Bilan Surete 2012

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    Direction de l'audit et des risques

    Mission Audit Sret

    1 Terrasse Bellini -TSA 41000

    92919 LA DEFENSE CEDEX

    TEL : 01 41 02 26 48 FAX : 01 41 02 24 04 www.rte-france.com05-09-00-LONG

    Jean-Philippe PAUL 25 Juin 2013

    Bilan Sret 2012

    42 Pages

    RTE publie chaque anne un bilan sret prsent selon un plan stable, de faon favoriser les comparaisons et la dtection de tendances de long terme. Le bilan 2012souligne les lments principaux retenir concernant la sret du systme lectrique,

    sans se limiter au seul bilan factuel des Evnements Significatifs Systme (ESS). Il met envidence les diffrentes dimensions qui contribuent la construction de la sret actuelleet future, ainsi que l'interaction entre les diffrents acteurs du systme lectrique l'chelle du systme europen interconnect.

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    SOMMAIRE

    Synthse................................................................................................................................................4

    1. Panorama introductif...................................................................................................... 8

    2. Situations d'exploitation rencontres.............................................................................. 92.1 Conditions climatiques ................................................................................................... 92.2 Gestion de l'quilibre offre / demande ............................................................................ 92.3 Gestion de la tension ....................................................................................................122.4 Gestion des changes ...................................................................................................142.5 Gestion des congestions internes ...................................................................................142.6 Alas affectant les ouvrages de transport .......................................................................15

    3. volution du rfrentiel traitant de la sret ..................................................................173.1 Rfrentiel externe : directives, lois, dcrets, etc ............................................................173.2 Rfrentiel inter-GRT ....................................................................................................173.3 Contractualisations concourant la sret .....................................................................183.4 Rfrentiel interne RTE .................................................................................................18

    4. Dispositions contribuant la sret dans le domaine matriel ......................................19

    4.1 Comportement des quipements constitutifs du systme lectrique .................................194.2 Structure du systme et ses rgles de conception ..........................................................26

    5. Dispositions contribuant la sret dans le domaine organisationnel et humain ..........27

    5.1 Mthodes et organisation ..............................................................................................275.2 Management du facteur humain, formation, culture de sret .........................................285.3 Pilotage, organisation gnrale .....................................................................................295.4 Retour d'exprience : organisation, chelle des ESSGlos...................................................295.5 Contrle des performancesGlos .......................................................................................305.6 Gestion de criseGlos .......................................................................................................31

    6. Enseignements tirs des vnements de l'anne .........................................................326.1 Enseignements tirs des ESS et de leur analyse .............................................................326.2 Retour d'exprience hors ESS ........................................................................................336.3 Faits notables concernant les autres systmes lectriques ...............................................34

    7. Actions de progrs ........................................................................................................357.1 Actions portes dans le cadre d'ENTSO-EGlos...................................................................35

    7.2 Autres actions en coopration (GRT, Utilisateurs, etc.) ....................................................367.3 Actions de R&D ............................................................................................................37

    8. Audits sret ................................................................................................................38

    9. Conclusion ....................................................................................................................39

    Glossaire

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    Synthse du bilan sret 2012

    Chaque anne, RTE publie un bilan sret selon les mmes thmes, permettant des comparaisonsd'une anne sur l'autre et la dtection des tendances de long terme. Le prsent document fournit lesprincipaux lments relatifs la sret1de fonctionnement du systme lectrique pour l'anne 2012.

    A- Situations dexploitation rencontres

    Si l'anne 2011 tait douce, 2012 a t proche des normales climatiques ; l'vnement le plusmarquant a t l'intense vague de froid de la premire moiti de fvrier. Un pic de consommation de102 100 MW, jamais atteint, a t enregistr le 8 fvrier pour une temprature moyenne infrieure de12,6C aux normales (le prcdent remontait au 15 dcembre 2010 avec 96 700 MW). Les volumesd'export ont t stables, tandis que les imports progressaient sensiblement -par rapport au niveaufaible de 2011-, avec quelques niveaux levs, voire saturant la capacit d'import, durant la vague defroid. La variabilit croissante des situations d'imports ou exports toute priode de l'anne, et donccelle des flux physiques sur le rseau, se confirme d'anne en anne avec la croissance des ENRs etdes possibilits d'optimisation sur les marchs.

    Les autres vnements climatiques de cette anne, globalement favorable sur le plan de l'exploitation,ont t deux courtes vagues de chaleur fin juillet et mi-aot et un pisode de neige collante dans lenord de la France, ce dernier occasionnant des dgts significatifs pour les liaisons ariennes.

    A-1 Gestion de lquilibre offre-demande

    Confirmant les prvisions des tudes saisonnires de RTE et d'ENTSO-E, 2012 n'a pas prsent dedifficults particulires pour la gestion de l'quilibre offre/demande, en lien notamment avec unebonne disponibilit du parc franais dans les priodes froides ; cela s'est traduit par 7 ESS 0 pourmarge insuffisante. L'utilisation des processus de dclaration infra-journalire d'changes sur lesinterconnections a poursuivi sa croissance, avec pour consquence des analyses rseau et prises dedcision de plus en plus proches du temps rel. La perte de 2200 MW le 5 avril a rvl desdfaillances de certaines offres sur le Mcanisme d'Ajustement, de diffrents types (production,importation, effacement), mettant potentiellement en risque la sret du systme ; les offreursconcerns ont fait l'objet de sensibilisation et rappels aux rgles contractuelles par RTE.

    La qualit des prvisions nationales de consommation, qui impacte l'valuation des margesd'exploitation, est satisfaisante malgr des erreurs un peu plus frquentes en intersaison, du faitd'alas mto et de journes atypiques (2 ESS A en 2012 contre 4 en 2011).

    Dans la ligne des annes antrieures, la tenue de la frquence europenne a t affecte d'carts ennombre et profondeur croissants, la hausse et la baisse, avec un cumul annuel en augmentationdes situations les plus risques (2h17 pour 59 min en 2011). Deux ESS A sont enregistrs pour descarts de frquence dont la responsabilit majoritaire est attribuable au dsquilibre du systmefranais. RTE, Gestionnaire de Rseau de Transport (GRT) toujours actif lors des dviations defrquence, a dvelopp un outil d'estimation afin de mieux anticiper les actions ncessaires sur lafrquence autour des heures rondes. Par ailleurs, les travaux sur le sujet au niveau d'ENTSO-E se sont

    poursuivis, avec d'une part la dfinition d'une mthode d'analyse plus complte des carts defrquence pour mieux en isoler les causes, d'autre part des propositions d'amlioration, difficiles mettre en uvrecompte tenu d'organisations contractuelles et techniques ou de typologies de parcde production diffrentes. Les codes de rseau en discussion devraient contribuer mettre en placedes actions de progrs.Le nombre d'carts la hausse est stable un niveau lev, avec deux carts maximum 50,13 Hz,donc se rapprochant du seuil risque de 50,2 Hz. L'atteinte de ce seuil provoquerait undclenchement massif en Europe de production ENR, notamment photovoltaque. Dans l'attente de lamise en uvre de mesures de "rtro-fitting" dans les pays o ces installations risque sont les plusprsentes (Allemagne, Italie), le groupe rgional "Continental Europe" d'ENTSO-E a dfini unedisposition provisoire pour grer au mieux des situations gravement perturbes. Cela ne remplacenaturellement pas la ncessit de mener bien les actions correctives ncessaires ; en France, o les

    volumes deviennent significatifs (environ 2500 MW d'installations photovoltaques concernes fin

    1Les vnements mineurs ou majeurs affectant la sret du systme sont classs selon une chelle ESS de 7

    niveaux (0, puis A F, par criticit croissante).

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    2012), un travail commun entre RTE et eRDF a t engag en 2012, avant de travailler avec lesacteurs concerns et les pouvoirs publics en 2013.

    A-2 Gestion des flux et du plan de tension

    Dans la continuit de 2011, le risque d'croulement de tension a t matris de faon satisfaisante,avec la poursuite du programme d'installation de moyens de compensation de puissance ractive,l'amlioration du processus d'tude de tension en dynamique, et la rduction des limitations depuissance ractive sur les groupes de production. En ce qui concerne la compensation ractive, uncompensateur statique (-100/+250 Mvar) a t install Tourbe et des condensateurs insrs en225 kV et HT dans les rgions Normandie-Paris et Sud-Ouest, pour un volume global de 210 Mvar. Lestudes de tension s'appuient dsormais, pour toutes les rgions risque, sur une modlisationdynamique des croulements de tension, ce qui permet une valuation plus prcise et plus sre, en J-1 des besoins en imposition de groupes, et, en temps rel, de la ncessit ou non de lancer desordres de sauvegarde. Au vu des rsultats de ces tudes, un nombre restreint d'ordres de sauvegarde"-5%" de la consigne de tension en HTA a t lanc durant la vague de froid (principalement 2 sur lesrgions Ouest et Normandie-Paris, 3 sur la rgion PACA), dnotant les progrs raliss par rapportaux annes 2009-2010. Six ESS A, comme en 2011, ont t enregistrs pour mission d'ordres

    d'alerte ou de sauvegarde.L'apparition de tensions trop hautes, moins directement critiques pour la sret, ncessite pour lesgrer la mise hors tension de liaisons et l'absorption de puissance ractive par les groupes deproduction, fragilisant le systme lectrique. L'occurrence de ces situations est renforce par ledveloppement des rseaux souterrains et la croissance des ENR en HTA, et certaines ont eu lieu defaon atypique en fin d'anne, en priode trs douce.

    Les changes aux frontires ont un impact direct sur certaines liaisons internes, conduisant RTE grer une importante variabilit infra journalire sur son rseau, notamment pour les rgions Nord-Estet Est, comme en 2011. A noter que l'ouverture d'un accs infra journalier sur l'interconnexion suissea eu pour effet secondaire une incertitude notable au cours du printemps sur le niveau de margesdisponibles vu du J-1, du fait du positionnement volontaire en cart ngatif en J-1 de certains acteurs

    du march franais, corrig par des imports, accessibles seulement en infra-journalier, depuis laSuisse.

    Le relvement progressif des intensits limites transitoires sur les liaisons, depuis fin 2010 suite l'application d'une nouvelle mthode d'valuation, et majoritairement la hausse, a favoris lamatrise des congestions internes.

    A-3 Alas affectant les ouvrages de transport

    Le nombre de courts-circuits affectant les ouvrages de transport s'inscrit dans une faible tendance labaisse depuis plusieurs annes sans doute attribuable, en partie tout au moins, d'une part l'amlioration structurelle des ouvrages (renouvellement, rhabilitation), d'autre part aux actions demaintenance (lagage). Parmi les causes avres, les causes principales restent d'origineatmosphriques (39% orages, 6% vent, 3% avaries matrielles, 2.3% neige collante, dontl'vnement dbut mars sur la rgion nord); pour les causes prsumes, l'activit avifaune se dtachenettement. Les dfauts affectant le rseau 400 kV sont monophass pour leur plus grande part ; seuls10% d'entre eux sont polyphass et susceptibles d'engager la stabilit transitoire des groupes. A cetgard, les temps d'limination constats pour l'ensemble protections et disjoncteurs en 400 kV,conduit un risque trs faible en matire de perte de stabilit.Sur l'anne 2012, les lignes doubles 400 kV ont t le sige de 8 dfauts, tous fugitifs, tandis que 7pertes de barres dans des postes 400 kV sont relever, pour lesquels 1 ESS B et 2 ESS A ont tdclars. Les protections diffrentielles de barres 400 kV, qui assurent une limination rapide etslective des dfauts barres, prsentent un bon rsultat en termes de dure d'indisponibilit cumule.

    B- volution du rfrentiel traitant de la sret

    Le gouvernement a publi en avril un dcret qui dfinit les schmas rgionaux de raccordement des

    ENR au rseau, dfinissant un cadre facilitant la prparation par RTE des investissements requis pourles accueillir. Par ailleurs, un dcret a t publi portant cration d'un mcanisme de capacit destin scuriser l'quilibre offre/demande lors des situations d'extrme pointe, ds l'hiver 2015-2016. Sur le

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    plan des interconnexions, aprs concertation et dans l'attente d'un arrt gouvernemental, RTE asoumis la CRE des modalits transitoires de raccordement de liaisons d'interconnexion prives, quiseraient selon toute probabilit en courant continu. Leur comportement lectrique, l'instar d'un sitede production, peut influer notablement sur la sret d'ensemble.

    Le rfrentiel inter-GRT en matire de coordination du systme continental europen est constitu de8 policies(qui n'ont pas volu en 2012) vis--vis desquelles les GRT s'auto-valuent ou sont auditsquant leur niveau de conformit. Dans ce cadre, RTE a t l'un des 6 GRT audits en 2012 sur leurconformit la Policy 5, et a t dclar 100% conforme.

    C- Dispositions contribuant la sret dans le domaine matriel

    Le programme de rsorption par eDF des limitations des capacits de fourniture/absorption depuissance ractive sur les groupes nuclaires, suivi conjointement avec RTE, s'est poursuivi en 2012avec une rcupration de l'ordre de 1000 Mvar au total des capacits de fourniture. eDF et RTE ontconvenu d'un indicateur de suivi plus prcis, bas sur une valuation cohrente avec les limites prisesen compte dans les modles dynamiques de calcul en tension. De plus, eDF a fait part de limitationsprobables sur le palier CP1 dues des incertitudes sur le calcul des limites ; dans l'attente d'une

    tude, eDF a notifi une rduction de 110 Mvar de la capacit de fourniture en ractif sur chacun deces groupes.

    Outre le bon fonctionnement des protections en 400 kV dj mentionn, la statistique des tempsd'limination des dfauts sur le rseau 225 kV dit "proche" des principaux groupes de production,important sur le plan de la stabilit du systme, montre des rsultats relativement satisfaisants bienque perfectibles, pour les liaisons quipes. Les protections diffrentielles de barres 400 kV prsententde bons rsultats en termes de dure cumule d'indisponibilit.

    Au regard de la sret, les volutions les plus notables sur les ouvrages de transport sont la mise enservice du poste de Taute, dans le cadre du chantier Cotentin-Maine, le renforcement del'interconnexion avec l'Italie avec la liaison Albertville-Grande Ile 3, l'installation d'un trononnementau poste de Tavel, anticipe suite l'incident du 21/12/09. Du fait de la mise en service d'untransformateur dphaseur en 225 kV sur le rseau italien, la zone Est de PACA peut tre exploiteboucle en permanence avec l'Italie, contribuant sa scurisation en tension.Suite l'attribution des lots du premier appel d'offres de production olienne off-shore, pour1900 MW, RTE a tabli les solutions techniques pour les raccorder au rseau terrestre, en utilisant dessolutions innovantes, aux limites des possibilits technologiques actuelles des cbles.

    Dans le cadre du projet "Ampacit", plusieurs exprimentations de surveillance dynamique des limitesde transit d'ouvrages ont t ralises, permettant de desserrer quelques contraintes.

    La disponibilit des systmes de conduite a t excellente pour le dispatching national et en netprogrs en moyenne pour les dispatchings rgionaux ; cependant un ESS B et un ESS A ont tenregistrs pour la perte de la fonction de tlcommande. Aprs l'exprimentation russie en 2011 dela reprise chaud de la conduite d'une partie d'un dispatching rgional par un second, le projet SIDRE(Support Inter-Dispatching REgionaux) a t lanc et permettra dans le futur le secours d'une rgionpar une autre.

    Sur le plan des outils, la nouvelle version d'IPES permet maintenant d'effectuer une prvision de laproduction d'origine photovoltaque comme dans le cas de l'olien, ce qui est un progrs sensible pourles tudes court terme, au vu de la croissance de cette filire. Les applications relatives aux prvisionsde consommation et d'injection ont connu plusieurs dysfonctionnements en 2012 qui ont impact lecalcul des marges et l'estimation temps rel de la consommation : il convient en 2013 d'amliorer lagestion de ces indisponibilits. Convergence, outil de rfrence pour les tudes rseau du J-1 autemps rel, met dsormais disposition 24 fichiers horaires parmi lesquels les oprateursslectionnent ceux les plus significatifs selon les contraintes locales, au-del des points traditionnelsd'tude (pointe du matin ou du soir, creux de nuit). Malgr l'volution de son architecture pourconsolider sa disponibilit, des incidents rpts se sont produits et ont montr la ncessit

    d'amliorer la performance d'exploitation de l'outil ; des actions ont d'ores et dj t engages en2012, avec en particulier la mise en place d'une cellule d'assistance fonctionnelle 24/24 7/7.

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    RTE a procd un appel d'offres pour des effacements de production et de consommation, pouvantcontribuer la scurisation de la Bretagne l'hiver 2102-2013. 70 MW ont t ainsi contractualiss,avec la possibilit nouvelle d'utiliser des offres de faible valeur individuelle pour le rseau de transport,situes entre 1 et 10 MW. Par ailleurs, dans le but de mieux cerner le comportement de la chargeactive/ractive selon les variations de tension, RTE et eRDF ont entam un projet de coopration,

    avec un premier quipement install dans un poste HTB1/HTA ; le projet se poursuit en 2013.D- Dispositions contribuant la sret dans le domaine organisationnel et humain

    En 2012, 4 ESS A ont eu pour origine une erreur humaine, un rsultat stable par rapport 2010-2011.Les vnements d'origine humaine ont conduit RTE lancer en 2012 une dmarche rnoved'"Amlioration de la Performance par le Geste Professionnel", principalement axe sur les mtiersExploitation et Maintenance, mais s'intressant aussi aux domaines Dveloppement-Ingnierie etClients/March. L'objectif est de collecter de faon la plus complte possible les facteurs explicatifslorsque le facteur humain intervient dans un vnement, afin de mieux en identifier les causesprofondes et mettre en place les barrires adaptes. La collecte a t progressivement dploye en2012, l'exploitation des rsultats reste raliser sur une base statistique suffisante.Le rfrentiel de comptences "Comp&Tal" relatif au mtier de l'exploitation a t rnov, ce qui

    permet de disposer d'une cartographie consolide et donc d'identifier les manques court-terme etles faiblesses moyen-terme de la population concerne. Certains cursus de formation ont volupour prendre en compte des volutions, comme le Code Oprationnel des Rseaux Tlcom,l'organisation pour les tudes coordonnes de court-terme, la refonte du second stage de formationinitiale des dispatcheurs

    L'ENTSO-E, qui a adopt en 2011 une grille de classement des incidents, "l'Incident ClassificationScale" (ICS), commune tous les GRT et comportant quatre niveaux, a lanc officiellement au1erjanvier la campagne de collecte au fil de l'eau des vnements d'exploitation rpondant auxcritres de l'ICS, ce qui va promouvoir la transparence et le partage d'informations entre GRT ; RTE apar ailleurs entam une rvision de sa propre chelle ESS, plus dtaille, en partie pour la mettre encohrence avec l'ICS.Sur le plan de la gestion de crise, il est noter la participation de RTE l'exercice "TREC" des 11 et 12octobre organis avec les GRT nerlandais Tennet et belge Elia, mais aussi le centre de coordinationrgionale CORESO (tabli par les GRTs Elia, National Grid, 50Hertz, Terna et RTE). Cet exercice anotamment permis d'illustrer la capacit de plusieurs GRTs prendre des dcisions contraignantespour leurs consommateurs afin d'assurer la sret d'ensemble.

    E-Autres enseignements tirs des vnements de lanne

    En termes d'ESS, les 32 ESS A et 3 ESS B enregistrs en 2012 s'inscrivent un niveau satisfaisant,dans la continuit de 2011. La bonne matrise du systme lectrique durant la vague de froid a permisde ne dcompter qu'un nombre limit d'ESS A au titre de l'envoi d'ordres de sauvegarde. Un pointnotable est l'augmentation des ESS A et B lis au comportement des moyens de conduite, dont 2 ESSB concernant la perte de l'alimentation lectrique d'un dispatching rgional (avec absence complted'observabilit et de tl-commandabilit pendant 2h05) et la perte, dj voque, de la fonction

    tlcommande dans toute une rgion. Le troisime ESS B trace le double dfaut barres au poste deTabarderie 400 kV, suite dfaillance d'un sectionneur d'aiguillage, causant l'lotage de deux groupeset le dclenchement de 4 ouvrages. Ce dernier vnement, mettre galement en regard des 162ESS 0 concernent des dysfonctionnements de sectionneurs d'aiguillage lors de manuvresd'exploitation ou priodiques, rappelle la vulnrabilit du rseau aux dfaillances de ce type dematriels lorsqu'ils se produisent dans des postes majeurs. L'efficacit des politiques d'amliorationmises en uvre ces dernires annes doit tre value.

    Parmi les ESS A, 3 dfaillances partielles d'excution de "baisse -5%Un de la tension HTA" sont noter dans des postes sources, tandis qu'un autre ESS a t enregistr suite la rponse inadapted'un groupe de production sur rception de l'ordre de sauvegarde "dgradation du plan de tension".C'est l'occasion de rappeler que la bonne excution des ordres de sauvegarde par les distributeurs etles producteurs est essentielle pour maintenir la sret en priode critique.

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    F- Actions de progrs

    RTE s'implique fortement dans les actions en faveur de la sret prpares au sein de l'ENTSO-E.Dans la ligne de 2011, l'activit majeure d'ENTSO-E a t consacre la rdaction des futurs codes derseaux europens, dont 3 (conditions de raccordement des producteurs, de raccordement de la

    demande et de sa participation la matrise de la charge, allocation de capacit et gestion descongestions) ont t finaliss et transmis pour avis l'ACER (Agency for Cooperation of EnergyRegulator) en 2012. Deux autres (sret d'exploitation et activits de gestion prvisionnelle) ont faitl'objet de consultations publiques. Dans le cadre de l'ENTSO-E, d'autres actions en lien avec la sretont t menes, notamment la prparation du dploiement du systme dalerte unifi temps rel"EAS" de tous les GRTs, ou la publication du second "Ten-Year Network Development Plan", outil derfrence l'chelon europen en matire de vision partage de l'ensemble des dveloppements derseau ncessaires pour disposer dans le futur d'un systme lectrique europen sr.

    Les centres de coordination de certains GRTs, comme CORESO, ont confirm leur rle en termes desret d'exploitation. Conformment aux prescriptions du cadre contractuel actuel inter-GRTs, unepremire convention couvrant l'ensemble des relations oprationnelles avec Swissgrid a t tablie en2012. Comme les annes antrieures, les dispatcheurs de RTE ont particip des sances d'changes

    avec CORESO et les GRT actionnaires, et des exercices communs de gestion de situation avec leurshomologues (REE en 2012).

    En matire de R&D, RTE a poursuivi sa participation plusieurs projets europens dont les principauxPEGASE, iTesla et Twenties, ont t soit finaliss quant leurs objectifs, soit ont produit des premiersrsultats ; RTE en escompte des avances concrtes dans ses mthodes et outils oprationnels. Parailleurs, la mthode Flow-Based, de prise en compte intrinsque des contraintes de scurit du rseaudans l'optimisation des marchs J-1, a t teste avec succs au sein des GRT, avant d'effectuer undeuxime test de longue dure en 2013 avec cette fois-ci la participation des acteurs de march.

    G- Pilotage, contrle, audits

    La Mission Audit Sret ralise rgulirement des audits approfondis. Trois audits ont t raliss en2012 sur les thmes suivants : contribution de RTE la matrise de la frquence europenne, modesdgrads et plans de continuit d'activits de services pour la conduite, interactions facteurs humainset sret.

    En rsum,

    Les rsultats obtenus en 2012 tmoignent d'un niveau de matrise satisfaisant de l'exploitation ensret par RTE, attest entre autres par le comportement du rseau lors de la vague de froid defvrier et le rsultat en termes d'ESS. Ce rsultat global est le fruit de travaux engags depuisplusieurs annes, soulignant ainsi que l'assurance de la sret du systme rsulte d'actions planifieset soutenues dans la dure.Les points d'attention mis en vidence dans ce bilan concernent plus particulirement la ncessit deprogresser, au niveau franais, comme au niveau europen, sur la rduction des risques dedclenchement massif de production rpartie et sur la matrise des carts de frquence, le besoind'valuer l'efficacit des actions entreprises pour limiter ou supprimer les situations dedysfonctionnement des sectionneurs d'aiguillage barre 400 kV, la ncessit de poursuivre et acheveren 2013 le renforcement des conditions d'exploitation de l'outil d'tude Convergence, la rduction desrisques lis aux dysfonctionnements des outils utiliss dans le domaine de l'quilibre offre-demande.

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    1. Panorama introductifLa vocation de ce bilan sret 2012 est de mettre en vidence les lments principaux concernant lasret du systme lectrique gr par RTE et intgr dans le systme lectrique europen.

    Dans un document restant d'une taille raisonnable, il vise permettre lexterne de lentreprised'apprhender globalement le niveau de matrise de la sret, en traitant de lensemble des facettesdu sujet : il ne sagit pas seulement de rendre compte de la ralit factuelle des incidents ayantaffect le systme lectrique, mais aussi de tmoigner des actions conduites par RTE pour prparerles conditions dune exploitation sre pour le futur, de quelques mois quelques annes, tant au seinde RTE quen coordination avec les autres acteurs impliqus que sont d'une part les Gestionnaires deRseau de Transport (GRTs) europens et le centre de coordination technique CORESO, commun auxGRTs Elia, National Grid, 50Hertz, Terna et RTE, d'autre part les utilisateurs du rseau -producteurs,distributeurs, acteurs de march-.Cest galement un outil usage interne offrant tous les agents une perspective densemble de lamatrise de la sret, qui est une mission fondamentale de RTE, et ainsi de mieux situer leurs actionslmentaires. La construction de ce bilan sappuie sur les informations disponibles dans les bilans

    sret rgionaux, les bilans dexploitation nationaux, les productions du retour d'exprience et, plusgnralement, sur celles produites au fil de lanne.

    Pour RTE, l'anne 2012 a dbut avec sa certification par la Commission de Rgulation de l'Energiecomme gestionnaire de rseau de transport, attestant de sa conformit aux exigences de neutralitdfinies dans les directives europennes relatives au march de l'lectricit de 2009.

    Cette anne 2012 a vu la poursuite et l'amplification de diffrents signaux reprsentatifs desvolutions en profondeur que connat le systme lectrique europen. Sans tre exhaustif, on doitplus particulirement citer la continuation des impacts de la dcision d'arrt de 8 groupes nuclairesallemands en 2011, l'annonce de l'arrt de la centrale de Fessenheim d'ici 2017, l'volution notabledes dterminants conomiques de la production en Europe, avec la baisse du prix du CO 2et la pertemarque de comptitivit des centrales au gaz, la continuation d'un dveloppement soutenu desnergies renouvelables (ENR) en Europe, dont les pointes de production peuvent parfois crouler lesprix de march spot, la publication du dcret relatif la mise en place d'un mcanisme d'obligation decapacit en France, la prparation du dbat sur la transition nergtique.Ces mouvements impactent ou vont impacter de faon notable la rpartition des flux et le niveau desrserves requises pour assurer l'quilibre offre-demande. Les prochains codes europens, dont ledveloppement vise tablir des rgles assurant un fonctionnement efficace des marchs et unniveau de sret homogne, sont de nature contribuer matriser ces volutions profondes. Unetape importante a t franchie en 2012 avec la livraison par ENTSO-E des trois premiers codesfinaliss l'ACER, laquelle a d'ailleurs mis dbut 2013 une recommandation vers la Commission enfaveur de leur adoption.

    Ces volutions doivent tre accompagnes d'adaptations significatives de la structure du rseau

    europen, telles qu'elles sont dcrites dans le Ten Year Network Development Plan, vision 10 anspublie par l'ENTSOE, dont la seconde version a t publie en 2012. Cependant la ralisation cesinfrastructures rencontre partout en Europe des difficults croissantes lies la complexit desprocdures d'autorisation, et il faut souligner cet gard la poursuite des travaux engags par laCommission Europenne pour tablir une Directive en vue de rduire cette complexit et donc ladure totale de ralisation des infrastructures d'intrt communautaire.En 2012, RTE a pris toute sa part dans le dveloppement du rseau europen avec un montantd'investissement nouveau en hausse 1,4 milliard d'euros, pour 1,1 milliard d'euros en 2011.

    NB : des lments explicatifs pour les principaux concepts utiliss dans ce rapport sont fournis dans un glossaire en Annexe. Ilssont reprs, lors de la premire utilisation dans le texte par le symbole "Glos" en exposant (ex : sretGlos).

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    2. Situations d'exploitation rencontres2.1 Conditions climatiquesSelon le bilan de Mto France, aprs une anne 2011 chaude, 2012 a t proche des normalesclimatiques en temprature, prcipitations, ensoleillement. Pour l'exploitation du systme lectrique,l'vnement le plus notable a t la vague de froid du 1 er au 13 fvrier, accompagne de ventssoutenus augmentant le besoin de chauffage, avec une temprature moyenne mensuelle infrieure de3,8C la normale. Une courte vague de chaleur a eu lieu fin juillet suivie d'une tardive, mais violente-records de 2003 battus- du 15 au 21 aot. Ceci mis part, les conditions ont t plutt favorables l'exploitation du systme, en termes de sensibilit de la consommation la temprature -chauffage ouclimatisation- ou d'impacts sur le refroidissement des centrales de production, avec des mois d'hiver etd'intersaison doux (sauf avril), et un mois de juillet frais.Un pisode important de neige collante a eu lieu le 5 mars dans le Nord de la France, occasionnantdes dgts importants aux lignes ariennes. La tempte Andrea le 5 janvier a atteint le quart nord-estdu pays, avec des vents de plus de 110 km/h, lesquels n'ont cependant pas atteint des niveauxexceptionnels.

    2.2 Gestion de l'quilibre offre / demandeDes statistiques dtailles, accompagnes de commentaires explicatifs, sont disponibles dans le "bilanlectrique 2012" publi par RTE sur son site. Seuls sont souligns ici quelques lments plusparticulirement significatifs pour la sret. Un pic de consommation jamais atteint a t enregistr le8/2 au soir 102 100 MW (contre 96 700 MW le 15/12/2010), pour une temprature moyenneinfrieure de 12,6C aux conditions normales. Durant la vague de froid, au-del du pic en puissance,la consommation journalire en nergie est notable, induisant des niveaux de puissance appele trslevs en heures creuses (ex :creux du 8/2 gal la pointe du matin du 1/2 et bien suprieur lapointe du 25/1). Le gradient de temprature en hiver reste stable, soit une augmentation de laconsommation de 2300 MW par C la baisse, de mme que le gradient de temprature en t, gal

    500 MW par C la hausse. En t, la demande minimale atteint un minimum le 5/8 matin, 30300 MW.Le solde annuel exportateur s'tablit 44,2 TWh (55,7 en 2011 mais 29 en 2010), avec un volumed'exports presque stable et des imports en croissance de 10TWh 29,3 TWh. On enregistre 20 jours importateurs nets, dont19 durant la vague de froid (pour 4 en 2011, mais 72 en 2010ou 57 en 2009). Plus significatifs pour la sret, les niveauxlevs d'importation en puissance, suprieurs 5000 MW, onttous eu lieu durant cette priode, pour 104 h au total (0 h en2011, 161 h en 2010 et 95 h en 2009). A l'inverse, le rseaupeut connatre des flux d'exports levs tout moment del'anne en jours ouvrs, avec 201 h plus de 10000 MW (441 h

    en 2011), dont 85 entre 8h et 20h.La particularit cette anneest l'absence d'exports plus de 10000 MW en t (mme si cesmois ont t les plus exportateurs)

    La part de l'infra-journalier dans les changes aux frontires continue decrotre 13,1% des changes contractuels aux frontires, en lien avec lacroissance des possibilits d'optimisation sur les marchs infra-journalierset la croissance des productions intermittentes, ce qui induit pour RTE derenforcer les analyses et prises de dcision proches du temps rel.Pour une consommation brute en hausse de 10,3 TWh 489,5 TWh, laproduction totale s'tablit 541 TWh. La production thermique classique adcru de 7% 47,9 TWh, avec un recul notable du nombre d'heures defonctionnement des CCG, du fait de la baisse de comptitivit du gaz sur le

    charbon, rendant la localisation naturelle de la production moins favorable la matrise des flux ettensions dans les zones rgionales contraintes du Sud-Est et de la Bretagne.La production d'origineolienne et photo-voltaque, dont l'injection en sret dans le rseau requiert une bonne prvision,

    0,0

    5,0

    10,0

    15,0

    2008 2009 2010 2011 2012

    Part de l'infra-journalier dans les

    changes (%)

    100

    124 2 1 0 0

    6 6 6 6

    01020304050607080

    janvier

    fvrier

    mars

    avril

    mai

    juin

    juillet

    aot

    s

    eptembre

    octobre

    novembre

    dcembre

    Nombre d'heures et de jours par mois plus

    de 10 000 MW d'exports en jours ouvrs

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    continue progresser, 14,9 TWh et 4 TWh (augmentation de 2,8 et 1,6 TWh sur un an, contre +2,3et +1,2 en 2011).

    Les prvisions de consommation journalires ont un impact en termes de sret, pour les prvisionsnationales principalement sur le calcul adquat de la marge d'exploitationGlos requise, et pour les

    prvisions rgionales sur l'estimation correcte des flux.Les prvisions nationales en 2012 ont t globalement satisfaisantes, au regard des indicateurs desuivi mensuel. Pour s'intresser aux erreurs les plus fortes, ilfaut examiner le graphique ci-contre. Il montre le nombred'carts entre prvisions et ralisations dpassant le seuilmaximum de 3000 MW (2000 en t) pour les prvisions en J-1ou le seuil de 1500 MW (1000 en t) pour les prvisions eninfra-journalier (tablies mi-journe pour le soir), ces seuilstant assez reprsentatifs par rapport aux marges requisesncessaires quelques heures l'avance pour assurer plusglobalement l'quilibre offre-demande. Il apparat que les moisd'inter-saison ont donn lieu une frquence d'erreurs plus

    importantes, explicables par des alas mto ou des journesatypiques, par exemple le 10/4 qui tait un lendemain de jourfri et le 17/10 o un front froid brutal a t suivi d'un redouxrapide. Deux Evnements Systme SignificatifsGlos(ESS), pour 4 en 2011, ont t dclars au niveau Apour des prvisions en J-1 sous-estimes de plus de 3000 MW -jusqu' 3500 MW, rduits pour lapointe du soir 700 et 1200 MW aprs reprvision infra-journalire -. Une capitalisation des difficultsde prvision sur ces journes atypiques a t mise en place pour nourrir les exercices de monte encomptences des prvisionnistes.

    2.2.1 Marges d'exploitationGlos

    RTE suit en temps rel les marges disponibles pour lquilibre offre -demande, diffrentes chances(en particulier pour passer les pointes prvues quelques heures), et, en cas de volume infrieur aux

    marges requises par son rfrentiel, reconstitue la marge, en recourant aux offres normalesd'ajustement disponibles sur le Mcanisme d'AjustementGlos (MA). Si cela ne suffit pas, RTE recourtaux offres complmentaires reues aprs envoi d'un message de mode dgrad sur le MA puis auxcontrats de secours passs avec les autres GRT. Si la marge devient ngative, RTE peut recourir desmoyens exceptionnels, puis durgence2.

    Comme en 2011, la gestion de l'quilibre offre-demande (hors contraintes de congestion rseauinduites par des dsquilibres rgionaux) n'a pas pos de difficult notable, en dpit de la baissepotentielle de capacit outre-Rhin; cette constatation est en ligne avec les prvisions saisonnires depassage de l't et de l'hiver 2011-12 publies par RTE, indiquant un niveau de risque modr. Parmiles facteurs explicatifs, on trouve une bonne disponibilit du parc de production durant les priodesfroides (a contrario du reste de l'anne marqu par des retards de retour de visites de maintenancenotables).On ne relve que 7 ESS 0 pour "marge chance" insuffisante (6 la hausse, 1 la baisse),n'occasionnant l'mission que de 4 ordres S "situation critique". A titre de comparaison, on enregistraitpour marge insuffisante 60 ESS en 2009, dont 2 A, et 32 ESS 0 en 2010.Les priodes plus dlicates ont t :

    les journes de la vague de froid3, o la totalit des moyens disponibles (3 groupes nuclairesen maintenance) taient mobiliss les 2, 3, 8 et 9 fvrier, les ENR apportant une contributionsignificative les premiers jours, et un niveau d'importation de plus en plus lev jusqu'9694 MW le matin du 9/2 (dont 600 MW de secours inter-GRT sollicits par RTE), les importscouvrant en moyenne 6% de la demande durant la seconde semaine. Avec l'ensemble desdispositions prises tant par RTE (par exemple, le 9 matin, RTE active 600 MW de secoursinter-GRT et 227 MW d'offres d'effacement de consommateurs industriels contractualises sur

    2Sollicitations ultimes des autres GRTs, baisse de tension de 5% au niveau HTA, dlestages, rduction des

    changes physiques encore exportateurs3Une analyse dtaille de la priode est disponible sur le site de RTE

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    le MA) que les producteurs et fournisseurs (effacements), les marges requises chance ontpratiquement toujours t respectes ;quelques jours en avril, mois plus froid que la moyenne, dans une priode o de nombreuxgroupes sont dj en maintenance, avec en particulier la perte de 2 groupes de production(2200 MW) en 1h 15 le 5/4. La gestion de cet vnement a rvl des indisponibilits de

    plusieurs offreurs sur le MA : des groupes de production n'ayant pas dclar leurs contraintestechniques et des changeurs aux frontires, ainsi qu'un offreur d'effacement participant larserve rapide 15 mn contractualise. Ces manquements ont induit un niveau de rserverapide infrieur 1000 MW (pour 1500 MW requis) pendant plus de 30 mn (ESS A). Cesdfaillances constituent des risquessignificatifs sur la sret et ont fait l'objetde rappels l'ordre par RTE dans le cadrede la relation contractuelle.

    Pour illustrer la tendance croissante la variabilitdes situations d'quilibre offre-demande et derseau observes, on citera la priode du 24 au 27

    dcembre, caractrise par une faible demande(vacances et douceur marque) en Europe, uneproduction olienne importante en Allemagnesurtout (jusqu' 20 GW en priodes creuses) et enFrance (un pic 6 GW le 27/12), ayant entran desdifficults de gestion la baisse de l'quilibre en

    Allemagne, caractrises par des prix quasi-nuls oungatifs sur les marchs spots (jusqu' -228 /MWh en Allemagne, 50 /MWh en France). Cela amme occasionn le 24/12 une drive de la frquence la hausse durant 40 mn de plus de 50 mHz,les GRTs allemands manquant de rserves pour contrer cet excs de production.

    2.2.2 Rserves primaire et secondaire du rglage frquence / puissance (f/P)

    Contrairement aux annes passes, un ESS A a t enregistr pour manque de disponibilit de larserve requise pour les rglagesGlosprimaire et secondaire de frquence, ncessaires pour assurer lacontribution du systme franais la matrise de la frquence europenne : le 25 dcembre, un dficitde rserve primaire entre 25 et 69 MW a t constat durant 2h30 ; ce dficit, d une erreurhumaine, est modr en comparaison de la rserve requise de l'ordre de 600 MW.

    2.2.3 Tenue de la frquence

    La tenue de la frquence du systme interconnect europen, bien commun de tous les acteurs etGRTs, est reste affecte des mmes insuffisances que dans les dernires annes, avec une tendance la dgradation. La quantification des carts de frquence observs est prsente dans le tableau ci-dessous. Il donne le nombre des occurrences d'carts de frquence suprieurs 100 et 150 mHz parrapport la frquence de rfrence (50 Hz en gnral).

    2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012F-Fref < - 100 mHz 150 73 91 89 151 114 232F-Fref < - 150 mHz 1 0 0 0 0 0 1F-Fref > +100 mHz 202 82 191 302 270 193 236F-Fref > +150 mHz 1 0 0 0 0 1 0

    Sur les deux premires lignes, on trouve le nombre de situations dcarts de frquence la baisse, lesplus critiques pour le systme europen. 2012 s'inscrit dans la tendance gnrale des derniresannes, avec une aggravation significative. Rappelons que durant ces priodes o la frquence est delordre de(Fref100 mHz), le systme europen a quasiment consomm sa rserve primaire et nepeut donc plus faire face comme prvu une perte de production subite importante, induisant le

    risque de solliciter le dlestage frquence-mtrique automatique pour en matriser les consquences.La dure cumule annuelle dexposition ce risque est de 2h27mn, soit le cumul le plus haut jamaisatteint (59mn en 2011, 1h46mn en 2010). La dure moyenne de ces carts reste heureusement trslimite, 38s (50s en 2011) ; le plus long a atteint 4 mn (3mn 30s en 2011) et l'cart maximal (152

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    mHz) a dpass le seuil de 150 mHz pour la premire fois depuis2006. La poursuite de la dgradation de la frquence est mesuregalement par le nombre d'carts la baisse suprieurs 80 mHz,gal 868, pour 585 en 2011, et une dure cumule de 12h05(contre 7h30) ; au-del de cette valeur en effet, il est craindre que

    le dlestage frquence-mtrique soit activ pour une perte de1000 MW de production en Europe.Pour les frquences hautes, le nombre d'carts est stable un niveaulev, avec deux carts maximum 50,13 Hz les 23 et 24 dcembre(ci-contre la frquence le 24/12), donc se rapprochant du seuil risque de 50,2 Hz pour la production photovoltaque (voir 3.2).

    La qualit du rglage sur la zone franaise, et sa contribution la matrise des carts de frquenceeuropenne, peut tre value par un indicateur qui mesure le nombre de fois o l'cart du rglagefrquence-puissance n'est pas rsorb en 15 mn : il a t de 41 en 2012, pour 35 en 2011. Le tempstotal pass dans cette zone est de 4,7% de l'anne, pour 5,6% en 2011, rsultat plutt satisfaisant.Comme en 2011, deux ESS A ont t enregistrs (pour un en 2011) pour des carts de frquence la

    hausse de plus de 100 mHz (+110 et +136 mHz), imputables majoritairement l'quilibre offre-demande du systme franais.De manire gnrale, RTE est sans doute un des GRTs les plus actifs pour ragir lors d'un cart defrquence, en utilisant les rserves disponibles. L'audit sret ralis en 2012 sur le sujet a soulignque les dispatchers sont pris dans un ensemble de contraintes (diffrents engagements envers lesacteurs de march, contraintes techniques de respect de paliers sur les groupes hydrauliques) quilimitent leurs capacits d'intervention, et qu'il convient de r-examiner. D'autre part, pour mieuxanticiper les situations o l'cart de rglage franais pourrait contribuer une dgradation de lafrquence, RTE a dvelopp un outil d'estimation des carts attendus aux heures rondes. Cela doit luipermettre, en 2013, de mieux caler les actions engager.

    En 2012, au sein de l'ENTSO-E, les travaux sur le sujet se sont poursuivis, avec une volont renforcede progresser, en particulier la demande de RTE. Un point intressant est la dfinition d'une

    mthode d'analyse plus complte des carts de frquence, partage entre les GRTs, mais dont lesapports n'ont pas t encore recueillis. Diffrentes pistes d'amlioration ont t discutes sans quepour l'instant un consensus suffisant ait t tabli, tant sur les causes que sur les remdes ; ceux-cisont ncessairement diffrents selon les modalits de relation contractuelle et technique entreproducteurs et GRTs et selon les caractristiques des parcs installs. Une certitude est que la mise enplace d'amliorations est toujours plus ncessaire avec la poursuite de la croissance des ENR dans lemix nergtique. Des facteurs de progrs rsident potentiellement dans les dispositions prvues dansles codes de rseaux europens en discussion.

    2.3 Gestion de la tensionDans la continuit de l'amlioration constate en 2011, la matrise du risque dcroulement de tensiona t satisfaisante en 2012, en dpit de la vague de froid de fvrier et des consommationsexceptionnelles constates. Sans nul doute, le mme niveau de consommation n'aurait pu tresupport en 2009 ou 2010. Ces progrs rsultent de la poursuite des amliorations ralises chaqueanne :

    l'installation de volumes de compensation consquents, particulirement en 2011. En 2012,ont t installs 210 Mvar et un Compensateur statique de puissance ractive (CSPR), offrantdes possibilits de rglage continu entre -100 et +250 Mvar Tourbe, en Normandie ;la poursuite de l'amlioration du processus d'tude (voir 5.1), visant mieux anticiper lessituations dlicates et caler au mieux la prise de dcision d'appel aux ordres de sauvegarde ;la poursuite de la rduction des limitations de production de puissance ractive sur lesgroupes de production, avec un total infrieur 3000 Mvar fin 2012 (voir aussi 4.1.1).

    Ces rsultats ont t acquis en dpit de dfaillances fortuites de groupes de production : les groupes

    du Havre, pour une longue dure suite incendie, et des groupes thermiques rcents (CyclesCombins Gaz : CCG) dont certaines installations techniques ne pouvaient faire face aux grands froids.

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    Du point de vue factuel, on enregistre, comme en 2011, 6 ESS A pour la gestion de la tension (31 en2010 !), tous mis en priode de froid. Durant ces pisodes, il a t mis 6 ordres S "tensionsbasses", suivis, compte tenu de la poursuite de la criticit de l'alerte, de 3 ordres "dgradation du plande tension" appelant producteurs et distributeurs soutenir aumieux la tension, et de 4 armements (1 en 2011, 19 en 2010) de

    l'automate ADO de sauvegarde de la zone Ouest du rseau. Lestudes de comportement dynamique de la tension ralises enJ-1 et en infra-journalier, qui permettent de caractriser lancessit de lancer des ordres de sauvegarde, ont mis envidence une volution des localisations du processusd'croulement de tension, avec le mme incident dimensionnant,comme l'illustrent les figures ci-contre, modlisant la situation endcembre 2010 (haut) et fvrier 2012 (bas). Ces volutions, peuprvisibles, sont le reflet de l'volution de multiples paramtres :niveaux de consommations, nouveaux condensateurs installs,disponibilits rseau et production, limitations des capacitsractives des groupes Seules des simulations proches du

    temps rel permettent de les prvoir au plus juste, de faon neprendre des mesures de sauvegarde que lorsqu'elles sontrellement ncessaires, aux lieux et volumes requis. Ladisponibilit des moyens de calcul et des donnescorrespondantes est donc un facteur critique pour passer cespriodes tendues.Sur le rsultat de ces tudes, en rgion PACA, les 4, 5 et 6fvrier, des ordres de sauvegarde "-5%" de baisse des tensionsde consigne des transformateurs alimentant les clientsdistribution ont t mis, renforcs par un ordre de blocage desrgleurs en charge de ces transformateurs. Ces ordres limitent leniveau de consommation, contribuant stabiliser le systme encas d'incident, au prix d'une dgradation des conditions d'alimentation des consommateurs. Surl'Ouest et Normandie-Paris, des ordres "-5%" ont t utiliss 2 reprises (pour 0 en 2011 et 10 en2010), ainsi qu'une fois dans la rgion de Pau suite la perte d'une liaison d'interconnexion avecl'Espagne affaiblissant la puissance transmissible dans la zone.

    Concernant les situations de monte de la tension, elles influent directement sur la dure de vie desouvrages. Du point de vue sret, elles sont moins dangereuses que les croulements de tension.Cependant leur gestion requiert souvent de mettre hors tension des lignes, y compris en 400 kV, oude placer les groupes en pleine absorption de puissance ractive, contribuant dans les deux cas fragiliser le systme lectrique (maillage rduit ou stabilit dynamique plus faible). Si ces situationsapparaissent principalement en t (16 lignes mises hors tension le 5/8), elles peuvent aussi, commeen 2011, se raliser en hiver lors de faibles niveaux de consommation (15 lignes hors tension le25/12), et pas seulement sur le rseau de RTE : la nuit de Nol, les GRTs allemands et espagnols ont

    d mettre hors tension de nombreuses lignes 400 kV (jusqu' 70 en Espagne)Ces problmes de tension haute sont souvent proccupants au niveau rgional, rsultantprincipalement du dveloppement des rseaux souterrains HTA et HTB et de la croissance des ENRqui rendent les rseaux de distribution moins consommateurs voire injecteurs nets.Pour renforcer lamatrise de ces situations, l'utilisation des points d'tude "ECCT" (voir 5.1), facilitant des actionscoordonnes entre rgions, pilotes par le CNES4, ont donn plutt de bons rsultats. Au-del, lacontractualisation avec les distributeurs d'une valeur de "tangente phi" minimale (ie viter la sur-compensation des rseaux), serait de nature limiter le phnomne de tensions hautes, dans l'espritde ce qui a t fait pour la "tangente phi" maximale, pour contribuer la matrise des tensionsbasses.

    4Centre National d'Exploitation du Systme, en charge notamment de la conduite du rseau 400 kV et du

    fonctionnement des services de march (ajustement, accs aux interconnexions)

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    2.4 Gestion des changesEn 2011, le retrait de 8 groupes nuclaires avait conduit une croissance des exportations de laFrance vers l'Allemagne. En 2012, la situation a volu vers un bilan net importateur d'Allemagne,

    pour tous les mois, sans doute li la comptitivit du parc charbon, du fait de la baisse de cecombustible vis vis du gaz, et la poursuite de la croissance des ENR, notamment photovoltaque.Dans ces situations, les capacits offertes en import sont en gnral limites par des contraintes duct du rseau allemand, rduisant ainsi l'apparition de contraintes sur le rseau franais.Durant le second semestre, les flux sur les liaisons avec la Belgique ont augment sensiblement(700 MW en moyenne), en raison de l'arrt de longue dure de deux groupes nuclaires d'Electrabel.Ce flux exportateur a limit le flux global du Nord-Est vers l'Ouest observ communment et a doncamlior la tenue de tension, en particulier sur la rgion parisienne.La gestion des flux sur le rseau franais a globalement t bien matrise en 2012, ceci s'expliquantpar des facteurs conjoncturels (conditions assez clmentes, importations belges), structurels(limitations des capacits de transport sur le rseau allemand), organisationnels (croissance del'efficacit de la gestion la maille rgionale avec CORESO, en particulier des transformateursdphaseurs belges et allemands, effet plein du changement de calcul des intensits transitoiresmaximales supportables par chaque liaison, ). Cependant, lors de la vague de froid, les capacitsmaximales d'importation ont t atteintes le 9/2 ; cette occasion ont t mises en vidence descongestions internes inhabituelles dans la zone de Pratclaux 225 kV, dans l'Est du Massif central, dufait des importations depuis la Suisse et l'Italie, requrant des besoins de coordination entre rgions.Pour leur part, les capacits maximales d'exportation ont t atteintes sur 26 pas horaires (pour 11 en2011).

    Les changes aux frontires, et leur impact sur les fluxsur les lignes d'interconnexion et sur certaines lignesinternes du rseau (en 400 kV ou, au niveau rgional,sur le rseau 225 kV sous-tendant celui-ci), sontcaractriss par la croissance de la variabilit infra-

    journalire (cf graphe 2.2). L'impact sur la variabilitdes flux physiques a t plus particulirement notablepour la rgion Nord-Est et Est, comme les annesprcdentes. Le schma ci-contre illustre la variabilitdes changes sur la journe du 19/9 (inversion des fluxcommerciaux horaires en MW sur les 3 frontires).

    L'ouverture d'un service d'accs en infra-journalier aux capacits disponibles avec la Suisse dbut2012 a eu un effet imprvu, rsultant de la conjonction de rgles de nominations en journalierperfectibles et d'une situation de prix bas en Suisse au printemps 2012, conscutive au niveau destock hydraulique trs lev et la rduction conjoncturelle des capacits d'exportation vers l'Italie.Durant plusieurs semaines, les acteurs sur le march franais, anticipant des possibilitsd'approvisionnement bon march, mais accessibles seulement en infra-journalier, se sontvolontairement placs en cart ngatif dans leurs positions en J-1, avant de se rquilibrermassivement sur les guichets infra-journaliers (ex: 3000 MW d'cart le 21 mai entre le programme J-1et J sur cette frontire). Pour RTE, cela s'est traduit par des incertitudes notables sur le niveau globaldes marges disponibles (avec des interrogations sur les dcisions ventuelles de dmarrage de groupe pravis long) et sur les transits attendre. Cet exemple illustre la forte interaction entre les rglesde march et les rgles dexploitation assurant la sret du systme, et donc la ncessit de les fairevoluer de faon coordonne, en lien avec les diffrents changements intervenant dans le systmephysiquelocalisations de la production, ouvrages du rseau, -.

    2.5 Gestion des congestions internesAvec l'avancement du programme de rvision, principalement la hausse, des intensits transitoires

    limites, il y a eu peu de difficults importantes pour la matrise des congestions internes, comme en2011. Deux ESS A ont t enregistrs lors de situations dlicates pour la matrise des transits,concernant la gestion du N-1 ou du N-1 Ligne Double (perte des deux ternes, en priode particulire,telle que les priodes dorage) de l'axe Tavel-Realtor alimentant la zone de Marseille Nice. Dans le

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    premier cas, le 12/9, une dfaillance constate sur un disjoncteur 400 a conduit demander un"retrait urgent" d'un des deux ternes de l'axe, qui a dur 2 jours. Pendant la premire journe, etdans l'impossibilit de disposer rapidement du couplage d'un groupe localis Fos, la perte du secondterne aurait occasionn un croulement de tension ncessitant des dlestages curatifs voire descoupures dans toute la rgion, malgr le blocage des rgleurs en charge dans la zone. L'analyse de

    risques, appuye sur une mto favorable, a conduit ne pas dcider de procder des actionsprventives de dlestage. Dans le second cas, l'incident n'tait pas couvert par des mesuresprventives, du fait d'une non-prvision mto du risque d'orage et aurait conduit des dlestages oudes coupures de volume important.Sur le rseau 400 kV, l'anne a t marque par la ralisation de la grande majorit des travaux deconstruction des ouvrages du projet Cotentin-Maine, ncessitant une consignation simultane de l'axedouble Launay-Menuel. Pour assurer la sret du rseau pendant cette priode comme pour assurerla fourniture d'une source externe de tension en cas de besoin au site de Flamanville, un protocolespcifique a t tabli avec eDF et des moyens importants (hlicoptres gros porteurs pour laconstruction des pylnes) ont t dploys pour limiter au minimum la dure de ces consignations.

    2.6 Alas affectant les ouvrages de transportLe nombre (8111) de courts-circuits affectant les ouvrages detransport s'inscrit, au-del des fluctuations lies au taux defoudroiement annuel, dans une (faible) tendance la baissedepuis plusieurs annes. On peut penser que cette observations'explique en partie, d'une part par le renouvellement progressifdes ouvrages accompagn de dispositions constructivesamliores limitant l'occurrence de court-circuit (ex : meilleureisolation, prsence de cble de garde, croissance dusouterrain), d'autre part par les progrs dans la dfinition et lamise en uvre des actions de maintenance (ex : lagage).Les causes principales de ces courts-circuits restent naturellement atmosphriques avec 39% pour les

    orages, 6% pour le vent, 2.3% pour la neige collante, parmi les causes classes "avres". Depuis 4ans, le taux d'apparition de court-circuit par rapport au foudroiement de l'ouvrage est de l'ordre de1%. Les avaries matrielles comptent pour 3% des causes avres. Parmi les causes "prsumes",c'est dire non identifies avec certitude, la part prpondrante revient l'activit avifaune. Il fautregretter que le taux de causes "avres" ne soit que de 60%, limitant de fait la possibilit de porterdes diagnostics dfinitifs en cas de besoin.

    A 2,6% du total, la part de dfauts permanents est en lgre augmentation, principalement en HTB1.Ces dfauts permanents conduisent la perte de l'ouvrage (ou de plusieurs) alors que les courts-circuits fugitifs naffectent pas la disponibilit des ouvrages lorsque les automates de reprise deservice fonctionnent correctement.

    D'impact potentiel le plus fort sur la sret, la grande majorit des 420 dfauts affectant le rseau

    400 kV sont des dfauts monophass, tandis que 42 d'entre eux sont polyphass et donc susceptiblesd'engager la stabilit transitoire des groupes de production dans l'hypothse o ils seraientincorrectement limins (l'engagement effectif d'un phnomne d'instabilit dans cette hypothseserait ensuite dpendant des conditions locales de production, de topologie, de caractristiques dudfaut). Le 4.1.2 montre que ce risque est trs faible, du fait du bon comportement des systmesde protection en 400 kV.

    Sous l'angle de la sret, il convient de focaliser lanalyse sur les alas ayant entran la perte delignes doubles 400 kV ou de tronons de barres 400 kV, types d'incident susceptibles d'entraner desperturbations de grande ampleur. On relve en 2012 :

    Aucune perte de ligne double dfinitive et 8 dfauts simultans sur ligne double 400 kV (9 en2011, 12 en 2010), tous fugitifs7 pertes de barres 400 kV (5 en 2011, 3 en 2010, 8 en 2009), dont 4 rsultent de courts-circuits effectifs occasionns par une dfaillance matriel dans le poste, 2 de dfaillancesdisjoncteur lors de l'limination de dfaut sur des liaisons raccordes ces barres, 1 d'unfonctionnement intempestif d'une protection diffrentielle de barres.

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    Pour 3 de ces pertes de barres, un ESS de niveau B et deux ESS de niveau A ont t enregistrs, leclassement rsultant principalement du nombre d'ouvrages raccords la barre et mis hors tension.

    En 2012, on a enregistr une lente rduction du nombre de vol de cbles de mise la terre dans lespostes. En termes de sret systme, dans l'attente de rparations, ces dgradations dans les postes

    peuvent ncessiter des restrictions de manuvre, voire mettre en cause la performance desprotections. Sept postes 400 kV ont fait l'objet de tels vols, occasionnant 6 reprises le "retraiturgent" (en gnral dans les 24h) de tout ou partie des liaisons 400 kV issues de ces postes.

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    3. volution du rfrentiel traitant de la sretCe chapitre dcrit les volutions de lensemble du rfrentiel concernant la sret, quil soit tabli l'externe de RTE ou en interne. Il sagit des documents prescriptifs de toute nature et de tout

    metteur, des contrats tablis par RTE avec tout type dacteur exerant une activit pouvant influersur la sret, mais galement des documents de rfrence (tudes,) quiconcernent le domaine.

    3.1 Rfrentiel externe : directives, lois, dcrets, etc3.1.1 Au niveau europenEn 2012, il n'y a pas eu de modification notable du cadre rglementaire concernant la sret, maisune intense activit de prparation des futurs codes de rseaux europens, voir 7.1.

    3.1.2 En FranceLe gouvernement a publi le 21 avril un dcret dfinissant les Schmas rgionaux de raccordement aurseau des ENR ; ces schmas fournissent un cadre important pour permettre RTE d'anticiper lesinvestissements requis pour accueillir en sret les nouvelles installations ENR et d'en tirer le meilleur

    profit pour la collectivit.Le 18 dcembre a t publi un dcret portant cration d'un mcanisme d'obligation de capacit. Ils'appuie pour l'essentiel sur les propositions formules dans le rapport remis par RTE en 2011 ; cedispositif doit contribuer scuriser l'quilibre offre-demande hors rseau lors des situationsd'extrme pointe, partir de l'hiver 2015-16.

    RTE a mis jour plusieurs articles de la Documentation Technique de Rfrence (DTR). En lien avec lasret, on retiendra l'introduction d'un contrat-type pour la gestion prvisionnelle des moyens deproduction ENR raccords au RPT, de faon optimiser le placement des interventions programmessur ces installations ou sur le rseau de raccordement, s'alignant ainsi avec les principes du dispositifappliqu aux groupes traditionnels. De mme, l'article 4.2 consacr au raccordement des producteursa fait l'objet d'un addendum pour traiter le cas des liaisons de raccordement longues en souterrain ou

    sous-marin (cas des installations off-shore).RTE a publi en mai 2012 une version provisoire, soumise approbation de la CRE, des conditions detraitement des demandes de raccordement de liaison d'interconnexion envisage par des acteursprivs dans le cadre drogatoire europen. Un travail de concertation a galement t men pourdterminer les conditions de raccordement de telles liaisons en Courant Continu, cas le plus plausible ;le rsultat a t publi dans la DTR dbut 2013, dans l'attente d'un arrt ministriel. Lesspcifications de performances techniques attendues de ces liaisons sont naturellement d'importancepour la sret future du rseau, et sont donc abordes dans ce document par analogie avec lesperformances attendues des groupes de production.

    3.2 Rfrentiel inter-GRTLe rfrentiel actuel inter-GRTs, assurant la matrise coordonne du systme continental europen

    interconnect, et dont l'application est contractualise entre tous les GRTs est constitu par unensemble de 8 policies: il n'a pas fait l'objet d'volutions en 2012. Son existence, son contenu, sonrle sont appels tre rinterrogs lorsque les travaux d'adoption des codes de rseaux europensseront suffisamment avancs.L'examen de la conformit des GRTs ce rfrentiel fait lobjet dun processus rgulier depuis 2006,sous la forme d'auto-valuations par tous les GRTs et d'audits de quelques-uns, depuis 2010.En 2012, l'auto-valuation a concern la policy4 relative la gestion prvisionnelle de l'exploitation,notamment la coordination du placement des consignations d'ouvrages impactant les GRTs voisins, etles changes de fichiers "Day Ahead Congestion File (DACF)" en J-1 pour permettre une analyse descurit sur un tat de rseau la maille europenne, par "recollement" de ces fichiers, suffisammentcomplet. RTE s'est dclar conforme, ou proche de la conformit sur un point qui fait encore l'objet detravaux avec le GRT suisse.

    Dans le cadre de ce processus, des audits ont t raliss chez six GRTs, dont RTE, sur la conformiteffective la policy 5 -relative aux situations fortement perturbes et la reconstitution de rseauaprs incident gnralis- qui avait fait l'objet de l'auto-valuation 2011. L'quipe d'audit a confirm laconformit totale de RTE cette policyet plus gnralement soulign son degr d'expertise.

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    Concernant les risques d'incidents importants, pouvant affecter tout le systme continental europen,induits par le comportement inadapt des variations de frquence (dclenchement massif sur seuilde sur-frquence 50,2 Hz, ou de sous-frquence) de nombreuses installations rparties deproduction photovoltaque ou olienne -voir le bilan sret 2011, 3.2-, et dans l'attente de la mise en

    uvre d'un programme de "retro-fitting" ad-hoc dans les pays o ces installations risque sont lesplus nombreuses -Allemagne et Italie notamment-, le groupe rgional "Continental Europe" del'ENTSO-E a pris une mesure conservatoire , venant complter la policy 5, en cas de dviation defrquence de plus de 100 mHz pendant 15 mn. Elle consiste dfinir une procdure de coordinationspcifique entre les quelques GRTs les plus capables de restaurer l'quilibre, en particulier RTE defaon obtenir des actions appropries et cohrentes dans une telle situation.Cette disposition n'est videmment qu'un pis-aller ; seules les actions engages dans les paysconcerns pour corriger le parc existant et instituer des rgles de raccordement plus adaptes pour lesnouvelles installations sont susceptibles de traiter le problme. Si les volumes installs en Allemagneet Italie sont trs importants, les installations concernes en France sont significatives, de l'ordre de2500 MW fin 2012 selon eRDF. RTE et eRDF ont examin ensemble la question en 2012 avant detravailler avec les acteurs concerns et les pouvoirs publics en 2013, afin de rduire le risque port

    par les installations existantes et par les futures installations.3.3 Contractualisations concourant la sretUn contrat-type pour la fourniture de services systme (rglages primaires et secondaires defrquence ou de tension) adapt aux particularits des EnR a t publi, en conclusion des travaux deconcertation raliss en 2011.RTE a complt la contractualisation, effectue pour 80% en 2011 pour une priode de 3 ans, desrserves rapides sur le MA, ncessaires pour assurer les engagements de RTE en matire de matrisede la frquence, en complment des rserves primaires et secondaires activables automatiquement.Quatre fournisseurs ont t retenus, dont trois nouveaux acteurs, fournissant de la rserve rapide paragrgation de moyens raccords en distribution ou par effacement. L'vnement du 5/4, prsent au2.2.1,montre que cette volution des moyens et fournisseurs utiliss pour disposer de cette rserve,

    essentielle la sret, et qui traduit bien l'engagement de RTE promouvoir le dveloppement tousles moyens nouveaux de matrise de l'quilibre offre-demande, doit tre progressive et accompagne.Une convention a t conclue entre RTE et le gestionnaire de rseau de transport de gaz GRT Gazpour prciser les modalits d'changes d'information, du moyen au court terme, afin de partager aumieux sur les contraintes pouvant restreindre les capacits de modulation des CCG.

    3.4 Rfrentiel interne RTELes principales volutions en matire de rfrentiel en rapport avec la sret concernent les pointssuivants, dont certains sont par ailleurs dvelopps plus largement au 4 ou au 5 :

    Evolution de la doctrine de dveloppement de rseau HTB3 pour y intgrer les dispositionspermettant de faire face aux risques d'croulement de tension.Rvision de l'organisation gnrale applicable au retour d'exprience "vnementiel", en lienavec la nouvelle organisation des fonctions centrales de RTE mise en place au 1/1/2012.Rvision de l'organisation mise en place pour faire voluer le "RISA", rfrentiel desinformations (TM, TS) utilises pour l'exploitation du systme lectrique et pour le dployer.

    Actualisation des dispositions appliquer pour la matrise des croulements de tension.Poursuite de l'actualisation complte du plan de reconstitution du rseau aprs incidentgnralis, pour les aspects "plan de dcoupage par Automate manque tension" en vue dela ralimentation, et "tablissement et entretien des scnarios de renvois de tension".Mise jour de la rgle N-k, mise en uvre en 2011, pour les critres de prise en compte dudfaut barres (liste des dfauts matriels gnriques pouvant occasionner un dfaut barre) etpour les modalits de dpassement des Intensits de secours temporaire dans les liaisonsHTB1 ligibles.Dfinition des dispositions oprationnelles permettant de renforcer la qualit technique des

    tl-informations utilises dans les dispatchings, contribuant ainsi l'amlioration des tudesralises sur les photos du rseau et celle de l'estimation temps rel de la consommation.

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    4. Dispositions contribuant la sret dans le domaine matriel4.1 Comportement des quipements constitutifs du systme lectrique4.1.1 Groupes de productionvolution du parc de productionLe parc base d'ENR continue de crotre, principalement en HTA, mais aussi en HTB avec un capacitinstalle5en olien fin 2011 d'environ 7600 MW, soit une volution de 11% en puissance par rapport 2011 ; le rythme daccroissement annuel, qui tait dj descendu 800 MW en 2011, contrepresque 1000 MW annuels auparavant, diminue 750 MW. Si la France reste encore modeste pour lestaux maxima et moyens de couverture de la consommation par rapport ceux observs en Espagneou en Allemagne,chaque anne la part de ce type de production augmente .L'olien a ainsi contribuen 2012 3% de la consommation nationale (contre 2.3% en 2011) ; un nouveau pic de productionolien a t atteint avec un total de 6176 MW le 27 dcembre 2012.Le parc de production photovoltaque a fortement cr, avec de lordre de 40005MW installs en fin2012 (soit une augmentation d'environ 1100 MW entre 2011 et 2012), avec galement desraccordements au rseau HTB sur les rgions Normandie-Paris Thimert et Sud-Ouest Betjanot.

    Deux cycles combins gaz (CCG), raccords en 2011, ont fait l'objet d'une mise en service industriel (Martigues 5 d'eDF de 465 MW raccord Ponteau et Croix de Metz de POWEO d'environ 440 MW surla commune de Toul). La puissance de l'usine de Serrre-Ponon a par ailleurs t porte de 320 365 MW.

    Contributions aux rglages et limitations en ractifL'anne 2012 a vu la poursuite de la mise en uvre par eDF, suivie conjointement avec RTE dans unclimat de bonne coopration, du programme pluriannuel de rsorption des limitations de capacitractive en absorption comme en fourniture sur les groupes, trs pnalisantes en termes de matrisedes risques d'croulement du rseau en tension. La restriction globale pour la fourniture de ractif, de

    3300 Mvar au 31/12/11, a t rduite environ 2200 Mvar fin 2012. En 2012, les parties ont convenud'un indicateur de suivi plus appropri : d'une valuation du dficit au moyen des limites simplifiesutiliss dans les modles statiques de calcul de RTE, on est pass une valuation partir descapacits maximales de fourniture et d'absorption selon les diagrammes Q/U machine, en ligne avecles limites prises en compte dans les modles dynamiques de calcul en tension. Les carts deperformances en sont augments par rapport la mthode prcdente. Dans des hypothsesraisonnables, un retour un tat industriel normal est attendu pour 2015.En fin 2011, eDF a par ailleurs signal des limitations probables en fourniture de ractif sur le palierCP1 du parc nuclaire, dues des incertitudes sur le calcul des limites. L'tude plus approfondien'ayant pas aboutie fin 2012, eDF a notifi RTE une rduction de 110 Mvar de la capacit defourniture ractive de chacun des alternateurs du palier CP1. Tout dbut 2013, il a galement signalque ces alternateurs verraient probablement leur capacit d'absorption de ractif diminue d'environ100 Mvar.

    Par ailleurs, les groupes de Cordemais 4 et 5, essentiels la tenue de tension de l'Ouest ont vu leurrgulation de tension rnove par eDF, dans le cadre d'changes techniques approfondis entre RTE eteDF pour en apprcier l'impact sur le rseau.

    lotages et Essais de renvois de tensionDans le cadre d'une ventuelle reconstitution du rseau aprs un incident gnralis ou de grandeampleur se traduisant par la mise hors tension d'une importante portion du territoire, le taux derussite des lotages pour les groupes nuclaires reprsente un enjeu fort. En 2012, 10 essaisd'lotages depuis la pleine puissance ont t raliss pour les groupes nuclaires, avec un taux desuccs 80%, et 2 lotages fortuits ont t russis, soit un niveau de russite satisfaisant par rapport l'objectif pluri-annuel de 60% minimum. Par ailleurs, dans le cadre de l'accs au rseau de groupesthermiques classiques, 5 lotages programms ont fait l'objet d'une tentative, avec un seul chec pour

    Provence 5 qui a depuis russi son lotage en janvier 2013.

    5Estimations du Commissariat Gnral au Dveloppement Durable-Fv 2012- pour la mtropole hors Corse

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    En cas dincident de grande ampleur, les renvois de tension par le rseau constituent une sourcecomplmentaire des moyens autonomes des centrales, pour lalimentation des auxiliaires des groupesnuclaires ; ils peuvent tre galement se rvler utiles pour la reconstitution du rseau. Le contratsign entre RTE et eDF dans ce domaine, prvoit de raliser chaque anne un essai par site et detester chaque scnario 1 fois tous les 3 ans. Parmi les 24 scnarios

    programms pour test en 2012, 16 essais ont t raliss dont 13avec succs (81%). L'essai d'un mme scnario s'est rvl enchec par deux fois et un dernier a t men bien mais dclarchou suite aux problmes apparus lors de sa ralisation :dclenchement de la file, apparition de surtensions, problme dedisjoncteur, matrise insatisfaisante du rglage de frquence lors durecouplage de la file d'essai au rseau gnral.Le taux de russite des essais retombe un niveau comparable celui de 2010. Le comit mixte eDF/RTE de suivi a alert en fin d'anne sur l'augmentation desannulations en termes d'essais d'lotage et de renvoi de tension, remettant en cause le statutoprationnel de 9 scnarios de renvoi de tension fin 2012. Des actions correctives sontprogrammes en 2013.

    L'anne 2012 a t marque par quelques situations de quelques heures, o aucun scnario de renvoide tension, hors moyens autonomes, n'tait disponible, notamment du fait d'changes d'informationsinsuffisamment coordonns.

    4.1.2 Protections et automates d'exploitation, contrlecommande

    Lanalyse de l'limination par les protections et les disjoncteurs des 420 courts-circuits subis par lerseau 400 kV (340 en 2011), en grande majorit monophass, fournit des informations quant l'adquation du plan de protection et de lamaintenance des quipements de protectioncomme des disjoncteurs. L'limination devanttre de l'ordre de 100 ms afin de garantir lastabilit dynamique des groupes connects en

    400 kV, 90% des courts-circuits ont tlimins en moins de 100 ms, et 96% en moinsde 150 ms ; si ces rsultats sont en lgerretrait par rapport 2011 (respectivement91.4% et 97%), ils restent trs satisfaisants ;le schma ci-contre atteste des progrseffectus sur les dix dernires annes enmatire de d'limination de dfauts en 400 kV.16 des 18 liminations en plus de 110 ms ne concernent que trois ouvrages, dont la ligne Gaudire-Rueyres, pour lequel il est envisag en 2013 de l'quiper d'une protection diffrentielle de ligne, plusperformante face des dfauts volutifs. A noter un dfaut polyphas (le plus contraignant au niveaude la stabilit) limin en plus de 110 ms ; aucun n'avait t recens en 2011. Les impacts du

    dysfonctionnement des systmes de protections ont gnr sur le plan de la sret 24 ESS tous deniveau 0, en progrs par rapport 2011 o 29 ESS avaient t constats, dont 1 B et 1 A.Il est galement intressant de s'intresser aux performances d'limination des courts-circuits sur lesliaisons dites "225 kV proche" au sens o les dfauts sur ces lignes sont susceptibles de mettre encause la stabilit de groupes importants pour le systme, notamment en 400 kV ou certains groupesraccords en 225 kV. L'objectif du plan correspondant est d'liminer les dfauts en 200 ms voire en100 ms dans certaines zones "haute densit de production". En 2012, 80% des dfauts sur les lignesquipes selon ce plan ont t limins en moins de 100 ms et 91% en moins de 200 ms. Desrsultats relativement satisfaisants mais perfectibles, plus particulirement en termes de dploiementdu plan, comme l'avait soulign un audit sret ralis en 2011. Un de ces dfauts, monophas, n'acependant t limin qu'en 2,9s, du fait d'une dfaillance du systme de protection.

    Ce bilan est confort au vu du nombre des anomalies de fonctionnement basse tension des systmes

    de protection 400 kV. S'il est trs lgrement suprieur celui de l'anne dernire : 39 anomaliespour 37 en 2011, il est nettement meilleur qu'en 2010 (51) et 2009 (54) ; c'est le deuxime meilleurrsultat depuis 17 ans. Parmi les 17 anomalies survenues hors dfaut lectrique (ouvertures

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    Taux d'essai de tenvoi de tension russis

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    intempestives), 4 ont donn lieu ESS de niveau 0. Les erreurs humaines, bien qu'en rduction parrapport 2011 (7) restent la deuxime cause la plus importante de dysfonctionnement hors dfaut,derrire les problmes de matriels. Le palier numrique confirme les rsultats de 2011 en termes decomportement global, avec une fiabilit proche de la moyenne, tous paliers matriels confondus.Les 22 anomalies (17 en 2011) lors de l'limination de dfauts lectriques mettent en vidence une

    hausse des causes fonctionnelles (5 contre 1 seule en 2011) et une stabilisation des causestechnologiques, de transmission et d'origine inconnue. Parmi les origines inconnues, des anomaliessur le dpart Sierentz Mulbach, quip en contrle-commande numrique ont engendr troisreprises le dclenchement par diffrentielle de ligne sur un ouvrage voisin.La politique de renouvellement de RTE est en adquation avec le taux d'anomalies selon les diffrentspaliers techniques de protection ; ainsi le comportement du plan 86 ne remet pas en cause l'chancede son renouvellement au-del de 2020 tandis que les plans 75/83 les plus anciens maintiennent desperformances en cohrence avec le rythme de renouvellement des tranches (prvu de s'achever en2019).

    En ce qui concerne les protections diffrentielles de barres en 400 kV qui jouent un rle majeur pourl'limination rapide et slective des dfauts barres, rares mais risque potentiellement lev pour la

    sret, la dure cumule d'indisponibilit s'est considrablement rduite en 2012 par rapport 2011 :396h contre 2514h. Une indisponibilit trs longue n'a concern que le seul poste de Cornier pour unedure cumule de 164h (ESS 0), la cause prcise n'a pu tre identifie. Les autres indisponibilitsfortuites se rpartissent comme suit selon la dure : 18 sont infrieures 1h, 11 sont comprises entre1h et 20h, et 6 autres entre 20h et 60h. La politique de renouvellement concernant les protectionsdiffrentielles de barres est cohrente avec les indisponibilits constates sur les matriels puisque lesdeux types de protection qui offrent les moins bons rsultats en termes de disponibilit font l'objet deleur remplacement dans les chances les plus proches.

    L'automate complexe, implant pour grer le risque de rupture de synchronisme entre les rgionsRhne-Alpes-Auvergne et Sud-Est (pouvant dgnrer en incident de grande ampleur europen) surperte d'un axe double 400 kV, et mis en exploitation sous contrle en cours d'anne 2011, a faitl'objet d'une revue en juin 2012 pralable sa mise en exploitation le 29 novembre. Il n'est mis en

    veille que lorsque les bilans de la rgion Sud-Est et du sud de Rhne-Alpes-Auvergne sontglobalement exportateurs.

    Au regard des automates utiliss pour faciliter la matrise d'un croulement de tension, on notera queles zones de blocage automatique des rgleurs (ce blocage est dclench lorsque la tension d'unnud important passe en-dessous d'un seuil) ont t redfinies, en augmentant leur taille pouroptimiser leur efficacit, ce qui par contrecoup permet de gagner quelque peu sur les limites deconsommation admissible avant utilisation des ordres de sauvegarde prventifs voqus au 2.3.Parailleurs, les conditions de fonctionnement de l'automate ADO ont t actualises en fonction desvolutions du rseau dans l'Ouest.

    4.1.3 Rglages automatiques de la frquence et de la tension

    Les deux groupes de Chooz 1 et 2 sont maintenant en mesure de participer au rglage secondairefrquence-puissance (RSFP). Il est noter que pendant la vague de froid de fvrier 2012, ledmarrage de TAC et l'envoi d'ordres de sauvegarde ont conduit, dans les premiers temps qui ontsuivi ces actions, des valeurs moyennes basses pour le niveau RSFP (-22%, comparer au seuil desurveillance de -12% inscrit dans le contrat de services systmes ; noter cependant que la valeurmoyenne du niveau est de -8.7% en 2012, donc au-dessus des exigences contractuelles). Cettesituation s'est dj rencontre lors de la vague de chaleur en aot 2003 et lors des fortes contraintesprsentes sur l'hydraulique en 2008 ; la sret n'en a pas t affecte.Une nouvelle version du rglage secondaire de tension (RST-N) a t dploye dans les rgionsapportant plus de rsolution sur la mesure de la tension et un nouveau mode de commande desgroupes, avec une meilleure dynamique, mais dont l'exprimentation reste effectuer. La disponibilitdu RST-N a t de l'ordre de 99.9% (au-dessus de l'objectif de 99.5%), avec un vnement notable le

    12/09/12 (perte du rglage sur l'ensemble des zones du Sud-Ouest pendant une heure, suite anomalie logicielle). Les 8 ESS de niveau 0 enregistrs sont dus des pertes d'observabilit de latension pilote dans des postes en contrle-commande numrique.

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    R-SG-DAR-MAS-2013/02Indice : 1.0

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    4.1.4 Ouvrages de transport

    Quelques phnomnes atmosphriques de forte intensit ont eu des consquences notables sur lesinstallations de RTE. La tempte de neige de dbut mars dans le Nord a entran la perte de plusieursouvrages du rseau dont 2 liaisons 400 kV (Avelin-Mastaing & Avelin-Gavrelle) et 13 en 225 kV6,

    ncessit une rduction des capacits d'change avec la Belgique et l'Allemagne et caus descoupures importan