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Temoignage_Javier_et_Paco.doc Page 1 sur 1 BAYONNE - PAMPELUNE A PIED C'est une chronique de voyage de 6 jours à pied entre Bayonne et Pampelune. Nous voulions prouver qu'un itinéraire comme celui-ci est parfaitement envisageable. Que le Chemin de Santiago de Baztan peut être effectué sans grand problème, et par la même occasion , compiler un ensemble d' éléments relatifs à l'intendance du parcours qui peuvent aider celui qui dans le futur, souhaite s'y engager. Peut-il être fait ? Il est évident que oui. Et surtout, on peut l'apprécier. Si tu ne connais pas ce Chemin, tu peux ici en consulter la description des étapes TOPOGUIDES du site RUTASNAVARRA 1. Baiona - Ustaritz 4. Amaiur - Berroeta 2. Ustaritz - Urdax 5. Berroeta - Lantz 3. Urdax - Amaiur 6. Lantz - Trinidad de Arre (o Pamplona) Peut-être quand tu liras ceci ,sera déjà disponible dans RUTASNAVARRA la variante qui depuis Berroeta monte à Belate sans passer par Almandoz, en traversant plusieurs kilomètres de splendide forêt de marronniers et de hêtres sans rencontrer aucun noyau de population en 15 kms. Dans la chronique que nous te racontons, toutefois, il y a quelques modifications nécessitées par les circonstances, surtout par la disponibilité de logements. Mais dans notre plan de voyage ,nous avons essayé principalement de nous adapter à ce qui est établi. Préliminaires - Preparer le voyage et les hébergements 1ª Journée De Baiona a Souraïde 2ª Journée De Souraïde a Urdax 3ª Journée De Urdax a Amaiur 4ª Journée De Amaiur a Almandoz 5ª Journée De Almandoz a Lantz (Ventas de Arraitz) 6ª Journée De Ventas de Arraitz a la Trinidad de Arre Données pratiques Comment preparer le sac à dos Préliminaires - Preparer le voyage et les hébergements Le long du Chemin de Baztan, à l'heure actuelle, il n'y a pas une infrastructure d' accueil de pèlerins équivalente à celle que, nous pouvons déjà trouver dans "les chemins officiels". Le seul albergue connu est celui d'Amaiur. Il a été remis en marche par l'Association des Amis du Chemin d'Urdax- Baztan et les travaux collectifs des habitants de la localité. Dans la Posada d'Amaiur, lieu de réunion du voisinage, au centre-même du village, on a préparé l'étage supérieur de sorte que les pèlerins aient à leur disposition une vaste salle avec des lits, douches, salle de séjour, etc.

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BAYONNE - PAMPELUNE A PIED

C'est une chronique de voyage de 6 jours à pied entre Bayonne et Pampelune.

Nous voulions prouver qu'un itinéraire comme celui-ci est parfaitement envisageable. Que le Chemin de Santiago de Baztan peut être effectué sans grand problème, et par la même occasion , compiler un ensemble d' éléments relatifs à l'intendance du parcours qui peuvent aider celui qui dans le futur, souhaite s'y engager.

Peut-il être fait ? Il est évident que oui. Et surtout, on peut l'apprécier.

Si tu ne connais pas ce Chemin, tu peux ici en consulter la description des étapes

TOPOGUIDES du site RUTASNAVARRA

1. Baiona - Ustaritz 4. Amaiur - Berroeta

2. Ustaritz - Urdax 5. Berroeta - Lantz

3. Urdax - Amaiur 6. Lantz - Trinidad de Arre (o Pamplona)

Peut-être quand tu liras ceci ,sera déjà disponible dans RUTASNAVARRA la variante qui depuis Berroeta monte à Belate sans passer par Almandoz, en traversant plusieurs kilomètres de splendide forêt de marronniers et de hêtres sans rencontrer aucun noyau de population en 15 kms.

Dans la chronique que nous te racontons, toutefois, il y a quelques modifications nécessitées par les circonstances, surtout par la disponibilité de logements. Mais dans notre plan de voyage ,nous avons essayé principalement de nous adapter à ce qui est établi.

Préliminaires - Preparer le voyage et les hébergements

1ª Journée De Baiona a Souraïde

2ª Journée De Souraïde a Urdax

3ª Journée De Urdax a Amaiur

4ª Journée De Amaiur a Almandoz

5ª Journée De Almandoz a Lantz (Ventas de Arraitz)

6ª Journée De Ventas de Arraitz a la Trinidad de Arre

Données pratiques

Comment preparer le sac à dos

Préliminaires - Preparer le voyage et les hébergements

Le long du Chemin de Baztan, à l'heure actuelle, il n'y a pas une infrastructure d' accueil de pèlerins équivalente à celle que, nous pouvons déjà trouver dans "les chemins officiels".

Le seul albergue connu est celui d'Amaiur. Il a été remis en marche par l'Association des Amis du Chemin d'Urdax-Baztan et les travaux collectifs des habitants de la localité. Dans la Posada d'Amaiur, lieu de réunion du voisinage, au centre-même du village, on a préparé l'étage supérieur de sorte que les pèlerins aient à leur disposition une vaste salle avec des lits, douches, salle de séjour, etc.

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L'albergue est franchement bien. Mais pour l'instant , c' est le seul en fonctionnement. Évidemment nous devons compter sur lui lors de préparation du parcours

Celui d'Urdax est sur le point de commencer sa construction , qui sera placé aussi au-dessus du cloître du monastère .

Il est aussi possible de profiter de l'infrastructure de l'auberge de jeunesse de Lekarotz.

Dans le reste du chemin , il faut passer la nuit dans des pensions, hôtels, campings... Le plus grand problème se trouve, pour le moment, aux alentours de Lantz. À moins que nous allions en groupe plus nombreux il ne paraît pas logique de penser à des maisons rurales. Et des hotels ou des pensions n'existent pas dans le village, ni à Olagüe non plus. Pour cela l'alternative qui me suis posé a été celle d'aller à la Venta Juan Simón (Ventes d'Arraitz). Nous raconterons ensuite les vicissitudes de ce choix.

En effet il me paraissait clair qu'il fallait réserver à l'avance tous les points où dormir. Il y a beaucoup de risque, après un jour de randonnée, de se trouver avec des problèmes de logement et commencer à deambuler, avec la fatigue accumulée dans le corps, pour trouver un lieu de repos.

Quant au voyage jusqu'à Bayonne pour débuter le parcours, en principe il n'y a pas de grand problème : l'autobus de ligne, "la Baztanesa" part à 8.00 H. du matin de Pampelune pour Irún. Et ensuite, nous regagnons avec le populaire "TOPO" la gare d'hendaye où nous pouvons prendre un train (10:29 heures) qui en une demi - heure nous laisse en Bayonne. Nous verrons ensuite ce qui nous est arrivé en réalité.

TROUVER UN LOGEMENT AU-DELA DE LA FRONTIERE

Notre problème fut de trouver logement dans les localités bas-navarraises du Chemin quand, comme moi, on ne domine pas la langue française.

Luis Mari Ruiz, de l'Association des Amis du Chemin d'Urdax-Baztan, m'a fourni une série de téléphones que lui avait indiqué Antonio (autre membre enthousiaste de la même association) depuis Urdax. De mon coté, j'en avais obtenu certains à travers Internet. J'ai commencé, avec un mois de temps, à utiliser le courrier électronique avec ceux-là dont je trouvais l'adresse de messagerie dans les pages web ou qui apparaissait dans celles des agences qui les présentaient. Toutefois personne ne répondait mes messages. Il paraît que les petits établissements hôteliers n'utilisent pas beaucoup les nouvelles technologies (il y a toujours des exceptions, c'est clair).

Je suis passé au fax. J 'ai ainsi communiqué avec l'Hôtel Fronton. Celui-ci a mis deux jours pour me répondre, et l'a fait pour dire que l'établissement était fermé depuis avril. Parmi les autres qui restaient ,il y avait un qui dans sa page web disait parler "anglais - espagnol". Toutefois en essayant de contacter par téléphone il n'y a pas eu la chance de me faire comprendre. Ce fut meilleur lorsqu' est venu à mon aide mon frère, qui vit en France et était par ici pour la communion de ma fille. Il a appelé et ils lui ont dit qu'en Ustaritz avait lieu un mariage samedi, jour où nous pensions dormir dans la localité et qu'il y a probablement des difficultés.

Ici, j'ai eu un problème. Je n'ai pas eu la chance de trouver un emplacement libre (en m'y prenant 10 jours à l'avance). Changement de plans ! En examinant le parcours il ne restait plus qu'une option. Allonger la première étape et la prolonger de dix kilomètres de plus, jusqu'à Souraïde.

Là,il y avait deux options : l'Hôtel Galzagorry et l'Hôtel Bergara. Dans le premier nous parvenons, finalement, à trouver une chambre . Autres points où j'ai téléphoniquement réservés :

Hotel Irigoienea: Urdax - Le propriétaire est membre actif de l'association des Amis du chemin de Urdax-Baztan.

Hostal Beola - Almandoz - Au pied du Puerto de Belate . A Berroeta , il y a seulement une casa rural.

Venta Juan Simon (Ventas de Arraitz). Sur la grand route N-121 (à 2 kilomètres et demi en ligne droite depuis Lantz ). Pour y arriver depuis le village, regarder le site SITNA. J'ai repéré avec le GPS ce qui paraissait sur le terrain être un chemin reliant les deux lieux. J'ai déchargé le track et je l'ai gardé dans mon appareil. Mon intention était de le parcourir et de le raconter ensuite en RutasNavarra, en l'incorporant comme un appendice à l'étape Berroeta-Lantz déjà en ligne.

Maintenant passons à vous raconter ce qui est arrivé chaque jour

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1ª Journée

Paco Benlliure, de Valence, est un grand ami. Notre amitié est née un bon jour de septembre 2001 à Burgos, sur le chemin de Santiago (que nous faisions à pied). Depuis lors, nous nous sommes rassemblé plus d' une fois , et j'espère que celle-ci n'est pas la dernière, pour reconnaître ensemble de nouveaux itinéraires jacquaires.

Cette année, après avoir reconnu un tronçon de la route du Nord, entre Irún et Santander, Paco Benlliure m'a promis qu'au printemps nous allions essayer de faire le Chemin Santiago de Baztan entre Bayonne et Pampelune. Il souhaitait le connaître.

Les routes que nous avons publiées sur ces pages Web l'attiraient. Donc nous sommes arrangés sur les dates, je me suis chargé de l'intendance préalable,et vendredi 21 mai, mon ami est arrivé dans la gare de Pampelune. Ce que nous vous racontons ensuite, c'est notre expérience vécue. Dans l'ensemble très agréable. À l'heure actuelle m'a déjà dit Paco ,il y a beaucoup de pèlerins de Valence disposés à venir parcourir ce chemin du Baztan.

Comment non!

J'essaierai dans mon récit d'être le moins le plus lourd possible (si c'est possible). J'essayerai de mentionner les aspects pratiques qui peuvent être d'utilité pour ceux qui souhaite rénouveler l'expérience. Mais, commençons le récit :

Samedi, 22 de mai - le voyage depuis Pampelune

8:00 - la Baztanesa part vers Irún depuis la Gare d'Autobus de Pampelune. Le billet est directement acquis en montant à l'autobus auprès du conducteur lui-même. Le départ est très ponctuel. La vieille horloge sur l'arc de sortie de la gare indique précisement les huit heures.

Nous partons très tranquilles. Je calculais que, si dans un peu plus d' une heure , il est parfaitement possible d'arriver à Irún dans un véhicule particulier, l'autobus ne devait pas tarder beaucoup plus. Mais... je ne disposais pas des temps d' arrêts dans les villages du trajet.

Au début, il se dirige vers le centre de Burlada .Il fait un arrêt et ensuite une autre en Villava. Finalement, il sort sur la grande route mais après le rond-point du croisement avec la rocade Est, on entre à nouveau en Arre... Ostiz, Olagüe...

9:00 - Nous bifurquons en descendant de Belate, laissant la variante récemment inaugurée et nous dirigeons vers Oronoz Mugaire. Arrêt plus long pour le déchargement de ceux qui vont en direction d'Elizondo. Je demande déjà au chauffeur, un peu inquiet, parce que le décompte horaire commence à me préoccuper. Non, ne vous préoccupez pas. Dans une heure de plus nous sommes en Irún... Bon, encore cela nous laisse une marge de 1/2 heure... Mais, se pose ici la question suivante. À quelle distance nous laisse-t-il de la gare d' Hendaye ? Je le lui demande. Il n'y a pas problème.Nous nous arrêtons à coté de la gare du "TOPO" (Euskotren),qui en cinq minutes vous emmène jusqu'au train d' Hendaye. Bien ..

Après être entré à Santesteban, Sumbilla, Lesaka, nous arrivons à Bera...

9:55 - L'autobus entre dans la localité et arrive à l'arrêt. Une fois la porte ouverte, montent quelques dames "en tenue de dimanche". Une d'elles est très stressée : Ecoutez. Pourrait-on attendre cinq minutes ? C'est que nous allons à un mariage et les fils, bien que je leur ai mis un peu de pression, ils n'ont pû se lever à temps. Je leur ai déjà dit qu'ils allaient rater l'autobus. Comme je voyais que l'heure arrivait , moi je suis venue. La femme, très nerveuse, n'arrête pas de se lamenter. Le chauffeur, bonne personne, lui prend cela avec calme. Nous beaucoup moins.

10:03 - Finalement apparaissent les garçons. Sa soeur, qui est allé les chercher, vient avec un visage fâché, quelques mètres devant eux, lesquels arrivent au pas. L'amie suggère à la femme : Ne leur dites rien ce sera pire... Les garçons, tranquilles, eux, disent ¡ Bonjour ! et vont directement au fond de l'autobus.

10:10 - Après un arrêt préalable, nous arrivons à la gare du "TOPO". Nous descendons à la plate-forme. Sur l'écran on lit que le prochain passera à 10:17. Ils nous assurent qu'il tarde seulement de cinq minutes à l'arrivée à Hendaye.

10:19 - Le train arrive. Effectivement, il tarde de 4 - 5 minutes.

10:24 - Nous arrivons à Hendaye et avant de descendre nous voyons déjà notre train TGV stationnant en gare. Tout nous passe par la tête. Comme c'est le jour du mariage royal, j'ai peur qu 'à la douane ils commencent à nous demander carte d'identité., passeport, etc., avec les retards qui en découlent.

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Nous courons avec nos sacs à dos dessus. Mes craintes ne sont pas confirmées. Il n'y a aucun contrôle à la frontière. Nous entrons à la station avec le billet dans la main. Bonne idée de l'avoir acquis par Internet , la SNCF me l'avait envoyé par courrier à maison

Le train est très long. Sur le billet , nous lisons que notre voiture est le numéro 10. Nous sommes devant le 15. Gauche ou droite ? Les portes se fermeront deux minutes avant de démarrer?

Nous allons à droite et nous trouvons. Le suivant est le 14... Il y a ensuite deux locomotives accrochées au milieu des wagons. Nous courons plus. Le 13, le 12... La langue dehors...

10:27 - Nous trouvons notre wagon. Nous entrons, nous nous asseyons, nous plaçons les sacs à dos dans le dépôt à bagages et le train... démarre.

Encore avec des frissons dans le corps. Je pense que s'il avait fallu acheter le billet lorsque nous sommes arrivé à la gare, nous aurions dû attendre le suivant (celui de 13h30).

BAYONNE

En plein centre de Bayonne, la rivière Nive (premier plan) unit ses eaux à l' Adour peu avant d'arriver à l'océan

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11:05 - La gare n'est pas excessivement éloignée du centre ville. Il se trouve de l'autre coté du fleuve, à côté de la réunion des deux cours d'eau qui arrivent à la localité. En sortant nous traversons d'abord par le pont sur l'Adour, et ensuite sur la Nive, dont nous voyons leurs derniers mètres avant de se jeter dans le premier.

PACO est impressionné par le débit de ces derniers. Je lui explique comment, outre la configuration spéciale du relief français, qui reçoit les pluies amenés par les vents qui arrivent de l'Atlantique aux Pyrénées depuis le Nord, s'ajoute le relief, et en Larra, par exemple, tous les ruisseaux qui s'infiltrent dans le karst, s'écoulent pratiquement vers le nord par la disposition inclinée des couches imperméables qui se trouvent au-dessous. De cette manière la rivière Belagua, début de l'Esca, reçoit un tribut misérable de la grande nivosité qui s'accumule en

amont. Pendant ce temps, à l'autre côté, le bassin de l'Adour récupère la part du lion.

Gardien sur l'embouchure de ces cours d'eau, la présence impérative du cardinal Lavigerie sur son piédestal nous étonne. Passé le pont sur le Nive ,nous pénétrons dans l'ancien centre.

Les tours de la cathédrale gothique se dirigent vers le ciel au fond des rues. Règne une animation festive. Là où nous passons nous voyons des stands de dégustation en pleine rue devant la porte des chocolateries. Célèbre-t-on le jour du chocolat ? Pâtés en croûte appétissants, bonbons, truffes... s'exposent au pas des passants.

A coté du marché il y a aussi un hall spécialisé en fruits, légumes et vêtements. En entrant à l'intérieur , nous sommes accueillis depuis le premier étage avec une chorale qui chante en euskera animant la matinée. Moi, je pensais qu'ils célébraient notre arrivée.

Il y a des gens de toutes parts. C' est samedi, et tout se mélange , les oisifs, et ceux qui profitent d'un matin libre pour faire les achats du week-end. Entre une chose et une autre, cela nous pousse à traîner pour débuter notre Camino. Il y a un moment qu'a sonné midi, et nous devons prendre une décision. Cela nous plaît beaucoup , mais faut commencer le parcours. Il nous reste vingt-cinq kilomètres à faire pour le reste de la journée.

Il fait chaud. L'atmosphère est légèrement lourde, mais après un instant de visite obligée à l'intérieur de la cathédrale, j'achète un parapluie de poche dans un poste ambulant (au cas où), nous achetons une paire de casse-croûte, nous nous réglons les sacs à dos et... nous marchons vers les rives devant.

De Bayonne à Souräide (la 1ère étape)

Sans laisser le bord de la Nive, qui passe à coté du marché, nous nous éloignons du centre, en remontant la rivière. Vite on laisse, presque sans s'apercevoir,le centre urbain derrière nous. Vient ensuite une zone de transition par des espaces sportifs, puis nous passons sous quelques ponts (autoroute, chemin de fer) et nous nous retrouvons une ambiance rurale, saupoudrée ici et là de certains chalets.

Notre première erreur. Bien que nous ne soyons pas des néophites ! Nous avons démarré avec tant d'empressement et n'avons pas rempli nos gourdes avant de sortir. Nous espérons trouver une quelconque

Cardinal Lavigerie

Por las calles de Baiona

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fontaine. Nous devons demander, mais à la fin, dans une maison en construction , il y a un robinet et nous pouvons obtenir l'eau. Il ne faut jamais se faire confiance.

Jusqu'à Ustaritz le chemin ne s'éloigne pas de la rivière. C'est un ruban d'asphalte, étroit et piétonnier qui suit fidèlement le parcours fluvial. La dénivellation est nulle. Donc le seul problème qui peut se poser est, qu'après 14 kilomètres, on réchauffe quelque peu les pieds par les journées, comme aujourd'hui, gris et orageux. C' est que le ciel nous menace, mais le noyau de l'orage paraît aller toujours devant nous. Nous entendons de temps à autre des coups de tonnerre menaçants, mais la bande entre le ciel obscur et le soleil nous suit amicalement.

Au kilomètre dix ,nous nous arrêtons sur des bancs qui sont à l'ombre d'une allée de peupliers et nous règlons le compte des casse-croûte que nous avons achetés à Bayonne. Ils nous rassasient à merveille. Pendant ce temps nous laissons l'orage s'éloigner un peu plus, à l'intérieur des terres.

Retour au chemin. En effet quelque chose qui me fait râler un peu. Je rappelle que la première fois que je suis passé par ici, quand nous documentions la route, nous n'avions croisé aucun véhicule. Aujourd'hui, toutefois, sans être nombreux, nous avons dû nous écarter au passage de quelques voitures

L'explication nous la trouvons à la fin, quand le ruban d'asphalte se sépare de la rivière. La pierre qui peut être vue dans la photo que j'ai prise il y a une année n'est déjà plus au milieu du chemin. Certains se sont efforcés, sur leur propre initiative , et l'ont déplacé sur un côté du chemin.

À partir d'ici, déjà très près d'Ustaritz, nous nous allons à droite et montons un petit raidillon pour descendre immédiatement et entrer dans la localité.

15:30 - Nous nous accordons un moment de repos. Dans une terrasse du centre d'Ustaritz nous nous prenons une caña (bière pression) à la santé du Camino.

16:10 - Nous reprenons la marche. Nous passons à coté de l'église et ensuite à coté de la zone commerciale. Comme c' est samedi après-midi ,elle est déjà fermée. Nous avons terminé en ce point la première étape et commençons le second tronçon comme c' est définit dans le site RutasNavarra. Il

nous reste dix kilomètres jusqu'à Souraïde.

Dès que nous sortons d'Ustaritz nous remarquons comme le sol est humide. Ici l'orage a éclaté. Ensuite nous nous informons que vers le sud il a plu assez. Quand j'appelle à maison ils me disent qu'à Pampelune , il en est tombé une bonne. Mais nous , nous n'avons pas dû en souffrir .

Puisque le début de cette étape a assez d'asphalte, cette humidité nous va bien pour les pieds, qui ne sont pas déjà tant réchauffés .

Je dois prendre quelques notes pour mettre à jour la description du site RutasNavarra. Une pancarte que je citais dans le parcours a disparu. Mais basiquement, ce qui est important est correct , et la description de la route , que je porte avec moi et consulte, est suffisante pour nous sortir parfaitement de tout doute. Je demande à PACO que pendant un instant , il marche devant et il la consulte, parce que ce n'est pas la même chose lorsque c'est le rédacteur lui-même qui le suit, ou une personne qui doit interpréter ses notes et doit passer par ces endroits pour la première fois. Il ne paraît pas qu'il y ait de problème .

Une autre question est que, bien que les Amis du Chemin de Saint Jacques de Pyrénées Atlantiques aient été inspiré à le baliser, leurs marques se mélangent avec d'autres petits parcours, malheureusement peintes aussi en couleur jaune. Dans beaucoup de cas, ces marques additionnelles indiquent juste la direction contraire à celle que nous devons prendre. Que cela serve d'avis aux navigateurs ! Ceci est aggravé ,dans certain cas , lorsque la plaque placée par l'Association a été tournée de telle sorte qu'il n'indique ni la gauche, ni la droite, mais vers le ciel.

Maintenant le chemin est plus ondulé. Il y a des montées et des descentes, jamais excessivement longues ou laborieuses. Apporte sa petite ration d'émotion , le passage d'une rigole par de larges raíls de fer situés un mètre et demi au-dessus de l'eau

La pierre en bonne position

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Souraïde apparait, avec son habitat dispersé, sous le camino. On l'aperçoit bien avant d'y arriver.

Nous arrivons à Souraïde sans contretemps. Nous devons nous dévier du chemin pour monter vers l'église. Les deux hôtels, le Bergara et le Galzagorri, se trouvent juste derrière. Dans ce dernier, nous avons réservé une chambre et enfin arrive le moment du repos.

Ils nous reçoivent avec beaucoup d'amabilité. Le lieu est beau et calme.

Nos premiers kilomètres sont déjà tombés. Et le rituel est accompli : nous nous enlevons les chaussures. Nous remuons les pieds et nous les exposons à l'air. Tout est parfait ! Jusqu'à demain.

2ª JOURNEE - Dimanche 23 de mai

SOURAÏDE - URDAX

Vu les conditions de logement du jour précédent, les kilomètres que nous allons faire aujourd'hui ne dépassent pas les dix. C'est un jour tranquille, sans grande complication. Nous pouvons le prendre sur le plan touristique, délassant.

C'est dimanche. Le déjeuner n'est pas très matinal. Le jour apparait propre, frais et dégagé. Pas de trace de l'orage du jour précédent. Le temps promet de bien se comporter.

Et c'est ainsi . En sortant de l'hôtel nous devons revenir sur nos pas et redescendre la côte de l'église pour prendre à l'entrée du village à droite,le Chemin de Xapitalea - Xapitaleko bidea. Suit un morceau d'asphalte montant. Comme la partie finale d'hier, on aura aujourd'hui aussi des ondulations suaves et la montée au alto de Pinodieta. Plus loin se terminent les routes et nous suivons, finalement, par des chemins de terre, en contournant les versants de la montagne Erebi.

Je le répète à nouveau, il y a une confusion du chemin avec d'autres parcours. Il y a spécialement un croisement (quelque 300 mètres après avoir passé un passage canadien), dans lequel la marque du Chemin Santiago ne clarifie rien, parce qu'elle indique juste vers le ciel au milieu du carrefour. Le plus correct est d'aller par la gauche. Toutefois il y a des signaux jaunes qui indiquent à droite. Même par la gauche ils ont aussi peint en jaune une croix (signal de "Par ici non !"), et pour davantage d' affront, on voit vers le bas à droite, dans la vallée, la localité d'Ainhoa. Donc non ! Il ne faut pas prendre en descendant à droite, mais en légère ascension à gauche. Tout le contraire de ce qui paraît. Y compris PACO qui m'interroge et se demande si le chemin que je lui indique sera celui qui est correct.

Vite, après avoir atteint une altitude maximale de 300 m nous commençons à descendre. Nous croisons une rigole et nous nous passons entre des marronniers...

Ainhoa apparaît vite sous nous. Une borde ,dont on commençait, il y a une année, les fondations, est presque terminée et ils la couvrent avec des pierres par l'extérieur.

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Si aujourd'hui, nous avions démarré l'étape depuis Ustaritz ,nous nous serions arrêté dans un quelconque bar pour nous reposer, mais nous sommes encore très frais. Donc nous poursuivions. Nous désirons traverser Dantxarinea.

Nous arrivons tôt. Ici pour les ventas frontalières, il n'y a pas dimanche de repos. Elles sont plus animées même, que pendant les jours ouvrables. C'est tout un trafic de caisses de liqueurs, de voitures qui se réapprovisionnent en essence aux prix espagnols, des achats presqu'en gros...

Donc, en Urdax, nous nous informerons au sujet du sentier projeté qui, depuis cette même frontière, évite le bas-coté de la route,et est déjà pratiquement préparé. Il leur reste seulement à peindre le parcours pour indiquer le passage aux pèlerins. Nous, comme nous ne le savions pas encore, avons effectué les mille deux cent mètres de bas-coté que nous avons jusqu'à la déviation au km.79 de la N-121B.

Relax ! Nous ne verrons pas déjà l'asphalte pendant beaucoup de temps. Le chemin herbeux est un paradis. Nous nous approchons vers le ruisseau de l'Ugarana qui, comme je rappelle à PACO, écoule lui-aussi ses eaux vers le Nord. Qu'elle s'en aille ! Pour un Valencien, horticulteur comme lui, le sujet de l'eau qui s'échappe vers d'autres terres lui est particulièrement sensible.

Maintenant oui. A coté du petit pont piétonnier qui fait communiquer le chemin avec le quartier de Leorlas ,nous arrêtons pour déjeuner. Il convient de dire que ledit quartier est à l'entrée des grottes, et pour qui ne les connaît pas, c'est une option obligée. Donc il est parfaitement possible de se dévier du chemin et de s'approcher de ces dernières..

Nous profitons un instant du lieu tandis que nous nous désaltérons avec de l'eau pour accompagner les quatre choses que nous avons acheté hier soir dans un magasin de Souraïde

Il nous reste peu de chemin à faire. Et en outre, pour la fin, c'est le meilleur. Nous prenons ensuite le passage cimenté qui va vers le quartier d'Iribere, profitons de paysages relaxants qui s' étendent par les prés jusqu'à la maison natale de Pedro d'Axular ; et nous arrivons ensuite aux alentours de la maison de Genaro Iruin. Nous jouissons de leur exposition à l'air libre, de leurs animaux, de table- sorcière sculptée à coté du chemin, nous cherchons les champignons de pierre qui, comme petits trésors, sont dissimulés entre les herbes.

Ainsi, sans nous presser, nous

arrivons à l'hôtel Irigoienea de José Miguel Pardo.

Ce petit hôtel, avec leur certificat "Q" de qualité, est une authentique "fantaisie- caprice" de ses propriétaires

Acquis le bâtiment, brûlé durant les guerres de la Convention par les français, il a été reconstruit sur ses ruines avec un goût exquis. José Miguel nous montre le soir l'album de photographies qu'il garde de la construction du bâtiment. Nous avons ici un logement qui peut être catalogué de paradisiaque. Entouré par des paysages verts, près du centre urbain et du monastère d'Urdax, il est plein de détails qui font du séjour une délice authentique.

Grottes de Urdax

Portail de sa demeure

G. Iruin

Detail du bras d'un banc - G. Iruin

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A recommander.

Nous sommes arrivés à Urdax précisément le dernier jour des fêtes. José Miguel nous informe du programme des activités dont nous pouvons encore profiter..

Donc nous mangerons à Indianoabaita, à coté de la place, et après une bonne sièste, vers les 18.30 , nous ayons l'occasion de voir une compétition de sokatira. Une équipe de mon quartier (Txantrea) y participe par hasard, et on ne peut pas éviter de se comporter en supporter. Leur prestation n'est pas mauvaise. Ils arrivent à la finale et restent les deuxièmes, derrière Lesaka.

PACO reconnaît que le sokatira que leur faisaient pratiquer dans le collège (en Valence) des Salesianos, était sûrement un sport favorisé par quelques frères navarrais qui leur faisaient classes.

L'équipe de la Txantrea en plein effort

Puisque c'est dimanche après-midi, les lieux intéressants restants sont fermés. Nous ne pouvons pas visiter le monastère et le moulin ; cela ne nous encourage pas à aller jusqu'à Leorlas, pour y trouver sans doute les grottes fermées. Mais il ne manque pas d'attraction. Nous effectuons un retour par plusieurs chemins. L'eau arrive dans plusieurs rigoles qui descendent de toutes directions et passe par le centre d'Urdax. Au milieu, stratégiquement, se situe la fontaine.

Ici, les roues du moulin tournent toujours,et quand la visite est possible on peut voir de manière pratique et réelle comment on faisait la mouture ; tu peux même emmener de la farine obtenue là-même.

Nous retournons à Irigioienea en fin d'après-midi et José Miguel nous prépare une collation superbe que nous prenons à la terrasse vitrée tandis que la nuit est enveloppe doucement le paysage qui nous entoure.

Lundi 24 de mai

Hotel rural «Irigoienea»

Fontaine de la place d'URDAX

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3ª Journée - Urdax - Amaiur

Nous ne sommes pas non plus aujourd'hui pressés, parce que bien que le chemin est plus exigeant (il faut monter et redescendre le puerto d' Otsondo), la distance est aussi assez courte.

Nous prenons un bon déjeuner avant de sortir et nous quittons Urdax. Juste après avoir commencé le chemin ,visite obligée au chaufour ( four à chaux) qu'il y a à coté du chemin et qui a été récupéré par les habitants. Sa conservation est excellente. Il est très proche du pont médiéval qui donne sortie par l'intérieur du monastère , par où pourra passer dans le futur l'itinéraire . Ce pont délimite en outre les deux communes Urdax et Baztan.

Vue de Urdax

Et nous entrons dans des terres de Baztan, parce que jusqu'ici même arrive ses limites. Nous nous dévions un moment pour remplir nos gourdes dans la fontaine des Moines, à coté du ruisseau l'Ikatzate. Nous retournons au croisement et entamons la montée d'Otsondo. Le jour est extraordinaire et le paysage resplendissant. Tout en montant, nous nous retournons en arrière pour admirer les alentours d'Urdax.

Nous nous arrêtons un moment avec un búnker en désuétude pour nous désaltérer. Pendant que nous sommes là, nous sommes surpris par le deambulement d'un hérisson qui a des grosses mouches entre les piquants. Nous ne savons pas si c' est la cause de ses brusques sautillements. La vérité est qu'on avait toujours vu ces animaux, malheureusement, écrasés dans l'asphalte de la route, mais jamais vivants.

Nous n'avons eu assez de chance ces jours-ci quant à l'observation d'animaux en liberté. Outre un hérisson, nous avons pu voir des cerfs, des couleuvres, des ecureuils, des vipères, renards,et de nombreuses espèces de rapaces...

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Après un premier instant de montée soutenue, le chemin fait un repos, va un instant plus ou moins de niveau et ensuite monte à nouveau par les pentes boisées d'un ravin pour arriver juste à coté des abreuvoirs qu'il y a à coté du Alto d'Otsondo. Là , un arrêt est de rigueur. Il faut profiter des tables et des bancs, en plus de services et de lavabos très bien conservés.

Ensuite nous traversons la route et entamons la descente vers Amaiur. Bientôt apparaît la cime de l' Hautza dominant l'horizon. Nous descendons entre des prés envahis en partie par la toxique mais très voyante Digitale (Digitalis mauve). Nous croisons un pont simple de trois troncs près du caserio Arotzenea et plus bas arrivons à la piste cimentée qui nous ramène jusqu'à Amaiur. Comme nous arrivons, nous passons devant le monument (obélisque) sur le promontoire proche du village qui commémore la dernière bataille par l'indépendance du royaume de Navarre face aux troupes de Fernando le Catholique

Un repos à l'ermitage du Pilar et nous descendons à l'albergue.

L'albergue d'Amaiur, comme nous disions dans quelque autre site, est le premier qu'est parvenu à habiliter l'Association d'Amis du Chemin Santiago d'Urdax-Baztan.

Avec la collaboration de tous les partenaires ,ils ont effectué une grande tâche. De nos jours c' est le seul de cet itinéraire, mais bientôt l' accompagnera celui du monastère d'Urdax.

Nous ne pouvions pas faire moins que de rendre honneur à l'installation.

Il est situé dans le centre du village, sur la Société, dans le bâtiment "de la Posada".

Puisque qu'il est utilisable, nous avons averti de notre passage ,et ils nous l'ont laissé ouvert pour notre arrivée.

Après s'être douché et reposé, nous sommes allés manger à Mendialde (sur la route), puisque le bar,vu que c'est lundi, est fermé. Il aura fallu parcourir presque deux kms d'asphalte, mais nous avons mangé très bien. Pour revenir, nous avons pris le raccourci qui évite la route et ainsi nous nous sommes retrouvés immédiatement une nouvelle fois à Amaiur.

Le Camino à coté du alto de Otsondo

Pilereko Ermite (Ermita del Pilar)

Recemment restaurée en «travaux collectifs»

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Après que la sieste soit terminée, au milieu de l'après-midi, Luis Mª Ruiz, de l'Association, nous a servi de "guide". Il nous a emmené à Arizkun pour que PACO connaisse la variante du chemin que nous n' allons pas effectuer demain (nous irons par l' autre chemin, par Urrasun). Nous avons ainsi fait une visite au palais d'Ursúa, l'ermitage de Sainte Ana qui se trouve en face, et celle de San Miguel. Importante est la légende que José Dueso rassemble sur le Señor d'Ursúa dans "Nous les basques. Mythes, légendes et coutumes - Volume I - Mythologie "(Éditorial LUR, pages 376 à 378), et que Luis Mari m'a fourni. Pour lui,les deux bâtiments font partie d'un ensemble très important.

Ensuite Luis Mari nous a invités à partager des cañas et nous avons convenu que nous prendrions notre dîner ensemble.

Nous avons eu l'agréable surprise de la visite de Victoriano et Juan Mari, aussi des membres de l'Association. Ces gens sont authentiquement merveilleux . Ils nous ont invité à dîner et ensuite, Juan Mari, qui est d'Amaiur, nous a ramené ensuite de nouveau à l'albergue. Dire merci ! Ce sera toujours court.

Demain, nous attend l'étape de la traversée de la vallée. Elle sera assez longue. Allons au lit rapidement!

Mardi, 25 de mai - 4ª JOURNEE

AMAIUR - ALMANDOZ

Le jour se lève aussi limpide que les précédents. Comme il est tôt, nous trouvons le bar d'AMAIUR fermé, mais c'est pas important. Nous décidons que nous déjeunerons au même endroit où nous avons dîné hier, aux environs de Arizkun. Ainsi, nous enfilons nos sacs à dos, et après avoir remis en ordre l'albergue et tout vérifié, nous partons..

La première partie est déjà très belle en soi . Après avoir croisé la grande route ( la carretera general) , le chemin nous introduit par des sentiers entourés de murets de pierre au milieu de zones boisées, entre des marronniers et des prés. Sans beaucoup monter, nous atteignons et visitons le quartier d'Urrasun d'Azpilkueta, qui même en étant appelé ainsi, appartient ecclésiastiquement à la juridiction d'Amaiur. Il y a très peu de temps encore, les enterrements, les cérémonies religieuses, etc. devaient être effectuées en Amaiur.

A coté du hameau, se trouve le petit ermitage de Santiago, avec un tableau de l'apôtre en "Matamore" qui préside l'autel.

Après être sorti du lieu, nous longeons ,en légère descente , une propriété fermée par long muret de pierre et disposons d'un bon point de vue sur Azpilkueta tandis que nous nous approchons à la route.

Nous déjeunons après avoir pris le croisement qui va vers Erratzu, au bar Uxoa, le même où nous avons dîné hier. Ensuite nous bifurquons pour traverser la rivière au Berroko Zubia (pont de Berro ) et monter au centre d'Arizkun.

Nous parcourons ainsi Arizkun, la déviation d'Aintzialde (où ils viennent de récupérer un autre tronçon de chaussée romaine), Elbetea, d'Elizondo...

La ville principale de la vallée nous reçoit avec sa couleur et son dynamisme habituel. Un arrêt dans le Txokoto, sur le bord du pont d'Antxitonea et nous sortons par la Calle del "Sol" vers Lekarotz. Il y a ici une autre possibilité de logement pour pèlerins, dans l'auberge de jeunesse.

L'asphalte confortable d'une route sans trafic nous conduit à Irurita. Plus loin on a fini la grande route (la carretera générale), puisque nous bifurquons par la route qui unit Ziga, Aniz, Berroeta..

La fontaine, à gauche de la façade

frontale de l'ermitage de Saint Michel, a comme vasque, une grande coquille

Saint-Jacques métallique. Une colonne de pierre à motif la supporte.

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Les raccourcis sont continus et nous permettent de fouler moins d'asphalte. Nous visitons en outre une des localités "représentée" dans les tableaux par les peintres paysagistes : Ziga.

Son église énorme, dominant le caserío, impressionne quiconque. Là nous parlons un instant avec le propriétaire du magasin et de la maison rurale : un autre coin précieux pour passer quelques jours.

Aniz se trouve sur un côté tandis que nous prenons un raccourci parmi les sentiers et vite nous arrivons à Berroeta,

que dans le guide nous considérons comme fin d'étape. Toutefois il n'y pas d' autre option pour se loger qu'une Maison Rurale.

Le lieu est stratégique, parce que depuis ici nous pouvons prendre deux alternatives : la première et plus habituelle descend depuis la place jusqu'au ruisseau Marin et monte au Puerto de Belate par Almandoz et la Venta San Blas

La seconde, plus haute, est plus sauvage, parce qu'elle ne visite aucun lieu habité jusqu'à arriver à Lantz. Cependant il jouit d'une beauté inégalable. On n'abandonne pratiquement pas l'abri de la forêt dans tout le parcours.

Dans notre cas , nous allons pour Almandoz. Nous devons descendre une bonne dénivellation pour traverser le ruisseau, avec trois routes (celle qui monte à Berroeta, l'ancienne Nationale 121-A et la nouvelle). Les deux premières n'ont que peu de trafic. Tout est question de les traverser et de les suivre en descente. La troisième est évitée par un tunnel piétonnier qui passe sous elle.

Me surprend, toutefois, la situation de la montée depuis le ruisseau jusqu'au village d'Almandoz, parce que quand nous l'avons fait en novembre c' était un chemin relativement propre. Toutefois, en mai, la végétation a maintenant crû beaucoup, et comme il ne passe pratiquement personne, les marques qui indiquent le chemin sont dissimulées sous les herbes. Cependant cela n'entraine aucune complication, parce qu'il n'y a pas de croisements qui pourrait nous dérouter.

.

Paco pose à coté de l'ermitage de San Andrés, au quartier Zigaurre de Ziga

La portail de l'église de Ziga, sur la localité, est

impressionant

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Fin de soirée sur Almandoz.

Abartan et d'autres cimes dessinent les horizons du village

Ainsi arrivons à la fin de nôtre quatrième journée. L'hôtel Beola , dans le centre du village est un grand caserón avec beaucoup d'ancienneté. Célèbre pour leur restaurant, nous le trouvons très animé par un groupe de retraités qui ont des envies de s'exprimer, et qui ont mis la nappe et la piste de danse à l'extérieur. Ils nous altèrent un peu la paix de la sieste, mais ce n'est pas important.

L' hotel est réellement impressionnant. Ses intérieurs valent la peine. Le restaurant paraît un peu cher à mon compagnon, . Mais il n'a pas de choix... Et il reconnaît en outre que le repas le mérite.

L'après-midi s'avère long. Il n'y a pas beaucoup à voir dans un lieu aussi réduit. La localité est parcourue en quatre pas. Une vieille église en ruines et des petits recoins intimes entre les logements nous attirent l'attention. Mais les paysages naturels des alentours, sont ceux qui attirent le plus l'attention, exigent trop efforts en fin de cette journée de marche. De tous cotés où tu veux aller, tu dois assumer de fortes dénivellations, vu la situation du village dans un barranco qui descend des hauteurs de Belate.

Donc nous passons le temps entre la lecture, la promenade tranquille et les tentatives pour téléphoner avec le portable qui s'avèrent difficiles par manque de réseau.

Mercredi, 26 de mai - 5ª JOURNEE

ALMANDOZ - LANTZ

Le jour débute avec une petite complication. Après avoir fait le sac à dos ,nous essayons à neuf heures, de descendre déjeuner. Et nous avons une surprise. Comme nous sommes les seuls hébergés dans cet hotel , nous avons l'impression qu'ils nous ont oubliés . Nous sommes enfermés à l'intérieur. De lourdes barres de fer avec cadenas nous empêchent de sortir à l'extérieur. À l'instant ,nous entendons du bruit au bar et appelons. Ils tardent un instant pour nous ouvrir.

Ils nous racontent qu'ils n'ont pas encore la viennoiserie pour nous servir le déjeuner. Comme avance le matin et nous attendent les hauteurs ,je vais au magasin d'en face pour acheter quelque chose comme pâtisserie. Quand je reviens avec une pochette de cruasanes emballés, qui comme reconstituants peuvent passer, mais ne sont pas excessivement appétissants, nous nous trouvons avec un splendide assorti sur la table et ils ne nous disent pas d'où ils l'ont sorti.

Ainsi, nous oublions les cruasanes. Comment non!

Les problèmes du déjeuner résolus, nous reprenons le chemin. D'abord un morceau de la vieille route générale, qui déjà tombe en désuétude depuis le nouveau passage par les tunnels qui traversent la montagne. On prend ensuite

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déjà le chemin herbeux, bien que dans la montée, nous marchons encore sur certains morceaux asphaltés de cette chaussée. Et notre sortie à la route, nous la faisons à la hauteur de la Venta de San Blas.

Cela vaut la peine de mentionner ce point. L'ancien hôpital de pèlerins et l'ermitage, il y a des années a été transformés en hotel et bar. Toutefois ceux qui regissent actuellement les locaux font preuve d' une grande amabilité, comme si planait encore sur ces lieux, l'esprit d'hospitalité jacquaire. Ils sont ouverts à quiconque arrive là, et même si ses clients sont peu nombreux étant donné les circonstances, ils ne manquent jamais un sourire et un instant de bonne et agréable causerie. Arrêt excellent pour un déjeuner, un café ou un repas qui nous réconforte.

Ensuite nous passons à coté de la fontaine (il y a quelques années généreuse en eau toute l'année et aujourd'hui "mystérieusement" elle s'assèche). Elle montre ses humbles mais belles manières, même si elle se trouve pleine de feuilles mortes par manque d' eau, dans la même courbe de la route. Nous prenons un raccourci ici par un précieux sentier ascendant qui ramène à nouveau sur l'asphalte, pour le traverser et l'oublier définitivement .

Dépassant une haie clôturée , une forêt de hêtres nous reçoit avec son atmosphère extraordinaire. Nous commençons ainsi à monter zig-zags à l' intérieur de cette forêt. Un instant ensuite, à une hauteur considérable, nous retrouvons déjà l'autre variante qui part de Berroeta. Pendant un instant nous poursuivrons presque plat pour finalement monter aux "Rasos" et sortir à la vue de la Venta Quemada (Brûlée) en foulant la chaussée romaine. Quelques nappes de brouillard nous enveloppent, plus importantes entre les hêtres plus élevés.

Nous sommes déjà à la limite de Baztan, avec les ruines du vieil ermitage Santiago, malheureusement réemployées pour faire une piste forestière. Nous nous écartons de la vallée et, en regardant vers le bas, nous voyons le monastère de Belate, auquel nous descendons en peu de temps.

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Ces derniers mois, s'est effondré le toit de la maison attenant à ce dernier. Son état est regrettable. Sera-t-il réparé?

Le chemin passe entre les deux bâtiments, traverse un ruisseau par un pont de ciment (qui remplace un ancien pont médiéval aussi disparu durant les dernières années) et prend entre les hêtres pour filer au sud vers la localité de Lantz.

Ce dernier tronçon est long, mais finalement la vallée apparaît après avoir dépassé quelques bruyères et quelques autres chênes. Ici, commencent ce qu'on peut appeler les "difficultés" de notre voyage.

Ces jours-ci, nous n'avons pas possibilité de nous loger à Lantz. Il se peut que dans le futur , la Posada (l'auberge) célèbre pour être le centre d'où sort le célèbre Carnaval de Miel Otxin, habilite un certain espace pour loger des pèlerins. Mais nous en sommes encore qu'au stade de conversations. En préparant la randonnée , j'avais trouvé en consultant la page du SITNA ce qui me paraissait être un itinéraire pour prendre un raccourci par la montagne et arriver (en un peu plus de deux km) jusqu'aux Ventes d'Arraitz, en pleine Carretera General (route principale) . Dans ces Ventas, celle de "Juan Simón" offre des chambres et là j'avais réservé téléphoniquement.

Toutefois, quand nous questionnons un habitant de Lantz au sujet de ce chemin , il nous répond avec un ton énigmatique : "Oui. Il y avait un chemin... mais je ne sais pas comment il sera " Et il ne nous en dit pas plus. Bientôt nous comprendrons ce que cela veut dire. Le chemin est clair jusqu'au cimetière du village. Nous le suivons quelque deux cent mètres de plus mais... il se termine dans un pré ouvert. Commence ici l'aventure. Nous montons jusqu'à une hauteur proche. Nous suivons un peu dans la direction vers laquelle on suppose que se trouvent les Ventas. Effectivement, on les voit au loin , mais il n'y a pas de traces de chemin. Quelqu'un l'a-t-il mangé ? Nous descendons vers un sentier que l'on voit se dirigeant vers cette direction. Deux cent mètres entre des ronces et nous l'atteignons.

Mais quand nous nous approcherons vers les Ventas et qu'il nous reste quelques 800 mètres, de nouveau le chemin disparaît dans un pré envahi par des fougères, des bruyères et des genêts. Nous nous décidons pour descendre vers un ruisseau dont nous sépare une clôture que nous parvenons à traverser. Puis ,nous suivons le long de la haie et ... nous trouvons l'arrivée d'un autre chemin, déjà très clair, qui arrive depuis les Ventas, juste par où en théorie, comme l'indique le GPS, arrivait celui que j' ai obtenu du SITNA. Il n'y a pas d'autres options à la vue. Qu'est devenu le chemin qui figure dans le cadastre officiel ? Mystères...

Bon, nous sommes arrivés aux Ventas. Le trafic intense et rapide nous reçoit. Une fois rendu à celles de Juan Simón nous constatons que nous sommes dans un lieu de passages. Comme ce n'est pas le week-end , ni l' été nous sommes les seuls clients. Nous consacrerons le temps à nous occuper avant que n'arrive la nuit : petites promenades, laver les vêtements, regarder le paysage, réviser les annotations du voyage... Il n'y a pas beaucoup plus.

Réfléchissons un peu plus sur l'affaire. Il est nécessaire de disposer d'une autre alternative de logement. Nous nous sommes séparés de presque trois kilomètres de l'itinéraire et nous l'avons fait à travers la montagne. Ceci ne peut pas être recommandé. Il faudra chercher des solutions, ou cette possibilité dont nous parlions (celle de la Posada de Lantz), ou bien une certaine maison rurale qu'il y a dans la localité suivante (Olagüe).

Jeudi, 27 de mai - 6ª JOURNEE

LANTZ - TRINIDAD DE ARRE

Nous reste l'étape la plus longue, et peut-être la plus compliquée, parce que le chemin n'est pas tellement clair comme celui réalisé jusqu'à présent. Nous avons parlé la veille avec le propriétaire de la Venta pour lui payer par avance et pouvoir sortir tôt. Ainsi à huit heures du matin nous nous mettons en marche.

Monastère de Velate (edifice de gauche). Le Chemin passe entre les deux bâtiments

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En principe, logiquement, ne retournons pas à Lantz. Ce serait un prologue incertain d'essayer de traverser la montagne . Donc nous n'ayons pas d' autre option que supporter plus de quatre kms de bas-coté de "carretera general " jusqu'à arriver à la déviation d'Olagüe. Ceci n'est pas nécessaire si vous avez une autre alternative pour passer la nuit.

Une fois en Olagüe , nous respirerons. Bien qu'il nous reste un certain tronçon de route ,ce n'est déjà pas comme cette partie. En Olagüe après avoir traversé le village, nous prenons un chemin longeant la rivière qui nous dévie jusqu'à un grand pré. Au fond il y a une barrière boisée. A son intérieur s'ouvre un chemin... Toute l'étape nous devons la faire selon les indications écrites déduites du parcours que je décris en www.rutasnavarra.com. Pendant de longs moments, spécialement au début, il n'y a pas de balises jaunes. Parfois il n'y a pas chemin. Mais nous renouvelons l'expérience et PACO suit les indications mentionnées et paraît-il, on ne se perd pas. Donc tout va bien .

Le chemin nous descend à coté de la rivière, nous passons à la hauteur du caserio "'Etxaideko" caserío (de l'autre côté de la route), mais encore , nous pouvons suivre un instant par la montagne, jusqu'à ce que les ouvrages de la variante d'Olagüe, qui ne paraissent pas avoir respecté le vieux sentier, nous obligent à nous monter au bas-coté de la route. Nous sommes déjà à 700 mètres du croisement d'Etulain.

Nous monterons jusqu'à Bentaberria et nous progressons par des sentiers qui nous amènent de nouveau entre quelques prés et des chemins d'accès à de vieilles carrières ; de celles-ci ,nous en suivrons davantage de chemins et finissons face au croisement de Burutain.

Ainsi nous allons vers le village et prenons une autre bifurcation, celle-ci très comode, qui nous permet d'éviter de l'asphalte jusqu'à ce que nous arrivions à 800 mètres d'Ostiz. Ici , une nouvelle fois nous devons suivre le bord de la route. Une fois au village, nous le traversons par l'intérieur, loin de la route, et entre les potagers qui bordent la rivière ,nous finissons déjà au croisement d'Enderiz.

Nous pouvons définitivement oublier la "carretera general" . Nous montons maintenant au village et par la droite, en prenant le chemin du réservoir d'eau, avec la compagnie déjà permanente des flèches jaunes, nous suivons à mi-versant une série de sentiers qui nous permettent, entre autres, de visiter ce hameau d'Olaitz avec un beau lavoir.

Finalement , nous descendons à Sorauren, et comme le chemin d'Oricain à Arre a aussi disparu, nous cessons de faire cas des flèches, qui nous entrainent à nouveau sur les bas-cotés de la route et du trafic intense. Nous suivons le parcours cimenté du parc fluvial, à coté de la rivière, qui nous emmènera jusqu'au pont à l'entrée d'Arre par des promenades calmes .

En Arre , nous traversons, juste après être entré au village, la place de San Román et par l'ancien centre nous sortons au pont médiéval sur l'Ultzama. De l'autre côté nous reprenons le parc fluvial et, entre la rivière et les potagers, le chemin cimenté nous emmène, par un itinéraire tranquille, jusqu'au pont même de l'ermitage de la Trinité. De la gauche, bordant les pentes de la montagne Miravalles, descendent de nombreux pèlerins. Le Camino Francès impose depuis ici sa présence.

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Notre photo-souvenir : Fin du voyage , près de l'arc de Trinidad de Arre

Nous soufflons satisfaits, nous sommes contents. ¡Mission accomplie! Nous avons fini sans particularité notre petite aventure. Nous demandons à un pèlerin de nous prendre en photo avec l'ermitage en fond, sur le pont.

Ensuite, nous consommons quelques cañas (bière pression), prenons l'autobus urbain et rentrons à la maison.

Se reposer et retourner à la routine quotidienne ...

Si tu as lu ceci et que tu veux continuer par le Camino Francès... c'est une nouvelle histoire. Tu peux suivre les indications que nous t'apportons dans l'étape Larrasoaña - Pamplona Jusqu'au coeur de la ville, par exemple, je recommande généralement de suivre le parc fluvial pour éviter le bruit et les fumées des rues de Villava et Burlada. Il est possible d'arriver par ce parc jusqu'au pont médiéval de la Magdalena (déjà à Pampelune), depuis laquelle, en remontant les murailles, nous arrivons au coeur de la capitale. Les albergues, les indications, les flèches jaunes. Tout cela est bien documenté. Tu laisseras derrière quelque cent kilomètres d'un petit bijou paysagistique et humain : le Chemin de Baztan