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B2.5 MAITRISE DES CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE ET DECS Objectifs Tendre vers des btiments passifs en restant dans les standards de confort daujourdhui : accrotre lefficacit des installations techniques

Prconisations Adopter une stratgie diversifie mais ordonne qui permette datteindre ds aujourdhui un niveau de consommation dnergie pour les usages rglementaires infrieur ou gal 50 kWh/m2 SHON/an (hors correction climatique). Prvoir des moyens qui permettent dajuster la temprature des locaux au plus prs des besoins et qui grent lintermittence. Pourquoi ?

Le Grenelle de lEnvironnement a fix des objectifs de performance nergtique ambitieux qui ont t traduit par la loi Grenelle 1 du 21 octobre 2008 : un niveau de consommation dnergie pour les usages rglementaires quivalent au label BBC (Btiment Basse Consommation) ou Effinergie ds la fin 2010 pour les btiments publics, le tertiaire et fin 2012, pour les autres btiments. Il sagit donc de se prparer ce qui deviendra la loi trs prochainement pour tous les concepteurs

Le chauffage des locaux et leau chaude sanitaire (ECS) reprsentent 89% de la consommation dnergie

du secteur rsidentiel et 68% dans le secteur tertiaire ; ils gnrent une partie importante de nos missions de gaz effet de serre. On notera que dans un btiment basse consommation, lECS reprsente un poste de consommation souvent plus important que le chauffage.

Chauffage et leau chaude sanitaire reprsentent toujours un poste important dans le budget des

mnages. La matrise des consommations permet de rduire les charges qui incombent aux usagers et une limitation des impays lorsquil sagit de bailleurs sociaux.

Comment ? Dabord, construire des btiments performants

Commencer par travailler sur les enveloppes en assurant un bon niveau disolation pour limiter les dperditions thermiques tout en prservant linertie des structures qui permet de conserver une ambiance confortable lintrieur des locaux (cf Btiment neuf/Isolation thermique et inertie).

Optimiser les baies vitres en fonction de leur orientation et des apports solaires escompts (cf Btiment

neuf /Isolation thermique et inertie). Choisir des systmes nergtiques performants (cf Btiment neuf/Production et distribution de et Btiment

neuf/Etanchit lair et ventilation). Ajuster la temprature des locaux au plus prs des besoins

Adopter une temprature de consigne de 19C dans les locaux occups, de 16C pour la nuit et les locaux inoccups, de 8C pour le hors gel ou les absences prolonges.

Concevoir une installation qui permette ladaptation de la temprature chaque pice, en fonction de son

orientation (Nord/Sud), de son occupation (prsence/absence) et des besoins de ses occupants (les personnes ges et les jeunes enfants exigent en gnral une temprature plus leve que les autres classes dge).

Choisir une rgulation performante : sondes de temprature ractives (avec un faible diffrentiel), vannes

thermostatiques, sondes de temprature pilotant des robinets lectrothermiques sur les radiateurs, Prfrer des programmations simples utiliser, qui grent lintermittence, dont tout le monde peut comprendre

aisment le fonctionnement.

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Rduire les consommations de production et de distribution de chaleur

Maximiser le rendement global des quipements de production et de distribution de chaleur. On se rappellera que la consommation dnergie finale est le rapport entre les besoins de chaleur du btiment et le rendement global, le rendement global tant le produit des diffrents rendements suivants :

- rendement de gnration de chaleur - rendement de stockage (pour lECS par exemple) - rendement de distribution - rendement de rgulation - rendement dmission

Rduire les consommations deau chaude sanitaire

Dans le cas dune installation collective, stocker leau chaude afin de rduire la puissance des chaudires, dans un ballon bien isol (constante de refroidissement faible) pour rduire les pertes de stockage. La temprature optimum de stockage est entre 55 et 60C. Prfrer une production dECS instantane dans le cas de chaudires individuelles.

Veiller ce que la puissance des gnrateurs soit base sur un dimensionnement des besoins de chaleur

qui ne soit pas excessif de manire ce que les gnrateurs puissent travailler au plus prs de leur rendement nominal.

Dessiner des rseaux de distribution les plus courts possibles pour rduire les pertes de distribution et les

volumes deau soutirs, ce qui implique une position plutt centrale de la production dECS et un regroupement des points de puisage dans les logements.

Adapter la temprature de puisage aux besoins et faire passer le plus souvent possible le rseau dECS

lintrieur du volume chauff. Mettre en oeuvre une installation solaire thermique pour couvrir une part significative des besoins dECS

lorsque le site est favorable (cf Btiment neuf/Solaire thermique).

Poser des rducteurs de dbit sur les robinets et des pommes de douches turbulence afin de diviser par 2 ou 3 la consommation pour les activits au fil de leau (cf Btiment neuf/Matrise des consommations deau). Gnraliser la pose de mitigeurs thermostatiques double-dbit sur les robinets, la fois pour des raisons de scurit (brlures) et pour rduire les volumes deau soutirs.

Informer et sensibiliser les usagers

Si des compteurs de chauffage et dECS sont prvus, prfrer une implantation en vidence (cuisine par exemple) ou en report, et non en fond de gaine ou dans un placard. A dfaut, relayer les consommations par des afficheurs.

Offrir information et conseils aux usagers pour limiter leur consommation dnergie (cf. Btiment

neuf/Comportement des usagers). Encourager le respect des consignes de tempratures dambiance, voire les rendre possibles de par la

conception. Le saviez-vous ?

Lnergie finale est lnergie au compteur utilise effectivement par le consommateur. Elle est obtenue partir dnergie primaire, disponible dans la nature laquelle on soustrait toutes les pertes dues aux rendements de production, transport, distribution, conversion... Il faut ainsi consommer 3,23 kWh dans une centrale lectrique pour disposer d1 kWh dlectricit dans le logement (le coefficient de conversion

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officiel nergie primaire/nergie finale pour llectricit en France est 2,58, mais celui-ci traduit mal la ralit).

Des labels de performance nergtique HPE, THPE, BBC (cf illustration 1) issus de la RT 2005 ne

subsistera terme que le label BBC puisque lui seul deviendra bientt la norme pour tous les btiments. Le label franais Effinergie (quivalent BBC), le label suisse Minergie et le label allemand Passivhaus ne

comptabilisent pas tous les mmes consommations dnergie (cf illustration 2). En outre, ils utilisent des coefficients de conversion nergie primaire/nergie finale diffrents puisque ceux-ci sont propres au mode de production dlectricit de chaque pays.

Les maisons passives ne comportent pas de chauffage principal. La temprature de confort est assure

uniquement par lisolation, les apports solaires et les apports dus aux occupants. Une ventilation double-flux avec rcupration de chaleur est dans ce cas ncessaire (cf B2.6 Ventilation double flux et puits canadien).

Au-del de 19C, chaque degr supplmentaire dans les locaux entrane une surconsommation dnergie

de 7%. Aller plus loin...

Association Effinergie : www.effinergie.org Association Envirobat-Mditerrane/VAD : www.envirobat-med.net La maison des (nga)watts, Thierry Salomon et Stphane Bedel, ditions Terre vivante, 2005. Lentretien des chaudires, guide pratique ADEME, www.ademe.fr Logements faibles besoins en nergie, guide de recommandation et daide la conception, Cabinet

Olivier Sidler, mars 2000. Les conomies dnergie dans le btiment : www.rt-batiment.fr TRISE DES CONSOMMA Lentretien des chaudires, guide pratique ADEME, www.ademe.fr

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Illustration 1

Lgende : Synthse des diffrents labels de performance nergtiques Source : tekhne

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Illustration 2

Lgende : Les labels Effinergie, Minergie et Passivhaus ne prennent pas en compte les mmes consommations dnergie

Source : Le Moniteur du 20 avril 2007 - page 54