Bien sûr, Maurice Carême, vous connaissez ! Enfin vous le pensez ! Et bien non, vous ne connaissez...

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Bien sûr, Maurice Carême, vous connaissez ! Enfin vous le pensez !Et bien non, vous ne connaissez pas vraiment ! Et j’espère que ce diaporama vous fera découvrir un auteur sensible, profond, poète jusqu’au fond de l’âme.Nous nous en doutions un peu, il faut dire ! Car il n’est pas possible d’écrire si joliment pour les enfants sans avoir soi-même un cœur éternellement jeune. Mais admirez la poésie de certaines images ! Goutez la délicatesse de sentiments qui ressort, par exemple, des poèmes pour sa maman… Nous sommes loin de l’imagerie enfantine dans laquelle notre mémoire scolaire le classait ! Et je ne citerai que pour mémoire son roman fantastique MEDUA, qui le classe parmi les écrivains majeurs du genre dans sa génération.Dégustez ces poèmes ! Chacun est une gourmandise pour le cœur et pour l’esprit !Tous ces textes sont rigoureusement protégés par Copyrigt, et je ne puis vous les offrir qu’avec l’autorisation expresse de la Fon-dation Maurice Carême, que je remercie.

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JACINTHESJACINTHES

Le bois est tout bleu de jacinthes.On croit respirer en plein ciel.Les bouleaux sont comme des saintesQui se penchent sur un missel.

Ainsi qu’une cloche qui bat,Le soleil d’avril se balanceAu-dessus de l’orée qu’encensePuissamment un rang de lilas.

Et tout autour du paysageEquilibré tel un tableauDe Lippi ou d’Angelico,

Des essaims de petits nuagesNus et joufflus comme des angesOuvrent, frondeurs, leurs ailes blanches.

Maurice CarêmeBrabant© Fondation Maurice Carême

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J’AI DE TOI UNE IMAGE…

J’ai de toi une imageQui ne vit qu’en mon cœur.Là, tes traits sont si pursQue tu n’as aucun âge.

Là, tu peux me parlerSans remuer les lèvres,Tu peux me regarderSans ouvrir les paupières.

Et lorsque le malheurM’attend sur le chemin,Je le sais par ton cœurQui bat contre le mien.

Maurice CarêmeMère© Fondation Maurice Carême

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J’AVAIS ALORS SEPT ANS

Je voyais monter les grands arbresSur la pente de la colline,Fermes et nus comme des marbres Qui auraient pris racine.

J’avais alors sept ansEt je m’interrogeais souvent…

« Jusqu’où vont-ils, ces peupliers, Demandais-je à ma mère.Se perdent-ils dans la lumière ? »« Oui, me disait-elle, où j’iraiTôt ou tard retrouver ma mère. »

Et, comme je la regardais Triste et soudain muet, Elle ajoutait, troublée :« Oh ! ne sois pas inquiet,Pour toi, je ne mourrai jamais. »

Maurice CarêmeSouvenirs ©Fondation Maurice Carême

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JE FUS ÈPI...

Je fus épi, je vous le jure,Moineau, lorsque j’étais enfant.Mais aujourd’hui, qui en a cure ?Graines perdues volent au vent.

Font-ils encor, mes peupliers,Des nœuds de ciel sur le chemin ?Ils sont bien morts, tous mes verdiers.Voici déjà la nuit qui vient.

J’aurai fait danser bien des ombresComme des oiseaux sur mes mains.Mais qui regarde les colombesGlisser au-dessus des jardins ?

Maurice Carême De plus loin que la nuit © Fondation Maurice Carême

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JE ME DEMANDE...

Je me demande quelquefoisPourquoi, un matin, je suis né.Evidemment, il n'y a pasDe réponses à ce fait-là.Mais je me plais à l'évoquerLorsque mon esprit n'est pas làPour se mettre à le discuter,Car, avec lui, jamais de trêve.Même quand je dors, il se croitPermis de déranger mon rêve.Enfin, puisque l'on m'a fait naîtreQuand les oiseaux faisaient tremblerLe ciel de mai à la fenêtre,Contentons-nous donc d'exister.

Maurice CarêmeÊtre ou ne pas être © Fondation Maurice Carême

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JE ME SOUVIENS DE TANT DE JOURS

Je me souviens de tant de joursOù ma mère était à la peine,De tant de jours et de semainesDont rien jamais ne reviendra.Quand je chantais la marjolaine,J’entendais mes sabots de boisTinter tels des tambours de roi.Mais ma mère était à la peine.Je ne m’en apercevais pas.Toute l’année, ses yeux, pour moi,Fleurissaient comme les lilas.A présent qu’elle n’est plus là,Je me souviens de tant de jours,De tant de jours et de semainesOù ma mère cachant sa peinePour me bercer quand j’étais las,Chantait tout bas la marjolaineAvec des larmes dans la voix. Maurice Carême

Souvenirs© Fondation Maurice Carême

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JE NE SUIS PAS DANS CETTE TOMBE

Je ne suis pas dans cette tombe :Je suis en toi, et tu le sais.Prends garde quand ton cœur troublé Sur mon cœur fait une ombre.

Prends garde quand ta voix s’altèreEt tremble sans savoir pourquoi.Ne devines-tu pas ma voix Qui tremble sous le tienne ?

Il arrive que je me lèveAvec un visage inconnu Au milieu de ton rêve

Afin que sous mon image,Comme, entre deux nues, une étoile, Tu voies ton âme à nu.

Maurice CarêmeLa voix du silence© Fondation Maurice Carême

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JE PENSE À VOUS, MA MÈRE…

Je pense à vous, ma mère…Je pense à vous, ma mère,En ce calme dimancheQui fait briller les branchesEt l'aile des ramiers.Je pense à vous, ma mère,

Et je pense à la croixFleurie de liseronsOù nous nous arrêtionsEnsemble, vers le soir.Je pense à cette croix

Et je voudrais prierAvec les mots si simplesQue vous me répétiez,Avec ces mots si simplesQui fleuraient bon le thym.

Je pense à vous, ma mère,En ce calme dimancheEt je voudrais prierAvec des mots si simplesQue Dieu m'écouterait.

Maurice CarêmeMère© Fondation Maurice Carême

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J’ÉTAIS SEUL

Des pommes de pinTraînaient sur la route.J’étais seul et loinSous l’immense voûteD’un ciel incertain.

Des blés se doraientAu soleil de juin,Et les sansonnetsCriards les pillaientComme des gamins.

Devant moi, des champs,Encore des champsQui montaient sans finJusqu’à d’autres champsCourbant le couchant.

Et pas un seul toit,Pas un seul pigeon,Pas même un choucasN’émergeait là-basSur les horizons.

Et j’allais si loinParfois, vers le soir,Que j’avais soudainPeur que le cheminN’aille nulle part…

Maurice CarêmeSouvenirs

© Fondation Maurice Carême

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JE VOUDRAIS RACONTER…

Je voudrais raconter, comme le bruant chante,Ce village couché dans une odeur de menthe.

L’église, au milieu de la place, est toute grise,On la prendrait pour un panier plein de cerises

Tant le soleil, à travers les hauts peupliers,Y fait danser des ronds de lumière pourprée.

La rivière, à leurs pieds, se courbe, si heureuse,Qu’elle semble imiter les hanches des faneuses.

Les chemins font des nœuds en venant se croiserDevant l’école où sans cesse des écoliers

En rouge, en jaune, en bleu bougent comme des fleursTout le long des jardins pleins d’ombre et de fraîcheur.

Ne cherchez pas les gens. Ils sont partis aux champsLaissant la rue aux processions de canards blancs. Maurice Carême

Sac au dos© Fondation Maurice Carême

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JOIE

Joie de je ne sais quoi,Joie de vent, joie de feuille,Joie flamme d’écureuil,Joie de myrtille au bois.

Joie d’être un peu de givreSur la branche au printemps,Joie de ne jamais suivreQue les chemins montants.

Joie d’être tout à coup,Sans même le savoir,Cet appel de coucou,Ce reflet de miroir.

Ne pouvoir que crier,Crier, crier encorDes mots comme un pont d’orSur une eau débordée.

Embrasser un bouleauPour tenir contre moiQuelque chose de beau,Quelque chose de droit,

Sans pouvoir apaiser,Ni la nuit ni le jour,Cette envie de parlerAu ciel de mon amour,

Ce plaisir de bercerLe monde dans mes bras,D’entrer dans une rondeAvec n’importe quoi

Et d’être devenuJoie de vent, joie de feuille,D’être myrtille au boisEt flamme d’écureuil

Et sans jamais savoirNi pourquoi ni commentJe traverse en miroirTous les palais du temps.

Maurice CarêmeBrabant

© Fondation Maurice Carême

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MA JOIE

Ah ! éclate, ma joie de vivre !Les poulains ont du ciel aux pieds.Eclate comme un gong de cuivreSur ce vaste horizon de prés !

Les villages sont si légersQu'ils vont au vent à la dérive.Ah ! éclate, ma joie de vivre !Les poulains ont du ciel aux pieds.

La rivière ne peut plus suivreSes eaux brusquement libérées.Les grives viennent rire au nezDes bœufs. Les peupliers sont ivres.Ah ! éclate, ma joie de vivre !

Maurice CarêmeA cloche-pied© Fondation Maurice Carême

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LE JOUR EST GRIS-BLEU

Le jour est gris-bleu ; le canal, framboise.Les arbres s’en vont un peu inclinésVers quelques maisons aux longs toits d’ardoiseDont le luisant fait s’attarder l’été.

Le long de la rive attiédie, se croisentDes chalands massifs jamais fatiguésDe montrer leur linge enflé qui pavoisePour cacher l’envie qu’il a d’être au pré.

Des bœufs, étonnés qu’on ne puisse vivreSans changer de lieu, sans qu’un son de cuivreOuvre et referme sans fin des écluses,

Les regardent fuir tandis que la buseTrace au-dessus d’eux un cercle qui tenteDe les retenir en sa courbe ardente.

Maurice CarêmeSac au dos© Fondation Maurice Carême

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LE JOUR SENT BON..

Le jour sent bon le cerisier.Le ciel est vif à s’étonner.L’ombre verdit. La cloche sonneSur les prés à peine éveillés.Le sentier part je ne sais où.Calmement assis sous un houx,J’hésite pourtant à le suivreBien qu’à l’ombre des châtaigniers,Une haute porte de cuivreSemble ouvrir sur l’éternité.

Maurice CarêmeSac au dos© Fondation Maurice Carême

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JUILLET REVIENT

Juillet revient. L'orge est déjà si belle !Le caillou, dans la main, redevient hirondelle.

Et tout est clair et doux et merveilleux;Ce petit vent qui court là-bas vient droit de Dieu.

Ne vois-tu pas qu'au bord de ce toit rouge,Le soleil se balance et que les tuiles bougent ?

La roue des chars fait gicler la lumière.On entend pépier, dans la mousse, les fraises.

Juillet revient. L'orge est déjà si belle !Le ciel est pris dans le lasso des hirondelles.

Le bois fleurit. L'air est plein de clés d'or.Que vivre est bon ! Toutes les guêpes sont dehors.

Maurice CarêmeBrabant© Fondation Maurice Carême

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LAISSE-MOI GOÛTER, Ô MÈLISSE...

Laisse-moi goûter, ô mélisse,La joie d’être épars dans le bois,D’être un peu cet air de hautboisQui pleure dans les jardins tristes.Le monde tinte comme un verreSous le doigt naïf du matin,Et l’on dirait que la lumièreSent bon la résine et le thym.Le printemps ne tient qu’une mainSi légère sur ma figure,Et quelle âme peut être sûreD’être encore heureuse demain ?

Maurice Carême L’oiseleur

© Fondation Maurice Carême

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LOISIR QUE J’ATTENDS

Loisir que j’attends,Vous viendrez trop tard.J’aurai perdu l’artDe perdre mon temps.

Maurice Carême Images perdues© Fondation Maurice Carême

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LE LONG DU FLEUVE

Le fleuve était bordé d’érables.On aurait cru à une fable.Des pies, jaillissant des genêts,Faisaient des trous dans le ciel frais,Un ciel d’une telle innocenceQue l’on rêvait de s’y asseoirDu vent de l’aube au vent du soir.Un chemin s’en allait, flânantTranquillement à travers champs.Et, au milieu du paysage,Tout juste au-dessous des nuages,Le long de l’eau bordée d’érables,Un paysan avec son chienNe voyant rien, n’entendant rien,Soupesait au creux de sa mainUn épi déjà lourd de grains.

Maurice CarêmeSac au dos

© Fondation Maurice Carême

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LES MACHINES

Les machines avaient commencéPar rire comme des enfantsQui semblaient vouloir amuserLes gens de tous les continents.

Puis elles avaient tant grandiQu’elles étaient devenues commeDes adolescents, puis des hommesPrécieusement munis d’outils.

Enfin, se fiant au silenceEt à la morne indifférenceDe ceux qui en usaient,

Elles se mirent lentementÀ devenir ces lourds géantsQui nous broient dans leurs rets.

Maurice Carême

L’envers du miroir

© Fondation Maurice Carême

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MADAME ET MONSIEUR

Vous avez, Madame et Monsieur,Une fortune qu'on envie.Tout le monde vous croit heureuxEt plus que fiers de votre vie.

On croit que vous avez une âmeÀ soulager les malheureux,Que vous êtes bons, généreuxÀ sauver quelqu'un qui se damne.

Mais votre porte reste close ;Bien grillagé, votre jardin.Et qui toucherait à vos rosesAurait à faire à votre chien.

…/…

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Oh ! je ne vous en veux en rien.Vous ressemblez sans aucun douteÀ bien d'autres comme les gouttesDes pluies d'hier aux pluies de demain.

Et pourtant, je vous dis adieu,Je vous laisse à vos fins repas,À vos réceptions où le feuDu Champagne brûle les doigts.

Je ne suis pas de votre race.Devant moi, sur le ciel d'été,Un geai, ivre de liberté,Traverse en fulgurant l'espace.

Maurice Carême Être ou ne pas être

© Fondation Maurice Carême

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Textes de Maurice Carême, avec l’aimable autorisation de la Fondation Maurice Carême – avenue Nellie Melba, 14 – 1070 Bruxelles – [email protected]

Fleurs de sources diverses.

Musique : Flutas de los Andes : Alturas

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr/