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nos amours bêtes ambra senatore fabrice melquiot

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nos amours bêtes ambra senatore fabrice melquiot

chorégraphie et mise en scèned’Ambra Senatore

texte et dramaturgie de Fabrice Melquiot

d’après des contes populaires sur le thème des fiancés animaux

création musicale et sonore de Nicolas Lespagnol-Rizzi

lumièreJoël L’Hopitalier

avecAline Braz Da Silva

Antonio BuilArnaud Huguenin

Madeleine Piguet-Raykov Barbara Schlittler

Pour tous les publicsÀ partir de 6 ans

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Sommaire

Aimer ce qui n’est pas aimabletexte de Fabrice Melquiot p.4

Une danse qui rencontre les genstexte d’Ambra Senatore p.8

Biographies p.10

Contact diffusion - production p.15

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Le Théâtre Am Stram Gram offre deux salles de spectacle : la première d’une capacité de 340 places, la seconde (également dédiée aux répétitions) pouvant accueillir une centaine de spectateurs.

Le Théâtre Am Stram Gram est situé au cœur de Genève, ville internationale.

Lieu pluridisciplinaire, le Théâtre Am Stram Gram s’adresse à tous les publics, dès le plus jeune âge. L’enfance y est, pour l’équipe qui l’anime et pour les artistes qui s’y produisent un espace-temps à explorer pour le traduire en formes, une source de mémoire et d’imaginaire, un enjeu artistique, culturel et politique majeur.

Nos amours bêtes est la seconde création d’Am Stram Gram pour la saison 2012-2013, après le Frankenstein mis en scène par Paul Desveaux.

La première représentation de Nos amours bêtes aura lieu à Am Stram Gram le 19 février 2013. Le spectacle y sera à l’affiche pendant trois semaines, avant d’être présenté au Théâtre de la Ville, à Paris, dans le cadre du Parcours Enfance et Jeunesse.

Nos amours bêtes est une coproduction Am Stram Gram-Genève et Théâtre de la Ville-Paris.

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Aimer ce qui n’est pas aimable

À l’origine de La Belle et la Bête et de milliers de contes populaires à travers le monde traitant du Fiancé Animal, on trouve Amour et Psyché, conte d’Apulée présent dans L’Âne d’or ou les métamorphoses, roman écrit au deuxième siècle après J.C.

Eros réclamait à Psyché l’obscurité pour s’aimer ; aveugles l’un à l’autre, les corps et les instincts se rencontraient sans se voir, jusqu’à ce que la raison donne raison à sa curiosité et ne trahisse la confiance exigée, dans l’interdit transgressé.

Le Fiancé Animal est une figure phare de l’imaginaire collectif. Sans frontière, le dragon partout devient prince, la grenouille se transforme en princesse, dès lors que le conte reconnaît, pour et avec son lecteur, que l’on peut aimer ce qui n’est pas aimable.

Bettelheim l’affirme : aucun autre conte populaire ne connaît autant de variantes que La Belle et la Bête, le ou la Fiancé(e) Animal(e).

J’aimerais m’intéresser plus précisément à quatre contes populaires, dont les personnages, les climats, les situations, les nuances me semblent hautement poétiques et séduisantes :

• Le Roi-Porc (conte italien) • La Peau de la Phoque (conte islandais) • Comment Yine’a-ne’ut épousa un chien (conte sibérien) • La Fauvette-qui-saute-et-qui-danse (conte allemand)

Autant de fables mélancoliques et drôles, étranges métaphores de nos désirs enfantins, de nos rêves les plus anciens. Miroir magique dans lequel notre monde intérieur voit son double en amour et (donc) en danger. Miroir qui nous dit : on ne sait jamais vraiment qui on aime, ni ce qui nous touche, ni ce qu’on lit.

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J’aimerais que nous entendions l’écho contemporain à ces affirmations. Leur réalité dans le monde d’aujourd’hui (clean) et dans notre quotidien (policé). L’infirme, le laid, le monstrueux, le disgracieux, quand je le regarde avec les yeux, est-il chez les bêtes ou chez les hommes ? Comment le regarder sans les yeux ? Comment le voir jusqu’à l’aimer, par-delà son apparence ? Comment voir en-deçà ? Chorégraphie qui pourrait commencer par le regard. Regard de ceux qui sont enchaînés à la grâce sur ceux qui ont le malheur de ne pas obéir aux canons. Regard d’un mouvement sur un autre. Question : qu’est-ce qui est beau ? Réponse : ce qui plaît à la vue. Mais puisque je dois apprendre à voir sans les yeux…

Comment est-on belle ? Comment est-on beau ? Et comment est-on une bête ? Pudique, secrète, la bête s’exprime peu, écrasée par sa malédiction ; si son élu(e) la découvre, elle en meurt. Voilà des fables qui nous parlent de nos liens, de nos attachements, de nos appartenances, du corset de notre apparence.

Je suis tous les regards qui se posent sur moi, mais je suis peut-être d’abord, dans les belles nuits de l’âme, l’absence totale de regard.

J’aimerais m’inspirer de la chanson de geste pour traverser ces contes, la rapprocher d’un slam non asservi à la rime, que je juge souvent encombrante et désuète, il faudra trouver ma danse d’écrivain dans la légèreté d’un chant sans musique ; c’est la langue qui dessinera une portée solitaire, indépendante de la création musicale et sonore, indépendante du silence qui donnera sa propre musique.

Sur scène, danseurs et comédiens ou danseurs-comédiens ; je ne souhaite pas anticiper l’écriture du texte, mais accumuler des matières (chansons, poèmes, récits, dialogues, monologues…) au préalable, puis déterminer au contact du plateau, en volonté de tissage avec la chorégraphie d’Ambra Senatore, ce qui est à garder, à adapter, à écarter. Le texte sera donc finalisé au moment des répétitions, au cours du processus d’élaboration de la chorégraphie et de la mise en scène.

Fabrice Melquiot

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Qu’est-ce que l’enfantin ? C’est la nudité soudaine, le brusque abandon à l’instant présent, l’attention hypnotique à un détail, le changement de regard sur ce qui m’entoure, l’inexplicable nouveauté d’un geste, le détournement provisoire de l’usage des objets (…)

Impossible de se faire une idée de l’Enfantin sans en traverser l’animalité, ramper dans des terriers (…) Toute impression de « métamorphose » produit de l’Enfantin. On sent des modifications dans le corps, dans les organes.

Pierre Péju, Enfance Obscure

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Une danse qui rencontre les gens

Fabrice Melquiot a anticipé mes désirs avec sa proposition de collaboration en me lançant un défi stimulant.Je n’ai jamais travaillé à partir d’un texte, ni autour d’un texte. Et en général je ne pars même pas d’une thématique, mais de certaines petites suggestions, souvent d’une image en mouvement très claire, autour de laquelle la pièce se construit sans que j’aie prévu à l’avance sa forme finale. Le parcours de création clarifie au fur et à mesure quel est le cœur du travail. Ce qui m’intéresse c’est de travailler sur des portraits humains et sur le croisement entre la vraie vie et la fiction propre au spectacle. De garder une relation concrète, directe entre scène et spectateurs.

Je disais que Fabrice a devancé mon désir, parce que j’ai depuis longtemps le désir de travailler en liaison avec un texte.A ce moment de mon parcours créatif, j’ai grande envie de chercher à construire une dramaturgie qui ne soit pas liée nécessairement à une narration, mais qui passe par l’action et par la présence des corps.Avec cette proposition du théâtre Am Stram Gram, je peux partager à quatre mains, avec quelqu’un que j’estime beaucoup, la construction d’une dramaturgie des corps qui passe par les mots et la narration.C’est la première fois que je travaille avec l’enfance et la jeunesse comme source de ma recherche, mais à dire vrai je pense toujours mes spectacles comme à des spectacles pour tout public. Du point de vue de la danse, je veux continuer mon travail sur la dynamique du mouvement dansé, nourri d’éléments de théâtralité, d’actions et de gestes quotidiens, qui interviennent comme des coups de pinceaux ; sur la construction et déconstruction d’images en mouvement ; sur la distribution d’indices dont le sens se dévoile petit à petit.Je veux travailler sur une danse qui rencontre les gens. Il ne s’agit pas de plaire au goût commun, mais d’inventer une danse qui puisse

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être proche de la personne et proposer avec simplicité une relation d’humanité, laissant place à la fragilité, au doute, au sens critique, au partage et à l’humour.

Je voudrais sur scène des présences intenses, des personnalités qui puissent émerger fortement à partir de la simplicité de leur posture et de leur mouvement naturel. Je veux chercher à travailler sur une écriture chorégraphique précise, centrée sur les relations dans l’espace de corps très sensibles et très conscients, mais pas trop affectés par le savoir d’une danse technique au sens traditionnel.

Ambra Senatore

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Ambra Senatore, biographie

Ambra Senatore est née à Turin en 1976.

Elle s’est formée avec Raffaella Giordano, Carolyn Carlson, Domi-nique Dupuy, Jean Cébron, Malou Airaudo, Bill T. Jones, Ivan Wolf, Nigel Charnock, Karin Waehner, Michele Abbondanza, Antonella Ber-toni et Roberto Castello.

En 2001, elle a suivi les cours de l’Accademia Isola Danza di Venezia, dirigée par Carolyn Carlson.

Puis elle a collaboré avec Jean Claude Gallotta, Giorgio Rossi, Geor-ges Lavaudant, Marco Baliani, Roberto Castello, Antonio Tagliarini.

Elle a obtenu un doctorat sur la danse contemporaine en Italie et, en tant que chercheuse, donne des cours d’histoire de la danse à l’Università Statale de Milan. Elle a publié le livre La danza d’autore, vent’anni di danza contemporanea in Italia, édition UTET, Torino, 2007.

Avec le projet Passo, elle gagne le prix Premio Equilibrio 2009 de la Fondazione Musica per Roma (Auditorium Parco della Musica di Roma).

Ses spectacles ont été produits et/ou soutenus par : Danse à Lille, Festival Interplay/TorinoDanza, Short Formats/Teatro CRT- Milano, Es.Terni Festival Internazionale della Creazione Contemporanea, Jun-ge Hunde, Ass. Sosta Palmizi, ALDES, Spazi per la Danza Contempo-ranea/Regione Piemonte-ETI.

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Fabrice Melquiot, biographie

Fabrice Melquiot est écrivain pour le théâtre.

Il a publié une quarantaine de pièces chez L’Arche Editeur : L’inat-tendu, Percolateur Blues, Le diable en partage, Kids, Autour de ma pierre il ne fera pas nuit, La dernière balade de Lucy Jordan, Ma vie de chandelle, C’est ainsi mon amour que j’appris ma blessure, Le laveur de visages, Exeat, Je rien Te deum, Marcia Hesse, Tasmanie, Lisbeths…

Ses premiers textes pour enfants Les petits mélancoliques et Le jardin de Beamon sont publiés à l’Ecole des loisirs et diffusés sur France Culture. Il reçoit le Grand Prix Paul Gilson de la Communauté des radios publiques de langue française et, à Bratislava, le Prix européen de la meilleure œuvre radiophonique pour adolescents.

En 2003, Fabrice Melquiot s’est vu décerner le prix SACD de la meilleure pièce radiophonique, le prix Jean-Jacques Gauthier du Fi-garo et deux prix du Syndicat National de la Critique : révélation théâtrale de l’année, et pour Le diable en partage : meilleure créa-tion d’une pièce en langue française.

Perlino Comment inaugure la collection de théâtre jeunesse de l’Ar-che éditeur, suit Bouli Miro, également sélectionné par La Comédie-Française ; ce sera le premier spectacle jeune public à être présenté au Français. La suite des aventures de Bouli, Bouli redéboule, a été présentée, toujours à la Comédie-Française en 2005-2006. Depuis, Bouli Miro a élu domicile au Théâtre de la Ville où Emmanuel Demar-cy-Mota a mis en scène Wanted Petula et Bouli Année Zéro.

Associé pendant six ans au Centre Dramatique National de Reims, Fabrice Melquiot voit ses pièces montées au Théâtre de la Bastille et des Abbesses, à Paris.

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D’autres metteurs en scène ont choisi de se confronter à son écri-ture (Dominique Catton, Patrice Douchet, Paul Desveaux, Vincent Goethals, Christian Gonon, Michel Belletante, Michel Dydim, Sta-nislas Nordey, Gilles Chavassieux, Gloria Paris, Jean-Pierre Garnier, Marion Lévy, Franck Berthier, Roland Auzet, Nino D’Introna…).

Ses pièces, traduites en plusieurs langues, ont été créées en Es-pagne, Grèce, Allemagne, Canada, Russie, Italie, Japon, Etats-Unis, Canada, Mexique… Si l’essentiel de son écriture est tourné vers le théâtre, une autre passion l’anime : la poésie. Deux recueils ont été publiés à L’Arche : Veux-tu ? et Graceful.

En 2008, il a reçu le Prix du Jeune Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son oeuvre.

Depuis 2009, Fabrice Melquiot est auteur associé au Théâtre de la Ville à Paris.

Dès la saison 2012-2013, il dirigera le théâtre Am Stram Gram de Genève.

De tous les animaux sauvages, l’enfant est celui qui est le plus difficile à manier : autant est abondante, chez lui plus que chez tout autre animal, la source de la pensée, mais une source encore non équipée, autant il se montre fertile en machinations, âpre, et d’une violence dont chez aucun autre on ne trouve la pareille.

Platon, Les lois

contact diffusion - production

Fabrice [email protected]

(+33) 6 87 12 24 97

Pierre-André [email protected]

Tél. (+41) 22 735 79 24

Route de Frontenex, 561207, Genève

www.amstramgram.ch15