BIB Janvier 2009

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B ULLETIN D I NFORMATION DE B RAS Janvier 2009 N° 36

description

Bulletin d'information Bras sur Meuse Janvier 2009

Transcript of BIB Janvier 2009

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D E B R A S

Janvier 2009 N° 36

Le mot du Maire

Dans ce "mot du Maire", ilest d'usage de faire lepoint sur l'année écouléeet de tracer les grandeslignes de celle qui s'enga-ge. Mais je ne souhaitepas m'attarder sur lebilan, pourtant très positif.Les acteurs de la vielocale se sont encorebien mobilisés pour ani-mer votre village et lerendre encore plusagréable à vivre (comitédes fêtes, C.C.A.S, com-missions extra munici-pales, labyrinthe, embel-lissement, culture et ani-mations, communication,bibliothèque…). Vouspouvez lire dans ce "BIB"quelques unes de leursréalisations.

Pour 2009, nous n'avonspas encore une visibilitésuffisante pour appréhen-der les conséquences dela crise financière interna-tionale, initiée par "l'écla-

tement" de la bulle immo-bilière aux Etats-Unis.Mais les "effets collaté-raux" doivent nous inciterà la prudence. Parexemple, la chute actuel-le des prix de l'immobilieret la baisse des transac-tions entraîneront unediminution des droits demutation (taxe versée auxcollectivités et calculéesur les transactions réali-sées dans une commu-ne). Autre impact indirect,le financement des pro-jets. Bon nombre de réali-sations à Bras ont étésubventionnées pard'autres acteurs publics(Département, Région,Etat…). Quelles attitudesces partenaires vont-ilsadopter devant la crisepour les projets futurs ? Ilest clair qu'une diminu-tion des aides n'inciteraitpas les municipalités àinvestir.

Pour autant il ne faut pastomber dans un pessimis-me excessif. Nous seronsattentifs quant à la réali-sation du programme surlequel nous avons étéélus tout en tenant comp-te des nouvellescontraintes financièresqui nous seront impo-sées. Simplement dansce climat particulier, il fau-dra donner encore plusde sens à l'intérêt géné-ral, valeur essentielle etindissociable de l'actionmunicipale.

Pour terminer sur unenote positive et commevous le savez, ennovembre dernier, lacommune de Bras surMeuse a été primée pourses avancées numé-riques en matière decommunication, et a ainsidécroché son 2ème "aroba-se" au Label national desVilles-Internet. Cette dis-

tinction récompense l'en-semble des actionsmenées en faveur d'unInternet local citoyen à ladisposition de tous.L'évolution des comporte-ments rendront ces outilsnumériques incontour-nables d'ici à quelquesannées. Il faut juste l'anti-ciper et s'en servir pourmaintenir, voire renforcerle lien social, mais enaucun cas, ils ne se sub-stitueront aux relationshumaines.

Meilleurs vœux de bon-heur et de santé pour2009.

Maire de Bras sur Meuse

Pour notre village, l'année 2008 est à classer parmi les "bons crus", que ce soit dansle domaine des actions innovantes, des animations ou encore des travaux. Pour 2009,la crise financière internationale avec ses effets "dominos", aura inévitablement desconséquences sur les collectivités locales, ce qui doit nous inciter à la prudence.

Entre satisfaction et vigilance

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Naissances • Hayden VAUDRON

le 30 octobre 2008• Samy EL DAKDOUKI

le 11 novembre 2008• Clemence VIGOUR

le 8 décembre 2008

Mariages• Jennifer BILLE et

Johan LEFEVRE le 9 aout à Thierville et Bras

• Fabienne ROUYER etEdouard HACQUIN le 6 septembre 2008 à Bras

Décès• Jean GRENIER

le 6 septembre 2008• Albert WARIN

le 5 novembre 2008• Suzanne GINCRE

le 20 novembre 2008

Etat civil

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Julien DIDRY / DÉLÉGUÉ à la COMMUNICATION : Xavier COLSON

Ont collaboré à ce numéro Julien DIDRY / Dominique DOLE / Roland JOURDAIN / Dominique RICHARD / Laurence COLMART

Marcel ROLLIN / Liliane MOUTON / Armelle REBAUD / Alain HUMBERTCLAUDE / Régine ROLLAND Emilie DUMONAL /Daniel DUSSAUX / Lydie VELAIN / Maurice DORMOIS / Les élèves de l'école de Bras

Les articles sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs.

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Comité des fêtes

Nocturne au labyrinthe Vide grenier un succès... ... avec 160 exposants...

... et une ambiance brasilienne ! La fête St Maurice...

31/0816/08 31/08

31/08 27/09

... et ses 700 kilos de Moules !

Un centre aéré à la carte ! Soirée Cabaret avec Barzingault

27/09

Nov 08 08/11

Le téléthon : des marcheurs...

St Nicolas haut en couleurs... ...et une pensée pour Lucas.

06/12

13/12 13/12

... des joueurs et 1700 eurosreversés

06/12

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Culture et Animations

- Tu te souviens du jour de l'ouverture du labyrinthegéant de maïs ?

- Oh oui ! On était très belles avec nos tee-shirts etle dessin de Maïs'scot. Mais j'avais peur. Que deresponsabilités on nous avait confiées là, et il fal-lait absolument être à la hauteur.

- Je pensais qu'on n'arriverait jamais à tout faire.

- Moi, c'était les tickets que me stressaient un peu.

- Mais tu as vu, en un jour, on a vite compris etréussi. Il fallait cependant courir toute la journée.

- Il y avait vraiment beaucoup de travail ; tu saisqu'on a vendu 3000 glaces et boissons ?

- Je te crois, car tout le monde avait bien soif à lasortie de leur balade et de leurs recherches. Quelplaisir ils avaient à tourner la roue pour avoir leurcadeau.

- Oui, que de bons moments, très agréables avecplein de cris de joie qui résonnent encore dans matête.

- Tous les gens étaient très sympathiques etpatients. Parfois il y avait un peu d'embouteillage.

- Comme tu le dis, mais c'était un véritable spec-tacle que de voir les autres tourner la roue et lesuspense pour le lot à gagner devenait une véri-table animation.

- A certains perdants on donnait la bouteille d'eaude Bras... C'était pour eux un superbe cadeau trèsoriginal et qui leur plaisait beaucoup.

- On a quand même donné des centaines de lots.Tu te souviens : des lecteurs MP4, un VTT, deslots de consolation, et tout le monde était content.On avait des lots pour tous les âges.

- Heureusement car j'ai appris qu'on avait reçu 46%d'adultes et 54% d'enfants.

- Le plus gros lot c'était l'ordinateur !

- Oui oui ! La nocturne ! Quelle belle soirée! Descentaines de gens dans le labyrinthe ; on aurait ditdes lucioles qui bougeaient partout dans le maïs.Hallucinant. Et ça rigolait de partout. C'étaitmagique. Tout le monde espérait le gagner cetordinateur ! Mais le plaisir de se perdre dans lanuit faisait aussi partie des moments particuliers

et inoubliables vécus en famille.

- Il y avait beaucoup d'autres lots très intéressants.

- Et quelle euphorie à chaque fois.

- C'est vrai.

- Quels bons souvenirs.

- Et que de fous - rires !

- Les jours de mauvais temps, alors là je n'aimaispas du tout.

- Moi non plus, il fallait en profiter pour tout nettoyer,recoller les énigmes,laver tout. Et la gira-fe, des fois, ellem'énervait ! Tous lesjours il fallait la ran-ger, mais il faut direqu'on a bien jouéaussi avec lesenfants dans cettegirafe.

- Oui ! Que d'éclatsde rire.

- Et les touristesétrangers qui vou-laient les énigmesdans leurslangues, j'aimaisbien discuter aveceux, surtout enallemand.

- Je m'en sortais pas mal en parlant anglais à tousles autres.

- Tu sais, on a vendu 8500 entrées !

- L'année passée il y en avait eu 6800. C'est beau-coup mieux, mais je pense que les gens ont beau-coup aimé cette formule avec des cadeaux àgagner, car ils ont vite eu envie d' avoir beaucoupde grains pour tenter leur chance. Et puis ils onteu l' envie de revenir afin d' avoir de plus en plusde grains pour tourner la roue. De cette façon onrevoyait parfois plusieurs fois les mêmes per-sonnes.

- Parfois, tu te souviens, des gens venaient noustaquiner pour avoir des réponses ou des lots. Mais

Des brasiliennes dans le maïsLa saison 2008 du labyrinthe de maïs est un boncru avec 8500 entrées. Mylène De Biasio,Christelle Lefevre et Aurélie Pethe y ont travaillépendant 2 mois. Ecoutons-les !

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Des brasiliennes dans le maïs (suite)

Culture et Animations

c'était toujours très gentil. D'ailleurs c'étaitagréable de discuter avec les gens car on pouvait,grâce à leurs remarques, améliorer ce fonctionne-ment que l'on mettait en oeuvre pour la premièrefois.

- D'ailleurs on a ainsi changé quelques questions etaprès, tout plaisait beaucoup. Les gens s'amu-saient vraiment bien avec leurs enfants et reve-naient vers la roue toujours très contents et impa-tients de voir ce que la chance allait leur accorder.

- Certaines personnes nous ont posé des questionssur les sculptures d'Albertus. C'est dommage,disaient les gens, elles sont trop prises dans laverdure et ne sont pas assez mises en évidence.

- On fera mieux l'année prochaine !

- Et le clairon.

- Oui le clairon pour dire aux gens que l'on fermaitle labyrinthe.

- Quand on ne l'avait plus, c'était vraiment difficilede ne laisser personne dans le maïs.

- J'ai passé un bel été. C'était une belle expérien-ce de travail de groupe.

- Moi aussi. Moi aussi.

- Alors vive le labyrinthe géant de Maïs de 2009 !!!!

- Venez nombreux, il y aura encore beaucoup desurprises et toutes les familles s'amuseront beau-coup.

Propos recueillis par Liliane MOUTON

Cours de RelaxationDans le BIB de décembre 2002, Christophe nous invitait à découvrir des activités nouvelles dans lecadre de la mise en place de la Commission Animation et Culture. Il ne pouvait pas si bien dire.

C'est ainsi que l'association LB2de Thierville est venue proposerà Julien de dispenser des coursde relaxation à la salled'Animation. Une activité nouvel-le à Bras ? Pourquoi pas se ditnotre Maire, toujours prêt à inno-ver.

La salle d'animation rencontre unvif succès avec une multituded'activités. Pour permettre unemeilleure gestion de l'occupationde cet endroit si prisé, il a étédemandé à Marie Ange d'animerses cours à la maison du TempsLibre dès le mois d'octobre.

Après une première séance dedécouverte de cette discipline, oh

combien reposante, une quinzai-ne de personnes pour la plupartBrasiliennes participent assidû-ment aux cours.

"Etre à l'écoute de soi même,prendre conscience de soncorps, c'est apprendre à se res-sourcer et à apaiser le stress".

Voilà les conditions requises pourcommencer une bonne séancede relaxation.

Tout d'abord des mouvementsdynamiques basés sur la respira-tion pour évacuer les tensions,puis vient le moment de la relaxa-tion proprement dite sur un fondmusical.

Là, plus un mot, seule la voix deMarie Ange pour nous faire voya-ger dans un monde de bien être.

Régine ROLLAND

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Culture et Animations

Pendant que Martine Stalter expliquait la techniqued'un filet en encadrement d'art, Agron Aliu le nouvelanimateur de l'atelier peinture captivait l'assistanceen faisant naître d'une toile vierge un paysage de

neige puis une clairière ensoleillée. "Il faut lancer lamain, ne pas avoir peur. Si ça ne vous plait pas, uncoup de blanc et vous recommencez" a t'il expliquéà ses admirateurs intéressés. Accrochée au mur,une photo patchwork géante du BigBrasBand deBras rappelait que les instrumentistes ou chanteurspeuvent rejoindre l'orchestre ou venir se familiariseravec la guitare le lundi soir.

Ponctuelles comme l'œnologie ou la diffusion d'ungrand match sur écran géant, régulières comme lagymnastique enfants, l'apprentissage du bridge oula bibliothèque, plus d'une douzaine d'activités sedéroulent à la salle tout au long de l'année, dont lamoitié comprise dans l'adhésion. Quinze euros paran et par famille et gratuité les six premiers moispour les nouveaux brasiliens : avec le partage d'ex-périence, l'habitant fait des économies et la convi-vialité y gagne. Et pour "prendre du temps pour soi,être à l'écoute de son corps et apaiser le stress

pour atteindre le bien être", rien de tel que la relaxa-tion, délocalisée à la salle du Temps libre pour cettequatrième rentrée, proposée par Marie-AngeBodeux et Martine Breton. Nous n'oublierons pas laprésence du CMJ qui vient de mettre en place unblog accessible par le site de Bras pour ouvrir unespace de débat sur les propositions d'actions encours, et de Dominique qui a passé l'après-midi aufourneau, offrant de délicieuses gaufres aux visi-teurs.

Le soleil a volé la vedette, ce n'était pas la foule desgrands jours. Mais il y a eu du passage et qui sait ?

peut être de nouveaux adeptes. Les diverses ani-mations ont repris, détaillées dans la fiche d'activi-tés accompagnant le flash info 153 ter denovembre. Depuis le 19 novembre, Aliu Agronanime désormais l'atelier peinture le mercredi de 16heures 15 à 17 heures 15 (adultes et jeunes) et de20 heures à 22 heures (adultes) au prix de deuxeuros la séance.

Dominique DOLE

La salle d animations a ouvert sesportesPapillons pense-bête ou bouquet de nouilles réali-sés par les "doigts agiles" des enfants, albumsscratchbooking des "mains expertes", tons pastelspour les coquelicots ou les femmes voilées del'aquarelle : la créativité était à l'honneur à l'oc-casion des portes ouvertes de la salle d'animationsqui se sont déroulées le samedi 18 octobre pour lescinq ans de la structure.

Agron l’animateur des ateliers peintures enfants et adultes

Des réalisations des enfants de l’atelier «les doigts agiles»

Jeunesse

Ca bouge au Conseil Municipaldes Jeunes !

Après les scrutins de la mise en place du CMJ à sacréation, l'expérience a montré qu'une déceptionélectorale pouvait blesser lourdement les candidatset qu'il était dommage de se priver de la motivationde certains. C'est donc en faisant acte de candida-ture au service du village que les nouveauxconseillers sont venus renforcer les rangs de l'équi-pe équilibrée en âge et désormais bien rodée duCMJ encadrée par Sylvie Macquart, avec l'aide deDominique Richard. Accueillis par Julien, ils ont étébriefés sur leurs responsabilités : "Etre conseiller,c'est participer à la vie quotidienne de sa commune,à ses transformations. C'est aussi faire partie d'uneéquipe où il faut respecter l'autre et accepter sesidées, trouver et œuvrer ensemble pour mener àbien des projets définis et agir pour que la vie dechacun soit un peu meilleure".

SeptembreLe CMJ a redémarré en septembre dans uneambiance festive avec la boom de la rentrée le 20à la salle du temps libre, accordée aux jeunes éluspour les remercier de leur investissement au servi-ce de la commune. Ils ont également participé àl'ouverture officielle de la fête patronale le 27 sep-tembre et donné un coup de main au portage desrepas "moules-frites" aux quelques personnes nepouvant pas se déplacer.

Octobre "A votre bon cœur m'sieurs-dames". Trois équipesde vente au porte à porte ont arpenté le village

entre 10 et 13 heures le samedi 11 octobre pours'associer à la vente au profit de l'ADAPEIM qui sedéroule tous les deux ans à l'échelon national. Centdix brioches dont le produit était destiné cetteannée à collecter des fonds pour contribuer aufinancement de la création d'ateliers d'apprentissa-ge à l'Institut médico-éducatif de Thierville ont étévendues sur Bras.Présents à la réunion d'accueil des nouveaux habi-tants, les élus ont fait le service du petit déjeunercitoyen et participé aux portes ouvertes de la salled'animation le 11 octobre par la réalisation d'af-fiches destinées à mieux les faire connaître. C'estaussi à ce moment qu'est né le Blog du CMJ, sou-cieux d'ouvrir le débat avec les jeunes du village surles propositions d'actions en cours. Et quel meilleurmoyen de communiquer pour cette génération del'ordinateur née la souris à la main ? Hébergé parskyrock et alimenté par les jeunes, vous pouvezaccéder très simplement à ce blog par le site deBras à la rubrique "Nos élus".Le mois s'est achevé par un grand temps fort le 30octobre : la cérémonie du prélèvement de la flam-me sacrée au tombeau du soldat inconnu sous l'Arcde Triomphe à Paris. Le Conseil Municipal desJeunes de Bras-sur-Meuse était invité par l'asso-ciation "Ceux de Verdun" et son Président FrançisLefort. Pour ce déplacement, les places étant limi-tées, neuf des dix-neuf élus ont accompagné lesassociations d'anciens combattants. Avant le prélè-vement, les jeunes brasiliens ont participé au "ravi-vage" de la flamme, une cérémonie qui depuis le 11novembre 1923 se déroule tous les soirs à 18h30.Un ravivage à 10h30 est un fait exceptionnel, car àcet horaire, il est habituellement réservé au Chef del'Etat. Avant de signer le livre d'or, les jeunes trèsimpressionnés par ce haut lieu de mémoire, ont àtour de rôle accompagné les autorités aux dépôtsde gerbe sur la dalle sacrée. Autre moment fort,l'entretien des jeunes du CMJ avec le général decorps d'armée Jean Combette, président de LaFlamme sous l'Arc de triomphe, qui n'a pas manquéde sensibiliser les jeunes sur "l'importance de sesouvenir du passé pour ne pas être condamné à le

Le quotidien du CMJ n'a vraiment rien eu demonotone depuis la rentrée. Sans temps mort,l'équipe de 9 -17 ans s'est investie dans la vie bra-silienne sous de multiples facettes représentative,active, communicative et festive, mettant en scèneles principes majeurs de son existence. Souhaitons la bienvenue à Clémence Arnoux (11 ans et demi),Vincent Filiputti (15 ans) et Raphaël Gelée (15 ans) qui ont rejoint le CMJ et son engagement citoyen.

8Une équipe de jeunes pour la vente des brioches

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revivre". La journée s'est poursui-vie à la Clairière de Rethondespar une visite du wagon où fûtsigné le texte de l'armistice du 11novembre 1918 et une cérémonieorganisée par le comité de la voiesacrée et de la Voie de la Liberté,présidée par Maurice Michelet enprésence des associations patrio-tiques, des élus et des coureursporteurs de la Flamme. Gageonsque cette journée restera gravéedans la mémoire des adoles-cents.Mais la vie municipale comporteaussi quelques moments de plai-sir. Pour célébrer la fête où l'onrevêt son costume le plus horribleet démontrer qu'il est possible des'amuser sans alcool, le ConseilMunicipal des Jeunes a clos cemois d'octobre par une soiréefestive réservée aux adolescentsà la salle du temps libre sur lethème d'«A l'eau Win». Une cin-quantaine de jeunes de moins dedix-huit ans avaient répondu àleur invitation parmi lesquels letout nouveau Conseil Municipaldes Jeunes deCharny, éluquelques jours plustôt. Pour préparerce moment deconvivialité, dix-septmembres du CMJbrasilien étaient pré-sents, une mobilisa-tion nécessaire pouragencer la salle enorange et noir etpréparer le repas."Buffet de doigtscoupés, tartines duzombie brasilien etdessert de carabosse"annonçait de façon peu appétis-sante le menu pourtant pas mau-vais du tout dans l'assiette. Cettebelle soirée s'est terminée auxalentours de deux heures dumatin.

NovembreBravant une météo pas facile, lescoureurs de la Flamme sont arri-vés en Meuse pour rejoindreVerdun, par relais pédestres pen-dant trois jours. Ils ont retrouvé leCMJ brasilien, des élus et la

population conviés au monumentaux morts pour leur passage le1er novembre vers 17 heures 30.Dans le cadre des cérémonies del'Armistice, le CMJ a égalementassisté au "partage de la flamme"le 9 novembre au Monument dela Victoire à Verdun et à unecérémonie avec les communes et

les écoles au cimetière militaire àBras, le 10 novembre en raisonde la venue de Nicolas Sarkozy àDouaumont le11.

Décembre"Ce sont les petits rus qui font lesgrandes rivières". Comme lesannées passées, le ConseilMunicipal des Jeunes a apportéson concours à la manifestationdu comité des fêtes dans le cadrede la journée nationale duTéléthon le 6 décembre 2008.

Les jeunes élus ont tenu une gar-derie d'enfants à la salle dutemps libre pendant la baladenocturne d'environ 10 km enforêt, permettant ainsi de libérerdes parents. Des dessins sur lethème du Téléthon ont été réali-sés puis exposés dans la salle letemps de la soirée. Par ailleurs,

les jeunes ont vendudes tickets pour des"gouttes d'eau de Bras"déversées dans unegrande bouteille d' " O2BRAS". Merci aux géné-reux acquéreurs. Untirage au sort effectué ensoirée a permis augagnant de remporter untableau de Bras d'AliuAgron. L'année de nos adoles-cents s'est achevée endansant puisqu'ils ont

été quatorze à accepterl'invitation du CMJ de Charnypour une soirée américaine sur lethème du bal de promo "highschool musical" cher aux sériestélévisées le 22 décembre, pre-mier lundi des vacances.Toast divers, hot dog, chips etbûches glacées, le tout arrosé desodas colorés et sucrés et de popcorn et bonbons à volonté :l'Amérique était là dans toute sasplendeur pour un soir de folie.

Dominique DOLE

Les jeunes du CMJ sous l’Arc de Triomphe

La soirée «A l’eau Win»

Anciens Combattants du Talou etBois des CauresChers camarades, chers lectrices et lecteurs, Jevous résume en quelques lignes les activités de lasection durant l'année 2008 et j'éprouve toujoursun certain plaisir à vous évoquer ces événements.

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Le repas dansant au début de l'année, ainsi que levoyage en septembre dernier qui nous a menés àMillau, Andorre et Toulouse, sur le site de l'avionA380 qui se sont déroulés parfaitement dans unebonne ambiance appréciée par tous.

La section n'a pas failli à son devoir de mémoireavec le rôle prioritaire à l'intéressement de sesadhérents mais également aux souvenirs de sesmorts de ces guerres ou conflits antérieurs en s'as-sociant aux cérémonies sur les sites environnantsou autres et auxquels la participation est recom-mandée. N'oublions pas non plus les décès de noscamarades disparuscette année passéedepuis notre assembléegénérale d'octobre 2007et dont je citerai les noms: Jean GINCRE de Bras,Eugène FRANCOIS deBras, Jean-ClaudeLEFEBVRE (porte dra-peau) de Charny, JeanGRENIER de Bras égale-ment.

Nous avons commémoréles dates principales desguerres du 8 mai, 5décembre (AFN),Indochine, fête nationaledu 14 juillet et bien sûr le11 novembre qui cette année a revêtu un caractèreexceptionnel à cause du 90ème anniversaire del'armistice avec la venue de Nicolas SARKOZYPrésident de la République et des autorités étran-gères sur le site de la nécropole de Douaumontainsi qu'à Ville devant Chaumont. Je tiens à ce sujet

à féliciter amplement et chaleureusement lesenfants des écoles de Bras en y associant bien sûrMme GONTHIER et les instituteurs qui les ontaccompagnés. Un grand merci à la participationactive de notre Maire de Bras, les conseillers duCMJ de Bras, les Maires des communes avoisi-nantes et Monsieur Yves PELTIER, Conseiller

Général et Maire deBelleville.

Je n'oublierai pas non plustoutes les personnes pré-sentes à cette cérémoniedu 10 novembre 2008 et quiétaient nombreuses. Durantcette cérémonie, nousavons pu décorer notrecamarade Alain LORETTEde la croix de la valeur mili-taire avec étoile (citation àl'ordre de l'armée et annon-cée en 1958). Félicitationsà ce récipiendaire de Bras.

Ce devoir de mémoire a étéprofondément exécuté et

recueilli avec une ferveurpatriotique qui doit être soulignée. Je vous remerciede votre attention et vous souhaite en cette find'année, de bonnes fêtes avec également tous mesmeilleurs vœux pour l'année 2009.

Le Président, Marcel ROLLIN

Mémoire

Les enfants associés aux cérémonies

Décoration de M. LORETTE Alain

La guerre vue par les enfants : dessins & lettres de poilus

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Scolaire

Pour la MFR, il faut faire vivre les partenariats

C'est dans cet esprit que la canti-ne a été ouverte aux scolaires en2003. Depuis les effectifs n'ontcessé de croître, partant dequelques enfants pour atteindreune quarantaine en moyenne etparfois plus de cinquante enfantsces derniers mois.

Malgré l'évolution considérabledes effectifs, il faut souligner quela cuisine reste avant tout familia-le avec une nourriture de qualité.La Maison Familiale a veillé àaméliorer le service rendu d'unpoint de vue matériel en investis-sant dans les locaux et l'équipe-ment : création d'une zone depréparations froides, d'une légu-merie, achat d'un lave-vaissellecollectif, d'un congélateur et d'unpoint de vue humain en mettant àdisposition du personnel.Ponctuellement les élèves sontmême associés pour aider lesplus jeunes (couper la viande,éplucher un fruit…).

Un dernier investissement consé-quent vient d'être réalisé durantles vacances de Toussaint,puisque la salle à manger a étéisolée phoniquement, baissantainsi considérablement le niveausonore des repas pour unmeilleur confort de tous.

Enfin, un effort a également étéapporté au niveau de la composi-tion des menus grâce aux repasà thème, et cette année, auxrepas bio. Fidèle à la volonté del'équipe de favoriser les compé-tences de chacun pour le bien detous, les enfants ont été invités àredécouvrir le lait, la viande et lescéréales grâce à une intervention

d'élèves de la classe BAC PROCGEA (Conduite et Gestion del'Exploitation Agricole) lors de lasemaine du goût. Les parentsd'élèves sont informés de chaquerepas particulier par une commu-nication au niveau de l'école. Leretour que font les adultes sur la

cantine est d'ailleurs largementpositif. Les enfants ne s'y trom-pent pas, ils veulent et aiment " lacuisine de Françoise ".

Les divers aménagements citésbénéficient également auxBrasiliens qui peuvent louer lacuisine et la salle à manger pourdes fêtes ou réunions de famillepour la modique somme de 135 €pour le week-end et 40 € pour lavaisselle.

Un autre partenariat a été forma-lisé à la rentrée de septembre(avec la MJC et la Codecom deCharny), avec la mise en placedu club "Info Débrouille" pilotépar Arnaud Hurlain. L’objectif estd'offrir à tous les publics du terri-toire de la Communauté deCommunes de Charny la possibi-lité de maîtriser l'outil informa-tique en fonction de ses besoins

personnels. Depuis septembre,une à deux permanences sedéroulent à la MJC pour les sta-giaires qui souhaitent un accom-pagnement personnalisé et pourles séances collectives, elles ontlieu deux fois par semaine, à laMaison Familiale de Bras.

Ces diverses réunions rencon-trent un énorme succès surtoutauprès de personnes qui n'ontjamais bénéficié de formationinformatique auparavant et quisouhaitent néanmoins se servirde cet outil. Elles apprécient ladisponibilité d'Arnaud et sa volon-té de répondre à tous.

Soulevons aussi la richesse desrencontres intergénérationnellespar la venue des plus anciensdans les locaux de la MFR. Leurprésence interpelle souvent lesplus jeunes, surpris de l'intérêtque peuvent manifester les aînésdans l'apprentissage des nou-velles technologies.

Les partenariats sont donc plusque jamais d'actualité au sein dela MFR de Bras sur Meuse, c'està chacun d'entre nous "individuel-lement et institutionnellement" deles faire vivre et de les faire per-durer.

C'est ainsi que se confirmeral'orientation que le Conseild’Administration veut donner auprojet d'association de notre éta-blissement, à savoir former aucœur du territoire des personnes"debout" aptes à s'insérer profes-sionnellement et socialement.

Armelle REBAUD

La création de partenariats est une volonté affichée par la Maison Familiale de Bras sur Meuse depuisde longues années. Une fois intaurés, il faut s'appliquer à les faire vivre et les développer le mieux etle plus longtemps possible. Mais surtout il est indispensable de veiller à toujours répondre aux besoinsde la population du territoire.

40 enfants en moyenne à la cantine

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Les activités du Centre Communal d’Action SocialeLes prérogatives du CCAS sont multiples, vous trouverez ci-dessous quelques actions des bénévolespour l’année 2008.

Entraide

Depuis l'ouverture de la Salled'Animations et de Loisirs en2003, le C.C.A.S invite tous lesmardis après-midi, de 14 h à 17h, les anciens mais aussi tous leshabitants du village à participer àdes jeux de société : tarot,scrabble, belote, rumicube, dada,etc... Depuis 2006, DanielDussaulx anime avec passion,rigueur et talent un atelier Bridgepour joueurs débutants et confir-més.N'hésitez-pas à nous rendre visi-te. Vous nous trouverez peut-êtretrès calmes, absorbés par la stra-tégie à adopter pour ''rouler dansla farine'' notre adversaire oualors très dissipés, pestant avecvéhémence et parfois mauvaisefoi contre la défaillance du parte-naire ! Mais notre club est cos-mopolite et ouvre aussi sesportes aux ''estrangers'' de la villeet villages environnants ! Et vous,les jeunes ! Pendants vosvacances scolaires ! Venez joueravec vos mamies et papis. Ilsseront ravis ! Rappelons aussique, grâce à la vigilance de notrepremier adjoint Maurice Dormois,l'intendance suit et nous offrecafé, cidre biscuits, made-leines...pour tenir le coup !...

Au delà des jeux, c'est aussi unmoment de rencontre, d'échangeentre les personnes, qui renforcele lien social dans le village. Avecle C.C.A.S, la commune gardeaussi le lien avec les anciens bra-siliens séjournants en maison deretraite ou hospitalisés, par l'inter-médiaire d'Emilie Dumonal quileur rend visite régulièrement,accompagnée à l'occasion dejeunes du C.M.J .

Et encore... en 2008, à l'instiga-tion de Daniel Dussaux, des ate-liers mémoire ont eu lieu...'' zut,je ne sais plus quand ! Ah oui !''10 jeudis après-midi à la mairie,la participation des habitants deBras étant de 54%. Toujours en2008, des ateliers équilibres sesont tenus 11 lundis matins à laSalle du Temps Libre, la partici-pation des habitants de Brasétant de 73%. Une bonne impli-cation des brasiliens.

D'autre part, c'est toujours un réelplaisir pour les anciens, maisaussi pour les plus jeunes, departiciper au traditionnel repasqui a lieu tous les 1ers vendredisde chaque mois, en alternancedans les deux restaurants du vil-

lage, pour un prix tout à fait rai-sonnable de 13 euros, dessert,café et boissons compris. Cettesympathique et gourmanderéunion nous permet de passerun moment fort agréable ou labonne humeur dans la conviviali-té est également invitée. Si vousvoulez nous rejoindre nousserons heureux de vousaccueillir. Contactez EmilieDumonal au 03 29 84 19 81 pourréserver.

Lors de la rédaction de cet article,d'autres projets étaient en coursde réalisation, comme l'exposi-tion de matériels médicaux àdomicile, ou encore le choix desdivertissements pour les fêtes defin d'année.

Toutes nouvelles idées ou sug-gestions sont toujours les bienve-nues. N'hésitez-pas à nous enfaire part.

Bien vieillir, c'est se sentir biendans sa peau et dans sa tête.Alors, venez vous joindre à nous,vous serez les bienvenus !

Emilie DUMONAL et Daniel DUSSAULX

Monsieur Albert WARIN nous a quittésCe qu'il entreprenait, Monsieur WARIN le réussissait, que ce soit sur le planpersonnel, professionnel ou comme élu de la commune.

Nécrologie

Marié en 1943 avec Mauricette BOIVIN avec qui ilpartageait leur coquette propriété de Bras, il a eu 3enfants (Françoise, Claire et François) et pour sonplus grand bonheur 9 petits enfants et 6 arrièrespetits enfants pour lesquels il avait beaucoup d'ad-miration et de tendresse. C'était un bon mari, unbon père et un bon grand-père.

Monsieur Warin a débuté sa carrière comme comp-

table à la fromagerie Belde Cléry-le-Petit, pourensuite créer une entreprise de transport etaccroître ses activités en exploitant les sablières dela Meuse. Son entreprise comptait une trentained'employés. Les personnes l'ayant connu durant sapériode d'activité professionnelle diront de lui quec'était un bon patron.

Monsieur WARIN a été adjoint au Maire de 1971 à1977 et Maire de 1977 à1989 et pour l'avoir côtoyépendant 6 ans au sein du conseil municipal deBras, je voudrais rappeler ici ses nombreuses qua-lités. Il faisait passer les intérêts de la communeavant les intérêts personnels. C'était une personnehonnête, franche et sincère.Il avait beaucoup d'idées, quelquefois originales !Comme par exemple l'organisation de l'élection duMaire à une heure avancée de la nuit (le 24 mars1989 à 0 heure) afin d'être en règle avec la loi cequi d'ailleurs a valu à BRAS les honneurs de la télé-vision...

Malgré son calme apparent, M. Warin était un fon-ceur. Il a été à l'origine de nombreux projets dansla commune avec la volonté constante de la voirprospérer, comme par exemple :

- Création de la zone de loisirs avec ses courts detennis,

- Réalisation de lotissements,

- Mise en place du syndicat des eaux,

- Rédaction d'un journal communal (L'union deBras, premier numéro en 1977),

Et bien d'autres choses encore qui seraient troplongues à énumérer.

Il était un fervent défenseur de l'intercommunalitédans notre canton. Il a été acteur dans les projetsdes salles polyvalentes éclatées entre BRAS,CHARNY et VACHERAUVILLE.

C'était également un excellent gestionnaire quiavait beaucoup d'habileté pour faire passer sesidées en douceur et dans le calme, toujours dansl'intérêt de la commune.

Pour conclure c'était un bon Maire.

Depuis qu'il s'était retiré de la vie municipale,Monsieur WARIN s'adonnait à sa passion pour lesphotos et la pêche au bord de son étang.

Il a toujours tenu à être présent avec son épouse àtoutes les manifestations de la commune quellesqu'elles soient et ce malgré sa santé qui s'étaitdégradée depuis quelques temps. Il faisait preuvede courage et de volonté sans jamais se plaindre.

Monsieur WARIN, les éloges que nous vous adres-sons sont largement mérités.

Nous ne vous oublierons pas car comme Mairevous avez marqué le village de votre empreinte enlui indiquant la voie du renouveau qui désormais lecaractérise.

Nous vous disons au revoir et présentons à nou-veau à votre épouse ainsi qu'à toute votre famillenos très sincères condoléances.

Maurice DORMOIS

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Embellissement

L'O2 Bras de la source au jardin

C'est vrai que pour le thème del'eau, en accord avec la richessede notre patrimoine, les idéescoulaient de source et que l'équi-pe technique n'a pas ménagé sapeine pour mettre en oeuvre nospropositions innombrables. Unebarque pour l'eau du fleuve, unrobinet géant pour celle produitepar la nappe phréatique avec unpremier essai plutôt réussi demosaïculture, une roue à aubes,un puits, des arrosoirs etc., le toutagrémenté de massifs auxplantes elles aussi en accord :graminées rappelant les roseauxde bord de rivière, papyrus du Nil,pennisetum, osier tressé et jus-qu'à des petites fleurs bleues entapis (Laurentia axillaris bleu ciel)pour simuler le cours de l'eausous le petit pont de bois. Même

le ciel s'y est mis !Malgré la profu-sion exubérantede certainesvariétés defeuillage due à undegré d'humiditéinhabituel enaoût, les effortsde tous et lesrécents investis-sements en jardi-nières consé-quentes et ter-reau adapté ont porté leurs fruits.2008 était une année blanche,c'est vrai, mais améliorer notrecadre de vie reste l'objectif pri-mordial en dehors de toutconcours. Prolongeant le thèmede l'eau sans laquelle rien nepousse, le fleurissement 2009

suivra "l'esprit jardin", permet-tant d'innover sur ce vaste sujettout en réutilisant certains décors.Le détail n'est pas encore arrêtémais de la confection d'outilsgéants à l'introduction de planteslégumières dans les massifs,l'inspiration ne manque pas auxbénévoles de la commission quipourront s'inspirer de leur visitedes jardins de la Paix en juilletdernier à Bitche, ville quatrefleurs.

A l'heure où nous écrivons, l'étu-de d'un projet d'aménagement dela place de la mairie est en coursavec un cabinet d'architecte pay-sager, parallèlement à la remiseen eau prévue de l'abreuvoirroute de Douaumont. La planta-tion des arbres côté impair rueRaymond Poincaré vient d'ache-ver le programme de réhabilita-tion de la RD 964 dans sa traver-sée du village. Plus que jamais, ilfait bon vivre à Bras.

Dominique DOLE

Et une, et deux et peut être bientôt trois fleurs... c'esten tout cas le but que s'est fixé la commission fleu-rissement-embellissement pour la commune de Brasen 2009, persuadée que la tâche n'est pas insur-montable. D'aucuns diraient même que si nousavions eu le droit de concourir cette année...

14La commission embellissement accompagnée d’élus à Bitche (57)

Le café-restaurant du Centre a réouvert ses portesElle attire immanquablement le regard dans la traversée de la RD964, la grosse vache blanche et noiredu restaurant du Centre qui a pris ses quartiers permanents devant la véranda. Témoin de la bonnequalité de la viande proposée par ses patrons, le ruminant saisi par l'objectif de Lô pour Abracadabrasa même déjà acquis un poil de célébrité. Entrons.

Commerce

Après le départ de M. Carré enMoselle, Christian Mautaussamy,le nouveau propriétaire des mursdu Café-restaurant du Centre, aimmédiatement entrepris d'impor-tants travaux. Ceux-ci ont duréplus de six mois et ont notam-ment concerné la remise auxnormes de la cuisine, la créationde nouveaux sanitaires etl'agrandissement de la salle derestaurant. Très vaste et lumineu-

se, elle peut désormais accueillirenviron quatre-vingts personnes.Ouvert tous les midis du lundi audimanche, et le vendredi et lesamedi soir, l'établissement pro-pose une restauration variée à lacarte avec diverses brochettescomposées de viande de sélec-tion, ainsi qu'un plat du jour et unbuffet à volonté. MonsieurMautaussamy espère ainsi satis-faire une large clientèle. Il envisa-

ge même d'installer un chauffagedans la veranda pour apporterencore plus d'espace et d'aména-ger une terrasse à l'arrière, dotéede tables et de parasols dès lesbeaux jours.

D'après l'article de LydieVelain paru dans l'Est

Républicain du 16/11/08

Des mains vertes pour un village fleuriNouvel agent communal à compter du début de l'année, LudovicVaillant va pouvoir mettre ses talents pour l'aménagement desespaces verts au service de l'embellissement du village.

Vie municipale

Planter, aménager, fleurir, onpeut dire que ça le connaît,puisque ce jeune homme de 33ans, voue une véritable passion àl'aménagement des espacesverts. Une passion qui ne datepas d'hier : " Quand j'étais enfant,je bricolais toujours dehors. "raconte-t-il. C'est dans le jardinde la maison familiale, à Dugny,qu'il passait une bonne partie deson temps libre, à semer, remuerla terre, ou sarcler avec sesparents.

Après une seconde générale àBar le Duc, c'est donc tout natu-rellement qu'il rejoint le lycéeagricole de Courcelles Chaussy(57) pour y préparer un Brevet deTechnicien en Aménagement desespaces verts, qu'il prolongerapar deux années de BTS, dontune à Roville aux Chênes (88),une école d'horticulture réputée.Il effectue son apprentissagedans une entreprise d'espaces

verts à Verdun, où il sera salariépendant environ trois années,interrompues par le service mili-taire. Mais quelque peu lassé parla monotonie des tâches (princi-palement de la taille de haies), ilrejoint l'entreprise Dektra pour unemploi de chauffeur. Il est parailleurs pompier bénévole àVerdun. Nouveau challengeEn 2003, il s'installe à Bras surMeuse dans la maison qu'il a faitconstruire pour sa petite famille.Et dont il a su embellir les abords,avec l'aide de sa compagneBéatrice, passionnée comme lui.Un coup d'œil suffit pour serendre compte que le couple a unvrai goût pour l'aménagementpaysager. Arbres et arbustes àfleurs, plantes vivaces de toutessortes, dallages et allées soi-gneusement dessinées formentun superbe jardin d'agrément, quiinvite au repos et à la détente.

Ces aménagements ont valu aujeune couple, par ailleurs parentde petits jumeaux, d'être récom-pensé au concours de fleurisse-ment 2007.

Alors quand l’opportunité s’estprésentée, il n'a pas hésité long-temps. "La commune est trèscentrée sur les espaces verts ;Bras, c'est un grand jardin" com-mente-t-il. Membre de la commis-sion d'embellissement depuisplusieurs années, et désormaisemployé municipal, il va pouvoirs'occuper des plantations et sur-veiller leur évolution tout au longdes saisons. Et participer au nou-veau challenge que se sont fixéla commune et ses habitants :obtenir une troisième fleur auconcours de fleurissement. Lethème retenu cette année, le jar-din, devrait doublement lui conve-nir.

Alain HUMBERTCLAUDE

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Pétrus, Alox Corton, Pomerol, Mouton Cadet Rothschild, Château Margaux : il est des grands crus quifont rêver et que peut être certains d'entre vous conservent jalousement à la cave, à l'abri de la lumiè-re et des regards indiscrets. C'est d'un cru bien plus modeste dont nous parlerons aujourd'hui, qui figu-ra sur les tables des brasiliens (qui n'avaient encore à cette époque pas de nom) jusqu'à la fin du 19èmesiècle. Il était une fois... le vin de Bras.

Histoire

Des vignes a Bras !

Témoin de ce temps révolu, la microtoponymie desparcelles du cadastre Napoléon conserve le souve-nir de la viticulture dans notre village, à l'image desautres communes du département. On peut penserqu'initialement établi à Nawé (1) aux "vieillesvignes", le vignoble de Bras s'est déplacé sur la

côte des vignes surplombant la route deLouvemont, à laquelle on accédait par le chemin etle sentier du même nom (2). Très morcelé, il étaitexploité en famille en parallèle à un lopin de terre.

La viticulture était très ancienne et largementrépandue dans le Verdunois. Lors du partage desmenses capitulaire et épiscopale au dixième siècle,l'évêque Dadon avait décidé que tout sujet du cha-pitre allant habiter les terres de l'évêque et récipro-quement verserait un muid de vin à son nouveauseigneur (3). Elle connut un vif essor de 1200 à1310, remplaçant des labours y compris dans lessecteurs apparemment peu propices. Son travail auMoyen Age a été relaté par G. Cabourdin. Au sortirde l'hiver, la vigne était taillée, débarrassée deséchalas en mauvais état puis en mars avaient lieule premier bêchage et le marcottage appelé aussiprovignage par lequel on enfouissait la souche, tan-

dis que l'on plantait de nouveaux échalas, le paxe-lage. En mai, les femmes procédaient au chaourta-ge, en enlevant les pousses sans fruit et en juin,elles coupaient l'extrémité des sarments, lespliaient et les attachaient aux échalas : c'était lerelevage. Les hommes, plus occupés par leslabours de la jachère, donnaient quelques coups debêche et de houe aux pieds des ceps. La sur-veillance des vignes commençait l'été pour éviter larapine. Une nouvelle fois relevée en septembrepuis mise "en defens" par le ban communal, elleétait vendangée à une date variable entre fin sep-tembre et début octobre, fixée par le seigneur ou lacommunauté. La cueillette se faisait hâtivement etla récolte était amenée au pressoir banal où le sei-gneur prélevait sa redevance en nature. Le curétouchait le tiers des dîmes se levant sur l'onzièmede toutes choses dont le vin, à la mesure de

Cadastre Napoléon : en rose les vignes

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Beaumont, les deux autres tiers revenant auxabbesses de saint Maur.

Au milieu du quatorzième siècle, des conditions cli-matiques difficiles avec des pluies catastrophiquesentraînèrent l'abandon de terres et de vignes. Lescampagnes et vignobles de Verdun furent constel-lés de "désert" et la peste envahit la région. Aprèsces difficultés de la fin du Moyen Age, le vignoblefut reconstitué (4) et un pied terrier de 1589 attes-te sa présence à Bras. La viticulture venait enseconde place après les céréales, l'encépage sefaisant sur le moindre versant ensoleillé, car lesvignes aiment les terrain inclinés, où elles trouventun supplément de chaleur et s'épurent mieux quesur les terrains plats, sujets à l'invasion des mala-dies. Mentionnées régulièrement dans les comptesde mairie, les vignes de Bras sont détaillées en1634 dans le pied terrier de la prévôté de Charnydont nous faisions partie, rédigé par NicolasBoucher, échevin conseiller de l'Evêché. "La bana-lité du pressoir de Vacherauville où les habitantssont tenus de presser leurs vins a été rachetée"mentionne t il, précisant que les 18 détenteurs devigne figurant dans la déclaration jointe " doiventpayer trois gros par quart de vigne le jour de Noël ".La surface encépée représentait alors sur la com-mune un total de 9 jours trois quarts (5).

Au dix-septième siècle, les vins meusiens les plusréputés étaient ceux de Bar et certains crus appar-tenant à des établissements religieux ou à de richesbourgeois. Au début du dix-huitième, le quart de laproduction du département se consommait surplace, le reste s 'exportant dans les pays de Liège,l'Ardenne et le Luxembourg d'où les négociantsramenaient des tissus, des cuirs et des ardoises(6). En l'an XI, la Meuse comptait un peu plus de 13hectares plantés en vignes, dont 2,13 pour l'arron-dissement de Verdun qui rapportait 14,61 hecto-litres à l'hectare, soit un dixième de la production dudépartement.

Les récoltes s'élevèrent au dix-neuvième siècle,avec de meilleurs rendements comme 50,8 hecto-litres à l'ha sur l'arrondissement de Verdun en 1838,

et 42,25hl/ha en 1852. Le canton de Charny arri-vait en quatrième position derrière Fresnes en tête,suivi de peu par Etain, puis Varennes. Venaientensuite ceux de Verdun, Souilly et Clermont.

De tout temps les mauvaises récoltes succédèrentaux années plantureuses et vinrent désoler levigneron trop pauvre en ressource pour pouvoirréserver, en vue de la disette, le superflu qui parfoisl'accablait. Les cépages étaient multiples. M.Lemoine, délégué du canton de Charny rapporteque la vigne y était mal cultivée, ni provignée, nirajeunie assez souvent et ne recevait aucunengrais. Mais même les bonnes années, lesrécoltes meusiennes étaient insuffisantes à parerles demandes de la consommation. Non classés,nos vins n'en étaient pas pour autant constammentmauvais ou médiocres. " Malgré le discrédit qui lesfrappe, ils sont salubres, hygiéniques, alimentaires,et possèdent tous les éléments qui caractérisent lesvins d'origine méridionale comme le démontrent lesanalyses". Ceux de Bar et de Verdun, légers, déli-cats demandaient à être traités avec tous leségards dus aux grands vins ; ceux des côtes, plusdurs et plus résistants, étaient d'une conservationplus facile.

Pour fortifier une vendange trop faible en alcool, cequi était le cas 3 fois sur 5 dans nos contrées oudoubler la récolte obtenue au prix d'une dépenserelativement minime, les vignerons procédaient ausucrage consistant à verser de l'eau sucrée sur lesmarcs puis à laisser fermenter pendant quelquesjours. Transporté dans les champs, ce vin modifiés'y comportait mieux que le vin véritable, ne se trou-blant pas. Il était de règle que l'addition de sucresoit faite dans la proportion de 1,7 grammes desucre blanc par degré d'alcool que l'on voulait don-ner à un hectolitre de vin. On aurait pu remplacer lesucre par la cassonade ou le glucose, mais outre lasaveur désagréable que ces matières communi-quent au vin, elles produisent moins d'alcool desorte que l'économie aurait été illusoire.

Les registres communaux de Bras rapportent cesucrage le 25 septembre 1887 puis en 1888.

La norme utilisée pour 3 hectolitres de vin de ven-dange était de 20 kg pour la première cuvée et 50pour la seconde. 22 propriétaires différents déclarè-rent de 3 à 24 hl de vin chacun, pour un total pro-duit de 239 hectolitres. L'autorisation au sous direc-teur des contributions indirectes de Verdun fut doncdemandée d'employer trente cinq quintaux desucre au tarif réduit, pour le sucrage de leurs ven-danges de première et deuxième cuvée. La déna-turation se faisait à la maison.

Au début du vingtième siècle (1880-1911) la crisetoucha l'agriculture, dans un climat de baisse desprix agricoles. La viticulture meusienne disparutpeu à peu, frappée par différents maux (7). Difficilesà conserver en raison de leur faible degré alcoo-

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lique, compris entre 7 et 11°, nos vins subissaient laconcurrence sévère des vins du Midi arrivés grâceau développement des chemins de fer et des condi-tions climatiques défavorables. Dans quelques vil-lages (Hannonville sous les côtes, Sorcy, Bar leDuc etc), les vignerons créèrent des syndicats deprotection du vignoble. Deux hommes surveillaientchaque nuit le thermomètre. Si la température des-cendait en dessous de 3°, ils sonnaient le rassem-blement général. Tous les vignerons entretenaientalors dans les vignes des feux dégageant une

fumée abondante, protégeant les plants de lagelée. A partir de 1878, le phylloxera fit son appari-tion ainsi que d'autres maladies qui attaquèrent lesplans. Les récoltes diminuèrent. Les aides gouver-nementales pour le traitement des vignoblesatteints et l'introduction de plants américains résis-tants n'empêchèrent pas l'abandon progressif de lavigne.

Dominique DOLE

Ma chère Poiemataki,

Je n'ai pas encore appris ta langue, l'Inuit*. C'estinouï ! Mais je préfère te rapporter mes nouvellesdans la mienne. Certains prétendent qu'elle secomprend mal aussi. Ce qui m'importe quant à moi,c'est le plaisir de la servir autant que celui que tu disprendre à me lire.

Reprenant récemment de vieilles photos je me suisrappelé le voyage que j'ai fait au pays d'Ulysse, ilest resté dans ma mémoire dans toute son intensi-té, je te fais grâce d'un récit d'ensemble mais je t'endonne quelques moments.

Depuis ma classe de sixième, pour avoir tant admi-ré les illustrations en noir et ocre des Contes de laGrèce Ancienne qui répétaient le graphisme despoteries antiques, j'avais gardé pour cette contréeune dévotion mythique, aussi lorsque Patrick fit l'ac-quisition d'un camping-car et qu'il me lança commeune boutade : "Cet été on va en Grèce tous lesquatre !" j'acquiesçai aussitôt. C'était en 1982.

Nous avons laissé les enfants chez les grands-parents et nous sommes partis pour trois semaines,via le Wurzel Pass* en Autriche, où l'on grimpe en

première en priant que la boîte ne casse pas. LaYougoslavie d'avant la chute du rideau de fer, lalongue autoroute où les ouvriers travaillant à lapelle semblaient bizarrement groupés, ne levantpas les yeux à notre passage, tous jeunes, leregard de l'un d'eux enfin, furtif, plein d'une profon-de tristesse, et un geste discret de deux doigts sanslâcher le manche de son outil alors que nous pas-sions au pas très près de lui, puis enfin le postefrontière grec vécu comme une délivrance. Le fonc-tionnaire de la douane d'Evzoni fut la première per-sonne que je vis sourire depuis deux jours, en véri-fiant nos papiers et ceux du véhicule il ne cessait deme demander : "Où est bateau ?" en me montrantl'arrière du camping-car, je répondais avec un sou-rire contraint et pas encore bien rassuré : "Pasencore". Enfin il empila les passeports, me les ten-dit avec hésitation et gravité avant de laisser échap-per, d'un grand sourire heureux de son effet, un"Bon voyage !" victorieux.

Puis ce fut Pella, capitale de la Macédoine dePhilippe et d'Alexandre où je voulus voir les ruinesde leur palais ; c'est là que j'essayai mes premiersmots grecs tirés du répertoire du Guide Bleu : "Pou

A mon amie Mohicane, rencontrée un jour par hasard à l'Imaginaire aux bords de la banquise de Thulé,qui me demande de lui narrer quelques vieux souvenirs.

Voyage

Sources et Notes1. B7, B8 cadastre napoléon 18482. A2, A6, A3 cadastre napoléon 18483. cf Clouët dans Histoire de Verdun - Une mense

était une part des biens fonciers d'un évêchéou d'un monastère affectée, à l'époque carolin-gienne, à l'usage personnel des évêques,abbés, moines etc. - Le muid était une unité decapacité pour les liquides, les grains etdiverses matières variant selon l'endroit. AParis, pour le vin, un muid équivalait à 274litres.

4. cf La Meuse autrefois tome III dossiers docu-mentaires meusiens

5. banalité : servitude consistant dans l'usage

obligatoire et public d'un bien appartenant à unseigneur : moulin, four, pressoir. Avec le déve-loppement des chartes de franchise, les bana-lités se renforcent au 13e et 14e siècle. Leschartes de franchise les conservent ou pré-voient avec l'accord des communautés ruralesla construction présente ou future de fours,moulins ou pressoirs banaux. Ancienne mesu-re agraire, le " jour " ou " arpent " variant selonl'endroit, valait en mesure décimale 32 ares 41centiares à Bras. Le " quart " d'un jour valait-donc environ 8 ares.

6. cf Culture de la vigne. Louis Neucourt 18827. cf Vivre en Meuse autrefois. JP Streiff Ed

Horvath 1989

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iné ta arkaia ?" Où se trouvent les antiquités ? Desgamines d'abord qui s'enfuirent en éclatant de rire,puis une petite vieille en noir portant un fagot et quipartit en grommelant sans même m'écouter, melaissant bredouille au milieu de la place, mon insé-parable livre à la main, entendant encore les riress'éloigner mais aussi d'autres dissimulés par l'abrid'un camping-car. Aujourd'hui encore, quelquesvingt ans plus tard et plus et étudiant cette langueavec assiduité, je me demande où j'avais fait lafaute. Bon, j'avais peut-être un accent un peu plat,mais de là à le prendre comme ça, enfin !

Il faut que je te précise aussi que même s'ilsm'avaient demandé de préparer la route, le seulobjectif de mes compagnons de voyage était delézarder sur les plages et dans les eaux transpa-rentes des rivages grecs.

C'est vrai que l'inertie y est chose agréable, surtoutpar les chaleurs qui sévissaient cette année-là.Mais faire le tour complet de la Grèce en zappantPériclès*, ça ne va pas ! Cela ajouta une certainetension à notre périple, moi pointant le crayon versle centre des terres pendant que Patrick laissaitsystématiquement le volant tourner vers le bord demer comme si lui et le volant étaient indissociable-ment tributaires d'un invisible ressort hydrotrope.

C'est ainsi d'ailleurs, après une visite réussie deThessalonique où nous vîmes pour la première foisles eaux de la Mer Egée, et quelques grimpettespar des villages aux ruelles étroites et pentues pourtrouver la " paralia ", la plage édénique d'une criquesolitaire, pour laquelle tous les habitants, devinantnos difficultés d'orientation, nous indiquaient spon-tanément d'un bras levé la bonne direction, c'estainsi, dis-je, que notre conducteur cherchant àbifurquer pour une trempette, et moi cherchant lemême chemin sur la carte, nous ratâmes le monu-ment commémoratif du roi Léonidas auxThermopyles* pourtant fièrement dressé au bord dela route. Les lieux, sites significatifs, et deux ren-contres sont restés gravés fortement dans mamémoire.

D'abord les lieux. Nous sommes arrivés à Delphespar la montagne. En descendant du Parnasse*,nous découvrons d'un coup d'œil la grande plainedes oliviers centenaires, étendue verte au niveaud'une mer d'un bleu limpide se fondant au loin aveccelui du ciel. Un peintre n'aurait pas grand mal àouvrir ses tubes, entre les nuances des ocres, ducarmin au plus pâle, les bleus et ce moutonnementde vert. Quelques années plus tard, j'eus la tristes-se d'apprendre par la presse qu'un incendie avaiten partie touché cette plantation. L'image était sibelle, malgré cela mon esprit était tendu comme unarc à l'idée que nous approchions du seul site quim'attirait vraiment : le sanctuaire.

Nous sommes arrivés par le village, avons repéréun restaurant, puis après avoir facilement garé le

véhicule, nous nous sommes dirigés vers le site.Là, plongé que j'étais dans mon guide, les yeuxavides de découverte et l'esprit ouvert à toutesémotions, je me suis très vite retrouvé seul. Lesautres, toujours fatigués de la chaleur, avaient trou-vé à quelque tambour de pilier écroulé la seule uti-lité de pouvoir s'y asseoir, et ne prenaient aucunepart à ma façon de vivre Delphes.

Devant le temple d'Apollon, je ne pus m'empêcherde relever le monument par la pensée, dressé là àflanc de montagne, entouré de prêtres respectueuxet protecteur de l'omphalos du monde indoeuro-péen. En quelques enjambées je montai par lethéâtre qui bizarrement faisait relâche, et j'arrivaitout en haut, au stade. Rectangle fait de blocs depierre, quelques loges, et surtout, là, au sol, lescale-pieds pour le départ des coureurs. L'antiquitén'était plus hier, je m'assis sur un des murs épais,et attendais les athlètes. Mon esprit en fit apparaîtrequelques-uns, quoique furtivement. Etaient-ce lesautres touristes présents, très peu vêtus de toutefaçon ? La chaleur était intense, le soleil qui écra-sait les sols et les ruines semblaient produire unbourdonnement lointain, profond. La micro-fauneailée de l'été est une auxiliaire facile à l'imagination.Toujours est-il que j'assistai à la rencontre du dieuApollon et du monstre Python, fils de Gê, combatfoudroyant dans un tourbillon de poussière dustade. D'une flèche le civilisateur terrasse l'ancienmonde. L'indo-européen entame sa conquête audétriment du dravidien préhistorique condamné àdisparaître. Delphes remplaçait Pytho.

Plus tard le Celte Brennus est venu ici pour y mou-rir, ayant trouvé après son long voyage depuis lecentre de la Gaule les portes de l'autre monde.C'est dans cet état d'esprit que quelques instantsplus tard je retrouvai les autres toujours fatigués,non sans avoir admiré le paysage avec son Tholosdressé pour Athéna un peu plus bas et photogra-phié ces lieux que je ne pensais plus jamais revoir.Nous passâmes rapidement à la fontaine Castalie,où le poète seul peut sentir la présence captive etenfouie dans le roc fendu de Gê et de Python, alorsque la Pythie pouvait apparaître à tout instant pourles consulter et rendre l'oracle.

La forte impression que me laissa Delphes obératoute émotion le lendemain à la visite d'Athènes,malgré la persistante canicule et la douce couleurde la pierre je parcourus le site curieux mais distant.

Trop grand, trop lourd, trop peuplé. Je rangeaispeut-être déjà, ou enfin, mes prétentions à fairevivre les lieux malgré tout, ou simplement à lescommenter. La ville me séduisit par son activitémouvementée et joyeuse, nous-mêmes fîmes delongues marches : musée, Placa, etc… En face desEvzones de la Syntagma* faisant voleter la fusta-nelle de leur pas lent et mécanique, nous dégus-tâmes une de ces moussakas, je ne vous dis que

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ça, une mousse légère sur le dessus, transformerun plat aussi ordinaire en un tel délice est un exploitpar une telle chaleur.

Malgré la foule des visiteurs, surtout des Italiens cejour là, Epidaure avec son théâtre me sembla unebelle abandonnée, du haut des derniers gradins oùje m'étais assis pour contempler ce magnifiquehémicycle j'eus envie d'appeler : "Où êtes-vouspassés, Sophocle, Aristophane et les fêtesd'Asclépios ?" Aucun d'eux ne parut, alors que lavoix du petit Italien qui, tout en bas, au centre del'orchestra, chuchotait un poème, parvint jusqu'àmoi.

Olympie me parut trop romaine et commerciale.

Et puis il y eut la route, de longs kilomètres, leshaltes dans les petites villes ou villages, les mar-chés pour quelque emplette, les pleins d'essenceou d'eau, celle-ci toujours offerte avec bonnehumeur et entrain. Une superette qu'une grand-mère voulait nous faire ouvrir par son gendre direc-teur en pleine heure de sieste ! Juste pour du pain! Et puis un soir que nous cherchions un lieu pour lanuit au bord de l'eau, la rencontre avec le berger.

Le repas se préparait sur la gazinière dans le cam-ping-car, et je dressais la table pliante dehors prèsdes clapotis de l'onde cristalline, quand à quelquespas de nous, entre un champ de maïs et de hautesherbes jaunies arriva un troupeau de moutons, quicontinuèrent leur chemin sans être effrayés parnotre présence. Le défilé se poursuivait, puis appa-rut l'homme. Grand et droit, la cinquantaine hâlée,vêtu d'un costume noir avec gilet, chemise blancheserrée d'une cravate noire, un manteau jeté surl'épaule retenu de la main gauche, un chapeau defeutre noir, une longue canne ouvragée lui donnaitune démarche lente et décidée. Il s'arrêta et mesalua avec une politesse retenue, je lui rendis sonsalut, et il me jeta alors un "Germanos ?". Encoreun peu inquiet de nous voir reprocher notre arrêt ence lieu, je lui répondis rapidement : "Oki, imé Gallos- Non, je suis Français." Son épaisse moustache sesouleva lentement, je craignis le pire, les autres nese montraient toujours pas. Tiens donc ! Que celuiqui tient le livre se débrouille ! Son visage s'illumi-na, et tout en effleurant son épaisse moustachegrise d'une main puis en faisant un signe vers lamienne, qui prétendait quand même soutenir laconcurrence, il dit dans un large sourire : "Ah,Gallos ! - Ah, Français !" puis il continua reprenantun air très respectueux : "Ah, De Gaulle !" qu'ilrépéta plusieurs fois en serrant sa main droite et sahoulette sur sa poitrine.

Quand il partit en me disant que ses moutonsétaient loin et qu'il fallait qu'il s'en occupe, uneheure était passée. Mon modeste lexique bleu avaitfait l'affaire, il avait suffit pour illuminer ce rude visa-ge de solitaire noble, faire briller ses yeux d'un bleuprofond et offrir à ma mémoire cet instant inou-

bliable. Le vent du large se rafraîchissant l'avait-ilirrité pour qu'il essuie un œil du revers de la main ?C'était au moment où je répondais à ses questionset lui concédai que l'eau des mers, y compris decelle-ci, la Mesogeios, la Méditerranée, pourraitêtre moins transparente chez nous. Ou était-cequand je lui répondis que nos moutons étaient lesmêmes que les siens ? Pâtre poète, paysan frusteou patriote sentimental ? Jeune lecteur j'avais étéfortement impressionné par le personnaged'Edmond About* : Le Roi des Montagnes : Legrand Hadgi Stavros est un bandit de grand che-min, héros de la guerre d'indépendance grecque.Je n'ai cessé d'y songer pendant cette entrevue.

Puis il y eut le retour par la côte ouest, et la routed'Astakos à Vonitsa. Bien marquée en jaune sur lacarte et indiquée par les panneaux, nous la prîmesavec confiance car elle nous permit de longer le lit-toral contrairement à la nationale qui emprunte unevoie plus terrestre. Le but en était aussi de faireensuite le tour de l'île de Leucade à partir du bac deVonitsa. Après cinquante-quatre kilomètres nousquittâmes Palairos mais aussi le littoral, la routedévie vers l'est et l'intérieur du pays, mais il ne res-tait qu'une vingtaine de kilomètres. Sauf qu'au boutde quelques minutes, nous eûmes la mauvaise sur-prise de nous retrouver sans route, un chemin desable jaune et de rocailles proéminentes la rempla-çait, quand ce n'étaient pas des ravins à moitiécomblés, juste suffisamment pour assurer le passa-ge des roues ou des talus à peine raclés. "Le pro-blème sera peut-être réglé dans quelques kilo-mètres !". Le camping-car est heureusement bâtisur une base de camion et dispose d'une hauteurde châssis plus élevée, il peut ainsi passer certainshauts de côtes aigus, cependant il se prit souventpour une danseuse sur cahots et accusa parfoisune gîte délicate, la vaisselle tintait un peu, maiselle est en principe arrimée. Et après tout, ne cher-chions-nous pas l'aventure, en dehors des sentiersbattus ? Voilà !

La plaine n'est pas de toute beauté, plutôt aride, àla végétation jaunie, au loin sur la droite des mon-tagnes, rocheuses et arides. En fait nous traver-sions un lieu d'étranglement d'une sorte de pres-qu'île. Après avoir roulé ainsi un temps certain, lelecteur de carte que j'étais annonça que nousdevions bientôt arriver à la jonction avec la route deMonastiraki ; le chauffeur me répondit inquiet : "Y aun truc". Au loin, se distinguait un abri de toile avecun attroupement, je pensai à une baraque à frites,ou un artisanat local pour touristes égarés. "Oui,mais ils ont l'air d'avoir des bâtons." me rétorqua-t-il. "Et des fusils" poursuivis-je, nerveux.

Nous nous approchions doucement, nous nousarrêtâmes près d'un camion garé à gauche dans lacabine duquel, sur le siège passager, le chauffeurfaisait mine de dormir, portière ouverte. En face surune grande affiche des mots que mon guide ne tra-

duisait pas : "Oki Alles Uposkeseis K NumarkiLouketo". Ce que je peux traduire aujourd'hui par :Plus d'autres promesses monsieur le préfet : cade-nassé ! De la terre avait été déversée en travers dela route en guise de barrière et empêchait de toutefaçon toute progression.

Que faire ? Je m'approchai prudemment du dor-meur, le saluai en grec, puis lui demandai s'il parlaitanglais ou français. Un œil à moitié ouvert, il merépondit : "Deutsch !". Bon ça marche.

"Was ist da los ?" lui demandai-je. Que se passe-t-il ?

"Streick… wegen Staub… Tiere laufen in Berg" -Grève… cause poussière…les animaux se sauventdans la montagne.

"Sie tragen auch Gewehre !" - ils portent des fusils.Ajoutai-je.

"Nicht Angst, ich hab auch." - Pas peur, j'ai aussi.

Et là j'aperçus réellement, en suivant du regard ungeste blasé de sa main, le bout de crosse d'un fusilenroulé dans une couverture que Joss Randall* nedissimulait même pas derrière son siège.

Je vis aussi que loin de dormir, il fixait son regardsur le groupe armé : le Palicare* était prêt à endécoudre pour sauver son camion, un vieux bahutà benne chargée et bâchée à mi hauteur, dont lecapot moteur, de couleur brun rouille, énorme,carré et flanqué de deux phares ronds attachés surles côtés, présentait, ainsi dirigé droit sur l'ennemi,un air plus menaçant encore que notre cow-boy lui-même. Où étais-je tombé, dans quoi nous étions-nous fourvoyés ? "Ouaouh !" Fis-je en me retour-nant doucement. Je fis le tour du camping car, et jevis la montagne. Si en arrivant elle ressemblait àtoute autre montagne de petite altitude, je distinguaibien maintenant le nuage, l'écran de poussièrevenue de la vallée qui glissait vers les pentesabruptes et rocailleuses portée par l'air brûlant. Jeregardai un peu honteux, car nous étions nousaussi responsable de cela ! Je tentai de voir lesdétails des sommets, et bousculée par la pressiondes événements dont je voulais me libérer, ma fan-taisie me rappela le berger. Je crus le voir gravir lespentes pour sauver son troupeau. Il se retourna,toujours appuyé sur son bâton. Ce dernier semblaitmiroiter. C'était en fait une ancienne pétoire au longet fin canon damasquiné et à crosse nacrée. Lepersonnage lui-même semblait vêtu d'un pantalonbouffant et d'une tunique blancs. Bottes noires àpointes relevées, un manteau noir brodé serréd'une large ceinture de laine qui retenait d'un côtéun long sabre courbe, de l'autre deux cornes àpoudre. Il portait une coiffe ronde d'astrakan munied'une pointe de tissu rouge tombant sur une épau-le et se terminant par un pompon blanc : Le Roi desMontagnes ! Il revenait à ma mémoire et égarait mavue à travers le voile de poussière.

Me reconnaissait-il ? Son regard nous accusait-il ?

Je m'ébrouai mentalement et me retournai, lemoteur tournait déjà, et à peine avais-je posé lepied sur le marchepied que Patrick entama unbrusque démarrage en virage pour reprendre lechemin en sens inverse et fuir cette situation déli-cate. La manœuvre me déséquilibra et me propul-sa comme une toupie vers la banquette arrière oùje trouvai enfin à me retenir et me caler. Ensuitenotre silence accusa autant la perplexité que ladéception du retard pris sur le voyage. Arrivés auxpremiers reliefs qui allaient nous séparer de la plai-ne, je me retournai me demandant si tout cela étaitvrai : un nuage jaune et opaque poursuivait le véhi-cule.

T'emmènerai-je un jour là-bas

Au pied de l'Ori Akarnanika

Par une route enfin asphaltée

Et plus de poussière en l'air projetée

Tu me demanderas en hésitant

Ce rocher isolé le vois-tu bien

Une ombre se porte au devant

Moi je ne verrai rien

Mais frémissante ta bouche dira

Silencieusement : Yawatha*

NOTES : Inuit : langue et véritable nom des Esquimaux.Wurzel Pass : Col entre l'Autriche et la Slovénie.Péricles : Homme d'état athénien vers 429 av JC, dotasa ville du Parthénon. Thermopyles : Dans ce défiléLéonidas tenta d'arrêter l'armée perse de Xersès en 480av JC avec ses 300 Spartiates. Parnasse : Mont oùs'adosse Delphes, consacré à Apollon et aux Muses.Evzones : Soldats en fustanelle : jupe plissée blanche à400 plis, qui gardent le monument aux morts et le palaisde la Suntagma : la Constitution, aujourd'hui la Chambredes Députés. Edmond About : Ecrivain, né à Dieuze,1828/1885 : Le Roi des Montagnes, Le Roman d'unBrave Homme. Joss Randall : Héros de la série culte :Au nom de la loi, joué par Steeve McQueen, l'homme aucanon scié. Palicares : jeunes gens combattant pour laliberté sous la domination turque et prenant le maquis.Symbole de vaillance et de liberté de ton. Le Roi desMontagnes d'E.About est au départ un de ces Palicares.Yawatha : Iroquois Mohawk, unificateur des cinq nationsvers 1550, milite contre la vengeance, vénéré comme unesprit protecteur, cf BIB n° 33.

Roland JOURDAIN

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SouvenirRetour en 1997La rubrique "photo de classe" initiée dans le BIB de Juillet 2005, se poursuit. Nous vous proposonscette fois ci la photo de la classe de Monsieur DUREY en 1997-1998.

De haut en bas et de gauche à droite

3ème rang : Guy DUREY, Laura LEPEZEL, Pauline DUREY, Romain LALOZ, Michael PERRIN,Alexis WILLAUME, Quentin SCHOEPPS, Marlène BOUILLON, Aurore ALBERT

2ème rang : Guillaume HENRY, Aurélie FASSE, Christelle LEFEVRE, Marceline FANDEUR, JérômeGILLE, Emmanuelle CHAIGNEAU, Elodie PERIGNON, Marlène SURIN

1er rang : Aurélie Pethe, Claire Anciaux, Simon Adrian, Laetitia Hucbourg, Julien Henrion, MaximeCHAUDOIS, Jason HAHN, Thibault GALLONE, Adrien BOUILLON, Aurélie JOB, ElodieROGÉ

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