Beethoven project

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Vendredi 30 janvier 2015 Arsenal Grande Salle Metz BEETHOVEN PROJECT VI Intégrale des Concertos pour piano et orchestre n3 & 4 Direction & piano François-Frédéric Guy Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n3 en ut mineur (op.37) Concerto pour piano n4 en sol majeur (op.58) - cadences de Brahms - Une coproduction Orchestre national de Lorraine/Arsenal - Metz en Scènes, dans le cadre de l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven. François-Frédéric Guy est en résidence à l’Arsenal.

Interpréter toute l’œuvre pour piano composée par Beethoven, des sonates aux concertos en passant par la musique de chambre, tel est l’immense défi que s’est lancé le pianiste François-Frédéric Guy avec son Beethoven Project, démarré en 2009 à l’Arsenal. Il ouvre, ce soir, le cycle des concertos avec l’Orchestre national de Lorraine, le poursuit avec l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg (07.02) puis avec la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern, invitée de l’ONL (12.02).

Ludwig van Beethoven (1770 - 1827) Concerto pour piano n3 en ut mineur (op.37) Allegro con brio, Largo, Rondo (Allegro) Création le 5 avril 1803 au Theater an der Wien avec le compositeur au piano. Contemporain des deux premières symphonies, ce concerto pour piano, esquissé au cours de l’année 1799, est écrit pour l’essentiel en 1800, mais ne fut achevé, semble-t-il, qu’en 1802. Sa création eut lieu lors d’un concert au cours duquel furent également donnés la Deuxième Symphonie et l'oratorio Le Christ au mont des Oliviers. Beethoven qui tenait la partie de piano dut largement improviser. Son ami Ignaz von Seyfried raconte comment il apporta son concours ce jour-là : « Beethoven m’invita à tourner les pages ; mais ciel ! C’était plus facile à dire qu’à faire. Je ne voyais guère que des pages blanches, tout au plus, par-ci, par-là, quelques hiéroglyphes totalement incompréhensibles pour moi : il jouait la partie principale presque entièrement de mémoire car il n’avait pas eu le temps, comme cela lui arrivait souvent, de l’écrire complètement. » La partie soliste fut définitivement écrite pour le concert du 19 juillet 1804 à Vienne. La cadence du premier mouvement fut vraisemblablement écrite en 1809 pour l’archiduc Rodolphe. À cette époque, Beethoven accède enfin à la reconnaissance des puissants, comme en témoigne la dédicace de son œuvre adressée au prince Louis Ferdinand de Prusse. En ce jour d’avril 1803, où il crée ce Troisième Concerto, il acquiert la gloire et reçoit sa première vraie recette d’auteur et d’interprète. Ces changements se perçoivent également dans sa musique qui frappe les esprits, d’entrée de jeu. L'introduction du premier mouvement paraît solennelle, voire sombre et tourmentée, ensuite éclairée par un second motif, chantant et assuré. Très chaleureux, le deuxième mouvement est l'un des plus beaux de Beethoven. Avec les longues phrases du piano et d’amples respirations de l'orchestre, l'ambiance est ici celle d'un nocturne. Le Rondo final d’une bonne humeur qui ne s'abandonne jamais tout à fait, avec son refrain aux accents syncopés, prend l’allure d’une libre fantaisie. Ce concerto devint au XIXe siècle un modèle du genre par son équilibre formel et par sa conduite du discours musical qui repose sur l’association de la virtuosité du soliste et de la densité de l’orchestre. 1802 Événements contemporains Création de l’École militaire de St Cyr. Rétablissement de l’esclavage dans les colonies françaises. Création de la Légion d’honneur, Napoléon I devient Consul à vie. Le premier parachute est breveté. Invention d'un métier à tisser par Jacquard à Lyon. Beethoven rédige le « Testament de Heiligenstadt », émouvante confession d’un artiste qui révèle la raison de sa misanthropie : sa surdité croissante. Œuvre contemporaine Haydn Les Saisons.

Concerto n4 en sol majeur pour piano et orchestre (op.58) Allegro moderato, Andante con moto, Rondo vivace - Cadences de Brahms - Esquissé dès 1803, en même temps que la Symphonie n3 « Héroïque », le Quatrième Concerto est écrit en grande partie en 1805, puis terminé en 1806. L’œuvre ne sera donnée que deux fois à Vienne durant la vie de Beethoven : la première exécution, privée, aura lieu en mars 1807 dans le palais du prince Lobkowitz. La seconde, publique, en décembre 1808, au Theater an der Wien, lors d’un concert où figuraient également la Cinquième et Sixième Symphonie, des fragments de la Messe en ut, une Fantaisie pour piano seul et la Fantaisie pour piano, orchestre et chœur. En dépit de la surdité dont il se savait atteint, Beethoven tenait la partie de piano – pour la dernière fois, semble-t-il. Le Concerto n4 appartient pourtant à une période heureuse et féconde, celle qui voit naître successivement la Quatrième Symphonie, le Concerto pour violon, les trois Quatuors Razumovski, la Sonate « Appassionata » et Leonore. La partition est publiée en 1808, et dédiée à l’archiduc d’Autriche alors âgé de 19 ans, et élève de Beethoven depuis quelque temps. La conception qu’il impose ici, marque une fois encore sa formidable capacité à se renouveler, autant sur le plan formel que dans la manière d’aborder le clavier avec audace et liberté. Dans ce chef-d’œuvre du piano concertant, l’instrument ne sert plus seulement à mettre en valeur le virtuose : il permet à celui-ci de se révéler librement par des improvisations, comme affranchi des bornes et des formes, avec aisance, au-delà des limites du genre. D’après un récit oral de Czerny, lors de la première exécution de 1807, Beethoven aurait joué bien plus de notes qu’il n’en avait écrites ; cette habitude qu’il avait d’ornementer à la limite de l’improvisation, il ne supportait pas qu’un autre interprète se le permette, c’est sans doute la raison pour laquelle il apporta des corrections à une partition destinée au pianiste Friedrich Stein qui aurait dû jouer l’œuvre en concert en janvier 1809. «… Cette œuvre de Beethoven est la plus merveilleuse, la plus étrange, la plus artistique, la plus difficile de toutes celles qu’il a écrites » : ainsi s’exprimait un témoin de la seconde exécution publique du Concerto. Dès le début de l’œuvre, Beethoven cherche à surprendre ses contemporains habitués jusque-là aux introductions orchestrales conventionnelles. Ainsi, c’est le piano seul qui ouvre avec une extrême simplicité ce concerto par une courte phrase suspensive. Le mouvement lent consiste en un dialogue d’une gravité tendre et plaintive jamais entendue dans aucun autre concerto ; même le silence acquiert une signification nouvelle, devient aussi éloquent et enflammé que les sons. Quant au Rondo vivace final joué sans transition, il donne l’occasion à tout l’orchestre de dialoguer superbement avec le soliste dans une alternance entre douceur et violence. La partition corrigée par Beethoven témoigne de son intérêt pour les progrès de la facture du piano ; l’œuvre à peine éditée, il chercha à intégrer l’extension des registres aigus du clavier, innovation récente qui suivit de peu la publication du concerto. Curieusement, du vivant de Beethoven, ce concerto eut si peu de succès qu’il ne fut jamais rejoué à Vienne et ne fut pratiquement pas réédité. 1806 Événements contemporains Abandon officiel du calendrier républicain en France et retour au calendrier grégorien. Napoléon ordonne la construction de l’Arc de Triomphe au sommet de la colline de

Chaillot. Promulgation du code de procédure civile. Dissolution du Saint Empire romain germanique. Johann Nepomuk Maelzel invente le métronome. Œuvres contemporaines Beethoven Sonate pour piano n°23 dite « Appassionata » et Concerto pour violon.

Olivier Legéret

François-Frédér ic Guy Direction et Piano Depuis ses débuts avec l'Orchestre de Paris dirigé par Wolfgang Sawallisch suivi d'un enregistrement en public du Deuxième Concerto de Brahms avec Paavo Berglund et le London Philharmonic, François-Frédéric Guy s'est imposé comme l'un des pianistes les plus fascinants de sa génération. Il a travaillé aux côtés de chefs de renommée internationale tels que Daniel Harding, Philippe Jordan, Esa-Pekka Salonen ou encore Michael Tilson Thomas. Il a participé aux Festivals de Lucerne (avec Bernard Haitink et le LPO), Chopin à Varsovie (avec le Sinfonia Varsovia), La Roque d'Anthéron en récital et avec orchestre, Printemps des Arts de Monte-Carlo, Festival international de Colmar,

AlpenKlassik de Bad-Reichenhall, Festspielhaus de Baden-Baden ou Beethovenfest de Bonn. En 2006 François-Frédéric Guy fait ses débuts aux Prom's de Londres avec le Philharmonia sous la direction d'Esa-Pekka Salonen. Passionné par le répertoire contemporain, il se produit dans les plus importants festivals de création contemporaine comme Musica à Strasbourg, le Festival d’Automne à Paris, Manca à Nice, Archipel à Genève ou le Muzikgebouw d’Amsterdam, où il interprète Ivan Fedele, Jacques Lenot, Gérard Pesson ou Hugues Dufourt qui lui a dédié Erlkönig. En 2012, il crée le Double Concerto de Bruno Mantovani ainsi que le cycle pour piano En pièces et le Trio n°3 de Marc Monnet. En octobre 2013, il donne à Séoul la création asiatique du « Désenchantement du Monde », Concerto pour piano de Tristan Murail avec l’Orchestre philharmonique dirigé par Thierry Fischer. En novembre 2011, il a fait ses débuts à Moscou à la Spivakov Hall. Récemment, il s'est produit en récital à Paris au Théâtre des Champs-Élysées, au Queen Elisabeth Hall et au Wigmore Hall de Londres, au Royal Northern College of Music de Manchester. On a pu l’entendre également avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich dirigé par Philippe Jordan, le BBC Symphony Orchestra et Fabien Gabel, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo et Michael Jurowski, l'Orchestre philharmonique du Luxembourg dirigé par Kazushi Ono, le Sinfonia Varsovia dirigé par Jacek Kaspszyk, l’Orchestre philharmonique de Varsovie et Pablo Gonzalez, l'Orchestre national de Lille et Jean-Claude Casadesus, et l'Orchestre philharmonique Royal de Liège avec Christian Arming, deux orchestres qu’il a dirigés également du piano, tout comme l’Orchestre lyrique de Région Avignon-Provence. Depuis 2008, François-Frédéric Guy se consacre à un Beethoven Project sur scène comme au disque. Son intégrale des concertos avec le Philharmonique de Radio France dirigé par Philippe Jordan a été unanimement saluée par la critique internationale. Il a donné plusieurs intégrales des 32 sonates (Paris, Metz, Festival Berlioz, Monte-Carlo, Washington, Norwich…) qu’il vient de publier chez le label Outhere/ Zig-Zag Territoires. Pour enrichir ce projet il donne l'intégrale de la musique de chambre pour piano et cordes aux côtés de Tedi Papavrami et Xavier Phillips. Pendant la saison 2014-2015, on pourra l’entendre à Paris avec l’OPRF sous la direction de Lionel Bringuier, au Concertgebouw d’Amsterdam sous la direction de Marc Albrecht ou en récital à Londres, Galway, Mayence, Aix-en-Provence, et à Rio de Janeiro pour l’intégrale des 32 Sonates. Il dirigera du clavier plusieurs intégrales des concertos de Beethoven. François-Frédéric est Artiste en Résidence à l’Arsenal de Metz.

ORCHESTRE NATIONAL DE LORRAINE

Partenaire privilégié de l’Arsenal de Metz et de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole. Résidant à « La Maison de l’Orchestre » En 2002, Jacques Mercier est nommé Directeur musical. La même année, en reconnaissance de l’excellence de son travail, la Philharmonie de Lorraine se voit décerner le label « national » par le Ministère de la Culture, 26 ans après sa fondation. Aujourd’hui, la confiance accordée à cette phalange, devenue Orchestre national de Lorraine, lui vaut de bénéficier de conditions de travail uniques en France : non seulement il se produit à l’Arsenal (reconnue comme l’une des meilleures salles de concert européennes) mais aussi à l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole. Véritable ambassadeur de la vie culturelle lorraine, l’ONL rayonne non seulement à travers sa région d’attache mais également en France et à l’étranger : Espagne, Italie, Autriche, Grande-Bretagne, Suisse, Allemagne, Belgique et Luxembourg. L’Orchestre national de Lorraine entretient une étroite coopération avec la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern et le Musikfestspiele Saar. Depuis la création de « Metz en Scènes » en 2009, l’ONL a renforcé ses liens avec cet établissement en devenant un partenaire privilégié, élaborant des projets conjoints comme de grands concerts, mais également l’accueil de compositeurs en résidence. Sous l’impulsion de Jacques Mercier, l’Orchestre national de Lorraine aborde un répertoire des plus variés, composé d’œuvres classiques jusqu’à la création contemporaine, avec une affection particulière pour la musique française. Pour parfaire sa politique d’ouverture du répertoire, l’ONL participera occasionnellement à des projets aux Trinitaires et à la BAM (Boîte à musiques), nouvelle salle des musiques actuelles à Metz. Depuis 2009, l’ONL présente des spectacles dans sa magnifique « Maison de l’Orchestre » qui va devenir progressivement un lieu d’innovation pour son projet d’action culturelle, tout en renforçant les activités orchestrales messines du futur Pôle lyrique, symphonique et chorégraphique lorrain.

L’Orchestre national de Lorraine est administré et soutenu financièrement par un syndicat mixte réunissant la Ville de Metz et le Conseil régional de Lorraine. Le Ministère de la Culture et de la

Communication (DRAC Lorraine) participe également à son financement.