Blyton Enid La famille tant Mieux 5 La Famille Tant Mieux à la campagne 1951.doc

8/9/2019 Blyton Enid La famille tant Mieux 5 La Famille Tant Mieux la campagne 1951.doc

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LA FAMILLE TANT-MIEUX

A LA CAMPAGNE

par Enid BLYTON

QUE feront Marie-Jolle, Tounette etNicolas pendant l'absence de leurs parents,prvue pour six ois! " leur #rande $oie,oncle Edouard et tante Madeleine proposentde les accueillir dans leur fere%

&a vie des btes, les travaux de lacapa#ne passionnent les enfants% (ouvent,e, ils aident leur oncle et leur tante, ce)ui ne va pas sans saventures%

Que de c*oses ils auront + raconter +leurs parents, le $our de leur retour

e livre porte le label M.N./0(E, c'est-+-dire )u'ilintresse les enfants ds )u'ils savent lire, et )u'il peut aussibien leur tre lu + *aute voix%

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ENID BLYTON

LA FAMILLE

TANT-MIEUXA LA CAMPAGNE

.&&U(T/"T.0N( 3E J"QUE( 4/0M0NT

HACHETTE

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DANS LA MEME SERIE

1% &a faille Tant-Mieux 16789T*e aravan 4ail: 1678;

2% &a faille Tant-Mieux en pnic*e 167opon et Baillant K et lacouleur des c*eines F rou#e K et celle des

urs F $aune cre K et la devise peinte surla porte F G T"NT M.EUL et%%% tous lesdtails, car les trois enfants taientintarissables lors)u'ils abordaient ce su$et

?ientt vinrent les vacances de Nol, et,

avec elles, les preiers flocons de nei#e%G Boil+ )ui va copli)uer notre vie decapeurs dit Maan, soucieuse%

(a faille se c*ar#ea de la rappeler +l'optiise%

G Mais non, tant ieux s'cria Nicolas%" nous les batailles ran#es ela nousdonnera une ine superbe, tu verras

K Tant ieux rpta Marie-Jolle enebrassant sa aan% >ense un peu aux*eures )ue va nous deander la constructiond'un bon*oe de nei#e F tu serasdbarrasse de nous pendant un srieux boutde teps

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Elisabet* ne voulut pas tre en reste%G Tant ieux fit-elle% &a lu#e va servir%

Toi )ui te plai#nais d'avoir fait un ac*atinutile K Ma foi, oui, tant ieux conclut >apa%

Un Nol sans nei#e n'est pas un vrai Nol &'aprs-idi, aprs une bonne partie de

#lissades, nos trois ais se diri#eaient,essouffls, vers la roulotte des parents%

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(oudain, leur parvint la voix de Maan FG Que faire des enfants! .possible de

les eener avec nous%K Nous pouvons les confier + ?onne-Maan , rpondit >apa%

3'un bond, Marie-Jolle escalada les)uel)ues arc*es%

G >apa, Maan, )ue se passe-t-il ! 0Cvoule-vous aller sans nous !Qu'ave-vous donc entendu! deanda

Maan% /ien n'est dcid - Mais de )uoi s'a#it-il! reprit Nicolas%

Bous n'ave pas l'intention de nousabandonner, $'espre!

?on "utant le leur expli)uer, aintenant dcida >apa% Bene, asse:e-vous% Ne

prene pas cet air tra#i)ue, cela n'en vaut pasla peine

"nxieux, Nicolas et ses sOurs trentrapideent leurs bottes de caoutc*ouc ets'installrent autour de la table% >apa tenaitune lettre + la ain% .l coenPa F

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G Bous save )ue on frre, votre 0ncleJac)ues, est install au anada depuis

plusieurs annes% Je viens de recevoir de sesnouvelles% .l e propose de faire un sta#e desix ois dans son entreprise, pour copltercelui )ue $': ai d$+ accopli#% ela'intresse fort% 3e plus, il insiste pour )ue

votre Maan 'accopa#ne% 3e tellesvacances sont inespres pour elle K Mais%%% ais%%% et nous! b#a:a

Elisabet* au bord des lares% Bous nouslaisserie ici !

K .l le faut bien reprit >apa%eureuseent, vous tes asse #rands pourvous dbrouiller% 3'ailleurs, + la oindrealerte, nous prendrions l'avionR en oinsd'une $ourne, nous serions avecvous% "insi, vous n'aure aucun souci +vous faire%

#$ %&i' La Famille Tant-Mieux, ( m)me ate',(ans *a m)me +&**e+ti&n$

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"s-tu trs #rande envie d': aller,Maan! deanda Nicolas%

Maan *oc*a la tte%G 0ui, avoua-t-elle% .l : a si lon#teps

)ue votre pre et oi n'avons vo:a# seulsK depuis ta naissance, Nie Mes c*ris, cela'ennuie de vous )uitter%%% ais $e sais )uevous sere *eureux c*e ?onne-Maan%

K >uis)ue cela te fait plaisir, reprit

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Nicolas avec un petit sourire treblant,il n': a pas de raison pour )ue tu en sois

prive% e ne serait pas c*ic de notre part det'epc*er de faire ce vo:a#e, par descaprices et des pleurnic*eries Tu as besoinde vacances, c'est un fait Qu'en penses-tu,>apa !

K ertaineent, approuva celui-ci ense penc*ant vers Maan pour l'ebrasser%?ravo, Nie Je vois )ue tu es un *oe

K Moi aussi, $e veux en tre un s'cria Elisabet* en s'essu:ant les :eux%

Marie-Jolle passa le bras autour du coude sa nice%

G Je 'occuperai des deux autres,proit-elle% (ois tran)uille, Maan, tout irabien

K Merci, a #rande, rpondit Maan,ue% Maintenant, nous allons tlp*oner +?onne-Maan, pour savoir si elle veut devous pendant ces six ois%

>ersonne n'en doutait% >ourtant, lors-

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)ue >apa revint de la poste, c*acun vit +sa ine ebarrasse )u'un obstacle avait

sur#i%G ontreteps annonPa-t-il% ?onne-Maan ne peut pas prendre les enfants F ellevient de recueillir deux de ses petits-neveuxdont la re est alade%%%

K Moi, intervint Elisabet* avecvivacit, $e connais une solution )uie plairait%

K &a)uelle! )uestionna Maan,intri#ue%

K "ller + >u:vi#ier, tiens *el'0ncle Edouard

K Elle a raison s'exclaaNicolas% Tante Madeleine est si #entilleNous avons d$+ pass dans leur feredes vacances patantes

K Tounette a une excellente ide ,reconnut Maan%

3s le lendeain, tout tait arran#%0ncle Edouard et Tante Madeleine

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s'taient dclars ravis d'avoir la #arde deleurs neveux, a$outant F G Qu'ils arrivent le

plus tt possible G Nous irons ercredi, dclara >apa%>eut-tre, d'ici l+, la nei#e aura-t-elle fondu,ce )ui nous perettrait de faire le tra$et avecnos roulottes% Nous pourrions les reiser

dans une des #ran#es $us)u'+ notre retourR)uant aux c*evaux, $e suis sSr )ue l'0ncleEdouard apprcierait leur aide%

&e ercredi suivant, si un froid vifpersistait, du oins les routes taient-ellespraticables% &e convoi s'branla de trsbonne *eure% &es enfants taient parta#sentre le c*a#rin de )uitter leurs parents et la

$oie d'aller vivre leurs $ours de con# dansune fere K cela pendant deux triestresentiers "u fond, n'tait-il pas prfrabled'envisa#er la situation par son cta#rable!

'est ce )ue s'efforPaient de faire

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Nicolas et ses sOurs, dsireux de ne pasattrister leurs parents% Elisabet* avait lanc

un F G "llons, tant pis, tant ieux )uiavait raen le sourire sur toutes les lvres

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CHAPITRE II

%ai**ant ait p'ee (e maaise &*&nt.

0N "B"N".T avec prcaution sur laroute #ele, lors)ue, soudain, Elisabet*

poussa un cri d'effroi% Baillant venait de#lisser .l s'croulait, entranant la roulottedes parents, )ui pi)ua du ne, dans un #randtintaarre de casseroles >apa et Maansautrent viveent sur le c*ein, in)uiets

pour le

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c*eval% elui-ci levait ses :eux sobresd'un air interro#ateur F

G Qu'arrive-t-il ! Qu'est-ce )ue $'ai fait!J'ai peur"llons, relve-toi, on vieux fit >apa

d'une voix rassurante% Je ne crois pas )ue tute sois fait al% >our ce )ui est des ustensiles

de cuisine, ne te ets pas en peine% Tounetteet Mari$o nous ran#eront cela en oins deteps )u'il ne faut pour le dire

Baillant dtourna la tte, boudeur%"id de Nicolas, >apa essa:a de le

pousser% En vain "lors, c*acun, tour + tour,fit ille tentatives pour dcider le c*evalrcalcitrant + se ettre debout% aresses,enaces, proesses, tout fut inutile%%%

En dsespoir de cause, >apa dclara FG Je vais c*erc*er du renfort + la fere la

plus proc*e% Baillant est ttu coe uneule K + oins )u'il ne soit bless

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>apa revint bientt, accopa#n dedeux *oes )ui portaient des cordes% "

cette vue, $u#eant )ue la plaisanterie avaitasse dur, Baillant se redressa aveclenteur et di#nit

G Quel farceur s'exclaa l'un despa:sans% Monsieur a fini sa sieste %%% Ma

foi, cela vaut ieux ainsi% >ourtant,continua-t-il en s'adressant + >apa, ilseble un peu tourdi% Bous devriearc*er + ct de lui pendant unoent%

>apa a:ant suivi ce conseil, aucunnouvel incident fDc*eux ne survint R aisle retard sur l'*oraire prvu taitconsidrable%

G "u lieu d'atteindre >u:vi#ier +)uatre *eures et deie coe nousl'avions annonc, soupira Maan, nousn': serons )ue vers sept *eures%%% Boussere transis et affas, es pauvres

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enfants Et )ue pensera Tante Madeleine!Elle va nous croire #ars

.l faisait nuit depuis lon#tepslors)ue enfin, au dtour du c*ein, ondcouvrit la fere% Qu'elle taitaccueillante, avec ses fentres claires etson air paisible Un c*ien accourut + leur

rencontre en abo:ant%G 'est &oup s'exclaa Elisabet*%

oe $e suis contente F il nousreconnat

'tait un ber#er alleand, + la

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fourrure paisse, aux :eux intelli#ents%.l distribua des coups de lan#ue + droite et

+ #auc*e, puis fila coe un traitannoncer l'arrive des invits%Tante Madeleine sortit sur le pas de sa

porte pour leur sou*aiter la bienvenue% &aseule vue de son visa#e aiable et souriant

tait rconfortante Tous d#rin#olrentdes roulottes et se prcipitrent vers elle%&'odeur dlicieuse )ui s'c*appait de lacuisine fit prendre conscience aux enfantsde la fai )ui les tenaillait%

G Un lapin aux pruneaux *ic alors s'cria Nicolas aprs avoir ebrass satante% 'est on r#al

K Nous avons eu des saventures raconta Elisabet*% 4i#ure-toi )ue Baillant a

#liss sur la route% .l est rest pendant des*eures sans bou#er, et nous, nousattendions en #relottant

&es pauvres copatit TanteMadeleine% Bous deve tre #els

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Bene vite vous rc*auffer Edouard,occupe-toi des c*evaux, veux-tu!

e disant, elle introduisit les vo:a#eursdans une vaste pice, tout illuine par lefeu $o:eux )ui : flabait%

G 'est la aison du bon*eur, c*e vous s'exclaa Elisabet*, en se capant

devant la #rande c*eine capa#narde%Je suis $olient *eureuse de 'installerici Tant ieux fit Tante Madeleine - )uiconnaissait la devise de la faille%Maintenant, si vous n'tes pas trop fati-

#us, il : a de l'eau c*aude pour vous dansla salle de bain% 3pc*e-vous, le dnerest prt

&es enfants #riprent l'escalier )uatre+ )uatre% "prs un brin de toilette, ils le

descendirent plus rapideent encore ?ientt, tous se trouvaient runis autour dela lon#ue table de bois, savourant les bonsplats )ue Tante Madeleine avait cuisins +leur intention%

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Une a#nifi)ue tarte aux poes,)ui couronnait le repas, fut salue par des

cris d'ent*ousiase%0ncle Edouard dclara FG ela est rserv aux #randes per-

sonnes K les enfants n'ont plus fai pourle dessert

%%% ce )ui souleva un concert deprotestations

Maan se tourna vers sa belle-sOur FG Braient, Madeleine, si vous les

nourrisse de cette anire pendant leurs$our ici, $e ne pourrai plus lesreconnatre + on retour, telleent ilsseront devenus #rands et #ros

K oe l'0ncle Edouard, alors

lanPa tourdient Elisabet*%"u lieu de se fDc*er, l'0ncle Edouardclata d'un rire sonore% En dpit de saforte carrure, il n'ipressionnait pas sesneveux, car il se ontrait tou$ours #ai et

ta)uin%

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C/est la maison du bonheur, chez vous 0 s'exclama

Elisabeth...

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G 0C sont >opon et Baillant! s'en)uitElisabet*% .l ne faudrait pas les oublier, ils

sont si #entils% 0nt-ils eu + an#er !K Naturelleent, rpondit l'0ncleEdouard% Bo:ons, Madeleine, rappelle-oi%%% est-ce du lapin aux pruneaux )uenous leur avons fait servir, ou bien de la

tarte aux poes!K Bous vous o)ue de oi, on

oncle s'exclaa Elisabet*% Je suis sSre)ue c'est une farce

K Tu e parais trs avise, pour une

fille de ton D#e, continua l'oncle en riant% Jedois reconnatre )ue tu as raison,coe tou$ours "llons, petite Tounette,ne te fais pas de souci pour tes ais .lssont + l'table, oC ils se r#alent d'avoine%

Quant aux roulottes, elles se prlassentdans la reise, racontant aux c*arrettesleurs ultiples aventures%

K .l est l'*eure d'aller au lit, rappelasoudain Maan% Non seuleent pour

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Tounette, ais aussi pour Nie etMari$o% K 3$+ s'cria Nicolas

avec surprise%ouc* tt, lev tt, c'est la loi du

pa:san forula l'0ncle Edouard% .l faut)ue tu apprennes cela, $eune *oe% >as)uestion de faire la #rasse atine ici F

petit d$euner + sept *eures tapant Me s'il tait six *eures, $e dirais F GTant ieux protesta Nicolas% Bive lafere de >u:vi#ier

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CHAPITRE III

La e'me (e P1i2ie'

.l 4".(".T encore nuit, le lendeainatin, lors)ue les enfants furent tirs deleur soeil par toutes sortesd'appels F

G ocorico%%% Meu*%%% ? %%%oin-coin%%%

Nicolas re#arda son rveil Fsept *euresoins le )uart% .l sauta de son

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lit, et se prcipita + la fentre%.possible de rien distin#uer, il faisait trop

sobre .l passa la tte + la porte de lac*abre des filles%G Bite 3ebout c*uc*ota-t-il%

Entende-vous les aniaux!0ui, rpondit Elisabet*, coute les

vac*es Elles font un de ces vacares%%%Tiens, Pa, c'est >opon )ui rclae sonavoine

/apideent *abills, ils descendirentdans la vaste cuisine de la fere, oC les

attendait le petit d$euner%oe la veille, un beau feu allu

dans la c*eine donnait + la pice un airaccueillant%

G Ne vous tonne pas de on apptit

fit 0ncle Edouard, en atta)uant unenore tartine, sur la)uelle il avait talune paisse couc*e de rillettes% 'est )ue$'ai une dure $ourne devant oi F lespoes de terre + trier et + eporter

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au arc*% >our rsister au froid, il fautavoir l'estoac bien #arni

Tante Madeleine se it + rire FG Botre oncle invente des excuses% Enralit, il dvore autant le dianc*e Rpourtant, ce $our-l+, il laisse le plus #ros dutravail + ses ouvriers

Marie-Jolle se tourna vers ses parents)ui entraient FG ?on$our, >apa ?on$our, Maan

Quand parte-vous! >as encore, $'espreK Mais si, rpondit Maan% Nous

devons aller + >aris au$ourd'*ui, pour faire)uel)ues ac*ats et r#ler plusieurs affairesavant de prendre l'avion% "voue )ue $e nevous abandonne pas dans un endroitdsa#rable

K 'est vrai, reconnut Nicolas%Mal*eureuseent, )uand les vacancesseront finies, on ne profitera de>u:vi#ier )ue le saedi et le dianc*e%>eut-tre aussi le $eudi, si 0ncle Edouard

a le teps de venir nous c*erc*er!

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K E* bien, $'ai une bonne surprisepour vous annonPa >apa en souriant%ier soir, votre oncle et oi nous avonstudi la )uestion% Nous avons dcouvert)u'un car conduit directeent + votre

cole% Bous pourre facileent faire letra$et c*a)ue $our%

K Nous reviendrons ici tous les soirs Quelle c*ance s'exclarent les enfantsen c*Our%

Elisabet* battait des ains F

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G 0n ne an)uera ni l'cole ni la fereTant ieux, car il doit se passer ici des

)uantits d'vneents, surtout pendant leprintepsK 0ui, vous aure beaucoup de c*oses

+ nous raconter dans vos lettres, ditMaan% N'oublie pas de nous crire au

oins une fois par seaine%K Et vous, vous nous dcrire votrevisite + NeH VorI, a$outa Nicolas%

K (i vous 'avie eene,lanPa Elisabet*, $e serais onte sur un

#ratte-ciel% J'aurais attrap un nua#e% Jel'aurais attac* + a ceinture, et $ee serais envole coe un ballon%

- Quel bb fit Nicolas, tandis )uec*acun riait%

"prs le petit d$euner, les enfantsaccopa#nrent leurs parents + la #are%&eurs ines n'taient pas tristes, car ilspensaient au beau vo:a#e )ui serait pourleur aan un repos bien #a#n% Eux-

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es, d'ailleurs, ne se trouvaient pas +plaindre F la perspective d'un s$our de six

ois dans une fere n'a rien de dplaisant G (o:e #entils et serviables recoanda Maan une dernire fois%

K (ois tran)uille, Maan, nous seronsde vritables an#es proit Marie-Jolle% "

ton retour, Tante Madeleine feratelleent de coplients de nous )uenous ne saurons plus oC nous cac*er

K J'espre )ue votre esprit inventif neritera pas trop d'lo#es, repritMaan% Ne devene pas des spcialistesen btises

Boil+ le train s'cria Elisabet*% 0* l+ l+ Je n'ai pas envie de dire au revoir

K "lors, ne le dis pas plaisanta>apa%

ela drida Elisabet*, )ui a#ita laain avec les autres lors)ue le convoi se

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it en arc*e% .l )uitta la #are, et ne futbientt plus )u'un point + l'*orion% &es

enfants s'en retournrent + la fere%G Nous avons encore plus de dix $ours devacances devant nous, rear)ua Nicolas%

Nous allons coencer par explorer leslieux de fond en coble%

(es sOurs l'approuvrent% &a $ourneentire se passa donc en G va#abonda#es ,selon l'expression de Tante

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Madeleine% &'*eure du #oSter les raena,sales et fati#us, ais ravis de leurs

dcouvertes%G Nous avons fait la connaissance de?er#re, le deuxie c*ien de ber#er,raconta Nicolas% Bous ave un troupeaude outons a#nifi)ue

Et trente-trois poules continuaElisabet*% Je les ai coptes au oentoC elles s'installaient sur leurs perc*oirs%Bo:e-oi Pa fit Tante Madeleine% Moi)ui n'ai $aais pu savoir leur nobreexact%K Bous ave aussi )uine canards,reprit Elisabet*, et six oies% Quant auxdindons%%% ils 'ont fait peur, $e n'ai

pas os approc*er K .l : en a dix-sept, affira Nicolas% Jeconnais aussi le no de toutes lesvac*es F la /oussette,?lanc*ette, ?ri#ande, Noiraude,

*arante%%%%

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K Merci, $e sais Pa par cOurinterropit l'0ncle Edouard en riant%

"ve-vous rendu visite + a truie!K 0ui, rpondit Marie-Jolle% Elle estnore%%% Mais ce )ui 'a tonne, c'est)ue vous ave neuf c*ats.l n': en a pas trop, assura Tante

Madeleine, pour faire la c*asse auxares de souris et de rats En tout cas,$'ai l'ipression )ue vous ave fait le tourcoplet de la fere% Est-ce )u'elle vousplat!

K ?eaucoup affirrent lesenfants avec enseble% 'est la plus bellefere du onde

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CHAPITRE I%

T&nette a n p'&t.2.

QUE 3E 0(E( + faire dans une

fere, e durant l'*iver &es enfantsavaient trouv de nobreusesoccupations )ui leur plaisaient beaucoup Fnourrir les poules, raener les vac*es +l'table, leur porter du foin, raasser du

bois ort pour la cuisine%%%

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Un aprs-idi K coe untiide soleil invitait aux proenades K

Elisabet* alla $us)u'+ la colline voisine,oC Wuillaue, le ber#er, vivait avec sesoutons% 'tait un vieil *oe courbpar l'D#e, au visa#e rid et souriant, etdont les :eux se plissaient avec alice%

3s )u'il aperPut Elisabet*, il lui fitsi#ne d'approc*er% .l lui dsi#na le petitparc + outons, construit prs de sacabane, en disant F

G Jete un coup d'Oil par l+% 3evinece )ui 'est arriv cette nuit!%%%

.ntri#ue, Elisabet* se *Dta% Que vit-elle sur la paille frac*e ! Une brebis et -- si petits )u'on les eSt facileent pris

pour des $ouets deux a#neaux )ui sepressaient contre elle%G e sont des vrais! urura

Elisabet*, le cOur battant% .ls sont tropi#nons%%% Est-ce )ue $e peux entrer! Je

voudrais les prendre dans es bras

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Ne le faites pas, rpondit le ber#er%ela ne plairait pas + la re e sont les

preiers, vous save, ais nous enaurons encore /evene souvent, $e vousontrerai tous les nouveau-ns% *ic s'cria Elisabet*% Je pourrai $ouer aveceux, )uand ils seront un peu plus #rands !

K ?ien sSr Bous #abadereenseble dans les prs%%%

K 3ites, Wuillaue%%% est-ce )uece ne serait pas possible )ue vouse donnie un a#neau un a#neaupour oi seule !

&es :eux d'Elisabet* brillaient + cetteide% >ourtant, le vieux ber#er secoua latte F

G Non, on ne peut pas retirer una#neau + sa aan% Elle en aurait trop dec*a#rin% Tene, voici &oup et ?er#re )uiviennent vous faire un brin de causette%.ls travaillent dur

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.ls travaillent ! rpta Elisabet*,surprise% Qu'est-ce )u'ils font!

K .ls sont extraordinairesaffira Wuillaue en les caressant% Mespauvres $abes sont fati#uesR elles nepeuvent plus e rendre les esservices )u'autrefois% eureuseent,

es c*iens les replacent Quand $eveux ener on troupeau + un autrepDtura#e, ils le font pour oi%

K J'espre )u'un $our $'assisterai + cespectacle "llons, a$outa Elisabet*, ilfaut )ue $e e sauve% Je reviendraideain

Elle dvala la pente en courant% 3eteps en teps, elle se retournait pour

a#iter la ain en #uise d'au revoir% Elle seproettait de rendre visite + son nouvelai aussi souvent )u'elle le pourrait%

Une fois, Wuillaue lui parutsoucieux% .l tenait sur ses #enoux un

a#neau faible et treblant%

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>auvre bte dit-il en *oc*ant latte% >auvre petiot Je ne crois pas )u'il

puisse vivre% (a re est alade, elle n'aplus de lait% Quant aux autres brebis, ellesne se soucient #ure de lui

K Que c'est triste ururaElisabet* apito:e% .l doit avoir froid

et fai%%% (i $e le nourrissais oi-eavec une cuiller!

K "vec une cuiller, non, ais avecun biberon ce serait une c*ose + tenter%Eene-le + la fere, votre tante vousprocurera ce )u'il faut%

"basourdie, Elisabet* re#ardait leber#er sans faire un ouveent%

G Quoi!%%% Quoi!%%% &'eener!%%%

"lors, il serait + oi!%%% 'est oi )ui'en occuperais!%%%K ela 'en a tout l'air

rpondit Wuillaue en riant%"ttention, ce n'est pas facile + lever

.l faudra lui

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donner + boire plusieurs fois par $our% Trs ue, Elisabet* tendit les bras pourrecevoir le petit a#neau% Elle avait enviede bondir de $oie, ais parvint + secontenir% e fut + pas lents etprcautionneux )u'elle revint + la aison%

G Nie Mari$o appela-t-elle% Benevoir

.ls accoururent, ba*is% " la suite de

leur sOur, ils pntrrent dans la cuisine%

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G Tante Madeleine, fit Elisabet*,devine ce )ue Wuillaue 'a confi F un

pauvre a#neau dont la re est alade%Est-ce )ue vous perette )ue $e le#arde!

Tante Madeleine saisit un biberondans une aroire et : adapta une ttine

de caoutc*ouc%G ?ien sSr obien n'en ai-$e pas

sauv oi-e Mari$o, fais c*aufferun peu de lait dans une casserole%

('il vous plat, supplia Elisabet*, $evoudrais lui donner + boire toute seule

"vant de lui passer le biberon, TanteMadeleine le secoua% Une #outte de laitperla sur la ttine )u'Elisabet* prsenta +

son prot#% .l la *ua de son petituseau ros-%% &'instant d'aprs, il la*appait, et buvait aussi vite )u'il lepouvait

Elisabet* tait en extase F

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G Qu'il est beau Qu'il est fra#ile >ourvu )u'il ne tobe pas alade coe

sa aanK .l faut )ue tu lui trouves un no,

dclara Nicolas% " ta place $e c*oisirais?i#oudi F il frise%%% coe un outon

K Quelle ide rpli)ua

Elisabet*% Non, $e l'appelleraiWabadou, parce )ue $'espre le voir#abader bientt partout% MonWabadou c*ri, )ue $e suis *eureusede t'avoir

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CHAPITRE %

Ma'ie-3&4**e m.'ite n p&ste (e +&nian+e

&E( vacances de Nol touc*aient +leur fin%

G Tant ieux s'cria Nicolas% J'ai *Dtede retrouver es caarades, $'ai tant dec*oses + leur raconter

K >eut-tre soupira Elisabet*% Mais)ue va devenir on petit Wabadou sansoi ! >ourvu )u'il ne fasse pas de btises

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Et si Tante Madeleine oubliait delui donner son lait !

K >as de dan#er rpli)ua son frre%3'ailleurs, ton Wabadou est asse effrontpour aller lui rappeler l'*eure% .l ordillerason tablier, coe il le fait avec toi,c*a)ue fois )u'il veut son biberon%

K 'est vrai dit Elisabet* en souriant%.l est drle, il est i#non, il est #entil, il estalin, il%%%

Et les poules, donc interropit Marie-Jolle% Je t'assure )u'elles sont ausantes

Je suis contente de revenir tous les soirs +>u:vi#ier F $e pourrai continuer + lever lesOufs oi-e

&e teps passe vite lors)ue l'on abeaucoup + faire% ?ientt ce fut fvrier,

aenant ses perce-nei#e et ses c*atons denoisetier )ui s'a#itaient sur les *aies%Marie-Jolle s'intressait de plus en plus

+ la basse-cour% Un $our, elle deandaKcoe une faveur K la perission d':

veiller

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seule% Tante Madeleine avait #randeenvie d'accepter% 3epuis )u'elle avait la

c*ar#e supplentaire de trois enfants, elletrouvait )ue les occupations ne luian)uaient pas Elle fit cependant certainesob$ections%

G Tout beau, tout nouveau dit-elle% Mais

)uand tu seras lasse de ce travail, tul'abandonnerasK ertaineent pas se rcria Marie-

Jolle% >our oi ce n'est pas une ausette,

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c'est une affaire srieuse Tu verras, $e ne'en fati#uerai pas% 3'ailleurs, si $e 'en

fati#uais, $e 'en#a#e + continuer bon #ral #r Est-ce )ue cela te va ! Tante Madeleine n'tait pas encore

convaincue%G Mets-toi bien cela dans la tte,

continua-t-elle F )uand on est responsabled'aniaux, on doit se ontrer + la *auteur dela tDc*e, sinon on ris)ue de les rendreal*eureux par sa faute% &a fai, le froid, lasoif les #uettent%

K ela ne sera pas, a tante proitMarie-Jolle% J'aie trop es poules pourleur vouloir du al%

.l est vrai, convint enfin TanteMadeleine, )ue tu n'as $aais rien oubli dece dont $e t'ai c*ar#e $us)u'ici% Tu t'en esac)uitte au ieux%%% "llons, c'est entendu, turites ce poste de confiance

Marie-Jolle tait ravie%

7


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G Merci, a tante s'exclaa-t-elle%Bo:ons, rcapitulons F le atin, une pDte

c*audeR une autre le soir, en revenant del'cole R + c*a)ue fois, de l'eau frac*e%%%"* Et puis, vrifier )u'il : ait tou$ours dela paille dans leurs nids%%% Qu'est-ce )ue$'aurai encore + faire!

- Tu ne parles pas de netto:er le pou-lailler, trois fois par seaine coe il sedoit rear)ua Nicolas% Je suis sSr )ue tune le feras pas, tu dtestes Pa

K En effet, c'est une beso#ne de

#arPon, dclara 0ncle Edouard se lantsoudain + la conversation% 'est toi )ue Pare#arde%

Nicolas rou#it% .l re#rettait de ne pasavoir su lui-e offrir son aide% Mais sa

sOur secoua la tte%G >as )uestion dit-elle% Je veux e

dbrouiller seule% Je ne suis pas de cespersonnes )ui prennent d'un ouvra#e ce )uileur convient, laissant aux autres la

auvaise part%

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?ravo approuva Tante Madeleine% Ellea raison, n'est-ce pas, Edouard! Nous

trouverons facileent un peu de travail +Nicolas% Marie-Jolle prit + cOur ses fonctions%

3s le lendeain, elle se leva de bonne*eure% Elle voulut transporter le lourd seau

de pDte depuis la cuisine $us)u'+ la basse-cour% Mais cela, Tante Madeleine le luiinterdit F

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G Tu n'es pas de taille, a filleontente-toi de le replir c*a)ue $our avec

les iettes de pain, les vieilles poes deterre, les restes des repas, les pluc*ures%%%"insi, tous les atins, Marie-Jolle

prparait la nourriture de ses poules, :a$outant pour l'*iver une cuillere d'*uile de

foie de orue, coe le lui avaitrecoand sa tante% Elle veillait + ce )uel'eau frac*e ne an)uDt pas, et n'oubliaitpas de renouveler la paille dans les nids%

&es poules eurent vite appris + reconna-

tre leur #entille ferire% 3s )u'ellesl'apercevaient, elles accouraient en ca)ue-tant% Tante Madeleine se plai#nait de lesvoir pntrer dans sa cuisine F

G Elles te c*erc*ent partout )uand tu es

+ l'cole >our avoir la paix, $e vais lesenferer dans leur poulailler a$outait-ellepour la ta)uiner%

K Non, tante, par piti s'criait Marie-

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Jolle% Elles dtestent la prisonElles veulent pouvoir picorer un peu

partout% &e soir, + la nuit tobante, Marie-Jolledevait encore s'en occuper% Elle les appelaitde sa voix claire F

G >etites%%% petites%%% petites%%% Bene, c'est

l'*eure du dodo% "ussitt, obissantes, les poules seprcipitaient, arrivant de toutes lesdirections% Marie-Jolle les conduisait$us)u'+ leur doaine% Elles : pntraient par

des planc*es inclines, puis s'installaient surleurs perc*oirs, se blottissant les unescontre les autres, d$+ + oiti endories%

G ?onsoir, $olies cocottes disait Marie-Jolle en ferant les portes% 3ore bien%

Mais, deain, vous sere #entilles, vous edonnere beaucoup d'Oufs- ot%%% cot%%% d'accord rpondaient les

poules%&e croire-vous! Jaais la rcolte

d'Oufs n'avait t aussi belle, du teps

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de Tante Madeleine Marie-Jolle lesraenait fireent + la aison, sous les

:eux stupfaits de l'0ncle Edouard )uis'criaitG E* bien, a petite Mari$o, )uel

succs Je t'en#a#e + on service pour lereste de tes $ours

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CHAPITRE %I

O5 */&n &it L&p et Be'26'e a

t'aai*

UN JEU3. atin, Elisabet* sXen allaraconter + son ai Wuillaue les derniersfaits de Wabadou K )ui devenait deplus en plus espi#le% "prs l'avoir couteen souriant, le vieux ber#er lui parla de sesc*iens F

G >uis)ue vous n'ave pas classecet aprs-idi, )ue dirie-vous de venir

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avec oi pour les voir autravail!

K Que doivent-ils faire! )uestionnaElisabet*, intresse%K Eener es outons sur l'autre

colline l+-bas, oC ils trouveront de labonne *erbe tendre% (eul, cela e

serait ipossible% .l e faut l'aide de&oup et de ?er#re, ces deux bravesbtes

Entendant leurs nos, les c*iens seirent + a#iter la )ueue% .ls conteplaient

leur atre avec adoration, tirant leurslan#ues ross%

Elisabet* re#arda dans la direction )ueWuillaue avait indi)ue% Elle se retournavers lui, stupfaite F

G Mais il faut traverser le ruisseau%%%Jaais &oup et ?er#re n'arriveront + fairepasser les outons sur le pont .l est sitroit et branlant e sera une *istoirepouvantable%%%

&e vieux ber#er sourit avec placidit%

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G Ne vous in)uite pas pour Pa, fit-il,es c*iens n'en sont pas + leur coup

d'essai Quand $e vous dis )u'ils sont*abiles 3'ailleurs, vous le constaterevous-e F so:e ici aprs le d$euner,avec votre frre et votre sOur%

" l'*eure convenue, Nicolas, Marie-

Jolle et Elisabet* taient au rende-vous%Yparpill aux alentours, le troupeaupaissait paisibleent% Quel)ues petitsa#neaux folDtraient, causant bien du souci+ leurs aans

G &oup ?er#re "lle-: (us auxoutons intia soudain Wuillaue +ses c*iens )ui, attentifs, #uettaient lesordres de leur atre% "ussitt, ils sedressrent sur leurs pattes, et partirent d'un

trait%G Bous alle voir avec )uelle rapidit ils

auront rassebl le troupeau a$outaWuillaue fireent, en s'adressant + ses$eunes spectateurs duss%

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.l avait raison &es deux c*iens s'taientis + courir autour des outons, en

abo:ant% "ussitt, les aniaux peureux serapproc*rent les uns des autres,considrant de leurs #ros :eux craintifs cesdiables noirs )ui venaient troubler leur)uitude%

ependant, trois ou )uatre outonspris d'indpendance s'enfu:aient entrottinant% >lusieurs a#neaux les suivirent,ravis% 3s )u'il s'en aperPut, &oup se lanPa+ leur poursuite, les dpassa et leur fit face

en ontrant les crocs% Quel )ue fSt lec*ein de la libert c*oisi par les outons,ils trouvaient devant eux &oup, ttebaisse, )ui $appait% >our les dserteurs, iln': avait plus )u'une solution F revenir en

arrire et re$oindre le troupeau% 'est ce)u'ils firent, contraints + l'obissance%

G Et voil+ s'exclaa Wuillaue% &etour est $ou Maintenant, il nous faut

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descendre $us)u'au ruisseau% "lle, &oup,?er#re, on : va

&es deux c*iens surveillaient lesoindres #estes du ber#erR ils le virentdiri#er son bras vers le bas de la colline%

G .ls ont copris, on le lit dans leurs:eux s'cria Nicolas% .ls sont erveilleuxMais ils vont avoir du fil + retordre avec lepont F deux planc*es au-dessus de l'eau%%%Jaais les outons ne voudront : passer

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K Tu coptes sans l'*abilet desc*iens, on #ars fit Wuillaue%

3'ailleurs, une fois )u'ils auront obli# lepreier de la bande + avancer, tous lesautres l'iiteront%

3ans un nua#e de poussire, letroupeau diri# par &oup K cependant )ue

?er#re ordillait les $arrets desretardataires K approc*ait du ruisseau%>arvenu sur la rive, il s'iobilisa% "ucundes aniaux ne seblait avoir envie de se$eter + l'eau, ni encore oins d'eprunter

la passerelleTandis )ue &oup epc*ait les

outons de se disperser en faisant autourd'eux des rondes incessantes, ?er#re sefaufila dans leur #roupe% Elle vint se placer

$uste derrire la bte )ui se tenait le plusprs du pont% 3s )ue le outon aperPut lac*ienne, il s'effra:a% 3'un bond, il sautavers la #auc*e F ce fut pour s': trouver ne+ ne avec ?er#re%

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.l tourna vers la droite F ?er#re : futavant lui%%% "ffol, le outon ne savait plus

)ue faireG Traverse, idiot, traverse criaitElisabet* *ors d'elle%

?er#re lanPa un $appeent bref% &eouton, treblant de peur, ne vit plus

)u'une issue F il s'en#a#ea sur la passerelle,et trotta $us)u'+ la ber#e oppose, iitaussitt par le outon le plus proc*e, puispar le suivant, et le suivant encore%%%

&es enfants riaient de bon cOur%

G e serait bien plus difficileaintenant de les arrter dit Nicolas% Maparole, si l'un d'eux se $etait + l'eau pour seno:er, $e crois )ue le troupeau entier lesuivrait Quelle stupidit%%% Tiens, le

dernier fait des anires &e outon, les sabots plants dans la

terre, refusait d'avancer% Mais il fallut peude teps + &oup pour le dcider + prendrele e c*ein%

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G 'est du bon travail, apprciaWuillaue% Et ce n'est pas fini% .l : a l+-

*aut deux pDtura#es, l'un au nord, l'autre ausud% /e#arde les c*iens F ils edeandent le)uel $'ai c*oisi

En effet, &oup et ?er#re levaient leurtte intelli#ente vers le vieux ber#er% elui-

ci, portant les doi#ts + sa bouc*e, it unlon# siffleent% >uis il a#ita son bras#auc*e% oprenant le

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si#nal, les c*iens, d'un coun accord,diri#rent le troupeau vers le sud de la

colline% .ls couraient sans relDc*e,*ouspillant les retardataires, #ourandantles indisciplins, forPant + l'obissance lesplus rtifs%

G Bous vo:e )ue, sans eux, $e ne

pourrais rien faire, dit Wuillaue% Nonseuleent ils devinent es ordres, aisencore ils les excutent point par point% .lssont stupfiants rpondit Elisabet* avecfou#ue% Je les aie beaucoup, et vous!

K e sont es eilleurs ais, assuraWuillaue% (i vous les avie vusrec*erc*er des brebis perdues dans lanei#e .ls ne rentrent pas avant de les avoirretrouves

0ui, ais ils sont exceptionnels,intervint Nicolas% Je suis sSr )u'il n'existepas de c*ien de ber#er aussi *abile )ue&oup ou ?er#re%

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K Tu te tropes, on #arPon, il : en ades )uantits coe eux%%% bien )ue ce

soit eux )ue $e prfre, videent &oup et ?er#re, leur devoir accopli,revenaient prs de leur atre% Wuillaueleur donna )uel)ues os, )u'il prit dans unsac%

G .ls ont rit leur salaire , dit-il%Qui eSt prtendu le contraire!

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des coups de tte K $e crois e )u'ils'en o)ue dans son drle de lan#a#e

K 'est vrai )u'il est ausant,rear)ua Nicolas% Tu as de la c*anced'avoir un anial + toi% Mari$o a sespoules% Moi, rien%%%

K Beux-tu un $oli coc*on ros,

lors)ue notre truie aura des petits! proposa Tante Madeleine%

Nicolas fit la oue%G e )ui e plairait, c'est un c*at ou un

c*ien, rpondit-il% Une bte )ui e suivrait

partout, coe le fait Wabadou pourTounette% (ave-vous, a tante, )ue K pasplus tard )u'*ier K Wabadou nous aaccopa#ns $us)u'+ l'autobus! Tounettevoulait l'eener, ais le conducteur a

refus Tante Madeleine se it + rire%G Je suis sSre )ue Tounette voudrait lui

apprendre + lire Quel polisson, ce

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Wabadou &'autre $our, il s'estintroduit dans la laiterie et a bu un bon litre

de creK .l est si $eune plaida Elisabet*%'est noral, + son D#e, de faire desbtises Je vous en prie, ne e deandepas encore de le ettre dans les prs

avec le troupeau, $'en aurais trop dec*a#rin

0ncle Edouard entra, l'air :strieux%G (ave-vous les dernires nouvelles!

coenPa-t-il%

K Quoi! Qu'est-ce )u'il : a!)uestionnrent les trois enfants d'uneseule voix%

"u fait, continua l'oncle, ces nouvellesappartiennent + Wuillaue% Je ne peux pas

les lui voler% 'est lui )ue vous deveinterro#er%

.possible d'en faire dire davanta#e +0ncle Edouard, )ui, ta)uin, *oc*ait

@@


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la tte, souriait, ais #ardait unutise obstin%%%

.l fallut bien se rsoudre + courir + larec*erc*e du vieux ber#er% &oup vint + leurrencontre%

G Tiens, oC est donc ?er#re! deanda Elisabet*%

" cet instant, Wuillaue sortit de sacabane% Toutes les rides de son visa#e seplissaient de contenteent%

Mettant un doi#t sur ses lvres, il leurlanPa un clin d'Oil alicieux%

G Bene voir un peu par l+ , urura-1-il en leur indi)uant sa *utte%

.ls : pntrrent sur la pointe des pieds%3ans un coin, couc*e sur la paille, setrouvait ?er#re% Elle seblait *eureuse et

ce )ui lui tait plutt in*abituel Knonc*alante% Elisabet* poussa un cri de$oie F

G /e#arde F elle a des bbs-c*iens

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0ui, c'est une belle porte fitWuillaue, tout fier% .l : en a cin) K et des

plus vi#oureux Est-ce )u'ils ne sont pasa#nifi)ues! &es enfants s'a#enouillrent autour de

la c*ienne, )ui ne faisait aucune attention +leurs exclaations% Elle distribuait des

coups de lan#ue + c*acun de ses petits,coe pour proclaer F G elui-ci est +oi K et celui-l+ K et

@


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encore cet autre% J'en ai beaucoup% J'aide la c*ance, n'est-ce pas!

G Qu'ils sont i#nons s'cria Marie-Jolle% Que cela va tre ausant de les voir#randir

&es :eux de Nicolas brillaient% .l setourna vers Wuillaue%

G ('il vous plat, dit-il d'une voixsuppliante, est-ce )ue $e ne pourrais pas enavoir un pour oi!

&e vieux ber#er ne put s'epc*er derire%

G 'est )u'ils valent leur pesant d'or,on #arPon% .ls sont d$+ tous retenus% 3s)u'ils auront deux ois, ils )uitteront leurre% .l leur faudra aller c*e leursnouveaux atres pour apprendre leur

tier% Quelle dceptionG Jaais $e n'avais eu autant envie de

)uel)ue c*ose , urura Nicolastristeent% Elisabet*, )ui l'avait entendu,

fut dsole pour lui% Mais si les c*iots

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taient d$+ vendus, *las il n': avaitplus rien + faire

*a)ue $our, les enfants venaient lescontepler, se r$ouissant de leurs pro#rs%G .ls roulent de tous cts, aintenant,

racontait Elisabet* + sa tante% .l : en a un)ui voudrait arc*er F il se dandine, trane

les pattes, s'tire%%% il est trs drle>our)uoi ne pas les #arder! 0n nous lesretirera $uste au oent oC ils seront leplus intressants

K (i nous avions conserv les portes

de c*iots )ue nous avons eues ici,interropit l'0ncle Edouard, nous noustrouverions + la tte d'une eute de prsd'une centaine de btes &es petits de?er#re sont tou$ours beaux% .ls font

d'excellents c*iens de ber#er% Nobreuxsont ceux )ui reportent des prix + desconcours%

Trop vite arriva le oent oC il falluts'en sparer% &es enfants s': taient

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attac*s% .ls avaient - aprs de lon#uesdiscussions K attribu un no + c*acun%Quelle tristesse lors)ue leurs nouveauxatres vinrent les c*erc*er

e fut ?rutus )ui partit le preier% >uisDline% Ensuite vint le tour de >irate% .l nerestait plus dans le panier )ue Moustac*e et?ob:%

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3eux $ours aprs, un ferier desenvirons se prsenta pour prendre possession

de Moustac*e% G >auvre ?ob:, soupira Nicolas en leserrant dans ses bras% Te voil+ seul Et pourcobien de teps es-tu encore ici!%%%

e soir-l+, l'0ncle Edouard annonPa F

G Je suis ennu: F le voisin )ui devaitprendre ?ob: )uitte la r#ion pour diri#erune exploitation fruitire% .l n'a plus rien +faire d'un c*ien de ber#er% .l faut )ue $etrouve )uel)u'un d'autre )ui veuille ac*eterce c*iot, et n'ai #ure le loisir de 'enoccuper

K Tant ieux tant ieux, on oncles'cria Marie-Jolle% 'est ce )ue nousesprions, Tounette et oi% Ycoute F nous

pouvons pa:er ?ob: avec l'ar#ent )ue nousavons + la aisse d'par#ne% Ne nous refuse

pas R nous voudrions tant l'offrir + Nie Eus, 0ncle Edouard et Tante Madeleine

se re#ardrent%G 4aisons-en cadeau + Nie, fit celle-ci%

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'est un bon #arPon% En classe, sesnotes sont excellentes% Et ici, il e rend de

#rands services F il nettoie la laiterie,rcolte le bois, 'aide + tous les travauxpnibles% .l rite bien une rcopense%

K Entendu, approuva l'oncle% ?ob: est+ toi, $eune *oe

Nicolas n'en cro:ait pas ses oreilles%/ou#e de $oie, il se leva et courutebrasser c*acun + la ronde%

G Un c*ien + oi rptait-il coepour ieux s'en convaincre% Un c*ien +

oi%%% 'est on plus #rand rve )ui seralise%%

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CHAPITRE %III

Les :mea!

UN ("ME3.soir, Marie-Jolle entra encoup de vent dans la cuisine, oC Nicolas etElisabet* faisaient sa#e ent leurs devoirsde classe F

G .. parat )ue les veaux sont nsBene vite

0ublis, livres et ca*iers Elisabet* etNicolas se prcipitrent sur les traces

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de leur sOur, )ui se diri#eait en courantvers l'table%

.ls : trouvrent Josep*, le vac*er, )uileur ddia une #riace aicale%G E* bien, bou#onna-t-il, ne dirait-on pas

)ue vous n'ave $aais vu de veaux dansvotre vie!

K Jaais de si petits, en tout cas, repartitMarie-Jolle% Qu'ils sont drles avec leurslon#ues pattes "lors, a vieille /oussette,es-tu contente!

" l'appel de son no, la re, une bonnevac*e rousse et blanc*e + l'air paisible, levala tte vers les enfants R ais elle revintaussitt + ses veaux, )u'elle se it + lc*er%

G 3es $ueaux reprit Josep*% Et beauxEt vi#oureux Quelle faeuse nouvelle pourvotre oncle%%%

Tante Madeleine, )ui arrivait, dit )u'elleallait tre trs occupe avec ces deux veaux +nourrir%

G Je leur donnerai du lait cr,expli)ua-t-elle%

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"u biberon! deanda Elisabet*%oe pour Wabadou!

K >as du tout, ce serait trop lon#3eain, tu viendras avec oi% Je te

ontrerai coent $e ': prends%Moi aussi, oi aussi rclarentMarie-Jolle et Nicolas%

&e dianc*e atin, les trois enfantsre#ardrent leur tante prparer le repas

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de ses veaux% Elle prit deux seaux, leseplit de lait K aprs en avoir t la

cre K, puis versa dans c*acun d'eux)uel)ues #outtes d'*uile de foie de orue%Nicolas se c*ar#ea de l'un des rcipients,Tante Madeleine de l'autre%

.ls se rendirent + l'table% &a /oussotte,

ses petits contre son flanc, ruinait% Toustrois tournrent la tte au #rinceent de laporte% &es veaux se dressrent sur leurspattes fines%

G .ls se tiennent d$+ debout s'cria

Elisabet*% 'est stupfiant Qu'ils sonti#nons 0n voit bien )ue ce sont des$ueaux F ils se resseblent coe deux#outtes d'eau

.ls resseblent aussi + leur re, fit

rear)uer Nicolas% .ls ont les estac*es rousses sur fond blanc%

K Boil+ )u'ils balancent la )ueue continua Elisabet*% ier, ils ne le faisaientpas, $'en suis sSre% Mais ils

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savaient tter F ils s'exerPaient sur onpouce%%%

- ertes, dit Tante Madeleine% 'estd'ailleurs #rDce + cela )u'ils vont viteapprendre + boire% >ousse-vous un peu,les enfants%

>osant son seau + terre, elle : trepa la

ain, puis la prsenta, ruisselante de lait, +l'un des veaux% (urpris, celui-ci dtourna latte% (ans se dcoura#er, Tante Madeleinefrotta ses doi#ts contre le ne so:eux dupetit anial% G Tiens, la bonne odeur

sebla-t-il penser cette fois-ci F il *ua,renifla, sortit enfin un bout de lan#ue ros%"utant #oSter, aprs tout %%%

>as auvais%%% dlicieux%%% Moitilc*ant, oiti ttant, il eut bientt aspir

$us)u'+ la oindre #outte% Tante MadeleinerecoenPa l'opration% " cette nouvelletentative, le veau, de lui-e, avanPa leufle% (ans perdre

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une seconde, il suPa, lc*a, tta%%%G ('il faut les nourrir ainsi l'un aprs

l'autre, cela va prendre un teps fourear)ua Marie-Jolle%K "ttends la suite rpondit Tante

Madeleine en souriant% /e#arde F )uand $edplace lenteent la ain vers le seau, on

nourrisson, trs occup + la lc*er, nel'abandonne pasR il suit le ouveent% Jevais ainsi l'aener + ettre le ne dans sond$euner%

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&+, a foi, il s'apercevra )u'il peut seservir sans l'aide de personne%%% "ttention

$e plon#e la ain dans le lait%%%>louf fit Marie-Jolle en clatant derire% &e veau a plon# le ne aussi Qu'ilest drle .l a aval une #or#e sans le faireexprs

- &e roi boit &e roi boit claironnaElisabet*%

0ui, dit Tante Madeleine% &e plus durest fait% ?ientt, il se dbrouillera seul% 3s)u'il entendra le cli)uetis du seau, il

accourra + a rencontre Marie-Jolle supplia FG ('il te plat, laisse-oi 'occuper de

l'autre $ueau% J'aierais tant celaK (i tu veux consentit Tante

Madeleine% ependant, fie-toi des coupsde tte%

Enc*ante, fire de l'iportance de satDc*e, Marie-Jolle s'installa% "vec


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*abilet, elle refit tous les #estes de satante%

G Mon nourrisson a plus d'apptit )ue letien lui urura-t-elle lors)ue, ds lepreier essai, le veau se it + lui lc*er lesdoi#ts%

?ientt, elle les abaissa

pro#ressiveent $us)u'+ l'intrieur du seau%Bictoire En faisant beaucoup de bruit, leveau russit + boire )uel)ues #or#es%

G ?ravo, Mari$o explosa Elisabet*% Jeparie )ue c'est le tien )ui aura vid son

seau le preier%%% Que c'est ausant, unefere 0nse deande coent il peut :avoir encore des *abitants dans lesvilles%%%

*a)ue atin, dornavant, Marie-

Jolle aida sa tante + nourrir les veaux% .lsse prcipitaient ds )u'elle apparaissait surle seuil de l'table K ce )ui la coblait de$oie%


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G Quel anial prfrer ! se deandait-elle% Wabadou!%%% ?ob:!%%% &es poules!%%%

&es veaux!%%% .ls sont tous aussiattac*ants


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CHAPITRE IX

Pensi&nnat n; # < Pensi&nnat n; =

GTante, dit un $our Marie-Jolle en JZrevenant du poulailler, tante, c'est ennu:eux F

es poules ne 'obissent plus .l : en adeux )ui ne )uittent pas leur nid% J'ai beaules en c*asser pour les faire courir avec lesautres, elles reviennent ds )ue $'ai le dostourn%


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Tante Madeleine se it + rire% GTant ieux fit-elle% Elles ont envie de

couver, tout sipleent%K e )ui veut dire!%%% )uestionnaElisabet* avec curiosit%

K e )ui veut dire F tenir leurs Oufs auc*aud pour les faire clore%%% "llons, bon Tu

vas e deander aintenant ce )ue veutdire clore E* bien, l'closion, c'est lanaissance des poussins% Tant ieux, donc,nous allons donner treie Oufs + c*acune%

K >our)uoi treie! interro#eaMarie-Jolle%

K >arce )ue c'est le nobre axiude poussins dont une poule peut s'occuper

K bien )u'videent, elle n'en sac*erien

K Quel doa#e, rear)ua Nicolas,)ue ce ne soit pas une cane )ui ontre ces

bonnes dispositions Un caneton%%% 'estPa )ui est i#non


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K Nous pouvons faire une c*ose,proposa Tante Madeleine F donner des Oufsde cane + l'une des poules% Nous auronsainsi des poussins et des canetons%

- Excellente ide s'cria Marie-Jolle%>uis)ue c'est le dbut des vacances de>D)ues, $'ai le teps ncessaire pour 'enoccuper% Que faut-il faire au $uste!

Ton oncle va nous procurer les

Oufs, rpondit Tante Madeleine% En


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ce )u'il fallait faire, c'est trs facile &'0ncle Edouard arrivait avec deux

paniers pleins d'Oufs% 0n reconnaissait ceuxde cane + leur couleur #ris vert et + leur tailleau-dessus de la o:enne%

"vec prcaution, Marie-Jolle les dposadans c*a)ue caisse, sur un $oli nid de paille

K Oufs de cane d'un ct, Oufs de poule del'autre% >uis, a:ant attrap l'une descouveuses, elle la it en ca#e, et partitaussitt + la rec*erc*e de la deuxie%

.ntresss, Nicolas et Elisabet*conteplaient la prisonnire% Elle exainaitles Oufs, la tte sur le ct% "prs en avoirretourn un ou deux avec son bec, elles'accroupit dessus dlicateent, en faisant#onfler ses plues pour les recouvrir tous%

G Elle couve cria Elisabet* + sa sOur )uirevenait% /e#arde, on dirait )ue Pa lui plat


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Pis ayant attrap l'une des couveuses, elle la mit en

ca!e.


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.ntroduite dans sa caisse, la secondepoule anifesta d'abord un certain

contenteent% Elle passait le bec + traversles barreaux en #loussant% >uis elle rear)uales Oufs% 3s lors, son coporteentc*an#ea% Elle s'installa sur le nid et ne

bou#ea plus%

G Un vrai sp*inx rear)ua Marie-Jolle,Tante Madeleine, viens voir es deuxcouveuses Elles prennent leur tDc*e ausrieux% Je vais avoir vin#t-six nouveaux

petits pensionnaires Tralala K Tu parles coe la >errette de la

fable, prends #arde lanPa Nicolas% (ais-tu seuleent cobien il leur faut deteps pour clore ! Tu crois peut-tre lesvoir courir partout ds deain!

K Mais non, rpli)ua Marie-Jolle% .lfaut copter au oins *uit $ours%%%

K ?ien davanta#e fit TanteMadeleine% Trois seaines pour les Oufs


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de poule, )uatre pour ceux de cane%Jus)ue-l+, Mari$o, tu veilleras + ce )ue tes

prot#es ne an)uent de rienK ?ien sSr, a tante Marie-Jolle tint sa proesse% Tous les

atins, elle ouvrait la porte des ca#es,obli#eant les poules + )uitter leur nid F il

fallait en effet les nourrir, et leur faireprendre un peu d'exercice% "prs un )uartd'*eure de rcration, elle les rappelait +leur devoir%

G &es Oufs ne doivent pas tre

abandonns trop lon#teps, avaitrecoand Tante Madeleine% &es canes,avait-elle a$out, ne sont pas de bonnescouveuses F elles )uittent souvent leurposte%

&es enfants avaient coc* sur leurcalendrier la date prvue pour l'closion dela preire couve% e $our-l+, Marie-Jolle resta en faction devant la ca#e,#uettant l'vneent% Enfin, elle crut

percevoir un bruit inaccoutu%

6=


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3s )u'elle en fut sSre, elle courutannoncer la nouvelle + son frre et + sa

sOur% 3'un ton solennel, elle coenPa FG Madeoiselle, onsieur, $'ail'*onneur de vous faire part de lanaissance%%%

0n ne lui laissa pas teriner sa p*rase

3evinant )u'il s'a#issait du poussin tantattendu, Elisabet* et Nicolas seprcipitrent% .ls avaient *Dte de l'adirer%Quoi!%%% 'tait cette $olie

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boule $aune et so:euse!%%% Mais c'taitencore plus c*arant )u'ils ne

l'ia#inaient Elisabet* retenait sarespiration, crai#nant de le voir s'envolerau oindre souffle, tel un de ces floconsariens )u'elle s'tait souvent ause +cueillir sur les pissenlits, et + poursuivre +

travers c*aps%rac%%% rac%%% Un second poussin

dressa une tte bouriffe K puis untroisie K un )uatrie%%% &a vieillepoule coutait, re#ardait, #loussant de

plaisir% 4ire des one beaux poussins )uilui na)uirent, elle lanPait des re#ards deddain + sa voisine%

>our celle-ci, il fallut encore uneseaine de patience Enfin, ses Oufs se

dcidrent + livrer leurs secrets% &esco)uilles se fendirent, les canetonsapparurent% Qu'ils taient drles 0n eStdit des $ouets cani)ues bien reonts%&es enfants se deandaient coent ils

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avaient pu tenir dans leurs Oufs,telleent ils seblrent lon#s et

d#in#ands lors)u'ils s'#aillrent en sedandinant G .. n': en a )ue dix selaenta Marie-Jolle% Moi )ui esprais enavoir treie

K "vec vin#t et un nouveaux lves,

tu n'as pas + te plaindre rear)ua sasOur% 'est d$+ beau%%%

K /e#arde urura Nicolas% Boil+un c*at )ui veut s'approc*er du pensionnatn 1 9c'tait le no )u'il avait

donn + la couve de poussins;% Bousalle entendre le si#nal d'alare

En effet, la poule avait vu l'ennei%Elle rassebla en *Dte sa pro#niture F

G ot%%% ot%%% 3an#er vene vite ot%%%

ot%%% " cet appel, les poussins dboulrent de

leurs cac*ettes en piaillant% .ls serfu#irent prs de leur re, se #lissrentsous ses ailes, tandis )u'elle *rissait

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ses plues pour les cac*er% Uneseconde aprs, on n'en apercevait plus un

seul G ?ravo fit Nicolas% &'opration desauveta#e est russie% 3oa#e )u'on nedcerne pas des dailles aux aniaux Ftoutes les poules en #a#neraient >ourtant,la pauvre directrice du pensionnat n 2 aura

beau s'vertuer, elle ne pourra pasepc*er ses canetons de se $eter dans laare Elle ne se doute pas des tourents)ui l'attendent

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bouc*on danser un ballet autour del'nore vieille truie%%%

G Elle reste tendue l+, toute la $ourne,ne s'veillant )ue pour an#er, fit Nicolasd'un air d#oSt% Quelle paresseuse, )uelle

bonne + rien%%% Elle ne s'occupe pas de sesbbs F $'ai envie de lui en prendre un pour

$ouer avec lui% "ussitt dit, aussitt fait Nicolasen$aba la clture, puis tenta d'attraper l'unedes boules ross, )ui, prises de pani)ue,s'parpillaient en couinant%

G "lerte avertit soudain Marie-Jolle%&a vieille endorie va se fDc*er

&a truie, en effet, n'apprciait pas cettebousculade% Et )ui se perettait de fairecrier ses petits coe cela!%%% &es :euxisclos, elle considrait l'intrus% (oudain, sedressant sur ses courtes pattes K avec unerapidit )u'on n'eSt certes pas attendue d'elle

K, elle se prcipita vers lui% >aral:s par la

6@


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surprise, Nicolas n'bauc*a pas leoindre #este% .l n'es)uiva pas le coup, )uil'attei#nit aux #enoux et le fit s'asseoir un

peu plus brutaleent )u'il ne l'eStsou*ait 4orte de son avanta#e, la truie baissa la

tte pour recoencer, bien dcide +rduire l'ennei dfinitiveent% ette fois-ci, Nicolas n'attendit pas .l se releva d'un

bond, courut + la palissade, l'escalada en unclin d'oeil%%%

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e fut pour trouver Elisabet* et Marie-Jolle riant aux lares &a fuite de leur

frre, sa ine effare, son s*ort boueux,foraient un spectacle asse coi)ue G 'est ieux )u'au cir)ue put enfin

prononcer Marie-Jolle% Je pense )ue tu netiens plus #ure + ton ide de donner un

porcelet coe copa#non de $eu +?ob: ! &e ?ob: en )uestion, pour le oent, se

souciait peu de s'auser F il essa:ait derendre )uel)ue di#nit + son atre, en luilc*ant les $abes pour les netto:er %%% .l ne)uittait pas Nicolas, le suivant coe sonobre%

Wabadou tait l+ aussi% .l avait bien#randi, ce )ui dsolait Elisabet*%

G &es aniaux poussent trop vite, seplai#nait-elle% 'tait *ier, il e seble, )ueWabadou tait inuscule coe un $ouet%Maintenant, on le prendrait pres)ue pour unG outon #rande personne

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las Tante Madeleine dcida un $our)u'il ne pouvait plus courir en libert%

G 'est un vrai c*enapan, dit-elle% eatin, $e l'ai surpris en train de #riperl'escalier + ta rec*erc*e, a Tounette% ier,c'est un #Dteau )ui a disparu dans la cuisine%.l est facile de deviner le coupable%%% e n'est

pas son preier tour, ais il faut )ue ce soitle dernier% Quel crve-cOur pour Elisabet* G .. ne voudra pas vivre avec le troupeau,

expli)ua-t-elle + sa tante% .l ne pourra pas s':*abituer, et tobera alade%%%

Mais non, rpondit Tante Madeleine% "ucontraire, cela lui plaira beaucoup% "llons, $esais ce )ui te c*a#rine /assure-loi F il net'oubliera pas% .l accourra ds )uXil entendrata voix%

Tante Madeleine avait raison%Wabadou se ontra ravi de trouver

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d'autres copa#nons% Que de poursuites,de sauts, de folles #abades 'tait tou$ours

lui le eneur de $eu% ependant, ilabandonnait les parties les plus endiablespour rpondre + l'appel de sa petiteatresse% *a)ue fois )u'Elisabet* arrivait,il lui faisait fte, nic*ant son useau contre

sa robe, blant d'une anireattendrissante%%%G Je suis bien contente )ue tu 'aies

encore, lui confiait tout bas Elisabet*%

1==


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>our)uoi veux-tu donc devenir un vilain#ros outon ! Essaie plutt de rester on

#entil a#neau Et nos canetons!%%% Ma foi, nos canetonsavaient fait une dcouverte )ui allait

bouleverser leur vie F la are e $our-l+, lesenfants taient dans la cour de la fere% .ls

raenaient >opon de c*e le for#eron, )uiavait dS lui reettre un fer%.ls tendaient la bride du c*eval + leur

oncle, lors)ue celui-ci clata de rire%G /e#arde dit-il% Botre pensionnat n 2

a rear)u la are >auvre aan poule elle-ci, videent, n'ia#inait pas

)ue ses petits fussent des canards% Ellecro:ait avoir de bons poussins ordinaires,a:ant les #oSts et les besoins des bons

poussins ordinaires%%% 3s )u'elle vit sacouve s'approc*er de l'eau K )u'elledtestait K, elle la it en #arde F

1=1


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G ot, cot, revene ici - - cot, cot, laare, c'est trs dan#ereux%

3'*abitude, les poussins obissent +l'appel de leur re% ette fois-ci,cependant, l'un des petits trouva + cettebelle tendue bleue un air en#a#eant%>louf .l sauta dedans% Epouvante, la

poule s'lanPa vers la ber#e pour tenter desauver l'infortun%

Mais l'audacieux n'coutait pas lesconseils pressants% .l na#eait, d$+ sSr delui, ravi, aussi + l'aise sur ce nouvel

lent )ue s'il n'avait fait )ue cela depuisdes annes

e spectacle fut une rvlation pour sesfrres et sOurs% &'un d'eux suivit sonexeple, bientt iit par un autre%%% et par

un autre encore%%% &a pauvre re ne savaitplus oC donner de la tte [l le courait detous cts, aussi lu rieuse )u'effra:e%>lusieurs poules :&i2ni'ent leurs effortsaux siens%%%En vain%%%

1=2


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&es canetons, eux, taient *eureuxcoe des rois% Jaais ils ne s'taient

auss autant )ue sur cette eau dont onleur avait dit tant de alG Nous soes des canards, pas de

vul#aires poussins proclaaient-ils avecfiert% Nous l'annoncerons + notre aan

poule lors)ue nous aurons fini de$ouer 'est ce )u'ils firent - - ais elle ne

voulut pas les croire Elle pensa seuleent)u'elle tait enfin parvenue + tirer sacouve de la no:ade%%%

G Ne te fais pas d'illusions lui criaNicolas% 3eain ils recoenceront%

E* oui &e lendeain, les canetons seprcipitrent vers la are, causant denouvelles otions + leur re poule%

ependant, en dsespoir de cause, celle-cifinit par les laisser faire%

G Non seuleent elle : est *abitue,prtendit e Elisabet*, ais elle en

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est ravie% ela lui donne une tellesupriorit sur ses aies Elle n'arrte pas

de leur raconter les exploits de sesextraordinaires petits%%%

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CHAPITRE XI

O5 */&n assiste a (.s8a9i**a2e (es

m&t&ns

UN M"T.N, Tante Madeleine dclara F G&a tonte des outons aura lieu deain% Quiveut : assister!

K Moi Moi MoiK J'en tais sSre, continua-t-elle en

souriant% 'est pour)uoi $'ai deandaux tondeurs de venir un $eudi%

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Merci, a tante dit Elisabet* enl'ebrassant sur les deux $oues% 'est c*ic

de ta part Mais, continua-t-elle, in)uite,est-ce )ue Wabadou sera de la partie ! Jen'aierais pas le retrouver tondu

- /assure-toi, reprit Tante Madeleine%*e nous, les a#neaux ont la perission

de #arder leur toison pendant une annecoplte% e ne sera )ue l'an proc*ain )ueton Wabadou passera c*e le coiffeur

Moi, $e crois )u'il aurait t content d':aller cette fois-ci s'cria Marie-Jolle%

Quelle c*aleur pour un ois de ai%%% &esoutons pousseront un ouf desoula#eent en sortant des ains dutondeur%%%

&e lendeain atin, ce fut un concert

de bleents )ui veilla les enfants% .ls seprcipitrent aux fentres%

G /e#arde fit Nicolas% &oup et

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?er#re rasseblent les outons% Mais%%%?ob: est avec eux .l apprend son tier'est )u'il est adroit%%%

0ui, approuva Marie-Jolle% .l ne sedbrouille pas trop al% Tu pourras le

vendre c*er un $our%- &e vendre rpta Nicolas *orrifi%Qu'est-ce )ue tu racontes ! Je ne le vendrai$aais

.l paraissait telleent furieux )ue

Marie-Jolle clata de rire F

1=A


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G .l n'en est pas )uestion, ni#aud%>ersonne de nous ne voudrait s'en sparer

"prs un petit d$euner *Dtif, Nicolas etses sOurs sortirent% 3ans la cour, c'tait + sebouc*er les oreilles F plaintifs, *ardis, #raves,ai#us K sur tous les tons K les G ?%%%?%%% eplissaient l'air%

&es *oes il : en avait )uatre, )ue lesenfants ne connaissaient pas K taient d$+installs% &'un d'eux saisit une brebis, lacouc*a sur le flanc, lui lia les pattes pourl'epc*er de se blesser dans desouveents dsordonns% >uis ds )u'elle setint tran)uille, il coenPa% G lip, clip, clip, faisait la tondeuse%

.l oprait si *abileent )ue la toisonseblait se dtac*er d'elle-e - - ce )uifit dire + Elisabet* F

G 'est trs facile de ds*abiller un

1=


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outon 0n lui retire son anteau, etpuis voil+

&e tondeur, s'ausant de la rflexion,a$outa FG E* oui pas de boutons ni d'a#rafes,

cela siplifie les c*oses%%% En tout cas,continua-t-il, redevenu srieux, la laine est

$olient belle% Elle se vendra un bon prixK Tant ieux lanPa Nicolas% Je suis

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content pour l'0ncle Edouard% ela luiperettra peut-tre d'ac*eter le nouveau

tracteur dont il a si #rande envie Maiscoe vous alle viteK 'est )ue nous avons du travail

sur la planc*e, on #arPon% Bous avebeaucoup de btes, et nous devons avoir

terin ce soir, car deain nous soesretenus ailleurs% Tout le onde nousrclae en ce oent R le teps estidal pour la tonte F du soleil, de lac*aleur, des nuits douces% .l 'est arriv deG ds*abiller , coe dit votre sOur,de pauvres outons $uste avant unec*ute de teprature% .ls ont dS re#retterleurs vteents d'*iver

K "u$ourd'*ui, intervint Marie-Jolle,ils doivent plutt se r$ouir d'en tredbarrasss Tiens, )u'est-ce )ue vous luifaites, aintenant!

(ur le dos dnud, le tondeur inscrivaitune ar)ue, + l'aide d'une brosse )u'il

11=


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avait plon#e dans un seau de #oudron% G'est un >, lut Nicolas% Je suppose )ue cela

si#nifie F >u:vi#ier!K ?ien devin, $eune *oe% (i labte se perd, il sera facile de savoir)u'elle vient d'ici% "lle, ouste

"vec une cla)ue aicale, il renvo:a la

brebis dont il avait dli les pattes% Elle seit + trotter, coi)ue et dsepare%G oent vont-ils se reconnatre entre

eux! s'in)uita Elisabet*% eureuseent )ueWabadou #arde ses *abits, sinon $e l'auraissSreent confondu avec les autres

Wuillaue venait aux rensei#neents%G oent trouve-vous la laine!

deanda-t-il%K Ma#nifi)ue rpondit l'*oe%

Bous ave un beau troupeau% e sont lestoisons les plus paisses )ue nous a:onscoupes de la saison

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&e vieux ber#er se ren#or#ea%G Nous n'avons pas perdu un seul a#neau

cette anne, continua-t-il% .l : en a dix-sept)ui #abadent dans le pr " ce oent, Wabadou se #lissa prs

de sa petite atresse pour se faire caresser%&e tondeur l'attrapa% "vec un cri sauva#e,

Elisabet* se $eta sur son a#neau pour leprot#er%G >as celui-l+ 'est le ien .l n'a pas

encore l'D#e?on bon fit l'*oe avec un sourire%

Nous n': touc*erons pas .l a d$+ une belletoison, save-vous ! &'anne proc*aine, $e letondrai pour vous%

K 3ans ce cas, reprit Elisabet*cale, il faudra crire un E dessus,

parce )u'il 'appartient%K Entendu Et avec sa laine, vous

vous fere un tricot )ui vous tiendrac*aud l'*iver%

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Ma foi, elle n': avait pas son#G Quelle bonne ide s'cria-t-elle, tout +

fait rassrne% >ense + cela, Wabadou Fbientt, ce sera oi )ui porterai tonanteau Ne l'abe pas

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CHAPITRE XII

Le temps (es m&iss&ns

&'YTYarriva% &'aubpine, tel un anteaude nei#e sur les *aies, avait fondu au soleil%

&es boutons d'or eux-es se fanrent,replacs par les co)uelicots, )ui saluaientles beaux $ours en balanPant au vent leurscorolles carlates% .l : en avait beaucoupdans les c*aps, + la #rande $oie

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d'Elisabet* F elle n'tait pas loin depenser )u'ils taient plus prcieux )ue le

bl%%%K avis )ue son oncle ne parta#eaitpas Un utin, Nicolas rear)ua F G >apaet Maan ne devraient pas larder +revenir% ela fait bientt six ois )u'ilssont partis%

.ls ont certaineent *Dte de vous revoiraussi, rpondit Tante Madeleine, al#r lesc*ares de leur vo:a#e .ls %seront contentsde vos bonnes ines F vous tes plus dors)ue les pis Srs Que $e suis *eureused'tre ici en les attendant continua Marie-Jolle% "vec les #randes vacances, nous

profitons sans rserve de cet endroit idal)u'est >u:vi#ier J'espre )ue nous seronsencore l+ pour la oisson!

- ertaineent, dit Tante Madeleine, carnous allons coencer la seaine

proc*aine% Botre oncle doit eprunter uneoissonneuse-batteuse%%,

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K Une oissonneuse-batteuse!interropit Nicolas% Mais c'est

sensationnel, Pa J'en ai d$+ vufonctionner une% Boici le drouleentdes oprations F ia#ine devant vousun a#nifi)ue c*ap, dont les pisd'or ondulent sous la caresse du vent, et

dont%%% etc% ?ref, un spectacle di#ne detoutes les belles descriptions )ui plaisenttant + Mari$o ?on% &a ac*ine passe%&'instant d'aprs, vous ave du bl en sacs Koui, en sacs K et des balles de paille bienficeles

K Un vrai conte des Mille et uneNuits conclut Elisabet*%

Quand vint la oisson, les enfants furentde bonne *eure dans le c*ap pourcontepler cette ac*ine extraordinaire%

G Ma parole, Nie avait raison s'exclaa Marie-Jolle, tandis )ue le preiersac de bl #lissait sur le sol, et )ue les ballesde paille s'entassaient + ct%

11@


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)ue les balles de paille s'entassaient +

ct%G "lors, )ue pense-vous de ce petit

travail! deanda Tante Madeleine% "llons, ilne s'a#it pourtant pas de fainanter%%% Nousallons dresser ces #erbes en petites eules%

Je vais vous ontrer% (aisissant une fourc*e, elle se it +l'ouvra#e% &es enfants l'iitrent de leurieux%

G Ytant donn )u'il faut seie #erbes par

eule, fit Nicolas d'un ton docte, et

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)ue $'ai fait sept eules, cobien ai-$eeplo: de #erbes en tout! ein, Tounette,

calcule-oi Pa de tte%%%K 3is donc, rpli)ua celle-ci en riant,on n'est plus + l'cole Eloi#ne plutt ?ob:,)ui court dans es $abes% .l'epc*e d'aller aussi vite )ue toi

K Tu as une drle de anire de lereercier reprit Nicolas% .l voulaitseuleent t'aider% .ci, ?ob:, ici%%%

?ientt, le c*ap fut entireentoissonn, les sacs entasss, les eules bienali#nes%

G Merci pour vos bons et lo:auxservices lanPa $o:euseent l'0ncleEdouard, en descendant de la oissonneuse-

batteuse, )u'il avait conduite lui-e% &arcolte est belle% Nous allons en#ran#er le

bl ce soir, ais la paille restera )uel)ues$ours sur place, $us)u'+ ce )u'elle soitparfaiteent sc*e

11


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&es c*arrettes eportrent les sacs,tandis )ue l'obre des eules s'allon#eait

sur le sol% Marie-Jolle, perdue dans sesrveries, se deandait ce )u'elle prfrait, dela splendeur du c*ap avant la oisson, oudu cale )ui descendait sur les $olis tas de

paille%%%

eux-ci furent enfin secs, et l'0ncleEdouard dcida )u'il tait teps de lesrentrer + la fere% &es enfants K fleurs dansles c*eveux et c*ansons aux lvres Ks'installrent dans la c*arrette, )ui partit enca*otant le lon# des c*eins creux%

Quel plaisir de tendre les #erbes + l'0ncleEdouard )ui, #rip dans la c*arrette, lesali#nait soi#neuseent Nicolas et ses sOurss': ausrent un oent, ais, + bout desouffle, ils durent vite abandonner ce travailau pre T*oas% .l ne restait donc plus )u'+

$ouer + cac*e-cac*e derrire les

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eules F c'est ce )u'ils firent, au ilieu descris et des rires%

G /e#arde dit soudain Nicolas F la c*arretteest arc*icoble Elle resseble + la tourEiffel

K 0ui *aleta 0ncle Edouard en s'pon#eantle front, il n'est pas )uestion d': ettre une

#erbe de plus% .l n': a #ure de placeaintenant )ue pour trois polissons, si vousn'ave pas peur

12=


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&es trois polissons en )uestion n'*si-trent pas% "vec des *urleents de $oie, ils

escaladrent le c*ar#eent, et, avec l'aide deleur oncle, se calrent de leur ieux ausoet%

&a lourde c*arrette s'branla, tire par>opon et Baillant% Elle fit une entre

triop*ale dans la cour de la fere%&+, )uelle surprise 3eux personnesattendaient, )ui bavardaient #aieentavec Tante Madeleine%%% 3evine )ueltait ce onsieur, #rand et brun,)uelle tait cette $eune dae blonde%%%Marie-Jolle les aperPut la preire F G>apa Maan Bous voil+ " partir de ceoent, la confusion fut indescriptible%.possible de savoir coent Nicolas,Marie-Jolle et Elisabet* parvinrent +d#rin#oler de leur perc*oir aussirapideent%%% .possible de dterinerle)uel eut le plus vite is pied +

121


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terre%%% Une c*ose seuleent estcertaineF c'est )ue, l'instant d'aprs, le

#rand onsieur brun et la $olie daeblonde serraient trois enfants dans leursbras, plantant des baisers au *asard sur debonnes $oues ross%

G Nous avons t spars F tant ieux

dit enfin l'une des voix% Nous n'ensoes )ue plus *eureux de nousretrouver

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