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La BF15 11 quai de la Pêcherie 69001 Lyon T/F 33 (0)4 78 28 66 63 [email protected] www.labf15.org Luchezar Boyadjiev / Pravdoliub Ivanov Stefan Nikolaev / Kamen Stoyanov exposition du 18 septembre au 15 novembre 2008 ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h (M° Hôtel-de-Ville) Krassimir Terziev / Vesselina Nikolaeva à la Galerie IUFM Confluences exposition du 19 septembre au 24 octobre 2008 ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18h le samedi de 14h30 à 18h, 5 rue Anselme, Lyon 4ème (M° Croix-Rousse) Dans le cadre de Lyon Septembre de la Photographie en partenariat avec l'Institut français de Sofia (Bulgarie) remerciements à Jesus Alberto Benitez Le monde d'aujourd'hui n'a de cesse d'ouvrir à la photographie de nouvelles et passionnantes possibilités. Dans cet esprit, l'une des qualités romantiques de la photographie est toujours préservée : sa capacité à être un témoin de l'époque. La sélection d'œuvres bulgares réalisée par La BF15 pour Lyon Septembre de la Photographie montre bien cette capacité. Les photos et les vidéos choisies reflètent cette période instable de transformation et d'ajustement typique aux bouleversements politique et économique des années 1990. La sélection peut avoir l'air condensée ou fortuite. Pourtant, elle contient l'esprit du temps, sans grand drame ou victoire finale ; elle conserve l'atmosphère d'espoir et de désir, d'enchantement et de frustration. Quand en 1995 Luchezar Boyadjiev conçoit son projet Chairs and Symbols. A Project for Peaceful Co-identification (11 impressions, 56.5x78 cm, 1995-2003), il envoie un appel au monde entier, aux hommes politiques et aux citoyens, en leur offrant une chance de résoudre leurs conflits et leurs questions identitaires grâce à une action. Les agencements de chaises (en forme de marteau et de faucille pour les communistes, de croix pour les démocrates-chrétiens, de croissant pour les musulmans fondamentalistes, etc.) situés dans une immense salle de congrès internationaux auraient sans doute fait la joie des médias de masse… Pravdoliub Ivanov laisse l'empreinte de sa main dans la glace du congélateur et photographie le processus et l'empreinte Hand Print (2 photographies, 50 x 70 cm, 2001). Il a conscience du coté éphémère et finalement sans sens de l'espoir de laisser une trace personnelle durable. Le moment où il fait sa tentative est un temps/espace de rejet et d'oubli, des idéologies et des partis, des individus et de leurs réalisations. À La BF15, il inscrit dans une peinture murale Less is more (2008). Dans The small Eiffel Tower meets the big one (vidéo 14', photographie 160 x 100 cm, 2007), Kamen Stoyanov est ironique à propos de son nouveau privilège, qui existe pour la plupart des gens davantage comme un potentiel abstrait plutôt que comme une possibilité réelle. "Paris" est un bar bon marché quelque part en Bulgarie, dont le nom et le lieu sont rendus réels par l'existence d'une petite et primitive copie de la Tour Eiffel sur le toit du bar. Cela est bien suffisant pour que l'artiste “ fasse l'expérience" de Paris, la ville des rêves. Cependant, plus tard en 2007, Stoyanov est non seulement personnellement en mesure de visiter Paris en France, mais aussi capable de transposer sa précédente "expérience" parisienne sous la forme d'une mise en abîme photographique. Pour TRANSFERT, l'artiste présente aussi une vidéo récente Phantom (12'13 mn, 2007). Un grand nombre d'œuvres de Stefan Nikolaev reflètent l'état de confusion dans le monde réel qui nous entoure. Dans la vidéo Screensaver / The Hard Disk / the Disk (16'30, 2003), un homme marche sans effort sur le plafond et sur les murs tout en zappant avec sa télécommande des standards internationaux réinterprétés en Bulgares. Dans Monument to Monument (2003), un héros Bulgare rend visite à un autre de son espèce en Suisse. Puisque nos esprits ont été corrompus par diverses manipulations virtuelles, et afin de convaincre le spectateur que le voyage a réellement eu lieu, l'artiste représente la visite dans un cycle de photographies, espérant que notre foi dans le document photographique soit plus stable que la foi dans la stabilité des monuments. Extraits des textes de Iara Boubnova pour le catalogue Identité (s) 08, Lyon Septembre de la Photographie, 2008 association soutenue par la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture / DRAC Rhône-Alpes / TRANSFERT

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La BF1511 quai de la Pêcherie

69001 LyonT/F 33 (0)4 78 28 66 63

[email protected]

Luchezar Boyadjiev / Pravdoliub Ivanov Stefan Nikolaev / Kamen Stoyanovexposition du 18 septembre au 15 novembre 2008ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h (M° Hôtel-de-Ville)

Krassimir Terziev / Vesselina Nikolaevaà la Galerie IUFM Confluencesexposition du 19 septembre au 24 octobre 2008ouverture du mardi au vendredi de 10h à 18h le samedi de 14h30 à 18h, 5 rue Anselme, Lyon 4ème (M° Croix-Rousse)

Dans le cadre de Lyon Septembre de la Photographieen partenariat avec l'Institut français de Sofia (Bulgarie)remerciements à Jesus Alberto Benitez

Le monde d'aujourd'hui n'a de cesse d'ouvrir à la photographie de nouvelles et passionnantes possibilités. Dans cet esprit, l'une des qualités romantiques de la photographie est toujours préservée : sa capacité à être un témoin de l'époque. La sélection d'œuvres bulgares réalisée par La BF15 pour Lyon Septembre de la Photographie montre bien cette capacité. Les photos et les vidéos choisies reflètent cette période instable de transformation et d'ajustement typique aux bouleversements politique et économique des années 1990. La sélection peut avoir l'air condensée ou fortuite. Pourtant, elle contient l'esprit du temps, sans grand drame ou victoire finale ; elle conserve l'atmosphère d'espoir et de désir, d'enchantement et de frustration.

Quand en 1995 Luchezar Boyadjiev conçoit son projet Chairs and Symbols. A Project for Peaceful Co-identification (11 impressions, 56.5x78 cm, 1995-2003), il envoie un appel au monde entier, aux hommes politiques et aux citoyens, en leur offrant une chance de résoudre leurs conflits et leurs questions identitaires grâce à une action. Les agencements de chaises (en forme de marteau et de faucille pour les communistes, de croix pour les démocrates-chrétiens, de croissant pour les musulmans fondamentalistes, etc.) situés dans une immense salle de congrès internationaux auraient sans doute faitla joie des médias de masse…

Pravdoliub Ivanov laisse l'empreinte de sa main dans la glace du congélateur et photographie le processus et l'empreinte Hand Print (2 photographies, 50 x 70 cm, 2001). Il a conscience du coté éphémère et finalement sans sens de l'espoir de laisser une trace personnelle durable. Le moment où il fait sa tentative est un temps/espace de rejet et d'oubli, des idéologies et des partis, des individus et de leurs réalisations. À La BF15, il inscrit dans une peinture murale Less is more (2008).

Dans The small Eiffel Tower meets the big one (vidéo 14', photographie 160 x 100 cm, 2007), Kamen Stoyanov est ironique à propos de son nouveau privilège, qui existe pour la plupart des gens davantage comme un potentiel abstrait plutôt que comme une possibilité réelle. "Paris" est un bar bon marché quelque part en Bulgarie, dont le nom et le lieu sont rendus réels par l'existence d'une petite et primitive copie de la Tour Eiffel sur le toit du bar. Cela est bien suffisant pour que l'artiste “ fasse l'expérience" de Paris, la ville des rêves. Cependant, plus tard en 2007, Stoyanov est non seulement personnellement en mesure de visiter Paris en France, mais aussi capable de transposer sa précédente "expérience" parisienne sous la forme d'une mise en abîme photographique. Pour TRANSFERT, l'artiste présente aussi une vidéo récente Phantom (12'13 mn, 2007).

Un grand nombre d'œuvres de Stefan Nikolaev reflètent l'état de confusion dans le monde réel qui nous entoure.Dans la vidéo Screensaver / The Hard Disk / the Disk (16'30, 2003), un homme marche sans effort sur le plafond et sur les murs tout en zappant avec sa télécommande des standards internationaux réinterprétés en Bulgares.Dans Monument to Monument (2003), un héros Bulgare rend visite à un autre de son espèce en Suisse. Puisque nos esprits ont été corrompus par diverses manipulations virtuelles, et afin de convaincre le spectateur que le voyage a réellement eu lieu, l'artiste représente la visite dans un cycle de photographies, espérant que notre foi dans le document photographique soit plus stable que la foi dans la stabilité des monuments.

Extraits des textes de Iara Boubnova pour le catalogue Identité (s) 08, Lyon Septembre de la Photographie, 2008

association soutenue par la Ville de Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Ministère de la Culture / DRAC Rhône-Alpes

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