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L'actualité sanitaire reste très dépendante des conditions climatiques : pour l'année 2018, nous retiendrons un printemps très humide et plutôt froid assez favorable au démarrage de la végéta-tion, une période estivale très chaude et très sèche et une neige précoce importante fin octobre.

Parmi les incidents les plus importants, sont à mentionner :

des attaques de scolytes sur épicéa dès la fin d'été début d'automne,

les conséquences d'un nouvel épisode de canicule et de forte sécheresse,

des dégâts notables suite à la neige lourde,

un épi phénomène portant sur une attaque de pyrale du bourgeon du douglas en pépinière au printemps.

Bilan de la santé des forêts Puy de Dôme

- 2018 -

Indicateurs de la santé

Etat de santé des essences

Principaux problèmes

Chêne sessile RAS

Chêne pédonculé RAS

Châtaignier RAS

Frêne Chalarose,

Douglas RAS

Epicéa Scolytes

Pins Grêle, Sphaeropsis sapinea

Sapins RAS

Etat de santé : = bon = moyen = médiocre

Faits marquants

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Météo 2018 : une année en 3 séquences Un printemps frais et humide, un été très chaud et très sec et une chute de neige subite en au-tomne

Température : l’année est très globalement su-périeure à la normale (sur les trente dernières années) avec 10 mois « chaud » et un accrois-sement de + 7 % du cumul des températures.

Du 10 juin au 15 octobre une sécheresse et une canicule torride ont sévit.

Pluviométrie : malgré une petite sécheresse printanière en avril sur une semaine, la période de mars à juin a été largement arrosée. Une absence d’ensoleillement a été souvent consta-tée. Les sols étaient saturés par l'humidité et la végétation regorgeait d’eau.

Le 29 octobre, une chute subite de 10 à 25 cm de neige s’est abattue sur le département provo-quant localement des dégâts forts sur les peu-plements.

Suivi des principaux problèmes

Evénements climatiques de 2018

2014 2015 2016 2017 2018

Toutes essences

Sécheresse estivale

Dégâts de gel tardif au printemps

Feuillus

Défoliateurs précoces du chêne

Bombyx disparate

Oïdium du chêne

Résineux

Processionnaire du pin

Typographe de l’épicéa

Maladie des bandes rouges

Rougissement printanier

Sphaeropsis sapinea

Tordeuse grise du mélèze

Peupliers Rouilles des peupliers

Puceron lanigère

Chalarose du frêne Invasifs

Pyrale du buis

Problème absent ou à un niveau

faible

Problème nettement présent, impact modéré

Problème très présent,

impact fort

Durant 4 mois la sécheresse a sévit. Les peuple-ments hors stations ont le plus souffert. Ils sont dorénavant en survie.

Les jeunes plantations ont curieusement présen-té peu de mortalité que ce soit en zone de pié-mont ou en d’altitude. Toutefois, il est probable que des mortalités surviennent d'ici le prochain départ de végétation.

La réussite des plantations de printemps est de plus en plus compromises. Néanmoins, la ges-tion de la végétation d’accompagnement pourra limiter les effets de la sécheresse et des coups de chaud.

Autre incidence de la sécheresse forte, les re-garnis ont été annulés ou fortement repoussés compte tenu de l'impossibilité d'arracher les plants en pépinière forestière.

Une sécheresse aux fortes conséquences forestières

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Les chutes de neige qui se sont produites le 29 octobre sur certaines zones du département du Puy de Dôme ont été intenses et sources de nombreux dégâts.

En effet, il est tombé, suivant les secteurs et l’al-titude, entre 20 et 70 cm d’une neige très lourde et collante, notamment entre 400 et 900 m d’alti-tude.

La précocité de cette neige a provoqué des dé-gâts très importants sur les arbres encore en feuilles.

Ainsi les chênes, hêtres, châtaigniers… ont subi

de nombreux bris de cimes ou de grosses branches.

Chez les résineux, les mélèzes ont été durement impactés. Les plus jeunes, surtout entre 6 et 12 ans, ont été pliés, parfois à plus de 45°. Cer-taines plantations de mélèzes sont sinistrées à plus de 50 %. Dans les peuplements plus âgés, les bris de cimes se sont produits sur des dia-mètres de 15 à 20 cm.

Des bris de cimes de moindre intensité ont aussi été observés localement sur des plantations d’épicéa ou de douglas ainsi que sur certains peuplements de sapin.

Les signalements et observations confirment une augmentation des dommages causés par les sco-lytes dans les peuplements d’épicéas.

Le facteur principal impliqué dans le déclenche-ment de ces attaques est la sécheresse estivale très marquée et brutale qui s’est poursuivie tard en saison. La hausse des températures et le manque de précipitations ont permis une aug-mentation du nombre de générations. En 2018, il y a eu 3 générations, contre habituellement 2, permettant une explosion des populations et une capacité diminuée des arbres à résister.

Les symptômes qui étaient très visibles cet au-tomne, sont encore en cours d’apparition dans les massifs. Les foyers sont constitués pour partie d’arbres aux houppiers rougissants et pour partie d’arbres aux houppiers encore verts avec un dé-but de chute des écorces du tronc.

Dans le département du Puy de Dôme, la situa-tion n’a pas atteint le niveau épidémique. Les foyers sont importants mais relativement disper-sés et essentiellement répartis en lisières des peuplements.

Attaques de scolytes dans les pessières

Dégâts de neiges automnales

Foyer de scolytes — Marc LAFAYE

Impact des neiges lourdes d’octobre sur les feuillus Impact des neiges lourdes d’octobre sur les résineux

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Vos interlocuteurs en 2019

frederic.blin@onf.fr 04 73 42 01 23

marc.lafaye@crpf.fr 04 73 42 14 73

philippe.vaurs@agriculture.grouv.fr 04 81 66 81 71

Document rédigé conjointement par les correspondants-observateurs du

département et le pôle Santé des Forêts Auvergne-Rhône-Alpes

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région

Pyrale du bourgeon du douglas en pépinière forestière

Un diagnostic a été réalisé dans une pépinière forestière située dans le Forez Nord pour des dé-gâts de Pyrale du bourgeon (Dioryctria mutatella) relevés sur de jeunes plants de douglas.

Une conjoncture phénologique très exception-nelle expliquent les symptômes observés, débu-tés à l’automne précédent et terminés au moment de l’arrachage des plants au printemps.

Des symptômes similaires avaient été observés en Auvergne en 1992 et 1993 et depuis très ponctuellement sans véritables dommages cons-tatés. En peuplement forestier, les dégâts pas-sent totalement inaperçus. Cependant pour des plants de pépinières destinés à la vente, ce type de dégâts sur des bourgeons terminaux présente un enjeu fort.

L'examen des jeunes plantations dans le cadre du protocole de suivi des plantations de l'année du département de la santé des forêts révèle trois éléments importants et impactants le bon développement des plants :

trois chocs climatiques brutaux et massifs, à savoir : de fortes précipitations orageuses accompagnées de chute de grêle au prin-temps, une sécheresse estivale particulière-ment longue et éprouvante pour de jeunes plants, une chute brutale et massive de neige fin octobre.

un stress physiologique lors de la mise en œuvre de la plantation qui reste bien souvent

difficile à identifier : plants non protégés du soleil, du vent et du dessèchement, véhicule fermé lors du transport, bottes déliées, mise en jauge à la lumière…

Une préparation de terrain peu adapté au niveau des pentes qui a amplifié l’effet « choc » des averses orageuses (ravinement, accu-mulation de terre).

Le taux de mortalité est faible pour la plus grande partie des plantations (11% de mortalité moyenne). Cependant, des dégâts importants sont à signaler en zone de plaine (entre 20 et 30% de mortalité).

Regard sanitaire sur les plantations forestières

Pôle Santé des Forêts Auvergne-Rhône-Alpes

Direction Régionale de l’Alimentation, de

l’Agriculture et de la Forêt Service Régional de l’Alimentation

16b, rue Aimé Rudel 63370 LEMPDES

Tél : 04.73.42.14.97 Pour en découvrir d’avantage, cliquer

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