BIB Aout 2008

21
B ULLETIN D I NFORMATION DE B RAS Août 2008 N° 35

description

Bulletin d'information Bras sur Meuse Août 2008

Transcript of BIB Aout 2008

Page 1: BIB Aout 2008

B U L L E T I N D ’ I N F O R M A T I O N D E B R A S

Août 2008 N° 35

Page 2: BIB Aout 2008

Le mot du Maire

Tout est parti de la com-mission embellissementqui a choisi «l'eau»comme thème de fleuris-sement 2008. Un choixpertinent compte tenudes atouts autour de l'eauà Bras sur Meuse. Unedes richesses naturellesde la commune est lanappe phréatique d'unequalité reconnue auniveau départemental,qui alimente en eaupotable Bras et les com-munes des alentours.

De nombreux sujets réali-sés par les agents muni-cipaux ont pris placedans les massifs florauxpour symboliser ce thème(pont, barque, roue àeau, robinet géant…).

Pour aller plus loin, nousavons souhaité réaliserdes bouteilles afin de pro-mouvoir l’eau du robinet.Cette source produit30.000 m3/jour et moinsde 400 m3 sont «pom-pés» journellement pouralimenter les 700 foyersdes communes regrou-pées dans le syndicatintercommunal «LaForestière». La communede Belleville s’alimenteégalement dans cettenappe.

A en juger par le sondageréalisé sur le site internetde la commune, la majori-té des brasiliens consom-ment cette eau (74% laconsomme toujours, 12%souvent, 7% parfois,

2% rarement et 5% jamais). Plutôt que dela servir dans une simple«cruche», nous avonssouhaité vous offrir unebouteille estampillée «O2Bras», captée en paysMeusien. Cette bouteillepermettra de se rappelerqu’il est important de pré-server cette ressource,tant en quantité qu'enqualité.

Mais cette eau a un prix !!! Cette communica-tion a aussi pour objectifde rappeler que ce sontles brasiliens qui assu-ment les contraintes de laprotection. La DUP(déclaration d'utilitépublique) de 1981encadre toutes les

constructions, l'assainis-sement… Concrètement,le jour où des communesou syndicats viendront«pomper» de l'O2 Bras, ilfaudra qu'ils s'en souvien-nent…

Même si l'eau ne nousappartient pas, ce neserait pas illogique queles brasiliens s'y retrou-vent, c'est juste unequestion de bon sens...

Maire Bras de sur Meuse

L'opération de communication sur l'eau de Bras a plusieurs objectifs. Bien entendu,il est essentiel de sensibiliser le plus grand nombre sur la qualité de cette ressourcenaturelle, mais il également important de souligner les efforts des brasiliens dans saprotection.

L’O2 Bras

3

Naissances • Hugo BASSET

le 28 mai 2008• Corentin BLAVETTE

le 13 juin 2008• Clémence GODARD

le 13 juillet 2008

Mariages• Orianne DE VENDIN et

Nicolas MEILLET le 17 mai à Jouy en Josas

• Catherine MAITREHEU etChristian ANDRE le 21 juin à Bras

• Cindy GRZYMLAS etSébastien VIVANT le 21 juin à Bras

• Céline PIERSON etGérald CLAUDE le 28 juin à Bras

Etat civil DIRECTEUR DE LAPUBLICATION

Julien DIDRY

DÉLÉGUÉ A LA COMMUNICATION

Xavier COLSON

Ont collaboré à ce numéro Julien DIDRY

Dominique DOLERoland JOURDAIN

Dominique RICHARDDominique SANTINJocelyne LEFEVRE

Marcel ROLLINThierry LORICHON

Michèle HENRYLiliane MOUTON

Sabine PARMENTELOT, ChristineVILLE et Armelle REBAUD

Jean-Yves PETITJEANLes articles sont publiés sous la res-

ponsabilité de leurs auteurs.

• Emeline HOUOT etEric PETIT le 28 juin à Bras

• Véronique MACQUART etJulien DIDRY le 5 juillet à Bras

• Emilie MESNIL etJeff GIRARDET le 12 juillet à Bras

• Valérie SAUCOURT etOlivier PACORY le 19 juillet à Bras

• Véronique FOSSATI etChristian MORA le 19 juillet à Bras

Décès• Frédéric MONCHY

le 21 février à Bras • Eric PAYAN

le 1er

avril à Verdun• Daniel CLORIS

le 16 juillet à Verdun

Page 3: BIB Aout 2008

4

Culture et Animations

Le comité en actionComme à son habitude, le Comité des fêtes poursuitses animations. Son seul but est de divertir les habi-tants et surtout de leur permettre de se rencontrer,d'échanger dans la joie et la bonne humeur.

Voyage en Alsace Voyage en Alsace Théâtre à Bras

la jounée campagnarde c’est du sport...

...et du réconfort Fête de la musique

03/0605/0405/04

01/06 01/06 20/06

Graines de paysage c’est... cueillette.... ....et animations

20/07 20/07 20/07

Archives

L'année a débuté avec une sortie organisée sur 2jours en Alsace, avec bien sûr visites des particula-rités locales, du musée de l'automobile et dégusta-tion de quelques bons vins. En mai, une pièce dethéâtre fût proposée aux brasiliens, la salle dutemps libre pleine à craquer a montré tout le plaisir

procuré par ce type d'animation. La journée campa-gnarde a battu des records. Enfin, la fête de lamusique transformée en karaoké ou encore la jour-née ceuillette ont connu un franc succès. Pour lasuite, nous vous préparons des animations et onpeut déjà vous dire qu'elles seront nombreuses.

Page 4: BIB Aout 2008

5

Culture et Animations

Grâce à son nouveau tracé, vous aurez la facilité devous promener dans les 4 hectares du labyrinthe augré de vos envies, en passant d'un chemin à l'autresans difficulté et en pouvant retrouver à chaque ins-tant une sortie.

Le but est de trouver le plus possible de réponsesaux jeux, énigmes, rébus, motsemmêlés et autres casse-têtes pro-posés dans tout le labyrinthe.

Ces réponses en fonction de leursdifficultés vous apportent des"grains".

A la fin de votre parcours vousretrouvez Maïskot' qui comptabilisevos "grains" et vous permet de tour-ner la roue de la chance… Plusvous aurez de "grains", plus vousaurez le droit de tourner la roue….Vous gagnerez ainsi de nombreuxcadeaux…

Chaque dimanche, un gros lot estmis en jeu (Ipod, console vidéo,karcher, VTT…) mais d'autres lotstrès intéressants sont aussi à rem-porter... Il n'y a pas de perdant…Tout le monde a un lot.

Grâce aux sets de table que vos enfants ont eusdans les cantines et autres lieux de repas, vousavez déjà des "grains" !!! (Un ticket par personnesera accepté)...et vos "grains" sont cumulables…sivous souhaitez garder vos "grains" et venir plu-sieurs fois pour avoir plus de chances de tourner

plus de fois la roue, (donc degagner le gros lot du jour), c'estpossible !!!

Une exposition réservée à desœuvres d'art sur l’aire de loisirs estproposée.

Un espace pique-nique avec abri,des aires de jeux, des animations,une buvette seront à votre disposi-tion pour vous reposer, peaufinervos réponses, papoter.

Une nocturne avec feu d'artifice estprévue le samedi 16 août… c'estencore plus amusant la nuit…

Votre labyrinthe nouveau est ouverttous les jours de juillet et août de13h30 à 19h30.

Une équipe souriante, trèsaccueillante et dynamique vous

attend. Venez en famille, chaque génération y trou-vera son bonheur et pourra aller à son rythme.

Vous pourrez aussi informer tous vos amis de cenouvel événement à Bras en leur envoyant des"grains" découpés sur les sets de table grâce à l'en-veloppe prétimbrée spéciale au village que vousavez reçue dans votre boite à lettres. Ces enve-loppes sont originales, en nombre limité (venduesen Mairie à 1€). Elles feront l'originalité de vos cour-riers.

A la fin de la saison, vous trouverez toutes lesréponses aux énigmes et jeux que vous aurez ren-contrés lors de vos parcours et qui auront été pro-posés aux amateurs de ballades festives, sur le sitede votre village : www.Bras-sur-Meuse.fr ou enMairie. Venez vous amuser, venez tenter votrechance et gagner !!!

Liliane MOUTON

Labyrinthe géant de maïs, nouvelle formuleDepuis le 8 juillet, vous pouvez découvrir un toutautre labyrinthe, dans lequel on s’amuse et on«cogite» en famille… En effet, la formule a chan-gé !!!!!

La roue «Maïskot’» pour gagner les lots à gogo ! Ici un VTTgagné par Lauriane de Belleville sur Meuse

Page 5: BIB Aout 2008

6

Projet cirque des écoles du R.P.I. de Bras et CharnyLes enseignants souhaitaient, de longue date, un projet fédérateur, c'est-à-dire un projet qui réunissetoutes les classes du regroupement, depuis la maternelle jusqu'au CM2.

Vie scolaire

Une activité à caractère sportif atout de suite semblé la plus propi-ce pour permettre à tous de s'ex-primer, chacun à son niveau,sans la contrainte de l'âge. C'està cette occasion qu'un contact aété pris avec les responsables duPersé Circus, pour étudier la fai-sabilité d'une action centrée surles arts du cirque. Les séancesont débuté dans les premiersjours de février et se sont pour-suivies, à raison d'une par semai-ne, jusqu'au mois de juin.Chacun, en toute liberté a pud'abord s'essayer à chaque ate-lier, puis en fonction de ses apti-tudes ou de ses préférences, selancer dans le perfectionnementd'une des disciplines proposées :monocycle, corde raide, acroba-ties, jonglage, diabolo, assietteset boules chinoises. Un vrai spec-tacle de cirque devait récompen-ser les efforts de tous les élèves.Il a eu lieu le vendredi 13 juin,devant un public de plus de 400personnes enthousiasmées par laqualité des prestations de leursenfants. Il faut dire que certainsélèves ont manifesté de réellesprédispositions qu'ils pourrontpeut-être exploiter l'an prochainen s'inscrivant au Persé Circus.

Vous pourrez voir des photos,témoins des entraînements inten-sifs, des efforts réels et d'autresclichés, pris à l'occasion du spec-tacle.

Jean-Yves PETITJEAN

Manon et Doriane, deuxacharnées du monocycle,la discipline sans doute laplus exigeante.

Pas si facile, de tenir en équi-libre sur un fil, comme

Charlotte et Chloé !

Des heures d'entraînement pourfaire voler ces trois petitesballes, à la manière d'Océane…

On pourrait croire queJules va s'envoler !

Bastien, aussi à l'aise surcette boule chinoise que

sur la terre ferme…

De jolies pyramides exécu-tées par les CP et CE1

Des assiettes… chinoises,encore…

Des diabolos, prêts à s'en-voler vers le chapiteau.

Des équilibres sur les rouleaux américains.

Des roulades à deux ou àtrois qui s'enchaînent àun rythme effréné.

Page 6: BIB Aout 2008

7

Tourisme

Idéalement situé, sur un axe de passage très fré-quenté, au pied du champ de bataille et à proximitédes activités de plein air et des sites d'héberge-ment, le point d'accueil inauguré le 14 juin dernierrépond à un réel besoin pour promouvoir le territoi-re. Il marque l'aboutissement d'un objectif visédepuis longtemps, grâce à la codecom de Charnyqui a pris en charge l'embauche d'un agent dedéveloppement touristique et les travaux d'aména-gement, subventionnés à 50 % par le FNADT et30% par le conseil général.

Aux commandes, Magali Maciejasz est assistéepour la période de pointe estivale jusqu'au 31 aoûtpar Jeremy Mathey, 21 ans, d'Etain, titulaire d'unDEUG d'histoire. Après une semaine de doublagefin août, Marie Jacquinet, 24 ans, de Naives-Rozières, scolarisée à la MFR de Bras en gestionet valorisation du patrimoine rural et qui possèdedéjà une expérience d'agent d'accueil à Bar le Ducassurera la continuité jusqu'au 14 septembre.

Alsacienne de naissance, Magali Maciejasz nousvient d'Auboué. Agée de 30 ans, elle pratique denombreux logiciels lui permettant la réalisation d'af-fiches et plaquettes, et la maîtrise d'Internet.Dynamique, accueillante et communicative, elleconnaît bien le métier qui lui est dévolu puisqu'ellea également assuré durant 3 ans la responsabilitéde l'animation et la communication au sein del'équipe de l'office du tourisme de Bain les Bains(88). Le premier objectif était la labellisation du syn-dicat d'initiative en office de tourisme puis la créa-tion de partenariats avec les autres organismes detourisme du secteur. Son travail sera aussi axé surl'autofinancement et la communication. «Nouscommençons à mettre en place le site Internet etdes documents d'appel. J'ai déjà de nombreusespistes» a-t-elle expliqué en évoquant sa participa-tion aux actions du territoire comme graines de pay-sage ou son souhait de travailler avec les jeunes dela MFR sur un projet de "boucles vertes", " mais jedois déjà prendre mes marques sur le terrain ".L'agent de développement touristique rencontreraégalement les professionnels du tourisme du sec-teur et les élus municipaux pour connaître leurs

attentes et voir comment et à quelle échelle yrépondre. Les commerçants du canton sont d'oreset déjà invités à déposer leurs coordonnées en vuede la constitution d'un panneau de communication.

Durant la pleine saison jusqu' au 15 septembre, lepoint d'accueil est ouvert sept jours sur sept dulundi au dimanche, de 10 heures 30 à 13 heures etde 14 heures à 18 heures 30. Tourisme, activitésludiques, camping car, randonnées et cartes : denombreuses documentations meusiennes et lor-raines, dont bon nombre méconnues, vous atten-dent. Pas besoin d'être vacancier pour y faire unevisite. Si vous aimez l'histoire, la série "empreinteset mémoire de Meuse" vous fera découvrir des lieuxde mémoire moins connus tel les forts de Liouvilleou de Jouy sous les côtes, le Kaisertunnel en forêtd'Argonne ou le camp Marguerre de Loison. Grâceau partenariat entre le SI et l'AAPPMA, vous pou-vez également acquérir une carte de pêche que cesoit pour les vacances, les enfants, compléter unecarte de pêche pour les personnes qui possèdentcelle d'un autre département ou renouveler votreadhésion. Suite à l’assemblée Générale du 24juillet dernier pour modification des statuts, le siègesocial a été transféré officiellement à Bras. Portépar la Codecom de Charny, le Syndicat d’initiativepeut dès maintenant bénéficier de l’appellation«Office de Tourisme» du Pays verdunois - terred’histoire et de nature» en attendant son passagedevant la commission chargée du classement enseptembre prochain.

Il participera à Verdun Expo du 11 au 15 septembresur le thème «Meuse sera tourisme et territoire» etrééditera la balade et découverte du terroir ledimanche 14 septembre au départ deVacherauville.

Dominique DOLE

L’Office du tourisme vousaccueille à la MFRInitialement, le syndicat d'initiative du Pays verdu-nois-canton de Charny envisageait de construireun local à proximité du labyrinthe de maïs, maisl'opportunité s'est présentée, moins onéreuse, delouer un garage à la Maison Familiale Rurale deBras-sur-Meuse.

Jeremy Mathey et Magali Maciejasz

Page 7: BIB Aout 2008

Services aux aînés

Un toit pour l'ADMR

Désireuse d'optimiser ses services, l'associationvient de se doter d'un local de permanence dansnotre village. Inauguré samedi 07 juin après midi au14 rue Raymond Poincaré au sein de la MaisonFamiliale et Rurale, il répond à un réel besoin etconcrétise le partenariat avec cette structure qui amis en place depuis l'an dernier un module de for-mation "assistante de vie"Comprenant une entrée aménagée en salle d'atten-te et un petit bureau fonctionnel et agréable, équipédes moyens de communication modernes, la loca-tion inclut également l'utilisation des salles lors deréunions, pour la rencontre des bénévoles.Agent de mission déjà employée par d'autres sec-tions de l'ADMR, Samia Adoul sera présente aubureau les lundi et vendredi de 9 heures à 12heures et le mercredi de 13 heures 30 à 17 heures30, soit 10 heures par semaine pour commencer.Véritable trait d'union entre les demandeurs et leconseil d'administration, elle répercutera les

besoins des premiers et les décisions du second etgèrera le courrier, le salaire et les emplois du tempsdes dix autres salariées. "Le siège social était etrestera à la mairie de Charny, chef-lieu du canton"précise Vincent Brunato, son Président. La créationdu local ne remet pas en cause la possibilité decontacter les responsables bénévoles directementou de les rencontrer hors du local.Les services proposés comprennent l'aide à lafamille, aux personnes âgées et handicapées, leportage de repas et la téléalarme Filien (serviceindépendant complémentaire). Pour tous renseignements ou demande : Tél Faxrépondeur 03 29 83 93 88 et E mail : [email protected]

Dominique DOLE

Jusqu'à présent, l'Aide à Domicile en MilieuRural "les vallons boisés" du canton de Charnyfonctionnait en grande partie grâce au bénévolatet il était nécessaire de contacter un membre duconseil d'administration ou l'une des auxiliairesde vie pour toute demande.

Cathéchisme

Une année bien remplie

Une année bien remplie avec des temps forts :Noël, l'entrée en Carême, Pâques, la célébration deréconciliation pour certains et la célébration del'Eucharistie pour 13 enfants.L'année s’est terminée donc par un jeu de piste surla place du village, un gouter et un petit apéritif pourles enfants et leurs parents.

Pour les inscriptions de l'année prochaine, il faudraattendre le mercredi 2 septembre à 18h à la salled'animation.En attendant nous vous souhaitons de très bonnesvacances à tous et à bientôt.

Jocelyne LEFEVRE

C'est encore une année de catéchèse qui se termine pour les 29 enfants inscrits dont 7 enfants àl'éveil à la foi, 5 enfants de niveau CE2, 5 enfants de niveau CM1 et 12 enfants de niveau CM2

8

Page 8: BIB Aout 2008

Scolaire

la MFR ancrée dans le territoire

Etre partenaire, c'est prendre partà des actions communes. C'estainsi que les élèves sont allés àla rencontre des Brasiliens lorsde la Fête des Voisins. Ils se sontdonc divisés en 5 petits groupes,répartis sur le territoire et ont pro-posé l'apéritif aux habitants.Façon très cordiale de faireconnaissance. Leur initiative aété appréciée et relayée parnombre de Brasiliens qui ont eux-mêmes contribué à la réussite decette soirée en la poursuivant au-delà de l'apéritif...

Mais le point fort de l'année, depar son ampleur, a été incontes-

tablement l'organisation des der-nières journées Portes Ouvertes,là encore par les élèves. Ils onteu à cœur de présenter leurs for-mations, en mettant en exerguecertaines facettes : découvertesdu monde rural par le tourisme,un marché du terroir, une fermeauberge, une mini ferme et ses

animaux… assurant eux-mêmesl'accueil et la publicité de leuraction.

Etre partenaire, c'est aussi fairepreuve d'audace et d'initiative.Sept élèves de la MFR de Bras,actuellement en Bac ProServices en milieu rural, tra-vaillent sur un projet de partena-riat avec les membres de l'asso-ciation " Manakalo " dont le siègesocial se situe 31, avenuePoincaré à Bras sur Meuse. C'estavec grand enthousiasme queces jeunes ont rencontré récem-ment le Président de l'associa-tion, Monsieur De Vendin et l'un

de ses collègues. Les échangesont été fructueux et les idéesémergeaient de part et d'autre.En effet, les élèves de Bras ontproposé au Président de l'asso-ciation de mettre en place desactions afin de récolter du maté-riel scolaire, mais aussi d'organi-ser une soirée " malgache " qui

portera sur un thème précis, deréfléchir sur la conception d'unebrochure qui permettra à l'asso-ciation de se faire connaître sur lesecteur local et bien d'autresactions encore… Nous devrionsrencontrer à nouveau lePrésident de l'association en sep-tembre afin d'officialiser notrepartenariat.

Il ne faut pas non plus oublier lamise à disposition de locaux parla MFR. D'une part à l'associationADMR du canton de Charnyoffrant à tous la possibilité d'ac-céder à tout type de service àdomicile. D'autre part au syndicatd'initiative qui permettra d'assurerla promotion du tourisme meu-sien.

Enfin, la MFR souhaite égale-ment faire profiter les Brasiliensde ses atouts. C'est pourquoi, enpartenariat avec la Commune deBras sur Meuse et la MJC deBelleville, un club informatique vavoir le jour à la rentrée 2008,pour permettre à chacun d'utili-ser, à son rythme et selon sesbesoins, l'ordinateur et internet.

Les projets ne manquent pas, lespartenariats marquent la volontéd'avancer ensemble pour mettre en œuvre diverses actions auprofit du plus grand nombre. Ilssont le signe du dynamisme denotre établissement.

Sabine PARMENTELOT,Christine VILLE et Armelle REBAUD

Parallèlement à sa mission d'enseignement et d'éducation, la Maison Familiale de Bras sur Meuse estune association intégrée à l'environnement local, dans lequel elle veut être dynamique, voire force deproposition. Cette volonté est partagée, non seulement par les membres du Conseil d'Administration,l'équipe de formateurs, mais également les élèves dont les formations incluent une ouverture indis-pensable sur l'extérieur.

9

Journées portes ouvertes

Page 9: BIB Aout 2008

Anciens Combattants du Talouet Bois des CauresComme de coutume, je vous écris ces quelqueslignes afin de vous tenir au courant de la vie de lasection des Anciens Combattants du Talou et Boisdes Caures qui est bien active croyez moi.

10

En octobre 2007, lors de l'assemblée générale, lesmembres du bureau ont été réélus à l'unanimité parl'assistance pour une nouvelle année, ainsi que lesrapports moral et financier de la section.Auparavant une minute de silence a été observéeà la mémoire des membres disparus au cours del'année écoulée : Messieurs Noël FORNARA,Daniel ZANARDI, Christian MAITREHEU, EugèneFRANCOIS, Raymond RENAUX et plus récem-ment Jean Claude LEFEVRE (ancien porte dra-peau décédé en mars dernier) ainsi que MadameGabrielle CARQE de Vacherauville (103 ans) quicotisait à la section chaque année depuis le décèsde son époux.

Un voyage a été effectué l'an dernier sur les lacsitaliens. Celui-ci fut apprécié de tous les partici -pants. Cette année nous partirons en septembre àAndorre via le pont de MILLAU et le site aviation del'A380 à Toulouse.

En ce qui concerne les activités de la section, ellesse résument par la présence de ses membres auxenterrements, réunions, cérémonies patriotiquessur les sites et villages détruits, ainsi qu'à certainsdéplacements nécessitant la présence du drapeaude l'association.

A ce sujet, malgré le devoir de mémoire amplementconseillé, il est regrettable de constater la faibleparticipation des conseillers de notre village sur cessites ou communes. Par contre je tiens à féliciter laprésence des maires souvent présents ainsi que les

écoles qui sont de plus en plus avec nous à cescérémonies. Je les remercie ainsi que leurs institu-trices et instituteurs au nom des anciens combat-tants et à la mémoire des disparus. Grand merci ànotre Maire Julien Didry pour son dévouement pourla section ainsi que sa commune.

Le 11 novembre dernier au cours de la messe àChampneuville, a eu lieu la bénédiction du nouveaudrapeau de la section par l'Abbé MAHOVALD enprésence de la marraine Amélie LEFEVRE (mapetite fille) et de Patrick PAQUIN (fils d'un camara-de de Bras) nouvel adhérent à l'association. MrAlfred NOVAKOSKI est également nouvel habitantet nouvel inscrit à la section et sa compagneancienne résistante. Un hommage a été rendu àLazarre PONTICELLI dernier poilu de 14-18.

La célébration du 11 novembre 2008 aura lieu àVacherauville et le 5 décembre une cérémonie enl'honneur des anciens combattants d'AFN se tien-dra à Samogneux.

Merci de votre attention et bonnes vacances àtoutes et à tous.

Le Président,Marcel ROLLIN

Mémoire

Bénédiction du nouveau drapeau de la section

Hommage au dernier poilu de 14/18 à Bras sur Meuse

Page 10: BIB Aout 2008

11

Environnement

Chouette ! Un nichoir dans le clo-cher de l'église

Elle ne construit pas de nid et habite le plus souventdans nos granges, greniers ou clochers, nichant surune litière de pelotes de réjection désagrégées. Cesont des boulettes oblongues et noirâtres, que l'oi-seau recrache par le bec ; elles contiennent lesrestes indigestes, os, poils ou plumes des proiesqu'il a avalées entières.

La dissection de ses pelotes a montré que l'effraiese nourrit essentiellement de petits rongeurs telsque mulots et campagnols qu'elle aime chasser surles routes la nuit.

Aussi sa principale cause de mortalité est la circu-lation routière et, malgré sa relative abondance, elleest en régression globale. Pourtant, totalement inof-fensive pour l'homme, elle est l'auxiliaire de l'agri-culteur.

Elle peut élever plusieurs nichées en une seuleannée en fonction de l'abondance de la nourriture,participant ainsi à la régulation des populations ani-males. Les parents restent unis pour la vie et fré-quentent le site toute l'année, l'utilisant commereposoir le jour et la nuit.

Les jeunes peuvent quitter le nid bien avant d'êtrecapable de voler et se disperser aux environs. Ilsdoivent être laissés sur place, les parents ne sontpas loin et continuent à les nourrir la nuit venue,attirés par leurs cris aigus. Tout au plus, s'ils sontpar terre, on pourra les percher sur une branche.

Alors que les Grecs vénéraient la chouette commesymbole de la sagesse, l'effraie fut persécutée pen-dant des siècles, clouée sur les portes des grangespour conjurer le mauvais sort ou porter malheur àun voisin… Il est vrai que ressemblant à un fantô-me avec sa livrée blanche et sa face livide, sipropres à "effrayer ", elle était la victime toute dési-gnée !

Cette pratique a heureusement pratiquement dispa-ru et elle est réhabilitée et strictement protégée,comme tous les rapaces diurnes et nocturnes,depuis 1972.

Pour pallier à la destruction des vieux bâtiments età l'engrillagement des clochers d'églises et lui offrirun plus grand nombre de sites de nidification, desprogrammes de constructions de nichoirs ont étélancés. Le groupe LPO Meuse a, pour sa part, pro-cédé à plusieurs installations dans les églises devillages du Nord meusien. Avant celui de Bras-sur-Meuse, posé le 26 avril dernier, ce fut celui de labasilique d'Avioth ; le prochain devrait être celui del'église Notre-Dame de Mont-devant-Sassey.

Espérons que, sortant un soir dès la tombée de lanuit et levant les yeux vers notre clocher, nousaurons la joie d'apercevoir la pâle silhouette de la"Dame blanche". Peut-être entendrons-nous son"chrrriiih" qui lui permet de communiquer avec sonpartenaire et de marquer son territoire. La fin de l'hi-ver sera la période la plus propice, quand la pério-de de reproduction commence.

Mais nous ne percevrons pas son battementd'ailes, parfaitement silencieux ; grâce à son ouïeexceptionnelle, elle pourra repérer de loin sesproies par leurs cris.

Nous lui aurons permis de vivre pour occuper lerôle qui lui est imparti dans l'équilibre de la nature.Et, nous rappelant qu'elle souffre énormément descollisions avec les voitures, nous essaierons de nepas rouler trop vite la nuit…

Que toutes les personnes qui ont accueilli favora-blement ce projet ou qui, par leur présence, ontencouragé cette action soient encore remerciées.

(La photo est extraite de la revue "L'oiseau magazi-ne" de la Ligue pour la Protection des Oiseaux)

Michèle Henry

De tous nos rapaces nocturnes, chouettes ethiboux, l'espèce la plus " civilisée " est sans doutel'effraie des clochers. C'est également celle qui ale plumage le plus clair, dans les tons blancs etroux.

Page 11: BIB Aout 2008

12

Bras pays d'eau ?D'un point de vue agricole, la plaine de Bras est constituée de sols qui sont plutôt secs : les quelquesdizaines de centimètres de bonne terre reposent généralement sur une épaisse couche de calcaire durou de grève qui ne constituent pas une bonne réserve en eau. Résultat, les cultures ont tendance àéchauder lorsque surviennent de forts coups de chaleur (cette année 2008 nous en a préservé).

Environnement

Pourtant, l'eau n'est pas loin ! Il suffit bien sûr des'approcher des bords de la Meuse ou du canal, quin'est jamais qu'une dérivation de l'eau du fleuve. Ily a aussi notre fameuse nappe évoquée dansd'autres articles de ce numéro.

Mais si on prend un peu d'altitude en pénétrantdans la forêt domaniale on risque de trouver denombreuses sources. Si certaines ne sont qu'éphé-mères, n'apparaissant que lors d'hivers pluvieux,d'autres sont permanentes et certaines ont étélongtemps exploitées. Si beaucoup connaissent lessources du Roi de Prusse qui ont alimenté notrecommune jusqu'en 1974, savez-vous que la com-mune de Charny était aussi jusqu'à cette époquealimentée par un autre captage situé loin dans laforêt, au lieu dit " Haudraumont " ? Cela se situeentre la route de Ornes et le fort de Douaumont.Une conduite en fonte suit le Ravin du Prêtre,rejoint la route de Douaumont au niveau du PavillonFleuri, passe devant les maisons forestières, tra-verse notre village et rejoint Charny.

Comme elle n'a plus d'utilité, cette conduite a étéinterrompue au niveau des maisons forestières.

Il serait trop long de vous expliquer pourquoi j'ai étéamené à constater l'absence d'eau dans la partierestante de la conduite et à en rechercher lescauses, toujours est-il qu'en avril dernier j'aidemandé à Laurent Haraczay qui, de part ses fonc-tions, est habilité à circuler dans la forêt domaniale,de me conduire jusqu'à ces fameux captages dontje connaissais l'existence. Accompagnés de son fils

Romain et de mon amie Corinne nous avons fouilléles broussailles et, guidés par le clapotis de l'eau,nous avons retrouvé la source. Un abri en bétonreçoit différents drains et invite l'eau à s'écoulerdans la conduite qui semble malheureusement obstruée. Un trop plein déverse généreusement encontrebas toute l'eau captée pour le plus grand plaisir des animaux de la forêt !

Dominique SANTIN

Le syndicat des eaux de la forestièreEn cette année de l’eau à Bras, il nous semblait intéressant de faire un point sur l’eau potable géré parle Syndicat intercommunal des eaux de la Forestière. Entretien avec son nouveau Président, Mr AlainHOUSSON.Avant 1974, chaque village possédait ses propressources d'approvisionnement d’adduction d’EauPotable et les gérait individuellement.A Bras sur Meuse, la fontaine du Roi de Prusse ali-mentait l'ancien château d'eau situé dans lesanciennes carrières.En 1974, trois villages se sont réunis afin de mettreen commun leurs ressources pour améliorer la ges-tion de la distribution de l'eau potable tout en rédui-sant les frais de fonctionnement.

Ainsi fût créé le Syndicat d'adduction des EauxPotables de La Forestière. Le village de Marre lerejoignit en 1998. Mr Warin en a été le premierPrésident.

Fonctionnement du sytème d’eau potableLe réseau d'eau potable s'effectue en bouclage.C'est à dire que les trois châteaux d'eau situés àBras, Vacherauville et Charny sont reliés entre eux,

Page 12: BIB Aout 2008

celui de Bras étant prépondérant car situé à l'altitu-de la plus élevée et possédant le plus gros volume(240m3, Charny 180m3 et Vacherauville 90m3).Ils sont alimentés par la station de pompage situéesur le chemin qui relie le labyrinthe à EMC2.La station se compose de deux pompes qui puisentl'eau à 15 et 16 mètres de profondeur.Le pompage s'effectue en temps normal de nuit (de1h30 à 6h du matin) afin d'obtenir un tarif électriquepréférentiel.En cas de besoin, incendie ou très grosse deman-de simultanée des quatre villages, la station peutdéclencher le pompage en journée.Le château d'eau de Bras commande la station parun système automatique ; quand le niveau de l'eauatteint un minimum, un flotteur déclenche un relaisqui, par appel téléphonique, ordonne à la station deréactiver le pompage afin de réalimenter le réser-voir. Il est à noter que la commune de Bras surMeuse se situe au dessus d'une des plus grandesnappes phréatiques de l'Est de la France.

Un exemple d’incident possibleIl y a quelques semaines, certains quartiers de Brasse sont retrouvés avec une forte baisse de pressionpendant plusieurs jours.Le fautif était un clapet anti-retour défectueux.Le château d'eau de Bras s'est mis à alimenter enpermanence celui de Charny, ce qui a eu pour effetde faire déborder le réservoir de Charny et de vidercelui de Bras, la station de pompage ne fonction-nant que de nuit comme indiqué précédemment.La panne fût diagnostiquée, le clapet d'abord répa-ré sera échangé par un neuf prochainement.

Le rôle du syndicatDernièrement, des élections ont désigné Mr AlainHousson, président de cet organisme.Le comité de gestion se compose de dix membresélus, trois pour Bras, trois pour Charny, deux pourVacherauville et deux pour Marre. MadameHenrion en est la secrétaire.Le siège social se situe à la Mairie de Bras.Le rôle de La Forestière est de veiller à la bonne ali-mentation en eau potable des quatre villages qui lacomposent. Il est important, ici, de préciser le rôle de Véolia.A travers le SMATUV, Syndicat Mixted'Assainissement et de Transport Urbain deVerdun, Véolia ne s'occupe que du traitement deseaux usées.Il existe donc deux organismes distincts, LaForestière pour l'alimentation en eau potable, etVéolia pour le traitement des eaux usées, d'où laprésence de deux factures différentes pour lemême volume d'eau potable utilisé. Aujourd'hui, Mr Housson est fier du rendement duréseau qui avoisine les 80% (20% seulement deperte en fuites diverses), ce qui est un des meilleurs

rendements dans l'Est de la France selon sespropres dires.

Les différentes facturesVotre facture d'eau pour La Forestière (tous les prixqui suivent sont " hors taxe ") se compose d'unabonnement de huit euros. Puis vous avez votreconsommation en mètre cube, multipliée par sonprix de base, soit un euro et dix centimes, prix quiva baisser de dix centimes cette année, me préciseMr Housson (m3 x 1,10€ ht). Il faut rajouter à votrefacture le coût de prélèvement pour l'agence debassin, et enfin un autre prélèvement pour la préservation de la ressource en eau.Vous saupoudrez le tout d'une jolie TVA et vousavez le montant TTC de votre facture pour votreconsommation semestrielle d'eau potable.A cela, il faut bien entendu, ne pas oublier de rajouter le coût de traitement pour l'assainissement deseaux usées qui sont rejetées dans les égouts. Cetteopération est effectuée par Véolia et vous est facturée deux euros et soixante sept centimes hors taxepar mètre cube (2,67 € ht/m3).Les esprits perspicaces auront remarqué queVéolia vous facture un coût de retraitement pour unvolume identique que le volume d'eau potableconsommé. Or, l'eau utilisée pour arroser vos plantes, jardins ouremplir vos piscines n'est pas rejetée à l'égout maisrepart dans le sol et donc n'est pas retraitée parVéolia, pourtant elle vous est facturée commetelle…Soyez vigilants et préférez donc récupérer l'eau depluie pour arroser vos jardins elle est gratuite !Le montant de votre facture pour le Syndicat LaForestière sert principalement à payer l'électricitéutilisée pour alimenter les moteurs des deuxpompes de la station. Mais une partie est aussi utilisée dans le cadre desdépannages lors de fuites, pour investir dans l'entretien des réseaux d'alimentation et enfin, pour lepaiement des frais de gestion. Le tout pour seulement UN euro hors taxe par mètre cube, me rappelle M Housson. Ce dernier organisera uneréunion publique d'information courant deuxièmesemestre 2008.Pour terminer, parlons Qualité. L'eau du réseau estanalysée tous les six mois dans les trois châteauxainsi que chez des particuliers tirés au sort dans lesquatre villages. Les résultats sont affichés en mairies dans la quinzaine qui suit.L'eau de Bras n'est jamais traitée insiste MrHousson, elle le serait seulement si les analysesfaisaient apparaître la présence de bactériesnocives à la santé humaine. A ce moment, l'eauserait traitée sur le lieu de l'infection dans l'un destrois châteaux d'eau. Notre eau est donc très pure.Alors, à vot'santé Messsieurs Dames !!

Propos recueillis par Thierry LORICHON 13

Page 13: BIB Aout 2008

Nature

Des oies d'Egypte sur nos bords de Meuse

Rentré à la maison, je consultedes bouquins. Aucun des vola-tiles répertoriés comme coutu-miers des rivages ne ressemble àceux que je viens d'observer. Desrecherches sur internet se révèle-ront tout aussi infructueuses.Faisant part de ma découverte àdes pêcheurs fréquentant leslieux, je m'entends répondre "onles a vu aussi, ce sont des ber-naches". Des bernaches ?Retour dans mes bouquins. Non,vraiment les oiseaux que j'ai vusne leur ressemblent pas.

J'aurais presque oublié l'évène-ment. Mais en mars 2007, alorsque je rends visite à mon col-lègue Patrick à Charny dans saferme située sur le chemin de laMeuse après le gymnase, jeretrouve " mes oiseaux ". Ils sontlà sur le chemin, face à la ferme,ils font simplement quelques paspour laisser passer ma voiture,comme de vulgaires palmipèdesde basse-cour. J'interroge Patricksur leur présence, il me répondqu'il les voit régulièrement depuisplusieurs jours et qu'ils semblentmême se régaler de grains demaïs chapardés au pied de sonsilo à fourrage. Mais avec tout ça,on ne sait toujours pas commentils s'appellent !

Rentrant à Bras, j'aperçois JeanMarc, formateur à la maison fami-liale, qui fume comme à l'accou-tumée sa cigarette roulée à l'ex-térieur avant de reprendre lescours. Jean Marc est une ency-clopédie ! Il connaît particulière-ment bien la faune et la flore desbords de Meuse. Je l'invite à

monter dans ma voiture et nousretournons à Charny. Les oiseauxsont toujours là. Jean Marcreconnaît immédiatement desoies d'Egypte. Et il m'explique :cette espèce a été importée etélevée en captivité en Belgique.Quelques spécimens se sontéchappés et ont trouvé locale-ment un milieu qui leur était favo-rable. Depuis ils se développenten colonisant notamment lesbords de Meuse. Jean Marc ajou-te : j'en ai déjà observé chez moià Dieue. Le mystère est levé !

Le printemps s'installe. JeanYves, agriculteur à Bras, à quij'avais fait part de mes observa-tions, m'apprend qu'il aperçoitparfois les oies dans son parc au

"pré Lili" entre le canal et laMeuse en limite de Vacherauvilleet qu'elles pourraient bien ynicher. Quelques semaines plustard les oies se montrent accompagnées de 3 jeunes. Les voilàdonc sédentarisées. Les jeunesgrandissent. Voilà l'automne ethélas l'ouverture de la chasse…

Méchants chasseurs…

Hélas oui car en s'installant dansce coin tranquille qu'est le Pré Lilien dehors des chemins de promenade, nos pauvres oies nepouvaient se douter qu'ellesallaient nicher au beau milieud'un lot de chasse au gibier d'eaumis en adjudication par laNavigation. Dès le soir de l'ouverture, après des tirs nourris, uneoie manquait à l'appel.Heureusement, il semblerait quedes âmes sensibles du côté deVacherauville ayant entendu«comment ça ferraillait dur» ducôté des bords de Meuse aientalerté les autorités compétentesqui auraient à leur tour rappeléles chasseurs à leurs droits.Cette démarche citoyenne a sansdoute préservé d'une mort certaine le reste de la famille !

Et après ?Deux individus sont retournéspasser l 'hiver près du silo à maïsde Patrick, trouvant un abri dansle champ de colza d'en face. Lesjeunes (ou les parents ?) sontsans doute partis coloniserd'autres lieux, à la recherche peutêtre d'autres congénères pour sereproduire. On en a aperçu cesderniers temps sur les bords de

C'est en octobre 2006, au moment de rentrer mes vaches à l'étable que j'ai aperçu pour la première foisces curieux oiseaux dans un parc en bord de Meuse. Ils étaient deux, sans doute un couple. Le corpsblanc, les ailes brunes, les yeux généreusement cernés de brun, ils avaient fière allure. Plus grands quedes canards, le port plus dressé, ils ne ressemblaient à rien de ce que ma mémoire avait emmagasinésuite à mes lectures ou à mes observations.

Photos : Jean-Marc DELAGE

14

Page 14: BIB Aout 2008

15

Meuse, mais difficile de savoir où ils nichent. Etpuis, même si je le savais, je ne sais pas si…

Ecosystème

Voir s'installer chez nous une espèce au joli plu-mage venue du pays des pyramides c'est biensympathique, mais est-ce sans effet sur un écosys-tème qui est par définition fragile ? Tant que l'ef-fectif de la population reste marginal, il n'y a sansdoute pas d'inquiétude à avoir. Mais il faut savoirque chaque espèce qui apparaît dans un écosystè-me prend la place d'une autre, ce qui peut entraînerdes réactions en chaîne aux conséquenceslourdes. Il y a actuellement au moins deuxexemples en milieu aquatique :

• le grand cormoran, une espèce des borduresmaritimes, s'est développé d'une manière fulgu-rante ces dernières années à l'intérieur des terres.Se nourrissant essentiellement de poisson"blanc", il est le concurrent des pêcheurs et l'en-nemi des pisciculteurs.

• Le cygne, gros palmipède des jardins publics, quia investi depuis peu les milieux naturels : étangset cours d'eau. Ainsi dans le Pas de Calais lespopulations sont tellement importantes qu'elles senourrissent entre autres de jeunes pousses decéréales. Les agriculteurs excédés par ces dégâtsen ont appelé au Préfet du département qui estbien démuni puisque le cygne est une espèce pro-tégée.

Quelques caractéristiques de l'oied'EgypteD'abord il faudrait l'appeler plutôt l'ouette d'Egypte.Elle pèse entre 1,5 et 2 kg, mesure un peu plus de70 cm et a une envergure d'1,35 à 1,55 mètres. Ellese nourrit essentiellement de végétaux mais aussid'insectes. Le couple construit au printemps un nidà même le sol, de préférence au milieu des hautesherbes. La femelle pond 5 à 10 œufs (la nôtren'était pas très prolifique) qu'elle couvera seulependant 1 mois.

Et les cigognes au fait ?Pour l'instant elles sont en train de couver. Alorslaissons-les tranquilles, on en parlera lors d'un pro-chain article. Lorsque ce n° du BIB sera entre vosmains les œufs auront déjà éclos alors souhaitonslongue vie aux oisillons. D'ailleurs les cigognes,elles, me narguent : hier (le 21 mai) alors que j'étaisen train de retourner mon foin non loin de leur nid lemâle est venu se poser tout près de mon tracteur.J'aurais pu le photographier facilement… si j'avaiseu mon appareil. Alors aujourd'hui puisque j'allaisretourner mon foin encore une fois j'ai pris mon

appareil. Et, vous devinez la suite, il n'est pas revenu !

Surprise

Mais je n'ai pas été tout à fait bredouille car sortantde mon parc, en traversant le gué du Pont Cassé,j'aperçois un postérieur qui émerge à peine desroseaux à côté de la passerelle. M'approchant, jeretrouve Jean Marc (celui du début) l'œil rivé auviseur de son super numérique reflex doté d'unzoom de 400 mm. Il est en train de photographierdevinez quoi ? non, vous ne trouverez sans doutepas non plus, des lézards des souches ! Il m'inviteà prendre sa place dans les roseaux pour captureraussi l'image de ces drôles de reptiles qui se chauffent sur les grosses pierres adossées à la passerelle. Ils sont magnifiques, jugez un peu :

Vous remarquerez un dimorphisme sexuel flagrant : le mâle est d'un beau vert fluo alors que lafemelle doit se contenter d'un brun moucheté. Onse demande quelle idée il a eu, le Créateur d'inventer ça le dimorphisme sexuel. Ca sert à quoi àpart à provoquer des scènes de jalousie dans les couples ?

Dominique SANTIN

Page 15: BIB Aout 2008

16

Depuis le 14 juillet 2007, les touristes se rendant sur le champ de bataille de Verdun disposent d'un système d'aide à la visite unique en France. Le Conseil général de la Meuse (1), soucieux de développerle tourisme de mémoire sur l'ensemble de la Zone Rouge, a équipé une grande partie du champ debataille de bornes permettant aux visiteurs de revivre les grandes étapes des combats de Verdun et dese retrouver aux côtés des poilus, dont la vie quotidienne et les souffrances sont évoquées à l'aide d'extraits de lettres et de leurs carnets de guerre.

Nouvelles technologies

Wizzitor, "LA" nouvelle technologie pour valoriser les sites de tourismede mémoire

Outil de promotion inédit pour la communication dudépartement, Wizzitor fait partie de la nouvellegénération d'audioguide. C'est un lecteur numé-rique autonome à pile classique qui comprend éga-lement une radio et une connectique permettant àl'utilisateur un raccordement à son ordinateur et letransfert des données de la visite sonore afin de lesréécouter, à sa convenance. Issu du savoir-fairetechnique de Touristor, société d'ingénierie d'équi-pement touristique et d'intuitArt, agence de commu-nication culturelle qui équipe déjà depuis plusieursannées des sons et les lumières prestigieux, enparticulier la Cinéscénie, le grand parc du Puy-du-Fou et le spectacle " Des flammes à la lumière ", àVerdun (les deux premiers de l'hexagone), il estcommercialisé dans un " pack touristique " compre-nant des cartes, un livre de référence, des billetsouvrant droit à réduction.

Il suffit au visiteur de se procurer, à l'office du tou-risme concerné, la carte mémoire SD correspon-dant à sa langue (français, allemand, anglais etnéerlandais) pour bénéficier de toutes les fonction-nalités offertes par le système, partout où il estimplanté. Sans aucune manipulation, l'appareildéclenche des sons et des histoires au passage dechaque balise marquée Wizzitor dans un rayon de10 mètres à 50 centimètres. Ce n'est pas un guidetouristique que vous écoutez mais une ambiance,une atmosphère qui emmène en voyage. Chaquelieu devient prétexte à une découverte insolite. Il esten effet peu commun d'entendre l'évocation de lavie d'un village, alors que l'on se trouve en pleinenature.

L'Office National des Forêts a prêté son concoursefficace en termes d'aménagement en dirigeant lechantier de balisage du parcours sonore. Tantôtsignalé par des totems en chêne massif lazurés,tantôt utilisant l'espace boisé naturel, le chemine-ment des piétons, des cyclistes comme des auto-mobilistes est facilité par une signalétique aussiclaire qu'un sentier de grande randonnée, lesdurées correspondantes aux différents modes detransports étant indiquées. Un dépliant accom-

pagne le visiteur et précise les différents points d'intérêt.

La recherche et le passage de chaque bornedeviennent un jeu, que les parents comme lesenfants s'approprient rapidement. Le langage utilisé, simple et direct, permet l'échange de savoir etle partage de l'émotion. Le parcours sonore devientune nouvelle expérience-visiteur, à l'image d'uneséance de cinéma.

Ce nouveau système de promenade accompagnel'évolution du tourisme dans le département. Plusludique dans son déroulement, il accorde aux lieuxde mémoire et à la symbolique des lieux commémoratifs un soin particulier. À la fois pédagogique etouvert à l'anecdote historique, il a été conçu pourvaloriser toutes les ressources historiques et culturelles du champ de bataille. La visite s'adapte audésir d'appréhender plus rapidement les grandsenjeux de la bataille et de s'immerger dans la viequotidienne du soldat, et accorde une attention particulière aux villages détruits pour relayer l'actiondes présidents des commissions municipales dansla préservation des lieux.

Pour la première fois, la vie d'avant-guerre des villages de la rive droite est esquissée, l'importancedes industries locales rappelée, les métiers d'autrefois comme les ferronneries, les attelages ou le battage à vapeur évoqués avec l'environnement sonore de l'époque. Les lieux moins connus du grandpublic, comme les abris d'infanterie du bois Fuminproche du fort de Vaux ou les nombreux ouvragesdu massif de Souville, souvent négligés par le tourisme, ont été également valorisés.

Aucune contrainte d'itinéraire n'est imposée au visiteur. L'appareil est laissé allumé, autour de son cou,le temps de la visite. Une fois le commentaire lancé,il est possible de reprendre sa balade sans resterdevant la balise. La durée totale du parcours sonore dure deux heures, réparties en huit cheminements, qu'il est possible de réaliser en une journéeet demie. S'y ajoutent l'audioguidage issu du mêmesystème du Musée du Mémorial de Verdun, de

Page 16: BIB Aout 2008

17

l'Ossuaire de Douaumont, des forts de Vaux et deDouaumont. Une première étape dans l'aménage-ment pédagogique et ludique de l'ensemble deslieux de mémoire du département, qui devraientprochainement permettre aux visiteurs, pour lemême prix de parcourir les hauts lieux de la pre-mière guerre mondiale de l'Argonne, des Eparges,de Saint-Mihiel ou Vauquois.

Au bois des Caures, sur la crête de Fleury, dans leravin de la Caillette ou lors de la reprise du fort deDouaumont, c'est une véritable plongée dans l'his-toire qui permet à la fois de comprendre les enjeuxdes hauts lieux de la bataille de Verdun. L'objectifde cette immersion historique est double : d'abordassocier chaque lieu à chaque étape de la batailleen exploitant au maximum la compréhension dupaysage. D'où venaient les combattants ?Comment montaient-ils en ligne ? Qu'y avait-il à cetendroit, lorsqu'ils étaient en poste ? Qu'étaient-ilscensés défendre ? Combien de temps ont-ils tenu ?À chaque étape de la visite, la narration apportedes éléments d'une explication claire, et le lieu visi-té révèle ses secrets et son importance dans leconflit.

Il s'agit aussi pour le visiteur de vivre la bataille auplus près du soldat. Que ressentait-on à l'approchedes premières lignes ? Quels bruits devait-on endu-rer sous le déluge d'artillerie ? Comment faisait-onpour se déplacer dans les boyaux et les tranchéessans cesse bouleversés ? Si particulière dans sondéroulement et sa configuration, la bataille deVerdun suscite de très nombreuses questions.Grâce aux nombreux témoignages diffusés par les80 balises sonores disséminées dans la nature, lesouvrages, les boyaux, les abris d'infanterie et lesforts, chacune des actions des poilus et Feldgrauprennent corps.

Où peut-on trouver le Wizzitor ? • Citadelle souterraine de Verdun : avenue du 5ème

RAP, 55100 Verdun.

• Centre Mondial de la Paix : Palais épiscopal,Place Monseigneur Ginisty, BP. 183, 55100Verdun Cedex.

• Mémorial de Verdun : 1, avenue du CorpsEuropéen, 55100 Fleury-devant-Douaumont.

• Fort de Vaux : Champ de bataille de Verdun,55100 Verdun

• Fort de Douaumont : Champ de bataille deVerdun, 55100 Verdun

Son prix

• 15 € , comprenant 1 carte pour 2 heures (durée duparcours sonore). Peut également servir de lecteur MP3.

• Pack touristique au prix de 20 €, comprenant, lacarte et l'appareil, une carte historique du champsde Bataille de Verdun, le livre "les carnets deVerdun" (éditions Librio), une carte du parcours etune réduction de 50 % sur une entrée des forts deVaux et de Douaumont

Dominique DOLE

Cet article a été rédigé d'après le dossier de pressetéléchargeable en ligne sur le site du conseil général dela Meuse (http://www.cg-meuse.fr/culture/fichier_wizzi-tor/DP_Wizzitor%20.pdf )

Notes

La valorisation sonore des lieux de mémoire a étéréalisée en partenariat avec : la Codecom deCharny, les présidents des commissions municipales des villages détruits, le Mémorial de Verdun,l'Ossuaire de Douaumont, Mgr Maupu, le GénéralAllain Bernède, Connaissance de la Meuse,l'ANSBV, l'évêché de Verdun, la FédérationMaginot, "Les Vieux Métiers d'Azannes", l'ONF. Cetravail collectif a vu le jour avec l'accord des collectivités territoriales de la Meuse en partenariat avecles différentes institutions présentes sur le champde bataille de Verdun.

Huit itinéraires de découvertes commen-tés

Le Bois des Caures

Remontez le temps ! Le 21 février 1916, à 7h15, labataille de Verdun commence par l'écrasement desbataillons de chasseurs stationnés au Bois desCaures. Le sacrifice de Driant, officier et parlementaire donne le ton de la bataille. Découverte du PCdu colonel Driant, du lieu de sa mort et sa tombeprovisoire. Visite du splendide village détruit deBeaumont-en-Verdunois.

Page 17: BIB Aout 2008

18

Huit itinéraires de découvertes commen-tés (suite)Le Fort de Douaumont et le boyau de Londres

Douaumont, visite intérieure et extérieure du fleu-ron des forts Séré de Rivières, tombés dès le débutde la bataille de Verdun. Découverte de la fameusetourelle à éclipse, des quartiers et du sanctuaireallemand. Promenade vers la nécropole à travers leboyau de Londres et les bris d'infanterie.

L'Ossuaire et la Nécropole

Visite de l'ossuaire et de sa chapelle. Explicationsur l'origine de l'édifice et de son architecture sym-bolique. Vue d'ensemble de la Nécropole nationale,du monument musulman. Découverte de la"Tranchée de baïonnettes". Naissance du mythe duplus ancien mémorial du champ de bataille.

Le fort de Vaux et le bois Fumin

Exploration du fort de Vaux. Évocation de la résis-tance acharnée du Commandant Raynal durant l'at-taque de juin 1916. Promenade dans le bois Fuminet découverte des abris d'infanterie.

La Crête Thiaumont-Froideterre

Itinéraire au coeur du champ de bataille de Verdun,de l'ouvrage de Thiaumont jusqu'au fort de

Froideterre. Évocation des terrifiants bombardements, des combats au corps à corps dans le secteur de l'abri des 4 cheminées.

Fleury-devant-Douaumont et le Mémorial deVerdun

Promenade dans le village détruit de Fleury devantDouaumont et découverte de la chapelle-abri. Évocation des combats de l'été 1916 et de l'avancéeallemande. Visite commentée du musée duMémorial de Verdun. Le champ de bataille reconstitué, la Voie Sacrée, le service de santé et les combats aériens.

Le Massif fortifié de Souville

Souville la "jamais prise", dernier rempart contrel'avancée allemande de juillet 1916. Découverte dumassif fortifié, de l'entrée de guerre du fort, desniches à munitions, des tourelles de tir et clochesobservations. Exploration des boyaux de montéeen première ligne.

Circuit des villages détruits

Découverte des villages détruits, plongée dansl'ambiance et la vie d'avant la bataille. Évocation dela vie des habitants, de leurs métiers et de leurdépart précipité. Position stratégique des villagesdurant la bataille.

Ma chère Poiemataki,Non, il n'est pas revenu, même s'il a été remplacépendant deux jours par deux cigognes au pas lentet au frac impeccable, comme deux huissiers hau-tains. Je préférais la bure grise et monacale de montimide ami. Illusion de l'attente ou réalité, je le voisau contraire partout. Un jour, en plein froid cet hiver,il se tenait immobile en face de la coop. Dans lechamp à gauche en montant vers Verdun. Ce n'estpourtant pas un terrain humide de ce côté, il s'ytrouvait planté comme un piquet, tel ceux que lesagriculteurs utilisent comme jalon indicateur de par-celle d'expérience. Fanion de tristesse flanquéd'une flèche orange dirigée sur les tours jaunescomme un doigt accusateur.Cela ressemblait vraiment à mon ami. L'avais-jeretrouvé ou me trompais-je encore ? Je ralentisdans l'espoir de voir se tourner lentement cetappendice jaune dans ma direction rendant ainsi la

vie à ce mirage comme à cette âme amie. Le pivotne fonctionna pas, pas plus que le regard ne changea ; le long cou resta immobile, le bec rose accusa opiniâtrement. Je passai devant lui, l'âme plusgrise que sa blouse d'écolier, sans percevoir unmouvement de sa part, pas un cillement des yeux,pas une rémige agitée par le vent, une statue légère, une fine gargouille tombée de je ne sais quelleplanète. La perplexité autant que la peine qui meplombèrent d'avoir été ainsi ignoré me laissèrentindifférent au ralentissement continu de ma voiture,puis je réagis et me remis peu à peu. Le héron étaitlà, et n'avait manifesté aucun intérêt à mon égard.J'en concluais rapidement qu'il était vraiment malade. Je ne m'en portai moi-même pas mieux autantcette image resta longtemps à mon esprit, y revenant constamment pour brouiller ma pensée pendant les réunions, dans les interventions avec lesélèves, ou les conversations.

A mon amie Mohicane, rencontrée un jour par hasard à l'Imaginaire aux bords de la banquise de Thulé,qui s'inquiète toujours de la disparition de mon ami le héron et se demande s'il n'a pas transmis soninquiétude aux bernaches qui semblent elles aussi s'affoler inhabituellement.

Voyage

Propos épisodiques d'un héron tourmenté et autres eaux

Page 18: BIB Aout 2008

19

Par la suite je l'aperçus deux ou trois fois. Toutaussi inerte. Un jour près d'une petite route meu-sienne sinueuse, toujours à même distance enplein champ, son long bec orange à l'horizontale sedétachait sur le vert des prés du printemps qu'onaurait pu croire à un niveau laissé là par quelquearpenteur oublieux. Une autre fois aussi, aprèsavoir changé d'itinéraire pour admirer les vieilleséglises de nos villages blottis aux creux des vallonsil était là, je m'arrêtai presque, mais je ne vouluspas l'effrayer et passai outre le cœur serré. Plustard roulant vers la capitale sur l'autoroute et luttantcontre le ronronnement hypnotique du moteur enmême temps qu'attentif à la circulation rapide etdense, je le vis au dernier moment comme unetache fixe en forme de croix latine dans le coin droitde mon pare-brise. En vol cette fois, l'image fugiti-ve n'était que l'objet d'un instantané. Comme unéclat. Un signe. Pictogramme. Message.Avertissement. J'en vis encore, mais les autres fois en couple, cen'était donc pas lui.Tu me demanderas pourquoi ce sentiment àchaque fois de le reconnaître ; est-ce seulement lui? Est-ce un autre ? Lui en d'autres ? Je reviens trèssouvent à lui par la pensée et je m'interroge alorssur ce qui doit être le plus important dans ces ren-contres, mon ami l'échassier perdu, ou ce qu'il veutme signifier ? Rappelle-toi son bonheur de pataugerdans le parc à la recherche de la reinette perdueavec sa démarche d'échalas. Remplacé l'autre jourpar le manège mécanique des deux fracs noirs !Orgueil des conquérants ! Venus consigner l'acted'abandon ? Non retour de quoi ? Tes bernachesaffolées qui ne savent plus où se poser te donnent-elles un semblant de réponse ou te poses-tu lesmêmes questions quemoi ? Ta banquiseblanche a peut-être tropd'eau aujourd'hui ? Sais-tu que d'autres préten-dent en manquer ; et l'ondit que ce n'est qu'undébut !Jadis lorsque l'eau venaità manquer, et que lesrécoltes séchaient surpied, les druides etautres chamans entranses invoquaient lesdieux et les esprits béné-fiques en secouant avecfrénésie force amuletteset tambourins dans l'es-poir d'attirer les nuageset des les faire tomber

d'agacement. Sauf que le druide en question, malinmais certainement sincère, n'agissait qu'enconnaissance de cause et évitait sagement derecourir à son intervention d'illusionniste si sascience avérée de la nature lui indiquait une sécheresse durable ; il accusait alors ses ouailles degraves manquements au respect dû aux divinités etprésentait les colères divines comme durables etterribles. Cela avait le double avantage de ramenerle calme dans la population par le moyen de la peuret de bien rasseoir son autorité forte d'une connivence céleste renouvelée.En bref, il y a un problème, même Dominique qui ena vu d'autres et qui a l'habitude de mesurer la largeur des fissures dans le sol pour estimer d'avancele nombre de grains par plant de colza, ( si, si, ceuxqui l'ont vu à genoux dans ses semis ont cru à unesupplique à Déméter : non, non, il mesure et suppute !) s'est fait confirmer par un spécialiste qu'il n'apas rêvé en se trouvant un soir entre chien et loupnez à nez avec des oies d'Egypte ! Notre mondedevient-il fou ? Des oies d'Egypte, des bernachesfolles, des hérons pétrifiés ! Et l'ibis, tout ermitequ'on le dit, que faisait-il ces jours-ci sur l'Ornain ?Et nous, qui récriminons à tout, nous continuonspourtant à nous conduire comme si de rien n'était età faire l'autruche ! Question de méthode.Imagine-toi que j'ai vu un pêcheur ayant ramé jusqu'à l'entrée du village et qui s'étant arrêté au stop,s'est retrouvé avec sa barque sur un monticule deterre ! Et il tend ferme la gaule ! Là tu ne me croispas, je le sens. Je te ferai un dessin si tu insistes.Ou peut-être s'est-il installé là en pensant que l'eau,devenue folle elle aussi va venir jusqu'à lui. Tu mediras qu'il n'a peut-être pas tort, à voir ce quemontre la télé : raz de marée, cyclones, inonda

Page 19: BIB Aout 2008

20

tions, et j'en passe ! Croyons qu'il exagère un peuquand même. Maintenant tu me fais un peu peuraussi, tu ne penses quand même pas que l'eau vamonter jusque là juste parce que certains ont jouéaux sorciers et qu'en conséquence mon héron pro-mène partout bien haut son niveau orange inem-ployé…Et pour en rajouter : ne vis-je pas un matinébahi, surgie dans la nuit d'un des massifs de fleursde la rue principale une véritable roue à aubes ?Cela va de folie en folie ! Quels malicieux lutinsauront poussé l'altruisme (Haîhi, haïho) (Mais jecrois les connaître) jusqu'à vouloir par cette dérisoi-re noria faire monter le niveau de l'eau pour sauverdu ridicule notre terre-neuvas échoué sur son îlotd'infortune ? J'ignore d'ailleurs s'ils y croient eux-mêmes ou s'ils n'ont pas signé l'aveu de leur propredoute en installant à la place du piano un robinetaux proportions démesurées : malgré sa couleurbronze doré et des dimensions qui appellent à untorrent de liquide frais, argenté et chantant dans lesoleil, le conduit ne prétend distiller que trois parci-monieuses gouttes ! Et des ponts japonais pour lecas où ! Il semble que beaucoup perdent leur nordpar ces temps-ci ! Tu me diras certainement quec'est l'esprit labyrinthe qui tisse ses réseaux, alors,tout en gardant une pensée pour les égarés, tentezl'optimisme et perdez-vous aussi nombreux cet étéet avec bonheur dans tout l'espace " brasilien " pourle plaisir de yeux et des jeux.…Ma chère Poiemataki, je te dois quelquesexcuses pour les informations concernant notrepêcheur déboussolé et autres dispositions hydro-liques. En t'écrivant je sentais ta perspicacité se tra-duire par un léger sourire plus que dubitatif. Ma naï-veté autant que mes alarmes provenant dudésordre dans le comportement de nos oiseauxm'avaient induit en erreur. Le pêcheur n'est pasvenu là tout seul, bien sûr, le reste non plus! Il s'agiten fait des nouvelles facéties de Jean Bernard et deFabrice, -lutins qui s'en dédisent !- nos deux artistespaysagers qui répondent toujours aux vœux de lacommune par des réalisations si bien réussiesqu'une fois de plus nous nous sommes laissésprendre. Où vont-ils chercher tout çà ? L'an passéje me suis levé un jour en pensant qu'un camiond'un orchestre symphonique avait perdu son char-gement. Il est vrai que Julien, notre édile municipal,avait annoncé pour cette année une décoration duvillage sur le thème de l'eau. Ça tombe bien. Aussiavons-nous vu en ce début d'été toute l'équipe desbénévoles du comité d'embellissement s'activer àfleurir les rues. Et en tout cas bravo les lutins.J'ignore si la nature répond parfois aux vœux deshommes, mais je peux dire que le mois de juin a étéparticulièrement humide, alors essayer de fairecroire à quelques esprits rétifs que nous manque-

rons d'eau est difficile. On aurait suffisamment desoucis à se faire avec la pénurie de pétrole, on neva pas encore en rajouter avec l'eau ! Tiens donc !Et les pêcheurs qui ont l'estomac rongé par le poisson tiré du Rhône, tu penses qu'ils plaisantentceux-là ? Et le héron parti parce qu'il n'a plus degrenouilles ! Et les grenouilles qui se traînent lourdement parce qu'elles gobent des moustiquesdopés à tous les rejets de l'activité humaine !Pauvre héron, est-ce toi seul qu'il faut plaindre ?Mais tout cela n'est pas une raison pour ne pasfêter l'eau cet été. Et le village sera beau, commepromis. Nous ferons comme si,… et si nos effortsd'embellissement contribuaient vraiment à uneamélioration ? Et si mon héron ne faisait sa têted'arpenteur que pour nous dire : je reviendrai quandça sera propre sous mes pieds ?Tu verras d'ailleurs qu'ont été entièrement rénovésles vieux usoirs, traditionnels dans nos contrées, oùse pratiquait autrefois entre espace de rangementdes outils agricoles et le fumier : le fameux couarail - d'où est issu l'arbitraire et implacable : tuconnais pas la dernière ? A l'occasion de cetteexcavation ont réapparu un instant les anciennesfondations d'avant 14, plus en avant et irrégulières.Elles furent vite recouvertes par de beaux espacesde terre pour gazon séparés par des emplacementspour nos voitures avec gravillons collés. (Plus nebalayerons autant le garage !) Et enjolivés d'élégants encadrements de pavés roses en plus. Denouveaux arbres sont plantés dans la terre encoremeuble. Malheureusement les petits acacias taillésont disparu dans le réaménagement, et avec euxquelques nids d'oiseaux retrouvés éparpillés par lesengins. Va plus loin toi aussi petit oiseau, commentas-tu d'ailleurs fait pour supporter si longtemps lebruit, la poussière et les gaz ? C'est vrai que tun'étais qu'un petit moineau gris! Mais ton nid turemplaceras, je te fais confiance pour cela, ne telaisse pas faire, et l'herbe va repousser d'où tupourras retirer quelque savoureux vers de terre, etdes graines aussi.Les oiseaux petits et grands ont bien du mal avecnos excès, ne trouves-tu pas, ma chère amie de siloin? Existera-t-il toujours le soleil de minuit et l'aurore boréale, et la bernache plongeant sur la banquise, et l'eider à duvet, la rapide hirondelle, la nerveuse bergeronnette, et la grue qui annonce l'hiveret le printemps ?…Salue pour moi le grand Yawatha qui se cache làhaut dans les tours blanches, que tes aïeuxMohicans appellent Celui du Grand Retour…

Ton ami, Roland JOURDAIN

Page 20: BIB Aout 2008

21

Ayant obtenu une deuxième «fleur» en 2007, la commune est «hors concours» pour cette année. Celan’empêche pas les acteurs du fleurissement d’offrir aux brasiliens et aux visiteurs de jolis aménagements. Les stars sont toujours les sujets comme le robinet, la roue à eau... Mais le fleurissement ne selimite pas à cela. Alors pour le plaisir des yeux, nous vous proposons un florilège... de fleurs.

Embellissement

Le fleurissement sous un autre angle

Entrée de Bras Barque fleurie Le petit pont

L’écluse Fenêtre de la Mairie Massif avenue de Douaumont

Jardinière barrières RD 964 Suspension Sortie Bras

Page 21: BIB Aout 2008

Souvenir

Retour en 1980

La rubrique "photo de classe" initiée dans le BIB de Juillet 2005, se poursuit. Nous vous proposonscette fois ci la photo de la classe de Mme POUPPART en 1980.

De haut en bas et de gauche à droite

4ème rang : Renée POUPPART (institutrice) / Cédric RENAUX / Hervé BONTEMPS / ChristopheGRAMACCIONI / Franck MOZON / Christophe ?/ Laurence OTTENIN

3ème rang : David FREIMANN / Damien BEITZ / Emmanuel PICQUOIN / Fabrice NAUDIN / Nadège PRECHEUR / Sophie VALLET / Nathalie LEJOEN / Eric FERON

2ème rang : S andrine COLINET / Romuald RADEL : Gaëtan BAZART / Rudy TABAGLIO / ?Aurore VOILLAUME / Séverine HENRION /

1er rang : Gérald MARCOUX / Christophe DZIEDZIC / Damien RENAUX / Pascale TOLK /Evelyne ROUSSEAU / Stéphanie LAMBERT / Agnès ROUSSEL / Michèle POUSSANT

22

? Nous n’avons pas été en mesure de retrouver les noms de tous les élèves sur cette photo. Si vous les reconnais-sez, merci de nous les transmettre, nous apporterons ces précisions dans le prochain numéro.