Basilique Saint-Pierre de Rome
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Vicky Corich 2017-2018
Basilique Saint-Pierre de Rome
Le 18 novembre 1626, le pape Urbain VIII Barberini consacre la nouvelle basilique Saint-Pierre
de Rome, sur la colline du Vatican.
Du Latran au Vatican
Une première basilique a été bâtie 13 siècles plus tôt, à partir de 322, à l'initiative de
l'empereur Constantin, en ce lieu où, si l'on en croit la tradition et les archéologues, l'apôtre
Pierre aurait été enseveli après son martyre.
Mais au cours du Moyen Âge, la colline du Vatican, située sur la rive droite du Tibre, à l'écart de
Rome, retombe dans un relatif oubli. Jusqu'à leur départ pour Avignon, en 1305, les papes
résident dans le palais du Latran, sur la propriété d'une ancienne famille romaine, les Laterani,
devenue résidence des empereurs après que ceux-ci eurent abandonné le mont Palatin. Les
papes du Moyen Âge apprécient aussi la basilique Sainte-Marie-Majeure, construite au IVe siècle
sur la colline de l'Esquilin.
Tout bascule en 1377 quand le pape, reprenant le chemin de Rome, trouve le palais du Latran
dans un tel état de dévastation qu'il doit s'établir au Vatican ! C'est le début d'un prodigieuse
histoire.
Une basilique triomphante
En 1506, la vieille basilique Saint-Pierre menaçant ruine, le pape Jules II décide de la
reconstruire. Il fait appel à la générosité des fidèles pour financer l'entreprise de reconstruction.
Effets collatéraux
La collecte des dons donne lieu en Allemagne à des abus qui scandalisent le moine
Martin Luther, d'où le protestantisme et les premières guerres de religion. Cela n'empêche pas
les travaux de suivre leur cours.
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Les plus grands artistes de la Renaissance italienne sont associés à la construction de la
nouvelle basilique. C'est ainsi que l'architecte Bramante dessine le plan de la basilique. En
rupture avec la tradition médiévale, il opte pour un plan en forme de croix grecque (avec quatre
branches égales). Mais en 1546, Michel-Ange Buonarroti (71 ans) remanie les plans de son
ancien rival, mort en 1514, et dessine une majestueuse coupole (136,50 mètres de hauteur
totale). Ce n'est pas fini...
En 1605, après une longue controverse, le pape Paul V Borghèse décide d'abandonner la croix
grecque du plan initial. La nef est prolongée et transformée en croix latine pour se conformer
aux préceptes et aux rituels de la Contre-Réforme catholique.
Au XVIIe siècle, enfin, l'artiste baroque Le Bernin conçoit un baldaquin monumental de 29
mètres de haut au-dessus de l'autel et de la tombe de Saint Pierre. Il réalise la colonnade aux
140 statues qui encadre avec harmonie le parvis et permet à un million de pèlerins d'assister aux
cérémonies et d'avoir vue sur la célèbre fenêtre d'où les papes adressent leur bénédiction urbi et
orbi («à la ville et à l'univers»).
D'une superficie de 22000 m2 (quatre fois plus vaste que Notre-Dame de Paris), Saint-Pierre est
de fait le plus vaste édifice religieux qui soit. La somptuosité de sa façade, de sa colonnade et de
sa nef intérieure en font le chef-d'oeuvre de l'architecture baroque.
En 1940, la découverte d'une très ancienne nécropole chrétienne a paru confirmer la présence
de la dépouille de Pierre sous le maître-autel de la basilique.
Le secret de la tombe
Pour mettre un terme aux rumeurs relatives à la tombe de l'apôtre Pierre, le pape Pie XII autorisa
une équipe d'archéologues professionnels à fouiller le sous-sol de la basilique Saint-Pierre de
Rome en 1939. Après dix ans de travaux (et 40.000 m3 d'excavations), les archéologues
confirment la présence à cet endroit de l'ancien cirque de Néron ainsi que de la première
basilique, construite par Constantin 1er. La localisation de la basilique en cet endroit pentu, mal
adapté à une grande construction, tend à confirmer que dès cette époque, l'endroit avait une
importance particulière.
Les archéologues découvrent par ailleurs plusieurs tombes et un petit monument à deux
colonnettes qui semble désigner une tombe différente des autres... Quelques années plus tard,
l'historienne Margharita Guarducci reprend les travaux et met la main par le plus grand des
hasards sur une caissette emplie d'ossements. Les analyses confirment qu'il s'agit d'un
sexagénaire. Le pape Paul VI n'hésite pas à déclarer en 1968 qu'il s'agit bien de ceux de l'apôtre
Pierre. Si les certitudes du pape ne sont guère partagées par la communauté des scientifiques ni
même par le clergé, il n'en reste pas moins que chacun s'accorde sur la grande probabilité que
l'apôtre ait été mis à mort sur la colline du Vatican ( *).
Source : www.herodote.net
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La cathédrale Notre-Dame de Paris
. Avant Notre-Dame
Dans l’Antiquité, au Ier siècle de notre ère, il existe déjà à la pointe orientale de l’île de la Cité une sorte
de temple élevé à Jupiter par les bateliers (les « nautes ») parisiens. La pierre votive (Pilier des
nautes, conservé aujourd’hui au musée de Cluny-musée national du Moyen Âge, à Paris) en fut
retrouvée en 1711, sous le chœur de Notre-Dame.
Sur cet emplacement, les chrétiens à leur tour construisent une basilique. Elle est indiquée comme
déjà existante au IVe siècle, et Childebert I er, roi des Francs, la réédifie deux cents ans plus tard (son
plan mérovingien apparaît lors de fouilles en 1965). On élève ensuite une autre église, plus petite,
toute proche de la première, et ce sont ces deux édifices, dédiés l’un à saint Étienne, l’autre à sainte
Marie (ou Notre-Dame), ainsi qu’un baptistère, qui constituent le premier groupe épiscopal de Paris.
On suppose qu’après les invasions normandes et la destruction de Sainte-Marie par un incendie,
l’église Saint-Étienne sert pendant longtemps seule de cathédrale.
Histoire du bâtiment
2.1. Deux siècles de construction
Au cours du XIIe siècle, en France, les évêchés très liés au pouvoir royal se dotent de cathédrales
modernes c’est-à-dire obéissant aux nouvelles règles de l’architecture « ogivale » (ou gothique). Ainsi,
vers 1160, l’évêque de Paris Maurice de Sully décide d’édifier une nouvelle église pour son diocèse
parisien. La première pierre est posée en 1163 par le pape Alexandre III et le roi Louis VII. Le chœur
est achevé en 1177, le transept et la nef vers 1196. À la fin du XIIe siècle, le culte est déjà sans doute
célébré dans l’édifice inachevé.
Le chantier de Notre-Dame de Paris est poursuivi sous le règne de Saint Louis (entre 1226 et 1270).
La façade et les tours sont terminées dans le deuxième quart du XIIIe siècle. Des chapelles, non
prévues sur le plan initial, sont ajoutées entre les contreforts de la nef vers 1235-1250. Les maîtres
d’œuvre Jean de Chelles et Jean Ravy élèvent les chapelles du tour du chœur (fin du XIIIe siècle-début
du XIVe siècle), achevant ainsi la construction de l’édifice médiéval.
La cathédrale appartient donc aux deux premières périodes du style gothique : celui « lancéolé »
de Philippe Auguste et celui « rayonnant » de Saint Louis ; elle en est un des plus remarquables
spécimens. Si la cathédrale subsiste aujourd’hui, il n’en est pas de même des bâtiments qui la
jouxtaient au Moyen Âge : au Nord, le cloître et le baptistère (Saint-Jean-le-Rond) et, au Sud, le palais
archiépiscopal ont aujourd’hui disparu.
2.1. Dégradation et restauration
Notre-Dame devient église métropolitaine au cours du XVIIe siècle, avec la transformation du diocèse
de Paris en archidiocèse. Pendant la période révolutionnaire, le monument est dédié au culte de la
Raison (1793), puis à celui de l’Être suprême (1794), et, enfin, transformé en magasin de vivres. Une
grande partie du mobilier et de la sculpture monumentale est détruite. C’est le cas, en particulier, des
statues de la galerie des Rois, qui représentent les souverains de Juda et d’Israël, mais dont on pense
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à l’époque qu’il s’agit des portraits de rois de France. Les statues sont à ce titre mises à bas en 1793
et destinées à servir de pierres de carrière. On en retrouve de nombreux fragments (dont 21 têtes),
par hasard, en 1977, lors de travaux dans la cour d’un hôtel particulier de la rive droite ; elles y avaient
été ensevelies en 1796, après leur rachat. Ces fragments sont aujourd’hui conservés au musée de
Cluny.
À partir de 1845, de vastes travaux de réhabilitation sont exécutés, sous la direction deJean-Baptiste
Lassus et Eugène Viollet-le-Duc. Ils vont durer jusqu’en 1879 : les façades extérieures de la cathédrale
sont très restaurées, la statuaire reconstruite, voire entièrement revue (c’est le cas des célèbres
chimères de la balustrade) et la flèche reconstruite sur un modèle différent de la première (démontée
entre 1786 et 1792).
3 La cathédrale aujourd’hui
3.1 L’extérieur
La cathédrale a 130 m de longueur, 48 m de largeur, 35 m de hauteur sous la voûte (69 m au sommet
des tours).
La façade principale, donnant vers l’ouest sur la place du Parvis Notre-Dame, de 40 mètres de long,
offre une remarquable unité de composition. Trois portes s’y ouvrent : celle de la Vierge (à gauche),
celle du Jugement dernier (au centre), et celle de Sainte-Anne (à droite). Des figurines d’anges et de
saints remplissent les voussures, tandis qu’aux soubassements s’épanouissent des bas-reliefs
consacrés aux Occupations du mois, représentant les Vertus et les Vices.
Les portes sont surmontées des deux galeries – des Rois et de la Vierge. Cette dernière galerie, d’une
extrême légèreté, relie les deux tours carrées entre lesquelles s’épanouit une grande rose centrale,
flanquée de deux baies géminées. Sur cette façade, toutes les grandes statues datent de la
restauration effectuée au XIXe siècle. Toutefois, la majeure partie du tympan de la porte Sainte-Anne
date du XIIe siècle et les deux autres portes conservent des reliefs du XIIIesiècle sur les tympans, aux
voussures et aux soubassements.
3.3 Trésor et cloches
Gustave Doré, illustration pourGargantua
Le trésor de la cathédrale renferme aujourd’hui une relique de première importance pour les
chrétiens : il s’agit de la supposée Couronne d’épine achetée par Saint Louis à l’empereur Constantin
et pour laquelle le roi de France ordonna la construction d’un monument reliquaire aussi travaillé
qu’une châsse : la Sainte Chapelle.
La sonnerie de Notre-Dame de Paris est renouvelée en février-mars 2013, pour l’anniversaire des
850 ans de la cathédrale : huit nouvelles cloches sont installées dans la tour Nord, un nouveau
bourdon (nommé Marie) dans la tour sud, aux côtés du bourdon Emmanuel, qui date du XVIIe siècle.
Source : Larousse.fr
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L’Oratoire Saint-Joseph (Montréal)
L'aventure du sanctuaire commence en 1904, alors que le Frère ANDRÉ, de la congrégation
de Sainte-Croix, appuyé par quelques amis, fait bâtir une première petite chapelle sur le
Mont-Royal, en l'honneur de saint Joseph. L'affluence est telle qu'une église de 1000 places,
la crypte, est construite en 1917.
Les travaux de la basilique, de style renaissance italienne, débutent en 1924 et se terminent en
1967. Au fil des ans, plusieurs architectes participent au développement du projet initial. Aux
éléments des premiers architectes, Dalbé Viau et Alphonse Venne, s'ajoutent les contributions
de dom Paul Bellot, qui réalise le dôme de l'Oratoire, en 1937, puis celles de Lucien Parent et
de Gérard Notebeart.
Cet ensemble architectural de renom a été rehaussé par l'ajout, dans la plus élevée de ses
églises, d'un système d'éclairage latéral dont la pièce maîtresse est un anneau central
programmable, et qui offre une nouvelle perspective au pèlerin venu découvrir l'autel, le
crucifix et les 12 apôtres réalisés par le maître français, Henri Charlier; le chemin de croix
sculpté par Roger de Villiers; les vitraux illustrant les mentions de saint Joseph dans l'histoire
canadienne, oeuvres de Marius Plamondon.
Les grandes orgues sont une réalisation de Rudolh von Beckerath et comptent 5811 tuyaux
répartis en 78 jeux; le prestigieux carillon de 56 cloches de bronze a été offert à l'Oratoire en
1954.
Centenaire en 2004, l'Oratoire Saint-Joseph apparaît comme un carrefour de rencontre et de
dialogue. Il demeure le plus important sanctuaire au monde dédié à Saint-Joseph, et il est
l'édifice le plus élevé et le plus visible à Montréal. Par sa situation géographique et son
imposante architecture, il attire des personnes de toutes appartenances religieuses.
Plus de 2 millions de visiteurs et de pèlerins se rendent à l'Oratoire, chaque année. Parmi les
pèlerins, les femmes sont représentées à près de 75%. En revanche, hommes et femmes se
côtoient en pourcentage égal au sein de la population touristique. Enfin, plus de 40% des
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visiteurs sont issus de diverses communautés culturelles. En plus des offices religieux, une
variété d'activités culturelles se déroulent à l'Oratoire Saint-Joseph dont la principale église, la
basilique, offre 3000 places assises.
Saint André
Saint André, né Alfred Bessette, guérisseur spirituel, conseiller religieux (Saint-Grégoire-
d'Iberville, Canada-Est, 9 août 1845 - Montréal, 6 janv. 1937). Bien qu'il soit analphabète,
petit de taille, peu éloquent et qu'il ait toujours rempli les tâches les plus modestes au sein de
la Congrégation de Sainte-Croix (CSC), Alfred Bessette, qui adopte le nom de frère André en
1870, devient le personnage religieux le plus populaire du XXe siècle au Québec.
Des dizaines de milliers de personnes attribuent leur guérison miraculeuse à l'intervention du
frère André et de son patron, saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Alors que son œuvre
scandalise de nombreux prêtres, médecins et catholiques distingués, ses admirateurs, dont bon
nombre sont de familles ouvrières, l'aident dès 1904 à construire un petit oratoire en l'honneur
de saint Joseph sur le versant du mont Royal. Quelques années plus tard, les autorités
ecclésiastiques s'engagent dans la construction d'une basilique (1924-1955), qui demeure à ce
jour le point d'intérêt le plus imposant de Montréal. L'Église y organise plusieurs pèlerinages
et l'oratoire devient le centre liturgique du mouvement ouvrier catholique du Québec. Seul
lieu de pèlerinage urbain d'importance au Canada, l'oratoire reçoit encore un demi-million de
visiteurs par année.
La préoccupation première du frère André, en dépit de sa réputation de guérisseur spirituel,
est de promouvoir le culte du Christ souffrant sous le patronage de saint Joseph. Affligé toute
sa vie d'une mauvaise santé, le frère André encourage ses disciples les plus proches à accepter
leurs souffrances plutôt que de chercher la guérison, étant donné que souffrir rapproche de
Jésus sur la croix. Il est déclaré vénérable en 1978 et officiellement béatifié le 23 mai 1982.
Le 19 décembre 2009, le pape Benoit XVI promulgue le décret approuvant le second miracle
à l'intercession du frère André. Et le 17 octobre 2010, le frère André est canonisé, devenant
ainsi le premier saint à être né au Canada.
Avant qu'une telle reconnaissance puisse être accordée, le Vatican doit accepter la possibilité
qu'une personne soit responsable, à titre posthume, de deux miracles. Le premier miracle
attribué au frère André est celui concernant l'homme d'affaires newyorkais Joseph Audino,
survenu en 1958, qui déclare avoir été guéri d'un cancer en phase terminale après avoir
demandé les conseils spirituels du frère André. Le deuxième miracle met en cause un jeune
garçon de Québec qui, en 1999, a été heurté par une voiture alors qu'il se promenait à
bicyclette. Malgré de graves blessures à la tête, le garçon s'en est sorti. La famille de la jeune
victime affirme avoir prié le frère André.
Source : L’Encyclopédie Canadienne
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Cathédrale Sainte-Thérèse d’Avila (Amos)
DESCRIPTION D’UN LIEU HISTORIQUE
La cathédrale d'Amos, classée monument historique, est un imposant lieu de culte de tradition
catholique érigé en 1922 et 1923. D'influence néobyzantine, cet édifice monumental en béton et en
brique présente un plan composé d'une nef circulaire et d'un choeur plus
étroit terminé par une abside en hémicycle. Coiffé d'un imposant dôme, il
est doté de trois avant-corps percés d'une entrée et d'une rosace. Une
annexe entoure l'abside et comprend la sacristie ainsi que la chapelle du
Sacré-Coeur, disposées de part et d'autre et reliées entre elles par un
déambulatoire. Dominant le paysage, la cathédrale s'élève sur un
promontoire naturel, à proximité de la rivière Harricana. Elle est située au
coeur de la ville d'Amos.
VALEUR PATRIMONIALE
La valeur patrimoniale de la cathédrale d'Amos repose sur son intérêt historique. L'église de la
paroisse Sainte-Thérèse d'Avila est érigée en 1922 et 1923, à peine dix ans après la fondation de la
municipalité et de la paroisse. Cette dernière ne compte alors que 2 500 fidèles pour assumer les
coûts de construction de ce temple de grande envergure. Les matériaux sont transportés par chemin
de fer ou par bateau sur la rivière Harricana, puisque la route directe pour se rendre des grands
centres urbains à Amos n'est achevée qu'en 1939. L'église devient la cathédrale du nouveau
diocèse d'Amos en 1939. Élevée dans un contexte de colonisation, la cathédrale d'Amos reflète la
détermination et la volonté de modernité des bâtisseurs de l'Abitibi.
La valeur patrimoniale de la cathédrale repose aussi sur l'intérêt de son implantation. L'édifice
s'élève sur un promontoire, à proximité de la rivière Harricana, et domine la ville d'Amos et les
environs. Il constitue un point de repère et un élément marquant du paysage par sa position
privilégiée, sa taille imposante et son architecture distinctive.
La valeur patrimoniale de la cathédrale repose également sur son intérêt architectural. Le lieu de
culte est représentatif de l'influence du courant néobyzantin, qui connaît une certaine popularité au
Canada et au Québec entre 1910 et 1930. Ce style intègre des éléments issus de l'architecture
byzantine et de l'architecture chrétienne médiévale de l'Europe de l'Est produite sous l'Empire
byzantin (395-1453). De façon générale, il se caractérise par l'utilisation d'arcades, d'arcs en plein
cintre et de dômes ainsi que par l'insertion de mosaïques dans l'ornementation. La cathédrale
d'Amos, érigée en 1922 et 1923 d'après les plans de l'architecte montréalais Aristide Beaugrand-
Champagne (1876-1950), témoigne de l'influence néobyzantine avec son plan circulaire, son
imposant dôme nervuré, ses fenêtres cintrées inscrites à l'intérieur d'arcades et les nombreuses
mosaïques ornant les avant-corps. Par ailleurs, la structure en béton armé évoque le courant
rationaliste et constitue l'une des premières manifestations de la modernité dans un contexte de
colonisation. Le dôme, qui est le deuxième plus grand dôme en béton armé construit au Québec,
constitue une réalisation technique audacieuse pour l'époque.
La valeur patrimoniale de la cathédrale repose en outre sur l'intérêt de son intérieur. Aussi
d'influence néobyzantine, celui-ci se distingue par le vaste espace créé par la nef de plan circulaire
couverte d'une imposante coupole hémisphérique et supportée par de grandes arcades en béton
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retombant sur des piliers corinthiens. Le décor est complété en 1962 et 1963 d'après les plans des
architectes René Richard et Raymond Simard. Les travaux sont confiés à la maison T. Carli-Petrucci
de Montréal. La coupole est rehaussée de roses et de nervures rayonnant autour d'une gloire
centrale. Une immense peinture murale représentant sainte Thérèse d'Avila pare la voûte du choeur,
alors que des mosaïques ornent certaines parties, dont les voûtes des absidioles, l'une servant de
baptistère. D'autres éléments contribuent à l'intérêt du décor, particulièrement les lambris du choeur,
les murs des absidioles en marbre rose d'Italie et les vitraux provenant de l'atelier des Frères Rault à
Rennes, en France.
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.
ELEMENTS CARACTERISTIQUES
Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à l'intérêt de son implantation comprennent,
notamment :
- sa situation sur un promontoire naturel, à proximité de la rivière Harricana, au coeur de la ville
d'Amos.
Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à son intérêt architectural comprennent,
notamment :
- son volume, dont le plan composé d'une nef circulaire et d'un choeur plus étroit terminé par une
abside en hémicycle, les absidioles, l'imposant dôme nervuré surmonté d'une croix, le demi-dôme
du chevet ainsi que l'annexe entourant l'abside;
- ses matériaux, dont la structure en béton armé, le revêtement en brique et en blocs de béton crépis
imitant la pierre de taille ainsi que la couverture en cuivre;
- les avant-corps, dont le large entablement à fronton arrondi surmonté d'une croix, la porte
couronnée d'une imposte vitrée semi-circulaire, la rose, les fausses chaînes d'angle et les
mosaïques;
- les ouvertures, dont les fenêtres cintrées, les fenêtres rectangulaires étroites ainsi que leurs
chambranles;
- les éléments décoratifs, dont la large corniche soulignant le haut du mur ainsi que les mosaïques;
- les composantes de l'annexe de plan rectangulaire à un étage comprenant la sacristie et la
chapelle du Sacré-Coeur reliées par un déambulatoire, dont le toit à croupes, les fenêtres cintrées,
les oculi ainsi que les chambranles;
- la haute souche de cheminée en brique.
Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à l'intérêt de son intérieur comprennent,
notamment :
- le décor architectural, dont la coupole hémisphérique rehaussée de roses et de nervures rayonnant
autour d'une gloire centrale et soulignée d'une corniche, les voûtes en cul-de-four du choeur et des
absidioles soulignées de corniches, les grandes arcades, les piliers corinthiens, l'entablement et les
lambris du choeur, les murs des absidioles en marbre rose d'Italie, les grilles en fer ornemental ainsi
que la tribune arrière reposant sur des arcades et logeant l'orgue Casavant et Frères;
- le décor en trompe-l'oeil composé d'une peinture murale couvrant la voûte du choeur et
représentant sainte Thérèse d'Avila;
- les mosaïques ornant notamment les voûtes en cul-de-four des absidioles;
- les vitraux;
- le baptistère et la crypte;
- le mobilier liturgique, dont l'autel en marbre et en fer ornemental, le trône épiscopal et les bancs.
Source : historicplaces.ca
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La Mecque
La Mecque est la ville la plus sacrée de l’islam. Le pèlerinage à La Mecque (Hadj) est l’un
des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, l’aumône et
le jeûne du ramadan. S’il en a les moyens, tout musulman doit faire ce pèlerinage au moins
une fois dans sa vie.
Au fait, pourquoi La Mecque ? Selon la tradition, elle serait la ville natale de Mahomet. Mais
c’est surtout le site de la Kaaba (le « cube »), cœur du sanctuaire, qui la rend si sacrée aux
yeux des musulmans. Cette construction parallélépipédique trônant au centre de la Mosquée
sacrée (Masjid al-Haram) a succédé à un monument érigé, selon les versions, par Adam, ce
qui en ferait donc la première construction sur terre, ou plus tardivement par Abraham. La
Pierre noire enchâssée dans un mur de la Kaaba, qui serait un don de l’archange Gabriel à
Abraham, est un objet de vénération. La Kaaba, symbole d’unité, célèbre le monothéisme.
C’est vers cette construction que se tournent tous les musulmans du monde lors de leurs
prières.
Pour « valider » le Hadj, le pèlerin doit se soumettre à un certain nombre de rituels : prière à
l’intérieur de la Mosquée Sacrée, sept rondes autour de la Kaaba (« circumambulation »),
cérémonie de la lapidation de Satan…
Détail important : l’accès à La Mecque comme à Médine, considérées comme des villes à
vocation purement religieuse, est strictement (on a bien dit strictement) interdit aux non-
musulmans. L’Arabie Saoudite ne délivre pas de visa de tourisme.
Chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire, a lieu le grand pèlerinage (ou «hadj»),
l'un des cinq piliers de l'islam. Il accueille un à deux millions de musulmans de toute la
planète.
L'Arabie saoudite, qui gère les lieux saints de La Mecque et Médine, limite les visas d'entrée à
un millier par million d'habitants pour les pays musulmans (pas de limite pour les pays où les
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musulmans sont minoritaires, comme la France). Notons par ailleurs que les lieux saints sont
interdits aux non-musulmans sous peine de mort.
À leur arrivée à La Mecque, les croyants se rendent individuellement à la Kaaba, le premier
des quatre hauts lieux de la ville. Leur pèlerinage se poursuit par la galerie qui sépare les
collines de Safa et Maroua, le long de la mosquée sacrée (Masjid al-Haram) qui abrite
la Kaaba. C'est le parcours qu'aurait suivi Agar, servante d'Abraham, père du monothéisme,
lorsqu'elle chercha de l'eau pour désaltérer son fils Ismaël.
Puis les croyants se rendent au pied du mont Arafat (ou Arafah), lieu du sermon d'adieu de
Mahomet lors de son propre pèlerinage en 632 de notre ère. Ensuite, dans le vallon de
Mouzdalifah, ils ramassent trois fois sept cailloux et s'en servent pour lapider à tour de rôle
trois piliers qui symbolisent le grand, le moyen et le petit Satan. Ce geste rappelle celui
qu'aurait effectué Abraham pour écarter le tentateur quand celui-ci lui suggéra de désobéir à
Dieu qui lui ordonnait d'immoler son fils Isaac.
La fête du sacrifice, aussi appelée «grande fête» (en arabe, Aïd el-Kébir), clôt le mois du
pèlerinage. Elle commémore le sacrifice d'Abraham. Celui-ci, selon la Bible, se serait disposé
à sacrifier son fils pour obéir à Dieu. Rassuré sur sa foi, Dieu aurait au dernier moment arrêté
son bras et remplacé l'enfant par un bélier. En rappel de ce sacrifice, chaque famille
musulmane, à La Mecque et ailleurs, tue et partage un mouton.
Après cela, les pèlerins vont se recueillir sur le tombeau du Prophète, à Médine. De retour
chez eux, ils peuvent s'honorer du titre de «Hadj».
Kaaba
Mot désignant en arabe une construction cubique (même origine que le mot greckubos, dé à
jouer, qui a donné cube en français).
Au sens propre, la Kaaba désigne un édifice sacré, à la Mecque, dans la péninsule arabe, qui
renferme une pierre noire d'origine mystérieuse (probablement une météorite). Avant la
prédication de Mahomet, la Kaaba contenait aussi plusieurs idoles dont une représentation de
la divinité (Allah, qui veut dire dieu en arabe) et de ses trois filles, al-Uzza, al-
Lat et Manat (qualifiées parfois de déesses sublimes).
Selon les musulmans orthodoxes, qui révèrent toujours la pierre noire, la Kaaba aurait été
initialement construite par des anges puis reconstruite par Adam, par son fils Seth, ensuite par
Abraham et son fils Ismaël, enfin consacré par Mahomet comme premier lieu saint de l'islam
(ainsi le Prophète a-t-il pu se réconcilier avec les marchands de La Mecque, qui tiraient un
grand profit des pèlerinages d'idolâtres).
C'est aujourd'hui un édifice de 13 mètres de long, 12 de large et 17 de haut, revêtu d'une
tenture noire, au centre d'un enclos bordé de portiques, le Masjid al-Haram, ou mosquée
sacrée. Autour de lui se déroule le pèlerinage annuel des musulmans et vers lui se tournent les
musulmans pour la prière.
Source : hérodote.net
Leroutard.org
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Le mur des lamentations
Le mur dit “des Lamentations”, ou Mur occidental (Ha-Kotel Ma’aravi en hébreu), est
l’unique lieu saint d’Israël. Il constitue en fait ce qui reste des remparts construits autour du
mont du Temple, à Jérusalem, par Hérode le Grand, au Ier siècle avant notre ère, pour
soutenir l’énorme terre-plein sur lequel se dressait le Temple à proprement parler. Ce mur
n’avait donc pas, au moment de sa construction, de caractère sacré. C’est au fil des siècles
qu’il est devenu un lieu majeur de pèlerinage et de prière. Un monument historique
À la fin du Ier siècle av. n.è., le roi Hérode
(73 av. n.è.-4 de n.è.) entreprend de faire restaurer le
Temple de Salomon, construit sur le mont Moriah au
Xe siècle av. n.è., sur le rocher où Yahvé est censé
avoir parlé à Abraham et scellé avec lui l’Alliance
(Gn 17,1-26) – cette pierre se trouverait aujourd’hui
sous le Dôme du Rocher.
Détruit en 586 av. n.è. par les Babyloniens, le
monument est reconstruit à l’époque de Darius le
Grand, vers 515 av. n.è. Unique lieu du culte juif de Jérusalem, l’édifice bâti par Salomon est,
dans le judaïsme, le symbole d’un moment d’apothéose politique et religieuse, où le peuple de
Yahvé vivait uni au sein d’un royaume puissant. Il revêt, de ce fait, une importance
considérable.
En décidant d’agrandir et d’embellir ce monument, Hérode souhaite surtout s’attirer la
sympathie des religieux et, pour asseoir son pouvoir politique, en faire “l’oeuvre la plus
édifiante et la plus belle de notre temps“, selon les mots que lui prête l’historien Flavius
Josèphe. Ce splendide monument – que fréquentèrent la Vierge, Jésus et ses disciples – fut
incendié et ruiné en 70 de n.è. par les armées romaines de Titus. Ne furent alors épargnés, de
l’immense complexe religieux, que les murs de soutènement et d’enceinte. Le Mur occidental
est le seul vestige rappelant les constructions grandioses du passé.
Après le sac de la ville, aucun autre centre religieux juif ne fut plus jamais reconstruit
sur le mont du Temple, appelé depuis peu – et improprement, le Dôme du Rocher n’étant pas
une mosquée – “l’Esplanade des Mosquées”.
Le nom de “mur des Lamentations” a été donné par les Britanniques au XIXe siècle.
Cette appellation, peu appréciée des juifs eux-mêmes qui lui préfèrent le terme de Ha-Kotel,
“le Mur”, tient au fait que les israélites venaient y pleurer la destruction du Temple. Une
légende veut d’ailleurs que la rosée qui couvre le Mur, au petit matin, représente les pleurs
des juifs. En anglais, le lieu est nommé Western Wall, c’est-àdire “Mur occidental”.
Ne reste aujourd’hui visible, extérieurement, qu’une partie du mur construit, haute de
18 mètres, qui correspond aux sept premières assises de pierres à partir du sol actuel. Selon un
processus de construction propre à cette époque, chacune est posée deux ou trois centimètres
en retrait de l’assise inférieure. Ces grandes pierres hérodiennes de format rectangulaire sont
surmontées de pierres cubiques de l’époque omeyyade, dynastie musulmane qui, au VIIe
siècle, restaura le Mur. Enfin, les rangs supérieurs correspondent aux nombreuses phases de
surélévations plus tardives.
Vicky Corich 2017-2018
Un lieu saint
Si le Mur occidental est vénéré depuis des siècles, ce n’est pas seulement en tant que
souvenir du Temple. C’est aussi, et surtout, parce qu’il s’agirait de l’endroit le plus proche du
Saint des Saints (Kodesh Ha-Kodashim) encore accessible aux fidèles, lesquels tentent de
s’approcher au plus près de la présence divine.
Des prières y sont dites de jour comme de nuit ; des rouleaux de Torah et des pupitres
ont été installés, le parvis se recouvre d’une foison d’oratoires à ciel ouvert. Il est d’usage de
se tenir face au Mur et d’y psalmodier, individuel lement ou lors d’offices publics improvisés,
prières, psaumes ou passages des Écritures.
Il convient également de s’éloigner à reculons du Mur, de façon à ne point lui manquer
de respect et de ne le quitter qu’à regret. Deux espaces de prières distincts sont réservés pour
les hommes d’une part, pour les femmes d’autre part, à condition d’être vêtues décemment ;
tous les hommes doivent porter la kippa.
Le parvis situé devant le mur s’anime de nombreuses solennités religieuses ; le sabbat
y est célébré chaque semaine ; des bar mitsvah, initiation religieuse des garçons ayant atteint
l’âge de treize ans, et des filles de douze ans (bat mitsvah), s’y tiennent de préférence les
lundis et jeudis ; les grandes fêtes du calendrier liturgique, comme Soukkot, qui rappelle la
traversée du désert après la sortie d’Égypte, ou les fêtes nationales de l’État d’Israël,
notamment le jour de l’Indé pendance, y sont commémorées.
Une pratique populaire aujourd’hui quasi universelle consiste à déposer de menus
papiers où sont inscrits voeux et prières dans les interstices du mur. Le pape Jean-Paul II a
tenu à insérer de la sorte son message de repentance pour les persécutions que l’Église
catholique a pu infliger aux juifs à travers l’histoire. Le Mur et le conflit judéo-musulman
Lieu de spiritualité intense, le Mur occidental a pris valeur de symbole dans la
conscience juive, à la fois comme relique des glorieux temples de Salomon et d’Hérode, mais
aussi comme témoignage matériel des violences et des exodes successifs qu’a connus le
peuple juif.
Le Temple, centre de gravité théologique de l’univers juif, ne fut jamais reconstruit :
selon la tradition biblique, il ne pourra l’être que lors de l’avènement du Messie. Selon
d’autres, cet événement lui-même n’aura lieu qu’une fois le Temple rebâti. Le Dôme du
Rocher et la mosquée al-Aqsa (“la lointaine”) se trouvant aujourd’hui sur l’esplanade du
Temple, la discussion est purement virtuelle…
Le quartier juif détruit et saccagé par les Jordaniens lors de la guerre d’indépendance
d’Israël en 1948 ainsi que le Mur restèrent inaccessibles aux juifs dix-neuf années durant. Au
lendemain de la guerre des Six Jours (1967), ce quartier a été entièrement restauré tandis
qu’un vaste parvis était aménagé face au Mur occidental. Son accès est ouvert à tout visiteur,
après les contrôles électroniques de sécurité en vigueur dans tous les aéroports internationaux
et dans tous les lieux publics d’Israël. Source : Éléonore Fournié pour Religions & Histoire
Vicky Corich 2017-2018
La Basilique Sainte Sophie
Ancienne basilique de Constantinople, construite entre 532 et 548, transformée en mosquée
après la prise de la ville par les Ottomans en 1453, et devenue musée (musée de l'Aya Sofya) depuis
1934.
HISTOIRE
C'est en l'année 325, la
vingtième de son règne, que
l'empereur Constantin fit élever la
première basilique, consacrée non
pas comme on le croit parfois à une
sainte du nom de Sophie, mais à la
Sagesse Divine (en grec : Haghia
Sophia), sur un emplacement où, du temps où la ville grecque s'appelait encore Byzance, s'élevaient
des temples païens. Son fils Constance la fit agrandir et l'Haghia Sophia devint l'église épiscopale de
Constantinople. En 404, sous l'empereur Arcadius, elle fut incendiée en partie au cours d'une émeute
suscitée par l'exil de saint Jean Chrysostome. Rebâtie en 415 par Théodose II, la basilique fut brûlée
une seconde fois en 532 lors de la grande sédition Nika (ou insurrection des Victoriats), causée par
des rivalités du Cirque, la cinquième année du règne de Justinien Ier.
C'est à ce dernier empereur que nous devons l'édifice qui existe encore aujourd'hui. Il voulut
que le sanctuaire de sa capitale fût le monument le plus magnifique que l'on eût vu depuis la fondation
de la ville : aussi fit-il recueillir dans toutes les provinces de l'empire les matériaux les plus précieux,
les marbres les plus rares, les colonnes les plus fines des temples les plus renommés. C'est ainsi qu'il
reçut d'Éphèse huit colonnes de brèche verte provenant probablement du célèbre temple de Diane, et
de Rome huit colonnes de porphyre enlevées autrefois par l'empereur Aurélien au temple de Jupiter
Héliopolitain à Baalbek. Les temples grecs d'Athènes, de Délos, de Cyzique, ceux d'Isis et d'Osiris en
Égypte, furent aussi mis à contribution.
Deux architectes grecs, Anthémios de Tralles et Isidore de Milet, furent chargés de la direction
des travaux, mais on fit courir la légende que l'empereur avait reçu d'un ange le plan de l'édifice et
l'argent nécessaire à sa construction. Justinien voulut en jeter les fondations en personne.
Le temple fut décoré avec splendeur, et les sommes immenses dépensées réduisirent
l'empereur aux expédients les plus coupables pour se procurer de l'argent. Enfin le monument fut
achevé en 548. L'empereur procéda à l'inauguration avec magnificence. Après une marche triomphale
sur l'Hippodrome, il se rendit à la basilique et s'écria : « Gloire à Dieu qui m'a jugé digne d'accomplir
cet ouvrage ; je t'ai surpassé ô Salomon ! » Les prières, les festins publics et les distributions
d'aumônes durèrent quatorze jours.
Les aléas de la postérité
La coupole, bâtie avec trop de hardiesse, s'écroula en 558/559 sous l'effet d'un tremblement
de terre. L'architecte Isidore le Jeune fut chargé de la reconstruire. Il diminua son diamètre et renforça
les piliers en leur accolant extérieurement de fortes murailles. En 975, sous les empereurs Basile II et
Vicky Corich 2017-2018
Constantin IX, une nouvelle restauration fut nécessaire. En 1347, un séisme endommagea la coupole
qui dut être à nouveau restaurée sous la direction des architectes Astaros, Faciolatus et Giovanni
Peralta ; les travaux durèrent jusqu'en 1354. En 1371, un nouveau tremblement de terre renversa la
croix.
Le 29 mai 1453, le soir même de la prise de Constantinople, le sultan Mehmet II se rendit à
Sainte-Sophie et donna l'ordre de la transformer en mosquée. Le 1er juin, il y faisait sa prière. Il fit
construire un minaret et les deux contreforts qui soutiennent l'édifice au sud-est. Bayazid fit ériger le
minaret du nord-est, et le sultan Sélim II, ceux de l'ouest ainsi que de nouveaux murs de
soutènement.
Les sultans firent de nombreuses donations pour enrichir le sanctuaire : Süleyman Ier (Soliman
le Magnifique) offrit deux candélabres qui flanquent le mihrab. Ahmet Ier donna à la loge impériale son
aspect actuel et fit suspendre le candélabre qui pend sous la grande coupole. Les inscriptions des
cartouches furent l d'un célèbre calligraphe du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, on fit disparaître les
mosaïques byzantines sous un épais badigeon, mais en 1847 le sultan Abdülmeçit confia à
l'architecte Fossati le soin de restaurer l'édifice, et quelques mosaïques furent alors dégagées.
Jusqu'en 1934, Sainte-Sophie, l'Aya Sofya servit ainsi de mosquée. À cette date, Atatürk la fit
transformer en musée.
L'ARCHITECTURE
De l'extérieur, il est très difficile de reconnaître le plan primitif de la basilique. Des contreforts massifs,
ajoutés pour étayer l'édifice ébranlé par les tremblements de terre successifs, ainsi que plusieurs
constructions postérieures adossées aux murs de la basilique, en masquent l'architecture et
alourdissent les formes.
Seuls, les quatre minarets édifiés au XVe siècle (lors de la transformation de l'église en mosquée) aux
angles de l'édifice allègent quelque peu son aspect extérieur. Celui du nord-est, attribué à Bayazid,
est cannelé. Celui du sud-est, assigné à Mehmet Fatih, est polygonal, à facettes planes. Les deux
minarets de l'ouest, érigés par Sélim II, sont polygonaux, à nervures saillantes sur les arêtes. La
coupole, aujourd'hui surmontée d'un immense croissant, est soutenue par des murs dont les assises
sont alternativement blanches et roses.
Le décor
La riche décoration intérieure se signale par une luxuriante polychromie : marbres de couleurs et
mosaïques à fond d'or ; les plus justement célèbres sont, entre autres, celles ornant le tympan de la
porte ouvrant sur le narthex (la Madone trônant avec l'Enfant ; à ses côtés, Constantin Ier lui offre
symboliquement la ville de Constantinople, tandis que Justinien lui présente une maquette de Sainte-
Sophie), celle au-dessus du tympan de la Porte Royale (le Christ trônant), et, dans la tribune sud, une
superbe Déisis. Les mosaïques ont été dégagées de l'enduit noir qui les recouvrait lorsque l'édifice
était une mosquée. Période dont témoigne encore, dans cet édifice dont Mustapha Kemal fit un
musée en 1934, quatre grand disques noir, accrochés à la hauteur de la première galerie, portant les
calligraphies en or des noms d'Allah, de Mahomet, et des compagnons du Prophète, Abou Bakr,
Othman, Hossein, Hassan, Ali et Omar.
Source : Larousse.fr
Vicky Corich 2017-2018
La cathédrale de Monreale
L'histoire de cette magnifique cathédrale a
vu le jour quand les Arabes prirent le contrôle de
Palerme en 831. Ils transformèrent la cathédrale
en mosquée et bannirent l'évêque de Palerme de la
ville.
Ne voulant pas s'aventurer trop loin de sa
cathédrale adorée, l'évêque s'installa dans un petit
village des collines surplombant Palerme, le site
de l'actuelle Monreale.
De là, il construisit une église modeste pour
garder la flamme du culte chrétien local vivant.
Quelques 240 ans plus tard, en 1072, les Normands conduisirent les Arabes hors de
Sicile, établissant Palerme comme leur capitale et organisant la re-consécration de la
cathédrale.
Le premier renseignement vérifiable sur l'existence de l'abbaye et de l'église Santa
Maria La Nuova fondées par Guillaume II remonte à 1174. Le monastère fut habité dès 1176
par cent moines en provenance du monastère bénédictin-clunisien de La Cava, guidés par
l'abbé Théobald.
Toutefois, certains historiens ont émis l'hypothèse que les travaux débutèrent en 1170.
Nous abondons dans ce sens en considérant que six ans est un laps de temps raisonnable pour
édifier un ouvrage aussi complexe qui fut certainement précédé d'une période de conception
adéquate, ne serait-ce que pour trouver les ouvriers techniques et artistiques et organiser le
chantier.
Une légende veut que le jeune roi, après une partie de chasse sur le mont surplombant
S. Ciriaca, fatigué, s'endormit à l'ombre d'un arbre ; la Bienheureuse Vierge Marie lui apparut
en rêve et lui indiqua un trésor caché aux alentours par son père, Guillaume Ier, avec lequel il
aurait dû bâtir un temple et le lui dédier. Les documents de l'époque attestent en effet un
épisode analogue, mais l'attribuent à son père qui, suite à son rêve, fit réaliser l'église S. Maria
à Adrano.
Par ailleurs, Guillaume II lui-même, dans un document de sa main, déclare avoir
construit l'église de Monreale en puisant dans ses finances. Parmi les motivations possibles
qui poussèrent Guillaume II à construire l'ensemble de Monreale, une intervention de sa
mère n'est pas à exclure : la reine Marguerite de Navarre, jusqu'alors régente au nom de son
fils mineur. A la même époque, la reine fondait elle aussi deux monastères dans la province
de Messine qu'elle plaçait sous la juridiction de la nouvelle église de Monreale.
En outre, quelques années auparavant, le précepteur du roi, l'archevêque Gautier
Ophamil, avait lancé la reconstruction de la grande cathédrale de Palerme, un exemple pour le
jeune Guillaume qui commençait à émuler ses ancêtres en achevant le palais de la Zisa
commencé par son père. C'était le siècle des châteaux et des grandes cathédrales normandes
Vicky Corich 2017-2018
auxquels la Sicile prit part en réalisant de splendides édifices originaux qui furent le recueil
syncrétique de l'art et de l'expérience structurale de l'Orient et de l'Occident.
Éduqué, tolérant et appréciant de nombreux aspects la culture et de l'art de l'Afrique du
Nord et du Moyen-Orient, Guillaume II employa les meilleurs artisans arabes et byzantins
(mai aussi Normands) pour travailler sur la cathédrale. Le résultat est un fabuleux et
fascinant mélange de styles architecturaux, de traditions artistiques et de symbolisme
religieux.
En 1566, le cardinal Farnèse est nommé archevêque de Monreale et c'est avec lui que
débuta la renaissance de l'église et de l'ensemble monastique, les couvrements et les
mosaïques figurant au nombre des ouvrages restaurés. A la fin du XVIe siècle, les dallages en
marbre des nefs seront achevés.
Au début du XIXe siècle, la foudre provoqua l'écroulement de la partie supérieure du
clocher sud et endommagea des colonnes dans la nef sous-jacente; par la suite, un incendie
éclata dans le presbyterium, détruisant les couvrements et endommageant les mosaïques ainsi
que d'autres ouvrages en marbre.
Les travaux de reconstruction et de restauration furent encouragés par le roi Ferdinand
III et commencèrent en 1817 pour s'achever vers 1860. En 1915, les dallages du chœur furent
eux aussi restaurés. En 1956, de grands travaux de restauration concernèrent les absides, les
bases des colonnes et les fenêtres. L'installation électrique fut réalisée et on installa un nouvel
orgue de style néogothique.
L’architecture
La façade asymétrique à deux tours de la cathédrale, donne peu d'indices quant à la
splendeur qui se trouve à l'intérieur. Le sol en marbre aux motifs géométriques, incrusté de
mosaïques du Moyen-Orient, supporte deux rangées de colonnes corinthiennes en granit qui
délimitent la large nef, élevée au toit en bois.
Des arcs en ogives passent de colonne en colonne, attirant l'œil vers la claire-voie
percée de fenêtres et son étonnante présentation d'œuvres d'art : plus de 6.500 m² de
mosaïques dorées tourbillonnent, animés de scènes bibliques et de représentations de saints,
de rois et d'anges, le tout entrecoupé de motifs dorés et de somptueux motifs décoratifs. Par
vagues successives, cette beauté éblouissante culmine à l'extrémité est dans le chœur à trois
absides, contemplée d'en haut par une représentation colossale du Christ Pantocrator.
En dehors de la cathédrale et jouxtant son côté sud, se dresse un autre chef-d'œuvre
artistique et architectonique : le cloître. Construit en 1200 dans le cadre de l'abbaye
cathédrale, le cloître comprend 108 paires de colonnes de marbre, une galerie couverte
d'arcades arabes et d'une cour centrale.
Chaque autre paire de colonnes est décorée de mosaïques uniques (il n'en existe pas
deux pareilles) et chacune est surmontée d'un chapiteau floral. L'effet général est une symétrie
pas tout à fait parfaite, mais la perfection absolue !
Source : http://www.thinksicily.com/fr et www.duomomonreale.it
Vicky Corich 2017-2018
La grande synagogue de la Victoire
La Victoire, une histoire d’amour avec la
France
Depuis la Révolution qui accorda la
citoyenneté à la communauté juive française en
1791, et surtout depuis le Premier Empire au
cours duquel l’empereur Napoléon Ier a mis sur
pied les structures d’organisation du culte israélite en créant le Consistoire Israélite de France en 1808,
les juifs français ont voué un attachement profond à la patrie qui leur accordait l’égalité des droits avec
les autres citoyens.Pendant la Restauration de la monarchie de 1815 à 1848 et surtout sous le Second
Empire de 1850 à 1870, la communauté juive parisienne a plus que doublé passant de 12.000 à 25.000
membres.
Au cours du Second Empire les juifs ont très largement participé à la révolution industrielle de
la France ainsi qu’au rayonnement culturel de Paris. Le quartier de l’Opéra, restructuré par le Baron
Haussmann, est devenu le centre économique et culturel de cette époque en accueillant les sièges des
grandes banques et des compagnies d’assurances, ceux des grandes entreprises industrielles et
commerciales de l’époque, compagnies ferroviaires et grands magasins, mais aussi les grands théâtres
comme l’Opéra Garnier ou l’Opéra-Comique, et le Grand Hôtel.
L’empereur Napoléon III très reconnaissant pour le dynamisme qu’apportaient les grands
financiers et entrepreneurs juifs au rayonnement de Paris et de la France a voulu doter la communauté
israélite d’un lieu de culte digne de son importance. La première grande synagogue de Paris, celle de
la rue ND de Nazareth, créée en 1830, étant beaucoup trop petite et surtout située dans un quartier
moins prestigieux que celui de l’Opéra, où toute la bourgeoisie juive s’était installée.
Sous l’égide du Grand Rabbin Lazare Isidore et de Gustave de Rothschild les travaux de la
synagogue de la Victoire ont débuté en 1867, sur l’emplacement d’un hôtel particulier offert en cadeau
de noces par Napoléon Bonaparte à son frère Louis lors de son mariage avec Hortense de Beauharnais,
elle-même fille d’un premier mariage de l’impératrice Joséphine, Louis Bonaparte et Hortense étant
les parents de l’Empereur Napoléon III.
Le terrain a été offert à la Ville de Paris par la famille impériale et les travaux de la synagogue
ont été financés par la communauté juive et principalement par la famille Rothschild, d’où le surnom
de Rothschild Schule souvent donné à La Victoire
Initialement la Grande Synagogue devait ouvrir sur l’actuelle rue de Châteaudun, beaucoup
plus large que la rue de la Victoire, mais l’épouse de Napoléon III, l’impératrice Eugénie, espagnole,
ne partageait pas l’affection de son mari pour les juifs. Aussi a-t-elle refusé que l’entrée d’une
synagogue puisse se faire à mi-chemin entre les deux églises du quartier : La Trinité et ND de Lorette.
L’entrée principale de la synagogue est donc sur la rue de la Victoire, nom donné en mémoire de la
campagne victorieuse de Bonaparte en Italie ; la synagogue est, dès lors, orientée vers le nord et non
vers Jérusalem comme l’aurait exigé la tradition.
La guerre entre la France et l’Allemagne de 1870 puis la Commune ont interrompu les travaux
et ce n’est qu’en 1874 que la synagogue a été inaugurée, puis ouverte au public en 1875.
Traditions
A la suite de la défaite de la France contre les prussiens en 1870, la perte des départements
alsaciens et lorrains a entraîné un afflux de juifs à Paris qui, par attachement à la République,
refusaient la domination allemande. C’est pourquoi, la Victoire, siège du Grand Rabbinat de France a
perpétué le rite ashkenaze alsacien et donné une large part à la sauvegarde du patrimoine musical
consistorial.
Vicky Corich 2017-2018
200 ans d’archives musicales sont conservées dans cette synagogue. Les plus grands
compositeurs ont écrit ou ont été adaptés pour le culte et pour les cérémonies synagogales, de Mozart à
Verdi en passant par Rossi jusqu’à Bloch et Milhaud.
La plupart de ces compositeurs sont encore interprétés par un chœur masculin soit pour les
offices de chabbat et des fêtes, soit lors des manifestations nationales ou lors de grands concerts
d’exception.
Vicissitudes
Mais La Victoire a connu dès son inauguration toutes les vicissitudes de l’histoire
contemporaine du peuple juif. On se rappellera que le colonel Dreyfus s’est marié dans cette
synagogue quelques années avant le déclenchement de l’ « Affaire » qui a bouleversé la fin du
XIXème siècle en France et en Allemagne, portant les germes des atrocités antisémites de la première
moitié du XXème siècle.
La première guerre mondiale de 1914-1918 a fortement affecté la communauté juive de Paris
comme en témoignent les tableaux de marbres situés près de la verrière de la synagogue qui portent les
noms de tous les militaires juifs parisiens tombés pendant ce conflit.
Avec la Seconde Guerre mondiale, et comme si elle était destinée à partager le sort de bon
nombre de ses fidèles, la Victoire a connu son lot d’épreuves pendant l’occupation nazie : explosion
d’une bombe devant l’entrée en 1941, profanation de l’Arche Sainte par les miliciens collaborateurs en
1942, contrôles d’identité organisés par la Police et la Gestapo à l’issue de l’office de Rosh Hashana
en 1943. Mais miraculeusement les rafles ont pu être évitées, les dirigeants de la synagogue ayant été
prévenus à temps pour cacher dans le bâtiment les fidèles en situation irrégulière. La synagogue a dans
l’ensemble été épargnée car elle a bénéficié de l’attachement que les troupes allemandes d’occupation
avaient pour Paris dont aucun monument n’a été détruit, pas même les synagogues.
Un monument édifié en mémoire des victimes de l’Holocauste est visible sous le porche
d’entrée de la synagogue.
Il a fallu attendre 1967 pour célébrer sa rénovation complète.
La Victoire aujourd’hui
La Victoire a aujourd’hui une double vocation, elle est une communauté dynamique de plus de
2.000 familles, dont certaines ont été à l’origine de sa création il y a bientôt 150 ans. Le rite ashkenaze
alsacien y est maintenu pour tous les offices de semaine, de chabbat et des fêtes. Elle se rattache au
courant orthodoxe moderne qui est en vigueur au sein du Consistoire Central de France.
Elle est un centre de culture et d’études tout au long de la semaine avec Talmud Tora pour les
enfants, cours de Talmud et de Guemara prodigués par le Grand Rabbin de Paris et le rabbin de la
Synagogue, Bet Midrach pour les dames, mais aussi conférences régulières et concerts de Hazanout.
Elle est jumelée avec la Grande Synagogue Hekhal Shlomo de Jérusalem depuis 30 ans. Mais
elle est aussi la synagogue officielle des Consistoires, siège du Grand Rabbin de France et du Grand
Rabbin de Paris. Dans ses locaux sont installés les bureaux du Consistoire Central de France et du
Consistoire de Paris, qui organisent la vie religieuse de plus de 200 communautés et synagogues en
France.
La Synagogue de la Victoire est celle des grandes manifestations nationales où sont invités les
personnalités du monde politique et c’est depuis toujours la tribune des grands débats de société.
Les rabbins
Depuis 150 ans, elle a été la synagogue officielle du Grand Rabbin de France, s’y sont
succédés des rabbins célèbres du Consistoire. Mais elle est également le siège du Grand Rabbin de
Paris et depuis 1950 elle est animée par un rabbin nommé par la communauté au sein des anciens
élèves de l’Ecole Rabbinique.
S’y sont notamment succédés depuis la fin de la guerre les Grands Rabbins Jacob Kaplan,
André Chekroun, Gilles Bernheim, et depuis 2009 le rabbin Moshe Sebbag
Source : www.lavictoire.org
Vicky Corich 2017-2018
Le temple de Minakshi
La ville de Madurai
abrite l'un des temples les
plus connus de l'Inde.
Incontournable chef d'oeuvre
de l'art dravidien du Tamil
Nadu, on passe facilement
une heure et demie à deux
heures à visiter cette " cité
dans la ville " , sans omettre
la visite le soir pour la
procession en musique à l'intérieur de l'enceinte du sanctuaire .
Pour la petite histoire, Meenakshi était la fille du souverain : elle avait trois seins et on
lui avait prédit que lorsqu'elle trouverait son mari, elle en perdrait un. Elle fut élevée comme
un garçon et rencontra Shiva dans la montagne. Elle perdit son troisième sein et Shiva se
transforma en homme.Ils se marièrent ici comme beaucoup de couples indiens maintenant.
.Quatre entrées permettent d'accéder au sanctuaire, mais il faut laisser absolument ses
chaussures en dehors de l'enceinte : parfois, on est obligé d'effectuer quelques centaines de
mètres sur la route pour laisser les chaussures à la consigne ; c'est le seul endroit sacré où on
est obligé d'enlever les chaussettes que les touristes ont tendance à vouloir enfiler pour
échapper à tous les désagréments provoqués par cette marche pieds nus.
Comme les entrées sont absolument identiques, il faut bien repérer la porte où on a
laissé les chaussures afin de ne pas avoir de problèmes pour les récupérer. Le temple est
ouvert tous les jours, généralement de 5h à 12h30 et de 16h à 21h30, car entre 14h et 16 h ,
c'est l'heure"des mauvais esprits " ; pour pouvoir prendre des photos, il faut demander un
ticket pour obtenir l'autorisation, moyennant une taxe de 30 rps ( 0,6 €)
Après avoir franchi l'une des portes d'entrée et avoir été contrôlé de manière
minutieuse par l'un des gardiens, nous atteignons la cour et là, nous sommes en face des
hautes tours, les gopuram qui jaillissent au-dessus des toits, hérissées de centaines de statues
de divinités . Ce temple offre un spécimen particulièrement exubérant de l'architecture
dravidienne avec ses gopuram recouverts d'une profusion de représentations de divinités,
d'animaux et de personnages sacrés.
Dans l'enceinte du temple, de longs couloirs mènent aux sanctuaires, couronnés d'or.
Quelle ébullition quand on accède aux cours innombrables du complexe et de ses halls
intérieurs, en voyant maints témoignages de religiosité professés par les Hindous ! C'est ainsi
qu'on observe de nombreuses divinités criblées de boulettes de ghee(beurre clarifié),
notamment les statues de Shiva et de Kali: aujourd'hui, on jette du ghee sur Shiva pour se
porter bonheur et sur Kali pour calmer sa colère.
On découvre un petit autel contenant neuf statuettes qui représentent diverses planètes
(Saturne, Mars, Jupiter... ) : c'est là qu'on aperçoit les fidèles qui, après avoir effectué leurs
Vicky Corich 2017-2018
offrandes, en font neuf fois le tour pour s'assurer un bon avenir : c'est vraiment considéré
comme un bon présage pour eux .
Quelle effervescence quand on voit à l'intérieur du sanctuaire, un tas de marchands qui
proposent des bondieuseries habituelles et quelques produits de l'artisanat local ! On passe
devant le musée du temple qui délivre un ticket pour la visite : il occupe le mandapam aux
mille colonnes, la galerie la plus grandiose avec sa forêt de piliers sculptés qui offre une
fantastique perspective .. Une colonne égrène des notes de musique quand on la frappe. Ce
musée présente des frises, des effigies de pierre et de cuivre et une très belle collection de
divinités hindoues.
Dans l'une des cours, se tient le grand bassin du lotus d'or qui sert aux bains
purificateurs ; t c'est là que la foule vient pour participer à cette purification et s'entasse sur les
ghats, marches qui entourent ce bassin et qui mènent en bas, au réservoir permettant aux
fidèles de s'y baigner ou de se laver les pieds avant d'aller prier afin de ne plus être impur.
Pour s'imprégner de l'atmosphère de ce lieu si prestigieux et symbolique pour les
Hindous, il faut consacrer un temps suffisant à cette visite ; il est préférable d'arriver en début
de matinée ou en fin de journée pour éviter la foule. " Les guides du temple sont présents
partout, mais il faut négocier dur pour avoir un prix correct, car ils demandent rarement moins
de 200 rps ( 4 € ), ce qui est une somme importante par rapport au coût de la vie où, pour 100
rps, on peut manger correctement dans un restaurant.
Après avoir hésité, nous avons accepté d'entrer dans l'emporium, avons été menés par
l'ascenseur jusqu'au 4 ème étage, ce qui nous a permis de contempler du haut de la terrasse le
panorama du complexe cultuel, d'en voir toute l'étendue et d'admirer l'ensemble des gopuram.
Naturellement, la descente s'est effectuée par l'escalier où, à chaque étage, de l'artisanat varié
nous était proposé, mais nous avons été surpris, car la sollicitation était inférieure à celle
qu'on pressentait au départ.
Nous sommes repartis assez satisfaits de ce détour, car c'est de cet endroit, surtout à la
tombée de la nuit, que le temple quelque peu éclairé déjà, se dévoile dans toute sa
splendeur. C'est le soir aussi qu'il faut revenir pour assister à la procession en lmusique à
l'intérieur du sanctuaire et on peut se rendre compte de l'animation et de la ferveur religieuse
des fidèles à ce moment.
Au coeur de la vieille ville, de l'aube au crépuscule, le temple Sri Meenakshi draine en
permanence des foules considérables : des chiffres témoignent de cette affluence, car on
dénombre 10000 visiteurs qui y pénètrent chaque jour. C'est vraiment l'atmosphère médiévale
qui règne à l'intérieur de ce temple.
C'est à la fois pour la visite de ce temple que Madurai vaut le détour et aussi parce que
la ville est le point de jonction de l'ensemble des noeuds de communication routière et
ferroviaire.
Source : www.ciao.fr
Vicky Corich 2017-2018
Borobudur
Borobudur est l'un des plus
importants monuments bouddhiques
au monde. Fondé par un roi de la
dynastie de Saliendra, il a été
construit pour célébrer la gloire du
Bouddha, mais aussi celle de son
fondateur, qui était un véritable roi-
bodhisattva. On pense que le nom
de Borobudur dérive du sanscritvihara
Buddha uhr, qui signifie « le
monastère bouddhique sur la
colline ». Le temple de Borobudur se
trouve à Muntilan, Magelang, à environ 42 km de la ville de Yogyakarta.
Ce temple colossal a été construit entre 750 et 842 apr. J.-C., avant celui d'Angkor Vat
au Cambodge, et quatre siècles avant le début des travaux des grandes cathédrales en Europe.
Nous sommes peu informés sur son histoire ancienne, mais nous savons qu'une foule de
travailleurs s'est employée, dans la chaleur accablante et moite de la forêt tropicale, à tailler et
transporter ses quelque 60 000 m3de pierre.
Au commencement du XIe siècle, du fait de la situation politique dans la partie centrale
de Java, les monuments sacrés de cette zone, y compris le temple de Borobudur, furent
totalement abandonnés et commencèrent à se dégrader. Le sanctuaire subit d'importants
dégâts à l'occasion d'une éruption volcanique, et sous l'action de différents facteurs naturels.
Le temple ne fut redécouvert qu'au XIXe siècle. Une première campagne de restauration,
dirigée par Theodor van Erp, a été entreprise à l'extrême fin de ce siècle ; une seconde a été
menée plus récemment (1973-1982).
Fusion harmonieuse de stupas, du temple-montagne et du diagramme
rituel (mandala), ce complexe sacré a été construit sur différents niveaux autour d'une colline
qui forme son centre naturel. Le premier niveau au-dessus de sa base comporte cinq terrasses
carrées, dont la taille décroît progressivement vers le haut, et qui forment la base de la
pyramide. Au-dessus de ce niveau, trois plates-formes circulaires concentriques sont
couronnées par le stupa principal, accessible par des escaliers.
La base et les balustrades qui délimitent les terrasses carrées sont décorées de reliefs
en pierre sculptés qui illustrent différentes phases de la progression de l'âme vers la
rédemption, ainsi que des épisodes de la vie du Bouddha. Les terrasses circulaires sont
décorées de non moins de 72 stupas ouverts, dont chacun contient une statue de Bouddha.
Sur le plan stylistique, l'art de Borobudur est tributaire d'influences indiennes (styles
gupta et postgupta). Les murs de Borobudur sont sculptés de bas-reliefs qui couvrent une
longueur totale de 6 km. On le considère comme le plus grand et le plus complet des
ensembles de reliefs bouddhiques au monde ; son niveau artistique est inégalé, et chacune de
ses scènes constitue un véritable chef-d'œuvre. Les reliefs narratifs des murs principaux se
lisent de la droite vers la gauche, ceux de la balustrade de la gauche vers la droite, comme le
Vicky Corich 2017-2018
veut le Pradaksina, la circumambulation rituelle effectuée par les pèlerins dans le sens des
aiguilles d'une montre, en conservant le sanctuaire sur leur droite.
Les reliefs karmawibangga sont consacrés à la loi du Karma. La série de Lalitavistara
ne présente pas une biographie complète du Bouddha : à partir du ciel d'Hushita elle se
termine avec son sermon dans le parc aux Daims, près de Bénarès. Les histoires jataka
racontent la vie de Bouddha avant sa naissance comme prince Sidharta. Les Awadana sont
semblables aux Jataka, mais la figure principale n'est par le Bodhisattva, et les épisodes de
sainteté sont relatifs à d'autres personnages légendaires.
Ces récits sont regroupés dans les Dvijavadana (Glorieux actes célestes) et
les Awadana Sataka (les cent Awadana). Les vingt premiers panneaux de la série inférieure de
la première galerie représentent le Sudhanakumaravadana. La série de reliefs qui couvre le
mur de la seconde galerie est consacrée à l'errance infatigable de Sudhana en quête de la
Sagesse éminemment parfaite. L'histoire se poursuit sur le mur et la balustrade de la troisième
et de la quatrième galerie. Ses représentations sur plus de 460 panneaux se fondent sur un
texte sacré nahayana, le Gandavyuha, tandis que les scènes finales dérivent d'un autre texte,
le Badracari.
L’ensemble comprend les trois temples incluant l’axe imaginaire qui les relie. Bien
que les liens visuels n’existent plus, la relation dynamique entre les trois monuments, le
temple de Borobudur, le temple de Mendut et le temple de Pawon, est préservée.
La principale menace qui pèse sur l’ensemble vient du développement, qui pourrait
compromettre l’extraordinaire relation entre le monument principal et son environnement au
sens large et pourrait aussi affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien. L’accès au
bien a déjà été dans une certaine mesure compromis par une réglementation foncière
insuffisante.
Le tourisme exerce aussi une pression considérable sur le bien et son environnement.
On constate une accélération de la détérioration de la pierre du monument, dont il faudrait des
recherches supplémentaires pour déterminer la cause. Quelques dommages sont aussi été
causés par les visiteurs laissés sans surveillance.
L’éruption du Mont Merapi est aussi considérée comme une des menaces potentielles
en raison de ses dépôts de cendres acides, comme cela est arrivé en 2010.
Les matériaux d’origine ont été utilisés pour reconstruire le temple en deux étapes au
XXe siècle : après le début du siècle et plus récemment (1973-1983). Ces matériaux sont ceux
qui ont essentiellement été utilisés, avec quelques ajouts pour consolider le monument et
assurer un drainage approprié, ce qui n’a pas eu d’impact néfaste sur la valeur du bien.
Bien que l’état actuel du temple de Borobudur soit le résultat de restaurations, il restait
plus de matériaux d’origine que nécessaire pour rendre possible la reconstruction.
Aujourd’hui, le bien pourrait servir de site de pèlerinage bouddhiste. Son atmosphère
générale est cependant compromise dans une certaine mesure par le défaut de contrôle des
activités commerciales et la pression résultant de l’absence de stratégie adéquate de gestion du
tourisme. Source : UNESCO/CLT/WHC
Vicky Corich 2017-2018
L’Acropole d’Athènes
L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l'esprit et de la
civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique
légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC,
Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un
ascendant sur les autres Cités-États du monde antique.
Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel
d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma,
sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique
d'esprit et d'arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon,
construit par Ictinus, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole,
dessinés par Mnesiclès et le petit temple d'Athéna Nikê.
L'Acropole d'Athènes est l'expression suprême de l'adaptation de l'architecture à un
site national. Cet ensemble grandiose de structures massives parfaitement équilibrées crée un
paysage monumental d'une beauté unique formé d'une série complète de chefs-d'œuvre du
Ve siècle av. J.-C.
Les monuments de l'Acropole ont exercé une influence considérable, et cela pas
seulement au cours de l'Antiquité gréco-romaine, alors qu'on les considérait comme des
modèles exemplaires dans tout le monde méditerranéen, mais aussi à l'époque contemporaine.
Depuis le stade du mythe jusqu'au culte institutionnalisé, l'Acropole, en vertu de sa
facilité de lecture et de sa diversité, témoigne de manière exceptionnelle des religions de la
Grèce ancienne. C'est le temple sacré qui a engendré les légendes fondatrices de la ville. Il
illustre les civilisations de la Grèce au cours de plus d'un millénaire.
Depuis le palais des rois du XVe siècle et les murs pélagiques de la première
fortification, jusqu'à l'Odéon construit en 161 apr. J.-C. par Hérode Atticus, une série unique
de monuments y a été construite et s'est conservée sur l'un des espaces occupés de la manière
la plus dense de toute la Méditerranée.
Vicky Corich 2017-2018
L'Acropole occupe un promontoire rocheux situé 156 m au-dessus de la vallée de
l'Ilissos, d'une superficie de moins de 3 ha. Dès le IIe millénaire av. J.-C., c'était une forteresse
qui protégeait les lieux de culte et les palais royaux. L'accès au plateau était protégé par un
mur, le Pelasgicon, qui existait avant les invasions doriennes qui menacèrent Athènes à partir
de 1200. L'Acropole fut reconstruite après la chute des tyrans Hipparque, en 514, et Hippias,
en 510. Le Pelasgicon, qu'un oracle de Delphes avait déclaré maudit, fut détruit.
La ville supérieure, privée de remparts, fut ainsi affaiblie, si bien que les Perses menés
par Xerxès, s'en étant emparés en 480, pillèrent et brûlèrent ses sanctuaires. Paradoxalement
le pillage de l'Acropole assura alors la conservation de l'un des plus importants groupes de
sculptures archaïques du monde grec. Le rempart fut construit avant 472-471 av. J.-C., en
même temps que les « Longs Murs » qui reliaient Athènes à son port du Pirée.
Avec Périclès, le Ve siècle av. J.-C. marque l'apogée de la démocratie athénienne. Les
décennies comprises entre 447 et 406 virent la construction des quatre chefs-d'œuvre de l'art
grec classique : le principal temple consacré à Athéna, le Parthénon ; les Propylées, l'entrée
monumentale qui remplaça la porte de Pisistrate, construite à l'emplacement de l'une des
entrées de la citadelle des anciens rois ; le temple d'Athéna Nikê ; enfin, l'Érechthéion. La
désastreuse guerre du Péloponnèse et la capitulation d'Athènes en avril 404 av. J.-C.
entraînèrent la destruction des « Longs Murs », mais elles n'eurent pas de conséquence grave
sur les monuments de l'Acropole.
La colline sacrée d'Athènes, dont les monuments suscitaient l'admiration générale,
continua à être embellie par différents grands hommes, dont les souverains de Pergame, de
Cappadoce et d'Égypte, des empereurs romains comme Claude et Hadrien, et de riches
citoyens privés comme Hérode Atticus, le tuteur de Marc Aurèle. Les premiers dommages ont
été infligés à l'héritage monumental de l'Acropole lors du raid d'Hérulien en 267 apr. J.-C.
Depuis lors, et en dépit de longues périodes de calme relatif, les monuments et le site
ont été endommagés à différentes reprises. Les Byzantins transformèrent les temples en
églises et transportèrent leurs trésors artistiques à Constantinople. Après l'effondrement de
l'Empire byzantin en 1204, Athènes passa aux mains de souverains francs qui avaient peu de
considération pour ses ruines.
Lorsque les Turcs prirent la ville en 1456, le Parthénon devint une mosquée et
l'Érechthéion fut utilisé sporadiquement comme harem par le gouverneur turc. En 1687,
l'année la plus tragique, le siège de l'Acropole par l'armée vénitienne de Morosini aboutit à
l'explosion du Parthénon dont les Turcs avaient fait une poudrière.
Au XIXe siècle, avec l'autorisaiton officielle du sultan, lord Elgin, ambassadeur du roi
d'Angleterre auprès de la Sublime Porte, compléta le pillage en achetant des marbres qui sont
devenus, depuis 1815, l'orgueil du British Museum.
Après un siècle de fouilles et de restaurations effectuées sur le site, l'Acropole est
actuellement un laboratoire expérimental des techniques de conservation à ciel ouvert les plus
innovatrices, visant à sauvegarder les marbres endommagés par une grave pollution
atmosphérique. Source : UNESCO/CLT/WHC
Vicky Corich 2017-2018
Ensemble historique du palais du Potala (Lhasa)
Le palais du Potala symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans
l'administration traditionnelle du Tibet. Également fondé au VIIe siècle, le monastère du
temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhique exceptionnel. Norbulingka, l'ancien
palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art tibétain. La
beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur somptueux décor et leur
intégration harmonieuse au sein d'un paysage magnifique ajoutent à leur intérêt historique et
religieux.
Ceint de murs massifs, de portes et de tourelles construits en terre et en pierre, le
Palais Blanc, le Palais Rouge et les bâtiments annexes du palais de Potala se dressent sur la
Colline Rouge, au centre de la vallée de Lhassa, à une altitude de 3 700 mètres. Palais d’hiver
du dalaï-lama depuis le VIIe siècle après J.-C., le complexe symbolise le bouddhisme tibétain
et son rôle central dans l’administration traditionnelle du Tibet.
Le Palais Blanc comprend la grande salle de cérémonie avec le trône du dalaï-lama, les
appartements privés de ce dernier et la salle d’audience occupant le dernier étage. Le palais
comprend 698 peintures murales, près de 10 000 rouleaux peints, de nombreuses sculptures,
des tapis, des baldaquins, des rideaux, des pièces en porcelaine, en jade, des objets d’art en or
et en argent, ainsi qu’une grande collection de sutras et des documents historiques importants.
A l’ouest du Palais Blanc, plus en hauteur, le Palais Rouge renferme les stupas dorés
où se trouvent les reliques des précédents dalaï-lamas. Plus à l’ouest encore se situe le
monastère privé du dalaï-lama, le Namgyel Dratshang.
La construction du palais du Potala a commencé à l'époque de Songtsen, de la dynastie
Thubet (ou Tubo), au VIIe siècle apr. J.-C. Il fut reconstruit au milieu du XVIIe siècle par le
cinquième dalaï-lama grâce à une campagne de travaux qui dura trente ans, et prit sa
physionomie actuelle au cours des années suivantes, à la suite d'opérations réitérées de
rénovation et d'expansion.
Le Potala se trouve sur la Montagne Rouge, 3 700 m au-dessus du niveau de la mer, au
centre de la vallée de Lhasa. Son extension est de l'ordre de 130 000 m2 , sa hauteur de plus de
Vicky Corich 2017-2018
110 m. Une route sinueuse mène à la place qui se trouve devant le Palais Blanc, dont la partie
centrale est occupée par la Grande Salle est, où se tiennent toutes les cérémonies principales.
Le trône du dalaï-lama est dans la partie nord de la salle, dont les murs sont décorés de
peintures murales qui évoquent des sujets historiques et religieux. La suite personnelle du
dalaï-lama se trouve au sommet du Palais Blanc.
Le Palais Rouge, qui renferme les stupas contenant les dépouilles des dalaï-lamas, se
trouve à l'ouest du Palais Blanc. Il contient aussi de nombreux bouddhas et des salles
de sutra . Le Namgyel Dratshang, le monastère privé du dalaï-lama, se trouve à l'ouest du
Palais Rouge. Parmi les autres importants éléments du complexe du Potala, on note les places
au nord et au sud, ainsi que les murs massifs du palais, construits en conglomérat de terre et
de pierres et qui présentent des portes à l'est, au sud et à l'ouest.
La construction du monastère du temple de Jokhang a débuté au VIIe siècle, sous la
dynastie chinoise des Tang. Dès son introduction, la cour impériale du Tibet se rallia avec
enthousiasme au bouddhisme.
Le site du monastère fut choisi, selon la légende, lorsque le chariot sur lequel Wen
Cheng apportait la statue de Sakyamuni s'enfonça dans la boue, près du lac de Wotang. La
divination permit d'établir que ce lieu était celui du palais du Dragon, dont l'influence
négative pouvait être combattue par la construction d'un monastère. La première pierre fut
posée en 647 et l'édifice fut restauré de manière importante, pour la première fois, au
XIe siècle. Au cours du siècle suivant, à la suite de la réunification du royaume tibétain sous
la dynastie des Sakya, au milieu du XIIIe siècle, de nombreux changements furent apportés au
complexe : notamment l'extension de la salle du Bouddha Sakyamuni, la construction d'une
nouvelle entrée et celle de la salle du Bouddha Dharmapala.
Le monastère se trouve au centre de la vieille ville de Lhasa. Il se compose pour
l'essentiel d'un porche d'entrée, d'une cour, et d'une salle bouddhique entourée de pièces
d'habitation pour les moines et de salles de stockage. Les constructions sont en bois et en
pierre. Le septième dalaï-lama, qui avait des problèmes de santé, venait s'y soigner.
La construction de Norbulingka commença en 1751 par le palais d'Uya. Les dalaï-
lamas successifs poursuivirent la construction de pavillons, de palais et de salles, et en firent
leur résidence d'été. Le site devint bientôt un autre centre religieux, politique et culturel du
Tibet, après le palais du Potala. Norbulingka (le jardin du Trésor) se trouve sur la rive de la
Lhasa, quelque 2 km à l'ouest du palais du Potala. Le site consiste en un vaste jardin occupé
par différents palais, salles et pavillons, sur une superficie totale de l'ordre de 36 hectares, qui
est divisée en cinq secteurs.
Source : évaluation des Organisations consultatives
Vicky Corich 2017-2018
Thèbes antique et sa nécropole
Sur la rive occidentale du Nil face à la ville
moderne de Louqsor s’étend l’une des plus
importantes nécropoles de l’Égypte ancienne.
Durant cinq siècles, les pharaons du Nouvel
Empire (1550-1050 avant J.-C.) s’y firent enterrer
au cœur de la montagne désertique, dans la célèbre
Vallée des Rois.
Dominée par la pyramide naturelle de la
cime de l’Occident, la montagne thébaine abrita
aussi les cimetières des hauts dignitaires de
l’administration, de l’armée, du clergé, des
proches de la maison royale.
Réparties sur environ deux kilomètres en
bordure de la plaine alluviale, plus de quatre cents
tombes privées ont été creusées dans le calcaire et
décorées de peintures ou de reliefs, témoins
exceptionnels d’un moment d’apogée de l’art égyptien.
Capitale de l'Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu
Amon. Avec les temples et les palais de Karnak et de Louxor, avec les nécropoles de la Vallée
des Rois et de la Vallée des Reines, elle nous livre des témoignages saisissants de la
civilisation égyptienne à son apogée.
Thèbes renferme les plus extraordinaires témoignages de l'histoire, de l'art et de la
religion de l'Égypte ancienne dont elle fut la capitale à son époque de plus grande splendeur.
Des centaines de souverains, des pharaons aux empereurs romains, ont embelli la ville de
monuments, d'obélisques et de sculptures.
L'exaltation de la vie s'exprime dans la Thèbes des Vivants, le fabuleux site de
Louqsor et de Karnak, sur la rive droite du Nil, avec ses temples consacrés à la triade divine
formée de Mentou, d'Amon et de Mout, tandis que la célébration de l'au-delà se tenait dans la
Thèbes des Morts.
Depuis le Moyen Empire jusqu'à la fin de l'époque ancienne, la ville était consacrée au
dieu solaire suprême Amon, pour lequel on construisit des temples d'une splendeur et d'une
taille incomparables. Le temple de Louqsor, construit par Aménophis III et Ramsès II, était
relié au grand sanctuaire de Karnak par une longue voie triomphale bordée de sphinx qui
menait à son entrée, elle-même précédée par deux obélisques de granit rose.
L'entrée du temple est décorée de scènes des campagnes militaires syriennes et hittites,
et mène à la vaste cour de Ramsès II et à la chapelle qui servait de hangar à bateaux, dédiée à
Vicky Corich 2017-2018
la triade formée par Amon, le père, Mout, la mère, représentée comme un vautour ou comme
un lion, et Khonsou, leur fils lunaire. Le second complexe, aussi magnifique qu'immense,
comporte une entrée avec une colonnade, une cour et une salle entourée de hautes colonnes,
construites par Aménophis III.
Le complexe monumental de Karnak, situé à 3 km environ de Louqsor, se compose de
trois temples dont l'un est consacré à Mout, le deuxième au dieu guerrier Mentou et le
troisième à Amon.
L'édifice consacré au père des dieux résulte d'une série d'ingénieux projets
d'agrandissement et de rénovation conçus par des pharaons soucieux de laisser après eux de
magnifiques témoignages de leurs règnes : l'immense cour au centre de laquelle se trouve
l'énorme colonne de Taharqa ; le portique de Bubastis ; le temple de Séthi II ; les colosses des
pharaons Thoutmosis III et Ramsès Ier et II ; la grande salle hypostyle avec ses 134 colonnes ;
les six entrées monumentales ; les piliers et les obélisques de granit ; les salles décorées de
scènes religieuses et militaires et la salle du Jardin botanique ; le Lac sacré entouré par les
entrepôts ; le temple consacré à la déesse hippopotame, à l'emplacement où l'on pensait qu'elle
avait donné naissance à Osiris ; enfin, les propylées méridionaux, formés de quatre portails
décorés de bas-reliefs, de colonnes et d'obélisques, ainsi que les colosses qui flanquaient la
voie sacrée menant au temple de Mout.
La Thèbes des Morts se développa au fil des siècles sur la rive opposée du fleuve.
Pendant près de quinze siècles, de grands temples funéraires furent construits au pied des
collines. Ils se trouvaient tout à fait à l'écart des tombes correspondantes qui étaient creusées
dans les montagnes, à l'abri des profanateurs et des pilleurs de tombes. Le temple de Qourna
al-Djedida, consacré à Amon-Rê, et celui d'Hathor, la déesse de la douceur et de la joie, qui
était vénérée sous l'apparence d'une vache, se trouvaient au nord. La reine Hatshepsout les
construisit pour elle-même et pour son père Thoutmosis Ier.
Plus célèbre encore, le magnifique temple funéraire de Ramsès II est un édifice situé
au bout de champs cultivés. Ses cours, ses sacraria peuplés de statues et ses colosses lui ont
valu, dès l'Antiquité, de nombreux admirateurs. Les seuls restes du temple d'Aménophis III
sont les colosses de Memnon, deux impressionnants monolithes de quartz qui représentent ce
pharaon assis sur son trône, accompagné de sa mère et de sa femme.
En revanche, les tombes des pharaons et de leurs dignitaires, prêtres et princesses, sont
dissimulées au sein des montagnes et forment les grandes nécropoles d'al-Asasif, al-Khokha,
Qournet Mura, Deir el-Medineh, ainsi que les Vallées des Rois et des Reines. C'est parmi les
tombes de la Vallée des Rois que deux explorateurs britanniques, lord Carnarvon et Howard
Carter, découvrirent en 1922 une petite tombe qui devint bientôt la plus célèbre d'Égypte,
celle du jeune pharaon Toutankhamon.
Source : UNESCO/CLT/WHC