Bm historique structure_2013_2014

102
UNIVERSITÉ DES ANTILLES-GUYANE PREMIÈRE ANNÉE DES ETUDES DE SANTÉ DR MARYSE ETIENNE-JULAN-OTTO ENSEIGNEMENT DE BIOLOGIE CELLULAIRE : BIOLOGIE MOLÉCULAIRE

description

 

Transcript of Bm historique structure_2013_2014

Page 1: Bm historique structure_2013_2014

UNIVERSITÉ DES ANTILLES-GUYANE PREMIÈRE ANNÉE DES ETUDES DE SANTÉ

DR MARYSE ETIENNE-JULAN-OTTO

ENSEIGNEMENT DE BIOLOGIE CELLULAIRE : BIOLOGIE

MOLÉCULAIRE

Page 2: Bm historique structure_2013_2014

BIBLIOGRAPHIE •  Gènes VI

B. LEWIN DeBoeck Université •  Biologie moléculaire et Médecine JC KAPLAN et M. DELPECH Médecine-Sciences, Flammarion •  Biologie moléculaire de la cellule B ALBERTS et al Médecine-Sciences, Flammarion

Page 3: Bm historique structure_2013_2014

I- INTRODUCTION : HISTORIQUE ET DÉFINITIONS

Page 4: Bm historique structure_2013_2014

HISTORIQUE

• L’histoire de la biologie moléculaire est basée : • Sur les résultats de l’observation des faits de

transmission des caractères, avec ses avantages et ses limites

• Suivie de l’identification des supports biologiques des mécanismes de l’hérédité

Page 5: Bm historique structure_2013_2014

HISTORIQUE

• Quelques étapes clés : •  Théorie de l’Evolution de Charles Darwin •  Lois de Mendel •  La théorie de la mutation (H. de Vries) •  La théorie chromosomique de l’hérédité (Morgan) • Découverte de l’ADN • Elucidation de la structure de l’ADN et

l’identification des règles de fonctionnement de l’ADN

Page 6: Bm historique structure_2013_2014

LA THÉORIE DE CHARLES R. DARWIN (1809-1882)

Page 7: Bm historique structure_2013_2014

C.R. DARWIN

• Biologiste britannique •  1836 : analyse des spécimens rapportés de son tour du

monde : •  Similitudes entre fossiles et espèces vivantes prélevés dans la

même zone géographique (tortues, oiseaux,…) èConclusions : •  Espèce commune à l’origine •  Adaptation à la vie de manière différente sur chaque île, donc

en fonction du milieu

Page 8: Bm historique structure_2013_2014

C.R. DARWIN

•  1859 : Origine des espèces par la sélection naturelle •  Première théorie expliquant l’évolution des espèces par un

mécanisme biologique : la sélection naturelle

Page 9: Bm historique structure_2013_2014

LES THÉORIES ANTÉRIEURES À CELLE DE DARWIN

•  Avant le XIXème siècle : le catastrophisme •  Extinction des espèces à cause des catastrophes

•  Puis formation de nouvelles espèces ex nihilo (créées à partir de rien)

•  Début XIXème : plusieurs scientifiques remettent en cause le catastrophisme (Lamarck, Lyell ,…)

Page 10: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE LA THÉORIE DE DARWIN

•  Tous les individus d’une population sont différents les uns des autres (variabilité)

•  Certains sont mieux adaptés que d’autres à leur environnement

•  Meilleure chance de survie •  Meilleure chance de se reproduire

Page 11: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE LA THÉORIE DE DARWIN (2)

• Caractères avantageux

• Sont hérités par les générations suivantes • deviennent dominants dans la population : • Sélection naturelle

Page 12: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE LA THÉORIE DE DARWIN (3)

• Evolution des espèces est un processus progressif et évolutif (plusieurs milliers à plusieurs millions d’années) : • Une seule forme de vie à l’origine • Puis apparaissent différentes espèces : la spéciation

Page 13: Bm historique structure_2013_2014

LES LOIS DE GRÉGOR MENDEL

Page 14: Bm historique structure_2013_2014

GREGOR MENDEL : 1865 •  Natif de l’empire austro-hongrois (tchèque) •  Travaux méconnus lors de leur publication •  Redécouverts en 1900 •  Travaux sur les petits pois : nombreux avantages dont fécondité

importante •  Choix de 7 caractères transmissibles dont les différentes versions

faciles à distinguer les unes des et qui différaient entre variétés : •  La taille et la couleur des graines •  La longueur des tiges,….

•  En croisant différentes variétés, étude de la transmission, au cours des générations, de ces caractères

Page 15: Bm historique structure_2013_2014

GREGOR MENDEL

•  En croisant différentes variétés •  Établissement des principales lois de l’hérédité

•  Caractères dominants et récessifs •  Pas de mélange des déterminants des caractères •  Transmissions de déterminants non altérés •  Transmission aléatoire •  Transmission de manière indépendante de caractères différents

Page 16: Bm historique structure_2013_2014

PREMIÈRE LOI DE MENDEL

•  Loi de l’uniformité des hybrides de première génération et de la ségrégation indépendante des caractères

•  Croisement de 2 races pures (homozygotes pour tous les gènes) qui

diffèrent par 1 caractère •  Couleur du petits pois : coloré, non coloré

Page 17: Bm historique structure_2013_2014

PREMIÈRE LOI DE MENDEL (2)

•  2 parents homozygotes pour la couleur du pois : AA (dominant) et aa (récessif)

•  1ère génération d’hybrides (F1) homogène : tous identiques (Aa) et

ayant le phénotype du caractère dominant A

Page 18: Bm historique structure_2013_2014

PREMIÈRE LOI DE MENDEL (3)

•  2ème génération d’hybrides (F2) hétérogène (phénotypes différents): 25% AA, 50% Aa, 25% aa

•  Hétérogénéité de F2 = disjonction (ségrégation) indépendante des

allèles : les gamètes sont purs = ils ne portent qu’un seul allèle de chaque gène

•  F2 : réapparition du phénotype récessif

Page 19: Bm historique structure_2013_2014

PREMIÈRE LOI DE MENDEL (4)

• Basée sur la dominance complète d’un allèle sur l’autre • Non universalité de cette loi (1ère exception) : Ce que

MENDEL n’a pu mettre en évidence : il existe différents degrés de dominance (partielle, absence de dominance ou codominance). Dans ces cas, cette loi ne s’applique pas

Page 20: Bm historique structure_2013_2014

DEUXIÈME LOI DE MENDEL

•  Loi de l’indépendance des couples de caractères

•  Croisement de 2 individus de race pure différant par plusieurs caractères (ou gènes)

•  Constat : ces différents caractères sont hérités de façon indépendante les uns des autres

Page 21: Bm historique structure_2013_2014

DEUXIÈME LOI DE MENDEL (2)

•  2 individus homozygotes •  1 pour 2 caractères dominants : AABB (coloré et lisse) •  1 pour 2 caractères récessifs : aabb (incolore et ridé)

•  F1 : individus AaBb : phénotype parent dominant •  F2 : 2 grands groupes de descendants:

•  1 groupe : phénotypes parentaux •  1 groupe : nouveau phénotype : 1 caractère dominant associé à

un caractère récessif

Page 22: Bm historique structure_2013_2014

DEUXIÈME LOI DE MENDEL (3)

•  = Association au hasard entre 1 allèle d’un caractère et 1 allèle de l’autre = indépendance des couples de caractères = chaque caractère a un support biologique différent

•  Non universalité de cette loi (2nde exception) : gènes liés = gènes portés par le même chromosome. N’étaient pas connus de Mendel

Page 23: Bm historique structure_2013_2014

NOTIONS INTRODUITES PAR LES TRAVAUX DE MENDEL

•  Les lois de Mendel impliquent l'existence: •  d'éléments autonomes et reproductibles, •  qui contrôlent les caractères héréditaires de génération en

génération. •  Chaque caractère est représenté dans l'œuf fécondé par

deux - et seulement deux - éléments, provenant l'un du père, l'autre de la mère.

• Chez les hybrides F1, •  les éléments correspondant aux différentes versions d'un caractère

donné sont distincts, •  se séparent à nouveau lors de la formation des cellules germinales. •  Ces unités de l'hérédité seront dénommés gènes en 1909 par le

biologiste danois Wilhem Johannsen

Page 24: Bm historique structure_2013_2014

NOTIONS INTRODUITES PAR LES TRAVAUX DE MENDEL

• Différence entre •  L’apparence d’un organisme (ce qui est observé, ce qui

est mesurable) : le phénotype •  et le support génétique sous-jacent : le génotype

•  Notion d’un facteur qui passe inchangé d’un parent à sa progéniture : futur gène

Page 25: Bm historique structure_2013_2014

NOTIONS INTRODUITES PAR LES TRAVAUX DE MENDEL (2)

•  Différentes formes d’un même gène : les allèles

•  Organisme diploïde : 2 copies de chaque gène •  2 allèles identiques dans le même organisme : homozygotie è

phénotype reflète directement le génotype

Page 26: Bm historique structure_2013_2014

NOTIONS INTRODUITES PAR LES TRAVAUX DE MENDEL (3)

•  2 allèles différents : hétérozygotie •  Phénotype fonction de la relation entre les allèles

•  Le plus souvent : 1 allèle dominant et 1 allèle récessif è phénotype déterminé par l’allèle dominant : phénotype de l’hétérozygote = phénotype du parent homozygote dominant

Page 27: Bm historique structure_2013_2014

•  En 1945 : gène = support de l’hérédité •  Identification des gènes uniquement par le biais des mutations

(aberrations phénotypiques) •  Nature physique du gène? Relation entre défauts biochimiques

observés et nature physique?

Page 28: Bm historique structure_2013_2014

LA THEORIE DE LA MUTATION (H DE VRIES)

Page 29: Bm historique structure_2013_2014

• H. DE VRIES (1848 – 1935) : néerlandais •  Rédécouverte des lois de Mendel en 1900 •  Théorie de l'hérédité impliquant des particules

élémentaires qu'il baptise "pangènes » •  Théorie de l’évolution par mutation (1903)

•  Mise en culture d’un nombre considérable d'espèces de plantes herbacées,

•  D'après sa théorie, les espèces apparaissent en une seule génération, après qu'une variation de grande ampleur - une mutation - est apparue.

•  Opposé à Darwin pour lequel les nouvelles espèces liées à des modifications progressives

Page 30: Bm historique structure_2013_2014

THÉORIE CHROMOSOMIQUE DE L’HÉRÉDITÉ (T. MORGAN)

Page 31: Bm historique structure_2013_2014

THOMAS MORGAN (USA : 1866-1945)

•  Travail sur la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster) : cycle de reproduction très court (9 jours à 25°C), 4 paires de chromosomes, descendance nombreuse

•  1ère mutation observée : •  1 mâle aux yeux blancs au lieu de rouges : caractère

retrouvé uniquement chez les mâles è le facteur déterminant ce caractère est porté par le chromosome sexuel :

•  un facteur mendélien est pour la première fois expérimentalement assigné à un chromosome défini. Morgan définit ainsi l'hérédité liée au sexe.

Page 32: Bm historique structure_2013_2014

THOMAS MORGAN (USA : 1866-1945) - 2

• Morgan et Sturtevant à partir de 1910 •  Nombreuses mutations : étude de leur transmission

(ségrégation) è cartes génétiques superposables aux chromosomes

•  4 groupes de liaison correspondant aux 4 paires de chromosomes

•  Conclusion de ces travaux (1915) : •  Chromosomes = support physique des gènes •  Théorie chromosomique de l’hérédité : les gènes sont

organisés en série linéaire le long du chromosome (Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1933)

Page 33: Bm historique structure_2013_2014

L’ADN, SUPPORT DE L’INFORMATION GENETIQUE

Page 34: Bm historique structure_2013_2014

•  L’information génétique est transmise sous deux formes d’une génération à l’autre : •  soit sous la forme d’Un œuf fécondé (reproduction sexuée) qui reçoit un

exemplaire de chaque gène parental Ou •  soit sous la forme d’Une cellule fille (reproduction asexuée) qui

reproduit à l’identique la cellule-mère

Page 35: Bm historique structure_2013_2014

•  La découverte de l’ADN (Griffith, 1928)

•  Les travaux de Hershey et Chase (1952)

DEUX EXPÉRIENCES CLASSIQUES ONT PROUVÉ QUE L’ADN EST LE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE

Page 36: Bm historique structure_2013_2014

LA DÉCOUVERTE DE L’ADN (GRIFFITH, 1928)

• Pneumocoque : plusieurs types * Pneumocoques lisses qui sont virulents : virulence liée à la présence d’un polysaccharide capsulaire (surface cellulaire) è mort des souris infectées (bactéries non détruites par la cellule hôte) Si les Pneumocoques lisses sont tués par la chaleur è inoffensifs pour les souris * Pneumocoques rugueux : absence de polysaccharide è non virulents

Page 37: Bm historique structure_2013_2014

LA DÉCOUVERTE DE L’ADN (GRIFFITH, 1928) (2)

•  Si Pneumocoques lisses tués par la chaleur et pneumocoques rugueux injectés simultanément à la souris

•  mort de la souris +

•  présence de bactéries lisses virulentes chez la souris morte de même type que les bactéries lisses tuées qui avaient été

injectées.

Page 38: Bm historique structure_2013_2014

LA DÉCOUVERTE DE L’ADN (GRIFFITH, 1928) (3)

•  Ceci suggère donc qu'il existe chez les bactérie L un "facteur ou principe transformant", •  probablement résistant et libéré par la chaleur, •  susceptible d'être intégré par d'autres bactéries comme les

bactéries R •  Et qui leur confère de façon héréditaire de nouvelles

propriétés génétiques (comme la virulence). •  Nature de ce matériel?

Page 39: Bm historique structure_2013_2014

LA DÉCOUVERTE DE L’ADN (GRIFFITH, 1928) (4)

• Avery et coll, en 1944, ont montré que chimiquement ce p r i n c i p e t r a n s f o r m a n t i s o l é e s t l’ a c i d e désoxyribonucléique ou ADN.

• Autre apport : l’ADN était connu comme composant

essentiel des chromosomes eucaryotes . Cette expérience a montré qu’il est le matériel génétique des procarytotes : unification des fondements de l’hérédité chez les bactéries et les organismes supérieurs.

Page 40: Bm historique structure_2013_2014

Pneumocoques lisses pathogènes

Pneumocoques rugueux non virulents

ADN

ADN purifié Addition de l’ADN purifié de la souche lisse

Pneumocoque lisse

Page 41: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952)

•  Il s’agissait de démontrer que l’ADN est aussi le matériel génétique d’un autre système : le virus bactériophage T2

•  Le phage T2 infecte la bactérie Escherichia coli.

Page 42: Bm historique structure_2013_2014
Page 43: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952) (2)

•  Cycle viral normal :

1- particules phagiques s’adsorbent (se fixent) à la surface des bactéries

2- du matériel viral pénètre dans la bactérie 3- 20 minutes plus tard, la bactérie éclate (elle est

lysée) en libérant de nombreuses particules virales filles.

Page 44: Bm historique structure_2013_2014
Page 45: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952) (3)

•  - Marquage des phages au 32P (marquage de l’ADN) et au 35S (marquage des protéines)

•  - Infection des bactéries è centrifugation è 2 fractions : 1 contenant les enveloppes vides des phages libérées à la surface des bactéries (marquées au 35S) et 1 constituée des bactéries infectées

Page 46: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952) (4)

• Le 35S est retrouvé quasi exclusivement au niveau des enveloppes virales vides

• Le 32P se retrouvait en grande partie dans les bactéries infectées (70%) et en partie dans les particules virales filles (environ 30%)

Page 47: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952) (4)

• Conclusions : • Ce ne sont pas les protéines virales qui pénètrent

dans la bactérie mais l’ADN • L’ADN des phages parentaux entre dans la

bactérie et intègre les particules virales filles : preuve directe de transmission du matériel génétique

• Démontrent également la nature chimique des gènes puisque marquage radioactif possible

Page 48: Bm historique structure_2013_2014

LES TRAVAUX DE HERSHEY ET CHASE (1952) (5)

• Conclusion : L’ADN est aussi le matériel génétique du phage T2.

•  L’ADN est le matériel génétique quasi universel •  Exception : virus à ARN : virus de la grippe,

rétrovirus,…

Page 49: Bm historique structure_2013_2014

• 1953 : découverte de l’ADN et de sa structure

è révolutionné la génétique, la biologie è répercussions majeures en Médecine (origine et cause des maladies, modalités du diagnostic de certaines maladies,… )

Page 50: Bm historique structure_2013_2014

QUELQUES DÉFINITIONS

Page 51: Bm historique structure_2013_2014

•  Génotype : ensemble de l’information génétique héritée par un organisme

•  Phénotype correspond à l’expression du génotype (aspect physique de l’organisme)

•  Génome : quantité totale d’ADN ou d’ARN contenue dans chaque cellule (gènes + séquences non codantes)

Page 52: Bm historique structure_2013_2014

DÉFINITIONS (2)

•  Allèles : différentes formes d’un même gène •  Organisme ayant deux allèles identiques d’un même gène :

homozygote •  Organisme ayant deux allèles différents d’un même gène :

hétérozygote

Page 53: Bm historique structure_2013_2014

DÉFINITIONS (3)

•  Type sauvage : génotype et phénotype courants

•  Un gène sauvage è protéine fonctionnelle

• Mutations : changements transmissibles de l’information

génétique

• Mutants : organismes portant la mutation

•  Type sauvage : organisme portant le gène non modifié

Page 54: Bm historique structure_2013_2014

DÉFINITIONS (4)

•  Les procaryotes : organismes dans lesquels il y a théoriquement 1 seul compartiment cellulaire délimité par une ou plusieurs membranes qui le protègent du milieu extérieur : Bactéries ;

Page 55: Bm historique structure_2013_2014

DÉFINITIONS (5)

•  Les Eucaryotes sont définis par la division de chaque cellule en : •  un noyau contenant le matériel génétique entouré par : •  le cytoplasme qui est délimité par une membrane

plasmique marquant la périphérie de la cellule. Le cytoplasme contient également d’autres compartiments cellulaires individuels entourés eux aussi par des membranes.

Page 56: Bm historique structure_2013_2014

DÉFINITIONS (6)

• Virus : particules minuscules. • Comme les organismes, une génération donne naissante

à la suivante. • Contrairement aux autres organismes, pas de structure

cellulaire propre, ce qui les oblige à infecter une cellule hôte.

Page 57: Bm historique structure_2013_2014

•  Le gène est l’unité de l’information génétique, de l’hérédité. •  Il ne fonctionne pas de façon autonome : il a besoin des autres

composants cellulaires pour sa transmission et son expression. •  Il est constitué d’ADN ou d’ARN et est porté par les chromosomes

•  Structure des acides nucléiques? •  Relation entre leur structure et leur fonction? •  Comment ces molécules se reproduisent elles avec exactitude d’une

génération à l’autre? •  Comment est utilisée l’information génétique par la cellule : expression,

régulation, réparation,… •  Comment évolue t-elle au cours du temps (variation de l’ADN)

Page 58: Bm historique structure_2013_2014

II- LA STRUCTURE DES ACIDES NUCLÉIQUES

Page 59: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DES ACIDES NUCLÉIQUES

•  Le matériel génétique est constitué d’acide nucléique •  2 types d’acides nucléiques

•  Acide désoxyribonucléique ou ADN •  Acide ribonucléique ou ARN

Page 60: Bm historique structure_2013_2014

STRUCTURE DES ACIDES NUCLÉIQUES

• Acide nucléique : succession de nucléotides reliés chimiquement par des liaisons covalentes.

•  Un nucléotide : une base azotée (noyau hétérocyclique d’atomes d’azote et de carbone) + un sucre pentose (à 5 carbone en forme d’anneau) + un groupement phosphate •  ADN : désoxynucléotides •  ARN : ribonucléotides

Page 61: Bm historique structure_2013_2014

LES BASES AZOTÉES : 4 PAR ACIDE NUCLÉIQUE

•  2 catégories •  Les pyrimidines : noyau à 6 sommets : cytosine (C), uracile (U),

thymine (T) (CH3 en position C5/uracile) è cytosine et thymine pour l’ADN, cytosine et uracile dans l’ARN ;

Page 62: Bm historique structure_2013_2014
Page 63: Bm historique structure_2013_2014

LES BASES AZOTÉES

•  Les purines : noyaux à 5 et 6 sommets entrelacés : guanine (G), adénine (A) communes à l’ADN et à l’ARN

Page 64: Bm historique structure_2013_2014
Page 65: Bm historique structure_2013_2014

LE PENTOSE

•  Dans l’ADN : 2’-désoxyribose •  Dans l’ARN : ribose : présence d’un résidu hydroxyle en position

2’ du cycle du sucre • ‘ permet de différencier les atomes du pentose de ceux des bases.

Page 66: Bm historique structure_2013_2014

Pentose

Page 67: Bm historique structure_2013_2014

•  Le groupement phosphate est relié au pentose (C5’) •  Liaison base –sucre : liaison entre un atome d’azote de la base et

un hydroxyle du sucre : N1 des pyrimidines, N9 des purines NUCLEOSIDE = BASE + SUCRE

Page 68: Bm historique structure_2013_2014

NUCLÉOSIDES

•  • Adénosine •  • Guanosine •  • Uridine •  • Cytidine

•  ADN : désoxynucléosides (désoxythymidine au lieu d’uridine)

ARN

Page 69: Bm historique structure_2013_2014

Pentose

Page 70: Bm historique structure_2013_2014

NUCLÉOTIDES

• NUCLEOTIDE = BASE + SUCRE + PHOSPHATE • Adénosine phosphate • Guanosine phosphate • Uridine phosphate • Cytidine phosphate • Désoxynucléotides : ADN (désoxythymidine phosphate)

Page 71: Bm historique structure_2013_2014
Page 72: Bm historique structure_2013_2014
Page 73: Bm historique structure_2013_2014

•  Acide nucléique : polynucléotides = chaîne polynucléotidique

•  Le nucléotide terminal d’une extrémité de la chaîne possède un groupement 5’ libre ; Le nucléotide terminal de l’autre extrémité possède lui une extrémité 3’ libre.

•  Par convention on écrit les séquences d’acides nucléiques dans le sens 5’ è 3’ (5’ à gauche et 3’ à droite).

Page 74: Bm historique structure_2013_2014

L’ADN EST UNE DOUBLE HÉLICE : ARGUMENTS UTILISES PAR WATSON ET CRICK

•  Watson et Crick (1953) è modèle de la double hélice à partir de 3 notions : •  Diffraction aux rayons X (Rosalind Franklin et Maurice Wilkins

Wilkins) è ADN a la forme d’une hélice régulière •  tour complet tous les 34 Å (3,4 nm) = le pas de l’hélice •  diamètre ≈ 20 Å (2 nm) •  distance entre 2 nucléotides adjacents : 3,4 Å è ≈ 10 nucléotides / tour d’hélice

Page 75: Bm historique structure_2013_2014

L’ADN EST UNE DOUBLE HÉLICE : ARGUMENTS UTILISES PAR WATSON ET CRICK (2)

La mesure de la densité de l’ADN suggérait que - l’hélice est constituée de 2 chaînes polynucléotidiques ; - le diamètre constant de l’hélice = les bases se font

face à l’intérieur de l’hélice et qu’une purine fait face à une pyrimidine

la liaison purine-purine serait trop volumineuse la liaison pyrimidine-pyrimidine trop peu volumineuse

Page 76: Bm historique structure_2013_2014

L’ADN EST UNE DOUBLE HÉLICE : ARGUMENTS UTILISES PAR WATSON ET CRICK (3)

•  Erwin Chargaff (1950) : Quelque soit la séquence de l’ADN,

•  le rapport A+T/C+G est variable selon les espèces, mais constant pour tous les membres d'une espèce donnée •  C/G ou A/T est à l'inverse constant et égal à un chez toutes les espèces étudiées

•  quantité de G toujours = quantité de C •  quantité de A toujours = quantité de T

Page 77: Bm historique structure_2013_2014

DOUBLE HÉLICE D’ADN DE WATSON ET CRICK

•  Modèle satisfaisant aux données disponibles : double hélice •  Les 2 chaînes sont antiparallèles : orientation dans des sens opposés :

5’→3’ et 3’→5‘ •  - Squelette sucre-phosphate à l’extérieur et les bases sont à l’intérieur

de la double hélice sous la forme de paires perpendiculaires à l’axe de l’hélice •  Squelette = succession de sucres et de phosphates = succession de

liaisons 5’ –3’ phosphodiesters •  Position 5’ du cycle d’un pentose est reliée à la position 3’ du

pentose suivant par l’intermédiaire d’un groupement phosphate

Page 78: Bm historique structure_2013_2014

DOUBLE HÉLICE D’ADN

•  Les 2 chaînes sont associées par des liaisons hydrogène entre bases azotées dites complémentaires

- G ne peut former de liaisons hydrogène qu’avec C (3 liaisons H) : c’est appariement des bases

- A ne peut former de liaisons hydrogène qu’avec T (2 liaisons H) : appariement des bases

•  Les deux brins d’une molécule d’ADN sont complémentaires

•  Crick, Watson, et Wilkins reçurent en 1962 le prix Nobel (R. Franklin décédée)

Page 79: Bm historique structure_2013_2014

3

4 6

1

6

1 2

4

3

2

Page 80: Bm historique structure_2013_2014
Page 81: Bm historique structure_2013_2014

DOUBLE HÉLICE D’ADN

•  Les liaisons hydrogène nécessitent peu d’énergie pour les briser mais leur multiplicité è forte cohésion de la molécule.

•  Les brins peuvent être séparés par chauffage ou par la soude : c’est la

dénaturation ou fusion de l’ADN. La séparation est un phénomène réversible

•  Quand les brins se lient de nouveau l’un à l’autre, on parle de renaturation ou hybridation de l’ADN.

Page 82: Bm historique structure_2013_2014

Chaleur

Soude

ADN natif ADN simple brin dénaturé ADN renaturé

Page 83: Bm historique structure_2013_2014

DOUBLE HÉLICE D’ADN •  L’enroulement des deux brins l’un autour de l’autre forme une

double hélice : •  avec un petit sillon (≈ 12 Å de large)

•  avec un grand sillon (≈ 22 Å de large). •  double hélice droite. •  enroulement se fait dans le sens des aiguilles d’une montre le long de l’axe

de l’hélice. è ADN de forme B.

Page 84: Bm historique structure_2013_2014

DOUBLE HÉLICE DE WATSON ET CRICK

•  § tour complet tous les 34 Å (3,4 nm) : pas de l’hélice •  § diamètre ≈ 20 Å (2 nm)

•  § distance entre 2 nucléotides adjacents : 3,4 Å è ≈ 10 nucléotides / tour d’hélice

Page 85: Bm historique structure_2013_2014

Grand sillon Petit sillon

20 Å

34 Å

Page 86: Bm historique structure_2013_2014

ACIDE RIBONUCLÉIQUE OU ARN (RNA)

•  Polynucléotide simple brin •  Appariemment de bases complémentaires à l’intérieur des chaînes è repliement des molécules : •  Exemple : ARN de transfert

Page 87: Bm historique structure_2013_2014

III- L’ADN EST LE SUPPORT DE L’INFORMATION GÉNÉTIQUE :

RELATION STRUCTURE FONCTION

Page 88: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ •  La séquence des bases dans l’ADN est la forme sous

laquelle est transportée l’information génétique •  Spécificité d’espèce

Page 89: Bm historique structure_2013_2014

Organisme

Longueur du génome haploïde en paires de bases

Virus

103 à 105 E. coli

4,5 x 106

Levures

5 x 107 C a e n o r h a b d i t i s

elegans

8 x 107

Drosophile

1,5 x 108 Vertébrés

108 à 1010

Homme

3 x 109 Plantes

1010 à 1011

Longueur du génome de quelques organismes

Page 90: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ

• Structure en double hélice formée de 2 brins anti-parallèles •  Le matériel génétique est reproduit fidèlement de

génération en génération : la réplication de l’ADN est semi-conservative •  Chaque brin d’ADN sert de matrice pour la synthèse d’un brin fils

complémentaire •  Assemblage du nouveau brin fils se fait avec le brin parental

complémentaire

Page 91: Bm historique structure_2013_2014

3 MODES POTENTIELS DE RÉPLICATION

•  Le mode semi-conservatif •  Le mode conservatif •  Le mode dispersé

Page 92: Bm historique structure_2013_2014
Page 93: Bm historique structure_2013_2014

RÉPLICATION SEMI-CONSERVATIVE : MODÈLE ATTENDU

• Culture de cellules contenant l’ ADN parental dans milieu contenant des atomes lourds d’azote (15N) è 2 brins lourds

• Puis remplacement par du milieu « léger » (contenant de l’azote 14N) èpremière génération è duplex d’ADN de densité intermédiaire : 1 brin parental « lourd » et 1 brin fils « léger »

•  2nde génération : 50% des duplex de densité intermédiaire, 50% de duplex de densité légère

Page 94: Bm historique structure_2013_2014

1ère génération 2nde génération

Page 95: Bm historique structure_2013_2014

RÉPLICATION SEMI-CONSERVATIVE : PREUVE EXPÉRIMENTALE

•  Expérience de Meselson et Stahl (1958) •  Ont effectivement suivi la réplication d’E. coli pendant 3 générations •  A chaque génération, mesure de la densité d’ADN par

centrifugation et comparaison des densités mesurées

Page 96: Bm historique structure_2013_2014
Page 97: Bm historique structure_2013_2014

RÉSULTATS

Léger Intermédiaire Lourd

Parental Génération 1 Génération 2

Page 98: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ

•  L’information génétique est codée : le code génétique • Structure simple et universelle de l’ADN • Seule variable : ordre d’enchaînement des bases

(séquence) • Séquence d’ADN est traduit par une séquence

d’acides aminés dans les chaînes peptidiques • Code génétique lu par groupe de 3 nucléotides ou

codon. Chaque codon correspondant à un acide aminé (à l’exception de 3)

Page 99: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ •  Le code génétique : les relations faisant correspondre les différents

codons avec les différents acides aminés •  Chaque gène = une suite de codons

Séquence nucléotidique : 5’ è 3’

Peptide N-terminale è C-terminale

Page 100: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ

• Le code génétique est déchiffré par des mécanismes complexes situé entre gènes et protéines

Page 101: Bm historique structure_2013_2014

LA STRUCTURE DE L’ADN DÉFINIT LES

MÉCANISMES DE L’HÉRÉDITÉ

•  Les mutations è changement dans la séquence d’ADN) : preuve finale que l’ADN est le support de l’information génétique

•  Ont permis d’identifier les protéines codées par certains gènes •  Ont permis d’identifier la fonction de certaines protéines

Page 102: Bm historique structure_2013_2014

•  L’information portée par l’ADN doit : •  pouvoir être lue à tout moment (transcription, traduction), •  être protégée (noyau, protéines, superenroulé), •  réparée en cas d’altération (mécanismes de réparation) •  pérennisée dans les cellules filles (réplication, division cellulaire).