Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie

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Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie NEST’up Rue Emile Francqui 6/1 1435 Mont-Saint-Guibert JANUARY 2014

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Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie

NEST’up

Rue Emile Francqui 6/1 1435 Mont-Saint-Guibert

JANUARY 2014

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1Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en WallonieNEST’up

introduction

Pendant 9 semaines, ce programme a rassemblé six équipes d’entrepreneurs dans un espace dédié, le NEST, à l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert. Depuis cette première édition, deux autres ont été mises sur pied : NEST’up Spring 2013 (12 semaines au printemps 2013), toujours au sein de l’Axisparc, et NEST’up Fall 2013 (11 semaines à l’automne 2013), cette fois au sein de La Chapelle, à Liège.

NEST’up est la première initiative d’un projet plus vaste appelé NEST («Nourrir l’Entrepreneuriat, les Start-up et les Talents») dont l’objectif est de développer l’écosystème entrepreneurial en Wallonie et en Belgique avec une portée mondiale et de faire de l’innovation une réelle alternative à la réindustrialisation comme solution à la crise.

A l’automne 2012 a eu lieu NEST’up, le tout premier accélérateur de start-up en Wallonie.

NEST est né il y a un peu plus d’un an et demi de la volonté de plusieurs acteurs engagés dans l’accompagnement des start-up en Belgique qui se sont regroupés pour fonder l’asbl Fostering Ideas. Olivier Verbeke, co-fondateur de Knowledge Plaza à Mont-saint Guibert, s’est ainsi entouré de Simon Alexandre, directeur à The Faktory de Liège, Ben Piquard, directeur du Microsoft Innovation Center deMons, David Valentiny, directeur de l’ID Campus de Liège ainsi que de Damien Van Achter, directeur de Lab Davanac à Eghezée, pour élaborer ensemble ce que deviendrait le programme NEST’up.

Ce rapport a pour but de faire le bilan du programme NEST’up, un an après, et de ce qui y a été mis en place. Les premiers résultats obtenus y seront également exposés, afin de démontrer l’importance de répéter régulièrement ce programme et d’étendre les initiatives de NEST dans les années à venir.

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La vision de NEST«NEST» est la traduction anglaise du mot «NID». Le nid est l’endroit où les oisillons grandissent et sont nourris jusqu’à ce qu’ils soient prêts à voler de leurs propres ailes. Mais NEST est aussi le sigle de «Nourrir l’Entrepreneuriat, les Start-up et les Talents», ou en Anglais «Nurturing Entrepreneurship, Startups and Talents».

Derrière NEST, il y a une vision, partagée par tous les fondateurs de l’asbl Fostering Ideas : nos économies occidentales traversent une crise systémique grave que les solutions habituelles seules ne peuvent pas résoudre. Si nos pays se désindustrialisent, c’est à la faveur de régions qui bénéficient d’atouts qu’il est difficile, voire impossible de concurrencer. Et dans ce contexte, nous pouvons soit nous accrocher au passé et tenter désespérément de retenir voire de faire revenir ces industries chez nous, soit nous concentrer sur nos propres atouts et regarder vers l’avenir. Or nos atouts, nos avantages concurrentiels résident dans le niveau de formation excellent de nos nouvelles générations et dans leur capacité d’innovation ainsi que de création de nouveaux modèles économiques. De nombreux pays occidentaux ont déjà compris ce défi et ont investi massivement dans le développement de foyers d’innovation ou «startup hubs» comme New York, Berlin, Dublin, Tel Aviv ou encore Londres. NEST se situe au cœur d’un effort de sensibilisation et d’éducation, aussi bien des pouvoirs politiques, que des entrepreneurs et du grand public belges,

sur la nécessité de s’engager résolument dans les voies de développement plus viables et plus pragmatiques que sont l’innovation, la créativité et l’entrepreneuriat.

Cette vision s’appuie sur quelques valeurs clés qui guident tous les choix de NEST et assurent sa cohérence et sa pérennité.

Un écosystème dense et dynamiqueContrairement à une entreprise classique en création, qui s’appuie sur un modèle économique existant et éprouvé, une start-up doit inventer un nouveau modèle économique. Et comme un modèle économique est composé de nombreux éléments, de la segmentation du marché à l’identification des bons partenaires, des flux de revenus à la structure de coûts, des canaux de promotion et de distribution à la relation client, de la proposition de valeur aux métriques clés, il existe de très nombreux aspects sur lesquels une start-up peut, et même doit, innover. C’est pourquoi, au-delà des habituels comptables, juristes et commerciaux, une start-up a besoin d’intégrer de nombreuses expertises, qui de plus évoluent tout au long de sa vie de start-up jusqu’à ce qu’elle stabilise son modèle économique et devienne une entreprise au sens où on l’entend d’habitude. Et c’est cette nature transitoire de la start-up qui fait que ses besoins en expertises sont aussi intenses que ponctuels et ne justifient généralement pas de recrutements à long terme. Dans ce contexte, un des piliers de l’accompagnement des start-up est de réunir autour des entrepreneurs un réseau dense et accessible d’experts à même de leur faire gagner un maximum de temps et de leur faire économiser le temps et l’énergie qu’elles pourraient gaspiller dans des domaines qu’elles ne maitrisent pas.

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De plus, cette nécessité d’innovation dans l’exploration de territoires non-cartographiés crée généralement un autre besoin non négligeable chez les entrepreneurs. Ils ont besoin d’agents motivants, de mentors inspirants, d’explorateurs d’hier et d’aujourd’hui qui puissent leur donner des outils, les exposer à des modes de pensée et à des méthodes génériques de création qu’ils ont eux-mêmes mis en œuvre. Les mieux placés pour offrir ce genre d’accompagnement sont généralement d’autres entrepreneurs innovants, qui n’ont pas forcément une expertise pointue et/ou technique dans les domaines spécifiques qui intéressent directement la start-up, mais qui peuvent amener un point de vue à la fois plus méta et pratique aux entrepreneurs. C’est pourquoi NEST s’est employé dès le départ à consolider les différents réseaux professionnels de ses membres en un ensemble cohérent et à le mettre à disposition des participants de NEST’up : Tristan Kromer, Joannes Vandermeulen, Cédric Donck, David Cohen, Brad Feld et tant d’autres ont ainsi donné de leur temps pour accompagner, aider et inspirer les startups de NEST’up tout au long du programme et leur laisser un bagage qui les suivra tout au long de leur évolution.

L’économie de la créationC’est désormais de notoriété publique que les pays émergents dans lesquels nos industries se délocalisent massivement sont généralement très doués pour répliquer et dupliquer, à une échelle telle d’ailleurs que c’est ce qui leur permet de continuer à offrir des économies d’échelle qui surcompensent largement leur non-proximité. En revanche, lorsque le groupe chinois Whibi investit plus de 100 millions d’euros pour construire un incubateur technologique en Wallonie, il est difficile de ne pas y voir un signe de nos propres atouts en termes de créativité et d’innovation. A l’instar des produits Apple, estampillés «Designed in California, Made in China», combien de temps faudra-t-il attendre avant de voir fleurir sur le Web, dans nos maisons et nos entreprises la mention «Created in Belgium»? De toute évidence, les fondateurs de Fostering Ideas et de NEST ont décidé de ne pas attendre,

mais d’agir pour faire en sorte d’aller aussi rapidement que possible vers cet objectif.

Dans ce contexte, nous n’envisageons donc pas la création dans son aspect artistique et purement esthétique, mais bien la création génératrice de valeur financière mais aussi sociale par la création d’emplois durables, de qualité, et l’amélioration générale du niveau de vie. Bien que plus risquée que la simple réplication de modèles économiques existants et donc nécessitant des investissements plus importants, cette économie de la création génère aussi par ses échecs plus d’apprentissages et donc des créateurs de plus en plus robustes susceptibles de partager leurs expériences avec les nouvelles générations.

Il est aussi important de prendre en compte le fait que créer et diffuser le fruit de ses créations n’a jamais été aussi simple et peu cher que depuis que le Web existe. Il fut un temps où les designs originaux et les inventions ne pouvaient être distribués que par des grands groupes industriels et des canaux saturés d’intermédiaires. Internet offre aujourd’hui une plate-forme de diffusion directe et simple à tout créateur, allant des sites de «crowdfunding» comme Kickstarter (www.kickstarter.com) aux places de marché pour designer comme Fab (www.fab.de). Et bien sûr les réseaux sociaux apportent un canal de publicité bien plus puissant, rapide et efficace que n’importe quelle campagne de publicité radio ou TV. Il nous est impératif d’apprendre à intégrer ces nouveaux canaux dans nos processus commerciaux si nous voulons jouer dans la même cour que les pays autour de nous et rentrer de plain-pied dans cette nouvelle économie.

La culture du «pay-it-forward»Le fait qu’il n’existe aucune traduction française pour cette expression américaine est révélateur. Le «pay-it-forward» c’est un mélange de collaboration réciproque et d’altruisme. C’est un principe qui consiste à donner avant de prendre, à aider sans attendre de retour immédiat, en particulier financier, mais en pariant sur le fait que la faveur vous sera rendue >

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plus tard, directement ou indirectement, financièrement ou d’une autre manière. Cette façon de faire est très répandue dans les foyers d’innovation américains tels que la Silicon Valley ou New York, mais beaucoup moins pratiquée dans nos cultures européennes. Beaucoup de gens ici ont tendance à commencer par négocier des contrats, avec des termes rigides, avec des compensations forcément financières, et ce avant même d’apporter le moindre service ou de créer la moindre valeur. Et même s’il n’est pas question de se laisser abuser ou de chercher à abuser, bien souvent, il est possible de trouver un équilibre plus flexible basé sur la confiance.

C’est pourquoi nous avons beaucoup insisté sur la pratique de cette culture dans tous les partenariats que nous avons établis, qu’il s’agisse de sponsors comme la Loterie Nationale, la province du brabant wallon, ou de mentors comme Tristan Kromer. Tous nos partenaires ont pris conscience de la diversité des retours qu’ils pourraient recevoir de par leur implication dans NEST’up, que ce soit de la visibilité, des contacts, des opportunités, etc. et ont préféré donner avant de recevoir plutôt que de refuser purement et simplement une collaboration sans compensation financière immédiate.

Cette culture du «pay-it-forward» (que l’on pourrait éventuellement traduire par «générosité réciproque») est un élément clé du succès des foyers d’innovation, que NEST veut participer à répandre en Wallonie, en Belgique et même en Europe.

Raconter l’entrepreneuriatComme nous l’avons dit plus haut, l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’il est innovant, est une affaire d’écosystème. Et l’on parle bien ici d’écosystème au sens large, c’est-à-dire qu’il inclut, au-delà des synergies avec les acteurs directs qui participent au développement de la start-up, tous ceux qui pourront favoriser son succès à long terme. Il s’agit donc aussi des investisseurs qui fourniront le carburant financier à la start-up pour faire levier et accélérer sa croissance, mais aussi les clients, professionnels et grand public, qui

achèteront les produits de la start-up, les talents qui pourront rejoindre la start-up mais aussi les grandes entreprises qui pourront éventuellement acquérir la start-up. Tous ces acteurs doivent être sensibilisés, à la fois à l’existence de la start-up et à ses besoins et apports spécifiques, et ce dès les premiers pas de la société innovante.Pendant longtemps, la loi du secret était de mise dans l’entrepreneuriat, les accords de non-divulgation étaient systématiquement de mise, et les entrepreneurs craignaient que des acteurs avec des moyens plus importants que les leurs ne «volent» leur «idée qui tue» et ne la reprennent à leur compte. Mais avec l’avènement des médias sociaux et l’explosion des moyens de communication offerts par Internet, il est devenu de plus en plus illusoire de ne compter que sur l’avantage du primo-arrivant, et d’autant plus critique de confronter son concept au monde le plus rapidement possible. L’expérience des nouveaux entrepreneurs montre que l’on a bien souvent plus à gagner à parler de son innovation qu’à la cacher.

Cependant, même si l’on arrive à se défaire de ses croyances en la matière, de son attachement au secret, reste que raconter son histoire et la rendre accessible au plus grand nombre prend du temps et peut demander certaines compétences journalistiques. C’est pourquoi Olivier Verbeke a notamment proposé à Damien Van Achter, journaliste et spécialiste des médias sociaux, de rejoindre Fostering Ideas et de doter NEST et NEST’up d’une véritable plate-forme de «storytelling» (nest.lesoir.be) en partenariat avec le groupe de presse Rossel et le journal Le Soir.Cette couverture médiatique continue et multicanaux a permis d’augmenter rapidement la visibilité des participants de NEST’up auprès de leurs futurs clients, partenaires et investisseurs, mais aussi nous l’espérons de susciter des vocations en racontant l’entrepreneuriat en tant que tel pour que les entrepreneurs rejoignent toujours plus nombreux à l’avenir les rangs des créateurs de valeurs.

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Forts de leur expérience, David Cohen et Brad Feld ont créé en 2010 le Global Accelerator Network pour partager leur expérience de manière ouverte et connecter entre eux les meilleurs accélérateurs de startups dans le monde. Aujourd’hui, le Global Accelerator Network regroupe 50 accélérateurs dans 63 villes sur 6 continents, qui ont accompagné plus de 1.085 start-up. Et ces 1.085 start-up ont levé un total de 548 millions de dollars et créé plus de 3.125 emplois. C’est pourquoi il était particulièrement important que NEST’up puisse s’appuyer à la fois sur l’expérience et sur le réseau du Global Accelerator Network. Concrètement, être membre du Global Accelerator Network apporte trois avantages majeurs à NEST’up.

Le «playbook»Les fondateurs de TechStars ont regroupé toute l’expérience acquise à travers les années et sur les différentes moutures du programme dans un document appelé «TechStars Playbook». Ce document rassemble toutes sortes d’enseignements et de conseils pratiques sur l’organisation d’un accélérateur de startups, de la gestion du budget au calendrier en passant par la gestion des coaches ou encore la promotion du programme. Suivre tous ces conseils n’est absolument pas requis pour faire partie du Global Accelerator Network, ce qui nous a laissé la possibilité de les adapter au contexte spécifique de la Belgique. Mais ils ont indéniablement permis aux organisateurs de NEST’up de gagner un temps précieux et de faire de cette première session le succès que l’on connaît.

Le Global Accelerator NetworkUne fois leur vision clairement posée et plutôt que de partir d’une page blanche, les fondateurs de l’asbl Fostering Ideas ont choisi de s’appuyer sur l’expérience de pionniers en matière d’organisation d’accélérateurs de start-ups. Aux Etats-Unis, les deux accélérateurs de startups les plus réputés sont YCombinator de Paul Graham, qui n’opère que dans la Silicon Valley, et TechStars. Fondé en 2007 par David Cohen et Brad Feld à Boulder, dans le Colorado, le programme TechStars est aujourd’hui organisé dans 6 villes supplémentaires : Boston depuis 2009, Seattle depuis 2010, New York depuis 2011, Austin en 2012, Chicago et Londres depuis 2013. A ce jour, 234 start-up ont été accompagnées par TechStars, donc 190 sont toujours actives, 22 ont été acquises, et seulement 22 ont cessé leurs activités.

190 actives

22 acquises

22 echecs

234 startups

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Le réseauComme son nom l’indique, le Global Accelerator Network, c’est aussi un réseau d’investisseurs, de mentors, d’experts et même d’alumni qui sont tous connectés à travers le réseau et qui ont permis à NEST’up de rayonner à travers le monde. C’est ainsi que les entrepreneurs participant à NEST’up ont pu discuter en vidéoconférence avec David Cohen (fondateur de TechStars), Brad Feld (élu, par Business Insider, l’investisseur le plus respecté d’Amérique), Ash Maurya (auteur de Running Lean), et bien d’autres.

La marque TechStarsEn août 2012, Tech Cocktail, une société américaine dédiée à la promotion de l’entrepreneuriat, publiait son classement des 15 meilleurs accélérateurs de startups aux Etats-Unis. Et sans surprise, tous les chapitres de TechStars sont présents dans ce classement. Il existe de très nombreuses initiatives pour accompagner les entrepreneurs dans le monde, et il est parfois compliqué pour ces derniers de se faire une idée de la crédibilité et du sérieux d’un programme d’accélération, ce qui est particulièrement critique quand on sait le niveau d’engagement que demande un tel programme sur une période de plusieurs mois.

Le fait que NEST’up puisse donc s’associer à une marque aussi forte et reconnue que TechStars à travers le Global Accelerator Network est donc un avantage considérable pour rassurer les entrepreneurs et les inciter à poser leur candidature. Pour toutes ces raisons, NEST’up est très fier de faire pleinement partie de ce réseau : http://gan.co/members/view/nestup

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Du réseau à l’écosystèmeTous les instigateurs de NEST’up sont très impliqués dans le monde de l’entrepreneuriat et ont chacun rencontré de nombreuses personnes tout au long de leur parcours. Mais cette accumulation de carnets d’adresses n’aurait eu que très peu de valeur ajoutée pour les start-up de NEST’up sans un vrai travail de consolidation, de sélection et d’implication.

La première étape de ce travail a consisté à répertorier tous les contacts des organisateurs qui pouvaient apporter quelque chose à NEST’up et à ses participants. Ces contacts ont été centralisés et listés avec toutes les informations nécessaires pour les joindre et un suivi du statut.

Ensuite, nous avons contacté un à un ces personnes pour leur parler de NEST’up, recueillir leurs impressions et leur proposer d’intervenir, soit pour inspirer ou aider les startups, soit pour contribuer à l’infrastructure de NEST’up au sens large. Et bien sûr, nous avons aussi demandé à tous nos contacts directs de nous mettre en relation avec toutes les personnes qu’ils jugeaient intéressantes dans leurs propres réseaux.

A l’issue de cette phase, nous avons pu séparer les différents intervenants en quatre types.

Les SPONSORS sont les sociétés qui sont intervenues pour participer à l’infrastructure de NEST’up ou offrir des avantages aux startups de NEST’up. C’est ainsi par exemple, que le NEST, l’espace de travail collaboratif et créatif de NEST’up (Mont-Saint-Guibert) a été aménagé avec l’aide de la Province du Brabant wallon, ou encore que le café a été fourni par Masalto. Toutes ces contributions ont rendu l’expérience de NEST’up plus agréable pour tous les participants et a permis à ces sociétés de profiter de la visibilité de NEST’up dans les médias.

Les MENTORS sont tous les entrepreneurs qui sont intervenus ponctuellement et bénévolement pendant le programme pour partager leur expérience avec les entrepreneurs. Le but ici était de créer des liens entre les nouveaux entrepreneurs et les plus expérimentés, qu’ils soient d’ailleurs restés en Belgique ou qu’ils soient déjà partis explorer d’autres marchés. Xavier Damman (Storify), Patrice Roulive (Telemis), San Degeimbre (L’Air du Temps) et bien d’autres ont ainsi pu passer respectivement quelques heures avec les entrepreneurs. Et lorsque cela avait un sens, les sociétés représentées par ces mentors étaient également visibles comme sponsors sur la page d’accueil du site Web de NEST’up.

Les EXPERTS sont tous ceux qui sont intervenus à la demande pendant le programme en fonction des besoins de chaque start-up et en interaction directe avec chaque équipe. Ces experts étant rémunérés pour le temps qu’ils passaient avec les entrepreneurs, nous avons mis en place un système de chèques startup (appelés affectueusement «chèques roses» par les participants). Chacun de ces chèques donnait droit à une heure avec un des experts, et toutes les équipes ont reçu le même chéquier avec une quantité identique de chèques au début du programme. Elles ont donc eu la possibilité de gérer leur budget expertise en fonction de leurs >

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besoins spécifiques. Parmi ces experts, il y avait des comptables, des avocats en propriété intellectuelle, des spécialistes en marketing, des designers Web ou mobile, etc.

Enfin, les COAChES sont les six entrepreneurs qui ont accompagné quotidiennement les startups pendant toute la durée du programme. Leur rôle était de soutenir moralement les entrepreneurs et de les aider à gérer leur temps et leurs ressources au mieux en se posant les bonnes questions aux bons moments. Nous avons beaucoup insisté sur le recrutement de ces coaches, et notamment sur 3 critères :

• Ils devaient avoir déjà de l’expérience en accompagnement de start-up;

• Ils devaient tous être entrepreneurs eux-mêmes, pour que leurs conseils viennent «des tranchées» et ne soient pas des conseils académiques;

• Ils devaient avoir déjà apporté une aide positive et constructive à au moins un des organisateurs.

En partant du principe que les pouvoirs publics ont à la fois un rôle capital à jouer et un intérêt économique et social non-négligeable dans le bon développement de cet écosystème entrepreneurial sur le long terme, le Ministère de l’Economie

de la Région wallonne est intervenu par l’intermédiaire de Creative Wallonia. Leur financement ainsi que leur soutien logistique et promotionnel ont permis de consolider l’écosystème et de démultiplier l’énergie déployée, NEST’up est le fruit d’une co-création.

Deux autres partenariats clés ont été nos collaborations avec la Loterie Nationale, qui n’a jamais aussi bien porté son slogan de créateur de chances, et avec le groupe Rossel via le journal Le Soir et son blog Geeko dédié aux nouvelles technologies. Le Soir nous a fourni une plate-forme technique pour héberger le blog de NEST (nest.lesoir.be) et a couvert l’actualité du programme.

Enfin, comme il paraissait évident que NEST’up se positionnait de manière complémentaire à d’autres initiatives d’aide à l’entrepreneuriat en Wallonie et en Belgique (certaines d’entre elles étant d’ailleurs initiées par des membres fondateurs de Fostering Ideas), nous avons tenu à collaborer étroitement avec des acteurs comme le CETIC, le MIC, ID Campus, Solvay Entrepreneurs et bien d’autres.

Cet écosystème à la fois dense et dynamique nous a permis d’apporter une aide et un soutien ciblés aux participants de NEST’up, de créer un espace de travail créatif et de relayer l’actualité de NEST à très grande échelle.

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LE NESTMême si NEST n’était à l’origine que le nom du projet chapeau initié par Fostering Ideas asbl, et dont NEST’up est la première initiative, c’est aussi devenu le petit nom de l’espace de travail que nous avons créé pour héberger les start-up de NEST’up.

Notre volonté était de créer un espace ouvert, à la fois dans son organisation interne et sur l’extérieur, qui favorise la créativité et la collaboration entre les équipes. Nous sommes donc partis d’un plateau de bureau décloisonné de 300 mètres carrés. Cet espace nous a été proposé par henri Fischgrund à l’Axisparc Business Center à Mont-Saint-Guibert.

Axisparc a procédé à l’aménagement initial de cet espace, c’est à dire le sol et le câblage.

Nous avons ensuite travaillé avec certains de nos sponsors pour cloisonner, meubler et aménager différentes zones dans l’espace.

Un grapheur, Oli-B, est venu peindre une fresque originale sur tout un pan de mur pour servir de toile de fond créative à l’espace. Ici, devant cette fresque, on peut apercevoir l’espace commun où se prenaient les repas et où se faisaient les travaux en équipe et les interventions devant tous les entrepreneurs.

Après deux saisons couronnées de succès, NEST’up a investi un lieu mythique de Liège pour sa 3e édition : la Chapelle. Dès le 16 septembre, l’accélérateur wallon de start-up a investi l’endroit pour onze semaines.

Après une phase de travaux de deux mois, La Chapelle a accueilli NEST’up Fall 2013, mais l’accélérateur retrouvera ses locaux d’origine pour ses sessions de printemps. Deux start up des éditions précédentes (I Love Climbing, Famest) ont pu y installer leurs bureaux. Avec ID Campus, hEC-Ulg, Meusinvest, Cide-Socran et La Forge à proximité, un véritable hub créatif est né.

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L’accélérateur de start-up NEST’up en chiffres

Sessions Fall 2012 et Spring 2013

3 éditions (1 en 2012 et 2 en 2013)

Mont-Saint-Guibert (Fall 2012 et spring 2013) et Liège (Fall 2013)

18 start-up couvées

10 start-up lancées sur 12Fall 2012 et Spring 2013

23 fondateurs dont 18 débutants - Fall 2012 et Spring 2013

27,5 ans moyenne d’âge

33 emplois temps plein

15 personnes occupées à temps partiel

Fonds levés par les startups : 1.500.000 euros 70% de fonds privés - 30% de fonds publics

5 start-up lancéessur 6

28,5 ans moyenne d'âge

12 emplois temps plein

6 personnesoccupées à temps partiel

10 fondateursdont 10 débutants

50 candidatures (60 pour cette session)

5 start-up lancéessur 6

28,5 ans moyenne d'âge

12 emplois temps plein

6 personnesoccupées à temps partiel

10 fondateursdont 10 débutants

50 candidatures (60 pour cette session)

5 start-up lancéessur 6

28,5 ans moyenne d'âge

12 emplois temps plein

6 personnesoccupées à temps partiel

10 fondateursdont 10 débutants

50 candidatures (60 pour cette session)

5 start-up lancéessur 6

28,5 ans moyenne d'âge

12 emplois temps plein

6 personnesoccupées à temps partiel

10 fondateursdont 10 débutants

50 candidatures (60 pour cette session)

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L’organisation du programmeToute la difficulté dans l’organisation d’un programme d’accélération de start-up réside dans la nécessité de prévoir un agenda d’évènements qui poussent les entrepreneurs à faire progresser rapidement leur projet tout en leur laissant suffisamment de plages libres pour le faire, en tenant compte des spécificités de chaque projet.

De plus, notre expérience dans l’accompagnement de start-up et l’expérience de TechStars suggèrent que trop souvent, les start-up se lancent tête baissée dans le développement de leur produit sans consacrer suffisamment de temps à la validation préalable de leur modèle économique.

Or de plus en plus d’accélérateurs de start-up, et même de start-up en général, se tournent vers une méthodologie à la fois innovante et éprouvée : le Lean Startup. L’idée du Lean Startup est de trouver des outils et des méthodes qui permettent de minimiser les risques liés au développement d’une start-up. Pour ce faire, la méthodologie considère que le produit d’une start-up n’est pas son site Web ou le service qu’elle vend, mais son modèle économique. En effet, c’est là que se situe l’essentiel de l’innovation et le risque le plus important. Dès lors il est important de commencer par une réflexion approfondie sur les hypothèses liées aux différents aspects du modèle économique et de valider un maximum de ces hypothèses avant de commencer le développement du produit correspondant.

C’est pourquoi les neuf semaines - puis douze semaines - du programme ont été divisées en trois phases de trois semaines chacune.

Phase 1 : Modélisation

Lors de cette première étape, nous avons mis de côté les sites Web, les produits et les services proposés par les start-up pour nous concentrer sur la modélisation de leur modèle économique. A cet effet, une rencontre avec Chris Anderson (Makers) a été organisée pour que les porteurs de projets puissent lui poser toutes leurs questions.

Les fondamentaux de la méthodologie Lean Startup ont par ailleurs été évoqués, via une série de questions clés posées par les coaches auprès des équipes :

• Qui sont les clients que vous visez? Comment pouvez-vous les caractériser, les segmenter?

• Quel sont les principaux problèmes que rencontrent ces différents segments de clientèle? Quel est leur niveau de douleur par rapport à chacun de ces problèmes?

• Quels sont les problèmes que vous entendez résoudre et quelle est votre proposition de valeur générale?

• Quelles sont les solutions que vous proposez pour ces problèmes?

• Quels sont les flux de revenus sur lesquels vous comptez pour monétiser votre solution?

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• Comment allez vous distribuer et promouvoir votre solution?

• Quelles sont les principales métriques qui vous permettront d’évaluer la bonne santé de votre modèle économique?

• Quels sont vos avantages concurrentiels? Qu’est-ce qui est difficile à copier dans votre modèle économique?

Toutes ces réflexions ont poussé les start-up à réévaluer leurs certitudes, à se remettre en question, voire à déconstruire leur modèle économique pour mieux le reconstruire. Chaque équipe a été amenée à ce titre à formuler plusieurs modèles économiques, et donc plusieurs ensembles d’hypothèses et à les visualiser sur des canevas.

Une fois ces différentes hypothèses inventoriées et visualisées, les start-up ont dû passer à une phase de «get out of the building», c’est-à-dire une phase de confrontation de leurs hypothèses à la réalité du terrain. Beaucoup pensaient qu’il fallait forcément développer un produit pour tester un modèle économique, mais nous leur avons montré comment valider beaucoup d’hypothèses par le biais d’entrevues qualitatives avec des clients potentiels auxquels ils devaient poser les bonnes questions. Les start-up ont donc dû contacter des clients potentiels et les rencontrer sur le terrain pour valider ou invalider leurs hypothèses, tout en faisant évoluer leur modèle économique de manière itérative en changeant de clientèle cible, de problème ou de solution proposée par exemple.

L’objectif de cette première phase de trois semaines était de formuler un triplet client/problème/solution validé, et de lister le problème identifié, au moins 20 clients potentiels et susceptibles d’être intéressés par la solution proposée.

Phase 2 : Construction

A l’issue de la phase 1, de nombreuses équipes avaient déjà pivoté plusieurs fois par rapport au modèle économique qu’ils avaient imaginé au moment de poser leur candidature à NEST’up. C’est-à-dire qu’au fur et à mesure des entrevues avec leurs clients potentiels, elles ont progressivement changé certains aspects de leur modèle économique, tout en restant fixes sur d’autres. D’autres équipes sont retombées assez près de leur point de départ mais avec un modèle moins risqué parce que mieux validé.

Il était alors temps de repasser à la construction de la solution, ce qui se traduisait pour beaucoup par du développement Web, pour d’autres par la conception de nouveaux équipements matériels. Mais dans tous les cas, nous avons poussé les équipes à ne pas se refermer sur elles-mêmes et à confronter leur produit le plus rapidement et le plus régulièrement possible aux feedbacks de leurs clients potentiels. Dans ce but, des experts de ont expliqué aux start-up comment valider leur design à travers des tests très simples et très rapides au fur et à mesure de leur progression.

Et dès que les produits commençaient à se dessiner, les équipes ont commencé à démarcher activement leurs premiers clients pour créer de la traction. L’objectif à la fin de cette seconde phase de trois semaines était donc d’avoir une première version du produit et les premiers utilisateurs/clients qui confirmaient le bien-fondé du modèle économique.

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Phase 3 : Présentation

Le point d’orgue de NEST’up étant le Demo Day qui donne l’opportunité aux start-up de présenter le résultat de leur travail à une audience d’investisseurs, de journalistes et de passionnés d’innovation, il était important de réserver un temps non négligeable à la préparation de cette présentation.

Au début de cette troisième phase, nous avons donc proposé aux entrepreneurs de préparer une première présentation (aussi appelée «pitch») pour qu’ils se rendent bien compte de l’importance du travail restant à réaliser pour synthétiser leur travail et le rendre digeste dans une présentation de 10 minutes. Après leur avoir fourni un squelette de présentation de base, les coaches ont donc travaillé avec leurs équipes pour préparer le contenu de chaque diapositive ainsi que leur texte, en insistant

sur l’importance d’utiliser les diapositives pour appuyer visuellement leur discours et non pas comme un script de celui-ci.

Une fois le contenu plus ou moins stabilisé, c’est le temps des répétitions, nombreuses et toujours suivies de feedbacks pour améliorer itérativement les présentations, aussi bien sur le fond que sur la forme. Nous avons également fait intervenir un professeur de chant et d’improvisation pour aider les plus timides à s’affirmer et à bien poser leur discours.

En parallèle de tout ce travail sur les présentations, le Demo Day est un événement organisé où de nombreuses invitations ont envoyées à des investisseurs, des journalistes et des passionnés. Dans le même temps, pendant que certains préparaient la présentation, d’autres continuaient à avancer sur la construction du produit et sur la création de traction.

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Raconter l’entrepreneuriatUne des convictions fortes des instigateurs de NEST’up est qu’il est important de raconter l’entrepreneuriat en continu, plutôt que de ne parler des entreprises que lorsque celles-ci lèvent des fonds ou arrêtent leurs opérations. Il y a en effet beaucoup d’évènements intéressants dans la vie d’une start-up, évènements qui peuvent générer de la visibilité auprès des investisseurs, faire mieux comprendre une offre qui évolue à une clientèle potentielle, ou même susciter des vocations d’entrepreneuriat et des opportunités de partenariat.

C’est pourquoi, en parallèle de NEST’up, Olivier verbeke et Damien Van Achter, journaliste aguerri et reconnu pour ses expériences journalistiques au sein de son Lab Davanac, ont mis en place en partenariat avec le groupe Rossel et le journal Le Soir une plateforme dite de «storytelling» pour raconter aussi bien ce qui se passait dans NEST’up que dans l’écosystème entrepreneurial wallon, belge et mondial. Ce blog, visible sur nest.lesoir.be, a suivi les start-up au jour le jour en publiant régulièrement des articles. Des journalistes étaient donc présents sur place au NEST en résidence pour vivre au milieu des start-up et mieux raconter leurs histoires.

De plus, grâce à un groupe Facebook organisé comme une sorte de salle de presse collaborative et à une veille permanente, de nombreux articles ont été régulièrement relayés et produits sur la plate-forme pour apporter du contexte à l’histoire des start-up.

Enfin, une équipe de tournage et de production photo et vidéo, Peignoir&Panda, et une équipe de graphistes, Oh my deer !, ont suivi les entrepreneurs pour rendre leurs expériences plus visuelles au travers de clips vidéos qui ont rythmé les 12 semaines de NEST’up et l’ont rendu encore plus visible en ligne et sur les réseaux sociaux.

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D’une manière générale, le dispositif de storytelling a globalement tenu ses promesses. Mis en place depuis un peu plus d’un an, le compte Twitter, la page Facebook et le groupe Facebook ont servi de catalyseur pour alerter la communauté d’entrepreneurs belges en particulier et les communautés liées au monde de l’innovation, aussi bien Belgique que dans la sphère anglophone (via le réseau TechStars).

Les chiffres d’audiences et surtout d’engagement de celles-ci en attestent, cette présence anticipée a permis d’attirer l’attention mais aussi d’engager des conversations et de susciter une attente autour des deux sessions 2013 de NEST’up, bien avant leur lancement. En moyenne, 60 projets candidats ont été reçus pour chaque session.

Ensuite, la plate-forme en elle-même, hébergée sur Le Soir, avec lequel nous avions au préalable conclu un accord de partenariat essentiellement afin de s’assurer un relais direct par un média de masse, permit de maintenir au quotidien une traction minimale vers les activités qui se sont déroulées dans le NEST. L’objectif de «nous raconter nous-mêmes» a, à ce niveau, été pleinement atteint.

La curation et l’édition des tweets, statuts Facebook, photos et vidéos réalisées par tous les participants dans des «Story» quotidiennes fut un réel pivot autour duquel purent graviter tous les articles annonçant des évènements liés à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans la Fédération Wallonie-Bruxelles (Semaine de la Créativité, KIKK Festival, Startup Weekend, etc.).Par ailleurs, il est crucial de souligner le rôle essentiel des vidéos produites par l’équipe rédactionnelle. Le soin tout particulier apporté au montage, à l’ambiance sonore et aux effets sobres mais forts a permis de traduire l’atmosphère particulièrement riche et qualitative des expériences vécues par les entrepreneurs.

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nestup.be

Sur le Web, en 9 mois

61.500 pages vues

25.000 visites

40.000 pages vues

29.500 visites

2.000 pages vues

1.300 visites

nestup.be

Sur le Web, en 9 mois

61.500 pages vues

25.000 visites

40.000 pages vues

29.500 visites

2.000 pages vues

1.300 visites

2.868 fans

1390 followers

8.000 tweets/retweets #nestup

1.3 million personnes touchées

2.868 fans

1390 followers

8.000 tweets/retweets #nestup

1.3 million personnes touchées

75 histoires

23.000 vues

64 vidéos

37.962 vues

75 histoires

23.000 vues

64 vidéos

37.962 vues

110.000 pages vues

35.000 visites

90.000 pages vues

40.000 visites

2.900 fans

NEST’up+120 articles dans la presse +15 passages TV ou radio

Start-up +90 articles dans la presse +20 passages TV ou radio

1.450 followers

9.000 tweets/retweets #nestup

1.3 million personnes touchées

70 vidéos

40.000 vues

75 histoires

30.000 vues

Couverture médiatiquesur le web

sur les réseaux sociaux

dans la presse

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le demodayC’est désormais une tradition, une partie intégrante du format des accélérateurs de start-up partout dans le monde : le Demo Day est la conclusion, l’apothéose de tout le programme. Concrètement il s’agit d’un évènement de quelques heures, généralement organisé le dernier jour du programme, et auquel sont invités des journalistes, des investisseurs et des passionnés d’entrepreneuriat. Durant cet évènement, les participants au programme sont amenés à présenter le résultat de leur travail, les éléments de leur modèle économique et peuvent également lancer la première version de leur produit devant la presse. L’objectif d’un tel évènement est triple.

Définir un objectifPour les start-up qui participent à un accélérateur comme NEST’up, il est primordial de se fixer des objectifs intermédiaires pour les différentes étapes de leur développement. Le Demo Day constitue une balise importante et force les entrepreneurs à faire des choix et à organiser leur temps pour atteindre cet objectif. Ils connaissent dès le début du programme la date à laquelle ils devront avoir mis au point des délivrables clairement identifiés.

De plus, au-delà du fond de la présentation, c’est-à-dire des détails concernant le modèle économique et la première version du produit, c’est la forme de l’exercice qui est primordiale. En effet, la notion de «pitch» est essentielle pour tous les créateurs de start-up : puisque le succès d’un projet innovant est intimement lié à la densité et à la richesse de l’écosystème que le porteur de projet arrive à créer autour de lui, il doit être capable d’inspirer tous ceux qui peuvent apporter quelque chose à son développement et de les convaincre de participer à son aventure. Qu’il s’agisse d’un investisseur avec lequel il passe trois

minutes dans un ascenseur, d’un groupe de financiers qui lui laisseront dix minutes pour les convaincre ou d’un client potentiel, l’entrepreneur doit être prêt à tout moment à raconter son histoire avec des mots accessibles à son audience.

Les compétences que les équipes de NEST’up ont développées pour préparer leur pitch pour le Demo Day vont les suivre tout au long de la vie de leur projet, et même au-delà dans leur parcours d’entrepreneur.

Créer un effet d’annonceMême si dans le cas de NEST’up, nous avons beaucoup insisté sur le «storytelling» en continu tout au long du programme, il est un fait que la presse et le grand public répondent naturellement à des évènements plus ponctuels et plus intenses. En Anglais, c’est ce que l’on appelle un «climax», autrement dit un point d’orgue. Il permet de focaliser l’attention et les efforts dans le temps et joue un rôle clé dans la visibilité d’un programme relativement long comme NEST’up et par extension des start-up qui y participent.

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Concentrer les énergiesLes acteurs susceptibles de collaborer avec les entrepreneurs, qu’il s’agisse de fournisseurs, de promoteurs, d’investisseurs ou de clients potentiels, sont naturellement éparpillés géographiquement et sont rarement disponibles tous au même endroit au même moment. Par conséquent, une start-up doit souvent réserver un temps non-négligeable au développement de son réseau, à la prospection de nouveaux clients ou partenaires, et surtout à ses efforts de levée de fonds. Et ce temps est d’autant plus important au début, quand l’entreprise se lance et qu’elle n’a pas encore un grand réseau de départ sur lequel elle pourrait s’appuyer pour démultiplier ses efforts.

Or ce début d’activité est aussi le moment où le temps des entrepreneurs est le plus précieux.

Un évènement comme le Demo Day permet de créer une occasion pour rassembler toutes ces énergies dans le temps et dans l’espace et de les rendre plus facilement et plus rapidement accessibles aux entrepreneurs. Il procède donc de la même logique d’accélération que le programme en lui-même.

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les entrepreneursDans la mesure où les entrepreneurs sont les premiers intéressés dans l’aventure de NEST’up, nous avons demandé à ceux de l’édition Spring et Fall 2013 ce qu’ils avaient pensé de leur expérience dans le programme et ce qu’ils en avaient retiré. Voici quelques extraits de leurs réponses.

Stanley Destrée, co-fondateur de PressForMore, NEST’up Spring 2013

«Chaque jour chez NEST’up amène son lot de réflexions intenses ainsi que des déclics plus ou moins grands. Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à concrétiser le projet. J’ai beaucoup travaillé et clarifié mon pitch, ce qui a été utile pour le vendre aux investisseurs lors du Demo Day. Au fil des semaines, les coaches m’ont apporté de la crédibilité et donné un avis extérieur sur mon concept. A ma sortie, je savais plus ou moins ce qu’allait en penser le monde professionnel.»

Davy Courteaux, co-fondateur de Foxi, NEST’up Fall 2013

«Par le passé, j’avais déjà beaucoup travaillé sur le Business model de Foxi et sur le projet en lui-même. Mais NEST’up m’a clairement apporté un cadre, une méthode et un réseau grâce aux carnets d’adresse des coaches. J’étais arrivé avec une idée, des images et un concept. Je peux désormais dire que je repartirai avec une plate-forme esthétique, de qualité et facile d’usage qui sera officiellement lancée le soir du Demo Day.»

Jean-Marc Poncelet, co-fondateur de BetterStreet, NEST’up Spring 2013

«Au début de NEST’up, on est partis dans tous les sens. On a exploré beaucoup de pistes, avant de revenir à notre idée initiale. Les coachs nous ont poussés dans nos retranchements, ce qui nous a obligés à réfléchir et évoluer sur tous les plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été beaucoup moins critiques et objectifs.»

Maude Antoine, co-fondatrice de We Are The Models, NEST’up Fall 2013

«On partait de zéro et NEST’up nous a mis sur les rails. On envisageait tout un tas de possibilités au départ, mais rien de vraiment fixe. On était dans le flou, mais grâce aux coaches et à leurs conseils, on a pu mettre le doigt sur ce qui était vraiment important ; sur les choses à faire en priorité… Sans eux, on aurait mis trois fois plus de temps pour arriver là où on est actuellement.»

Hélène Hoyois, co-fondatrice de DoEat, NEST’up Spring 2013

«NEST’up nous a apporté énormément en termes de notions de business et de financement. Des domaines où l’on est parti de zéro. Les experts nous ont bien recadré quand il le fallait et ont toujours été très pédagogues.»

Gabrielle Amandt, co-fondatrice d’Airdog, NEST’up Fall 2013

«NEST’up nous a permis de beaucoup réfléchir sur le concept et d’explorer les différents canaux afin d’attirer du monde sur notre plate-forme. Au début, on pensait seulement exploiter le réseau animalier, puis les coaches nous ont suggéré de partir aussi sur celui des voyages. Le plus gros apport de l’aventure, c’est sans aucun doute celui des coaches qui sont très inventifs et disponibles pour nous.»

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L’après NEST’upSix mois, un an après être sorties du NEST, nous avons pris des nouvelles des start-up qui ont été couvées pendant 9 et 12 semaines entre la fin de l’année 2012 et le printemps 2013.

Snugr signifie «cosy», «douillet» dans la langue de Shakespeare. C’est aussi le nom qu’ont choisi Xavier hang et Jérôme Vermaelen, fondateurs de 4INCh, pour leur nouveau produit. Leur niche : un kit matériel et logiciel permettant de diminuer sa consommation de chauffage et d’améliorer son confort. A l’heure où les ménages font plus que jamais attention à leurs dépenses, 4INCh pourrait bien être promis à un bel avenir d’ici quelques années. Découverte de cette société sortie du programme NEST’up by Creative Wallonia en novembre 2012 avec Xavier hang, un de ses co-fondateurs.

Marre des pertes énergétiques ou de surchauffer votre logement? 4INCh, une start-up mise au point dans le cadre du programme NEST’up by Creative Wallonia, se propose de remédier à ces problèmes. Grâce à son kit Snugr, finies les grosses factures d’énergie car vous pouvez désormais contrôler à distance chacun des points de chauffage. «Chaque pièce peut bénéficier d’une température et d’un planning différent», indique Xavier hang, un des créateurs du projet. Une étape très accessible car il suffit de remplacer «les vannes thermostatiques et le thermostat de votre logement par ceux de notre société qui pourront être connectés à Internet, et contrôlés via notre application mobile.» Le kit ne nécessite aucuns travaux et peut être installé en une heure de temps. Fixé à 1200-1500 euros, le prix d’une installation complète pour un ménage moyen devrait,

selon leurs calculs, être remboursé dans les trois ans grâce aux économies d’énergies qu’il permet.

Un concept très pratique mais qui est assez différent de celui envisagé au début de l’aventure NEST’up. «Lorsque nous sommes entrés dans l’accélérateur de start-up, nous pensions créer une entreprise dédiée à la domotique, qui permet de contrôler à distance tous les équipements d’une maison. Et puis, par la suite, on a réalisé que la consommation d’énergie était davantage un souci essentiel du grand public.»

Principalement destiné aux clients propriétaires d’une maison ou d’un appartement équipés d’un chauffage central, le kit Snugr peut également être installé au sein de bâtiments publics (écoles...), de résidences secondaires et de maisons d’hôtes. «La seule condition nécessaire est de ne pas être équipé d’un chauffage au sol, ce qui demanderait une inertie trop importante – la gestion des chauffages électriques est en cours de développement. Sinon, nous restons ouverts à toutes les demandes des particuliers

4INCHDate de création 2012 (NEST’up Fall 2012)CEO Xavier HangNombre d’employés 2 temps pleinLevée de fonds une de 160.000 eurosNombre de sites équipés 7

Capital 190.000 eurosLieu du siège EnghienSite www.snugr.be

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souhaitant bénéficier de plus de confort et d’économies de chauffage, sans faire de travaux importants.»

Une commercialisation espérée début 2014

Un an après avoir quitté le site de Mont-Saint-Guibert, Xavier et Jérôme Vermaelen sont encore au stade du prototype. «Dix installations de notre kit sont prévues d’ici la fin 2013 et trois autres sont en cours dans une résidence en rénovation, une maison d’hôtes et une école», poursuit Xavier, anciennement responsable informatique dans une PME. Entre-temps, les deux entrepreneurs sont aussi partis en quête d’investisseurs privés. «Depuis mi-février, nous sommes en discussion avec trois business angels. Courant octobre, nous avons réussi à lever 160.000 euros auprès d’investisseurs du réseau, majoritairement des business angels. Concernant la phase de commercialisation, on espère être sur le marché d’ici les prochains mois, même si le prototype actuel est fonctionnel.» Une bonne nouvelle qui n’est pas arrivée seule puisque «nous avons profité du passage devant le notaire pour procéder à la transformation de la société en S.A. et déménager le siège social vers nos nouveaux bureaux à Enghien, dans le bâtiment appelé «La Lanterne Innovation Center. Par ailleurs, nous avons reçu la confirmation du WSL, un incubateur

wallon des sciences de l’ingénierie, que nous figurons parmi les trois sociétés qui représenteront le WSL Labs. Ce centre a pour mission d’aider les entreprises situées dans la région liégeoise à réaliser des prototypes d’appareils électroniques de pointe.» A la clé : un subside de 50.000 euros pour le développement d’un nouveau produit étroitement lié à Snugr.

Un des coachs de NEST’up présent dans le CA

A la fin de NEST’up, Xavier et Jérôme sont restés en très bons termes avec Laurent Mikolajczak, un des coachs de l’initiative. Une bonne entente qui s’est soldée par l’agrandissement du nombre d’associés au sein de 4INCh. «Contre ses judicieux conseils quotidiens, Laurent a hérité de quelques actions dans notre société. Aujourd’hui, il fait désormais partie du comité d’administration de 4INCh.» Dans les prochaines semaines, les deux associés de Snugr seront occupés à lancer leur campagne de crowdfunding sur Indiegogo. «On prépare actuellement la vidéo de présentation du projet et on compte prochainement s’entourer de développeurs et de commerciaux qui pourront nous aider à booster nos ventes.» Un nouveau produit sera par ailleurs lancé en 2014. La suite, bientôt ...

Identifier ses vêtements sur le web pour bénéficier de promotions sur ses futurs achats. C’est le concept que propose la start-up Famest. Sortie en novembre 2012 du programme NEST’up by Creative Wallonia, cette entreprise créée par trois étudiants a fait bien du chemin en l’espace d’un an. Explications avec Julien Paquet, CEO de la société.

Inscrits au cours de création d’entreprise à l’UCL, Julien Paquet, Martin Meys et Grégory Vander Schueren ne pensaient pas se retrouver aussi rapidement à la tête d’une start-up. Ensemble, ils ont créé Famest, une

application sur Internet qui récompense les utilisateurs qui tagguent leurs vêtements sur les réseaux sociaux. Plus on cumule de clics avec la marque qu’on représente dans une photo, plus on additionne de points et de bons d’achats à valoir sur les sites d’e-commerce. Encore étudiant en gestion il y a peu, Julien Paquet est devenu CEO de la start-up, tandis que Martin et Grégory sont en charge du développement technique. «Par la suite, alors que nous cherchions des experts pour nous conseiller sur notre concept, nous avons intégré NEST’up», explique Julien. «L’accélérateur

FAMESTDate de création 2012 (NEST’up Fall 2012)CEO Julien PaquetNombre d’employés 6 temps pleinCroissance 15% par semaine sur mobile

Somme levée 230.000 euros Lieu du siège Louvain-la-NeuveSite www.famest.com

Famest Logo master avec effets non décomposé. Ne pas agrandir, ne pas réduire.

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Marre de la file au restaurant, des repas peu ragoûtants ou en manque d’inspiration? Sorti en novembre 2012 de l’accélérateur de start-ups, Take Eat Easy est un service de commande et de livraison de plats novateur.

Après avoir réussi à lever 200.000 euros de fonds au printemps dernier, la startup belge s’est vite imposée comme un service incontournable en Région bruxelloise. «Cet argent nous a permis d’engager un employé en charge de la prospection commerciale

nous a permis de nous forger une crédibilité ainsi qu’un réseau de contacts, des atouts très intéressants quand on est encore très jeunes.»

Surfant sur la tendance des réseaux sociaux, les trois complices ont remarqué que «les nouvelles générations partagent beaucoup de photos et de contenus sur le web où apparaissent à la fois des vêtements et des accessoires de marque. Plus que la pub, les internautes ont le pouvoir de donner à leurs amis l’envie de s’habiller comme eux. De ce fait, autant rémunérer ces personnes qui inspirent leurs proches dans leurs choix vestimentaires», poursuit celui a installé sa start-up à Louvain-la-Neuve.

12.000 styles téléchargés

Fraîchement diplômés au sein de leur branche respective, les trois fondateurs de Famest ont bien développé leur concept, au point que deux employés et un designer ont rejoint l’équipe. «Nous avons bien grandi et espérons que notre communauté d’utilisateurs –12.000 styles ont été téléchargés jusqu’ici – en fera tout autant.» En ligne de mire, l’objectif d’atteindre les 170.000 adhérents et augmenter le nombre de partenaires d’ici une dizaine de mois. Leur public : les étudiants âgés de 13 à 19 ans, ou qui ont une petite vingtaine d’année. «Nous comptons une majorité de femmes très actives sur le site», ajoute Julien, «même si les hommes sont assez nombreux, mais un peu moins productifs en termes de posts.» Au départ financée sur fonds propres, la jeune entreprise a par la suite créé le buzz aux quatre coins du monde dès la mise en ligne de son site. En octobre

dernier, le trio d’entrepreneurs a réalisé un défi de taille : une levée de fonds de 230.000 euros récoltés majoritairement auprès de Meusinvest et de plusieurs business angels belges, français et singapouriens.

Au même moment, une application mobile disponible sur iOS et la nouvelle version du site internet ont vu le jour. «Grâce à ces bonnes nouvelles, nous avons pu embaucher trois personnes à temps plein : un designer, un développeur et un marketeur. Notre objectif dans les mois à venir est de poursuivre notre croissance (+15% sur le mobile chaque semaine) en

cherchant un nouveau Business model et en étant plus en B to B avec les marques, de manière à ce qu’elles achètent des campagnes chez nous.» Pour la semaine prochaine, une nouvelle version du site internet de Famest est d’ores et déjà prévue avec, à la clé, de nouvelles fonctionnalités, comme la possibilité de suivre des membres de la communauté ; de personnaliser sa page ou de faire des notifications. Et, dans deux mois, place à la nouvelle application iPhone car «nous avons remarqué que, malgré les nombreux visiteurs du site, les utilisateurs sont plus présents sur mobile, un secteur sur lequel nous comptons nous recentrer à l’avenir.»

TAKE EAT EASYDate de création 2012 (NEST’up Fall 2012)CEO Adrien Roose Nombre d’employés 3 administrateurs, 1 employée, 1 stagiaire, 2 consultants

Somme levée 200.000 euros Lieu du siège BruxellesSite www.takeeateasy.be

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pour agrandir la base de restaurants disponibles sur le site», explique Adrien Roose, un des quatre cofondateurs du projet. «Notre approche est différente – voire inverse - de celle des plats à emporter qui existe déjà depuis quelques années. Nous voulons proposer aux gens de choisir un plat cuisiné dans un restaurant proche de chez eux, sans devoir d’abord choisir un menu, un établissement etc. Cela permet aux gens de rester chez eux et de bénéficier d’un choix de restaurants beaucoup plus vaste que des pizzas ou des sushis.»

Une navigation intuitive et facile

Après près d’un an de lancement, la start-up sortie de la première saison de NEST’up by Creative Wallonia tient le bon bout. Son créneau : la livraison de plats, mais pas n’importe comment : l’utilisateur peut choisir ce qu’il va manger via un moteur de recherche pointu. Type de cuisine, mode d’acheminement, commune sélectionnée... Vous ne passerez plus commande comme avant!

Mis en ligne en janvier, le site de Take Eat Easy vous propose d’abord d’entrer le nom de votre rue, l’heure à laquelle vous souhaitez manger puis de découvrir l’ensemble des plats proposés (illustrés par de beaux visuels!) par les restaurants partenaires. «Après une première version du site en janvier et une deuxième en mai, nous avons sorti la troisième en août », poursuit Adrien, ingénieur de gestion de formation. «Cette fois, le site est plus intuitif, on y surfe plus facilement et le scroll permet d’avoir une vue d’ensemble des plats disponibles.»

Des associés triés sur le volet

De 20 adresses au départ, le site compte aujourd’hui près de 75 de partenaires. «Nous visons la centaine d’ici la fin de l’année.» Depuis plusieurs mois, Take Eat Easy propose également un service de livraison aux restaurants sélectionnés. «Certains restaurateurs sont focalisés sur leur cuisine et n’ont pas le temps de s’occuper de la livraison, qui est un service tout à fait à part. Nous avons compris que la plus grande valeur ajoutée réside surtout dans la livraison (en plus de la forte sélection des restaurants, de la navigation intuitive, du paiement en ligne etc). Ces derniers et prochains mois, nous nous efforçons de l’améliorer pour tenter de répondre toujours mieux aux demandes de nos clients.» Uniquement présents sur Bruxelles, les quatre entrepreneurs souhaitent perfectionner leur concept avant de mettre le cap vers d’autres communes, régions ou contrées. «Pour l’instant, nous réfléchissons encore si nous allons nous implanter dans une grande ville étrangère, comme Paris ou Londres.» Affaire à suivre, donc :

Mordus de grimpe et de web, le trio de co-fondateurs de la start-up ilooove.it a bien poussé depuis son passage dans les locaux de NEST’up by Creative Wallonia. Un an après avoir commencé à voler de ses propres ailes, retour sur cette entreprise prometteuse avec Gaylord Roukine, le porteur de projet.

288.000. C’est le nombre de fans que cumule la fan page «I love climbing» sur Facebook à l’heure actuelle. Un chiffre qui ne cesse de monter en flèche depuis que Gaylord Roukine l’a lancée. «La page aide les grimpeurs autour du monde à partager leur passion, à découvrir de nouveaux spots et à se faire des connaissances

I LovE CLIMbINg Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)CEO Gaylord Roukine Nombre d’employés 8 temps pleinSomme levée 250.000 euros

Lieu du siège LiègeSite http://climbing.ilooove.it

I L E

CLIMBING

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d’une manière inspirante», explique cet inconditionnel de l’escalade.

Plus qu’une page Facebook qui marche du feu de Dieu, Ilooove.it, c’est aussi (et surtout) un site web où les passionnés peuvent partager leurs connaissances de l’escalade et des photos de leurs prouesses sportives. «C’est une manière de connecter les gens totalement différente de ce qu’on trouve habituellement sur les sites internet», poursuit ce diplômé en informatique de gestion. «On peut y voir où se trouve tel site d’escalade, les informations utiles liées à ce spot, les personnes qui y sont déjà allées et celles qui veulent découvrir l’endroit.» Présent à travers tous les pays du globe, le site compte depuis peu une nouvelle fonctionnalité : celle de pouvoir raconter son histoire autour de ses sorties de grimpe. Une dimension narrative sur base de laquelle les entrepreneurs ont lancé un concours original. «Le fan qui racontera sa meilleure aventure recevra les 5.000 euros donnés par hermann huber lui-même, un grand alpiniste.»

Cinq nouvelles forces vives depuis le début

Durant leur passage chez NEST’up - et vu le succès de la page Facebook -, les trois jeunes fondateurs ont créé la start-up «ilooove.it». Après plusieurs mois de travail acharné et non rémunéré, les porteurs de projet ont réussi à lever 250.000 euros, ce qui a permis d’agrandir l’équipe. «Deux développeurs et un designer ont pu rejoindre le projet, ainsi qu’un commercial et notre nouveau CEO. Au total, nous sommes donc 8 temps plein occupés sur le projet. On travaille par ailleurs sur une 2e version de la plate-forme pour aller plus loin dans l’expérience d’utilisateur ainsi que dans les interactions au sein du site.» Au quotidien, notre équipe continue d’intégrer les marques de manière non intrusive dans un modèle communautaire hyperactif. «Il ne s’agit pas d’un marketing

traditionnel », ajoute Gaylord. «Nous récompensons les utilisateurs finaux, au lieu de les matraquer de pub à longueur de journée. Des actions ludiques récompensent ceux qui y participent et les connectent aux marques. Quand on publie une annonce et qu’en quelques minutes plusieurs milliers de personnes ont déjà réagi positivement, la pub traditionnelle n’a plus rien de comparable.»

Une campagne pour rencontrer les rois de la grimpe

Leurs objectifs pour les mois à venir ? Continuer à faire grandir la communauté, enrichir le site et mener des campagnes marketing innovantes, comme celle déployée en septembre dernier. «Avec 22 marques, pendant 10 jours, nous avons organisé un concours qui a été vu pas loin de 2 millions de fois. Chaque jour, les participants avaient l’occasion de remporter les cadeaux de leur choix. Leurs chances y étaient augmentées s’ils parrainaient des amis et l’effet viral a très vite pris. C’était une très belle campagne dont on aimerait s’inspirer pour les suivantes.» Une créativité qui paie puisque l’équipe a récemment reçu un award pour son site web par ISPO, le plus grand événement connectant les mondes du sport, de l’outdoor et du business. Fin janvier, les 8 copains s’envoleront vers Munich pour y recevoir leur prix, mais avant cela, ils se rendront à Salt Lake City pour rencontrer leurs marques partenaires, «en vue d’organiser un nouveau concours et de nouveaux partenariats».

Dernière invention de cette startup en plein ébullition : une campagne de supports où les fans peuvent contribuer au développement de la jeune pousse. «Des athlètes à travers le monde entier proposent de passer un jour ou un week-end d’escalade avec eux. A partir d’un euro et sur base d’une mise aux enchères, les fans peuvent remporter une dizaine d’expériences incroyables.»

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Depuis sa sortie il y a un an de l’accélérateur NEST’up by Creative Wallonia, Sharebox croit plus que jamais en son principe fondateur : faire partager ses passions et compétences à son entourage ou à ses collègues de bureau est une expérience humaine formidable. Bilan sur l’évolution de cette start-up avec Thierry huart-Eeckhoudt, un de ses trois créateurs.

Permettre aux gens de se rencontrer et de partager leurs passions. Tel est le créneau de Sharebox, une plate-forme web à disposition tant des particuliers que des entreprises. A l’origine de ce projet à la fibre humaniste, Thierry huart-Eeckhout. «Alors que je travaillais sur le festival LaSemo, festival durable en Région Wallone, j’ai dévellopé un projet similaire qui permettait de rapprocher les festivaliers entre eux, au-delà de la sphère d’internet», explique ce diplômé en sciences politiques. Expérimenté pendant le festival, le test se révèle être un véritable succès. Si bien que Thierry a l’idée par la suite de créer une entreprise totalement dédiée au projet. Dans sa déclinaison entreprise, Sharebox Pro est une plateforme web communautaire qui vise à créer le graph social de l’entreprise en permettant aux employés de partager leurs compétences et passions sur leur lieu de travail. La jeune startup travaille tant sur la communication interne que sur l’employer branding. «L’entreprise est parfois un lieu où la communication est difficile, de par la hiérarchie ou les différents départements auxquels se rattachent les travailleurs.»

Une levée de fonds sur le point d’être finalisée

S’en est suivie la participation à la première édition de NEST’up by Creative Wallonia. «J’y suis allé avec Sébastien Vandersteen, que j’ai rencontré à LaSemo, et avec Thomas, un copain d’enfance. C’est vraiment pendant les neuf semaines de coaching qu’on a amélioré l’idée de départ. Sharebox possède de ce fait deux volets : un dédié aux entreprises (Sharebox Pro), pour améliorer les relations entre collègues via le partages

d’activités communes; un autre destiné au grand public (Sharebox Community) qui se base sur la même idée de départ», ajoute Thierry, devenu CEO du trio.

En pleines négociations avec une série de clients, les trois entrepreneurs ont récemment implémenté Sharebox chez leurs premiers grands comptes. «Maintenant que le projet a été validé, plusieurs entreprises s’apprêtent à implémenter les services que nous proposons. En parallèle, nous sommes aussi en train de clôturer une levée de fonds, ce qui devrait nous permettre de développer encore plus notre idée de départ, même si nous souhaitons nous concentrer sur le marché existant.» Recruter une personne pour faire du B to B, un community manager et un développeur est également une autre priorité pour début 2014. «On commence à être débordés par tous les projets que l’on mène en parallèle donc il est temps que l’équipe se renforce.»

L’émission «1001 Belges» bientôt diffusée :

Reconnu en juin dernier comme un des six projets innovants au niveau européen lors de l’European Young Innovators Forum sous le patronage de la commission, le concept de Sharebox sera prochainement porté sur nos petits écrans, dès janvier 2014. En effet, cerise sur le gâteau, la start-up a récemment signé un contrat avec la RTBF pour réaliser «1001 Belges», un programme télé et radio qui propose aux passionnés de se rencontrer autour de leurs passions. Cuisine, danse, couture, bricolage, mécanique... Tous les hobbys sont les bienvenus : «L’émission durera 10 minutes

SHArEbox Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)CEO Thierry Huart-Eeckhoudt Nombre d’employés 3 temps pleinLevée de fonds en cours

Nombre d’émissions prévues pour 1001 Belges 30 en radio et 30 en téléSite www.sharebox.be - www.1001belges.be

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et sera diffusée une fois par semaine sur la Deux, à 20h. Au total, 30 émissions radio et 30 émissions télé sont prévues. Les inscriptions sont ouvertes et c’est plutôt émouvant de passer aux choses concrètes et de voir les gens nous remercier de mener ‘une super initiative’.»

Un projet crossmédia (web, télé, radio) tellement novateur qu’en avril 2014, la

team Sharebox a été invitée à représenter la Belgique lors du Mipcom, le salon international des programmes de télévision, qui se déroule chaque année à Cannes. «Une très bonne opportunité pour nous d’explorer les pistes d’internationalisation de 1001 Belges», s’enthousiasme le jeune CEO.

Frustré par les limites de son web banking, Laurent Van Basselaere a eu l’idée, il y a quelques mois, de concevoir une interface qui permettrait de gérer plus facilement ses finances personnelles. «A cause des historiques limités dans le temps, des suppléments tarifaires pour avoir accès à certaines informations etc., j’ai eu envie de créer une interface plus simple à utiliser», développe Laurent, développeur informatique. «A l’heure où beaucoup de gens sont habitués à la facilité des réseaux sociaux, on réalise que le web banking est vraiment à la traîne, contrairement aux Etats-Unis où il existe Mint, un super outil qui permet de gérer ses finances de manière simple et efficace. Grâce à lui, on a plus de visibilité sur ses comptes, des graphiques et des prévisions budgétaires permettent de voir l’évolution de sa situation etc. Ce sont toutes ces options que nous souhaiterions intégrer dans le web banking.»

Des premières ventes espérées avant la fin de l’année

Après plusieurs mois passés hors du nid, c’est l’heure du bilan. «A la sortie de NEST’up, en juin dernier, on avait un produit et une offre stables, sur lesquels on a pu travailler pour les proposer aux banques. On s’est retrouvé à deux à travailler sur le projet, au lieu de trois à l’origine (Samuel étant parti) et, en juillet, on a eu l’occasion de bénéficier d’un financement sous la forme d’une incubation au sein de l’entreprise dans laquelle Christophe et moi sommes salariés», détaille Laurent. «On avait expliqué en quoi consistait BetterBank à notre employeur et il y a cru. Une bonne occasion

de travailler dessus à temps plein, tout en disposant des moyens (forces commerciales) et des locaux du groupe.» Dans la foulée, deux produits ont pu être développés : BetterBank qui permet de bénéficier de services et outils supplémentaires dans votre web banking ; et Benki, qui est un outil de gestion personnelle de ses finances, efficace et gratuit. Après NEST’up, 80 personnes ont été invitées à tester la version bêta de BetterBank et Benki. 400 autres personnes sont actuellement sur liste d’attente et une dizaine de prospects (des banques) ont été identifiées en Belgique et au Luxembourg pour la vente de ces mêmes produits.» En termes de personnel, la famille BetterBank s’est aussi agrandie. «Nous avons engagé un développeur en plus, ce qui nous amène à deux équivalents temps plein et demi pour se charger du développement.» Aucune

levée de fonds n’a encore été mise sur pied mais la startup dispose d’un budget de 150.000 euros mis à sa disposition par la société qui l’héberge. «Dans les mois à venir, nous allons encore développer davantage les outils et la plate-forme qui existent, pour sortir de bêta en janvier prochain, avec l’objectif, durant le premier semestre 2014, de concrétiser le premier client payant, de manière à ce que notre entreprise devienne viable.»

bETTErbANKDate de création 2013 (NEST’up Spring 2013)CEO Laurent Van Basselaere Nombre d’employés 2 temps plein ½Nombre de prospects 80 banques Budget mis à disposition 150.000 euros

Lieu du siège LuxembourgSite www.arhs-group.com/betterbank https://benki.be/

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Une application qui propose aux communes de gérer les désagréments rencontrés au sein de l’espace public ? C’est désormais possible avec BetterStreet! Alimentée à la fois par les employés communaux et les citoyens via une application mobile conviviale, tout problème au sein de la sphère publique (nid de poule, lampadaire défectueux, dépôt sauvage...) peut être signalé, géolocalisé et illustré avec une photo, via l’application ou le formulaire disponible en ligne. La commune est ensuite notifiée et peut prendre les mesures nécessaires pour rectifier le tir. «L’intérêt pour les communes est de pouvoir être plus efficace dans leur gestion, tout en communiquant de manière moderne avec les citoyens, ce que ne font pas la plupart des villes», renseigne Jean-Marc Poncelet, à l’origine du projet. «D’un autre côté, pour les citoyens, c’est souvent un vrai parcours du combattant pour réussir à communiquer avec les autorités communales. BetterStreet permet de les connecter via un smartphone.»

Deux communes l’utilisent et trois sont en passe de le faire

Emettre des suggestions (installer un casse-vitesse devant une école...) ou féliciter les autorités communales est aussi une des options possibles. «Lorsque le problème est résolu, le citoyen reçoit une notification automatique. Il y a donc un suivi, comme dans les entreprises qui offrent un service de qualité à leurs clients.» Quid de l’avancée du projet? «Au début de NEST’up, on est partis dans tous les sens. On a exploré beaucoup de pistes, avant de revenir à notre idée initiale. Les coachs nous ont poussés dans nos retranchements, ce qui nous a obligés à réfléchir et évoluer sur tous les plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été beaucoup moins critiques et objectifs.»

Jusqu’ici, La hulpe et Olne ont signé pour bénéficier de l’application. «Elles ont reçu le produit, ont communiqué à son sujet et ont commencé à l’utiliser. Trois autres communes feront de même très bientôt.» Et

le nombre de photos postées sur la plate-forme est croissant : 2.500 à ce jour. Pour autant, l’outil est encore à perfectionner. «On a pris conscience qu’une fonctionnalité importante manquait encore : celle – invisible - de la gestion des demandes concernant les bâtiments communaux. Vu les quelques éléments à adapter, nous avons donc créé un tout nouveau modèle que nous lancerons d’ici la fin de l’année.» Toujours en recherche de financements, l’équipe de Betterstreet ambitionne prochainement de lever des fonds. «Nous sommes actuellement deux temps plein et un mi-temps –rémunéré depuis peu- à nous occuper de la startup. Le but est de rester le même nombre de personnes, tout en augmentant le nombre de clients avec lesquels collaborer.»

bETTErSTrEET Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)CEO Jean-Marc PonceletNombre d’employés 2 temps plein et demiNombre de photos postées 2.500

Nombre de communes équipées 2Site www.betterstreet.org

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Thibaut Gilquin et hélène hoyois proposent des contenants écologiques et comestibles destinés à l’univers de la street food. L’objectif : aider les organisateurs d’événements à résoudre le problème des quantités de déchets et de vaisselle. Verrines et assiettes sont les premiers contenants personnalisables et mangeables que le tandem a réalisés. Mais ce n’est qu’un début. «On s’adresse tant aux citoyens lambda qui organisent un anniversaire, une soirée entre amis, qu’aux chefs gastronomiques», explique hélène qui possède une formation artistique. Fabriqués à base de fécule de pomme de terre, les divers contenants combinent à la fois souplesse et solidité. Leur goût, totalement neutre, permet d’accueillir des aliments aussi bien salés que sucrés. «On a par exemple créé une verrine sur mesure pour Sang-hoon Degeimbre qui s’en est ensuite servi pour un événement à Paris. L’intérêt, c’est de pouvoir proposer des bouchées qu’on puisse manger d’un seul coup».

Plusieurs créations pour des événements et un kit commercialisé

Une initiative qui permet par la même occasion aux entreprises de booster leur image de marque grâce à un design agréable et des matériaux biodégradables. Les produits Do Eat se révèlent très pratiques lors d’événements de grande ampleur. Et le succès est au rendez-vous. En mai dernier, dans le cadre de la Fête de l’Environnement qui se déroulait à Bruxelles, Thibault et hélène ont créé pour l’occasion des contenants destinés à accueillir des tartines et des crêpes. Six mois après avoir quitté le nid, le duo d’artistes a bien fait évoluer son projet. «Nous avons par exemple pris part au mouvement Génération W qui rassemble des chefs wallons», explique Thibaut. «Nous avons aussi collaboré avec Clément Petitjean, du restaurant La Grappe d’Or, situé au cœur de la Gaume. Pour ce chef, nous avons réalisé un service de verrines sur mesure qu’il a utilisé lors d’un événement.» Courant septembre, les deux

porteurs de projet ont en outre lancé leurs tout premiers kits de verrines mangeables. A ce jour, les kits sont vendus dans certains magasins de Lasne, Liège et Tournai.

«Les prochains mois vont exclusivement servir à étendre le réseau de magasins dans lesquels notre produit est vendu.» Début novembre, hélène et Thibaut ont remporté une bourse Boost-Up de 40.000 euros qui «va nous permettre de produire les verrines en grosse quantité et de faire connaître nos service à une grande échelle.» Le 15 novembre dernier, le duo de designers a participé à la Fête du Roi, où ils ont notamment pu servir des verrines à Albert, Paola, Emily hoyos, André Flahaut... Et, cerise sur le gâteau, hélène et Thibaut viennent de recevoir une excellente nouvelle : partis pitcher il y a deux semaines à Paris pour les «101 projets», ils ont été sélectionnés parmi les projets financés par Marc Simoncini, Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, et reçoivent, en prime, un chèque de 25.000 euros :

Concernant 2014, le planning s’annonce d’ores et déjà bien chargé. «Nous comptons sortir un kit do eat yourself. Nous sommes aussi actuellement en plein brainstorming concernant les nouveaux goûts et formes qu’on pourrait donner à nos verrines», conclut Thibaut.

Do EAT Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)CEO Hélène Hoyois et Thibaut Gilquin Nombre d’employés 2 temps pleinBourses remportées 2

Lieu du siège Mont-Saint-GuibertSite www.doeat.com

DOEAT

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Le projet de Thomas Ketchell et Steven Chiu? Recréer l’histoire sur les réseaux sociaux. A la manière de Twitter, sur une ligne du temps interactive, les élèves préalablement munis de smartphones, d’ordinateurs ou de tablettes peuvent suivre le cours via le site www.hstry.org. «Like», «share» et «comments» font notamment partie de la matière -vivante- du projet. Le site constitue le principal support de cours, tant pour les élèves que pour les professeurs. Régulièrement, des documents multimédias ainsi que des textes sont postés sur l’interface. Après quelques mois d’existence, le site des deux entrepreneurs a déjà attiré près de 15.000 visiteurs. Un premier succès qui a rapidement été suivi d’un second : quelques jours plus tard, Thomas et Steven ont fait le buzz en racontant l’ascension du Mont Everest grâce à un millier de tweets répartis sur 47 jours. «Tout s’est très bien passé», explique Thomas. «C’est comme si les alpinistes, en 1953, relataient avec un smartphone comment se passait l’escalade en temps réel. NEST’up nous a aidé à choisir un autre événement historique à recréer, à définir un business model ainsi qu’un business plan. Sans nos excellents coachs, cela nous aurait pris au moins six mois.»

«Six écoles pilotes en Europe»

En juillet dernier, les deux copains entrepreneurs ont franchi un cap en expérimentant leur outil en Angleterre.

«Pendant deux semaines, on a testé notre produit dans une classe londonienne, là où les nouvelles technologies sont plus courantes dans l’enseignement qu’en Wallonie. Depuis, hstry se trouve dans 4 écoles pilotes en Angleterre et dans 2 aux Pays-Bas, celle qui portent la mention Steve Jobs.» Le subside de 60.000 euros reçu début novembre par l’appel à projets Boost-Up va par ailleurs leur permettre d’accélérer le développement de leur startup. Sans compter que Thomas et Steven ont aussi reçu le prix Enterprize 2013 et le projet entrepreneurial de l’année.

Après les prix, retour à l’extension de la startup. «Nous cherchons actuellement des écoles à équiper en Belgique et sommes en pleines négociations. On essaie aussi de travailler avec des musées, comme ceux de Liège ou de Bastogne, pour tenter de rendre leur contenu plus interactif.» De deux temps plein, hstry.org a permis en l’espace de 6 mois de créer 3 autres emplois et un mi-temps. Déjà une belle réussite :

HSTrY Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)CEO Thomas Ketchell Nombre d’employés 5 temps plein et ½ Nombre de bourses remportées une de 60.000 euros

Nombre de prix remportés 2Nombre d’établissements équipés 6Site www.hstry.org

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A l’heure où la crise de la presse écrite n’est plus à démontrer, Stanley Destrée et Pierre-Alexandre Klein proposent PressForMore, un espace permettant aux spécialistes de l’information et leurs lecteurs de se rencontrer. Premier endroit libre et entièrement dédié à la création d’information, PressForMore permet aux journalistes, experts, blogueurs et leurs publics de créer ensemble une information indépendante, de qualité et adaptée aux intérêts de chacun. «Les journalistes et blogueurs produisent de l’actualité et l’audience les rémunère directement, à un montant qu’elle définit», renseigne Stanley Destrée. «Nous n’avions pas envie de créer un média traditionnel mais plutôt de permettre aux internautes de se balader sur le net et de bénéficier d’un outil personnalisé. Ils pourront liker l’article, contacter son producteur et le payer s’ils jugent le contenu intéressant, via un compte crédité.»

Un modèle inspiré de Spot.us

Une plateforme multimédias et hybride qui se forme d’elle-même, selon l’avis des internautes. Un modèle directement inspiré du site américain Spot.us. «Via le journalisme participatif, on veut surtout redonner envie aux gens de créer de l’information de qualité. Et, vu le nombre de vues pour le premier article paru (12.000), on se dit que PressForMore a de l’avenir.» Après six mois passés sur le projet, ce dernier continue d’exister et l’équipe a bien grandi. «On compte aujourd’hui une quinzaine de journalistes (moitié amateurs-moitié professionnels) à nos côtés», ajoute Stanley. Plusieurs projets sont aussi dans

les cartons. «La plate-forme technique sera lancée en janvier et offrira la possibilité à chacun de se créer un profil; les lecteurs pourront y centraliser et partager toutes les infos qu’ils aiment lire sur le net. De quoi leur permettre de construire et d’évoluer dans une sphère d’info totalement personnalisée. Quant aux journalistes, ils y trouveront une vitrine pour leurs articles produits, qui pourront à leur tour être likés, partagés ou même rémunérés. La version bêta existe actuellement mais, d’ici un mois, elle sera beaucoup plus fonctionnelle.»

En parallèle, un projet éditorial devrait voir le jour prochainement. «Nous préparons un trimestriel qui comportera différents sujets dans lesquels les gens pourront s’impliquer (un outil pour comparer le prix de l’eau dans toute la Belgique ; un forum pour discuter avec des réfugiés afghans...), avec, notamment, un gros travail prévu pour les élections belges et européennes du mois de mai, comme le recours au fact checking.» Pour l’heure, les deux cofondateurs cherchent encore un partenariat ou un investisseur. A bon entendeur :

PrESSForMorE Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)CEO Stanley DestréeNombre d’employés 1 temps plein ½Nombre d’articles produits une dizaine

Nombre de vues pour la première publication 12.000Site www.pressformore.com

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Les coachesLe coaching en continu est un des piliers d’un programme d’accélération comme NEST’up. Les coaches sont présents au quotidien avec les entrepreneurs et sont là pour leur poser les bonnes questions tout en gardant l’humilité suffisante pour permettre aux entrepreneurs de se découvrir. C’est cette humilité qui fait que les coaches, malgré leur plus grande expérience de l’entrepreneuriat, ont beaucoup appris au cours de NEST’up. Nous leur avons demandé ce qu’ils retenaient de leurs expériences vécues au cours de l’année 2013.

Olivier Verbeke Get Out of Your Comfort Zone«Un des premiers défis de NEST’up a été d’expliquer aux entrepreneurs que le produit n’était pas leur site Web mais leur modèle économique. Un modèle économique est un ensemble d’hypothèses plus ou moins risquées. Et nous avons encouragé les équipes à tester leurs hypothèses en commençant par les plus risquées. Ils ont ainsi pu réaliser qu’on apprend plus de ses échecs que de ses succès. Et qu’un échec ne coûte pas forcément cher mais apporte beaucoup.»

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Benoît Lips Collaboration over Competition

Toon Vanagt Continue to apply personally the lessons that you give

«L’aventure NEST’up, c’est bien plus que quelques entrepreneurs réunis dans un même lieu, suivant des trajectoires parallèles. L’aventure NEST’up, c’est 12 semaines de collaboration au sein des équipes, avec les coaches bien sûr, mais surtout, entre équipes. C’est une équipe qui indique aux autres un bon outil qu’il a déniché et testé, c’est l’une autre qui partage ses échecs. Ces échanges immédiats et permanents d’expériences crée une dynamique instantanée qui à elle seule contribue au facteur d’accélération.»

«Entrepreneur depuis une quinzaine d’années, j’aurais été très content à l’époque de participer à un programme comme NEST’up. Cela m’aurait permis d’éviter les erreurs classiques du débutant. Cette expérience de coach m’apprend beaucoup et, c’est en inculquant des leçons entrepreneuriales aux porteurs de projets que je me rends compte que je ne dois pas les perdre de vue, que je dois continuer de les appliquer au quotidien.»

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Roald Sieberath Intensive On-site Coaching«Les équipes dans NEST’up étaient dans une situation de confort comparé à beaucoup d’autres initiatives : le fait d’être occupés au quotidien sur leur projet, co-localisés dans un endroit qui permet des interactions de pairs, coaches, mentors, tous les jours. Ceci donne un rythme et une intensité inhabituels comparés à d’autres formules d’accompagnement. Tous les projets ne peuvent pas être accélérés en 9 semaines, mais pour ceux qui s’y prêtent, c’est une opportunité extraordinaire de passer d’une idée à un projet concrétisé.»

Sébastien Arbogast Killer Team over Killer Idea«Dans notre culture entrepreneuriale européenne, le mythe de «l’idée qui tue» est très présent et prend souvent le pas dans les esprits sur l’importance d’une équipe soudée et équilibrée. C’est pourquoi pour la sélection de NEST’up nous avons accordé beaucoup d’importance à l’équipe. Mais tout au long du programme, nous avons aussi dû guider les équipes dans la gestion de la dynamique d’équipe, la répartition des tâches et la gestion des conflits.»

Thibaut Claes Finish a product in a very short time

«Le plus gros défi des 6 équipes est d’entrer dans le NEST avec un prototype, d’être coachées pendant trois mois et, à la sortie, d’avoir un produit fini et commercialisable. Trois mois, c’est très court pour cerner les attentes et les besoins des clients que l’on veut toucher, d’où le gros challenge à relever. Certains entrepreneurs arrivent avec une idée en tête mais passer par NEST’up exige parfois de revenir en arrière, de revoir ses idées et les décisions qu’on a pu prendre.»

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Jean-Baptiste Escoyez A big maturity in their reflections

«J’ai été assez impressionné par le nombre de choses que les entrepreneurs ont appris en un laps de temps très court. En tant qu’entrepreneur, il m’a fallu trois ans pour faire le cheminement qu’ils ont mis trois mois à réaliser. La maturité de leurs réflexions à la sortie du NEST est pour moi la plus grande plus-value du programme.»

Laurent Mikolajczak Focus, focus, focus«Les premières semaines de NEST’up ont été très intenses en présentations, workshops, travaux de groupes, travaux pratiques pour chaque équipe. Malgré cela, le programme demandait aux équipes d’avancer dans la définition et la création de leur business. Le grand défi de ce programme est selon moi de garder le focus sur son chemin critique, d’arriver au bout des tâches entamées, tout en profitant de l’expérience de groupe et des nombreuses opportunités de recevoir du feedback, et des conseils. C’est un équilibre subtil à trouver et une des clés de la réussite d’un projet de start-up.»

Bruno Delepierre Business over Project«Beaucoup d’entrepreneurs sont créatifs, ont plein d’idées et d’énergie. Beaucoup d’entre eux oublient néanmoins que les idées valent peu si on ne sait pas les traduire en un Business model viable avec des ressources limitées (argent, temps, etc.) et des ‘règles de jeu’. Dans NEST’up, nous avons expliqué aux entrepreneurs les règles en profondeur et nous leur avons fait prendre conscience de la règle principale du business : avoir plus de revenus que de coûts.»

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Perspectives et conclusion L’année 2013 a vu naître NEST Kids by Creative Wallonia, une version mini pousses du traditionnel NEST’up. Parce que les adultes n’ont pas le monopole de l’innovation, ce nouveau programme a choisi de donner leur chance aux 10-15 ans pour qu’ils deviennent à leur tour des héros créatifs.

Organisé à la fin du mois d’août dernier, une vingtaine de bambins ont été encadrés par des coaches, des développeurs et des experts pendant une semaine, dans le seul but de mettre sur pied leur projet. Une idée qui ne date pas d’hier, puisque, lors de l’édition NEST’up 2012, deux mini-entreprises lancées par des élèves du secondaire avaient été invitées à rendre visite aux porteurs de projets. Comme tous les entrepreneurs en herbe, elles avaient pu être briefées et coachées pendant une journée, et s’étaient même retrouvées parmi les finalistes des mini-entreprises :

De cette initiative est aussi née KidsCode, un atelier d’apprentissage de la programmation pour enfants et adolescents ayant entre 10 et 15 ans. Pendant 10 semaines, il leur a été proposé d’étudier les bases de la programmation de façon ludique et en passant par l’expérimentation. «Comment fonctionne un ordinateur? Qu’est-ce qu’un algorithme? Comment programme-t-on un jeu?», étaient plusieurs des questions notamment abordées lors de ce stage. Formidables outils de création trop peu exploités, les ordinateurs et la programmation peuvent pourtant apprendre aux enfants à réfléchir de manière rigoureuse et approfondie. Vu le succès rencontré, une deuxième saison est d’ores et déjà prévue à partir du 29 janvier 2014 et ce, tous les mercredis après-midis. Programmer un jeu de devinettes, un jeu de pendu ou un puissance 4 n’est désormais plus hors de portée :

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Dix-huit start-ups ont déjà pu bénéficier des bienfaits de l’accélérateurLancé à l’automne 2012, l’accélérateur de startups NEST’up by Creative Wallonia accompagne depuis plus d’un an les start-up à définir leur projet, fonder leur entreprise et la faire grandir en levant des capitaux, en engageant des forces vives supplémentaires et en signant des contrats avec des partenaires. Au total, 18 start-ups ont bu bénéficier des conseils avisés de 50 coachs, et ce pendant une dizaine de semaines (9 pour la première édition et 11 pour les deux suivantes).

Pour cette année 2013, Fostering ideas a souhaité poursuivre sa mission de développement de l’écosystème entrepreneurial wallon et belge en organisant deux sessions de NEST’up (printemps et automne). Tout comme celle menée en 2012, ces deux éditions ont été des aventures entrepreneuriale et humaine incroyablement enrichissantes, aussi bien pour les participants que pour les organisateurs et l’équipe de coaching.

Le fait que toutes les entrepreneurs soient allés jusqu’au bout du programme, la visibilité des start-up de NEST’up dans la presse et le succès du Demo Day démontrent la pertinence d’une telle initiative et l’intérêt de la reproduire. Même si les organisateurs de NEST’up se sont fortement inspirés des enseignements de TechStars et du Global Accelerator Network pour ne pas réinventer la roue, ils ont apporté un certain nombre d’éléments originaux, uniques au contexte wallon et belge : le financement public, le système des chèques startup, la gratuité totale du programme, la plateforme de storytelling sont autant d’innovations qui font de NEST’up bien plus qu’une simple reproduction d’un concept.

Cette année plus que jamais, des leçons ont été tirées du premier opus et le programme a été perfectionné en impliquant davantage des investisseurs (privés et publics), tout en continuant à collaborer étroitement avec les pouvoirs publics. L’innovation, la créativité et l’entrepreneuriat sont des axes de développement clés, pour nos économies occidentales en particulier mais aussi pour l’avenir de l’humanité à long terme en général. Les défis globaux auxquels nous avons à faire face, qu’il s’agisse de la crise financière et économique, du réchauffement climatique, de la répartition des ressources, de la crise énergétique ou des flux migratoires internationaux, ne peuvent pas être résolus avec des approches du siècle dernier. C’est l’imagination et la créativité des entrepreneurs qui permettront de transformer itérativement de petites idées en grandes solutions, et NEST entend bien être un des moteurs de cette innovation.