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Bulletin de situation hydrologique du bassin Rhône-Méditerranée BASSIN RHONE MEDITERRANNEE à la fin octobre 2006 Le bilan de la situation hydrologique est établi sur la base des données au 31 octobre 2008 excepté les mesures de limitation des usages de l’eau prises par les services de l’Etat et certains évènements exceptionnels qui sont actualisées au 10 novembre 2008. SOMMAIRE 1. Situation climatique : Précipitations brutes et efficaces 2. Débits des cours d’eau 3. Situation des nappes 4. Etat des retenues 5. Mesures de restriction des usages de l’eau 6. Etat des écosystèmes aquatiques et leurs peuplements Bulletin et documents techniques établis à partir des informations fournies par les DIREN Bourgogne, Franche-Comté, Rhône- Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon ainsi que les délégations régionales de l’ONEMA et avec la collaboration du B.R.G.M., d'E.D.F., de Météo France et de la Compagnie Nationale du Rhône BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE SEPTEMBRE et OCTOBRE 2008

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BASSIN RHONE MEDITERRANNEE

SITUATN HYDROLOGIQUE

duassin

RHONE – MEDITERRANEE

à la fin octobre 2006 Le bilan de la situation hydrologique est établi sur la base des données au 31 octobre 2008

excepté les mesures de limitation des usages de l’eau prises par les services de l’Etat et certains évènements exceptionnels qui sont actualisées au 10 novembre 2008.

SOMMAIRE

1. Situation climatique : Précipitations brutes et efficaces 2. Débits des cours d’eau 3. Situation des nappes 4. Etat des retenues 5. Mesures de restriction des usages de l’eau 6. Etat des écosystèmes aquatiques et leurs peuplements

Bulletin et documents techniques établis à partir des informations fournies par les DIREN Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon ainsi que les délégations régionales de l’ONEMA

et avec la collaboration du B.R.G.M., d'E.D.F., de Météo France et de la Compagnie Nationale du Rhône

BULLETIN DE SITUATION HYDROLOGIQUE

SEPTEMBRE et OCTOBRE 2008

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1. SITUATION CLIMATIQUE

N.B. 1 : Les cartes de la situation météorologique du bassin Rhône-Méditerranée sont accessibles à l'adresse suivante : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/bassin_rmc/bsh/intro_bsh.htm

N.B. 2 : Nord du bassin ou Rhône Amont = Rhône-Alpes + Franche-Comté + Bourgogne (bassin de la Saône) Sud du bassin ou Rhône Aval = PACA + Languedoc-Roussillon

Cumul des précipitations

Au mois d’octobre, sur le bassin Rhône amont, la température moyenne est globalement proche de la normale avec un léger excédent sur les Alpes. Le très bon ensoleillement de la deuxième décade contrebalance les faibles rapports à la normale des 1ère et 3ème décades. Ce mois connaît plusieurs passages perturbés. Parmi les épisodes pluvieux les plus marquants, on retiendra notamment ceux du 7-8, du 19 au 22 et du 27 au 31. Sur le bassin Rhône-aval, les températures sont en moyenne 0,5 degrés au dessus de la normale. Les cumuls des précipitations sont faibles sur le Roussillon et ne dépassent pas 20mm sur une grande partie de l’Aude, des PO ainsi que sur le sud de l’Hérault.

Rapport à la normale

Sur le bassin Rhône-amont, au mois d’octobre, les rapports à la normale sont contrastés : ils sont globalement excédentaires sur la frange ouest du bassin et déficitaires du Bugey au nord-isérois et de la Haute-Savoie aux Alpes du Sud. Sur le bassin Rhône-aval, au mois d’octobre, La région est partagée en trois : 1) les rapports sont très déficitaires à l’ouest jusqu’à Montpellier 2) les rapports sont déficitaires à l’est sur les départements Alpins et le tiers est du Var ainsi que sur une petite zones au centre, le delta du Rhône, et une petite zone côtière aux alentours du Lavandou. 3) ailleurs les cumuls sont en général proches de la normale et excédentaires

Rapport à la normale des précipitations cumulées depuis le 1er septembre 2008

Sur le bassin, le cumul de pluies depuis le 1er septembre présente des valeurs majoritairement proches des normales ou excédentaires. Pour le bassin Rhône amont les pluies recueillies affichent un déficit sur le Plateau Ardéchois ainsi que l’extrême est de la Haute-Savoie et l’est de la Savoie jusqu’aux Alpes du Sud. Pour le bassin Rhône aval, le déficit continue à l’est de la région PACA et à l’ouest de la région LRO.

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Précipitations efficaces cumulées depuis le 1er

septembre 2008

Les pluies efficaces cumulées depuis le 1er septembre 2008 sont supérieures à 100 mm sur une grande partie du bassin avec un petit noyau à plus de 400mm sur les Cévennes. Toute la zone littorale du Gard et des Bouches du Rhône, une partie des zones côtières du Var et des Alpes Maritimes, une large zone allant de Digne à la Sainte Victoire, ainsi que le nord-ouest des Alpes Maritimes présentent encore un bilan nul. Les bilans sont négatifs sur le sud-est du bassin Rhône amont et pour le bassin Rhône-aval, sur la région Languedoc Roussillon jusqu’au sud de Montpellier.

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2. DEBITS DES COURS D’EAU

(*) Hydraulicité : rapport entre le débit du mois N et le débit moyen mensuel des mois N observés (appelé module). Lorsque l’hydraulicité est supérieure à 1, le débit moyen du cours d’eau pour le mois considéré est supérieur au débit moyen connu de ce mois. (**) VCN3 : débit moyen sur les trois jours consécutifs le plus faible du mois N considéré.

Sur le bassin Rhône amont, on a observé un contraste important entre le mois de septembre où les cours d’eau ont connu leurs plus bas niveaux de l’été (les niveaux restant hauts par rapport aux étiages estivaux « normaux ») et le mois d’octobre où des débits de plein bord et de crues sont atteints lors de deux épisodes séparés de 2 semaines.

En Franche-Comté

À l'exception de l'Ain, du Rahin, de la Romaine, de la Loue, du Doubs supérieur et du Lison dont les valeurs mensuelles sont proches de la normale, la plupart des cours d'eau accusent un déficit d'écoulement, Furieuse et Hérisson 80 %, Semouse et Salon 75 %, Cuisance et Breuchin 60 %. Les VCN3 de fréquence humide concernent la Romaine (10 ans), l'Ain (5 ans), la Loue (2 à 3 ans). Ils sont de fréquence sèche pour le Doubs à Mouthe et Pontarlier, 2 à 3 ans.

En Rhône-Alpes

Les écoulements des deux derniers mois sont sur une grande majorité des cours d’eau bien supérieurs à la moyenne habituelle pour la saison du fait de l’abondance des précipitations tant du point de vue des valeurs moyennes que des minima. Les débits moyens mensuels sont, sur une grande partie ouest de la région, bien au-dessus des moyennes saisonnières avec des valeurs d’hydraulicité* allant au-delà de 500% sur quelques stations, c’est le cas sur l’Azergues à Châtillon, du Gand à Neaux et de la Chalaronne à Châtillon. Même si les valeurs ne sont pas aussi élevées, les écoulements moyens du tiers nord-est de la région sont également supérieurs ou proches de la moyenne pour la saison. Cela est dû à la fois à l’abondance des précipitation et à la saturation des sols. Seuls les secteurs des de la vallée de la Drôme et de Guiers- Aiguebellette Chartreuse présentent des écoulements mensuels moyens inférieurs aux normales saisonnières. La valeur moyenne de l’hydraulicité* sur les stations relevées au mois d’octobre est forte (208%) . Les débits minima (VCN3*) sont également importants pour la saison sans toutefois dépasser des périodes de retour supérieures à 5 ans, exception faite de quelques points de mesure sur les secteurs du Jura, des bassins de la Drôme, de la Cance et du Doux. On relève des valeurs proches de la moyenne sur les bassins du massif du Pilat, du Gelon, Guiers-Aiguebelette-Chartreuse et Drac- Romanche.

En PACA

Malgré une pluviométrie quasiment normale sur la moitié ouest de la région, déficitaire pour l’autre moitié, la situation hydrologique est plus homogène sur l’ensemble du territoire avec des cours d’eau qui connaissent d’une manière générale des faibles débits pour un mois d’octobre, quoique supérieurs à ceux de 2007, particulièrement bas. Une hausse des niveaux assez sensible est constatée en fin de mois, à voir si elle se maintiendra en novembre. En zone de montagne, les cours d’eau de régime nival ou nivo-pluvial présentent une baisse constante des débits jusqu’à la fin du mois, une recharge s’amorçant les derniers jours sous l’effet des pluies. L’hydraulicité chute cependant au tiers de la normale du mois. Les cours d’eau vauclusiens font exception avec des niveaux à la hausse. Les côtiers des Bouches-du-Rhône jusqu’à la limite Var Alpes-Maritimes enregistrent de façon plus ou moins sensibles une crue sous l’impact des pluies du 8 octobre, puis une nouvelle remontée des niveaux en fin de mois. L’Arc, la Touloubre et le Gapeau ont été les plus touchés et montrent une tendance à la hausse des niveaux sur le mois. Globalement pour l’ensemble des cours d’eau de régime pluvial, le mois d’octobre reste un mois sec, avec des débits moyens mensuels qui sont environ d’un tiers des débits moyens normaux. Cette situation hydrologique reste exceptionnelle pour une station sur deux, la fréquence de retour étant décennale.

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En Languedoc Roussillon

Situation normale en Lozère et Gard, sécheresse dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude, mitigée dans l’Hérault. Cette situation s’est légèrement améliorée sur les secteurs arrosés en fin de mois d’octobre. La Lozère et le Gard, grâce au bon niveau de précipitations, affichent au cours du mois d’octobre une situation hydrologique globalement normale pour la saison. Dans l’Hérault, le bassin de l’Orb et, dans une moindre mesure celui de l’Hérault, présentent un caractère de sécheresse, tandis que le Lez et la Mosson affichent un état très correct pour l’époque de l’année. En revanche, dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude, l’insuffisance des précipitations se traduit par une dégradation des débits des cours d’eau qui affichent un état qualifié de sec à très sec.

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Situation des bassins du Rhône et de la Saône Pour le mois d'octobre 2008, l'hydraulicité se situe légèrement en dessous de la moyenne sur tout le Rhône. Par ailleurs, elle est globalement supérieure à l'hydraulicité du mois d'octobre 2007. Pour le mois d'octobre 2008, les 5 stations étudiées sur le Rhône se positionnent entre le 26ème et le 50ème rang sur les 87 dernières années. Le débit moyen du Rhône en octobre à Lyon en amont de sa confluence avec la Saône (station de Perrache) est de 380 m3/s soit inférieur à son débit normal pour ce mois (Débit moyen octobre calculé sur 87 ans = 490 m3/s). Le débit moyen mensuel pour le mois d’octobre est de 310 m3/s à l’aval de la Saône. Ce débit est conforme à la normale (Débit moyen calculé sur 87 ans = 300 m3/s) soit au 54ème rang des débits moyens mensuels croissants de ce mois depuis 87 ans. Les bulletins mensuels des débits du bassin du Rhône publiés par la CNR sont disponibles sur le site des données sur l’eau du bassin Rhône-Méditerranée, à l’adresse suivante : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/bassin_rmc/bsh/intro_bsh.htm Concernant les données de débits du Rhône en temps réel, celles-ci sont mises en ligne par la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) sur leur site http://www.cnr.tm.fr/fr/index.htm ainsi que sur le site du service de prévention des crues, en collaboration avec météo France à l’adresse suivante http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr.

Episodes de crues notables

Episodes pluvieux de septembre 2008

A noter des épisodes de crues exceptionnelles relevés au début du mois de septembre avec des niveaux jamais enregistrés jusque là pour les bassins de l’Herbasse, de la Galaure, de la Véore et de la Barbières (3 au 6 septembre). Les périodes de retour de ces épisodes sont estimés à plus de 50 ans. Dans une moindre mesure le bassin du Doux en Ardèche a également été touché par des crues importantes sur la même période.

Episode pluvieux du 21 au 22 octobre 2008

Il s’agit d’un épisode pluvieux de type cévenol, qui est remonté au nord de Lyon ; le bassin-versant de l’Azergues a été concerné et dans une moindre mesure le massif du Jura. Avec des précipitations supérieures à 60 mm sur cette période, l’Azergues a atteint le débit maximum de 180 m3/s à Lozanne, ce qui correspond à une période de retour qui se situe entre 5 et 10 ans. Au sud, tous les cours d’eau cévenols ont réagi, en particulier l’Ardèche ; le débit maximum atteint à Vallon Pt d’Arc, d’environ 2300 m3/s, se situe entre Q2 et Q5. Sur la Cèze et les Gardons, les périodes de retour sont du même ordre de grandeur. Dans le département du Gard, à la Grand Combe au nord d’Alès, un cumul de 470 mm de pluie a été observées sur environ 15 heures (pointe de 72,2 mm sur une heure). Ces pluies exceptionnelles mais irrégulières sur les Cévennes, ont provoqué des glissements de terrain, des érosions…ce qui a entraîné des coupures de routes. Globalement, la réaction des grands cours d’eau a été limitée du fait de leur faible niveau initial. Sur le Rhône à Tarascon, le débit maximum de 5200 m3/s a été atteint le 22/10 vers 19 heures.

Episode pluvieux du 31 octobre au 2 novembre 2008

Sur la partie sud du bassin, ce deuxième épisode cévenol, a été très proche de l’épisode précédent en ce qui concerne les débits atteints sur les affluents.

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Le Rhône à Tarascon a connu un débit un peu plus fort, environ 7000 m3/s le 2/11 (inférieur à Q5) du fait d’un débit déjà supérieur à Viviers. A l’ouest du bassin du Rhône, seul le bassin de l’Héraut amont a réagi (pluies de l’ordre de 90 mm). Cependant, la remontée des pluies au nord, dans la soirée du 1er novembre, a été nettement plus sensible ; le bassin de la Loire a lui aussi été fortement touché. L’Azergues a connu un niveau maxi comparable à celui à celui de la crue de décembre 2003 (période de retour supérieure à 20 ans). Sur la Brévenne à Sain Bel (affluent de l’Azergues), la crue a été sensiblement plus forte qu’en 2003 (la station hydrométrique a été emportée…) Le Gier à Givors a enregistré un débit maxi (environ 300 m3/s) proche de celui de 2003 (fréquence environ cinquentennale) En raison des pluies intenses sur les monts du lyonnais, concentrées sur moins d’une dizaine d’heures (entre 70 et 100 mm), la Saône à Couzon a enregistré une montée très rapide dans la nuit de samedi à dimanche et a dépassé 1600 m3/s (réaction plus forte qu’en 2003 : 1260 m3/s) Suites aux débordements, les dégâts sur les communes riveraines ont été très importants, en particulier à l’Arbresle, Sain Bel, Rive de Gier, Francheville (Yseron)…

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3. SITUATION DES NAPPES

En Franche-Comté

Durant les 2 premières décades, la baisse des niveaux aquifères se poursuit. La recharge qui s’effectue en fin de période replace les cotes au-dessus des moyennes de saison (+0,20 m à Breuches, + 0,15 m à Tavaux, + 0,07 m à Houtaud).

En Rhône-Alpes

Durant les dernières semaines, la situation des principales nappes régionales s’améliore globalement, avec des recharges quasi-continues ou une stabilisation de certaines nappes déjà en très hautes-eaux. A l’exception du sud drômois, tous les niveaux s’affichent à la hausse. Cette reconstitution des stocks (avec plus ou moins d’inertie) confirme donc le bon début de recharge automnale (la dynamique de reprise est classique mais n’avait pas été observée les deux années précédentes). Les rares évolutions à la baisse de quelques secteurs apparaissent plus modérées qu’à l’accoutumée. Les plus hauts niveaux affichés le mois précédent reviennent à des valeurs élevées mais plus habituelles. Seules les nappes centrales du couloir rhodanien, de la Dombes et des grands massifs calcaires restent encore en deçà de leurs niveaux habituels, malgré des hausses de niveaux, parce qu’elles étaient déjà très déprimées. Les niveaux restent cependant bas à très bas sur la vallée du Garon, le Pays de Gex, la vallée du Forez, l’Est lyonnais et la vallée du Guiers. En outre, la situation se dégrade comparativement au mois précédent (hausse des niveaux moins rapide que la normale) sur le Vercors, le couloir rhodanien (alluvions du Rhône), le Jura et le Bugey.

En PACA

Pour ce mois, les cumuls mensuels sont voisins ou légèrement supérieurs aux normales du mois d’octobre dans l’ouest de la région. En revanche dans les départements alpins, les cumuls furent inférieurs aux normales (ne dépassant pas les ¾ de celles-ci). En Crau, comme en septembre, les niveaux de la nappe de la Crau ont connu en octobre des évolutions diverses : dans le nord (secteurs de Saint-Martin-de-Crau ou nord d’Arles), ils continuent à baisser sensiblement, en liaison avec l’arrêt de l’irrigation. Ailleurs (sud et ouest notamment), la nappe a entamé une remontée par rapport aux niveaux estivaux. En Moyenne et en Basse Durance, l’ensemble des points de la nappe de basse Durance, (y compris le secteur de confluence avec la nappe du Rhône) continuent à montrer une baisse de la nappe, comme elle l’avait fait les mois précédents. Pour les points de moyenne Durance, il en va de même : la baisse générale de la nappe n’est interrompue localement que par des remontées limitées dans le temps et en intensité. Dans les autres ressources alluviales du département de Vaucluse (plaines des Sorgues et d'Orange), les précipitations qui sont tombées en septembre et en octobre sur le département ont eu un réel impact sur les nappes des plaines de Vaucluse : les niveaux, qui étaient continûment en baisse depuis le début du mois de juin, ont sensiblement remonté, surtout dans la plaine d’Orange. Dans le nord, la remontée est tout aussi nette. Pour les aquifères côtiers (Gapeau, Giscle, Môle, Argens, Siagne, Var), en général, les niveaux des nappes côtières continuent leur baisse par rapport au mois d’août, mais la baisse est variable selon les secteurs. En montagne, mis à part dans les vallées de la Bléone et du Drac, où les nappes ont vu leurs niveaux rester stables, et ce depuis quatre mois (les pics de crues n’impactent pas sur les niveaux moyens mensuels), les nappes de montagne indiquent encore une baisse en octobre, en continuité avec celle de septembre (c'est le cas de la Bléone notamment). La courbe de tarissement de l’émergence de la Fontaine de Vaucluse a manifestement pris fin en octobre. Les autres systèmes karstiques connaissent une évolution similaire à celle de la Fontaine de Vaucluse : courbes de vidange interrompue par des remontées de faible amplitude. Les débits médians sont rarement atteints, mais les débits quinquennaux secs pas dépassés.

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En Languedoc Roussillon

La situation est toujours très contrastée pour les ressources en eaux souterraines entre le nord et le sud de la région. Malgré les épisodes pluvieux d’octobre, la situation reste toujours très contrastée pour les ressources en eau de la région en cette période de recharge automnale habituelle. Pour le Gard, la Lozère et le Haut Languedoc, les ressources sont globalement sur les moyennes saisonnières, localement même excédentaires. Le littoral héraultais jusqu’au fleuve Hérault présente des niveaux en dessous des normales toutefois, les fortes pluies de début novembre devraient ramener la situation sur les moyennes voir au dessus. Les ressources du littoral sud héraultais et audois, des Corbières et du Roussillon restent très déficitaires, sans recharge significative pour l’instant.

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4. ETAT DES RETENUES

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5. SITUATION DES MESURES DE RESTRICTION DES USAGES DE L’EAU PRISES DANS LES DEPARTEMENTS

Le récapitulatif des arrêtés cadre adoptés et des arrêtés de limitation des usages en vigueur en 2008 sur le bassin Rhône-Méditerranée sont accessibles dans la rubrique «sécheresse » du bulletin de situation hydrologique à l’adresse suivante : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/ - rubriques : Situation hydrologique/Infos sécheresse Sont disponibles sur ce site avec une mise à jour mensuelle : - le tableau de bord des arrêtés cadre et des arrêtés de limitation d’usages - les arrêtés cadre en vigueur en ligne à partir de leur date de publication - la carte des arrêtés cadre en vigueur sur le bassin - la carte des mesures de limitation des usages de l’eau en vigueur sur le bassin. Les informations concernant la sécheresse pour le bassin Rhône-Méditerranée sont à transmettre sur la boîte de messagerie : [email protected]

Arrêtés Cadre :

Les arrêtés cadre approuvant le plan d'action sécheresse départemental ont été réactualisés en 2008 pour 5 départements : le Var (83) en mars, la Côte d’Or (21) en mai, les Alpes de Haute Provence (04) fin juin, les Bouches du Rhône (13) et le Vaucluse (84) début juillet. Les 20 autres départements du bassin Rhône-Méditerranée ont bénéficié d'un arrêté cadre sécheresse pris en 2007 pour 7 d'entre eux, en 2006 pour 12 d'entre eux et en 2004 pour la Drôme.

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Arrêtés de limitation des usages de l’eau :

A l’image de la situation hydrologique favorable du bassin, les départements n’ont pris que peu de mesures de limitation des usages de l’eau durant l'étiage 2008. Début novembre, la levée des mesures est effective dans 12 départements ayant pris des arrêtés [La Cote d'Or (21), l'Ain (01), l'Isère (38), l'Ardèche (07), la Drôme (26), les Alpes de Haute Provence (04), les Alpes maritimes (06), les Bouches du Rhône (13), le Vaucluse (84), l'Aude (11), le Gard (30), les Pyrénées Orientales (66)] . Seuls les mesures d'alerte sur les BV de l’Argens, de l’Agay ainsi que de l’Huveaune-Arc-Durance dans le département du Var (83) sont maintenues jusqu'au 31 novembre 2008. Dans le département du Rhône (69), les nappes de l’Est Lyonnais et du Garon restent en vigilance.

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6. ETAT DES ECOSYSTEMES AQUATIQUES ET LEURS PEUPLEMENTS Commentaires transmis par l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques)

Etat des milieux et des espèces aquatiques

Bassin du Rhône amont

La situation des milieux aquatiques est bonne pour les grands cours d’eau et moyenne pour les petits. Le débit morphogène rencontré sur l’ensemble des bassins est favorable au dé-colmatage et à la «respiration » du substrat. On note une bonne condition de circulation piscicole avec des observations de mouvements migratoires de reproduction de la truite Fario et d’activités diurnes assez régulières d’écrevisses à pieds blancs Les conditions d’exercice des usages sont dans l’ensemble assez bonnes : l’hydroélectricité reste problématique sur les petits cours d’eau, principalement dans les massifs montagneux. A noter, les inondations de routes et d’habitations suite aux débords de petits cours d’eau (ru de Ronzière, BV de la Turdine (département du Rhône)).

Bassin du Rhône aval (à partir de la confluence avec l’Isère)

La situation générale s’est nettement améliorée et a été favorable aux écosystèmes aquatiques grâce à une hydrologie assez soutenue lors de la dernière décade d’octobre avec des écoulements de cours d’eau repassant plus ou moins rapidement du stade d’étiage à un écoulement moyen. Certains épisodes pluvieux importants ont fait connaître parfois des crues morphogènes dont il est difficile de connaître précisément l’impact sur le milieu. Les peuplements piscicoles devraient profiter en premier lieu de cette situation notamment en ce qui concerne les truites « fario » pour leurs migrations sur les lieux de reproductions et ainsi les anguilles pour la montaison.

Côtiers méditerranéens Ouest

Les conditions d’étiage sont toujours récurrentes et se sont peu améliorées lors de cette dernière période. La sécheresse a sévi dans les Pyrénées Orientales occasionnant des mortalités piscicoles et des dégradations de milieux avec des « assecs » importants sur de nombreux cours d’eau dans le département de l’Aude. Un étiage des cours d’eau a été observé dans l’Hérault et sur le Vidourle dans le Gard avec une amélioration de la situation au cours de la dernière décade d’octobre avec l’arrivée de pluies. Les écosystèmes aquatiques ont beaucoup souffert ces deux derniers mois, cependant vers la fin du mois d’octobre des pluies bénéfiques laissent entrevoir une nette amélioration de leurs fonctionnements.

Côtiers méditerranéens Est

Après une situation favorable au printemps, les débits observés témoignent de conditions estivales plus ou moins sévères en fonction des bassins : si en altitude, les orages du mois d’août permettent de « regonfler » les écoulements des cours d’eau drainant les secteurs de montagne, les bassins de plaine montrent maintenant de nets déficits quantitatifs et les milieux aquatiques sont de nouveau affectés par cette situation. C’est notamment le cas dans le département du Var où les réserves en eau ont du mal à se reconstituer ces dernières années, ainsi que dans les Bouches du Rhône où l’étiage estival est cette année encore très prononcé.

Indice ROCA (Réseau d’Observation de Crise des Assecs) L'indice ROCA, issu du Réseau d’Observation de Crise des Assecs, mis en place en 2004 par l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques), traduit l'état des ruptures d'écoulement ou des assecs et permet ainsi d'apprécier la fonctionnalité du milieu aquatique en rivière vis à vis des écosystèmes aquatiques et des peuplements piscicoles. Situation fin octobre : le ROCA est activé dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse , l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Il est désactivé dans la Drôme depuis le 29/09/2008 et le Var depuis le 30/09/2008.

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Les bornes de l’indice I.D sont : • 10 situation normale, absence de ruptures d’écoulement et d’assec) ; • 10 à 8 situation de vigilance (faible pourcentage de stations en rupture d'écoulement ou en assec) ; • 8 à 4 situation délicate ; • 4 à 0 situation préoccupante (% important de stations en rupture d'écoulement ou en assec) • 0 situation très grave (100% des stations en assec).

N.B : Consulter la note méthodologique et de présentation du réseau ROCA sur le site de l’ONEMA (http://www.onema.fr).