Blyton Enid La famille tant Mieux 5 Nouvelle Version La Famille Tant Mieux à la campagne 1951.doc

8/9/2019 Blyton Enid La famille tant Mieux 5 Nouvelle Version La Famille Tant Mieux la campagne 1951.doc

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LA FAMILLE TANT-MIEUX

A LA CAMPAGNE

par Enid BLYTON

QUE feront Marie-Jolle, Tounette et Nicolas pendant l'absence de leurs parents, prvue pour six ois! " leur #rande $oie,oncle Edouard et tante Madeleine proposentde les accueillir dans leur fer e%

&a vie des b tes, les travaux de laca pa#ne passionnent les enfants% (ouvent,

e, ils aident leur oncle et leur tante, ce)ui ne va pas sans saventures%Que de c*oses ils auront + raconter +

leurs parents, le $our de leur retour

e livre porte le label M.N./0(E, c'est-+-dire )u'ilintresse les enfants d s )u'ils savent lire, et )u'il peut aussi bien leur tre lu + *aute voix%

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ENID BLYTON

LA FAMILLE

TANT-MIEUXA LA CAMPAGNE

.&&U(T/"T.0N( 3E M. 4E& 4"//.E/

HACHETTE

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DANS LA MEME SERIE

1% &a fa ille Tant-Mieux 16789T*e aravan :a il; 16789T*e (easide :a il; 168>


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Elisabet* battait des ains G H 0n ne an)uera ni l'cole ni la fer e

Tant ieux, car il doit se passer ici des)uantits d'vne ents, surtout pendant le printe ps

L 0ui, vous aureO beaucoup de c*oses+ nous raconter dans vos lettres, ditMa an% N'oublieO pas de nous crire auoins une fois par se aine%

L Et vous, vous nous dcrireO votrevisite + NeI Vor , a$outa Nicolas%

L (i vous 'avieO e ene,lan a Elisabet*, $e serais onte sur un

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#ratte-ciel% J'aurais attrap un nua#e% Jel'aurais attac* + a ceinture, et $e

e serais envole co e un ballon%- Quel bb K fit Nicolas, tandis )uec*acun riait%

"pr s le petit d$euner, les enfantsacco pa#n rent leurs parents + la #are%

&eurs ines n'taient pas tristes, car ils pensaient au beau vo;a#e )ui serait pour leur a an un repos bien #a#n%

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it en arc*e% .l )uitta la #are, et nefut bient t plus )u'un point + l'*oriOon% &es

enfants s'en retourn rent + la fer e%H Nous avons encore plus de dix $oursde vacances devant nous, re ar)ua Nicolas% Nous allons co encer par explorer les lieux de fond en co ble% K

(es sPurs l'approuv rent% &a $ourneenti re se passa donc en H va#abonda#es K,selon l'expression de Tante Madeleine%&'*eure du #oSter les ra ena, sales etfati#us, ais ravis de leurs dcouvertes%H Nous avons fait la connaissance de@er# re, le deuxi e c*ien de ber#er,raconta Nicolas% Cous aveO un troupeau deoutons a#nifi)ueEt trente-trois poules continua Elisabet*%Je les ai co ptes au o ent oD elless'installaient sur leurs perc*oirs% Co;eO- oia fit Tante Madeleine% Moi )ui n'ai

$a ais pu savoir leur no bre exact%

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L Cous aveO aussi )uinOe canards,reprit Elisabet*, et six oies% Quant aux

dindons%%% ils 'ont fait peur, $e n'ai pas os approc*er L .l ; en a dix-sept, affir a Nicolas% Jeconnais aussi le no de toutes lesvac*es G la /oussette, @lanc*ette,@ri#ande, Noiraude, *ar ante%%%% L Merci, $e sais a par cPur interro pitl'0ncle Edouard en riant% "veO-vous renduvisite + a truie! L 0ui, rpondit Marie-Jolle% Elle estnor e%%% Mais ce )ui 'a tonne, c'est)ue vous aveO neuf c*ats.l n'; en a pas trop, assura TanteMadeleine, pour faire la c*asse aux ar esde souris et de rats En tout cas, $'ail'i pression )ue vous aveO fait le tour co plet de la fer e% Est-ce )u'elle vous pla t!

L @eaucoup affir rent lesenfants avec ense ble% 'est la plus bellefer e du onde K

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CHAPITRE I$

T* nette a n p'*t+ +

QUE 3E 40(E( + faire dans unefer e, e durant l'*iver &es enfantsavaient trouv de no breusesoccupations )ui leur plaisaient beaucoup Gnourrir les poules, ra ener les vac*es +

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l'table, leur porter du foin, ra asser du bois ort pour la cuisine%%%

Un apr s- idi L co e unti ide soleil invitait aux pro enades L Elisabet* alla $us)u'+ la colline voisine,oD Wuillau e, le ber#er, vivait avec sesoutons% 'tait un vieil *o e courb

par l' #e, au visa#e rid et souriant, etdont les ;eux se plissaient avec alice%

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3 s )u'il aper ut Elisabet*, il lui fitsi#ne d'approc*er% .l lui dsi#na le petit parc + outons, construit pr s de sacabane, en disant G

H JeteO un coup d'Pil par l+% 3evineOce )ui 'est arriv cette nuit!%%% K

.ntri#ue, Elisabet* se * ta% Que vit-elle sur la paille fra c*e ! Une brebis et -- si petits )u'on les eSt facile ent pris pour des $ouets deux a#neaux )ui se pressaient contre elle%

H e sont des vrais! ur uraElisabet*, le cPur battant% .ls sont tropi#nons%%%

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Est-ce )ue $e peux entrer! Je voudraisles prendre dans es bras

Ne le faites pas, rpondit le ber#er%ela ne plairait pas + la re e sont les pre iers, vous saveO, ais nous enaurons encore /eveneO souvent, $e vousontrerai tous les nouveau-ns% *ic s'cria Elisabet*% Je pourrai $ouer aveceux, )uand ils seront un peu plus #rands !

L @ien sSr Cous #a badereOense ble dans les prs %%%

L 3ites, Wuillau e%%% est-ce )uece ne serait pas possible )ue vouse donnieO un a#neau un a#neau

pour oi seule ! K&es ;eux d'Elisabet* brillaient + cette

ide% ?ourtant, le vieux ber#er secoua lat te GH Non, on ne peut pas retirer un

a#neau + sa a an% Elle en aurait trop dec*a#rin% TeneO, voici &oup et @er# re )ui

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viennent vous faire un brin de causette%.ls travaillent dur

.ls travaillent ! rpta Elisabet*,surprise% Qu'est-ce )u'ils font! L .ls sont extraordinaires

affir a Wuillau e en les caressant% Mes pauvres $a bes sont fati#uesR

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elles ne peuvent plus e rendreles es services )u'autrefois%

4eureuse ent, es c*iens lesre placent Quand $e veux ener on troupeau + un autre p tura#e, ilsle font pour oi%

L J'esp re )u'un $our $'assisterai + cespectacle "llons, a$outa Elisabet*, ilfaut )ue $e e sauve% Je reviendraide ain K

Elle dvala la pente en courant% 3ete ps en te ps, elle se retournait pour a#iter la ain en #uise d'au revoir% Elle se

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pro ettait de rendre visite + son nouvela i aussi souvent )u'elle le pourrait%

Une fois, Wuillau e lui parutsoucieux% .l tenait sur ses #enoux una#neau faible et tre blant%

?auvre b te dit-il en *oc*ant lat te% ?auvre petiot Je ne crois pas )u'il puisse vivre% (a re est alade, elle n'a plus de lait% Quant aux autres brebis, ellesne se soucient #u re de lui

L Que c'est triste ur uraElisabet* apito;e% .l doit avoir froidet fai %%% (i $e le nourrissais oi- eavec une cuiller!

L "vec une cuiller, non, ais avecun biberon ce serait une c*ose + tenter%

E eneO-le + la fer e, votre tante vous procurera ce )u'il faut% K"basourdie, Elisabet* re#ardait le

ber#er sans faire un ouve ent%

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H Quoi!%%% Quoi!%%% &'e ener"lors, il serait + oi!%%% 'est oi )ui'en occuperais!%%% L ela 'en a tout l'air rpondit Wuillau e en riant%"ttention, ce n'est pas facile + lever

.l faudra lui donner + boire plusieursfois par $our% K Tr s ue, Elisabet*tendit les bras pour recevoir le petita#neau% Elle avait envie de bondir de $oie,ais parvint + se contenir% e fut + pas

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lents et prcautionneux )u'elle revint + laaison%

H Nic Mari$o appela-t-elle% CeneOvoir K.ls accoururent, ba*is% " la suite de

leur sPur, ils pntr rent dans la cuisine% H Tante Madeleine, fit Elisabet*,

devineO ce )ue Wuillau e 'a confi G un pauvre a#neau dont la re est alade%Est-ce )ue vous per etteO )ue $e le#arde! K

Tante Madeleine saisit un biberondans une ar oire et ; adapta une ttinede caoutc*ouc%

H @ien sSr o bien n'en ai-$e passauv oi- e Mari$o, fais c*auffer

un peu de lait dans une casserole%('il vous pla t, supplia Elisabet*, $evoudrais lui donner + boire toute seule K

"vant de lui passer le biberon, TanteMadeleine le secoua% Une #outte de lait

perla sur la ttine )u'Elisabet* prsenta +8A


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son prot#% .l la *u a de son petituseau ros-%% &'instant d'apr s, il la*appait, et buvait aussi vite )u'il le pouvait

Elisabet* tait en extase G H Qu'il est beau Qu'il est fra#ile

?ourvu )u'il ne to be pas alade co esa a an

L .l faut )ue tu lui trouves un no ,dclara Nicolas% " ta place $e c*oisirais@i#oudi G il frise%%% co e un outon

L Quelle ide rpli)uaElisabet*% Non, $e l'appelleraiWa badou, parce )ue $'esp re le voir #a bader bient t partout% MonWa badou c*ri, )ue $e suis *eureuse

de t'avoir K

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CHAPITRE $

Ma'ie-.*/%%e m+'ite n p*ste )e 0*n&ian0e

&E( vacances de Nol touc*aient +

leur fin%H Tant ieux s'cria Nicolas% J'ai * tede retrouver es ca arades, $'ai tant dec*oses + leur raconter

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L ?eut- tre soupira Elisabet*% Mais)ue va devenir on petit Wa badou sans

oi ! ?ourvu )u'il ne fasse pas de b tisesEt si Tante Madeleine oubliait delui donner son lait !

L ?as de dan#er rpli)ua son fr re%3'ailleurs, ton Wa badou est asseO effront

pour aller lui rappeler l'*eure% .l ordillerason tablier, co e il le fait avec toi,c*a)ue fois )u'il veut son biberon%

L 'est vrai dit Elisabet* en souriant%.l est dr le, il est i#non, il est #entil, il est

alin, il%%%Et les poules, donc interro pit Marie-Jolle% Je t'assure )u'elles sont a usantes Je suis contente de revenir tous les soirs +?u;vi#ier G $e pourrai continuer + lever les

Pufs oi- e K&e te ps passe vite lors)ue l'on a beaucoup + faire% @ient t ce fut fvrier,a enant ses perce-nei#e et ses c*atons denoisetier )ui s'a#itaient sur les *aies%

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Bonsoir, jolies cocottes ! disait Marie-Jolle.

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L En effet, c'est une beso#ne de#ar on, dclara 0ncle Edouard se lant

soudain + la conversation% 'est toi )ue are#arde% K Nicolas rou#it% .l re#rettait de ne pas

avoir su lui- e offrir son aide% Mais sasPur secoua la t te%

H ?as )uestion dit-elle% Je veux edbrouiller seule% Je ne suis pas de ces personnes )ui prennent d'un ouvra#e ce )uileur convient, laissant aux autres laauvaise part%

@ravo approuva Tante Madeleine% Ellea raison, n'est-ce pas, Edouard! Noustrouverons facile ent un peu de travail + Nicolas% K

Marie-Jolle prit + cPur ses fonctions%3 s le lende ain, elle se leva de bonne*eure% Elle voulut transporter le lourd seaude p te depuis la cuisine $us)u'+ la basse-cour% Mais cela, Tante Madeleine le luiinterdit G

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H Tu n'es pas de taille, a filleontente-toi de le re plir c*a)ue $our avec

les iettes de pain, les vieilles po es deterre, les restes des repas, les pluc*ures%%%K"insi, tous les atins, Marie-Jolle

prparait la nourriture de ses poules, ;a$outant pour l'*iver une cuillere d'*uile de

foie de orue, co e le lui avaitreco and sa tante% Elle veillait + ce )uel'eau fra c*e ne an)u t pas, et n'oubliait pas de renouveler la paille dans les nids%

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&es poules eurent vite appris + reconna treleur #entille fer i re% 3 s )u'ellesl'apercevaient, elles accouraient enca)uetant% Tante Madeleine se plai#nait deles voir pntrer dans sa cuisine G

H Elles te c*erc*ent partout )uand tu es+ l'cole ?our avoir la paix, $e vais lesenfer er dans leur poulailler a$outait-elle pour la ta)uiner%

L Non, tante, par piti s'criait Marie-

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Jolle% Elles dtestent la prison Ellesveulent pouvoir picorer un peu partout% K

&e soir, + la nuit to bante, Marie-Jolledevait encore s'en occuper% Elle les appelait

de sa voix claire GH ?etites%%% petites%%% petites%%% Cl'*eure du dodo% K

"ussit t, obissantes, les poules se prcipitaient, arrivant de toutes les

directions% Marie-Jolle les conduisaitAB


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$us)u'+ leur do aine% Elles ; pntraient par des planc*es inclines, puis s'installaientsur leurs perc*oirs, se blottissant les unescontre les autres, d$+ + oiti endor ies%

H @onsoir, $olies cocottes disait Marie-Jolle en fer ant les portes% 3or eO bien%Mais, de ain, vous sereO #entilles, vous edonnereO beaucoup d'Pufs

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- ot%%% cot%%% d'accord K rpondaien poules%

&e croireO-vous! Ja ais la rcolted'Pufs n'avait t aussi belle, du te ps

de Tante Madeleine Marie-Jolle lesra enait fi re ent + la aison, sous les;eux stupfaits de l'0ncle Edouard )ui

s'criaitH E* bien, a petite Mari$o, )uel

succ s Je t'en#a#e + on service pour lereste de tes $ours K

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CHAPITRE $I

O1 %2*n (*it L* p et Be' 3'e at'a(ai%

UN JEU3. atin, Elisabet* sXen allaraconter + son a i Wuillau e les derniers

faits de Wa badou L )ui devenait de plus en plus espi #le% "pr s l'avoir couteen souriant, le vieux ber#er lui parla de sesc*iens G

H ?uis)ue vous n'aveO pas classe

cet apr s- idi, )ue dirieO-vous de venir B1


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avec oi pour les voir autravail!

L Que doivent-ils faire! )uestionnaElisabet*, intresse% L E ener es outons sur l'autre

colline l+-bas, oD ils trouveront de la bonne *erbe tendre% (eul, cela eserait i possible% .l e faut l'aide de&oup et de @er# re, ces deux braves b tes K

Entendant leurs no s, les c*iens seirent + a#iter la )ueue% .ls conte plaientleur a tre avec adoration, tirant leurslan#ues ross%

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a#neaux fol traient, causant bien du souci+ leurs a ans

H &oup @er# re "lleO-; (us auxoutons K inti a soudain Wuillau e +ses c*iens )ui, attentifs, #uettaient lesordres de leur a tre% "ussit t, ils sedress rent sur leurs pattes, et partirent d'untrait%H Cous alleO voir avec )uelle rapidit ilsauront rasse bl le troupeau K a$outaWuillau e fi re ent, en s'adressant + ses $eunes spectateurs duss%

.l avait raison &es deux c*iens s'taientis + courir autour des outons, enabo;ant% "ussit t, les ani aux peureux serapproc* rent les uns des autres,

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considrant de leurs #ros ;eux craintifsces diables noirs )ui venaient troubler leur )uitude%

ependant, trois ou )uatre outonspris d'indpendance s'enfu;aient entrottinant% ?lusieurs a#neaux les suivirent,ravis% 3 s )u'il s'en aper ut, &oup se lan a+ leur poursuite, les dpassa et leur fit faceen ontrant les crocs% Quel )ue fSt lec*e in de la libert c*oisi par les outons,ils trouvaient devant eux &oup, t te baisse, )ui $appait% ?our les dserteurs, iln'; avait plus )u'une solution G revenir en

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.l tourna vers la droite G @er# re ; futavant lui%%% "ffol, le outon ne savait plus

)ue faireH Traverse, idiot, traverse K criaitElisabet* *ors d'elle%

@er# re lan a un $appe ent bref% &eouton, tre blant de peur, ne vit plus)u'une issue G il s'en#a#ea sur la passerelle,et trotta $us)u'+ la ber#e oppose, i itaussit t par le outon le plus proc*e, puis par le suivant, et le suivant encore%%%

&es enfants riaient de bon cPur%H e serait bien plus difficileaintenant de les arr ter dit Nicolas% Ma

parole, si l'un d'eux se $etait + l'eau pour seno;er, $e crois )ue le troupeau entier lesuivrait Quelle stupidit %%% Tiens, ledernier fait des ani res K&e outon, les sabots plants dans laterre, refusait d'avancer% Mais il fallut peude te ps + &oup pour le dcider + prendrele e c*e in%

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H 'est du bon travail, apprciaWuillau e% Et ce n'est pas fini% .l ; a l+-

*aut deux p tura#es, l'un au nord, l'autre ausud% /e#ardeO les c*iens G ils ede andent le)uel $'ai c*oisi K

En effet, &oup et @er# re levaient leur t te intelli#ente vers le vieux ber#er% elui-ci, portant les doi#ts + sa bouc*e, it unlon# siffle ent% ?uis il a#ita son bras#auc*e% o prenant le si#nal, les c*iens,d'un co un accord, diri# rent letroupeau vers le sud de la colline%

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.ls couraient sans rel c*e, *ouspillantles retardataires, #our andant les

indisciplins, for ant + l'obissance les plusrtifs%H Cous vo;eO )ue, sans eux, $e ne

pourrais rien faire, dit Wuillau e% Nonseule ent ils devinent es ordres, aisencore ils les excutent point par point% .lssont stupfiants rpondit Elisabet* avecfou#ue% Je les ai e beaucoup, et vous!

L e sont es eilleurs a is, assuraWuillau e% (i vous les avieO vusrec*erc*er des brebis perdues dans lanei#e .ls ne rentrent pas avant de les avoir retrouves

0ui, ais ils sont exceptionnels,intervint Nicolas% Je suis sSr )u'il n'existe pas de c*ien de ber#er aussi *abile )ue&oup ou @er# re%

L Tu te tro pes, on #ar on, il ; en ades )uantits co e eux %%% bien )ue cesoit eux )ue $e prf re, vide ent K

=>


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&oup et @er# re, leur devoir acco pli,revenaient pr s de leur a tre% Wuillau e

leur donna )uel)ues os, )u'il prit dans unsac%H .ls ont rit leur salaire K, dit-il%Qui eSt prtendu le contraire!

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CHAPITRE $II

Pi'ate, B' t s, C4%ine,M* sta05e et B*6

&E( EN:"NT( parlaient souventdes tonnants c*iens de ber#er et deleurs prouesses%

H .. n'; a )u'un a#neau )ui n'en ait pas peur, lan a Elisabet* avec fiert G c'estWa badou% .l ne fait aucun cas de cesterribles #ardiens de troupeau% .l bonditautour d'eux, il leur donne

=5


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des coups de t te L $e crois e )u'ils'en o)ue dans son dr le de lan#a#e

L 'est vrai )u'il est a usant,re ar)ua Nicolas% Tu as de la c*anced'avoir un ani al + toi% Mari$o a ses poules% Moi, rien %%%

L Ceux-tu un $oli coc*on ros,lors)ue notre truie aura des petits! K proposa Tante Madeleine%

Nicolas fit la oue%H e )ui e plairait, c'est un c*at ou un

c*ien, rpondit-il% Une b te )ui e suivrait partout, co e le fait Wa badou pour Tounette% (aveO-vous, a tante, )ue L pas plus tard )u'*ier L Wa badou nous aacco pa#ns $us)u'+ l'autobus! Tounettevoulait l'e ener, ais le conducteur arefus KTante Madeleine se it + rire%

H Je suis sSre )ue Tounette voudrait luiapprendre + lire Quel polisson, ce

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Wa badou &'autre $our, il s'estintroduit dans la laiterie et a bu un bon litre

de cr e L .l est si $eune plaida Elisabet*%'est nor al, + son #e, de faire des

b tises Je vous en prie, ne e de andeO pas encore de le ettre dans les prsavec le troupeau, $'en aurais trop dec*a#rin K

0ncle Edouard entra, l'air ;strieux%H (aveO-vous les derni res nouvelles!

co en a-t-il%

=8


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L Quoi! Qu'est-ce )u'il ; a!)uestionn rent les trois enfants d'une

seule voix%"u fait, continua l'oncle, ces nouvellesappartiennent + Wuillau e% Je ne peux pasles lui voler% 'est lui )ue vous deveOinterro#er% K

. possible d'en faire dire davanta#e +0ncle Edouard, )ui, ta)uin, *oc*ait la t te,souriait, ais #ardait un utis e obstin%%%

.l fallut bien se rsoudre + courir + larec*erc*e du vieux ber#er% &oup vint + leur rencontre%H Tiens, oD est donc @er# re! Kde anda Elisabet*%

" cet instant, Wuillau e sortit de sacabane% Toutes les rides de son visa#e se plissaient de contente ent%Mettant un doi#t sur ses l vres, il leur lan a un clin d'Pil alicieux%

H CeneO voir un peu par l+ K, ur ura-t-il en leur indi)uant sa *utte%

=A


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.ls ; pntr rent sur la pointe des pieds%3ans un coin, couc*e sur la paille, se

trouvait @er# re% Elle se blait *eureuse etce )ui lui tait plut t in*abituel L nonc*alante% Elisabet* poussa un cri de $oie G

H /e#ardeO G elle a des bbs-c*iens

0ui, c'est une belle porte fitWuillau e, tout fier% .l ; en a cin) L et des plus vi#oureux Est-ce )u'ils ne sont pasa#nifi)ues! K

=B


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&es enfants s'a#enouill rent autour dela c*ienne, )ui ne faisait aucune attention +

leurs excla ations% Elle distribuait descoups de lan#ue + c*acun de ses petits,co e pour procla er G H elui-ci est +oi L et celui-l+ L et encore cet autre%J'en ai beaucoup% J'ai de la c*ance, n'est-ce pas! KH Qu'ils sont i#nons s'cria Marie-Jolle% Que cela va tre a usant de les voir #randir K

&es ;eux de Nicolas brillaient% .l setourna vers Wuillau e%H ('il vous pla t, dit-il d'une voixsuppliante, est-ce )ue $e ne pourrais pas enavoir un pour oi! K

&e vieux ber#er ne put s'e p c*er derire%H 'est )u'ils valent leur pesant d'or,on #ar on% .ls sont d$+ tous retenus% 3 s)u'ils auront deux ois, ils )uitteront leur re% .l leur faudra aller c*eO leurs

==


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nouveaux a tres pour apprendre leur tier% K

Quelle dceptionH Ja ais $e n'avais eu autant envie de)uel)ue c*ose K, ur ura Nicolastriste ent% Elisabet*, )ui l'avait entendu,fut dsole pour lui% Mais si les c*iots

taient d$+ vendus, *las il n'; avait plus rien + faire*a)ue $our, les enfants venaient les

conte pler, se r$ouissant de leurs pro#r s%H .ls roulent de tous c ts, aintenant,

racontait Elisabet* + sa tante% .l ; en a un=6


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)ui voudrait arc*er G il se dandine, tra neles pattes, s'tire%%% il est tr s dr le

?our)uoi ne pas les #arder! 0n nous lesretirera $uste au o ent oD ils seront le plus intressants

L (i nous avions conserv les portesde c*iots )ue nous avons eues ici,interro pit l'0ncle Edouard, nous noustrouverions + la t te d'une eute de pr sd'une centaine de b tes

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&es petits de @er# re sont tou$ours

beaux% .ls font d'excellents c*iens de ber#er% No breux sont ceux )uire portent des prix + des concours% K

Trop vite arriva le o ent oD il falluts'en sparer% &es enfants s'; taientattac*s% .ls avaient - apr s de lon#uesdiscussions L attribu un no + c*acun%Quelle tristesse lors)ue leurs nouveauxa tres vinrent les c*erc*er

e fut @rutus )ui partit le pre ier% ?uisline% Ensuite vint le tour de ?irate% .l ne

restait plus dans le panier )ue Moustac*e et@ob;%

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3eux $ours apr s, un fer ier desenvirons se prsenta pour prendre possession

de Moustac*e% H ?auvre @ob;, soupira Nicolas en leserrant dans ses bras% Te voil+ seul Et pour co bien de te ps es-tu encore ici!%%% K

e soir-l+, l'0ncle Edouard annon a G

H Je suis ennu; G le voisin )ui devait prendre @ob; )uitte la r#ion pour diri#er une exploitation fruiti re% .l n'a plus rien +faire d'un c*ien de ber#er% .l faut )ue $etrouve )uel)u'un d'autre )ui veuille ac*eter ce c*iot, et n'ai #u re le loisir de 'enoccuper

L Tant ieux tant ieux, on oncles'cria Marie-Jolle% 'est ce )ue nousesprions, Tounette et oi% YcouteO G nous pouvons pa;er @ob; avec l'ar#ent )ue nousavons + la aisse d'par#ne% Ne nous refuseO pas R nous voudrions tant l'offrir + Nic K

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E us, 0ncle Edouard et Tante Madeleinese re#ard rent%

H :aisons-en cadeau + Nie, fit celle-ci%'est un bon #ar on% En classe, ses

notes sont excellentes% Et ici, il e rend de

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Ils se tiennent dj de out ! s'cria Elisa eth.

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95/152

#rands services G il nettoie la laiterie,rcolte le bois, 'aide + tous les travaux

pnibles% .l rite bien une rco pense% L Entendu, approuva l'oncle% @ob; est+ toi, $eune *o e K

Nicolas n'en cro;ait pas ses oreilles%/ou#e de $oie, il se leva et courute brasser c*acun + la ronde%H Un c*ien + oi rptait-il co e pour ieux s'en convaincre% Un c*ien +oi%%% 'est on plus #rand r ve )ui seralise %% K

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CHAPITRE $III

Les 7 mea !

U N ("ME3. soir, Marie-Jolle entra encoup de vent dans la cuisine, oD Nicolas etElisabet* faisaient sa#e ent leurs devoirsde classe G

H .. para t )ue les veaux sont nsCeneO vite K

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0ublis, livres et ca*iers Elisabet* et Nicolas se prcipit rent sur les tracesdeleur sPur, )ui se diri#eait en courant versl'table%

.ls ; trouv rent Josep*, le vac*er, )uileur ddia une #ri ace a icale%

H E* bien, bou#onna-t-il, ne dirait-on pas

)ue vous n'aveO $a ais vu de veaux dansvotre vie! L Ja ais de si petits, en tout cas, repartit

Marie-Jolle% Qu'ils sont dr les avec leurslon#ues pattes "lors, a vieille /oussette,

es-tu contente! K

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" l'appel de son no , la re, une bonnevac*e rousse et blanc*e + l'air paisible, leva

la t te vers les enfants R ais elle revintaussit t + ses veaux, )u'elle se it + lc*er%H 3es $u eaux reprit Josep*% Et beaux

Et vi#oureux Quelle fa euse nouvelle pour votre oncle%%% K

Tante Madeleine, )ui arrivait, dit )u'elleallait tre tr s occupe avec ces deux veaux +nourrir%

H Je leur donnerai du lait cr ,expli)ua-t-elle%

"u biberon! de anda Elisabet*%o e pour Wa badou!

L ?as du tout, ce serait trop lon#3e ain, tu viendras avec oi% Je teontrerai co ent $e '; prends%

Moi aussi, oi aussi K rcla rentMarie-Jolle et Nicolas%

&e di anc*e atin, les trois enfantsre#ard rent leur tante prparer le repasdeses veaux% Elle prit deux seaux, les e plitde lait L apr s en avoir t la cr e L, puis versa dans c*acun d'eux )uel)ues

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#outtes d'*uile de foie de orue% Nicolasse c*ar#ea de l'un des rcipients, Tante

Madeleine de l'autre%.ls se rendirent + l'table% &a /oussotte,ses petits contre son flanc, ru inait% Toustrois tourn rent la t te au #rince ent de la porte% &es veaux se dress rent sur leurs pattes fines%

H .ls se tiennent d$+ debout s'criaElisabet*% 'est stupfiant Qu'ils sonti#nons 0n voit bien )ue ce sont des

$u eaux G ils se resse blent co e deux#outtes d'eau

.ls resse blent aussi + leur re, fitre ar)uer Nicolas% .ls ont les estac*es rousses sur fond blanc%

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L Coil+ )u'ils balancent la )ueue continua Elisabet*% 4ier, ils ne le faisaient

pas, $'en suis sSre% Mais ils savaient tter Gils s'exer aient sur on pouce%%%- ertes, dit Tante Madeleine% 'est

d'ailleurs #r ce + cela )u'ils vont viteapprendre + boire% ?ousseO-vous un peu,les enfants% K?osant son seau + terre, elle ; tre pa laain, puis la prsenta, ruisselante de lait, +l'un des veaux% (urpris, celui-ci dtourna lat te% (ans se dcoura#er, Tante Madeleinefrotta ses doi#ts contre le neO so;eux du petit ani al% H Tiens, la bonne odeur Kse bla-t-il penser cette fois-ci G il *u a,renifla, sortit enfin un bout de lan#ue ros%"utant #oSter, apr s tout %%%

?as auvais%%% dlicieux %%% Molc*ant, oiti ttant, il eut bient t aspir $us)u'+ la oindre #outte% Tante Madeleinereco en a l'opration% " cette nouvelletentative, le veau, de lui- e, avan a le

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ufle% (ans perdreune seconde, il su a,lc*a, tta%%%

H ('il faut les nourrir ainsi l'un apr sl'autre, cela va prendre un te ps foure ar)ua Marie-Jolle%

L "ttends la suite rpondit TanteMadeleine en souriant% /e#arde G )uand $e

dplace lente ent la ain vers le seau, onnourrisson, tr s occup + la lc*er, nel'abandonne pasR il suit le ouve ent% Jevais ainsi l'a ener + ettre le neO dans sond$euner%

&+, a foi, il s'apercevra )u'il peut seservir sans l'aide de personne%%% "ttention $e plon#e la ain dans le lait%%%

?louf fit Marie-Jolle en clatant derire% &e veau a plon# le neO aussi Qu'il

est dr le .l a aval une #or#e sans le faireexpr s- &e roi boit &e roi boit claironna

Elisabet*%0ui, dit Tante Madeleine% &e plus dur

est fait% @ient t, il se dbrouillera seul% 3 s1>2


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)u'il entendra le cli)uetis du seau, ilaccourra + a rencontre K

Marie-Jolle supplia GH ('il te pla t, laisse- oi 'occuper del'autre $u eau% J'ai erais tant cela

L (i tu veux consentit TanteMadeleine% ependant, fie-toi des coupsde t te% K

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Enc*ante, fi re de l'i portance de sat c*e, Marie-Jolle s'installa% "vec

*abilet, elle refit tous les #estes de satante%H Mon nourrisson a plus d'apptit )ue le

tien K lui ur ura-t-elle lors)ue, d s le pre ier essai, le veau se it + lui lc*er lesdoi#ts%@ient t, elle les abaissa pro#ressive ent $us)u'+ l'intrieur du seau%Cictoire En faisant beaucoup de bruit, leveau russit + boire )uel)ues #or#es%

H @ravo, Mari$o explosa Elisabet*% Je parie )ue c'est le tien )ui aura vid sonseau le pre ier %%% Que c'est a usant, unefer e 0n se de ande co ent il peut ;avoir encore des *abitants dans lesvilles %%%K*a)ue atin, dornavant, Marie-Jolle aida sa tante + nourrir les veaux% .lsse prcipitaient d s )u'elle apparaissait sur le seuil de l'table L ce )ui la co blait de $oie%

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H Quel ani al prfrer ! se de andait-elle% Wa badou!%%% @ob;!%%% &es pou

&es veaux!%%% .ls sont tous aussattac*ants K

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CHAPITRE IX

Pensi*nnat n8 # 9 Pensi*nnat n8 :

HTante, dit un $our Marie-Jolle en JZ revenant du poulailler, tante, c'est ennu;eux G

es poules ne 'obissent plus .l ; en adeux )ui ne )uittent pas leur nid% J'ai beaules en c*asser pour les faire courir avec lesautres, elles reviennent d s )ue $'ai le dostourn% K

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Tante Madeleine se it + rire% HTant ieux fit-elle% Elles ont envie de

couver, tout si ple ent% L e )ui veut dire!%%% )uestionnaElisabet* avec curiosit%

L e )ui veut dire G tenir leurs Pufs auc*aud pour les faire clore%%% "llons, bon Tu

vas e de ander aintenant ce )ue veutdire clore E* bien, l'closion, c'est lanaissance des poussins% Tant ieux, donc,nous allons donner treiOe Pufs + c*acune%

L ?our)uoi treiOe! interro#eaMarie-Jolle%

L ?arce )ue c'est le no bre axi ude poussins dont une poule peut s'occuper L bien )u'vide ent, elle n'en sac*erien

L Quel do a#e, re ar)ua Nicolas,)ue ce ne soit pas une cane )ui ontre ces bonnes dispositions Un caneton %%% 'esta )ui est i#non

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L Nous pouvons faire une c*ose,

proposa Tante Madeleine G donner des Pufsde cane + l'une des poules% Nous auronsainsi des poussins et des canetons%

- Excellente ide s'cria Marie-Jolle%?uis)ue c'est le dbut des vacances de

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? )ues, $'ai le te ps ncessaire pour 'enoccuper% Que faut-il faire au $uste!

Ton oncle va nous procurer lesPufs, rpondit Tante Madeleine% Enattendant, il faudrait )ue Nie dnic*e

les deux vieilles caisses + claire-voie )uiservent dans ces occasions% Elles doiventtre re ises dans l'une des #ran#es% Tudevrais en profiter, on #ar on, pour lesre ettre un peu en tat si elles en ont besoin% K

Nicolas se it en )u te% .l dcouvrit bient t les ca#es + poules, pas tropver oulues, ais couvertes de poussi re%Un bon pousseta#e et )uel)ues coups dearteau les rendirent prsentables%

H Je t'apporte les prisons pour tescouveuses, annon a-t-il + sa sPur% &es pauvres Je les plains

L a leur sera bien #al d' treenfer es assura Marie-Jolle% (i tuvo;ais avec )uelle persvrance ellesrestent pendant des *eures sur leurs nids%

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Elles vont tre enc*antes, au contraire,d'avoir de belles aisons particuli res

Tante Madeleine 'a expli)u

ce )u'il fallait faire, c'est tr s facile K&'0ncle Edouard arrivait avec deux

paniers pleins d'Pufs% 0n reconnaissait ceuxde cane + leur couleur #ris vert et + leur taille

au-dessus de la o;enne%111


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"vec prcaution, Marie-Jolle les dposadans c*a)ue caisse, sur un $oli nid de paille

L Pufs de cane d'un c t, Pufs de poule del'autre% ?uis, a;ant attrap l'une descouveuses, elle la it en ca#e, et partitaussit t + la rec*erc*e de la deuxi e%

.ntresss, Nicolas et Elisabet*

conte plaient la prisonni re% Elle exa inaitles Pufs, la t te sur le c t% "pr s en avoir retourn un ou deux avec son bec, elles'accroupit dessus dlicate ent, en faisant#onfler ses plu es pour les recouvrir tous%

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H Elle couve cria Elisabet* + sa sPur )uirevenait% /e#arde, on dirait )ue a lui pla t K .ntroduite dans sa caisse, la seconde pouleanifesta d'abord un certaincontente ent% Elle passait le bec + traversles barreaux en #loussant% ?uis elle re ar)uales Pufs% 3 s lors, son co porte ent

c*an#ea% Elle s'installa sur le nid et ne bou#ea plus%H Un vrai sp*inx re ar)ua Marie-Jolle,

Tante Madeleine, viens voir es deuxcouveuses Elles prennent leur t c*e ausrieux% Je vais avoir vin#t-six nouveaux petits pensionnaires Tralala

L Tu parles co e la ?errette de lafable, prends #arde lan a Nicolas% (ais-tu seule ent co bien il leur faut dete ps pour clore ! Tu crois peut- tre lesvoir courir partout d s de ain!

L Mais non, rpli)ua Marie-Jolle% .lfaut co pter au oins *uit $ours%%%

L @ien davanta#e fit TanteMadeleine% Trois se aines pour les Pufs

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de poule, )uatre pour ceux de cane%Jus)ue-l+, Mari$o, tu veilleras + ce )ue tes

prot#es ne an)uent de rien L @ien sSr, a tante KMarie-Jolle tint sa pro esse% Tous les

atins, elle ouvrait la porte des ca#es,obli#eant les poules + )uitter leur nid G ilfallait en effet les nourrir, et leur faire prendre un peu d'exercice% "pr s un )uartd'*eure de rcration, elle les rappelait +leur devoir%

H &es Pufs ne doivent pas treabandonns trop lon#te ps, avaitreco and Tante Madeleine% &es canes,avait-elle a$out, ne sont pas de bonnes

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couveuses G elles )uittent souvent leur poste% K

&es enfants avaient coc* sur leur calendrier la date prvue pour l'closion dela pre i re couve%

e $our-l+, Marie-Jolle resta en factiondevant la ca#e, #uettant l'vne ent%Enfin, elle crut percevoir un bruitinaccoutu %

3 s )u'elle en fut sSre, elle courutannoncer la nouvelle + son fr re et + sasPur% 3'un ton solennel, elle co en a G

H Made oiselle, onsieur, $'ail'*onneur de vous faire part de lanaissance%%% K

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0n ne lui laissa pas ter iner sa p*rase3evinant )u'il s'a#issait du poussin tant

attendu, Elisabet* et Nicolas se prcipit rent% .ls avaient * te de l'ad irer%Quoi!%%% 'tait cette $olie boule $aune eso;euse!%%% Mais c'tait encore plusc*ar ant )u'ils ne l'i a#inaient Elisabet*retenait sa respiration, crai#nant de le voir s'envoler au oindre souffle, tel un de cesflocons ariens )u'elle s'tait souventa use + cueillir sur les pissenlits, et + poursuivre + travers c*a ps%

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rac %%% rac %%% Un second poussdressa une t te bouriffe L puis un

troisi e L un )uatri e %%% &a vieille poule coutait, re#ardait, #loussant de plaisir% :i re des onOe beaux poussins )uilui na)uirent, elle lan ait des re#ards deddain + sa voisine%

?our celle-ci, il fallut encore unese aine de patience Enfin, ses Pufs sedcid rent + livrer leurs secrets% &esco)uilles se fendirent, les canetonsapparurent% Qu'ils taient dr les 0n eStdit des $ouets cani)ues bien re onts%&es enfants se de andaient co ent ils

avaient pu tenir dans leurs Pufs,telle ent ils se bl rent lon#s etd#in#ands lors)u'ils s'#aill rent en sedandinant H .. n'; en a )ue dix sela enta Marie-Jolle% Moi )ui esprais enavoir treiOe

L "vec vin#t et un nouveaux l ves,

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tu n'as pas + te plaindre re ar)ua sasPur% 'est d$+ beau%%%

L /e#ardeO ur ura Nicolas% Coil+un c*at )ui veut s'approc*er du pensionnatnF 1 9c'tait le no )u'il avaitdonn + la couve de poussins


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la pauvre directrice du pensionnat nF 2aura beau s'vertuer, elle ne pourra pas

e p c*er ses canetons de se $eter dans laare Elle ne se doute pas des tour ents)ui l'attendent K

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CHAPITRE X

T;te-


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ani aux de ?u;vi#ier Que c'tait dr le devoir leurs inuscules )ueues en tire- bouc*on danser un ballet autour del'nor e vieille truie %%%

H Elle reste tendue l+, toute la $ourne,ne s'veillant )ue pour an#er, fit Nicolasd'un air d#oSt% Quelle paresseuse, )uelle

bonne + rien %%% Elle ne s'occupe pas de se bbs G $'ai envie de lui en prendre un pour $ouer avec lui% K

"ussit t dit, aussit t fait Nicolasen$a ba la cl ture, puis tenta d'attraper l'une

des boules ross, )ui, prises de pani)ue,s'parpillaient en couinant%H "lerte avertit soudain Marie-Jolle%

&a vieille endor ie va se f c*er K&a truie, en effet, n'apprciait pas cette

bousculade% Et )ui se per ettait de fairecrier ses petits co e cela!%%% &es ;euxisclos, elle considrait l'intrus% (oudain, sedressant sur ses courtes pattes L avec unerapidit )u'on n'eSt certes pas attendue d'elle L elle se prcipita vers lui% ?aral;s par lasurprise, Nicolas n'bauc*a pas le oindre

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#este% .l n'es)uiva pas le coup, )ui l'attei#nitaux #enoux et le fit s'asseoir un peu plus

brutale ent )u'il ne l'eStsou*ait :orte de son avanta#e, la truie baissa la

t te pour reco encer, bien dcide +rduire l'enne i dfinitive ent% ette fois-

ci, Nicolas n'attendit pas .l se releva d'un bond, courut + la palissade, l'escalada en unclin d'oeil%%%

e fut pour trouver Elisabet* et Marie-Jolle riant aux lar es &a fuite de leur

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fr re, sa ine effare, son s*ort boueux,for aient un spectacle asseO co i)ue

H 'est ieux )u'au cir)ue put enfin prononcer Marie-Jolle% Je pense )ue tu netiens plus #u re + ton ide de donner un porcelet co e co pa#non de $eu + @ob;!K

&e @ob; en )uestion, pour le o ent, sesouciait peu de s'a user G il essa;ait derendre )uel)ue di#nit + son a tre, en luilc*ant les $a bes pour les netto;er %%% .l ne)uittait pas Nicolas, le suivant co e son

o bre%127


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Wa badou tait l+ aussi% .l avait bien#randi, ce )ui dsolait Elisabet*%

H &es ani aux poussent trop vite, se plai#nait-elle% 'tait *ier, il e se ble, )ueWa badou tait inuscule co e un $ouet%Maintenant, on le prendrait pres)ue pour unH outon #rande personne K

4las Tante Madeleine dcida un $our )u'il ne pouvait plus courir en libert%H 'est un vrai c*enapan, dit-elle% e

atin, $e l'ai surpris en train de #ri per l'escalier + ta rec*erc*e, a Tounette% 4ier,c'est un # teau )ui a disparu dans la cuisine%.l est facile de deviner le coupable%%% e n'est pas son pre ier tour, ais il faut )ue ce soitle dernier% K

Quel cr ve-cPur pour Elisabet* H .. ne voudra pas vivre avec le troupeau,

expli)ua-t-elle + sa tante% .l ne pourra pas s';*abituer, et to bera alade%%%

Mais non, rpondit Tante Madeleine% "ucontraire, cela lui plaira beaucoup% "llons, $esais ce )ui te c*a#rine /assure-loi G il ne

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t'oubliera pas% .l accourra d s )uXil entendrata voix% K

Tante Madeleine avait raison%Wa badou se ontra ravi de trouver d'autresco pa#nons%

Que de poursuites, de sauts, de folles#a bades 'tait tou$ours lui le eneur de $eu% ependant, il abandonnait les parties les plus endiables pour rpondre + l'appel de sa petite a tresse% *a)ue fois )u'Elisabet*arrivait, il lui faisait f te, nic*ant son useau

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contre sa robe, b lant d'une ani reattendrissante%%%

H Je suis bien contente )ue tu 'ai esencore, lui confiait tout bas Elisabet*%

?our)uoi veux-tu donc devenir un vilain#ros outon ! Essaie plut t de rester on

#entil a#neau KEt nos canetons!%%% Ma foi, nos canetonavaient fait une dcouverte )ui allait bouleverser leur vie G la are e $our-l+, lesenfants taient dans la cour de la fer e% .lsra enaient ?o pon de c*eO le for#eron, )uiavait dS lui re ettre un fer%

.ls tendaient la bride du c*eval + leur oncle, lors)ue celui-ci clata de rire%

H /e#ardeO dit-il% Cotre pensionnat nF 2a re ar)u la are ?auvre a an poule K

elle-ci, vide ent, n'i a#inait pas)ue ses petits fussent des canards% Ellecro;ait avoir de bons poussins ordinaires,a;ant les #oSts et les besoins des bons poussins ordinaires%%%

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Elle courait de tous c ts, aussi "urieuse #u'e""raye.

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3 s )u'elle vit sa couve s'approc*er del'eau L )u'elle dtestait L, elle la it en

#arde G H ot, cot, reveneO ici - - cot, cot, laare, c'est tr s dan#ereux% K

3'*abitude, les poussins obissent +l'appel de leur re% ette fois-ci,

cependant, l'un des petits trouva + cette belle tendue bleue un air en#a#eant%?louf .l sauta dedans% Epouvante, la poule s'lan a vers la ber#e pour tenter desauver l'infortun%

Mais l'audacieux n'coutait pas lesconseils pressants% .l na#eait, d$+ sSr delui, ravi, aussi + l'aise sur ce nouvell ent )ue s'il n'avait fait )ue cela depuisdes annes

e spectacle fut une rvlation pour sesfr res et sPurs% &'un d'eux suivit sonexe ple, bient t i it par un autre%%% et par un autre encore%%% &a pauvre re ne savait plus oD donner de la t te

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Elle courait de tous c ts, aussi lu rieuse

)u'effra;e%?lusieurs poules $oi#nirent leurs effortsaux siens%%%En vain%%%

&es canetons, eux, taient *eureuxco e des rois% Ja ais ils ne s'taienta uss autant )ue sur cette eau dont on leur avait dit tant de al

H Nous so es des canards, pas devul#aires poussins procla aient-ils avecfiert% Nous l'annoncerons + notre a an poule lors)ue nous aurons fini de $ouer K

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'est ce )u'ils firent - - ais elle nevoulut pas les croire Elle pensa seule ent

)u'elle tait enfin parvenue + tirer sa couvede la no;ade%%%H Ne te fais pas d'illusions lui cria

Nicolas% 3e ain ils reco enceront% KE* oui &e lende ain, les canetons se

prcipit rent vers la are, causant denouvelles otions + leur re poule%ependant, en dsespoir de cause, celle-cifinit par les laisser faire%

H Non seule ent elle ; est *abitue, prtendit e Elisabet*, ais elle en estravie% ela lui donne une telle supriorit sur ses a ies Elle n'arr te pas de leur raconter les exploits de ses extraordinaires petits %%% K

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CHAPITRE XI

O1 %2*n assiste a )+s5a6i%%a e )esm* t*ns

UN M"T.N, Tante Madeleine dclara G H&a tonte des outons aura lieu de ain% Quiveut ; assister!

L Moi Moi Moi L J'en tais sSre, continua-t-elle en

souriant% 'est pour)uoi $'ai de andaux tondeurs de venir un $eudi%Merci, a tante dit Elisabet* en

l'e brassant sur les deux $oues% 'est c*icde ta part Mais, continua-t-elle, in)ui te,

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est-ce )ue Wa badou sera de la partie ! Jen'ai erais pas le retrouver tondu

- /assure-toi, reprit Tante Madeleine%*eO nous, les a#neaux ont la per issionde #arder leur toison pendant une anneco pl te% e ne sera )ue l'an proc*ain )ueton Wa badou passera c*eO le coiffeur

Moi, $e crois )u'il aurait t content d';aller cette fois-ci s'cria Marie-Jolle%

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Quelle c*aleur pour un ois de ai %%%&es outons pousseront un ouf de

soula#e ent en sortant des ains dutondeur%%%K&e lende ain atin, ce fut un concert

de b le ents )ui veilla les enfants% .ls se prcipit rent aux fen tres%

H /e#ardeO fit Nicolas% &oup et@er# re rasse blent les outons% Mais%%%@ob; est avec eux .l apprend son tier'est )u'il est adroit%%%

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.l oprait si *abile ent )ue la toisonse blait se dtac*er d'elle- e - - ce )ui

fit dire + Elisabet* GH 'est tr s facile de ds*abiller unouton 0n lui retire son anteau, et puisvoil+ K

&e tondeur, s'a usant de la rflexion,

a$outa GH E* oui pas de boutons ni d'a#rafes,cela si plifie les c*oses %%% En tout cas,continua-t-il, redevenu srieux, la laine est $oli ent belle% Elle se vendra un bon prix

L Tant ieux lan a Nicolas% Je suiscontent pour l'0ncle Edouard% ela lui per ettra peut- tre d'ac*eter le nouveautracteur dont il a si #rande envie Maisco e vous alleO vite

L 'est )ue nous avons du travailsur la planc*e, on #ar on% Cous aveO beaucoup de b tes, et nous devons avoir ter in ce soir, car de ain nous so esretenus ailleurs% Tout le onde nousrcla e en ce o ent R le te ps estidal pour la tonte G du soleil, de la

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c*aleur, des nuits douces% .l 'est arriv deH ds*abiller K, co e dit votre sPur,

de pauvres outons $uste avant unec*ute de te prature% .ls ont dS re#retter leurs v te ents d'*iver

L "u$ourd'*ui, intervint Marie-Jolle,ils doivent plut t se r$ouir d'en tre

dbarrasss Tiens, )u'est-ce )ue vous luifaites, aintenant! K

(ur le dos dnud, le tondeur inscrivaitune ar)ue, + l'aide d'une brosse )u'il avait plon#e dans un seau de #oudron% H 'est un

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?, lut Nicolas% Je suppose )ue cela si#nifie G?u;vi#ier!

L @ien devin, $eune *o e% (i la b te se perd, il sera facile de savoir )u'elle vient d'ici% "lleO, ouste K

"vec une cla)ue a icale, il renvo;a la brebis dont il avait dli les pattes% Elle se

it + trotter, co i)ue et dse pare%H o ent vont-ils se reconna tre entreeux! s'in)uita Elisabet*% 4eureuse ent )ueWa badou #arde ses *abits, sinon $e l'auraissSre ent confondu avec les autres K

Wuillau e venait aux rensei#ne ents%H o ent trouveO-vous la laine!

de anda-t-il% L Ma#nifi)ue rpondit l'*o e%

Cous aveO un beau troupeau% e sont lestoisons les plus paisses )ue nous a;onscoupes de la saison K

&e vieux ber#er se ren#or#ea%H Nous n'avons pas perdu un seul a#neau

cette anne, continua-t-il% .l ; en a dix-sept)ui #a badent dans le pr K

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" ce o ent, Wa badou se #lissa pr sde sa petite a tresse pour se faire caresser%

&e tondeur l'attrapa% "vec un cri sauva#e,Elisabet* se $eta sur son a#neau pour le prot#er%

H ?as celui-l+ 'est le ien .l n'a pasencore l' #e

@on bon fit l'*o e avec un sourire% Nous n'; touc*erons pas .l a d$+ une belletoison, saveO-vous ! &'anne proc*aine, $e letondrai pour vous%

L 3ans ce cas, reprit Elisabet*cal e, il faudra crire un E dessus, parce )u'il 'appartient%

L Entendu Et avec sa laine, vousvous fereO un tricot )ui vous tiendrac*aud l'*iver% K

Ma foi, elle n'; avait pas son#H Quelle bonne ide s'cria-t-elle, tout +

fait rassrne% ?ense + cela, Wa badou G bient t, ce sera oi )ui porterai tonanteau Ne l'ab e pas K

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CHAPITRE XII

Le temps )es m*iss*ns

&'YTY arriva% &'aubpine, tel un anteaude nei#e sur les *aies, avait fondu au soleil%&es boutons d'or eux- es se fan rent,re placs par les co)uelicots, )ui saluaientles beaux $ours en balan ant au vent leurscorolles carlates% .l ; en avait beaucoupdans les c*a ps, + la #rande $oie

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d'Elisabet* G elle n'tait pas loin de penser )u'ils taient plus prcieux )ue le

bl%%%L avis )ue son oncle ne parta#eait pas Un utin, Nicolas re ar)ua G H ?apaet Ma an ne devraient pas larder +revenir% ela fait bient t six ois )u'ilssont partis%

.ls ont certaine ent * te de vous revoir aussi, rpondit Tante Madeleine, al#r lesc*ar es de leur vo;a#e .ls %seront contentsde vos bonnes ines G vous tes plus dors)ue les pis Srs Que $e suis *eureused' tre ici en les attendant continua Marie-Jolle% "vec les #randes vacances, nous profitons sans rserve de cet endroit idal)u'est ?u;vi#ier J'esp re )ue nous seronsencore l+ pour la oisson!

- ertaine ent, dit Tante Madeleine, car nous allons co encer la se aine proc*aine% Cotre oncle doit e prunter uneoissonneuse-batteuse%%,

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L Une oissonneuse-batteuse!interro pit Nicolas% Mais c'est

sensationnel, a J'en ai d$+ vufonctionner une% Coici le droule entdes oprations G i a#ineO devant vousun a#nifi)ue c*a p, dont les pisd'or ondulent sous la caresse du vent, et

dont%%% etc% @ref, un spectacle di#netoutes les belles descriptions )ui plaisenttant + Mari$o

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H "lors, )ue penseO-vous de ce petittravail! de anda Tante Madeleine% "llons, il

ne s'a#it pourtant pas de fainanter %%% Nouallons dresser ces #erbes en petites eules%Je vais vous ontrer% K

(aisissant une fourc*e, elle se it +l'ouvra#e% &es enfants l'i it rent de leur

ieux%H Ytant donn )u'il faut seiOe #erbes par eule, fit Nicolas d'un ton docte, et

)ue $'ai fait sept eules, co bien ai-$ee plo; de #erbes en tout! 4ein, Tounette,calcule- oi a de t te %%%

L 3is donc, rpli)ua celle-ci en riant,on n'est plus + l'cole Eloi#ne plut t @ob;,)ui court dans es $a bes% .l'e p c*e d'aller aussi vite )ue toi

L Tu as une dr le de ani re de lere ercier reprit Nicolas% .l voulaitseule ent t'aider% .ci, @ob;, ici %%% K

@ient t, le c*a p fut enti re entoissonn, les sacs entasss, les eules bienali#nes%

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H Merci pour vos bons et lo;auxservices lan a $o;euse ent l'0ncle

Edouard, en descendant de la oissonneuse- batteuse, )u'il avait conduite lui- e% &arcolte est belle% Nous allons en#ran#er le bl ce soir, ais la paille restera )uel)ues $ours sur place, $us)u'+ ce )u'elle soit

parfaite ent s c*e K&es c*arrettes e port rent les sacs,tandis )ue l'o bre des eules s'allon#eaitsur le sol% Marie-Jolle, perdue dans sesr veries, se de andait ce )u'elle prfrait, dela splendeur du c*a p avant la oisson, oudu cal e )ui descendait sur les $olis tas de paille%%%

eux-ci furent enfin secs, et l'0ncleEdouard dcida )u'il tait te ps de lesrentrer + la fer e% &es enfants L fleurs dansles c*eveux et c*ansons aux l vres L s'install rent dans la c*arrette, )ui partit enca*otant le lon# des c*e ins creux%

Quel plaisir de tendre les #erbes + l'0ncleEdouard )ui, #ri p dans la c*arrette, lesali#nait soi#neuse ent Nicolas et ses sPurs

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s'; a us rent un o ent, ais, + bout desouffle, ils durent vite abandonner ce travail

au p re T*o as% .l ne restait donc plus )u'+ $ouer + cac*e-cac*e derri re les eules Gc'est ce )u'ils firent, au ilieu des cris et desrires%H /e#ardeO dit soudain Nicolas G la c*arrette

est arc*ico ble Elle resse ble + la tour Eiffel

L 0ui *aleta 0ncle Edouard ens'pon#eant le front, il n'est pas )uestion d';ettre une #erbe de plus% .l n'; a #u re de

place aintenant )ue pour trois polissons, sivous n'aveO pas peur K

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&es trois polissons en )uestionn'*sit rent pas% "vec des *urle ents de $oie,ils escalad rent le c*ar#e ent, et, avec l'aidede leur oncle, se cal rent de leur ieux auso et%

&a lourde c*arrette s'branla, tire par ?o pon et Caillant% Elle fit une entretrio p*ale dans la cour de la fer e%

&+, )uelle surprise 3eux personnesattendaient, )ui bavardaient #aie entavec Tante Madeleine%%% 3evineO )uel

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tait ce onsieur, #rand et brun,)uelle tait cette $eune da e blonde %%%

Marie-Jolle les aper ut la pre i re G H?apa Ma an Cous voil+ K " partir de ceo ent, la confusion fut indescriptible%. possible de savoir co ent Nicolas,Marie-Jolle et Elisabet* parvinrent +

d#rin#oler de leur perc*oir aussirapide ent %%% . possible de dter iner le)uel eut le plus vite is pied +terre %%%

Une c*ose seule ent est certaineGc'est )ue, l'instant d'apr s, le #randonsieur brun et la $olie da e blonde

serraient trois enfants dans leurs bras,181


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plantant des baisers au *asard sur de bonnes $oues ross%

H Nous avons t spars G tant ieuxdit enfin l'une des voix% Nous n'enso es )ue plus *eureux de nousretrouver K

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