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Rien ne nous séparera, Monique Louberhis même pas la mort … BLOG : http ://riennepourranousseparer.fr

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Rien ne

nous séparera,

Monique Louberhis

16.42

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (130x204)] NB Pages : 212 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,055 mm) = 13.66 ----------------------------------------------------------------------------

Rien ne nous séparera, même pas la mort

Monique Louberhis

Mon

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Lou

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Témoignage

même pas la mort …

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Toutes les photos et vidéos paranormales sont à retrouver sur le Blog : http://riennepourranousseparer.fr

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Message des esprits (écriture automatique)

Préface

Monique a la chance inestimable d’avoir son biquet avec elle. Ce lien leur a été donné par l’au-delà pour faire savoir qu’il y a bien une autre vie dans l’au-delà. Ce récit le prouve.

Il faut que l’homme sache, grâce à ce récit, que les esprits se sont fait connaitre. Il faut qu’il arrête de croire que la vie s’arrête après la mort, car une autre vie, celle-là spirituelle, existe. Tout est possible si l’homme veut bien se donner la peine d’ouvrir son esprit, son âme, son cœur, à tous les pouvoirs ; si l’amour qui existe en lui est fort et constant.

Que l’homme arrête de se regarder comme l’unique don du ciel et il verra que nous existons aussi et que nous sommes aussi là pour l’aider s’il se donne la peine de nous écouter.

Notre fille Karine nous a aidés à écrire ce manuscrit. Elle seule savait tout ce qui nous était arrivé. Elle nous a soutenus et réconfortés, elle a donné le meilleur d’elle-même. Nous n’aurions jamais réussi sans elle. Nous lui devons beaucoup, nous la remercions et nous l’aimons.

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Témoignage Notre vie d’avant

Mon biquet a vécu une enfance de fils unique, normale. J’ai vécu avec mes parents jusqu’à l’âge de sept ans ;

ensuite ils m’ont placée en pension chez les sœurs à Gouvieux, à 150 kilomètres de chez eux. J’étais nourrie, blanchie et habillée par les sœurs toute l’année.

J’avais une lettre par mois et jamais de colis ; j’étais sans argent, sans affection, sans soutien. Je retournais chez mes parents à Noël et à Pâques. Pour les grandes vacances de deux mois, ils me plaçaient en colonie de vacances.

Quand j’ai eu quatorze ans, le pensionnat a arrêté d’accueillir des pensionnaires. Et je suis donc retournée vivre chez mes parents où je n’avais pas ma place. Pendant mon séjour en pension, mes parents avaient eu mon petit frère – ma mère avait alors quarante-neuf ans.

À ce moment-là, j’ai découvert la vraie vie : j’allais à l’école communale et mon biquet aussi ; j’ai commencé à m’amuser avec mes amis. Et à seize ans, en passant devant chez mon biquet pour aller chercher du lait, je lui ai parlé pour la première fois, et nous ne nous sommes plus jamais quittés.

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Mes parents étaient contre cette relation, car j’étais jeune. Mais ils ont fini par l’accepter lorsque j’ai eu dix-sept ans. Les parents de mon biquet, eux, ont continué à être farouchement contre, jusqu’à notre mariage et même après. Je n’étais pas la femme idéale pour leur fils unique. Je n’étais pas assez bien pour leur fils car mes parents n’étaient pas fortunés, ils n’avaient aucun bien.

Les parents de mon biquet pensaient donc que c’était pour le peu d’argent qu’ils avaient que je restais avec leur fils – ils ont toujours habité dans un deux-pièces qu’ils louaient ; eux non plus n’avaient aucun bien matériel, même pas une voiture. Vers mes dix-sept ans, sa mère me coinçait dans la rue pour m’interdire de parler à son fils, m’intimait l’ordre de ne plus le voir et de le laisser tranquille.

Ils ont tout fait pour que nous arrêtions notre relation, même pendant les deux ans de son service militaire. De mes seize ans à mes dix-sept ans, nous avons tout fait pour cacher notre relation amoureuse à nos parents.

Pendant toute cette période de notre vie, et jusqu’à notre mariage – à vingt et un ans pour moi et vingt-deux ans pour mon biquet –, nous nous sommes écrits tous les jours, car nous ne nous voyions que le dimanche ; nous nous écrivions et nous cachions notre courrier derrière un poteau près de la gare. Je descendais du train, je prenais le courrier, et je reprenais le train suivant pour rentrer chez moi. Mon biquet lui aussi prenait le courrier en sortant du train et en rentrant chez lui. Ainsi, nous échangions tous les jours nos lettres, et nous nous sommes écrit tous les jours pendant trois ans, puis pendant les deux ans de son service militaire, entre 1961 et 1963, soit en tout cinq ans de courrier dans lequel, tous les jours, nous évoquions notre amour l’un pour l’autre. J’ai gardé toutes nos lettres, je les ai encore à ce jour.

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Nous nous sommes mariés un mois après la fin de son service militaire, avec la bénédiction de mes parents mais contre la volonté des siens.

Tout a été merveilleux pendant trois mois. Mais, suite à sa visite médicale d’embauche, mon biquet a appris qu’il avait contracté une pleurésie à cause d’une trop grande exposition au soleil en Algérie. Son père a eu la phrase suivante en me regardant : « C’est toi qui lui a refilé cette pleurésie. »

Hospitalisé en urgence, mon biquet est resté six mois à l’hôpital. De mon côté, alors que j’allais le voir à l’hôpital, j’ai eu un accident en VéloSoleX. Résultat : fracture de la cheville, opération, dix jours dans un autre hôpital à 20 kilomètres et deux mois d’arrêt de travail.

Pendant deux mois, j’ai donc été voir mon biquet à l’hôpital avec mon plâtre, puis sans plâtre et en bus. À la sortie de l’hôpital, mon biquet avait une période de convalescence : ses parents voulaient qu’il parte à la montagne pendant six mois, et ils se sont mis en colère devant notre refus de nous séparer ; d’autant que mon biquet leur tenait tête…

Nous n’avions pas beaucoup de moyens pour vivre. Aussi, pendant sa convalescence, et par n’importe quel temps, mon biquet allait chercher en Solex des pièces détachées de bouchons qu’il assemblait ensuite à notre domicile.

Après cet épisode douloureux, mon biquet s’est rétabli. Et puis je suis tombée enceinte, et nous avons eu notre

première fille. Dès sa naissance, celle-ci était malade et ne mangeait pas. Elle paraissait très fragile et cela nous perturbait beaucoup. Cette situation impactait notre couple, sans parler du travail ; elle s’ajoutait aux soucis d’argent et

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aux problèmes de la vie courante. Nous allions de docteur en docteur, d’hôpital en

hôpital, et cela a duré jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de sept ans.

Puis, nous avons eu notre deuxième fille qui ne nous a jamais posé de problème. La vie a suivi son cours, avec des hauts et des bas, comme pour tous les couples, ni plus ni moins.

Mais alors que nous arrivions à nos cinquante ans, tout a chaviré avec un conflit familial qui était sous-jacent depuis dix ans. Ce conflit a continué même après le décès de mon biquet. Heureusement, il nous a rapprochés pour l’éternité. Il ne nous a pas empêché de tenir la promesse que nous nous étions faite du vivant de mon mari : mener à bien notre succession. Nous devions tenir cette promesse, et le conflit n’a fait que nous renforcer ; il a augmenté cette force qui nous a permis de rester ensemble, même après la mort !

Notre chemin a été long et difficile, mais il nous fallait avancer, malgré les embûches, comme nous l’avions toujours fait !

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Mon biquet de l’au-delà

Mon biquet est décédé le 8 décembre 2012 à la suite d’un cancer déclaré six mois plus tôt. Il s’est rendu compte qu’il partait, il m’a regardée, puis il a regardé ma fille Karine. Lorsque je lui ai dit qu’il devait rejoindre ma mère, j’ai vu partir la lumière qu’il avait dans les yeux et ses yeux se sont éteints. Je crois bien que c’est à cet instant précis que quelque chose de moi est partie avec lui. Mon âme ou mon esprit. Car c’est à partir de cet instant que tout a été différent pour moi, et que mes réactions ont changé dans beaucoup de domaines.

Je ne pensais qu’à une chose, et cela a toujours été ainsi : ne jamais être séparée de mon biquet. Il fallait qu’il reste toujours avec moi, c’était mon obsession. J’ai et j’aurais tout fait pour le garder près de moi, et nous avons eu cette chance d’avoir tous deux le même état d’esprit. Il nous était impossible de vivre sur terre ou dans l’au-delà séparés – dixit Joël, un médium.

Les premières semaines qui ont suivi son départ, j’étais tétanisée, perdue dans un autre monde, comme si je n’existais plus ou que plus rien n’existait.

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Malheureusement, il est parti sans que nous puissions nous parler, nous dire au revoir, et combien nous nous aimions.

Et très vite, dès le 2 janvier 2013, les ennuis ont commencé. Il a fallu gérer plusieurs difficultés qui m’ont poussée à sortir de ma léthargie. Tout d’abord, la cheminée de l’appartement s’est effondrée, et en même temps, les caves ont été inondées par une rupture de canalisation dans notre rue. J’étais présidente du syndic, et ni les copropriétaires, ni le gestionnaire ne s’occupaient des travaux. Tout reposait sur ma personne. Ensuite, nous avions fait graver un dessin représentant notre camping-car sur le marbre de notre sépulture, mais le travail avait été bâclé, donc à refaire ! Enfin, il a fallu que je gère les diverses démarches administratives suite au décès de mon biquet, dont la succession.

C’est pour ces raisons que le 2 janvier 2013, j’ai commencé à utiliser le pendule pour contacter mon biquet, comme je l’avais toujours fait pour entrer en contact avec ma défunte mère. Cela a fonctionné tout de suite : le pendule répondait avec précision à mes questions.

J’appelais mon biquet avec sa photo et une bougie devant moi, et lorsque j’éteignais la bougie, je voyais l’esprit de mon biquet ; et plus les jours passaient, plus le pendule répondait. Par la force du mouvement, le pendule pouvait se retrouver complètement à l’horizontal, jusqu’à se casser et être projeté contre le mur devant ma fille et mes petits-enfants !

Ensuite, très rapidement, j’ai essayé l’écriture automatique : je posais des questions à mon biquet qui me répondait par oui ou non. Pour oui c’était un rond, pour non un trait, et pour dire nous deux il faisait un 8.

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Il m’exprimait sa pensée et ses sentiments par différentes façons de faire ses traits : il commençait un semblant d’écriture. Puis il a fait des cœurs et des fleurs. On s’entrainait tous les soirs, et je restais très longtemps avec lui pour nouer le contact, même si je n’obtenais que trois fois rien de sa part. Mais nous étions ensemble, et pour nous, c’était tout ce qui comptait. Nous nous étions retrouvés d’une façon ou d’une autre. C’était le plus important, il n’y avait pas à chercher plus loin. Pour nous c’était déjà énorme !

Puis un jour mes mains ont commencé à s’exprimer toutes seules, poussées par une force extérieure. Elles me montraient des directions ou des éléments bien précis – par exemple, un objet que je cherchais –, ou elles applaudissaient !

Le 20 février 2013, mon biquet a commencé à écrire devant sa photo et une bougie, et j’ai commencé à comprendre ses messages.

C’était d’abord le soir, car dans la journée, ce n’était pratiquement pas possible : mon crayon faisait juste de petits ronds et j’avais beaucoup de mal à relire ce qu’écrivait mon biquet !

Je devais le laisser tranquille dans la journée. D’ailleurs, je n’arrivais pas à le contacter ; j’avais l’impression de le déranger.

Le 17 mars, j’ai vu une femme médium, et celle-ci m’a confirmé que j’avais bien mon mari avec moi, mais qu’il fallait que je le laisse partir. Alors j’ai pris un papier et un crayon et j’ai laissé mon biquet exprimer sa colère.

Il lui a dit, qu’elle ne comprenait rien, qu’il était hors de question de partir, et il tapait sur la table ou griffonnait de colère ; puis mon biquet m’a demandé de quitter la séance !

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Toujours avec l’écriture… Jusqu’au 27 mars 2013, j’ai contacté mon biquet avec le

pendule, un verre, ou l’écriture. Puis nos conversations ont commencé, et sont

devenues de plus en plus claires et précises.

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Contact auditif avec mon biquet

Le 27 mars 2013, je suis allée à une séance de relaxation que m’avait offerte ma fille Karine. Et alors que j’étais allongée, j’ai senti un grand frisson ; tout mon corps a commencé à remuer, et j’ai entendu la voix de mon biquet très clairement. Je n’étais pas effrayée, c’était comme si tout était normal et évident.

Un calme immense m’a envahie, et nous avons commencé à nous parler. Mais seulement par intermittence, et très difficilement…

Ce jour-là, je n’ai pas réalisé ce qui m’attendait, j’étais aux anges. J’avais mon biquet avec moi, c’était tout ce que je voyais.

Je l’appelais toujours avec le pendule lorsque je n’arrivais pas à le contacter, pour savoir ce qui se passait ; parfois, durant des journées entières, je ne l’entendais pas, et pour moi c’était la panique : j’avais peur de le perdre une seconde fois.

De temps en temps, je lui demandais pourquoi il était là, et il me répondait qu’il ne savait pas.

Mon biquet venait par épisode, très clairement parfois,

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et d’autres fois très loin. À ces moments-là, tout ce qu’il pouvait me dire, c’était : « Je suis avec toi. Pourquoi ? Je ne sais pas ! Mais je ne te quitterai jamais. Je t’aime, et je resterai avec toi jusqu’à ton décès. Jamais rien ne pourra nous séparer, même pas la mort. Je ne te quitterai jamais, mon amour, je t’aime trop, et nous resterons ensemble pour l’éternité. »

Ces mots, je les ai entendus des milliers de fois, mais j’ai toujours eu peur de le perdre une deuxième fois. Je devais lui faire confiance, mais je n’y arrivais pas ; je lui disais toujours :

« Ce n’est pas possible, je n’y crois pas ; c’est incroyable, incroyable. Ce n’est pas vrai, qu’est-ce qui m’arrive ? Je n’y crois pas. Mais qu’est-ce que je fous là sans toi ? Tu me manques ! »

Nous nous sommes tout le temps accrochés aux paroles de l’autre pour pouvoir vivre et avancer.

J’avais l’habitude de prendre la photo de mon biquet et de la tenir par un coin avec deux doigts. Et un jour que je parlais avec mon biquet, la photo s’est mise à remuer d’avant en arrière, puis elle est tombée de force de mes mains. Et lorsque j’ai entendu la voix de mon biquet, il m’a dit : « Regarde bien, c’est moi qui déplace la photo. »

Nous avons tout de suite fait des expériences avec cette photo. Il m’a dit :

« Tu la gardes bien droite et tu me dis si je dois la basculer en avant ou en arrière ; regarde-moi bien dans les yeux et dis-moi ce que je dois faire. »

Je lui disais En avant ou En arrière et il me répondait Pas de problème, c’est bon ! et la photo faisait ce que je lui demandais.

Ou il me disait : Mets la photo au niveau de tes lèvres,

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que je t’embrasse, ce que je faisais, et la photo se courbait et venait se poser sur mes lèvres pour m’embrasser. C’était la preuve que nous étions toujours bien connectés. Avec le temps, nous avons fait beaucoup d’expériences avec sa photo.

Lorsque je le regarde dans les yeux sur sa photo, je suis ailleurs. Et lorsque je suis dans ma voiture avec la photo de mon biquet, on se parle tout le temps.

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Le purgatoire

Dès les premiers écrits, mon biquet m’a dit qu’il était au purgatoire. C’est le lieu où les âmes séjournent avant de changer d’étage, mais parfois, elles y restent pour toujours. Ce lieu lui faisait très peur.

Dans cet endroit, il y a des âmes de bas astral : ce sont des âmes comme les autres qui vivent avec toutes les âmes, car il n’y a pas vraiment de bas et de haut dans l’au-delà, toutes les âmes sont ensembles ; c’est leur esprit qui est en bas ou en haut, et alors les âmes font soit le bien, soit le mal. Il faut aussi savoir qu’elles sont présentes dans notre vie.

Les âmes sont arrivées tout de suite après que j’aie communiqué avec mon biquet pour la première fois. J’ai donc côtoyé ces âmes de bas astral. Je les ai classées par catégorie comme on classe des personnes sur terre.

Ces âmes arrivaient dès que la nuit tombait, je les voyais : c’était comme des fumées compactes et noires qui se déplaçaient rapidement autour de nous. Je n’en avais absolument pas peur et cela ne m’impressionnait pas du tout. Mais mon biquet en avait très peur.

Alors pour l’aider, le soir du 29 mars, j’ai prié pour que

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ma mère protège mon biquet. Elle est descendue tout de suite et m’a fait dire par mon

biquet qu’elle n’était pas venue auparavant parce que je ne l’avais pas demandée. J’ai continué à prier en hurlant et en pleurant, en demandant à Dieu, la Vierge, sainte Thérèse, de protéger mon biquet. Je leur demandais à tous de le prendre sous leur protection. Je les suppliais pour qu’il ne souffre pas.

Lorsque ma mère est arrivée, elle a essayé de protéger mon mari, mais les âmes du bas astral étaient là. Mon biquet n’était pas encore monté et se trouvait coincé avec ces âmes noires, méchantes, sournoises, violentes et horribles, qui se faufilaient partout : l’enfer en quelque sorte. Je les voyais : c’était comme une fumée très noire et très compacte, qui prenait des formes différentes lorsque les âmes se déplaçaient à grande vitesse autour de moi. Mais je n’en avais pas peur, j’étais au milieu de tout ça, protégeant ma mère et mon biquet.

J’avais les pieds sur terre et je les attendais de pied ferme. J’étais prête à toutes les affronter pour protéger mon biquet et ma mère. Je savais tout, je connaissais tout ; aucune force au monde ne m’aurait empêché d’être là parmi tous ces monstres de bas étage.

Quand l’aube est venue, les âmes qui se déplaçaient très rapidement ont fini par s’enfuir. Mon biquet ne savait pas pourquoi.

En fait, dans la journée, la plupart des âmes de bas astral n’existent plus : il ne reste que les vrais mauvais esprits. Et ces esprits nous ont fait vivre un enfer. Jusqu’à provoquer ma tentative de suicide.

J’ai connu et fréquenté pendant des mois ces esprits vraiment mauvais ; je sais de quoi je parle car je me suis

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battue contre eux. Ce sont des âmes très surprenantes, très manipulatrices et menteuses. Elles cherchent à faire le mal pour arriver à leurs fins. Elles sont insatiables.

Lorsque ma mère et mon biquet se sont retrouvés ensemble, ma mère ne l’a plus lâché et elle s’est battue avec moi pour le protéger, mais elle-même a été très surprise de la méchanceté des âmes. Elle ne se rappelait plus de son passage par le bas astral.

Ils étaient tous les deux terrorisés, mais mon âme était avec eux. Je les protégeais comme si ils existaient physiquement. Je faisais les mêmes gestes que si je les touchais, et je les prenais contre moi pour les protéger. Ils se blottissaient la nuit dans mes mains pour ne pas être vus. Ils me secouaient le bras pour que je les cache.

Quand ma mère et mon biquet étaient terrifiés, qu’ils venaient se cacher dans mes mains, je prenais un linge – un mouchoir – et je les enveloppais dedans, car mes mains n’étaient pas étanches et une âme noire aurait pu s’infiltrer. Et je mettais mes deux amours sur mon cœur, je les enfermais avec mes deux mains posées l’une sur l’autre.

Lorsque je sentais que le linge avait bougé, je prenais grand soin de bien le remettre en place. Les âmes noires avaient très peur de moi, comme si je pouvais les attraper et leur mettre une raclée – ou je ne sais quels sévices que les âmes noires pouvaient imaginer.

Certaines âmes plus hardies que les autres venaient près de moi, me touchaient ou me piquaient pour que je lâche mes amours, afin de les attraper et de les emmener avec elles dans le trépas de l’au-delà. Mais c’était mes deux amours, et j’étais prête à tout ; plus rien ne me touchait ni ne m’effrayait. J’étais avec eux, et j’avais pour ma part les deux pieds bien ancrés sur terre.

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Aujourd’hui, je pense que ces âmes étaient très jalouses et savaient déjà que ma mère et mon biquet n’agissaient pas conformément à la logique des autres âmes qui sont dans l’au-delà.

Je ne savais pas à l’époque à quel point j’étais protégée et quel était le but de tous ces phénomènes. Pour moi, il n’y avait qu’une seule chose qui comptait : être avec mon biquet. Le reste n’avait aucune importance, j’étais prête à tout affronter.

Nous avons prié sans arrêt Dieu, la Vierge et sainte Thérèse, car mon biquet et ma mère me demandaient de prier avec eux. Lorsque je les protégeais, les âmes du bas astral ne pouvaient pas les atteindre. Alors elles continuaient à me piquer, me remuaient, me tiraient les bras pour les faire sortir de ma protection.

Heureusement, les âmes qui nous assiégeaient étaient des âmes en errance avec très peu de pouvoir, qui s’affolaient dès que je remuais le petit doigt. Il y avait même des âmes un peu plus fortes qui pourchassaient les plus faibles ; ces âmes plus fortes se faisaient un devoir de venir me narguer, bombaient le torse, et chassaient les plus faibles pour qu’elles ne m’approchent pas. C’était un ballet incessant que nous pouvions observer une bonne partie de la nuit.

À mon réveil, les âmes noires étaient parties, et ma mère et mon biquet attendaient calmement que je me réveille. Dès qu’ils sentaient que je sortais de mon sommeil, mes amours me couvraient de baisers – surtout mon biquet. Ils n’avaient plus peur car il faisait jour.

Tout cela ne m’étonnait pas. Je le savais, j’étais là pour les protéger le temps qu’ils changent d’étage. En effet à cette époque, il s’agissait d’étages. Pour nous, c’était la seule façon de nous comprendre. Et chaque jour, il y avait un nouvel étage.