Boule de suif

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5/11/2018 Bouledesuif-slidepdf.com http://slidepdf.com/reader/full/boule-de-suif-55a35b72b4463 1/15 BOULE DE SUIF DE GUY DE MAUPASSANT  Adaptation et dessin Li-An Couleur Laurence Croix Collection Ex-Libris - Éditions Delcourt, disponible le 7 janvier 2009 LI-AN EST LE DESSINATEUR DE PLUSIEURS SÉRIES CHEZ DIFFÉRENTS ÉDITEURS : http://www.li-an.fr/blog/  Sur le blog, on trouve des crayonnés de certaines planches de Boule de Suif. Fantômes blancs Scénario d’Appollo Éditions Vents d’Ouest Récit en 2 volumes. Le Cycle de Tschaï Scénario de Jean David Morvan Adaptation en 8 volumes du roman de Jack Vance. Éditions Delcourt (Neopolis).

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT

 Adaptation et dessinLi-AnCouleur 

Laurence Croix

Collection Ex-Libris - Éditions Delcourt, disponible le 7 janvier 2009

LI-AN EST LE DESSINATEURDE PLUSIEURS SÉRIESCHEZ DIFFÉRENTS ÉDITEURS :

http://www.li-an.fr/blog/  Sur le blog, on trouve des crayonnés de certaines planches de Boule de Suif.

Fantômes blancsScénario d’AppolloÉditions Vents d’OuestRécit en 2 volumes.

Le Cycle de Tschaï Scénario de Jean David MorvanAdaptation en 8 volumes du roman de Jack Vance.Éditions Delcourt (Neopolis).

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT

QUELQUES REPÈRES…

1 - LES DATES ET LA GENÈSE DE L’ŒUVRE

Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 au château de Miromesnil,dans la commune de Tourville-sur-Arques, près de Dieppe, et il meurtde la syphilis à Passy le 6 juillet 1893.En juillet 1870, Maupassant rejoint l’armée. Il est affecté dans lesservices d’Intendance et en septembre, il vit la débâcle de l’armée àRouen avant de rejoindre Paris. Il a donc été le témoin de ce qu’ildécrit dans les premières pages de Boule de suif  : la déroute de l’arméefrançaise face aux Prussiens et l’arrivée de l’occupant allemand dansla ville.

Le conte Boule de suif  paraît pour la première fois en avril 1880 dansun recueil collectif, Les Soirées de Médan, où figurent aussi, entre

autres, des textes de Zola et Huysmans. Lors de la séance de lectureprécédant la publication de ce texte, les amis de Maupassant s’accor-dent à dire que cette nouvelle est sans conteste la meilleure du recueil.Lorsque le texte est publié, Maupassant reçoit un mot de Flaubert, lemaître qu’il admire tant, très enthousiaste : « Il me tarde de vous direque je considère Boule de suif  comme un chef d’œuvre ! […] Ce petitconte restera, soyez-en sûr ! ».Dans la préface que Nicolas Millet signe pour l ’édition de Boule de suif   chez Pocket, il signale un fait-divers dont Maupassant a sans doute euconnaissance, paru le 5 janvier 1871 dans le Journal du Havre : « Une jeune comédienne, voyageant entre Rouen et Dieppe, fut arrêtée parun officier prussien à Tôtes, qui la conduisit dans l’auberge voisinepour vérifier ses papiers. Elle ne reparut que le lendemain matin et les voyageurs comprirent, en voyant le trouble de la jeune femme, ce quis’était passé. » La genèse de la nouvelle est là.

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2 - LE RÉSUMÉ DE LA NOUVELLEET LES THÈMES ABORDÉS PAR MAUPASSANT

Le récit se déroule pendant la guerre de 1870, en plein hiver. Après ladébâcle de l’armée française, la bonne ville de Rouen est envahie par lesPrussiens. L’occupant s’installe chez les bourgeois qui résistent peu. Onne sait jamais ! Mieux vaut être conciliant et ne pas s’attirer les foudresde l’ennemi tout puissant. Ce serait mauvais pour les affaires…Pour fuir cette situation désagréable, un groupe de dix personnesquitte la ville afin de rejoindre Dieppe, à bord d’une diligence tiréepar six chevaux. Le voyage est difficile, le froid est mordant. La neigerend la progression de la voiture beaucoup plus lente que prévue. Les voyageurs ont faim. Parmi les voyageurs, se trouve une femme, « unede celles appelées galantes », dont la présence dérange, soulève l’in-dignation et la curiosité : Boule de suif. Mais seule la jeune femmea pensé à emporter des provisions qu’elle partage volontiers avec sescompagnons de voyage. Ceux-ci n’hésitent pas alors à oublier tempo-rairement leurs préjugés pour manger !Le soir, la diligence s’arrête pour une étape à l’auberge de Tôtes, oc-cupée par les Prussiens. L’officier occupant interdit aux voyageurs derepartir si Boule de suif n’accepte pas ses avances. La jeune femmerésiste tout d’abord, par patriotisme, mais elle n’a pas le choix, elledoit se sacrifier pour libérer ses compatriotes. Pourtant elle ne récolteque du mépris de la part de ces gens-là, si bien pensants, qu’elle anourris puis libérés.

LES THÈMES :

LA FEMME MARCHANDISE / VICTIME DE GUERRE : Boule de suif estune marchandise, une monnaie d’échange, que l’officier prussien veutmonnayer contre la liberté du groupe. Cette réalité que Maupassantdénonce violemment et subtilement dans cette nouvelle est toujours,hélas, d’actualité puisqu’aujourd’hui encore, à travers le monde, les fem-mes sont des marchandises et sont victimes des guerres, à travers lapratique du viol systématique par exemple.

LE PATRIOTISME : Maupassant donne une vision très sévère du patrio-

tisme. Les bourgeois de Rouen composent rapidement avec l’occupantou bien quittent la ville, non pas pour résister et continuer un combat,mais pour leurs affaires. Seule Boule de suif est une véritable patriote etsa conduite dans tout le récit est dictée par ses convictions : on ne pac-tise pas avec l’ennemi, quels que soient les risques encourus. Ses com-pagnons de voyage, qui s’affichent patriotes, renoncent rapidement àleurs convictions pour recouvrer leur liberté de circuler et usent de leursinfluences pour faire céder la jeune femme, en la méprisant ensuite.

LA RÉSISTANCE : Boule de suif / Élisabeth Rousset mène une résis-tance individuelle exemplaire : à Rouen elle agresse l’officier devantloger chez elle, ce qui l’oblige à quitter la ville. À l’auberge, elle résiste àCordunet, puis à l’officier. Elle utilise des mots très violents pour dési-gner l’occupant : « Charogne de Prussien ! ».

LE HUIS CLOS / L’ENFERMEMENT : toute la nouvelle est imprégnéepar l’enfermement. La première partie montre une ville assiégée et oc-cupée, Rouen. Puis les voyageurs passent 14 heures enfermés dans unediligence avant leur séjour forcé dans une auberge occupée, entourée deneige. Ils y parviennent un mardi soir à 18 heures et ne peuvent en par-tir que le dimanche matin. Enfin Boule de suif est une femme assiégéeaussi, par l’ordre de l’officier et par la pression de ses compagnons de voyage, eux-mêmes enfermés dans leurs préjugés sociaux.

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT QUELQUES REPÈRES …

3 - LE DÉCOUPAGE DE LA NOUVELLE DANS LA BANDE DESSINÉELa nouvelle de Maupassant comprend 70 pages environ, selon les éditions. On peut la découper en quatre parties, de longueurs différentes.L’adaptation de Li-An respecte ce découpage.

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LES QUATRE PARTIES TEXTE DE MAUPASSANT BD DE LI-AN

1 - ROUEN ASSIÉGÉE

7 PAGES

DE « Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’arméeen déroute avaient traversé la ville. » […]JUSQU’À « Quelques-uns avaient de gros intérêts auHavre que l’armée française occupait, et ils voulurenttenter de gagner un port en allant par terre à Dieppe où ilss’embarqueraient. »

4 PLANCHESPages 3 à 6

2 - LE DÉBUT DU VOYAGE :DANS LA DILIGENCE…

21 PAGES

DE « On employa l’influence des officiers allemands dont

on avait fait la connaissance, et une autorisation de départfut obtenue du général en chef. » […]JUSQU’À « On entra dans le bourg, et devant l’hôtel duCommerce, on s’arrêta. »

14 PLANCHES

Pages 7 à 20

3 - À L’AUBERGE DE TÔTES

36 PAGES

DE « La portière s’ouvrit. Un bruit bien connu fit tressaillirtous les voyageurs. » […]

JUSQU’À « Heureusement que je ne suis pas à côté d’elle. »

23 PLANCHESPages 21 à 43

4 - LA FIN DU VOYAGE

6 PAGES

DE « La lourde voiture s’ébranla, et le voyage recommença. »[…]JUSQU’À « Et Boule de suif pleurait toujours ; et parfois unsanglot, qu’elle n’avait pu retenir, passait entre deux couplets,dans les ténèbres. »

5 PLANCHESPages 44 à 48

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT

PISTES DE TRAVAILPOUR L’ÉTUDE DE LA BANDE DESSINÉE

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1 – BOULE DE SUIF DANS LES PROGRAMMESDE COLLÈGE ET LYCÉE

1.3 : PROGRAMMES DU COLLÈGE(BULLETIN OFFICIEL SPÉCIAL N°6 DU 28 AOÛT 2008)

« PRÉAMBULES ET OBJECTIFS3. LA LECTURE DE L’IMAGEL’image, fixe ou mobile, constitue, pour l’enseignement en généralet celui du français en particulier, une ressource précieuse à plusd’un titre : en fournissant à l’élève des représentations du mondeprésent et passé, elle contribue efficacement à la constitutionde sa culture et de son imaginaire ; elle favorise l’expression desémotions et du jugement personnel ; elle peut en outre consoliderl’apprentissage de méthodes d’analyse. Selon les préconisations dusocle commun de connaissances et de compétences (pilier 5), « uneconnaissance d’œuvre cinématographiques majeures du patrimoinefrançais, européen et mondial » est encouragée. Dans une démarchecomparable à la lecture des textes, l’image est analysée en tantque langage. Il importe de faire percevoir aux élèves, confrontéschaque jour à une abondance d’images variées, que celles-ci sontdes représentations porteuses de sens et que souvent leur viséepeut être explicitée. Face à l’image, comme face au texte, les élèvesdoivent apprendre à s’interroger sur ce qu’ils voient et à observerl’image avant d’en parler. On pourra alors les amener à passer d’uneapproche intuitive à une interprétation raisonnée en les initiantprogressivement à quelques notions d’analyse.

De la sixième à la troisième, l’approche de l ’image est toujours mise enrelation avec des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. La lecturede l’image a sa place en préparation, accompagnement, prolongementdes textes et domaines abordés durant l’année. Elle permet égalementun accès à l’histoire des arts. » […]

CLASSE DE QUATRIÈMEII – LA LECTURE2. LE RÉCIT AU XIXe SIÈCLELe professeur fait lire au moins deux œuvres choisies dans les deuxentrées suivantes :

• une nouvelle réaliste et/ou une nouvelle fantastique, intégralement ;

• un roman, intégralement ou par extraits.

Les œuvres sont choisies parmi celles d’auteurs français ou étrangers :Honoré de Balzac, Victor Hugo,

Alexandre Dumas, Prosper Mérimée,George Sand, Théophile Gautier,

Gustave Flaubert, Guy de Maupassant,Émile Zola. »

1.2 : PROGRAMMES DU LYCÉE(BULLETIN OFFICIEL N°41 DU 7 NOVEMBRE 2002)

LE FRANÇAIS EN SECONDE :

2 - LE RÉCIT : LE ROMAN OU LA NOUVELLELe but est de faire apparaître le fonctionnement et la spécificité d’ungenre narratif.Corpus : une œuvre littéraire du XIX e ou du XX e siècle, au choix duprofesseur, accompagnée de textes complémentaires.Perspective dominante : étude des genres et des registres.Perspectives complémentaires : réflexion sur la production et lasingularité des textes ; approche de l’histoire littéraire.

2 - L’INTÉRÊT D’UNE ADAPTATIONEN BANDE DESSINÉE

Même si l’on ne retrouve pas le texte intégral, le travail de Li-Anrespecte la nouvelle de Maupassant et les thèmes que l’écrivain abordedans le récit. Il s’appuie sur une documentation historique concernantla guerre de 1870 : www.loire1870.fr Il s’agit en même temps d’une véritable création et non pas d’une simpleillustration du texte. L’image éclaire, focalise sur certaines situations ousur des sentiments, interprète, revisite le texte et confère à l’héroïne,Boule de suif, une réelle densité.Cette adaptation éclaire donc le récit, par une complémentaritéintéressante et dynamique entre texte et images. Il n’y a pas redondance

entre le texte et les images. Elle permet aux jeunes lecteurs une entréeet un accès plus aisés au texte.Elle situe l’action dans des lieux et une époque bien reconstitués :Rouen durant la guerre de 1870 ; une auberge de campagne, un villagenormand au XIX e siècle.Elle présente les personnages en situation, permet de mieux les visualiseret de comprendre leurs relations et les rapports de force qui se jouent.

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3 - FICHES DE TRAVAIL POUR LES ÉLÈVES

3.2 – LES PERSONNAGES

Dix personnages voyagent dans la diligence,qui devient microcosme social :

•Les six notables : - le couple Loiseau ;- le couple Carré-Lamardon ;- le couple de Bréville.

•Les deux religieuses

•Les deux « marginaux » : - Cornudet, le démocrate ;- Boule de suif, la prostituée.

• Trois autres personnages entrent en scène, à l’auberge de Tôtes :- le couple d’aubergistes, les Follenvie ;- l’officier allemand.

3.1 – ÉTUDE DE LA PREMIÈRE DE COUVERTURE

Une scène d’extérieur. Un paysage d’hiver, désolé, enneigé, nimbéd’une couleur presque crépusculaire. Des traces de roues sur la neige,signe qu’il passe parfois des voitures. Sur le fond à gauche, une églisedevant laquelle est stationnée une diligence. Pas de chevaux attelés. La

 voiture est donc là depuis un moment, elle ne fait pas que passer.  Au centre de l’image, un personnage occupe la place centrale etdominante : une femme vêtue de vert et de violet. Elle porte une vestechaude, un chapeau assorti et une coiffe qui recouvre et protège sesoreilles. Ses mains sont enfouies dans un manchon de fourrure. Ellese tient légèrement de profil, dans une posture de défi, la poitrine enavant, presque conquérante. Elle regarde vers la gauche.  À sa droite, en retrait, dans une posture d’attente, un officier. Il estbien campé sur ses deux jambes, les mains derrière le dos, vêtu de sonuniforme bleu, recouvert d’un long manteau chaud qui frôle les bottes,et d’une casquette. Il porte un sabre que l’on ne voit pas mais dont onaperçoit le baudrier, et des éperons. Son visage est impassible. Il nemanifeste pas d’impatience. Il attend, dans une tranquille assurance.Enfin, sur la gauche, alignés debout devant la diligence, un groupede personnes, trois hommes et quatre femmes, chaudement vêtus.

Immobiles, ils regardent les deux autres personnages. Ils attendent, enspectateurs de ce qui semble se jouer entre la femme et l’officier.

FICHE ÉLÈVES : LA PREMIÈRE DE COUVERTUREUne scène d’extérieur. Décrivez le paysage, l’atmosphère qui s’endégage, l’impression que l’on ressent.Les éléments de décor : Pourquoi une église ? Pourquoi la diligencen’est pas attelée ? Qu’est-ce que cela signifie ?Quel personnage occupe la place centrale ?Commentez sa position, son attitude, sa posture, ses vêtements.Le personnage de droite : Commentez sa position, son attitude, saposture, ses vêtements.Les personnages groupés au fond à gauche : Commentez leur position,leur attitude, leur posture, leurs vêtements. En quoi cette couverturerenseigne déjà le lecteur sur le rapport de force en présence et sur lethème central de la nouvelle ?

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(3.2 – LES PERSONNAGES)

FICHES ÉLÈVES :On pourra donner aux élèves, au choix, l’une ou l’autre des fiches, ou les deux selon le temps dont on dispose. En ce qui concerne la fiche 2, on peutenvisager un travail de groupe, chaque groupe étant responsable d’un personnage.

FICHE 1 : COMPARAISON TEXTE DE MAUPASSANT / BANDE DESSINÉEVous montrerez comment Li-An a adapté le texte de Maupassant en dessinant et en mettant les personnages en situation : comment il rendcompte de leur situation sociale, comment il respecte ou non la description physique que donne Maupassant de chacun d’entre eux, comment ilexprime le caractère de chacun.Qu’a-t-il « respecté » ? Qu’a-t-il ajouté ? Qu’a-t-il écarté ?

PERSONNAGE(PAR ORDRE D’ENTRÉE

EN SCÈNE)TEXTE DE MAUPASSANT BANDE DESSINÉE COMPARAISON

DANS LA DILIGENCE

M. LOISEAU

« Un vrai Normand, plein de ruses et de jovialité, célèbre pour ses farces de toute nature,ses plaisanteries, bonnes ou mauvaises. »

« De taille exiguë, il présentait un ventre enballon surmonté d’une face rougeaude entredeux favoris grisonnants ».

P. 8 V7, V8P. 26 V3P. 39 

P. 40P. 41 V9 V10 V11

Mme LOISEAU« Sa femme, grande, forte, résolue, avec la voix haute et la décision rapide, était l’ordre etl’arithmétique de la maison de commerce. »

P.9 V2P. 11 V6P. 14 V9 V10P. 20 V5 V8P. 30 V3P 32 V2P. 34 V7 V8 V10

M. CARRÉ-

LAMARDON

« Plus digne, appartenant à une caste supérieure,M. Carré-Lamardon, homme considérable posédans les cotons, propriétaire de trois filatures,

officier de la Légion d’honneur et membre duConseil général. »

P.9 V3, V4

Mme CARRÉ-LAMARDON

« Beaucoup plus jeune que son mari, demeuraitla consolatrice des officiers de bonne familleenvoyés à Rouen en garnison. »« Toute petite, toute mignonne, toute jolie,pelotonnée dans ses fourrures. »

P9 V4, V5P. 11 V5P. 12 V1P. 14 V4P. 24 V6P 30 V2 V6P. 33 V 9

COMTE HUBERTDE BRÉVILLE

« L’un des noms les plus anciens et les plus noblesde Normandie. Le comte, vieux gentilhomme degrande tournure, s’efforçait d’accentuer, par les

artifices de sa toilette, sa ressemblance naturelleavec le roy Henri IV… »

P.9 V8, V9P. 10 V1P. 14 V3

P. 38 V1 À 4

COMTESSEHUBERT DE

BRÉVILLE

« La fille d’un petit armateur de Nantes. »« Mais, comme la comtesse avait grand air, recevaitmieux que personne, passait même pour avoir étéaimée par un des fils de Louis-Philippe, toute lanoblesse lui faisait fête… »

P.9 V8P. 10 V2, V3P. 11 V5P. 14 V2

LA VIEILLERELIGIEUSE

« Deux bonnes sœurs qui égrenaient de longschapelets en mamottant des Pater et des Ave.L’une était vieille avec une face défoncée par lapetite vérole comme si elle eût reçu à bout portant

une bordée de mitraille en pleine figure. »

P. 10 V.3P. 14 V5P. 17 V4P. 36 V7 V9 V10

P 37 V1 V3 V4 V5

LA RELIGIEUSEPLUS JEUNE

« L’autre, très chétive, avait une tête jolie etmaladive sur une poitrine de phtisique rongéepar cette foi dévorante qui fait les martyrs et lesilluminés. »

P. 14 V5P. 36 V7

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(3.2 – LES PERSONNAGES)FICHES ÉLÈVES 

PERSONNAGE(PAR ORDRE D’ENTRÉE

EN SCÈNE)TEXTE DE MAUPASSANT BANDE DESSINÉE COMPARAISON

DANS LA DILIGENCE

CORNUDET,LE DÉMOC

« Le démoc, la terreur des gens respectables.Depuis vingt ans, il trempait sa barbe roussedans les bocks de tous les cafés démocratiques. »« Fort bon garçon du reste, inoffensif et serviable,il s’était occupé avec une ardeur incomparabled’organiser la défense. Il avait fait creuser destrous dans les plaines, couché tous les jeunesarbres des forêts voisines, semé des pièges surtoutes les routes, et, à l’approche de l’ennemi, ils’était vivement replié sur la ville. »

P. 10 V4 À 8P. 11 V1 À 4P. 14 V6 V7P. 20 V6 V7P. 26P. 40 V9 V10

BOULEDE SUIF

« Une de celles appelées galantes, était célèbrepar son embonpoint précoce qui lui avait valu lesurnom de Boule de s,uif. Petite, ronde de partout,

grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglésaux phalanges, pareils à des chapelets de courtessaucisses, avec une peau luisante et tendue, unegorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restaitcependant appétissante et courue, tant sa fraîcheurfaisait plaisir à voir. Sa figure était une pommerouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir, etlà-dedans s’ouvraient, en haut, des yeux noirsmagnifiques, ombragés de grands cils épais quimettaient une ombre dedans ; en bas, une bouchecharmante, étroite, humide pour le baiser, meubléede quenottes luisantes et microscopiques. Elleétait, de plus, pleine de qualités inappréciables.»

P. 11 V9P. 15 V4 À 8P. 18P 30 V10 V12

À L’AUBERGE

L’OFFICIERPRUSSIEN

« Un grand jeune homme excessivement mince etblond, serré dans son uniforme comme une filleen son corset, et portant sur le côté sa casquetteplate et cirée qui le faisait ressembler au chasseurd’un hôtel anglais. Sa moustache démesurée, àlongs poils droits, s’amincissant indéfiniment dechaque côté et terminée par un seul fil blond simince qu’on n’en apercevait pas la fin, semblaitpeser sur les coins de sa bouche, et, tirant la joue,imprimait aux lèvres un pli tombant. »

P. 21 V8 V12P 29 V6 V8 V10

M. FOLLENVIE

« C’était un ancien marchand de chevaux, un

gros homme asthmatique, qui avait toujours dessifflements, des enrouements, des chants de glairedans le larynx. »

P. 23 V2P 29 V2

Mme FOLLENVIE

« Mais la femme ne se taisait jamais. Elle racontatoutes ses impressions à l’arrivée des Prussiens … »« Puis elle baissait la voix pour dire les chosesdélicates, et son mari de temps en tempsl’interrompait : Tu ferais mieux de te taire,madame Follenvie. Mais elle n’en tenait aucuncompte et continuait. Je ne suis qu’une vieillefemme sans éducation. »

P. 25 V5 V7 V10

FICHE 2 : UNE FICHE PAR PERSONNAGE

En choisissant dans la bande dessinée des vignettes significatives, vous présentez les personnages en réalisant sur une feuille A4 une fiche parpersonnage : Boule de suif ; Etienne Loiseau ; Mme Loiseau ; M. Carré-Lamardon ; Emma Carré-Lamardon ; le comte de Bréville ; la comtesse ;Cornudet ; l’officier prussien.Vous rédigerez un portrait avec une description physique et morale de chacun(e) ; vous ferez également ressortir la situation sociale, la positionface à l’occupant et le rôle que chacun(e) d’entre eux occupe au sein du groupe.

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT

FICHES ÉLÈVES :LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE

« Vers une heure de l’après-midi, Loiseau annonça que décidément il sesentait un rude creux dans l’estomac. Tout le monde souffrait comme luidepuis longtemps ; et le violent besoin de manger, augmentant toujours,avait tué les conversations.De temps en temps, quelqu’un bâillait ; un autre presque aussitôtl’imitait ; et chacun, à tour de rôle, suivant son caractère, son savoir-vivreet sa position sociale, ouvrait la bouche avec fracas ou modestement enportant vite sa main devant le trou béant d’où sortait une vapeur.Boule de suif, à plusieurs reprises, se pencha comme si elle cherchaitquelque chose sous ses jupons. Elle hésitait une seconde, regardait ses voisins, puis se redressait tranquillement. Les figures étaient pâles etcrispées. Loiseau affirma qu’il payerait mille francs un jambonneau.Sa femme fit un geste comme pour protester ; puis elle se calma.Elle souffrait toujours en entendant parler d’argent gaspillé, et necomprenait même pas les plaisanteries sur ce sujet. « Le fait est que jene me sens pas bien, dit le comte ; comment n’ai-je pas songé à apporterdes provisions ? » Chacun se faisait le même reproche.Cependant, Cornudet avait une gourde pleine de rhum ; il en offrit :on refusa froidement. Loiseau seul en accepta deux gouttes, et, lorsqu’ilrendit la gourde, il remercia : « C’est bon tout de même, ça réchauffe,

et ça trompe l’appétit. » L’alcool le mit en belle humeur et il proposa defaire comme sur le petit navire de la chanson : de manger le plus grasdes voyageurs. Cette allusion indirecte à Boule de suif choqua les gensbien élevés. On ne répondit pas ; Cornudet seul eut un sourire. Lesdeux bonnes sœurs avaient cessé de marmotter leur rosaire, et, les mainsenfoncées dans leurs grandes manches, elles se tenaient immobiles,baissant obstinément les yeux, offrant sans doute au ciel la souffrancequ’il leur envoyait.Enfin, à trois heures, comme on se trouvait au milieu d’une plaineinterminable, sans un seul village en vue, Boule de suif, se baissant  vivement, retira de sous la banquette un large panier couvert d’uneserviette blanche.Elle en sortit d’abord une petite assiette de faïence, une fine timbale enargent, puis une vaste terrine dans laquelle deux poulets entiers, toutdécoupés, avaient confit sous leur gelée ; et l’on apercevait encore dans

le panier d’autres bonnes choses enveloppées, des pâtés, des fruits, desfriandises, les provisions préparées pour un voyage de trois jours, afin dene point toucher à la cuisine des auberges. Quatre goulots de bouteillespassaient entre les paquets de nourriture. Elle prit une aile de pouletet, délicatement, se mit à la manger avec un de ces petits pains qu’onappelle « Régence » en Normandie. Tous les regards étaient tendus verselle. Puis l’odeur se répandit, élargissant les narines, faisant venir auxbouches une salive abondante avec une contraction douloureuse de lamâchoire sous les oreilles. Le mépris des dames pour cette fille devenaitféroce, comme une envie de la tuer ou de la jeter en bas de la voiture,dans la neige, elle, sa timbale, son panier et ses provisions.Mais Loiseau dévorait des yeux la terrine de poulet. Il dit : « À la bonneheure, Madame a eu plus de précaution que nous. Il y a des personnesqui savent toujours penser à tout. » Elle leva la tête vers lui : « Si vous endésirez, Monsieur ? C’est dur de jeûner depuis le matin. » Il salua : « Ma

foi, franchement, je ne refuse pas, je n’en peux plus. À la guerre commeà la guerre, n’est-ce pas, Madame ? » Et, jetant un regard circulaire, ilajouta : « Dans des moments comme celui-là, on est bien aise de trouverdes gens qui vous obligent. » Il avait un journal, qu’il étendit pour nepoint tacher son pantalon, et sur la pointe d’un couteau toujours logédans sa poche, il enleva une cuisse toute vernie de gelée, la dépeça desdents, puis la mâcha avec une satisfaction si évidente qu’il y eut dans la voiture un grand soupir de détresse.

Mais Boule de suif, d’une voix humble et douce, proposa aux bonnes sœursde partager sa collation. Elles acceptèrent toutes les deux instantanément,et, sans lever les yeux, se mirent à manger très vite après avoir balbutié desremerciements. Cornudet ne refusa pas non plus les offres de sa voisine,et l’on forma avec les religieuses une sorte de table en développant des journaux sur les genoux.Les bouches s’ouvraient et se fermaient sans cesse, avalaient, mastiquaient,engloutissaient férocement. Loiseau, dans son coin, travaillait dur, et, à voixbasse, il engageait sa femme à l’imiter. Elle résista longtemps, puis, aprèsune crispation qui lui parcourut les entrailles, elle céda. Alors son mari,arrondissant sa phrase, demanda à leur « charmante compagne » si elle luipermettait d’offrir un petit morceau à Mme Loiseau. Elle dit : « Mais oui,certainement, Monsieur », avec un sourire aimable, et tendit la terrine.Un embarras se produisit lorsqu’on eut débouché la première bouteille debordeaux : il n’y avait qu’une timbale. On se la passa après l ’avoir essuyée.Cornudet seul, par galanterie sans doute, posa ses lèvres à la place humideencore des lèvres de sa voisine.Alors, entourés de gens qui mangeaient, suffoqués par les émanations desnourritures, le comte et la comtesse de Bréville, ainsi que M. et Mme Carré-Lamadon souffrirent ce supplice odieux qui a gardé le nom de Tantale.

 Tout d’un coup la jeune femme du manufacturier poussa un soupir quifit retourner les têtes ; elle était aussi blanche que la neige du dehors ; ses yeux se fermèrent, son front tomba : elle avait perdu connaissance. Sonmari, affolé, implorait le secours de tout le monde. Chacun perdait l’esprit,quand la plus âgée des bonnes sœurs, soutenant la tête de la malade, glissaentre ses lèvres la timbale de Boule de suif et lui fit avaler quelques gouttesde vin. La jolie dame remua, ouvrit les yeux, sourit et déclara d’une voixmourante qu’elle se sentait fort bien maintenant. Mais, afin que cela nese renouvelât plus, la religieuse la contraignit à boire un plein verre debordeaux, et elle ajouta : « C’est la faim, pas autre chose. »Alors Boule de suif, rougissante et embarrassée, balbutia en regardant lesquatre voyageurs restés à jeun : « Mon Dieu, si j’osais offrir à ces messieurset à ces dames... » Elle se tut, craignant un outrage. Loiseau prit la parole :« Eh, parbleu, dans des cas pareils tout le monde est frère et doit s’aider.Allons, Mesdames, pas de cérémonie, acceptez, que diable ! Savons-nous

si nous trouverons seulement une maison où passer la nuit ? Du traindont nous allons, nous ne serons pas à Tôtes avant demain midi. » Onhésitait, personne n’osant assumer la responsabilité du « oui. »Mais le comte trancha la question. Il se tourna vers la grosse fille intimidée,et, prenant son grand air de gentilhomme, il lui dit : « Nous acceptonsavec reconnaissance, Madame. »Le premier pas seul coûtait. Une fois le Rubicon passé, on s’en donnacarrément. Le panier fut vidé. Il contenait encore un pâté de foie gras,un pâté de mauviettes, un morceau de langue fumée, des poires deCrassane, un pavé de Pont-l’Evêque, des petits-fours et une tasse pleinede cornichons et d’oignons au vinaigre, Boule de suif, comme toutes lesfemmes, adorant les crudités.On ne pouvait manger les provisions de cette fille sans lui parler.Donc on causa, avec réserve d’abord, puis, comme elle se tenait fortbien, on s’abandonna davantage. Mmes de Bréville et Carré-Lamadon,

qui avaient un grand savoir-vivre, se firent gracieuses avec délicatesse.La comtesse surtout montra cette condescendance aimable des très noblesdames qu’aucun contact ne peut salir, et fut charmante. Mais la forteMme Loiseau, qui avait une âme de gendarme, resta revêche, parlant peuet mangeant beaucoup. »

• Cette scène est racontée graphiquement en quatre planches :pages 14, 15, 16 et 17.

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PISTES DE TRAVAILPOUR L’ÉTUDE DE LA BANDE DESSINÉE

3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX :

Il est intéressant de faire travailler les élèves sur la manière dont Li-Anmet en cases la scène du repas dans la diligence, la manière dont iltraduit en images la faim qui tenaille les voyageurs, le temps qui n’enfinit pas de passer, les paroles échangées, la façon dont Boule de suif sort la nourriture contenue dans son panier et l ’attitude des différentsprotagonistes : comment ils vont succomber à la tentation, en acceptantde partager le repas d’une femme dont pourtant ils réprouvent la vie.

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BOULE DE SUIFDE GUY DE MAUPASSANT

1 – Repérez dans le texte de Maupassant les passages que Li-An raconte dans les quatre planches. (pages 14, 15, 16 et 17)2 – Complétez le tableau suivant en vous aidant de la première ligne. 

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(3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX )FICHES ÉLÈVES : LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE 

TEXTE DE MAUPASSANT BANDE DESSINÉE COMPARAISON

« De temps en temps, quelqu’un bâillait ; unautre presque aussitôt l’imitait ; et chacun, à tourde rôle, suivant son caractère, son savoir-vivre etsa position sociale, ouvrait la bouche avec fracasou modestement en portant vite sa main devantle trou béant d’où sortait une vapeur. »

P. 14V1 V2 V3 V4 V5

Une succession de 5 petites vignettes verticales sans texte où l’on  voit 6 personnages bâiller de manière différente : Cornudet, trèsbruyamment ; la comtesse et le comte avec distinction en émettantun léger souffle ; Emma avec grâce ; les religieuses sans cacher leurbâillement de la main. Pas de paroles, seulement des onomatopéesdans les bulles.

3 – Qu’est-ce que Li-An n’a pas traduit en images ? Pourquoi selon vous ?4 – Les paroles que les personnages prononcent dans le texte de Maupassant sont-elles reprises intégralement dans les bulles ?

Li-An a-t-il inventé des dialogues ?5 – Comment p. 17, Li-An traduit-il en une case l’ambiance joyeuse et détendue qui règne alors dans la voiture ?6 – Que pensez-vous de son adaptation de cette scène : fidélité ? trahison ? relecture ? réinterprétation ?

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(3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX )FICHES ÉLÈVES : LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE 

Boule de suif de Guy de Maupassant par Li-An pages 14.

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(3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX )FICHES ÉLÈVES : LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE 

Boule de suif de Guy de Maupassant par Li-An pages 15.

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(3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX )FICHES ÉLÈVES : LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE 

Boule de suif de Guy de Maupassant par Li-An pages 16.

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(3.3 – ADAPTER, C’EST FAIRE DES CHOIX )FICHES ÉLÈVES : LA SCÈNE DU REPAS DANS LA DILIGENCE 

Boule de suif de Guy de Maupassant par Li-An pages 17.

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3.4 – AUTRE PISTE D’ÉTUDE :

BOULE DE SUIF / ÉLISABETH ROUSSET, LA PATRIOTECette héroïne est une véritable patriote et Maupassant montre toute lasympathie qu’il éprouve pour ce personnage marginal socialement, enbutte aux critiques et à l’indignation des bourgeois bien pensants.

À plusieurs reprises dans l’album, Li-An la dessine dans des situationsoù elle montre et prouve son patriotisme, sa haine de l’occupant et sonindignation.Relevez toutes les vignettes qui montrent la Boule de suif patriote etcommentez-les.

BOULE DE SUIF ENFERMÉE ET ISOLÉEDANS LE GROUPEQue Boule de suif soit seule ou avec ses compagnons de voyage, elle estisolée, elle n’appartient pas au groupe. Elle est aussi manipulée par sescompagnons afin de la faire plier, et enfermée. Montrez-le en relevantdes vignettes significatives.Enfin, lorsque la diligence repart après le sacrifice de Boule de suif,la jeune femme est rejetée. On le voit nettement dans les dernièresplanches de l’album (44 à 48). Expliquez comment Li-An nous montre

qu’elle est une victime, et met aussi l’accent sur l’attitude ignoble desautres voyageurs.

3.5 – UN PARCOURS DE LECTURE PLUS GLOBAL

1 - LE DÉCOUPAGE DE LI-ANDélimitez dans la bande dessinée les quatre parties de la nouvelle deMaupassant• Rouen assiégée • Le début du voyage dans la diligence• À l’auberge de Tôtes • La fin du voyage.

2 – LES INDICATEURS TEMPORELSDans la nouvelle, Maupassant donne des indications de temps trèsprécises : la diligence quitte Rouen un mardi matin à 4h30. On déjeune

dans la diligence à 3 heures de l’après-midi. On arrive à l’auberge aprèsun voyage de 14 heures. Le lendemain, départ prévu à 8 heures…Relevez dans la bande dessinée tous les indicateurs de temps quistructurent le récit, qui indiquent les moments de la journée ou quimontrent comment le temps passe lentement, qu’il s’agisse de récitatifsou de dessins. Faites votre relevé de la page 6 à la page 48, en indiquantles pages et les vignettes qui permettent de vous repérer dans le temps.

3 – LE NARRATEURLes premières pages de la nouvelle sont une description de la déroute del’armée française lorsqu’elle quitte Rouen et de l’arrivée de l’occupantprussien. Maupassant utilise un point de vue de narrateur omniscient.Quel procédé utilise Li-An dans les deux premières planches de l’albumpour raconter la déroute ?Il emploie ce même procédé dans les pages 8 et 9, dans la page 43 puisdans la page 46.

4 – L’ARRIVÉE DES PRUSSIENS À ROUENDécrivez précisément la page 5 : taille des vignettes ; cadrages et anglesde prise de vue ; le contenu des bulles ; l’effet produit.

5 - INDIQUEZ LA PLACE DE CHACUN DES DIXPERSONNAGES DANS LA DILIGENCE, LEUR NOM,LEUR SITUATION SOCIALE :

 6 – LE TEMPS QUI PASSE…Commentez le découpage de la page 15 : taille et forme des cases ;extérieur / intérieur - inaction – lenteur / action – décision.

7 – L’ENTRÉE EN SCÈNE DE L’OFFICIER PRUSSIEN :PAGES 21 ET 22

Où se situe la scène ? À quel moment de la journée ?Comment est annoncé l’officier dans les vignettes 2, 3 et 5 ?Comment Li-An traduit-il graphiquement la tension qui s’empare despersonnages ? L’apparition de l’officier dans la page 21La sortie des voyageurs et leur attitude face à l’Allemand : page 21,V10, V11 et V12 ; page 22, V1 et V2.

8 – LE JEU DES REGARDSLa manière dont les personnages regardent les autres est très significativetout au long de l’album. Indiquez qui regarde qui, pourquoi et ce quecela traduit sur l’opinion de celui ou celle qui regarde dans les vignettesindiquées ci-dessous :PAGE 11 : V5, V6 --------------------------------------------------------------------------------

PAGE 14 : V14 ------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 15 : V4, V8 --------------------------------------------------------------------------------PAGE 16 : V1, V2 --------------------------------------------------------------------------------

PAGE 19 : V1, V4, V8 --------------------------------------------------------------------------

PAGE 20 : V5, V8 --------------------------------------------------------------------------------

PAGE 21 : V11 ------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 22 : V1, V2 --------------------------------------------------------------------------------

PAGE 25 : V4 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 26 : V4 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 33 : V4, V5, V7---------------------------------------------------------------------------

PAGE 35 : V10 ------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 36 : V4 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 39 : V2 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 40 : V1 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 43 : V5 --------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 45 : V10 ------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 46 : V3, V4, V8, V9---------------------------------------------------------------------

PAGE 47 ---------------------------------------------------------------------------------------------

PAGE 48 : V3 --------------------------------------------------------------------------------------

9 – LE SACRIFICELa page 42 marque une rupture, un contraste graphique avec lereste de l’album. Que raconte-t-elle ? En quoi marque-t-elle uncontraste ? Commentez l’ambiance, le traitement de l’image, lerapport texte/image ?

10 – POURQUOI LA « MARSEILLAISE » ?Expliquez la réaction de Cornudet dans les dernières planches del’album. Pourquoi se met-il à siffler ce chant patriotique ? Est-ce parsympathie pour Boule de suif ? Est-ce pour faire de la provocation ?Quelles sont les réactions des autres voyageurs ? Cornudet est-ilun personnage sympathique, sincère ? Cette réaction n’est-elle pasdérisoire ? Répondez en vous appuyant sur la dernière page.

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NOM RANG SOCIAL NOM RANG SOCIAL

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GUY DE MAUPASSANT

BOULE DE SUIF

 Adaptation et dessinLi-AnCouleur Laurence Croix

Collection Ex-LibrisÉditions Delcourt,disponible le 7 janvier 2009

4 – D’AUTRES ADAPTATIONS

AU CINÉMA :A fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques :• Shanghaï Express, un film américain de Josef von Sternberg,

1932, avec Marlene Dietrich• Oyuki la vierge, un film japonais de Kenji Mizoguchi,

1935, avec Isuzu Yamada, Daijiro Natsukawa et Komako Hara• La Chevauchée fantastique, un film américain de John Ford,

1939, avec John Wayne et Claire Trevor• Boule de Suif  , un film de Christian-Jaque,

sorti le 17 octobre 1945, avec Micheline Presle et Louis SalouDisponible en DVD, TF1 vidéo, 2007, 85 mn

• La diligence vers l’ouest , un film américain de Gordon Douglas,1966, avec Ann- Margret, Red Buttons

À LA TÉLÉVISION :• L’An 40 , de Claude Santelli, 1983• Stagecoach, de Ted Post, 1986

AU THÉÂTRE :• La Folle Envie, de Jacques Labarrière, 1981

EN BANDE DESSINÉE :Les nouvelles de Maupassant sont régulièrement adaptées en bande dessinée.Mais Boule de suif  ne figure que dans un seul recueil :• Maupassant : contes et récits de guerre, de Dino Battaglia.

Éditions Mosquito, 2002Huit nouvelles figurent au sommaire de ce recueil :

Deux amis Saint-Antoine

  L’Aventure de Walter Schnaffs Un coup d’état 

  Boule de Suif  (p. 57-73, en couleur)  La Mère Sauvage (en couleur également)   Mademoiselle Fifi  

Le Père Milon.Ces contes avaient été publiés pour la première fois en Italie, dans la revue Linus, en1976 et 1977, et traduits de l’italien par Michel Jans.

EN PEINTURE :Paul-Émile Boutigny (1854-1929), Boule de suif   (1884), huile sur toile 200 x 145 cm.Conservé au Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.http://www.carcassonne.fr/carcassonne2.nsf/vueTitre/DocVivreMuseesMenu

SOURCES :http://www.maupassantiana.fr le site de Noëlle Benhamou.Sur ce site, on peut télécharger le texte entier de Boule de Suif  ,comme d’ailleurs les autres écrits de Maupassant.

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