Bonzon P-J 05 La Maison Aux Mille Bonheurs

7/21/2019 Bonzon P-J 05 La Maison Aux Mille Bonheurs

1/240

1


2/240

2


3/240

A la mme librairie

PAUL-JACQUES BONZON

Lectures suivies

LE CHATEAU DE POMPON

Premier livre de lecture courante.Cours prparatoire.

POMPON A LA VILLE

Cours prparatoire.

LE JARDIN DE PARADIS

C.P., C.E. 1reanne.

LA MAISON AUX MILLE BONHEURS

Cours lmentaire.

LE CIRQUE ZIGOTO

Cours lmentaire.

LE CHALET DU BONHEUR

C.E., C.M. 1r anne.

LE RELAIS DES CIGALES

Cours moyen.

LA ROULOTTE DU BONHEURC.M. 2e anne.

YANI

Cours moyen.

AHMED ET MAGALI

Cours moyen.

3


4/240

PAUL-JACQUES BONZONINSTITUTEUR

LAURAT DU PRIX " ENFANCE DU MONDE"

LA MAISON

AUX MILLEBONHEURS

LIVRE DE LECTURES SUIVIES

COURS LMENTAIRE

ILLUSTRATIONS DE DANIEL DUP

D E L A G R A V E

4


5/240

Librairie Delagrave, 1964.

5


6/240

NOTE DE L'AUTEUR

Au cours des soixante chapitres dont secompose l'ouvrae! on retrouvera les m"mespersonnaes #amiliers $%ui! &ien souvent! sont desanimaux(

)ependant! aucun encha*nement ps+choloi%ue compli%u, ne trou&lera rel-ve enl'o&lieant . des e##orts d'adaptation au/dessus deson 0e( Il s'ait de courts r,cits plut1t %ue d'unelonue histoire(

On remar%uera %u'une place asse2 importante!dans l3appareil p,daoi%ue! est donn,e .l3orthoraphe et . la con4uaison dont la correcteac%uisition est capitale . cet 0e(

5uant aux %uestions dites l3intellience dutexte elles #ont moins appel . la compr,hension$tr-s #acile %u'. la m,moire( Ainsi ces %uestionspermettront de contr1ler #acilement Inattention del'en#ant et! par l. m"me! de l'o&lier . soutenir cetteattention d'une #a6on r,uli-re et permanente(

)ette courte pr,sentation termin,e! il ne me

reste plus %u'. souhaiter . LA 7AISON AU8 7ILLE9ON:EURS la #aveur dont 4ouissent d,4. LAROULOTTE DU 9ON:EUR et le ):ALET DU9ON:EUR dans les cours suivants(

.

PAUL-JACQUESBONZON.

6


7/240

1. L'ONCLE FIGUE

Sur la route tincelante de soleil o le goudron !ondco""e du beurre dans une casserole, l#oncle $ourne!igue s#enva d#un bon %as. L#oncle $ourne!igue &ou %lut't l#oncle (igue,co""e tout le "onde l#a%%elle) a soi*ante ans %asss, "ais onne le dirait %as. +algr la !orte caleur, il si!!le co""e un-eune o""e.


8/240

/utre!ois, l#oncle (igue tait "arin. 0l a !ait %lus de di*!ois le tour de la terre. 0l a ra%%ort de tous les %as du inondedes coses e*traordinaires ui %eu%lent sa "aison. / si vousvoie toutes ces "erveilles...

L#oncle (igue ne s#est -a"ais "ari il n#a %as d#en!ants.ar contre, il a trois %etits7neveu* u#il adore. 8#est -uste"ent%our aller les voir u#il "arce si all-rement &1) sur la routeborde de c%rs o cantent les cigales.

/rriv : l#entre du village, il s#arr;te, "et ses "ains en

porte/voix! &2) et a%%elle, de loin < 7 = les pitchounets;(((&3)

/ussit't, la %orte d#une "aison s#ouvre : grand !racas.>rois %etites t;tes a%%araissent.

8#est lui... c#est l#oncle (igue>rois %aires de -a"bes s#lancent : sa rencontre... "ais

%as : la ";"e vitesse, car elles ne sont %as toutes de la ";"e

longueur.Les -a"bes ui arrivent les %re"ires a%%artiennent : un

gar?on de se%t ans, au* eu* vi!s, au* ceveu* ,&ouri##,s &4).$on-our, oncle (igue... $on-our "on %etit 8igalou Les -a"bes ui viennent ensuite sont celles d#une %etite

!ille de si* ans, %resue aussi brune de %eau ue de ceveu*.$on-our oncle (igue $on-our, "a %etite =livette

@n!in voici les %etites -a"bes d#un ba"bin de uatre ans,: la t;te ronde co""e une %o""e, au* -oues aussi rouges uedespiments &5) bien "Ars.

/ "on %etit 8ourtes7attes, s#crie l#oncle (igue

B


9/240

en tendant les bras, co""e tu sais courir vite, toi aussi 7 $on-our, tonton (igue... dis, tu veu* bien "e %orter sur

ton dos -usu#: la "aison CL#oncle (igue sourit, se baisse et 8our tes7attes gri"%esur son dos.

/"arre7toi solide"ent : "on cou, et tiens bon7 e tiens bon, tonton (igue... ue dada...L#oncle (igue se redresse, tend une "ain :

8igalou l#autre : =livette et tous uatre se dirigent vers la

"aison.

AVONS-NOUS COMPRIS CESMOTS?&1) /llgre"ent < -oeuse"ent,

gaE"ent.&2) Porte/voix < un %orte7voi* est un

a%%areil en !or"e d#entonnoir dans leuel on%arle %our ue la voi* soit %lus !orte.

&3) itcounets < "ot gentil u#on e"%loieen rovence et ui veut dire les %etits .

&4) =&ouri##,s < les ceveu* de 8igalousont en dsordre. 0l a sans doute oubli de les

%eigner.

&5) Piments < %etits !ruits en !or"e de

carotte ui deviennent trs rouges en"Arissant.

CRIVONS CORRECTEMENT Fne casserole 7 une banderole G une cole

une !arandole 7 la %eau 7 un anneau 7un bandeau 7un carreau 7 un seau 7 la "aison 7 la toison 7 laraison 7 le %oison 7la saison.

- EXPLIQUONS LA LECTURE -Huel tait le "tier de l#oncle (igue I

Hu#est7ce u#un oncle C /ve7vous des onclesCco""ent se no""ent7ils C

9


10/240

!. COURTES-PATTES

/insi, l#oncle (igue arrive : la "aison avec les en!antsaccrocs : lui co""e des "ouces : un !ruit sucr.$on-our tout le "onde, lance7t7il d#une voi* -oeuse

$on-our oncle (igue, r%ondent ense"ble %a%a et"a"an Jenta-ol. @ntre le d-euner est %r;t il vousattend.

= "a"an, s#crie 8ourtes7attes, -e voudrais ;tre assis

: c't de tonton (igue -e suis grand, : %rsent.8aue !ois ue l#oncle (igue vient : 8a%ounet, 8ourtes7attes %ose cette uestion... et caue !ois, "a"an !ait la";"e r%onse.

as encore au-ourd#ui, "on %etit eannot, tu n#es %as tout: !ait asse grand. >u as besoin de "oi %our te donner la&ec%u,e &1) co""e : un oiselet.

/lors, eannot laisse to"ber uelues lar"es grossesco""e des pois chlches &2), "ais "a"an le console d#unbaiser et le d%ose sur sa aute caise de bb.

+a"an est %resue la seule : l#a%%eler eannot. De%uis le-our o l#oncle (igue lui a donn ce no" de 8ourtes7attes,tout le "onde l#a%%elle ainsi. 8e%endant, "algr ce surno",8ourtes7attes n#est %as : %laindre.

1K


11/240

11


12/240

L#oncle (igue ne sait ue !aire %our l#a"user et le gter.=n s#installe donc autour de 7la table. L#oncle (igue

occu%e la %lace d#onneur, entre 8igalou et =livette. 8ourtes7

attes est -uste en !ace, entre %a%a et "a"an.8aue !ois ue l#oncle (igue vient : 8a%ounet, c#est unegrande !;te. Les en!ants sont ravis, %a%a et "a"an aussi, carl#oncle (igue est la bont ";"e. 8e%endant, "a"an esttou-ours un %eu inuite. @lle se de"ande uelle idee*traordinaire va encore ger"er dans la t;te de l#oncle. Ladernire !ois, %our a"user 8ourtes7attes, n#a7t7il %as -ongl

avec une assiette : dessert C Fne belle assiette : !leurs duservice. Maturelle"ent, 8ourtes7attes a voulu l#i"iter... etnaturelle"ent l#assiette n#est %as reto"be sur la menotte &3)de l#en!ant, "ais sur le carrelage o elle s#est brise en "ille"orceau*. 8#est %ouruoi, au-ourd#ui, "a"an se "!ie.

7 =ncle (igue, reco""ande7t7elle, %ro"ette7"oi de ne%lus -ongler avec "es assiettes

L#oncle (igue sourit, "ais n#ose %ro"ettre de ne %lusreco""encer.

>andis ue %a%a dcou%e le %oulet, l#oncle (iguereco""ence : raconter une istoire. 0l en connaEt tou-ours denouvelles. / la !in du re%as, l#oncle rserve tou-ours unesur%rise : ses %etits7neveu*. /ussit't l#istoire aceve,=livette de"ande ous ont vu des ca"eau* sur les i"ages, "ais -a"aisun vrai ca"eau bien vivant.

8e%endant, %as du tout i"%ressionn %ar ces curieu*,l#trange ani"al "ce distraite"ent l#erbe ue "a"an acou%e, ce "atin, %our ses la%ins. / caue instant 8ourtes7attes se dresse, sur sa caise, %our l#a%ercevoir %ar la !en;tre.

31


32/240

Joons, eannot, gronde "a"an, veu*7tu t#asseoir et"anger

8ourtes7attes n#a %lus %eur du tout. L#oncle (igue n#a %as

eu grand7%eine : le rassurer. >out : l#eure, l#en!ant s#est ";"eenardi : s#avancer et : toucer l#es%ce de &ourre laineuse &1)ui couvre le dos de l#ani"al.

8ourtes7attes est trs !ier de voir tout le villagerasse"bl %our ad"irer son ca"eau... 0l l#estcertaine"ent davantage ue "a"an, un %eu g;ne de voir sa"aison devenue le centre d'attraction &3) de 8a%ounet. +ais,

avec l#oncle (igue, ne !aut7il %as s#attendre : tout CMaturelle"ent, durant le re%as, il n#est uestion ue duca"eau. Les en!ants %osent uestion sur uestion.

7 =ncle (igue, tu ne nous avais -a"ais dit ue tu avais unca"eau. 8o""ent s#a%%elle7t7il C... d#o vient7il C... @st7ce ue tu es all le cercer trs loin C

L#oncle (igue sourit d#un air "alicieu* en caressant sa&ar&ichette &2).

N 0l s#a%%elle /li7$aba... et -e n#ai %as t le cercerbien loin. e l#ai acet, le "ois dernier, dans un village, %rsd#/vignon. 0l a%%artenait : un cirue. 0l vieillissait et e*cutait"al les acrobaties u#on lui de"andait. Le directeur du ciruevoulait se dbarrasser de lui. Le %auvre ani"al "#a !ait %iti.e l#ai acet.

0l n#est %as "cant, au "oins C s#inuite "a"an.

7 /li7$aba est dou* co""e un agneau. 0l se laisse"onter ou atteler : la voiture co""e un ceval. /ucun danger%our les en!ants. D#ailleurs, au cirue, c#taient les ga"ins uis#en occu%aient.

8igalou, =livette et 8ourtes7attes battent des "ains en

32


33/240

33


34/240

%ensant u#ils %ourront ;tre isss sur son dos. 0ls ontte de %artir.

7 @st7ce ue nous %ouvons uitter la table C... Jite, %a%a,

a%%orte la %anire d#osier.@t voici l#instant des adieu*. La %etite voiture, "onte surdes roues %as %lus autes ue des roues de bicclette, ne%ossde u#un seul sige. 8e%endant, en se serrant, trois%ersonnes %euvent tenir. 8igalou %rendra 8ourtes7attes surses genou*. La grosse %anire est !i*e : l#arrire, avec descordes. >out est %r;t. /li7$aba ne de"ande u#: trotter.

+a"an est trs "ue. /vec un %areil ui%age, elle croitvoir ses en!ants %artir %our le Saara. @lle sort son "oucoir%our s#essuer les eu*. Le bon %etit 8ourtes7attes se %end :son cou %our la consoler.

N /llons en route %our le +iradou, s#crie l#oncle (igueen tirant sur les cordes ui servent de guides.

@t l#trange attelage d"arre, salu %ar les ga"ins duvillage ui n#ont -a"ais assist : un %areil s%ectacle.

AVONS-NOUS COMPRIS CESMOTS? -

&1) $ourre laineuse < les %oils du ca"eausont serrs : certains endroits et resse"blent un

%eu : de la laine.&2) $arbicette %etite barbe trs courte.&3) 8entre d'attraction < dans le "ot

attraction, on retrouve le verbe attirer , Les genssont attirs et !or"ent un rond dont le centre est leca"eau.

- CRIVONS CORRECTEMENT -+alicieu* 7 a"bitieu* 7 audacieu*

7gracieu* 7 %rtentieu*.

Fn re%as / le tr%as 7 le "as / un cabas 7untas 7 un %as 7 le glas 7 le bas 7 le bras.

La bicclette / un biccliste 7 une"otocclette 7 un "otoccliste 7 un ccliste 7une

%iste cclable / un cclo"oteur.

EXPLIQUONS LA LECTURE ouruoi "a"an n#est7elle %as trs

contente de voir l#oncle arriver : 8a%ounet avec unca"eau C

L#oncle (igue ai"e les ani"au*. Huel

%assage le "ontreCHu#est7ce u#une acrobatie C /ve7vous vu

des ani"au* travailler dans un cirueC Hue!aisaient7ils C

34


35/240

2. LE CHAPEAU DE PAILLE

/li7$aba trotte tranuille"ent sur la route. Le %asageest "agni!iue, "ais 8ourtes7attes ne s#intresse u#:l#nor"e "ontagne "ouvante ui se dresse devant lui la bossedu ca"eau.

7 Joe co""e /li7$aba est docile, !ait re"aruerl#oncle (igue, il "arce ou il trotte selon ue -e lui co""andede "arcer ou de trotter.

Hue veut dire ce no" d#/li7$aba C de"ande 8igalou il"e se"ble l#avoir d-: vu uelue %art.7 8#est %robable, "on %etit 8igalou. /li7$aba n#est

d#ailleurs %as le no" d#un ca"eau "ais celui du ros d#unconte des +ille et Fne Muits.

V = s#crie =livette, voudrais7tu, oncle (igue, nousdire cette istoire -#ai"e tant les contes

35


36/240

L#oncle (igue ne se !ait %as %rier. 0l "et le ca"eau au%as et co""ence a&uleux < e*traordinaire,co""e dans les !ables.

&3) 8a%tivs < les en!ants sont trsintresss %ar le rcit.

CRIVONS CORRECTEMENT rier 7 trier 7 %ier 7 nier 7 "anier

7estro%ier.

=iseau 7 "oineau 7 ca"eau 77 lionceau

7agneau 7 %assereau 7 dindonneau.@crive ces derniers "ots au %luriel out le long de la route, les %itcounets ont %ens

ue la "aison de l#oncle (igue ne %ouvait %as ;tre une "aisonordinaire. 0ls sont un %eu d?us en constatant u#elle resse"ble: tous les "as de rovence, avec son toit ros, %resue %lat,ses "urs blancs et son %ortail voAt.

L#oncle (igue saute de la voiture et a%%elle oinette. @lle est %etite, toute ride, "aisvive co""e une souris des ca"%s et souriante co""e unevraie grand7"re.

Descende, "es %itcounets vous deve "ourir de !ai".#tais -uste"ent en train de %r%arer le re%as.

>andis ue l#oncle (igue s#occu%e de dteler /li7$aba,

elle les !ait entrer. / %eine dans la grande salle du re2/de/chauss,e &1), les en!ants %oussent un cri de sur%rise. 0ls d c"eurent blouis.

= s#e*cla"e =livette, on se croirait au bord de la "er.Qegarde 8igalou, ces vagues %eintes sur les "urs... et cesbateau*... et cette Ele avec des %al"iers.

@t ce %are, et ces %oissons a-oute 8igalou c#est vrai, onse croirait : la "er.

@t regarde la table, au "ilieu de la salle, elle est arrondieau* deu* bouts, co""e un navire... il a ";"e un "t, avecune lanterne et un abat7-our ui resse"ble : une voile.

@ oui, e*%liue la vieille >oinette, c#est le 8a%itaine uia !ait tout cela lui7";"e.

Le 8a%itaine, re%rend =livette C uel ca%itaine CJotre oncle, "es en!ants. 0l ai"e ue -e l#a%%elle

8a%itaine, co""e s#il co""andait encore un bateau... et "oi,-e suis l'E%uipae &2), co""e il dit... 0l est trs dr'le, votreoncle... "ais ne reste %as l: sur le seuil &3), entre, venevous installer autour de la table.

42


43/240

Le couvert est "is, "ais les %itcounets osent : %eines#avancer. >oinette aide 8ourtes7attes : se4ucher &4) sur unecaise o elle a "is deu* gros dictionnaires %our u#il soit :

bonne auteur.8ourtes7attes est trs i"%ressionn. 0l regarde : droite, :gauce, au %la!ond o volent des "ouettes, %eintes sur le cielbleu. uis, tout : cou%, il a%er?oit au "ilieu de la table, une-olie %etite %ou%e dore ui lve les bras et une -a"be co""e%our danser. 0l tend sa "enotte et la %ou%e se "et : canter.a"ais ni 8ourtes7attes, ni 8igalou, ni =livette n#ont vu des

%ou%es ui cantent. >oinette e*%liue


44/240

11. LA PREMIERE NUIT DE CIGALOU

8e ue 8igalou a le %lus ad"ir en arrivant au +iradou

ce n#est ni la grande salle bleue o sont %eints des bateau*, nila nice du cien ui resse"ble : une "aison -a%onaise, ni lagirouette en !or"e d#l%ant.

8e ui sduit 8igalou, c#est le lit de l#oncle (igue. 8en#est ";"e %as du tout un lit, "ais une sorte de !ilet sus%enduau* deu* bouts %ar des cordes accroces au %la!ond.

= oncle (igue, c#est l: ue tu dors... toutes les nuits C 7

8e !ilet s#a%%elle un a"ac, "on %etit 8igalou. /utre!ois, tousles "arins coucaient dans des a"acs. ouruoi, oncle(igue C

Les a"acs tenaient "oins de %lace ue des lits les -oursde te"%;te, uand le bateau basculait sur les vagues, on nerisuait %as de to"ber et de se retrouver sur le %lancer.

44


45/240

N 8#est !or"idable, s#cria 8igalou... est7ce ue -e%ourrais l#essaer ton... ton a"ac C

$ien entendu. /ttends, -e vais t#aider L#oncle (igue souleva le %itcounet et le d%osa dansle !ilet.

7 8#est !or"idable, s#cria encore 8igalou, on nese croirait %as dans un lit "ais sur une balan?oire. =n doit biendor"ir l:7dedans... @st7ce ue -e %ourrais, "oi aussi, coucerdans un... dans un a"ac C

7 / ton service, "on %etit 8igalou. /u grenier, il en adeu* ou trois ui ne servent : rien... "ais -e te %rviens, audbut, on n#est %as : l#aise co""e dans un lit douillet &1).

7 Pa ne !ait rien, oncle (igue, -e veu* dor"ir, co""e toi,dans un a"ac.

45


46/240

L#oncle (igue "onta donc au grenier et revint avec una"ac %our l#installer dans la ca"bre de 8igalou, : la %lacedu lit douillet ue la vieille >oinette avait %r%ar. Tri"% sur

un escabeau, l#oncle (igue %lanta un %re"ier clou dans unesolive &2) du %la!ond. 8igalou voulut absolu"ent %lanterl#autre lui7";"e.

Me te !ra%%e %as sur les doigts et en!once7le solide"ent,reco""anda l#oncle (igue.

Le a"ac : %eine accroc, 8igalou s# installa. 8#tait"erveilleu*. 0l tait trs !ier de resse"bler : l#oncle (igue u#il

ad"irait. / uelle bonne %re"ire nuit il allait %asser...co""e un vrai "arin.$onne nuit moussaillon &3), dit l#oncle (igue en riant.

$onsoir, 8a%itaine r%ondit grave"ent 8igalou.@t l#oncle sortit en tournant le bouton de la lu"ire.

AVONS-NOUS COMPRIS CES

MOTS?&1) Lit douillet < un lit ui est dou*, o onest bien.

&2) Solive < grosse %outre du %la!ond.&3) 7oussaillon < %etit "ousse. Fn

"ousse est un -eune gar?on ui a%%rend le "tierde "arin.

CRIVONS CORRECTEMENT Fn a"ac 7 un a"e?on 7 un anneton

7une ace 7 une allebarde / une ar%e.

Fn escabeau 7 un escalier 7 une escalade7escalader.

Ucrire au %luriel < le !ilet 7 la girouette 7lelit 7 le a"ac 7 la vague / le grenier.

- EXPLIQUONS LA LECTURE 4 -Fn "oussaillon est un %etit "ousse.

Hu#est7ce u#un "daillon C un oisillon I unaiguillon C

ouruoi les "arins coucaient7ils dansdes a"acs C

ouruoi l#oncle (igue reco""ande7t7ild#en!oncer solide"ent le clou C

46


47/240

1!. UN RVEIL BRUTAL

Qest seul dans l#obscurit, 8igalou n#a %as %eur. / se%tans et de"i, il n#est %lus un bb. 8e soir, 8igalou est un"arin. 0l n#a %as envie de s#endor"ir vite. =n est tro% biendans un a"ac. 0l se %ence : droite, : gauce, %our se

balancer. 0l a l#i"%ression d#;tre sur un bateau ui "onte etdescend sur les vagues.8e%endant, on ne %eut %as ternelle"ent rsister au

so""eil, surtout a%rs une -ourne aussi carge. +algr lui,ses eu* se !er"ent. 0l !init %ar s#endor"ir.

4


48/240

/u bout d#un "o"ent, sans s#en a%ercevoir, il co""ence: s#agiter. Fn a"ac n#est %as tout : !ait un lit, co""e l#a ditl#oncle (igue, "ais 8igalou l#a oubli. Ses bras et ses -a"bes

sont "oins libres. /%rs avoir r;v u#il vouait &1) surl#=can, il se croit "aintenant dans une Ele, attau %ar dessauvages. 8es sauvages l#ont !ait %risonnier, en!er" dans un!ilet.

/ non, 8igalou ne se laissera %as !aire. 0l va sed!endre, se sauver. 0l se retourne au !ond de son a"ac et%lus il re"ue, %lus il se sent ligot. Ses doigts s#accrocent

%artout au* "ailles du !ilet. / les "audits sauvages, ils l#ontbien !icel. Jont7ils le !aire cuire dans leur "ar"ite C8igalou s#nerve, se dbat de toutes ses !orces. 0l !aut :

tout %ri* leur ca%%er. Soudain, il ressent une grandesecousse et %resue aussit't une violente douleur dans le dos.Les sauvages sont en train de le tuer. 0l %ousse un cri deterreur.

/u secours... au secours...Fne lu"ire -aillit... celle du &rasier &2) o on va le r'tir.

Fne silouette se dresse devant lui... celle du ce! dessauvages.

N /u secours...Fn grand clat de rire r%ond : son a%%el. 0l s#veille tout

: !ait, se !rotte les eu* et reconnaEt l#oncle (igue, en %-a"a.0l s#a%er?oit aussi ue lui, 8igalou, n#est %lus dans le a"ac,

"ais sur le %lancer.N e ne co"%rends %as, oncle (igue, u#est7il arriv C

0l est arriv, "on %etit 8igalou, ue tu as tro% gesticul, le clouue tu avais %lant a !ini %ar cder. >u ne t#es %as !ait "al, au"oins C

4B


49/240

49


50/240

8igalou se relve,penaud &3), en se ttant les reins.N /ttends, dit l#oncle (igue, -e vais cercer le "arteau,

-e re%lanterai le clou "oi7";"e.

N Mon, oncle (igue, %roteste 8igalou e"barrass, -e...-e crois ue -e vais %lut't "e recoucer dans le vrai lit.

AVONS-NOUS COMPRIS CESMOTS?

&1) ?ouait < naviguait.&2) $rasier < un grand !eu... ui !ait

beaucou% de braise, de carbons brAlants.

&3) Penaud < ennu, ve*. 8igaloua co"%ris ue sa %eur tait ridicule.

CRIVONS CORRECTEMENT L#obscurit 7 la %ro%ret 7 la gnrosit 7la

"cancet 7 la cruaut 7 la !er"et.Fne %ellete &une %elle %leine) 7 une

cuillere &une cuiller %leine) 7 une brouette &une

brouette %leine) 7 une "ar"ite &une "ar"ite%leine) 7 une carrete &une carrette %leine).

e "#agite 7 tu t#agites 7 il s#agite 7nousnous agitons 7 vous vous agite 7ils s#agitent.

EXPLIQUONS U LECTURE ouruoi 8igalou r;ve7t7il u#il est

en!er" CHuelle est cette lu"ire ui -aillit et

ue 8igalou %rend %our un brasierCouruoi 8igalou de"ande7t7il ensuite : se

coucer dans le litC

5K


51/240

1. LA PREMI#RE NUIT D'OLIVETTE

L#oncle (igue a donn : =livette la %lus -olie ca"bre du+iradou. De"ain, en s#veillant, elle %ourra ad"irer un"agni!iue %asage ui s#tend -usu#au* lointaines"ontagnes bleues.

+ais, %our le "o"ent, c#est l#eure de dor"ir. Dans cette-olie ca"bre, oncle (igue a install deu* lits < un %lus grand%our =livette, un %lus %etit, o 8ourtes7attes dort d-:.

51


52/240

@n e!!et, : la !in du re%as, 8ourtes7attes to"bait deso""eil. /vant de rentrer ce elle &: uelues centaines de"tres du +iradou), la vieille >oinette est "onte le "ettre au

lit et il s#est endor"i co""e une souce.=livette a donc, : %rsent, la carge de son %etit !rre.@lle en est trs eureuse. @lle se sent devenue une grandesOur, %resue une "a"an. @lle ne s#inuite %as tro% %our8ourtes7attes. 8elui7ci a bon so""eil. 0l est ca%able dedor"ir uatore eures de suite. 8e%endant, il lui arrive,uand il s#est couc trs t't, co""e ce soir, de s#veiller vers

le %etit -our, son esto"ac crie la !ai". 0l rcla"e alorsinvaria&lement &1) une banane.our bien -ouer son r'le de "a"an et tout %rvoir,

=livette de"ande donc : l#oncle (igue une banane u#elle %ose%rs d#elle sur la table de nuit.

>u vois, e*%liue l#oncle (igue, si tu avais besoin de "oi,-e ne suis %as loin. +a ca"bre est -uste en !ace, de l#autrec't du couloir. >u n#aurais u#: !ra%%er : "a %orte. / "onge, on a le so""eil lger.

=livette se couce donc rassure. 8e%endant, elle tarde :s#endor"ir. @lle %ense : son %etit !rre, %rs d#elle. Huelleres%onsabilit S#il s#veillait C si elle ne l#entendait %as C...

@n!in, elles'assoupit &2). +ais voil: ue, tout : cou%, ellecroit entendre du bruit dans le couloir. @st7ce l#oncle (igue uise relve ou ui n#est %as encore couc C... @st7ce 8igalou ui

cerce uelue cose, : t0tons@((( &3). 8e n#est %as la vieille>oinette ui est re%artie ce elle, tout : l#eure.

=livette n#est %as %lus %eureuse ue les autres %etites

52


53/240

!illes de son ge, "ais uand on couce %our la %re"ire!ois dans une "aison, ce n#est %as co""e ce soi. Huesigni!ient ces %etits bruits ui ne cessent %as C ar instants, on

dirait ue uelue cose !r'le sa %orte. =ui, c#est cela, on !r'lesa %orte. @lle a bien envie de se lever %our %rvenir l#oncle..."ais -uste"ent %our aller trouver l#oncle, il !aut ouvrir la%orte, traverser le couloir. +on Dieu ue !aire C...


&1) Invaria&lement < sans varier,sans canger. >outes les !ois, 8ourtes7attesrcla"e la ";"e cose, une banane.

&2) S#assou%it < =livette !er"e les eu*"ais ne dort %as tout : !ait. =n %ourrait dire aussi

u#elle so""eille.&3) / ttons < en "arcant dans la nuit eten tendant les "ains, co""e les aveugles %ourtoucer ce u#on ne voit %as.

CRIVONS CORRECTEMENT 4Reureu* 7 %eureu* 7 -oeu* 7

bru"eu* 7 gracieu* 7 radieu* 7 "arcageu*.

Ucrire ces "ots au !"inin < eureuse, etc.8o%ie < : ttons 7 un bton 7 un cteau 7

un "t 7 un gteau / une %uerette.8on-ugue < -e rcla"e 7 tu rcla"es 7il...

- EXPLIQUONS LA LECTURE -Hue !ait =livette %our %rendre son r'le de

grande sOur au srieu*CHue %ense7t7elle uand elle entend dubruitC

ouruoi ne va7t7elle %as aussit't %rvenirl#oncle (igue C

53


54/240

1$. LE VISITEUR NOCTURNE

Les %etits bruits ne cessent %as, au contraire. L#inuituded#=livette grandit. @lle se dit iens, $iini, -e te la donne $iini s#e"%are de la banane, enlve prestement &4) la

%eau u#il tend : =livette et dis%araEt dans le couloir.=livette s#tend, soulage. / %rsent, elle %eut dor"ir

tranuille, $iini ne reviendra %lus -ouer au ca"brioleur%uisu#il n# a %lus rien de bon : %rendre.

/J=MS7M=FS 8=+Q0S 8@S+=>S C =Q@ < 7/ uoi =livette reconnaEt7elle ue ce ne

sont %as des souris C+algr sa %eur. =livette %ense : son %etit

!rre. Huel %assage le "ontre Couruoi, dans la nuit. =livette distingue7

t7elle uand ";"e le bouton de la %orteC

56


57/240

1%. LA PREMI#RE NUITDE COURTES-PATTES

our sa %re"ire nuit au +iradou, 8ourtes7attes n#a %asconnu les grandes "otions de 8igalou ou d#=livette.

8e%endant, : %eine a7t7il !er" les %au%ires dans sonnouveau %etit Ft ue des r;ves sont venus trotter dans sa t;te.

>out d#abord, il s#est cru encore en voiture, sur les genou*de 8igalou, avec la grosse bosse d#/li7$aba devant lui.@nsuite, il a revu la grande salle du +iradou, les bateau*%eints sur les "urs, la %etite %ou%e cinoise ui cantait.8ette e*traordinaire "aison contient tant de coses"erveilleuses

uis, sans autobus, sans voiture, sans ca"eau, ses r;ves

5


58/240

l#ont ra"en ce lui, : 8a%ounet, 00 s#est cru encore dansson %etit lit de l:7bas. /lors, tout en dor"ant, il a cerc$adabou".

$adabou" est son ours en peluche &1). =livette lui adonn ce no" de $adabou" %arce ue, tout %etit, 8ourtes7attes, avait l#abitude de -eter son ours sur le carrelage.8aue !ois, =livette s#criait < $adabou" voil: encore tonours : terre... et le no" lui tait rest.

@n r;vant, 8ourtes7attes se croit donc revenu dans sonlit il cerce son ours ui a l#abitude de dor"ir avec lui.

Rlas ses doigts se %ro"nent le long des barreau*, sur lescouvertures, sur le dra% et ne le rencontrent %as... 0ls ne letrouveront %as %our la bonne raison ue $adabou" n#est %asau +iradou. =n avait tant de coses : e"%orter u#au dernier"o"ent on a oubli $adabou" et 8ourtes7attes ne s#en est%as a%er?u.

/lors, ses "enottes cercent tou-ours, s#nervent envain. / la longue, vers le %etit "atin, 8ourtes7attes !init %ars#veiller : de"i. 0l rcla"e son ours.

N $adabou"... o est badabou" C... Livette CSes a%%els ont t entendus %ar =livette ui se lve en

ce"ise de nuit.$adabou" r%te 8ourtes7attes... il s#est sauv de "on

lit... cerce7le=livette est bien e"barrasse. Si elle dit la vrit, son

%etit !rre va %leurer et ne %ourra %lus se rendor"ir. +ieu*vaut "entir un %eu.

N @coute,#r,rot ; &2) dit7elle, $adabou" est %arti !aireune %etite %ro"enade dans la ca"%agne. Sois sage,rendors7toi il ne tardera %as : rentrer.

5B


59/240

59


60/240

8ourtes7attes sait trs Lien ue les ours en %eluce nesont %as de vrais ours et u#ils ne se %ro"nent %as tout seuls,"ais, dans le de"i7so""eil, il acce%te ce u#e*%liu

=livette.N Dis7lui de revenir tout de suite, reco""ande7t7il : sasOur.

@t il tourne sa t;te sur l#oreiller %our se rendor"ir.8e%endant, =livette est trs ennue. Hue dira 8ourtes7

attes, tout : l#eure, en a%%renant u#on a oubli son ours :8a%ounet C


&1) eluce la %eluce est une to!!eui a de longs %oils.

&2) (rrot < !a?on gentille de dire %etit!rre .

Fn ours 7 des ours 7 un ourson 7 un oursin 7

la Trande =urse.Ucrire < oublier 7 varier 7 %lier 7 crier 7trier.8on-ugue < #oublie 7 e var... tu oublies 7

tu v...

Ucrire < abitude 7 abituel 7abituelle"ent 7 abit 7 abiter 7 abitable 7abitation.

EXPLIQUONS LA LECTURE P((/ +-,-5donn : l#ours en %eluce ce no"de $adabou" C

8ourtes7attes ai"ait beaucou% son ours.8o""ent e*%liue7vous u#il ait oubli del#e"%orterC

Hue %ense7vous du %etit "ensonged#=livetteC ouruoi l#a7t7elle !aitC

6K


61/240

1&. PEUT-ON CROIRE L'ONCLEFIGUE?

/ %rsent, =livette regrette d#avoir laiss croire : (rrot

u#il retrouvera son ours en s#veillant. / "a"an a bienraison de r%ter u#il ne !aut -a"ais "entir.

=livette "et longte"%s : se rendor"ir. Huand elles#veille : nouveau, le grand soleil %roven?al inonde laca"bre d#une belle lu"ire dore. Reureuse"ent, 8ourtes7attes dort encore. @lle se dit oinette est d-: arrive de son "as. @lle

l#e"brasse et de"ande


63/240

63


64/240

ours oublis %ar des %itcounets venus -ouer autourdu +iradou C

N Mon, =livette, ces ours n#ont t oublis %ar

%ersonne. 8e sont nies ours : "oi, des ours vivants.=livette regarde son oncle avec des eu* e!!ars.N >u veu* dire, oncle (igue, u#ils ont l#air d#;tre

vivants %arce u#ils re"uent leurs %attes uand on tiresur des !icelles C

N as du tout, "a itcounette, de vrais ours en %eluceui "arcent, gri"%ent au* arbres, viennent "anger dans la

"ain uand on les a%%elle.eut7on croire l#oncle (igue C 0l %laisante si souvent... etsi souvent aussi, ce u#il raconte est vrai.

N >u te "oues de "oi, s#crie =livette, ce n#est %as%ossible.

L#oncle (igue sourit.N >u sais bien u#au +iradou tout est %ossible. uisue

tu ne "e crois %as, donne ta "ain et suis "oi...


&1) Stup,#aite < =livette est trs tonne.&2) T"nastiue %uotidienne u %eu* les toucer, les caresser.=livette est "erveille. Des ours en %eluce vivants...

L#oncle (igue %rend Yoa et Yola et les d%ose dans les brasde la !illette. 0ls gri"%ent sur ses %aules, !rottent leur grosset;te laineuse contre ses ceveu*.

N Jite, oncle (igue, %ortons7les dans la ca"brede "on %etit !rre. ourvu u#il ne se soit %as encore rveill

/vec 8igalou, ui les a re-oints, ils %ntrent sans bruitdans la ca"bre de 8ourtes7attes. 8elui7ci dort encore. 00en!once trois doigts dans sa bouce, %our re"%lacer la banane"ange %ar $iini. =livette et 8igalou d%osent Yoa et Yola

sur le %ied de son lit. Les deu* %etits ours %araissent trstonns. 0ls regardent de tous c'ts d#un air de dire < 8#estcurieu*, nous ne so""es %as ce nous.

L#oncle (igue, 8igalou et =livette se sont cacs derrireun rideau et attendent. @n!in, 8ourtes7attes %ousse un

66


67/240

6


68/240

sou%ir. 0l bille, s#tire, ouvre les eu* %uis, %ensant : sonours, il a%%elle.

N $adabou" ... $adabou" ...

@t tout : cou%, il a%er?oit Yoa et Yola ui dansent sur le%ied de son Rt. Joons est7ce u#il ne r;ve %as C... des oursen %eluce ui re"uent tout seuls... 0l doit se tro"%er. 0l se!rotte encore les eu*. Mon, il est bien veill. /lors, sans %luscercer : co"%rendre, il tend les bras, saisit Yoa et Yolaui ne %rotestent %as et se !ourrent aussit't dans son lit. 8ourtes7at tes ne connaEt %lus son boneur. 0l en %leure de -oie.

Huelle e*traordinaire "aison o les bateau* nagent surles "urs, o les %ou%es cantent sur les tables, o les ours en%eluce !ont la ronde et se cacent dans votre lit


&1) +inuscules < trs %etits, u#on %eut :%eine voir.

&2) Yoalas < les Yoalas e*istentrelle"ent et resse"blent tout : !ait : des ours en

%eluce. 0ls vivent en /ustralie "aiss#accli"atent di!!icile"ent en (rance. 0lssortent surtout la nuit.

CRIVONS CORRECTEMENT Fn %igeon 7 le badigeon 7 un bourgeon 7un

%longeon 7 nous rangeons.

Ucrire au singulier < Les %etits ours en%eluce s#accrocent au* barreau* desberceau*.

Le %igeonnier est la "aison des %igeons.Huelle est la "aison des colo"bes C... des

%oules C... des la%ins do"estiues I... des la%ins

sauvages C

EXPLIQUONS LA LECTURE Hu#ave7vous retenu de ce u#on dit sur les

Yoalas ''(ouruoi =livette est7elle %resse

d#e"%orter Yoa et Yola dans la ca"bre de8ourtes7attes C

Dcrive le rveil de 8ourtes7attes.

6B


69/240

1. PROMENADE A DOS DE CHAMEAU

L#oncle (igue ai"e les %ro"enades : dos de ca"eau.resue caue -our, il s#en va dans la ca"%agne avec /li7

$aba. / il a !ire allure, l#oncle (igue, ainsi %erc, sa %etitebarbice !lottant dans le mistral &1).La vieille >oinette, ui se "oue %ar!ois de lui, dit u#il

resse"ble : Tartarin de Tarascon &2).8igalou brAle d#envie d#i"iter l#oncle (igue. Fne !ois, :

8a%ounet, il est "ont sur un ne et s#est !olle"ent a"us. Surun ca"eau, ce doit ;tre bien autre cose.

8e%endant, l#oncle (igue ui %er"et tout... ou %resuetout, ne lui a -a"ais %ro%os de "onter sur /li7$aba. @st7ceue l#oncle (igue le %rendrait encore %our un tout %etit gar?onCFn -our, il lui %ose la uestion oinette, assistent au s%ectacle. 8ourtes7attes trouve ue songrand !rre a bien du courage %our "onter sur une si grosseb;te.

@t voil: 8igalou -uc sur le ca"eau, cra"%onn : la%oigne de la selle. Sur un signe de l#oncle (igue, /li7$aba selve. 0l redresse d#abord ses %attes de derrire, ce ui %ro-ettedangereuse"ent 8igalou en avant. uis /li7$aba

d%lie ses %attes de devant... ce ui renvoie notre

ca"elier en arrire.

K


71/240

8igalou se trouve : %rsent trs aut il a l#i"%ressiond#;tre sur le toit du +iradou. >rs !ier de son courage, il seredresse de toute sa taille. 0l se croit devenu un guerrier du

dsert %artant : l#assaut des dunes de sable. 8#est "erveilleu* / l#oncle (igue a bien tort de se !aire du souci %our lui.D#un geste conurant, il salue les s%ectateurs et le voil:

%arti : travers les oliviers.


&1) 7istral < Le "istral est unvent violent ui sou!!le souvent en rovence.

&2) >artarin de >arascon < Dans un livrebien connu, un crivain raconte l#istoire d#uncasseur de >arascon, en rovence, ui %artitcasser le lion en /!riue et revint avec unca"eau.

&3) +onture < un ani"al sur leuelon %eut "onter. Le ceval, l#ne sont aussides "ontures.

- CRIVONS CORRECTEMENT -Ucrire < un ceval 7 un cevalier X un

cevalet 7 la cevalerie 7 cevaleresue 7cevalin 7cevaucer.

Ucrire < encolure7courbure7dentelure7gravure 7 l#allure 7 la ra"ure 7 la "ture.

8on-ugue < e suis agile co""e un cat7etc.

EXPLIQUONS LA LECTURE Huelle di!!rence e*iste7t7il entre un

ca"eau et un dro"adaire C8igalou est un %eu ve* ue l#oncle (igue

ne lui ait %as %ro%os de "onter sur /li7$aba.ouruoiC

8o""ent le ca"eau s# %rend7il %our selever C

12. LE MAL DE CHAMEAU

1


72/240

/ longues en-a"bes, /li7$aba s#en va, cain7caa, : traversca"%s. / ue le "onde %araEt %etit du aut d#un ca"eau

@t uelle trange i"%ression 8igalou se croit assis sur une"ontagne "ouvante, une "ontagne ui se balance lente"ent etsans cesse, d#avant en arrire, de droite : gauce.

>out d#abord, 8igalou trouve ces lents balance"ents trsa"usants. uis, %eu : %eu, il ressent uelue cose de biarre. Sonesto"ac se barbouille co""e a%rs avoir "ang tro% de cr"e aucocolat... et voil: ue sa t;te se "et : tourner co""e le -our o ilest "ont au#a*te &1) d#un aut %eu%lier. 0l se dit oinette en voant 8igalou si

%leC

4


75/240

!3. JOUR DE PLUIE

/u-ourd#ui, la rovence n#est %lus la rovence le+iradou n#est %lus le +iradou. lus de soleil. 0l %leut sur letoit de tuiles ross, il %leut sur les oliviers, il %leut sur lesa"andiers, il %leut, il %leut %artout.

Jrai"ent, sous la %luie, le +iradou ne resse"ble %lus au+iradou. /li7$aba lanuit &1) dans son curie. Yoa et Yolador"ent d#ennui dans leur "aison. $iini %asse son te"%sco""e il %eut en cercant ses %uces... "ais il n#a %as de%uces, ce n#est gure a"usant. Devant une !en;tre, l#oncle(igue regarde to"ber la %luie en !u"ant la %i%e.

5


76/240

Dans la cuisine, la vieille >oinette sou%ire en essuant lavaisselle oinette vient de lui tailler, dans un anciendra%, un beau tablier blanc.

B6


87/240

$iini ne %roteste %as uand on le lui noue autour desreins. 0l est surtout ravi de la %oce u#on a cousue. 0l !ourrededans tout ce ui lui to"be sous la "ain.

+ais il re!use de coi!!er la toue blance. @lle luicatouille les oreilles. / %eine la %ose7t7on sur sa t;te u#ill#enlve %our la "ettre, elle aussi, dans la %oce de son tablier./lors, 8igalou se coi!!e lui7";"e de la toue et se %ostedevant le ci"%an.

7 Qegarde, $iini, co""e on est beau avec une toue 8ette !ois, $iini ne %roteste %lus. 0l veut resse"bler :

8igalou. 0l s#en!once si !ort la toue, u#elle lui rabat lesoreilles et lui cace les eu*.Le %lus dlicat sera sans doute d#a%%rendre : $iini :

%orter les %lats. 8igalou de"ande : >oinette de lui %r;ter un%lateau... un %lateau %as tro% !ragile. 0l d%ose dessus ueluesassiettes et une cara!e. 0l "ontre ensuite au ci"%anco""ent tenir ce %lateau, en uilibre, sur le bout des doigts.

uisu#il s#agit d#un e*ercice d#adresse, $iini a viteco"%ris. ersonne ne saurait lui en re"ontrer. 0l %osedlicate"ent le %lateau sur le bout de ses longs doigts et levoil: %arti : travers la cuisine. /vec son tablier, sa toue et saserviette sur le bras, il est co"iue. 8ourt es7at tes tr,pine&2) de -oie. 0l crie out le "onde se lance : sa%oursuite.

B


88/240

N $oudiou s#crie >oinette ui ne court %as asse vite%our le re-oindre, "es assiettes... "a cara!e... il va toutcasser

=n ne %eut %lus arr;ter $iini. >rois !ois, uatre !ois, il!ait le tour du +iradou. @n!in, il se dcide : rentrer, avec sonplateau intact &3). Satis!ait de son e*%loit, il regarde tout le"onde d#un air de dire oinette tait : cin ou si* cents "tres du+iradou. 8#tait un %etit "as %rotg %ar de auts c%rs.Rlas /li7$aba n#tait %as l:.

94


95/240

N Me vous inuite %as, dit (onde (igue, : leur retour,/li7$aba n#est %as %erdu. 0l ne %eut %as se %erdre. ensedonc >out le "onde le connaEt dans le voisinage, tout le"onde sait u#il a%%artient : ce vieu* #ada &4) de$ourne!igue. S#il s#est gar, il reviendra tout seul... ou onnous le ra"nera.

8e%endant, au "ilieu de l#a%rs7"idi, /li7$aba n#avaittou-ours %as re%aru. 8ette !ois, l#oncle (igue co""en?a :s#inuiter... "ais sAre"ent %as autant ue 8igalou.

auvre 8igalou 0l en tait boulevers. 8#est u#/li7$abatait devenu son grand a"i. 8igalou lui a%%ortait la nourriture,le soignait. Le soir, avant de se coucer, il ne "anuait -a"aisde lui !aire une %etite visite, dans l#curie. /li7$aba, couc,

!rottait douce"ent sa t;te contre lZ%aule de 8igalou./lors, en cacette de l#oncle (igue, ui ne l#aurait sans

doute %as %er"is, 8igalou dit : =livette u#il allait !aire untour, dans la ca"%agne, : sa recerce.

95


96/240

N = s#cria =livette, si tu te %erdais N e ne "e %erdrai %as... 0l !aut ue -e retrouve /li7$aba.@t il %artit.


&1) >rileux < ui craint le !roid 7 ui nesu%%orte %as le !roid.

&2) a"bes noueuses < les genou* desca"eau* sont trs gros. 0ls resse"blent : desnOuds.

&3) Di##orme < ui n#a %as une !or"enor"ale. La bosse du ca"eau %araEt ;tre unein!ir"it.

&4) >ada < un %eu !ou. +ot gentil souvente"%lo en rovence.

ECRIVONS CORRECTEMENTLe %re"ier7 le deu*i"e7 le cinui"e7le

uiti"e 7 le uini"e.Ucrire en lettres < le e7 le 4e7 le 1Ke7le 9e

7 le 6e7 le 16e.

Ucrire deu* %rases d#a%rs ce "odle < ilne %eut %as se %erdre. ense donc tout le "ondele connaEt.

ierre ne %eut !aire... e ne %eu*...

8on-ugaison au %ass si"%le oinette n#ai"ait %as beaucou% /li7

$aba %ouruoi C 8e%endant, elle taitennue elle aussi %ouruoiC

L#oncle (igue n#tait %as un o""e

co""e les autres. Le savait7il, luiC Huelle %rasenous le "ontreC

96


97/240

!&. A LA RECHERCHE D'ALI-BABA

Joil: donc notre 8igalou, arpentant &1) la ca"%agne sousle grand soleil. 0l trans%ire : grosses gouttes "ais ne s#ena%er?oit %as. 0l ne %ense u#: /li7$aba. Dans toutes les !er"esu#il rencontre, il de"ande u es bien "ieu* au +iradou... 8o""entallons7nous !aire %our rentrer C e ne %eu* %as "onter sur tabosse %uisue tu n#as %as ta selle.

+ais 8igalou %ense u#il est beaucou% "oins lourd uel#oncle (igue et u#/li7$aba %ourrait %eut7;tre le %orter dans lecreu* ue !or"e son cou. 0l de"ande : /li7$aba de se

coucer. La brave b;te ne se !ait %as %rier. =n dirait u#elle aco"%ris. 8igalou en!ource le cou, s# cra"%onne et /li7$abase relve.

N Jite, /li7$aba, rentrons au +iradou a"ais /li7$aba n#a couru aussi vite... et 8igalou est tro%

eureu* d#avoir retrouv son a"i %our avoir le "al de "er.

AVONS-8 COMPRIS CES MOTS?&1) )hapiteau < c#est le no" u#on donne

abituelle"ent au* tentes des cirues.&2) Ame en peine < /li7$aba erre autour

de la tente co""e uelu#un ui a beaucou% decagrin, dont l#"e est triste.

ECRIVONS CORRECTEMENTrci%iter 7 %rci%ice 7 %rci%itation

7%rcision 7 %rcis 7 %rcder. 8on-ugue au%rsent de l#indicati! < e "e "oue de ierre.>u te...

+ettre cette %rase au %luriel < Leca"eau a reconnu le bruit de la roulotte et le cri del#ani"al.

- EXPLIQUONS LA LECTURE -Hue %ense 8igalou en courant vers le

villageC /7t7il raison d#;tre un %eu inuietCouruoi les deu* en!ants ue 8igalou

interroge sont7ils "oins sur%ris ue le %asan %ar lauestionC

Huels ani"au* voit7on souvent dans lesciruesC 8o""ent se no""e l#ense"ble de tousces ani"au*C 8o""ent s#a%%elle celui ui dresseles b;tes !auvesC

1K3


104/240

1K4


105/240

!. UNE GRANDE NOUVELLE

Les -ours %assaient vite, au %aradis du +iradou.8e%endant, les %itcounets n#oubliaient %as 8a%ounet. 0lsn#oubliaient surtout %as %a%a et "a"an. Le soir, dans leur lit,avant de s#endor"ir, ils avaient tou-ours une tendre %ense%our eu*.

8aue di"ance, "a"an Jenta-ol !aisait une longue

lettre : ses %oussinets co""e elle les a%%elait. +ais cettelettre ne uittait la %oste ue le lende"ain. $altaar, le!acteur, ne l#a%%ortait au +iradou ue le "ardi, dans l#a%rs7"idi. Deu* longs -ours, %our venir de si %rs

1K5


106/240

N @n avion, disait l#oncle (igue, elle aurait le te"%s de!aire le tour de la terre.

Huelle -oie, uand $altaar tendait l#envelo%%e Huellete de l#ouvrir Les %re"ires !ois, 8igalou et =livettes',taient chamaill,s &1) : ui la dcacterait le %re"ier. ourviter toute dis%ute, ils avaient dcid u#ils l#ouvriraient : tourde r'le < une !ois l#un, une !ois l#autre. 8ourtes7attes, lui, avaitdroit : l#envelo%%e u#il !aisait alors se"blant de lire... en latenant : l#envers.

=r, un "ardi,\ la lettre tant attendue n#arriva %as. Les%itcounets ne s#inuitrent %as. +a"an avait sans doute toccu%e la lettre serait l: de"ain. Rlas le lende"ain, %asde lettre non %lus... et le surlende"ain, $altaar %assa encoretout droit, sans !aire le dtour du +iradou. Hue se %assait7il :la "aison C

@n!in, le vendredi, le !acteur re%arut. 0l a%%ela oinette, -e suis sAr ue 8igalou ne sera

%as !c.Les "ains tre"blantes, =livette dcire donc l#envelo%%e.

@lle co""ence : lire, tout bas. uis, elle %ousse un grand cride -oie.

1K6


107/240

N $oudiou s#e*cla"e >oinette, u#est7il arriv desi e*traordinaire C

N = >oinette, vous save ue nous attendions, %our

bient't, la venue d#un %etit !rre ou d#une %etite sOur CN e %arie u#il est arriv CN +ieu* ue ?a, >oinette N 8o""entC... "ieu* ue ?aC... ue veu*7tu direCN =ui, >oinette, ils sont deu*... deux 4umeaux &2). 0ls

sont ns di"ance. Huelle bonne sur%rise 8igalou voulait un%etit !rre, "oi une %etite sOur. Mous ne %ouvions rien

es%rer de "ieu*.N @t, de"ande 8ourtes7attes, est7ce u#ils seront aussi"on %etit !rre : "oi et "a %etite sOur : "oi C

N $ien sAr, !rrot, : toi aussi. / ue -e suiscontente...


&1) S#taient chamaill,s < s#taient un %eudis%uts.

&2) u"eau* < des !rres et sOurs ui sontns le ";"e -our.

ECRIVONS CORRECTEMENTFn %oussinet est un %etit %oussin. Fn

oiselet est un %etit oiseau.8o""ent dit7on < un %etit agneau... un

%etit co!!re... un %etit gar?on... un %etit tonneau... un%etit cteau... un %etit roi...C

8on-ugaison : l#i"%ar!ait < #oubliais 7tu oubliais 7 il oubliait 7

nous oubliions 7 vous oubliie 7 ilsoubliaient.

8on-ugue %areille"ent < -e criais...8o%ie ces "ots < $altaar 7 un baar 7le

ga 7 la gae 7 le gaon 7 une aale 7Suanne.

EXPLIQUONS LA LECTUREouruoi 8ourtes7attes tenait7il

l#envelo%%e : l#envers C@n regardant la lettre ui vient d#arriver

=livette est inuite %our deu* raisons < lesuelles C8roe7vous ue 8igalou sera !ic

u#=livette ait dcacet l#envelo%%e en son absenceC ouruoi C

1K


108/240

!2. CESARIN ET CSARINE

/li7$aba !ile sur la route, e"%ortant l#oncle (igue et les%itcounets dans la %etite voiture. = %euvent7ils aller C Jousle devine < : 8a%ounet, voir le nouveau %etit !rre et lanouvelle %etite sOur.

8ourtes7attes est trs i"%atient de connaEtre ces deu*-u"eau* on en %arle tant de%uis uit -ours. 0l n#a aucune idede ce ue %euvent ;tre des nouveau7ns. =nt7ils un ne, deu*eu*, deu* oreilles co""e lui C Savent7ils courir, -ouer au*billes C /i"ent7ils les olives C

/li7$aba court si vite ue nous voici d-: arrivs. /u*cris %ousss %ar les ga"ins du village, derrire le ca"eau,%a%a a entendu l#arrive de l#attelage. Les %itcounets se -ettent: son cou.

1KB


109/240

N @ntre sans bruit, reco""ande %a%a, -e crois u# ilsdor"ent encore.

=n s#avance sur la %ointe des %ieds. +a"an est dans la

ca"bre, %rs des deu* berceau*. Deu* %etites t;tes brunesre%osent sur des oreillers bleus.N Hu#ils sont minons &1), "ur"ure =livette en se

%encant vers eu*.N Hu#ils se resse"blent, constate 8igalou...

8o""ent s#a%%ellent7ils CN uisu#ils sont -u"eau*, e*%liue %a%a, nous leur

avons donn %resue les ";"es no"s < 8sarin et 8sarine.N 8sarin 8sarine co""e c#est a"usant 8ourtes7attes, lui, n#a rien dit. 0l a si"%le"ent -et un cou% d#Oil versles berceau* et s#est retir dans un coin de la ca"bre.

/bandonnant les nouveau7ns, on revient dans la cuisine.L: on trinue -oeuse"ent : la sant des -u"eau*. Soudain,8ourtes7attes clate en sanglots.

N Hu#as7tu, "on %etit eannot C s#inuite "a"an en le%renant dans ses bras.

8ourtes7attes entoure le cou de "a"an et %leure sur son%aule.

N e croais ue ]arin et ]arine taient un vrai%etit !rre et une vraie %etite sOur... et ce n#est %as vrai.

N Hue sont7ils alors, "on %etit eannot CN Des %ou%es... -e n#ai"e %as les %ou%es.

N +ais non, gros b;ta, ce ne sont %as des %ou%es. 0lsne bougent %as %arce u#ils sont endor"is. Dieu "erci, ils sontbien vivants.

8ourtes7attes n#est %as convaincu &2). 0l secoue la t;te.N 0ls sont bien tro% %etits ce sont des %ou%es. e ne veu*%lus les voir

1K9


110/240

+ais, au ";"e "o"ent, des cris aigus arrivent -usuedans la cuisine. ]arin et ]arine, co""e les a%%elle 8our tes7attes, viennent de s#veiller en ";"e te"%s. +a"an entre

dans la ca"bre, avec 8ourtes7attes.N >u vois, "on %etit eannot, ils re"uent, ils crient...Huand tu es n, tu n#tais %as %lus gros u#eu*.

/llons donc %as %lus gros ue ?a, lui 8ourtes7attesC...non, ce n#est %as %ossible. ourtant, "a"an ne "ent -a"ais./%rs tout, c#est %eut7;tre vrai. @t brusue"ent, il se rendco"%te u#il est un grand !rre, un trs grand !rre, et il se sent

trs !ier. /lors, il sce ses lar"es et se tourne vers "a"an u sais, "a"an, ]arin et ]arine, -e les ai"e bien...


&1) 7inons < %etits et gentils&nous avons d-: vu ce "ot).

&2) )onvaincu < 8ourtes7attesn#est %as sAr de ce ue "a"an lui dit.

ECRIVONS CORRECTEMENT$ercer 7 %lacer 7 d%lacer 7 lancer

7avancer / lacer.Ucrire ces verbes au %rsent, %uis

au %ass si"%le u entends, 8ourtes7attes, aide7nous :ra"ener tes %etits !rresYoa et Yola sont !aciles : dnicer. Dans la -ourne, ils

ne uittent gure leur %igeonnier. +ais $iini, c#est une autrea!!aire. 0l est tou-ours l: uand on ne veut %as de lui, et on nele trouve -a"ais uand on l#a%%elle.

N >ant %is, dit =livette, ce sera lui l#en!ant dsobissant.

0l sera svre"ent grond en rentrant./vant de gri"%er sur l#arbre, on le regarde longue"ent.Sa taille est i"%ressionnante.

N Si tu veu*, dit 8igalou, ce ne serait %as une "aisonordinaire co""e le +iradou "ais une trs aute "aison, unratte/ciel &3).

N = oui, a%%laudit =livette, un gratte7ciel... avec unascenseur

=livette n#est -a"ais alle dans une grande ville. @lle n#a-a"ais vu d#ascenseur, "ais elle sait ce ue c#est. Souvent, lanuit, elle r;ve u#elle "onte dans un ascenseur... et c#estdlicieu*.

8et ascenseur, sera la longue celle ue 8igalou a%%orteavec beaucou% de %eine. +ais, =livette %ense brusue"ent :8ourtes7attes et, co""e une vraie "re de !a"ille, elles#inuite oinette ui est aussi bonne couturireue !ine cuisinire.

N 8o""ent C s#crie >oinette, un "anteau %our/li7$aba C asse encore %our un singe "ais %our un ca"eau8o""ent voule7vous, 8a%itaine, u#on a-uste uelue cose

de convenable : un ani"al de cette taille et surtout aussidi!!or"e C... D#abord, -e n#oserai -a"ais "#a%%rocer d#/li7$aba.

L#oncle (igue sourit et n#insiste %as. 0l connaEt >oinette.8#est une brave !e""e, "ais elle n#a -a"ais %u s#abituer auca"eau.

N >ant %is, dit7il, nous essaierons de nous arranger.0l entraEne les en!ants dans l#curie o il retrouve une

vieille couverture so"bre ui a servi, autre!ois, %our unceval. =ui, "ais un ca"eau n#est %as un ceval. 8o""entabiller cette diable de bosse C

N 8#est bien si"%le, %ro%ose =livette, dcou%onsun rond au "ilieu de la couverture %our laisser d%asser labosse. 0l n#est %as %ossible de !aire autre"ent.

L#oncle (igue trouve ?id,e ,niale &1). 0l n# aura %lus,

ensuite, u#: !i*er des courroies au* coins de la couverture,%our servir desanles &2).

132


133/240

N /llons, "es en!ants, au travail...Fne de"i7eure %lus tard, le "anteau est %r;t. 0l n#est

%eut7;tre %as trs beau, "ais certaine"ent %ratiue. our !aire

ad"irer /li7$aba, l#oncle (igue le sort de l#curie et l#a"nedevant la %orte de la cuisine.N Jene voir, >oinette...La vieille >oinette a%%araEt. @lle de"eure d#abord

interdite &3) %uis, brusue"ent, elle clate de rire. @lle rit si!ort et de si bon cOur u#elle ne %eut %lus s#arr;ter.

N / 8a%itaine, votre ca"eau... e bien, ce n#est %lus

un ca"eau. /vec son ventre noir, la va%eur ui sort de sesnaseau*, la bosse ui d%asse co""e un d1me &4), on diraitune loco"otive : va%eur.

@t c#est de%uis ce -our7l: ue >oinette, a%%elle /li7$aba laloco"otive du +iradou.

AVONS-NOUS COMPRIS CES

MOTS? &1) Id,e ,niale < une ide e*traordinaired#une %ersonne trs intelligente &ui a du gnie).

&2) Sanles courroies ui %assent sous leventre d#un ani"al %our "aintenir la selle ou learnais.

&3) Interdite < >oinette de"eure i""obile,tant elle est sur%rise. @lle ne dit %as un "ot.

&4) D'"e < grosse bosse u#on voit surles loco"otives et ui ren!er"e de lava%eur. Fn d'"e est aussi une sorte de clocerarrondi.

CRIVONS CORRECTEMENT 8on-ugaison du verbe %artir au %rsent e%ars 7 tu %ars 7 il %art 7 nous %artons 7vous %arte 7ils %artent.

8on-ugue de la ";"e !a?on oinette re!use7t7elle de !aire le"anteau d#/li7$abaC >oinette ad"ire7t7elle le!a"eu* "anteau C

133


134/240

&. L'ONCLE FIGUE

CACHE QUELQUE CHOSE

/vec dce"bre, arriva le vritable iver. = %as univer terrible les ivers ne sont -a"ais trs "cants enrovence. ourtant, >oinette trouvait %ar!ois les #la%ues &1)d#eau geles, %rs du ruisseau, uand elle venait au +iradou. /

"idi, le soleil tait encore asse caud, "ais si bas u#ilarrivait -usu#au !ond de la grande salle.

lusieurs !ois, le soir, l#oncle (igue a"ena les %itcounetssur le %as de la %orte %our leur "ontrer les toiles.

N Joe co""e elles sont belles et brillantes en cettesaison. 8#est signe de !roid. 0l glera cette nuit.

134


135/240

Les %itcounets taient "erveills. a"ais, ils n#avaient!ait attention au* toiles. 0ls ne savaient %as u#elle avaienttoutes un no". / u#il tait savant l#oncle (igue

artout on co""en?ait : %arler de Mo[l. / $astidon, lesboutiues avaient d-: orn leurs vitrines, avec du gui, duou* ou des brances d#olivier.

/ l#cole "aternelle, la "aEtresse a%%renait : ses %etitslves : "odeler des santons. Hui donc, en rovence, neconnaEt %as les santons, ces %etits %ersonnages ou ani"au* deterre cuite u#on trouve dans toutes les vitrines, dans toutes les

crces C8ourtes7attes tait eureu* de tripoter &2) la belle argilegrasse et u"ide. Maturelle"ent, lui, c#tait surtout desca"eau* u#il "odelait.

+ais, %uisu#on %arlait tant de Mo[l, co""ent le !;terait7on au +iradou C Fn -our, les %itcounets %osrent la uestion: l#oncle (igue.

N 8ut r%ondit l#oncle, vous save u#on ne doit -a"aisse "ontrer tro% curieu*.

Les %itcounets en conclurent u#il leur rservait encoreune sur%rise, ils n#insistrent %as.

8e%endant, uelues - ours %lus tard, leur curiosit setrouva "ise en veil. 8#tait un di"ance, un beau di"anceensoleill, sec et !roid. 8e -our7l:, on d-euna un %eu %lus t'tue d#ordinaire. Sit't lev de table, l#oncle (igue ne s#installa

%as au coin de la ce"ine, co""e d#abitude, %our !u"er sa%i%e. 0l dclara u#il allait !aire un tour dans l: ca"%agne. 8elan#avait rien d#e*traordinaire. 8e%endant, les en!ants !urentsur%ris de l#entendre dire u#il "arcerait longte"%s et neserait %eut7;tre %as de retour avant la nuit.

135


136/240

N 0l nous cace uelue cose, "ur"ura=livette : l#oreille de 8igalou.

Leur tonne"ent !ut %lus grand encore uand ils le virent

en!iler ses grosses caussures de "ontagne, %asser sa veste decuir, : col de !ourrure et %rendre son ourdin &3) et uneacette.

8ette !ois, 8ourtes7attes ne %ut rsister.N = vas7tu, tonton (igue CN 8ut r%ondit l#oncle.@t il s#en alla, : travers la ca"%agne, co""e s#il %artait

!aire le tour du "onde : %ied...


&1) >la%ues < %etites sur!aces d#eau dansles creu* d#un terrain ou d#un ce"in.

&2) Tripoter < c#est toucer avec ses "ains,d#une "anire %as trs %ro%re.

&3) Hourdin < gros bton.Le ou* 7 le ocet 7 la oue &sorte de

%ioce) 7 la ou%%elande &sorte de "anteau) 7 laace 7 la ar%e &instru"ent de "usiue).

CRIVONS CORRECTEMENT 8on-ugaison : l#i"%ar!ait oinette se dcide: "ettre le couvert, "ais : regret.

&3) @*tnu trs !atigu. =n%ourrait dire aussi < arass.

CRIVONS CORRECTEMENT Fne terrasse 7 un terrasse"ent 7 un terrain

/ le terreau 7 une terrine 7 enterrer 7 un enterre"ent.8on-uguons le verbe %lier : l#indicati!

%rsent oinette, on dirait u#ils ont

aval une %ile lectriue. 0ls dansent de -oie devant le sa%inue l#oncle (igue a d-: dress dans la grande salle. 0l est siaut, ce beau sa%in, u#il touce %resue le %la!ond.

8igalou, =livette et 8our tes7attes s#inuitent :l#avance, de ce u#ils trouveront dans leurs souliers, le "atin deMo[l.

N La ce"ine est grande, constate 8ourtes7attes, lere Mo[l %ourra a%%orter beaucou% de -ouets.

141


142/240

8e%endant, la -oie de 8igalou et d#=livette, ui sont d-:grands, n#est %as co"%lte. D#abitude, on %assait Mo[l tousense"ble, avec %a%a et "a"an. 8ette anne la !a"ille sera

s%are. 0ls en sont cagrins. 0ls voudraient, : la !ois, rester au+iradou et ;tre : 8a%ounet. 8o""ent !aire C=livette r!lcit : cela, un "atin, en s#abillant uand elle

entend soudain des cou%s de "arteau. 8es cou%s de "arteause"blent venir de la re"ise, %rs de l#curie d#/li7$aba.

N @ncore l#oncle (igue ui &ricole &1), se dit7elle. Hue%eut7il !abriuer de si grands "atin C

@lle descend vite et, sans bruit, s#a%%roce de la remise &2).@lle a%er?oit l#oncle (igue. +algr le !roid, il a enlev sa veste./ genou*, sur le ci"ent, il dis%araEt au "ilieu de %lances et descies.

N = oncle (igue, u#es7tu en train de !aire C L#oncle(igue se redresse. 0l sourit douce"ent co""e

caue !ois u#il mi4ote &3) uelue sur%rise.N Devine, "a %etite =livette

N =n dirait des caisses... %ourtant ce ne sont %as descaisses %uisu#elles ont des %ieds.N >u as raison, ce ne sont %as des caisses... "ais uoi C

=livette r!lcit.N e ne vois %as... -e donne "a langue au cat.N @ bien, ce sont tout si"%le"ent des lits.N De si %etits lits C... %our ui C

N 8o""ent C tu ne devines %as C... %our 8sarinet 8sarine N +ais oncle (igue, 8sarin et 8sarine ont d-: leurs

berceau* ui leur servent de lits.N $ien sAr, : 8a%ounet... "ais ici C >u veu* donc coucer

ton %etit !rre et ta %etite sOur sur la %aille, avec /li7$aba C

8ette !ois, =livette co"%rend tout. Fn clair de -oie %asse

dans ses eu*.

142


143/240

N /lors ils vont venir N Joons "a %etite =livette, crois7tu ue -#allais vous

laisser %asser Mo[l les uns et les autres cacun de votre c't C

De"ain "atin, -#attelle /li7$aba, et -e reviens l#a%rs7"idiavec tout notre "onde.N = oncle (igue, tes -oues %iuent trs !ort, le "atin,

uand tu n#es %as ras laisse7"oi uand ";"e t#e"brasser.@lle se -ette : son cou, %uis bondit : la "aison annoncer :

8igalou et : 8ourtes7attes la nouvelle sur%rise de l#oncle(igue.


&1)9ricole < l#oncle (igue s#occu%e : de%etits travau*, : de %etites r%arations. 8#est ceu#on a%%elle < !aire du bricolage.

&2.) Qe"ise < sorte de angar o on rangeles outils ou les voitures.

&3) +i-ote < "i-oter signi!ie < cuirelente"ent, : %etit !eu. L#oncle (igue %enselongue"ent : uelue cose.

Fn cou% 7 une cou%e 7 dcou%er 7 ledcou%age 7 recou%er.

osons une uestion oinette, -e suis sAre u#ils taient

encore l: tout : l#eure.Soudain, =livette %ense : $iini. 0l n# a ue lui %our

!aire des tours %areils. @lle l#a%%elle douce"ent %our ne %asl#e!!raer.N $iini viens, "on %etit $iini...Le ci"%an, lui aussi, est introuvable. 0l n#est dans

aucune %ice de la "aison, ni dans le %lacard du couloir o ilcouce la nuit.

N 0l est %eut7;tre : la cave dit 8igalou, c#est le seulendroit o nous ne so""es %as alls.

>out le "onde dgringole : la cave %our l#e*%lorer.8igalou ne s#est %as tro"%. $iini est l:. 0l a trouv unevieille caisse : %o""es de terre et s#est couc dedans,co""e un bb. 0l a enlev le %aletot de laine ue lui a !ait>oinette et l#a tendu sur lui, co""e une couverture. Fnbiberon dans caue "ain, il !ait se"blant de tter, %uisue lesbiberons sont vides.

auvre $iini 0l %araEt vrai"ent trs "aleureu*. 0lregarde les arrivants d#un air de dire rouve trois autres "ots en ar ui ne se

ter"inent %as %ar un d .

EXPLIQUONS LA LECTURE Dessine cin do"inos di!!rents.ouruoi =livette sou%?onne7t7elle encore

$iini %lut't ue uelu#un d#autre Couruoi "a"an tait7elle si ennue de

ne %as trouver les biberonsC

15B


159/240

$. EN ROUTE POUR BASTIDON

Les vacances de Mo[l sont !inies. a%a, "a"an et les-u"eau* sont re%artis : 8a%ounet. Les %itcounets, eu*, ontre%ris le ce"in de l#cole. 8aue "atin, la loco"otive du+iradou co""e dit >oinette, les e""ne : $astidon.

8e%endant, un soir, l#oncle (igue annonce u#ils#absentera le lende"ain, toute la -ourne. 0l ne %ourra donc les

conduire co""e d#abitude au village.N Me t#inuite %as, oncle (igue, dit =livette, nous irons

: %ied. (rrot est grand, : %rsent, le ce"in ne lui !ait %as%eur.

N Mon, a%%rouve 8ourtes7attes.+ais, de%uis longte"%s, 8igalou r;ve de conduire lui7

";"e la %etite voiture. Joici une belle occasion.

N =ncle (igue, si tu le %er"ets, nous %ourrions %artirseuls avec /li7$aba. e sais tenir ses guides et le diriger. e te%ro"ets de ne %as le !aire courir tro% vite.

L#oncle (igue est e"barrass. 8igalou est ca%ablede

159


160/240

conduire /li7$aba, "ais un accident est si vite arriv.Reureuse"ent, la route n#est %as dangereuse. /li7$aba estabitu au bruit des autos. 0l ne s#e"balle -a"ais... @t %uis

8igalou est grand on %eut avoir con!iance en lui.N 8#est entendu, dit7il, vous %artire avec /li7$aba... "ais, soe %rudents.

Le lende"ain "atin, 8igalou s#veille de bonne eure. 0la r;v toute la nuit u#il conduisait le ca"eau sur des routessans !in. 0l %ntre dans l#curie /li7$aba le salue en ocantla t;te. Qien de %lus !acile ue d#atteler la %etite voiture. @lle

est si lgre, et bien souvent il a aid l#oncle (igue. Joil:, toutest %r;t.N Me vous dcouvre %as, reco""ande >oinette. 0l a

gel trs !ort cette nuit. #ai !ailli to"ber deu* !ois, tout :l#eure, en venant au "as.

@lle re"onte la couverture sur leurs genou*. ar%rcaution elle en a%%orte une autre.

N Surtout, redit7elle, ne vous attarde %as, ce soir, auretour. Le 8a%itaine "#a bien reco""and de vous ler%ter. $on voage "es agnelets

L#attelage d"arre. /li7$aba est tout uilleret &1). >outco"%te !ait, ce te"%s vi! et ,moustillant &2) ne lui d%laEt%as... surtout de%uis u#il a son "anteau. 8e u#il dteste %ar7dessus tout c#est la %luie. +ais il ne %leut %as souvent enrovence.

Serrs l#un contre l#autre, e""itou!ls -usu#au* eu*, les%itcounets resse"blent %lut't : des esui"au* u#: descaravaniers &3) du dsert. =livette ad"ire son !rre. 0l conduit/li7$aba aussi sage"ent ue l#oncle (igue. 0l se garde biend#couter 8ourtes7attes ui r%te out : cou%, =livette tend un doigt versla gauce et %ousse un cri de -oie.

N De la glace... Descendons un instant, -uste %our !aireune %etite glissade.

162


163/240

8ette !ois, c#est au tour de 8igalou de %rotester.8e%endant =livette et 8ourtes7attes n#ont rien dit uand il a%ris l#autre route il leur doit, en cange, une %etite

co"%ensation. 0l arr;te /li7$aba.L#eau gele est celle d#un ruisseau ui a dbord et envaile bout d#un ca"%, au bord de la route.

=livette adore %atiner. /u +iradou, elle s#a"use souvent: glisser sur le carrelage de la grande salle autour du bateau. +ais de la vraie glace, c#est autre cose @lle %rend8ourtes7attes %ar la "ain et s#aventure sur le "iroir gel.

8igalou les i"ite.Le -eu est %assionnant. Les %itcounets oublient : la !oisle te"%s ui %asse et /li7$aba.

Se tenant %ar la "ain, ils viennent d#atteindre le bout de la%atinoire uand, tout : cou%, derrire eu*, ils entendent unbruit lourd de cute. 0ls se retournent. 7 =.., /li7$aba

163


164/240

Las d#attendre seul, sur la route, le ca"eau a voulure-oindre les %itcounets. Sans se rendre co"%te du danger, ils#est aventur sur la glace. @t %uis, crac, au beau "ilieu de

l#tendue gele, il a gliss. Il *t &3), e!!ondr, entre lesbrancards de la %etite voiture.

AVONS-NOUS COMPRISCORRECTEMENT CES MOTS

(1) Allgrement : vivement,joyeusement, avec entrain.

(2) Compenst!on " une compensationest ce #u$on re%oit & la place de ce #u$on auraitd' avoir et #u$on ne nous a pas donn.

() !! *t " il repose, il est tendu sur lalace.

ECRIVONS CORRECTEMENT+crivons ces adjectis" inattendu -

ina/ituel - inal - incalcula/le - inacev -inacti.

0ue siniie " incassa/le -indrisa/le

Conjuuons & la orme native " ene descends pas l$escalier - tu ne...Conjuuons alement " e n$entends pasla le%on 3 tu... +crivons cette prase aupluriel " L$enant aile et souple s$lance etlisse sur la lace.

EXPLIQUONS LA LECTURE Pour#uoi Cialou se ait-il ronder en

classe Pour#uoi Cialou coute-t-il 4livette

#uand elle lui demande de s$arr5ter pourlisser

Pour#uoi 6li-7a/a s$est-il aventur surla lace

164


165/240

$%. ALI-BABA NE VEUT RIEN ENTENDRE

Les %itcounets accourent, a!!ols. Le s%ectacle estlamenta&le &1). Le "aleureu* ca"eau a l#air d#un nor"ecra%aud se dbattant dans une "are. 8aue !ois u#il essaiede %rendre a%%ui sur la glace, sa %atte glisse et il reto"be

lourde"ent.N Les brancards et les courroies le g;nent, dit 8igalou,dtelons7le.

0l de"ande : =livette de l#aider. 8ourtes7attes lesregarde, il est trs i"%ressionn. 0l ne s#tait %as encore a%er?uu#un ca"eau est vrai"ent un ani"al aussi gigantesue.L#e*tr"it d#un brancard est %rise sous le cor%s d#/li7$aba.

8igalou a beaucou% de %eine : le dgager. 0l a

165


166/240

beaucou% de "al, aussi, : dboucler les courroies.@n!in, la voiture est %ousse au bord de la route. /li7$aba estlibr.

N Debout co""ande 8igalou d#une voi* douce.+ais /li7$aba est un ani"al intelligent. / %rsent, il aco"%ris u#il n#arrivera -a"ais : tenir d#a%lo"b tant ue le sol!uira sous ses %attes. 0l regarde les %itcounets d#un air de direune a%rsl#autre,

%our lui indiuer ce u#il doit !aire. eine %erdue, leca"eau ne bouge %as.8e%endant, le soir descend. 0l !ait ";"e %resue nuit. /u

+iradou, >oinette doit co""encer : s#inuiter. 8o"bien dete"%s /li7$aba va7t7ils'o&stiner &2) : rester l: C 8igalou estdses%r. 0l se retient : grand7%eine de %leurer. >out cela neserait %as arriv s#il avait suivi le ce"in abituel. Fne ide luivient.

N /ide7"oi, =livette,., et toi aussi 8ourtes7attes nousallons le %ousser -usu#au bout de la glace. e suis sAr u#il serelvera uand il sentira le sol sous ses %attes.

Les %itcounets unissent leurs e!!orts.N Ro isse... o isse...La "asse nor"e d#/li7$aba ne bouge %as d#un pouce

&3). =n dirait u#il a du %lo"b dans sa bosse.

N @st7ce u#il va "ourir C de"ande 8ourtes7attes ensanglotant.

8igalou et =livette ne r%ondent %as. 0ls sont eu*7";"esbien tro% inuiets. 8igalou ne voit %lus u#une solution.

N 8ours vite au +iradou, dit7il : sa sOur. >ue*%liueras

166


167/240

: >oinette ce ui nous arrive. Dis7lui de venir nous aider.=livette s#loigne dans la nuit. @n attendant son retour

8igalou s#a%%roce d#/li7$aba. 0l %ose sa t;te contre celle duca"eau et "ur"ure oinette,a%eure C

N $ien sAr, tout le "onde. /ttention o isse... o

isse...+algr tant d#e!!orts runis, /li7$aba reste in,&ranla&le&1) co""e un roc..., %ar contre, la "aleureuse >oinette agliss avec ses sabots. @lle se retrouve tendue de tout sonlong, sur la glace.

N / cette "audite loco"otive sou%ire7t7elle ense relevant.

0nutile d#insister, dit l#oncle (igue sans s#a!!oler. Qestetous ici et attende7"oi.N = alle7vous, 8a%itaine C s#inuite >oinette.+ais l#oncle (igue a d-: dis%aru dans la nuit. Hu#est7il

all !aire C Les %itcounets s#interrogent. Huelues "inutes%lus tard, il re%araEt avec le !er"ier voisin... et un tracteur.8igalou co"%rend aussit't.

/ "es a"is uel s%ectacle @n un clin d#Oil le boutd#une longue corde est !i* au tracteur, ce%endant ue l#autreest %ass autour du cor%s d#/li7$aba.

7NEn avant! toute ; &2) co""ande l#oncle (igue, ui secroEt revenu sur son bateau.

Le tracteur d"arre lente"ent et tire /li7$aba co""e unnavire ui traEne une ,pave &3). +ais, aussit't sur la terre!er"e, /_7$aba co"%rend u#il ne risue %lus rien. D#un seul

cou%, il se dresse sur ses %attes.Les %itcounets accourent. Mon, /li7$aba n#a aucun "al.

0l ne boite ";"e %as. 8igalou et =livette se tournent versl#oncle (igue ui a retrouv son sourire.

N = oncle (igue, nous te de"andons %ardon

11


172/240

c#est notre !aute : tous les deu*. Si tu savais co""e nousregrettons ce ue nous avons !ait.

L#oncle (igue caresse leurs -oues encore u"ides

de lar"es.N M#en %arlons %lus, dit7il, "ais gare : vous la %rocaine!ois.

N 0l n# aura %as de %rocaine !ois, oncle (igue. lus-a"ais nous ne dsobirons.


&1) In,&ranla&le < ui ne %eut %ass#branler, se "ettre en "ouve"ent.

&2) En avant! toute < e*%ression e"%loedans la "arine. 8#est l#ordre donn %ar le ca%itaine

%our !aire avancer le navire trs ra%ide"ent, : touteva%eur.

&3) Fne ,pave < c#est un dbris de navireou le cor%s d#un nau!rag trouv sur la "er.

CRIVONS CORRECTEMENT Le "aleur 7 le boneur 7

"aleureuse"ent7 eureuse"ent.Fn s%ectacle 7 un s%ectateur / ins%ecter 7

un ins%ecteur.

8on-uguons le verbe !aire oinette. ourtant,d#abitude, elle arrivait de trs bonne eure car elle taitmatinale &1).

N e ne co"%rends %as, dit l#oncle (igue, ce retard est

anor"al -e vais aller voir.0l %artit : travers ca"%s vers le "as des (arigoules, ainsi

u#on a%%elait la %etite "aison de >oinette. Les en!antsattendirent son retour avec i"%atience. Ds u#ils l#a%er?urent,ils coururent : sa rencontre.

7 Rlas dit l#oncle (igue, 4e l'avais pressenti N &2).>oinette est "alade. e l#ai trouve couce.

13


174/240

8igalou et =livette eurent trs %eur.N =ncle (igue, est7ce : cause de nous C... %arce u#elle

est to"be, la se"aine dernire, en tirant /li7$aba C

N Mon, "es %itcounets. @lle sou!!re de la t;te ettre"ble de !ivre. e vais atteler /li7$aba %our aller dire audocteur de %asser la voir.

N Hui est %rs d#elle %our la soigner CN Rlas "es %itcounets, >oinette n#a %lus %ersonne.N ersonne, sou%ira =livette ... et si elle a besoin de

uelue cose C

N e retournerai %lusieurs !ois, dans la -ourne,au* (arigoules.N Si nous allions la voir CN Mon, %as avant la visite du docteur, c#est %r!rable.

endant toute la -ourne, les %itcounets ne %ensrent u#:>oinette. 11 n#eurent %as envie de -ouer avec $iini, +atelot,Yoa ou Yola.

Le soir, a%rs la visite du docteur, l#oncle (igue annon?aue >oinette avait une "auvaise rippe &3). @lle ne seraitcertaine"ent %as sur %ied avant une se"aine.

N e suis bien triste %our elle et bien ennu %our vous,"es %itcounets... e vais ;tre oblig de vous reconduire :8a%ounet.

N = oncle (igue, s#crirent en ";"e te"%s 8igalou,=livette et 8ourtes7attes. Mous ne voulons %as te laisser seul

et abandonner la %auvre >oinette. @lle est si gentille avec nous.N +ais u#alle7vous devenir, sans elleCN Me t#inuite %as, oncle (igue, dit =livette. e sais

!aire la sou%e, %r%arer un %lat de nouilles et ";"e uneo"elette.

14


175/240

15


176/240

N +oi, dit 8igalou, -e !erai la vaisselle, -e balaierai...c#est trs a"usant de balaer.

N @t "oi, a-outa 8ourtes7attes, -#enlverai la %oussire,

avec un torcon... co""e ?a.0l sortit son "oucoir et le %assa sur une tagre... o ilrenversa une boEte : sucre.

N Jous ;tes tous les trois de bons %etits %itcounets, ditl#oncle (igue en les e"brassant nous tcerons de nousdbrouiller tous les uatre.


&1) 7atinale < >oinette avait l#abitudede se lever t't, de bon "atin.

&2) e l'avais%ressent^ e "#en doutais,-#en tais %resue sAr, : l#avance.

&3) Hrippe < "aladie cause %arun "icrobe et ui resse"ble : un gros ru"e.

ECRIVONS CORRECETEMENT

Le besoin 7 le %oing 7 le coin 7 le soin 7lecoing 7 le "oins 7 le groin 7 le recoin 7le %ingouin.

8on-uguons au !utur oinette est7il

inuitantCouruoi les en!ants ont7ils tout : cou%

trs %eur uand l#oncle (igue leur a%%rend ue>oinette est "aladeC

Hue signi!ie ;tre sur %ied C

16


177/240

$. LA VISITE A TOINETTE

>oinette a %ass deu* "auvais -ours et deu* "auvaisesnuits de !ivre. / %rsent, elle va "ieu*.

N /u-ourd#ui, vous %ouve aller la voir, ditl#oncle (igue. Jotre visite lui !era %laisir.

Les %itcounets ne se le !ont %as dire deu* !ois.L#absence de >oinette leur a %aru longue. ourtant, ils ont tbien occu%s.

8o""e c#est di"ance, ils se sont !ait beau*. =livette acopieusement &1) "ouill les ceveu* de 8ourtes7attes ui se

redressent tou-ours co""e les %iuants d#un risson.8igalou, =livette et 8ourtes7attes sont souvent venus au

"as des (arigoules. 8e%endant, au-ourd#ui, ils sont trs "usen !ra%%ant : la %orte.

N @ntre dit une voi* ui se"ble venir de trs loin. 0ls%ntrent dans la cuisine vide et a%er?oivent >oinette,au !ondde la ca"bre, dans son lit.

N +es agnelets, ue -e suis eureuse de vous voir..."ais ne "#a%%roce %as, vous attra%erie nia "auvaisegri%%e.

1


178/240

1B


179/240

auvre >oinette @lle est %resue aussi blance ue ledra% sur leuel re%osent ses longues "ains rides. 8e%endant,elle sourit.

N Huelle "alcance "oi ui n#ai -a"ais t "alade de"a vie. / -e "#en suis !ait du souci, %endant ces trois -ours,en %ensant : vous. ourtant, le 8a%itaine "e l#a dit, vous vous;tes !ort bien dbrouills... et ce "atin, -e vous trouve %ro%resco""e des sous neu!s.

N Mous aussi, >oinette, nous avons beaucou%%ens : vous nous tions trs tristes de vous savoir

toute seule.N +ais on ne "#a %as laisse seule, "es agnelets. Jotreoncle est venu trs souvent, et les voisins aussi. >out le"onde est si gentil %our "oi.

@lle sourit douce"ent, "ais, en disant cela, elle n#a %us#e"%;cer de lever les eu* vers une %oto encadre, au7dessus de la ce"ine. =livette a co"%ris sa %ense.

N @st7ce vrai, >oinette, ue vous n#ave %lus de !a"illeCN Rlas... Qegarde cette %oto. La -eune !e""e ue

vous voe, avec une o"brelle, vous ne la reconnaisse%as c#est "oi, il a trente ans. Le "onsieur, : c't, c#est "on"ari. 0l a dis%aru %endant la guerre, dans un bo"barde"ent...et le %etit gar?on ui tient une trottinette, c#est "on !ils. 0laurait : %eu %rs l#ge de votre %a%a, s#il vivait. @n /!riue, oil s#tait install, une "auvaise !ivre l#a emport, &2).

Les %itcounets se sont ausss, sans bruit, sur la %ointedes %ieds, %our "ieu* regarder la %oto. La voi* tre"blante de>oinette les bouleverse. 0ls ont %eine : i"aginer ue >oinette at -eune, u#elle a eu un "ari, un en!ant.

19


180/240

8e%endant, ils devinent son grand cagrin. 8o""entlui "ontrer u#ils le %artagent C

N >oinette, dit =livette en essuant ses eu* %leins de

lar"es, nous vous ai"ons bien, vous ;tes un %eu co""e notregrand7"re, nous reviendrons vous voir tous les -ours.


&1) 8o%ieuse"ent en grande uantit.=livette a "is beaucou% d#eau.

&2) @"%ort le !ils de >oinette a te"%ort %ar une !ivre, c#est7:7dire u#il est "ort ousi l#on veut, e"%ort dans un autre "onde.

CRIVONS CORRECTEMENT ourtant N un cran &de cin"a) 7 le %lan

&de la classe) 7 le banc &de l#cole) 7 le rang &del#lve) / le sang &de la blessure) 7le cadran &del#orloge) 7 un %lant &de carottes).

Ucrive ces verbes oinette, elle aussi, ai"e les caresser.

0ls laissent l#oncle (igue occu% : lire un gros livre%assionnant et les voil: %artis. Fn vritable d"nage"ent 8ourtes7attes tient : grand7%eine Yola dans ses bras tro%courts. 8igalou %orte Yoa sur ses %aules et l#ourson en%ro!ite %our lui mordiller &1) les oreilles. =livette donne la"ain : $iini ui "arce en se dandinant, co""e un canard.+atelot, avec sa grosse t;te ronde de -eune cien, courtdevant, essaant d#attra%er les !euilles "ortes ue balaie levent.

N $oudiou s#crie >oinette, en ouvrant la %orte, uelleinvasion; &2) Jous "#a"ene toute la "nagerie du+iradou.

$iini ne cace %as sa -oie de revoir >oinette. 0l a oubliles cou%s de torcon u#elle lui lance uand il a !ait ueluesottise dans la cuisine. 0l saute sur la table et cerce :

e"brasser >oinette : sa !a?on, c#est7:7dire en lui lcant levisage.

+atelot, lui aussi, est eureu*. 0l ga"bade en aboant et"ordille les %antou!les de >oinette au risue de la !aireto"ber. Reureuse"ent, Yoa et Yola sont "oinsd,monstrati#s &3).

1B2


183/240

ar ce te"%s !roid de !vrier ils ne %ensent u#: lacaleur. 0ls ont vite dcouvert le bon endroit. Sans bruit, ilssautent sur le lit et se glissent sous l#%ais dredon.

Les trois %itcounets ont dcid de !aire le travail.N Qeste assise, >oinette. 8#est : nous de vous servir.Mous allons !inir de %r%arer le sou%er et nous "ettrons lecouvert.

>oinette les laisse !aire. 0ls sont si eureu* de -ouer : ladEnette avec de vraies assiettes.

=n se "et : table de bonne eure. >oinette doit se

coucer t't et l#oncle (igue a reco""and au* en!ants d#;trerentrs %our neu! eures./ uit eures tout est d-: !ini, la table dbarrasse, la

vaisselle !aite. 8#est ue les %itcounets sont i"%atientsd#entendre l#istoire ue >oinette leur a %ro"ise. 8ar >oinette,elle aussi, connaEt de belles istoires et elle les dit avec un si-oli accent %lein de soleil.

N >oinette, rcla"e =livette, raconte7nous une istoirede rovence, ce sont les %lus belles...


&1) 7ordiller < "ordre : %etits cou%s dedents, sans !aire "al.

&2) Invasion < arrive des enne"isen grand no"bre. +ais ici, il ne s#agit %asd#enne"is.

&3) D"onstrati!s < les oursons,sont "oins bruants, ils !ont "oins de gestes, ils se

"ontrent "oins...

CRIVONS CORRECTEMENT Fne invasion 7 une e*%losion 7 la

con!usion 7 l#occasion.

8on-uguons le verbe se coucer au !utursi"%le oinette. /ccrou%i : c't d#=livette, $iini a l#air de sede"ander ce ui va se %asser. 8igalou tient +atelot ui dorten rond sur ses genou*. 8ourtes7attes suce son %ouce... sansdoute %our "ieu* couter. Seuls Yoa et Yola ddaignentl#istoire ils %r!rent leur dredon.

8ale dans son !auteuil d#osier, >oinette co""ence arasue CN De la >arasue C... Hu#est7ce ue la >arasue CN 8o""ent, "es %itcounets C vous ne connaisse %as

la >arasue... ui a donn son no" : la ville de >arascon.

1B4


185/240

1B5


186/240

1B6


187/240

N Mon, >oinette, dites vite.N @ bien nies agnelets, la >arasue tait une b;te

"onstrueuse ui se"ait la terreur &1) dans tout ce bon %as

de rovence. =n disait u#elle avait son repaire &2) au borddu Q'ne. 8#tait un ani"al gigantesue et e!!raant.Son cor%s tait couvert d#une sorte de cuirasse ar"e de%iuants aussi %ointus ue des lances. @lle %ossdait desgri!!es de %lus de trois pieds &3) de long. Sa gueule tait sigrande, si grande u#elle tait ca%able d#engloutir un o""ed#un seul cou% de "coires. @lle dvorait sans %iti les

%etits en!ants, sa nourriture %r!re. Huand elle n#entrouvait %as, elle devenait !urieuse, cracait du !eu et sevengeait en !aisant cavirer les barues sur le Q'ne.

N = >oinette, de"anda =livette, est7ce ue cette b;tesi %ouvantable a vrai"ent e*ist C

N e ne saurais vous le dire, "es agnelets. @n tout casles gens de ce %as vivaient dans la crainte de la rencontrer...e "e de"ande ";"e si -e dois vous raconter cette istoire. ene voudrais %as ue vous !assie de "auvais r;ves cette nuit.

N >ant %is %our les "auvais r;ves, >oinette, nousai"ons les istoires ui !ont %eur. Jite, raconte

Donc, la terrible >arasue tait sans cesse : l#a!!At desen!ants gars. @lle n#en rencontrait %as tou-ours. /lors, on ditue la nuit elle r'dait autour des "aisons o brillait unecandelle. La "cante b;te savait ue, dans cette "aison,

une "a"an tait sans doute en train de soigner un %etit en!ant./ussi, "es agnelets, vous %ense bien ue les gens %renaientgrand soin de !er"er leurs

1B


188/240

volets %our ue la >arasue n#a%er?oive %as leurcandelle.

N = oui, s#cria 8ourtes7attes en regardant

briller l#a"%oule de la cuisine et en se serrant contre =livette.N =r, un soir, une !a"ille de vignerons, le %re, la "reet les trois en!ants, !;tait la !in des vendanges uand tout :cou% la "a"an s#cria en %lissant < 8iel, nous avons oublide tirer les volets. ourvu ue la >arasue n#ait %as a%er?unotre candelle...


&1) >erreur trs grande %eur.&2) Qe%aire < te gEte, l#endroit ou se tenait

abituelle"ent la >arasue.&3) >rois %ieds le %ied est une ancienne

"esure, : %eu %rs de la longueur d#un %iedd#o""e. >rois %ieds !eraient environ un "tre.

CRIVONS CORRECTEMENT 8o%ie ces "ots &attention, ils ne se

ter"inent %as tous de la ";"e !a?on < !auteuil/recueil 7 accueil 7 le treuil 7 le bouvreuil

7 le cercueil 7 l#Oil 7 le seuil 7 le deuil 7-ecueille 7 -e recueille.

8on-ugaison. Se venger < e "e venge 7 tute venges 7 il se venge 7nous nous vengeons 7 vousvous venge 7ils se vengent.

8on-ugue de la ";"e !a?on arasue, il se rsolut :sacri#ier &3) la cvre, la -olie cvreblance ui donnait du si bon lait %our les en!ants. 0l %rit la

%auvre b;te et la -eta deors %ar une lucarne. /ussit't, la>arasue accourut, "ais voant ue ce n#tait u#une cvre,elle s#arr;ta. Sa gueule, craca du !eu en signe de colre et ellelaissa la cvre blance s#en!uir : travers la ca"%agne.

N =ui, sou%ira la "re, ce sont les en!ants, seule"ent lesen!ants, u#elle veut.

@t elle !ondit en lar"es en serrant contre elles ses trois

%etits.


&1) Rau%ue < une voi* rauue est unevoi* rude, dsagrable, co""e si elle tait enroue.

&2) Rideuse < trs laide, ui !ait %eur :cause de sa laideur.

&3) Sacri#ier < c#est acce%ter de %erdre

uelue cose : uoi on tient %ourtantbeaucou%.

CRIVONS CORRECTEMENT La!ai" 7 la !a"ine 7 ;tre a!!a".

atient 7 %atience 7 %atie""ent 7i"%atient7 i"%atience7 i"%atie""ent7 %atienter.

8on-uguons le verbe entrer au %assco"%os arasue le %rendrait sAre"ent %our un en!ant.La "re trouva l#ide bonne. @lle %rit dans l#ar"oire une

%etite culotte, une %etite veste et un %etit bonnet. =n abilla lecocon ros... et le %auvre %etit cocon ros !ut -et : son tour%ar la lucarne.

La >arasue bondit, co""e la %re"ire !ois... "ais

co""e la %re"ire !ois aussi, elle s#arr;ta. @lle venait des#a%ercevoir u#on l#avait tro"%e. 8ar les %etits d#o""e"arcent sur deu* %ieds... et celui7ci courait sur uatre %attes.

192


193/240

La colre de la >arasue !ut encore %lus terrible. @lle%oussa des ruissements &1) %areils : des gronde"ents detonnerre et lan?a des gerbes de !eu aussi autes ue le toit.

Le %re et la "re !urent dses%rs. >rois -ours et troisnuits %assrent encore. Les %rovisions s#%uisaient. lus de lait%our les en!ants %uisu#on n#avait %lus de cvre.

@n!in, le se%ti"e -our, la "re eut une idee*traordinaire.

N La >arasue se d%lace trs vite, se dit7elle "ais elleet tro% grosse %our ;tre sou%le. Si -e tournais autour de la

"aison, en courant, elle ne russirait sans doute %as : "ere-oindre./lors, elle s#a%%roca de la %orte.N 8iel, tu es !olle, dit le %re, tu veu* donc te -eter dans

la gueule de la >arasue CN Laisse7"oi !aire

193


194/240

@t elle sortit. / %eine !ut7elle deors ue la >arasuebondit. La "re s#tait "ise : courir autour du "as. La>arasue la %oursuivit en e!!et, elle n#tait %as trs sou%le, elle

%erdait du te"%s dans les tournants. La %oursuite duralongte"%s, trs longte"%s. La !e""e du vigneron !it ainsicent !ois le tour de la "aison.

@t tout : cou%, au cent7uni"e tour, on entendit un grandbruit %arei

Bonzon P-J 05 La Maison Aux Mille Bonheurs

Documents

Transcript of Bonzon P-J 05 La Maison Aux Mille Bonheurs