Blyton Enid Fr Série Mystère 2 Le Mystère Des Gants Verts 1950 Barney the Rilloby Fair Mystery

8/20/2019 Blyton Enid Fr Série Mystère 2 Le Mystère Des Gants Verts 1950 Barney the Rilloby Fair Mystery

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ENID BLYTON

LE MYSTÈREDES GANTS VERTS

ILLUSTRATIONS DE JEANNE HIVES

HACHETTE42

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LE MYSTÈRE DES GANTS VERTS

par ENID BLYTON

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QUEL est le mystérieux voleur qui, sans laisser de

traces, pénètre dans tous les chteaux de la ré!ion pour y déro"er de précieux documents# $ppartient%il & ladan!ereuse "ande des 'ains (ertes, ainsi nommée

parce que ses mem"res portent des !ants verts#)out & ait par hasard, +o!er, sa sur -elly et son

cousin )ouou tom"eront sur une piste qui les conduira& la .te oraine installée dans les environs, o/ ils

retrouveront avec 0oie leur ami ylvain et sa !uenon(ir!inie

Les quatre enants se livreront alors & une passionnante enqu.te au cours de laquelle ils aurontaaire & dinquiétants personna!es, en particulier auredouta"le ' )onnerre, le montreur déléphants, et &

4ousta, le dresseur de chimpan5és

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TABLE DES MATIERES

1 Le premier 0our des vacances 72 )ouou samuse 133 Une rencontre inattendue 21

6 Le récit de loncle +o"ert 289 -elly a une idée 368 )ouou ait des siennes 6:7 Les ennuis de )ouou 68; En route pour la .te 92


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29 Un visiteur inattendu 17128 Les talents de ?0ella 1;:27 Le mystère est éclairci 1;8

2; La in de laventure 1


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CHAPITRE PREMIER

Le premier jor !e" #$%$&%e"'

B@-A@U+ , ppaB Con0our, mmanB cria +o!er en se précipitant pour em"rasser ses parents qui achevaient leur petit dé0euner

D ?u calmeB ?u calmeB !rommela ' (erdier,impatienté par la "rusquerie de son ils =ourquoidescends%tu si tard# Et que ait -elly#

D =as la moindre idée, répliqua +o!er qui dé0& seservait un plein "ol de caé au lait et se taillait

limposantes tartines Ae suppose quelle dort encore D =our au0ourdhui, cest permis, intervint

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'me (erdier Fest le premier 0our de vacances 'aisvoyonsB +o!erB tu ne man!eras 0amais toutes ces tartinesB

»ans répondre, le 0eune !arGon se pencha en avant,

inclina la t.te et tenta de déchirer quelques li!nes du 0ournal que lisait son père ' (erdier lui lanGa un re!ardirrité

« +o!erB !ronda%t%il, pourquoi te contorsionnes%tuainsi# $urais%tu un torticolis#

D -on, 0e lisais seulement cet article o/ D Eh "ien, Ga suitB Hl est impoli de lire le 0ournal

par%dessus lépaule de quelquun -e tensei!ne%t%on pas les "onnes manières & lécole#

D -on, ppa Les proesseurs pensent que Ga doit seaire & la maison

D Eh "ien, dit ' (erdier, 0e vais proiter de cesvacances pour te les apprendreB I

$u m.me instant, -elly pénétrait dans la salle &man!er

Con0our, mamanB Con0our, papaB sécria%t%elle!aiement Quelle ma!niique 0ournée, pas vrai# Lesvacances de =ques commencent "ienB

D $ssieds%toi et dé0eune, lui dit doucement sa mère@hB +o!erB tu ne lui as presque pas laissé de laitB

D Hl en reste "ien asse5 pour elle, répliquamoqueusement le 0eune !arGon ?ailleurs, elle nen a pas "esoin Elle est trop !rosse

D 'oi# protesta -elly indi!née Fe nest pas vrai,dis, maman# I

' (erdier poussa un soupir dexaspération

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$ssieds%toi, -elly, et dé0euneB ordonna%t%il & sa illeQuand on est en retard & ta"le, on ne se ait pas remarquer -ous dé0eunons & huit heures

précises, 0e te le rappelle Et il est dé0& huit heures etdemie passées I

L&%dessus, ', (erdier replia son 0ournal, le déposa sur la ta"le et quitta la pièce

Qua donc papa ce matin# demanda -elly & sa mère=ourquoi est%il ché contre nous#

% (otre père nest pas ché contre vous, répondit

'me (erdier 'ais il aime que lon soit & lheure pour lesrepas ?autre part, il vient dapprendre que son oncle+o"ert arrive demain pour passer quelques 0ours che5 nousEt vous save5 que votre père trouve ce "on vieil oncle plutJt ennuyeux

%FatastropheB sécria +o!er @/ alle5%vous le lo!er#)ouou arrive lui aussi, demain matin, et il doit prendre lacham"re damisB

% Eh "ien, il parta!era ta cham"re Ay mettrai unsecond divan

% Ka ne me plat pas "eaucoup, !ro!na +o!er Hl necessera pas de me 0ouer des toursB Aaccepterais volontiersde prendre Frac avec moi, mais )ouou est vraiment

impossi"le% Et moi, 0e préère que Frac ne couche pas dans tacham"re, répliqua 'me (erdier Fest un "on chien, 0e lesais, "ien quil soit complètement )on, mais la place deschiens est dehors, dans la niche

% 'amanB protesta -elly )u dis Ga chaque ois lue)ouou vient nous voir avec FracB =ourtant lu sais très

"ien que si tu envoies Frac dans la niche, )ouou le suivraet ira dormir auprès de luiB


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% MélasB 0e le sais trop "ien, reconnut 'me (erdier avec un soupir (raiment, 0e me demande

parois lequel est le plus insupporta"le des deux,dEric ou de son chien B »

Eric, que lon avait 0ustement surnommé )ouou I,était le cousin des deux enants, et il possédait un "elépa!neul noir appelé Frac Fomme le 0eune !arGon étaitorphelin, il passait ses vacances che5 des parents ou desamis, le plus souvent che5 les (erdier qui sintéressaient &

son sort et laimaient "ien Ae suis curieuse de savoir ce que loncle +o"ert

pensera de )ououB reprit -elly avec un petit rire Ae lesima!ine mal ensem"le 1 @ncle +o"ert, si !rave, sisolennel, et )ouou si remuant, si arceur,

D Eh "ien, vous veillere5 & ce quils se rencontrent lemoins souvent possi"le, dit la mère en se levant de ta"le Aevous laisse terminer votre dé0euner 'ais quel appétit,!rands dieux B Fomment pouve5%vous in!ur!iter desquantités sem"la"les#

DN @hB cest acileB I répliqua +o!er avec un "onsourire

Quand 'me (erdier eut quitté la pièce, il y eut un

lon! moment de silence +o!er et -elly continuaient &dévorer tartine sur tartine, et de temps & autre ils 0etaient unre!ard 0oyeux vers la en.tre ?ehors, le soleil "rillait, lanature était en leur Les deux enants se sentaient toutheureux d.tre enin en vacances =lus de devoirs, plus deleGonsB =endant deux lon!ues semaines, ils 0ouiraient duneentière li"erté et ne son!eraient plus qu& samuser, & aire

de "ons repas, et & parcourir la campa!ne avec Frac!am"adant & leurs cJtés

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Fest merveilleuxB dit enin -elly D @ui, épatantB » approuva +o!er, qui avait

deviné les pensées de sa sur =uis il a0outa N

'ais 0e me demande comment Frac sentendra avec'oustache B »

'oustache était leur !ros chat noir, une ".te très!ourmande, au poil luisant, et qui naimait pas .tredéran!ée dans ses aises

Frac risque de lui mener la vie dure, estima +o!er D @hB mais 'oustache le lui rendra "ien, 0e penseB

dit -elly MéB !oinreB laisse%moi donc un peu de conitureBI

+o!er lui passa le pot de coniture, puis il reprit enhochant la t.te N

Ae me demande vraiment ce que loncle +o"ert vientaire ici en ce momentB ?ha"itude, il évite soi!neusementde venir pendant les vacances, car il redoute les enantscomme la peste

D -ellyB +o!erB $ve5%vous enin ini# appela 'me(erdier du haut de lescalier (ene5 maider & transporter le lit dEric et & préparer les cham"res B

D Aamais un instant de tranquillité B soupira +o!er$llons, viens, -ellyB ?onnons un coup de main & mamanI

=endant une partie de la 0ournée, on it donc des préparatis pour larrivée de ces deux invités* aussidissem"la"les que possi"le N loncle +o"ert, vieuxcéli"ataire un peu maniaque, qui avait horreur dé toutea!itation autour de lui, et ce )ouou, "ruyant et endia"lé,qui ne cessait de dire des ".tises et semait le désordre sur son passa!e =lus

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dune ois, 'me (erdier eut un petit rissondinquiétude en son!eant quils allaient tous deux se trouver sous le m.me toit 'ais, se disait%elle, cétait surtout la

présence de Frac qui risquait de mettre & une rude épreuveles ners du vieil oncle Et pourtant, Frac était si !entil B Hlétait si "eau, avec ses yeux dor, et son lon! poil noir etsoyeuxB )out le monde ladorait Hl ny avait quun seulha"itant de la maison qui laccueillerait pro"a"lement avecle plus vi déplaisir, et ce serait le chat 'oustache

Enin, les deux cham"res urent pr.tes Felle de

loncle était claire et !aie -elly avait placé sur la ta"le un!ros "ouquet de 0onquilles, dont la "elle couleur 0aune étaitassortie aux rideaux qui cachaient le lava"o La cham"rede +o!er, elle, paraissait plus petite et un peu encom"rée,maintenant quon y avait mis un divan et un auteuilsupplémentaires 'me (erdier y a0outa é!alement unevieille carpette, dans un coin, pour Frac

@hB 'aman, & quoi "on# dit +o!er )u sais très "ieno/ couche Frac ur les pieds de )ououB I

'me (erdier se contenta de soupirer Elle avaitlimpression que ces vacances allaient .tre plutJt a!itées Etcomme on le verra par la suite, elle ne se trompait !uèreB

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CHAPITRE II

To(o ")$m"e''''

SU+ le quai de la petite !are de 'oreuil, )ououattendait le train qui devait le conduire & (erneville, o/ha"itaient ses cousins, & une trentaine de Oilomètres de l&Fétait un 0eune !arGon dune dou5aine dannées, aux yeux

vis, au ne5 retroussé, et au visa!e parsemé de taches derousseur Hl avait déposé sa valise & cJté de lui, et ilsilotait, les mains aux poches, tandis que Frac, étendu &ses pieds, levait la t.te vers lui et a!itait doucement seslon!ues oreilles, comme sil prenait plaisir & écouter son 0eune matre adoré oudain, le train dé"oucha au détour dela colline

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et it son entrée en !are avec un tel vacarme, que le pauvre chien ut épouvanté Hl poussa un a"oiement dedétresse et senuit vers la salle dattente pour se réu!ier

sous une "anquette )ouou sélanGa & sa poursuite Hdiot de chienB cria%t%il Quest%ce qui te prend# @n

va croire que tu nas 0amais vu de trainB $llonsB HciB I NLa locomotive poussa un silement strident, et Frac

senonGa plus avant sous la "anquette )ouou tenta envain de len aire sortir

)u vas nous aire rater le train B hurla le 0eune

!arGon exaspéré $llonsB (iens vite INHH parvint & tirer Frac de son reu!e, le prit dans ses

"ras et courut vers le train Un employé reermait dé0& les portières

?ép.che5%vousB leur cria lhomme Le train partB ILe pauvre )ouou neut pas le temps de choisir son

compartiment, comme il le aisait dha"itude En eet, ilaimait .tre seul pour pouvoir occuper & tour de rJle lesquatre coins et re!arder par les deux en.tres Fette ois, ilouvrit la première portière qui se présentait, pro0eta Frac etsa valise & lintérieur, puis il les suivit dun "ond,atterrissant sur les mains et les !enoux La portière claquaderrière lui et le train se mit en mouvement

Frac sempressa de se réu!ier sous la "anquette Hdiot de chienB !ronda )ouou )u as ailli nous airerater le trainB I

HH se redressa, sépousseta et re!arda autour de lui dansle compartiment =ar chance, il ny avait

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quun autre voya!eur Fétait un vieil homme &la"ondante chevelure "lanche, aux yeux "leu ple et & lacourte "ar"iche, "lanche é!alement Hl o"servait )ouou

avec un mécontentement visi"le 'on !arGon, dit%ilsèchement, il nest vraiment pas recommandé de partir audernier moment de che5 soi pour attraper un trainB

D 'ais 0e lattendais depuis vin!t minutesB protesta )ouou indi!né $llons, FracB ors de l&B )uvas ramasser toute la poussièreB I

Frac émer!ea lentement de dessous la "anquette, la

queue entre les pattes Le vieil homme le re!arda avecrépu!nance

Un chienB !rommela%t%il $ mon avis, les chiensdoivent voya!er dans le our!on aux "a!a!es Fe sont des ".tes qui sentent et qui se !rattent dune aGon ortdéplaisante

D Cien sPr que les chiens sententB dit )ouou 'aiscest une odeur a!réa"le Les chevaux aussi ont une odeur,de m.me que les vaches et que

D -ous nallons pas discuter des odeurs, interrompitle vieil homme Ae naime pas lodeur des chiens et 0enaime pas la aGon dont ils se !rattent, voil& toutB

D Frac ne se !ratte 0amais, répliqua )ouou Quand

un chien se !ratte, cest quil a des puces, et Frac nen a pasAe le tiens très propre, 0e le1 "rosse tous les 0ours et I$u m.me instant, Frac se mit en position et

commenGa & se !ratter avec rénésie )rès mécontent,)ouou le repoussa lé!èrement du "out du pied

$rr.te%toiB murmura%t%il )u nas pas du ce que 0eviens de dire# I

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Frac leva la t.te vers lui, mais continua & se !ratter Levieux monsieur prit un air dé!oPté

=ourrie5%vous emmener votre chien & lautre

extrémité du compartiment# demanda%t%il Ae ne tiens pas &attraper ses puces

D 'ais puisquil nen a pasB D -ous nallons pas discuter l&%dessus, dit lautre

sèchement ConB si vous néloi!ne5 pas cette ".te, cest moiqui chan!erai de place 'ais 0e dois constater que lesenants dau0ourdhui ne "rillent pas par leur, "onne

éducationB IUn peu honteux, )ouou sempressa dentraner Frac &

lautre "out du compartiment elon son ha"itude, le chienvoulut sinstaller sur la "anquette & cJté de son matre,

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mais )ouou, surprenant le re!ard désappro"ateur duvieux monsieur, lo"li!ea & se coucher & ses pieds

=ar "onheur, Frac ne tarda pas & sendormir )ouou

tira alors de sa poche un petit roman illustré, et se plon!eadans une passionnante lecture $u "out dun moment, levieux voya!eur se pencha lé!èrement pour voir ce quelisait son compa!non de route Le titre du livre, qui sétalaiten !ros caractères sur une couverture violemment coloriée,était N Les Espions sont partout!.

Le vieil homme parut un peu surpris par ce curieux

titre, puis il demanda N« Quel est donc le su0et de votre livre# »)ouou 0u!ea cette question a"surde, car le titre du

livre lui paraissait suisamment clair Ka parle despions, répondit%il ?es types qui volent

des plans, de vieux documents et toutes sortes de trucssem"la"les I

Le vieux monsieur it alors une étran!e remarque N ?es espionsB murmura%t%il Ae ny avais pas encore

son!é @ui, ce devaient .tre des espionsB I)ouou le re!arda avec ahurissement et commenGa & sedemander si son compa!non avait tout son "on sens 'aiscelui%ci sexpliqua N

Fest curieux que vous lisie5 0ustement une histoirede vieux documents volés, dit%il En eet, 0e viens dunendroit o/ lon a 0ustement commis un vol dans ce !enreExtraordinaire, nest%ce pas#

% Et qua%t%on volé exactement# demanda)ouou, très intéressé

% ?es lettres de 'a5arin, de vieilles cartes de

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la ré!ion de +ouen, et toute la correspondanceéchan!ée entre la comtesse de 'orteeuille et sa sur Et le plus curieux, cest que ce vol a été commis dans une pièce

hermétiquement close, aux en.tres proté!ées par des "arreaux La porte na pas été orcée @n na rien entendu,on na pas relevé dempreintes »

-aturellement, )ouou nen crut pas un mot, et ilcommenGa & penser que le vieil homme se moquait de lui

Etran!e histoire, nest%ce pas# reprit celui%ci $ vraidire%, trop étran!e pour moi Aai immédiatement quitté le

chteau o/ cela sest produit, et 0e ny remettrai pas les pieds Ae naime !uère les voleurs qui passent & travers lesmurs Et vous# IB

Fette ois, )ouou a"andonna son livre =uisque soncompa!non de voya!e lui racontait des "alivernes, il allaitlui rendre la sem"la"le

Fest vraiment curieux que vous me racontie5 Ga,dit%il !ravement 'oi aussi, 0ai dP men* uir Aaidécouvert un complot, monsieurB Un som"re complotB

D 4rands dieuxB sécria le vieil homme alarmé Etquel !enre de complot#

•• D ' Un complot pour voler la "om"e atomique Hlsont essayé de mattraper, monsieur, et ils ont "ien ailli

réussirB D Qui donc a essayé de vous attraper# D FhutB it )ouou, en re!ardant autour de lui

comme si ces mystérieux ils I étaient aux écoutes Festles 'ains (ertes I, monsieur -ave5%vous 0amaisentendu parler de cette "ande#

D -on, 0e ne crois pas Et qui sont ces !ens# v

D Fest une "ande internationale, dit )ouou

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qui samusait de plus en plus et admirait les ressourcesde son ima!ination Hls ont volé le secret de la "om"eatomique et moi 0e les ai découverts par hasard $lors ils

mont ait prisonniers et ont voulu mo"li!er & travailler pour eux

D Quoi# (ous# Un enant# D Hls se servent m.me des enants =our transmettre

des messa!es ou 0e ne sais trop quoi D 'ais cest incroya"leB sexclama le vieil

homme (ous devrie5 avertir la policeB

% Ae me suis enui, poursuivit )ouou en "aissant lavoix, mais ils sont & ma poursuite Hls me Rraquent, ilsveulent & tout prix me rattraper

D Fest inima!ina"leB soupira le vieux monsieur ensépon!eant le ront avec son mouchoir )out da"ord, 0eme trouve dans une maison o/ des voleurs passent & traversles mursS et maintenant 0e voya!e avec un !arGon qui est pourchassé par les comment dites%vous# par les'ains (ertesB @nt%ils vraiment les mains vertes#

D Hls portent des !ants verts, expliqua )ouou >aites "ien attention, monsieur, si vous rencontre5 quelquun qui porte des !ants verts Que ce soit un homme ou uneemme

D @ui, 0e prendrai !arde 'ais, mon pauvre enant,nave5%vous pas de parents pour veiller sur vous# D -on, 0e suis orphelin, répondit )ouou,

Rlisant pour la première ois la vérité Ae vais me réu!ier &la campa!ne che5 nies cousins, et 0espère que les 'ains(ertes ne my découvriront pas Ae ne voudrais pas quilsnous anéantissent HonsB

% Hncroya"leB ?e nos 0ours, il se passe vraiment

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des choses incroya"lesB 'ais suive5 mes conseils,mon !arGon, et prévene5 au plus tJt la police I

oudain, le train commenGa & ralentir )ouou 0eta un

re!ard distrait par la portière, puis il sauta sur pied si "rusquement quil it sursauter son compa!non

'ais cest ma stationB sécria%t%il MéB FracB réveille%toiB +emue%toi un peuB $u revoir, monsieur, 0espère quevous attrapere5 vos mystérieux voleurs B

D $u revoir, mon !arGon -ous% avons eu uneconversation vraiment très intéressante uive5 mes

conseils et alle5 trouverT IFes derniers mots urent couverts par le silement de

la locomotive et le claquement de la portière )ouou étaitdé0& descendu, ainsi que son chien Le vieux monsieur selaissa retom"er sur son siè!e, complètement é"erlué4rands dieuxB quelle histoireB =enser quun 0eune !arGoncomme celui%ci pouvait .tre m.lé & un aussi som"recomplotB Fétait aolantB

$hB quelle époqueB soupira%t%il @n nest plus ensécurité nulle partB I

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CHAPITRE III

U&e re&%o&*re i&$**e&!e'

)ouou se précipita vers la sortie, mais il tré"ucha sur Frac et sétala de tout son lon! a chute ut accueillie par un 0oyeux éclat de rire

Con0our, )ououB cria -elly ?rJle de aGon de

descendre du trainB Con0our, FracB »Le chien sélanGa vers la illette et se mit & danser autour delle en 0appant de 0oie Elle init par le repousser

$llonsB du calmeB lui dit%elle FouchéB )ouou, dis%lui de rester tranquilleB +o!er aurait "ien voulu venir avecmoi, mais il a dP aller & la station suivante pour attendrenotre oncle +o"ert Ae ne sais pas pourquoi il nest pas

descendu & celle%ci N

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il doit croire que lautre est plus proche dé che5 nous D Quel est cet oncle# demanda )ouou avec

étonnement Ae nai 0amais entendu parler de lui Ae pense

quil ne va pas sé0ourner che5 vous# D Eh "ien, siB Hl vient passer quelques 0ours, et cest

un peu contrariant, étant donné que Ga tom"e pendant nosvacances, répondit -elly, tandis quelle sortait de la !areavec son cousin @hB ce nest pas un méchant homme, maisil est terri"lement ennuyeux Ausqu& hier, maman ne savait pas quil venait -ous avons dP te mettre dans la m.me

cham"re que +o!er D $hB "on, it )ouou sans enthousiasme Ka era

plaisir & Frac $ propos, 0e crois que vous ave5 un chat,maintenant#

D @ui, un !ros chat noir, 'oustache Ae ne sais tropcomment il sentendra avec Frac

D Eh "ien, la maison ne manquera pas danimationBdit )ouou en riant Aima!ine dé0& le ta"leau N le chien et lechat qui se poursuivent, nous trois, votre oncle

D -otre !rand%oncle, précisa -elly Festloncle de maman I

CientJt, ils urent en vue de la 0olie villa des (erdier )iensB dit -elly Frac reconnat la maison

+e!ardeB il court vers la porte 'on ?ieuB mais cestaprès 'oustache quil courtB +etiens%leB I)ouou sélanGa derrière son chien Felui%ci avait dé0&

repéré 'oustache, et il lui donnait la chasse & travers le 0ardin, en a"oyant avec ureur Le chat se réu!ia dans lamaisonS Frac y pénétra lui aussi

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'me (erdier eut la surprise de voir 'oustache passer devant elle comme une lèche, et "ondir 0usquau sommetde la "i"liothèque =uis Frac it une entrée en trom"e

suivi par )ouou qui sépoumonait )iensB cest EricB dit%elle avec amusement Ae laurais

devinéB )on arrivée ait tou0ours son!er & un oura!anFomment vas%tu, mon petit#

D Con0our, tante u5anneB répondit )ouou haletantHci, FracB @hB 5utB voil& 'oustache qui ile par laen.treB, Frac va lattraperB »

HH tourna les talons et se précipita & la poursuite de sonchien $vec un soupir, 'me (erdier se rassit dans sonauteuil Fen était ini du calme, quand arrivait )ouou BElle entendit des cris perGants, dans le 0ardin, puis soudainun appel de -elly N

'amanB (oil& notre oncle qui arrive en taxi avec+o!erB I

'me (erdier se releva en toute hte 'on ?ieu Bquallait penser loncle +o"ert sil tom"ait dans toute cettea!itation# Elle passa sur le perron

+appelle immédiatement ton chienB cria%t%elle &)ouou Enerme%le, et ya aire un peu de toiletteB I

Un peu surpris par la sévérité du ton, )ouou lanGa un

silement strident Frac o"éit aussitJt, revint vers sonmatre comme un "oulet de canon, et tous deuxsen!ourèrent dans la maison

Hl était tempsB Loncle +o"ert poussait la porte du 0ardin -elly se recoia rapidement des deux mains etsavanGa pour lui souhaiter la "ienvenue

Fomme 0e suis heureux de me retrouver ici,

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ma chère u5anne B dit le vieil homme & 'me (erdier$hB quel calmeB Loin des voleurs, des espions I

La 0eune emme tenta de dissimuler son étonnement

@ui, cest asse5 calme, dit%elle (ene5, oncle +o"ert, 0e vais vous conduire & votre cham"re (ous voudre5 sansdoute aire un "rin de toilette »

Loncle +o"ert la suivit dans lescalier Elle ouvrit la porte de la cham"re, t entrer son invité et déposa sa valisedans un coin

)rès 0olie cham"re, dit le vieil homme )rès 0olie vue

é!alement )iensB Quest%ce que cest que Ga# » Ka I, cétait Frac Hl passait le museau par la porte

entrouverte, lairant une odeur nouvelle @ncle +o"ertlexamina avec surprise

)rès curieux, marmonna%t%il ?ans moncompartiment, il y avait un chien exactement sem"la"le &celui%ciB

D @h B tous les cocOers noirs se ressem"lent, dit 'me(erdier 'aintenant, 0e vous laisse ?ès que vous aure5ini, vous pourre5 descendre pour dé0euner I

=endant ce temps, )ouou se repei!nait en silotantdevant le lava"o de +o!er oudain, il saperGut dela"sence de Frac Hl sortit dans le couloir et vit que son

chien sétait allon!é devant la cham"re damis $u m.meinstant, la porte souvrit, et un vieux monsieur sortit enen0am"ant précautionneusement le chien qui ne 0u!eait pasutile de se déran!er

En reconnaissant son compa!non de voya!e,

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)ouou se i!ea sur place Loncle +o"ert lere!arda avec ahurissement

Hncroya"leB murmura%t%il, en reculant dun pas et en

manquant de tré"ucher sur Frac Hncroya"leB Fest encorevous# Que aites%vous ici#

D Ae suis che5 mes cousins I, répondit )ouou,terriié & lidée que ce vieil homme dont il sétait moquénétait autre que loncle +o"ert 4rands dieuxB Et silracontait tout & 'me (erdier# $pprécierait%elle cette plaisanterie de mauvais !oPt#

(ous vous .tes donc réu!ié ici# reprit loncle+o"ert (os cousins savent%ils pour quelle raison#

D FhutB it )ouou =as un mot & personneBouvene5%vous des 'ains (ertesB Hls vous descendront sivous man!e5 le morceauB

D i 0e man!e le morceau# répéta loncle +o"ert, necomprenant pas le sens de cette expression, D @ui, si vous vende5 la mèche, si vous parle5, quoiB =asun mot & personneB $ttention aux 'ains (ertesB

D Ae me souviendrai des 'ains (ertes, promit lVoncle+o"ert 'ais vous aussi, mon !arGon, soye5 prudent, très prudentB »

Et tous deux sen!a!èrent dans lescalier 'ais ni lun

ni lautre navait remarqué la présence de 'me (erdier, quiran!eait quelque chose dans un placard & lautre extrémitédu couloir Elle avait saisi cette étran!e conversation etnen avait naturellement pas compris un mot

Fomment se ait%il que )ouou connaisse notre oncle+o"ert# se demanda%t%elle Et quest%ce que cette histoirede 'ains (ertes# ».

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CHAPITRE IV

Le r+%i* !e ,)o&%,e Ro-er*'

$=+W le dé0euner, +o!er et ses cousins sempressèrentde passer au 0ardin, suivis par Frac, et ils allèrent sinstaller sous la tonnelle, orientée au sud, et o/ il aisait dé0& chaud,

au "rillant soleil davril Aai quelque chose & vous dire, commenGa

immédiatement )ouou $ propos de votre oncle D Quelle arce lui as%tu dé0& 0ouée# demanda +o!er

)es%tu servi de sa lotion capillaire pour nettoyer Frac# D -essaie pas d.tre drJle, Ga ne te va pas B

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'ais écoute5 plutJt N 0ai voya!é dans le m.mecompartiment que lui, et nous avons eu unes conversationasse5 curieuse »

es deux cousins le re!ardèrent avec étonneT%ment Eh "ien, quoi# it -elly =ourquoi ne las%tu pas dit

tout de suite# Quy a%t%il l& de si mystérieux# I)ouou sexpliqua N (otre oncle ma raconté une histoire invraisem"la"le

Hl se serait enui dun chteau parce que des voleursauraient pénétré dans une pièce hermétiquement close pour

y déro"er de vieux papiers Les lettres de ' Untel & 'lleUnetelle, et autres ".tises sem"la"les Fomme 0ai penséquil se moquait de moi, 0e lui ai raconté & mon tour unehistoire encore plus a"surde que la sienne »

L&%dessus, il it & ses cousins le récit de lima!inairecomplot des 'ains (ertes, que loncle +o"ert avait sem"lé prendre au sérieux +o!er et sa sur lVécoutèrent avec unamusement !randissant et inirent par pouer de rire

'on pauvre )ouou, tu es vraiment le plus !randim"écile du mondeB dit +o!er Quelle idée de raconter des ".tises sem"la"les & loncle +o"ert#

D 'ais comment aurais%0e pu deviner que cétaitvotre oncle# demanda piteusement )ouou, Ae ne savais

m.me pas que vous en avie5 unB Et m.me si 0e lavais su, 0ene pouvais me douter quil allait venir che5 vousB Ka maait un choc, 0e vous assure, quand 0e lai aperGu dans lecouloir Aai ailli mourir de saisissement

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D Eh "ien, tu éprouveras un autre choc quand il auraraconté toute lhistoire & papaB dit +o!er =apa naime pas "eaucoup les plaisanteries de ce !enre

D Ae le sais, dit )ouou qui ne sem"lait pas très ier delui 'ais 0ai "ien recommandé & votre oncle de ne pas direun mot Ae crois quil a aussi peur des 'ains (ertes que deses voleurs qui passent & travers les murs

D il ta cru sur parole, il restera muet, dit & son tour -elly 'ais, 0e ten prie, )ououB ne continue pas & lui aire peur avec ces histoiresB Hl risquerait alors davertir papa, et

celui%ci te passerait un savonB D@hB 0e ny tiens pasB assura )ouou Aen resterai l&,

cest promis 'ais 0e me demande si loncle +o"ertracontera & vos parents son histoire de mystérieuxvoleursI

Loncle +o"ert devait le, aire le soir m.me $près ledner, ils étaient tous réunis au salonS les enants 0ouaientaux cartesSI 'me (erdier cousait, tandis que son marilisait son 0ournal Frac se prélassait sur le plancher

$près avoir lon!uement "ourré sa pipe, loncle +o"ertlalluma, puis sadressa & sa nièce N

'a chère u5anne, dit%il, cest vraiment très !entilde mavoir accueilli ainsi, & limproviste 'ais pour vous

dire la vérité, 0e ne savais plus de quel cJté me tourner Aaiété littéralement o"li!é de quitter le chteau de =ontchélyo/ 0e devais passer un mois

D =ourquoi donc# demanda 'me (erdier -y étie5%vous pas "ien#

D @hB si, très "ien Fest une maison très

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a!réa"le, avec tout le conort 'ais il sy passait deschoses extraordinairesB I

'me (erdier parut intri!uée Les enants échan!èrent

un coup dil et a"andonnèrent leurs cartes, pour mieuxécouter

-ous y voil&B » murmura )ouou' (erdier laissa retom"er son 0ournal Et que sy passait%il dextraordinaire# demanda%t%il

Fest pourtant une maison ort paisi"le, qui est plutJtconsidérée comme une sorte de musée B

D @ui, ce chteau contient de vérita"les trésors, ditloncle +o"ert Fomme vous le save5, il appartient & 'Ma"ourdin, un homme qui collectionne toutes sortes de pièces rares, en particulier des vieilles lettres et desdocuments historiques

D ' ?es lettres de 'a5arin, par exemple# I ne putsemp.cher de lancer )ouou, qui se souvenait de ce que luiavait dit loncle +o"ert dans le train

Hl y eut un instant de silence, au cours duquel on putentendre le chien qui se !rattait vi!oureusement les puces

$rr.te%toi, FracB I murmura )ouou en lui lanGantun coup de pied sous la ta"le

Frac o"éit aussitJt

)iensB it ' (erdier tout surpris, cest "ien la première ois que 0entends )ouou aire une remarqueintelli!ente Ae naurais m.me pas cru quil connaissait lenom de 'a5arin

D )ouou a paraitement raison, se hta de conirmer le vieil oncle Hl y avait en eet des lettres de 'a5arin aunom"re des documents déro"és 'ais ce qui est tout & ait

extraordinaire, ce

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sont les circonstances de ce cam"riola!e Les portesétaient ermées & dou"le tour, les en.tres proté!ées par des "arreaux, aucun autre oriice ne permettait de pénétrer dans

la pièce Et pourtant les voleurs y sont entrés une nuit, ontait leur choix et ont disparu aussi mystérieusement Que pense5%vous de cela, +ichard#

D Ae pense que cest une histoire a"surde,répondit ' (erdier i les voleurs sont entrés, cest quilsavaient la cle

D Eh "ien, ils ne lavaient pasB airma loncle

+o"ert 'Ma"ourdin conservait dans sa poche luniquecle, dont il nexiste pas de dou"le 'ieux encore N lesvoleurs nont laissé aucune trace, aucune empreinte

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D Fest quils portaient des !ants, dit 'me (erdier D ?es !ants vertsB IS lanGa étourdiment )ouou'me (erdier re!arda son neveu avec étonnement Fe

matin, il était question des 'ains (ertesI et maintenant des4ants (erts Que si!niiait cela#

'ais ' (erdier ne releva pas linterruption de)ouou

$ mon avis, reprit%il en sadressant & loncle +o"ert,vous ave5 eu tort de quitter le chteau (ous aurie5 mieuxait dy rester, et de tenter de découvrir ces mystérieux

voleurs ?evant votre uite précipitée, vos hJtes ont peut%.tre pensé que cétait vous le coupa"le

D Ae ne puis ima!iner une chose sem"la"leB sécria levieil homme en montant sur ses !rands chevaux Fettesupposition est aussi ridicule quinsultanteB

D =our ma part, 0e pense que ce sont des "ohémiensou des va!a"onds qui ont ait le coup I, dit 'me (erdier dune voix apaisante

'ais loncle +o"ert lui 0eta un re!ard irrité 'a chère u5anne, comment pouve5%vous croire

quun "ohémien ou un va!a"ond ait pu se douter de lavaleur de ces vieux papiers# @r les voleurs savaientexactement ce quils cherchaient, cest évidentB

D Eh "ien, ce mystère sera éclairci tJt ou tard,!rommela ' (erdier en reprenant son 0ournal, i lesvoleurs sont aussi ha"iles que vous le dites, ilsrecommenceront leur coup ailleurs

D )rois vols ont dé0& été commis dans des

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conditions sem"la"les, répliqua le vieil homme Et 'Ma"ourdin est persuadé quil sa!it des m.mescam"rioleurs, car, chaque ois, ils ont pu pénétrer dans des

pièces closes, sans laisser la moindre trace de leur passa!e D Ay croirai quand 0e le verraiB » dit sèchement '

(erdier -elly intervint alors En a%t%on parlé dans les 0ournaux# demanda%t%elle

doucement D @ui, 0ustement, on en a parléB répondit

loncle +o"ert Et 0ai apporté le 0ournal o/ lon relate ledernier de ces cam"riola!es +o!er, voudrais%tu aller lechercher dans ma cham"re# I

+o!er sélanGa dans lescalier, suivi par Frac $u "outdune minute ou deux, on entendit tout & coup un !randracas, accompa!né dun a"oiement perGant

@hB mon ?ieuB +o!erB sécria 'me (erdier )u netes pas ait mal# I

+o!er it son entrée en "oitillant ?errière lui venaitFrac, tout honteux, la queue entre les pattes

HH ma ait dé!rin!oler dans lescalier, expliqua le 0eune !arGon Fomplètement ou, ce chienB )ene5, voil&votre 0ournal, oncle +o"ert @/ parle%t%on des voleurs# I

Loncle +o"ert retrouva rapidement larticle relatantquun vol de documents anciens avait été commis la veilleau chteau de Courancy Les trois enants le lurent avecintér.t =uis soudain -elly montra un autre article, situé 0uste au%dessous du premier

)iensB it%elle @n annonce aussi quil y a

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0ustement une .te oraine & Courancy Ae me demandesi ylvain et (ir!inie ne sy trouvent pas

D ylvain# répéta 'me (erdier Fest "ien ce !arGon

dont vous mave5 parlé, et avec qui vous ave5 eu cetteaventure pendant les !randes vacances#

D% @ui, cest lui, dit +o!er Hl est très !entil, mamanHl mène une drJle de vie, allant de oire en oire avec sa petite !uenon (ir!inie Fe quelle peut .tre mi!nonneB

D =eut%.tre parle%t%on de lui# reprit -elly en parcourant larticle @n cite les principales attractions de la

.te 4ousta et ses deux chimpan5és savants >ranO )onnerre et ses éléphants tands de tir, manè!es, "alanGoires -on, il nest pas question dun !arGon qui présente une !uenon dressée ?omma!eB

D% )erminons notre 0euB dit +o!er, se désintéressantdu 0ournal +este tranquille, FracB nessaie pas de !rimper sur mes !enouxB (a plutJt voir ton ami 'oustache N il "rPle certainement denvie de aire 0ou0ou avec toiB I

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CHAPITRE V

Ne,,. $ &e i!+e'

?EUX 0ours sécoulèrent Loncle +o"ert tentait desha"ituer & la!itation de la maison et de travailler un peu

dans sa cham"re 'ais, un matin, il ny tint plus ?epuisune heure, il était assourdi par les cris des enants qui 0ouaient dans le 0ardin et par les a"oiements de FracExaspéré, le vieil homme a"andonna son travail et résolutdaller aire une promenade pour se calmer les ners

MélasB dès quil passa dehors, chapeau sur la t.te etcanne & la main, Frac sélanGa vers lui,

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/ Va-t'en! 0 cria l'oncle Robert.

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ou de 0oie, et maniestant par ses mimiques son désir de laccompa!ner

)u ne viendras pas avec moiB dit résolument loncle

+o"ert Ae ne taime pasB )u ne sais aire que deux chosesque 0e napprécie nullement N tu a"oies et tu te !rattes sansarr.tB (a%tenB I

'ais Frac ne tint aucun compte de ces désa!réa"les paroles, et il accompa!na le vieil homme 0usqu& la portedu 0ardin

(a%tenB cria loncle +o"ert

D Ouahl. ouahL I répondit 0oyeusement le chienLoncle +o"ert entrouvrit la porte, tenta de se !lisser

dehors, mais Frac réussit & le suivre Fette ois, loncle+o"ert se sentit !a!né par la colère

)ououB hurla%t%il +appelle immédiatement tonchienB +appelle%leB )u mentends# I

Une en.tre souvrit au premier éta!e de la maisonden ace, et une emme apparut

Excuse5%moi, monsieur, dit%elle, mais 0e vous seraisreconnaissante de crier un peu moins ort et demp.cher votre chien da"oyer ?epuis plus dune heure, vous aitesun tel tapa!e que mon "é"é ne peut sendormir I

>urieux, loncle +o"ert séloi!na rapidement, en

rappant ra!eusement le sol du "out de sa canne (oil& que cest moi qui emp.che "é"é de dormirB!rondait%il Fest un peu ortB Et Frac serait mon chienB Aenen voudrais pas pour tout lor du mondeB I

Et pourtant les apparences étaient "ien contre ce pauvre oncle +o"ert, car, pendant toute sa promenade, Fraclaccompa!na idèlement, ne le quittant parois que pour

aller ourrer son ne5 dans

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quelque terrier de lapin, puis revenant sur ses talons$u retour, le vieil homme acheta un 0ournal et se mit &

le lire en marchant oudain, il sarr.ta en poussant une

exclamation de stupeur Frac leva la t.te en se demandantce qui arrivait & son compa!non

Hncroya"leB murmurait celui%ci Encore uncam"riola!eB (ieux papiers déro"ésB ?ans les m.mesconditions )outes portes closesB ExtraordinaireB I

HH sempressa de re!a!ner la maison pour annoncer lanouvelle & 'me (erdier Les enants se !roupèrent autour

de lui, très excités (ous voye5# dit loncle +o"ert en tapotant larticle

du "out du doi!t @n a commis un autre volB ?esdocuments de prix ont été déro"és au chteau de Fourseuil,et les cam"rioleurs nont laissé aucune trace de leur passa!e Ka continueB Hl y a quelque chose de "i5arre l&%dessous B

D Les 'ains (ertesB I soula +o!er en aisant unclin dil & )ouou

Loncle +o"ert se tourna "rusquement vers lui, mais+o!er avait dé0& repris un air sérieux

=ouve5%vous me pr.ter votre 0ournal# demanda -elly & son oncle 'erci mille ois, 0e vous le rendrai tout &

lheure I$vec son rère et son cousin, elle alla sinstaller sous latonnelle )ous trois relurent larticle

Aai découvert quelque choseB annonGa alors laillette =as vous#

D -on, dit +o!er Quest%ce donc# D (ous rappele5%vous ce que nous avions lu dans le

premier 0ournal, celui que loncle +o"ertLE MYSTÈRE DES GANTS VERTS 35

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nous a montré avant%hier# @n y parlait de la .teoraine

D @ui, 0e men souviens, dit +o!er 'ais il nest pas

question de .te oraine dans celui%ci D Ae le sais 'ais dans le 0ournal de lautre 0our, on

annonGait que la .te irait ensuite & FourseuilB FourseuilBFe nom ne vous dit rien#

D @hB 0e comprendsB sécria +o!er Fest &Fourseuil que vient davoir lieu ce nouveau cam"riola!eBAe crois deviner ce que tu penses Fest un orain qui a ait

le coup# D Fest "ien ce que 0e crois, dit -elly La première

chose & aire, cest de nous assurer que la .te se trouvait &Fourseuil au moment du cam"riola!e

D )u vas un peu vite en "eso!ne, o"0ecta+o!er Fest pro"a"lement une coYncidence

D $ coup sPrB lanGa ironiquement )ouou -elly sima!ine tou0ours quelle a des idées!éniales

D )oi, laisse%nous tranquilleB cria -elly endonnant une "ourrade & son cousin (a plutJt surveiller tonchien qui est en train dem".ter loncle +o"ertB I

$vec un haussement dépaules, )ouou quitta la

tonnelle -elly se retourna alors vers son rère 'on idée ne vaut peut%.tre pas !rand%chose, reprit%elle, mais il nous aut quand m.me vériier si la .te setrouve actuellement & Fourseuil =uis nous tcherons desavoir o/ elle ira ensuite, et nous verrons si un nouveau volest commis & cet endroit i cest le cas, il ne pourra plussa!ir dune coYncidence

D > @ui, cest une "onne idée, reconnut +o!er,

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Fet après%midi nous pourrions aller & Fourseuil & "icyclette, ce nest qu& une quin5aine de Oilomètres 'aisnous nemmènerons pas )ououS 'oi aussi, il commence &

me ati!uer IHls ne dirent donc rien de leur pro0et & )ouou )out de

suite après le dé0euner, ils se !lissèrentZ dehors sans se aireremarquer, prirent leurs "icyclettes et sélancèrent sur la!rand%route

Le tra0et prit plus de temps quils ne lavaient cru, maisils inirent quand m.me par arriver a Fourseuil $ leur

!rande déception, ils ny trouvèrent pas la .te oraine ?emandons & quelquun SI, dit +o!erHl descendit de "icyclette puis interpella un !amin qui

passait Mé, petitB -y a%t%il pas la .te & Fourseuil# D Elle était l&, répondit lenant, mais elle est partie

hier =our +icheval, 0e crois I+o!er revint vers sa sur, les yeux "rillants

dexcitation Elle était "ien l&B lui dit%il, et maintenant elle sest

installée & +ichevalB i un nouveau vol est commis l&%"as,nous aurons la preuve que tu avais vu 0uste Ka devient passionnant, nest%ce pas# I

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CHAPITRE VI

To(o ($i* !e" "ie&&e"'

)ouou accueillit asse5 mal ses deux cousins $lorsquils revinrent de leur promenade

@u étie5%vous# leur cria%t%il FhameauxB (ous ave5

ait un tour en vélo sans memmenerB Fe nest pas chicB D =uisque tu te moquais de mon idée, nous avons 0u!é prééra"le da!ir sans toi, répliqua -elly $llonsBdis%nous "on0our, FracB

D ' Qua%t%il donc# demanda +o!er en re!ardant lechien avec surprise Hl a lair tout triste Hl ne vient pas!am"ader autour de nous, comme dha"itude

D Fest quil a eu des ennuis, expliqua )ouou

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Lui et 'oustache Hls ont 0oué avec la pelote de lainede votre mère, mais sans .tre asse5 malins pour voir quelletenait au tricot quelle était en train de aire Hls ont

déroulé des Oilomètres de il dans le salon, le couloir, 0usque dans la cuisineB Le tricot nexiste plus )anteu5anne était urieuse Elle a donné une telle correction &ce pauvre Frac quil sest caché pendant plus dune demi%heure sous le canapé 'oustache, lui, a pu iler par laen.tre

D =auvre vieux FracB dit +o!er D Eh "ien, o/ .tes%

vous allés# reprit )ouou Quave5%vous ait tous deux# I[ +o!er lui raconta tout

Et maintenant, conclut%il, la .te se trouve a+icheval -ous navons plus qu& attendre pour voir si unnouveau vol a lieu l&%"as I

$ ce moment, un chien du voisina!e saventura dans le 0ardin, mais il se hta de "attre en retraite quand Frac se précipita vers lui en a"oyant avec ureur

)iensB il commence & aller mieuxB I constata)ouou

+o!er et -elly rentrèrent dans la maison Laissé seul,)ouou ramassa un livre qui tranait sur une chaise et sediri!ea vers la tonnelle 'ais il y trouva loncle +o"ert qui

umait tranquillement sa pipe @hB pardon, monsieur, murmura )ouou qui "attitaussitJt en retraite

D 'ais entre5, mon !arGonB Entre5B lui dit le vieilhomme Hl y a lar!ement place pour deux ?ailleurs 0ai &vous parler I

Fette dernière phrase ne plut !uère & )ouou

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Quand une !rande personne annonGait quelle désiraitlui parler, cela si!niiait !énéralement quil allait recevoir quelque réprimande Hl sassit donc avec un soupir

Fest & propos de vos "andits, commenGa loncle+o"ert Fes 'ains (ertes est%ce "ien le nom que vousleur donne5# $ve5%vous de nouveau entendu parler deux#@u "ien auraient%ils perdu votre trace# »

)ouou réléchit un instant Hl ne tenait pas & avouer que toute cette histoire était le ruit de son ima!ination'ais dautre part il 0u!eait peu prudent daviver les

inquiétudes de loncle +o"ert, car celui%ci risquerait alorsde tout raconter & ' (erdier

Hls doivent avoir perdu ma trace, dit%il simplement D (raiment# it le vieil homme en le re!ardant dun

il soupGonneux -e pense5%vous pas plutJt quils chassent pour le moment un plus !ros !i"ier# Quils sont sur uneaaire plus importante que vous# I

)ouou hésita lespace dune secondé =uis une idéesoudaine lui passa par lesprit et, sans plus réléchir, ilrépondit N

@ui, 0e crois que vous ave5 raison, monsieur Ae pense que lon entendra "ientJt parler deux du cJté de+icheval

D+icheval# répéta loncle +o"ert tout surpris ?u cJtéde +icheval D Ae ne sais pas, cest une impression (oye5%vous,

monsieur, si vous connaissie5 ces "andits aussi "ien quemoi, vous pourrie5 deviner o/ ils ont lintention dopérer la prochaine ois

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D 4rands dieuxB soupira loncle +o"ert Ae ne saisvraiment que penser de vousB (ous me parle5 roidementde ces "andits, de leur manière dopérer et pourtant

vous n.tes quun 0eune !arGon comme les autres, pastrès "ien lavé, et aux on!les les plus noirs que 0aie 0amaisvusB »

)ouou se leva Ae vais aller me les nettoyer I, dit%il, tout heureux de

trouver ce prétexte pour quitter le vieil homme, avant quecelle%ci ne lui ait posé dautres questions em"arrassantes

sur les "andits ima!inaires Excellente idée, dit loncle +o"ert )ant que vous y

sere5, nettoye5 aussi vos oreilles, et voye5 sil vous est possi"le datteindre votre nuque I

)ouou sempressa de iler Une ois dans sa cham"re,il se récura soi!neusement les on!les, et en m.me temps ilson!eait quil serait "ien a!réa"le de connatre de vérita"les "andits pour inspirer la terreur & des !ens aussi déplaisantsque cet oncle +o"ert

)ououB cest toi# appela -elly de la cham"revoisine (iens voir un peuB I

HH alla la re0oindre -elly et +o!er étaient assis sur lelit, penchés sur une carte routière

Quest%ce quil y a# demanda )ouou D -ous re!ardons o/ se trouve +icheval, répondit laillette, au cas o/ nous voudrions aire un tour & la .te Fenest qu& une di5aine de Oilomètres

D @hB re!arde les on!les de )ououB sécria +o!erHl se les est récurésB Quel événement B

D )ais%toiB !rommela )ouou Ae lai ait parce que

votre oncle sest moqué de moi 'ais moi,

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0e crois que 0e lui ai dit quelque chose de plutJtstupide

D Ka na rien de nouveau, lanGa +o!er Et que lui as%

tu raconté cette ois# D Eh "ien, il a recommencé & me questionner sur les

'ains (ertes Fomme 0e lui répondais que 0e navais plusentendu parler deux, il a dit dune voix terri"lementméprisante N Hls doivent main% tenant chasser un plus!ros !i"ier que toiB » $lors 0ai ait sem"lant d.tre aucourant Aai dit quVils pourraient peut%.tre opérer

"ientJt & +icheval IHl y eut un moment de silence -elly et +o!er

re!ardaient leur cousin dun air consterné )u es encore plus ".te que 0e ne le pensaisB sécria

enin +o!er uppose que le prochain cam"riola!e ait 0ustement lieu & +icheval# Que va donc penser notreoncle# Hl sera persuadé que cest un coup des 'ains (ertes,et que tu es m.lé & laaire Fette ois, tu ne pourras pluslemp.cher de tout raconter & papaB

D Fest vrai, reconnut hum"lement )ouou'ais 0e ny ai pensé quaprèsB

D $hB quel im"écileB soupira -elly -ousavions découvert une piste passionnante, et il a allu que tu

"avardes devant loncle +o"ert et que tu compliques toutavec ta stupide histoire de 'ains (ertesB D 'ais peut%.tre ny aura%t%il pas de cam"riola!e &

+icheval# I su!!éra )ouou dune voix pleine despoiril croyait rassurer ses cousins, le pauvre !arGon se

trompait ?e mieux en mieuxB sécria -elly ?is tout

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de suite que nous nous trompons, que noussommes des im"éciles

D 'ais nonB mais nonB !émit )ouou Ae vous croisB

vous ave5 raisonB D Le laisserons%nous ici, si nous allons & +icheval#

demanda +o!er & sa sur D -ous verrons, répondit%elle 'ais encore une

".tise de sa part, et nous ne lui dirons plus rien »L&%dessus, )ouou sen alla tout penaud, & la recherche

de son chien ?ans lescalier, il tré"ucha sur 'oustache qui

était allon!é sur une marche, et il dé!rin!ola en poussantun hurlement

Les deux enants se mirent & rire Ka, cest un coup de 'oustacheB dit -elly HH passe

son temps dans lescalier, pour sauter sur Frac D Frois%tu vraiment quil y aura un vol &

+icheval# lui demanda +o!er en repliant la carte D -on, 0e ny crois plus !uère, reconnut%elle Fest

une idée qui mest passée par la t.te, mais elle est par tropextrava!ante Hl ny aura certainement rien

D En tout cas, surveillons les 0ournauxB dit+o!er Fomme ce serait palpitant sil était question de+icheval B I

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CHAPITRE VII

Le" e&&i" !e To(o'

?EUX nouvelles 0ournées sécoulèrent Fhaque matin,les enants parcouraient avec avidité le 0ournal, quand les!randes personnes avaient ini de le lire, mais le nom de

+icheval ny était 0amais mentionné Le désappointementdes trois enants !randissait Et soudain, la !rande nouvelleéclataB

Un matin, au petit dé0euner, ' (erdier venait de 0eter distraitement les yeux sur le 0ournal, lorsquun article attirason attention Hl le lut rapidement, puis sadressa & loncle+o"ert

)iensB dit%il Hl y a l& quelque chose qui vous

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intéressera -e vous .tes%vous pas occupé, il y a uncertain temps de certaines lettres du X(HH siècle et dedocuments appartenant & la collection +oy%>or"in#

D 'ais siB dit le vieil homme )rès intéressantes, ceslettres =ourquoi en parle%t%on dans le 0ournal#

D @n les a voléesB I Les trois enants sursautèrent (olées# répéta loncle +o"ert )iens, cest curieux Eto/ les a%t%on volées#

D Elles avaient été coniées pour quelquessemaines & un certain ' Fourtin qui les exposait dans la

"i"liothèque, de son chteau de +icheval, répondit '(erdier

D Le chteau de +icheval# (ous ave5 "ien dit+icheval# dit loncle +o"ert dune voix "lanche 4randsdieuxB +ichevalB I

HH re!arda )ouou avec stupeur Felui%ci ne lui avait%il pas annoncé que les 'ains (ertes opéreraient prochainement & +icheval# Et voil& quon venait dydéro"er de précieux documentsB Fela si!niiait donc queces 'ains (ertes étaient é!alement responsa"les des autresvols de documents anciens, commis un peu partout cesderniers temps B

Fe doit .tre la m.me "ande qui a cam"riolé le

chteau de =ontchélyB pensa loncle +o"ert 'ais cestétran!e que ce )ouou soit m.lé & laaire Hl autdécidément que 0aie une lon!ue conversation avec lui Et ilconviendrait davertir la policeB I

)ouou nosait lever les yeux Hl trem"lait & lidée queloncle +o"ert pPt lui poser des questions

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sur les 'ains (ertes devant tout le monde =ar chance,'me (erdier sintéressa & laaire et interro!ea son mari N

-e penses%tu pas, dit%elle, quil sa!it de la m.me

"ande qui a volé ces lettres au chteau de =ontchély quandnotre oncle sy trouvait# $ +icheval, les voleurs nont%ils pas opéré de la m.me aGon, sans laisser de traces#

D Austement siB répondit ' (erdier Fe cam"riola!eest aussi mystérieux que le premier La porte de la "i"liothèque na pas été orcée, et lon na pu entrer par lesen.tres qui sont !arnies de "arreaux I

Loncle +o"ert prit le 0ournal et lut attentivementlarticle Hl ne contenait aucune mention de la "ande des'ains (ertes Et pourtant, )ouou lui avait "ien annoncéque les "andits opéreraient prochainement & +ichevalBFomment avait%il pu le savoir# ?e plus en plus intri!ué, levieil homme tourna la t.te pour lancer un coup dil &)ouou, mais celui%ci avait ilé

$ mi%voix, il avait demandé & sa tante la permission desortir de ta"le Froyant quil ne se sentait pas "ien, 'me(erdier ly avait autorisé, et )ouou sétait esquivé sans "ruit

Un peu plus tard, quand les trois enants seretrouvèrent sous la tonnelle, ils étaient au com"le de

lexcitation +o!erB sécria )ouou, votre oncle na pas cessé deme re!arder dun drJle dair pendant tout le petit dé0eunerAe devine quil veut me poser des tas de questionsem"arrassantes, mais 0e ne tiens pas & le rencontrerB $aucun prixB il me cherche, dis%lui que tu ne sais pas o/ 0esuis

6;


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D @hB nous ne pourrons pas dire un menson!e si noussavons o/ tu esB répliqua -elly 'ais nous erons quandm.me de notre mieux pour te proté!er Ka ta "ien avancé

d.tre trop "avardB 'aintenant, loncle +o"ert va voir partoutdes 'ains (ertes, après ce cam"riola!e & +i chevalB D Ae le sais, !ro!na )ouou $llonsB Frac, va te poster

dehors et monte la !arde )u comprends ce que cela veutdire# )u a"oieras si tu vois quelquVun venir I

Frac o"éit Hl savait ort "ien ce que si!niiait '* la !ardeI Hl alla sinstaller derrière la tonnelle, et presque aussitJt

poussa un a"oiement En toute hte, )ouou se !lissa sous le "anc, dissimulé par les 0am"es de ses cousins'ais ce nétait que 'oustache qui, ayant aperGu Frac,

venait 0ouer avec lui )u peux sortir, dit -elly & )ouou Fest seulement le

chat )ais%toi, FracB )u na"oieras que si tu vois des !ens, pas des ".tes I

)ouou sextirpa alors de sa cachette, couvert de poussière et de toiles darai!nées Hdiot de chienB !rommela%t%il +e!arde5B me voil&

propreB D @hB ce nest !uère pire que dha"itude, dit -elly en

riant $llons, viens te rasseoir auprès de nous Examinons un peu la situation I

Hls discutèrent lon!uement de laaire @n avait denouveau déro"é de précieux documents, et cette ois encoreles voleurs avaient pu pénétrer dans une piècehermétiquement close 'ais, chose plus importante, lesenants savaient maintenant que la .te oraine se trouvait & proximité du lieu o/ avait été commis le cam"riola!e Hl ne pouvait

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plus sa!ir dune simple coYncidence Hl sem"lait donc "ien que ces vols ussent luvre de orains Et pourtant,les deux choses vont mal ensem"le, o"0ecta +o!er pensi

Un orain ne sy connat !énéralement pas en documentsanciens Ae verrais plutJt le voleur sous les traits dun hommecultivé, dun homme comme loncle +o"ert, qui a étudiéces questions

D Ae suis de ton avis, dit )ouou $lors# Hrons%nous &la .te# 'emmènere5%vous cette ois# I

+o!er échan!ea un coup dil avec -elly, puis tous

deux acceptèrent$u m.me instant, Frac se mit & a"oyer avec ureur, et)ouou sempressa de re!a!ner sa cachette, sous le "anc

Fette ois, cest loncle +o"ert, murmura +o!er -e "ou!e pas, )ououB I

Loncle +o"ert pénétra sous la tonnelle et re!ardaautour de lui

$hB vous voil&B sécria%t%il Ae voudrais parler &)ouou D -ous le lui dirons, répondit +o!er D (otre mère ma dit quil était avec vous ave5%

vous o/ il se trouve# D @hB it +o!er, il ne doit pas .tre "ien loin Quand

Frac est l&, )ouou nest pas loin I

En entendant prononcer son nom, le chien remua laqueue Hl était très étonné de voir son matre tapi sous le "anc, et il aurait aimé le re0oindre 'ais chaque ois quilsapprochait, +o!er et -elly le repoussaient du pied

=ense5%vous quil mentendra si 0e lappelle# demandaloncle +o"ert Hl aut a"solument que 0e lui parle Fest trèsimportant

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D (ous pouve5 tou0ours essayer, répondit +o!er D )ououB )ououB cria le vieil homme @/ .tes%

vous# Ae vous chercheB »

HH ny eut naturellement pas de réponse, mais Frac semit & a"oyer

Froye5%vous quil mentende # demanda loncle+o"ert D Euh, it +o!er il nest pas loin, il doit

certainement vous entendre 'ais Ga ne ait rien Ae luierai la commission »

Loncle +o"ert recommenGa & lancer des appels, mais -elly%le it taire en disant N

@hB voil& la dame den ace qui se met & la en.treBAespère que vous nave5 pas réveillé son "é"é B

D 'iséricordeB AVou"liais ce "é"éB !rommela le vieilhomme Fette dame va encore me aire des reproches )ant pis (ous dire5 & )ouou que 0e le cherche I

Et il quitta la tonnelle Quelques instant plus tard,)ouou émer!eait de sa cachette

Ceau travailB dit%il en pouant de rire (ous nave5 pas ait de menson!e, it quand m.me vous ne mave5 pastrahi 'erciB

—> Ae ne crois pas que tu puisses léviter pendant

toute la 0ournée, lui it remarquer -elly Fela me sem"lediicile D =as tant que Ga, répondit )ouou, souriant -ous

pourrions par exemple aller passer la 0ournée & +icheval,en emportant notre pique%nique

D Excellente idéeB sécria +o!er (iens, -elly nousallons en parler & maman Et toi, )ouou, reste ici -ous

viendrons te prendre quand tout sera pr.t I

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CHAPITRE VIII

E& ro*e por ,$ (1*e'

'$?$'E (E+?HE+ approuva aussitJt le pro0et de pique%nique ans les enants, la maison allait eninconnatre un peu de calme, et cela ne pourrait que ré0ouir

loncle +o"ert 'ais o/ est )ouou# demanda%t%elle (otre oncle lecherche depuis un lon! moment )ouou lui aurait%il 0ouéquelque tour#

D -on, 0e ne crois pas, répondit +o!er 'ais que vas%tu nous donner & man!er, maman# ?es us durs, du 0am"on, le reste de la tarte dhier soir# I

'me (erdier passa dans la cuisine pour préparer

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le pique%nique Les enants la suivirent Quelquesinstants plus tard, loncle +o"ert apparaissait sur le seuil

$hB vous voil&B it%il 'ais o/ est donc )ouou# -elave5%vous pas vu#

D Hl nest pas avec nous, répondit +o!er D Fest tout de m.me curieux que 0e ne le trouve

pas B sexclama le vieil homme avec un peu dirritation Hlest tou0ours l& quand on na pas "esoin de lui, et 0amais l&quand on le chercheB Enin, tant pis, 0e renonce, car 0edois recevoir une visite dans quelques minutes I

?ès quil eut quitté la cuisine, -elly it un clin dilcomplice & son rère

EpatantB murmura%t%elle =endant quil recevra sonvisiteur, nous pourrons iler sans nous aire remarquer I

Les préparatis urent vite aits Les deux enants

em"allèrent leur pique%nique et passèrent dans le !ara!e & "icyclettes Un instantB dit +o!er Ae vais 0eter un coup dil

dans le "ureau pour voir si le visiteur est arrivé IHH revnt presque aussitJt @ui, il est l&B annonGa%t%il ?ép.chons%nousB IHls placèrent leur dé0euner dans des paniers accrochés

au !uidon de leur vélo, puis ixèrent une cor"eilleo"lon!ue sur le porte%"a!a!e de )ouou Fétait pour Frac, lorsquil serait ati!ué de courir & cJté deux

=uis ils poussèrent les trois vélos 0usqu& la tonnelle=rudemment, )ouou passa la t.te dehors

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)out va "ien# demanda%t%il @hB paraitB @/ est votreoncle#

D Hl reGoit une visite, répondit -elly =roitons%en pour iler (ite, en selleB I

Hls enourchèrent leurs "icyclettes et descendirentlallée, en passant devant la en.tre ouverte du "ureauLoncle +o"ert les aperGut et leva les "ras au ciel

$hB le voil&, ce )ououB sécria%t%il Hl sen va 0uste aumoment o/ 0e le retrouveB I

'ais les trois enants avaient dé0& !a!né la route etséloi!naient & toute vitesse

Une heure plus tard, ils étaient en vue de +icheval $u passa!e, ils sarr.tèrent devant le chteau o/ avait étécommis le vol Un !endarme montait la !arde devant la porte Fela impressionna "eaucoup les enants quidescendirent de "icyclette pour 0eter un coup dil & traversla !rille =uis ils reprirent leur route, traversèrent la petiteville, et, & lautre extrémité de celle%ci, découvrirent eninla .te oraine, installée dans une vaste prairie

)out était calme, car cétait lheure du dé0euner Les "ches des "araques et des manè!es étaient ra"attues ur le cJté du terrain sali!naient des roulottes aux couleurs

vives $ droite, dans un pré, plusieurs chevaux paissaient,et un peu plus loin on apercevait deux !i!antesqueséléphants, la patte attachée & un ar"re

Les trois enants sassirent dans lher"e et dé"allèrentleurs provisions Fe ut un pique%nique des plus réussis\us durs, sand]iches au 0am"on et au pté, tarte et ruitsurent rapidement en!loutis et arrosés dune "outeille de 0us

de ruits

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Le pauvre Frac nen eut quune petite part, car lesenants étaient aamés, et il dut se contenter des restesainsi que de quelques tartines

CientJt, la .te oraine commenGa & sanimer ?esorains sortirent des roulottes et allèrent ouvrir leurs "araques ur la route, on vit arriver par petits !roupes des!ens de la ville La musique du manè!e se mit & 0ouer etlon entendit les premiers coups de eu dans le stand de tir

+e!arde5B sécria soudain -elly +e!arde5 ce petitsin!e tout ha"illé Fomme il est mi!nonB Hl vient vers

nous @hB il ressem"le & (ir!inieB ILe petit animal se diri!eait en eet vers eux

Crusquement, il "ondit sur les épaules de )ouou et se mit& lui tirailler les cheveux

'ais cest (ir!inieB dit -elly (ir!inieB IEn entendant son nom, le sin!e sauta alors sur les

épaules de -elly et passa ses petites pattes autour du coude la illette, comme (ir!inie avait coutume de le aire

i cest (ir!inie, ylvain nest pas loinB cria )ououau com"le de lexcitation (iteB $llons & sa rechercheB I

Les trois enants sen!a!èrent dans lallée centrale dela .te oraine et sarr.tèrent devant le stand de tir, o/ un!amin aux cheveux en "roussailles était en train dastiquer

les usils Fonnaisse5%vous un !arGon nommé ylvain# luidemanda +o!er

D Et comment B répondit le !amin avec un lar!esourire '.me que cest sa !uenon qui est sur lépaule de lademoiselleB (ir!inie B =as vrai quelle est !entille# I

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Frac "ondissait autour de -elly, en essayantdatteindre (ir!inie Lui aussi, il lavait reconnue oudainla !uenon sauta sur le dos du chien, comme un cavalier sur

sa monture 'ais Frac, qui avait lha"itude de cette plaisanterie, se roula par terre et se dé"arrassa promptement delle

La !uenon !rimpa alors sur les épaules de )ououElle était vraiment très amusante, avec sa petite chemiserou!e et sa veste "leue aux "outons dar!ent

(ous trouvere5 ylvain un peu plus loin, dit le

!amin Fest lui qui tient la "araque aux anneaux ILes trois enants se diri!èrent vers le stand indiqué et

aperGurent & lintérieur un 0eune !arGon qui disposait sur des planches divers lots que les spectateurs devaientseorcer de !a!ner en lanGant des anneaux

ylvainB I cria -ellyLe 0eune !arGon se retourna @ui, cétait "ien ylvain,

avec ses cheveux "londs, son visa!e "ron5é et ses !randsyeux "leus Hl parut ravi de les voir

@hB cest vous# sécria%t%il 0oyeusement +o!er, -elly, )ouou Et FracB )ou0ours aussi ou# »

Frac avait immédiatement reconnu ylvain, et ilsélanGa vers lui en a"oyant avec allé!resse, puis se mit &

lui lécher les mains (ir!inie "ondit é!alement vers sonmatre et se percha sur son épaule en caquetant avecanimation

Fest épatant de vous retrouverB dit ylvain 'aiscomment se ait%il que vous soye5 venus# (ous savie5 que 0étais ici#

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D -on, "ien sPr, répondit +o!er -ous venons pour certaines raisons dont nous te parlerons un peu plustard, quand nous serons seuls 'ais nous nespérions pas te

trouver D )u aurais dP nous aire savoir que tu étais si près

de che5 nous, a0outa -elly sur un ton de reproche -ousnha"itons qu& quelques Oilomètres diciB

D $hB oui# it ylvain, dont les connaissances!éo!raphiques devaient .tre asse5 imprécises En tout cas,cest une "onne idée d.tre venus (ous .tes en vacances, 0e

suppose# D @ui, pour quin5e 0ours, dit )ouou Et toi# depuis

com"ien de temps es%tu ici# D Ka ait deux 0ours, répondit ylvain 'ais

excuse5%moi, les amisB il aut que 0e moccupe de la "araque Ae remplace le patron I

Hl remit quelques poi!nées danneaux & des spectateurset empocha lar!ent

MéB (ir!inieB aide%moi un peuB cria%t%il 'ontre ceque tu sais aireB »

La !uenon o"éit aussitJt Elle enila une dou5ainedanneaux sur son "ras !auche, puis commenGa & lesdistri"uer, trois par trois, aux 0oueurs Fela it rire toute le

monde Elle est étonnanteB dit -elly $vec elle, tu dois attirer les oulesB

D @ui, Ga marche très "ien, reconnut ylvain La "araque na 0amais rapporté autant dar!ent 'ais ce nest pas moi qui encaisse les "énéices, "ien sPr Ae les remets &' )onnerre, le propriétaire de la plupart des attractions

% ' )onnerre# répéta -elly Quel drJle dé nomB

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D @ui, et 0e nai 0amais vu personne qui mérite aussi "ien son nom D =ourquoi# demanda +o!er

D =arce quil a une voix de tonnerre, parce quil esténorme et quil a un caractère eroya"le Hl paie sesemployés au%dessous du tari et les met & la porte pour unrien Le voil& 0ustement qui arrive +e!arde5B les éléphantssont & lui I

Les enants re!ardèrent dans la direction indiquée par ylvain @n venait de détacher les éléphants de lar"re et on

les avait préparés pour promener les enants Lhomme quiles conduisait était une espèce de !éant, aux lar!es épaules,aux 0am"es comme des poteaux Hl temp.tait contre ses ".tes et sa voix tonitruante sentendait sur tout le champ deoire

@ui, son nom lui va "ien, reconnut +o!er avec unsourire Hl na pas lair commode, ce monsieurB

D 'oi, il ne me plat pas "eaucoup, ce ' )onnerre,dit -elly -e serait%il pas marié par hasard avec une ?ameEclair# I

ylvain éclata de rire -on, dit%il, il nest pas marié 'ais si quelquVun peut

.tre surnommé 'me Eclair, cest la vieille 'amita celle

que vous voye5 l&%"as, près de cette roulotte Elle a unelan!ue si "ien pendue quelle oudroie tous ceux qui osentlui tenir t.te )onnerre lui%m.me sempresse de iler quandelle commence & crier après lui I

La vieille 'amita était vraiment un curieux personna!e Hnstallée & cJté dun chaudron qui cuisait sur un eu en plein air, elle aisait son!er & une sorcière Elle

avait des cheveux dun "lanc nei!eux, de petits yeux "runset vis, et son ne5

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crochu touchait presque son menton en !aloche =répare%t%elle quelque "reuva!e ma!ique# demanda -elly en pouant de rire

D Ceaucoup de !ens le pensent, répondit ylvain=as moi Fe qui est certain, cest quelle ait peur & tout lemonde La seule personne qui o"tienne quelquechose delle, cest +iquet, le !amin qui tient le stand detir (ous ave5 dP le voir

D $hB oui, le !amin aux cheveux en "roussailles, dit )ouou 11 a lair dun petit lutin, mais

!entil Hl a le%m.me !enre de ti!nasse que 'amita, maisdune couleur diérente, "ien sPr

D 'amita est sa !rand%mère, expliqua ylvain, et illa mène par le "out du ne5 'ais cest "ien le seulB Quandvous vous approche5 delle, elle !ronde comme unchat en colère

D Et les chimpan5és, o/ sont%ils# demanda -elly -ous avons vu dans le 0ournal quil y avait deuxchimpan5és savants, Moula et ?0ella

D Hls appartiennent & ' 4ousta, dit ylvain Lui, ilvous plairaS il est drJle et très !entil Hl y a des années quilsuit la .te oraine, et il travaille comme un orGat pour ')onnerre 'oi, 0e ne resterai pas lon!temps ici, car 0en

ai dé0& asse5 I=our les trois enants, cette .te oraine sem"laitvraiment ascinante, avec tous les personna!es "i5arresquils y découvraient N ce ' )onnerre & la voix erayanteS'amita la sorcière, +iquet aux cheveux en "roussailles,4ousta et ses chimpan5és Et par%dessus le marché,ylvain et (ir!inieB ?e"out devant la "araque, ils

re!ardaient de tous leurs yeux en se demandant si,

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parmi tous ces !ens, il y avait le voleur asse5 ha"ile pour passer & travers les portes closes

Ausqu& présent, ils navaient pas dit un mot de laaire

& ylvain Hls nen avaient pas encore trouvé loccasion car le pu"lic, attiré par (ir!inie, ne cessait daluer devant sonstand Hl valait mieux attendre que ylvain Pt seul aveceux

$lle5 donc aire un tour & la .te, leur dit le 0eune!arGon Ae conierais "ien la "araque & (ir!inie, elle sedé"rouillerait très "ien, mais si ' )onnerre sen apercevait

il pousserait des hurlements & nous "riser le tympan D EntenduB $llons aire un tour, dit +o!er -ous

reviendrons un peu plus tard 'ais quelle surprise detavoir retrouvé, ylvainB Fest la plus a!réa"le surprise denos vacancesB »

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CHAPITRE I

U& -e, $pr3"mi!i'

LE trois enants visitèrent donc la .te, "ien décidés &ne manquer aucune des attractions ?ans le courant delaprès%midi ils montèrent sur les manè!es, les "alanGoires,irent une promenade & dos déléphant, allèrent voir leschimpan5és savants et irent "ien dautres choses encore

Quand ils montèrent sur les chevaux de "ois, )ououinterpella le !amin qui avait la char!e du manè!e N

?is donc, petitB >ais%nous tourner le plus vite possi"le )u seras chicB

D $lors, cramponne%toi "ienB répliqua le 0eune

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orain en riant )u ne ais pas monter ton chien# D @h non B dit )ouou Hl aurait le mal de mer

Fouché, FracB $ttends%nousB IHH !rimpa sur un san!lierS +o!er et -elly avaient dé0&

pris place sur des lions CientJt la musique commenGa & 0ouer et le manè!e se mit en mouvement

Fomme )ouou le lui avait demandé, le !amin poussa& ond le moteur, et le manè!e tourna "ientJt & toute allureLes trois enants durent se cramponner & leurs animaux qui

montaient et descendaient "rutalement -elly commenGa &avoir mal au cur ?autres enants poussèrent des cris, des parents protestèrent

Le !amin ralentit la marche Quand )ouou descendit,il était verdtre et ses 0am"es la!eolaient

$lors, Ga ta plu# lui demanda le 0eune orain D @ui, ameuxB dit )ouou Ae nai 0amais

tourné aussi vite de ma vie Ka mérite quon te paiedou"le tari I

'ais le manè!e nétait pas seul & avoir accéléré sonallure La musique é!alement avait 0oué deux ois plusvite et ' )onnerre lavait entenduB Hl a"andonna seséléphants et accourut, rou!e de colère

=etit im"écileB hurla%t%il Quest%ce que tu a"riquesl )u veux rendre les !ens malades# )u veux démolir mamachine# I

Et clac B I il lanGa au pauvre !arGon une !ileretentissante

Foura!eusement, )ouou savanGa dun pas 'onsieur )onnerre, dit%il, cest ma aute Aai

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payé dou"le tari pour que le manè!e aille plus vite I' )onnerre menaGa le petit orain de ses deux

énormes poin!s Quoi# ru!it%il )u as ait payer dou"le tari & ce

0eune homme# Et tu as empoché la diérence, pas vrai#$llonsB donne lar!ent, viteB (iteB »

=uis il se tourna vers )ouou et ses cousins (oule5%vous aire un petit tour sur mes éléphants#

leur demanda%t%il dune voix devenue très aima"le @ui#

=our un dou"le tari, 0e les erai aller au trot Ka vous va# D -on merci, répondit )ouou @u plutJt oui Ae

veux "ien monter dessus, mais & condition quilsaillent au pas I

Hls montèrent donc sur les éléphants et tan!uèrentdune aGon asse5 inquiétante Frac reusa caté!oriquementdaccompa!ner son matreS il alla se cacher sous un ar"re etcontempla avec une crainte respectueuse ces étran!es ".tesqui sem"laient avoir deux queues, lune par%derrière, lautre par%devant

Quand la promenade ut terminée, ' )onnerre aidales enants & descendre, puis il leur dit N

Et maintenant, 0e vous conseille daller voir Cilly

)ell, dans le stand de tir Fest un homme très adroit =iB paB presque sans viser, il a"at une pomme placée sur lat.te de +iquet

D Fomme 4uillaume )ell, dit +o!er en riant FeCilly )ell doit .tre son arrière%arrière%arrière%petit%ils, 0esuppose $llons donc le voir I

Hls se diri!èrent alors vers la tente sur laquelle on

pouvait lire CHLL^ )ELL I, en énormes lettres rou!es+iquet se tenait dans lentrée, une

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pomme posée en équili"re sur sa t.te Fétaitmaintenant la vieille 'amita qui soccupait du stand de tir voisin

+iquet reconnut les enants et les accueillit avec unsourire

)iensB vous voil dit%il (ous vene5 voir comment 0e me ais roussir les cheveux# Entre5B Entre5Bmessieurs%dames, le spectacle commence dans un instantBI

$ lintérieur de la tente, les enants aperGurent ledénommé Cilly )ell Fétait un homme entièrement v.tu de

cuir rou!e, qui aurait eu aussi asse5 "elle allure si sonéquipement avait été moins rpé $ssis sur une chaise, leusil posé en travers de ses !enoux, il attendait patiemmentquil y ePt asse5 de spectateurs pour commencer sonnuméro

Quand la tente ut & demi remplie, +iquet circula entreles ran!s pour recueillir la monnaie, puis il alla se placer devant un panneau recouvert de métal & une extrémité de latente Cilly )ell se leva en soupirant et se diri!ea verslautre extrémité Hl épaula, visa une demi%seconde, et Can!B », la pomme posée sur la t.te de +iquet vola enmorceaux

Le pu"lic applaudit +iquet mit une autre pomme sur

sa t.te Fette ois, Cilly )ell se retourna, se pencha en avantet tira entre ses 0am"es Can!B I la seconde pomme su"itle m.me sort

Quand le spectacle ut terminé, +iquet revint trouver les enants, tout souriant

HH tire "ien, pas vrai# leur dit%il 'ais moi aussi, 0esuis un champion (ous verre5 tout & lheure

D -e raconte pas dhistoiresB !rommela Cilly

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)ell qui avait entendu )iensB prends mon usil et va lenettoyer

D @ui, ppaB I répondit +iquet & la !rande surprise

des trois enants$insi, Cilly )ell était le père de +iquet, et 'amita sa

!rand%mèreB Quelle intéressante, amille B $s%tu aussi une mère# demanda )ouou D Cen nonB 'ais Ga me suit dune emme dans

la amille », répliqua +iquet en lanGant un clin dilmoqueur vers la vieille 'amita qui, voyant venir son

petit%ils, a"andonnait le stand de tir pour re!a!ner saroulotte

Les trois enants sexercèrent alors & la cara"ine, sans!rand succès )ouou essaya da"attre la "alle de pin!%pon!qui dansait sur un 0et deau

$llonsB donne%moi Ga, tu vas voirB I lui dit enin+iquet, impatienté par sa maladresse

Hl lui prit la cara"ine des mains, 0eta un re!ard autour de lui pour sassurer que ni son père, ni sa !rand%mère, ni' )onnerre nétaient dans les environs, puis il tira )roisois de suite, il it sauter la "alle )ouou poussa unsilement dadmiration

Eh "ien, maintenant, choisis un prix, dit le petit

orain & )ouou D 'ais 0e nai pas atteint la "alleB protesta)ouou très surpris

D Ka ne ait rien 'oi, 0e lai atteinte, et personne nele saura )u me plais, toiB )u es aussi ou que ton chienFhoisisB

D Fest très !entil de ta part, mais 0e ne peux pas, dit

le pauvre )ouou en luttant vaillamment contre la tentationFe ne serait pas honn.teB

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D $lors, tant pisB soupira +iquet un peu déGu (adonc re0oindre tes amis, ils tappellent pour monter sur les

"alanGoires I$ la in de laprès%midi, lorsquils eurent visité toutes

les attractions de la oire, les trois enants navaient plus unsou en poche Hls vinrent "avarder un moment avec leur ami ylvain qui, en partie !rce & (ir!inie, avait ait de très "onnes aaires

$hB il nous aut partir, dit enin -elly -ous ne

devons pas rentrer trop tard -e peux%tu pas venir dner che5 nous, ylvain#

D $vec le plus !rand plaisirB répondit le 0eune!arGon, tout heureux Ae peux conier la "araqueN & +iquet,car 'amita doit de toute aGon reprendre son stand pour lasoirée Aai dailleurs droit & un 0our de con!é, et ')onnerre ne pourra rien dire 'ais est%ce que Ga ne va pasdéran!er votre mère, si 0e viens#

D $u contraire, elle sera enchantéeB dit +o!er -ouslui avons tant parlé de toi quelle désire te connatre 'aiscomment pourras%tu venir# -ous sommes & "icyclette

D @hB 0en emprunterai une (ir!inie era le voya!esur mon épaule ou sur le porte%"a!a!es I

)ouou rechi!nait Hl aurait voulu rester encore un peu& la .te dont lanimation !randissait Une 0oyeuse rumeur montait de la oule ?ans le crépuscule, les manè!es et les "araques "rillaient maintenant de tous leurs eux

$llons, viensB dit +o!er en entranant son cousin -enous mettons pas en retard +appelle%toi que nous devonsraconter toute notre histoire & ylvain, et cela nous prendra

du tempsB I

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CHAPITRE

S.,#$i& #ie&* !5&er'

Fe soir encore, il audra que 0évite soi!neusementloncle +o"ert, pour quil ne me pose pas de questionsem"arrassantes, dit )ouou & +o!er tandis quils roulaientvers la maison,

D Fe sera acile, puisque nous avons un invité,répondit son cousin Mé l& B attention, im"écile B )u viensde passer dans un trou, et tu as ailli pro0eter Frac hors deson panierB

D =ardon, vieux FracB I cria )ouou en seretournant vers son chien

=our rencontrer 'et 'me (erdier, ylvain avait aitun peu de toilette Hl portait maintenant

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/ Ne,,. 6 O e"* To(o 7 Vo*re o&%,e #o!r$i* ,i p$r,er'0

8;


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/ Ne,,. 6 O e"* To(o 7 Vo*re o&%,e #o!r$i* ,i p$r,er'0

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un pantalon de lanelle et un chandail presque propres'alheureusement, il navait pu chan!er de souliers, car ilnen possédait quune seule paire, en très mauvais état

Les quatre enants arrivèrent enin & la maison,ati!ués et aamés Frac sempressa de sauter & terre et se précipita vers la cuisine dans lespoir dy trouver quelquechose & man!er 'ais il tom"a sur 'oustache quilaccueillit ort mal et lui !ria le museau $près quoi, pour échapper & son adversaire, le chat senuit dans lescalier, pénétra dans la cham"re de +o!er et se réu!ia sur la

commode'ais la place était dé0& occupée par (ir!inie qui

attendait l& les !arGons Le chat qui, de sa vie, navait 0amais vu un sin!e, se hérissa, cracha de colère, et it mineden!a!er le com"at )erriiée, la pauvre !uenon sauta &terre, traversa la pièce comme une lèche, passa dans lecouloir et chercha un a"ri dans la cham"re voisine, dont la porte était ouverte

Loncle +o"ert, qui était en train de se "rosser lescheveux, eut la surprise devoir un sin!e "ondir sur son litLinstant daprès, 'oustache arrivait en trom"e, suivi par lechien qui a"oyait avec ureur Les trois ".tes se poursuivirent deux ou trois ois tout autour de la cham"re,

puis disparurent dans le couloir$près avoir reermé sa porte, lé vieil homme se laissatom"er sur une chaise en soupirant Quelle maisonB Unchien, un chat, et maintenant un sin!eB Lui qui était venuici pour y trouver le calme, il voyait sa cham"retransormée en ména!erie B

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=endant ce temps, +o!er aisait essayer une de ses paires de chaussures & ylvain 'ais elles étaient trop

étroites +o!er se dit alors que son oncle possédait un!rand assortiment de chaussures et quil consentirait peut%.tre & en donner une vieille paire & son ami Hl alla rapper &sa porte

Qui est%ce, encore# !ronda le vieil homme, commesil sattendait & voir sur!ir quelque nouvel animal

D Fest moi, +o!er, -aurie5%vous pas une

vieille pair

Blyton Enid Fr Série Mystère 2 Le Mystère Des Gants Verts 1950 Barney the Rilloby Fair Mystery

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Transcript of Blyton Enid Fr Série Mystère 2 Le Mystère Des Gants Verts 1950 Barney the Rilloby Fair Mystery