Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

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Volume 1, numéro 3 Juin/Juillet 2009 À la découverte des terrasses « houblonnées » Plusieurs fromages québécois primés 05010609 • PLAISIR D'ÉTÉ - bière de blé aux framboises • DOUCE CARESSE - bière de blé à l’abricot • ÉTERNEL PÉCHÉ - bière de blé aux pêches [Sorties] PP8 et 9 [Actualités] P3 [Terroir] P13 www.bieresetplaisirs.com GRATUIT 04040609

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Édition Juin / Juillet 2009

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Page 1: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Volume 1, numéro 3 • Juin/Juillet 2009

À la découvertedes terrasses

« houblonnées »

Plusieurs fromages

québécois primés

0501

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• PLAISIR D'ÉTÉ - bière de blé aux framboises• DOUCE CARESSE - bière de blé à l’abricot• ÉTERNEL PÉCHÉ - bière de blé aux pêches

[Sorties] PP8 et 9

[Actualités] P3

[Terroir] P13

www.bieresetplaisirs.com

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P2[Actualités] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

www.brasseurs.qc.ca

L’ASSOCIATION DES BRASSEURS DU QUÉBEC

VOUS ALLEZ VOUS RÉGALER DANS UN RESTAURANT QUI PERMET

D’APPORTER UNE BONNE BOUTEILLE POUR ACCOMPAGNER VOTRE REPAS?

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Nouveautés

DES BLANCHES

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Goûtez le cassis du QuébecPetit fruit noir poussant sur

un arbrisseau et originaire de

l’Europe occidentale, le

cassis, peu connu au Québec,

mérite d’être découvert.

Deux producteurs de l’Île

d’Orléans cultivent ce petit

fruit aussi nommé groseille

noire. On le retrouve le plus

souvent transformé en alcool

ou confitures. [P.W.]

La brasserie Unibroue, qui brasse la gammedes produits Éphémères, nous offre ànouveau, pour une durée limitée d’un

an, la chance de découvrir ce petit fruit avecson Éphémère au Cassis. La première versionde cette bière avait fait son apparition il y aquelques années déjà.

«Les fruits viennent de l’Île d’Orléans, maisles Québécois ne connaissant pas le cassis,nous voulions offrir un produit qui sème lacuriosité», indique Sylvain Bouchard, expert enbière chez Sleeman-Unibroue.

Disponible en fût et très prochainement enbouteille partout au Québec, la Éphémère auCassis remplacera la Éphémère aux Framboisessur les tablettes des épiceries et dépanneurs.

«Chaque année, nous offrons une éphémère différente.Les saveurs de pêches, canneberges, cassis et framboisesont toutes été utilisées dans des éphémères depuis2002», renchérit Bouchard. Rappelons cependant auxconsommateurs avertis que seule la Éphémère auxPommes, ayant connu un grand succès commercial, estdisponible en tout temps.

La Éphémère au Cassis offre une robe rouge pâleavec des reflets rosés. Son nez est composé de cassis

et d’agrumes avec une légère finale épicée.En bouche, elle est avant tout rafraîchis-sante. L’acidité du fruit vient agréablementaccompagner la légère amertume de labière. Se voulant une bière apéritive,

servez-la dans une flûte de cham-pagne; la couleur vous rap-pellera d’ailleurs les meilleurschampagnes rosés.

Comme son nom l’indique,l a g a m m e d e s b i è r e sÉphémères, à l’exception decelle aux pommes, est brassée

selon les saisons ou lesannées. Celle au Cassissera donc fort probable-ment… éphémère.Ne la man-quez pas!

La Microbrasserie du Lièvrefête ses 10 ans

Tout se joue en 1999. Jonathan

Sabourin a de l’ambition et rêve

d’ouvrir une microbrasserie qui

propose des produits sans arrière-

goûts, accessibles à une clientèle

la plus large possible provenant de

sa région : Mont-Laurier et les

Hautes-Laurentides. [P.W.]

Aujourd’hui, la réputation de la brasserie n’estplus à faire. Vous avez sans doute entenduparler de ses produits les plus extravagants

comme une bière à la carotte, la Carotte du Lièvre, ouencore une bière au piment fort, la El Lapino, avec unvrai piment dans la bouteille, et bien entendu sa bièreau gingembre, la Ginger Beer, première bière de ce

genre disponible au Québec, bien avant l’engoue-ment des Québécois pour les sushis.

Depuis ses débuts, la brasserie du Lièvre s’est aussispécialisée dans les produits accessibles, rafraî-chissants et désaltérants comme la célèbre Montoise,une ale blonde, ou encore, la Brune au miel.

C’est le 1er janvier 2000 à minuit, un clin d’œil audernier millénaire, que Jonathan a d’abord lancé sesproduits dans un format canette. Cette année, pourles 10 ans de la brasserie, c’est avec des produits quisortent de l’ordinaire qu’il souhaite souligner l’événe-ment. On attend entre autres un Barley Wine vieillien fût de chêne…

Il y a fort à parier que quelques surprises serontaussi débouchées au kiosque de la coopérative de dis-tribution Distribière lors du Mondial de la bière du 3au 7 juin prochain. D’ici là, félicitations à Jonathan età toute son équipe pour ses 10 années de réussites!

Aphrodisiaque - Dieu du Ciel!Stout au Cacao et à la Vanille, 6,5% d’alcool, 341ml

Rigor Mortis Abt - Dieu du Ciel!Bière brune de style Abbaye, 10,5% d’alcool, 341ml

Doppelbock printemps 2009 - Série GrandeCuvée des Trois-MousquetairesBière brune forte du style allemand Doppelbock (double bock), 9,5%d’alcool, 750ml

Sainte Source Stout - Au Maître-Brasseur(Pour les Brasseurs de la Mauricie)Stout Anglaise, 5,5% d’alcool, 500ml

Sainte Source Scotch Ale - Au Maître-Brasseur (Pour les Brasseurs de la Mauricie)Scotch Ale, 9% d’alcool, 500ml

Sainte Source Rousse - Au Maître-Brasseur(Pour les Brasseurs de la Mauricie)Pale Ale Anglaise, 5,5% d’alcool, 500ml

La Mcleod - La Tour à BièresBrune écossaise (Scottish Ale), 5% d’alcool, 660ml

La Montagnaise - La Tour à BièresBière de style India Pale Ale, 5% d’alcool, 660ml

La Chouape 1881 - Microbrasserie La ChouapeBière dorée d'inspiration Belge, 6,7% d’alcool, 500ml

Loup-Garou – Cie de bières de dégustation du Québec Bière blonde extra-forte, 14% d’alcool, 650ml

Griffes du Diable – Cie de bières de dégustation du QuébecBière blonde extra-forte, 16,5% d’alcool, 650ml

Pimiento – Au Maître-BrasseurBière rousse aux piments forts, 5% d’alcool, 341ml

Ramdham Pamplemousse - Brasseurs du HameauBière fruitée au pamplemousse rose, 5,5% d’alcool, 750ml

Ramdham Mangue - Brasseurs du HameauBière fruitée à la mangue, 5,5% d’alcool, 750ml

Märzenbier - Brasseurs du HameauBière rousse forte et capiteuse, 5,5% d’alcool, 750ml

Ginger Sushi Taxi - Microbrasserie Broadway(Pour Sushi Taxi)Bière blanche au gingembre, 5% d’alcool, 341ml

Bud Light Lime – BudweiserLager légère à la lime, 4% d’alcool, 341ml

Sangri-Bière – La BarberieBière vineuse aux arômes de fruits, 9,5% d’alcool, 750ml

Éphémère au Cassis - UnibroueBière aux cassis, 5,5% d’alcool, 750ml

Dominus Vobiscum Blonde –Microbrasserie CharlevoixBière belge blonde, 5,5% d’alcool, 500ml

St-Ambroise Ale Millésimée 2009 –Brasserie McAuslanBarley Wine, 9,8% d’alcool, 341ml

La Machault – Le NaufrageurExtra Special Bitter, 5,2% d’alcool, 1,82L

En succursales SAQ

Samuel Adams Boston Lager – Boston Beer Company (USA)Lager blonde, 4,9% d’alcool, 355ml

Britt Blonde – Brasserie Britt (France)Bière blonde, 6% d’alcool, 330ml

Chouffe Houblon Double IPA Tripel –Brasserie d’Achouffe (Belgique)Bière blonde amère, 9% d’alcool, 750ml

Karmeliet Tripel – Brasserie Bosteels(Belgique)Triple blonde, 8% d’alcool, 330ml

Georg Schneider's Weisen Edel-Weisse –Schneider-Weisse (Allemagne)Blanche allemande, 6,2% d’alcool, 500ml

Midnight Sun Espresso Stout – Yukon Brewing Co. (Canada)Stout au café, 6,2% d’alcool, 341ml

Rogue Dead Guy – Oregon Brewing Co. (USA)Bière de style allemand Maibock, 6,6% d’alcool, 355ml

La Pietra – Brasserie Pietra (France)Lager ambrée, 6,5% d’alcool, 330ml

Gaffel Kölsch - Privatbrauerei GaffelBecker & Co. (Allemagne)Bière de style Kölsch, 4,8% d’alcool, 500ml

Mort Subite Kriek - Brasserie De Keersmaeker SA (Belgique)Bière de style Kriek (cerise), 4,5% d’alcool, 375ml

Page 3: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

D’abord, il y a deux types de permis d’alcooldans les restaurants : les permis pour ven-dre et les permis pour servir. Bien que par

le passé, le commun des mortels utilisait l’expres-sion «apportez votre vin», depuis 2001, il est désor-mais possible de savourer un repas avec de la bièreet des Coolers lorsque l’établissement détient unpermis pour servir. «L’expression «apportez votrevin» est une simple déformation de la sociétéquébécoise. Elle n’a jamais vraiment existé en elle-même, mais, comme à l’époque il n’était pas possi-ble d’apporter autre chose que du vin, les gens l’u-tilisaient à tort», explique Réjean Thériault,directeur des communications à la Régie desalcools, des courses et des jeux du Québec.

«Apportez votre boisson»Les règles sont sensiblement les mêmes pour les

deux types de permis. Par exemple, le restaurateurqui possède un permis pour vendre ne peut vendre

de l’alcool aux mineurs pas plus que celui quidétient un permis pour servir ne peut permettre auxmoins de dix-huit ans d’en consommer sur place. Lemême scénario se pose en ce qui concerne laresponsabilité des différents tenanciers. Ils sedoivent d’empêcher le consommateur de continuerà consommer lorsqu’il est en état d’ébriété…

Bière interdite : illégal ?En réponse à cette question, Réjean Thériault

pèse ses mots... «Un propriétaire pourrait déciderde ne vendre que du vin à ses clients. C’est donc lamême chose pour le propriétaire d’un établissementqui a un permis pour servir. Mais, à quoi bonréduire sa clientèle? Ce qui est illégal toutefois, c’estd’apporter une bouteille de fort ou de spiritueux.Un client ne peut par exemple apporter de la crèmede menthe comme digestif…», précise-t-il.

À Montréal, dans la foulée des «apportez votreboisson», Bières et plaisirs a répertorié deux adres-

ses à l’approche plus restrictive. Ainsi, pour cesrestaurateurs, il semble bien qu’il y ait confusion.Un coup de fil anonyme nous a permis d’en appren-dre davantage…

La première restauratrice que nous avons con-tactée a simplement répondu qu’ils ne laissaient pasles amateurs de houblon accompagner leur repas deleur breuvage chouchouté. Pourquoi? Lui a-t-ondemandé… «Puisqu’une telle consommation néces-siterait un autre type de permis d’alcool», de répon-dre cette dernière.

Quant au deuxième, le propriétaire ne laisseentrer que le vin et le saké parce qu’il ne veut pasque les clients se présentent avec des caisses debières. Signe qu’il y a encore un travail de sensibili-sation à faire…

À cet égard, l’Association des brasseurs duQuébec a lancé une campagne d’information en2008 afin de conscientiser les Québécois sur leurdroit d’apporter de la bière dans un restaurant pos-sédant un tel permis. «Lors de cette campagne, on adistribué des autocollants «apportez votre bière» etdes dépliants à quelques centaines de restaurateursà travers le Québec», explique Valérie Lapierre,agente de recherche et de communication pourl’Association des brasseurs du Québec.

«En compilant ce sondage, on s’est renducompte que beaucoup de gens pensaient simple-ment qu’ils ne pouvaient pas apporter de la bièredans ces restaurants, alors que d’autres ne lesavaient tout simplement pas...», précise-t-elle.

Grâce à cette campagne, l ’Association desbrasseurs du Québec a réussi à obtenir une bellecouverture médiatique. «Cette année, on développeun deuxième volet des suites de la première tenta-tive. Cette fois moins public, mais plus au niveau dela sensibilisation auprès des restaurateurs… Nousprévoyons embaucher un étudiant en communica-tion qui fera le tour des restaurants qui possèdentun permis pour servir l’alcool afin de les sensibiliserau fait que leurs clients peuvent aussi savourer unebière avec leurs repas», d’ajouter celle-ci. «J’ai moi-même aperçu des autocollants apposés dans des vi-trines où je n’aurais pas cru!»

Selon le rapport annuel de la Régie, 11 352 per-mis au total étaient en vigueur en 2007-2008 dansles restaurants à travers toute la province. Et auxdires de Valérie Lapierre, il existe près de 900 res-taurants «apportez votre boisson» au Québec, lamoitié sont situés à Montréal. Il serait maintenantintéressant de découvrir quel est le nombre d’éta-blissements «vin seulement». (Suspense)…

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Actualités]P3

ABRICOTla bière au goût de l’été !

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Le guide de la bonnebière du Québec

De la bière dans les BYOW (Bring Your Own Wine)?

Légal ou simplement toléré? Histoire de lever le voile à

tout jamais sur l’intrigue, qu’elle soit blonde, rousse,

noire ou brune, pouvons-nous la sortir au resto un

de ces soirs? Plein feu sur un sujet digne, ma foi,

d’une grande polémique!

Par Valérie R. Carbonneau

Vingt ans ont suffi pour que le

Québec devienne une des régions

les plus effervescentes par son

choix de bière et sa culture bière.

Avec ses bières artisanales

brassées par des artisans

passionnés et ses importées,

le Québec se targue d’offrir

une expérience brassicole unique

en Amérique du nord, voire dans

le monde. [P.W.]

Mario d’Eer est un dégustateur expérimen-té et un biérologue reconnu par ses pairs.Depuis les années 1980, il parcourt le

monde à la recherche d’expériences brassicoles etdécouvre de nombreuses bières. Il nous offre unguide de la bonne bière et des bonnes manières…pour une dégustation réussie. De l’origine de labière en passant par les grandes traditions brassi-coles sans oublier les ingrédients, les principes defabrication et le service de la bière, Le guide de labonne bière du Québec est un manuel completpour l’amateur qui souhaite mieux connaître lafameuse boisson houblonnée. En dressant un por-trait des brasseries du Québec, il fait de son guide

un outil incontournable pour vos escapades à tra-vers la province.

Le guide de la bonne bière du Québec estdisponible dans une librairie près de chez vous auprix suggéré de 34,95 $. Bonne lecture!

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Page 4: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Les consommateurs me demandent souvent sila bière offerte en épicerie ou dans les dépan-neurs spécialisés est québécoise, canadienne

ou d’importation. Quelques consommateurs achètentpar marque, mais en général, ils se laissent porter parl’esprit de découverte. Comment identifier rapide-ment un produit québécois, me demandent-ils? Lasélection de bières étant de plus en plus importante,il est difficile de s’y retrouver.

Certains d’entre vous se souviendront de la cam-pagne Labatt «Fiers d’être Bleue». Se voulant ac-crocheuse, elle avait au moins la volonté de souleverla fibre patriotique des consommateurs québécois etn’hésitait pas à se faire remarquer autour de la Saint-Jean-Baptiste. Labatt bleue était le commanditaireprincipal de beaucoup d’événements le 24 juin.

Ma réflexion ne va pas à l’encontre de la publicitépuisque celle-ci avait le mérite de ne pas associer dejeunes et jolies demoiselles avec une soudaine enviede boire de la bière dans un party au coin du feu,mais plutôt sur une légère pointe de provocation etmême une pointe d’humour.

Qui sait si Labatt, propriété du plus grand groupebrassicole au monde, et donc d’intérêts étrangers, nes’adressait pas subtilement aux brasseurs du Québecen leur disant «Soyez fiers d’être bleus»! Analyse,sans doute un peu tirée par les cheveux, mais je suispersuadé que cette publicité en a conscientisé plusd’un. Après tout, leurs bières sont québécoises, ilssont fiers d’être québécois et ils sont heureux de boiredes bières produites ici.

Mais alors pourquoi n’affichent-ilspas leur fierté d’être bleus ?

Je m’adresse donc aux brasseurs du Québec, lesartisans de l’effort brassicole qui font de cette région,province ou pays (rayez les mentions inutiles enfonction de vos convictions) une des plus extraordi-naires régions brassicoles au monde. Vos produitssont québécois, affirmez-le!

Plus de 50 brasseries artisanales et micro-brasseries se partagent le Québec. Plus de 350 bièresde différents styles inspirés des grandes régions bras-sicoles telles que l’Allemagne, l’Angleterre et laBelgique, sans compter les nouvelles créations denos brasseurs, permettent au marché des bières dedégustation d’évoluer dans un créneau difficile carhyperconcurrentiel.

La preuve, vous buvez de la bière chers lecteurs?Mais laquelle? Certaines brasseries vont vous vendreune expérience, un sentiment d’appartenance ou unidéal alors que d’autres vous offrent un produit arti-sanal, biologique ou de dégustation. On ne boit plussa bière mais on boit de la bière. On veut goûter,découvrir, s’étonner, apprécier, aimer ou tout simple-ment se divertir.

Comment se démarquer ?En publicité, les microbrasseries et brasseries arti-

sanales ne peuvent rivaliser avec les grandesbrasseries de ce monde. La comparaison est presqueimpossible. Mais le Québec leur offre un outil incon-tournable que Labatt a très bien compris : le senti-ment d’appartenance. Ce sentiment qui nous unit enfonction de nos intérêts communs que ceux-ci soientculturels, gastronomiques ou politiques. Depuis plusde 10 ans, un outil de promotion utile est disponiblepour l’ensemble des transformateurs agro-alimen-taires au Québec : Aliments du Québec.

«Aliments du Québec est le véhicule de promo-tion générique de l'agroalimentaire québécois,dépositaire de l'unique label axé sur l'origine des pro-duits. Fondé en 1996 par les membres de la Filièreagroalimentaire québécoise, Aliments du Québec apour mandat de contribuer, par des activités d'identi-fication, de sensibilisation et de promotion, à l'ac-croissement des parts de marché des produits duQuébec sur le marché domestique» peut-on lire surleur site Internet. Autant dire que Aliments duQuébec est la vitrine à considérer quand il s’agit d’as-socier le produit de son travail au terroir du Québec.

La dernière étude réalisée pendant 39 semaines enmagasin par la chaire Bombardier de gestion de la mar-que de l’Université de Sherbrooke a démontré que lesproduits affichant le logo «Aliments du Québec»avaient, en moyenne, une part de marché de 2.8%supérieure à un produit similaire qui n’est pas identifié.

Plusieurs brasseries ont déjà compris l’importancede s’afficher, La Barberie, Dieu du Ciel!, Boréale ensont quelques exemples. Mais c’est encore trop peu. Jerêve de voir un jour le logo Aliments du Québec surplus de bouteilles de bière. Après tout, c’est un pro-duit artisanal comme plusieurs autres. Pourquoi sepriver d’un potentiel commercial non négligeable?

Un projet pour l’été chers brasseurs? ContactezAliments du Québec et soyez fiers d’être bleus!

Tél.: 418.204.7720Téléc.: 418.204.7721

CP 82143, 1100 Boul. Maloney Ouest

Gatineau, QC, J8T 8B6

ÉditeurPhilippe Wouters

Rédacteurs Mirella Amato, Olivier Artis, Nathalie Bussières,

Valérie R. Carbonneau, Catherine Schlager

Chroniqueurs Sylvain Cloutier, Michèle Foreman, Dominique Gosselin,

Ian Guénard, Michel Marcoux, Réjean Monier, Martine Rioux, Martin Thibault

Directeur de productionSébastien Huot

Rédacteur en chefDavid Sparrow

ImpressionLes Presses du Fleuve inc.

DistributionDiffumag, Distribière

PhotographeClément Montel, David Sparrow

Toute reproduction du contenu de ce journal est inter-

dite, en tout ou en partie, sans le consentement écrit de

l’éditeur. Les articles publiés dans le journal sont sous

la responsabilité des auteurs et la direction ne partage

pas nécessairement les opinions émises.

Dépôt légal : Bibliothèque et Archives Nationale Québec

Bibliothèque et Archives Canada

ISSN 1918-8390

Soif de nouvelles !

POUR S’ABONNER1 an (6 numéros, 17,50$, tx incl.) payable à l’ordre de Éditions BPL

Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Adresse : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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Téléphone : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Courriel : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

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Juin

18 juin 2009 – Laval

Mariage Bières et TerroirActivité grand publicorganisée par le CercleA+Cercle A+514-420-2322

28 juin 2009 – Sorel

Mariage Bières et GastronomieDécouvrez le mondede la bière et de la gastronomieLoup-Rouge ArtisanBrasseur(450) 551-0660

Juin à Septembre 2009 – Outaouais

Découvrir le monde debières – 20$5 ateliers dégustationsvous sont offerts pourparcourir le monde…de bière!Bistro l’Autre-Œil819 682 1221

2 juillet 2009 – Montréal

La Belgique, pays de labière? – 25$Venez découvrir lemonde de la bière endégustant 4 produitset en participant à une activité gour-mande et amusante.Brouepub Brouhaha514-576-2903

16 juillet 2009 – Montréal

Québec, terre brassicole– 25$Venez découvrir lemonde de la bière endégustant 4 produitset en participant à une activité gour-mande et amusante.Brouepub Brouhaha514-576-2903

Par Philippe Wouters

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Éditorial

P4[Actualités] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

Fiers d’être bleu !

La prochaine parution de Bières et Plaisirs sera distribuée le 6 aoûtprochain. Dans ce numéro, nous poursuivrons avec la 2e partie de notredossier traitant de la bière et de la santé. En gastronomie, les poissons etfruits de mer seront à l'honneur. Nous en profiterons également pour annoncer quelques festivals gastronomiques du Québec sans oublierl'actualité de la bière, du terroir et de la gastronomie.

À noter

Surveillez nos ateliers et nos conférences sur www.atelierdesbieres.com

Page 5: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Régis Labeaume a déjà atteint un sommet de po-pularité auprès des citoyens de la ville deQuébec depuis son arrivée sur la scène politique

municipale. Après une défaite crève-cœur comme can-didat à la direction du parti du Renouveau municipal deQuébec en 2005, c’est à titre d’indépendant qu’ilannonce sa candidature en octobre 2007 pour succéderà la mairesse Boucher. Il remporte l’élection en décem-bre avec près de 60% des suffrages.

Dès lors, les citoyens découvrent un maire bien dif-férent, mais tout aussi coloré que sa «prédécesseure».Quelques fois contestées, ses sorties publiques font rapi-dement de lui une coqueluche des médias. Maintes foiscaricaturé et affublé de divers sobriquets, le maire La-beaume devient rapidement un personnage dont le francparler et les idées de grandeur animent la ville.

Comment le principal intéressé s’explique-t-il cettepopularité? «Je ne sais pas quoi dire. Je ne peux pasvraiment expliquer ça», répond-t-il simplement.Pour ce qui est des caricatures et des surnoms qu’onlui attribue, il prend le tout avec humour.

«Celle qui m’a fait le plus rire, c’est la caricatured’André-Philippe Côté [du quotidien Le Soleil] oùje jouais de la guitare et Céline Dion me présen-

tait à la foule en tant que Sir Régis Labeaume», racontele maire. L’image fait bien sûr allusion à la venue de PaulMcCartney et à la multitude de spectacles gratuitsprésentés pendant le 400e de Québec.

Un souvenir impérissableLa présence de Sir Paul dans la Capitale est d’ailleurs

le moment fort du 400e pour M. Labeaume. «J’étais ungrand fan des Beatles et de pouvoir assister à ce specta-cle avec mon fils, mes vieux amis et quelques bières surles Plaines, c’était vraiment un beau moment. Pour moi,c’était le bonheur de se retrouver ainsi», explique-t-il.

M. Labeaume a souvent indiqué qu’il souhaite con-tinuer de surfer sur cette vague festive du 400e en faisantde Québec une ville de grands événements. Selon lui, nulbesoin de prétexte pour faire bouger la ville.

«Avec le retour du Moulin àimages et la venue du Cirque du

Soleil, je pense que l’ambiancecréée par le 400e peut persister.On va s’arranger pour qu’ily ait toujours des événementsqui se succèdent», avancele maire.

Selon lui, la signature duMoulin à images et du Cirque

d u S o l e i l p o u rles cinq prochainesannées ainsi que ladécision d’abolir5 0 0 p o s t e s àla ville en cinqans, comptentp a r m i s e sm e i l l e u r scoups.

Amateur de bière «Old School»Régis Labeaume n’est pas seulement maire de

Québec, il est également, depuis longtemps, un grandamateur de bière, notamment de bière en fût. Quand ilétait plus jeune, lui et ses amis avaient l’habitude de seréunir pour boire quelques bières pressions.

«C’était encore à l’époque des tavernes, les verres debières se vendaient seulement 0,10$, on se réunissaitentre amis les vendredis soirs pour en boire quelques-uns. Plus tard, elles [les tavernes] ont ouvert leursportes aux filles, c’était encore mieux!», raconte-t-il.

«Alors que j’étais toujours étudiant, il y a eu un grostrip de brasseries. Tous les jeunes sortaient dans lesbrasseries. Je fréquentais surtout La Brasserie Le Gauloisà Québec», se remémore-t-il.

La Brasserie Le Gaulois, située en plein coeur duVieux-Québec, était très populaire vers la fin des annéessoixante-dix. En 1987, la brasserie est complètementtransformée et devient le Restaurant-Pub D'Orsay.

«Lorsque j’ai entamé mes études à l’Université, marelation avec la bière fut une continuité… Après tout, labière fait partie de l’existence d’un étudiant», ajoute-t-ilà la blague.

Bière et bouffeComme il est très occupé lors de ses voyages,

M. Labeaume n’a pas nécessairement le temps de décou-vrir les bières brassées dans les contrées étrangères, maisil ne passe jamais son tour lors des soupers au restaurant.

«Je commence très souvent mes repas avec une bière,pour me désaltérer. Ensuite, je passe au vin pour le restedu repas. Certaines fois, je reste avec la bière, mais ce n’estpas pour faire des accords», explique-t-il. «D’autres fois,après mes journées à la mairie, je sors avec des amis pouren boire quelques-unes, c’est toujours bien plaisant»,ajoute-t-il.

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Actualités]P5

Bar ouvert

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Un verre pourMonsieur le maire !

Qui ne connaît pas Régis

Labeaume? En un peu plus

d’un an, le 37e maire de la ville

de Québec est devenu le maire

le plus connu de la province de

Québec. On le voit à la télé,

dans les journaux, on l’entend

à la radio, c’est le cas de le

dire, tout le monde en parle.

Bières et plaisirs ne fera pas

exception puisque nous nous

sommes entretenus avec lui

pour cette édition printanière

de Bar ouvert.

Par David Sparrow

Je ne sais pas pourquoi, mais j’aime beaucoup la bière en fût,je la trouve plus fraîche qu’en bouteille. Je suis toutefois assezconservateur dans mes goûts, je ne connais pas beaucoup lesnouvelles bières. J’opte pour les blondes traditionnellescomme la Molson Dry et la Black Label. Il y a aussi une bièred’une des premières microbrasseries québécoises que j’aimebien, la Belle Gueule blonde. Dans les bières étrangères, il y ala Stella Artois et une italienne… la Moretti.»

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Parmi ces primeurs qui ont pour objectif d’étan-cher notre soif tout en titillant nos papillesgustatives, il y aura la Berliner Weiss de

Hopfenstark, une bière de blé sûre légère en alcool,mais intense en saveurs acidulées. Un style de bièretrès rare qui ne se brasse presque plus sur la planète.Toujours dans les bières de blé, les Brasseurs deMontréal nous présenteront une blanche épicée authé Roiboos qui se devra d’être dégustée aux côtésd’une Ale de seigle de Dieu du Ciel! aromatisée detrois thés japonais différents : le Sobacha, le Kukichaet le Sencha.

Pour ceux qui désireraient explorer l’Alle-magne davantage, il faudra garder ses papilles bienpropres (en début de dégustation donc) pour lesélégantes subtilités de la Pilsener de Bierbrier.C’est seulement le deuxième produit de cettemicrobrasserie montréalaise, et si l’on se fie à laqualité du premier, nous devrions avoir une lagerde soif impeccable. D’un souffle semblable, nous

pourrons découvr ir la Kel lerbier des TroisMousquetaires, un exemple d’un style non-filtréencore en vogue dans les calmes villages du nordde la Bavière. Ceux qui, comme moi, ont adoréleur Oktoberfest Blonde l’an dernier devraient enêtre ravis.

La créativité de nos brasseurs québécois s’éten-dra aussi dans le monde déjà éclaté de l’Ale destyle belge avec des variations fort inspirantes desbières du plat pays. Benelux, une brasserie arti-sanale de Montréal, nous offrira deux nouvellesSaisons, les deux bien estivales dans leur profil desaveurs. La Éponyme proposera un équilibrefruité-houblonné dans un corps sec et désaltérant,et l’Ardente, cousine de leur sublime Ergot, étaleraune harmonie de saveurs poivrées, de conifères etde fruits tropicaux.

La Microbrasserie Charlevoix nous présentera satoute fraîche Dominus Vobiscum Blonde, une élé-gante ale aux houblons légèrement poivrés et à lalevure épicée. Brouhaha de son côté nous offrira satoute aussi nouvelle Fleur du Diable Luxura, hou-

blonnée en continu pendant 90 minutes; bienfruitée, florale à souhait et équilibrée, elle se com-parera jalousement à une version spéciale de leurGaz de Course, le Barley Wine de la maison, cettefois-ci servi à travers un tube Randall rempli dehoublons Centennial et Amarillo. Finalement, leBroadway Pub de Shawinigan nous présentera enprimeur sa Vent d’Ange, une Triple de style belgevieillie en fût de chêne ayant préalablement contenudu vin rouge de l’île d’Orléans. Une bataille amicaletoute mauricienne aura donc lieu avec la Buteuse del’excellente brasserie Le Trou du Diable, une autreTriple nourrissante et complexe. Décidément, l’in-ventivité de nos brasseurs ne connaît aucune borne.À vous d’y faire vos propres découvertes!

P6[Actualités] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

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Comme à chaque année, nos brasseries artisanales

québécoises ont mis le paquet pour le Mondial de la bière

afin que même l’amateur de cervoise le plus chevronné

trouve des produits alléchants et/ou inconnus.

Par Martin Thibault

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La Red Stripe au QuébecCélèbre bière jamaïcaine aux reflets ensoleillés et aux notes sucrées finissant sur une légère amer-

tume, la Red Stripe sera prochainement disponible au Québec. Vendue dans un format de bouteille rap-pelant celui utilisé par plusieurs brasseries québécoises il y a quelques années, la Red Stripe, brasséedepuis 1928, est la bière jamaïcaine la plus connue dans le monde. Elle a fait quelques apparitions dansdifférents films de James Bond car le réalisateur, Ian Flemming, compte parmi les buveurs les plus fidèlesde la marque. Envie de passer pour l’agent 007? Surveillez l’arrivée très prochaine de la Red Stripe.

Quand Bud Light croise FacebookLancée aux États-Unis il y a quelques mois, la Bud Light Lime fait fureur chez nos voisins du sud et

l’envie de consommateurs canadiens. Basée sur la Bud Light, elle offre une alternative aux Coolers et dis-tillats d’imitations à tous les consommateurs de bières légères. Des milliers de consommateurs canadiensayant goûté la Bud Light Lime aux États-Unis ont manifesté haut et fort sur Facebook le désir de laretrouver au Canada et ils ont été entendus. Labatt, partenaire de Budweiser, a décidé de la commerciali-ser au Québec à partir du 25 mai 2009. Une anecdote qui prouve encore une fois qu’Internet est de plusen plus consulté par les stratèges du marketing des grandes compagnies.

Deux nouvelles caisses mixtes d’Au Maître-BrasseurLa microbrasserie Au Maître-Brasseur de Laval lance deux nouvelles caisses mixtes de 12 bouteilles,

ce qui permettra aux amateurs et aux curieux de découvrir la gamme de leurs produits. La première estcomposée de deux bouteilles de chacune des six bières régulières de la brasserie : la Sainte-Adresse, uneAle blonde; la Scottish, une Ale ambrée; la Blanche de Laval, une blanche de type Weizen; la Garce, unebière ambrée de type belge forte et la Route des Indes, une India Pale Ale. Idéale pour découvrir des stylespopulaires du monde des bières.

Sur une pointe d’humour, la seconde caisse mixte sera distribuée sous le nom «agace-papilles». Elleest constituée de deux bouteilles de Nectar du Diable, de Boucaneuse, de Maltbroue, de Maîtresse,d’Indécente et de Belle-Brune. Une initiative fort intéressante pour découvrir des saveurs et des goûtsplus prononcés.

En fût Le Broadway Puben bouteille !

Le Broadway Pub de Shawinigan

distribuait déjà sa bière Ginger

dans les restos Sushi Taxi du

Québec. Depuis avril dernier, la

distribution de cette blanche au

gingembre a été étendue aux

dépanneurs spécialisés. Quelques

établissements de Québec et de

Trois-Rivières ont en effet reçu

leurs premières bouteilles, mais

en quantité très limitée.

Par Catherine Schlager

Il faut dire que la microbrasserie qui existe depuis2006 n’en est qu’à ses débuts dans ledomaine de l’embouteillage. «On n’a

pas une grosse production, on ne peutpas encore se rendre dans tous lespoints de vente», explique Marc Du-charme, maître-brasseur au Broadway.Gens de Montréal, soyez patients, votretour viendra!

Après la Ginger, trois autres bièresseront lancées. Cet été, ce sera la Seind’esprit, une weizen allemande titrant5% d’alcool. À l’automne, on devraitvoir arriver sur les tablettes la Tchucké,une triple belge à 7%, et la Don Juan,une brune belge forte à 9%.

Et comment le Broadway sedistinguera-t-il de ses concur-rents, de plus en plus nom-breux? Marc Ducharme préciseque ses bières se situent dans descrénaux différents. «On n’a pasfait une blonde passe-partout. Etdes belges relativement fortes, ily en a peu au Québec.»

En attendant de mettre lamain sur de précieuses bou-teilles, le Broadway Pub sera auMondial de la bière avec sesalléchants élixirs : une triplebelge vieillie en fûts de chêne del’Île d’Orléans et une ale vieillieen fûts de bourbon qui ne faitque 4 % d’alcool. Ça promet!

Page 7: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Étrange qu’aujourd’hui cette boisson ait si mau-vaise presse. C’est pourquoi nous souhaitonsrétablir les faits. Bien sûr, nous avons un parti

pris…La bière devrait son origine au hasard… unerecette de pain ayant mal tournée. L’orge et les autrescéréales utilisées sont transformées en bouillie à laquel-le on ajoute de la levure (ou du levain) pour en faire unepâte à pain. Or, durant la levée de la pâte, on a constatéque la fécule des céréales s’était transformée en sucrequi, à son tour, se transforma en alcool.

Les premières recettes de bière auraient été concoc-tées en Babylonie sous une forme semi-liquide, notam-ment en raison de l’utilisation de farine. Dès lors, labière fut considérée comme du pain liquide et le pain,comme de la bière solide. Les deux sont après tout faitsdes mêmes ingrédients.

Dans l’Antiquité, la bière était reconnue comme unesource nutritive importante, au même titre que le pain.Son procédé de fabrication en faisait également une bois-son beaucoup plus saine que l’eau, généralement polluée.

Les équipements et les techniques de brassagerudimentaires de l’époque en faisaient une boisson peualcoolisée; l’extraction des sucres fermentesciblesn’étant pas encore vraiment connue. La découverte dumaltage est d’ailleurs attribuée aux Mésopotamiensenviron 2000 ans avant J.C.

Breuvage de grandes nations

Avant de devenir la boisson du peuple, la bière étaitplutôt offerte aux rois et aux dieux, et réservée pour degrandes festivités. En Égypte, on croyait que la bière cal-mait certains maux et les femmes l’utilisaient à des finscosmétiques, notamment pour assainir la peau et pourguérir certaines affections dermatologiques.

Des anthropologues, ayant consacré leur vie aux tré-sors de l’Égypte, avancent même que les ouvriers égyp-tiens qui ont bâti les pyramides ont été nourris à la bièrependant leurs rudes journées de labeur. Les céréalesleur fournissaient les nutriments nécessaires alors quel’alcool leur permettait de garder le sourire.

Dans la Grèce antique, la bière était également uti-lisée comme remède, notamment pour les problèmesurinaires et pour combattre la fièvre. On se servait del’alcool pour guérir des blessures et on la conseillaitpour soigner le diabète et les migraines.

Au Moyen Age, elle est utilisée pour «améliorerl’humeur». On commence également à reconnaître leseffets du houblon utilisé dans sa fabrication. La plantestimule l’appétit et, par son action apaisante, favorisela détente. On a d’ailleurs longtemps recommandéd’ajouter du houblon aux oreillers pour régler les pro-blèmes d’insomnie…

Les jours obscursAu cours de l’ère moderne, les progrès de la science

ont permis d’en apprendre davantage sur l’alcool,notamment ses effets destructeurs lorsque consomméede façon abusive. Une méfiance envers l’alcool et l’ap-parition de nouveaux médicaments ont vite fait dereléguer ses bienfaits aux oubliettes. Heureusement, leproduit n’a pas pour autant disparu.

Aujourd’hui, les recherches sur l’alcool abondent etplusieurs organismes ont commencé à s’intéresser denouveau aux effets bénéfiques de l’alcool. Si plusieursmystères restent irrésolus, certaines découvertes fontl’unanimité…

Les bienfaits de la consommation modérée

Au Québec, Éduc’alcool s’est justement donnéecomme mission «de responsabiliser les Québécois faceà leur consommation d’alcool de manière à susciter chezeux un comportement modéré et réfléchi. L’organismefait la promotion de la culture de la dégustation au détri-ment de la culture de l’ivresse».

Éduc’alcool reconnaît les bienfaits de l’alcoollorsque celui-ci est consommée de façon régulière etmodérée, soit de un à deux verres par jour. On préciseque «la consommation modérée se limite de 9 à 11 con-sommations hebdomadaires pour les femmes et de 14 à17 pour les hommes. Au-delà de ce seuil, les effets béné-fiques disparaissent».

Ces effets protecteurs augmenteraient d’ailleurs avecl’âge du consommateur, et par conséquent, l’accroisse-ment des risques de maladies. «Pour les hommes, ils

augmentent à partir de la quarantaine; pour les femmes,à partir de la ménopause. C’est auprès des personnesâgées de 60 ans et plus que les effets bénéfiques de l’al-cool sont les plus évidents», précise-t-on.

Dans la prochaine parution de Bières et plaisirs,nous nous intéresserons davantage aux bienfaits de l’al-cool et plus précisément ceux de la bière. Nous nousattaquerons également à des mythes qui entachentdepuis trop longtemps la réputation de notre breuvagefavori. D’ici là, faites-vous plaisir. Santé!

Bière et santéJuin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Dossier]P7

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Après les boissons énergisantes

de type Red Bull, voici les boissons

apaisantes. La marque québécoise

Slow Cow vient de lancer

sa canette de 250 millilitres,

de même format que sa cousine

dynamique. Les ressemblances

s’arrêtent cependant là,

puisque les deux produits ont

des effets contraires.

Par Olivier Artis

La Slow Cow aide à apaiser l’esprit et le corps,selon ce qu’indique son emballage. Le hou-blon et le tilleul qu’il renferme, certes en petite

quantité (100mg de houblon), rédui-sent la nervosité. En fait, l’ingré-dient utilisé pour la fabricationde bière est aussi utilisé en phy-tothérapie pour soulager l’exci-tation et favoriser ainsi le repos.Il a également le pouvoir destimuler le système digestif.

Ce nouveau breuvage sanscalor ie es t composé d ’unedizaine d’ingrédients relaxantsdont la théanine qui provoquela relaxation sans somnolence,en plus de favoriser la concen-tration. Quant à la passiflore,elle lutte contre la nervosité etaméliore la concentration. Lefabricant recommande ainsid’en boire en situation de stress,

par exemple, avant un examen, pendant et après uneffort physique ou encore lors d’insomnie.

«Il a des vertus chez les jeunes comme chez lesvieux, même les parents le cautionnent pour leursados. Qu’on soit aux prises avec du stress, de l’anxié-té, de la nervosité, etc., la théanine agira avec deseffets comparables à la méditation. Les sportifs, par-ticulièrement les golfeurs, peuvent consommer notreboisson pour faire descendre leur rythme cardiaque»,explique Michel Trottier, du groupe BDN qui com-mercialise la Slow Cow au Canada.

Made in QuébecLancée en décembre dernier, Slow Cow enregistre

une croissance constante de ses ventes, dépassantlargement les objectifs prévus. Elle est en discussionavec plusieurs distributeurs pour s’attaquer auxmarchés de nos voisins du Sud, d’Europe et desautres continents.

«Depuis le Salon international de l’alimenta-tion (SIAL), en avril dernier à Montréal, la de-mande a explosé. Nous n’avions pas prévu un tel

engouement, mais profitons decette vague! Nous sommesles seuls à proposer unetelle boisson sous cette for-me, avec image, logo, mar-keting, mais nous n’avonspas inventé le thé vert!»,image-t-il.

Les canettes Slow Cowsont en vente, autour de 3$l ’ u n i t é , d a n s t o u s l e sCouche-Tard et autres dé-panneurs de la province.

Elles seront prochainement distribuéesen paquet de quatre dans les supermarchés et…

pharmacies évidemment.

Boisson apaisante Slow Cow

Du houblon pas seulement dans la bière

Il vous sera peut-être difficile de le croire, mais la bière a longtemps

été utilisée comme médicament au cours de l’histoire. L’homme a tôt

fait de reconnaître ses propriétés nutritionnelles et il les exploitait du

mieux qu’il pouvait pour répondre à ses besoins.

Par David Sparrow

Page 8: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Pub Le Mitan, à l’Île d’OrléansAvec sa vue plongeante sur un champ qui

descend directement dans le St-Laurent, la Micro-brasserie d’Orléans s’est construit un sanctuaire desplus charmants afin de faire valoir ses produits.Lorsque la brise chaude vous frotte l’épaule, uneSorcière Rousse saura sûrement vous prêter confort,vous rafraîchissant de ses houblons boisés etrésineux, pourléchés de francs malts caramels. Etlorsque la fraîcheur du soir tombe sur la terrasse,laissez-vous tenter par leur excellente Extra Stout.Ses saveurs fermes de chocolat noir et de malts rôtisentrelacées de mélasse jouissent d’un corpsonctueux qui sait satisfaire les dents sucrées.

Le Saint-Pub, à Baie-Saint-PaulLes files sont souvent longues en face de cette ter-

rasse en plein cœur de la coquette Baie-Saint-Paul. Etpour cause; la cuisine du terroir, l’ambiance décon-

tractée et les bières haut de gamme de la Micro-brasserie Charlevoix ont un effet mémorable surceux qui s’y laissent tenter. Une avenante pinte de laDominus Vobiscum Blanche et ses saveurs d’agrumeset d’épices séduit rapidement, se laissant admirable-ment transporter vers un verre de Vache Folle ESB,où un houblon feuillu et bien amer, un fruité d’oran-ge et un délicat filet de caramel coexistent en totaleharmonie. De toute évidence, il n’y a pas que l’air deCharlevoix qui soit bon à respirer.

Archibald, à Lac-BeauportLa grande et chic terrasse de ce brouepub,

entourée de chaleureux bois rond et de grandsconifères, est propice aux longues conversationsagrémentées de bières maison. Parmi celles offertes,la Brise du Lac est une Pilsner bien accessible avec

Suite en page 9

P8[Sorties] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

Actualités

Terrasses

0512

0609

L’été l’attendait avant de se pointer alors,nous l’avons créée !

Dominus Vobiscum BlondeMaintenant disponible en bouteille

Une formation en ligne pour prévenir l’abus d’alcoolEn plus de causer de nombreux

accidents, l’abus d’alcool rend

parfois les clients désagréables

dans les bars et brasseries. Pour

contrer ce problème, un nouveau

programme a récemment été

lancé et s’adresse aux serveurs

de boissons alcoolisées.

Par Catherine Schlager

Mis sur pied par l’Institut de tourisme etd’hôtellerie du Québec (ITHQ) etÉduc’alcool, Action Service en ligne est

un cours d’une durée de 90 minutes offert surInternet. «Il s’agit d’un cours sérieux, documentéet accessible à tous», précisait Louise Nadeau,présidente du conseil d’administration d’Éduc’alcool, lors du lancement.

La présentation, qui se veut dynamique avecses nombreuses illustrations et animations,facilite l’apprentissage de la matière. Pour vérifiersi «l’élève» a bien saisi les concepts, une évalua-tion permet de tester les connaissances. Et s’il y aréussite, la carte d’attestation Action Service estdélivrée par l’ITHQ.

Certains serveurs diront : Si on empêche lesclients de boire, on fera moins de pourboire. Uneaffirmation que réfute François Therrien, adjointau directeur à l’ITHQ. «Les clients désagréableschassent les autres clients. De plus, chaque serveura une responsabilité légale.»

Lorsqu’on sait qu’un serveur peut être tenuresponsable d’avoir servi de l’alcool à un client enétat d’ébriété impliqué dans un incident, le slogan«La modération a bien meilleur goût» prend icitout son sens.Coût : 45 $ plus taxesTous les détails sur www.ithq.qc.ca/actionservice/fr/

Du deuxième étage de la Ninkasi du Faubourg surplombant la

rue St-Jean à Québec, zyeutant les passants suintants qui

cherchent un endroit où s’abreuver alors que vous sirotez l’une

des multiples douzaines de bières de microbrasserie offertes à

ce pub, il est fort naturel que vous vous mettiez à rêvasser.

Faites durer le plaisir tout l’été et entreprenez une tournée des

meilleures terrasses du Québec qui, elles aussi, servent de

petites merveilles brassicoles. Bon périple houblonné!

Par Martin Thibault

Ninkasi du Faubourg,à Québec.

Pub Le Mitan, à l’Île d’Orléans.

Page 9: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

ses saveurs de céréales séchées telle paille au soleil etses houblons herbacés qui abordent les malts entoute délicatesse. La Choutte de son côté, malgré sesallures plus riches, demeure un Porter des plusdigestes avec ses subtils malts rôtis développant dessaveurs de café et de chocolat dans un corps aéré oùle fruité de la levure facilite les grandes gorgées.

Vices et Versa, à MontréalÉtonnamment, il est assez rare à Montréal que

bières de grand calibre et belles terrasses coexistent.Mais ici, dans la cour arrière de ce populaire esta-minet, il est facile d’oublier le temps et de se laisserentraîner dans de généreuses dégustations explora-toires. Croyez-le ou non, il y a ici plus d’une trentainede fûts desquels coulent des créations de brasseriesartisanales de partout en province! En plus des toutesnouvelles bières de la maison, laissez-vous doncséduire par la sublime Ostalgia Blonde de Hop-fenstark (de l’Assomption) avec ses céréales cro-quantes et ses bavards houblons herbacés et feuillus,ou bien par la Corte Real de la microbrasserie LeNaufrageur (de Carleton, en Gaspésie) dans laquellehoublons gazonnés et épicés se fondent à travers derondes céréales mielleuses et caramélisées. Commetoute bonne terrasse, on oublie rapidement où l’onest et on se laisse bercer par cet oasis boisé.

Brouemont, à BromontLes amateurs de houblons puissants sont servis à

souhait en Estrie avec la IPA et la Imperial IPA de cettebrasserie artisanale en évolution constante. Leursexplosions d’oranges et de pêches enveloppées derésines amères et de céréales caramélisées se prêtentautant à l’euphorie de l’été que la Weizen et son arômetropical de bananes et de clou de girofle. Tout ce qu’il ya de plus convivial et rafraîchissant; n’est-ce pas ce quel’on cherche lorsque le mercure ne cesse de grimper?

Le Public House de Brasseurs etFrères, à Dunham

Dans ce petit village près de la frontière améri-caine se trouve une brasserie artisanale des plusaccueillantes. Dans la cour intérieure d’une vieillegare à diligence, vous pourrez déguster les brassins,tous aussi savoureux les uns que les autres, des frères

Gadoua. Les fervents d’ales de style anglais serontparticulièrement aux anges avec La Récompense etses houblons floraux et feuillus enduits des sucresdes céréales habilement caramélisées ou avec LaRécidive et ses saveurs complexes de grains de caférôtis, de chocolat au lait et de petits fruits, évoluantdans un corps douillet. Le désir de se lécher lesbabines est quasi-violent et combien plaisant.

Les Brasseurs du Temps, à Gatineau (Hull)

D’un côté, un charmant pont en fer forgé. Del’autre, le rustique château d’eau de Hull et sa façadeen pierres d’époque. Joignant les deux, un joli canalruisselle. Il ne manque qu’une bière du calibre de l’at-mosphère, vous direz. Cette nouvelle brasserie arti-sanale de l’Outaouais désire aussi vous en mettreplein les papilles. Que ce soit des bières de Dieu duCiel! ou de la Microbrasserie Charlevoix, la qualitésera présente dans chaque verre qui vous sera servi.Et qui sait, au moment où vous la visiterez, les pre-miers brassins maison seront peut-être disponibles :en effet, on nous promet Blonde, Weizen et Tripelpour les tous premiers rayons de l’été!

Question de clore votre tournée des terrasseschampionnes de la cervoise de qualité, vous pourrez

vous établir à l’Autre Œil, à Aylmer, un bar loin desbruits de la ville, muni d’un grand patio des plus invi-tants où l’on peut déguster autant des grands crusbelges que des potions québécoises de tout acabit.Vous en viendrez sûrement à une seule conclusion :l’amateur de bière québécoise est vraiment chanceux,peu importe dans quelle région il se trouve. Il s’agitde savoir où aller…

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Sorties]P9

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170, Montcalm, Vieux-HullRéservations : (819) 205-4999

L’Archibald, à Lac-Beauport.

Vices et Versa, à Montréal.

Les Brasseurs du Temps, à Gatineau (Hull) lorsde l’ouverture officielle le 20 mai dernier.

Page 10: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Le Mondial a émergé avec Pierre Lalumière,Vincent Blair et Louis Rome qui ont fait appel àJeannine Marois pour piloter l’étude de marché

du festival en devenir. Les résultats concluants l’ont faitmonter à bord du «Mondial» en tant qu’associée.

Bière ou rien !Mme Marois n’était pas prédestinée à l’industrie

brassicole qu’elle connaissait peu. C’est plus un con-cours de circonstances et son expertise en gestiond’événements qui l’ont menée vers ces eaux troubles surlesquelles elle navigue, à présent sous le soleil.

«J’aurai pu me lancer dans un autre festival, mais aufur et à mesure, c’est devenu une passion. Les gens dudomaine de la bière sont extraordinaires, sympathiqueset passionnés! Ils créent avec toute leur âme des pro-duits délicieux, ils croient en eux. Aujourd’hui, ce sontdes amis», raconte celle qui a déjà œuvré dans les com-munications au Salon des métiers d’art et qui possèdeune agence de conception graphique, depuis 1999.

BourrasquesSon expérience en événementiel lui a été très utile

durant toutes ces années, d’autant plus que le navire aessuyé plusieurs tempêtes. Les quatre associés ontperdu en cours de route M. Rome, alors que la premièreédition du projet se concrétisait. Quelque 20 000 per-

sonnes y avaient pris part, du 16 au 20 juin 1994, à l’es-planade de la Place des Arts. M. Lalumière a ensuitequitté le bateau, en 1997, pour retourner à ses pre-mières amours, le tourisme. À son tour, M. Blair arejoint la terre ferme, en 2002, laissant Mme Maroisseule au gouvernail. L’expédition a été plus houleusequ’ils l’imaginaient, ce qui n’a pas pour autantdécouragé la dernière arrivée à la tête du Mondial. Eneffet, chaque départ engendrait d’importants remous etune dette supplémentaire que devaient assumer lesrescapés sur le pont.

«Nous avons dû investir continuellement, les septpremières années, c’est un peu pour ça que j’ai perdumes associés. Je n’ai pas eu de salaire dans l’événementavant l’an passé, j’utilisais les profits de mon agencepour les mettre dans le Mondial. C’était d’autant plusdifficile que nous avons obtenu peu de commandites audépart. Nous avons aussi dû adapter la formule àMontréal, lui trouver sa personnalité et une bonne loca-lisation», poursuit-elle.

DéménagementLe Mondial a mis le cap sur le Vieux-Port, en 1995,

car la Place des Arts était trop coûteuse à louer. Le nou-vel emplacement n’était pas idéal, poussant les organisa-teurs à étaler l’événement sur dix jours, pour éviter uneperte financière totale. Isolé, notamment du transport

en commun, le site se prêtait peu à l’achalandage auxheures du midi et de l’apéritif ou lors de mauvais temps.

«La localisation faisait défaut, nous avons alorsdéménagé, en 2002, à la gare Windsor. Je me suis dit “çapasse ou ça casse!” À partir de là, j’ai apporté deschangements drastiques, j’ai supprimé l’entrée payante,j’ai ramené le festival de dix à cinq jours, j’ai ajouté unvolet professionnel et des conférences, un concours debière ensuite, etc. J’ai donné un style québécois auMondial», résume sa présidente.

Mission accomplieL’embarcation de Jeannine Marois est aujourd’hui

robuste, elle a du caractère et une couleur interna-tionale, avec des produits des quatre coins du monde.Elle est reconnue par tous, ce qui en fait la plus grandefierté de sa propriétaire.

«Ce n’est pas très rentable un Mondial, mais trèsgratifiant. En avril dernier, j’ai participé à une con-férence de l’Association des brasseurs, à Boston, et sesreprésentants sont venus me voir pour louanger notrefestival. Selon eux, c’est un des plus respectés enAmérique du Nord. L’an prochain, ils veulent un pavil-lon chez nous… Notre mission de donner des lettres denoblesse à la bière est réussie et nous continuerons àdévelopper cette mission », s’émerveille-t-elle, en ayantune pensée pour son équipage qui la supporte.

Grand cru en 2009Le 16e Mondial sera à l’image d’un beau grand

yacht qui bat pavillon québécois et qui accueillera soninvité d’honneur, le Japon et sept de ses micro-brasseries. Les quelque 75 000 convives pourront sedélecter de bières italiennes, suédoises, danoises,québécoises, américaines et ontariennes. L’accent serad’ailleurs mis sur l’Ontario avec sept de ses micro-

brasseries et des conférences sur la province, histoire derappeler que les bons produits ne se trouvent pas forcé-ment à des milles marins. Ainsi, parmi la centaine debrasseries du site, 34 seront québécoises. En tout, cesont 450 produits, dont 85% de bières, qui seront àdécouvrir, du 3 au 7 juin 2009, à la gare Windsor.

Mondial de la bière de StrasbourgLe Mondial continuera sa croisière, cet automne, en

traversant l’océan Atlantique. Il sera rebaptisé pourl’occasion «Mondial de la bière de Strasbourg». Il per-mettra aux gosiers amateurs et professionnels desavourer des bières du globe, avec une grande représen-tation des québécoises. Conférences, expositions, con-cours de dégustations et pavillons régionaux y sontégalement programmés.

«C’est le même concept que celui de Montréal, maisen plus petit pour commencer. Nous ferons là-bas l’édu-cation des gens qui ne sont pas encore familiers avec lanotion de dégustation. Mine de rien, en 15 ans, nousavons fait connaître la bière aux Québécois, ils ont évo-lué, ce sont maintenant des connaisseurs. C’est ce défiqui nous attend à Strasbourg», annonce Jeannine Maroisqui coorganise le festival avec un associé de l’Hexagone.

La première escale, du 16 au 18 octobre 2009,réunira entre 80 et 100 brasseries du Québec etd’ailleurs : France, Royaume-Uni, Italie, États-Unis,Japon, etc. Mme Marois, qui prévoit la venue de15 000 à 20 000 curieux, compte le développer etmême lancer un troisième Mondial en Amérique duSud. Le projet en cours d’analyse pourrait voir le jourdans quatre ou cinq ans. D’ici là, elle profite de sesvoyages dans le monde pour dénicher son or, c’est-à-dire la bière. Et la cale du bateau est souvent pleine debelles perles… Mille millions de mille sabords, commedirait le capitaine Haddock!

P10[Culture] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

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Une entreprise au servicedes microbrasseries québecoises.

Une entreprise au servicedes microbrasseries québecoises.

Un an de Brouhaha !Le Brouepub Brouhaha fêtera sa première année d’exploitation le 4 juin 2009 et invite tous les amateurs

de bière à partager ce moment de célébration autour d’une bonne bière. À partir de 15h, une sélection debières maison et exclusives accompagneront des bières de microbrasseries québécoises sélectionnées avecsoin et passion par le propriétaire, Marc Bélanger.

Toute l’équipe de Bières et plaisirs félicite Marc Bélanger et son équipe de passionnés qui travaillentavec dynamisme afin d’instruire, de faire découvrir et de présenter la bière avec discernement et respectdu savoir-faire. Bon anniversaire!

En fût

La réputation du Mondial de la bière de Montréal n’est plus

à faire, pourtant il a bien failli sombrer dans les bas-fonds.

Jeannine Marois a créé l’événement avec trois associés,

en 1994, pour ensuite en assurer seule la gestion.

Elle n’est pas peu fière et à juste titre, le festival est devenu

une référence en Amérique du Nord.

Par Olivier Artis

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Page 11: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Gastonomie]P11

Hors-d’œuvre

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330 bières de

33 microbrasseries

du Québec

Nouvelle section

remplie uniquement

de bières québécoises

Conseiller en bières

du jeudi au dimanche

DÉGUSTATIONS

du JEUDI au SAMEDI

2500, rue Rachel Est (coin Iberville) Grand stationnement

(514) 525-1203www.depanneurpeluso.com

27, rue de l'AnsePercé

418-783-2451

où déguster nos produits en fût :

www.pitcaribou.com/distribution.html

0530

0609

Dépanneur Peluso, la place bière à MontréalAlain Thibault, professionnel du monde de la bière, a joint les rangs du

dépanneur Peluso et vous offre ses services et conseils dans un tout nouvel espaceréservé aux bières de dégustation.

Classée par type et style de bière, la sélection impressionnante du DépanneurPeluso permet aux amateurs de Montréal de trouver, au même endroit, lapresque totalité des bières de dégustation du Québec.

Au grand plaisir de sa clientèle, le dépanneur offre des dégustations com-mentées de produits les vendredis et samedis. Situé au 2500, rue Rachel àMontréal, l’endroit deviendra rapidement un incontournable des bières demicrobrasseries et de dégustation dans la Métropole.

La Chouape se met au bouleauLa microbrasserie La Chouape, située à St-Félicien au Saguenay - Lac-St-Jean,

vous invite à découvrir la première blanche au bouleau. Basée sur une recette debière blanche belge utilisant du blé et de l’orge, la bière a été brassée avec de l’eaude bouleau, de la Forêt modèle du Lac-St-Jean, que l’on récolte comme de l’eaud’érable. La coriandre, habituellement utilisée dans les blanches belges, a quant àelle été remplacée par une infusion de rameaux de bouleau.

Disponible uniquement à la brasserie, elle est la première d’une série de bièresutilisant le bouleau. La seconde, également une blanche belge, sera brassée avecla sève du bouleau et pourra être consommée à la Forêt modèle du Lac-St-Jeanainsi qu’à la brasserie. Voilà une idée originale, beau boulot!

Les bières d’Hopfenstark aux États-UnisLa microbrasserie Hopfenstark située à L'Assomption, dans Lanaudière,

vend en fût toutes ses bières dans les meilleurs bars de la côte est américaine.Cette nouvelle aventure en territoire américain a été lancée en grande pompeles 19 et 20 mai derniers aux bars Spuyen Duyvil et Beer Table à Brooklyn, dansl’état de New York.

La St-Jean en canetteAmateurs de bonnes bières pendant les activités de la Saint-Jean, Bières et

plaisirs vous rappelle que les bouteilles sont interdites dans plusieurs parcs et lieuxde rassemblements où ont lieu les festivités de la St-Jean. Pensez à la bière encanette et vérifiez auparavant si vous pouvez apporter votre bière sur les lieux del’événement. N’oubliez pas de désigner un conducteur (avant de consommer!) sivous avez l’intention de prendre votre voiture après le «party».

En fût

Selon le Québécus-gourmandus, la bière est lafidèle compagne du sac de chips, des ailes depoulet et du commandant Nachos qui dirige le

vaisseau de la tentation et de la gourmandise dans lamajorité des 5 à 7 de la province. Pourrions-nousagrémenter le tout de quelques produits du terroir etchanger un peu nos habitudes? Il me semble quecelles-ci pourraient être sous le signe de la décou-verte, des trouvailles et de l’échange.

Je vous propose quelques suggestions parmi unesélection de produits que nous avons découverts auSalon International de l’Alimentation (SIAL) deMontréal, en avril dernier.

Terroir et traditionsDébutons par le pavillon Aliments du Québec qui

regroupait une sélection intéressante de produitsd’artisans de la province. Aliments du Québec sélec-tionne ses artisans en fonction de la possibilité demise en marché du produit, de la longévité de l’entre-prise et bien entendu du caractère «québécois» del’entreprise.

Les fromagers du Québec n’ont rien à envier àleurs cousins européens. Les artisans fromagers duQuébec offrent des produits de qualité pour tous lesgoûts et toutes les bourses. Accompagnez un fromageà pâte molle et un fromage à pâte semi-ferme d’unebaguette croustillante et moelleuse et le tour est joué.Comptez 50 à 75gr par personne si vous souhaitezpasser à table par la suite.

Un peu de charcuterie artisanale pourrait aussiagrémenter votre «apéro» comme disent les Français.Je vous invite à découvrir les produits de Viandes Biode Charlevoix qui offre une gamme de saucissonssecs aux différentes saveurs telles que fromage bleu,champignon ou noisettes. Quelques tranches fine-ment coupées, posées sur un plateau garni de fruitssecs et de noix combleront de bonheur l’appétit et lagourmandise de vos convives.

Mon pruneau à la belge traverse l’océan

En Belgique, on propose parfois des pruneauxentourés de bacon à l’apéro. Très facile à préparer; ilsuffit de piquer avec un cure-dent un pruneau quel’on aura préalablement entouré d’une demi-tranchede bacon. Quelques minutes dans un four très chaudet vous voilà avec une combinaison sucrée salée quifait encore une fois le bonheur de vos convives.

Au Québec, j’ai découvert les nouveaux magretsde canards cuits à l’étouffée offerts par la Maison duGibier. Vendus sous vide, ils sont déjà cuits et ontgardé toute leur saveur. Mon «pruneau à la belge»s’est transformé en «pruneau à la québécoise»,offrant plus de goûts et moins de gras. Exécutez lesmêmes opérations, mais remplacez le bacon par defines tranches de magret de canard et faites cuirequelques minutes à une température moins élevéeafin que le magret reste tendre et savoureux. Unsucré salé facile à réaliser et au succès garanti.

Un apéro en vitesseVous n’avez pas envie de prendre 15 à 20 minutes

à piquer des pruneaux sur le comptoir, ou couper unou deux saucissons ou encore de préparer un plateaude fromages? Il ne vous reste plus qu’à vous dirigervers des produits «clés en main»

Les aliments La Bourgeoise offrent une sélectionde hors-d’œuvre à base de fromages, enrobés dansune panure. Ayant goûté toute la gamme des produits- par gourmandise - j’ai apprécié la variété dessaveurs proposées : épinards, quatre fromages,chèvre, Mozzarella et piments forts. Cuites au four,les petites bouchées sont moins grasses qu’après unecuisson à l’huile et elles gardent leurs saveurs.Essayez-les avec des bières fortes comme des Triplesou des India Pale Ale. Pour les amateurs de sensa-tions fortes, réservez-vous les bouchées aux pimentsavec la El Lapino de la Microbrasserie du Lièvre.

Bon appétit et surtout, bonnes découvertes!

Le monde de la bière évolue, les goûts s’affinent et les

attentes des consommateurs se tournent vers des produits

de qualité, artisanaux et le plus souvent régionaux.

Nos brasseries, qu’elles soient petites ou grandes, ont très

bien compris les nouvelles tendances et offrent de plus en

plus de produits artisanaux, aux goûts prononcés que ceux-ci

soient entièrement québécois ou importés.

Par Philippe Wouters

Page 12: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

GrilladesP12[Gastonomie] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

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Bien évidemment la très grande variété de bièresdonne une multitude de bonnes raisons de s’endéboucher une, surtout bien fraîche. Mais n’al-

lons pas trop vite! Ne nous contentons pas de voir àcourt terme et de ne penser qu’au plaisir immédiat de sedésaltérer entre amis.

La bière est une merveilleuse partenaire pour la cui-sine au BBQ car elle convient parfaitement aux mari-nades et aux sauces qui accompagnent toutes les vian-des et poissons grillés.

Certains penseront tout de suite au fameux poulet àla canette de bière. Mais si elle rend le poulet tendre àsouhait, la bière, utilisée de la sorte, perd un peu de sonattrait. Sublimons la bière. Moi, je vous parle de mari-nades où la viande peut prendre le temps de s’imprégnerde tous les arômes qui caractérisent chaque bière.

Les marinadesPensez à un morceau de filet de bœuf en marinade

d’ail, sauce soya, huile d’olive et une India Pale Ale

comme celle de la brasserie L’Alchimiste ou La Barberiepar exemple. Il y a tellement d’India Pale Ale au Québecque vous pourriez faire la recette avec n’importe laque-lle, il suffira de comparer. Ou encore, un filet de porcmariné avec une Hoegaarden, des rondelles de citron,une touche de miel et une pointe de piment fort.

Pour les amateurs de poisson, un saumon plongédans une belle préparation de Boréale Cuivrée avec unpeu de sucre brun, du jus d’orange et une poignée decoriandre fraîche. Ne passez pas à côté de tels régals. Lespoissons grillés s’accordent très bien avec une bièreambrée aux arômes rôtis et maltés.

Avec les brasseries et microbrasseries du Québec,nous disposons d’un tel choix que les combinaisonssont infinies, il ne vous reste plus qu’à faire preuved’imagination.

Quelques astucesPour des marinades, faites confiance aux bières goû-

teuses, mais n’oubliez pas de contrebalancer l’amertume

avec un peu de sucre, de miel ou toute autre confiture.Sachez qu’une marinade ne doit pas être appliquée plusde 30 minutes sur un poisson, tandis que les viandespeuvent macérer beaucoup plus longtemps, soit de 1 à24 heures.

Les viandes tendres demandent moins de temps demacération et la marinade est utile pour donner dugoût. Pour les viandes plus fermes et le gibier, les mari-nades longues et acides sont préférables et rendent leschairs plus souples et plus tendres. Choisissez donc vosbières en conséquence. Faites des rapprochements sim-ples. On consomme souvent des blanches avec des ron-delles de citron! Alors, il y a de fortes chances que cettemême blanche supporte une marinade acide qui atten-drira votre viande.

De la bière à toutes les saucesPour les sauces, l’idée reste la même, vous pouvez

bien sûr utiliser votre marinade comme base de sauce,la faire réduire et la travailler durant la cuisson de votrepièce de viande, mais vous pouvez surtout choisir unebière peu épicée, pour pouvoir ensuite ajouter desherbes, aromates et épices de votre cru.

Une bière en cuisson va développer son amertume,encore une fois pensez à ajouter une base sucrée pour quele tout soit succulent. Une version de sauce BBQ maisonavec une St-Ambroise, par exemple, sera délicieuse.

Toutes les épices comme le clou de girofle, lacannelle, le quatre épices sont parfaites avec de la

bière. Les différentes sortes de poivres disponiblespourront également se marier dans une sauce à labière légèrement crémeuse.

Avec une bière blanche ou blonde pensez à utiliserdes épices comme la coriandre ou le cumin, vous don-nerez ainsi une petite couleur orientale ou exotique àvos préparations.

Pensez également au cidre et à l’hydromel. Cetteoption est une variante intéressante. Le goût sucré etfruité donne à la viande un côté sucré salé qui seratrès apprécié.

Les bières fruitées pourraient, elles aussi, fairebonne figure. Imaginons des côtelettes de porc avecune sauce à la bière aux cerises ou aux framboises. Unpur bonheur.

L’essentiel est de faire des essais et de se faireplaisir. Comme tout ce qui touche à la cuisine, toutest histoire de goût. À vous de voir avec quelle bièrevous vous sentez à l’aise. Pour réussir une bonne pré-paration culinaire, l’équilibre est le maître mot.Pensez toujours à avoir un bon équilibre entre lesucré, l’amer, l’acide, etc.

Bien évidemment une chose n’empêchant pasl’autre, je vous suggère de déguster toutes vos créationsavec une bonne bière fraîche et modération, bien sûr.

Jonathan Garnier est Chef propriétaire à la GUILDE Culinairewww.laguildeculinaire.com

Par Jonathan Garnier, collaboration spéciale

Page 13: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Aussi récipiendaire dans la section des fromagesà croûte lavée, le Kénogami séduit les papillesgustatives avec ses saveurs de crème, de beurre

et de noix, alors que sa douce odeur herbacée titille lenez. Ce fromage fermier à pâte molle est un régal surun bon pain croûté, dans les soupes ou encore accom-pagné d’une Boutefeu, bière rousse maltée de la microdu Lac-Saint-Jean. Offrez-vous un moment de plaisiret dégustez le fromage proclamé le meilleur au Canadaparmi les 172 produits fromagers canadiens finalistes àce concours.

Fromageries québécoises gagnantes

L’excellence et la diversité des produits québécoisont été reconnues lors du Gala des Champions qui s’est

tenu le 23 avril dernier à Montréal : huit des fromageshonorés proviennent du Québec, alors que trois sontfabriqués en Alberta, deux en Ontario, deux enNouvelle-Écosse et un à l’Île-du-Prince-Édouard. LaFromagerie La Station en Estrie s’est démarquée en rem-portant deux prix, dont celui du meilleur fromage aro-matisé avec solides particulaires et aromatisants avec saRaclette de Compton au poivre. Le travail de design del’emballage de son fromage Alfred Le Fermier a égale-ment été récompensé.

Considéré comme le principal producteur de ched-dar au pays, avec 46,1% de la production totale, leQuébec se devait de remporter des honneurs pour cetype de fromage. Le Cheddar doux Riviera de la LaiterieChalifoux de Sorel-Tracy et le Cheddar Île-aux-Gruesmédium de la Société Coopérative Agricole de l'Île-aux-

Grues ont représenté l’expertise du Québec dans la fa-brication de ce fromage à pâte ferme sans croûte.

Vous l’avez sans doute remarqué, notre consomma-tion de produits biologiques augmente sans cesse.Bonne nouvelle, c’est au Québec, plus précisément enMauricie, que le meilleur fromage de cette appellationest produit. Conçu avec du lait cru biologique, et ce,dans un souci de respect de l’environnement, le fromagele Baluchon de la Fromagerie F.X. Pichet charmera vossens, comme il a su séduire ceux du jury.

C’est également au Québec que l’on fabrique lefromage bleu le plus délicieux, soit Le Ciel de

Charlevoix de La Maison d’affinage Maurice Dufoursituée à Baie-Saint-Paul. Toujours selon le GPFC, c’esten territoire québécois que le fromage à pâte molle etcroûte fleurie le plus succulent est créé. Effec-tivement, le grand gagnant de cette catégorie estl’onctueux fromage le Marquis de Témiscouata de laFromagerie Le Détour.

Toutes ces nouvelles récompenses sont autant debonnes raisons de célébrer le talent des artisans fro-magers d’ici. Gâtez-vous!

Pour consulter la liste complète des finalistes dechacune des catégories, visitez le www.plaisirslaitiers.ca.

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Terroir]P13

Actualités

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Du 18 au 21 juin, vivez un tour

du Québec gastronomique!

Rendez-vous dans la capitale des

fromages fins pour déguster

les produits de 55 maîtres

fromagers québécois et

producteurs régionaux.

Des nouveautés alléchantes

vous y attendent… [N.B.]

En plus de présenter son traditionnel Salon desfromages fins et une foule d’ateliers culinairespassionnants, le festival propose des activités

pour tous les âges, dont plusieurs spectacles culturelsen plein air. La programmation musicale a pris unetelle ampleur qu’elle a maintenant son identité pro-pre : le Warwick Fest.

«On déménage même le site des spectacles dansun parc qui est plus propice à l’événement. Contiguau site actuel, il permet au site du Salon des fromagesfins d’être plus aéré», ajoute Pierre Gratton, directeurgénéral du Festival des Fromages de Warwick. Unesélection de fromages et de boissons sera mêmeofferte sur place.

Joignez-vous aux 40 000 visiteurs attendus etfaites de belles découvertes agroalimentaires. Netardez pas à vous renseigner sur les différents forfaitsproposés aux visiteurs.

Sélection Caseus 2009Cette année encore, les festivaliers sont invités à

voter, dans divers marchés québécois, pour leur fro-mage «coup de cœur» parmi les 11 fromages inscritsau volet Prix du Public 2009. En ce qui concerne lePrix de l’École de Laiterie, les fromageries finalistesseront dévoilées le 19 juin au Festival des Fromagesde Warwick. C’est à surveiller!

Les fromages d’ici ont volé la vedette au 6e Grand Prix des

fromages canadiens (GPFC) : le Kénogami de la Fromagerie

Lehmann d’Hébertville au Saguenay—Lac-Saint-Jean a été

couronné «Grand Champion» et pas moins de huit fromages

québécois se sont distingués dans les 16 autres catégories du

concours organisé par les Producteurs laitiers du Canada (PLC).

Par Nathalie Bussières

Intermiel fait bonne figure dans un concours internationalFondée en 1976 par Christian et Viviane Macle, Intermiel est aujourd’hui un producteur du terroir

québécois qui impressionne par sa gamme de produits à base de miel et petits fruits. Dernièremenr, pasmoins de cinq de leurs produits sont sortis gagnants de la compétition américaine Finger LakesInternational Wine Competition qui a lieu chaque année dans l’état de New York. Le Geai Bleu, uneliqueur d’érable et bleuets s’est vu décerner une médaille d’or alors que la Gélinotte, une liqueur d’érableet le Macle, un cidre de glace ont mérité une médaille d’argent. Deux médailles de bronze ont aussi étédécernées à la Verge d’or et au Rosée, deux hydromels.

Soulignons également l’excellent résultat – grand gagnant vin de glace – du vignoble marathoniend’Havelock pour son vin de glace mono cépage Vidal cuvée 2006.

Vous pouvez retrouver ces produits gagnants en SAQ ou directement chez les producteurs.

En fût

Le Festival des Fromages de Warwick innovepour son 15e anniversaire

Page 14: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Puis, un beau jour, après avoir cherché pendanttrois ans, histoire de voir s’il existait une fer-mette qui leur conviendrait, voilà qu’ils

dénichent la ferme de leurs rêves! C’était en 1992. En fait, ce qu’ils ont trouvé était une terre à

l’abandon, loin du rêve, en vérité, dans l’état où ellese trouvait! Ils se sont mis au travail, choisissant lesmeilleurs arbres pour bâtir leur maison sur cedomaine qui abritait jadis un chalet d’été de Louis-Joseph Papineau à Papineauville.

Producteurs en herbeJacques est le fils d’un pépiniériste. Il a retenu

plusieurs procédés enseignés par son père. À sa

grande surprise, Ginette s’est littéralement passion-née pour les plantes. Elle s’est inscrite à des cours deproduction horticole et de lancement d’entrepriseofferts par la Commission scolaire Cœur-des-Valléesde Papineauville.

La terre de quelque 150 acres de la familleTrépanier est aujourd’hui certifiée biologique parQuébec Vrai. Une terre qui n’avait jamais subi de tran-sitions, d’ailleurs, car elle n’avait jamais été engraisséeni traitée aux herbicides; on n’y avait toujours fait queles foins. Ça a donc été moins compliqué quandGinette et Jacques ont entrepris la culture à grandeéchelle. Ici, pas besoin d’engrais. L’eau contient tousles éléments nécessaires à une saine croissance.

Le couple Trépanier a fait des essais pendantplus de 10 ans. «Le dépistage des plants est impor-tant, on les examine à la loupe. S’il y a des insectes,on s’en occupe immédiatement. Je suis une grandecurieuse, dit Ginette. Je veux savoir et je veux com-prendre.» C’est justement cette soif de connaître quila convainc de poursuivre ses efforts. Si Ginette etJacques cultivent et font de l’élevage biologique,c’est qu’ils ne voient pas les choses autrement.

Des productions magnifiquesBien que les Trépanier aient d’abord proposé

des fleurs annuelles et vivaces, la production légu-mière et fruitière en plus d’un petit élevage de pin-tades, de jeunes poulets et de poules pondeuses, apris de l’importance. Il faut voir la productiond’asperges qui est sans pareille et celle des petitsfruits, réjouissante!…

Aujourd’hui on compte plus d’un hectared’asperges biologiques qui font la joie des initiés.Chaque printemps, elles sont attendues avec impa-tience, par les gens de la région mais aussi àMontréal, car elles sont vendues au Marché Jean-Talon. Je vous le dis : les meilleures du Québec!Oui, les asperges qui seront disponibles jusqu’audébut du mois de juin, avant que les fraises gorgéesde saveurs rougissent les plants. Puis, ce sera lesframboises, des rouges, des noires, des mauves,des catherinettes…

Au mois d’août, il y aura des betteraves et descarottes… tellement sucrées… et plusieurs autreslégumes d’automne à savourer. Ah, vivement quel’été revienne!

À la boutique de la ferme, on peut se procurertous ces produits succulents cultivés et élevés ici,ainsi qu’un bon choix d’autres produits biologiques.

Ferme Jacques et Ginette Trépanier440, route 323, Papineauville819-983-1639

Michèle Foreman, conférencière etjournaliste spécialisée en tourismegourmand, est également l’auteurede la collection «L’histoire savoureused’une région» disponible en ligne àwww.stellaireediteur.com.

P14[Terroir] BIÈRES ET PLAISIRS Juin/Juillet 2009

Profil

* Cours offert par la brasserie Au Maitre Brasseur de Laval. Comprend également, un guide de l'étudiant qui servira de références dans vos prochainsbrassins, un logiciel d'essai Promash (ce n'est pas une version complète) et le DVD 'Brasser sa bière', DVD co-produit par Pascal Desbiens et Les produc-tions Sur la route. Ce DVD est en fait le même cours de brassage que vous allez suivre mais en version DVD. Pour avoir les horaires des cours, il vous estdemandé d’appeler directement à la brasserie au 450-688-8281

Règlements du concours sur www.bieresetplaisirs.com/concours

Inscrivez-vous gratuitement sur bieresetplaisirs.com

2 certificats cadeaux pour une journée de brassage avec un maître brasseur professionnel d’une valeur de 125 $*

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Il y avait plusieurs années que Jacques Trépanier

rêvait de vivre à la ferme. Ginette n’y songeait même

pas, ayant travaillé dans l’hôtellerie pendant 27 ans,

et en banlieue de Montréal par-dessus le marché!

Par Michèle Foreman

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Page 15: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

Pour animer nos longues journées d’été, activernos neurones assoupis et faire frémir nos papilles,rien de tel qu’une petite dégustation. Qu’il fasse

chaud ou qu’il pleuve, ou les deux en même temps, ladégustation que je vous propose, fera un excellentprélude à un après-midi parfait, à une charmante soiréeou même à une nuit de rêve.

Pour que mon titre ait du sens, j’ai besoin de deux fro-mages : un à griller, l’autre fumé. Une fromagerie les offretous les deux, la Fromagerie du Terroir de Bellechasse, àSaint-Vallier. J’aime beaucoup leur St-Michel, fromage àgriller, parfumé à la fleur d’ail. Ce fromage à la texture decheddar frais prend tout son sens lorsqu’il est grillé.Coloré dans une poêle, sa texture devient fondante etl’extérieur, au goût caramélisé, se marie subtilement auxsaveurs de la fleur d’ail. Votre chroniqueur préféré pensaitmarier ce fromage avec des bières blanches relativementlégères, mais la réalité l’a rudement frappé.

La première bière essayée fut la No. 926 des Bras-seurs RJ. Visiblement un peu secouée par un transportinapproprié, celle-ci n’était pas à son meilleur. Elle mon-trait néanmoins un nez d’agrumes et d’épices et des

saveurs douces, trop douces. Pas de mariage, pas d’ac-cord, pas de désaccord; deux vies parallèles.

L’Archange, bière blanche du Bilboquet à St-Hyacinthe apparaît sous un profil classique, dominé parles agrumes. Aussi assez légère, cette bonne blanchedevient plus fruitée au contact du St-Michel. Elle nousdonne un accord bien plaisant, quoique…

Nous y voilà. La prochaine prétendante, la BelleGigue, bière forte cuivrée de la Microbrasserie du LacSt-Jean, est fruitée, épicée, sucrée et légèrement forte enalcool. C’est elle qui se mariera! Mariage annoncé parl’Archange ou simple fruit du hasard, tout devient clair.La bière se caramélise, le goût aillé devient un complé-ment, c’est miellé, c’est délicieux. Conclusion : on peutpeut-être aller vers des bières encore plus puissantes;des Doubles, des Triples belges, jusqu’où? Je ne sais pas.Vous me le direz.

Notre deuxième fromage est un cheddar fumé aubois d’érable, le P’tit Bronzé. Le goût fumé peut être dif-ficile à marier, comme c’est le cas, entre autres, avec lesaumon fumé. Mais ici, la texture grasse du fromageaide l’intégration de cette saveur parfois pénétrante et

dosée. La No 926 se réveille un peu avec le goût fumé etsa texture devient plus enveloppante, même si le goûtfumé domine un peu.

Avec l’Archange, le goût fumé s’atténue et fait ressor-tir le côté fruité et épicé de la bière. Mariage trèsagréable, on se sent sur la bonne voie. La Belle Giguedevient très complexe avec ce cheddar. On a l’impres-sion de sentir une sauce aigre-douce asiatique oùdomineraient les graines de coriandre. En bouche, on adu sucré, du salé, des notes d’épices, un peu de fumé,non seulement c’est très bon, mais je commence àpenser que ce bronzé est un fromage à bières.

Vous voulez une preuve supplémentaire? Il merestait une bière, la Moka d’Or, une bière aux frambois-

es, brassée pour le domaine Moka, par Mutli-Brasses àTingwick. C’est une bière au goût simple et trèsplaisant. De la framboise et encore de la framboise! Audépart, on a l’impression que la bière et le fromage secroisent sans même se regarder, puis, à la deuxièmegorgée, le fumé s’intègre à la framboise et le goût secomplexifie. Ça s’aime!

Plusieurs bières aux fruits s’accordent avec le ched-dar et bien d’autres fromages. N’est-ce pas là un beausujet d’article? Je repense au Welschrarebit accompagnéd’une Éphémère aux Pommes et je salive…

Michel Marcoux est brasseur à La Barberie

Accords bières et fromages

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HORIZONTALEMENT

1. Bière à effet gustatif et social.

2. Vient de l'allemand "lagem"

signifiant "stocker" - Estuaire

profond et découpé - Maxime.

3. Comme le goût de la bière - Bière

à l'eau de Pâques.

4. Neptunium - Bière de la micro-

brasserie Saint-Arnould - Désert.

5. Orge - Rez-de-chaussée -

Petit groupe.

6. Marque le lieu - Tubes fluorescents

- Infinitif.

7. Filtré - Cinq cent un - Do.

8. Revers - Cri de douleur -

Lettre grecque - Bière.

9. Mis hors d'haleine -

Menacé par la cirrhose.

10. Bière anglaise -

De façon normale.

11. Île de France - Cale - Signifie égal

- Conjugaison - Petit ruisseau.

12. Sert à égoutter les fromages frais

- Bières d'origine belge.

13. Col d'une bouteille - À toi.

14. Bar.

15. Un peu acides - Réservoirs.

VERTICALEMENT

1. Bière de froment et d'orge.

2. Se traîne - Pondérée.

3. Celui du porto est important -

Type de bière -

Odeur que peut prendre une bière.

4. Apporte à boire -

Abbaye de Belgique.

5. Strontium - Article -

Principal ingrédient de la bière -

Conduit souterrain.

6. Type de bière consommée en

Belgique - Servent à égoutter les

bouteilles - Marque une liaison.

7. On en fait du beurre -

Battu aux élections.

8. Le plus vieux - Négation -

On en retrouve quatre sur le drapeau

du Québec - Camelote.

9. Tout à fait épanoui -

Grand champion du 6ème grand

prix des fromages canadiens.

10. Bière des Brasseurs RJ - Platine.

11. Élégant - Morceau de pain.

12. Il boit sûrement de la bière

illégalement - Ville du Japon -

Passionné - Métal.

13. Déterminer le moment -

Grosse mouche -

Le brassage en demande beaucoup.

14. Inspiratrice d'artiste -

Unité de volume pour les liquides -

Note.

15. Quantité de bière qu'on

peut avaler - Abîmé.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15123456789101112131415

Solution disponible sur www.bieresetplaisirs.com

Mots-croisés Bières et plaisirs

Production: Etienne Hannequart-Ferron • [email protected]

Juin/Juillet 2009 BIÈRES ET PLAISIRS [Terroir]P15

Un titre énigmatique est un hameçon efficace pour attirer le

lecteur dans la grande chaloupe de la dégustation. Griller et

fumer quoi? Du fromage, oui mes amis du fromage!

Par Michel Marcoux

Le 15 août, Journée québécoise de la bièreBières et plaisirs aimerait vous inviter à participer à la première Journée québécoise de la bière et à

faire de cet événement un nouveau rendez-vous incontournable pour tous les gourmets et gourmands dela province. Notre désir est de mettre l'emphase sur le caractère gastronomique et convivial de la bière,la régionalisation des brasseries et l'appartenance à part entière au patrimoine du Québec. De la petitebrasserie à la macro brasserie, cette journée festive sera la journée de toutes les bières. Nous invitons lesentreprises intéressées par le projet à manifester leur intérêt et à nous faire part de leurs idées pour fairede cette journée spéciale une réussite sur toute la ligne. Surveillez notre prochaine parution pour plus dedétails sur cet événement. À bientôt!

À surveiller

Page 16: Bières et Plaisirs - Volume 1 Numéro 3

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