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Bibliothèque Universitaire d’Evry Val d’Essonne Bibliographie sélective en lien avec l’exposition Du 1 er au 28 Février 2010 Hall de la bibliothèque

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Bibliothèque Universitaire d’Evry Val d’Essonne

Bibliographie sélective en lien avec l’exposition

Du 1er au 28 Février 2010

Hall de la bibliothèque

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I- De l'image à la propagande : 1- La communication visuelle :

L'imageAumont, Jacques. Nathan – 2000 791.43 AUM ima

« L'image en tant que telle est devenue un sujet d'enseignement au même titre que l'écrit, tout en restant un domaine fascinant et partiellement énigmatique. Ce livre aborde, autour de cinq questions, les grandes problématiques de l'image. […] Grâce à une analyse claire et précise, ce livre donne, en un seul volume, une synthèse originale des savoirs contemporains sur l'image. L'ouvrage de Jacques Aumont réussit le tour de force de n'ignorer aucun des points de vue possibles. Ainsi non seulement le sociologue, mais le critique ou l'historien

de cinéma, et même le philosophe sont munis d'un outil non spécialisé. » Gérard Legrand, Positif, n° 359.

Et aussi…L'Image et son interprétationJoly, Martine Nathan – 2002 302.2 JOL ima

Petite fabrique de l'imageFozza, Jean-Claude. Magnard – 2003 701 FOZ pet

Dans une société qui connaît production, diffusion et circulation mondiale des images, il est important que chacun en acquière la connaissance et les langages pour accéder au plaisir et au discernement critique, qui vont de pair. Ce livre expose les éléments fondamentaux d'une culture de l'image et l'interroge jusque dans ses formes les plus contemporaines. Il privilégie leur dimension esthétique et leur lien avec la littérature et l'univers sonore. Il

a un double objectif : apporter des informations théoriques et proposer des pratiques, développant, de façon ludique et inventive, l'aptitude à l'expression et à la création.

Dictionnaire de l'imageJuhel, Françoise. Vuibert – 2008 703 JUH dic

Parce que l'image est omniprésente et qu'elle prend aujourd'hui, du fait de l'extension des nouvelles technologies, des formes multiples, ce dictionnaire constitue un outil d'information et de réflexion. Les plus récentes modalités d'élaboration et de diffusion de l'image développées ici se doublent d'apports fondamentaux concernant les arts et les techniques ayant construit les cultures de l'image. Rédigé par des universitaires, des chercheurs et des professionnels, cet ouvrage de référence couvre tous les domaines liés à l'image […]. Ces champs sont traités

selon diverses approches : historique, médiatique, technique, sociologique, politique, psychanalytique, esthétique, sémiologique. Le lecteur pourra se constituer des repères grâce à un système de corrélats et aux nombreuses indications bibliographiques qui complètent et enrichissent les pistes de réflexion proposées par les auteurs. Avec plus de 750 entrées, assorti d'un index des noms propres et des mots clés et d'une bibliographie générale, le Dictionnaire de l'image permet au spécialiste ou au non spécialiste, étudiant ou professionnel, d'améliorer sa connaissance d'un univers visuel en mutation.

Comment construire une imageCossette, Claude. éd. Transcontinental – 1997 302.2 COS com

Dans ce petit ouvrage largement illustré, chacun peut trouver tout ce dont il a besoin pour pousser plus loin sa compréhension de la communication visuelle.

Dictionnaire mondial des imagesGervereau, Laurent. Nouveau Monde éd. – 2006 703 GER dic

Voici un livre jamais conçu auparavant, à l'heure où chacun d'entre nous se trouve face à des images de toutes natures. Parce que nous ne pouvons pas accumuler des montagnes de livres sur toutes les civilisations ou tous les supports de l'image (cinéma, photo, affiche, peinture, télévision...), parce qu'Internet ne nous donne pas

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toujours les repères simples et rigoureux qui nous guident, le Dictionnaire mondial des images apparaît aujourd'hui comme une nécessité. Il correspond au besoin nouveau de comprendre l'accumulation planétaire des formes visuelles et leur circulation accélérée. Écrits par les meilleurs spécialistes, 400 articles proposent des repères et des pistes de réflexion. Cet ouvrage fait exploser les catégories et les barrières nationales. […] Dans cet ouvrage, un Brésilien analyse les représentations des esclaves, un Rwandais parle des commémorations du génocide dans son pays, une Sud-Africaine décrypte les rapports entre expressions autochtones et influences occidentales. Enfin, de la Préhistoire au XXIe siècle, des peintures murales aux jeux vidéo, cette somme de connaissances propose une lecture visuelle directe : toutes les entrées (par ordre alphabétique) sont accompagnées d'au moins une image-repère. Jamais autant de talents n'ont ainsi été rassemblés autour de ces questions.

Lire l'image : émission, réception, interprétation des messages visuelsArabyan, Marc. L'Harmattan – 2000 371.3 ARA lir

La réception des images est souvent décrite sans que soit précisé comment elles sont faites et légendées pour provoquer tel ou tel effet sur celle ou sur celui qui les reçoit. C'est pourquoi il faut d'abord s'interroger sur le travail de création si l'on veut établir des fondements assurés à l'interprétation. Il est comme on le verra beaucoup plus facile d'apprendre ce qui se passe à l'émission - un message visuel étant toujours fondé sur une certaine nécessité - qu'à la réception, où cette nécessité se dilue dans l'esprit de chacun en un continuum de sensations et

d'émotions qu'il n'est pas simple de distinguer, de nommer, de décrire.

Introduction à l'analyse de l'imageJoly, Martine. A. Colin – 2009 701 JOL ana

Afin de permettre une lecture plus consciente de ce que l'image véhicule, cet ouvrage propose une analyse du message visuel fixe (tableau, photographie, affiche, etc.), nécessaire pour aborder celle des messages plus complexes (images en séquence, animée, etc.). L'auteure s'interroge sur les diverses significations de l'image et les questions que celle-ci soulève. Elle explore les résistances que son analyse peut susciter comme les fonctions que celle-ci peut remplir. Elle montre enfin combien la lecture de l'image peut stimuler l'interprétation créative et

devenir un gage d'autonomie. Les exemples méthodologiques sont longuement développés et servent de support à des rappels théoriques de base.

Voir, comprendre, analyser les imagesGervereau, Laurent. Ed. La Découverte – 2004 701 GER voi

Cet ouvrage est un guide d'analyse générale des images. Il se veut résolument simple, ouvert et pluridisciplinaire. D'une part, il traite des types les plus variés d'images (tableaux, photos, affiches, vidéo, cinéma, presse, cartes, plans, nouvelles images...). De ce fait, il prend aussi bien en compte l'iconographie scientifique qu'artistique, décorative, de propagande ou technique, et l'éclaire d'exemples et de conseils. D'autre part, il réalise la première histoire des méthodes de compréhension de l'image, mettant en jeu art, histoire, sémiologie. Réunissant les

préoccupations issues de ces disciplines diverses, l'auteur les rassemble dans une grille d'analyse générale de l'image. […]

L' image écrite ou La déraison graphiqueChristin, Anne-Marie. Flammarion – 2009 411 CHR ima

L'écriture ne reproduit pas la parole, elle la rend visible. Elle est née de la combinaison du langage, qui structure le groupe et régit ses échanges internes, avec l'image, qui permet au groupe d'accéder au monde invisible où sa parole n'a pas cours. Dans une telle combinaison, le médium déterminant n'a pas été le langage mais l'image, et le support de l'image a joué un rôle beaucoup plus essentiel que ses figures. La pensée de l'écran a précédé celle de la mythographie. Aussi l'idéogramme possède-t-il l'étrange originalité d'être un signe que l'on interroge. L'univers de l'écriture est profondément déraisonnable. Notre civilisation de l'alphabet s'est efforcée - et s'efforce

encore - de l'ignorer. Le Coup de Dés de Mallarmé, en tentant « d'élever enfin une page à la puissance du ciel étoile », nous a révélé cependant que l'écriture occidentale ne s'était pas vraiment coupée de ses origines iconiques. Ainsi devait s'amorcer un retour aux idéogrammes, dont la seconde partie de ce livre analyse certains aspects, tant littéraires que graphiques, dans la France des XIXe et XXe siècles.

Regards sur l'imageSéminaire Interarts de Paris. Klincksieck – 2009 701 SEM reg

Prises dans un flux incessant, les images pléthoriques d'un art devenu excessif sollicitent nos sens et modèlent notre imaginaire. Ira-t-on jusqu'à parler de « dictature des images » ? Certes non. La civilisation de l'image n'a pas tué la civilisation du texte. Les images, y compris celles de l'art contemporain, aussi fascinantes, séduisantes ou atroces soient-elles, laissent des traces et ces traces continuent d'en appeler au renfort de l'écrit pour que s'établisse la relation entre l'original et sa copie, la réalité et la fiction, la vérité et son illusion... afin aussi que nous

cessions d'être dupes de leur pouvoir et surtout du pouvoir de ceux qui les créent et nous les imposent.

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Images de la pédagogie, pédagogie de l'imageBaudry, Yves. Maisonneuve & Larose, Archimbaud – 1998 371.3 BAU ima

Témoigne d'une expérience riche dans le domaine de l'image en ayant une approche rigoureuse et ouverte de la création, de la communication, de la peinture et de la photographie, avec, pour illustrer ces propos, des exemples tirés de l'histoire de l'art, de la publicité et de la pratique.

La communication audio-visuelle : entre réalité et fiction : approche pluridisciplinaireKlein, Annabelle. Presses universitaires de Namur – 2009 791.01 COM aud

En quoi la mise en forme audio-visuelle interfère-t-elle sur les contenus, leur perception, leur interprétation ? Comment notre rapport au réel s'en trouve-t-il affecté ? Quelles clés s'offrent au spectateur pour décoder ce qu'il voit et entend ? Comment repère-t-on que nous sommes face à une fiction ? L'un des traits marquants de

l'écriture audio-visuelle actuelle est le déplacement des frontières entre le réel et la fiction. On voit des créations fictionnelles utilisant des traits caractéristiques du documentaire et, inversement, des documentaires largement mis en scène. Les différents genres audio-visuels se télescopent, nécessitant de nouveaux outils pour les aborder. À travers cet ouvrage collectif, des spécialistes de la communication, des sémiologues, des sociologues des médias et des historiens proposent un croisement de regards disciplinaires favorisant la réflexion critique sur l'évolution de l'audio-visuel et l'acquisition de nouveaux outils de compréhension. […]

Lire une image : analyse de contenu iconique 302.2 VET lirVettraino-Soulard, Marie-Claude. A. Colin – 1993

Analyse tout ce qui concerne l'image : sa conception, ses couleurs et leurs symbolismes, son interprétation, son objectif, et son impact dans tout ce qui est communication : dossier de presse, publicité, presse, télévision, Minitel... Ces différents thèmes sont développés pour plusieurs exemples d'images en couleurs.

Vie et mort de l'image : une histoire du regard en OccidentDebray, Régis. Gallimard – 1992 302.2 DEB vie

Notre regard fut magique avant d'être artistique. Il devient à présent économique. Il n'y a pas d'image en soi. Son statut et ses pouvoirs ont varié au gré des révolutions techniques et des croyances collectives. La logique de cette évolution surprenante est suivie ici à la trace, depuis les grottes ornées jusqu'à l'écran ordinateur.

Images et représentations sociales : de la théorie des représentations à l'étude des images socialesMoliner, Pascal. Presses universitaires de Grenoble – 1996 302.2 MOL ima

La notion d'image est omniprésente dans la communication de masse. Publicitaires et conseillers en communication en font un usage constant. Voici une définition opérationnelle de ce concept qui permet une initiation à la théorie des représentations sociales et un manuel permettant aux professionnels de mettre en œuvre de nouvelles pratiques d'intervention.

Images et sociétés dans l'Europe moderne : 15e-18e siècleDaumas, Maurice. A. Colin – 2000 940.2 DAU ima

L'image n'est pas réductible aux splendeurs exposées dans les châteaux, les églises et les musées. Dès la Renaissance, où se développe le concept de beauté idéale, l'image envahir le quotidien : elle est un enjeu politique, un instrument de propagande, un support de la dévotion, un objet de distinction et, de plus en plus, un objet de délectation. Car la vue est bien le sens le plus célébré à l'époque moderne. Ce manuel, introduction à l'approche socio-historique de l'image, étudie la place croissante qu'occupe l'image dans l'espace quotidien des

sociétés européennes du 15e au 18e siècle. Il entame sa réflexion sur les nouveautés techniques, représentatives et artistiques introduites par la Renaissance et s'achève sur l'apparition du système moderne de l'image au 18e siècle - et jusqu'à la Révolution -, avec salons, critique d'art et musées. Entre ces deux chapitres, des études thématiques abordent chronologiquement les aspects sociaux et idéologiques de la production et de l'utilisation des images : les artistes - hommes et femmes -, les clients et mécènes, l'image religieuse, le langage allégorique et le naturalisme, la fonction morale et cognitive de l'image, son rôle dans la distinction sociale et ses rapports avec le pouvoir politique.

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La fabrique des images : visions du monde et formes de la représentationDescola, Philippe. Somogy, musée du quai Branly – 2010 701 DES fab

« La Fabrique des images » donne à voir comment des cultures très diverses figurent les ressemblances et les différences qu'elles perçoivent dans leur entourage. Les images qui en résultent correspondent à quatre visions du monde bien contrastées qui se retrouvent dans des œuvres issues des cinq continents : l'animisme, le

naturalisme, le totémisme et l'analogisme. Cet étonnant voyage dans les terres inexplorées de la figuration fait se côtoyer une sélection d'œuvres de toutes sortes, sans considération d'espace ou de temps. Au fil des pages, le lecteur est amené à découvrir comment les images, depuis les plus familières jusqu'aux plus énigmatiques, rendent visible la variété des façons de vivre l'expérience du monde.

L'entre-images : photo, cinéma, vidéoBellour, Raymond. La Différence – 2002 791.4 BEL ent

Il y avait autrefois le cinéma, la photo, la peinture. Il y a désormais, de plus en plus, des images. Des passages entre les images. Parce que tout passe à la télévision. Parce que la vidéo a pu former, transformer toutes les images (c'est le destin des «nouvelles images»). Entre photo, cinéma, vidéo, l'entre-images est un lieu de passages. Le lieu où passent aujourd'hui les images. Entre immobilité et mouvement, figuration et défiguration. Et, aussi, entre peinture et littérature ou langage. Entre ces images, ces passages, il faut choisir : les images, les

œuvres, par quoi faire exister encore un monde, et un art. Les essais rassemblés dans ce livre ne cherchent pas à faire, directement, l'histoire ou la théorie de l'entre-images. Ils tentent plutôt d'en dessiner le champ, d'en formuler l'expérience. L'Entre-Images reste pleinement un livre sur le cinéma. C'est aussi l'un des premiers sur l'art vidéo. La photo y est très présente, plus comme horizon et limite qu'en tant qu'art. « L'Entre-Images » est avant tout un livre attaché aux images, porté par leur passion.

2- Information, désinformation, propagande :

Désinformations par l'imageVolkoff, Vladimir. Éd. du Rocher – 2001 303.375 VOL des

Nous vivons de plus en plus dans un monde d'images qui se substituent progressivement aux réalités. Or, les images, qui s'imposent à nous de tous les côtés, sont faciles à manipuler, et constituent par conséquent l'outil de désinformation par excellence. L'image reflète la réalité, passe pour elle. Elle se prête spontanément à la

multiplication d'effets délibérés : une photo peut être recadrée, truquée, maquillée. De plus, elle atteint notre sensibilité sans passer par la censure de notre intelligence. Plus que le mot, elle s'adresse aux masses puisque les barrières linguistiques ne la freinent pas. Enfin, cinq fois par jour, les plus grandes chaînes de télévision échangent leurs images. Elles ne sont ni signées, ni vérifiées. Vladimir Volkoff analyse ici près de quatre-vingt-dix images afin de montrer au lecteur avec quelle facilité il peut être trompé par elles.

Images et propagandeAlmeida, Fabrice d'. Casterman, Giunti – 1995 303.375 ALM ima

Une histoire des images et de la propagande dans l'Europe du XXe siècle.

Et aussi… Iconographie, propagande et légitimationEllenius, Allan. Presses universitaires de France – 2001 940.2 ICO pro

Les images qui mentent : histoire du visuel du XXe siècleGervereau, Laurent. Éd. du Seuil – 2000 303.375 GER ima

Une histoire de la propagande par l'image depuis la caricature de l'affaire Dreyfus jusqu'à l'impérialisme de la télévision. L'auteur apprend à décrypter les interprétations du réel qui se donnent pour des reproductions de la réalité.

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L'image placardée : pragmatique et rhétorique de l'afficheFresnault-Deruelle, Pierre. Nathan université – 1997 659.1 FRE ima

Prenant pour objet ces images "dressées" qui tapissent les rues et les couloirs du métro, l'auteur se pose la question de savoir ce qu'est une affiche, et plus particulièrement, une "image placardée". Deux parties composent ce livre, l'une consacrée à une approche pragmatique des affiches urbaines, l'autre qui ouvre sur une suite d'analyses les traitant en tant qu'objets de civilisation.

Maîtres du faire croire : de la propagande à l'influence 303.34 HUY maiHuyghe, François-Bernard. Ministère de l'éducation nationale, CLEMI, Vuibert, INA – 2008

Depuis le temps où les Grecs ont inventé la rhétorique et les Chinois les anthologies de stratagèmes, des professionnels du faire croire s'organisent afin de contrôler ce que nous pensons ou ce que nous percevons. Que ce soient des missionnaires ou des révolutionnaires, des partis ou des agences de communication, leurs instruments de persuasion visent une cible unique : notre cerveau. D'ordre politique, religieux ou économique,

leurs objectifs sont divers : rendre des idées contagieuses ou déstabiliser l'autre camp, peser sur les décisions des élites ou gagner des marchés... Leur ampleur et leur gravité sont variables : de fanatiser des millions de gens à répandre une rumeur sur Internet. Certaines stratégies restent le monopole de puissantes machines, d'autres sont désormais à notre portée grâce aux nouvelles technologies. À travers cette histoire des organisations et techniques d'influence, l'auteur montre leurs ressorts mais aussi leurs limites et les remèdes qu'il faut employer afin de ne pas en être victime et pour mieux comprendre l'histoire contemporaine.

L'opinion : information, rumeur, propagandeLes Rendez-vous de l'histoire. Pleins Feux – 2008 303.38 OPI inf

« Elle a un avis sur tout. Equipes politiques, managers d'entreprises, journalistes, acteurs sociaux les plus divers se relaient à son chevet pour surveiller son comportement et ses attentes, ses inquiétudes et ses sautes d'humeur. On tente même d'anticiper ses réactions. L'opinion publique, quotidiennement sondée, consultée sur le moindre sujet, observée à la loupe est l'objet de toutes les attentions. Et pourtant, malgré l'arsenal des techniques les plus sophistiquées pour la saisir, l'opinion semble rester un mystère ; certains intellectuels prétendent même

qu'il est vain de chercher dans les sondages l'instrument de mesure permettant de l'évaluer. Sur l'opinion, les médias et l'information, la propagande, la communication, la rumeur, chacun a un avis qui n'est pas exactement celui du voisin, et pourtant nul n'est ici à l'abri de l'aveuglement provoqué par les préjugés et les passions. On peut alors se féliciter que les 10e Rendez-vous de l'histoire aient choisi de retenir un thème qui, mis en perspective, éclairera tout autant l'amateur d'histoire que le citoyen d'aujourd'hui. » Christian Delporte.

Le monde des images : comprendre les images pour ne pas se faire manipulerGervereau, Laurent. R. Laffont – DL 2004 070 CAB mon

Nous sommes cernés, manipulés par les images... Le monde des images, qui nous entoure et qui construit toute notre compréhension de l'univers, ne cesse de se développer. On parle de bombardement et de manipulations par les images : plus que jamais nous avons besoin de repères simples pour les comprendre et, éventuellement, nous protéger. C'est ce que nous proposent Cabu et Laurent Gervereau dans cette petite encyclopédie pleine

d'humour. Le Monde des images est le livre indispensable pour décrypter notre univers visuel, pour se défendre de la consommation passive et débattre en famille, mais c'est aussi et surtout un livre drôle...

Petite histoire de la désinformation : du cheval de Troie à InternetVolkoff, Vladimir. Éd. du Rocher – 1999 303.375 VOL pet

« Petite histoire de la désinformation » expose, de l'Antiquité à nos jours, ces opérations, et raconte des anecdotes qui, du cheval de Troie à Internet, des Villages Potemkine à la guerre en Bosnie, permettent de se faire une idée des méthodes utilisées par les désinformateurs. Véritable manuel à l'usage des professionnels comme des profanes, ce livre permettra à chacun d'avoir un nouveau regard sur l'information, quelle que soit sa source, et de se prémunir

contre une arme dont les victimes se comptent par millions. La désinformation, dont n'importe qui peut être un agent à son insu, reste une donnée majeure de cette fin de siècle.

Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gensJoule, Robert-Vincent. Presses universitaires de Grenoble – 2002 302.5 JOU pet

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« Voici un petit ouvrage à ne pas mettre entre toutes les mains. Deux psycho-sociologues de talent y démontrent comment, dans la vie de tous les jours, nous sommes manipulés par les commerciaux ou la publicité. Idéal pour ne plus tomber dans le panneau... Mais aussi pour obtenir des autres ce que vous souhaitez... » Entreprise et carrières.

«Comprendre comment fonctionne un piège abscons, c'est déjà commencer à y échapper.» Actuel. «Finalement, le titre est on ne peut plus exact. La manipulation est observée sous tous ses angles scientifiques, puis disséquée dans toutes ses utilisations pratiques... Tonique en tout cas ». Challenges.

Petit traité de propagande : à l'usage de ceux qui la subissentAugé, Étienne. De Boeck – 2007 303.3 AUG pet

La propagande n'est pas l'apanage des dictatures, on la rencontre aussi, et de plus en plus, dans nos démocraties. Les médias se multiplient, traversent les frontières et prétendent informer mieux alors qu'ils noient bien souvent le citoyen-consommateur dans un flot de communication. Jamais les conditions n'avaient été aussi idéales pour que les propagandes se diffusent et ne recréent une réalité qui n'a rien à envier aux prédictions des livres de science fiction les plus pessimistes. Cet ouvrage ne prétend pas faire le tour d'un sujet aussi vaste que la

propagande, mais décrit son fonctionnement, identifie les acteurs de la communication de masse, et fournit des exemples précis, historiques et contemporains. La propagande évolue en permanence et se nourrit de toute innovation dans le domaine de la communication. Ce court traité permet, sinon de s'immuniser contre les manipulations de la propagande, en tout cas d'en être averti et parfois de s'en prémunir.

Propaganda : comment manipuler l'opinion en démocratieBernays, Edward. L. Zones – 2007 303.38 BER pro

Un document édifiant où l'on apprend que la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine.

II- L’image de la Collaboration et de la Résistance 1-Le contexte historique

La France pendant la Seconde guerre mondiale Muracciole, Jean-François. Librairie générale française – 2002 940.53 MUR fra

L'histoire française du XIXe siècle à nos jours est ici présentée dans sa diversité et ses métamorphoses : vie politique, structures socio-économiques, vie culturelle, relations internationales. Chaque volume retrace une période de cette évolution générale. On y trouve une synthèse dense et précise des acquis récents de la recherche historique. De 1939 à 1944, la France connaît une série de terribles bouleversements. La défaite inouïe de 1940 emporte l'armée française, livre le pays à l'invasion et finit par provoquer l'effondrement de la IIIe République. Le régime de Vichy, qui s'installe le 10 juillet 1940, lance alors le pays dans la voie d'une «Révolution

nationale» qui se présente comme une entreprise de rénovation culturelle et morale ; à l'extérieur, faisant le pari d'une victoire de l'Allemagne, il engage la politique de collaboration. Ces deux options conjuguées conduisent à l'abandon du régime républicain, à l'instauration d'un Etat autoritaire et répressif reposant sur la personne du maréchal Pétain, et à la mise en ?uvre d'une politique antisémite qui, soixante ans plus tard, déchire encore les consciences. Bien que disposant d'indéniables appuis initiaux, le régime de Vichy perd peu à peu tout soutien à mesure qu'il se transforme en protectorat allemand. Il s'effondre sans résistance à l'été 1944, balayé par le tourbillon de la Libération. Dans le même temps, dans l'ombre de la clandestinité ou de l'exil, une force de substitution, la Résistance, s'est peu à peu formée, et, quoique traversée de courants très divers, elle affirme son ambition à reprendre les rênes du pays et à le transformer en profondeur.

Vichy 1940-1944Azéma, Jean-Pierre et Wieviorka, Olivier. Perrin – 2000 944.081 6 AZE vic

Ouvertes avec la brèche de 1940, les blessures et les cicatrices de la France de Vichy semblent encore à vif. D'abord, en raison du poids des souvenirs, des témoignages, des révélations tardives - vraies ou fausses - et de l'intensité des controverses qui en découlent. Ensuite, parce que l'histoire de Vichy et des Français recèle de multiples pièges souvent ignorés par de bons auteurs. Enfin, parce qu'il s'agit de rendre compte du destin d'une nation que chacun reconnaissait comme une grande puissance en 1939, à qui l'on prêtait la meilleure armée du monde, et qui se retrouve coupée en deux, écrasée, occupée. Pour étudier l'histoire de ces années noires, il

fallait que l'exploration du spécialiste se porte des sommets de l'Etat aux réalités quotidiennes, des trajectoires individuelles aux

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particularités régionales. Aussi ce livre combine-t-il, sur une nécessaire trame chronologique, les approches thématiques, l'analyse d'événements clés, l'explication de phénomènes se prolongeant sur plusieurs années, l'importance des enjeux locaux ou régionaux. Cet ouvrage offre à la fois une synthèse au fait des dernières recherches pour l'étudiant, une chronique au ton enlevé pour le curieux d'histoire et une fresque qui passionnera les témoins. Les travaux de Jean-Pierre Azéma et d'Olivier Wieviorka font autorité sur la période, en France comme à l'étranger. Ils enseignent à l'Institut d'études politiques de Paris, à Paris VIII et à l'Institut d'Histoire du temps présent.

Histoire de VichyCointet, Jean-Paul. Perrin – 2003 940.53 COI his

Etudie le régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale : sa mise en place, les grandes étapes de son histoire, les ferments de son idéologie dans l'entre-deux-guerres, ceux qui ont été à son service.

Les Français libres : l'autre résistanceMuracciole, Jean-François. Tallandier – 2009 944.081 6 MUR fra

Aux combats de la France libre s'attachent quelques noms mythiques : Keren, Kub Kub, Bir Hakeim, El-Alamein... et, plus tard, Paris, Toulon, Strasbourg, Berchtesgaden. La « croisade » gaulliste pour la libération de la France a été maintes fois retracée. Le visage des hommes et des femmes - plus de 60 000 - engagés dans les Forces françaises libres de 1940 à 1943 demeure pourtant dans l'ombre. Sous l'uniforme à croix de Lorraine, ils ont été de tous les fronts, ils ont subi tous les climats : l'Éthiopie, le Levant, le désert libyen, les oasis du Fezzan, l'Italie,

la Normandie, Paris, la Provence et l'Alsace, mais aussi la Russie, les cieux d'Angleterre et d'Europe, enfin toutes les mers du globe, et surtout les convois de l'Atlantique. Jean-François Muracciole évoque dans ce livre le parcours singulier de ces combattants, dégageant un portrait aussi étonnant qu'inédit. Une moitié de Français, souvent bretons, parisiens ou pieds-noirs, y côtoient d'anciens républicains espagnols, des antifascistes de toutes nationalités, des juifs d'Europe centrale et d'Afrique du Nord, persécutés à des titres divers, et des soldats coloniaux venus des quatre coins de l'Empire. Et, pour la première fois, plus de 2 000 femmes y reçoivent un vrai statut militaire. Cette petite troupe bigarrée est issue de milieux socio-culturels élevés, au fort ancrage bourgeois et catholique, et l'engagement y relève d'un patriotisme toujours prégnant, mais aussi de logiques plus intimes, où l'affectivité et les structures familiales ont leur part. L'auteur n'oublie pas la vie quotidienne des combattants : leurs convictions, leurs joies, leurs peines, leurs souffrances, sans oublier l'évaluation délicate de leurs pertes. Enfin, il révèle l'extraordinaire pépinière de talents politiques, administratifs, industriels et scientifiques qu'ont constitué ces combattants pour la France des Trente Glorieuses. Alors que le souvenir des Français libres tend à s'effacer devant celui des résistants de l'intérieur, ce sont les contours de cette « autre Résistance », extérieure et non pas enracinée dans le sol national, que le lecteur découvrira ici.

Atlas de la France libre : de Gaulle et la France libre, une aventure politiqueAlbertelli, Sébastien. Ed. Autrement – 2010 944.081 6 ALB atl

La France Libre est longtemps apparue comme un bloc presque immuable : non seulement le général de Gaulle en avait lui même gravé la geste dans le marbre de ses Mémoires de guerre, mais des gardiens sourcilleux veillaient à préserver le mythe. Depuis une quinzaine d'années, elle a toutefois fait l'objet de travaux qui en ont

profondément renouvelé la compréhension : sans rien retirer aux mérites des combattants, sans qui les projets du général de Gaulle seraient restés lettre morte, ceux-ci ont mis l'accent sur la dimension essentiellement politique qu'a revêtue l'aventure de la France Libre. Le caractère extrêmement réduit de ses troupes à l'échelle d'une guerre planétaire et l'exiguïté des territoires placés sous son autorité attestent qu'en définitive son importance historique réside avant tout dans la réalisation d'un espoir fou : à partir de rien, ou pas grand-chose, incarner la France, insoumise, et reconstruire un État dont l'autorité et la souveraineté seraient reconnues par les Français et par leurs alliés. Le plus souvent inédits et réalisés à partir des recherches les plus récentes, les cartes et graphiques qui composent cet atlas offrent une lecture originale et vivante de cette épopée que fut la France Libre.

Les femmes et la RésistanceThibault, Laurence et Crémieux-Brilhac, Jean-Louis. AERI, la Documentation française – 2006 940.53 THI fem

«Inconnues de l'histoire pour la majorité d'entre elles, mais dont le rôle fut vital à la base de l'activité résistante, agents de liaison le plus souvent - messengers, comme disaient les Britanniques -, mais aussi opératrices radio, saboteuses, rédactrices de journaux clandestins, fabricantes de tracts, chevilles ouvrières des filières d'évasion...

Les femmes que fait revivre cet ouvrage ont assumé tous les risques, même si elles ne soupçonnaient pas jusqu'où le régime concentrationnaire hitlérien poussait la cruauté: parmi les opératrices radio venues d'Angleterre se fondre dans la Résistance française, une quinzaine furent exécutées d'une balle dans la tête à Ravensbrück ou à Dachau, certaines après avoir été plus d'un an incarcérées enchaînées, comme la jeune Inayat Khan, dont on découvrira dans ces pages le tragique destin.» Jean-Louis Crémieux-Brilhac L'AERI (Association pour les études sur la Résistance intérieure) et La Documentation française ont souhaité consacrer une collection d'ouvrages à la Résistance en France: les «Cahiers de la Résistance». Ils ne visent ni à réécrire l'histoire de la Résistance française, ni, encore moins, à en dresser le bilan, mais se proposent de mettre en lumière, dans un esprit

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rigoureusement documentaire, des volets oubliés de l'activité résistante ou sur lesquels les éléments de connaissance étaient restés épars.

Lorraine années noires : de la Collaboration à l'ÉpurationMoulin, François. La Nuée bleue – 2009 944.0861 MOU lor

Juin 1940 : la France est anéantie par la défaite et le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs. Un régime autoritaire s'installe à Vichy. Les Lorrains vivant en Meurthe-et-Moselle, dans la Meuse et les Vosges vont subir quatre années d'occupation allemande ; les Mosellans quant à eux vont connaître une nouvelle période d'annexion et de germanisation forcée, aggravée par une brutale nazification. Aux côtés des Allemands apparaissent rapidement des personnages troubles et dangereux : les collaborateurs et les ralliés. Militants

politiques d'extrême droite, miliciens, indicateurs de la Gestapo, journalistes et autonomistes pronazis, fonctionnaires trop zélés : ils sévissent pendant ces années noires, n'hésitant pas à recourir, pour certains, à la délation et à la torture. Grâce à l'étude attentive de plusieurs centaines de dossiers judiciaires et d'archives inédites, François Moulin dresse un portrait de ces hommes et de ces femmes qui, en Lorraine, non seulement ont trahi leur patrie mais ont été jusqu'à envoyer en déportation un voisin ou un rival, revêtir volontairement l'uniforme nazi ou celui de la Milice vichyste, traquer les maquisards les armes à la main. L'auteur dresse aussi un inventaire très complet de la période de l'épuration, avec ses actions de justice légitime mais aussi ses règlements de comptes et ses débordements. Une passionnante enquête au coeur des années noires en Lorraine. Une page d'histoire encore peu connue du grand public lorrain en raison de nombreux silences et tabous. Un document essentiel pour comprendre les mécanismes implacables des dictatures.

L'Alsace-Lorraine pendant la guerre : 1939-1945 Rigoulot, Pierre. Presses universitaires de France – 1998 944.38 RIG als

Trois départements français, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin ont vécu, entre 1939 et 1945, une guerre différente de celle du reste de la France. Ils n'ont pas été occupés mais annexés et soumis à une politique de nazification qui s'est traduite notamment par l'incorporation de force des jeunes hommes dans l'armée allemande et l'envoi d'un grand nombre d'entre eux sur le front soviétique.

Étoile jaune et croix gamméeBorgel, Robert. Editions Le Manuscrit – 2007 8-B-3560

À l'aide de témoignages soutenus par un appareil critique extrêmement précis, il est possible de faire oeuvre d'historien. La Tunisie est un pays que la Shoah européenne a effleuré de son souffle

et où les persécutions subies par les Juifs du fait des Allemands ont été, hélas, bien réelles, même si les nazis n'ont pu infliger au judaïsme tunisien le traitement spécial réservé aux populations juives tombées sous leur domination. Sachant à quoi ils avaient échappé, les Juifs tunisiens ont eu le tact

de ne pas insister sur les souffrances et les angoisses qu'ils ont endurées. Il nous a paru nécessaire de publier, en trois volumes de notre collection, des récits rédigés dès la libération de la Tunisie en mai 1943. Le premier témoignage est celui de Robert Borgel, avocat au barreau de Tunis, fils de Moïse Borgel, président de la Communauté israélite de la même ville. Tous deux furent des acteurs de premier plan de ce drame. Le texte de Robert Borgel est particulièrement vivant et détaillé. Il explique avec intelligence chaque développement d'une situation de paroxysme, où les dirigeants de la Communauté tentent et réussissent le sauvetage de leurs coreligionnaires retenus entre les mains des pires criminels ; le chef de la police nazie, Walter Rauff, n'était-il pas celui qui, à Berlin, avait été en charge des terrifiants camions à gaz, lesquels avaient gazé les Juifs, des États Baltes jusqu'à la Yougoslavie ? Grâce aux multiples et remarquables notes de Claude Nataf, ce témoignage prend une dimension historique élevée ; tout un pan de l'histoire des Juifs pendant la Shoah, en un territoire apparemment éloigné et pourtant si proche de la catastrophe, est révélé au lecteur. Serge Klarsfeld

Vichy-Auschwitz : la "solution finale" de la question juive en FranceKlarsfeld, Serge. Fayard – 2001 940.531 KLA sho

Récit de la déportation des juifs, depuis leur dénonciation jusqu'à l'acheminement des déportés.

Juif dans la France allemande : institutions, dirigeants et communautés au temps de la Shoah Laffite, Michel. Tallandier, Fondation pour la mémoire de la Shoah – 2006 944.081 6 LAF jui

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En 1944, dans les jours précédant la Libération, alors que le processus d'extermination des communautés juives est pratiquement achevé aux Pays-Bas ou en Pologne, des milliers de Juifs parisiens continuent de mener une existence visible, à quelques kilomètres du camp de Drancy, antichambre d'Auschwitz. Si les rafles meurtrières ont poussé des milliers d'entre eux à rechercher la clandestinité et à gagner des refuges en zone Sud, une vie organisée se poursuit, au coeur du malheur. Seules deux institutions sont autorisées : le Consistoire central, conservatoire des principes républicains et, en apparence à l'opposé, l'Union générale des Israélites de France (UGIF), créée par Vichy en 1941 et conçue par les Allemands comme un instrument de repérage et un moyen de diffusion de leurs ordres. En acceptant de négocier avec l'occupant et avec Vichy, en s'efforçant de préserver des foyers d'accueil, des cantines, des dispensaires et autres organismes communautaires alors que s'accroissent les pressions, les exactions et les persécutions, les dirigeants des institutions juives ont-ils versé dans la trahison en participant à une politique de leurre ? Les responsables de l'UGIF ont-ils permis le fichage des populations juives, et participé à la distribution de l'étoile jaune, comme ils en furent accusés après-guerre sans qu'on y regarde de plus près ? « L'ouvrage de Michel Laffitte », écrit Annette Wieviorka dans sa préface, « se situe aux antipodes d'un simplisme expéditif et réducteur. Il nous fait pénétrer avec subtilité dans la réalité quotidienne de ces hommes et de ces femmes, dans les perceptions qu'ils ont des mesures prises contre eux, dans les mécanismes mentaux qui les font agir dans une situation où la marge qui leur est laissée est si mince. C'est un récit nouveau et passionnant de la vie des Juifs sous l'Occupation, nourri par des sources nombreuses et inédites. » Et elle conclut : « L'intelligence, la sensibilité, le souci de la vérité sont les seuls vrais hommages que l'on peut rendre aux victimes. »

La libération de la France : juin 1944-janvier 1946Kaspi, André. Perrin – 2004 944.081 6 KAS lib

Avec le concours d'Anne Grynberg, de Catherine Nicault, de Ralph Schor et d'Annette Wieviorka, André Kaspi propose une histoire de la libération de la France qui est appelée à devenir l'ouvrage de référence en la matière. Il décrit naturellement les péripéties de la libération du territoire national de juin 1944 à la reddition de mai 1945, et l'épuration qui l'accompagne. Analysant les conditions dans lesquelles de Gaulle a installé, exercé et, en janvier 1946, quitté le pouvoir, il s'attache à évoquer les tentatives des mouvements de résistance pour réformer la société, l'économie, la vie

politique. André Kaspi

rappelle les métamorphoses dont nous sommes les héritiers (vote des femmes, lois sur la presse, nationalisations, Sécurité sociale) et relie entre eux les événements militaires, politiques, économiques, sociaux, culturels qui ont rythmé et agité la France pendant vingt mois. Il dresse l'état d'un pays qui a cessé d'être occupé par les Allemands, mais qui a tenu un rôle secondaire dans sa propre libération. Grâce à la volonté du général de Gaulle, la France a retrouvé un «rang» dans les affaires internationales, mais elle n'est plus une grande puissance. Cette synthèse reconstitue une période troublée, exaltante et féconde. Elle était d'autant plus nécessaire que bien des travaux d'historiens et l'ouverture d'archives nouvelles ont modifié notre connaissance de la Libération, que le public ne la percevait plus qu'au travers de commémorations réductrices et créatrices de mythes déformants.

La France de Vichy : 1940-1944

Paxton , Robert Owen – 1997 944.081 6 PAX fra

«Un livre iconoclaste. Un livre fort, dru, rafraîchissant.» Marc Ferro, La Quinzaine littéraire

«Paxton est un témoin désintéressé. Il fait de l'histoire sans souvenirs personnels et sans fièvre. [...] Il nous apporte objectivement le résultat d'une enquête... conduite avec minutie, uniquement soucieuse de coller sans

cesse au réel et d'apprendre la vérité.» Henri Guillemin, La Tribune de Genève

3- Images en guerre, guerre des images : les autres médias pendant la Seconde Guerre Mondiale

La vie culturelle sous l'OccupationCorcy-Debray, Stéphanie. Perrin – 2005 944.081 6 COR vie

Le paradoxe est connu : pendant les quatre années de l'Occupation, jamais les Français n'ont lu autant de livres, ne sont allés autant au théâtre, dans les cinémas et les musées... Au travers de multiples exemples, en partie inédits, l'auteur brosse le panorama de ce foisonnement, de l'Alsace annexée à Marseille, des villages bretons à Lyon et à Paris. On y croise bien sûr les acteurs majeurs : Otto Abetz, Gerhard Heller côté allemand, Drieu La Rochelle, Gallimard, Céline, Brasillach, Rebatet, Guitry, Roy, Benjamin, Cocteau ou encore le pianiste Alfred

Cortot côté français. Mais aussi des anonymes, membres de diverses institutions culturelles - Jeune France, Uriage ou le Comité

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national du folklore - ou encore simples spectateurs. On comprend le jeu complexe et passionnant que se livrent l'occupant allemand, le gouvernement de Vichy, les collaborationnistes puis les résistants avec, pour enjeu, des millions de Français. En même temps, dans le prolongement partiel du Front populaire, Vichy ébauche des politiques et réalise des projets qui ne seront pas oubliés à la Libération. Après avoir fouillé pendant quatre ans dans les archives de ce «continent noir», Stéphanie Corcy rend à cette période de l'Occupation sa juste place dans l'histoire culturelle de la France.

Vichy, 1940-1944 : contrôle et exclusionPeschanski, Denis. Ed. Complexe – 1997 944.081 6 PES vic

Un choix d'articles que l'auteur a consacrés à la France de Vichy comme autant de mises au point, force archives à l'appui, sur la propagande d'Etat, les camps d'internement, la répression anticommuniste et les persécutions antisémites.

Livres pillés, lectures surveillées : les bibliothèques françaises sous l'Occupation Poulain, Martine. Gallimard – 2008 027 POU liv

On sait l'ampleur des pillages des collections d'art en France par l'occupant nazi. Nul n'ignore plus l'existence des listes Otto - recensant les auteurs juifs ou antinazis, qui devaient être à jamais bannis de tout catalogue - et que le syndicat des éditeurs français appliqua dès les premières heures de l'Occupation avec un zèle certain. Personne, avant Martine Poulain, ne s'était inquiété du devenir des bibliothèques dans la France de 1940 à 1944. Une

France qui est à la fois celle de l'occupant nazi et celle du régime de Vichy. À la différence des archives des ministères (Guerre, Affaires étrangères, Intérieur, Justice) et des musées, peu de bibliothèques publiques sont l'objet du pillage par l'occupant, à l'exception des alsaciennes et des mosellanes, germanisées et propriétés du Reich. Le vol de masse, nazi mais aussi vichyste, frappe, dès juin 1940, les bibliothèques institutionnelles - juives, slaves, maçonnes - mais aussi privées, celles des premiers ennemis du Reich (les grandes familles juives, les Allemands exilés, les hommes politiques du Front populaire). Puis le pillage accompagne ordinairement les rafles. Plus de dix millions de livres prennent le chemin de l'Allemagne. Martine Poulain a constitué une première liste des personnes spoliées de leur bibliothèque - près de 1 700 noms. Le régime de Vichy, de son côté, surveille les livres, les bibliothèques et les lecteurs, sous la houlette d'une Bibliothèque nationale devenue le parangon de l'ordre nouveau, instrument de la collaboration d'État aux mains de Bernard Faÿ. Ce dernier mène une lutte obsessionnelle contre la franc-maçonnerie sous couvert d'un «Musée des sociétés secrètes». […]

Imprimeurs et éditeurs dans la Résistance 070.509 THI imp Aubrac, Raymond et Thibault, Laurence. AERI, la Documentation française – 2010

Cahiers de la Résistance Malgré l'étroite surveillance des presses d'imprimerie à qui le papier et l'encre étaient soigneusement comptés, les journaux tirés pendant les quatre années d'occupation ont représenté près de cent millions d'exemplaires, sans compter les centaines de millions de tracts, les affichettes, les papillons... « Pour la Résistance, les journaux clandestins étaient une arme offensive. Les faux papiers étaient une arme défensive.

Les premiers s'adressaient au public pour informer et pour convaincre. Les seconds s'adressaient à la police pour la tromper et se protéger. Les militants actifs n'étaient pas seuls à avoir besoin d'une cuirasse (en carton et en papier). C'était aussi le cas de ceux que pourchassaient les polices de l'époque : étrangers réfugiés, juifs, tsiganes, francs-maçons, prisonniers évadés, et bientôt les jeunes réfractaires au STO. La demande était considérable et la plupart des mouvements organisèrent un service des faux papiers. [...] Imprimeurs et éditeurs dans la Résistance a légitimement laissé de côté les nuances politiques pour nous offrir une description quasi exhaustive et nouvelle de ce monde du travail où œuvraient les " soutiers de la gloire ". » Raymond Aubrac L'AERI (Association pour les études sur la Résistance intérieure) et La Documentation française ont souhaité consacrer une collection d'ouvrages à la Résistance en France : les « Cahiers de la Résistance ». Ils ne visent ni à réécrire l'histoire de la Résistance française, ni, encore moins, à en dresser le bilan, mais se proposent de mettre en lumière, dans un esprit rigoureusement documentaire, des volets oubliés de l'activité résistante ou sur lesquels les éléments de connaissance étaient restés épars.

Les fêtes du maréchal : propagande festive et imaginaire dans la France de VichyDalisson, Rémi. Tallandier – 2008 944.081 6 DAL fet

Rémi Dalisson revisite ici les grands moments et les mécanismes des fêtes de Vichy. Jusqu'au bout, cette conquête des esprits et des coeurs mobilisa les énergies et attira les foules : qui se rappelle le succès, deux mois avant le Débarquement, de la visite du Maréchal à Paris, en avril 1944 ? Elle n'alla pas sans querelles picrocholines ni sans incongruités - l'hymne festif du régime, Maréchal, nous voilà !

recycla ainsi une ballade dédiée au tour de France : « Attention, les voilà ! les coureurs, les géants de la route. » Elle

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donna lieu à plus d'un détournement, à plus d'un geste de contestation implicite ou manifeste. Les fêtes de Vichy illustrent toute la complexité d'une période dont l'héritage est encore bien présent dans l'imaginaire français et l'identité nationale.

Les images en guerre, 1914-1945 : de la Suisse à l'EuropeKaenel, Philippe et Vallotton, François. Ed. Antipodes – 2008 940.5 KAE ima

Au XXe siècle, les guerres ont produit des représentations de toutes sortes : de la littérature à la sculpture, en passant par la gravure, la peinture, la photographie, le cinéma, l'affiche, le dessin animé, la bande dessinée ou la caricature. Plus de guerres possibles sans «images en guerre» impliquant toutes les nations, belligérantes ou neutres. Ainsi, à une époque où la propagande connaît une révolution médiatique, la circulation des représentations fait de la Suisse un observatoire privilégié dans cette géographie culturelle. Les deux guerres

mondiales ont à la fois instrumenté et miné le caractère «objectif» des images dites documentaires - les reproductions photographiques en premier lieu. Leur instrumentalisation a instillé une certaine défiance, voire un rejet radical face aux différentes formes de conditionnement visuel. Plus fondamentalement, les deux conflits mondiaux ont introduit une crise de la «représentation». Les techniques et les codes visuels qui prévalaient jusqu'alors ne pouvaient en effet plus rendre compte de la spécificité de la guerre moderne, caractérisée par la violence souvent statique des tranchées, par l'horreur inédite de l'univers concentrationnaire ou les visions stupéfiantes des champignons atomiques. Ces images nouvelles ont remodelé notre imaginaire et contribué à nourrir des mémoires de la guerre qui se sont employées à légitimer ou stigmatiser certains acteurs politiques ou sociaux une fois la paix revenue. Indiscutablement, ces représentations ont influencé notre histoire de manière décisive.

L'image de la France dans l'Allemagne nazie, 1933-1945 Geiger, Wolfgang. Presses Universitaires de Rennes – 1999 943.086 GEI ima

Cet ouvrage présente au public la première analyse approfondie de l'image de la France et des Français, telle qu'elle était véhiculée sous le Troisième Reich. L'auteur a dépouillé, souvent pour la première fois, une centaine de monographies (politiques et historiques, reportages journalistiques, souvenirs de soldat), de nombreux articles provenant de périodiques spécialisés ainsi que de l'hebdomadaire de Goehbels, Das Reich, tout comme des documents d'archives relatifs à la perception des Français par les autorités allemandes pendant la guerre et

l'occupation. L'analyse montre que, jusqu'en 1958, dans le cadre de la «propagande de paix» hitlérienne, des appréciations différentes de la France pouvaient coexister : l'approche nationaliste, paradigmatique, mais teintée d'un fort sentiment d'«amour-haine», d'un Friedrich Sieburg, puis l'approche francophile, exceptionnelle, de Paul Distelbarth et enfin l'éthno-racisme des soi-disant «raciologues»... Toutes ces tendances gravitant autour du dénominateur commun de l'opposition antinomique, plus ancienne, de l'«être» français et de l'«être» allemand, culminent dans l'idée que les Français travaillent pour vivre tandis que les Allemands vivent pour travailler. Derrière les problèmes de tactique qui dominèrent ensuite les années d'occupation, centrés sur la question de la collaboration du point de vue allemand, la perception stéréotypée des Français se renforça, mais plus d'un auteur, là encore, ne fut pas sans trahir un sentiment d'ambiguïté, ne serait-ce que sous forme d'une jalousie concernant le statut de l'intellectuel et de la culture en France, ou à propos du fait que les Français savaient si bien, aux yeux des Allemands, s'arranger dans le quotidien avec les inconvénients de la situation : Goebbels, dès le lendemain de la défaite française, donna l'ordre de veiller à ce que les reportages ne trahissent pas qu'on vivait mieux à Paris, capitale du vaincu, qu'à Berlin, capitale du vainqueur ! Finalement, une question domina les écrits sur la France de Vichy : les Français étaient-ils capables de changer d'attitude et de mentalité, sous l'impact de la victoire allemande et de la contrainte de collaboration ? Wolfgang Geiger a soutenu à Nantes en 1996 sa thèse de doctorat. Le présent ouvrage en reprend les éléments essentiels.

Sous l'œil de l'occupant : la France vue par l'Allemagne, 1940-1944 Desprairies, Cécile. A. Colin – 2010 944.081 6 DES sou

La défaite de 1940 emporte l'armée française et livre le pays à l'invasion allemande. Pendant quatre ans, les Français vont connaître l'Occupation. À travers une centaine de photographies exceptionnelles, ce livre offre un témoignage méconnu sur la France durant la Seconde Guerre mondiale. Ces images prises par l'occupant ont

attendu plus de soixante ans dans les archives allemandes et françaises avant d'être réunies ici par Cécile Desprairies. Souvent beaux, poignants, déroutants pour certains, ces documents dévoilent le regard de la propagande allemande. Ils sont à prendre avec une infinie précaution. Car la réalité y est souvent tronquée et travestie, parfois avec habileté. Ils ne disent pas la violence des répressions, les privations, ni les souffrances. Grâce au patient travail d'analyse et d'interprétation auquel se livre l'auteur, ces photos deviennent un authentique moyen d'accès aux réalités contradictoires de la France d'alors.

Animation et propagande : les dessins animés pendant la Seconde guerre mondialeRoffat, Sébastien. L’Harmattan – 2005 791.09 ROF ani

Animation et propagande Les dessins animés pendant la SEconde Guerre mondiale Pinocchio, Bugs Bunny, le premier long métrage d'animation en Chine, en Italie, au Japon, les courts métrages couleurs... Le point commun à tout cela ? La période. Tous ces films ont été tournés durant la Seconde Guerre mondiale. Les combats font rage par-tout à la surface du globe, quatre-vingt douze millions de personnes sont mobilisées. Par quel tour de

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force, les gouvernements en guerre ont-ils orchestré la mise en oeuvre de la propagande par le dessin animé ? Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, que pouvons-nous dire du millier de dessins animés produits durant cette période ? Que nous apprennent ces bandes d'animation sur la vie de réalisateurs de dessins animés des années quarante ? Quels intérêts les régimes totalitaires ou démocratiques ont-ils cus à soutenir une forme de cinéma aussi coûteuse ? Plongée dans les coulisses de cette production de guerre méconnue, de l'agression japonaise en Mandehourie en 1931 à l'immédiat après-guerre. Prolongez la lecture par une visite de www.cellulo.net

Le cinéma français sous l'Occupation Bertin-Maghit, Jean-Pierre. Presses universitaires de France – 1994 8-A-1555

Pour comprendre les choix réformateurs du gouvernement de Vichy et leur écho chez les cinéastes il faut remonter aux querelles corporatistes de l'avant-guerre

Les écrans de la guerre : le cinéma français de 1940 à 1944 Hugues, Philippe d’ et Astruc, Alexandre. Editions de Fallois – impr. 2005 791.09 DHU ecr

Pendant la guerre et l'occupation, les Français avaient faim, avaient froid, avaient peur. Il n'y avait plus de plages (zone interdite), et les dancings étaient verboten. Pour vivre un présent difficile, aux limites de l'insupportable, que restait-il pour se consoler ? Une seule issue : le cinéma. Les Français s'y ruèrent, comme jamais dans leur histoire, et leur enthousiasme stimula les cinéastes. Carné, Clouzot, Cocteau, Guitry, etc. se remirent au travail et c'est ainsi qu'ils donnèrent leurs meilleurs films : Les Visiteurs du soir, L'Assassin habite au 21, Douce, Goupi Mains-Rouges, L'Éternel retour, et quarante autres d'égale valeur, sur un total de 222 titres en trois ans (1941-

1944). Arletty, Raimu et Fernandel étaient toujours là, et pour remplacer les absents, on inventa de nouveaux visages, Jean Marais et Odette Joyeux, Louis Jourdan et Micheline Presle et combien d'autres. Le cinéma vécut alors une véritable renaissance, favorisée par l'absence de concurrence étrangère. Une telle réussite aussi exceptionnelle qu'insolite n'a pas fini d'intriguer et de fasciner les esprits. Elle offre un miroir particulièrement révélateur de l'état d'esprit des spectateurs et de l'opinion publique française au cours de ces années cruciales : 1940-1945. Son étude réserve des surprises et des découvertes importantes pour l'histoire contemporaine, et pas seulement cinématographique.

Propaganda : le théâtre des hostilitésPorcile, François. Ministère de la Culture et de la Communication – 2007 V-A-31

La période de la deuxième guerre mondiale voit apparaître, dans les pays soumis à des régimes totalitaires, des institutions spécifiques à l'organisation de la propagande cinématographique. Le fascisme italien et plus encore le nazisme cultivent le cinéma comme mise en scène des idéologies. Témoins : Edgar Anstey, Frank Capra, Fritz Hippler (surintendant du cinéma nazi)

III- L’image dans l’Histoire 1- L’image, source et objet d’histoire

Images et politique en France au XXe siècleDelporte, Christian. Nouveau monde éd. – 2006 302.2 DEL ima

L'image a bouleversé le fonctionnement des sociétés contemporaines et les conditions d'expression de la démocratie. La France du XXe siècle en fournit l'exemple. Instrument d'information, de propagande ou de communication, exploitée par l'État, les groupes politiques ou les médias, l'image nourrit avec force, depuis plus d'un siècle, les représentations et les débats collectifs. Elle participe d'abord à la construction de la République, contribue, parfois avec une violence extrême, aux affrontements partisans, mais traduit aussi l'ancrage progressif

et les certitudes du modèle républicain français. L'image, ensuite, éclaire sur l'impact des guerres du XXe siècle, et alimente la propagande et les imaginaires, l'exaltation patriotique et la haine de l'ennemi, mais aussi les peurs, les rumeurs, les doutes. Enfin, elle s'affirme comme l'instrument premier de la communication politique en envahissant l'espace public, et sa maîtrise devient, pour les responsables politiques, un enjeu capital. De la caricature à l'affiche, du cinéma d'actualité à la télévision et au Web, ce livre explique alors pourquoi l'image est une clé essentielle pour comprendre l'histoire politique du XXe siècle. […]

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Et aussi…Images et colonies : nature, discours et influence de l'iconographie coloniale liée à la propagande coloniale et à la représentation des Africains et de l'Afrique en France, de 1920 aux indépendances : actes du colloque organisé par l'ACHAC du 20 au 22 janvier 1993 à la Bibliothèque nationaleBlanchard, Pascal. Syros, Association Connaissance de l'histoire de l'Afrique contemporaine – 1993

325 BLA imaImages de 1917 : [exposition présentée au Musée d'histoire contemporaine, de juin à décembre 1987]Gervereau, Laurent. BDIC – 1987 940.3 IMA mil

Ce catalogue est nourri de textes d'historiens et de spécialistes des arts graphiques. Il retrace une histoire de l'année 1917 et donne les grandes lignes de la production graphique.

Le couteau entre les dents : 70 ans d'affiches communistes et anticommunistesButon, Philippe. Chêne – 1989 944.08 BUT cou

Soixante-dix ans d'affiches communistes et anticommunistes, outrées, violentes, parfois angéliques et toujours très variées. Elles révèlent les passions politiques qui ont agité la société française durant la majeure partie du siècle.

Quelle est la place des images en histoire ? : [version remaniée du colloque international "Quelle est la place des images en histoire ?", Paris, Inathèque de France, Centre Pierre-Sabbagh et Institut des images, 27 au 29 avril 2006]Delporte, Christian. Nouveau monde éditions – 2008 907.2 DEL que

Quelle est la place des images en histoire ? Cet ouvrage consacre une avancée décisive dans la réflexion sur les images en histoire. En effet, alors que, de longue date, les historiens d'art se sont attachés à développer des

études d'ordre iconographique sur leur territoire et que les sémiologues ont élargi le champ à certains aspects de la culture populaire, les historiens restaient dans une vision illustrative du visuel. Désormais, à l'heure de la multiplication industrielle des images et de leur cumul généralisé, il devenait urgent de considérer ces corpus immenses comme matière à études. L'ensemble des participants démontre deux usages essentiels nouveaux : la banalisation de l'image comme une source, parmi d'autres ; la possibilité de bâtir, à partir de supports croisés, de véritables histoires du visuel. [...]

Le XXe siècle s'affiche : 100 affiches témoins de notre tempsLhôte, Jean-Marie Larousse – 2000 909.82 LHO vinPrésente 100 affiches marquantes de l'histoire du siècle : affiches publicitaires, mais aussi politiques, historiques, ou sur les arts, les spectacles, le cinéma.

Les affiches de la Grande guerreHarel, Véronique Historial de la Grande guerre – 1998 940.3 AFF gra

Pendant la Première Guerre mondiale, les affiches ont constitué le principal support de la propagande. A travers une collection exceptionnelle d'affiches françaises, anglaises, allemandes, américaines des années 1914 à 1918, apparaît la diversité des mentalités des différents pays représentés ainsi que la variété et l'évolution des écoles de

graphisme.

L'affiche, paroles publiquesZaccaria, Diego. Textuel – 2008 302.23 ZAC aff

Au travers d'une centaine d'affiches devenues célèbres, Diego Zaccaria revisite l'histoire mondiale de la création graphique, sa place dans le débat public, le statut et l'engagement de l'affichiste. La mission achevée - l'Information livrée - l'impact visuel, le slogan comme le message sont les indices de la norme sociale, des mentalités et des idées d'une époque.

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2- Cinéma et Histoire : Le cinéma au service de l’Histoire, l’Histoire à travers le cinéma

Art, image, histoire : le faux et la fiction : actes du colloque, 23-24 mars 2004, IUFM d'Auvergne, Clermont-FerrandBaquès, Marie-Christine. IUFM d'Auvergne, DRAC, CRDP d'Auvergne, Presses universitaires Blaise-Pascal – 2006 791.43 BAQ art

Faux et fiction constituent pour l'histoire une interrogation majeure : quelle place leur accorder en regard du contrat de vérité de l'histoire ? Le faux renvoie classiquement à la contrefaçon et au mensonge, à l'image

trafiquée mais il fonde aussi des représentations artistiques qui prennent rang de vérité. Le faux en art, lui-même, peut parfois, ainsi certaines œuvres données comme des Mondrian, être confondu avec le vrai. La fiction renvoie à l'invention. La présence de la fiction est nécessaire dans l'histoire car tout n'y est pas répété. Les blancs de l'histoire, le rôle du hasard impliquent la nécessité d'un certain degré d'imagination. […] Faux et fiction sont au cœur des rapports entre Art et histoire. Une certaine iconographie crée des fictions iconiques qui alimentent l'histoire. Le faux et la fiction peuvent produire des vérités historiques. L'histoire elle-même se diffuse à travers la fiction : une peinture, un film, un roman peuvent être documents historiques et objets d'histoires. L'art, le roman, le film, le théâtre font subir à l'histoire et aux textes d'historiens des processus de fictionnalisation.

Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle : écrans sous influenceMuller, Raphaël. Presses universitaires de France, Éd. Rue d'Ulm – 2008 791.09 MUL cin

Mussolini y voyait «l'arme la plus forte» de sa politique de propagande, Goebbels voulait en faire «une force mondiale», et Lénine le considérait comme «le plus important» de tous les arts : le cinéma, au XXe siècle, ne laissa aucun dictateur indifférent. Quelles furent les politiques cinématographiques des régimes autoritaires ? Comment les professionnels du cinéma - scénaristes, réalisateurs, acteurs, producteurs, distributeurs, exploitants - furent-ils encadrés ? De quelles marges de manœuvre disposaient-ils ? Comment la censure

fonctionnait-elle exactement ? Que voyaient réellement les spectateurs dans les salles obscures ? À travers les exemples de l'Union soviétique, du Japon de l'entre-deux-guerres, de l'Italie fasciste, du Portugal de Salazar, de l'Allemagne nazie, de l'Espagne de Franco, de la France de Vichy, de la Chine maoïste, du Brésil des militaires, de la Grèce des colonels et de quatre «démocraties populaires» (Hongrie, Pologne, RDA et Tchécoslovaquie), c'est à l'ensemble de ces questions que cet ouvrage se propose de répondre. Fruit d'une recherche collective à laquelle ont participé des chercheurs français et étrangers, il constitue la première synthèse comparative d'histoire politique et sociale du cinéma dans les régimes autoritaires du XXe siècle.

Cinéma, une vision de l'histoireFerro, Marc. Ed. du Chêne – 2003 791.43 FER cin

A travers les citations de 300 films (Le cuirassé Potemkine, Spartacus, Perceval le Gallois, La passion Béatrice...), M. Ferro montre comment le cinéma a reconstitué l'Histoire, faisant du 7e art un support d'idéologie et de propagande et invite à réfléchir sur la représentation du passé, du présent et de l'avenir au cinéma.

Cinéma sous influence : le cinéma à l'épreuve de l'Histoire, de la littérature et des genresPrédal, René L'Harmattan – 2007 791.436 PRE cin

On oppose volontiers fiction et cinéma du réel, comme si le 7ème art ne pouvait que choisir entre enregistrer sur le vif ou créer de l'imaginaire. Pourtant, il existe une troisième voie, celle de la reprise, de l'adaptation, où le cinéma s'attaque à RE-présenter ce qui l'a été déjà par les historiens, les écrivains ou les réalisateurs spécialisés

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dans des genres de styles très accusés. Dans ce vaste domaine, les meilleurs films traitent des sujets qui semblaient avoir trouvé leur forme adéquate auparavant et ailleurs. Ainsi puisent-ils leur inspiration dans des produits déjà fort élaborés et leur mise en scène doit se révéler encore plus inventive. Cet ouvrage se propose donc de mettre en évidence l'opération esthétique nécessaire à transformer des matériaux variés en œuvres d'art cinématographiques.

Cinéma et culpabilité en Allemagne : 1945-1990Fleury-Vilatte, Béatrice Institut J. Vigo – 1995 791.09 FLE cin

Quelles sont les responsabilités du peuple allemand dans l'instauration et l'existence même du nazisme ? Doit-il en supporter une culpabilité collective ? Depuis cinquante ans ces questions hantent, explicitement ou non, les hommes politiques, les intellectuels et les créateurs. Le cinéma n'a pu les ignorer. Il a donné, et donne encore, de multiples réponses à ces interrogations essentielles. Dans cet ouvrage, à partir d'une analyse rigoureuse et passionnante de la production cinématographique allemande depuis 1945, Béatrice Fleury-Vilatte met au jour les diverses représentations du nazisme élaborées par les films. Elle distingue quatre moments dans la filmographie

de la RFA : le constat hébété de la catastrophe dans l'immédiat après guerre, la tentative de réhabilitation dans les films militaristes des années cinquante, le rejet de la génération antérieure par les jeunes cinéastes au tournant des années soixante - soixante dix, enfin les esquissés de réconciliation avec l'Histoire à partir de 1984. Le cinéma de la DDR de son côté privilégie de façon quasi exclusive une condamnation du fascisme qui dépasse l'histoire allemande. Mais au delà de ces orientations le cinéma témoigne de la difficulté des allemands à envisager la culpabilité comme une part constitutive de leur histoire. Béatrice Fleury-Vilatte démontre à travers cette remarquable étude que le cinéma est un moyen de connaissance irremplaçable pour qui veut étudier les courants profonds d'une société. Son ouvrage illustre ainsi une des orientations essentielles de l'Institut Jean Vigo.

Clio de 5 à 7 : les actualités filmées de la Libération : archives du futur Lindeperg, Sylvie. CNRS éd – 2000 791.43 LIN cli

La perception de l'Histoire est-elle en train de changer à l'heure où de nouveaux rapports se construisent entre l'imprimé et le multimédia ? Telle est la question posée dans cet ouvrage, au travers d'une lecture des journaux d'actualités cinématographiques de la France libérée. Dans cette perspective ambitieuse, le livre est articulé en deux temps. Le premier, intitulé «Traverse», propose une navigation horizontale dans le corpus des actualités, où sont mises en rapport l'histoire circonstanciée du groupe de presse qui les produisit et l'analyse des différentes formes de mise en scène de l'événement. Le second temps, «Vagabondage», s'intéresse successivement à la

scénographie du général de Gaulle, au retour des déportés et aux procès d'épuration. Ici, l'analyse des usages ultérieurs des archives filmées et les «voix» de personnalités d'horizons divers - gens du cinéma, témoins de l'époque, historiens, philosophes - viennent enrichir en rhizomes la réflexion jusqu'à la période contemporaine. Au-delà du travail sur les archives, Sylvie Lindeperg nous propose ainsi, avec rigueur et clarté, une définition et un mode d'écriture de l'Histoire comme principe d'intelligibilité du temps présent.

De l'histoire au cinémaBaecque, Antoine de. Éditions Complexe – 2009 791.43 BAE del

Quelle place tient actuellement le cinéma dans le renouvellement des réflexions sur l'écriture de l'histoire, sur ses méthodes, sur le statut de la vérité ? Loin de constituer un simple catalogue d'informations sur ce qui s'est passé, la forme cinématographique fonde une relation forte entre esthétique et histoire, qui est à l'origine des travaux ici réunis. Ce livre rassemble des textes venant d'historiens, de philosophes, de critiques, dont les périodes et les spécialités sont très différentes, mais dont les préoccupations épistémologiques se croisent autour du cinéma, qui

est le lieu d'une interrogation commune.

Film et histoire

Bimbenet, Jérôme. Armand Colin – 2007 791.437 BIM fil

Depuis 1895, le cinéma reflète l'évolution de la société et témoigne de son temps. Outil privilégié du divertissement de masse, il est devenu une arme privilégiée de la propagande, consciente ou inconsciente, qui manipule l'opinion. Jérôme Bimbenet nous propose ici une synthèse chronologique et cognitive sur la naissance, le développement et l'enracinement de la propagande auxquels le cinéma a largement contribué au XXe siècle.

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Il y traite de la représentation du pouvoir et de l'interaction entre film et histoire. En effet, la technique et le vocabulaire iconique mis en œuvre aujourd'hui sur le grand écran ou à la télévision s'inspirent bien souvent du langage propagandiste des totalitarismes de l'entre-deux-guerres, qui ont formalisé et structuré le cinéma de propagande. Ce qui nécessitait, comme c'est le cas d'une façon éclairante dans ce manuel, que soit précisément décrite la première période de l'histoire du cinéma (de Griffith à Eisenstein) sans laquelle on ne saurait comprendre les enjeux actuels d'une réflexion sur le rôle de l'image.

Filmer le passé : les traces et la mémoire : entretiens et contributions

-- No pasaran ! Album souvenir

Imbert, Henri-François L'Harmattan, ADDOC – 2003 791.436 FIL pas

Comment filmer le passé ? Que faire avec les traces ? Peut-on mettre en scène la mémoire ? Faut-il inventer des images et des sons pour raconter ce qui n'est plus ? Dix cinéastes, un historien, un plasticien, s'interrogent sur Les traces et la mémoire. Le scénario du film No pasarán ! Album souvenir (2003) offre une représentation

sensible de l'Histoire avec les outils du cinéma.

Et aussi…Histoire et cinémaBaecque, Antoine de. Cahiers du cinéma, Scérén-CNDP – 2008 791.43 BAE his

La Résistance dans le cinéma français, 1944-1994 : de La libération de Paris à Libera meLanglois, Suzanne. L'Harmattan – 2001 791.09 LAN resDès la fin de la Seconde Guerre mondiale la Résistance française a cherché des lieux propices à la définition, à la transmission, à la pérennité de son héritage, et le cinéma est apparu comme un lieu incontournable de son affirmation. La nature singulière de la Résistance intérieure, la rareté et l'incertitude concernant ses sources écrites, la mission historique et sociale attribuée au cinéma, et les publics sans précédent de l'après-guerre ont donné une résonance spécifique aux œuvres cinématographiques sur la Résistance. Ces questions d'histoire de France et d'histoire du cinéma sont examinées ensemble

afin de comprendre comment les films contribuent à la formation de la conscience historique et comment cette expérience originale que fut la Résistance française maintient ses points d'ancrage tout en se renouvelant face à des publics en évolution. Au-delà des traditionnelles analyses politiques, cette étude identifie les sources privilégiées par les cinéastes et introduit des perspectives nouvelles sur la définition de Vichy, sur la participation des communistes, ainsi que sur l'histoire des résistantes dont la présence à l'écran a transformé l'image de la Résistance.

L'histoire infilmable : les camps d'extermination nazis à l'écranLowy, Vincent. L'Harmattan – cop. 2001 791.436 LOW his

Comment la mémoire historique se structure-t-elle ? Peut-il réellement y avoir connaissance du passé par la reconstitution filmique ? Quel est le rôle de l'image dans nos sociétés ? Pour apporter quelques éléments de réponse à ces questions essentielles, cet ouvrage prend les camps d'extermination nazis et le génocide juif comme objets d'étude et reconstitue les différentes étapes de leur assimilation par le film. L'histoire infilmable est une analyse fondée sur la comparaison de trois ?œuvres décisives, qui évoquent directement le phénomène exterminateur : Nuit et Brouillard (1955) d'Alain Resnais, Shoah (1985) de Claude Lanzmann et La liste de Schindler (1993) de Steven Spielberg. Ces films correspondent aux trois grandes phases de la perception

historique qui se sont succédé depuis 1945, depuis la volonté d'oubli, le mélange de mise à distance et de compassion qui ont marqué les années d'après-guerre jusqu'aux problèmes d'interprétation et la surenchère polémique et médiatique que l'on connaît aujourd'hui. Bien qu'ils aient été conçus en opposition les uns par rapport aux autres, ces films engagent de nombreux renvois, qui forment un réseau intertextuel d'influences et de contre-influences. En mettant ce réseau à jour, il s'agit de démontrer que la représentation de l'histoire au cinéma repose sur des effets de substitution et de détournement qui évoluent au fil des années et qui, mieux que les témoignages écrits, ont conduit le génocide juif à incarner une contre-utopie permanente pour le monde contemporain.

L'histoire-caméraBaecque, Antoine de. Gallimard – 2008 791.430 9 BAE his

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L'histoire a toujours fasciné le cinéma. En témoigne, depuis les origines, l'attirance des metteurs en scène pour les reconstitutions historiques. Très vite, également, elle s'est invitée dans les images, transformant les films en archives visuelles du XXe siècle. Ces deux mouvements - l'histoire reconstituée et l'histoire surgissant à l'écran - manifestent la rencontre du cinéma et de l'histoire : le cinéma donne une forme à l'histoire, laquelle, en retour, y inscrit son empreinte comme sur une plaque sensible. Le septième art aurait-il une dimension historique intrinsèque ? La réponse d'Antoine de Baecque est sans équivoque : « La forme cinématographique est de part en part historique, et le cinéaste, doté de son outil, l'histoire-caméra, un historien privilégié. » Le cinéma moderne d'après la Seconde Guerre mondiale incarne l'irruption de cet « âge de l'histoire » dans la vision des films. Il fournit à lui seul toute la matière de ce livre : les oeuvres des années 1950, confrontées en regards caméra au traumatisme de la mort de masse ; celles de la Nouvelle Vague, quand le style se fait trace du mal-être de la jeunesse sur fond de guerre d'Algérie, les films « démodernes » du cinéma russe d'après le communisme ; le cinéma hollywoodien contemporain, où se reflètent les fictions maîtresses du 11 Septembre. S'y ajoutent les mises en forme de Sacha Guitry, filmant l'histoire de France en son château, de Jean-Luc Godard, qui fait resurgir l'histoire dans la mémoire muséale du siècle, et de Peter Watkins, qui la traque comme un reporter de guerre.

Le cinéma post-colonial françaisEades, Caroline. Éd. du Cerf, Ed. Corlet – 2006 791.09 EAD cin

Cet ouvrage, consacré aux films récents sur l'Empire colonial français, examine le point de vue de cinéastes français contemporains - Annaud, Boisset, Cabrera, Cavalier, Corneau, Denis, Duras, Godard, Resnais, Roüan, Schoendoerffer, Tavernier, Varda, Warnier, entre autres - ressortissants de l'ancien pays colonisateur, sur le temps des colonies. Les références faites à la littérature, la peinture, la bande dessinée enrichissent l'étude

cinématographique d'un corpus diversifié qui, sur le plan stylistique et thématique, reprend en compte les profonds changements politiques, idéologiques et sociaux liés à l'après-guerre et à la décolonisation. Ce travail de critique s'attache moins à retrouver les faits ou les discours sur les faits que l'articulation entre des écritures, des représentations symboliques, pour chercher au-delà des

spécificités de chaque auteur et de chaque perspective des points communs, des tangentes, des itinéraires, pour mieux constituer ainsi une autre Histoire

L’œil du Kremlin : cinéma et censure en URSS sous Staline : 1928-1953Laurent, Natacha. Privat – 2000 791.09 LAU oei

De 1939 à 1948, la production cinématographique en URSS est contrôlée par le Parti communiste et doit reproduire la réalité vue par son comité central. Pour cela est élaboré un impitoyable appareil administratif de censure. Au travers des documents d'archives sont décrites : les structures de contrôle, la stratégie du comité central et la réaction des professionnels du cinéma face à la censure.

La société française au miroir de son cinéma : de la débâcle à la décolonisationGaston-Mathé, Catherine. Ed. du Cerf – 2001 791.09 GAS soc

La société française a-t-elle été trahie par son cinéma ? Le cinéma a-t-il escamoté la réalité sociale et politique de la France ? L'originalité de ce livre est de ne pas analyser seulement, ni principalement, les chefs d'œuvre pour répondre à ces questions, mais de prendre en compte tout l'éventail de la production depuis 1945. L'auteure, en rapprochant l'histoire de la France depuis 50 ans et le tout venant de son cinéma, permet de comparer terme à terme la façon dont celui-ci a rendu compte, ou non, de celle-là.

Nuit et brouillard : un film dans l'histoireLindeperg, Sylvie. O. Jacob – 2007 791.437 LIN nui

«C'est par le cinéma que je sus que le pire venait juste d'avoir lieu», écrivait le critique Serge Daney. Plus précisément, grâce à Nuit et Brouillard, le film d'Alain Resnais sorti en 1956. Walter Benjamin incitait l'historien à «découvrir dans l'analyse du petit moment singulier le cristal de l'événement total». C'est ce que propose Sylvie Lindeperg dans cette microhistoire du court-métrage qui a marqué profondément notre imaginaire des camps nazis. À partir d'archives inédites, elle reconstitue la genèse et les enjeux du film. Elle s'interroge sur les lectures et les usages, parfois inattendus ou contradictoires, dont Nuit et Brouillard a fait l'objet en France comme à l'étranger. Elle retrace le destin singulier de ce «lieu de mémoire» en suivant l'évo-lution des regards portés sur les images et sur l'événement depuis cinquante ans. Elle pose, dans toute son actualité, la question du rapport

entre l'archive et la représentation des camps.

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Les films militaires français de la Première guerre mondiale : catalogue des films muets d'actualité réalisés par le Service cinématographique de l'ArméeEtablissement cinématographique et photographique des armées ECPA – 1997 791.43 FIL mil

Au sommaire : une introduction historique, 930 notices comprenant l'analyse de chaque film, son descriptif technique, son lieu de conservation, des illustrations tirées des films et un index des titres.

Montrer la guerre ? : information ou propagande suivi d'Entretiens avec Philippe Dagen, Gérard Rondeau, Yves Boisset et le service pédagogique de l'Historial de la Grande GuerreGervereau, Laurent Scéren. CNDP, Isthme éditions – 2006 070.4 GER mon

L'apparition de la photographie a bouleversé la représentation et notre perception de la guerre. Aujourd'hui les images des conflits envahissent la presse et la télévision. Comment lire ces images ? Comment, au-delà du choc et de l'émotion qu'elles produisent, comprendre la réalité qu'elles nous transmettent ? En mettant en parallèle des photographies de la Première Guerre mondiale (grâce au fonds iconographique exceptionnel de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne) et des photographies contemporaines, Laurent Gervereau montre que la représentation de la guerre obéit à des stéréotypes immuables. Le décryptage qu'il propose de ces stéréotypes prouve qu'il n'existe pas d'images « vraies » de la guerre, mais une vision prismatique qui oscille entre information et propagande. Cette mise à mal de la « vérité » photographique modifie irrémédiablement notre regard sur les images d'actualité. En prolongement, un entretien avec le service pédagogique de l'Historial de la Grande Guerre offre des éléments d'analyse plus spécifiquement adaptés aux enfants et aux adolescents afin, qu'à leur tour, ils ne subissent plus ces images, mais en deviennent les spectateurs actifs, conscients et critiques. La collection Pôle photo propose aux étudiants, aux enseignants et aux amateurs d'accompagner leur pratique ou leur initiation à la photographie en parcourant les grandes questions qui occupent l'actualité de la photographie contemporaine. Centré sur l'analyse du travail d'un artiste ou d'un genre photographique, chaque volume aborde une thématique particulière en croisant des approches multiples : historique, esthétique, philosophique, scientifique, sociologique, pédagogique... afin d'appréhender cette relation complexe que la photographie entretient avec le réel.

14-18 au cinéma : les 50 grands films de la grande guerre Barbiéri, Boris. Passy – 2008 791.430 9 BAR qua

Les 50 grands films de la grande guerre Quatre-vingt dix ans après la signature de l'Armistice, que reste-t-il de 14-18, la terrible boucherie (10 millions de morts) dont le XXe siècle serait sorti tout entier ? Une réflexion sur la construction de l'Histoire, un regain d'intérêt pour la « guerre au quotidien » vécue par les poilus et des films. Des centaines de films, de tous horizons temporels et géographiques Dans cet ouvrage, qui se veut avant tout un Guide Pratique, accessible à tous, nous en avons sélectionné cinquante Des incontournables bien sûr Chariot

soldat (Charles Chaplin, 1918), La Grande Parade (Kmg Vidor, 1925), La Grande Illusion (Jean Renoir, 1937) ou Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Mais aussi des incunables et des raretés, comme les oeuvres du flamboyant Rex Ingram (Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, 1921, Mare Nostrum, 1926) ou, plus près de nous, Le Tigre du ciel (Jack Gold, 1976) Toute sélection est forcément arbitraire, mais cet ouvrage, complété par une bibliographie succincte et une vidéographie, se veut une exploration à la fois globale et personnelle de la représentation à l'écran d'un conflit capital dans l'Histoire contemporaine, vecteur d'infimes mutations a l'échelle de la planète Une influence dont l'echo lointain résonne encore jusqu'à nous.

Une histoire mondiale des cinémas de propagandeBertin-Maghit, Jean-Pierre. Nouveau Monde éditions – 2008 791.430 9 BER his

Premier ouvrage de synthèse en langue française, ce livre comble un manque important. Il interroge à la fois des actualités, des documentaires et des films de fiction. Il suit un plan chronologique qui renvoie au rythme de l'Histoire. Il aborde les différentes expériences du cinéma de propagande liées aux régimes politiques, à l'action de partis, et/ou de syndicats. Il tente de se faire l'écho des véritables mutations qu'a connues l'historiographie du cinéma depuis plus de vingt-cinq ans, tant du point de vue des problématiques, des méthodes, que de la prise en

compte de nouveaux objets d'étude. Les films sont examinés dans le contexte de leurs foyers de production, de diffusion et de conditionnement psychologique exercé sur les populations auxquelles ils se sont adressés. Le regard porté sur l'évolution des formes cinématographiques de propagande politique, de 1898 à la fin des années 1960, est une merveilleuse éducation à la lecture des images de propagandes contemporaines qui envahissent nos quotidiens (cinéma, presse, télévision, publicité politique, internet...). Dans ce contexte d'agression permanente, cet ouvrage devrait nous donner les armes nécessaires pour débusquer et contrecarrer les manipulations médiatiques d'aujourd'hui.

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