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AUTOMNE 2006 www.cci.asso.fr Trimestriel 3,50 BIBLIO-CYCLE 100 livres de récits de voyage BIBLIO-CYCLE 100 livres de récits de voyage REVUE L’histoire de sa création FESTIVAL Le programme du 22 e festival REVUE L’histoire de sa création FESTIVAL Le programme du 22 e festival

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AUTOMNE 2006

w w w . c c i . a s s o . f rT r i m e s t r i e l 3 ,50 €

BIBLIO-CYCLE100 livres de récitsde voyage

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REVUEL’histoire de sa création

FESTIVALLe programme du

22e festival

REVUEL’histoire de sa création

FESTIVALLe programme du

22e festival

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Éditoe début de CCI fut une réunion où on

décida sans appel de ne pas créer d'asso-ciation mais seulement une revue queChristophe s'occuperait de fabriquer.

En effet, nous pensions qu'une asso-ciation était bien trop compliquée à gérer :des statuts, des assemblées générales, unprésident… étaient obligatoires.

Donc Christophe se mit à confectionnerla revue n°1, ce qu'il raconte dans ce n°100.

Après l'envoi de ce premier numéro,nous nous apercevons que la majorité desfrais est dans le timbrage. Après consulta-tion de La Poste, on apprend que le routagedes périodiques est réservé aux entrepriseset aux associations d'où la création de CCI !

Ce n'est qu'après qu'on s'est aperçu dela simplicité et de l'intérêt d'une associationcar en créant la revue le but était, quandmême, de regrouper les passionnés devoyage à vélo et “Association” est synonymede “Regroupement”.

Philippe [email protected]

POUR LES PROCHAINES REVUES : Les textes et les photos des-tinés au n° 101 (hiver 2006) doivent être parvenus avant mi-novembre et ceux pour le n° 102 (printemps 2007) avant lami-mars à Sylvie DARGNIES ([email protected]).

DATES DE PARUTION DE LA REVUE : mi-janvier, mi-avril,mi-juin, mi-octobre.

SPÉCIAL N° 1004 Petite histoire de la revue

•La rencontre de Ph. Roche et C. Guitton

•Comment s’est faite la première revue ?Christophe Guitton

•Retour aux sources

6 Zapping sur 24 ans de revue

10 Dix jours de rêve au SaharaChristophe Guitton

13 Cent livres de récitsde voyageurs à véloPhilippe Orgebin

17 Programme du prochainFestival du voyage à vélo

18 Philippe Rochedans la Cordillère des AndesPhilippe Roche

VIE DE L’ASSOCIATION22 Souvenir des quinzaines de cet été

•Entre deux mers - Sylvie Dargnies

•En toute liberté sur les routes - Serge Fichant

•Quinzaine Corbières-Cahors - Martine Le Lane

•Semaine Famille dans les Vosges - Cathy Marchal

25 CCI était à ChâteaurouxArthur Cochelin

27 Résultat du concours photo

Philippe Roche, en 1981, dans la Cordillèredes Andes (le récit de son voyage est à lirepage 18).

N ° 1 0 0 - A u t o m n e 2 0 0 6

1– Christophe Guitton au Cap Nord en 1984.Il est avec Philippe Roche le cofondateurde l’association et de la revue.

2– Frédérick Ferchaux au Maroc.Grand voyageur devant l’Éternel,Frédérick fut pendant de nombreuses annéesrédacteur en chef et metteur en page de la revue.

3 – Marie-Hélène Cornet en Alaska.Marie-Hélène nous a longtemps régalé d’unerubrique culinaire et écrit de nombreux articles. Ellefut aussi la seule présidente de l’association.

4 – Bernard Magnouloux au Pérou.Bernard a longtemps tenu une rubrique nous informantsur les livres de voyages à vélo.Ses récits de voyage et différents écritsont régulièrement été publié dans la revue.

5 – Jean-Luc Maréchal au cours d’une quinzaine CCIen Roumanie.Ses dessins animent les pages de notre publicationdepuis des années.

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uelques uns de ceuxqui ont fait la revue depuis sa créationQ

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Retour aux sources

Édito du n°1 - mars 1982(...) Ce bulletin, d'aspect très simple, a

été créé dans le but de vous réunir. Dansce premier numéro, une définition et uneprécision s'imposent. Qu'est-ce que lecyclo-camping pour nous et qui estconcerné par le CCI ? Une idée naturelleparaît à première vue que le cyclo-cam-peur est celui qui fait du vélo et quicampe. Et bien pas exactement à monavis ! En effet cette définition inclut lapossibilité de faire transporter sa tentedans une voiture suiveuse. De plus elleexclut d'autres modes d'hébergementstout aussi intéressants àsavoir, par exemple,chez l'habitant, à labelle étoile… Cesremarques nous amè-nent à donner une défi-nition plus adaptée :

“Le cyclo-camping consiste à voyager à vélosans aide extérieure motorisée”. La caractéris-tique principale du cyclo-campeur est doncl'autonomie.

(...) A dix kilomètres de chez vous, Il y apeut-être un gars ou une fille qui prépare unvoyage et il serait dommage que vous nevous rencontriez pas. Il serait regrettable dene pas partager votre expérience des paysque vous avez déjà visités, avec les cyclosqui veulent y aller.

Cyclo-camping international sera le lienentre nous. Ce bulletin n'a pas l'ambitiond'être une revue de qualité parfaite avec debelles photos, il veut être un journal dontvous ne serez pas des lecteurs passifs. Cesera votre bulletin, les articles publiésseront écrits par vous.

(...)C'est en juin 1981 que l'idée nous est

venue de rassembler les cyclo-campeurs. Onavait vaguement parlé de faire quelque chosecomme un club. En automne, on était décidéà agir et en janvier ce fut la première réunionau sommet, affalés sur un lit, après un bonrepas. Il n'y aura pas de club mais un bulletinde liaison, ce qui nous évitait toutes les tra-casseries administratives (pas de président,pas de secrétaire, pas de statuts, pas desiège social, pas d'assemblée générale obli-

gatoire tous les ans). Fauted'une imagination débor-dante, ce bulletin est appeléCyclo-Camping Internatio-nal, le CCI pour les intimes.

Pour l'instant, il esthasardeux d'espérer plus

d'une cinquantaine de membres. S'il est bienbeau de vouloir réunir tous les cyclo-cam-peurs, encore faut-il les connaître. Dans cettetâche nous avons tous un rôle à jouer. Chacundoit ameuter un peu de monde : ses copainsde route, les cyclos que vous rencontrerezpendant vos voyages. Car notre intérêt estd'augmenter le nombre des adhérents, ce quifera notre force. Quand vous voyagerez, pen-sez à emmener des copies du tract de lance-ment ou simplement notre adresse que vouscommuniquerez aux cyclos chargés de baga-ges que vous croiserez. C'est ainsi que notremouvement fera boule de neige.

Édito du n°2 - juin 1982Au vu du courrier reçu deux pro-

blèmes semblent vous préoccuper.Premièrement le CCI n'a pas de struc-

ture juridique rigoureuse. Cette lacune vaêtre comblée. Nous allons fonder une asso-ciation. Ne vous étonnez pas si nous affir-mions le contraire dans le précédent bulle-tin. Nous sommes en pleine gestation et lesneuf mois ne sont pas écoulés ! Cependantune donnée demeure ferme et définitive etle demeurera toujours : le but du CCI est deregrouper et d'informer les cyclo-campeurs.

(...)Deuxièmement, le premier numéro

contenait une majorité de récits lointains etexotiques. Cela a un peu troublé certains,semble t’il. Mais il va de soi que le CCIconcerne tous les voyageurs à bicyclette etpas seulement les "globes-trotters" et il estaussi passionnant de voyager en France.Mais il est peut-être plus facile de faire unrécit de voyage lointain qu'un récit debalade dans son pays qui nécessite plus de"verve littéraire".

Tous les récits et les informations sontdonc les bienvenus et nous attendons lesvôtres. Pourvu qu'ils concernent le voyage àbicyclette, il entre dans le cadre du bulletin.

(...)À vos plumes et à bientôt.

Voici des extraits des 2 premierséditos dans lesquels sontexprimées les motivationsqui ont donné naissanceà la revue et à l'association.

Spécial n°100

Le but de CCIest de regrouper

et d’informer les cyclo-campeurs

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Spécial n°100

En 1981, Christophe et Philippe,qui ne se connaissaient pas, étaienttous deux lauréats de la “FondationMotobécane”. Cette fondation dufabricant de deux roues aujourd’huidisparu, offrait une “ bourse ” àquelques candidats pour les aider àconcrétiser des projets de voyages àvélo ou à cyclomoteur.

Ils se rencontrent pour la premièrefois à Paris, lors de la remise des “bour-ses”. Christophe rêvait de désert etvoulait aller en Afrique du Nord, auSahara. Philippe, lui, préférait la monta-gne et projetait de partir en Amérique.Ils se revoient quelques mois après leurvoyage respectif, au tout début de l’an-née 1982, “avec l’envie de faire quelquechose pour permettre à ceux qui voyagentà vélo de se rencontrer, de partager...”(C. Guitton).

Au début, “on décide de ne pas fon-der d’association (...) mais on crée unjournal ! ” (Ph. Roche). Le nom qu’ilslui attribuent – Cyclo-campingInternational – les laisse aujourd’huiencore totalement insatisfaits. “Mais onn’a jamais trouvé mieux” (Ph. Roche).Le premier numéro fut tapé sur sten-cil. Il fut envoyé à une grosse cin-quantaine de personnes. “Et miracle !On a eu un pourcentage faramineux deréponses, de l’ordre de 70 % ! ”(Ph. Roche).

Le deuxième numéro met enrelief les problèmes. 90 % des dépen-ses passaient dans l’affranchisse-ment. Pour bénéficier des tarifs avan-tageux de La Poste, il fallait unnuméro d’ISSN, ce qui nécessitait decréer une association.

“Pour des histoires de sous”(Ph. Roche), on a conservé le mêmenom pour le journal et pour l’associa-tion. Ce qui est à déplorer car l’asso-ciation laisse le périodique sans nom.Au point que, lorsque nous en parlons,nous l’appelons “la revue” pour évitertoute confusion. Ce qui n’est pas sonnom, ni un nom... G. B.

La rencontre dePhilippe Roche

et Christophe Guitton

Comment s'est faite la première revue?Je me retrouve à plonger dans mes archiveset à exhumer de la cave ma collectionde “Cyclo-Camping International” qui dormaitdepuis longtemps dans un carton d’archives.

Petite histoire de la revue

'abord il y eu la collecte des arti-cles. Les auteurs appartenaient aucercle des amis : Philippe Roche,Alain Claisse, François Rieu etmoi-même, plus les courriers de

copains. Pour ce qui est de la mise en page,j'étais rodé sur le sujet. Depuis trois ans jem'occupais de la revue des CyclotouristesGrenoblois (CTG). Bien sûr à l'époque pasd'ordinateur ni de traitement de texte, c'estsur stencil que furent tapés les articles. Lafaute de frappe était sanctionnée par unefaute d'orthographe irrémédiablementinscrite sur le stencil puisdupliquée surtous les exemplai-res. Le CTG avaitune Gestetner(machine à repro-duire des stencils)dans un petit local àGrenoble, sous lestoits d'une annexe duPalais de justice.

La fabricationAvec Bruno Blaise, AlainClaisse et mes frères,Philippe et Yves, nousmontions le(s) stencil(s)sur la machine et enappuyant sur le bouton, laGestetner se mettait à tour-ner et à débiter les pages,jusqu'au premier bourragequi intervenait irrémédiablement dans laminute suivante ! Il fallait alors démonter lamachine en faisant gaffe de ne pas déchirer lestencil, puis nettoyer et repartir. C’est ainsique, bon an mal an, la revue fut imprimée.Après, je faisais des tas, j'agrafais et c’étaitprêt à être envoyé. Il fut diffusé à une listede copains et de célébrités. Pour les copainsc’était facile : une trentaine pour Philippe,une dizaine pour François Rieu, unedizaine pour moi. Pour les célébrités nousavions repéré Alain Guigny dont le livre

était frais. À l'époque les livres sur des toursdu monde à vélo n'étaient pas légion.

Les numéros suivantsPour obtenir un numéro ISSN qui donne

droit à un tarif postal préférentiel il fallait unminimum de cinq tirages par an. Juin 82vit donc la publication du numéro deux quieut la particularité d'être photocopié. Quelprogrès ! De nouveaux auteurs étaientapparus : Michel Bayeul et Olivier Jouve (etsa grimpée du Mont Blanc avec un vélo).

Le troisième numéro enseptembre 82 permit à larevue de décoller. Le nouvelauteur était le chambérienGérard Tessier dont le récitde l'Alaska à Vancouverfut publié alors que sonvoyage était en cours.Le CCI avait atteint sonbut : relier les cyclosvoyageurs en direct.Le mail avant l'heure.Gérard, je te remercieencore pour ta colla-boration à de si nom-breux numéros. Leretour au stencilagrémenta cenuméro. Mais lapremière page fut

imprimée avec unstencil spécial qui permettait un

dessin de couverture.

Porter le flambeauLa machine était lancée. Bruno Blaise,

Alain Claisse et la famille Guitton ont ainsiporté la revue jusqu'au numéro 22, je crois,avant de refiler le bébé à Sylvie Dargniesme semble-t-il.

L'expérience fut enrichissante et je medois de remercier tous ceux qui ont continuéà porter le flambeau jusqu'à aujourd'hui.

Christophe [email protected]

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Spécial n°100

Invitationaux quinzainesLes quinzaines enchantées…ou profession de foi d'un CCIste.

Ceux d'entre vous qui étaient pré-sents à la première quinzaine CCIs'en souviennent peut-être, Philippe,notre premier président, sûrement.Dès le premier jour dans le col de laCroix de Nodon, une bagatelle situéeen Ardèche, je m'étais traîné au pointde ne pas savoir si je serais capabled'atteindre l'étape du soir. C'étaitmon premier contact avec le voyage àvélo.

Douze ans plus tard, je peux mesu-rer le temps vécu ; je ne saurais plusaujourd'hui imaginer la vie sans l'agré-ment de multiples voyages à vélo effec-tués seul, avec Dominique ou avec CCIdans le cadre des quinzaines.

Au total, l'important n'est pas quej'aie découvert vingt-trois pays diffé-rents ou franchi près de mille cols. Sije pouvais vous convaincre d'uneseule chose, ce serait celle-ci : toutesles émotions que j'ai gagnées aucours de ces voyages, leur densité,c'est à CCI et aux quinzaines que jeles dois. Sans aucun doute, ils et ellesm'ont métamorphosé. J'y ai appris àvoyager confiant et serein. Je m'y suisfait quelques vrais amis pour long-temps. Jusqu'à mon regard qui estdevenu différent et mes exigences quise sont affinées. Si la vie nousfaçonne, le voyage à vélo sans aucundoute accélère le processus. Resteque parmi ceux qui font pleinementleurs ces mots de Shakespeare : " Ishall be gone and life or stay and die",certains n'ont besoin de personne,d'autres ressentent le besoin d'uncoup de pouce, d'une aide, de stabili-sateurs. Pour ceux-là existe une belleécole, les quinzaines CCI. (…)

Hervé LOBRYÉdito du n° 65 - Printemps 1997

Après le succès des moto-crottes, la mairiede Paris envisage la création d’une voituresemeuse de bouts de verre, agrafes et vieuxclous afin de gagner du temps sur le semagemanuel qui a encore lieu aujourd’hui. Ces

semeuses passeront spécialement dans lescouloirs de bus, afin que les cyclos puissentprofiter au tout premier chef de ce progrès.

Article signé Frère Cédrix KHUFAC,Revue n°47- Déc. 92

Bandes cyclables ? Des clous !

Bande dessinéePublié avec l’aimable autorisation de Perpere et de Cyclotourisme, revue de la FFCT.

A U T O - D É R I S I O N

N O U V E L L E S

Photo : Olivier PEIX

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La Cyclote et la fourmiLa cyclote, ayant rouléSans forcer,Trouva sans difficultéUn bel endroit pour camper :Un replat dans un coteauJuste auprès d'un frais ruisseau.Elle prépara sa cuisineEt se but une bonne chopine.Elle était à peine couchéeQu'elle se sentit chatouillée"Cest effroyable !" hurla-t-elle.Je suis piquée aux aisselles,A la colonne vertébraleJe sens bien, ça fait mal.Des fourmis envahisseuses :Plongeons vite dans le ruisseau.J'allais dormir bien au chaud !Se lamenta-t-elle furieuse.Je dois partir et pourtantC'était si beau ces mélèzesMais quelle fourmilière de braise ! "Elle fila en se grattant :Eh bien ! dansez maintenant.

Nathalie GERGOIS/Philippe BRASSEURRevue n° 88 - automne 2003

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Spécial n°100

ZappingNous avons feuilleté les revues depuis son origine.

Un survol de 24 ans de publication dont nous présentons quelques unsde nos coups de coeur. Une sélection qui ne se veut pas exhaustive,

mais qui, on l’espère, vous amusera autant que les rédacteurs.

Galette de rizSi vous n'avez pas de riz… tournez la

page. Sinon prendre un verre de riz (com-plet de préférence), et le faire cuire… toutsimplement. Vous avez un magnifique platde riz, vous avez gagné un merv… Ah non!J'oubliais ! Dans un récipient annexe, bat-tre les œufs (éviter les œufs durs) puis ver-ser un verre de lait (dans un réci-pient si possible) et ajouter ceque vous voulez. Par exem-ple : des rondelles de sau-cisse, du lard, du jambon enpetits morceaux, dugruyère râpé et du sel.D'un autre côté, étalez

le riz dans un plat pouvant aller au four,arrosez le tout du contenu du récipient etmélangez. Puis aplatir la galette pour la ren-dre compacte avec une palette, un marteau,une enclume, un rouleau compresseur, ouune météorite bien sentie… Et abandonnezle tout dans votre four pendant un quartd'heure.

Deux coups de palette sur le fond duplat et la galette se démoulera: une fois

froide, il ne reste plus qu'à laloger dans la sacochede guidon à la placedu sandwich.

Étonnant, non ?

Revue n°4 – nov. 82

les CCIstes ne pensent qu’à ça !Ces lignes reprennent une recette de la rubrique la plus ancienne de la revue, "Le

coin des estomacs". Car, comme chacun sait, les CCIstes ne pensent qu'à la bouffe !

P O É S I E B O U F F E

Dans Newsweek du 8 avril, je lis unenouvelle dévastratrice : en Ouganda, on tuetout spécialement les cyclistes!

Dans notre monde à l'agressivité motori-sée, existe-t-il une attitude plus non-violenteque de se déplacer à vélo et de se glisser aumilieu des carrosseries meurtrières en faisantconfiance à leurs pilotes? Eh bien des fana-tiques religieux ougandais n'ont rien comprisà cela. Leurs cibles favorites sont les cyclisteset… les propriétaires de cochons et devolaille. Quel rapport entre les deux, vousdemandez-vous? Aucun, sauf qu'ils sont hon-nis par un certain Joseph Kony, prophèteauto- proclamé (c'est un pléonasme) dont les

disciples mettent le nord du pays à feu et àsang. Pour Kony, un cycliste est forcément unespion du gouvernement, tandis que cochonset poulets sont forcément des réincarnationsd'esprits malsains. Donc on tue les premierset on massacre les propriétaires des seconds.

À la réflexion, nous avons bien en Franceune sorte de secte assassine qui s'en prendaux cyclistes, de nuit, par traîtrise, en rasecampagne, sans donner une chance de s'entirer, une sorte de secte qui mérite toutautant notre dégoût que celle de Kony, cesont les automobilistes saouls.

AGALATINERevue n° 62 - été 96

De la sauvegarde du vélo ougandaisH U M E U R

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Questions-réponsesà propos d’un voyageQuels furent les moments les plusdurs à supporter ?R : Les fins de matinée, lorsque l’on sedemandait combien de kilomètres onallait encore parcourir avant de manger.Également le passage de la frontièreentre le Tibet et le Népal, sous la pluieet les éboulements avec un pneu mau-dit. J'ajouterais les trajets en bus oùj'ai eu l'impression de perdre monindépendance de voyageur.

Votre vision la plus laide du voyage?R : Les décharges en pleine ville, oùtraînent pêle-mêle vaches, cochons,chèvres, gamins et chiffonniers. Ainsique les villes chinoises construitesau Tibet, longs alignements sans âmede bâtiments carrelés qui défigurent demagnifiques vallées.

Et votre vision la plus belle ?R : Hummm… entre les Argentines, lesThaïlandaises et les Vietnamiennes,notre cœur balance… Sinon, notreréveil surprise (car nous y sommesarrivés la nuit) devant la chaîne del'Everest, dressée au bout d'une vasteplaine craquelée. (…)

N’avez-vous pas peur des effetssecondaires du vélo ?R : En effet ! Au Maroc nous avons vuun reportage sur la stérilité chez lescoureurs cyclistes, à cause de laselle : effrayant !À quoi ça sert de faire le tour dumonde si on ne peut même pas leraconter à ses petits enfants ? Depuis,nous avons acheté de magnifiquescouvre-selles pakistanais, bien kitch ettrès doux.Ca y est, maintenant vous saveztout !

VAL et SEBRevue CCI n° 89, hiver 2003-2004

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Spécial n°100

Hondu - ras la casquetteCe matin, il faut passer à la douane, ce

n'est qu'une formalité. Gratuite. La veille ausoir, en passant du Nicaragua au Honduras,des gosses me sont sautés dessus, désireuxde louer leurs services de guides car il y asuccessivement cinq contrôles à passer ! Jesais lire et estime ne pas avoir besoin d'euxpour franchir ce dédale de tout juste 20 mde façade. Pour emporter ladécision et me convaincre,les gosses m’inventent une his-toire de douane fermée dès 16 h.Allons donc ! Et pourquoi pas unefrontière ouverte seulement les29 février des années non bis-sextiles ? J'aborde doncconfiant les cinq différents gui-chets, passeport et visa.

MIGRACION : “C'est 7 lem-piras (8FF)”. “Ah bon ? ”.J’allonge. Timbre d'entrée, sansdoute.

TRANSITO : “C'est 5 lempiras”.“Encore ! Vous me donnez unreçu ! ”. Et le type me donne, commeau service des migraciones, un bout depapier format timbre-poste latino américain(ce qui fait tout de même une bonne taille),avec tampon de service et la somme portéeà la main. Génial, comme reçu ! AuNicaragua, il y avait plein d'extras à payer ,mais les reçus, en double, étaient numéro-tés, limitant les possibilités de magouillage.

OIRSA (keskeséksa ?) : “C'est 2 lempiras”.J’aurais bien voulu vous éviter cela, maissachez que pour moi, la situation n’était pas

bonne et que ce service l'empira... (faitesl'air de celui qui n'a pas entendu, je com-prends votre gêne).

CUARENTENA : gratuit. Ah bon ?! Jem'attendais à un sonore : “C'est juste50 lempiras ou on vous place en quaran-taine” . Ça n'allait pas tarder…

ADUANA : après ce remarquable parcoursdu combattant, j’aborde enfin ce dernier

guichet à 16 h 05. Échange de regardsgênés entre les douanières :“Ben voyons ! Et une sacocheen prime ! Bon, il passerademain ”. La frontière fermait

bel et bien à 16 heures ! Aucunpanneau ne l'indiquait et per-

sonne, à part les gosses (lavérité sort toujours de la bou-che des enfants) n'avait jugébon de m'en informer. Ici, toutle monde est censé connaître laloi ! À part les douanières quivoulaient monnayer ces insup-portables 5 mn supplémentairesde travail harassant.

Pas plus mal au fond car j’ai putrouvé un refuge pour la nuit lorsqu’il s’estmis à tomber des trombes d'eau. Ce fut doncle lendemain à 8 h que l’on vint contrôlermes sacoches, à la recherche d'armes ou delectures subversives. Faut bien conserver uneraison d'exister à une armée puissante, non ?Le Costa Rica, exempt d’armée depuis 1949,n'est pas près de faire école. Cela laisse plusd'argent pour l’éducation (…)

Frédérick FERCHAUXRevue n°53 - Printemps 94

Un peu d’humour dans un monde de brutes !Parmi les récits de voyage celui-ci a retenu notre attention pour son humour particulier...

D R Ô L E D ’ H I S T O I R E

C O U R R I E R

Cher CCIAprès avoir reçu, sur simple demande,

votre documentation et après avoir discutéavec d'autres membres du CCI, j'ai puentrapercevoir l'ambiance qui règnechez vous. J'ai aussi appris que l'onpouvait s'inscrire par quelquesexploits tels que monter leGalibier avec des cailloux dans lessacoches, rouler en janvier auGroenland ou en août au Sahara.

Aussi, après avoirdécouvert qu'il existeen France une société

extraordinaire appelée "La Poste", quiemporte là où je le souhaite et en untemps record (plus ou moins) les papiersque je lui confie, je n'ai donc pas besoin

d'enfourcher ma bicyclette pour por-ter mon chèque dans la capitale.

Alors, la boîte aux lettres étant si proche,plus rien ne me retient et j'adhère à CCI.Finalement où est le vélo dans l'histoire et

pourquoi m'inscris-je ? J'espère ne pas avoirà regretter cette inscription. À bientôt, au

week-end de la Toussaint !

Hervé COUDIÈRERevue n°55 - Automne 94

Le coin des cyclos épistoliersCertains courriers de CCI ont été retranscrits dans la revue...

Dessin : J. L. MARÉCHAL

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Les risques du voyageLes Marco-Paulettes (Laurence Legriset Pascale Lepetit) ont sillonné l'ExtrêmeOrient. Extrême, on ne peut plus,puisqu'elles ont parcouru les Philippines,une destination peu couruedes cyclo-voyageurs…

(…) les Philippines avec ses belles plagessous les cocotiers, son climat chaud ethumide (trop humide à notre goût), saterre riche (la moindre graine tombée àterre prend racine, quelle que soit la sai-son), pourraient être un paradis.Mais il y a aussi les calamités.

Pendant notre bref séjour, nous avons eule temps de sentir la terre vibrer une nuitoù nous campions sur la plage.Le lendemain, à l'embarcadère, nousapprenons que l'île où nous voulons nousrendre a été ravagée par le séisme.

Plus tard, un typhon nous obligea à nouscloîtrer deux jours dans un petit hôtel !

Ne nous plaignons pas ! Nous n'avonsconnu ni éruption volcanique,ni raz-de-marée, ni accidents maritimesqui sont pourtant monnaie courante...

Laurence LEGRIS et Pascale LEPETITRevue n° 57 - printemps 95

Spécial n°100

Horizontalement1. Sanibroyeur zézéyant. Anciensecrétaire de CCI. 2. Dort soustoile. Capitale du Béarn. Le plusfort à la bataille, le plus faible autarot. 3. Poème. Ancien trésorierde CCI. 4. Ustensile de cyclo-cam-peur. Il combattit les Normands.5. Area le long des autoroutesaméricaines. Dans la Somme.6. Cours d'eau dans l'Atlas.Commune du Bas-Rhin. 7. Gare,pour un cheminot. Partitif anglais.Béryllium. Alcool anglais propre àvous chavirer. 8. Armature métal-lique sur un vélo de cyclo-camping.9. Adverbe de lieu. Magnifiquemonastère tout en bois, enBulgarie. Adverbe. 10. Accessoirede bicyclette. Quartier de lune.11. Vous en aurez besoin d'un, sivous voulez retirer la roue libre.Article. Accessoire de golfeur

VerticalementI. Type de guidon. Compagniepétrolière anglaise. Immatriculationdes véhicules du canton de Genève.II. Sans goût. Fruit ou légume ?III. Conduits. Fera travailler leszygomatiques. IV. Imbécile. Note.V. Pseudo invention française pourfaire croire que nous fûmes lesinventeurs de la bicyclette (dixitBernard Magnouloux). VI. La Francede Pétain (Etat français). Magazineféminin. VII. Certains combats lesont. Ours. VIII. Une quinzaine pour-rait se transformer en ce type dechasse… dont on revient générale-ment bredouille. Identiques.IX. Rivière intermittente des régionsdésertiques. X. Commune de laMoselle. XI. Proche-orientale.XII. Club parisien de foot. Si vousroulez dans l'un d'eux, gare ausable ! Largeur d'étoffe.

Autre risque du voyageEt revoici les vacances. Pour bon nombred'entre nous c’est l'occasion de reprendreles vélos après une année à ronger son frein…

D'autres n'en sont jamais revenuset tournent encore, alors méfiez-vous!

Heureusement certains sont encore là, fidèlesau poste pour vous inciter à rêver et à partir. (…)

Nicolas MERCATÉdito du n° 74 - été 99N.B. : Brigitte et Nicolas Mercat ont fait la mise en pagede la revue pendant plusieurs années.

Mots croisésUn exemple d’une rubrique que des cyclo-voyageurs cruciverbistesnous ont concoctée durant plusieurs numéros. Publiés dans la revue n° 64 - hiver 96.

C R U C I V E R B I S T E S

L ’ A V E N T U R E

Solution page 25

Photo : Paule et Arthur

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10 km/h tout au plus. Vers trois heures,j’aperçois enfin M’Rair au loin. Je n’ycroyais plus ! Malheureusement, auSahara, la platitude du relief modifie laperception des distances et il ne me fautpas moins d’une heure pour y arriver.Après 110 km de route, je suis vanné. Jepasse la nuit chez des gens donton m’a communiqué l’adresse.

Le vent, ennemi du cyclisteLe lendemain, le vent est

toujours là, bien décidé à m’ac-compagner jusqu’à Touggourt,110 km plus au sud. Lentement,je pénètre un peu plus dans leSahara où, peu à peu, la steppelaisse place à de petits champsde dunes. De loin en loin, unpneu éclaté de camion, mon-trant ses entrailles au soleil,ornemente le bord de la route.Plus rarement, une carcasse devoiture attend d’être usée par lesable. Moi, c’est le vent quim’use, il souffle sans jamais secalmer, même pour me faireplaisir. À 3 h, j’arrive à Touggourt. Enfinde l’ombre ! Je passe l’après-midi dans lapalmeraie et le soir je dors à l’hôtel,invité par le réceptionniste.

Je quitte ce havre de fraîcheur vers 6 hdu matin, lorsque le soleil se lève derrièreles nuages (car il y a des nuages au Sahara,du moins à ce moment-là). Aujourd’hui,j’ai décidé de rejoindre Ouargla qui setrouve 161 km plus au sud. Quelques per-sonnes m’ayant assuré que je trouverai del’eau au 80e kilomètre, je n’emporte que 4litres avec moi. La route file entre la ligneélectrique et la ligne téléphonique, zigza-guant parfois pour contourner un reliefinsignifiant. Un car de touristes s’est arrêtéen apercevant une caravane de dromadai-res. A son passage, les appareils photo sedéclenchent comme de la mitraille. Puis,je deviens bruquement, à mon tour, lacible des boîtes à images. Ai-je donc l’aird’un camélidé ? Un peu plus loin, une deces bêtes a eu la fâcheuse idée de traverserla route de nuit et gît les tripes à l’air. La504 qui l’a malheureusement heurtée, aégalement fini dans le fossé.

Après le point d’eau-gargote du80e km, la végétation disparaît et devantmoi s’étale un immense plateau, parfai-

tement horizontal. Petit à petit, le Sahararessemble à l’idée que je me faisais delui. C’est devenu une immensité platesans un pet de vie avec du gravier à l’in-fini, une route droite et un thermomètrequi atteint les 40°. Régulièrement uncamion s’arrête pour me proposer de

m’emmener et j’en profite toujours pourrefaire mon plein d’eau. Je comprendsque cet approvisionnement ne sera plusun problème car ici l’entraide sahariennen’ignore personne.

Le champ pétrolierd’Hassi-Messaoud

Plusieurs dizaines de kilomètres avantOuargla, j’aperçois un sondage pétrolieroù je vais demander de l’eau. Finalement,je suis invité à déjeuner : du veau avec desspaghettis en plein Sahara ! Qui l’eût cru ?Après la sieste, vers quatre heures, jereprends la route avec le vent dans le dos.Je pense peu à me préoccuper de macondition physique tellement ce paysageest extraordinaire. Pendant 40 km, je merégale d’infini, d’immensités orangées etde toute la beauté de ce pays. Le plateaucède maintenant la place à des dunes iso-lées et à des rochers aux formes curieuses.Ouargla n’est plus qu’à dix kilomètres etde petites herbes sur le sol annoncent l’oa-sis. En ville, je suis invité par de jeunesMozabites et la soirée se passe à discuter.

Le lendemain matin, vers dix heures,je quitte la ville en direction d’HassiMessaoud. La route qui y mène est

construite en rebord du plateau, donnantde merveilleux points de vue sur le Sahara.De temps en temps, elle descend au fondd’un oued à sec et regrimpe sur le pla-teau, ce qui est éprouvant avec la chaleurqui règne. Au moment de me dépasser,des flics en voiture ralentissent pour me

proposer de l’eau, pensant que lamienne est bouillante. Ils sortent,pour ce faire, une bouteille deleur Land Rover où il doit bienfaire une vingtaine de degrés deplus qu’à l’extérieur. Je pique-nique au soleil, assis sur uneborne puis je reprends ma route.Le champ pétrolier d’Hassi-Messaoud s’étend sur 50 km et30 km avant la base, on com-mence à voir des puits depétrole puis des raffineries. Cesont des kilomètres de tuyauxcourant sur le sol et des lignesélectriques dans tous les sens. Laville est faite de baraquementsindustriels sales, d’ateliers, degarages… Je demande l’hospita-lité à la base Total où je trouve

un petit air du pays à plus de 1000 kmde chez moi. Les ingénieurs français dela base n’ont pas la même vision desArabes que moi ; ils passent leur vie ici,mais ne les connaissent pas. Je suisarrivé au point culminant de monvoyage, le point le plus au sud etdemain, j’entamerai le retour.

Retour vers le NordAujourd’hui, c’est une étape de

190 km à parcourir pour retourner àTouggourt. Poussé par le vent du sud, leskilomètres défilent rapidement. Tant queje suis sur la route, je n’ai pas vraiment deproblème de ravitaillement en eau car lescamions continuent de s’arrêter pourm’en proposer. A travers ce plateau aride,avec une pédalée lyrique qui tournepresque à l’envolée, je file droit. A troisheures de l’après-midi, j’ai déjà parcouru120 km. C’est alors que le vent se metà tourner brusquement et que moncalvaire commence. Pendant 5 h, jelutte contre ce mur d’air, dans cetterégion où il n’y a rien pour l’arrêter,Quand le soleil se couche, il me resteencore 15 km à parcourir. Terrifiant !J’arrive à Touggourt 1h30 plus tard,

Le parcours de Ch. Guitton

10

près 54 jours de route, je suisarrivé à Biskra, première villedu désert. J’avais fait duSahara le point clé de monvoyage. Pour moi, à l’époque,

ce n’était que des images de grandesétendues rocailleuses, de champs dedunes, de dromadaires, de pétrole, d’oa-sis verdoyantes avec un petit lac d’eau

pure et fraîche ; c’était aussi la chaleurtorride, la solitude, le danger. En bref,tout ce qui fait un monde passionnant.

Le 14 août 1981, je quitte Biskra pourneuf jours de désert. Pour devancer lesoleil, je pars à 5 h du matin et il fait encorenuit. Chaque fois que mon imagination s’a-gite dans ce genre de situation, elle inventedes choses horribles et me fait voir le futurproche comme un film catastrophe. Elleest en pleine forme et toutes sortent d’i-dées sombres m’envahissent : vais-je pou-voir rouler jusqu’à 10 h du matin ? Lespneus ne vont-ils pas éclater ? Est-ce que jetrouverai de l’eau ? Heureusement, unechose me rassure, les mille kilomètres demon parcours sont goudronnés.

Direction TouggourtDans la nuit, chargé comme un

mulet, j’ai pris la direction du sud, versTouggourt. A sept heures, le soleil appa-

raît à l’horizon, dévoilant un paysage auxmultiples touffes d’herbe, à mi-cheminentre la prairie et le désert. La route, par-faitement rectiligne, file sans jamaisdévier d’un poil à droite ou à gauche.Elle monte, elle descend, elle remonte…Un jeu pas très folichon. Ce premiercontacte avec le désert est un peu déce-vant. Pour m’occuper, je compte lespoteaux électriques, ce qui n’est pas trèspassionnant. Mais patient, j’attends devoir un désert plus vrai. Parfois, apparaîtun panneau que j’ajoute à ma collectionet celui-ci demande de faire attention niaux vaches, ni aux chevreuils, mais auxdromadaires, c’est plus local.

Après 57 km, j’arrive à Chegga,petite oasis dotée d’une gargote pourunique maison. J’en profite pour faire leplein d’eau, c’est toujours ça de pris ! Ilest 10 h, le soleil va bientôt taper sérieu-sement et la prochaine étape est à 22 kmd’ici. Je reprends la route qui du coupzigzag entre des collines environnéespar cette espèce de steppe. A Still, petitvillage avec une rangée de bistrots, jedébouche au-dessus des grands chottsalgériens. Le plateau se termine là et cin-quante mètres en dessous s’étalent cesfameuses dépressions, à moins trenteneuf mètres. Au fur et à mesure que laroute y descend, la température monteet, là, mon expédition se transforme enchemin de croix. Il fait maintenant 38°et le vent d’Ouest qui souffle gaillarde-ment, balaie la route d’un jet de sableininterrompu. A l’ombre du chapeau, ilne fait pas trop chaud ; mais ce vent !Ma vitesse moyenne ne dépasse pas

Dix jours de rêveau Sahara

A

Le désert ne change pas…ou si peu.

L'Algérie restant peu sûre,peu de voyageurs à vélo

s'y aventurent.Raison de plus

pour republier ce récit.

AFRIQUEDU NORD

Christophe Guitton dans la montagne algérienne Photo : Christophe GUITTON

Les deux récitsqui suivent sont écrits

par les cofondateurs de CCI.C’est en préparant ces voyages,

pour Christophe en Algérieet pour Philippe aux Amériques, qu’ils

se sont rencontrés.

Sur la route

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2005BAFFOU-DUBOURG Cathy et Thierry

D'un voyage à d'autres.Éd. Goutte de Sable.Un tour du monde à vélo avec leurs deux enfants(2 et 4 ans) ; leur objectif : rencontrer des autocons-tructeurs, des architectes écologiques, des bâtisseursen tout genre pour la construction de leur maison.

SIRAT JacquesCyclo-nomade - Éd. du Rouergue.Sept années de périple, 80000 km, une cinquantainede pays traversés avec un vélo de 70 kg (avec lesbagages).

LEBLAY JulienTour d'Europe vélo-moto - Éd. Gerbert.5433 km pour le don du sang. 11 pays européens, en seu-lement 43 jours.

DELGORGUE Pauline et JacquesRouletandem - Auto-édité.Un tour du monde en 420 jours, 17500 km de tandem à tra-vers 17 pays, nombreuses photos.

BOURGUET Olivier et CatherineVélohorizons-Afrique - Auto-édité.Deux belges, deux bécanes, quelques bagages et un but :rejoindre Madagascar.

CHALOIN YvesLe bord des routes - Auto-édité.Récit d'un tour du monde réalisé en 287 jours sur unedistance de 31424 km à vélo. "Un tour du monde estune affaire personnelle, on s'y épanouit en quittantson entourage et en profitant de l'hospitalité de ceuxqui ne sortent pas de leur pays. La règle du jeu,emprunter ici un lit, là un peu d'eau, ailleurs un repas,mais le voyageur à vélo ne donne rien, il est justecette personne que l'on envie au gré d'un passageéphémère et qui s'en va… ".

GAY ÉricVoyager à vitesse humaine - Éd. Cléa, Dijon.70 mois à vélo à travers 70 pays.

JACQ PhilippeChacun sa route - Auto-édité.Parti d'Alaska pour tenter de relier à vélo Ushuaia.24 000 km.

MARTINENT Jean-Ph. et SAUQUET Jean-BaptisteCycle oriental - Auto-édité.Récit de voyage cycliste. Passage de l'Egypte au Yémen parle Soudan, l'Ethiopie et Djibouti.

MAZATAUD Valérian et KERUEL SébastienSpectacles d'autres mondes - Auto-édité.Deux Clowns à vélo autour du monde racontent dans cepetit livre un récit qui réunit tous les courriels dans leurchronologie.

2004FISCHER Bertrand

Pignon sur l'Asie - Éd. La Sarine, Suisse.Chroniques d'un journaliste cyclovoyageur. Parti deChâteau-d'Oex , son village des Alpes suisses l'aventureprend fin à Singapour, après 15 mois et 17 000 km de route.

MERCAT NicolasPetit tour dans le vaste monde - Auto-édité.Un an à vélo en famille.

PIERARD OlivierDeux frangins pour un tour du monde àvélo - Auto-édité.Les itinéraires initialement prévus sont souvent modifiéssuite aux circonstances locales : instabilité politique ou par-cours trop risqué. Retourner en arrière, non jamais.

2003AUBIN Anthony

Mon tour du monde à bicyclette -Éd. Thélyos éditions.18 mois…18 000km… Une Coupe du Monde de football…23 pays visités.

DAVID Arthur ROdyssées africainesÉd. Artisans voyageurs éditions.Au Mali, ils suent sang et eau sur la piste reliant Kayes àBamako. En Pays Dogon, sur les traces de Leiris et Griaule,ils découvrent les villages accrochés à la falaise deBandiagara. Au Burkina Faso, avec les enfants architectes,ils fêtent Noël. Au Niger, ils approchent les dernières girafesen liberté. La géopolitique, les événements du 11 septem-bre 2001 ont modifié les règles du voyage. Paule et Arthursont obligés de faire un étrange détour.

LECLAIRE DenysD'un océan à l'autre…Éd. C. Rousseau, Québec.La traversée du Canada en 1978, au moment où le Québecest en pleine mutation politique. Notre cycliste solitaire relateles inquiétudes d'un pays menacé de séparation.

ROMÉ XavierMon pèlerinage à Santiago Saint-Jacquesde Compostelle. Auto-édité.Paysan poète, autodidacte Défenseur ardent des paysans, àl'heure des quotas laitiers, créateur du musée de la paysan-nerie à Baguer-Morvan, coureur cycliste durant près detrente ans.

SOULAT Sylvie et AlainAutour du monde avec UlysseÉd. Stanké, Québec Une odyssée familiale à tandem. Quatre continents, 35 payset 65 000 km.

TATTU ChristopheAu loin, l'Himalaya - Auto-édité.Sur les plus hauts cols du monde à vélo. Christophe etVirginie Tattu, deux cousins qui partagent la passion de l'a-venture se sont associés le temps d'un voyage pour pénét-rer le cœur de l'Himalaya à vélo.

2002ABRAHAM Patrick et FAIVRE Hervé

Un tandem autour du monde - Auto-édité.Deux ans de rencontres, de découvertes, de partage, denombreuses photos.

BOURDIN-REVUZ Aymeric et GIROUD VincentLe Pari(s) Jérusalem - Éd. Salvato, Paris.3000 Kilomètres vers la Terre Sainte.

DANNECKER Laurence et GillesCinq continents de vies - Auto-édité.Récit d'un tour du monde à vélo. Cinq continents parcouruspendant deux ans et 38 000km.

ERNST ThierryMa traversée de l'Est - Éd. Bellier, Lyon.2 500 km de l'Isère à Chisinau en Moldavie.

JEGARD ZefPapy fait le tour du monde - Auto-édité.À vélo, le long du 50e parallèle et à 66 ans.

MARTHALER ClaudeLe chant des roues - Éd. Olizane Suisse.Tour du monde durant sept ans. Plus de 130 000 km par-courus, souvent en privilégiant les plus hautes pistes dumonde, les déserts et la rigueur de l'hiver ; c’est aussiempreint d'humanité.

RAIMBAULT Alexis et MickaëlJusqu'au nombril du monde - Auto-édité.15 000 km de Limoges en Australie.

SOULHAC Gilles et BEAUGER AlainParis, Moscou, Pékin - Auto-édité.9 900 km à bicyclette en 82 jours.

100 livres de récitsde voyageurs à vélo

Une anthologie

d’Hervé Le Cahain

et Philippe Orgebin

complètement épuisé. J’irai m’effon-drer sur le même lit d’hôtel que troisjours plus tôt. Je décide de lézarder unejournée dans cette ville et au matin, j’es-saye de récupérer en dormant sous lespalmiers. Je manque de sommeil, je netiens plus debout. De temps à autre, jevais faire trempette à la pompe d’irriga-tion. Je dois reprendre quelques forcescar demain je vais jusqu’à El-Oued.

Dans la tourmentePour y aller, je quitte un désert de

petits cailloux pour entrer dans le granderg oriental. Dès la sortie de Touggourt,la route s’engage dans le sable, sur lesdunes, entre les dunes ou sous les dunes,selon l’humeur du vent. La région estplus habitée par ici et, près des villages,les enfants tiennent, pendus par le cou,des fennecs qu’ils espèrent me vendrecomme un simple morceau de viande.Les dunes grandissent à tel point que laroute est complètement ensevelie en plu-sieurs endroits. Les ponts et chausséespréviennent en installant des panneauxqui sont à leur tour recouverts. Au milieude cette immensité de sable se trouve El-Oued qui sera mon étape pour la nuitavant de rejoindre Biskra en deux jours.

Le Souf passé, je retrouve la steppe etsur les 110 km prévus aujourd’hui, il n’y apas le moindre point d’eau. Une fois deplus, je dépends des routiers pour m’ap-provisionner. Dès le matin, je prendsmon mal en patience car le vent, cause detous les maux du Sahara, s’est remis àsouffler dans le mauvais sens (comprenezqu’il ne va pas dans la même directionque moi). Petits braquets, petites vitesseset gros efforts sont les seuls remèdes.Tant bien que mal, j’avance mais cettejournée n’est décidément pas comme lesautres. L’air est brûlant, le thermomètrechatouille les 44°. Avec le vent dans levisage, mon protège-bouche s’assèche etma gorge se met à me piquer. L’après-midis’annonce mal, sans un point d’ombre surle bord de cette route qui flâne entre lestouffes d’herbes. Tous les 10 km, un pan-neau me nargue d’un plus que 60 km, plusque 50 km… Le vent souffle de plus belle,du 42x21 je descends au 28x25 et maconsommation d’eau au cent est devenuephénoménale. Ça y est, je viens de passerle panneau des dix dernières bornes. Maisdevant moi quelque chose m’inquiète. Al’horizon, j’aperçois le ciel prendre unecouleur marron avec de grandes traînéesnoires verticales. Il se prépare quelque

chose que le vent pousse à toute alluredans ma direction. La masse sombre, d’unaspect jaune marron coupé de tourbillonsnoirs, est maintenant toute proche. Levent souffle comme une furie. Dansquelques secondes je serai pris dans unetempête de sable. Le mur absorbe un dro-madaire à 500 m, puis le buisson, là,devant moi et je disparais à mon tour,dans ce brouillard de poussière. La visibi-lité n’excède pas 5 m et le vent fou projettedes particules dans tous les sens. Je pro-gresse péniblement, chaussé d’un petitbraquet de 28x30. Le village n’est plusqu’à 2 km. Que dis-je ? Encore à 2 km ! Jevais mettre deux heures à couvrir la dis-tance, nez dans le guidon, chapeauenfoncé jusqu’aux narines. Deux longuesheures à survivre dans cette monstrueusemachine à laver, secoué, balloté, raclé parla poussière. Enfin, 500 m avant le village,la tempête disparaît comme elle avaitcommencé. Je m’affale contre la mosquéeen demandant de l’eau, décidé à ne pasaller plus loin. Invité par l’instituteur, jepasse une nuit réparatrice à côté d’un scor-pion venu s’installé dans la maison.

Christophe [email protected] n°1 - mars 1982

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GIRARD André

Au loin l'HimalayaÉd. Taumassou Chantemerle, Suisse.L'Inde et le Pakistan à vélo.

NICOTERA Franco

Cinq ans sur deux roues, pour un regardAuto-édité.“Un tour du monde en 76 785 km, 346 crevaisons, 124 chu-tes, 5 accidents, traversé 11 déserts et 66 pays. Bon nom-bre de fois, j'aurais pu troquer ma bicyclette contre un cha-meau ou un éléphant. Pris pour un espion, un terroriste,demandé en mariage...”

1991MASSON Daniel

Les roues de l'aventure - Éd. Le cri, Belgique.Un tour du monde en 772 jours. Rencontre de personnagesremarquables comme Jamel Bali (courant à pied autour dumonde), Heinz Stuck, ou Alain Saignol qui consacre sa vie àdes actions humanitaires en Afrique.

SOULAT Sylvie et Alain

L'aventure africaine - Auto-édité.À tandem de France au Gabon.

1990BRECHET Évelyne et ROLLAND Christian

Roue libre, l'Amérique sans frontièreAuto-édité.C'est 51 mois pour traverser à bicyclette, 27 pays. C'estaussi 44 975 km de ténacité et d'insouciance.

GRENIER Florian

Ces silencieuses petites machinesAuto-édité.Récit de plusieurs voyages à vélo-rail au Canada.

JACQ Philippe

Un petit vélo dans la tête - Auto-édité.Tour du monde en 1003 jours. Nouvelle-Zélande, le désertaustralien, la Polynésie, l’Inde sur les chemins deKatmandou…

1989BOJ Suzanne

120 000 km autour de la terre - 2e partie.Éd. Imprimerie "Le paysan du Midi".Vénézuela-Terre de feu.

DRIEUX Christiane

Tashi Deleks ! - Auto-édité.Un carnet de bord, un guide pour ceux qui auraient envie dese lancer dans l'aventure de Kathmandu à Lhassa.

JACKSON Steve et SALVY Pierre

Deux cyclo-randonneurs albigeoisAuto-édité.Sur un brin de fil de la Route de la soie, à traversl'Himalaya.

ROQUES Pierre

Les cyclotouristes - Le vélo autrement.Éd. Fédération française de cyclotourisme.Récits de randonnées en France et en Europe.

ROUSSET Antoine et RICHE Rémi

Marcel Blanc : cinq continents sur un véloÉd. De la Taillanderie.60 000 km, 51 pays. Aventure hors du commun depuis lesterres glacées de Laponie jusqu'au salar du Chili.

1987ARM Jean-Philippe

A vélo du Canada au ChiliÉd. Mondo, Lausanne.25 000 km avec Marianne Kienholz et André Girard.

GISSELAIRE Bernard

Cyclotourisme en Égypte, Sinaï, IsraëlAuto-édité.Voyage à la rencontre des populations.

MAGNOULOUX Bernard

Les aventures de Rossinante - Auto-édité.5 ans sur les routes, il a visité 45 pays, pédalé 76988 km,usé 27 pneus et réparé 199 crevaisons. Sauvagementagressé au Mexique.

NAUD Jean

Trois roues pour Tombouctou - Éd. Albin MichelAlger-Tombouctou, 3 200 km dont de 2 000 de piste et desable, trois mois de volonté, d'audace et de courage.

1986LODÉ Joël

Les coureurs de déserts - Éd. Pac, Paris.Afrique, Amérique, Asie, Australie en tandem à travers lesgrands déserts du monde avec Rina, sa jeune épouse sal-vadorienne.

1984BOJ Suzanne

120 000 km autour de la terre - 1ère partieÉd. Imprimerie "Le paysan du midi "La chevauchée vers l'Ouest. Alaska-Mexique.

GUIGNY Alain

Deux vélos pour le bout du mondeÉd. Flammarion.Du nord au sud de l'Amérique latine ; des confins du MatoGrosso aux marais du Pantanal infesté de caïmans et demoustiques et jusqu'en Terre de Feu, dans la neige.

1979GUIGNY Alain

La terre sur deux roues, 44 000 km à véloÉd. Flammarion.Un tour du monde dans les années 1975-1978 - 34 pays,740 nuits à la belle étoile. En Turquie, des chiens sauvagesl'ont attaqué, en Rhodésie, il s'est fait charger par un élé-phant et mordre par une mygale en Guyane, en Amazonie ila failli périr sous l'assaut des fourmis.

1978LODÉ Joël

Le tour du monde à bicyclette - Éd. Pac, Paris.Joël Lodé n'a jamais fait de vélo quand il décide de partireffectuer un tour du monde à bicyclette.

1977BERNIES Jean-François

Pigeon volant - Éd. Robert Laffont.L'Afrique vue d'un vélo. Jamais le continent africain n'avaitété aussi présent dans un livre que dans celui-ci.

1973LEBLANC Albert

Vélo monde - Éd. R. Ferron, Montréal.60 000 km, 99 pays en 6 ans à travers le monde.

1967JARRIGE Alain

Montceau - Tokyo à vélo - Éd. Imprimerie Lutétia.7 mois, 20 000 km dont 14 300 à bicyclette en passant parl'Italie,Syrie, Irak, Afghanistan, Inde, Mlalaisie, Japon.

1965VUILLOMENET Jean-Pierre

La planète à vélo - Éd. Perret Gentil, Suisse.28 pays, 32 mois, 45 000 km.

1950BRANS Lionel

Seul à bicyclette de Paris à SaïgonÉd. Amiot-Dumont, Paris.De Paris à Calcutta de 1948 à 1949, 12 700 km.

1947CHESAL René

Le tour et le cœur de la Franceà bicyclette - Éd. Vigot Frères, Paris.

LEININGER Nicole et Raymond

La route sans borne - Éd. Susses, Paris.En campant de France aux Indes 1938-1939.

1943SERGUEIEW Lily

Routes, risque, rencontres - Éd. Susses, Paris.Journal de 2 voyages. Yougoslavie. Grèce. Turquie. Syrie.

1932MAERKY Paul

Souvenirs de la grande routeÉd. Du journal de Carouge, Suisse.Nombreux voyages à bicyclette en France de 1901 à 1924.

1928RUFFIER (Docteur)

Voyage à bicyclette - Éd. Physis, Paris.De Paris à la Méditerranée par le Jura et les Alpes.

1896BOUZIGUES Alcide

Voyage fantastique en bicyclette de Paris àLannemezan - Auto-édité.

DE PERRODIL Édouard

À travers les cactus, traversée de l'Algérieà bicyclette - Éd. FlammarionDe l'ouest à l'est.

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2001BEJANIN Emmanuel et Béatrice

Routes des Amériques - Visions d'un tandem en

voyage de noces. Éd. Transboréal, Paris.D'Anchorage, en Alaska, à Ushuaia, en Terre de Feu, ils ontlongé sur 24 000 km la côte de l'Océan Pacifique, à traversles Rocheuses.

FFCT

Le guidon et la plumeÉd. Fédération française de cyclotourisme.Dix récits de voyages à vélo : François RIEU - Marie-Thérèseet Gérard HAMON - Claire COPONET-LOUTY - PhilippeHENRY - Jean-Luc MARÉCHAL - Jean-Pierre KORNACKI -Jean-Pierre LAVIÉVILLE - Annette et Claude RAFFENNE -Jean PATRICK - Philippe GARCIA.

FUCHS Michel

C'est facile de pédaler quand il fait beauÉd. Pierron.L’auteur a parcouru, en 19 jours, 2 340 km à vélo depuis sonAlsace natale jusqu'à la ville de ses rêves : Lisbonne.

GAUTHIER Yves

Le centaure de l'Arctique - Éd. Actes Sud.Gleb Travine, ouvrier soviétique, accomplit en 1927 sansassistance d'aucune sorte, un tour de l'URSS à vélo.

HEBRARD Sandrine

Ailleurs et autrement - Auto-édité.Un tour d'Europe à vélo pendant 365 jours, 22 pays traverséen 24 000 km.

LUCAS Steve

Plus loin que l'horizon - Éd. Liv'éditions.De Boston à Guatémala City-12000 kilomètres à Vélo).

VAYRON Isabelle et Xavier

Échos d'Orient - Visions de glaneurs de musiques.Éd. Transboréal, Paris.Un récit qui trouve son prolongement dans les deux CD-audio inclus, qui rassemblent 2h30 de mélodies et d'am-biances sonores. À travers le désert libyen, le plateaud'Anatolie, la vallée du Gange, la steppe mongole ou la jun-gle malaise avec de nombreuses photos.

2000COMBE Gérard et Thérèse

Mes routes buissonnières - Arnol et Taco Bell. Éd.

Dumas imprimeur, Saint Étienne.Le tour du monde à vélo en 13 mois.

LAPRUN Arlette et Daniel

Balades indiennes - Auto-édité.L'Himalaya et l'Inde. Cet ouvrage, véritable carnet de route,vous permettra, peut-être, de trouver votre âme d'aventurier.

LERET Serge

Les tribulations d'un pédaleur errantAuto-édité.Serge rencontre l'amour en Chine, se marie et choisit derevenir sur sa terre natale au terme de 4 années de tribula-tions rocambolesques. 44 pays traversés.

MEYNIER Christian

Inuvik - Éd. Historic'one, Annecy.Un tour du monde à vélo par les déserts et les montagnes,5 ans, 56 pays traversés et 87000 kilomètres parcourus surles 5 continents.

VEROT Dominique et MIGNOT Damien

L'échappée belle - Éd. Glénat.Treize mois sur les mers et sur les routes du monde -10 000 milles en voilier, des milliers de kilomètres à pied età vélo, souvent clandestinement. De l'Atlantique au

Pacifique, des sommets sacrés de l'Himalaya aux monastè-res du Tibet interdit, du haut plateau Chinois à l'Asie éter-nelle de Tamerlan).

WARGNIER Joëlle

Deux vélos pour un rêve - Éd. Ibis Rouge.Joëlle et sa sœur Katia ont parcouru 14 500 km de Paris àPékin à vélo en 11 mois.

1999ALEXANDER Mickaël

La rolls jaune - Éd. Centre de l'édition, Antibes.Voyage à vélo en Malaisie.

BIENVENUE Régine et DEVAUX Pierre

Le tour du Chili à vélo - Auto-édité.10 000 km, 412 jours. Un regard qu'ils posent sur un payset sa population au travers d'une relation chaleureuse avecle peuple chilien.

GAUTHIER Guy

Go West - Auto-édité.Traverser les U.S.A. d'est en ouest, de New York àLos Angeles, soit 5 500km. L'entreprise de Guy Gauthiermarque le cinquantième anniversaire de la fin de la SecondeGuerre mondiale.

HARENGER Louis

La planète des pauvres - Éd. De poche, J'ai lu

n° 5 800.(Le tour du monde à vélo des communautés Emmaüs).

TREMBLAY Pierre-Yves

A vélo jusqu'au ciel - Éd. JCL, Québec.Parti de Chicoutimi en juillet 1994, il s'envolera d'abord pourl'Europe et montera son Devinci pour pédaler pendant 86jours autour de la terre en osant même flirter avec les som-mets de l'Himalaya.

VUILLOMENET Jean-Pierre

Ailleurs autrement - Éd. Cabedita, Suisse.Pour ses 60 ans l'auteur repart à vélo de France au Yémenpar la Sibérie et l'Iran.

1998COCHELIN Yolande

Paule et Arthur, carnet d'une route de lasoie - Éd. Artisans voyageurs éditions- Le couple d'artisans voyageurs a remonté le temps au tra-vers d'une vingtaine des plus beaux sites archéologiques dumonde. Tunisie, Libye, Égypte, Jordanie, Israël, Syrie,Turquie, Iran, Pakistan, Chine,Tibet, et Népal, près de 20 000km - dont 14 000 km de déserts.

ÉTIENNE Lucien

En passant par Sarajevo - Éd. Scriba, L'Isle-sur-la-

Sorgue.(6 500 km à vélo dans les Balkans, en 1996 a la rencontrede cette région de l'Europe et notamment la Bosnie oùvenait à peine de se terminer "l'épuration ethnique ").

1997COCHELIN Yolande

Rêvances - Éd. Artisans voyageurs éditions.Voyage de 1990 à 1993, d'Angers à Sydney par le Népal.

VALCKE Louis

Un pèlerin à vélo - Éd. Triptyque, Montréal.Récit hybride d'un voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle.

1996ARBIQUE Louise

Par l'autre route - Éd. Stanké, Québec.Le tour du monde de Benoît Havard en passant par la Russieavec sa chienne Misha. 25 000 km.

POUSSIN Alexandre et TESSON Sylvain

On a roulé sur la terre - Éd. Robert Laffont.25 000 km autour du monde en un an.

1995Calu Céline et Guillaume

Voyage de noces à vélo - Auto-édité.17 000 km autour du monde pendant 14 mois.

HERVÉ Françoise et Claude

Le tour du monde à véloÉd : Le cherche midi.150 000 km durant 14 ans avec leur fille Manon.

JACQ Philippe

L'inde par la route intérieure - Auto-édité.Seul à vélo de Bombay à Pondichéry et l'état du Tamil Nadu.

PERAIRE Lucien

A travers le monde à vélo et en espérantoAuto-édité.(L'extraordinaire voyage de 1928 à 1932, de Moscou auJapon, par les rails du transsibérien).

SOULAT Sylvie et Alain

De l'Amazonie à la Terre de FeuAuto-édité.(18 000 km à tandem. Brésil, Cordillère des Andes,Patagonie).

1994MAGNOULOUX Françoise et Bernard

Tandem sur le rail - Auto-édité.De Montréal, ils ont pédalé jusqu'au nord du Labrador alorsque la piste ne dépasse pas Labrador City - Avec le guidecomplet du vélo-rail, en France et dans le monde.

1993François Daniel

Lentement, l'Amérique - Auto-édité.45694 km à travers 2 départements d'outre-mer français et15 pays étrangers en l'espace de 4 ans et 3 mois.

GIRARD André

Les petits ânes de fer - Éd. Taumassou

Chantemerle, Suisse.Voyage de plusieurs mois en Chine et au Tibet.

1992BRUNIER Norbert

La noce de la muette - Auto-édité.1990 Il part à la recherche de l'âme andine mais aussi à larecherche de lui-même. Traversant l'Argentine, la Bolivie, lePérou et l'Equateur, le baladin va d'illusion en désillusiondans le silence de l'immensité, la diversité des rencontres etla magie des Andes.

Dimitri

Afric'amour - Auto-édité.De l'Afrique Blanche à l'Afrique Noire.

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1895Briault

Les Pyrénées et l'Auvergne en bicycletteÉd I.I.C, Chartres. (Réédité par les Éd. Artisans-Voyageurs.Angers).De Chartres à Gavarnie par Bordeaux, retour par Clermont.

1894BERTOT Jean

La France en bicyclette, étapes d'un tou-riste, de Paris à Grenoble et à MarseilleÉd. May et Motteroy. (Réédité par les Éd. Artisans-Voyageurs. Angers. 2006).

GUYOT (Lieutenant)De Montélimar à Constantinople par mer etretour à bicyclette - Éd. Plon, Paris.

1893DE PERRODIL Édouard

Vélo ! Toro ! de Paris à Madrid à bicycletteÉd. Flammarion.

1892W. Quick

En bicyclette à travers l'Engadine, laValteline, le Tyrol, l'Italie du NordImprimerie Théolier, Saint-Étienne. (Réédité par les Éd.Artisans-Voyageurs. Angers. 2005).

1887PENNELL Élisabeth et Joseph

L'Italie à vélocipède en 1884 - (réédité par lesÉd. Desjonquère, Paris. 2004).En octobre 1884, Joseph et Elizabeth Pennell, jeunesAméricains récemment mariés, entreprennent, en tricycle,un voyage entre Florence et Rome.

1890MARTIN Maurice

Voyage de Bordeaux à Paris par troisvélocipédistes - Éd. Véloce-sport, Bordeaux

1883HORNUNG Antoine et GRAZ Alfred

Au Saint-Bernard en tricycleÉd. Imprimerie Annuaire du commerce, Suisse. (réédité parles Éd. À la Carte, Suisse. 2000).Rencontres, aventures, dangers, tout y est… ou presque !Avec en prime un humour qui les accompagne tout au longdu voyage. Une tranche historique sur la vie et les mœursde l'époque.

VIDAL du voyageurLe guide de santé indispensable pour voyagerConsultants : Éric Pichard (professeur de Maladies Infectieuses et Tropicales), Jean-MichelSalord (médecin hospitalier, service de médecine interne), Jean-Marc Leder (pharmacien),Stéphane Korsia-Meffre (responsable éducation patiets).

UN LIVRE UTILE AVANT DE PARTIR. Les vaccins à faire, latrousse médicale et les médicaments à emporter, desconseils pour les pathologies particulières. Les conseils-santé pour toutes les destinations.UN LIVRE À CONSULTER PENDANT LE VOYAGE. Précautionsà prendre, décalage horaire, mal au cœur, jambes qui gon-flent, etc.UN LIVRE À UTILISER SUR PLACE. Les astuces pour éviter lesrisques du séjour : soleil et chaleur, alimentation et eau, insec-tes et animaux, baignades, plongée, froid et altitude, sports ettraumatismes, hygiène défectueuse, sexe, drogues, troublesdu comportement, diarrhée, fièvre et vomissements.LES MÉDICAMENT DU VOYAGEUR avec leurs fiche (quand,comment, pourquoi les prendre) et des conseils spécifiquesau voyage.

TOUT POUR SE FAIRE COMPRENDRE À L'ÉTRANGER. Les noms des médicaments équiva-lents dans les pays concernés. La mention de la substance active du médicament pour êtrecompris par le phamacien dans n'importe quel pays.UN LEXIQUE DES TERMES MÉDICAUX. La traduction en anglais et en espagnol des motsutiles au voyageur. P.O.

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Bibliographie 1883 – 2005Cette bibliographie présente 270 récits de voyageset de randonnées à bicyclette.

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La Route des Cimes.(7 000 Km à vélo de Pékin à Calcutta)Par Christophe Tattu

Christophe Tattu et Ludovic Lakière sont partis de Pékin le1er août 2005 ; destination finale : Calcutta. En cours de route,leurs vélos disparaîtront dans un campement de yackiers en ter-ritoire Golok, avant d'être miraculeusement retrouvé par la policechinoise. Au cœur du Tibet interdit, ils se feront arrêter à deuxreprises puis s'évaderont pour enfin atteindre Lhassa avant deconnaître, à travers la splendeur de la haute immensité hima-layenne, la joie de caresser du regard le plus haut sommet de laTerre : l'Éverest. Après avoir franchi 23 cols entre 3000 et 5220mètres d'altitude. Au soir de leur 92e jour de voyage, ils aperce-vront dans le chaos indien de la capitale du Bengale Occidental,le pont d'Howrah qui clôture 7 000 Km d'un parcours incroyable

de difficultés. Ils rendent ainsi hommage à ce vieux proverbe tibétain : "Nul lieu n'est impé-nétrable pour quiconque est animé d'une foi sincère". P.O.

2006 — 212 pages, 8 pages photos couleur. Autoédité.Christophe Tattu - 14 chemin du Cordonnet - 70190 Boult.Tél./ Fax : 03.84.91.75.23 — Courriel : [email protected] : 19,50 € + 2,85 € de frais de port.

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Sur la route

seule difficulté : une tempête de neige etun vent glacial au sommet. Un cycliste,qui s’apprêtait à redescendre à Lima envoiture, me permet de m'abriter pen-dant que je me change. Si vous avezenvie d'aller là, n'hésitez pas, c'estsuperbe. Poussez donc jusqu'à Cuzcocar entre Huancayo et Cuzco, c'est fan-tastique. Par contre, la route est, pour-rait-on dire, "une ornière semée dequelques cailloux". En effet, àHuancayo, fini le goudron et 1500 kmde piste m'attendent jusqu'au lacTiticaca. Les dix premiers kilomètressont terribles, la piste ressemble à un litde rivière asséchée. Si ça continueencore longtemps, j'y serai encore àNoël et j'aurai un superbe entraînementpour changer les rayons. Mais ça s'amé-liore : de la terre battue, des cailloux, dusable selon les cas. Les descentes sontdéprimantes. On ne peut dépasser les 12ou 13 km/h au risque de tout casser. Jem'accroche aux freins pendant desdizaines de kilomètres.

Hospitalité péruvienneIl n'est pas rare de se voir offrir le gîte

et le couvert. Plus le village est petit, plusl'hospitalité est grande et lorsqu'il nereste qu'une seule maison, c'est extraor-

dinaire. Je me souviens particulièrementd'une soirée dans un restaurant complè-tement perdu à 4 200 m d'altitude. J'ygoûte une spécialité du pays, un jus defruit assez spécial : quelques fruits (bana-nes, ananas, pommes) des œufs, de labière brune, de l'eau, le tout passé aumixer. C'est délicieux et extrêmementénergétique. Mais pour faire fonctionnerun mixer, me direz-vous, il faut de l'élec-tricité. Mais il y en a dans ce restaurantisolé alors que les villages les plus pro-ches n'en ont pas. En voici la raison :juste au-dessus du restaurant, se dresseun relais de télécommunication quinécessite un raccordement. L'installationélectrique est originale. Pas besoin d'in-terrupteur, à partir de 17 h tout estallumé. Par contre à 23 h, crac, plus rien !Ça évite de se poser des questions poursavoir à quelle heure on se couche. Autresurprise de la soirée, Radio Ayacucho, lastation locale, diffuse une heure derétrospective des Beatles.Dans un tel endroit, cela faitun drôle d'effet. LesPéruviens n'écoutent jamaisou presque de musique desAndes. Les radios localesdiffusent des airs venus desUSA ou d’Europe. Les seuls

endroits où l'on entend de la musiquelocale sont les grandes villes où desgroupes de musiciens jouent pour lestouristes. Rien de tel dans la vie quoti-dienne des Péruviens.

Une rencontreet quelques désagréments

Le 21 septembre, au fond d'une val-lée, je croise deux Français à vélo égale-ment équipés par Motobécane. Ils vien-nent de Rio-de-Janeiro et se rendent àLima. Je suis leur route jusqu'à La Paz. Ladiscussion commence en plein soleil etnous sommes bientôt assaillis par lesmoustiques. Je ne me couvre pas assezvite et mes jambes commencent à enflerde manière inquiétante, mes pieds ne ren-trent plus dans mes chaussures. On seréfugie dans le bistrot du coin. Le patron,un déserteur de l'armée japonaise, réfugiéau cœur des Andes depuis de nombreu-ses années, nous offre l'hospitalité.

Restaurant Photo : Philippe ROCHE

Photo : Philippe ROCHE

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e 6 septembre 1981, l’avion sepose à Lima, à 5 h du matin.Dans un premier temps, je mesoucis de remonter le vélo quej'ai dû démonter pour le trajet.

Deux employés de l'aéroport arrêtentleur travail pour m'aider. Je leur proposeun pourboire qu'ils refusent. C'est la pre-mière idée reçue qui est battue en brè-che : en Amérique du Sud, les gens nes'intéressent pas aux touristes que pourleur argent.

Deux jours me permettent d'obtenirmon visa pour la Bolivie, de réparer unrayon cassé dans le transport aérien, d'al-ler chez le coiffeur et d'attraper un rhumeà cause du climat détestable de cette ville.Brouillard, crachin se succèdent tout au

long de l'année. La légende raconte queles Incas, très conscients du fait que c'é-tait un des endroits les plus désagréablesde la côte, avaient conseillé auxEspagnols de construire ici la capitale.

Le col AnticonaTrois jours après être arrivé dans ce

pays, je pars en direction des Andes, j'enrêve depuis plusieurs années. J'ai long-temps attendu ce moment et aujour-d'hui je le vis. Je suis là, au pied des4 843 m du col Anticona, le plus hautcol goudronné du monde. Je monteprudemment car je me méfie des effetsde l'altitude. Mais je ne ressens aucundes symptômes dont on m'a parlé avantmon départ. Je ne rencontre qu'une

Si Christophe Guitton était fasciné par le désert,Philippe Roche était attiré par la montagne

et recherchait des cols toujours plus élevés à franchir.En 1981, après avoir traversé les Rocheuses aux États-Unis,

il s’envole pour le Pérou et la Cordillère des Andes.

L

Philippe dans les Andes

AMÉRIQUEDU SUD

Au pérou, entre Cuzco et Puno, la rencontre avec un couple de Français qui voyage à cheval.Photo : Philippe ROCHE

C’est en préparant ce voyageque Philippe a connu Christophe Guitton.

Après leurs voyages respectifs,ils se sont retrouvés l’année suivante

pour fonderCyclo-Camping International.

Photo : Philippe ROCHE

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du cycliste) et, en plus, le risque de seperdre. Je décide de prendre le train.

Le désert d’AtacamaJe prends d'abord un tain normal de

voyageurs, puis un train de marchandisesjusqu'à la frontière chilienne. Mais là,c'est fini. Au Chili, on ne voyage pasdans les trains de marchandises et je doisattendre le train qui passera dans unesemaine. Je reste donc cinq jours à4000 m d'altitude au milieu d'un désertdominé par quelques volcans en activitépour la plupart. Une odeur de souffreplane sur tout cela. De nombreux trainstransitent par la gare. Je me nourris denouilles, de sardines et de sucre en pou-dre, seules denrées disponibles au"magasin" du coin. L'hospitalité d'unemployé de la gare m'assure un toit.Heureusement, deux jours avant le pas-sage du train, un convoi de camions mepermet de descendre à Calama.

Je suis à quelques kilomètres duTropique du Capricorne, au cœur dudésert d'Atacama, à 1 200 km au nord deSantiago, à 2 100 km au sud de Lima. Jecommence la longue remontée vers lenord. D'immenses étendues de sel, decailloux et de terre craquelée par le soleil.Les Andes et la chaîne côtière arrêtenttoute influence océanique et, de mémoired'homme, il n'a jamais plû. Les pointsd'eau, créés par de petites rivières des-cendant des Andes, sont souvent distantsde 150 km mais la route est goudronnéeet on peut les relier en une journée. Laprincipale difficulté est le vent qui balaiela région dès deux heures de l'après-midi.

Les ChiliensCe sont des gens extraordinaires,

accueillants et ouverts malgré l’oppres-sion du régime qui les gouverne. Enprivé, ils en parlent quelquefois sansréserve et en termes peu élogieux. Maissouvent, ils se réfugient derrière des"Vous savez, avant c'était la pagaille".

On s'intéresse beaucoup à laFrance. Elle est considérée comme lepays de la liberté, des révolutionspopulaires, de la culture, des grandsphilosophes… On me cite pêle-mêleVictor Hugo, mai 68, Rousseau,1789… On m'a même demandé si l'ar-mée n'avait pas encore pris le pouvoir,

si Mitterrand n'a pas subi lemême sort qu'Allende !

Le 1er novembre je passedu Chili au Pérou.L'Amérique latine à cette par-ticularité bien pratique parrapport à l'Europe qu’on nechange pas de langue à tou-tes les frontières ! De plus,les gens font toujours uneffort pour se faire com-prendre, répètent, expliquent, donnentdes conseils. Cela a permis à mon espa-gnol de passer de l'état pré-embryonnaire(si, na, gratias) à… un peu mieux. Je com-prends et me fais comprendre sans pro-blème bien que mes phrases doivent êtregrammaticalement monstrueuses.

Le retour vers LimaAvec le Pérou, le relief devient plus

accidenté, le vent faiblit et les oasis sontplus proches les uns des autres. La routeatteint enfin les bords du Pacifique. Ilressemble singulièrement à son frère dunord, la côte aussi, sauf le peuplement,pour le moins diffus ici.

Le 10 novembre, à Nazca, je rencontreun Australien parti, depuis trois ans, pourun tour du monde à vélo. On ira ensem-ble jusqu'à Lima.

Plus au nord, je fais un détour àPracas pour aller admirer le chandelierdes Andes, immense fresque tracée dansle sable depuis un millier d'années envi-ron. On ne comprend pas son rôle nipourquoi elle ne s'efface pas.

Je suis de retour à Lima, le 15 novem-bre. La boucle est bouclée. Je vais cepen-dant faire un circuit d'un millier de kilo-mètres du côté d'Huaraz, au pied desmontagnes les plus hautes du Pérou.

Le 30 novembre, c'est le retour enavion de Lima à Miami puis Londres. Jereprends mon vélo jusqu'à Cusset viaParis après un intermède maritime entreSouthampton et Le Havre.

Philippe ROCHE - [email protected]

Revue n°2 - juin 1982

Cyclotourisme et voyage à véloon principal souhait est que tout cela donne envie à d’autres cyclos d’al-ler visiter ces régions et bien d’autres. C’est une expérience irremplaça-ble que le vélo permet de réaliser dans des conditions idéales, particuliè-

rement en ce qui concerne les possibilités de rencontres avec les habitantsdes régions traversées. Les candidats à ce genre d’aventuresont de deux catégories. Les uns partent d’abord pour voya-ger et les autres ont pour but essentiel de rouler à vélo (jefais partie de cette catégorie). Au retour, les premiers ontdécouvert le vélo, les autres, le voyage. Je pense que la syn-thèse réalisée est une des meilleures formes de cyclotou-risme. Celui-ci trouve ses origines dans le voyage à bicy-clette et, à mon avis, ne doit pas les renier sous pré-texte de toucher un plus grand nombre d’adeptes.

Ph. ROCHE

Photo : Philippe ROCHE

M

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Le lendemain, je retrouve ma solitudeet la route me paraît difficile car l’état demes jambes rend le pédalage pénible.Mais deux jours plus tard, tout est oublié.

Le Machu-Picchu et le lac TiticacaJe me suis habitué à rouler sur les pis-

tes et je franchis quelques cols à 4000 m.L'arrivée à Cuzco est marquée par le seulsouvenir désagréable que je garderai del'Amérique du Sud. Mon appareil photodisparaît miraculeusement de mon sacde guidon. Je n'ai rien vu. Au cours de cevoyage, je suis décidément fâché avec lesgrandes villes.

Il me reste heureusement un petitappareil photo et je vais visiter le

Machu-Picchu. Le trajet, entrain local de 2e classe, pré-sente autant d'attraits quela visite du site lui même.En effet, ce train permetaux Cuzceno d'aller dansla vallée acheter des légu-mes, des fruits et desanimaux. Tout çaremonte dans le même

train et il est rempli surplusieurs couches par tou-

tes ces marchandises.De nombreux mar-chands ambulants trou-vent encore le moyen decirculer dans les wagonspour vendre à manger.

De retour à Cuzco, jerécupère mon vélo et melance vers le lac Titicaca etla Bolivie. Des étapes de100 km par jour sur despistes caillouteuses m'a-mènent au sommet du der-nier col avant le lac. J'y

retrouve un groupe de Suisses en cam-ping-cars déjà rencontré il y a 15 jours.Ils m'expliquent leurs méthode pouréviter les vols : ils gardent à tour derôle leurs véhicules, une barre de fer àla main avec laquelle ils menacenttoute personne s'approchant tropprès. Ils ajoutent avoir été déçus parl'accueil des Péruviens. Y aurait-il, parhasard, une corrélation ?

La fin de la piste jusqu'à Juliaca est par-ticulièrement pénible, c'est de la tôleondulée. Une violente douleur dans lescôtes (les miennes, pas celles de la route) àchaque secousse rend ma progression dif-ficile. Je choisis finalement de rouler dansla pampa sur les traces des troupeaux.

Après Puno, sur le bord du lacTiticaca, la route est goudronnée et mondos va mieux. Je longe le lac toute la jour-née. L'autre rive étant invisible, on n'a pasl'impression d'être à près de 4000 m maisplutôt au bord de la mer. Cependant,malgré un beau soleil, l'air frais et l'eauglacée n'invitent pas à la baignade.

La Bolivie, l’Altiplanoet le Salar d’Uyuni

Je passe en Bolivie par le détroit deTiquina (le lac a à peine 200 m de large àcette endroit), c'est l'Altiplano mono-tone puis de longs quartiers pauvres et,soudain, on arrive au bord d'un immensetrou : 500 m plus bas, La Paz. Le specta-cle est fantastique, même pour moi quin'aime pas les grandes villes.

De là, je me lance à l'assaut du pointculminant de mon voyage : la station deski de Chacaltaya à 5 230 m. La piste estcyclable jusqu'à 5 100 m. Ensuite, je doispousser le vélo puis le porter à cause dela boue et de la neige. Cette fois, je res-sens quelques effets de l'altitude : unléger mal de tête et de la difficulté àrespirer après un violent effort. Mais riende bien sérieux.

À La Paz, je rencontre un groupe dejeunes Français enseignants au lycéefranco-bolivien. Je loge chez eux unesemaine.

Le 15 octobre, c'est reparti. Je retrouvel'Altiplano. Quelques jours plus tard,c'est le début du salar d'Uyuni et je roulesur 500 km de désert de sel et de sableavant d'atteindre Calama au Chili. Au furet à mesure que j'avance, les renseigne-ments qui me sont donnés sur ce par-cours sont de plus en plus inquiétants :pas de points d'eau, pas de village, traficquasi nul, piste sableuse (le pire ennemi

La Paz - Bolivie - Marché aux sorcière.Photo : André COADOU

Le Machu Picchu - Pérou - alt. 2045m,à 130 km au nord de Cuzco.

Photo : Philippe ROCHE

Page 12: biblio-cycle biblio-cycle revue festival revue festival

epuis le week-end de l'Ascension àChampanges, où j'avais plus oumoins promis à Philippe Brasseur que

je ferais tout pour partager quelques joursdans sa quinzaine, je me creusais le ciboulotpour participer dignement à ce périple.

J'avais longuement hésité entre le Tourde France qui passe près de chez moi, uneproposition à VTT sur le chemin deSantiago, un rassemblement AIT en Suisse,la semaine fédérale de la FFCT àChâteauroux, et je ne pouvais me soustraireà un voyage familial en août dans lesRocheuses canadiennes.

Dix mille cyclotouristes à Châteaurouxce n'est pas mon truc, VTT et voitures nonplus, la grande boucle et son EPO, silenceon tourne… on tourne la page. Il reste descopains et copines avec qui il est possiblede partager autre chose, ailleurs, dans laFrance profonde…

Mon choix vers la quinzaine CCI dejuillet donnait aussi l'occasion de parcourirle Canal du Midi. J'en rêvais depuis long-temps. J'ai musardé 4 jours sur ce site classépar l'Unesco, et j'encourage les CCIstes àprendre du temps pour le parcourir.

Le 5e jour j'arrive à Saint-Martin-de-Londres, lieu du rendez-vous. Encore une fois,Philippe avait fait les choses avec une grandemaîtrise. J'arrive sur le coup de midi au centredu village, accueilli par la Marseillaise. Mais

ces notes festives célébrent le14 juillet, pas mon arrivée.

Je fais connaissance deMathilde, Martine, Jean, Charleset Pierre. Le soir à l'étape nous retro-uvons Lise, Larry, Patrice et François, suivisde Noëlle, Aude et Joël. Marcel, le régional,n'ayant pu se soustraire à une noce nousrejoindra le lundi.

Et nous voguons dans la chaleur de l'étéparfois à plus de 45°, sur des routes déser-tes et incroyablement belles. Chacun à songré et suivant son inspiration plus ou moinsmatinale, cherchant du réconfort auprès desfontaines ou des ruisseaux. Haltes dans lesbois, au frais, ou cherchant un refuge contreles orages intempestifs.

Avant d'atteindre Salers nous avonspartagé d'agréables moments de pique-niques, campings sauvages ou pas, derêveries utopiques sur un mondemeilleur, et des projets de développe-ment durable.

Je quitte à regret le groupe, prèsd'Aurillac. Les quinzaines : vous par-tez, vous arrivez comme vous voulez.C'était ma première quinzaine et proba-blement pas la dernière.

Merci à tous les participants, merci àPhilippe.

Serge FICHANT Bons-en-Chablais - sept. 2006

Vie de l’association

En toute liberté sur les routes…Il fallait d'abord vaincre toutes les tentations de l'été, pour se retrou-ver dans l'enfer des rocailles des Cévennes et des Causses... Cettequinzaine du mois de juillet est passée par le Languedoc, le Cantalet l’Aveyron.

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Photo : Philippe BRASSEUR Photo : Philippe BRASSEUR

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'ai pu y faire une incursion à l'occasiondu 14 juillet pour goûter les charmes dela Bretagne au fil de l'eau… douce, et

prendre la température du groupe commede cet été…caniculaire.

Ils étaient trois ou quatre à partir deSaint-Malo pour rejoindre le halage lelong de la Vilaine au bout d'une journée,dont un vélo couché. Les Barthel deRennes sont venus raconter leurs aventu-res orientales. Plus tard sont arrivés denouveaux adhérents " recrutés " grâce à lafête du vélo de Nantes.

J'ai rejoint au sud de Rennes au campingde Guipry situé au bord de l'eau avec uneherbe de rêve pour les campeurs. Accueilliepar une soupe aux orties aux œufs - une

recette d'Alain Jolys - , je me suis joint auplaisir de rouler sur des chemins de halagetoujours larges et bien tassés sur lesquelson peut atteindre une vitesse raisonnable.Rouler au bord de l'eau et sans voiture, c'estdéjà beaucoup. Avec en plus une bellenature -hérons cendrés en pagaille, martin-pêcheurs dans des paysages changeants :cultures, roseaux, forêts, falaises…- et uneflotille variée, c'est encore mieux : des voya-geurs en barque qui nous rattrapaient tousles jours, des barques à voile remontant deNantes à Redon, des randonneurs en canoëou encore ces bateaux à moteur qui créentun large sillage et font bruisser les eauxdormantes…Et par-dessus tout, il y avaitdes cyclos un peu partout : chaque camping

avait son lot de cyclos étrangers, de céliba-taires en virée, de scouts à vélo ou defamilles avec des remorques bricolées. Bref,rouler sur les canaux bretons c'est tout ununivers. Une bonne façon de se déconnecterdes voitures et de la vie urbaine.

Certains ont sans doute pensé qu'AlainJolys avait prévu des étapes trop courtes.En réalité le kilométrage réel était supé-rieur, et la canicule nous incitait aux lon-gues siestes, c'était donc un bon équili-bre. Par contre, le problème du vélo dansle train était un réel handicap et expliquepeut-être pourquoi les Bretons étaient lar-gement majoritaires…

Sylvie DARGNIES

Entre deux mersLa quinzaine estivale de juillet concoctée par Alain Jolys n'a peut-être pas rameuté les foules mais

elle ne manquait ni de charme ni d'intérêt. Une évocation de la quinzaine qui s’est déroulée le longdes canaux bretons, au mois de juillet, entre Saint-Malo et Châteauneuf-du-Faou.

Souvenirsdes quinzainesLes quinzaines furent nombreuses et variées l’été dernier.Voici les compte-rendus de plusieurs d’entre elles.

J

Photo : Gilles CHENUEL

Le Canal de Nantes à Brest.

Vie de l’association

23

Page 13: biblio-cycle biblio-cycle revue festival revue festival

a fréquentation a été inférieure à ce qu'elle est habituellement,9000 personnes contre 13000 en moyenne. Châteauroux man-quait d'attrait pour les amateurs de grimpette et de VTT (pas de

programme pour cette discipline).À l'analyse, le cyclotourisme aujourd'hui ne semble plus tout à

fait en adéquation avec l'esprit qui l'animait à ses débuts.Aujourd'hui, donc, beaucoup de cyclos sont plus soucieux de "bouf-fer du kilomètre et de faire des moyennes" que de flâner sur les che-mins vicinaux.

CCI avait donc tout sa place sur la manifestation car l'associa-tion peut faire renouer certains membres de la FFCT avec l'objetinitial du cyclotourisme. Nous avons donc eu de nombreuxcontacts, de nombreux débats autour des activités de CCI et la phi-losophie cyclotouristique. Des adhésions devraient suivre notre pré-sence à Châteauroux. D'autres visiteurs nous ont donné les raisonspour lesquelles ils n'étaient plus adhérents à CCI. ARTHUR

CCI était à ChâteaurouxPhilippe Orgebin et Arthur ont tenu un stand CCI lors de la dernière Semaine fédérale de laFédération Française de Cyclotourisme à Châteauroux.

Vie de l’association

L

La quinzaine “Pui-Puy” ou “Corbières-Cahors”Le parcours de cette quinzaine d’août, devait être assez facile.Il a longé le piémont Sud et Sud-Ouest du Massif Central.

e programme proposé par PhillippeBrasseur était réjouissant : monter, des-cendre, traverser des rivières, s'y arrê-

ter, s'y baigner, y dormir mais toujours enrepartir. Les cols se suivaient et ne se res-semblaient pas. Certains ont trouvé ça tropphysique, d'autres n'en disaient rien maispersonne ne râlait et souvent on rigolait.

Le midi, le soir, en se retrouvant, on seracontait nos itinéraires, nos rencontres,nos repos à l'ombre ou encore on avaitdroit à une lecture culturelle grâce aux(à la) spécialistes des offices du tourisme :"tout ce que vous devez savoir sur...." sansoublier les échanges techniques sur les

mérites de tel ou tel vélo,cou-ché ou non, de tel ou tel cyclo,de tel ou tel chargement. Aucamping on pouvait ajouter leschapitres tentes, échanges derecettes, vin rouge, dégusta-tion des spécialités locales.Bref, nous étions un groupede cyclocampeurs bonsvivants.

Alors, quelle ne fut pasnotre surprise quand, enmontant le Puy-Mary, quiplus est à deux kilomètresdu haut donc un passage bien raide (isn't it)Charles et moi avons remarqué ce panneau(photo). Tous les jours on essayait derefaire le monde et on ne l'avait jamaisimaginé comme cela ! Des vélos sanscyclistes ? Ce n'est pas nous. Partager laroute avec les voitures, nous le voulonsbien ! Mais en tant que cyclistes, avec unetête, des jambes, un corps et des bras, dessuées, des plaisirs et des fatigues.

Parce que cette quinzaine c'était biencela : en plus des paysages, du plaisir pourchacun de se balader en vélo, il y avait legroupe qui, en étant sympa, a permis à cha-cun de faire de nouvelles connaissances, departager des expériences....et en plus, avecCCI, c'est un groupe sans chef. Oui, c'est pos-sible et ça marche. Martine Le Lane

L

Solution des mots-croisés de la p.8

Photo : Philippe ORGEBIN

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inq familles étaient présentes cetteannée avec des enfants âgés de7 mois à 10 ans. Deux ados, Romain

et Charlotte, ont apporté leur soutien en pro-posant de prendre le relais pour tirer les troi-sièmes roues lors de montées harassantes.

Cette année, Jacques Marchal, originairede la région de Nancy, a proposé le campinget préparer quelques itinéraires intéressants.Nous avons installé nos tentes dans le cam-ping à la ferme de la famille Miclo à Vecoux, à10 km de la gare de Remiremont et à 3 km dela voie verte. Cet endroit fut très apprécié partous. Les enfants sont allés à la rencontre desvaches et de leurs veaux, des lapins, ducheval et des cochons. Lorsqu’il pleuvait,les adultes ont aimé pouvoirs’abriter dans la grandesalle où quatre tables ontpermis de prendre lesrepas tous réunis et d’or-ganiser des jeux de "tripo"en famille pour patien-ter au sec.

C

La semaine spéciale famille s’est déroulée dans les VosgesPour la quatrième année, des famillesCCI se sont réunies fin août près de Remiremontpour partager des journées à vélo avec leurs enfants.

LA SEMAINE CCI SPÉCIALE FAMILLECÉKOA ?

L’idée de est venue au départ deBertrand Monthubert (de Toulouse)qui a proposé à Philippe Roche dechoisir une formule de semaine CCIplus adaptée à la présence d'en-fants de tout âge. Le principe est

de trouver un camping sympapour s'installer en camp fixe.

Cela permet de rayonnerdans les environs avec nosvélos et de prévoir des itiné-

raires où adultes et enfantspeuvent pédaler ensemble.

Julien et Étienne ont tous les deux décou-vert la troisième roue et sont devenus devrais moteurs pour leurs parents. Tanguy abattu tambour depuis sa remorque pourdonner le rythme aux tours de pédales. Éloi(3 ans) et Gaspard (7 mois), les plus jeunes,ont suivi le groupe sans problème. La routeles a souvent bercés et ils nous ont permisde faire des pauses goûters lorsque l'heuredu ventre sonnait. Catherine MARCHAL

P.-S. : Philippe Roche propose que, l’an-née prochaine, la semaine spéciale famille setienne en Auvergne dans le village du Peyroux(près du village de Tourzel) à une quinzainede kilomètres à l’ouest d’Issoire ...

Les participants de la Semaine spéciale famillePhoto : Jacques MARCHAL

La relève de CCI est-elle là ?Photo : Jacques MARCHAL

À vélo, nous avons parcouru des dis-tances journalières de 40 à 50 km (saufcertains jours où la pluie ne nous a laisséprendre la route que dans l'après-midialors que nous devions rentrer avant latombée de la nuit).

Dès le premier jour, Jacques a initié legroupe en l'emmenant traverser le col deXiard, à travers bois. Cette petite grimpettede 400 m de dénivelé sur 3 km de cheminrocailleux a permis de tester jambes etbras. Après cela, les autres journées nousont semblé faciles ! Nous avons souventpris la voie verte en début de parcours pourensuite partir sur de petites départementa-les nous conduisant aux cascades, gorges,mille étangs et ponts de fées.

Nicolas et Dorian ont vaillamment fran-chi certains cols vosgiens avec leur véloautonome. Ils étaient sûrement inspirés desfables de La Fontaine dont ils nous ont faitle récit tout au long de la route.

Émeline a brillamment poussé samère, depuis sa troisième roue,dans une montée de 3 km oùelle n'a pas arrêté de pédaler.

Photo : Jacques MARCHAL

Vie de l’association

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Page 14: biblio-cycle biblio-cycle revue festival revue festival

25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18Site Internet : www.cci.asso.frCourriel : [email protected]

Réunion/permanence au localles 2e et 4e mardis de chaque moisentre 19h30 et 20h30,suivie d’un resto.

Photo de couverture : Philippe Roche«États-Unis - Vallée de la mort »

Directeurde la publication : Joseph Jaunereau.

Rédaction :SÉLECTION des TEXTESSylvie Dargnies, Philippe Orgebin,Gilles Baron.

MAQUETTE et MISE EN PAGEGilles Baron

Ont participéà cette revue :Christophe Guitton,Philippe Roche,Philippe Orgebin, Serge Fichant,Catherine Marchal.

Dépôt légal :Octobre 2006.

Numéro ISSN : 0755-0219.

Commission paritaire :0910G87166

Tirage : 800 exemplaires.

Impression :Parenthèses 76, av. du Bout-des-Landes44300 Nantes

Prochaine parution :

N° 101: début janvier 2007

Cyclo-Camping International (CCI) est entièrement animée par ses adhérents,des bénévoles qui participent à leur association et la font vivre.

Cyclo-Camping Internationalassociation fondée en 1982, regroupe et informe

ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATIONPrésident : Joseph JAUNEREAUSecrétaire : Pierre ONASCH -Trésorier : Anne-Marie BARTHELAutres Membres : Joëlle AYACHE, Alain BARTHEL,Daniel DOUCET, Michel FRANÇOIS, Robert LECOCHE,Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA, Serge ROUSSEAU,Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).

ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATIONvalable par année civile

(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)

Adh. individuelle Adh. couple Adh. de soutien

1 an 12 € 18 € 15 €

2 ans 23 € 35 € 30 €

ABONNEMENT SEUL à la REVUE

Abonnement France Abonnement étranger

1an (4 N°) 17 € 19 €

2ans (8 N°) 32 € 36 €

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3 €

L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les4 numéros de l’année en cours y compris ceux qui sont déjà parus.De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour l’an-née suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.

L’association publie une revue trimestrielle (celleque vous avez entre les mains) et organise le festivaldu voyage à vélo chaque année, au mois de janvier.

Elle propose à ses adhérents :

Des Fascicules par pays qui comportent la fiche dupays, les coordonnées des adhérents qui ont parcourule pays et des récits de voyage sur ce pays (disponiblescontre une enveloppe 21 x 29,7 cm, timbrée à 0,77 €

et portant le nom et l’adresse du demandeur).

Un centre de documentation ouvert aux adhérents,à Paris (25, rue Ramus - 75020 Paris - Métro : Gambetta)les deuxièmes et quatrièmes mardis de chaque mois.

Cyclo-accueille-cyclo, un réseau d’adhérents quihébergent les cyclo-voyageurs de passage, en Franceet à l’étranger.

Des sorties à vélo, notamment des quinzaines l’été.

Une lettre d’information trimestrielle est envoyée àtous les adhérents.

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS

Individuels Couple Étranger ou soutien

1 an 25 € 31 € 28 €

2 ans 47 € 59 € 54 €

TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2007

BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENT

Bulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de “Cyclo-Camping International”.

JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple adhésion avec soutien

JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à la revue Cyclo-Camping International : pour 1an pour 2 ans abonnement étranger

JE PRENDS L’ADHÉSION ET L’ABONNEMENT SIMULTANÉMENT : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple étranger ou soutien

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? OUI -- NON

Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : Année de naissance :

Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? OUI NON

JE VEUX FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Combien de personnes acceptez vous d’accueillir ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . / Durant combien de nuits ? : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le camping est-il possible ? : OUI -- NON / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest), précisez l’accès au lieu s’il est compliqué, etc : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Ci-joint mon réglement, soit un total de : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . euros / Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR

Résultat du concours photoLe thème était le voyage à vélo.

Les trois premiers lauréats du concours ont gagné 1an d’abonnement à la revue et à 1an d’adhésion à l’association.

Quelques photos des

quinzaines decet été

Quinzaine le long des canaux bretons

Campement lors de la quinzaine

Corbières-Cahors

François-Xavierde Résséguier

Sud-Est Soudan

concours photo

2e

prix

Page 15: biblio-cycle biblio-cycle revue festival revue festival

Christophe TattuTibet

Serge Fichant

concours photo

1er

prix

concours photo

3e

prix