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Dominique Grandfils Beatlemania Le guide du fan des Beatles GREMESE

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Les Beatles ont marqué à jamais l’histoire de la musique populaire. Qui aurait pu, en revanche, prédire que plus de quarante ans après leur séparation, les garçons de Liverpool susciteraient encore l’engouement du public.

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Dominique Grandfils

BeatlemaniaLe guide du fan des Beatles

GREMESE

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Couverture : www.lamelaverde.it

© Photos Dominique Grandfils (première de couverture et rabats latéraux)

© Photo Robert Whitaker, 1964 (quatrième de couverture)

Mise en page : Graphic Art 6 s.r.l. – Rome

Impression : C.S.R. – Rome

Copyright GREMESE

2011 © E.G.E. s.r.l. – Rome

www.gremese.com

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite,

enregistrée, ou transmise, de quelque manière ou par quelque moyen que

ce soit, sans le consentement préalable de l’Éditeur.

ISBN 978-88-7301-747-9

Remerciements

Un grand merci à tous ceux qui m’ont aidé dans ce grand voyage dansl’univers des fans des Beatles : Madeleine Rouby, Miki Lasch, CarolineAudebert, Manon Baudemont, Faustine Bernard, Cécilia Burgin, LaurentBarraud, Dominique Monnet, Georges Delas, Didier Bonneau, FrédéricMougenot, Jean-Claude Caron, Daniel Haro, Jean-Marc Fouques, PascalDupont, Rémy Onfroy, Alain Cardon, Bernard Maton et toute l’équipe duBeatles Day de Mons, Yvon Georget à Ouistreham, Sana Sédiri, DominiqueTaralon et les éditions Gremese.

Mention spéciale à Catherine Grandfils et Marie-Ange Menet pour lesrelectures, ainsi qu’à Aurélien Grandfils pour l’assistance informatique.

Merci à mes amis de l’équipe de Maccablog, Stéphane et Emilie Ozanne,Marjorie Gobert, Marie Soubré-Lanabère, Stéphanie Debris, Gaëtan Panon,Jean-Luc Leray, Philippe Prioton et à tous les membres du forum.

Special thanks to my dear uncle Lou Lista (for the Citi Fields Show!),Mary-Lu Zahalan, Marta Velartová, Rachel Doyle, Anita Baker.

Pour tout renseignement sur les ouvrages de l’auteur, vous pouvezconsulter le site : http ://www.dominiquegrandfils.com

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SOMMAIRE

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Beatles ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Mode Beatles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Portrait robot du fan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Paroles de fans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Les spécialistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Les collectionneurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70Les conventions Beatles . . . . . . . . . . . . . . . . . 108Le fan virtuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115Liverpool . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128Londres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138Autres lieux de pèlerinage . . . . . . . . . . . . . . . 144Les tribute bands . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159Les reprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170Souvenirs personnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183Littérature Beatles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202

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Avant-propos

Cinquante ans après leurs débuts discographiques avecLove Me Do et plus de quarante ans après leur séparation, lesBeatles font toujours couler beaucoup d’encre.Comment expliquer un tel phénomène, alors que ces glo-

rieuses années soixante semblent bien loin et où tout va si vitedans cette société de consommation ?Les quatre garçons de Liverpool sont plus présents que

jamais : dans les infos, sur les vêtements de nos adolescents,sur Internet et bien sûr, dans les bacs des derniers magasinsde disques qui luttent pour leur survie.Un enfant qui vient de naître deviendra sans doute fan des

Beatles, au détour d’une chanson ou d’un documentaire télé-visé. Et cette passion le dévorera pendant de longues années,voire pour toujours... au point de collectionner des disquesimprobables, quitte à y laisser ses émoluments, d’aller au boutdu monde pour visiter les hauts lieux de l’histoire du groupe,ou d’assister à un concert de Paul McCartney ou de RingoStarr. Son entourage ne saisira pas toujours ce comportementétrange, mais l’énergumène trouvera constamment des sem-blables pour le comprendre. Il rencontrera même des gensplus atteints que lui, ce qui le rassurera !Chacun vit sa passion différemment : de manière passive,

en se contentant d’écouter des disques, plus impliquée, encherchant dans l’imposante littérature ou sur Internet tous lesrenseignements sur le groupe, ou parfois jusqu’à l’obsession…Cet ouvrage permettra aux fans de la première heure de se

situer dans cet univers Beatlesien. Il donnera des indicationsaux plus jeunes quant à la conduite à tenir. Il apportera àtous, nous l’espérons, de précieuses informations pour vivrepleinement cette merveilleuse passion.

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Beatles ?

Que représentent les Beatles plus de quarante ans aprèsleur séparation ?Presque tout le monde a entendu parler des Beatles. Pour

beaucoup, leur nom est associé à des chansons enfouies dansl’inconscient collectif. Mais pour de nombreuses personnes àtravers la planète, ils sont bien plus importants.Ce groupe, qui n’a existé pour le grand public qu’un peu

moins de huit ans, a bouleversé l’univers de la musique et ainspiré par la suite de nombreux musiciens.La notoriété de l’orchestre est telle qu’un peu partout sur

la planète, la plupart des gens interrogés au hasard sont capa-bles de citer au moins la moitié des noms de leurs membres.On note tout de même quelques exceptions notoires, commece lapsus de l’ancien premier ministre français, Dominique deVillepin, qui répond « Ringo Starr », quand on lui demandeen 2010 quel membre des Rolling Stones il aurait voulu être.Dès le début de leur carrière discographique, les Fab Four

déclenchèrent l’hystérie des foules, phénomène jusqu’alorsassez rare.Cet engouement ne fit que croître et perdura au-delà de la

séparation officielle du groupe, en avril 1970. Les Beatlesinfluencèrent énormément les groupes qui allaient leur succé-der. Bon nombre d’orchestres revendiquent l’héritage de leursaînés liverpuldiens et n’hésitent pas à reprendre leurs chansonssur disque ou sur scène. Et même si la technologie a évolué,leur style est toujours palpable dans bien des compositionsactuelles. Certains artistes n’hésitent pas à utiliser des instru-ments d’époque pour coller au plus près du son des sixties.La passion pour les garçons de Liverpool subsiste toujours,

quatre décennies plus tard. Les disques du groupe se vendenttoujours autant. La compilation «One », parue en 2000, s’estécoulée à plus de trente millions d’exemplaires et leurs œuvressont toujours recherchées et proposées à des prix souvent élevés.Alors que l’industrie du disque poursuit sa longue agonie

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et multiplie les promotions pour écouler ses produits, lescompact-disques estampillés Beatles sont toujours vendus à desprix élevés. Hormis les compilations Rouge et Bleue et l’albumBBC qui ont été soldés, les autres albums restent relativementchers. Preuve de l’incontestable valeur marchande du groupe.L’influence Beatles est présente dans la publicité. Quand à

l’été 2006, Eurostar lance sa campagne «Un été à Londres »,on découvre quatre scarabées qui traversent un passage entredeux fourrés. Le clin d’œil au groupe est flagrant. Le souci dudétail va même jusqu’à respecter la couleur des vêtements dechaque musicien sur la pochette de l’album « Abbey Road».La célèbre pochette au passage piéton inspirera bien d’au-

tres campagnes publicitaires. Pour la New Beetle de Volkswa-gen, on peut voir quatre voitures de couleurs différentes qui letraversent. Pour la Toyota Prado, quatre sosies des Fab s’arrê-tent brusquement pour laisser passer le véhicule. Pour lesappareils photos Olympus, on retrouve le cliché du disque,mais raté, avec uniquement un bout d’une jambe et un piedde George Harrison.N’oublions pas bien sûr, la publicité pour le jeu Beatles

Rock Band, qui se situe évidemment à Abbey Road.Une autre campagne pour Eurostar, intitulée « Londres au

rabais » faisait appel à des sosies. Sur les affiches, on retrou-vait les Spice Girls, les Rolling Stones, Elton John, FreddyMercury de Queen, le premier ministre de l’époque TonyBlair et bien sûr des clones des Beatles. Un signe qui netrompe pas, les images de ces similis Fab qui avaient été pla-cées dans les bars des trains ont toutes été récupérées. GabrielGautier, de l’agence Leg qui avait lancé l’opération trouvaittrès gratifiant que l’image soit ainsi réappropriée.

Une autre opération baptisée « Londres à deux» utilisaitune image en noir et blanc de John Lennon avec les pouceslevés.Ces publicités ont obtenu de nombreuses récompenses dont

un Gold Effie pour l’affiche « À Londres plus vite que jamais »,

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représentant les Beatles vêtus de leurs uniformes «Sgt Pepper»,agrippés à un réverbère typiquement londonien.En 1999, une publicité pour Radio 2, en Belgique, repré-

sentait quatre canaris qui arboraient des perruques et chan-taient She Loves You devant un public de canaris en délire.Microsoft s’est largement inspiré d’un film d’animation de

Jerry Levitan, intitulé I met the Walrus, pour une de ses publi-cités. Ce fan des Beatles avait interviewé John Lennon en1969, alors qu’il n’avait que 14 ans. À l’aide d’un magnéto-phone, il avait enregistré quarante minutes d’échanges ausujet de la politique et de la paix. En 2008, en s’appuyant surce matériel sonore, Jerry Levitan a produit ce petit film d’ani-mation, beau et intelligent. Faisant écho à la situation actuelleen Irak, le film, ancré dans le contexte de la guerre au ViêtNam, est on ne peut plus d’actualité. Grâce à l’aura de JohnLennon et la qualité de la réalisation, il fut nominé auxOscars, mais ne fut malheureusement pas primé.Pour la pub Microsoft, l’esprit et le graphisme ont été repris

quasiment à l’identique, en utilisant la métaphore du tsunami.Le 30 avril 2009, l’opérateur téléphonique T-Mobile, filiale

de Deutsce Telekom, organise un gigantesque flashmob à Tra-falgar Square, en plein centre de Londres. Ce genre de ras-semblement géant fédéré via les réseaux sociaux d’Internet(Facebook, Twitter, MySpace…) permet de réunir un maxi-mum de personnes à un endroit donné et une heure prévuepour un événement très bref. T-Mobile a donc demandé àplus de 13 500 personnes de chanter Hey Jude des Beatles, enun gigantesque karaoké. Les paroles de la chanson étaient eneffet diffusées sur un écran géant. Le résultat fut retransmissur les chaînes de télévision, pour illustrer la notion de par-tage de l’opérateur, qui n’en n’était pas à son coup d’essai.Une chorégraphie géante avait été organisée quelque tempsauparavant, toujours à Londres, à la gare de Liverpool Street.En février 2010, John Lennon est ressuscité pour les besoins

d’une pub. Et ça ne passe pas, c’est le moins qu’on puisse dire...Les Anglais s’insurgent contre le dernier spot de Citroën, vantant

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les mérites de la DS3 et qui met en scène des icônes mondialesdécédées, dont l’ex-leader des Beatles. Un crime de lèse-majestépour certains fans. D’autant que l’affaire éclate une semaine aprèsl’annonce de EMI de vendre les studios Abbey Road.Le message commercial de Citroën pour le lancement de

sa DS3, confié à l’agence Euro RSCG London et dans lequelon voit notamment des images d’époque de John Lennon, quis’exprime sur la nécessité de vivre sa vie en regardant devantsoi et sans nostalgie pour le passé. Ce clip, sur le thèmede l’anti rétro – dont une autre version existe avec MarilynMonroe –, fait beaucoup parler après son passage sur leschaînes anglaises. Les innombrables fans du Beatle assassinéle 8 décembre 1980, montent au créneau.Citroën avait déjà utilisé cette technique spectaculaire. Dix

ans auparavant, la marque aux chevrons avait choqué lemicrocosme artistique avec la Xsara Picasso. On pouvait jugerchoquant d’associer le maître espagnol à un monospace.Faute de goût.Dans le cas du film publicitaire de la DS3, il y a deux façons

de voir les choses. Les inconditionnels de John Lennon hurlent àla faute de goût, estiment qu’on a violé le statut d’intouchable dunatif de Liverpool et parlent même, pour certains, d’exhumationsauvage. Ils se montrent aussi choqués que la voix originale duchanteur ait pu être doublée par un imitateur, pour les besoinsde la publicité du modèle au double chevron. On peut aussi yvoir un bel hommage à ce personnage si important pour lemonde de la musique, l’année du trentième anniversaire de samort. Une belle occasion pour les plus jeunes de découvrirl’homme et d’avoir envie d’en savoir plus sur l’artiste.Les fans intégristes appellent bien sûr au boycott du véhi-

cule. Ils ne pardonnent surtout pas à Yoko Ono, la veuve deJohn Lennon, d’avoir monnayé l’image de leur idole. L’artistejaponaise avait pourtant toujours fermement affirmé : «Tantque John sera mort, il ne fera pas de publicité », maniant habi-lement la lapalissade au passage.En mars 2010, c’est BlackBerry qui utilise une reprise de

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All You Need is Love par Grayson Matthews, qui avait déjàréalisé plusieurs chansons pour d’autres publicités. La célèbremarque de smartphones, toujours à la pointe de la technolo-gie et qui compte plus de vingt millions d’utilisateurs à traversle monde, a choisi d’illustrer son message par une valeur sûrede la musique populaire.Le samedi 8 août 2009, des centaines de fans des Beatles,

venus de tous horizons, ont afflué devant les studios d’AbbeyRoad à Londres, pour le 40e anniversaire de la plus célèbrephoto de pochette d’album : celle des «Fab Four» traversant larue sur un passage piéton. Dans le quartier cossu de St John’sWood, au nord-ouest de Londres, les nostalgiques se sont ras-semblés à 11 h 35 précises, pour commémorer la séance de pho-tos qui allait accoucher du cliché ornant la pochette du dernieralbum des Beatles, «Abbey Road ». Les fans ayant déferlé lesamedi sur les lieux ont entonné en son honneur quelques-unsdes meilleurs titres du groupe et au passage, provoqué une bellepagaille en bloquant la circulation. L’un des organisateurs de lacérémonie, Richard Porter, propriétaire d’un café proche dédiéaux Beatles et qui propose des Beatles Walks à travers Londres,s’est dit « sidéré » par le nombre d’admirateurs.Déjà les médias de la planète s’étaient émus quand le

13 février 2008, l’Américain Paul Cole était décédé à Pensa-cola, à l’âge de 96 ans. Il faut préciser que ce Paul Cole étaitentré dans la légende des Beatles en apparaissant sur la célè-bre pochette de l’album « Abbey Road». Encore elle !Quand on observe le fameux cliché, on retrouve le person-

nage près de la voiture de police noire. Ce 9 août 1969, PaulCole était donc à Londres, avec son épouse pour les congés.En cette belle journée ensoleillée, le couple préféra déambulerdans les rues de Londres, plutôt que de s’enfermer dans unmusée. Paul et son épouse s’engagèrent dans cette mysté-rieuse Abbey Road, qui était beaucoup plus anonyme àl’époque. En passant près des studios EMI, ils virent un pho-tographe s’installer sur un escabeau au milieu de la rue et qua-tre personnes déambuler sur le passage piétons.

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À la sortie de l’album, Paul Cole se reconnaîtra sur laphoto qui a fait l’objet d’une diffusion très large (posters, sacs,T-shirts, tasses, magnets...).Quelques jours plus tard, le 09 09 09, étaient publiés les

fameux remasters Beatles. Tous les albums officiels du groupeavec, en prime, les Past Masters volumes 1 et 2, enfin remixéspar les ingénieurs du son des studios Abbey Road sont disponi-bles à la vente. Les techniciens ont passé à la moulinette numé-rique les standards du groupe et enlevé au passage les craque-ments et les souffles au micro. Mais ces coupures ne représententqu’environ cinq minutes sur l’ensemble des enregistrements.Les amateurs éclairés furent placés devant un sacré dilemme :

se procurer le coffret stéréo ou plutôt celui en mono. Leséquipes d’Abbey Road ont en effet travaillé sur les deux modes.Les amateurs de la version mono apprécient un son plus

ramassé et dense comme pendant les sixties où on écoutait lesdisques des Fab Four sur des tourne-disques, comme lesfameux Teppaz qu’on retrouvait dans toutes les bonnes sur-prises-parties de l’époque.Les fans qui recherchent des sonorités plus précises

comme celles que les ingénieurs ont entendues pendant lesenregistrements du groupe se rabattront sur la version stéréoqui est très réussie. Le résultat est vraiment incroyable sur lesderniers albums du groupe, notamment sur « The Beatles », lelégendaire double album blanc. Toutes les petites bidouillessonores dont le groupe raffolait à l’époque sont ici mises envaleur, tout comme les cordes, ou les voix des quatre garçons.Les inconditionnels fortunés ne se poseront pas de ques-

tions et se procureront les deux coffrets. Mais tout cela a uncoût : 210 euros pour le coffret stéréo et 250 pour sa versionmono. Les fans moins vernis gardent la possibilité d’acheterles albums à l’unité, mais uniquement dans la version stéréo.De nombreux fans regretteront que les albums n’aient pas été

remixés mais uniquement remasterisés. Et de s’énerver sur le faitde devoir à nouveau entendre la piste rythmique « batterie/basse » sur l’écouteur de gauche et les voix sur celui de droite.

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Un travail plus audacieux comme pour l’album « Love », ou labande originale de Yellow Submarine aurait été apprécié.Pour la sortie du fameux 9 septembre, la maison de

disques EMI n’a pu fournir de grandes quantités de coffretsaux magasins. De ce fait, après la ruée des fans de base, larupture de stock ne s’est pas faite attendre. Dès la fin de lajournée, il était quasiment impossible de trouver les précieuxécrins. 100 000 exemplaires étaient déjà vendus.Le label annonçait des ventes record et promettait un réap-

provisionnement pour la fin du mois de septembre. La filialefrançaise se vantait d’avoir vendu plus de cent mille coffrets. Onpouvait cependant regretter un manque d’organisation ou unestratégie commerciale visant à créer un effet de manque pourrebooster les ventes quelques semaines plus tard, mais égalementsaluer le dernier coup d’éclat du compact disc, support appelé àdisparaître quelques années plus tard.Toujours ce 9 septembre 2009, le jeu The Beatles: Rock

Band était commercialisé. L’occasion pour les jeunes et leursparents de s’amuser en reproduisant les morceaux du groupedevant leur télévision. Pour l’occasion, des répliques des ins-truments ont été créées. Le résultat est assez brillant.À la fin de l’année 2009, on apprenait que The Beatles: Rock

Band s’était écoulé à plus d’un million d’exemplaires à travers lemonde. Un beau succès, malgré un coût assez élevé pour lesamateurs qui devaient se procurer le jeu, la console et le kit avecles instruments. Il fallait compter plusieurs centaines d’eurospour pouvoir imiter les Fab Four dans son salon.La plate-forme dédiée à l’opus a également conquis les

fans qui pouvaient se procurer de nouvelles chansons dugroupe pour le jeu. Plus de 60 millions de chansons ont ainsiété téléchargées en quelques semaines.

The Beatles: Rock Band s’est vendu à 1,7 millions d’exem-plaires dans le monde depuis sa sortie, dont 1,18 millions, rienqu’aux États-Unis. C’est un peu en deçà des attentes de l’édi-teur, mais ce dernier semble plutôt satisfait puisque ce sontsurtout des copies du titre seul qui se sont écoulées, rappor-

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tant plus d’argent que le bundle avec les instruments. Évi-demment, payer 70 euros pour 40 chansons…Certains trouveront la playlist quelque peu rachitique

(bien qu’exceptionnelle) ; on apprend également que ce sontplus d’un million de chansons des Beatles qui ont été téléchar-gées pour le jeu. Espérons que cela poussera MTV et Harmo-nix à sortir d’autres albums.Les médias du monde entier s’émeuvent le 22 septembre

2009 du décès de Lucy Vodden à l’âge de 46 ans. Ils rappel-lent à ceux qui l’auraient oubliée la réelle origine du morceauLucy in the Sky with Diamonds: si les initiales du titre ontlongtemps été considérées comme un hommage tacite de JohnLennon au LSD, la véritable héroïne de la chanson n’avaitpourtant rien de stupéfiant.En 1966, Julian Lennon, fils aîné de John, partagait les

tapis de la crèche de Weybridge, petite commune de la régiondu Surrey, avec la jeune Lucy O’Donnell. Lors d’un atelierd’arts plastiques, Julian, âgé de 3 ans, s’amusa à dessiner sonamie Lucy, « dans le ciel, entourée de diamants », et rapportal’œuvre à la maison qui aurait inspiré son père.Informé de la maladie de son amie d’enfance, Julian avait

renoué avec Lucy. Quelques mois après sa mort, il lui rendithommage avec une chanson éponyme qui lui était dédiée.Le 7 décembre 2009 à 13 h 30, la chaîne de cafés Star-

bucks a invité les musiciens du monde entier à chanterl’hymne des Beatles All You Need Is Love, pour attirer l’atten-tion sur les ravages du sida en Afrique.Dans 156 pays, les fans ont joué le jeu pour un résultat très

réussi et émouvant. Pour chaque vidéo ajoutée au projet, Star-bucks contribuerait un peu plus à la lutte contre la maladiesur le continent africain. La chaîne affirmait avoir déjà financéplus de sept millions de jours de traitement pour les maladesdu HIV. Les chansons peuvent être entendues sur le sitehttp ://StarbucksLoveProject.com.Le 8 octobre 2010, soit la veille du soixante-dixième anni-

versaire de la naissance de John Lennon, le moteur de

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recherche Google a modifié son logo sur sa page d’accueil.Les deux o du sigle ont été remplacés par un dessin représen-tant le visage du musicien. À la lettre e s’était substituéeune flèche. Si vous cliquiez dessus, une vidéo YouTube de32 secondes apparaissait. Un extrait de son titre phare Ima-gine servait d’illustration sonore à une animation du gra-phisme réalisé par Google pour l’occasion. Puis, à la fin de lavidéo, après quelques secondes, vous tombiez sur une page derecherche sur John Lennon.C’était la première fois que Google, habitué à marquer

divers événements en illustrant son logo, le transformait envidéo. En mai 2010, le groupe californien avait déjà offert auxinternautes un logo interactif permettant de jouer à l’infini àPac-Man, pour marquer le 30e anniversaire du petit camem-bert jaune, pionnier des jeux vidéo.Quelques municipalités françaises ont rendu hommage à

John Lennon en inaugurant des rues à son nom. Gestes rarescar la plupart de leurs homologues sont plus enclines à hono-rer des artistes nationaux, même s’ils sont moins prestigieux.C’est le cas de Montigny Le Bretonneux, dans les Yvelines

qui a intégré la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines.Plus au nord, dans le Val d’Oise, Montigny-lès-Cormeilles

possède également sa rue John Lennon. C’est Robert Hue,ancien secrétaire général du Parti Communiste français, et quifut rocker dans sa jeunesse, qui inaugura la voie consacrée auBeatle, lorsqu’il était encore maire de la ville.En Haute-Vienne, Limoges a décidé de donner le nom de

John au centre culturel qui se trouve rue de Feytiat.En Seine-Saint-Denis, la municipalité de La Courneuve a

inauguré la médiathèque John Lennon.En août 2008, les représentants du courant politique Les

Verts de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, avaient lancé unerumeur selon laquelle le maire de la ville allait changer le nomde la rue Lénine en Lennon.S’ils avouèrent volontiers, quelques mois plus tard, qu’il ne

s’agissait que d’un canular, ils confessèrent qu’une rue consa-

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crée au leader des Beatles était loin d’être une mauvaise idée.Un musicien de cet acabit n’a rien à envier à un représentantcommuniste soviétique.On remarque que ce sont essentiellement des municipali-

tés franciliennes qui ont osé baptiser une rue ou un édificepublic du nom de John Lennon. Nul doute que d’autres res-ponsables franchiront le pas dans quelques années.Le phénomène n’est curieusement pas encore très répandu

de l’autre côté de la Manche. N’oublions cependant pas queLiverpool possède son John Lennon Airport et que la cité dela Mersey a baptisé des artères John Lennon Drive, McCart-ney Way, George Harrison Close et Ringo Starr Drive, quisont regroupées près de Molyneux Road. La municipalitépenserait même honorer deux anciens membres du groupe,Stuart Sutcliffe, disparu en avril 1962 et Pete Best, qui résidetoujours à Liverpool.En revanche, en Italie, la ville de Casalecchio di Reno,

dans la province de Bologne, possède sa via John Lennon.En Espagne, on a également honoré le musicien. Ainsi, à

Merida, capitale de l’Estremadure, de nombreux touristesviennent visiter de superbes vestiges romains et, désormais, lacalle John Lennon.Getafe, qui se trouve à treize kilomètres de Madrid, et qui

est bien connue des amateurs de football ibérique, a baptiséune salle de spectacle (auditorio) au nom du Beatle qui setrouve sur le paseo John Lennon.En Allemagne, la municipalité d’Essen, située dans le bassin

de la Ruhr, a inauguré une John Lennon Straße. À Oberhausen,en Rhénanie du Nord, vous trouverez une John Lennon Platz.Plus surprenant, Berlin possède son gymnase Lennon sur

Zehdenicker Straße. On ne connaît pourtant pas vraiment detalent sportif au personnage, mais l’intention est louable.On trouve également une rue John Lennon à Sofia, la capi-

tale de la Bulgarie.La fabuleuse aventure des Beatles ne pouvait évidemment

pas laisser le septième art indifférent.

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En 1994, le film de Iain Softley, Backbeat, retraçait lapériode peu connue du passage du groupe à Hambourg. L’ap-prentissage douloureux et mouvementé dans le quartier SanPauli.Stephen Dorff crevait l’écran dans son interprétation

convaincante de Stuart Sutcliffe, le cinquième Beatle qui avaitdécidé de rester à Hambourg et qui décéda en avril 1962, àl’âge de 21 ans.Fin 2009, Nowhere Boy de Sam Taylor-Wood, revient sur

la jeunesse de John Lennon dans le quartier de Woolton, àLiverpool, et plus précisément sur les années qui ont précédéle départ des Beatles à Hambourg (1955 à 1960).La cinéaste britannique décrit avec émotion les retrou-

vailles de John avec sa mère Julia, jusqu’au décès tragique decelle-ci. Il montre également la personnalité de celui quideviendra le leader du plus grand groupe de la musiquepopulaire.Geoffrey Giuliano, auteur d’ouvrages très controversés sur les

Beatles, se montrera très frustré de ne pas être associé à ce projetalors qu’il affirme que le scénario du film est largement inspiré deson livre qu’il avait rédigé avec Julia Baird, la demi-sœur de Len-non. Encore une procédure judiciaire en perspective.Colin Hall, qui est en charge de la visite de la maison de

Mendips, a travaillé avec l’équipe de production qui est venueen repérage. Il concède que l’histoire est très romancée,notamment les rapports entre John et sa mère, mais reconnaîtque le long métrage est une réussite.Le réalisateur américain Martin Scorsese a révélé, dès

2007, qu’il souhaitait travailler sur un documentaire consacréà George Harrison.Le projet qui devrait s’intituler Living in the Material

World, reviendra sur la carrière du quiet Beatle et sera com-posé de nombreux documents inédits. Il peut compter sur lesoutien d’Olivia Harrison, la veuve du musicien, qui va luiouvrir ses archives personnelles. Un livre sera égalementpublié pour la sortie du film.

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Scorsese a rencontré George avec Jack Nicholson pendantle tournage de The Last Waltz, un long métrage consacré augroupe The Band, qui accompagnait Bob Dylan et qui estsorti en 1978.En mai 2010, Liam Gallagher, l’ex-chanteur du groupe

Oasis annonce qu’il va adapter au cinéma le livre The LongestCocktail Party: An Insider’s Diary Of The Beatles, Their Mil-lion Dollar Apple Empire And Its Wild Rise And Fall, deRichard DiLello. L’auteur de l’ouvrage a été stagiaire chezApple entre 1967 et 1969 et a été témoin de la dissolution dugroupe. Gallagher n’a jamais caché qu’il avait été un grandfan des Beatles et que le fameux groupe avait constitué l’unede ses inspirations majeures pour son travail avec Oasis. Àleurs débuts, ils reprenaient I’m The Walrus sur scène. Lelong métrage traitera de la fin de carrière du groupe, entre1967 et 1970. Un scénariste et un réalisateur seraient toujoursrecherchés.En juin 2010, paraît aux États-Unis, Paul is Undead, un

livre délirant. L’auteur, Alan Goldsher, y met en scène lesBeatles comme l’association de trois mort-vivants et d’unninja, traqués par un méchant nommé Mick Jagger, ayantpour acolyte une ninja infiltrée, qui n’est autre que YokoOno ! Les droits du livre ont déjà été achetés pour une adap-tation cinématographique qui va choquer plus d’un fan.En janvier 2011, quelques revues spécialisées révélaient

que Brad Pitt serait en pourparlers avec Yoko Ono, pour unprojet de long métrage dans lequel il incarnerait à son tourJohn Lennon. L’acteur, qui produirait lui-même le biopicconsacré à l’ex-Beatle, serait même décidé à prendre descours de chant.Plus que jamais, les Beatles sont vraiment « bankables »

pour l’industrie cinématographique.

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Mode Beatles

Plus de quarante ans après leur séparation, les Beatles sontomniprésents dans la mode.

Paradoxalement, les acheteurs de vêtements estampillés« Beatles » ne sont pas toujours des fans du groupe, mais sontsimplement attirés par le produit, ou l’image même dugroupe. Il est amusant d’admirer de jeunes adolescents arbo-rant le nom du groupe, alors qu’ils ne connaissent absolumentpas son œuvre musicale.On retrouve le même phénomène avec la célèbre langue

des Rolling Stones, apparue pour la première fois sur l’album« Sticky Fingers » et devenue le véritable symbole du groupede Mick Jagger. Là aussi, on trouve le logo stonien sur des tee-shirts à paillettes de gamines qui n’écouteront sans doutejamais leurs grands succès comme Satisfaction, Jumping JackFlash ou Sympathy For the Devil.

Tee-shirtsPour sa collection printemps-été 2007, Lee Cooper a créé

une gamme de vêtements baptisée «Esprit 1968 » autour dugroupe. Pour l’occasion, la marque a signé un accord pourtrois années avec la société Apple Corps, qui gère les intérêtsBeatles. Neuf séries devaient être soumises au public. Demagnifiques tee-shirts « Sgt Pepper Lonely Hearts ClubBand », «Back In The USSR», «Revolution », «Yellow Sub-marine » ou «Love The Beatles » et des accessoires sont pro-posés à la clientèle. À l’automne 2009, les invendus de ces col-lections ont été proposés aux soldeurs. Les amateurs ont puse procurer ces magnifiques pièces pour quelques euros.Pour les cent ans de la marque en 2008, Apple Corps a

autorisé la création d’une ligne de denim siglée Beatles. Jean-Charles de Castelbajac a lancé un tee-shirt reprenant le visuelde la pochette « Sgt Pepper », au prix de 45 euros. Les fans sesont précipités sur ce vêtement et on raconte que de nom-

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Beatlemania

breuses personnalités l’arboraient fièrement à Los Angeles.(www.leecooper-online.com)D’autres créateurs ou marques plus modestes se sont lan-

cés dans le look Beatles et proposent des tee-shirts souventassez réussis.Pour ceux qui veulent être Fab Four jusqu’aux pieds, on

trouve des baskets en toile impression écrue avec pommesvertes siglées Beatles (Private Outlet). Dans le même esprit,un polo blanc avec col noir qui reprend le logo Apple, pour79 euros (www.privateoutlet.fr).La marque anglaise Ben Sherman a lancé quatre tee-shirts,

une gamme de chemises et une veste Harrington dédiés auxBeatles. Portraits des Fab Four, des jaquettes d’albums, etc.,les fans trouveront dans cette collection capsule tout l’universdu groupe mythique de Liverpool. Cet ensemble «Beatles »by Ben Sherman comprend quatre tee-shirts reprenant lesvisuels d’albums ou les portraits des quatre membres dugroupe. Les chemises, à col boutonnés, sont quant à ellesillustrées de chansons mythiques du groupe comme Love MeDo ou Help!. Une autre est totalement imprimée des portraitsdes quatre membres du groupe, façon pop art. La veste Har-rington est de couleur noire, avec ce même imprimé pop artà l’intérieur. Les prix de cette collection capsule sont de45 euros pour les t-shirts, de 95 euros pour les chemises, et de160 euros pour la veste Harrington (www.bensherman.com).

PullsPour les fans plus aisés, Hobbs a lancé à l’automne 2008

une série de pulls en cachemire estampillés «Revolver », «LetIt Be », « Sgt Pepper », ou plus sobrement «The Beatles ». Cesmodèles pour homme ou femme sont vendus 500 euros(www.hobbs.co.uk).

CostumesLes fans nostalgiques de Sgt Pepper ne résistent pas à l’idée

d’avoir leur propre réplique du fameux uniforme. Une entre-

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prise américaine de l’Illinois, Cellophane Flowers, propose deconfectionner les fameux costumes avec du satin de grande qua-lité, des boutons et des épaulettes, ainsi qu’une doublure encoton pour éviter de transpirer à l’intérieur. Le costume coûte750 dollars. Il est possible de ne commander que la veste pour650 dollars ou le pantalon pour 100 dollars. Les médailles etautres badges ne sont pas inclus dans le prix, tout comme la che-mise en satin, mais vous pouvez les obtenir moyennant un sup-plément (contact : [email protected]).Plus malin, Rémy qui habite dans la région nantaise a fait

appel à un centre de réadaptation situé à Carquefou. Ses ate-liers sont spécialisés dans la confection de vêtements. Il estallé voir les responsables avec la pochette de l’album « SgtPepper » et leur a demandé si leur équipe pouvait reproduireles légendaires uniformes. Après quelques essayages et uneattente d’environ une année, il a obtenu ses quatre costumesqui sont magnifiques et pour un prix très modique : environ70 euros pièce.Pendant la tournée de Paul McCartney «Good Evening

Europe », en décembre 2009, Rémy a assisté à deux concertsen portant le modèle bleu. À Paris, Macca lui a fait un petitsigne amical.Sarah et Brendan se sont mariés à Brighton le 11 juillet

2002. Le jeune homme avait laissé le smoking traditionnel decôté et arborait la célèbre tenue de Paul. Ses amis complé-taient le tableau avec les autres costumes de Sgt Pepper.

Vêtements pour bébésLes couples de fans peuvent transmettre le virus Beatles à

leur progéniture, dès leur plus jeune âge.Mydesign.com propose en effet des bodies représentant des

Playmobil déguisés en Fab Four, traversant le passage piétond’Abbey Road. Disponible pour 25, 90 euros jusqu’à trois mois.Popnbaby.com commercialise un joli tee-shirt «A is for

Apple B is for Beatles ». En tailles 3 et 4 ans pour 19, 90euros.

Mode Beatles

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ChaussuresLes nostalgiques exigeants souhaiteront certainement

retrouver les Beatles Boots. Les fameuses bottines en cuir avecun talon cubain, connues sous le nom de Chelsea Boots queles quatre garçons portaient à leurs débuts.Vous pouvez vous les procurer à Liverpool, chez Beatwear,

dans la célèbre Mathew Street, ou les commander sur Internet(attention à ne pas vous tromper de pointure). Beatwear.co.ukpropose la paire pour 119 livres (environ 140 euros). Unmodèle en daim noir est également disponible pour 113 livres.Vous pouvez également commander ces deux pièces avec untalon moins haut.Pour les plus fortunés, la maison Anello & Davide qui

fabrique les chaussures depuis les années soixante, proposetoujours le modèle. Pour en connaître le prix, il faut la consul-ter personnellement (www.anellodavide.com).Quand les Beatles adoptèrent ce modèle, les fans se préci-

pitèrent dans la boutique située sur Drurry Lane pour enacquérir une paire.Moins onéreux, le modèle disponible dans le magasin

niçois la Boutique Smart pour 89 euros (www.laboutiques-mart.net).

OnglesOn peut également être Beatles jusqu’au bout des ongles.

C’est ce qu’a fait Melissa, une jeune Américaine de Las Vegas,qui anime le blog «The Daily Nails ». Elle s’est lancée le défide vernir ses ongles de façon différente chaque jour de l’an-née.Les Beatles furent donc mis à l’honneur, puisqu’elle parvint

à reproduire les têtes des musiciens, telles qu’elles apparais-saient sur le dessin animé américain qui leur était consacré.Une autre fois, elle a peint ses ongles aux couleurs de Ima-

gine, pour rendre hommage à John Lennon.

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Dans son blog, elle donne toutes les indications pour pou-voir reproduire ces superbes motifs : http ://daily-nail.blogs-pot.com/2010/10/meet-beatles.html

Objets BeatlesIl existe aussi toute une gamme d’objets comme ces cous-

sins de 40 x 40 cm qui ajoutent une touche fun à un apparte-ment (www.okxo.fr).Ces articles Beatles se déclinent en différents modèles :

pochettes d’album, portraits, reproduction dessinée... vouspouvez donc opter selon vos goûts, pour le Sgt Pepper’sLonely Hearts Club Band, ou pour la version Abbey Road,par exemple. Le prix est fixé à 40 euros.On peut acquérir également un portefeuille en cuir à l’effi-

gie du groupe pour 78 euros (www.yoox.com).Le site Pixiboutique.com propose tout un tas d’objets sous

licence Yellowsubmarine product à des prix assez élevés.Ainsi, la tête du Sgt Pepper est vendue 88 euros, alors qu’unetasse à thé représentant un personnage du dessin animé Yel-low Submarine coûte 143 euros. Des flying shoes du mêmefilm valent 88 euros.Charlotte Boutik.com propose une large gamme d’objets

sous licence. On y trouve notamment les fameux sacs qu’ar-borent fièrement les jeunes fans (entre 30 et 60 euros).Plus difficiles à dénicher, des objets d’époque que seuls les

fans les plus fortunés pourront s’offrir. Des statuettes en céra-mique reproduisant les quatre têtes des garçons. Dans lemême style, des bustes Sgt Pepper. Une théière Beatles Car-toon, des briquets, des voitures miniatures «Revolver », dessacs à main, des pendules ou des ours en peluche. Tout sedéclinait à la mode Beatles.

JeuxEn 2008, fut créé le jeu Monopoly spécial Beatles, magnifi-

quement constitué avec des pions personnalisés et des réfé-rences aux chansons du groupe : le soleil pour Here Comes

Mode Beatles

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The Sun, le marteau de Maxwell’s Silver Hammer, le Morsepour I’m The Walrus, le raton laveur de Rocky Raccoon, lapieuvre d’Octopus Garden et la fraise de Strawberry FieldsForever. Il faut bien sûr acquérir tous les albums des FabFour dans l’ordre chronologique, ainsi que les studios AbbeyRoad et le fameux passage piéton. La boîte de jeu s’est trèsbien vendue, grâce à la forte demande des fans. On la trouvesur Amazon pour moins de 30 dollars.Il existe également un Trivial Pursuit consacré au groupe, en

langue anglaise comme le Monopoly. 2 592 questions classéesen six catégories, soit 432 cartes. Chacune proposant deuxquestions faciles, deux moyennes et deux autres plus difficiles.Les six catégories sont : histoire, chansons, albums et singles,films, les Beatles en Amérique et en solo (1956-1975).Le jeu coûte environ 25 dollars sur Amazon.

StylosEn 2009, la marque Recife célébra les 40 ans de l’Album

Blanc avec une édition «Beatles Album Blanc » produite en1968 exemplaires, comme l’année de publication du disque.En référence à l’album, les stylos de la collection sont

habillés d’une laque blanche et portent la signature de chacundes membres du groupe mythique : Paul McCartney, GeorgeHarrison, John Lennon et Ringo Starr.Recife, dernière maison de luxe française à capitaux entiè-

rement familiaux, est une marque globale de luxe au caractèresophistiqué et provocant.Le stylo bille coûte 320 euros et est livré avec certificat

d’authenticité (exemplaire numéroté).Malheureusement, ces pièces ne sont pas à la portée de

toutes les bourses puisqu’il faut compter 430 euros pour lestylo plume or 18 carats, 350 euros pour le rollerball et 300euros pour le bille (www.recife.fr).À l’automne 2010, pour célébrer les 70 ans de John Len-

non, et sans doute aussi commémorer le trentième anniver-saire de sa mort, la prestigieuse firme Montblanc lança sur le

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marché un magnifique stylo à la gloire du leader des Beatles.Cette édition commémorative a été limitée à 1 940 pièces,

comme l’année de naissance du musicien. Le design du styloétait inspiré du mémorial Strawberry Fields qui se trouve àCentral Park, à deux pas du Dakota Building, où il résidait etoù malheureusement il s’est fait assassiner.L’édition présente une couche de guillochage en argent

sterling, recouverte de laque translucide. Un véritable travaild’orfèvre. Sur la plume en or 18 carats, on retrouve le fameuxsymbole de la paix si chère à John.Comme le précédent stylo Beatles, l’objet était disponible en

version plume ou rollerball. Le prix du stylo plume était fixé à680 euros. À ce prix, seuls les admirateurs qui roulent sur l’or, oules plus fous pourront satisfaire leurs désirs de collectionneurs.Pour le lancement du stylo Lennon 1940, Montblanc a

proposé une animation d’une grande qualité sur son siteInternet (www.monblanc.fr).Heureusement pour les budgets plus modestes, on trouve

tout un stock de crayons et pointes aux couleurs des Beatlespour moins de 10 euros (www.cadodes.com).

FleursLes fans jardiniers pourront planter dans leurs jardins la

rose McCartney. Un rosier arbuste multicolore qui peutatteindre la taille de 1,80 mètre et qui diffuse un parfumcitronné assez puissant. Il fleurit dès la fin du printemps etjusqu’aux premières gelées de l’automne. Il donne de beauxbouquets de fleurs doubles bien turbinées rose indien au par-fum suave. Seul défaut : les fleurs se tiennent beaucoup mieuxsur le rosier que dans un vase. Cette plante a obtenu de nom-breux prix, comme à Genève et Madrid en 1988, Belfast en1993 et plusieurs récompenses à Paris (disponible : www.jardi-land.com).Il n’existe pas de rose au nom des Beatles ou des trois

autres membres du groupe, bien que Ringo Starr ait publiél’album « Stop and Smell the Roses », en 1981.

Mode Beatles

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