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Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Partie I : Les concepts économiques de base
Chapitre 1 : Les fondements de base de la science économique
Activité 1 :
Pourquoi étudier la science économique?
Parmi les phénomènes qui influencent notre société, ceux qui touchent à l'économie
attirent beaucoup l'attention. Chômage, inflation, taux d'intérêt, taux de change, emploi,
productivité, investissement sont des termes que l'on rencontre tous les jours dans les
médias d'information. Il n'est pas toujours facile pour les non-initiés de démêler la masse
d'information qui est communiquée. La science économique est la discipline qui vise à
comprendre ces phénomènes et à analyser les relations qui existent entre eux. Plus
précisément, la science économique étudie comment les ressources d'un pays sont
utilisées pour satisfaire les besoins de ses citoyens. Elle s'intéresse aux opérations de
production, de distribution et de consommation des biens et services.
La science économique se divise en deux grandes branches inter-reliées. La
macroéconomie touche à l'économie dans son ensemble et étudie les facteurs qui
déterminent la production, l'emploi et les niveaux de prix d'un pays. La microéconomie
s'intéresse au comportement d'agents économiques individuels et étudie entre autres
comment les prix sont déterminés dans un marché donné.
Où se situe la science économique par rapport aux autres disciplines?
Le domaine d'investigation de la science économique est très vaste et recoupe celui
d'autres disciplines. Ceci est normal; étant donné la complexité du monde qui nous
entoure, il est souvent avantageux d'aborder les problèmes sous des angles différents.
La science économique étant une science sociale, elle a évidemment beaucoup de liens
de parenté avec les autres sciences sociales, telles la sociologie, la science politique, etc.
Tout comme ces dernières, elle vise à l'analyse des comportements des hommes et des
femmes vivant en société. Elle se distingue des autres sciences sociales parce qu'elle
s'intéresse dans une plus grande mesure aux aspects quantifiables de ces
comportements. Les phénomènes mentionnés plus haut (chômage, inflation, etc.) se
décrivent assez bien avec des mesures chiffrables. Pour cette raison, la science
économique fait beaucoup plus appel aux formalisations mathématiques et à l'analyse
statistique que les autres sciences sociales.
Source : http://www.sciencessociales.uotta.ca/eco/departement-bref (texte
adapté)
Consigne :
Comment peut-on définir la science économique ?
1Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Relever à partir du document le champ d’application de la science économique ?
Quelles sont les sciences citées dans le document, avec la quelle la science économique entretient une relation ?
Est-ce qu’il existe d’autres disciplines qui ont un lien avec la science
économique ?
2Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
I. Définition et champ d’application
1. Définition de la science économique
L’origine du mot « économie » provient de l'association des termes grecs :
« Oikos » (maison) et « Nomos » (les règles, l'administration). «
Économie » signifie donc littéralement « les règles de conduite d`une
maison ».
La science économique a fait l’objet de plusieurs définitions :
« La science économique est celle qui a pour objet la production, la
consommation et l’échange de biens et services rares » J. FOURASTIE,
1959
L.ROBBINS dans son ouvrage «La nature et la signification de la science
économique » a donné la définition suivante : L’économie est la science
qui étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et
des moyens rares à usages alternatifs.
« L’économie est la science de l’administration des ressources rares.
Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans
l’aménagement de ces ressources ; elle analyse et explique les modalités
selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à la
satisfaction des besoins nombreux et illimités » Raymond BARRE, 1969
« L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares
sont employés pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en
société; elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que sont
la production, la distribution et la consommation de biens et, d’autre part,
aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations
» Edmond MALINVAUD, 1968
3Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
La science économique peut être définie comme la science de ………………des
……………rares. Elle explique la manière selon laquelle les …………… variés et
……………sont satisfaits à l’aide des ressources rares. Cette …………… impose de faire
des choix et des sacrifices.
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Problème de la science économique :
Une des principales contradictions de l’économie est la conciliation entre
des besoins illimités et des ressources rares. Il convient donc avec le
moins de biens possibles satisfaire le plus de besoins. Il faut donc
apprendre à gérer efficacement ces ressources. Et de ce déséquilibre
entre les besoins illimités et les biens limités la science économique
trouve sa raison d’être.
2. Champ d’application de la science économique (deux approches)
a. L’approche libérale
Le champ d’application de la science économique est constitué de :
Phénomènes et faits micro-économique : Il s’agit de l’analyse de
comportement des ménages (consommation, épargne, investissement)
et des entreprises (comportement du producteur, problème de
répartition des richesses, investissement…) ;
Phénomènes et faits macro-économiques : La macroéconomie
étudie l'économie à l’échelle d’un pays à travers les relations entre les
grands agrégats économiques, tels que par le revenu, l'investissement,
la consommation, le taux de chômage, l'inflation,
b. L’approche marxiste
Selon les marxistes, le champ d’application de la science économique se
résume dans la relation :
Homme-nature, c’est-à-dire l’action de l’homme sur la nature pour
satisfaire ses besoins.
Homme- Homme : il s’agit des rapports sociaux entre les patrons et
les travailleurs.
II. Objet et méthode de la science économique :
Activité :
Le revenu et la consommation d’un ménage se présente ainsi :
4Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich- Période 1 : R = 4 500 DH ; C= 4 000 DH
- Période 2 : R = 8 000 DH ; C = 6 000 DH.
TAF :
1- Calculez l’épargne de chaque période ;
2- Quelle conclusion pouvez-vous tirer ?
Réponse :
1- …………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………
2- …………………………………………………………………………………………………
b- La conclusion:
Lorsque le revenu augmente l’épargne augmente et inversement.
La science économique emploi un raisonnement scientifique puisqu’elle part de l’observation afin d’aboutir à des conclusions.
1. Objet de la science économique :
L’objet de la science économique consiste à étudier et expliquer les faits et phénomènes économiques en vue de dégager des lois d’évolution et de comportement rationnel permettant l’optimisation des décisions économiques (ex : pour le consommateur quels sont les meilleurs choix à effectuer à partir d’un budget limité).
2. Méthode de la science économique :
Les sciences sociales traitent des actions de l’homme, les relations entre les hommes et les choses et les relations entre les hommes.
La méthode est la démarche logique sur laquelle se base l’esprit humain pour comprendre et analyser la réalité naturelle et sociale d’une part et l’esprit qui observe cette réalité (l’homme). En général, le raisonnement se base sur des hypothèses permettant d’établir des lois et des modèles.
En Economie, la méthode comprend :
- L’observation des faits naturels et sociaux ;
- Le traitement de l’information observée ;
- conclusion
- L’application des conclusions tirées de l’analyse.
5Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichCette démarche méthodologique utilise certaines opérations logiques, en particulier l’induction et la déduction qui désignent deux procédures de raisonnement scientifique:
L’induction : (de particulier au général). elle consiste à partir de l’observation ou de l’expérimentation des faits observés, cas singuliers, données expérimentales, situations… (particulier) afin dégager des vérités, des principes généraux, des lois, des théories, connaissance générale … (général).
La déduction : (de général au particulier) elle consiste à déduire des conclusions à partir des prémisses, des hypothèses ou des théories sans faire appel à l’observation des faits. Exemple : Tous les hommes sont mortels (prémisse ou hypothèse, théorie). Socrate est un homme, il est donc mortel (Conclusion).
La science économique est donc la :• science des richesses• science des échanges marchands• science des choix efficaces
6Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Chapitre II : L’activité économique
I. Les notions de base :
1. Les besoins :
a. Définition :
Un besoin est un sentiment de malaise ou de souffrance causé par le manque d’une chose. Le besoin ne peut être satisfait que par la consommation de cette chose.
Manger le pain, conduire une voiture, aller chez un coiffeur, s’affilier à un parti …..Par ces actes, nous répondons à des besoins. Ainsi, sans besoin il n’y a aucun sens à l’activité économique.
b. Classifications des besoins :
Les besoins ressentis par les individus étant illimités, il est convenable d’en établir une typologie, afin de décrire leur diversité.
Classification traditionnelle :
- Besoins élémentaires ou physiologiques (primaires) : ils
correspondent à des biens ou services indispensables à la vie
(nourriture, logement, vêtements …).
- Besoins matériels (secondaires) : sont un ensemble de besoin
hétérogène en rapport avec bien être de l’individu.
Classification de Lebret :
- Besoins primaires : sont ceux qui relèvent de la nécessité et de la dignité; (manger, se loger, se soigner…)
- Besoins secondaires : ils correspondent au confort (appartenir à un groupe social …)
- Besoins tertiaires : ils correspondent au dépassement (l’estime et la considération…)
Classification de Maslow :
Cette classification s’appelle pyramide de maslow, du nom du psychologue
allemand A. Maslow : on la présente, en principe, sous la forme d’une
pyramide dont la base commence par les besoins de base ou
7Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Richphysiologiques pour arriver au sommet avec le besoin de réalisation.
Chaque niveau s’appelle palier.
8Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Remarque :
La nature des besoins varie dans le temps et dans l’espace.
En réalité de nouveaux besoins apparaissent surtout avec le progrès
technique qui a permis de développer la production, et par
conséquent de créer de nouveaux besoins,
les besoins se généralisent grâce au phénomène d’imitation et de
développement de la publicité.
les besoins sont liés à la formation de la personnalité de l’individu, qui
éprouve ; suivant l’âge, l’expérience, la satisfaction des besoins
supérieurs.
2. Biens:
a. Notion de bien.
Un bien est toute chose matérielle ou immatérielle qui permet de
satisfaire un besoin humain. Pour satisfaire le besoin de manger, il faut
des aliments, pour se vêtir il faut des vêtements
b. Classification des biens. Classement des biens en biens matériels et biens
immatériels (services). Bien matériel : c’un bien concret et tangible, et ayant une existence
physique. Ce type de bien est stocké et consommé après avoir été produit. Exemple : un téléviseur, une table, une voiture…
Bien immatériel ou service : il s’agit de bien non tangible et non stockable, consommé au moment où il est produit. Exemple : coupe de cheveux, nuitée dans un hôtel, un voyage. On distingue : Services publics : ils sont fournis par l’Etat (administrations
publiques) certains sont non marchands (enseignement) et d’autres marchands (Transport de l’ONCF).
Services privés : ils sont fournis par le secteur privé : services d’avocat, services des médecins, coiffeur, voyage, hôtellerie…
Classement des biens selon la rareté du bien.
Bien économique : tout objet ou service qui est utile, qui existe d’une quantité limitée et qui s’échange contre un prix (résultant d’un effort humain).
9Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichUn bien économique a trois caractéristiques suivantes :
L’utilité ou l’aptitude à satisfaire un besoin : Cette caractéristique est relative, elle dépend du temps et de l’espace. Par exemple, le pétrole n’était pas un bien économique avant l’invention du moteur à explosion. La disponibilité : la possibilité de se procurer de ce bien en tout temps. La rareté : Un bien qui est disponible en quantité illimitée n’est pas un bien économique. Exemple : un ordinateur, un stylo, une table, un cahier, …
Bien non économique : il ne résulte pas d’un effort humain et qui fournit gratuitement par la nature. Il répond aux trois caractéristiques suivantes : Fournis par la nature. Sans coût c.à.d n’a pas de valeur d’échange. Disponible en quantité illimitée.
Exemple : l’air naturel, l’eau de la mer, la lumière solaire…
Classement selon la nature de l’échange :
Biens marchands : se sont des biens qui s’échangent sur le marché en contrepartie d’un prix. Ex : table, les légumes, pomme, pomme de terre…
Biens non marchands : se sont des biens et services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement ou issue d’une activité non lucrative.
Exemple : cours dispensé dans un lycée public, services fournies gratuitement par les collectivités locales, services rendus par les associations…
Classement selon la destination :
Biens de consommation finale : se sont des biens qui permettent de satisfaire directement et immédiatement les besoins humains. Ils disparaissent par la destruction, ou par usure, on a :
Bien durable : ils sont détruits plus au moins longtemps, Ex. vêtement, voiture, table, chaise, télévision, dictionnaire…..
Bien non durable : se des biens détruits dès leur premier usage. Ex : légumes, fruits, thé, sucre, essence…
Biens de production : se sont des biens permettant de produire d’autres biens. Ils permettent de satisfaire indirectement un besoin, on distingue :
Biens de consommation intermédiaire : se sont les biens intégrés dans la production d’autres biens ou qui nécessitent des
10Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
transformations pour devenir des produits finis. Ex : matières premières (tissu, bois, barre de fer…), matières consommables…
Biens d’équipement : se sont des biens qui peuvent être utilisés plusieurs fois et permettent de produire d’autres biens. Ex. machines, camions, tracteur,
Biens de production : se sont des biens permettant de produire d’autres biens. Ex : machine de production… Classement selon le rapport entre les biens :
Biens complémentaires : se sont des biens qui se complètent et sont difficile à les séparer. Ex : voiture et carburant, sucre et thé…
Biens substituables : se sont les biens qui satisfont le même besoins, l’un peut remplacer l’autre. Ex : beure et huile, thé et café… Biens individuels et biens collectifs :
Les biens individuels : qui sont destinés à un usage individuel. Ex : une brosse à dent, voiture, vêtement….
Les biens collectifs : qui sont destinés à un groupe d’individus pour un usage collectif. Ex : un terrain de football, un lycée, route, cinéma, bus, éclairage public
III. Les agents économiques :
Tandis que le professeur achète un livre, l'agriculteur demande un
emprunt à sa banque, l’apprenant paie ses droits d'inscription au lycée, le
retraité vend ses actions, une entreprise vend des biens sur un marché,
l’Etat offre des services gratuits ou quasi-gratuits...etc. Chacun de ces
acteurs effectue un acte (activité) économique différent et joue, ainsi un
rôle spécifique dans la vie économique.
Tous les individus d’une société participent à la vie économique : se sont
les agents économiques.
11Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichTous les agents économiques prennent des décisions et réalisent des
opérations économiques varies. Ces opérations mettent ces agents en
interdépendance et en interrelation qui assure le bon fonctionnement de
l’économie: ils produisent des biens et services, perçoivent des revenus,
dépensent, accumulent du capital, prêtent, empruntent, offrent des
services non marchand…
En effet, les agents ont plusieurs fonctions dans la vie économique :
Chaque agent économique est caractérisé par ses fonctions dans
l'économie (consommation, investissement etc.). Et pour mieux étudier les
relations qui existent entre eux, on procède à des regroupements selon
leur fonction économique principale :
Ceux qui produisent : fonction de production.
Ceux qui consomment : fonction de consommation.
Ceux qui redistribuent les revenus : fonction de répartition. Ceux qui financent l’économie : fonction de financement.
1. Définition :
Un agent économique est une personne physique ou morale ou encore un
groupement d’individus autonome qui s’organise et qui prend des
décisions dans le cadre des activités économiques pour lutter contre la
rareté et par conséquent satisfaire au mieux ses besoins.
En tenant compte de leur activité principale, les agents économiques
regroupés sont classés en cinq principaux secteurs, appelés secteurs
institutionnels.
2. Classification des agents économiques :
Les entreprises :
L’entreprise est une unité économique et sociale autonome qui regroupe
des matériels, des matières premières, des ressources humaines, des
services financiers… afin de produire des biens et services marchands,
c'est-à-dire vendus à un prix permettant de couvrir les coûts de production
et de dégager un profit.
Les entreprises sont généralement classées en quatre secteurs d’activité :
Secteur primaire (agriculture et pêche).12
Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Secteur secondaire (industrie, mines pour le cas de Maroc).
Secteur tertiaire (services, échanges commerciaux).
Secteur quaternaire : nouvelle économie ou économie de
connaissance (activités de service liées à la gestion et la
diffusion de l'information et recherche liée à la haute
technologie et aux métiers de l’informatique).
Les ménages :
Les ménages regroupent les personnes physiques (ex : une famille) et les
groupements d’individus (Ex : internat, prison, caserne, …) vivant sous le
même toit et les entreprises individuelles.
Les ménages utilisent des revenus disponibles (du travail et de la
propriété en participant à la production), à des fins de consommation et
d’épargne (participation à l’investissement). Ainsi, la fonction principale
des ménages est la consommation de biens et services.
Au Maroc, les ménages sont classés selon le critère de la catégorie
socioprofessionnelle (CSP) :
Les exploitants agricoles et les ouvriers agricoles ;
Les cadres supérieurs et les professions libérales (Avocats, Médecins,
Notaires, comptables…) ;
Les ISBLSM qui produisent des biens et services non marchand au
profit des ménages (associations, partis politiques, syndicats,
mosquées…) ; ;
Les salariés ;
Et les inactifs (retraités).
Les administrations publiques :
Les administrations publiques regroupent les administrations publiques
centrales (les ministères et leurs administrations), les administrations
publiques locales (régions, municipalités, communes), les administrations
sociales (la sécurité sociale et les hôpitaux publics) et les organismes
publics d’action économiques (réalisation et exploitation des équipements
publics et collectifs : aménagement de territoire).
13Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichLa fonction principale des administrations publiques est de fournir des
services non marchands (c’est-à-dire gratuits ou à un coût nettement
inférieur à leur coût de production). Elles ont également pour rôle de
redistribuer une partie de la richesse produite par l’économie. Leurs
ressources sont constituées des prélèvements obligatoires (impôts, taxes,
cotisations sociales) perçus sur les entreprises et les ménages.
Les institutions financières
Les institutions financières regroupent les banques, les établissements de
crédit et les assurances. Leur fonction principale est le financement de
l’économie à travers la production de services financiers marchands
(collecte, transformation et répartition des moyens de financement), la
gestion des produits financiers (dépôts à vue et à terme des ménages ou
des autres agents économiques, …) et l’accomplissement des conseils
financiers et des opérations de Change…etc.
Elles mettent en relation les agents ayant la capacité de financement
(épargnants) et ceux qui en besoin (investisseurs et autres). Leurs actions
sont essentiellement financées par les intérêts qu’elles perçoivent sur les
prêts consentis. On distingue deux catégories :
1ère catégorie : les banques qui collectent et transforment
l’épargne (dépôts des ménages) et accordent des crédits (banques
commerciales, banques centrales, caisses d’épargne,…) et les
sociétés de financement qui octroient des crédits aux particuliers
(crédit Iqdam, Sofac, Wafasalaf, Wafa immobilier, association
zagora, société de micro crédit…)
2ème catégorie : sociétés d’assurance dont la fonction principale
est de garantir un paiement aux assurés en cas de sinistre
(incendie, accident, décès…). Elles collectent les primes versées par
les assurés. Ainsi, le risque individuel lié à l’activité économique est
ainsi supporté par l’ensemble des cotisants.
Le reste du monde :
Le reste du monde regroupe l’extérieur, c’est-à-dire tous les agents
économiques non résidents (Situés à l’étranger) avec lesquels les agents
14Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Richde l’économie nationale échangent. Les échanges peuvent porter sur la
vente de biens et services marchands (exportations), l’achat de biens et
services marchands (importations) et/ou sur des échanges de capitaux.
L’ensemble des flux de biens et services marchands entre pays
constituent les échanges internationaux. Leur développement conduit à
une spécialisation, c’est-à-dire à une répartition géographique de la
production mondiale de biens et services (ex : le textile en Chine, …).
III. Les opérations économiques
Produire, exporter, boire, vendre du sucre, placer son argent en banque, faire un
retrait dans un guichet automatique, percevoir des intérêts, percevoir son salaire
mensuel, payer son loyer, emprunter, prêter, payer les impôts, verser des
cotisations sociales, acquérir un logement, acquérir une machine-outil,
subventions, percevoir le dividende, payer des primes d’’assurance au Wafa-
assurance,
Classer ses opérations en :
a. Opérations sur biens et services,b. Opérations de répartition, c. Opérations financières
Correction :
a. Opérations sur biens et services : produire, exporter, boire, vendre de sucre, acquérir un logement, acquérir une machine-outil,
b. Opérations de répartition : percevoir des intérêts, percevoir son salaire mensuel, payer son loyer, payer les impôts, verser des cotisations sociales, subventions, percevoir le dividende, payer des primes d’’assurance au Wafa-assurance,
c. Opérations financières : emprunter, prêter, faire un retrait dans un guichet automatique, placer son argent en banque,
1. Définition :
En participant à l’activité économique, les agents économiques effectuent plusieurs opérations économiques. Il s’agit des diverses actions entreprises en vue de réaliser un objectif économique particulier: consommer, investir, produire, épargner, emprunter, prêter… etc.
Ces opérations économiques sont regroupées en un petit nombre d’opérations ayant une certaine homogénéité. Toute opération économique est traduite par des flux physiques et flux monétaires.
15Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich2. Les types d’opérations économiques : Les opérations économiques sont regroupées en 3 catégories selon la nature de
l’activité économique considérée. On retrouve :
A. Opérations sur biens et services :
Elles décrivent l'origine ou ressources (la production et l’importation) et
l'utilisation ou emploi des biens et services (la consommation, l’investissement et
les exportations) pendant une année. En effet, on peut produire, consommer,
vendre, échanger …les biens et les services.
B. Opérations de répartition :
Se sont des opérations d’allocation (distribution) des ressources ou de la valeur
ajoutée (la richesse) ou encore des revenus créés entre les différents agents
économiques. Elles recouvrent les salaires, les revenus de la propriété (intérêt,
loyer, dividende), les impôts, les subventions d’exploitation, les subventions
d’investissement…etc.
C. Opérations financières :
Elles sont encadrées par les institutions financières. Elles montrent comment les
agents a besoin de financement ont couvert ce besoin d’une part et, comment
les agents à capacité de financement ont employé cet excédent. Ces opérations
sont relatives à la création, la collecte et à la mise en œuvre des moyens de
financement nécessaires à l'économie (l'épargne et les crédits). Emprunter,
prêter, placer, collecter les dépôts…etc.
Elles constituent ainsi, la contre partie de la plupart des opérations sur biens et services et des opérations de répartition.
3. Les flux monétaires et les flux physiques :
flux physiques (réels) : Se sont la quantité de
biens et/ou services en mouvement faisant l’objet d’une
opération économique. Ex . : flux de matières premières, flux de
marchandises, flux de produits finis, flux de services (ou prestations)…etc.
Les flux monétaires : c’est la contrepartie monétaire des flux réels d’une
opération économique. Ex. : paiement, encaissement,
Flux physique
Livraison de 200 kg du sucre
Flux monétaire
16Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Vendeur :
Vente 200 kg du sucre à 1200 dhs
Acheteur :
Achat de 200 kg du sucre à 1200
dhs
Entreprise
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Paiement de 1200 dhs
Donc toute opération économique concerne nécessairement deux agents
économiques, constituant une ressource pour l’un et un emploi pour l’autre. Les
deux agents sont de bénéficiaires. Ainsi, achat de 200 kg du sucre constitue un
emploi pour l’acheteur et 1200 dhs constituent une ressource pour le vendeur
(voir le schéma ci-dessus).
4. Exemples d’opérations économiques :
A. Les agents économiques et la production :
Secteurs institutionnels
Nature de la production
Société non financières (entreprises
sociétaires)
Production de biens et services marchands et non financiers
Sociétés financières Banque assurances
Production de services marchands : financiers (collecte des dépôts, octroi des
crédits, conseils en placement…etc.) d’assurance (couverture de risques divers)
Administrations publiques
Production de services non marchands
Ménages Entreprises
individuelles, ISBLSM
Production de biens et services marchands Production de services non marchands au profit des ménages
B. Les agents économiques et la consommation :
17Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Ménage (ou autre entreprise, ou
administration publique)
La consommation des ménages
Biens et services marchands
Quasi-gratuits (payés partiellement).
Ex. santé publique, justice
Services non marchands
Gratuit.Ex. enseignement, services fournis par les ISBLSM, sûreté
nationale
Ces biens et services sont achetés ou autoconsommés
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18Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Dépense de consommation finale des
ménages
Consommation finale effective des ménages
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Les agents économiques ont des différentes fonctions (produire, consommer,…) et
sont sans exception en relation les uns avec les autres : certains acteurs
consomment ce que d'autres produisent, certains épargnent, d'autres empruntent,
…etc.
Ces échanges donnent lieu à des mouvements permanents de biens et services
(flux réels) ainsi que des mouvements de la monnaie ou d’argent (flux monétaire)
entre les différents agents économiques. Tous ces flux forment un système ou un
schéma appelé circuit économique.
I. Construction et types du circuit économique
1. Définition :
Un circuit économique est la représentation imagée, simplificatrice et schématique
des principales opérations économiques (fonctions principales) que réalisent les
agents économiques dans une économie donnée.
En effet, le circuit économique permet décrire et de représenter les relations ou
encore les interrelations (interdépendances) entre les secteurs institutionnels par
des flux réels et des flux physiques. Ces deux flux sont réciproques.
2. La construction du circuit économique : Les flux entre les entreprises et les ménages:
Les ménages offrent leur force de travail aux entreprises. En contrepartie de ce
travail les entreprises versent des salaires. Les salaires constituent pour les
ménages des revenus, des ressources leur permettant d’assurer leur fonction
principale à savoir la consommation des biens et des services.
Flux physique
Force de travail
Flux monétaire
salaires
En utilisant leurs salaires, les ménages paient leurs achats des biens et services produits et vendus par les entreprises
Flux physique
Biens et services
Flux monétaire
Paiement des biens et services
19Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Ménage
Entreprise
Ménage
Entreprise
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Les flux entre les administrations publiques et les entreprises /les ménages:
Les administrations publiques mettent en œuvre des services non marchands
(collectifs) et versent des prestations sociales et des subventions aux autres
agents (entreprises et ménages,…) d’une part. D’autre part, elles financent leur
production grâce aux impôts, taxes et cotisations sociales (prélèvements
obligatoires) prélevés sur les autres agents économiques.
Flux physique et monétaires
Services non marchands, subventions
Flux monétaire
Paiement des impôts, cotisations sociales
Les institutions financières :
Ces institutions financières permettent la circulation des flux financiers,
contrepartie des flux réels. Par exemple, les ménages font des dépôts et
demandent des crédits auprès des sociétés financières (S.F.) (flux monétaires).
Ils reçoivent aussi, des intérêts et des avances des crédits (flux monétaires).
Les échanges avec le reste du monde :
L’achat de biens et services à l’extérieur constitue les importations et la vente de
biens et services à l’extérieur les exportations. L’ensemble des flux de biens et
services constitue des échanges internationaux.
Ainsi, l’ensemble des flux économiques entres agents peut être visualisé de
manière schématique par un circuit comme suit : Par exemple, la présentation du
circuit économique reliant les ménages et les entreprises peut se présenter
comme suit :
Biens et services
…………………………… dépenses des salaires………...................
Travail
………………………...……...salaires…………………………..………………
Circuit économique simplifié
20Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Administrations
publiques
Entreprise et/ ou
ménages
Entreprises
Entreprises
Ménages
Ménages
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Circuit économique élargi
N.B. : le circuit est dit « fermé » s’il ne tient pas compte de l’agent extérieur (le reste du monde). S’il l’inclut, le circuit est dit « ouvert ».
3. Les types du circuit économique
A. Le circuit économique par agent :
Le circuit économique décrit la manière dont les entreprises créent simultanément des biens, des services (flux réels) et des revenus (flux monétaires). Ces revenus sont alors perçus par les ménages en contrepartie de leur participation à l’activité économique, puis dépensés pour l’achat des biens produits par les entreprises. Voir schéma ci-dessus (circuit économique élargi).
B. Le circuit économique par fonctions:
Le circuit économique par fonction met en évidence les trois grands pôles de l’activité économique
Consommation
21Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
DépenseDépenseRevenuRevenu
ProductionProduction
Demande de biens de consommation et de
production.
Distribution de revenu :(Salaire, profits, cotisations sociales, impôts, intérêts)
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II. Relations fondamentales d’équilibre et exemple du circuit en guise d’application
1. Relations fondamentales d’équilibre dégagées de circuit économiques:
Le circuit économique par fonctions permet de dégager certaines relations fondamentales d’équilibre:
La richesse créée par la production est distribuée sous forme de revenus aux autres agents économiques :
Salaires (salariés) ;Intérêts (prêteurs de fonds) :Impôts et cotisations sociales (Etat)Profits ou dividendes (capitalistes, actionnaires)…etc
Production = revenu.
Le revenu des agents économiques est soit consommé, soit épargné :
Revenu = Consommation + Epargne
Production = Consommation + Investissement
Donc :
Epargne = Investissement
2. Exemple du circuit en guise d’application
22Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Partie II: Les Mécanismes De La Production Et De La Répartition
La production est l’activité socialement organisée, qui consiste à créer des biens et
services dits biens économiques. L’objectif ultime est de lutter contre la rareté qui
pose le problème de ne pas satisfaire tous les besoins. Pour se faire, les entreprises
utilisent des facteurs de production qui sont : le facteur naturel, le facteur travail et
le facteur capital.
La rareté de ces facteurs de production pousse les entreprises à faire des choix et
des sacrifices. Ainsi ces facteurs sont associés au sein d’un mode de production qui
permet à une entreprise de transformer un certain nombre de biens et services
intermédiaires (CI) en un bien ou service final qui sera vendu sur le marché afin de
satisfaire les besoins exprimés par les agents économiques.
I. Les facteurs de production.
Les facteurs de production désignent l’ensemble des ressources (personnes
physiques ou/et objets économiques) utilisées pour produire les biens économiques.
Ils sont également désignés par les termes « entrées » et « inputs ».
Les facteurs de production (les ressources) sont classés en trois catégories : les
ressources naturelles (facteur naturel), les ressources humaines (facteur travail) et
les ressources en capital (facteur capital).
1. Le facteur naturel:
Il se compose des ressources naturelles ou le potentiel naturel d’un pays. Il s’agit
des ressources du sous-sol (sources d’énergie : gaz, pétrole, énergie solaire et
éolienne…, mines et minérales : argent, cuivre, fer, phosphate…), des ressources
du sol (forêts, pâturages, rivières…) des possibilités agricoles de la terre
(plaines, terres fertiles…), des conditions climatiques (précipitations
pluviométriques favorisent l’agriculture…), des ressources des mers (côtes
riches en poissons), des océans ….etc (voir la page 38 du manuel scolaire).
2. Le facteur travail (ressources humaines)
A. Définition :
23Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Le facteur travail est l’ensemble des activités intellectuelles et manuelles,
organisées par l’homme pour produire des biens et services utiles. Il est fourni par
les ménages qui offrent leur travail (physique ou intellectuel) en échange d’un
salaire.
B. Les différents types de travail :
On peut distinguer :
Travail d’exécution : consiste à exécuter des taches déterminées par le
travail d’encadrement.
Travail de recherche : travail intellectuel ou de conception.
Travail d’organisation et de direction : directeurs, chefs de services...
Travail indépendant : le travail de coiffeur, médecin, paysan, avocat,
commerçant…
Travail salarié : subordination professionnelle ex : salariés du secteur privé
…
Travail manuel : qui fait appel à l’effort physique.
Travail intellectuel : travail abstrait, de conception, de recherche…
C. l’approche quantitative de travail :
C’est la quantité de travail disponible ou le potentiel humain actif dont dispose un pays. Elle est constituée de la population active.
population totale : est constituée de toutes les personnes résidents (pendant au moins 2 ans) d’un pays à un moment donné. Elle subdiviser en : La population inactive : est constituée des enfants de moins de 15 ans,
les personnes en âge de travailler mais n’étant pas à la recherche d’un emploi (élèves et étudiants, femmes au foyer …), militaires, retraités, malades, infirmes, aliénés mentaux …etc.
Population active : est constituée par l’ensemble des personnes en âge de travailler (15 ans à 60 ans) ayant un emploi ou en recherche de travail. Ainsi le Taux d’activité est comme suit :
Taux d’activité : (population active / population totale) x 100
La population active est composé de :
o Population active occupée : c’est l’ensemble des personnes en âge de travailler qui occupent effectivement un travail (ayant un emploi).
o Population active en chômage : selon le bureau international de travail (BIT), un chômeur est toute personne en âge de travailler, dépourvue d’emploi et qui cherche effectivement un travail.
24Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Taux de chômage = (population active en chômage /population active) x 100
Il existe différents types de chômage :
chômage structurel : dû aux modifications des structures démographiques, économiques et sociales, l’appareil productif étant incapable de répondre à l’offre de travail par une création d’emploi (chômage fréquent pour une durée longue par exemple pays du tiers monde).chômage technique : il est dû à un arrêt du processus technique de production dans l’entreprise (panne de machine). chômage saisonnier : il est lié à certaines activités qui fluctuent selon les périodes de l’année. (Ex : l’agriculture, le tourisme ….).chômage technologique : il est lié à la substitution du capital au travail (robotisation…).chômage conjoncturel : il est dû à la baisse de l’activité économique à court terme et il est résorbé en cas de reprise. chômage déguisé : désigne les emplois dont la productivité est faible.chômage frictionnel : il est lié au à la période de passage d’un emploi à un autre. La durée de cette période de recherche dépend de la flexibilité et la formation du travailleur.
D. l’approche quantitative de travail :
Le travail est essentiel pour produire des biens et services dont les agents
économiques ont besoins. Le capital humain traduit la capacité productive des
ressources de travail. Il reflète l’accumulation des connaissances et des
aptitudes d’un individu : savoir, expérience, talent, santé, degré et nature de
formation ….plus le capital humain des travailleurs est important, plus la
capacité productive des individus augmente. Il faut ajouter aussi, que plus une
population est cultivée intellectuellement, plus elle a la capacité à entreprendre
c.à.d. la capacité à introduire de nouveaux produits, de nouvelles techniques de
production, de nouvelles activités …tout en sachant que cette démarche est
risquée, puisque l’entrepreneur n’est pas certain que son projet sera couronné
de succès.
3. Le facteur capital :
Il représente l’ensemble des biens et services nécessaires à la production.
Il se distingue en deux catégories :
le capital technique : signifie l’ensemble des biens nécessaires à la
production, il se décompose aussi en:
capital circulant : biens et services consommables détruits ou
transformés au cours du processus de production (consommations
25Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
intermédiaires) (ex : matières premières, énergies, produits semis finis …
etc.)
capital fixe : biens de production durables (biens d’équipement) qui sont
utilisés pour plusieurs productions et durent dans le temps (ex : machine,
atelier, ordinateur, terrains, bâtiments, outillages, installations …).
Le capital financier : se sont les ressources financières.
26Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichII. Le comportement du producteur :
Comment le producteur doit gérer sa production ?
Produire revient à combiner ou à regrouper les facteurs de production.
La théorie néoclassique suppose le producteur rationnel et calculateur. Ainsi, elle étudie le comportement du producteur qui se trouve devant le choix entre plusieurs facteurs de production (notamment le travail et le capital), qui sont à sa disposition pour produire des biens et services économiques. C.à.d. celle qui permet de choisir la technique ou la combinaison la plus avantageuse, sous la contrainte d’un budget (coût) limité dont dispose. En effet, le producteur dispose :
D’un marché illimité pour ses ventes et ses achats.Il peut utiliser le capital et le travail en de très petite dose (continuité de la fonction de production et la divisibilité des facteurs).Il peut substituer le travail et le capital au gré de sa volonté (substituabilité et complémentarité des facteurs).
Donc la quantité produite ou l’output (la production) est fonction de la combinaison d’une quantité de capital et celle de travail comme suit : P= f (K, T) La fonction de production exprime la relation d’ensemble entre des combinaisons d’inputs (facteurs de production) et l’output (la production).Théoriquement on distingue deux fonctions de production :
La fonction de production à court terme (CT) : (loi des rendements
variables).
La courte période est caractérisée par le fait qu'il ait au moins un facteur de production variable et au moins un autre fixe. Un facteur est fixe car le producteur n’est pas affecté par des changements notables (pas d’évolution technologique, la quantité à produire est semi-constante…etc.)
La fonction de production à long terme (LT) : (loi des rendements
d’échelle)
La longue période est caractérisée par le fait que tous les facteurs de productions soient variables. A ce niveau le producteur est devant des évolutions remarquables en termes de technologie, de la quantité à produire…etc.)
A. La fonction de production à court terme :
Dans le court terme, le capital reste en général constant, le travail peut varier suivant l’activité de l’entreprise. On parle de fonction de production à un seul facteur variable, à savoir le travail (en agriculture la terre est supposée facteur constant).
Exemple : Une entreprise de menuiserie fait varier le nombre des travailleurs et garde le
même niveau de K.T. pour produire des tables.
Le tableau suivant donne la quantité produite (nombre des tables) obtenues en
combinant une quantité variable du travail (T) avec une quantité fixe du capital
(K).27
Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Unité de travail
(T)
Production totale
(PT)
Production moyenne
(PM)
Productivité marginale
(Pm)
0 0 ……….
1 30 ………. ……….
2 70 ………. ……….
3 120 ………. ……….
4 160 ………. ……….
5 185 ………. ……….
6 198 ………. ……….
7 203 ………. ……….
8 203 ………. ……….
9 198 ………. ……….
On constate que la PT croit jusqu’au 7ième ouvrier, stagne entre le 7ième et le 8ième
et devient négative à partir du 9ième.
28Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich La production totale (PT) : c’est la quantité produite à l’aide de tous les
facteurs de productions pendant une période donnée.
La production moyenne (productivité moyenne) (PM) : c’est la
production totale par unité de facteur variable (travail) : c.à.d.
On constate que la PM a augmenté entre 1ier et le 3ième travailleur, a stagné
entre le 3ième et le 4ième, et a diminué au-delà du 4ième travailleur.
La productivité marginale (Pm) : c’est la variation de la production totale
due à une variation d’une unité du facteur variable : c.à.d.
C’est la productivité supplémentaire réalisée grâce à une (des) unité(s) du facteur supplémentaire(s). On remarque qu’au niveau du 4ième travailleur, la PM=Pm, cela signifie que jusqu’à ce niveau, l’embauche d’un travailleur est bénéfique.
Le menuisier ne doit pas embaucher plus de 4 travailleurs. Donc la production optimale pour cette menuiserie est 160 tables avec 4
travailleurs
D’après le graphe ci-dessus, on constate qu’il y 3 phases :
Dans la première phase (……à…..) : Cette évolution de la PT traduit la loi des rendements décroissants. On voit que la PT augmente à un rythme croissant. Donc la Pm augmente : cela signifie qu’une unité supplémentaire de facteur de production rapporte plus que la précédente.
Dans la deuxième phase (…. à ….) : la Pm diminue (une unité de facteur rapporte moins que la précédente). La PT augmente mais à un rythme décroissant.
Dans la troisième phase : la PT diminue. Donc la Pm devient négative. Cela signifie que lorsque la Pm est égale à 0, la PT a atteint son maximum.
B. La fonction de production à long terme :
Dans la longue période tous les facteurs de production sont variables. Ainsi, le producteur doit opter pour la combinaison la plus bénéfique (optimale) en variant tous les facteurs de production et en tenant compte de budget et la quantité des facteurs dont il dispose.
29Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Exemple : La SOVEMA est spécialisée dans la fabrication de verre (les bouteilles). Elle a reçu une commande de son client de 15 000 bouteilles. Elle utilise la main d’ouvre (travailleurs) et des machines à souffler le verre.La société a plusieurs possibilités de combiner les deux facteurs pour répondre la commande.
facteurs Combinaison 1
Combinaison 2
Combinaison 3
Capital (machines)
2 3 5
Travail (ouvriers)
6 5 4
Le marché promet beaucoup et la société prévoit des commandes de 25 000 bouteilles. La société a trois combinaisons de facteurs pour réaliser cette production
facteurs Combinaison 4
Combinaison 5
Combinaison 6
Capital (machines)
3 4 6
Travail (ouvriers)
7 6 5
Sachant que le coût (prix) unitaire du travail est de 20dhs ( pT=20 dhs), et celui de la machine de 50 dhs (pk=50 dhs) et que la société dispose d’un budget de 290dhs.
Consigne :
1. Représenter graphiquement les deux courbes du producteur ?2. Représenter dans le même graphe la droite du budget ou l’isocoût ?3. Déterminer graphiquement la combinaison optimale ?
Correction :
30Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
L’isoquant est la courbe qui retrace les différentes combinaisons générant le même niveau de production.
Les isoquants sont parallèles les uns aux autres et sont convexes par rapport aux axes.
L’isocoût c’est la droite du budget : ensemble des combinaisons de facteurs de production générant le même niveau de coût de production.
La combinaison optimale est le point de tangence entre l’isoquant et le l’isocoût.
III. L’évaluation de la production :
La production peut être mesurée au niveau micro-économique et au niveau macro-économique.
1. La mesure de la production au niveau microéconomique (la valeur ajoutée)Exemple :
Un boulanger produit 5000 baguettes par mois, vendues à 1,2 dhs l’unité.
Pour produire ces baguettes, il utilise :
De la farine (300 dhs), de la levure (20 dhs), de sel (2 dhs) et de l’eau (5 dhs)
Comment mesurer la richesse produite par le boulanger ?
Solution :
Ce boulanger a réalisé pendant ce mois un chiffre d’affaires (C.A.) de 6000 dhs.
6000 = 5000 (baguette)* 1,2 dhs.
Donc cette somme correspond-t-elle réellement à la richesse créée par ce boulanger ? (non)
La consommation intermédiaire (CI) de ce boulanger s’élève à : 300 + 20 + 2 + 5 = 327 dhs
Donc la VA = C.A. (production) – CI, VA= 6000 dhs – 327 = 5673 dhs.
En combinant le facteur travail et le facteur capital, L’entreprise (le boulanger dans ce cas) produit des biens et des services (baguettes de pain) qu’elle vend sur la marché, le produit des ventes correspond à la valeur de la production (6000), cette production comprend souvent des achats des autres entreprises
31Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Richcomme les matières 1ières, les produits semi-finis, l’énergie, fourniture… (Farine, levure, eau, sel) appelées les consommations intermédiaires (CI=327).
Donc, sa production réelle = la valeur de la production (6000) diminuée de la valeur de toutes les consommations intermédiaires (327) ; cette différence est appelée al valeur ajoutée (5673) c.à.d. la richesse nouvellement créée par l’entreprise.
2. La mesure de la production au niveau macroéconomique (PIB : le produit intérieur brut)
Dans un pays imaginaire, n'existent que trois entreprises : une épicerie, une coopérative agricole et un producteur de plats cuisinés TAMIMT.
. La coopérative met en commun les aliments produits par les agriculteurs (légumes, fruits, viande). Elle fabrique elle-même tout ce qui lui est nécessaire pour réaliser sa production (semences, engrais, nourriture des animaux, etc.), ce qui fait qu'elle n'a pas de consommations intermédiaires. Somme générée par son activité : 500 000 DH par an.
. TAMIMT achète à la coopérative agricole les légumes, les fruits et la viande à partir desquels il confectionne des plats cuisinés qu'il vend ensuite à l'épicerie : Prix unitaire d'un plat cuisiné 75 DH, 20 000 plats vendus en un an.
. L'épicerie revend à son tour les plats cuisinés à ses clients. Généralement, elle vend tout ce qu'elle a en stock. Prix d'un plat cuisiné : 100 euros l'unité.
Le gouvernement de ce pays cherche à évaluer ce qui a été produit sur le territoire pendant un an afin d'en déduire les recettes fiscales qu'il peut espérer percevoir. Pour ce faire, il fait appel aux économistes que vous êtes. Comment peut-on chiffrer ce qui a été produit dans ce pays ?
1. Calculez la valeur de la production de chacune des trois entreprises ?2. Calculez la valeur ajoutée (VA) des trois entreprises ?3. Calculez le Produit intérieur brut (PIB) cet exemple ?4. Complétez le tableau :
Unités de production
Chiffres d'affaires (dhs)
Consommations intermédiaires (dhs)
Valeur ajoutée (dhs)
Coopérative 500 000 0 500 000TAMIMT 1 500 000 500 000 1 000 000Epicerie 2 000 000 1500 000 500 000
PIB 2 000 000
Définition de P.I.B : Le PIB est la richesse créée par tous les agents résidents, sur le territoire national, pendant une période donnée (une année).Le PIB est donc la somme des valeurs ajoutées créées pendant une année à tous les stades de processus de la production sur le territoire national.
P.I.B =
32Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Ou encore le PIB = Production totale –
Le PIB est l’ensemble des biens et des services marchands et non marchands produits au cours d’une année sur le territoire national, par tous les agents résidents.Donc Le PIB = VA des SNF + VA des IF + VA des administrations publiques.On distingue :o PIB marchand : c'est l'ensemble des productions marchandes
(production des entreprises individuelles, des sociétés non financières (SNF) et des sociétés financières (SF))
o PIB non marchand : c'est la production des administrations publiques et organisations privées (syndicats, associations, partis politiques...).
Faute des statistiques fiables sur la production des administrations privées, la comptabilité nationale ne comptabilise dans le PIB que la production des administrations publiques (évaluée à leur cout de production)
Remarque :
Il existe différents optiques de calcul de PIB :
Optique production : + impôts sur les produits - subventions
à l’importationOptique revenu : l’ensemble des revenus servis un agent économique à divers agents économiques ayant participés directement ou indirectement à la réalisation de la production.Les revenus servis : salaires, loyers, impôts, dividendes…Optique demande : PIB = dépenses de consommation finale + investissement (FBCF) + (exportation- importation)
3. Evaluation de PIB en valeur et en volume (en dirhams courants et en
dirhams constants):
Logiquement, on ne peut pas additionner les productions de natures différentes
ou hétérogènes. Par exemple 7000 tonnes de blé + 500 unité de pantalon ≠
7500 (tonnes ou unité). D’où la mesure en valeur (signes monétaires).
Activité :
Soient les données suivantes relatives aux quantités et aux valeurs de la production de chaussures par la fabrique sur 3 années :
Années
Production en paire de chaussures
Prix de vente
unitaire en DH
Valeur totale en prix courant
Valeur totale en prix constant (prix de 1999 = 70
DH) ou prix à base 1999
1999 6.000 70 420.000 420.000 (6000*70)
33Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich20012003
6.5006.300
7275
(6000*70)468.000 (6500*72)472.500 (6300*75)
455.000 (6500*70)441.000 (6300*70)
T.A.F. :1. Recalculer la dernière ligne.2. Comparer la valeur totale en prix courant et celle en prix constant. 3. Que remarquez-vous?
Réponses:1. Recalculer la dernière ligne (voir le tableau)2. On remarque que :
o La valeur totale à prix courant augmente toujours sur les 3 années. o La valeur totale à prix constant a augmenté entre 1999 et 2001 puis
elle a baissé en 2003.
3. L’évaluation à prix constant montre l'évolution réelle de la production, alors que l’évaluation à prix courant montre l'évolution courante de la production en tenant compte des prix courants.
Ainsi, le PIB (la production) fait l’objet de double évaluation, dans le cadre des statistiques nationales :
PIB à prix courant (PIB nominal ou en valeur) : dans ce cas la production d'une année est égale à la quantité produite multipliée par le prix de la même année (le prix courant).
Par exemple PIB 2003 = Quantité produite 2003 * prix 2003 PIB à prix constant (PIB réel ou en volume) : dans ce cas on choisi un
prix de référence (de base) (dans notre exemple prix de 1999 = 70) et on multiplie la production de chaque année par ce prix de référence.
Par exemple PIB 2003 = quantité produite 2003 * prix 1999
Produit intérieur brut (PIB) par secteurs d’activité à prix courants et à prix constant
Secteur d’activité
2010 2011 2012
PIB réel PIB nominal
PIB réel
PIB nominal
PIB réel PIB nominal
Secteur primaire
101 774 (
105 534106 997
114 866 99 312 110 575
Secteur secondaire
143 811
204 075149 512
224 556 151 540 232 872
Secteur tertiaire 310 356
378 113328 855
402 997 348 217 424 955
VA au prix de base
556 813
687 722585 997
742 419600 617
768 402
34Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Impôts /produits nets de subventions
78 835 76 30980
94960 188 85 125 59 767
PIB total 635 063
764 031666 725
802 607 669184 828 169
On remarque que le secteur tertiaire contribue beaucoup plus à la formation de PIB national (environ de 50%). Le secteur secondaire vient en 2 ième position à création de la richesse nationale.En effet, l’économie nationale est en transformation régulière : les décennies précédentes, le secteur primaire contribue fortement à la formation du PIB. Cependant, ces dernières années, le secteur tertiaire et secondaire constituent le pilier de PIB. Ceci est considéré un signe positif, de fait que le PIB des pays développés est généré en principe par les activités de secteur tertiaire.Dans le cas de Maroc ; la théorie de Rostow n’est pas vérifie de fait que l’économie de Maroc a passé d’une économie dont le pilier est le secteur primaire à une économie dont le pilier est le secteur tertiaire. Ainsi, elle n’est passé par la phase ou le secteur secondaire a un poids important dans l’économie en termes d’emploi, de la contribution au PIB, ….
35Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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36Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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37Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Introduction
Exemple : un ménage (famille Chakiri) est composé de :
Mr Ahmed employé dans une entreprise, il touche 3500 dhs. Sa femme a une boutique ; elle vend des vêtements et dégage de son activité 2000 dhs par moi. De même, elle a hérité d’une terre qu’elle loue contre la moitié de la récolte annuelle (24000 quintaux de blé pour 2014), Son fils est un étudiant, il reçoit 200 dhs par moi,Le grand père, qui vit avec la famille depuis la mort de sa femme, reçoit une retraite mensuelle (CNSS) de 2500 dhs. Sa femme a hérité d’une terre qu’elle loue contre la moitié de la récolte annuelle (24000quintaux de blé pour 2014)
Ce ménage dispose en plus :
D’un compte (bloqué) en banque, chaque année la banque lui verse 1200 dhs d’intérêt (c.à.d. 100 dhs par mois),D’un local qu’il a loué à un commerçant pour un montant de 400 dhs par moi.
T.A.F. :
1. Citer les différents types de revenus ?2. Distinguer de ces revenus, les revenus monétaires et les revenus en
nature ?3. Déterminer pour chaque type de revenu sa contre partie ou bien son
origine ?4. Définir la répartition ?
38Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Conclusion :
Le revenu est l’ensemble des ressources en nature et/ou monétaire perçues par un agent économique pendant une période donnée.On distingue :
Les revenus ……………. qui proviennent de la ……………… (directe) à la production. Ils sont appelés ………….…… ………………. (………………… ……………….) Les revenus de ……………… obtenus avec participation ou ……….. participation à la production. Ils s’appellent revenus …………….. (répartition ……………. ou ………………...).
La ……………… (Répartition secondaire) est fondée sur les principes d’aide-humanité, de solidarité et de mutualisations de risques et de dépenses diverses: santé, éducation, perte d’emploi…
I. …………………………………. (revenus primaires) :
Les ………………………… découlent de l’activité ………………... La répartition primaire des revenus concerne le ................... de la ................... ................... (Richesse) créée dans un ................... Elle se traduit par la ....................... de ................... aux ................... qui ont ................... à la ................... de cette richesse en apportant les ................... de production (travail et capital).
C’est pourquoi on distingue :
les revenus du travail (...................) les revenus du capital (...................,...................,...................,...................
(ou EBE), ...................).
1. Revenu du travail :
A. Définitions :
Le salaire est une ...................................du travail …………. (facultés physiques) ou …………… (facultés mentales) effectué par le ................... (l’employé) pour le compte de ...........................Le salaire est le ................... de la ................... du ................... (approche de K. Marx).
Ainsi, le salaire constitue pour l’employeur une ..................., et pour l’employé un ................... (produit) qui lui permet de satisfaire ses besoins.
La rémunération du travail peut avoir plusieurs appellations:
...................................: ce sont les rémunérations payées chaque mois aux fonctionnaires de l’administration publique (l’Etat).
Les .......................................: ce sont les rémunérations payées aux ................... de l’entreprise.
Les .............................: ce sont les rémunérations des personnes qui exercent des ………………… ...................... Ex : avocats, médecin, architecte, comptable, notaire, Adoul…
Les ..............................: ce sont les rémunérations des ............................... des entreprises. Elles constituent généralement un pourcentage sur le chiffre d’affaires.
Le ..............: le montant versé aux artistes, chanteurs, acteurs, producteurs de programme TV…
les ...................: ce sont les rémunérations payées aux ....................
39Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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B. Revenu disponible : du salaire de base au salaire net
i. Le salaire de base :
C’est une rémunération ................... ................... à l’ ................... entre l'employeur et l'employé dans le cadre du ................... du travail liant les ................... parties. On distingue : a. Salaire au ...................:
Il correspond à la rémunération du travailleur en fonction du ................... ................... (réel) travaillé à l’entreprise. Il est obtenu en multipliant le nombre d’heures de travail par le prix d’une heure de travail (taux horaire). Il peut être calculé au jour, semaine ou mois.
Exemple :
Un ouvrier est payé à 13 dhs l’heure. Déterminez le montant de son salaire mensuel, sachant qu’il travaille 8 h par jour et 6 jours par semaine.
- Salaire journalier = ……………………………….
- Salaire hebdomadaire = ……………………………….
- Salaire mensuel = ……………………………….
Donc : Salaire au temps = Taux horaire * Nombre
d’heures de travail
b. Salaire à la ................... ou à la ...................
Il correspond à la rémunération des travailleurs en fonction de leurs ................... .. (à la pièce), c’est-à-dire en fonction du nombre des ................... produites ou des ................... effectuées (à la tache). Ainsi, plus la production est importante, plus le salaire est élevé.
Exemple :
Dans une entreprise de confection de vêtements, les travailleurs sont payés à 6 dhs la pièce. Déterminez es salaires journaliers dans les cas suivants :
- 1er cas : production = 28 pièces 1er cas :………………….…
- 2ème cas : production = 35 pièces 2ème cas :…………………….
- 3ème cas : production = 52 pièces 3ème cas : ……………………
Donc : Salaire à la pièce = ................... …………………………….*
…………………………..
ii. Les compléments de salaire :Avantages en ...................: Les avantages en nature constituent la partie du
salaire qui n'est pas ................... (réelle). Ils concernent le plus souvent la nourriture ou la mise à disposition d'un véhicule ou d'un logement de fonction. Ils font partie ................... du ................... et doivent être ................... pour déterminer le salaire ....................
Les ................... ..............................................: Sont considérées comme heures de travail accomplies ……………. de la durée du travail ……………………..
40Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, RichLes ...............................: Il s’agit d’un montant versé au salarié contre
des ................... ...................... supportées par lui pour le ................... de l’entreprise ou contre les ................... du ................... (indemnité salissure)
...................: primes légales (primes d’ancienneté…) et Primes contractuelles
(accordé à un salarié à titre d’encouragement)
iii. Les retenus sur salaire :
Le salaire ................... versé intégralement au salarié, diverses ................... sont effectuées lors de chaque paie. On distingue :
Les retenues ...................: il s’agit des ...................…… à la CNSS, aux mutuelles, aux caisses de retraites (CIMR notamment) et aux assurances privées.
Les retenues .....................: il s’agit de l’impôt sur les revenus (IR).
iv. Le salaire Net :
Il s’agit du salaire que va ..................... le salarié à la .............. de chaque ................... (généralement le ...................).
Le salaire net à payer (au salarié) est calculé en ............................... le salaire brut qui correspond au ..................................... et les ......................... de salaire (heures supplémentaires, primes, indemnités), et en .......................... le total des ................... (mutuelle, CIMR, CNSS…)
C. Salaire nominal et salaire réel :
Exemple : Un employé a touché en 2004 : 1500dhs ; en même temps, le prix de paquet de 125g de thé est de 10 dhs. En 2005, le salaire a augmenté de 20 %, le prix de paquet a augmenté de 50%.
Année 2004 2005 Variation en %
Salaire en dhs 1500 1800 Augmentation de 20%
Le prix de paquet de thé 10 15 Augmentation de 50%
Nombre de paquet acheté par l’employé
150 120 Baisse de 20%
Salaire2005 = ……... + (……… * …/….) .….. + ….. = ……..
Prix2005 = …. + (….. * …./….) …. + … = …
Taux de variation = = ……..
- Le salaire ...................: est celui qui est exprimé en termes .................... Ex, en 2004 le salaire nominal est égal à ................... dhs
- Le salaire réel : c’est la ................... des ................... et ................... que le salaire ................... permet d’.................... Il correspond au pouvoir d’achat.
41Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
D. Les déterminants du salaire :
Le niveau du salaire dépend de plusieurs facteurs :La situation du ................... de ...................: le niveau du salaire est influencé
par la loi de l’offre et de la demande du travail.Si la demande des entreprises est supérieure à l’offre de la main d’œuvre, le salaire augmente et inversement.
Les ................................ ..............................: la formation, l’expérience, les qualités personnelles…
............................... de ................... : l’Etat intervient pour fixer les conditions de travail et de la rémunération (respect de contrat de travail, conventions collectives. En effet, l’Etat fixe :
le ................... (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) : il s’agit du salaire minimum autorisé dans le commerce, l’industrie et les professions libérales.
le ................... (Salaire Minimum Agricole Garanti) : il s’agit du salaire minimum autorisé dans l’agriculture.
................... ................... : il s’agit des administrations ................... dont le rôle est de ................... les ................... de leurs adhérents (les ...................) (augmentation des salaires, amélioration des conditions de travail…). Elles constituent ................... entre les ................... et ..................., ....................... Les syndicats disposent de plusieurs moyens d’action notamment la ................... avec les employeurs et les ....................2. Revenu du capital (ou de propriété):
Types de revenus Définition
Le loyerC’est la quantité de monnaie reçue en contrepartie de la location
d’un bien (maison, machine, des meubles).
La renteEst une somme d’argent reçue en contrepartie de la location d’un terrain cultivable (capital foncier) (on parle de rente foncière)
L’intérêtEst le prix de la location de l’argent, c’est une somme d’argent
obtenue en contrepartie du capital financier prêté ou déposé à la banque.
Le profit (E.B.E.)C’est un revenu résiduel (c’est-à-dire qui reste après avoir payé
toutes les charges), il est variable.
Remarque : Pour les classiques : le profit rémunère le capital technique,Pour les néoclassiques : il rémunère la combinaison des facteurs (L, K) de
production,Pour Schumpeter : il rémunère l’innovation,Pour les marxistes : il rémunère l’exploitation de la force de travail,Pour certains d’autres économistes : il rémunère le risque pris par
l’entrepreneur.Synthèse :
42Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
II. La Répartition Secondaire Des Revenus (Redistribution
Ou Revenus De Transfert Ou Revenus Sociaux).
La redistribution est un mécanisme mis en place par l’Etat et qui consiste à prélever des revenus chez certains pour les redistribuer à d’autres.
La redistribution est attachée aux principes d’égalité et de solidarité. Elle gère l’affectation des prélèvements obligatoires (P.O.) reçus pour verser des revenus de transfert. Ce système est aujourd’hui en partie remis en cause quand à son efficacité.
Constats :
Les disparités salariales : les salaires varient selon : la CSP, la région, le sexe, le secteur…
Les disparités sur le revenu :Le tableau suivant retrace la répartition du revenu national au Maroc :
Tranches de la population en %
0-20 20-40 40-60 60-80 80-100
Revenus perçus en % 7,1 7,4 7,7 12,4 65,4
Interprétation du tableau :
o Les 20% les plus pauvres de la population marocaine se partagent 7,1% du
revenu national,
o Les 20% les plus riches de la population marocaine s’accaparent 65,% du
revenu national,
o Si on prend le rapport suivant : = 9,21
Cela signifie que les revenus perçus par les 20% les plus riches est 9,21 fois plus grand que les revenus perçus par les 20% les plus pauvres.
Donc, il résulte de la répartition primaire des inégalités des revenus. D’ou la nécessité de la redistribution
1. Objectifs de la redistribution :
43Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Les inégalités des revenus issus de la répartition primaire poussent les administrations publiques (l’Etat, les collectivités locales et les organismes de sécurité sociale) à effectuer la redistribution des revenus. Il a ainsi, double objectifs :
A. Le rôle social de la redistribution :
La redistribution vise à :
Réduire l’inégalité dans la répartition primaire en frappant les revenus élevés par des taux élevés.
Prévenir et couvrir les risques professionnels courus par les travailleurs : exemple : indemnités, allocations de chômage dans certains pays, maladie, vieillesse, accident du travail, …
Reporter certains revenus dans le temps : il s’agit de se priver d’utiliser son revenu maintenant pour l’utiliser ultérieurement. Exemple : les retraités,
Assurer des revenus pour certaines personnes qui n’ont pas de revenus. Exemple : les bourses pour les étudiants,
Lutter contre la pauvreté : aides sociales en nature et en argent (subvention des produits de 1ières nécessités via la caisse de compensation),
Mettre à la disposition de chacun des biens et services financés par l’Etat (consommation collective) . Exemple : hôpitaux, l’enseignement public, justice, infrastructures, électricité, eau…
B. Le rôle économique de la redistribution :
La redistribution accroît le pouvoir d’achat de certains revenus et permet de reporter les ressources dans le futur. Cela permet d’augmenter la consommation ainsi que la production des entreprises et par conséquent stimuler la croissance économique.
Grosso modo, les inégalités, la pauvreté, les risques professionnels et les considérations économiques sont les objectifs de la
redistribution
2. Les instruments de la redistribution :
Pour réaliser les objectifs de la répartition secondaire, les administrations publiques effectuent des prélèvements obligatoires sur les revenus primaires des agents économiques et versent des revenus de transfert. Deux instruments y permettent :
A. Les prélèvements obligatoires :
Il s’agit des impôts prélevés par l’Etat (prélèvements fiscaux) et des cotisations sociales prélevées par les organismes sociaux (prélèvements parafiscaux).
Pré
lèv
em
en
t Impôt direct
Est un impôt qui est prélevé directement sur les revenus des
agents économiques
Impôt sur le revenu(IR) Impôt sur les sociétés
(IS)
44Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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fiscau
x Impôt indirect
Est un impôt payé à l’occasion d’une dépense d’achat, il est appelé indirect car il touche le revenu indirectement (c’est-à-dire par le biais de la consommation)
TVA
Pré
lèvem
en
t p
ara
fiscau
x
Ce sont les cotisations sociales obligatoirement prélevées sur les revenus et versées aux
organismes de sécurité sociale.
Elles servent à financer les prestations sociales fournies aux travailleurs, et à couvrir les risques
auxquels ils s’exposent (maladie, invalidité, décès, vieillesse, maternité…).
CNSS, CIMR, CMR, CNOPS,
Les cotisations sociales sont calculées sur le salaire brut et supportées à la fois par :
- les salariés : on parle de cotisations salariales
- les employeurs : on parle de cotisations patronales.
B. Les revenus de transfert :Ils comprennent, d’une part, les diverses prestations sociales, d’autre part les consommations collectives.
i Les prestations sociales :
Ce sont les versements fournis à toute personne assujettie à un organisme de sécurité sociale lors de la réalisation d’un risque couvert. Il s’agit :
Des allocations familiales pour les 6 1iers enfants y compris l’épouse: 200 dhs par enfant pour les 3 1iers enfants, et 36 dhs pour le reste.
Des prestations à court terme : indemnité de maladie, de maternité, allocations en cas de décès, bourse…
Des prestations à long terme : pension de retraite, pension d’invalidité.
ii Les consommations collectives :
Ce sont les biens et services gratuits ou à prix réduits (enseignement publique, santé, éclairage publique, justice, …) fournis par l’Etat à l’ensemble de la population.
(Salaire (revenu) disponible = salaire (revenu) brut – prélèvement obligatoires + prestations sociales
3. Les limites de la redistribution
L’étude de la répartition secondaire permet de constater que:Les impôts indirects frappent de la même proportion tous les revenus,La fraude fiscale en cas des revenus directs augmente,
45Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Les prestations sociales croissent proportionnellement aux revenus.Les consommations collectives profitent largement aux riches et non pas pour les pauvres,Le chômage volontaire augmente proportionnellement à l’augmentation de l’allocation de chômage.
46Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Les agents économiques possèdent un revenu disponible qu’ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, et alors ils vont consommer, soit épargner.
I. Définition et types de la consommation :
Mise en situation :
1. Acquisition d’un logement par un ménage pour habitation,2. Boire la limonade,3. Utilisation d’un papier hygiénique par un particulier,4. Acquisition et utilisation d’un réfrigérateur par un médecin à titre
professionnel,5. Achat et utilisation de farine par une boulangerie à titre professionnel ;6. Acquisition et utilisation d’une moto par Ahmed, chef de famille,7. Utilisation de papier par un lycée privé pour tirage ;8. Utilisation de papier par un lycée public pour tirage ;9. Louer les services d’un avocat par une entreprise, 10. Louer les services d’un avocat par un particulier,11. Se faire soigner dans un hôpital public,12. Utilisation par un paysan de sa propre récolte pour la nourriture de
sa famille,13. Etudier dans un lycée public,
Relevez dans la liste ci-dessus les opérations :
a. De consommation finale de biens et services : 2, 3, 6, 8, 10, 11, 12, 13De consommation intermédiaire ou productive : 5, 7, 9
b. D’investissement : 1, 4c. De consommation durable : 6d. De consommation individuelle : 2, 3, 6, 10,12
De consommation collective : 11, 13e. De consommation privée : 2, 3, 5,6, 7,9, 10, 11, 12, 13,
De consommation publique : 8f. D’autoconsommation : 1 3
De consommation de biens et services fournis par autrui : 1,2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
1. Définition de la consommation :
La consommation est l’utilisation ou la destruction immédiate (Consommation non durable) ou progressive (Consommation durable) d’un bien ou d’un service afin de satisfaire directement (C.F.) ou indirectement (C.I.) un besoin.
2. Types de consommation
a. Consommation finale et consommation intermédiaire :
Consommation finale : c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service pour satisfaire directement un besoin (Ex : la consommation d'eau, de nourriture). C’est la consommation des ménages et accessoirement de l’Etat.
Consommation intermédiaire (appelée également consommation productive) : c’est l’utilisation d’un bien ou service pour produire d’autres biens
47Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Richet services. Ce bien se disparait dans le processus de production ou il s’incorpore dans d’autres produits. C’est le fait des entreprises. (Ex : matières premières, matières consommables, autres charges externes : horaires, locations, transports, entretien et réparation, services bancaires…etc)
b. Consommation individuelle et consommation collective :
Consommation individuelle : c’est le cas où le bien ou le service consommé ne l’est que par un seul individu, excluant tout autre individu du même usage en même temps. (Ex : l’utilisation d’une paire de lunettes, paire de chaussettes).
Consommation collective : C’est le cas où plusieurs individus peuvent consommer en même temps le même bien ou le même service (utilisation d'une autoroute, par exemple), sans possibilité d'exclusivité et tout en satisfaisant le même besoin.
Les consommations collectives sont en général des services non marchands produits par des administrations publiques (défense nationale, justice, enseignement public, santé publique…).
c. Consommation privée et consommation publique
Consommation privée : est celle faite par un ménage, une entreprise ou toute association privée ;
Consommation publique : est celle faite par les administrations
publiques ;
NB : devant l’impossibilité de connaitre la part de chacun des agents économiques dans les services non marchands, la comptabilité nationale les considère comme une consommation finale des administrations qui les ont produits.
d. Autoconsommation et consommation des biens et services
fournis par autrui :
Autoconsommation : c’est la consommation des biens ou services produits par les agents eux-mêmes (Ex : produits des jardins, immobilisations produites par l’entreprise pour elle même).
Consommation des biens et services fournis par autrui : c’est la consommation de biens et services échangés sur le marché contre un prix ou gratuitement.
e. demande intérieure et consommation nationale :
Demande intérieure : est composé de la consommation (C.F.et C.I.) de l’investissement (F.B.C.F.) de variations de stocks et de solde commercial (solde commercial = exportations – importations).
Consommation nationale : est la consommation des résidents sur le territoire national et des résidents étrangers de passage dans le territoire national (Touristes, diplomates...)
II. La consommation : Structure et évolution
La consommation finale des ménages porte sur des biens ou services pour répondre à des besoins. Nous pouvons donc, la classifier en catégories pour représenter sa composition-sa structure.
48Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich
Le classement peut se faire selon les types de biens consommés ou les types de besoins à satisfaire, c'est-à-dire selon les fonctions de la consommation.
1. La structure de la consommation
Exemple :
On donne ci-après le budget mensuel (partie dépenses) d’un cadre et d’un ouvrier pour le mois de décembre 2014.
Postes de consommation
M. Alami – Cadre M. Yaacoubi - Ouvrier
En dhs En % En dhs En %
Alimentation
Habillement
Habitation
Entretien, hygiène et soins
Transport et loisirs
4 0002 0002 5001 5002 000
3 000500700200200
Total 12 000 4 600
Consignes : 1) Calculer la part de chaque poste de consommation dans le total des
dépenses (en %).2) Sachant que le revenu de M. ALAMI est de 15 000 dhs et celui de M.
YAACOUBI est de 4 800 dhs, calculer : a. montant de l’épargne pour chacun d’eux. Conclure.b. la part de la consommation dans le revenu pour les deux ménages (en
%). Conclure.
Réponses : 1) voir le tableau ci-dessus,
2)a. Calcul de l’épargne de :
Mr Alami : épargne = revenu – consommationEpargne = 15 000 – 12 000 épargne = 3 000 dhs
Mr Yaacoubi : Epargne = 4 800– 4 600 épargne = 200 dhs
On conclue que l’épargne augmente au fur et à mesure que le revenu augmente
b. La part de la consommation dans le revenu : Pour Alami : consommation / revenu = 12 000 / 15 000 = 80 % Pour Yaacoubi : 4700 / 4 800 = 95,83 %
49Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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On conclue que la consommation diminue au fur et à mesure que le revenu augmente
(La propension moyenne à consommer)
1. Définition de la structure de consommation
Elle désigne la répartition de l’ensemble des dépenses d’un ménage en fonction d’un certain nombre de postes appelés postes budgétaires (Ex. : Alimentation, loisirs, habillement ….).
La structure de la consommation et son évolution peuvent s’analyser à l’aide de coefficients budgétaires.
2. Coefficient budgétaire :
C’est la part d’un poste de consommation dans le total des dépenses.
Coefficient budgétaire = *
100
N.B : les coefficients budgétaires permettent d’analyser la structure de la consommation et son évolution ce qui permettra aux décideurs économiques de prévoir les besoins futurs de la population en biens et services et d’avoir une idée su le niveau de vie dans le pays.
2. Mesure et évolution de la consommation
a. La propension moyenne à consommer (PMC) :
Exemple : reprenons l’exemple précédent.T.A.F. : Calculer la PMC pour les deux ménages. Conclure.Solution : Pour Alami : consommation / revenu = 12 000 / 15 000 = 80 % Pour Yaacoubi : 4700 / 4 800 = 95,83 % Cela signifie que Mr Alami consacre 80% du son revenu à la consommation
et 20% à l’épargne.Par contre Mr Yaacoubi consacre 95,83% du son revenu à la consommation et 4,17% à l’épargne.
Conclusion : on constate que plus le revenu augmente, plus la propension moyenne à consommer (PMC) diminue.
Définition de la PMC :
C’est la part du revenu consacrée (destinée) à la consommation. On la note par PMC (c).La PMC d’un ménage est le rapport de ses dépenses de consommation à son revenu.
PMC = soit
b. Propension marginale à consommer (pmc) :
50Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Exemple : Soit les données suivantes en dhs relatives à Mr Alami :
Février Mars Variation Pmc = ΔC / ΔR
Consommation
12 000 13 500
Revenu 15 000 20 000
T.A.F. :
1. Calculer : La variation de la consommation et du revenu. La part consommée du revenu supplémentaire.
2. Interpréter. Conclure.
Solution : 1. Calcul de la :
Variation de la consommation = consommation(1) - consommation(0) 13 500 – 12 000 = 1 500Variation du revenu = revenu(1) – revenu(0) 20 000 – 15 000 = 5 000
La part consommée du revenu supplémentaire = = 0,30 soit 30%. Ce
rapport s’appelle la pmc.2. 30 % du revenu supplémentaire est consacré à la consommation.
On constate que l’augmentation du revenu engendre une augmentation de la consommation. Mais cette dernière croit (la consommation) avec un rythme faible (par
rapport à celui de l’augmentation du revenu).
Définition de la pmc (c’) :C’est la part du revenu supplémentaire consacré à une consommation. Elle est noté pmc (c’).La pmc est le rapport de la variation des dépenses de consommation à la variation de revenu.
pmc = soit
c. L’élasticité – revenu de la consommation (ER) :
Exemple : Reprenons les données de l’exemple précédent (celui de la pmc):
T.A.F.
1. Calculer le taux de variation de la consommation et le taux de variation du revenu.
51Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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2. Calculer le rapport de taux de variation de la consommation au taux de variation du revenu.
3. Calculer de combien varie la consommation lorsque le revenu augmente de 100%.
4. Interpréter les résultats.5. Conclure.
Solution :
1. le taux de variation de la consommation = = = 0,125
= 12,5%.
Le taux de variation du revenu = = = 0,33333 =
33 ,33%2. le rapport de taux de variation de la consommation au taux de variation du
revenu est égale à ( / )= / ) = 0,3750 soit 37,50 %.
Ce rapport est appelé L’élasticité – revenu de la consommation, noté ER =
3. Calcul de combien varie la consommation lorsque le revenu augmente de 100% :
D’après la question n°3, on a 37,50% = 37,50% =
= 37,50 % * 100%= 37,50 %
4. Interprétation des résultats : La consommation est varié de 12,5%par contre le revenu est varié de 33,33%,L’élasticité – revenu de la consommation égale à 37,5%signifie qu’une variation de revenu de 100 % engendre une variation de la consommation de 37,5%.
Définition de l’élasticité – revenu (ER) : Elle mesure la réaction ou le degré de la sensibilité de la consommation suite à
une variation du revenu. Elle est notée : ER = / = / .
52Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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ER = / = x = pmc * l’inverse de la PMC =
L’élasticité-revenu prend des degrés différents selon la nature des biens :
ER 0 ER = 0 ER = 1 ER 1
La consommation varie moins que
proportionnellement que le revenu (biens
inférieurs)
lorsque le revenu augmente la
consommation reste stable
La consommation varie dans la
proportion que le revenu
La consommation varie plus que
proportionnellement que le revenu (biens
supérieurs)
La loi d’Engel : statisticien allemand au milieu du 19ème siècle.
Il a étudié les budgets des ouvriers selon le niveau de revenu, il en tiré trois lois appelées loi d’Engel :
ER 0 0 < ER< 1 ER> 1
Les biens dont ER est négative (appelés des biens
inférieurs).
Le revenu est plus faible Dépenses de l’alimentation est d’autant plus grande. La consommation croit moins
vite que proportionnellement à
l’accroissement du revenu.
Les biens dont ER est comprise entre 0 et 1, sont
appelés des biens normaux ou nécessaires.
la part affectée aux dépenses de vêtements, logement, chauffage et
éclairage augmente mais moins fortement que le
revenu.
Ces types de biens sont des biens
supérieurs.
la part affectée aux besoins d’éducation,
voyage, loisirs … augmente plus vite
que le revenu.
La loi de Keynes :
L’évolution du revenu global entraine une baisse de la propension moyenne à consommer et une hausse de la propension moyenne à épargner.
d. L’élasticité –prix :
Exemple : Une augmentation du prix de l’essence de 10% se traduit par une baisse de la consommation (demande) de 2%.
T.A.F. :
1. Calculer le rapport de taux de la variation de la demande au taux de variation du prix,
2. Interpréter le résultat,
53Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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Solution :
1.Le rapport de taux de la variation de la demande au taux de variation du prix =
= -2 %
Ce rapport est appelé Elasticité –prix (EP)2.L’augmentation de prix de l’essence de 10% a entrainé une baisse de sa
demande de 2 %.EP = - 0,2 signifie que la baisse de la consommation a été moins que proportionnelle à celle de la hausse du prix à la variation des prix.
Définition de Elasticité –prix (EP) : Elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien ou d’un service aux variations de prix.
Elle est notée EP = / = / .
En principe l’élasticité-prix est négative, c.à.d. la demande et le prix varient en sens inverse. Quand le prix d’un bien ou d’un service augmente, sa consommation diminue, et inversement.
Cependant cette relation n’est toujours vraie. Il peut arriver que quand le prix d’un produit augmente, sa consommation augmente, l’élasticité-prix étant alors positive. Cette situation correspond à deux types de biens :
La loi du sociologue Veblen :
le cas d’un bien de luxe (exemple : le parfum, œuvre d’art, Ferrari…), lorsqu’il n’est pas assez cher, sa demande est faible, soit car la qualité perçue est inférieure, soit car il n’est plus un symbole de statut social élevé. Lorsque son prix augmente, sa demande augmente et on parle d’effet de Veblen ou d’effet de démonstration ou d’imitation.
Le paradoxe de Giffen :
La hausse du prix entraine une baisse de la consommation, (exemple : le pain) lorsque son prix augmente dans les sociétés peu développées. Cela réduit assez fortement le pouvoir d’achat des consommateurs et peut les forcer, pour équilibrer leur budget, à renoncer à d’autres biens de substitution plus coûteux (exemple : la viande) et à reporter leur demande sur le premier produit (pain).
III. Le comportement du consommateur (la théorie néo-classique):
A l’instar du producteur, le consommateur est rationnel et est sensé faire des calculs avant de procéder à des choix (achats). Ce calcul lui permet de satisfaire au mieux ses besoins illimités sous la contrainte de son revenu (budget) limité, et par conséquent obtenir le maximum d’utilité (satisfaction).
54Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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On distingue deux approches de calcul de l’utilité du consommateur : l’approche cardinale et l’approche ordinale.
1. L’approche cardinale de l’utilité :
Selon les tenants de cette approche (G. Jevons, C. Menger, A. Marshall, Walras…), le consommateur est capable de mesurer l’utilité. C.à.d. a la possibilité d’attribuer (donner) un nombre à chaque niveau de satisfaction que lui procure la consommation d’un bien.Exemple : la consommation d’une demi-pomme procure une utilité de 2. Celle d’une pomme une utilité de 3.
a. Utilité totale (UT), utilité marginale (Um) :
Exemple : Le tableau ci-dessous retrace l’évolution de l’utilité d’un consommateur en fonction de la quantité de pommes consommées dans une période :
Quantité (X) 0 1 2 3 4 5 6 7
Utilité totale (UTx) 0 10 18 24 28 30 30 28
Utilité marginale (Umx)
- 10 8 6 4 2 0 -2
Questions : 1. Compléter le tableau.2. Représenter graphiquement l’utilité totale et l’utilité marginale en fonction de la
quantité (x)3. Commenter le graphe.
Solution : 1. Voir le tableau.2. Représentation graphique
55Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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3. Commentaire : La courbe de l’utilité totale, montre comment à mesure que les quantités
consommées (Qx) de pommes augmentent, l’utilité totale (UTx) croit mais à un taux décroissant, jusqu'à la 6ième pommes (le point de satiété ou point de saturation).
L’utilité totale marque un point d’inflexion quand, l’utilité marginale est nulle (Um=0).
La courbe de l’utilité marginale (Umx) est décroissante ce qui signifie que à mesure de la consommation des pommes, la satiété augmente et le besoin diminue. (constatation du psychologue Allemand Gossen).
La consommation de la 7ième pomme a une Um négative. On l’appelle désutilité. Cette désutilité peut être expliquée par le désagrément ou le danger qu’elle puisse provoquer.
Ainsi, pour maximiser sa satisfaction (son utilité), le consommateur doit s’arrêter à la 6ième pomme où l’utilité
marginale est nulle (Um = 0). Donc pour un seul bien, la condition d’équilibre (le maximum de
satisfaction) est obtenue lorsque l’utilité marginale est nulle.
Généralisation :
L’utilité totale :
C’est le degré de la satisfaction que le consommateur a procuré de la consommation d’un bien /service.
La fonction de l’utilité totale s’écrit comme suit : Pour un seul bien : U = f (x) où X est la quantité du bien consommé, Pour deux biens : U = f (x, y) Pour plusieurs biens U = f (x, y, z,….)
L’utilité marginale :56
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C’est l’utilité procurée par la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien. Elle est notée «Um»
Umx , Δ UTx : variation de l’utilité totale, Δ X : variation de la quantité de
x.
L’utilité retirée de la consommation d’unités successives d’un bien donné diminuera à mesure que la consommation de ce bien augmente.
Condition d’équilibre (combinaison optimale): cas d’un seul bien.
Pour un seul bien, le maximum de satisfaction (combinaison optimale) est obtenu lorsque l’utilité marginale est nulle.
b. Conditions d’équilibre du consommateur : cas de deux biens
Le consommateur ne consomme pas un seul bien, mis plusieurs biens et le problème constamment posé est le choix du panier de biens susceptible de rendre son utilité maximale, en tenta compte des prix (des des biens) et de son revenu budget) limité.
Cas de deux (2) biens ayant le même prix :
Exemple :Un consommateur rationnel dispose d’un revenu (budget) de 18 dhs. Il doit l’utiliser dans l’achat de deux biens le yaourt et le biscuit.Les Um des biens évoluent en fonction de la quantité consommée de la manière suivante :X est le nombre (la quantité) de yaourt. Y est le nombre (la quantité) de biscuit.UTx et UTy désignent respectivement l’utilité totale de yaourt et de biscuit.
X 1 2 3 4 5 6
UTx 15 23 29 33 35 35
Umx - 8 6 4 2 0
Y 1 2 3 4 5 6
UTy 17 28 37 44 48 48
Umy - 11 9 7 4 0
T.A.F. :1. Calculer les utilités totales et marginales des 2 biens,2. Représenter sur un même graphe les deux utilités (UT et Um) des deux biens,3. Le consommateur veut maximiser sa satisfaction, sachant qua le prix unitaire
des 2 biens est le même 2 dhs (Px = Py = 2 dhs), quelle combinaison des 2 biens doit-il choisir ?
Solution :1. Voir le tableau,2. Représentation sur un même graphe des deux utilités (UT et Um) des deux biens :
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3. La combinaison optimale :Le yaourt et le biscuit ont le même prix 2 dhs. Afin de choisir la combinaison de deux biens lui assurant le maximum d’utilité (satisfaction), le consommateur compare les utilités marginales des deux biens.Ainsi, la satisfaction totale est maximale quand l’utilité marginale (Umx) du yaourt est
égale à l’utilité marginale (Umy) de biscuit : Umx = Umy .
Dans notre exemple c’est la combinaison optimale C* (x ; y) C* (4 ; 5), car
Umx = Umy = 4. Cette combinaison répond à la contrainte budgétaire :
R = (x * Px) + (y * Py) 18 = (4 * 2) + (5 * 2).
Donc la combinaison optimale est 4 yaourts et 5 biscuits .
Cas de deux (2) biens ayant des prix différents :
Exemple :Reprendre l’exemple précédent et déterminer le choix optimal du consommateur pour un budget de 15 dhs sachant que Px = 2 dhs et Py = 3 dhs.Solution :Les prix des 2 biens étant différents, la comparaison des utilités marginales ne suffit pas ; il faut donc les pondérer par les prix.
Donc, la satisfaction est maximale lorsque les utilités marginales pondérées par les prix sont égales.
Utilité marginale pondérée d’un bien x =
Umx : utilité marginale du bien x, Px : c’est le prix d’une unité de x.
Calculons pour notre exemple les utilités marginales pondérées par les prix :
58Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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X 1 2 3 4 5 6
Umx - 8 6 4 2 0
Umx / Px 4 3 2 1 0
Y 1 2 3 4 5 6
Umy - 11 9 7 4 0
Umy / Py - 3,67 3 2,5 1,33 0
Le consommateur doit tenir compte de son budget (revenu). Il ne peut pas effectuer son choix que parmi l’ensemble des combinaisons qui épuisent son budget de 15 dhs. Ces combinaisons sont présentées dans le tableau suivant :
X (yaourt) Y (biscuit)
3 3
6 6
Parmi les deux combinaisons, seule la combinaison (x = 3,y = 3) qui répond à la condition de la contrainte budgétaire et celle de l’égalité des utilités marginales pondérées par les
prix ( = =3) Donc (x=3 ; y=3) c’est la combinaison optimale. Soit 3 yaourts
et 3 biscuits.
Synthèse :
Conditions d’équilibre (de maximisation de l’utilité)
Cas d’un seul bienCas de deux biens
Ayant le même prix Ayant les prix différents
Utilité marginale nulleUmx = 0
Umx = Umy
R = x. Px + y. Py
=
R = x. Px + y. Py
2. L’approche ordinale de l’utilité
Selon les tenants de cette approche : Pareto, Slutsky, Samuelson…, le consommateur n’est plus supposé capable d’exprimer l’utilité par un nombre mais il est juste capable d’établir un ordre de préférence parmi les combinaisons qu’il peut formuler.
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R= x * Px + y * Py
(3 * 2) + (3 * 3) = 15 dhs
(6 * 2) + (6 * 3) = 30 dhs.
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Exemple : Un consommateur dispose d’un budget de 250 dhs, il décide de l’affecter à l’achat de revues et de CD dont les prix sont respectivement 10 dhs et 5 dhs.Le tableau suivant représente les préférences du consommateur en indiquant quelques unes des combinaisons qui correspondent à 3 niveaux de satisfaction.
X et Y représentent respectivement le nombre d’unités (quantité) de X et de Y. U1, U2 et U3 représentent des niveaux de satisfaction avec U1 < U2 < U3.
U1 U2 U3
X Y X Y X Y
5 32 12 35 17 46
6 25 14 25 18 36
8 17 17 16 22 26
10 10 23 8 30 16
15 5 29 5 36 12
T.A.F. : 1. Représenter graphiquement les courbes d’indifférence du consommateur,2. Sur le même graphe, tracer la droite du budget,3. Quelle est la combinaison qui maximise l’utilité du consommateur ?
Solution : 1. Représentation graphique des courbes d’indifférence:
Pour le niveau d’utilité U1, il est indifférent pour le consommateur d’acheter 5 revues et 32 CD ou 6 revues et 25 CD ou 8 revues et 17 CD ou 10 revues et 10 CD ou enfin 15 revues et 5 CD. C’est pour cela qu’on l’appelle courbe d’indifférence ou courbe d’iso-satisfaction.
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2. Droite de budget :Le revenu affecté en totalité à l’achat des deux biens, est égal à la somme des dépenses
en X et Y, soit :
R = X . Px + Y . Py Y . Py = R - X . Px ou encore en exprimant y en fonction de x :
Y = +
L’équation de la droite budgétaire du consommateur est donc : Y = +
Y= - 2X+ 50La droite du budget est représentée à partie de deux (2) points :Si X = 0 Y = 50 Si X = 25 Y = 0
3. Combinaison optimale :La combinaison optimale est le point qui correspond au point de tangence entre la courbe d’indifférence est la droite budgétaire. Donc le point d’équilibre est le suivant : C* (X= 17 ; Y=16) C* (17 ; 16).
Généralisation :
Le calcul ordinal est un raisonnement par les courbes d’indifférences.
Courbe d’indifférence :
C’est l’ensemble des combinaisons qui procurent au consommateur le même niveau d’utilité (satisfaction). C’est la courbe de la fonction : y = f(x).
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Droite budgétaire
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La courbe la plus élevée est celle qui procure le plus de satisfaction (utilité).
Propriétés de la courbe d’indifférence :
Deux courbes d’indifférence ne se coupent jamais,
La courbe d’indifférence est décroissante : cela signifie que lorsque le consommateur
réduit sa consommation de X, il augmente celle de Y pour garde le même niveau de
satisfaction.
La courbe d’indifférence est convexe par rapport à l’origine.
Droite du budget :
C’est une droite qui joint l’ensemble des combinaisons possibles que le consommateur
peut former compte tenu de son budget et des prix des biens. Elle a pour équation : Y =
+
Combinaison optimale :
C’est la combinaison qui maximise la satisfaction du consommateur. C’est celle qui
correspond au point de tangence entre la courbe d’indifférence et la droite du budget.
I. …………………….………………………. :
1- Définition :
Mise en situation 1 :
62Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Soit la liste des dépenses engagées par une entreprise spécialisée dans la production de
meubles en bois pendant une période bien déterminée :
1- Achats de matières premières ………….….…. ……………….
2- Frais de téléphone. ……….……….. ……………….
3- Achats de logiciels. ……….……….. ……………….
4- Frais d’assurance. ………………... ……………….
5- Achat d’un ordinateur. ………………... ……………….
6- Formation de personnel. ………..………. ……………….
7- Paiement d’électricité. ……………..…. ……………….
8- Construction d’un local. ………………… ……………….
9- Remplacement d’une machine par une autre plus sophistiquée. ……………..
……………….
10- Acquisition d’une machine pour renouveler une autre qui a dépassé sa durée
d’utilisation dans l’entreprise. …………………. ……………….
T.A.F :
1) Classez les dépenses engagées par cette entreprise en dépenses réservées
pour l’achat de : biens durables (plus d’un an) et biens non durables (moins d’un
an).
2) Qu’appelle t’on les dépenses engagées par l’entreprise pour acquérir des biens
durables ?
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Mise en situation 2 :
Cas du ménage
Les opérations du ménage
HALIM pendant le mois de
janvier 2004 :
1-Achat de produits
alimentaires : 3500 dhs
2- Consultation, médicament:
300 dhs
3- Gaz: 82 dhs
4- Paiement de la traite CIH
(logement): 1 550 dhs
5- Achat de TV: 2 200 dhs
TAF:
Dégager opérations
d'investissement
Solution:
L'opération …: en fait, pour le
ménage,
Cas d'entreprise
Acquisition de la société
FARAH pendant l'année 2005
(en DH):
1-Achat de matières 1ières : 2 000
000 dhs
2- formation du personnel : 20 000
dhs
3- Achat de brevet : 20 000 dhs
4- Achat de logiciel: 4 000 dhs
5- Achat de mobilier: 5 000 dhs
6- publicité pendant la création,
7- Achat d'actions BRPE pour le
contrôle de cette société: 100 000
dhs
8- Achat d'actions de spéculation:
20 000
Cas de l'Etat
Parmi les
dépenses
d'investissem
ent de l'Etat
pendant une
année, on
peut citer:
- Construction
de ponts,
d’aéroport, de
ports, de
barrages
- Construction
d'écoles,
d’universités,
de dar chababs,
d’internats,
- Construction
de routes,
d’autoroutes
63Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Cours : Economie générale et statistique Lycée : M. Ali Cherif, Rich………………………………...
……………………………………………
……………………………………………
TAF:
Relever les opérations
d'investissement
Solution:
Les opérations :
………………………..
- Etc
Généralisation :
L’investissement est ………………… ………………… ………………… …………………
…………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………… ……………………………. (qui dépasse un an). Il représente un accroissement
de capital technique.
Cette définition est restrictive dans la mesure où il ne traite que l’investissement
(matériel) des entreprises. Tandis que, les ménages et l’Etat réalisent aussi des
investissements même s’ils ne sont pas des agents producteurs, d’une part. D’autre
part, c’est que l’investissement immatériel joue un rôle d’orchestre aussi ces dernières
années.
…………………………………… :
Il correspond à ………………………………………………………
Les achats de biens durables comme la voiture sont considérés comme des …………… (CF
progressive)
……………………………………….: est toute acquisition ou création d’un bien de production
destiné à rester durablement au sein de l’entreprise en vue de produire d’autres biens/ services.
…………………………………:
L’Etat investit en réalisant des ……………………………………ainsi que leur entretien et
aménagement. :
2- La formation brute du capital fixe :
Définition : c’est un agrégat qui regroupe
……………………………………………………………………… ………………… …………………
…… (Plus d’un an) à ……………………………. La F.B.C.F. exclue donc :
Biens durables à ……………………. car c’est un secret de l’Etat,
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Achats de ……………………………………ou de …………………,
Achats de ……………………………………car ils sont déjà comptabilisés (elles ne
représentent pas un accroissement du capital technique de l’économie)
N.B. : Les investissements des entreprises individuelles non tenues de la
comptabilité et des entreprises informelles ne sont pas pris en compte dans le calcul
de l’investissement national car ces entreprises ne sont pas déclarées (immatriculées
au registre de commerce).
La Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) au Maroc
Postes en
millions de
dhs
Exemples
2003 2004Variatio
n en %Valeu
r%
Valeu
r %
Matériel et
outillage
Tracteur, chaine de
production, robot soudeur,
moissonneuse
52
45252,19
57
854….. ……
BâtimentsConstructions diverses 28 79
6 …..
30
80728,23 6,98
travaux publicsAménagement, routes,
ports
15 17
115,10
16
22914,88 …...
Aménagement
et plantations
Plantation d’arbres fruitiers
et non fruitiers,
restauration de sol,
2 832 2,82 2 866 2,63 1,20
BétailsProduction de lait de la
viande 1 252 1,24 1 327 1,22 5,99
FBCF ------100
496---
109
083--- .......
Taux d’I
* 100------ 24 ……….
PIB (2004)= 443
672
65Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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La rubrique "Matériel et outillage" représente plus que la moitié de l'effort de
l'investissement national, suivie de la rubrique "bâtiment et travaux publics".
La FBCF a enregistré une ……………………………………………...…...
……………………………... …………………………………... Ceci est susceptible
d'entraîner une relance économique et par conséquent a un effet positif sur
l'emploi et augmente le revenu national.
Le taux d’investissement permet de ……………………………...
…………………………………………... …………………….….pendant une période donnée.
C.à.d. la ……………………………………………… ………………………………………….
…………………………………….
Actuellement, la mesure de la FBCF inclut aussi des rubriques relatives aux
………………………… ……………………………...
……………………………..........…………………………….…………………....
3- Classification des investissements :
A. Selon l’objectif :
Investissement net, ou de croissance ou
d’enrichissement, ou de croissance ou de développement
Investissement de
remplacement ou de
renouvellement
Investissement de productivité (de rationalisation)
Il sert
………………………………
……………………..…. (via
achat de nouveaux biens
d’équipement),
Il crée …………………,
Il consiste à
……………
……………..…….……
…………..……… par
un nouveau
capital fixe.
Il sert à …………………………. ……………………………………
Il se traduit souvent par une substitution du capital au travail,
B. Selon la nature :
Investissement immatériel(ou investissement ……………………productif)
Investissement matériel (ou investissement
………………… productif)
Il s’agit des acquisitions de (bien) ………………………………... (immobilisations
…………………….. , immobilisations …………………….. et immobilisations
………………………….., selon l’approche comptable) : formation du personnel, logiciel,
publicité, brevet d’invention, R&D…
Il concerne les acquisitions
de ……………………………...
(physiques) ou de ……….…
………………..……..………....
Investissement immatériel peut être classé en 4 catégories :
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Investissements
…………………
Investissements
…………………
Investissements
…………………
Investissements …………………
Modification des installations
pour ………………………………………………………………………………….. du personnel
Dépenses lourdes
engagées pour promouvoir les
………….. : …………………
Activités de …………………
…………………...(R & D), la
……………………………...…….
Il s’agit : ……………. (crédits accordés) à
….
……………………..
………………...: comptes
d’épargne à terme de plus
d’un an, achat d’action (titres
de participation), achat
d’obligation
C. Selon l’origine :
Investissement …………………
Investissement ………………
(investissement
……………………….productif)
Investissement des ….…..
…
(investissement
……………………
productif)
Investissemen
t des ………..
……
Investissement de ….…..…… :
administrations centrales (ministères),
wilayas, collectivités locales, provinces,
municipalités, communes….
investissement indirectement : Investissement des ……………… + Investissement des ……………………+ Investissement ……………..…….Investissement ……….… (F.B.C.F.) = Investissement………… +
Investissement ………….= Investissement des ménages + investissement des entreprises + Investissement de l’Etat.
II. Les effets de l’investissement 1. Les effets d’entrainement :
A. Définition : Chaque investissement peut avoir des effets d'investissement dans la mesure où :
Il contribue à l'accroissement préalable de certaines productions (en amont)Il permet de créer ou de développer d'autres activités (en aval)
B. schéma : Effets en amont Effets en
aval
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Construction du
port à Jorf Lasfar par exemple
Cimenteries (béton)
Sidérurgie (charpentes métalliques)
Exploitation forêts (bois)
Electrification (câbles électriques)
Investissement Infrastructure (route)
Ecoles, magasins de commerce
Lignes téléphoniques
Création ou développement d‘activité
Création ou développement d‘activité
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Cette approche permet de concevoir les stratégies d’industrialisation. Ainsi elle
permet d’opter pour des industries qui ont des effets d’entrainement assez forts,
c.à.d. celles qui crée et/ ou développe (en amont et en aval) d’autres activités de
forte valeur ajoutée et qui crée assez d’emploi.
Exemple : aéronautique : automobile à Tanger, Avion à Nouaceur, ….
2. Le multiplicateur de l'investissement (Multiplicateur Keynésien)
Supposons que la première tranche de travaux de JORF LASFAR ait coûté à l'Etat 200 000 dhs. Dans un même temps, cette somme rémunère les entreprises de travaux publics, lesquels à leur tour dans un deuxième temps, achètent des matières premières et paient des salariés. Au cours d'une troisième période, les salariés dépensent leurs revenus pour se nourrir, se loger, se vêtir. Dans une quatrième période, les commerçants qui bénéficient ainsi de nouveaux débouchés reconstituent leurs stocks, ce qui transmet l'impulsion aux industries de consommation et finalement aux industries d'équipement. Celles-ci embauchent de la main d'œuvre et le cycle reprend… Autrement dit, la masse de monnaie mise en circulation par l'investissement initial va servir successivement à plusieurs opérations de dépenses, et on constate donc que les revenus qui naissent d'un investissement initial sont beaucoup plus importants que le montant de l'investissement initial: c'est l'effet de multiplication.Mais, les revenus distribués ne sont pas, à chaque période, totalement dépensés car il faut tenir compte de l'épargne des agents économiques.
Source: Manuel Marocain d'Economie
Questions :
Périodes
Investissement initial
Consommation
RevenuRevenu cumulé
Epargne
Epargne cumulée
1 200 -- 200 200 -- --
2 200 150 150 350 50 50
3 200 112,5 , 112,5 462,5 37,5 87,5
4 200 84,37 84,37 546,87 28,13 115,63
5 200 63,28 63,28 610,15 21,09 136,72
68Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
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6 200 47,46 47,46 657,61 15,82 152,5
… …. …. …. …. ….
Totaux
200 600 800 --- 200 ---
Supposons, que seule 75% de la variation du revenu est consommée, donc: la propension marginale à consommer (pmc (c') = ∆C/∆R) est de 0,75.
1. Compléter le tableau ci-dessus établissant les vagues de dépenses successives (en millions de dhs)
2. Quel est le revenu national que générera l'investissement initial,
Solution :
1. Voir le tableau ci-dessus2. Calcul du revenu national que générera l'investissement initial:
3. L'accélérateur de l'investissement :
Supposons qu'une cimenterie ait un stock de biens d'équipements d'une valeur de 50 000 DH et qu'elle fournisse pour 10 000 DH de ciment par an.
Après la construction du port de JORF LASFAR, la demande de ciment augmente avec la nécessité d'édifier les bâtiments de logements. Il faut donc augmenter les capacités de production et acquérir de nouveaux biens d'équipements (investissement net) tout en prévoyant le remplacement des anciens dans le futur. (Le capital a une durée de vie de 5 ans)
Travail à faire:
1- Après avoir compléter le tableau ci-dessous, Interpréter la variation de l'investissement
2- Quelle est à votre avis l'utilité de l'accélérateur et du multiplicateur d'investissement ?
Solution:
69Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015
Dans notre exemple:
∆R = * ∆I = * 200 000
= 4 * 200 000 = 800 000 dhs
Interprétation:
Un investissement initial de 200 000 dhs a créé un revenu national 4 fois l'investissement initial (800 000 dhs)
Démonstration
On sait que : R = C + E R= C + I ∆R = ∆C+∆E =
∆C+∆I
(Dans l’économie fermée I = E)
Et : c' (pmc)= ∆C/∆R ∆C = c' * ∆R
Donc : ∆R = (c' * ∆R) +∆I
∆I = ∆R - (c' * ∆R) ∆I = ∆R (1- c')
∆R = o= * ∆I = k * ∆I (avec k = (
(k = est le multiplicateur de l'investissement)
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AnnéesDemande de biens
de production
∆ de la
demandecaptal (revenus)
∆ de
capitalAmorti. Investi. brut∆ I en %
1 10 000 -- 50 000 -- 10 000 10 000 --
2 10 500 5% 52 500 = 10500 * 52 500 10 000 12 500 25
3 11 500 9,52% 57500 5 000 10 000 15 000 20
4 12 000 4,35% 60 000 2 500 10 000 12 500 -16,67
5 12 500 4,17% 62 500 2 500 10 000 12 500 0
On a : Capital/production = 50 000/10 000 = 5 (coefficient de capital)
Et : Amortissement = capital / n 50 000/5 = 10 000
1. On remarque qu’une variation de la demande, entraîne une variation des revenus et ainsi celle des investissements.De l'année 1 à l'année 2, la variation de la demande n'est que de 5% alors que
la variation de l'investissement est de 25%, d'où la dénomination
d'accélérateur d'investissement.
Multiplicateur d'investissement L’accélérateur de l’investissement
Il permet à l'Etat, par exemple, de
choisir les projets dont les
investissements initiaux
permettent de générer un revenu
national important
Il permet à l'entreprise, par exemple,
d’évaluer la production nécessaire pour faire
face à un accroissement de la demande dans
un avenir proche, et donc prévoir
l'investissement nécessaire.
70Prof : Ben Idir Mohamed 2014 /2015