Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour...

27

Transcript of Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour...

Page 1: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 2: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

Souvenirs2009...

Nous sommes 200 millions de francophones dans le monde :

on parle français au Québec, à Rebecq, à Flobecq, à Tahiti, à Haïti,au Burundi, au Togo, au Congo,à Bamako, à Madagascar, à Dakar,en Côte d’Ivoire, en Haute Volta,à Brazza, en Rwanda, en Guyane,à la Guadeloupe, au Sénégal,à la Martinique, à Saint-Pierre-et-Miquelon, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie, en Tunisie, au Liban,dans les Nouvelles Hébrides, dansl’île de la Désirade, dans l’île de laMarie-Galante, dans l’île Maurice,au Cameroun, en France,à Gérompont-Petit-Rosières,à Sorinne-la-Longue,à Tourinnes-la-Grosse,à Jandrain-Jandrenouille, on parle français à Pondichery dans les Indes, en Louisiane,à Matagne, dans les Fagnes ; les indiens algonquins de l’Etat de New-York parlent français et les gros ventres du Montana également :nous sommes en tout 200 millions de francophones dans le monde.

Voila pouqwè « No ston firs d’yesse wallons »

Julos Beaucarne

Page 3: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

1

Edito

« Il est un beau pays en moi... »Julos Beaucarne, invité d’honneur

Le 17 octobre 2008, Sa Majesté le Roi a bien voulu conférer au Juillet Musi-cal de Saint-Hubert, représentant de la Province de Luxembourg au sein du Festival de Wallonie, le titre de « Royal ». C’est en 1958 en effet que le Juillet Musical a vu le jour. La faveur royale consacrait donc son 50e anniversaire.

Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert est résolu à se montrer digne de cette faveur. Le Festival de Wallonie a fixé pour thème central de l’année 2010 « la Wallonie ». Aussi, notre programme de 2010 fera-t-il la part belle à la musique wallonne et aux musiciens wallons.

C’est ainsi que l’Orchestre National de Belgique se produira notamment dans des œuvres de Joseph Jongen et Henri Vieuxtemps ; que l’Ensemble Clematis consacrera son programme à des compositions de Matthieu Rosmarin, né à Liège ; que le Chœur de Chambre de Namur contribuera à illustrer une œu-vre de Henri Du Mont ; que l’Ensemble Huelgas nous présentera une soirée Roland de Lassus ; que le Quatuor Danel se fera accompagner du brillant cla-rinettiste wallon Jean-Michel Charlier et nous offrira le deuxième quatuor de Benoît Mernier ; que le pianiste Vitaly Samoshko mettra César Franck à son programme.Comme les années précédentes, nous organiserons quatre concerts « coups de cœur » permettant à des jeunes talents prometteurs, originaires ou non de notre Province, de s’exprimer en public ; ainsi qu’un Festival des Jeunes, le 30 juin à Bastogne, qui donnera aux meilleurs élèves des Académies de Musi-que de la Province de Luxembourg l’occasion de se produire sur scène accom-pagnés pour la première fois de leur carrière par un orchestre (orchestre dit « Acalux » composé de professeurs et d’élèves desdites Académies). Le Royal Juillet Musical poursuit donc son action en faveur des jeunes talents.

Il poursuivra également son action sociale : c’est ainsi qu’il organisera un concert de quatre jeunes artistes dans un home pour personnes âgées en l’honneur des pensionnaires de ce home et d’un groupe de personnes han-dicapées ; c’est ainsi qu’avec la Cellule Article 27 du Nord-Luxembourg, l’asbl Lire et Ecrire et l’asbl A Parte, il continuera d’accueillir à ses concerts à des prix très bas, des spectateurs financièrement démunis.Merci une fois de plus aux généreux sponsors, mécènes et partenaires du Royal Juillet Musical de Saint-Hubert, et à la Province de Luxembourg qui, avec l’aide de la Fédération Touristique du Luxembourg belge et des Communes accueillant nos concerts ont à nouveau offert cette année – et ce malgré la persistance de la crise économique – une importante contribution financière à notre Festival.

Et merci au Festival de Wallonie qui soutient admirablement et généreuse-ment les efforts de son représentant luxembourgeois.

Bernard CaprassePrésident du Royal Juillet Musical de Saint-HubertGouverneur de la Province de Luxembourg

Page 4: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

2

Edito

Du côté de chez soi …

« La Belgique est un Etat fédéral, qui se compose des communau-tés et des régions ». Ainsi s’énonce l’article 1er de notre Constitution, dans sa forme actuelle. Une évidence, certes, pour les plus jeunes d’entre nous et, bien que récente, « toute une histoire » pour leurs aînés !

Si les étapes furent nombreuses, qui ont conduit la Belgique de sa structure unitaire vers l’Etat fédéral d’aujourd’hui, l’adoption de la loi spéciale du 8 août 1980 constitue à n’en point douter la plus importante d’entre elles, fondamentale même, puisque consacrant l’existence des Régions, dotées, à l’instar de l’Etat, d’assemblées dé-libérantes élues au suffrage universel et d’organes exécutifs, appelés à prendre en main l’avenir de ces nouvelles entités.

Trente ans déjà ! Un anniversaire que le Festival de Wallonie – qui n’aura jamais si bien porté son nom – a voulu célébrer à sa façon, en faisant de notre Région, la Wallonie, le fil conducteur de son édition 2010.

C’est ainsi qu’en compagnie de ses frères de Namur, de Stavelot, du Brabant Wallon, de Liège et du Hainaut, notre Juillet Musical de Saint-Hubert mettra à l’honneur, cette année, à travers les compo-siteurs et les interprètes qui l’ont servie et la servent encore, avec talent et passion, la musique « made in Wallonia ».

Et notre patrimoine musical, pour minuscule que puisse paraître notre territoire au regard du vaste monde, est loin d’être indigent ! César Franck, Henri Vieuxtemps, Eugène Isaye, ou encore Arthur Grumiaux, pour ne citer que les plus célèbres, sont autant de noms qui ont largement dépassé nos frontières et qu’aucun mélomane di-gne de ce nom ne peut ignorer.

Comme les années précédentes, le Royal Juillet Musical de Saint- Hubert offrira à tous les amateurs de musique classique un large éventail de concerts, parmi lesquels j’épinglerai la prestation de l’Or-chestre National de Belgique, le 10 juillet, en la basilique de Saint-Hubert, le concert de l’Ensemble Clematis, le 11 juillet, en l’église de Libin ou encore « Le Carnaval des Animaux », qui sera donné à la Ferme de Chermont, le 18 juillet. La qualité, assurément, sera une fois de plus au rendez-vous !

Quelle belle occasion, à travers la célébration de cet anniversaire ins-titutionnel, de se réapproprier, avec fierté, ce riche patrimoine ! Et quel bonheur, à chaque fois renouvelé, de venir faire un tour du côté de chez soi…

Notre terre...

Wallonie, terre de talents, tel est le propos développé tout au long de la saison 2010 de notre festival.

Un talent qui s’exprime bien entendu à tra-vers plusieurs générations d’interprètes : ceux qui nous enchantent depuis tant d’an-nées, ensuite les talents plus jeunes qui se sont déjà imposés comme de nouvelles ré-férences et constituent autant de promes-ses d’avenir que notre cycle de « coups de cœur » met particulièrement en valeur. Et enfin, les jeunes pousses qui font leurs pre-miers pas musicaux à l’occasion de notre Festival des Jeunes.

Ces talents issus de notre terroir appartien-nent aussi à l’histoire : dès la Renaissance, nos compatriotes s’imposent dans l’Eu-rope entière comme autant de références d’excellence et de maîtrise, tels Roland de Lassus en Italie puis en Allemagne, ou Mat-thieu Rosmarin (devenu Matheo Romero) en Espagne. L’époque baroque n’est pas en reste, qui voit Henry Du Mont nommé maî-tre de chapelle de Louis XIV à Versailles. Le romantisme aussi s’exprime avec force dans nos contrées, par le truchement de quelques compositeurs racés (Vieuxtemps, Jongen, Franck,...) qui sont également, très souvent, d’authentiques virtuoses. A travers une sélection de concerts va-riés, qui vont du récital de piano au grand concert symphonique, le Royal Juillet Musi-cal de St-Hubert vous convie à goûter à ces mets musicaux succulents dont les saveurs subtiles ne pourront que vous séduire.

Els CelisChargée de la programmation

Philippe GreischAdministrateur-Délégué du Juillet Musical et du Festival de Wallonie

Page 5: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 6: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 7: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

5

Invité d’honneur

2010...

© Daniel Fous

Julos BeaucarneChanteur et poète

« Je suis venu avec mes petites chan-sons, du fond de ma province ».

Emblème de la Wallonie tout en étant une figure de la grande francophonie, Julos Beaucarne plonge dans ses raci-nes pour mieux découvrir l’universel. Il est un homme de terroir, comme il se définit lui-même.Mais « son terroir, c’est les galaxies ».

Chanteur rêveur, poète, comédien, voyageur textuel, sculpteur, il joue avec les mots comme il détourne les objets.

De sa voix douce – pour mieux se faire entendre, mon enfant –, il chante pour nous ses mots à lui comme ceux des autres : Hugo, Verlaine, Apollinaire et Éluard, Chavée ou Max Elskamp.

On trouve ses chansons sur plus d’une trentaine d’albums : « Mes disques sont des pigeons voyageurs ! » On les retrouve également dans la bouche des autres : de José Van Dam à Claude Nougaro, ils sont nombreux à l’avoir chanté.

Julos a fait de l’utopie un combat po-litique. Il a du pain sur la planche, Ju-los, qui « a 20 ans depuis plus de 50 ans », et qui n’en finit pas d’explorer sa feuille de route. Cette année, elle passe par le Festival de Wallonie. Nous ne nous en plaindrons pas…

« Ce pays n’est point platBien que de presque Flandre,Et il n’est point françaisBien que de presque France,On y parle wallon, latin venu, à pied,Du fin fond des âgesJusqu’à l’éternité.Le sens y est dans le sonEt les mots font danser… »

Julos Beaucarne, Coqs et Lions

Page 8: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

Dexia Banque SA, boulevard Pachéco 44, 1000 Bruxelles – IBAN BE23 0529 0064 6991 – BIC GKCC BE BB – RPM Bruxelles TVA BE 0403.201.185 – CBFA n° 19649 A – SPF Économie 4944.

P-DXIA-6803 Dexia Cultuur Advertentie Classics A4.indd 1 4/8/10 1:18:33 PM

Adrien Scheuer

Page 9: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

Le Festival des Jeunes

BASTOGNE

Mercredi 30 juin 2010

Adrien Scheuer

Julie Fagnoul Sylvain Gr

odos Charlotte Sepulchre

Anne-Lise Gendebien

Cecile Lequy

16h-19h : Village musical

Site de l’Eglise Saint-Pierre et la Porte de Trèves

20h : Concert - Eglise St-Pierre

Le Festival des Jeunes connaîtra cette année sa sixième édition, après le vif succès rencon-tré à Saint-Hubert (2005 et 2007), à Bertrix (2006), Arlon (2008) et Marche-en-Famenne (2009).

Cette journée est le fruit d’une étroite collabora-tion entre les Académies de musique, des arts de la parole, de danse et des beaux-arts de la province de Luxembourg et du Festival Royal Juillet Musical de Saint-Hubert d’une part, mais également de Dexia qui soutient, depuis de nombreuses années déjà, les jeunes artistes belges.

Cette fois encore, le public découvrira un ensemble de nouveaux talents grâce à un concert à la fois classique et diversifié, donné dans le magnifique cadre de l’église Saint-Pierre.

Certains élèves lauréats des Académies se produiront en solistes dans des œuvres concer-tantes et seront accompagnés par l’orchestre Acalux de la province qui réunit dans sa forme symphonique une trentaine de musiciens, élè-ves avancés et professeurs.

PROGRAMMEDomenico Cimarosa (1749-1801)Concerto pour deux flûtes traversières et orchestre de chambre en Sol majeur AllegroAnne-Lise Gendebien et Cécile Lequy, flûtes traversières(Académie de musique de Bouillon, élèves de Freddy Rihoux)

Joseph Haydn (1732-1809)Concerto en Do majeur pour violoncelle et orchestre ModeratoAdrien Scheuer, violoncelle(Académie de musique d’Arlon, élève de Corentin Dellicour)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)Concerto pour piano et orchestre n° 21 en Ut majeur – K. 467 AllegroCharlotte Sepulchre, piano(Académie de musique de Saint-Hubert, élève de Florence Seynave)

Gabriel Fauré (1845-1924)Suite « Masques et Bergamasques », opus 112 GavotteNicolas Georges, orgue(Académie de musique de Bastogne, élève de Bernard Michel)

Ronald Binge (1910-1979)Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo)Julie Fagnoul, saxophone(Conservatoire de Ciney, élève de Julie Dumilieu)

Léon Boëllmann (1862-1897)« Suite Gothique » pour orgue Menuet Nicolas Georges, orgue(Académie de musique de Bastogne, élève de Bernard Michel)

★★ ★

Louis Cauberghs (°1928) « Halasana » pour batterie et octuor à ventSylvain Grodos, batterie(Académie de musique de Bertrix, élève Ludovic Cutaia)Bernard Crucifix, direction

Pedro Iturralde (°1929)« Pequeña Czarda » pour saxophone alto et instrumentsJean-Daniel Aubry, saxophone(Académie de musique de Bastogne, élève de Agnès Delache)Agnès Delache, direction

Quatre chansons :« Voici l’été » – Paroles et musique : Anny et Jean-Marc Versini« Vive les différences » – Paroles et musique : Marie Henchoz« J’entends le moulin » – Paroles et musique : traditionnel Québecois« Ça sent les vacances » – Paroles : Yannick Nedelec, Musique : Pierre Bloch

Jean-Daniel Aubry

Nicolas Georges

7

Chœur d’enfants des AcadémiesDirection : Brigitte Hastir

Orchestre AcaluxXavier Haag, direction

Page 10: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

Une Fondation pour l'Homme et la Culture

LAVORARE CREARE DONA

RE

FOND

AZIONE FERRERO

Via Vivaro, 49 - 12051 Alba (Cn) ItalyTel. +39 0173 29 52 59 Fax +39 0173 36 32 [email protected] www.fondazioneferrero.it

Fondazione Piera, Pietro e Giovanni Ferrero

Une Fondation pour l'Homme et la Culture

Travailler, Créer, Donner sont les valeurs-clés caractérisant la Fondation Piera, Pietro et Giovanni Ferrero qui naît comme Œuvre Sociale en 1983, à l’initiative du «Cavaliere del Lavoro» Michele Ferrero; celui-ci la dédie à ses parents et à son oncle, fondateurs de l’entreprise de chocolaterie et de confiserie. Elle est reconnue comme Fondation par le Ministère de l’Intérieur en 1991 et est présidée par Madame Maria Franca Ferrero. Respectant les principes éthiques de la famille Ferrero, la Fondation se présente comme un modèle et une référence pour toutes les entreprises du Groupe. S’inspirant du modèle italien, des initiatives similaires ont été prises en France et en Allemagne en faveur des retraités, anciens collaborateurs du Groupe Ferrero et des enfants des actuels collaborateurs. La Fondation Ferrero œuvre essentiellement dans le domaine culturel et social.

Page 11: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

9

SAINT-HUBERT I Basilique I 20h

Samedi 10 juillet 2010

Orchestre

National de BelgiqueMon pays, j’aimerais le parcourir

dans mes souliers à clous

retrouver les vieux sentiers

dialoguer avec les herbes

lire les informations

dans les lys des champs.

Julos Beaucarne

Paysages romantiquesL’Orchestre National

de Belgique nous offre ici un grand concert

symphonique aux accents résolument romantiques.

L’occasion de mettre doublement en valeur

l’école belge du violon : Henri Vieuxtemps,

compositeur virtuose du 19e siècle, y est en effet

interprété par l’une des valeurs sûres de la nouvelle

génération de notre pays.

Orchestre National de BelgiqueWalter Weller, directionLorenzo Gatto, violon

Walter Weller

Lorenzo GattoPROGRAMME

Joseph Jongen (1873-1953)Impressions d’Ardennes (1913)

Henri Vieuxtemps (1820-1881)Concerto n°4 pour violon et orchestre, op. 31 Andante Adagio religioso Scherzo: Vivace – Trio: Meno mosso – Tempo I Finale marziale: Andante - Allegro

★ ★ ★

Antonin Dvorak (1841-1904)Symphonie n° 9, op. 95, « Du Nouveau Monde » (1893) Adagio-allegro molto Largo Scherzo-molto vivace Allegro con fuoco

«

«

Page 12: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

10

Paysages romantiques

Né à Liège en 1873, Joseph Jongen suit, au Conservatoire de sa ville natale, des cours de piano, d’orgue et d’écriture. Il devient bientôt un virtuose réputé de l’orgue, tandis que ses premières com-positions suscitent l’intérêt de l’Acadé-mie Royale de Belgique, première à cou-ronner le travail du jeune musicien. La carrière naissante de ce dernier prend un tour nouveau dès 1897, avec l’obten-tion du fameux Prix de Rome, lequel lui permet de voyager en Europe et de faire plus ample connaissance avec ce qui se fait de mieux à l’époque en matière de création musicale. Ses goûts le portent vers Franck et Wagner, tout d’abord, mais aussi, entre autres, vers Fauré, d’Indy, Debussy, Schmitt, Tchaïkovski et Richard Strauss, dont les poèmes symphoniques l’impressionnent dura-blement. Parallèlement à une carrière académique des plus consistantes, qui le voit notamment occuper le poste de directeur du Conservatoire Royal de Bruxelles, Joseph Jongen s’attache à la composition d’une œuvre variée, d’une égale exigence et d’une fraîcheur d’ins-piration constante, forte de 140 numé-ros d’opus.Globalement, le style du compositeur belge témoigne d’une sorte de conser-vatisme raffiné et inspiré, dominé par un constant souci de la forme et un traitement harmonique soigné, parfois parcouru de quelques touches impres-sionnistes. Jongen a toujours considéré son travail comme celui d’un d’artisan mû par une véritable quête de beauté sonore.Datant de 1913, le poème symphonique Impressions d’Ardennes ne propose en fait ni réel contenu programmatique, ni descriptions précises. Dans un style volontiers post-franckiste, Jongen y déploie principalement tous les char-mes d’une palette expressive élargie. Y sont alternativement mis en valeur d’une part, une thématique noble, généreuse, dont la relative sévérité souligne la grandeur, et, d’autre part, un jeu subtil, aéré et coloré construit à partir de thèmes dansants, d’essence populaire. Au total, l’œuvre apparaît d’une grande cohérence, et d’un lyrisme à la fois chaleureux et maîtrisé.

Membre émérite de la célèbre école belge de violon, Henri Vieuxtemps (1820-1881) a mené une carrière exem-plaire de soliste, de pédagogue et de compositeur, qui l’a mené à exercer son art tant en France, en Allemagne et en Autriche qu’en Russie (où il est tout particulièrement adulé), aux Etats-Unis ou encore au Mexique… En tant qu’interprète, il apparaît comme l’un des plus grands de son siècle, par sa technique impressionnante, son ample sonorité, sa pureté d’intonation, son expressivité puissante mais dépour-vue de toute excentricité, chose relati-vement rare à l’époque. Très tôt attiré par la composition, Vieuxtemps s’est formé auprès d’Anton Reicha à Paris avant de voler de ses propres ailes et d’imposer à l’Europe entière le modèle du véritable concerto romantique pour violon, plus profond et expressif que la plupart des œuvres écrites jusque-là, encore plus ou moins liées à la tradition classique, et moins extravagant que certaines pages débridées à la Paga-nini. Le compositeur modernise donc le concerto, notamment en apportant un soin particulier à la partie orches-trale, traitée dans une veine symphoni-que qui doit énormément à l’exemple de Beethoven. Berlioz lui-même, évo-quant le Quatrième Concerto, rendra hommage à « cette magnifique sym-phonie pour orchestre avec violon prin-cipal », soulignant au passage à quel point le soliste est ici intégré à l’or-chestre, ce dernier remplissant dès lors un rôle bien plus important que celui d’un « simple » accompagnateur. Par ailleurs, Vieuxtemps évite le piège de la virtuosité gratuite et spectaculaire au profit d’une pensée musicale plus noble, cela même si le matériel théma-tique de l’œuvre n’est pas exempt de quelques facilités typiques d’une épo-que fascinée par le grand opéra et ses airs parfois un rien grandiloquents.Composé dans les années 1849-1850, alors que Vieuxtemps réside à Saint-Pé-tersbourg, le Concerto pour violon n°4 en ré mineur, op. 31 restera le préféré de son auteur. Contrairement à l’habi-tude, il comporte quatre mouvements et non trois : à un Andante initial d’une grande solennité succèdent un Ada-

gio religioso aux allures de choral, un Scherzo d’une grande difficulté techni-que et enfin un Finale marziale énergi-que et virtuose.

Symphoniste distingué et réputé, Antonin Dvorak (1841-1904) s’est tou-jours montré intéressé par la référence aux musiques populaires, finement incorporées à une écriture orchestrale de facture solide et classique. Compo-sée en 1893, sa Neuvième Symphonie en mi mineur op. 95 ne déroge pas à cette règle, même si elle est écrite dans des circonstances exceptionnelles, à savoir celles du séjour du compositeur aux Etats-Unis alors qu’on lui a proposé la direction du Conservatoire de New-York. Dès sa création, le 15 décembre 1893 au Carnegie Hall de New-York, cette ultime symphonie de Dvorak a rencontré un énorme succès. Il faut dire que le compositeur a ici magni-fiquement réussi l’amalgame entre, d’une part, sa technique d’harmonisa-tion et d’orchestration déjà éprouvée et, d’autre part, des éléments mélodi-ques américains « recréés », c’est-à-dire librement écrits à partir de formules typiques, tant mélodiques et harmo-niques que rythmiques. Le composi-teur le confirme lui-même : « j’ai tout simplement écrit des thèmes à moi, leur donnant les particularités de la musique des Noirs et des Peaux-Rou-ges ; et, me servant de ces thèmes comme du sujet, je les ai développés au moyen de toutes les ressources du rythme, de l’harmonie, du contre-point, et des couleurs de l’orches-tre moderne. » D’un bout à l’autre, la réussite de cette alchimie inédite est complète. L’œuvre se révèle en effet riche, puissante et remarquablement inspirée. C’est ainsi que la Symphonie du Nouveau Monde, finalement aussi slave qu’américaine, s’impose comme une œuvre de référence du répertoire symphonique. Son succès universel ne s’est jamais démenti.

Les compositeurs

et les oeuvres

Page 13: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

11

Orchestre National de Belgique

Fier d’une histoire riche et féconde de plus de 70 ans, l’ONB est aujourd’hui un orchestre moderne et flexible qui, outre son regard rafraîchissant sur l’essence du répertoire classique, sait aussi offrir des découvertes à son public. En pas-sant commande à des compositeurs belges et en interprétant de la musi-que nouvelle avec beaucoup d’enthou-siasme, l’ONB suit de très près la vie musicale nationale et internationale. Parallèlement, l’orchestre interprète en direct des musiques de film pour accom-pagner des projections et constate avec joie que grâce à l’offre étendue et variée de projets s’adressant aux enfants et aux adolescents, la passion pour la musique symphonique se transmet aux jeunes générations.

Pour faire scintiller ce kaléidoscope musical, l’éminent maître viennois Wal-ter Weller et le dynamique chef d’orches-tre invité, le Suisse Stefan Blunier, unis-sent leurs forces. Le choix des solistes et des autres chefs d’orchestre invités frappe, lui aussi, par la complémentarité entre interprètes renommés et talents émergents, comme les jeunes lauréats du Concours Reine Élisabeth.

L’ONB est l’hôte privilégié du Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, où il présente ses propres séries, en collaboration avec BOZAR MUSIC. L’orchestre se produit en outre pour les trois Communautés du pays, dans toutes les provinces. Par ailleurs, l’ONB se forge une réputation solide à l’étranger grâce à ses tournées et aux enregistrements de CD qui parais-sent chez Fuga Libera. Après des tour-nées au Japon et à travers divers pays européens au cours des années précé-dentes, l’ONB jouera cette année à nou-veau en Allemagne et en Suisse.

Walter Weller, directeur musical

La carrière du chef de renommée inter-nationale Walter Weller a commencé il y a cinq décennies, lorsque, à l’âge de 17 ans, il devient membre du Wiener Phil-harmoniker. Il est promu Konzertmeis-ter de cet ensemble à 22 ans. En 1966, le remplacement de Karl Böhm, qu’il effec-tue in extremis lors d’un concert, lui per-met d’entamer sa brillante carrière de chef d’orchestre. Celle-ci le mènera à la

tête des meilleurs orchestres de Lon-dres, ainsi que du Wiener Philharmo-niker, du Concertgebouw d’Amster-dam, de la Staatskapelle Dresden ou du Gewandhaus de Leipzig.

Successivement directeur musical de différentes formations, il établit une relation forte avec le Royal Liverpool Philharmonic, le Royal Philharmonic Orchestra London, le Sinfonieorches-ter Basel et le Royal Scottish National Orchestra. Depuis 2007-2008, Walter Weller est directeur musical de l’ONB. À la tête de l’orchestre, il réalise, entre autres, un cycle Schubert et entame à pré-sent un cycle Brahms. Les enregistre-ments d’œuvres de Glazunov, Mar-tinu et Richard Strauss – réalisés avec l’ONB chez Fuga Libera – ont été très bien accueillis au niveau international. Ils constituent de beaux compléments à sa riche discographie déjà parue chez Decca et EMI.

Sa brillante carrière s’est vue récompen-sée par de nombreuses distinctions : il a par exemple reçu la médaille « Out- standing People of the 20th Century » de l’International Biographical Centre de Cambridge, tandis que le gouverne-ment autrichien l’a honoré du « Große Silberne Ehrenzeichen ».

Lorenzo Gatto, violon

Né à Bruxelles en décembre 1986, Lorenzo Gatto commence l’étude du violon à 5 ans. Dès l’âge de 12 ans, il intègre le Conser-vatoire Royal de Musique de Bruxelles dans la classe de Véronique Bogaerts où il obtient à 17 ans le diplôme supérieur de violon avec la plus grande distinc-tion. Il se perfectionne ensuite auprès de Herman Krebbers en Hollande et d’Augustin Dumay à la Chapelle Musi-cale Reine Elisabeth. Lorenzo Gatto étu-die actuellement à la Kunstuniversität de Graz et au Conservatoire de Vienne dans la classe de l’éminent pédagogue Boris Kuschnir.

2e Prix et Prix du Public au prestigieux Concours Musical International Reine Elisabeth 2009, son talent a aussi été

récompensé par de nombreux autres prix dont le 1er Prix et Prix du Public au Concours International RNCM de Manchester (à 18 ans) et le 1er Prix au Concours International Andrea Postac-chini en Italie (à 16 ans). Dès l’âge de 12 ans, Lorenzo Gatto a été invité à jouer sur des scènes de renom telles que le Palais des Beaux Arts (Bozar) et Flagey à Bruxelles, la Phil-harmonie à Luxembourg, la salle Cor-tot à Paris, le Bridgewater Hall à Man-chester, ... ainsi qu’à des festivals dans l’Europe entière. C’est aussi avec les orchestres qu’il enrichit son expérience, jouant notam-ment avec le BBC Philharmonic Orches-tra (sous la direction de V. Sinaisky), l’Or-chestre National de Belgique (sous la direction de G. Varga), l’Orchestre Royal Philharmonique des Flandres (sous la direction de P. Herreweghe), l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg (sous la direction de E. Krivine), le Charlema-gne Orchestra, le Brussels Philharmonic Orchestra, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie,… et bien sûr par les diver-ses rencontres qu’il fait avec des grands musiciens tels Herman Krebbers, Seiji Ozawa, Zakhar Bron, Salvatore Accardo, Viktor Pikayzen, Julian Rachlin,…

Récemment, Lorenzo Gatto a enregis-tré les trios à cordes et la Truite de Schu-bert pour le label UT3-records. Élu Rising Star 2010-2011, Lorenzo se produira pro-chainement sur les plus grandes scènes européennes, comme le Birmingham Symphony Hall, la Cité de la Musique à Paris, le Wiener Muzikverein, le Concert-gebouw d’Amsterdam, etc.

Musicien engagé, Lorenzo Gatto a cofondé en 2007 l’asbl Cl4ssiK, dans le but de sensibiliser les jeunes à la musi-que classique. Une tournée « Les 8 Sai-sons » est d’ores et déjà programmée pour 2010.Véritable passionné d’aviation, il fut, à l’âge de 16 ans, un des plus jeunes pilo-tes à voler seul en ULM.Lorenzo Gatto joue sur un violon J.B. Vuillaume.

Les interprètes

Page 14: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 15: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 16: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 17: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

15

LIBIN I Eglise I 20h

Dimanche 11 juillet 2010

Ensemble ClematisSi tu me réponds

Réponds-moi un jour d’avril

Quand la sève monte

Dans l’arbre humain.

Julos Beaucarne

Un Wallon en EspagneMatheo Romero,

ou l’histoire improbable d’un jeune

musicien liégeois qui devient maître

de chapelle des rois d’Espagne.

Il compose à Madrid une musique colorée,

où se côtoient pièces sacrées,

romances, canciones, folias et

autres seguidillas…

Ensemble ClematisStéphanie de Failly, violonTatiana Babut du Marès, flûtes à becFrançois Joubert-Caillet, viole de gambeMargaux Blanchard, viole de gambeThomas Dunford, vihuela et guitare renaissanceVincent Flückiger, vihuelaMarie Bournisien, harpe chromatique espagnoleThierry Gomar, percussions

PROGRAMME

Œuvres profanes de Matheo Romero (1575-1647) :

De l’aube à la nuit A la dulce risa del alva Coraçon ¿donde estuvistes ?

L’arcadie Escucha, o claro Enares Las eridas de Medoro

Portraits féminins En una playa amena Bullicioso y claro arroyuello Jacinta de lo cielos (instrumental).

L’amour et la mer Pescador, que das al mar Fatigada navecilla

Les soupirs de l’amour Entre dos mansos arroyos Volarás, pensamiento mío Hermosas y enojadas (instrumental) ¡ Ay, qué muero de zelos !

La nature et les saisons Romerico florido Cáiase de un espino Ricos de glayas y flores En este inbierno frio Aquella hermosa

««

Solistes :

Mariana Flores, sopranoCapucine Keller, sopranoFabian Schofrin, contre-ténorFernando Guimarães, ténor Leonardo García-Alarcón, direction (et épinette)

Leonardo García-Alar

cón

Fernando Guimarães

Mariana Flores Fabian Sch

ofrinCapucine Keller

Page 18: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone
Page 19: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

17

Un Wallon en Espagne

Romerico florido Matthieu Rosmarin est né à Liège en 1575. Fils de bourgeois assez fortunés qui portaient des titres de noblesse et possédaient des armoiries, il est bap-tisé, ainsi que cela se faisait pour les enfants issus de cette classe sociale, non pas dans sa paroisse de Sainte-Ca-therine mais bien dans la petite église Notre-Dame-aux-fonts, toute proche de la cathédrale Saint-Lambert. On ne sait malheureusement rien de sa for-mation musicale à Liège, mais il est évi-dent que la tradition musicale dont il a bénéficié était très riche. Bon nom-bre de musiciens originaires de Liège avaient exercé des fonctions impor-tantes dans les chapelles étrangè-res, en Espagne ou en Allemagne. Ces contacts européens avaient certaine-ment porté leurs fruits, assurant ainsi à la musique de la Principauté une aura et une modernité indéniables. Le jeune Rosmarin bénéficie certainement de ce cadre artistique fécondant, mais peu de temps, car il prend le chemin de l’Es-pagne alors qu’il n’est âgé que d’une dizaine d’années.

A l’époque où Matthieu Rosmarin arrive à Madrid (en 1586 pour être précis), c’est Philippe Rogier qui y est le maî-tre de Chapelle. Le jeune chantre suit l’enseignement de ce brillant composi-teur pendant huit ans. A partir de 1594, il apparaît dans les registres de la Cha-pelle sous une forme nouvelle qui tra-duit à merveille son assimilation de la langue et de la culture hispaniques : il devient Matheo Romero. Certains documents officiels et plusieurs de

ses compositions de l’époque portent aussi une griffe particulière, un sur-nom qui illustre sa maîtrise musicale et la supériorité qu’il manifeste sur ses collègues : « Maestro Capitán ». Bien-tôt, il succède à son maître à la direc-tion de la Capilla Flamenca, qu’il dirige avec talent mais aussi avec une main de fer qui sait imposer la discipline la plus rigoureuse. Il occupe cette place ô combien importante au service de Philippe III et de Philippe IV, souve-rain dont il est le professeur de musi-que (il lui enseigne notamment le jeu de la vihuela), et avec lequel il entre-tient une relation très étroite. De plus, il accède au sein de la cour d’Espagne à diverses fonctions prestigieuses, dont celle de greffier de l’Ordre de la Toison d’Or. A son décès en 1647, il est cou-vert d’honneurs et porteur de nom-breux titres honorifiques : chapelain de la Maison de Bourgogne, chapelain de la Couronne du Portugal …

Son œuvre est particulièrement appré-ciée par ses contemporains et succes-seurs. Malheureusement, le destin de ce merveilleux legs à l’histoire de la musique sera marqué par deux désas-tres qui nous privent à jamais d’un grand nombre de ses compositions : certaines d’entre-elles disparaissent en effet lors de l’incendie de l’Alacazar de Madrid en 1734, et d’autres collections se perdent irrémédiablement lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, qui anéantit la très riche bibliothè-que musicale du palais royal portugais. Les sources nous permettent de mesu-rer l’ampleur des pertes. D’une quan-tité importante de messes, motets, magnificat, mais aussi chansons et villancicos, il ne nous reste que quel-ques messes et motets, ainsi qu’une bonne vingtaine de pièces profanes. De plus, dans l’immense majorité des cas, aucune indication ne permet de dater avec précision ces compositions.

A côté de sa musique religieuse, qui impressionne par sa qualité et son originalité, Romero est donc l’auteur d’un ensemble de pièces profanes qui attestent sa parfaite assimilation de la culture espagnole : ce sont des romances, canciones, folias, ou segui-dillas à trois et quatre voix qui compor-tent aussi de nombreux couplets à voix seule. Il s’agit le plus souvent de chan-sons amoureuses, tantôt joyeuses, tantôt tristes ou mélancoliques, sou-vent pénétrées d’un vif sentiment de nature, s’articulant autour du thème de la mer ou inspirées par la poésie pastorale. Verve, grâce enjouée, malice et ironie, émotion et intensité expres-sives caractérisent ces courtes pièces dans lesquelles la clarté de la phrase musicale est fonction de la déclama-tion du texte. Si beaucoup sont écri-tes sur des poèmes anonymes, certai-nes ont été composées sur des vers d’auteurs aussi célèbres que Góngora ou Lope de Vega, et font preuve de réel-les qualités littéraires. Romero a parfaitement traduit les nuances subtiles de ces textes, et a remarquablement saisi le contraste qui existe entre la vivacité et la sentimen-talité qui font tout le charme de l’Es-pagne de la Renaissance : une musi-que à la fois vigoureuse et sensuelle, qui repose plus d’une fois sur des ryth-mes qui incitent volontiers à la danse… C’est donc toute la sève de l’Espagne du « Siècle d’Or » qui lance ici ses der-niers feux avant une lente période de décadence politique et économique. Un tempérament latin bouillonnant y voisine et y dialogue avec une science et une maîtrise technique qui trouvent leurs origines bien loin dans les brumes du Nord, celles des Pays-Bas alors espa-gnols…

Le compositeur

et ses oeuvres

Page 20: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

18

Textes chantés

A la dulce risa del alvaFolia a 4

A la dulce risa del alva,campos, fuentes y ruiseñores dicen amores.Fuentecillas con labios de plata,avecillas con picos de nácary los campos con lenguas de floresdicen amores.

Dudosas están agora,ya que ven la luz distinta,Si es la risa de Jacintao es el llanto de la aurora.Más perlas que el alva lloramuestra Jacinta en sus dientes,cuando las aves y fuentesa sus ojos vencedores,dicen amores.

A la dulce risa…

En su embidia y sus enojosno les pone el alva culpas,que son hermosas disculpasmirar tan divinos ojos;que a sus luzes y despojosaves y fuentes sonoraspor más lucientes auroras,ya con requiebros mayoresdicen amores.

A la dulce risa…

Au doux sourire de l’aube,champs, fontaines et rossignolsparlent des amours.Fontainettes aux lèvres d’argent,oiselets aux becs de nacreet les champs aux langues de fleursparlent des amours.

Ils doutent maintenant,puisqu’ils voient la lumière autrement,si c’est le sourire de Jacintaou la plainte de l’aurore.Jacinta montre en ses dents plus de perles que l’aube n’en pleure,quand les oiseaux et les fontainesà ses yeux vainqueurs,parlent des amours.

Au doux sourire …

Malgré sa jalousie et ses ennuisl’aube ne leur donne tort,puisque ce sont de bonnes raisonsde regarder des yeux si divins ;qu’à ses éclats et lueurs oiseaux et fontaines sonorespour de plus brillantes aurores,déjà avec plus grande galanterieparlent des amours.

Au doux sourire...

Coraçón, ¿dónde estuvistes?

Coraçón, ¿dónde estuvistes,que tan mala noche me distes?

¿Dónde fuiste, corazón,que no estuvistes conmigo?Siendo yo tan vuestro amigo,

os vais donde no los son.

Mas, si essa dulçe ocasión os ha detenido ansí.¿Qué le dixistes de mí y de vos, qué le dixistesque tan mala noche me distes?

Mon coeur, où étais-tu,pour me donner une si mauvaise nuit?

Où es-tu parti, mon coeur,toi qui n’étais pas avec moi ?Moi qui suis tant votre ami,vous allez où ils ne le sont pas.

Mais, si cette douce occasionvous a arrêté ainsi,que lui avez-vous dit de moi ?et de vous, que lui avez-vous dit,pour me donner une si mauvaise nuit ?

Escucha, o claro Enares

Escucha, o claro Enaresa un pastor, que del Tajo cristalinoapacentar pesaresdentro del alma a tus riveras vino;que assí, llorando enojos,derramando está el alma por los ojos.

Narcisa, más hermosaque quando desde el cielo él divisa,pues de jazmín y rosaestás compuesta, celestial Narcisa,¿cómo son, en rigores,espinas para mí tus bellas flores?

¿Quién, hermosa, se nombredelante de tu luz? Y de tu carael mismo sol es sombra,y la estrella más pura, limpia y clara,puesta a tus plantas bellas,fuera noche a tan cándidas estrellas.

Ecoute, oh clair Henares1,un berger, qui du Tage cristallin vint jusqu’à tes rivescalmer les peines de son âme ; lui qui, ainsi, pleurant ses ennuis,verse son âme par les yeux.

Narcisa, plus belleque quand il l’aperçoit depuis le ciel,car tu es faite dejasmin et de rose, Narcisa céleste,pourquoi tes belles fleurs, dans leurs rigueurs, sont-elles des épines pour moi ?

Qui peut se prétendre belledevant ta lumière ? Et à côté de ton visagele soleil lui-même est ombre,et l’étoile la plus pure, limpide et claire,mise à tes beaux pieds,serait la nuit, face à de si candides étoiles.

Las eridas de Medoro

Las eridas de MedoroAngélica mira atenta,y tantas lágrimas viertecomo sangre vierten ellas.

Vuestras lágrimas doblanmi pena fieraque eridas del cuerpono me atormentan.

Las blancas manos que aplicana su remedio la muerte,a la muerte dar la viday aun dexar la vida muerta.

Angélica regarde attentiveles blessures de Medoro,et elle verse autant de larmesqu’elles versent du sang.

Vos larmes redoublentma peine cruelle,plus que ne me tourmententles blessures de mon corps.

Les blanches mains qui donnentpar leur soin la mort,elles donnent à la mort la vieet de même elles laissent la vie morte

En una playa amena

En una playa amena,a donde el Tajo perlas offrecíade su menuda arena,el mar d’España de cristal cubría,Belisa estava a solas,llorando al sol del agua y de las olas:

“Fiero y cruel esposo”,los ojos hechos fuentes, repetía,y, el mar, como imbidioso,a tierra por las lágrimas salía;y alegre de cogerlas,las guarda en conchas y las convierte en perlas.

“Traidor, que estás aoraen otros braços, y a la muerte dejasel alma que te adora,y das al viento lágrimas y quejas,si por aquí bolvieres,verás que soy exemplo de mugeres”.

Sur une plage agréable,où le Tage offrait les perlesde son sable fin,couvrait de cristal la mer d’Espagne,Belisa était seule,pleurant au soleil de l’eau et des vagues :

« Féroce et cruel époux »,répétait-elle, ses yeux devenus fontaines,et la mer, comme jalouse,montait jusqu’à la terre pour les larmes ;et contente de les prendre,elle les garde dans des coquillages et les trans-forme en perles.

« Traître, toi qui es maintenantdans d’autres bras, et laissesmourir l’âme qui t’adore,et qui jettes au vent mes larmes et mes plaintes,si tu retournais par ici,tu verrais que je suis un modèle de femme».

Bullicioso y claro arroyuelo

Bullicioso y claro arroyueloque salpicas las guijas blancas,

Page 21: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

19

de tu imbidia los ruiseñoresque van saltando de rama en rama.

Lucinda, más bella,y qual bella, ingrata,a quien fuego abrasesi la nieve abrasa.

Ya Elena, sin Troya,bastante a quemarlacon echizos suyosy dulces palabras,

de un arroyo claromira la mudança,y a su son alegre,alegre cantava:

“Bullicioso y claro arroyuelo...”

Bruyant et clair ruisseautoi qui éclabousses les cailloux blancs,selon ton envie, les rossignolssautent de branche en branche.

Lucinda, plus belle,et si belle, ingrate ;que le feu la brûlecomme la neige brûle.

Comme Hélène, mais sans Troie,capable de la faire brûleravec ses ensorcellementset ses mots doux,

elle regarde le flotd’un clair ruisseauet à son joyeux son,elle chantait joyeuse :

« Bruyant et clair ruisseau ... »

Entre dos mansos arroyos

Entre dos mansos arroyos,que, de blanca nieve, el sol, a ruego de un verde valle,en agua los transformó.

Como no saven de celosni de passiones de amor,ríense los arroyuelosde ver cómo lloro yo.

Mal pagado y bien perdido(propia de amor condición,que obliga con los agravios,y con los favores no),

estava Silvio mirandodel agua el curso veloz,corrido de que riendose burle de su dolor.

Y como por las pizarrasiban dilatando el son,a los risueños cristalesdixo con llorosa voz:

“Como no saven...”

Si amar las piedras se causade sequedad y calor,bien haze en reírse el alva,que por fría nunca amó.

Al castigo de sus burlastan necia vengança doi,que estos arroyuelos miranen mis ojos otros dos.

Como no saven...

Entre deux paisibles ruisseaux,que, de blanche neige, le soleil,à la demande d’une verte vallée,en eau transforma.

Comme ils ne savent rien des jalousies ni des passions de l’amour,les ruisseaux rientde voir comme moi je pleure.

Mal payé et bien perdu(c’est la condition propre de l’amourqui se lie avec les offenses,et non avec les faveurs),

Silvio regardait le courant rapide de l’eau,déconfit par lui qui en riantse moque de sa douleur.

Et tandis que les ardoisesdilataient le son,aux gais cristauxil dit d’une voix plaintive :

« Comme ils ne savent... »

Si aimer les pierres est causede sécheresse et de chaleur,l’aube peut bien en rire,puisque, froide, jamais elle n’aima.

En punition de ses moqueriesje donne une si stupide vengeance,que ces ruisseaux en voientdans mes yeux deux autres.

« Comme ils ne savent... »

Volarás, pensamiento mío

Volarás, pensamiento mío,al çielo de tu fabor,perderás, pensamiento,la vida offendido de tu rigor.

Subirás, mi pensamiento a la región de su çielo,conoçerás tu recelo,recelarás tu tormento,

desenpeñarás el alientoque te entregó la osadíaa la más cruel harpíade un inconstante albedrío.

Tu voleras, ma pensée,au ciel de ton désir,tu perdras, pensée,la vie, offensée par ta rigueur.

Tu monteras, ma pensée,à la région de son ciel,tu rencontreras tes méfiances,tu te méfieras de ton tourment,

tu reprendras le souffleque l’hardiesse te donnade la plus cruelle harpied’un caprice inconstant.

¡Ay, qué me muero de zelos!

¡Ay, qué me muero de zelosde aquel andaluz!Háganme, si muriere,la mortaja azul,

Sólo a darme guerrapassó (madre mía)del Andaluzíami morena sierra;

fue de Ingalaterrasu fingida fepero nunca fue feque es tan común.

Háganme, si muriere,la mortaja azul,

Mi amor pagó en yelos,mi fe con mudanças,verdes esperançasen azules zelos;si buelvo a los cielosa pedir favor,de su azul color nace mi inquietud.

Háganme, si muriere,la mortaja azul.

Aïe ! Je meurs de jalousiepour cet Andalou!Faites-moi, si je meurs, un linceul bleu.

C’est uniquement pour me faire la guerrequ’il a traversé (ma mère !)ma Sierra Morenade l’Andalousie ;

sa foi simulée vintd’Angleterremais ce n’était jamais de la foi,qui est si commune.

Faites-moi, si je meurs, un linceul bleu.

Mon amour me paya en glaçons,ma foi, avec des trahisons,mes verts espoirs,en jalousie bleue ;

Page 22: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

20

si je retourne aux cieuxdemander de l’aide,de sa couleur bleuenaît mon inquiétude.

Faites-moi, si je meurs, un linceul bleu.

Pescador que das al mar

Pescador que das al marsegunda vez pobres remos,si cuerdo te retiraste,no te as engolfado, cuerdo.

Espera, buelve al puerto,que te llevan a pique tus deseos.

Pêcheur, toi qui donnes à la merune deuxième fois de faibles rames,si, prudent tu te retiras,tu ne t’es pas embarqué en pleine mer, prudent.

Attends, retourne au port,parce que tes désirs te coulent à pic.

Fatigada navecilla

Fatigada navecillaque al mar entrega y al vientode esperança y de cuidadopoca vela y mucho remo.

¡Piedad, favor, socorro, cielos!¡Que me pierdo en el puerto!¡Ay, que me pierdo!

Al entrar del puerto envisteen una peña rompiendotodo el govierno, y quedandosin luz, sin vida, y sin dueño.

Desdichada navecilla,fatigado marinero,al mar de amor y hermosuraya no más, pues todo es menos.

Dichoso es el que escarmientaen los peligros agenos,y triste del que peligrasólo en los propios exemplos.

Nadie creerá lo que passopor no ver lo que padesco,que no es costumbre que busque testigos al sentimiento.

¡Piedad, favor, socorro...

Un petit vaisseau fatiguéqui, avec espoir et prudence,donne à la mer et au ventpeu de voile et beaucoup de rame.

Pitié, à l’aide, au secours, ciel !Je me perds au port !Aïe, je me perds !

Quand il rentre dans le portil fonce sur un rocher, cassant le gouvernail, et restantsans lumière, sans vie, et sans maître.

Malheureux petit vaisseau,

marin fatigué,plus jamais à la mer d’amour et de beautépuisque tout est moins.

Heureux celui qui se corrigedans les dangers des autres,et triste celui qui se met en dangerseulement par ses propres actions.

Personne ne croira combien je souffre,ne voyant pas ce qu’il m’arrive,parce que je ne cherche pas souventdes témoins de mes peines.

Pitié, à l’aide, au secours, …

Romerico florido

Romerico floridocoje la niña,y el amor, de sus ojosperlas/flechas cogía.Romero, coje la niña,y el amor, de sus ojosperlas/flechas cogía.

La ques el luzerode nuestro lugar,flores va a buscarde amor verdadero,y la del romero,ques azul y blanca,qual la mano francade quien la coje,coje la niña,y el amor, de sus ojosperlas/flechas cogía.

La petite fille cueille du petit romarin en fleuret l’amour, de ses yeuxcueillait des perles/flèches.La petite fille cueille du Romarinet l’amour, de ses yeuxcueillait des perles/flèches.

Celle qui est l’étoile de notre lieu,va chercher des fleursd’amour sincère,et celle du romarin,qui est bleue et blanche,comme la main franchede qui la cueille,la petite fille cueille,et l’amour, de ses yeuxcueillait des perles/flèches

Caíase de un espino

Caíase de un espino,por los fines del verano,una vid, que a sus principios,le dio hermosura y abraços.

Si por un engañodi mi libertad,¿qué daré por un desengañoque la vida me da?

Si buenos deseos dava por agravios,obras por mentiras,gustos por engaños,

por lo cierto lo falso,y el bien por el mal,¿qué daré por un desengañoque la vida me da?

Si por engañarmea quien fue la causa,dio mi loco amorlo mejor del alma;si con una ingratafui tan liberal,¿qué daré por un desengañoque la vida me da?

Quando vio de blancas floresel espino coronado,vio que la vid amorosasolicitava sus braços.

Contento estava el pastorde verse desengañado,y, buelto el rostro al aldea,dixo alegre desagravio:

“Si por un engaño...”

D’un prunellier pendait,vers la fin de l’été,une vigne, qui à ses débuts,lui donna beauté et étreintes.

Si pour une tromperieje donnai ma liberté,que donnerai-je pour une déceptionque la vie me donne ?

Si je considérais les bons vœux pour des offenses,les œuvres pour des mensonges,les plaisirs pour des tromperies,pour le certain, le faux,et le bon pour le mal,que donnerai-je pour une déceptionque la vie me donne ?

L’amour fou a donné le meilleur de mon âme à ce qui fut la cause de la trahison ;si avec une ingrateje fus si indulgentque donnerai-je pour une déceptionque la vie me donne ?

Quand il vit le prunelliercouronné de blanches fleurs,il vit que la vigne amoureuse sollicitait ses bras.

Le pastoureau était content de se voir détrompé,et, le visage tourné vers le village,il dit en heureuse consolation :

« Si pour une tromperie... »

Ricos de galas y flores

Ricos de galas y flores,el otubre y el setiembresiguen del abril y el mayolos floridos campos verdes.

Y las avecillas y fuentessi de imbidia tristes,

Page 23: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

21

de amor alegres,unas ríen y otras lloran,y en mirando a Jacintase alegran todas.

A los ojos de Jacintalos alegres campos devenla novedad de los días,la lisonja de los meses.

Con su presencia las floresya no viven obedientesa la injuria de los aires,al imperio de las nieves.

Y las avecillas y fuentes...

Largos siglos llamé un díade su ausencia solamente,que en lo largo de la ausenciano ay más que la vida breve.

Mas, ¡ay!, hermosa zagala,siempre linda y dura siempre,si el vivir ausente es vida¿qué señas ay de la muerte?

Ya que a dar segundo abrila los tristes campos buelves,mil vezes muero por ti,quando ellos viven dos vezes.

Y las avecillas y fuentes...

Riches en habits et en fleurs,octobre et septembresuivent avril et mai,avec des champs verts fleuris.

Et les oiselets et fontainesbien que tristes de jalousie, joyeux d’amour,les uns rient et les autres pleurent,et en regardant Jacintatous se réjouissent.

Les champs joyeux doiventaux yeux de Jacinta

la nouveauté des jours,la flatterie des mois.

En sa présence, les fleursne sont plus obéissantesà l’injure des airs,à l’empire des neiges.

Et les oiselets et fontaines...

Je qualifiai de longs sièclesun jour seulement de son absence,parce que tout au long de l’absenceil n’y a plus que la vie brève.

Mais, oh ! Belle jeune fille,toujours jolie et toujours dure,si vivre absent est la vie,quels sont les signes de la mort ?

Puisque pour donner un deuxième avriltu retournes aux tristes champs,mille fois je meurs pour toi,quand eux vivent deux fois.

Et les oiselets et fontaines...

En este inbierno frío

En este inbierno frío,de vientos y de nubes coronado,riberas deste río,quiero llorar el tiempo malgastado,que a costa de mis añoshe sufrido tan claros desengaños.

Aquí, donde del Tormesquiebran las aguas sus cristales claros,y en fe y amor conformesbuscan los pajarillos sus reparos,quiero llorar desdenes,passadas glorias y perdidos bienes.

Trocóse mi fortuna,dándome por regalos aspereza;vime ayer en la lunay oy me baja al infierno una tristeza,que en pechos diferentesno faltaron jamás inconvinientes.

Dans cet hiver froid,couronné de vents et de nuages,aux rives de cette rivière,je veux pleurer le temps gaspillé,parce qu’au détriment de mes années,j’ai subi de si évidentes déceptions.

Ici, où les eaux cassentles cristaux claires du Tormes,et où les petits oiseaux, qui s’accordenten foi et en amour, cherchent à les réparer,je veux pleurer les dédains,les gloires passées et les biens perdus.

Ma fortune se changea, me donnant de l’aspérité en cadeau ;je me vis hier sur la lune et aujourd’huiune tristesse me plonge en enfer,puisque dans des coeurs différentsil ne manqua jamais de désagréments.

Aquella hermosa aldeana

Aquella hermosa aldeana,que de la Sierra de Cuencavino a dar a Mançanaresla segunda primavera,

rendido me tiene,sin mostrar clemencia.¡Qué se abrasa el alma!¡Ojos, socorrelda!

La de los ojos dormidos, por quien tantos ojos velany huye dellos el amorcomo del sol las estrellas,

por quien ya son con el Tajofamosos Yúcar y Guécar,y aprendió a ser dura y fríade su nieve y de sus peñas.

Miré, escuchéla y perdíme,y en el baile, esotra fiesta,dixéja mis penas todasy, con dezirle mis penas,

rendido me tiene...

La belle villageoise,qui des montagnes de Cuencavint donner au Manzanares2un deuxième printemps,

elle me tient soumis,sans montrer clémence.Que mon âme en brûle !Yeux, sauvez-là !

Celle aux yeux endormis,pour qui veillent tant de yeuxet d’eux fuit l’amourcomme du soleil les étoiles,

pour elle, Júcar et Huécar sont aussi célèbres que le Tage,et elle apprit à être dure et froidede leur neige et de leurs rochers.

Je regardai, j’écoutai et je me perdis,et au bal, cette fête,je lui racontai toutes mes peineset, en lui disant mes peines,

elle me tient soumis, ...

Traductions Espagnol-Français:Helen Cassano et Sophie Renglet

Page 24: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

22

L’ENSEMBLE CLEMATIS

La « clematis » est une fleur agréa-blement odorante qui représente le principe de l’idéalisme et de la créati-vité… Voilà qui justifie parfaitement le nom donné à cet ensemble de musi-que baroque : « créativité » parce que ce répertoire ne peut vivre que par le biais d’une interprétation basée sur l’instant et le renouvellement, « idéa-lisme » parce que seul le respect des sources authentiques permet cette créativité.

C’est en 2001 que la violoniste Stépha-nie de Failly crée l’ensemble Clematis, dont l’objectif est de travailler le réper-toire méconnu du 17e siècle. Il aborde aussi bien le vaste répertoire italien que des oeuvres allemandes ou fran-çaises, avec toutefois un intérêt par-ticulier pour les pages oubliées des compositeurs des Pays-Bas comme Nicolaus à Kempis, Carolus Hacquart ou Giuseppe Zamponi. C’est l’ensem-ble Clematis qui a réalisé la restitution et la re-création de l’opéra de ce der-nier, Ulisse nell isola di Circe, dont la première avait eu lieu à Bruxelles en 1650.

Formation à géométrie variable, l’en-semble Clematis réunit, autour de sa fondatrice, des musiciens choisis en fonction des différents projets musi-caux. Tous sont actifs au sein des meilleures formations baroques du moment. Dans un souci d’authenticité

historique, l’ensemble travaille égale-ment en étroite collaboration avec des musicologues, afin de mettre en place des programmes originaux. La direction de Clematis est répartie entre Stépha-nie de Failly (violon) et Leonardo Gar-cía-Alarcón (clavecin et orgue). Outre ses prestations en Belgique, l’ensem-ble a donné de nombreux concerts à l’étranger : Pays-bas, France, Italie, Espagne, Pologne, Bolivie, Mexique, Russie). Il était tout récemment invité à Paris dans le cadre des cérémonies d’entrée à l’Académie française de Phi-lippe Beaussant.

La discographie de Clematis comprend déjà deux enregistrements consacrés à des compositeurs du pays édités chez Musica Ficta : Nicolaus a Kempis et Carolus Hacquart.En 2009, Clematis a entamé une impor-tante collaboration avec le label Ricer-car. Un premier disque consacré au vir-tuose baroque italien Carlo Farina est paru en 2009, et un disque illustrant la personnalité de Girolamo Frescobaldi a été éditée au printemps 2010.

Leonardo García Alarcón

Passionné par la voix et féru de recher-ches musicologiques, Leonardo Gar-cía Alarcón n’a de cesse d’explorer les idéaux esthétiques propres aux musi-ques baroques latines et de les faire rayonner sur celles du Nord. Il est consi-déré comme l’un des artistes phares de la nouvelle génération de chefs d’or-chestre.

Né en 1976 en Argentine, Leonardo Gar-cía Alarcón commence ses études de piano dès l’âge de six ans et se familia-rise avec la pratique de la basse conti-nue grâce à son amour pour la musique de J. S. Bach. Dès 1997, il se perfec-tionne au clavecin au Centre de Musi-que Ancienne de Genève avec Chris-tiane Jaccottet. Membre de l’ensemble Elyma et assistant de Gabriel Garrido, il joue dans les plus prestigieuses sal-les européennes.

En 2005, il fonde et dirige La Cappella Mediterranea. Il est directeur artistique

du Choeur de Chambre de Namur, de l’ensemble La Nouvelle Ménestrandie et collabore étroitement avec l’ensem-ble Clematis. Il crée à l’HEM de Genève le premier cours de « Maestro al Cem-balo », qu’il dirige depuis 2005.

En 2008, Leonardo García Alarcón obtient le poste « d’organiste honoraire à vie » des temples d’Anières et Vése-naz à Genève. Il entame également en 2008 une étroite collaboration artisti-que avec la mezzo-soprano Anne-Sofie Von Otter. Leonardo García Alarcón est artiste en résidence au Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay.

Mariana Flores, soprano

Mariana Flores est née en 1980 à Men-doza, Argentine. Elle étudie le chant à l’Université Nationale de Cuyo avec Silvia Nasiff et l’interprétation avec Maria Teresa D’Amico. Elle obtient son diplôme de chant en 2003, avec les féli-citations du jury. Elle poursuit alors ses études à la Schola Cantorum Basilien-sis avec Rosa Dominguez. Elle participe à de nombreuses MasterClasses avec, entre autres, Guillermo Opitz (Bue-nos Aires), Denise Dupleix (France), Juan Manuel Quintana (Buenos Aires), Jennifer Smith (Angleterre), Margreet Honig (Pays-Bas) et Bernarda Fink (Bue-nos Aires- Slovénie)…Mariana Flores a remporté de nom-breux prix à travers le monde, tels que le 2e prix solist au concours Des Moi-nes International Children’s Choral Fes-tival (1995), et le 1er prix du Cinquième Concours pour jeunes étudiants en musique en tant que meilleure inter-prète de musique argentine contem-poraine (2003, Buenos Aires). Elle se produit fréquemment avec l’ensem-ble belge Clematis et l’ensemble Cap-pella Mediterranea, tout deux dirigés par Leonardo García Alarcón, et a éga-lement collaboré avec de nombreux groupes et ensembles européens et sud-américains, tels Elyma.Mariana Flores a tourné dans de nom-breux festivals (Festival de Wallonie, Festival d’Ambronay, Musique Ancienne de Saint-Michel-en-Thiérache, Festival Ubeda y Baeza, etc.), et sur les scènes

Les interprètes

Page 25: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

23

internationales, où elle a interprété, entre autres, la Selva Morale de Mon-teverdi (avec Cappella Mediterranea) la Giunone de l’opéra Ercole Amante de Cavalli, sous la direction de Gabriel Gar-rido (Académie d’Ambronay, 2006), le Membra Jesu Nostri de D. Buxtehude, dirigé par M. Kraemer, des madrigaux et cantate à solo de Barbara Strozzi (Ambronay 2008). La chanteuse a éga-lement enregistré un disque pour le Label Ambronay (Harmonia Mundi).

Capucine Keller

Née à Marseille en 1984, Capucine Kel-ler commence l’étude du chant lyrique à Genève avec Caroline Rillet, Danielle Borst, puis Andrienne Steinbrüchel. Elle apprend également l’art de la scène dans l’atelier lyrique dans « Giocovo-cale », dirigé par Pierre André Gamba et Magali Schwartz, dans le cadre duquel elle interprète les rôles de Barbarina dans Le Nozze di Figaro et de la First Witch dans Dido and Aeneas.

En 2007, après avoir obtenu un Bache-lor en Arts en Musicologie et Histoire des Religions à l’Université de Genève, elle entre à la Haute École de Musique de Lausanne, dans la classe de Brigitte Balleys. Elle suit également les master-classes d’Evelyne Tubb, Dale Duesing et Luisa Castellani.

Depuis quelques années, Capucine Keller chante régulièrement dans les chœurs du Grand-Théâtre de Genève. En tant que soliste, on a pu l’entendre dans la Petite Messe Solennelle de Ros-sini sous la direction de Philippe Béran et dans Israel in Egypt de Haendel dirigé par Hervé Klopfenstein et Olivier Piguet. En 2009, elle a joué le rôle de Valetto dans l’Incoronazione Di Poppea de Monteverdi dirigé par Leonardo Gar-cia Alarcón pour l’ouverture du Festival d’Ambronay et a chanté avec Cappella Mediterranea, également dirigé par Leonardo Garcia Alarcón, des motets et madrigaux de Peter Philips dans le cadre du Festival Alter Musik in Herne (Allemagne).

Fabián Schofrin, Contre-Ténor

Né à Buenos Aires (Argentine), Fabián Schofrin a d’abord étudié le violon-celle, puis le chant. Il vient en Europe en 1993 et se perfectionne au Centre de Musique Ancienne de Genève et à La Schola Cantorum de Basel. Il colla-bore dès lors avec plusieurs ensembles parmi lesquels Akademia (Françoise Lasserre), La Sfera Armoniosa (Mike Fentross), Accademia Bizzantina (Otta-vio Dantone), Elyma (Gabriel Garrido), Les Arts Florissants (William Christie), Concerto Italiano (Rinaldo Alessan-drini), et Ricercar (Philippe Pierlot). Il chante sous la direction de chefs tels que Jean Marc Aymes, René Clemencic et Andrew Parrot.Il a chanté au Grand Théâtre de Genève, au Teatro de La Zarzuela de Madrid, à l’Opéra National de Lyon, au Teatro Massimo di Palermo, à l’Opéra National du Rhin, au Conzertgebouw et au Musiekgebouw d’Amsterdam, au Teatro Colon d’Argentine et au Lincoln Center de New York.Depuis 2006, il est membre co-fon-dateur de l’ensemble Cappella Medi-terranea, dirigé par Leonardo García-Alarcón, ensemble en résidence au CCR d’Ambronay, soutenu par la Fon-dation Orange. Avec cet ensemble, il développe une activité artistique (enre-gistrements des motets et madrigaux de Peter Philips, des madrigaux de Barbara Strozzi et Claudio Monteverdi (Harmonia Mundi)) et pédagogique (masterclasses aux Conservatoire de Bour-en-Bresse et de Genève).Fabián Schofrin a également enregis-tré pour Erato, K617, Opus111-Naive, Zig-Zag Territoires, Arts, Stradivarius, Naxos, Ambronay Editions.

Fernando Guimarães, Ténor

Le ténor portugais Fernando Gui-marães obtient ses premiers diplômes de chant dans Porto, sa ville natale, dans la classe d’Antonio Salgado. Il remporte ensuite des prix dans les concours les plus prestigieux de son

pays, tels que le Concurso Nacional de Canto Luísa Todi (2007) et le Young Musicians Award (2007). En tant que vainqueur du concours L’Orfeo Interna-tional Singing Competition, il incarne le rôle principal de l’opéra de Monteverdi à Mantoue et à Budapest pour le 400e anniversaire de sa création.

A l’opéra, Fernando Guimarães a notamment chanté les rôles d’Alma-viva dans Le Barbier de Séville de Ros-sini, Ferrando dans Così Fan Tutte, Jaquino dans Fidelio de Beethoven, Nencio dans L’Infedeltà Delusa de Haydn (à Strasbourg, avec Le Parle-ment de Musique dirigé par Martin Ges-ter), Monostatos dans La Flûte Enchan-tée de Mozart, etc.

En 2008 et 2009, il a participé à l’Acadé-mie Baroque Européenne d’Ambronay, respectivement autour des Trionfi Sacri de Gabrieli (sous la direction de Jean Tubéry) et des airs et scènes d’opéra de Mozart (avec Martin Gester). En décem-bre 2008, Fernando a chanté la partie de ténor soliste dans la Messe en Do de Beethoven avec l’orchestre polonaise Sinfonia Varsovia, sous la direction de Marc Minkowski.

Parmi ses prochains engagements, on peut citer les airs de ténor de la Passion selon Saint Mathieu (J.S. Bach) avec le chœur et orchestre Gulbenkian (dir. Michel Corboz) ; les Vêpres de Monte-verdi avec L’Arpeggiata et Christina Plu-har (à Gand, Metz et Barcelone); une tournée européenne avec l’Ensemble Diderot (cantates de Bruhns, Eberlin et Telemann); et le rôle de Lucano dans L’Incoronazione di Poppea de Monte-verdi, en Russie et Lithuanie.

Page 26: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

���������������������������

��������������

����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������

���������������������������������� ��� �� ��!������ ����������������������������� ������������������� ������������!�������"�����������������������������������������������������������

���� �������� ��!����������� ���������� ���� � �������� ��� ������������������� ������������!����� ������� ��� � ����������� ��������#��� � �������� � ��� ������������ �� ������������� $�����������"������������������������������������

%����������������������������������������������������$�&������������ ��������������'��������������� ���������������������������'�(�������������'�(!�����������)�������������������������'�*�����������������������������������������������������������������������+�������,-./�

"���������������������������0������������������������������������������������1���������������������������������

��������.�-%���&)����������2�����3�������3�%�������4�����5��67�28�98���:::���������������;�������

Page 27: Bochure 80p interieures - Juillet Musical de Saint-Hubert...Ronald Binge (1910-1979) Concerto pour saxophone alto et orchestre Romance (Andante espressivo) Julie Fagnoul, saxophone

25

AWENNE I Eglise Saint-Martin I 20h

Vendredi 16 juillet 2010

Une traversière de l’Europe…Ces deux artistes talentueux vous servent de guide dans le répertoire européen du début du XXe siècle, au travers d’œuvres illustrant à la fois la diversité et l’expressivité de la musique de cette époque tourmentée. Plusieurs milliers de kilomètres aller-retour.

PROGRAMME

FranceGabriel FauréFantaisie (1898)

ItalieAlfredo Casella Sicilienne et burlesque (1903)

HongrieBéla BartokSuite paysanne hongroise (1914-1918)

BelgiqueJoseph JongenDanse lente (1917-1918)

AllemagnePaul HindemithExtraits des 8 pièces (1936)

RussieSergueï RachmaninovVocalise (1912)

SuisseFrank MartinBallade (1938)

coups de coeur 2010

AurélieDumont

flûte traversière

Valeria Monfort-Suchkova, piano

Aurélie Dumont, flûte traversière

Née à Liège en 1985, Aurélie Dumont est médaillée en 2004 de l’académie O.V.A. Elle remporte cette même année un premier prix au concours Axion Classics (Dexia) et intègre la classe de Denis-Pierre Gustin à L’IMEP, où elle obtiendra en 2007 un diplôme de baccalauréat. Elle part alors un an dans la classe de Carlos Bruneel au Koninklijk Conservatorium van Brus-sel, avant de réintégrer la classe de Denis-Pierre Gustin afin d’y terminer son master, diplôme qu’elle obtient en 2009, concomitamment au diplôme d’agrégation. Elle remporte également un second prix au concours de Lempdes (France) en 2009. Durant son parcours, Aurélie Dumont a eu l’oc-casion de travailler, lors de stages ou master classes, avec quelques grande figures de la flûte telles que Christian Lardé, Michel Moraguès, Jean-Claude Gérard, Raymont Guiot, et plus régulière-ment avec Vincent Cortvrint. Actuellement, elle suit un cycle de perfectionnement au conserva-toire de Bourg-la-Reine (région parisienne), dans la classe de Frédéric Oshein, et est professeur au conservatoire de Saint Avold, France. Parallèlement, Aurélie Dumont se produit en récital, en Belgique (Liège, Bruxelles,… et no-tamment au Théâtre Royal de la Monnaie de Bruxelles, à l’Opéra Royal de Wallonie), ainsi qu’en France (Festival de Metz,…). Elle joue ré-gulièrement en orchestre, notamment au sein du Brussels Philharmonic Orchestra, des Jeunes musiciens d’Europe, et de l’Orchestre Philharmo-nique de Liège. Valeria Monfort-Suchkova, piano

Après avoir débuté le violon à l’âge de 5 ans, Valeria Monfort-Suchkova découvre le piano et intègre rapidement le conservatoire Tchaïko-vsky de Moscou, l’établissement musical le plus prestigieux de Russie. Sept années plus tard, elle suit son goût pour la musique et entre au conservatoire Gnessin de Moscou, où elle ob-

tient un master de piano. Durant ses études, Va-leria remportera plusieurs premiers prix lors de concours nationaux et internationaux de piano (Helsengor-Danemark, Kiev-Ukraine, Pyucerda-Espagne, Moscou-Russie). De par son attirance particulière pour la musique de chambre et paral-lèlement à ses études en Russie, Valeria intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2007, dans le but de se perfection-ner. Elle y obtiendra un Diplôme de Formation Supérieur en accompagnement piano (classe de Jean Koerner) en juin 2009. Elle complète actuellement son cursus musical en formation supérieure de musique de chambre, toujours au CNSM de Paris, en formation sonate aux cô-tés de son mari saxophoniste, Florent Monfort. Celui-ci est son principal partenaire musical, et ils se produisent régulièrement en Russie et en France lors de divers récitals. Ils sont également lauréats de plusieurs concours internationaux de musique de chambre. L’expérience de Valéria et ses rencontres l’amèneront à jouer aux côtés de nombreux musiciens ou chanteurs talentueux.

Valeria Monfort-Suchkova est actuellement accompagnatrice « vents » au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourg-La-Reine (région parisienne) ainsi qu’accompagnatrice de la classe de chant du Conservatoire à Rayonne-ment Départemental de Romainville. Elle fut également accompagnatrice principale de la classe de violoncelle du conservatoire Tchaïko-vsky de Moscou avant sa venue en France.

Aurélie Dumont et Valeria Monfort-Suchkova se sont rencontrées récemment, leur collabo-ration débutant lors de l’enregistrement d’une maquette de CD. Une réelle complicité s’installe rapidement entre les deux musiciennes, qui par-tagent une même conception de la musique. Attirées toutes deux par la musique de cham-bre, elles décident de former un duo, en vue de concerts et de concours. A l’heure où ces lignes sont écrites, le projet est lancé et ouvre de belles perspectives.

Aurélie Dumont est lauréate de Dexia Classics, le concours de Dexia Banque

SAINT-HUBERT Home Herman I 15h(uniquement pour les résidents)

Vendredi 16 juillet 2010