Berceaux et...

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Soixante-huitième année 77 CINQ centimes le Numéro Vendredi 2 Avril 1909 ABONNEMENT Un an 18 fr. Six mois 9 » Trois mois 4. 50 INSERTIONS Annonces, la ligne 0.20 Réclames, 0.30 Faits diveis, 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LES, JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE et d'Avis Divers L'iDonnement est renouvelé d'office «i, ireiplMDOU.le» l««n«ne sont pas rjluséi.—La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement priai. ml S Les abonnements et les insertions doivent Strs payés d'avance. Berceaux et Cercueils i v ! On lit dans le Peuple français : , 1 « Le cardinal Mercier, archevêque de Malines,vient de publier un mandement de carême, particulièrement grave. 11 y traite a des devoirs de la vie conjuga- le ». Dans combien de familles françai- ses, hélas ! cette lettre, d'un ton si élevé et si simple à la fois, ne pénétrerait-elle pas en accusatrice? Le vénérable cardinal stigmatise la restriction volo'ntaire de la fécondité dans le mariage, théorie avant-coureuse de la décadence des peuples... « En France, dit-il, à l'heure actuelle, les vrais patriotes jettent le cri d'alar- me. Un économiste français, M. de Fo- ville, faisait naguère, devant un auditoi- re d'élite, cette comparaison qu'il disait d'une cruelle éloquence : « Au milieu du » siècle dernier, donc vers 1850, le terri- » toire qu'occupe actuellement l'Empire » allemand comptait le même nombre » d'habitants que la France : il y avait » égalité.En lS'tâJ'Allemagne nous sur- » passait déjà de (i millions. Et, en 1908, » l'écart est de plus de vingt millions: » 89 millions d'âmes d'un côté; de l'au- » tre, 00 et quelques millions. Au train » dont vont les choses, il y aurait dans ■» vingt ans deux Allemands contre un » Français, si tant est que la France » n'ait pas été dévorée d'ici là. » H » Ce cri d'alarme n'est malheureuse- ment que trop justifié... A ce mal si profond et si redoutable, 1 il y a bien des causes. D'abord, au premier rang, la Commission de la dépopulation l'a re- reconnu, les causes politiques et reli-' gieuses. L'afiaiblissennnt des sentiments reli- gieux a entraîné et entraîne le ralentis- sement des naissances. En outre, le di- vorce a multiplié « la peur de l'enfant », en ébranlant le mariage et en corrompant la famille. j | i Ensuite, certaines complicités cri- minelles. Ces complicités se rencontrent i aussi bien d'un côté de la frontière que de l'autre. I Ecoutez l'archevêque de Malines : « Il est des médecins, qui devraient se frap- per la poitrine. Au lieu de se faire les guides de leurs clients et de leurs clien- tes, d'éclairer leur conscience morale,de soutenir, au besoin, leur courage, il en est qui s'abaissent jusqu'à excuser, si- non même à flatter, les instincts pervers de l'égoïsme ; ils désertent leur mission sociale, trouvent des complices dans cer- taines officines de pharmacie, des auxi- liaires chez de misérables sages-fem- mes. » I Quant à la France, M. Savarit écrivait à ce sujet,dans la Revue hebdomadaire, il y a quatre semaines : « Les faiseuses d'anges » et les « médecins tueurs d'en- fants », les médecins dépopulateurs pul- lulent littéralement dans ce pays. Et voici les vrais criminels, les abomina- bles médecins et mégères qui tuent les enfants pour de l'argent. Qu'un de ces destructeurs entre dans l'un des derniers cantons sains de notre pays, dans un ,canton la natalité est restée normale, ; et aussitôt on constate que lenombre des .naissances diminue de 50, de 100, de 150 en une annés. Le mal va vite, vite com- me les morts. Il se propage dans les cantons voisins.Et voilà un département contaminé, perdu. » | Enfin, à ces causes si tristes du mal dont nous parlons, il en faut ajou- ter une autre. C'est l'incurie, l'insou- ciance, l'impéritie des gouvernements devant le péril qui va chaque jour gran- dissant et qui, chaque année, nous fait descendre de quelques échelons vers l'a- bîme. | Qu'a-t-on fait pour parer à ce danger ? ,Rien, ou presque rien. | ! Quand les résultats du mouvement de la population en 1907 furent publiés, on ; entendit un cri de joie partir de l'autre côté du Rhin. Et parlant au nom de tous ses compatriotes, un professeur alle- mand écrivit : « Plus de cercueils que de ifeerceaux ; c'est le commencement de la ! fin : Finis Galliœ. Ainsi doivent dispa- raître, par leur propre faute, les peuples, qui ont rompu avec les lois fondamen- tales de la vie. » La haine rend clairvoyant et ce Teu- ton a dit vrai dans sa haine. A nous de voir si nous devons lais- ser se réaliser sa sombre prophétie ou si, pour relever la France, nous ne de- vons pas aviser, chacun dans sa sphère et suivant son action, à ce qu'il y ait désormais plus de berceaux, dans nos foyers que de cercueils dans nos tom- bes ! » La fersétsution On écrit de Saint-Denis (Réunion; à L'Eclair : Il y a eu ici une imposante manifesta- tion de femmes et d'enfants du peuple pour protester contre l'expulsion bru- tale et sans délai des Sœurs. Le peuple a montré qu'il avait la religion du souve- nir ; il s'est l'appelé les secours qu'ap- portèrent les yo>ui's aux malheureux alors que les pouvoirs publics se di- saient incapables,faute d'argent,de don- ner un peu de riz à ceux qui mouraient de faim. Il y a eu bagarres ; les gendarmes ont fait usage de leurs armes contre la foule sans armes qui, exaspérée, a répondu par des pierres. Quant au gouverneur, pour la seconde fois, il s'était octroyé, depuis neuf mois qu'il est ici, un congé de trente jours pour fuir toute responsabilité. On le dit. impotent ; mais le palais du gouverne» ment n'est pas un hôpital. L'Impôt Caillaux On a distribué à la Chambre le pro- jet, par lequel M.Caillaux substitue aux centimes départementaux et commu- naux de nouvelles impositions. L'Eclair constate que son article 24 et dernier reproduit l'amendement Mu- lac si énergiquement combattu par le ministre et M. Clemenceau. Cet article 24 dit, en effet : « La présente loi entrera en vigueur en même temps que la loi portant établi- sement d'un impôt général sur les reve- nus ». | C'est textuellement l'amendement Mu- lac, puisque cet article 24 signifie que, somme le demandait M. Mulac, le projet d'impôt sur le revenu ne saurait être mis en vigueur avant le vote de la réfor- me des centimes additionnels. Et pour qu'il n'y ait pas de doute sur la signification de l'article 24, M. Cail- laux, dans l'exposé des motifs, pré- cise : « La réforme des impositions départe- mentales et communales est intimement liée à celle de l'impôtd'Etat et ne saurait entrer en application que concurrem- ment avec cette dernière. Pour ce motif l'article 24 indique que la loi relative aux impositionsdépartementales et com* munales sera mise en vigueur en même temps que la loi portant établissement de l'impôt général sur les revenus. » Le même M. Caillaux qui s'opposait au vote de l'amendement Mulac s'en ap- proprie donc aujourd'hui l'idée, même les termes. A. son tour, il subordonne l'application d'une des deux réformes à l'autre. Et nous devons en conclure avec lui qu'il vient d'avouer publiquement l'impossibilité d'appliquer la prétendue réforme fiscale dont il imposa le vote à une majorité asservie. 1 La bonne retraite Lorsque M. Denormandie, sénateur inamovible, mourut, en 1902, son siège fut attribué par voie de tirage au sort au département du Var. M. Sigallas, séna- teur du Var, eut l'idée d'offrir la can li- dature à M. Clemenceau qui, non réélu aux élections législatives de 1893, avait depuis lors repoussé toutes les offres de ce genre. M. Clemenceau accepta et fut élu. i I Aux élections sénatoriales de mars a M. Sigallas ne fut pas réélu ; c'est M". Reymonenq, le socialiste ouvrier pré- senté par M. Clemenceau, qui prit son. fauteuil. M. Sigallas vient d'être nommé direc- teur de l'asile d'aliénés de Cadillac,dans la Gironde, poste devenu vacant par la mort de M. Léo Meillet, qui fut membre de la Commune. M. Sigallas est docteur en médecine. i La direction de l'asile de Cadillac est une bonne retraite. ) 1 AU MAROG Le supplice de Kittani ( Fez. Kittani est arrivé dimanche, es- corté par une centaine de cavaliers com- mandés par Oulel-ïebib. | Toutes les femmes et les bagages de Kit- tani sont également arrivés. Le convoi est entré par Mechouar. / Kittani était enchaîné. h De nombreux curieux assistaient à l'ar- rivée, notamment les membres de l'ambas- sade espagnole et M. Merry del Val. | Kittani a été promené ensuite dans Fez- Djedid, la tète et les pieds nus, avec son père et son frère, la chaîne au cou. I Dans la soirée, les Oulémas de Fez sont venus intercéder en sa faveur auprès de Moulcy llalid.II est probable qu'il sera pro- mené encore dans Fez-Djedid, la barbe ra- sée, mais pas dans Fez-Balj, il compte trop de partisans. | On dit que Kittani et ses serviteurs ont reçu la bastonnade. j\ ' Une lettre de Mouley-Hafid | 1 Tanger. Par suite de la capture de Kit- tani et de la lin du mouvement àriticliéri- fien, Mouley lialid a envoyé dans Lotîtes les grandes villes du Maroc des lettres annon- çant que les menées de ce prétendant ont été heureusement paralysées, et que la po- pulation de la capitale reste lidèlo à son vé- ritable maître. Ces lettres ont été lues dans la grande mosquée de Tanger. Des réjouissances populaires ont ou lieu, 3t des cavaliers arabes se sont livrés à des fantasias. Plusieurs boutiquiers musulmans ont ar- boré des drapeaux marocains. Moulav-SIatid et le prétendant Tanger. Dans la lettre envoyée au gouverneur de Tanger et lue à la Grande Mosquée, Moulay-lialid lui recommande ui:e sévérité excessive à l'égard des parti- sans du chérif habitant Tanger. Le retour de M. Reguault I Tanger. La barre étant impraticable l'ambassade française a quitté Larache le matin par voie (le terre. Elle campera dans la soirée à Arzila et elle arrivera à Tanger jeudi soir. Grévistes saboteurs ! et dynamiteurs Bagnères-de-Rigorro. Deux cent cin- quante mineurs de la Société d'aluminium du Sud-Ouest viennent de se mettre en grève. j Des actes de sabotage ont été commis.' La machinerie a été abîmée et on aessayé défaire sauter une poudrière à la dyna- mite. I En présence de cette attitude, les patrons Dnt refusé l'arbitrage du juge de paix de-' mandé par les grévistes.' Cinquante gen-j darmes assurent l'ordre. 1 Une circulaire de M. "Briand Paris. M. Briand, garde des sceaux, vient d'adresser aux procureurs généraux une circulaire relative aux mesures provi- soires propres à assurer l'exécution des dis- positions, dès maintenant applicables, de la loi du 19 mars 19Jl), relative à la vente et au nantissement des fonds de commerce Explosion d'uno bombe à Lisbonne Lisbonne. La police procède à une en- quête au sujet d'un - explosion qui s'est produite dans une chambre habitée par U'ois ouvriers, à l'oco-liisco, près de Lis- bonne. Un ouvrier a ou les doigts hachés. Deux des ouvriers ont été arrêtés, le troi- sième est en fuite. | ! LA QUESTION D'ORIENT ! La note des puissances Belgrade. Le Conseil des ministres,pré- sidé par le roi Pierre, a pris connaissance, mardi soir, de la note qui avait été remise le matin par les Puissances pour être en- suite transmise à l'Autriche. La formule adoptée est la suivante : La Serbie reconnaît qu'elle n'a pas été atteinte dans ses droits par le fait accompli créé en Bosnie et en Herzégovine, et qu'elle se conformera par conséquent à telle déci- sion que les puissances prendront par rap- port a l'article 25 du traité de Berlin. Se rendant aux conseils des grandes puissan- ( ces, la Serbie s'engage dès à présent à aban- donner l'attitude de protestation et d'oppo- sition qu'elle a observée à l'égard de l'an- nexion depuis l'automne dernier. Elle s'engage en outre à changer le cours de sa politique actuelle envers l'Autriche- Hongrie, pour vivre désormais avec cette dernière sur le pied d'un bon voisinage. Conformément à ces déclarations et con- fiante dans les intentions pacifiques de l'Autriche-Hongrie, la Serbie ramènera son armée à l'état elle se trouvait au prin- temps 1908 en ce qui concerne son organi- sation, sa dislocation et son effectif, et elle désarmera et licenciera ses volontaires et ses bandes et elle empêchera la formation de nouvelles unités irrégulières sur son territoire. Le texte de cette formule a déjà été télé- graphié textuellement à M. Simitch, minis- tre de Serbie à Vienne, pour être présenté au baron d'Aerenthal. j I Le Monténégro persiste? Belgrade. On fait circuler un bruit d'après lequel le prince de Monténégro au- rait notifie au gouvernement serbe qu'il n'approuvait pas sa capitulation do la Ser- bie et persistait dans l'attitude qu'il avait adoptée. Dans les sphères autorisées, on déclare ne pas avoir appris que le prince de Monté- négro ait fait au gouvernement serbe une communication dans ce sens. r -wt ~~ 1 Un Attentat démenti I Paris. Le Standard avait annoncé que le président Roosevelt avait été l'objet d'un attentat à bord du paquebot ITamburg sur lequel il s'est embarqué pour l'Afrique. L'Agence Havas dément cette nouvelle. Les épidémies Reims. La méningite cérébro-spinale a fait son apparition récemment au 22« dra- gons, à Reims, 3o soldats sont en observa- tion. Deux cas ont été constatés, l'un est en bonne voie de guérison, l'autre est à la pé- riode de début. La plupart des soldats en observation appartiennent au contingent breton du détachement de Nantes. Cherbourg. De nouvelles entrées por- tent à 206 les marins et les militaires ac- tuellement en traitement pour la typhoïde, à l'hôpital maritime. Deux décès se sont produits. On signale un premier décès dans la population ci- vile. Brest. M. Gueprattc, élève au « Bor- da », est décédé à l'hôpital maritime, à la suite d'une atteinte de méningite cérébro- spinale ; il était le fils du capitaine de vais- seau commandant 1' « Edgar-Quinet ». ACCIDENT 01 CHEMIN DE FER Mont-de-Marsan. Un déraillement s'esi produit sur la ligne de Bordeaux à Bayon- ne, entre Ychoux et Labouheyre. . Le mécanicien et un voyageur au- raient été tués et plusieurs personnes bles- sées. Plusieurs voitures ont été endomma- gées, y | Les grèves dans l'Oise La situation Méru. Mardi soir.les grévistes ont tenu une réunion qui s'est ter minée après minuit. Ils ont décidé d'ajouter plusieurs revendica- tions à leurs demandes connues. L'une d'elles parait devoir rencontrer une oppo- sition formelle chez les patrons : c'est la création d'une commission de contrôle chargée d'examiner les causes de renvoi de tout ouvrier. Ces revendications ont été présentées mercredi à 3 heures par des délégués ou-.! ! vriers à une délégation patronale. Pendant qu'a lieu cette entrevue, les grévistes se réunissent dans la salle des tètes de l'Hôtel du Centre; l'aflluence est considérable, car de tous les villages environnants des mani- festants arrivent. De grandes mesures de précaution ont été prises. Le préfet a fait venir de Senlis deux escadrons du 2 e régiment de hussards qui sont arrivés à 11 heures. Des patrouilles circulent constamment dans les rues de Méru et sur les routes avoisinantes, interdisant tout attroupe- ment. | En résumé, la situation est incertaine. | ; « » ; i ! L'affaire Steinheil i Paris. M. André, juge d'instruction, a signé, mardi,l'ordonnance renvoyant Mme veuve Marguerite Steinheil devant la chant-; bre des mises en accusation, sous l'incul- pation d'assassinat de son mari et de parti-j cide. I L'exposé des faits qui, d'après le magis- trat, motivent l'envoi devant la Cour d'as-i. sises de la veuve du peintre, ont nécessité, trente longues pages de copie. | La parole est maintenant à la chambre des mises en accusation, laquelle, vraisem-: blablement, se rangera à l'avis du second! juge instructeur de cette interminable af-, faire et enverra la veuve tragique devant le' jury. . Les bandits du Vexin I j Beauvais. Dans la nuit de mardi à ' mercredi se sont terminés devant la cour; d'assises de l'Oise les débats de l'affaire dite ! des bandits du Vexin. I Sous la conduite de leur chef Laurent,' ces malfaiteurs, ensemble ou par groupe, ont commis depuis plusieurs années de! nombreux cambriolages dans l'Oise,l'Eure,! la Seine-et-Oise et couronnèrent leurs ex-! ploits en assassinant à Ons-en-Brav, le 27i septembre 1906, une vieille femme, Mme! Pelletier, veuve du maire, chez laquelle ils volèrent 80.000 francs en argent, bijoux et! valeurs. | C'est seulement l'année dernière, pendant- l'instruction ouverte contre eux pour des cambriolages commis dans l'Eure, que la brigade, mobile de la Sûreté parvint à réunir les preuves qu'ils étaient les auteurs de l'assassinat. I Ils ont persisté à nier. ! Laurent a été condamné aux travaux for- cés à perpétuité ; ses complices, Levassent 1 à 20 ans, Hersé à 15 ans, Liettbray à 10 ans, la femme Laurent à 2 ans de prison. Louvel et la femme Hébert ont été ac- quittés. . A la suite du verdict, une manifestation s'est produiLe à la sortie. La gendarmerie a) intervenir pour rétablir l'ordre. I 4 <3J% Condamnation à Mort I Gap. La cour d'assises a condamné à; mort par contumace l'Italien Cornali qui,| en septembre 1907, avait grièvement blessé' d'un coup de couteau un contremaître,aux i Vignots. j Cornait se trouverait actuellement dans son pays d'origine près de Parme. i La grève de Ivlazimet I " [ ! Mazamet. La majorité des ouvriers: manifeste le désir d'arriver à une solution: 1 du conflit. Une réunion qui parait devoir ! être décisive a ou lieu mercredi soir. Tout' le monde croit à une entente honorable pour tous, qui fera cesser la grève qui dure depuis 80 jours. Il i Paris. Un mouvement préfectoral est en préparation au ministère de l'intérieur.! Il a, pourpoint de départ, l'admission à la' retraite de M. Meunier, préfet de l'Oise. ' 1 Ce mouvement ne serait pas publié avant ïe 1 er mai. / Le statut des fonctionnaires j [ Paris. M. Clemenceau, président du Conseil elM. Briand, ministre de la Justice, 1 ont été entendus mercredi à 4 heures, à la; Chambre, par la commission d'administra-j tion générale qui a élaboré le projet rela-' tif au statut des fonctionnaires. Le gouver- 1 nemenl n'accepte pas le texte adopté par la commission.

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Soixante-huitième année — N° 77 CINQ centimes le Numéro Vendredi 2 Avril 1909

ABONNEMENT

Un an 18 fr.

Six mois 9 »

Trois mois 4. 50

INSERTIONS

Annonces, la ligne 0.20

Réclames, — 0.30

Faits diveis, — 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LES, JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

et d'Avis Divers

L'iDonnement est renouvelé d'office «i, ireiplMDOU.le» l««n«ne sont pas rjluséi.—La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement priai. ml S

Les abonnements et les insertions doivent Strs payés d'avance.

Berceaux et Cercueils i — ■

v ! On lit dans le Peuple français : , 1 « Le cardinal Mercier, archevêque de Malines,vient de publier un mandement de carême, particulièrement grave. 11 y traite a des devoirs de la vie conjuga-le ». Dans combien de familles françai-ses, hélas ! cette lettre, d'un ton si élevé et si simple à la fois, ne pénétrerait-elle pas en accusatrice?

Le vénérable cardinal stigmatise la restriction volo'ntaire de la fécondité dans le mariage, théorie avant-coureuse de la décadence des peuples...

« En France, dit-il, à l'heure actuelle, les vrais patriotes jettent le cri d'alar-me. Un économiste français, M. de Fo-ville, faisait naguère, devant un auditoi-re d'élite, cette comparaison qu'il disait d'une cruelle éloquence : « Au milieu du » siècle dernier, donc vers 1850, le terri-» toire qu'occupe actuellement l'Empire » allemand comptait le même nombre » d'habitants que la France : il y avait » égalité.En lS'tâJ'Allemagne nous sur-» passait déjà de (i millions. Et, en 1908, » l'écart est de plus de vingt millions: » 89 millions d'âmes d'un côté; de l'au-» tre, 00 et quelques millions. Au train » dont vont les choses, il y aurait dans ■» vingt ans deux Allemands contre un » Français, si tant est que la France » n'ait pas été dévorée d'ici là. » H

» Ce cri d'alarme n'est malheureuse-ment que trop justifié...

A ce mal si profond et si redoutable,1

il y a bien des causes. — D'abord, au premier rang, — la

Commission de la dépopulation l'a re-reconnu, — les causes politiques et reli-' gieuses.

L'afiaiblissennnt des sentiments reli-gieux a entraîné et entraîne le ralentis-sement des naissances. En outre, le di-vorce a multiplié « la peur de l'enfant », en ébranlant le mariage et en corrompant la famille. j |

i — Ensuite, certaines complicités cri-minelles. Ces complicités se rencontrent

i aussi bien d'un côté de la frontière que de l'autre. I

Ecoutez l'archevêque de Malines : « Il est des médecins, qui devraient se frap-per la poitrine. Au lieu de se faire les guides de leurs clients et de leurs clien-tes, d'éclairer leur conscience morale,de soutenir, au besoin, leur courage, il en est qui s'abaissent jusqu'à excuser, si-non même à flatter, les instincts pervers de l'égoïsme ; ils désertent leur mission sociale, trouvent des complices dans cer-taines officines de pharmacie, des auxi-liaires chez de misérables sages-fem-mes. » I

Quant à la France, M. Savarit écrivait à ce sujet,dans la Revue hebdomadaire, il y a quatre semaines : « Les faiseuses d'anges » et les « médecins tueurs d'en-fants », les médecins dépopulateurs pul-lulent littéralement dans ce pays. Et voici les vrais criminels, les abomina-bles médecins et mégères qui tuent les enfants pour de l'argent. Qu'un de ces destructeurs entre dans l'un des derniers cantons sains de notre pays, dans un ,canton où la natalité est restée normale, ;et aussitôt on constate que lenombre des .naissances diminue de 50, de 100, de 150 en une annés. Le mal va vite, vite com-me les morts. Il se propage dans les cantons voisins.Et voilà un département contaminé, perdu. » | — Enfin, à ces causes si tristes du mal dont nous parlons, il en faut ajou-ter une autre. C'est l'incurie, l'insou-ciance, l'impéritie des gouvernements devant le péril qui va chaque jour gran-dissant et qui, chaque année, nous fait descendre de quelques échelons vers l'a-bîme. |

Qu'a-t-on fait pour parer à ce danger ? ,Rien, ou presque rien. |! Quand les résultats du mouvement de la population en 1907 furent publiés, on

;entendit un cri de joie partir de l'autre côté du Rhin. Et parlant au nom de tous ses compatriotes, un professeur alle-mand écrivit : « Plus de cercueils que de

ifeerceaux ; c'est le commencement de la!

fin : Finis Galliœ. Ainsi doivent dispa-raître, par leur propre faute, les peuples, qui ont rompu avec les lois fondamen-tales de la vie. »

La haine rend clairvoyant et ce Teu-ton a dit vrai dans sa haine.

A nous de voir si nous devons lais-ser se réaliser sa sombre prophétie ou si, pour relever la France, nous ne de-vons pas aviser, chacun dans sa sphère et suivant son action, à ce qu'il y ait désormais plus de berceaux, dans nos foyers que de cercueils dans nos tom-bes ! »

La fersétsution On écrit de Saint-Denis (Réunion; à

L'Eclair : Il y a eu ici une imposante manifesta-

tion de femmes et d'enfants du peuple pour protester contre l'expulsion bru-tale et sans délai des Sœurs. Le peuple a montré qu'il avait la religion du souve-nir ; il s'est l'appelé les secours qu'ap-portèrent les yo>ui's aux malheureux alors que les pouvoirs publics se di-saient incapables,faute d'argent,de don-ner un peu de riz à ceux qui mouraient de faim.

Il y a eu bagarres ; les gendarmes ont fait usage de leurs armes contre la foule sans armes qui, exaspérée, a répondu par des pierres.

Quant au gouverneur, pour la seconde fois, il s'était octroyé, depuis neuf mois qu'il est ici, un congé de trente jours pour fuir toute responsabilité. On le dit. impotent ; mais le palais du gouverne» ment n'est pas un hôpital.

L'Impôt Caillaux On a distribué à la Chambre le pro-

jet, par lequel M.Caillaux substitue aux centimes départementaux et commu-naux de nouvelles impositions.

L'Eclair constate que son article 24 et dernier reproduit l'amendement Mu-lac si énergiquement combattu par le ministre et M. Clemenceau.

Cet article 24 dit, en effet : « La présente loi entrera en vigueur

en même temps que la loi portant établi-sement d'un impôt général sur les reve-nus ». |

C'est textuellement l'amendement Mu-lac, puisque cet article 24 signifie que, somme le demandait M. Mulac, le projet d'impôt sur le revenu ne saurait être mis en vigueur avant le vote de la réfor-me des centimes additionnels.

Et pour qu'il n'y ait pas de doute sur la signification de l'article 24, M. Cail-laux, dans l'exposé des motifs, pré-cise :

« La réforme des impositions départe-mentales et communales est intimement liée à celle de l'impôtd'Etat et ne saurait entrer en application que concurrem-ment avec cette dernière. Pour ce motif l'article 24 indique que la loi relative aux impositionsdépartementales et com* munales sera mise en vigueur en même temps que la loi portant établissement de l'impôt général sur les revenus. »

Le même M. Caillaux qui s'opposait au vote de l'amendement Mulac s'en ap-proprie donc aujourd'hui l'idée, même les termes. A. son tour, il subordonne l'application d'une des deux réformes à l'autre. Et nous devons en conclure avec lui qu'il vient d'avouer publiquement l'impossibilité d'appliquer la prétendue réforme fiscale dont il imposa le vote à une majorité asservie. 1

La bonne retraite Lorsque M. Denormandie, sénateur

inamovible, mourut, en 1902, son siège fut attribué par voie de tirage au sort au département du Var. M. Sigallas, séna-teur du Var, eut l'idée d'offrir la can li-dature à M. Clemenceau qui, non réélu aux élections législatives de 1893, avait depuis lors repoussé toutes les offres de ce genre. M. Clemenceau accepta et fut élu. i

I Aux élections sénatoriales de marsa

M. Sigallas ne fut pas réélu ; c'est M". Reymonenq, le socialiste ouvrier pré-senté par M. Clemenceau, qui prit son. fauteuil.

M. Sigallas vient d'être nommé direc-teur de l'asile d'aliénés de Cadillac,dans la Gironde, poste devenu vacant par la mort de M. Léo Meillet, qui fut membre de la Commune. M. Sigallas est docteur en médecine. i

La direction de l'asile de Cadillac est une bonne retraite. )

1

AU MAROG Le supplice de Kittani

( Fez. — Kittani est arrivé dimanche, es-corté par une centaine de cavaliers com-mandés par Oulel-ïebib. |

Toutes les femmes et les bagages de Kit-tani sont également arrivés.

Le convoi est entré par Mechouar. / Kittani était enchaîné. h De nombreux curieux assistaient à l'ar-

rivée, notamment les membres de l'ambas-sade espagnole et M. Merry del Val. |

Kittani a été promené ensuite dans Fez-Djedid, la tète et les pieds nus, avec son père et son frère, la chaîne au cou. I

Dans la soirée, les Oulémas de Fez sont venus intercéder en sa faveur auprès de Moulcy llalid.II est probable qu'il sera pro-mené encore dans Fez-Djedid, la barbe ra-sée, mais pas dans Fez-Balj, où il compte trop de partisans. |

On dit que Kittani et ses serviteurs ont reçu la bastonnade. j\

' Une lettre de Mouley-Hafid | 1 Tanger. — Par suite de la capture de Kit-tani et de la lin du mouvement àriticliéri-fien, Mouley lialid a envoyé dans Lotîtes les grandes villes du Maroc des lettres annon-çant que les menées de ce prétendant ont été heureusement paralysées, et que la po-pulation de la capitale reste lidèlo à son vé-ritable maître.

Ces lettres ont été lues dans la grande mosquée de Tanger.

Des réjouissances populaires ont ou lieu, 3t des cavaliers arabes se sont livrés à des fantasias.

Plusieurs boutiquiers musulmans ont ar-boré des drapeaux marocains.

Moulav-SIatid et le prétendant

Tanger. — Dans la lettre envoyée au gouverneur de Tanger et lue à la Grande Mosquée, Moulay-lialid lui recommande ui:e sévérité excessive à l'égard des parti-sans du chérif habitant Tanger.

Le retour de M. Reguault I

Tanger. — La barre étant impraticable l'ambassade française a quitté Larache le matin par voie (le terre. Elle campera dans la soirée à Arzila et elle arrivera à Tanger jeudi soir.

Grévistes saboteurs ! et dynamiteurs

Bagnères-de-Rigorro. — Deux cent cin-quante mineurs de la Société d'aluminium du Sud-Ouest viennent de se mettre en grève. j

Des actes de sabotage ont été commis.' La machinerie a été abîmée et on aessayé défaire sauter une poudrière à la dyna-mite. I

En présence de cette attitude, les patrons Dnt refusé l'arbitrage du juge de paix de-' mandé par les grévistes.' Cinquante gen-j darmes assurent l'ordre. 1

Une circulaire de M. "Briand

Paris. — M. Briand, garde des sceaux, vient d'adresser aux procureurs généraux une circulaire relative aux mesures provi-soires propres à assurer l'exécution des dis-positions, dès maintenant applicables, de la loi du 19 mars 19Jl), relative à la vente et au nantissement des fonds de commerce

Explosion d'uno bombe à Lisbonne Lisbonne. — La police procède à une en-

quête au sujet d'un - explosion qui s'est produite dans une chambre habitée par U'ois ouvriers, à l'oco-liisco, près de Lis-bonne. Un ouvrier a ou les doigts hachés.

Deux des ouvriers ont été arrêtés, le troi-sième est en fuite. |

! LA QUESTION D'ORIENT ! La note des puissances

Belgrade. — Le Conseil des ministres,pré-sidé par le roi Pierre, a pris connaissance, mardi soir, de la note qui avait été remise le matin par les Puissances pour être en-suite transmise à l'Autriche.

La formule adoptée est la suivante : La Serbie reconnaît qu'elle n'a pas été

atteinte dans ses droits par le fait accompli créé en Bosnie et en Herzégovine, et qu'elle se conformera par conséquent à telle déci-sion que les puissances prendront par rap-port a l'article 25 du traité de Berlin. Se rendant aux conseils des grandes puissan-( ces, la Serbie s'engage dès à présent à aban-donner l'attitude de protestation et d'oppo-sition qu'elle a observée à l'égard de l'an-nexion depuis l'automne dernier.

Elle s'engage en outre à changer le cours de sa politique actuelle envers l'Autriche-Hongrie, pour vivre désormais avec cette dernière sur le pied d'un bon voisinage.

Conformément à ces déclarations et con-fiante dans les intentions pacifiques de l'Autriche-Hongrie, la Serbie ramènera son armée à l'état où elle se trouvait au prin-temps 1908 en ce qui concerne son organi-sation, sa dislocation et son effectif, et elle désarmera et licenciera ses volontaires et ses bandes et elle empêchera la formation de nouvelles unités irrégulières sur son territoire.

Le texte de cette formule a déjà été télé-graphié textuellement à M. Simitch, minis-tre de Serbie à Vienne, pour être présenté au baron d'Aerenthal. j

I Le Monténégro persiste? Belgrade. — On fait circuler un bruit

d'après lequel le prince de Monténégro au-rait notifie au gouvernement serbe qu'il n'approuvait pas sa capitulation do la Ser-bie et persistait dans l'attitude qu'il avait adoptée.

Dans les sphères autorisées, on déclare ne pas avoir appris que le prince de Monté-négro ait fait au gouvernement serbe une communication dans ce sens.

r -—— wt ~~ 1 Un Attentat démenti

I Paris. — Le Standard avait annoncé que le président Roosevelt avait été l'objet d'un attentat à bord du paquebot ITamburg sur lequel il s'est embarqué pour l'Afrique.

L'Agence Havas dément cette nouvelle.

Les épidémies Reims. — La méningite cérébro-spinale a

fait son apparition récemment au 22« dra-gons, à Reims, 3o soldats sont en observa-tion. Deux cas ont été constatés, l'un est en bonne voie de guérison, l'autre est à la pé-riode de début. La plupart des soldats en observation appartiennent au contingent breton du détachement de Nantes.

Cherbourg. — De nouvelles entrées por-tent à 206 les marins et les militaires ac-tuellement en traitement pour la typhoïde, à l'hôpital maritime.

Deux décès se sont produits. On signale un premier décès dans la population ci-vile.

Brest. — M. Gueprattc, élève au « Bor-da », est décédé à l'hôpital maritime, à la suite d'une atteinte de méningite cérébro-spinale ; il était le fils du capitaine de vais-seau commandant 1' « Edgar-Quinet ».

ACCIDENT 01 CHEMIN DE FER Mont-de-Marsan. — Un déraillement s'esi

produit sur la ligne de Bordeaux à Bayon-ne, entre Ychoux et Labouheyre. .

Le mécanicien et un voyageur au-raient été tués et plusieurs personnes bles-sées.

Plusieurs voitures ont été endomma-gées, y |

Les grèves dans l'Oise La situation

Méru. — Mardi soir.les grévistes ont tenu une réunion qui s'est ter minée après minuit. Ils ont décidé d'ajouter plusieurs revendica-tions à leurs demandes connues. L'une d'elles parait devoir rencontrer une oppo-sition formelle chez les patrons : c'est la création d'une commission de contrôle chargée d'examiner les causes de renvoi de tout ouvrier.

Ces revendications ont été présentées mercredi à 3 heures par des délégués ou-.!

! vriers à une délégation patronale. Pendant qu'a lieu cette entrevue, les grévistes se réunissent dans la salle des tètes de l'Hôtel du Centre; l'aflluence est considérable, car de tous les villages environnants des mani-festants arrivent.

De grandes mesures de précaution ont été prises. Le préfet a fait venir de Senlis deux escadrons du 2e régiment de hussards qui sont arrivés à 11 heures.

Des patrouilles circulent constamment dans les rues de Méru et sur les routes avoisinantes, interdisant tout attroupe-ment.

| En résumé, la situation est incertaine. | ; « ♦ ♦ » ; i

! L'affaire Steinheil i Paris. — M. André, juge d'instruction, a signé, mardi,l'ordonnance renvoyant Mme veuve Marguerite Steinheil devant la chant-; bre des mises en accusation, sous l'incul-pation d'assassinat de son mari et de parti-j cide. I

L'exposé des faits qui, d'après le magis-trat, motivent l'envoi devant la Cour d'as-i. sises de la veuve du peintre, ont nécessité, trente longues pages de copie. |

La parole est maintenant à la chambre des mises en accusation, laquelle, vraisem-: blablement, se rangera à l'avis du second! juge instructeur de cette interminable af-, faire et enverra la veuve tragique devant le' jury. .

Les bandits du Vexin I

j Beauvais. — Dans la nuit de mardi à ' mercredi se sont terminés devant la cour; d'assises de l'Oise les débats de l'affaire dite ! des bandits du Vexin. I Sous la conduite de leur chef Laurent,' ces malfaiteurs, ensemble ou par groupe, ont commis depuis plusieurs années de! nombreux cambriolages dans l'Oise,l'Eure,! la Seine-et-Oise et couronnèrent leurs ex-! ploits en assassinant à Ons-en-Brav, le 27i septembre 1906, une vieille femme, Mme! Pelletier, veuve du maire, chez laquelle ils volèrent 80.000 francs en argent, bijoux et! valeurs. |

C'est seulement l'année dernière, pendant-l'instruction ouverte contre eux pour des cambriolages commis dans l'Eure, que la brigade, mobile de la Sûreté parvint à réunir les preuves qu'ils étaient les auteurs de l'assassinat. I Ils ont persisté à nier. ! Laurent a été condamné aux travaux for-cés à perpétuité ; ses complices, Levassent1

à 20 ans, Hersé à 15 ans, Liettbray à 10 ans, la femme Laurent à 2 ans de prison.

Louvel et la femme Hébert ont été ac-quittés. . A la suite du verdict, une manifestation s'est produiLe à la sortie. La gendarmerie a) dû intervenir pour rétablir l'ordre. I 4 <3J%

Condamnation à Mort I Gap. — La cour d'assises a condamné à; mort par contumace l'Italien Cornali qui,| en septembre 1907, avait grièvement blessé' d'un coup de couteau un contremaître,aux i Vignots. j

Cornait se trouverait actuellement dans son pays d'origine près de Parme. i

La grève de Ivlazimet I " —[ ! Mazamet. — La majorité des ouvriers: manifeste le désir d'arriver à une solution:1

du conflit. Une réunion qui parait devoir ! être décisive a ou lieu mercredi soir. Tout' le monde croit à une entente honorable pour tous, qui fera cesser la grève qui dure depuis 80 jours.

Il i Paris. — Un mouvement préfectoral est en préparation au ministère de l'intérieur.! Il a, pourpoint de départ, l'admission à la' retraite de M. Meunier, préfet de l'Oise. ' 1 Ce mouvement ne serait pas publié avant ïe 1er mai. /

Le statut des fonctionnaires j [ Paris. — M. Clemenceau, président du Conseil elM. Briand, ministre de la Justice,1

ont été entendus mercredi à 4 heures, à la; Chambre, par la commission d'administra-j tion générale qui a élaboré le projet rela-' tif au statut des fonctionnaires. Le gouver-1

nemenl n'accepte pas le texte adopté par la commission.

1

'A Travers la Pressé La séance de la l'iiainbrc L De M. L. Desmoulins, dans le Gau-

lois : Ce cmi ressort le plus clairement des atti-

tudes contradictoires de la majorité, c est que le Parlement est pour le moins aussi indécis, aussi incohérent que le ministère lui-même. . '

il Si les députés ont pensé impressionne! les postiers en manifestant en faveur de M. Simyan, ils se sont l'ait de graves illusions. Les postiers no sont pas antiparlementai-res, comme l'a proclamé je ne sais plus qui ; ils ignorent le Parlement, et ce qui se passe auPalais-ISourbon ne les intéresse en aucune façon.

Un régime en détresse Du Soleil, M. Charles Dupuy : ,

/ Notre troisième République n'échappe pas à cette fatalité des choses ; n'étant pas les maîtres de l'heure, nous ne savons quand ce régime tombera, mais tout le monde se rend compte que si l'étiquette tient encore, si l'armature n'est pas brisée, elle ne peut exister et durer bien longtemps dans l'état d'impuissance où elle végète et d'anarchie où elle se débat. On la subit, puisqu'elle y est, mais nulle part on ne s'intéresse à son sort. I ! Si par suite d'un accident elle venait à disparaître, soyez certains que personne ne lui courrait après pour la retrouver et la rattraper. 1 | L'organisme républicain va toujours, mais il est usé et détraqué ; ce qui manque à la machine, ce sont moins des roua-, ges pour fonctionner qu'un moteur pour l'actionner. '

Lcx grèves / La République Française, M. Jules Hoche : \ j Les bonnes gens qui s'étonnent do voir des ouvriers (qui ne sont pas des « fantômes lirrités», mais de solides êtres réels en chair et en os), envahir les habitations de leurs patrons, briser, saccager, délru're à plaisir, montrent vraiment trop de naïveté. Ces vio-lences sont logiques, inévitables. Iilles sont un commencement de mise en œuvre des doctrines officiellement répandues depuis des années par les ministres, les députés, les sénateurs, à la tribune, dans les projets de loi, dans les discours parlementaires, dans les harangues foraines, dans les toasts épulatoires. |i Ce dont il faut s'étonner.c'est bien plutôt que les grèves ne soient pas plus nombreu-ses, que les grévistes ne se livrent pas à de plus furieuses violences.

La Lanterne, M. J.-L. Breton : Le droit de grève est un droit que l'on

prend en dépit de toutes les interdictions, et tous les textes de loi seront toujours im-puissants à faire travailler ceux qui vou-dront chômer. j

I La solution est pourtant aisée à trouver, elle ne réside ni dans la manière forte, ni dans la manière faible, dont on a tant par-lé, mais dans la manière juste; elle est tout entière dans l'organisation même des fonctionnaires traités en collaborateurs ac< tifs et dévoués.

Le discours de M. ltriand La Petite République, éditorial : t

. On sent que va venir un nouvel état do Choses. Nul no sait encore exactement de quoi il sera fait et c'est de là que vient le malaise. A coup sûr co sera dilïérent de ce qui Ost. Ce qui no veut nullement dire que ce sera complètement dissemblable.

|| Encore un coup, les gens qui firent la Ré-volution française n'en prévoyaient pas toutes les conséquences et ils auraient sans doute déclaré impossibles bien des choses actuellement existantes. i1 L'Humanité, M.Jaurès:

Mais à quoi bon discuter autour du dis-cours ministériel avant qu'on en puisse connaître le sens 111 serait assez piquant de demander à M. Clemenceau, qui est tou-jours Drésident du conseil et.responsable à

ce titré des déclarations politiques de ses collègues, quelle est la signification exacte du discours de M. Briand ?

L'Action, M. H. Bérenger : M. liriand a dit qu'il fallait donner aux

syndicats et aux associations leur place lé-gale dans la République, toute leur place et rien que leur place. Il a démontré la né-cessité de les associer à la possession, à l'ad-ministration, à la gestion des richesses nées du travail. Il a indiqué la conciliation pos-sible entre l'individualisme et le syndica-lisme, la synthèse moderne de l'Ancien Ré-gime et de la Révolution française.

C'est là, comme en convient M Jaurès, une entreprise immense et qui peut suffire à une génération politique de républicains et de patriotes. 1

Le mois d'avril

Paris. — Voici les pronostics du Vieux Major pour le mois d'avril : | ' « 1er au 9, temps à éclaircies et à aver-ses ; 10 au 14, brumeux, très nuageux, veut froid ; 18 au 18, giboulées, neige, grésil ; 19 au 22, éclaircies et averses, réchaulfe-incnt ; 28 au ,'SO, couvert, nuageux, pluies.»

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Ligue de la Moralité Publique

Dimanche prochain, 4 avril, notre ami Albert Nast, avocat à la Cour d'appel de Paris, docteur en droit, donnera une conférence publique sur le « Crime et l'Immoralité », sous les auspices de la Ligue de la Moralité Publique

Nous rappelons que la Ligue professe la neutralité la plus scrupuleuse dans toutes les questions politiques, philoso-phiques ou religieuses. Elle fait appel à tous les honnêtes gens : catholiques,pro-testants et libre-penseurs, républicains et monarchistes, saos tenir compte de la variété des parlis ni de la diversité des opinions.

Le 21 février dernier, nous assistions, à Saint- Germain-en-Laye, près de Paris, à une réunion organisée par le groupe de la Moralité Publique de la banlieue-ouest, avec le concours d'un groupement de

jeunes calholiquesde l'Union Chrétienne, de jeunes gen* protestants el de l'Asso-ciiitioti des libre-pec>eur* de France.

Trois orateurs : un libre penseur, M. Pimard ; un pasteur protestant, M. Peyric; un prêtre catholique, M. l'abbé Naudet, se trouvaient réuuis, sans rien abdiquer de leurs opinions philosophi-ques et religieuses, profondément diffé-rentes, et parce qae tous trois savent que l'homme doit se libérer de tout ce qui l'empêche de penser, de vouloir et de vivre pleinement,

M. Nast, qui présidait, fit ressortir cette pensée commune aux trois ora-teurs, dont la présence et les paroles accentuaient le caractère de neutralité de la Ligue.

En effet, la neutralité que nous pro-fessons est une neutralité hautement respectueuse de toutes les opinions sin-cères, dont les généreuses ardeurs sont indispensables au relèvement moral de notre peuple. Nous ne voulons être ni des sectaires ni des violents, mais nous appliquer à édifier une Association qui soit une école de tolérance et de respect mutuel.

Bernard LE GOUIS, Président de la Ligue de la Moralité

Publique. Avis IMPORTANT — Nous rappelons

que la conférence de M. Nast est publi-que et que les dames y sont admises.

* Dimanche 4 avril 1909 à Saumur,

Hôtel de Ville, salle des mariages, à 8 h. 1/2 du soir, CONFÉRENCE PUBLI-QUE «lue Crime et l'Immoralité » par Albert Nast, avocat a la Cour d'appel de Paris, docteur en droit, secrétaire général du Comité Parisien de la Ligue.

Fête Patronale de Notre-Dame des Ardllliers

Vendredi 2 avril 4909 6 h. 1/4, première messe; 6 h. 3/4,

deuxième messe ; 9 h., messesolennelle. — Exposition du T.-S. Sacrement. — Vêpres.

3 heures, Complies, Cantiques, Ser-mon prêché par M. l'abbé Royer, mis-sionnaire diocésain, Chant du Stabat, Cantiques.

Une compatriote Hier,à la salie de Géographie, l'Alliance

française, présidée par M. Herbette, dounait une réunion en l'honneur des pays Scandinaves. Après une causerie très documentée de Mme J. Misme sur le Danemark, Mme la baronne J. Michïux a fait une remarquable analyse du carac tére suédois, dénotant une psychologie aussi juste qn'imparliale. Le comte de Gyldenstolpe, ambassadeur de Suède à Paris, a chaleureusement félicité et re mercié Mme la barjnno Michaux d'avoir présenté la société suédoise sous un jour si vrai et si flatteur.

Un nouveau roman de Mathllde liante

VEcho de Paris a commencé hier la publication d'un roman inédit de Mlle Mathilde Alanic : La Fille de la Sirène.

Nos lecteurs qui, mieux que d'autres,

ont pu apprécier le charme pénétrant du Uleut contenu, sobre et prenant de I au-teur de la Romance de Joconde, seront particulièrement fi*rs de voir le mérite de notre compatriote noo pas consacre — il l'est déjà — ma*, une fois de plus reconnu et mis en lumière comme il convient.

Théâtre de Saumur Anna THIBAUD

Nous rappelons le passage, à Saumur, de la divetteAnna Thibaud, qui donnera demain Vendredis Avril, sur noire scène, l'intéress.ante représentation que nous avons annoncée dans nos précédents numéros.

Cinéma-Théâtre Pathé SALLE CARNOT, Saumur

Grandes Représentations Cinématographiques Programme des samedi 3 et dimanche

4 avril 4909, à 8 h. 4/2 du soir TUES PRINCIPALES :

Déguisement original. — Magie mo-derne. — Le lac du Bourget. — Petite femme énergique. — Pèlerinage arabe — Le suiveur obstiné. — Vapeurs bachi-ques. — LA MAIN, mimodrame par M. Bérémy. Interprètes : Mme Charlotte Viene, M. Max Dearly, des Variétés, M Coquet, du Vaudeville. — Plaisirs de grand seigneur. — Mes fleurs. —Culture du café. — Insaisissables pickpockets. — Pour un oiseau. —Hôtel tranquille, etc., etc.

La matinée du dimanche 4 avril com mencera à 2 h. 1/2 précises et sera terminée à 5 heures.

Pertes et trouvailles Ramener à M. Meslé, au Clos-Bonnet,

une jeune chienne égarée, long poil tigré, portant un collier gravé au nom de son propriétaire.

— Remettre au Commissariat une pe-tite montre or, gravée des initiales J. M., perdue avenue du Champ-de-Foire. Ré compense.

Etat Civil de Saumur DÉCÈS

Le 31 mars. — Jean Bâchet, époux Delaute, carrier, 55 ans, à l'Hôpital.

Louise Plou, sans profession, céliba-taire, 92 ans, à l'Hospice.

Le 1er avril.—Alexis-Auguste-Fernand Décorce, 8 ans, à l'Hôpital.

Philomène-Marie Parchard , épouse Chuche, couturière, 32 ans, à l'Hôpital.

La Municipalité d'Angers a l'Elysée

Le Petit Courrier annonce que la municipalité d'Angers se rendra aujour-d'hui jeudi à Paris, pour inviter le Pré-sident de la République à assister à la Fête Fédérale des Sociétés de Gymnas-tique.

Les grands travaux du port de Nantes

UN BASSIN A FLOT GIGANTESQUE

M. Barthou, ministre des travaux pu-blics, a reçu samedi MM. Jamin, présid-

ent de la Chambre de Commerce et iuist'hau, maire de Naotes, qui ve-

naient l'entretenir des grands travaux de Nantes et du projet de détournement de la Loire par les prairies de Hezé et de Bouguenais, avec transformation du lit du I du fleuve depuis Pircnil jusqu'à

Haute-Indre, et tout le vieux port de Nantes en bassin à flot. Ces messieurs étaient accompagnés de M. Robert, iDgé-

nieur en chef du service de la Loire Ma-ritime.

Le ministre s'est engagé à venir très prochainement à Nantes, et pour éviter toute perte de temps, il a prescrit à M. Robert de commencer d'urgence les étu-des détaillées de l'avant-projet donl les grandes lignes venaient de lui être sou-mises.

AU SÉNAT L'Interpellation de M. Dominique Delahaye

(SUITE)

Or, l'auteur decette circulaire esteonou dans le pays pour recevoir chaque jour vingt demi-muids de vins d'Algérie el de Dalmalie !

M. Gaudin de Villaine. — La ques-tion des Balkans I (Sourires).

M. Dominique Delahaye. — Où va-t-on chercher le Champagne !

Troisième et dernier exemple. Il s'agit d'une lettre du 12 octobre 1908, lettre écrite à la machine à écrire et adressée à un client ; offre faite de prétendus vins de Champagne :

« Prix : 1 fr. 30 la bouteille, franco de port, gare destinataire, emballage en pa-niers ou en caisse, à partir de 12 bou-teilles, payement à votre convenance, net sans escompte.

» Le prix ci-dessus s'entend pour des vins garantis de provenance exclusive-ment champenoise. »

Circulaire de la même maison, où on lit ce qui suit :

i Nos vins sont le produit des meil-leurs vignobles de la Champagne et leur pureté est la meilleure garantie de leur longue conservation ; ils n'ont aucune espèce d'analogie avec les Saamur, Bourgogne et mousseux artificiels et ga-zéifiés dits de fantaisie, la préparation de ces derniers différant totalement de nos véritables vins de Champagne. »

Mais le côté le plus intéressant de ce bluff, c'est la statistique suivante. A l'aide de cette statistique d'un particulier, nous arriverons à déterminer l'impor-tance de la fraude en Champagne :

« Mouvement général des expéditions de vins moasseux de Champagne d'après le tableau dressé chaque année par la chambre de commerce de Reims.

« Année 1906 : 33.171.395 bouteilles. « Année 1907 : 33.734.618 bouteilles. « Plus-value dans le mouvement géné-

ral, 563 223 bouteilles. » _ En regard de ce tableau cette maison

s'attribue, pour elle-même et pour elle seule, une plus-value de 282.701 bou-teilles. Or, il est de notoriété publique, dans la Champagne, que les excellents vins, les vrais vins de Champagne sont en décroissance pour l'expédition de 4 millions de bouteilles. Si vous ajoutez à ces 4 millions de bouteilles les 563 mil-

C0 FBUILLKTOU DI L'Echo Saumurais

\ ÏMX-lll IT \\S PAR M. AIGUEPERSE

Jean, deux grosses larmes dans les yeux, s'avance vers moi si vite que je m'attends à recevoir... un baiser... deux baisers... ce qui me rendrait bien heureuse I Mais il arrête son expansion à moitié route (car je crois vraiment qu'il voulait m'embrasser) et dit simplement :

— Merci, Géva. Nous nous mettons alors à débattre

l'agrandissement de la serre, l'ouverture d'une vaste baie pour la faire communi-quer avec le salon, ce qui sera charmant. Au départ, en traversant la bibliothèque, j'aperçois « Monsieur » sur la taule. Sans réfléchir.dans la bonne camaraderie qui existe, à cette heure, entre nous, je m'écrie :

— Cousin, acceplerais-tu ma collabo-ration pour ton livre sur les jeunes filles T Je serais si contente t

Très doucement, il répond : — Ceci revient de droit à ma femme.

Geneviève me l'a déjà demandé. Une douche I Une douche si glacée,

que moi, dont la langne est pendue... Dieu sait comme I je ne trouve autre chose à répondre que «Ahl»... Un « Ah I » tellement bête que je me griffe-rais avec ivresse.

C'est tout pour aujourd'hui. Et ce « tout v n'est pas gai.

* * Je n'écris plus. La ménagerie a beau

me prodiguer ses caresses, je suis triste, affreusement triste, et fuis, autant que possible Montilleul, envahi par les ou vriers depuis la semaine dernière.

L'idée qu'une jeune et jolie châtelaine va venir habiter ce vieux logis, un peu mien, me fait un mal horrible, un mal que le souvenir de grand Ami n'arrive pas à adoucir. Souvent, bien souvent, je vais à l'église du village. Là, à genoux, le front dans les mains, je conte mes peines à Celui que je commence à aimer

plus et mieux. Je lui demande, — trop tard I — si je n'ai pas passé étourdiment, à côté du bonheur...

Pourquoi, aimant grand'mère comme je l'aime, ayant en elle une foi absolue, n'ai-je pas écouté ses conseils, accepté, les yeux fermés, la main tendue vers la mienne, pour ce voyage de la vie que l'on doit faire à deux dans la joie et dans la tristesse?

Grand Ami remplacera-t-il jamais l'ami d'enfance qui m'a toujours aimée: ce « toujours » qui est le rêve su-prême ?...

A de certaines heures, je dis « oui », car ils se ressemblent moralement : à d'autres, quand les souvenirs du passé se lèvent en foule, avec leur gaîté, leur charme, je dis « non ». Et je souffre... C'est alors que je me réfugie près de Dieu, lui criant, du fond de mon cœur meurtri, de mon âme angoissée :

— Ayez pitié I Ayez pitié de Géva I... Puis, fidèle à la dévotion de mon en-

fance, je me tourne vers sa Mère et les

Ave Maria jaillissent de mes lèvres avec une impétuosité de torrent.

Je demande... presque un miracle : Jean ressemblant à grand Ami. Grand Ami ressemblant à Jean.. .Et je flotte, je flotte comme une barque désemparée-

* * Jean est parti ce matin pour Paris où

il va faire restaurer différents meubles très anciens, et voir ses éditeurs, afin d'être, ensuite, tout à Mademoiselle Mugglin. o Sa Geneviève » lui a écrit je ne sais combien de fois depuis qu'il est ici, et lui, donc III Sans compter que de corbeilles de raisins, de poires, de fleurs accompagnaient chaque lettre. Hier, encore, un paquet de vues di-verses de Montilleul a filé sur Lucerne. C'est la conjugaison du verbe « ai-mer » I...

* * Le moment de donner une réponse

approche. Père m'écrit deux pages d'un sérieux presque sévère, Mère, quatre pages de conseils graves et affectueux,

Mireille.une page de châtelaine gourmée, Bernard, six pages, un peu folles, mais bien gentilles : vraie salade, où il me donne des nouvelles de son cheval, me répète les naïvetés de son ordonnance, m'apprend quelques mots « neuf » d'ar-got (tout en sachant que je ne parle plm celte langue), m'annonce qu'il s'est dé-couvert un cheveu blanc sur la tempe droite, et, dans le secret le plus absolu, l'arrivée probable d'un héritier « petit baron ». (Pourvu qu'il ne ressemble pas à mon beau frère, le pauvre être I... Eu post-scriptum, Bernard ajoute :

« Jean est ici, quel amoureux, ma fille I Je souhaite que ton grand ami loi ressemble ; et si tu te décides, « après vision », à l'épouser, qu'il te rende heureuse comme Jean rendra sa femme heureuse. Amen t

(A suivre)

CREME SIMON sans rivale pour les soins de b p«3- '

les de bouteilles préreodues gagnées, eo progrès, vous arriverez à 4.563.000 bouteilles qui sont du mousseux indû-ment désigné « Champagne ».

Voici, mises au point, les proporlioos exactes de cette fraude qui existe dans la Champagne. Ne causât-elle du tort qu'a la réputation des bons vins de Champa-gne et aux vignerons, ce serait déjà con-sidérable et il faudrait la réprimer ; mais, messieurs, elle cause un tort grave aux honnêtes vins mousseux, car il existe des vins mousseux, très honnêtes et très loyaux, qui sont fabriqués avec des bons vins et qui sont le produit de la fabrication naturelle, d'après l'excel-lente méthode champenoise. Il ne leur manque que d'être nés dans la Champa-gne viticole. Ëh bien, d'après le tableau qui a été dressé de décembre à décembre chaque année par la chambre de com-merce de Saumur, je vais vous montrer quel est le dommage qui a été causé à la seule ville de Saumur. Je n'ai pas de documentation pour d'autres villes qui produisent les vins mousseux, mais il existe de forte raisons de croire qu'il en est de même pour elles, puisque nous voyons un excédent de 4.563.000 bou-teilles de vins mousseux dans la Cham-pagne viticole.

Le relevé de la chambre de commerce de Saumur va 1891 à 1908. Pour ne re-tenir votre attention que le moins long-temps possible, je prendrai seulement quelques années, qui vous feront saisir la progression, et ensuite la dégringolade.

Parlant de 1891, nous constatons, dans cette année, 4.376.000 boutelles ; je néglige les fractions. Nous arrivons, en 1896, à 5.461 000. Nous sommes, en 1899, à 6 millions. Puis, quatre années

' se suivent avec plus de 7 millions de bouteilles. Arrive la loi sur les fraudes, et nous retombons, en 1905, à 6.630.000 bouteilles, et, finalement, en 1908, nous ea sommes à 5.720.000; c'est-à-dire que, pour la seule région de Saumur, nous constatons une perte d'environ 2 millions de "bouteilles de vins mousseux.

Pour plus de clarté, je placerai ici le relevé de la chambre de commerce de Saumur : COMMERCE DES VINS MOUSSEUX DE SAUMUR

Etat dressé de décembre à décembre de chaque année.

Total du mouvement (bouteilles).

1891 4.376.3-29 1892 4.940.857 1893 4.846.684 1894 4.856.122 1895 ....... 4.935.348 1896 ....... 5.461.441 1897 4.775.840 1898 5.829.095 1899 6.661.626 1900 7.302.526 1901 • 7.649.377 1902 7.537.641 1903 7.609.096 1904 7.122.351 1905 6.630.602 1906 5.958.591 1907 5.883.173 1908 5.720.484 Les habitants de Saumur sont, depuis

longtemps, gagnés aux idées de spéciali-sation des vins en vins de Champagne et vins mousseux. Ils ont été incités par M.

Yves Guyot. J'ai là une lettre adressée, en 1905, à M. de Graodmaison, député de Saumur, et j'en retiendrai trois phra-ses :

« Je suis complètement d'accord avec le syndicat des vins m msseux de Sau-mur, en me plaçant au point de vue des intérêts des vins de Champagne

o La spécialisation des vins mousseux serait une forme de l'autheotification des vins de Champagne.

» Elle garantirait, eo même temps, que les vins de Saumur se présentent tels qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. »

Voilà quelle serait la conséquence de la franchise. Et certes, je suis heureux de constater que M. le ministre des finances est revenu de ses dispositions un peu hésitantes.

Je veux remarquer que je ne me suis pas mis en bataille aujourd'hui (Sourires), que mon interpellation est, je pourrais dire, à l'eau de rose ; c'est tout sucre et tout Champagne (S)uriros).

M. Vallé.— C'est très seusé. M Dominique Delahaye—Tuurqaoi?

Parce que, ce malin, nous avons trouvé M. le ministre des fiaances extrêmement conciliant. Autrefois, il ne nous avait pas paru très disposé à étudier la question, et on ne savait à qui eotendrj M. le député de GrandLoaison, qui voyage beaucoup, mais qui est toujours plein sollicitude pour ses électeurs, écrivait, en février dernier, un3 première lettre de Damas, une secou le de Baymuth, au président du syndicat des vins mousseux de Saumur. Et que lui écrivait-il, de Bayreuth, à la date du 6 février ?

« Je vous adresse ci-joint uoe lettre du ministre du commerce qui, naturel-lement, se décharge sur son collègue de l'agriculture, qui, lui, se décharge sur son collègue des finances dont je n'ai pas encore reçu la réponse. »

Il ajoute : « Etrange administration, que celle de

notre pauvre pays ! » Maintenant, je crois que, grâce à M.

Bourgeois et à M. Vallé — pas a moi -— nous avons amélioré l'administration de notre pays, et que nous allons voir tout à l'heure M. le ministre des finances nous accorder satisfaction.

Ce sera utile non seulement pour la Champagne, où l'on va faire une expé-rience très probante, mais je suppose que, par voie.de conséquence, ce sera utile pour le beau pays de Cognac, car chez les débitants, sous ce glorieux nom de Cognac, on vend des choses peu di-gestives et que la santé publique est intéressée à ce que, sous le nom de cognac, on ne fasse pas de mal à l'esto-mac de nos contemporains. (Très bien I très bien !)

Il y a une loi du 6 août 1905, mais elle est inopérante. M. le ministre des finances a dit, lui-même, qu'elle était restée lettre morte.

L'article 26 prescrit : « Aucun spiritueux ne pourra être

exposé, colporté, ni vendu sans que les fûts, caisses bouleilles qui le contiennent portent sur une étiquette très apparente la mention du titre de mouvement qui a accompagné la marchandise, concer-nant les substances avec lesquelles l'al-cool que contient le spiritueux a été fabriqué. »

Cette loi n'a pas de sanction. La régie ne délivrant pas les étiquettes en ques-tion, ceux qui voudraient s'y soumettre en sont d'ailleurs empêchés. Et quant à ceux qui préfèrent s'y soustraire, ils ont toute liberté de le faire. Et pourquoi ? Parce qu'il y a des difficultés d'exécution. Je ne dis pas qu'il y a mauvaise volonté ; mais enfin la direction générale des con-tributions indirectes, dans sa circulaire 612 du 8 août 1905, litre II, régime des spiritueux, dit au paragraphe 2 :

« 2° Apposition sur les récipients d'une étiquette indiquant les substances avec lesquelles les spiritueux qu'ils con-tiennent ont été fabriqués (art. 26).

» Le service devra donner connais-sance des dispositions de l'article 26 aux assujettis placés sous sa surveillance.

» L'administration se réserve, au sur-plus, de donner ultérieurement les ins-tructions que cet article a paru com-porter. »

On attend toujours les instructions indiquéis. Quaol on a donné connais-sance aux assujettis, ils s'en vont avec leurconnaissaoce, et c'est tout (Sourires).

M lis, messieurs, ceci préoccupe beau coup les Anglais. Nous avons en ce mo-ment une euquête royale qui se poursuit à Londres. Antérieurement, des délégués avaient parcouru les Charentes pour cet objet. Si je ne craignais d'abuser de votre patience, je pourrais vous lire la traduction du texte anglais.

Un sénateur à droite.— Lisf-z ! M. Dominique Delahaye— Non ! Je

me bornerai à vous dire les choses es-serjlieiIles. Il s'agit de documents tout récents, puisque les extraits que je pour-rais citer datent du 11 mars 1909.

La séance de la comœi.-sion royale sur le whisky et autres spiritueux de con-sommation a été reprise hier à l'hôtel Westminster-Palace, dit mon document. Cette commission est présidée par UQ

homme considérable, lord James of Hereford.

Ce sont aussi des personnages impor-tants qu'on a appelés à Londres pour déposer elees dépositions n'ont pas duré qu'un instant—j'ai là le texte de celle de M. James Hennessy qui a duré qua-tre heures et demie — un ancien séna-teur, M. Edouard Martel, de la mflson Martel et Cie, a également déposé, aiusi que M. Harrisson, de la même maison.

Mais je veux me borner sur ce point à vous lire un très court passage. C'est un extrait du journal le Libéral de Cognac du 15 mars 1909 :

» Mais de ce que nous publions au-jourd'hui il résulte que les préoccupa-tions anglaises sont les mêmes que celles de l'opinion française : assurer au con-sommateur un produit pur, conforme à son étiquette.

» Et c'est là la meilleure justification de celte législation sur les fraudes, cootre laquelle d'ailleurs personne ne peut plus sérieusement protester.

» C'est en effet sur la mesure de son efficacité que se réglera désormais, sem^ ble-t-il, le mouvement des échanges.

» En menant les choses au point avec la légitime autorité qui s'attachait, en Angleterre, à leurs personnes et à leurs paroles, MM. Edouard Martel et James Hennessy, que les autres déposants ont considéré avec raison comme leurs chefs de file ont rendu un nouveau service à

cette région. » Voici donc, à l'étranger, la physiono-

mie de ce débat ; c'est la marque du grand intérêt qu'on prend aux discus-sions du Parlement français.

Maintenant, quels soot les vœux de la Champagne viticole?Il faut, en eff^t, ar-rivera la conclusion. M. le président en a donné lecture lorsque j'ai déposé ma demande d'interpellation ; il convient, me semble-t-il, que ces vœux de gens autorisés trouvent place daus mon dis-cours. Toutefois je dois vous déclarer que l'ordre du jour que j'ai déposé entre les mains de M. le président, et que M. le président seul doit lire, est peut-être plus large, moins précis que les vœux du commerce des viûs de Champagne. Pourquoi ? Parce ce que, mon interpel-lation venant à une époque très voisine de la fixation de la délimitation de la Champagne viticole, il importe que je laisse à nos honorables collègues du Sénat et à MM. les députés de la Champagne viticole le temps d'en conférer avec leurs mandants.

{A suivre).

AVIS Le Cabinet de M. JAMÂRD,

Architecte (A.D.), anciennement /. rue des Païens, est transféré 12, rue Cendrière. — TÉLÉPHONE 1-43.

Notre procham Feuilleton Nous commencerons incessamment la

publication d'un roman de M. Max de Veuzit. Les lecteurs de i'Echo Saumu-rois liront avec intérêt Le Vieux Puits el seront heureux de faire con-naissance, grâce à celte œuvre émou vante, avec un littérateur distingué.

BULLETIN FINANCIER 31 mars 1909

Le caractéristique de. la séance d'au-jourd'hui est un nouvel enlèvement des cours de certains fonds étrangers sous l'influence des derniers rachats, avant la liquidation, pour compte de Vienne où, paraît-il, quelques claquages pour-raient bien se produire.

Quanta la liquidation,elle a de nouveau montré que les disponibilités soot énormes, les positions étant facilement reportées moyennant 1/4 0/0 au parquet et 3 0/0 en coulisse.

N itre 3 0/0 a été plus calme aujour-d'hui. Il ouvre à 97,52 pour clôturer à 97,57 fin prochain, c'est-à-dire report de 0 fr. 15 environ compris.

Nouvelle avance des fonds Russes : le Consolidé cote 86,80, le 91 73 fr., -le 1906 101,60 et le 4 1/2 1909 92 fr. Le Turc 94,45, le Serbe 81,15, l'Exté-rieure 99,55, Brésil 85,60, Portugais 59.90.

Banque de Paris 1615, le Lyonnais 1210 et l'Union Parisienne 800.

La Nationale s'inscrit à 1034 et la Centrale à 425. Banque Ottomane re-cherchée à 719.

Les Chern ns Espagnols sont encore hésitants, le Nord Espagne à 340 et le Saragosse à 408.

Le Suez est un peu mieux à 4690 et

dans le groupe des transports-.l'Omnibus atteint 1322, la Sosnowice et la Briansk s'améliorent la première à 1457 et la seconde à 273.

Le Rio reste lourd et assez délaissé à 1757. Cuivre sans changement.

En Banque la marche ascensionnelle des Mines d'or et des Diamantifères se poursuit. Le Platine est un fjen plus faible à 399, de même Hartmann à 5I7. Par contre la Balia progresse à 437.

L'obligation 5 0/0 or port de Bahia se maintient ferme à 453.

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Les Hémorroïdes Peu de personnes ignorent quelle

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CHEMIN DE FER D'ORLÉANS

Semaine Sainte — Fêtes de PAqii s FOIRE DE SÉ VILLE

Voyages en Espagne (Billets Aller et Retour à prix réduits)

A l'occasion de la Semaine Painte, des Fêtes de de Pâques à Madrid et la Foire de Séville (i8au 22 avril), la Compagnie d'Orléans fera délivrer au départ de Paris et de toutes les gares et stations de son réseau des billets aller et retour à prix très réduits pour Madrid et pour Séville avec faculté cfarrêts aux principaux points du parcours.

Ces billets seront délivrés du 27 mars au 15 mai et seront indistinctement valables pour le retour jusqu'au 15 juin inclus, dernière date pour l'arrivée du voyageur à son point de départ.

1* Pour MADRID, prix : 167 francs en Ire classe, 119 francs en 2e classe.

Les voyageurs trouveront à Madrid des b'.llets d'aller et retour à prix très réduits leur per-mettant de visiter l'Kscurial, Avila, Ségovie, Tolède, Aranjuez et G".adalajara.

2° Pour SÉVILLE, prix : 222 francs en Ire classe, 164 francs en 2e classe,

Excursions en Andalousie.— Pendant la pér iode du 1er avril au 7 mai, les voyageurs trouveront à Cordoue et â Séville des billets d'excursion J prix réduits valables 30 jours, avec arrêts facultatifs, pour Xérès, Cadix et Grenade, et retour à Séville ou Cordoue.

Excursions à Algésiras, Gibraltar et au Maroc. Les relations rapides entre Paris-Quai-d'Orsay et

Madrid sont assurées : 1° Par un train de luxe « Sud-Express » (trajet

en 26 liedres), exclusivement composé de wagons-salons, wagons-lits et restaurant ;

2° Par un train rapide de nuit (trajet en 27 heu-res), composé de grandes voitures â bogies de 1'» et 2° classe accessibles sans supplément de prix, et de wagons-lits,

Billets d aller et retour à prix réduits à destination de Séville el de Madrid A l'occasion des fêtes de la Semaine Sainte

et de la Foire de Séville, les gares de Nantes (Etat et Orléans), Angers-Saint-Laud, SAU-MUR (Etat et Orléans), Niort, La Rochelle-Ville, Rochefort et gares intermédiaires délivreront, du 27mars (incl.) au 15 mai (incl.), via Bordeaux-Saint-Jean, des billets d'aller et retour de Ire et de 2e classe pour Séville aux prix de 192 francs pour la Ire classe et de 149 francs pour la 2e classe.

Pendant la même période du 27 mars (incl.) au 15 mai (incl.), il sera également délivré pour Madrid par les gares, stations et haltes désignées ci-dessus, à l'occasion des fêtes de Pâques, des billets d'aller et retour de Ire et de 2e classe, au prix de 142 francs pour la Ire classe et de 104 francs pour la 2e classe.

Pour plus amples renseignements, s'a-dresser aux gares visées ci-dessus.

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS

Fêtes de Pâques Validité exceptionnelle des billets

aller et retour A l'occasion des Fêtes de Pâques 1909, la

Compagnie d'Orléans rendra valables , du Jeudi 1< r Avril au dernier train du Jeudi 22 Avril :

1° Les billets aller et retour ordinaires, à prix réduits, qui auront été délivrés aux prix et condi-tions des Tarifs spéciaux G.V. n° 2 et G. V. n 102.

2° Les billet j Aller et Retour de Hains de mer dits de Semaine, à prix réduits, exceptionnelle-ment délivrés tous les jours pendant la période précitée, aux prix et conditions du Tarif spécial G. V. n°6, chapitre II, § 1", savoir :

o) Pour les stations balnéaires de Saint-Nazaire. Pornichet, Escoublac-la-Baule. Le Pouliguen, Batz, Le Croisic et Guérande, au départ des gares et stations des lignes de Savenay à Ploërmel et à Pontivy, Saint-Nazaire à Tours, Nantes à Château-briant, Angers et Saumur à La Flèche, La Flèche â Sablé (exclu) et à La Suze (exclu) et Tours au Mans (exclu).

b) Pour les stations balnéaires de Plouharnel-Carnac, Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon, au dé-part des gares de Redon, Ploërmel, Pontivy et Lo-rient, ainsi qu'aux gares et stations intermédiaires

comprises entre ces divers points ; c) Pour les stations balnéaires de Concirneau,

Pont-l'Abbé (Langoz, Loctudy) et Douarnenez, au départ des gares de Lorient et de Landerneau, ainsi qu'aux gares et stations intermédiaires com-prises entre ces points.

NOTA. — Ces différents billets conserveront leur durée normale de validité lorsqu'elle expirera après le 22 Avril.

Chemin de fer d'Orléans Fêles de Pâques 4909

Validité exceptionnelle des fiilllets Aller et Retour

A l'occasion des Fêtes de Pâques 1909, la Compagnie d'Orléans rendra valables du Jeudi 1er Avril au dernier train du J ;udi 22 Avril, les b llets aller et retour ordinaires à prix réduits, délivrés aux prix et conditions des tarifs spéciaux 0. V. n"9 % i\ 102.

Ces b llets conserveront leur durée nor.nale de validité lorsqu'elle esp'rera après le 22 Avril.

CHEMIN DE FER D'ORLEVNS

Tel mage de Sainle-Anaî-d'Aaray Billets d'aller et retour à prix réduits

A l'occasion du pèlerinage de Saint-Anne-d'Au-ray (Morbihan) il est délivré, chaque année, du Jeudi qui précède la Fête des Rameaux, au 31 oc-tobre inclusivement, des billets aller et retour de toutes classes po:ir les stations d'Auray et de Saint-Anne-d'Auray, avec réduction de 40 0/0 en Ire classe, de 35 0/0 en 2e classe et de 30 0/0 en 3e classe sur le double des prix des billets simples, aux gares et stations de la ligne de Tours au Mans et aux stations situées à l'ouest de ladite ligne, ainsi qu'à celles comprises entre Tours et Ingrande-sur-vienne (Port-de-Piles exclu)

Les billets de pèlerinage donnent droit à l'admis-sion dans tous les trains réguliers de . voyageurs (les trains postes et les trains express exceptés) ; ils sont valables pour le retour jusqu'au surlende-main du jour dans lequel ils ont été délivrés ; ceux délivrés au départ d'une gare située à plus de IdO kilomètres de Saint-Anne-d'Auray ou d'Auray sont valables pendant quatre jours, comptés de minuit à minuit, le jour de départ compris.

Les voyageurs, en provenance des au delà d'Au-ray vers Lorient, Quiberon ou Pontivy, porteurs de billets pour Saint-Anne-d'Auray, auront la fa-culté de s'arrêter vingt-quatre heures à Auray, tant à l'aller qu'au retour1 ; de même, les voyageurs, en provenance des en deçà de Sainte-Anne-d'Auray vers Vannes, porteurs de billets pour Auray, au-ront la facuhé de s'arrêter vingt-quatre heures à Saint-Anne-d'Auray, tant à l'aller qu'au retour, mais, dans ces deux cas, la durée de validité des billets ne sera pas augmentée.

CHEMIN DE FER DE L'ETAT Billets daller et retour délivrés à

l occasion des Fêtes de Pâques A l'occasion des Fêtes de Pâques, la

durée de validité des billets ordinaires d'aller et retour délivrés par toutes les gares, stations et haltes du réseau de I Etat, à partir du 1er avril, sera pro-longée, exceptionnellement, jusqu'au dernier train du jeudi 22 avril 1909.

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT Suppression du délai et du droit de

transmission aux points de jonction Etat Ouest. L'Administration des Chemins de fer de

l'Etat a l'honneur de porter à la connaissance du public les d\eux modifications suivantes, conséquences immédiates de l'incorporation du réseau de l'Ouest aux Chemin de fer de l'Etat :

En premier lieu,les délais (trois heures en grande vitesse, vingt-quatre en petite vi-tesse), que fixent les arrêtés ministériels pour la transmission des transports de toute nature, passant d'un réseau sur un autre par une gare commune, sont supprimés à tous les points de jonction Ouest-Etat. Au point de vue des délais, les transports empruntant les deux réseaux sont donc considérés comme ne parcourant qu'un seul réseau.

De même pour les expéditions transitant d'un réseau à l'autre qui acquittaient un droit de transmission fixé à 0 fr. 40. Depuis le 1er janvier 1909, ce droit n'est plus perçu au point de transit Etat-Ouest.

Rappelons que les gares de jonction des deux réseaux sont celles d'Auneau-Ville, Chartres, La Loupe, Nogent-le-Rotrou, Con-nerré-Beillé, Angers-Maître-Ecole et Nan-tes-Etat.

CHEMINS DE FER DE L'ETAT Billets d aller et retour individuels et de

famille pour les stations thermales ou hivernales des Pyrénées Pendant toute l'année, toutes les gares du réseau

de l'Etat délivrent des billets d'aller et retour (individuels ou de famille) de 1re, 2e et 3e classe, à destination des gares du réseau du Midi desser-vant les stations thermales ou hivernales des Pyrénées (Amélie-les-Bains, Arcachon, Biarritz, Pau, Salies-de-Béirn, etc.)

Billets a. r. individuels — Réduction de 25 0/0 en Ire classe et de 20 0/0 en 2e et 3e classe sur les prix du tarif général, d'après l'itinéraire effec-

tivement suivi. Billets a. r. de famille. — Réduction sur les

prix du tarif général, variant de 20 à 40 0/0 suivant le nombre des membres de la famille : le trajet d'aller et retourne doit, d'ailleurs, pas être inférieur à 300 kilomètres.

Les enfants de 3 à 7 ans paient demi-place. Validité des deux sortes de billets. — 33 joUrs

non compris les jours de départ et d'arrivée. Fa-culté de prolongation de deux fois 30 jours, moyen-nant supplément.

Demander les billets à la gare où le voyage doit commencer i jours avant celui du départ. °

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT Excursion en Tourainc

Pendant toute l'année, les gares du réseau de l'Etat (y compris Paris-Montparnasse) délivrent tous les jours des billets spéciau\ à prix réduits pour une excursion en Touraine comportant l'itinéraire suivant :

Saumur, Montreuil-Bellay, Thouars. Loudun, Chinon, Azay-le-Rideau, Tours, Châteaurenault' Montoire-sur-le-Loir, Vendôme, Blois, Pont-de-Braye, Saumur.

Prix des billets : 1 re classe : 26 fr. ; 2e classe • 20 fr. ; 3e classe : 13 fr.

Ces billets ont une validité de 15 jours pouvant, à deux reprises, être prolongée d'une période d'égale durée moyennant le paiement, pour chaque prolongation, d'un supplément égal à 10 0/0 du prix du billet.

Il est également délivré, en même temps que les billets spéciaux d'excursion, des billets de parcours complémentaires pour rejoindre ou quitter tout point de l'itinéraire ci-dessus.

Les prix de ces billets comportent une réduction de 40 0/0 sur 1-s prix des billets simples.

Les enfants de 3 à 7 ans paient demi-place.

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Vu par nous, Maire de Saumur, pour légalisation de la signature du Gérant. Hôtel de Ville de Saumur, 4909. Certifié par l'imprimeur soussigné.

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