Basilique Saint-Pierre de Rome

28
Vicky Corich 2017-2018 Basilique Saint-Pierre de Rome Le 18 novembre 1626, le pape Urbain VIII Barberini consacre la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome, sur la colline du Vatican. Du Latran au Vatican Une première basilique a été bâtie 13 siècles plus tôt, à partir de 322, à l'initiative de l'empereur Constantin, en ce lieu où, si l'on en croit la tradition et les archéologues, l'apôtre Pierre aurait été enseveli après son martyre. Mais au cours du Moyen Âge, la colline du Vatican, située sur la rive droite du Tibre, à l'écart de Rome, retombe dans un relatif oubli. Jusqu'à leur départ pour Avignon, en 1305, les papes résident dans le palais du Latran, sur la propriété d'une ancienne famille romaine, les Laterani, devenue résidence des empereurs après que ceux-ci eurent abandonné le mont Palatin. Les papes du Moyen Âge apprécient aussi la basilique Sainte-Marie-Majeure, construite au IVe siècle sur la colline de l'Esquilin. Tout bascule en 1377 quand le pape, reprenant le chemin de Rome, trouve le palais du Latran dans un tel état de dévastation qu'il doit s'établir au Vatican ! C'est le début d'un prodigieuse histoire. Une basilique triomphante En 1506, la vieille basilique Saint-Pierre menaçant ruine, le pape Jules II décide de la reconstruire. Il fait appel à la générosité des fidèles pour financer l'entreprise de reconstruction. Effets collatéraux La collecte des dons donne lieu en Allemagne à des abus qui scandalisent le moine Martin Luther, d'où le protestantisme et les premières guerres de religion. Cela n'empêche pas les travaux de suivre leur cours.

Transcript of Basilique Saint-Pierre de Rome

Page 1: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Basilique Saint-Pierre de Rome

Le 18 novembre 1626, le pape Urbain VIII Barberini consacre la nouvelle basilique Saint-Pierre

de Rome, sur la colline du Vatican.

Du Latran au Vatican

Une première basilique a été bâtie 13 siècles plus tôt, à partir de 322, à l'initiative de

l'empereur Constantin, en ce lieu où, si l'on en croit la tradition et les archéologues, l'apôtre

Pierre aurait été enseveli après son martyre.

Mais au cours du Moyen Âge, la colline du Vatican, située sur la rive droite du Tibre, à l'écart de

Rome, retombe dans un relatif oubli. Jusqu'à leur départ pour Avignon, en 1305, les papes

résident dans le palais du Latran, sur la propriété d'une ancienne famille romaine, les Laterani,

devenue résidence des empereurs après que ceux-ci eurent abandonné le mont Palatin. Les

papes du Moyen Âge apprécient aussi la basilique Sainte-Marie-Majeure, construite au IVe siècle

sur la colline de l'Esquilin.

Tout bascule en 1377 quand le pape, reprenant le chemin de Rome, trouve le palais du Latran

dans un tel état de dévastation qu'il doit s'établir au Vatican ! C'est le début d'un prodigieuse

histoire.

Une basilique triomphante

En 1506, la vieille basilique Saint-Pierre menaçant ruine, le pape Jules II décide de la

reconstruire. Il fait appel à la générosité des fidèles pour financer l'entreprise de reconstruction.

Effets collatéraux

La collecte des dons donne lieu en Allemagne à des abus qui scandalisent le moine

Martin Luther, d'où le protestantisme et les premières guerres de religion. Cela n'empêche pas

les travaux de suivre leur cours.

Page 2: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Les plus grands artistes de la Renaissance italienne sont associés à la construction de la

nouvelle basilique. C'est ainsi que l'architecte Bramante dessine le plan de la basilique. En

rupture avec la tradition médiévale, il opte pour un plan en forme de croix grecque (avec quatre

branches égales). Mais en 1546, Michel-Ange Buonarroti (71 ans) remanie les plans de son

ancien rival, mort en 1514, et dessine une majestueuse coupole (136,50 mètres de hauteur

totale). Ce n'est pas fini...

En 1605, après une longue controverse, le pape Paul V Borghèse décide d'abandonner la croix

grecque du plan initial. La nef est prolongée et transformée en croix latine pour se conformer

aux préceptes et aux rituels de la Contre-Réforme catholique.

Au XVIIe siècle, enfin, l'artiste baroque Le Bernin conçoit un baldaquin monumental de 29

mètres de haut au-dessus de l'autel et de la tombe de Saint Pierre. Il réalise la colonnade aux

140 statues qui encadre avec harmonie le parvis et permet à un million de pèlerins d'assister aux

cérémonies et d'avoir vue sur la célèbre fenêtre d'où les papes adressent leur bénédiction urbi et

orbi («à la ville et à l'univers»).

D'une superficie de 22000 m2 (quatre fois plus vaste que Notre-Dame de Paris), Saint-Pierre est

de fait le plus vaste édifice religieux qui soit. La somptuosité de sa façade, de sa colonnade et de

sa nef intérieure en font le chef-d'oeuvre de l'architecture baroque.

En 1940, la découverte d'une très ancienne nécropole chrétienne a paru confirmer la présence

de la dépouille de Pierre sous le maître-autel de la basilique.

Le secret de la tombe

Pour mettre un terme aux rumeurs relatives à la tombe de l'apôtre Pierre, le pape Pie XII autorisa

une équipe d'archéologues professionnels à fouiller le sous-sol de la basilique Saint-Pierre de

Rome en 1939. Après dix ans de travaux (et 40.000 m3 d'excavations), les archéologues

confirment la présence à cet endroit de l'ancien cirque de Néron ainsi que de la première

basilique, construite par Constantin 1er. La localisation de la basilique en cet endroit pentu, mal

adapté à une grande construction, tend à confirmer que dès cette époque, l'endroit avait une

importance particulière.

Les archéologues découvrent par ailleurs plusieurs tombes et un petit monument à deux

colonnettes qui semble désigner une tombe différente des autres... Quelques années plus tard,

l'historienne Margharita Guarducci reprend les travaux et met la main par le plus grand des

hasards sur une caissette emplie d'ossements. Les analyses confirment qu'il s'agit d'un

sexagénaire. Le pape Paul VI n'hésite pas à déclarer en 1968 qu'il s'agit bien de ceux de l'apôtre

Pierre. Si les certitudes du pape ne sont guère partagées par la communauté des scientifiques ni

même par le clergé, il n'en reste pas moins que chacun s'accorde sur la grande probabilité que

l'apôtre ait été mis à mort sur la colline du Vatican ( *).

Source : www.herodote.net

Page 3: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

La cathédrale Notre-Dame de Paris

. Avant Notre-Dame

Dans l’Antiquité, au Ier siècle de notre ère, il existe déjà à la pointe orientale de l’île de la Cité une sorte

de temple élevé à Jupiter par les bateliers (les « nautes ») parisiens. La pierre votive (Pilier des

nautes, conservé aujourd’hui au musée de Cluny-musée national du Moyen Âge, à Paris) en fut

retrouvée en 1711, sous le chœur de Notre-Dame.

Sur cet emplacement, les chrétiens à leur tour construisent une basilique. Elle est indiquée comme

déjà existante au IVe siècle, et Childebert I er, roi des Francs, la réédifie deux cents ans plus tard (son

plan mérovingien apparaît lors de fouilles en 1965). On élève ensuite une autre église, plus petite,

toute proche de la première, et ce sont ces deux édifices, dédiés l’un à saint Étienne, l’autre à sainte

Marie (ou Notre-Dame), ainsi qu’un baptistère, qui constituent le premier groupe épiscopal de Paris.

On suppose qu’après les invasions normandes et la destruction de Sainte-Marie par un incendie,

l’église Saint-Étienne sert pendant longtemps seule de cathédrale.

Histoire du bâtiment

2.1. Deux siècles de construction

Au cours du XIIe siècle, en France, les évêchés très liés au pouvoir royal se dotent de cathédrales

modernes c’est-à-dire obéissant aux nouvelles règles de l’architecture « ogivale » (ou gothique). Ainsi,

vers 1160, l’évêque de Paris Maurice de Sully décide d’édifier une nouvelle église pour son diocèse

parisien. La première pierre est posée en 1163 par le pape Alexandre III et le roi Louis VII. Le chœur

est achevé en 1177, le transept et la nef vers 1196. À la fin du XIIe siècle, le culte est déjà sans doute

célébré dans l’édifice inachevé.

Le chantier de Notre-Dame de Paris est poursuivi sous le règne de Saint Louis (entre 1226 et 1270).

La façade et les tours sont terminées dans le deuxième quart du XIIIe siècle. Des chapelles, non

prévues sur le plan initial, sont ajoutées entre les contreforts de la nef vers 1235-1250. Les maîtres

d’œuvre Jean de Chelles et Jean Ravy élèvent les chapelles du tour du chœur (fin du XIIIe siècle-début

du XIVe siècle), achevant ainsi la construction de l’édifice médiéval.

La cathédrale appartient donc aux deux premières périodes du style gothique : celui « lancéolé »

de Philippe Auguste et celui « rayonnant » de Saint Louis ; elle en est un des plus remarquables

spécimens. Si la cathédrale subsiste aujourd’hui, il n’en est pas de même des bâtiments qui la

jouxtaient au Moyen Âge : au Nord, le cloître et le baptistère (Saint-Jean-le-Rond) et, au Sud, le palais

archiépiscopal ont aujourd’hui disparu.

2.1. Dégradation et restauration

Notre-Dame devient église métropolitaine au cours du XVIIe siècle, avec la transformation du diocèse

de Paris en archidiocèse. Pendant la période révolutionnaire, le monument est dédié au culte de la

Raison (1793), puis à celui de l’Être suprême (1794), et, enfin, transformé en magasin de vivres. Une

grande partie du mobilier et de la sculpture monumentale est détruite. C’est le cas, en particulier, des

statues de la galerie des Rois, qui représentent les souverains de Juda et d’Israël, mais dont on pense

Page 4: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

à l’époque qu’il s’agit des portraits de rois de France. Les statues sont à ce titre mises à bas en 1793

et destinées à servir de pierres de carrière. On en retrouve de nombreux fragments (dont 21 têtes),

par hasard, en 1977, lors de travaux dans la cour d’un hôtel particulier de la rive droite ; elles y avaient

été ensevelies en 1796, après leur rachat. Ces fragments sont aujourd’hui conservés au musée de

Cluny.

À partir de 1845, de vastes travaux de réhabilitation sont exécutés, sous la direction deJean-Baptiste

Lassus et Eugène Viollet-le-Duc. Ils vont durer jusqu’en 1879 : les façades extérieures de la cathédrale

sont très restaurées, la statuaire reconstruite, voire entièrement revue (c’est le cas des célèbres

chimères de la balustrade) et la flèche reconstruite sur un modèle différent de la première (démontée

entre 1786 et 1792).

3 La cathédrale aujourd’hui

3.1 L’extérieur

La cathédrale a 130 m de longueur, 48 m de largeur, 35 m de hauteur sous la voûte (69 m au sommet

des tours).

La façade principale, donnant vers l’ouest sur la place du Parvis Notre-Dame, de 40 mètres de long,

offre une remarquable unité de composition. Trois portes s’y ouvrent : celle de la Vierge (à gauche),

celle du Jugement dernier (au centre), et celle de Sainte-Anne (à droite). Des figurines d’anges et de

saints remplissent les voussures, tandis qu’aux soubassements s’épanouissent des bas-reliefs

consacrés aux Occupations du mois, représentant les Vertus et les Vices.

Les portes sont surmontées des deux galeries – des Rois et de la Vierge. Cette dernière galerie, d’une

extrême légèreté, relie les deux tours carrées entre lesquelles s’épanouit une grande rose centrale,

flanquée de deux baies géminées. Sur cette façade, toutes les grandes statues datent de la

restauration effectuée au XIXe siècle. Toutefois, la majeure partie du tympan de la porte Sainte-Anne

date du XIIe siècle et les deux autres portes conservent des reliefs du XIIIesiècle sur les tympans, aux

voussures et aux soubassements.

3.3 Trésor et cloches

Gustave Doré, illustration pourGargantua

Le trésor de la cathédrale renferme aujourd’hui une relique de première importance pour les

chrétiens : il s’agit de la supposée Couronne d’épine achetée par Saint Louis à l’empereur Constantin

et pour laquelle le roi de France ordonna la construction d’un monument reliquaire aussi travaillé

qu’une châsse : la Sainte Chapelle.

La sonnerie de Notre-Dame de Paris est renouvelée en février-mars 2013, pour l’anniversaire des

850 ans de la cathédrale : huit nouvelles cloches sont installées dans la tour Nord, un nouveau

bourdon (nommé Marie) dans la tour sud, aux côtés du bourdon Emmanuel, qui date du XVIIe siècle.

Source : Larousse.fr

Page 5: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

L’Oratoire Saint-Joseph (Montréal)

L'aventure du sanctuaire commence en 1904, alors que le Frère ANDRÉ, de la congrégation

de Sainte-Croix, appuyé par quelques amis, fait bâtir une première petite chapelle sur le

Mont-Royal, en l'honneur de saint Joseph. L'affluence est telle qu'une église de 1000 places,

la crypte, est construite en 1917.

Les travaux de la basilique, de style renaissance italienne, débutent en 1924 et se terminent en

1967. Au fil des ans, plusieurs architectes participent au développement du projet initial. Aux

éléments des premiers architectes, Dalbé Viau et Alphonse Venne, s'ajoutent les contributions

de dom Paul Bellot, qui réalise le dôme de l'Oratoire, en 1937, puis celles de Lucien Parent et

de Gérard Notebeart.

Cet ensemble architectural de renom a été rehaussé par l'ajout, dans la plus élevée de ses

églises, d'un système d'éclairage latéral dont la pièce maîtresse est un anneau central

programmable, et qui offre une nouvelle perspective au pèlerin venu découvrir l'autel, le

crucifix et les 12 apôtres réalisés par le maître français, Henri Charlier; le chemin de croix

sculpté par Roger de Villiers; les vitraux illustrant les mentions de saint Joseph dans l'histoire

canadienne, oeuvres de Marius Plamondon.

Les grandes orgues sont une réalisation de Rudolh von Beckerath et comptent 5811 tuyaux

répartis en 78 jeux; le prestigieux carillon de 56 cloches de bronze a été offert à l'Oratoire en

1954.

Centenaire en 2004, l'Oratoire Saint-Joseph apparaît comme un carrefour de rencontre et de

dialogue. Il demeure le plus important sanctuaire au monde dédié à Saint-Joseph, et il est

l'édifice le plus élevé et le plus visible à Montréal. Par sa situation géographique et son

imposante architecture, il attire des personnes de toutes appartenances religieuses.

Plus de 2 millions de visiteurs et de pèlerins se rendent à l'Oratoire, chaque année. Parmi les

pèlerins, les femmes sont représentées à près de 75%. En revanche, hommes et femmes se

côtoient en pourcentage égal au sein de la population touristique. Enfin, plus de 40% des

Page 6: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

visiteurs sont issus de diverses communautés culturelles. En plus des offices religieux, une

variété d'activités culturelles se déroulent à l'Oratoire Saint-Joseph dont la principale église, la

basilique, offre 3000 places assises.

Saint André

Saint André, né Alfred Bessette, guérisseur spirituel, conseiller religieux (Saint-Grégoire-

d'Iberville, Canada-Est, 9 août 1845 - Montréal, 6 janv. 1937). Bien qu'il soit analphabète,

petit de taille, peu éloquent et qu'il ait toujours rempli les tâches les plus modestes au sein de

la Congrégation de Sainte-Croix (CSC), Alfred Bessette, qui adopte le nom de frère André en

1870, devient le personnage religieux le plus populaire du XXe siècle au Québec.

Des dizaines de milliers de personnes attribuent leur guérison miraculeuse à l'intervention du

frère André et de son patron, saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie. Alors que son œuvre

scandalise de nombreux prêtres, médecins et catholiques distingués, ses admirateurs, dont bon

nombre sont de familles ouvrières, l'aident dès 1904 à construire un petit oratoire en l'honneur

de saint Joseph sur le versant du mont Royal. Quelques années plus tard, les autorités

ecclésiastiques s'engagent dans la construction d'une basilique (1924-1955), qui demeure à ce

jour le point d'intérêt le plus imposant de Montréal. L'Église y organise plusieurs pèlerinages

et l'oratoire devient le centre liturgique du mouvement ouvrier catholique du Québec. Seul

lieu de pèlerinage urbain d'importance au Canada, l'oratoire reçoit encore un demi-million de

visiteurs par année.

La préoccupation première du frère André, en dépit de sa réputation de guérisseur spirituel,

est de promouvoir le culte du Christ souffrant sous le patronage de saint Joseph. Affligé toute

sa vie d'une mauvaise santé, le frère André encourage ses disciples les plus proches à accepter

leurs souffrances plutôt que de chercher la guérison, étant donné que souffrir rapproche de

Jésus sur la croix. Il est déclaré vénérable en 1978 et officiellement béatifié le 23 mai 1982.

Le 19 décembre 2009, le pape Benoit XVI promulgue le décret approuvant le second miracle

à l'intercession du frère André. Et le 17 octobre 2010, le frère André est canonisé, devenant

ainsi le premier saint à être né au Canada.

Avant qu'une telle reconnaissance puisse être accordée, le Vatican doit accepter la possibilité

qu'une personne soit responsable, à titre posthume, de deux miracles. Le premier miracle

attribué au frère André est celui concernant l'homme d'affaires newyorkais Joseph Audino,

survenu en 1958, qui déclare avoir été guéri d'un cancer en phase terminale après avoir

demandé les conseils spirituels du frère André. Le deuxième miracle met en cause un jeune

garçon de Québec qui, en 1999, a été heurté par une voiture alors qu'il se promenait à

bicyclette. Malgré de graves blessures à la tête, le garçon s'en est sorti. La famille de la jeune

victime affirme avoir prié le frère André.

Source : L’Encyclopédie Canadienne

Page 7: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Cathédrale Sainte-Thérèse d’Avila (Amos)

DESCRIPTION D’UN LIEU HISTORIQUE

La cathédrale d'Amos, classée monument historique, est un imposant lieu de culte de tradition

catholique érigé en 1922 et 1923. D'influence néobyzantine, cet édifice monumental en béton et en

brique présente un plan composé d'une nef circulaire et d'un choeur plus

étroit terminé par une abside en hémicycle. Coiffé d'un imposant dôme, il

est doté de trois avant-corps percés d'une entrée et d'une rosace. Une

annexe entoure l'abside et comprend la sacristie ainsi que la chapelle du

Sacré-Coeur, disposées de part et d'autre et reliées entre elles par un

déambulatoire. Dominant le paysage, la cathédrale s'élève sur un

promontoire naturel, à proximité de la rivière Harricana. Elle est située au

coeur de la ville d'Amos.

VALEUR PATRIMONIALE

La valeur patrimoniale de la cathédrale d'Amos repose sur son intérêt historique. L'église de la

paroisse Sainte-Thérèse d'Avila est érigée en 1922 et 1923, à peine dix ans après la fondation de la

municipalité et de la paroisse. Cette dernière ne compte alors que 2 500 fidèles pour assumer les

coûts de construction de ce temple de grande envergure. Les matériaux sont transportés par chemin

de fer ou par bateau sur la rivière Harricana, puisque la route directe pour se rendre des grands

centres urbains à Amos n'est achevée qu'en 1939. L'église devient la cathédrale du nouveau

diocèse d'Amos en 1939. Élevée dans un contexte de colonisation, la cathédrale d'Amos reflète la

détermination et la volonté de modernité des bâtisseurs de l'Abitibi.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose aussi sur l'intérêt de son implantation. L'édifice

s'élève sur un promontoire, à proximité de la rivière Harricana, et domine la ville d'Amos et les

environs. Il constitue un point de repère et un élément marquant du paysage par sa position

privilégiée, sa taille imposante et son architecture distinctive.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose également sur son intérêt architectural. Le lieu de

culte est représentatif de l'influence du courant néobyzantin, qui connaît une certaine popularité au

Canada et au Québec entre 1910 et 1930. Ce style intègre des éléments issus de l'architecture

byzantine et de l'architecture chrétienne médiévale de l'Europe de l'Est produite sous l'Empire

byzantin (395-1453). De façon générale, il se caractérise par l'utilisation d'arcades, d'arcs en plein

cintre et de dômes ainsi que par l'insertion de mosaïques dans l'ornementation. La cathédrale

d'Amos, érigée en 1922 et 1923 d'après les plans de l'architecte montréalais Aristide Beaugrand-

Champagne (1876-1950), témoigne de l'influence néobyzantine avec son plan circulaire, son

imposant dôme nervuré, ses fenêtres cintrées inscrites à l'intérieur d'arcades et les nombreuses

mosaïques ornant les avant-corps. Par ailleurs, la structure en béton armé évoque le courant

rationaliste et constitue l'une des premières manifestations de la modernité dans un contexte de

colonisation. Le dôme, qui est le deuxième plus grand dôme en béton armé construit au Québec,

constitue une réalisation technique audacieuse pour l'époque.

La valeur patrimoniale de la cathédrale repose en outre sur l'intérêt de son intérieur. Aussi

d'influence néobyzantine, celui-ci se distingue par le vaste espace créé par la nef de plan circulaire

couverte d'une imposante coupole hémisphérique et supportée par de grandes arcades en béton

Page 8: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

retombant sur des piliers corinthiens. Le décor est complété en 1962 et 1963 d'après les plans des

architectes René Richard et Raymond Simard. Les travaux sont confiés à la maison T. Carli-Petrucci

de Montréal. La coupole est rehaussée de roses et de nervures rayonnant autour d'une gloire

centrale. Une immense peinture murale représentant sainte Thérèse d'Avila pare la voûte du choeur,

alors que des mosaïques ornent certaines parties, dont les voûtes des absidioles, l'une servant de

baptistère. D'autres éléments contribuent à l'intérêt du décor, particulièrement les lambris du choeur,

les murs des absidioles en marbre rose d'Italie et les vitraux provenant de l'atelier des Frères Rault à

Rennes, en France.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

ELEMENTS CARACTERISTIQUES

Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à l'intérêt de son implantation comprennent,

notamment :

- sa situation sur un promontoire naturel, à proximité de la rivière Harricana, au coeur de la ville

d'Amos.

Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à son intérêt architectural comprennent,

notamment :

- son volume, dont le plan composé d'une nef circulaire et d'un choeur plus étroit terminé par une

abside en hémicycle, les absidioles, l'imposant dôme nervuré surmonté d'une croix, le demi-dôme

du chevet ainsi que l'annexe entourant l'abside;

- ses matériaux, dont la structure en béton armé, le revêtement en brique et en blocs de béton crépis

imitant la pierre de taille ainsi que la couverture en cuivre;

- les avant-corps, dont le large entablement à fronton arrondi surmonté d'une croix, la porte

couronnée d'une imposte vitrée semi-circulaire, la rose, les fausses chaînes d'angle et les

mosaïques;

- les ouvertures, dont les fenêtres cintrées, les fenêtres rectangulaires étroites ainsi que leurs

chambranles;

- les éléments décoratifs, dont la large corniche soulignant le haut du mur ainsi que les mosaïques;

- les composantes de l'annexe de plan rectangulaire à un étage comprenant la sacristie et la

chapelle du Sacré-Coeur reliées par un déambulatoire, dont le toit à croupes, les fenêtres cintrées,

les oculi ainsi que les chambranles;

- la haute souche de cheminée en brique.

Les éléments caractéristiques de la cathédrale liés à l'intérêt de son intérieur comprennent,

notamment :

- le décor architectural, dont la coupole hémisphérique rehaussée de roses et de nervures rayonnant

autour d'une gloire centrale et soulignée d'une corniche, les voûtes en cul-de-four du choeur et des

absidioles soulignées de corniches, les grandes arcades, les piliers corinthiens, l'entablement et les

lambris du choeur, les murs des absidioles en marbre rose d'Italie, les grilles en fer ornemental ainsi

que la tribune arrière reposant sur des arcades et logeant l'orgue Casavant et Frères;

- le décor en trompe-l'oeil composé d'une peinture murale couvrant la voûte du choeur et

représentant sainte Thérèse d'Avila;

- les mosaïques ornant notamment les voûtes en cul-de-four des absidioles;

- les vitraux;

- le baptistère et la crypte;

- le mobilier liturgique, dont l'autel en marbre et en fer ornemental, le trône épiscopal et les bancs.

Source : historicplaces.ca

Page 9: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

La Mecque

La Mecque est la ville la plus sacrée de l’islam. Le pèlerinage à La Mecque (Hadj) est l’un

des cinq piliers de l’islam, avec la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, l’aumône et

le jeûne du ramadan. S’il en a les moyens, tout musulman doit faire ce pèlerinage au moins

une fois dans sa vie.

Au fait, pourquoi La Mecque ? Selon la tradition, elle serait la ville natale de Mahomet. Mais

c’est surtout le site de la Kaaba (le « cube »), cœur du sanctuaire, qui la rend si sacrée aux

yeux des musulmans. Cette construction parallélépipédique trônant au centre de la Mosquée

sacrée (Masjid al-Haram) a succédé à un monument érigé, selon les versions, par Adam, ce

qui en ferait donc la première construction sur terre, ou plus tardivement par Abraham. La

Pierre noire enchâssée dans un mur de la Kaaba, qui serait un don de l’archange Gabriel à

Abraham, est un objet de vénération. La Kaaba, symbole d’unité, célèbre le monothéisme.

C’est vers cette construction que se tournent tous les musulmans du monde lors de leurs

prières.

Pour « valider » le Hadj, le pèlerin doit se soumettre à un certain nombre de rituels : prière à

l’intérieur de la Mosquée Sacrée, sept rondes autour de la Kaaba (« circumambulation »),

cérémonie de la lapidation de Satan…

Détail important : l’accès à La Mecque comme à Médine, considérées comme des villes à

vocation purement religieuse, est strictement (on a bien dit strictement) interdit aux non-

musulmans. L’Arabie Saoudite ne délivre pas de visa de tourisme.

Chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire, a lieu le grand pèlerinage (ou «hadj»),

l'un des cinq piliers de l'islam. Il accueille un à deux millions de musulmans de toute la

planète.

L'Arabie saoudite, qui gère les lieux saints de La Mecque et Médine, limite les visas d'entrée à

un millier par million d'habitants pour les pays musulmans (pas de limite pour les pays où les

Page 10: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

musulmans sont minoritaires, comme la France). Notons par ailleurs que les lieux saints sont

interdits aux non-musulmans sous peine de mort.

À leur arrivée à La Mecque, les croyants se rendent individuellement à la Kaaba, le premier

des quatre hauts lieux de la ville. Leur pèlerinage se poursuit par la galerie qui sépare les

collines de Safa et Maroua, le long de la mosquée sacrée (Masjid al-Haram) qui abrite

la Kaaba. C'est le parcours qu'aurait suivi Agar, servante d'Abraham, père du monothéisme,

lorsqu'elle chercha de l'eau pour désaltérer son fils Ismaël.

Puis les croyants se rendent au pied du mont Arafat (ou Arafah), lieu du sermon d'adieu de

Mahomet lors de son propre pèlerinage en 632 de notre ère. Ensuite, dans le vallon de

Mouzdalifah, ils ramassent trois fois sept cailloux et s'en servent pour lapider à tour de rôle

trois piliers qui symbolisent le grand, le moyen et le petit Satan. Ce geste rappelle celui

qu'aurait effectué Abraham pour écarter le tentateur quand celui-ci lui suggéra de désobéir à

Dieu qui lui ordonnait d'immoler son fils Isaac.

La fête du sacrifice, aussi appelée «grande fête» (en arabe, Aïd el-Kébir), clôt le mois du

pèlerinage. Elle commémore le sacrifice d'Abraham. Celui-ci, selon la Bible, se serait disposé

à sacrifier son fils pour obéir à Dieu. Rassuré sur sa foi, Dieu aurait au dernier moment arrêté

son bras et remplacé l'enfant par un bélier. En rappel de ce sacrifice, chaque famille

musulmane, à La Mecque et ailleurs, tue et partage un mouton.

Après cela, les pèlerins vont se recueillir sur le tombeau du Prophète, à Médine. De retour

chez eux, ils peuvent s'honorer du titre de «Hadj».

Kaaba

Mot désignant en arabe une construction cubique (même origine que le mot greckubos, dé à

jouer, qui a donné cube en français).

Au sens propre, la Kaaba désigne un édifice sacré, à la Mecque, dans la péninsule arabe, qui

renferme une pierre noire d'origine mystérieuse (probablement une météorite). Avant la

prédication de Mahomet, la Kaaba contenait aussi plusieurs idoles dont une représentation de

la divinité (Allah, qui veut dire dieu en arabe) et de ses trois filles, al-Uzza, al-

Lat et Manat (qualifiées parfois de déesses sublimes).

Selon les musulmans orthodoxes, qui révèrent toujours la pierre noire, la Kaaba aurait été

initialement construite par des anges puis reconstruite par Adam, par son fils Seth, ensuite par

Abraham et son fils Ismaël, enfin consacré par Mahomet comme premier lieu saint de l'islam

(ainsi le Prophète a-t-il pu se réconcilier avec les marchands de La Mecque, qui tiraient un

grand profit des pèlerinages d'idolâtres).

C'est aujourd'hui un édifice de 13 mètres de long, 12 de large et 17 de haut, revêtu d'une

tenture noire, au centre d'un enclos bordé de portiques, le Masjid al-Haram, ou mosquée

sacrée. Autour de lui se déroule le pèlerinage annuel des musulmans et vers lui se tournent les

musulmans pour la prière.

Source : hérodote.net

Leroutard.org

Page 11: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Le mur des lamentations

Le mur dit “des Lamentations”, ou Mur occidental (Ha-Kotel Ma’aravi en hébreu), est

l’unique lieu saint d’Israël. Il constitue en fait ce qui reste des remparts construits autour du

mont du Temple, à Jérusalem, par Hérode le Grand, au Ier siècle avant notre ère, pour

soutenir l’énorme terre-plein sur lequel se dressait le Temple à proprement parler. Ce mur

n’avait donc pas, au moment de sa construction, de caractère sacré. C’est au fil des siècles

qu’il est devenu un lieu majeur de pèlerinage et de prière. Un monument historique

À la fin du Ier siècle av. n.è., le roi Hérode

(73 av. n.è.-4 de n.è.) entreprend de faire restaurer le

Temple de Salomon, construit sur le mont Moriah au

Xe siècle av. n.è., sur le rocher où Yahvé est censé

avoir parlé à Abraham et scellé avec lui l’Alliance

(Gn 17,1-26) – cette pierre se trouverait aujourd’hui

sous le Dôme du Rocher.

Détruit en 586 av. n.è. par les Babyloniens, le

monument est reconstruit à l’époque de Darius le

Grand, vers 515 av. n.è. Unique lieu du culte juif de Jérusalem, l’édifice bâti par Salomon est,

dans le judaïsme, le symbole d’un moment d’apothéose politique et religieuse, où le peuple de

Yahvé vivait uni au sein d’un royaume puissant. Il revêt, de ce fait, une importance

considérable.

En décidant d’agrandir et d’embellir ce monument, Hérode souhaite surtout s’attirer la

sympathie des religieux et, pour asseoir son pouvoir politique, en faire “l’oeuvre la plus

édifiante et la plus belle de notre temps“, selon les mots que lui prête l’historien Flavius

Josèphe. Ce splendide monument – que fréquentèrent la Vierge, Jésus et ses disciples – fut

incendié et ruiné en 70 de n.è. par les armées romaines de Titus. Ne furent alors épargnés, de

l’immense complexe religieux, que les murs de soutènement et d’enceinte. Le Mur occidental

est le seul vestige rappelant les constructions grandioses du passé.

Après le sac de la ville, aucun autre centre religieux juif ne fut plus jamais reconstruit

sur le mont du Temple, appelé depuis peu – et improprement, le Dôme du Rocher n’étant pas

une mosquée – “l’Esplanade des Mosquées”.

Le nom de “mur des Lamentations” a été donné par les Britanniques au XIXe siècle.

Cette appellation, peu appréciée des juifs eux-mêmes qui lui préfèrent le terme de Ha-Kotel,

“le Mur”, tient au fait que les israélites venaient y pleurer la destruction du Temple. Une

légende veut d’ailleurs que la rosée qui couvre le Mur, au petit matin, représente les pleurs

des juifs. En anglais, le lieu est nommé Western Wall, c’est-àdire “Mur occidental”.

Ne reste aujourd’hui visible, extérieurement, qu’une partie du mur construit, haute de

18 mètres, qui correspond aux sept premières assises de pierres à partir du sol actuel. Selon un

processus de construction propre à cette époque, chacune est posée deux ou trois centimètres

en retrait de l’assise inférieure. Ces grandes pierres hérodiennes de format rectangulaire sont

surmontées de pierres cubiques de l’époque omeyyade, dynastie musulmane qui, au VIIe

siècle, restaura le Mur. Enfin, les rangs supérieurs correspondent aux nombreuses phases de

surélévations plus tardives.

Page 12: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Un lieu saint

Si le Mur occidental est vénéré depuis des siècles, ce n’est pas seulement en tant que

souvenir du Temple. C’est aussi, et surtout, parce qu’il s’agirait de l’endroit le plus proche du

Saint des Saints (Kodesh Ha-Kodashim) encore accessible aux fidèles, lesquels tentent de

s’approcher au plus près de la présence divine.

Des prières y sont dites de jour comme de nuit ; des rouleaux de Torah et des pupitres

ont été installés, le parvis se recouvre d’une foison d’oratoires à ciel ouvert. Il est d’usage de

se tenir face au Mur et d’y psalmodier, individuel lement ou lors d’offices publics improvisés,

prières, psaumes ou passages des Écritures.

Il convient également de s’éloigner à reculons du Mur, de façon à ne point lui manquer

de respect et de ne le quitter qu’à regret. Deux espaces de prières distincts sont réservés pour

les hommes d’une part, pour les femmes d’autre part, à condition d’être vêtues décemment ;

tous les hommes doivent porter la kippa.

Le parvis situé devant le mur s’anime de nombreuses solennités religieuses ; le sabbat

y est célébré chaque semaine ; des bar mitsvah, initiation religieuse des garçons ayant atteint

l’âge de treize ans, et des filles de douze ans (bat mitsvah), s’y tiennent de préférence les

lundis et jeudis ; les grandes fêtes du calendrier liturgique, comme Soukkot, qui rappelle la

traversée du désert après la sortie d’Égypte, ou les fêtes nationales de l’État d’Israël,

notamment le jour de l’Indé pendance, y sont commémorées.

Une pratique populaire aujourd’hui quasi universelle consiste à déposer de menus

papiers où sont inscrits voeux et prières dans les interstices du mur. Le pape Jean-Paul II a

tenu à insérer de la sorte son message de repentance pour les persécutions que l’Église

catholique a pu infliger aux juifs à travers l’histoire. Le Mur et le conflit judéo-musulman

Lieu de spiritualité intense, le Mur occidental a pris valeur de symbole dans la

conscience juive, à la fois comme relique des glorieux temples de Salomon et d’Hérode, mais

aussi comme témoignage matériel des violences et des exodes successifs qu’a connus le

peuple juif.

Le Temple, centre de gravité théologique de l’univers juif, ne fut jamais reconstruit :

selon la tradition biblique, il ne pourra l’être que lors de l’avènement du Messie. Selon

d’autres, cet événement lui-même n’aura lieu qu’une fois le Temple rebâti. Le Dôme du

Rocher et la mosquée al-Aqsa (“la lointaine”) se trouvant aujourd’hui sur l’esplanade du

Temple, la discussion est purement virtuelle…

Le quartier juif détruit et saccagé par les Jordaniens lors de la guerre d’indépendance

d’Israël en 1948 ainsi que le Mur restèrent inaccessibles aux juifs dix-neuf années durant. Au

lendemain de la guerre des Six Jours (1967), ce quartier a été entièrement restauré tandis

qu’un vaste parvis était aménagé face au Mur occidental. Son accès est ouvert à tout visiteur,

après les contrôles électroniques de sécurité en vigueur dans tous les aéroports internationaux

et dans tous les lieux publics d’Israël. Source : Éléonore Fournié pour Religions & Histoire

Page 13: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

La Basilique Sainte Sophie

Ancienne basilique de Constantinople, construite entre 532 et 548, transformée en mosquée

après la prise de la ville par les Ottomans en 1453, et devenue musée (musée de l'Aya Sofya) depuis

1934.

HISTOIRE

C'est en l'année 325, la

vingtième de son règne, que

l'empereur Constantin fit élever la

première basilique, consacrée non

pas comme on le croit parfois à une

sainte du nom de Sophie, mais à la

Sagesse Divine (en grec : Haghia

Sophia), sur un emplacement où, du temps où la ville grecque s'appelait encore Byzance, s'élevaient

des temples païens. Son fils Constance la fit agrandir et l'Haghia Sophia devint l'église épiscopale de

Constantinople. En 404, sous l'empereur Arcadius, elle fut incendiée en partie au cours d'une émeute

suscitée par l'exil de saint Jean Chrysostome. Rebâtie en 415 par Théodose II, la basilique fut brûlée

une seconde fois en 532 lors de la grande sédition Nika (ou insurrection des Victoriats), causée par

des rivalités du Cirque, la cinquième année du règne de Justinien Ier.

C'est à ce dernier empereur que nous devons l'édifice qui existe encore aujourd'hui. Il voulut

que le sanctuaire de sa capitale fût le monument le plus magnifique que l'on eût vu depuis la fondation

de la ville : aussi fit-il recueillir dans toutes les provinces de l'empire les matériaux les plus précieux,

les marbres les plus rares, les colonnes les plus fines des temples les plus renommés. C'est ainsi qu'il

reçut d'Éphèse huit colonnes de brèche verte provenant probablement du célèbre temple de Diane, et

de Rome huit colonnes de porphyre enlevées autrefois par l'empereur Aurélien au temple de Jupiter

Héliopolitain à Baalbek. Les temples grecs d'Athènes, de Délos, de Cyzique, ceux d'Isis et d'Osiris en

Égypte, furent aussi mis à contribution.

Deux architectes grecs, Anthémios de Tralles et Isidore de Milet, furent chargés de la direction

des travaux, mais on fit courir la légende que l'empereur avait reçu d'un ange le plan de l'édifice et

l'argent nécessaire à sa construction. Justinien voulut en jeter les fondations en personne.

Le temple fut décoré avec splendeur, et les sommes immenses dépensées réduisirent

l'empereur aux expédients les plus coupables pour se procurer de l'argent. Enfin le monument fut

achevé en 548. L'empereur procéda à l'inauguration avec magnificence. Après une marche triomphale

sur l'Hippodrome, il se rendit à la basilique et s'écria : « Gloire à Dieu qui m'a jugé digne d'accomplir

cet ouvrage ; je t'ai surpassé ô Salomon ! » Les prières, les festins publics et les distributions

d'aumônes durèrent quatorze jours.

Les aléas de la postérité

La coupole, bâtie avec trop de hardiesse, s'écroula en 558/559 sous l'effet d'un tremblement

de terre. L'architecte Isidore le Jeune fut chargé de la reconstruire. Il diminua son diamètre et renforça

les piliers en leur accolant extérieurement de fortes murailles. En 975, sous les empereurs Basile II et

Page 14: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Constantin IX, une nouvelle restauration fut nécessaire. En 1347, un séisme endommagea la coupole

qui dut être à nouveau restaurée sous la direction des architectes Astaros, Faciolatus et Giovanni

Peralta ; les travaux durèrent jusqu'en 1354. En 1371, un nouveau tremblement de terre renversa la

croix.

Le 29 mai 1453, le soir même de la prise de Constantinople, le sultan Mehmet II se rendit à

Sainte-Sophie et donna l'ordre de la transformer en mosquée. Le 1er juin, il y faisait sa prière. Il fit

construire un minaret et les deux contreforts qui soutiennent l'édifice au sud-est. Bayazid fit ériger le

minaret du nord-est, et le sultan Sélim II, ceux de l'ouest ainsi que de nouveaux murs de

soutènement.

Les sultans firent de nombreuses donations pour enrichir le sanctuaire : Süleyman Ier (Soliman

le Magnifique) offrit deux candélabres qui flanquent le mihrab. Ahmet Ier donna à la loge impériale son

aspect actuel et fit suspendre le candélabre qui pend sous la grande coupole. Les inscriptions des

cartouches furent l d'un célèbre calligraphe du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, on fit disparaître les

mosaïques byzantines sous un épais badigeon, mais en 1847 le sultan Abdülmeçit confia à

l'architecte Fossati le soin de restaurer l'édifice, et quelques mosaïques furent alors dégagées.

Jusqu'en 1934, Sainte-Sophie, l'Aya Sofya servit ainsi de mosquée. À cette date, Atatürk la fit

transformer en musée.

L'ARCHITECTURE

De l'extérieur, il est très difficile de reconnaître le plan primitif de la basilique. Des contreforts massifs,

ajoutés pour étayer l'édifice ébranlé par les tremblements de terre successifs, ainsi que plusieurs

constructions postérieures adossées aux murs de la basilique, en masquent l'architecture et

alourdissent les formes.

Seuls, les quatre minarets édifiés au XVe siècle (lors de la transformation de l'église en mosquée) aux

angles de l'édifice allègent quelque peu son aspect extérieur. Celui du nord-est, attribué à Bayazid,

est cannelé. Celui du sud-est, assigné à Mehmet Fatih, est polygonal, à facettes planes. Les deux

minarets de l'ouest, érigés par Sélim II, sont polygonaux, à nervures saillantes sur les arêtes. La

coupole, aujourd'hui surmontée d'un immense croissant, est soutenue par des murs dont les assises

sont alternativement blanches et roses.

Le décor

La riche décoration intérieure se signale par une luxuriante polychromie : marbres de couleurs et

mosaïques à fond d'or ; les plus justement célèbres sont, entre autres, celles ornant le tympan de la

porte ouvrant sur le narthex (la Madone trônant avec l'Enfant ; à ses côtés, Constantin Ier lui offre

symboliquement la ville de Constantinople, tandis que Justinien lui présente une maquette de Sainte-

Sophie), celle au-dessus du tympan de la Porte Royale (le Christ trônant), et, dans la tribune sud, une

superbe Déisis. Les mosaïques ont été dégagées de l'enduit noir qui les recouvrait lorsque l'édifice

était une mosquée. Période dont témoigne encore, dans cet édifice dont Mustapha Kemal fit un

musée en 1934, quatre grand disques noir, accrochés à la hauteur de la première galerie, portant les

calligraphies en or des noms d'Allah, de Mahomet, et des compagnons du Prophète, Abou Bakr,

Othman, Hossein, Hassan, Ali et Omar.

Source : Larousse.fr

Page 15: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

La cathédrale de Monreale

L'histoire de cette magnifique cathédrale a

vu le jour quand les Arabes prirent le contrôle de

Palerme en 831. Ils transformèrent la cathédrale

en mosquée et bannirent l'évêque de Palerme de la

ville.

Ne voulant pas s'aventurer trop loin de sa

cathédrale adorée, l'évêque s'installa dans un petit

village des collines surplombant Palerme, le site

de l'actuelle Monreale.

De là, il construisit une église modeste pour

garder la flamme du culte chrétien local vivant.

Quelques 240 ans plus tard, en 1072, les Normands conduisirent les Arabes hors de

Sicile, établissant Palerme comme leur capitale et organisant la re-consécration de la

cathédrale.

Le premier renseignement vérifiable sur l'existence de l'abbaye et de l'église Santa

Maria La Nuova fondées par Guillaume II remonte à 1174. Le monastère fut habité dès 1176

par cent moines en provenance du monastère bénédictin-clunisien de La Cava, guidés par

l'abbé Théobald.

Toutefois, certains historiens ont émis l'hypothèse que les travaux débutèrent en 1170.

Nous abondons dans ce sens en considérant que six ans est un laps de temps raisonnable pour

édifier un ouvrage aussi complexe qui fut certainement précédé d'une période de conception

adéquate, ne serait-ce que pour trouver les ouvriers techniques et artistiques et organiser le

chantier.

Une légende veut que le jeune roi, après une partie de chasse sur le mont surplombant

S. Ciriaca, fatigué, s'endormit à l'ombre d'un arbre ; la Bienheureuse Vierge Marie lui apparut

en rêve et lui indiqua un trésor caché aux alentours par son père, Guillaume Ier, avec lequel il

aurait dû bâtir un temple et le lui dédier. Les documents de l'époque attestent en effet un

épisode analogue, mais l'attribuent à son père qui, suite à son rêve, fit réaliser l'église S. Maria

à Adrano.

Par ailleurs, Guillaume II lui-même, dans un document de sa main, déclare avoir

construit l'église de Monreale en puisant dans ses finances. Parmi les motivations possibles

qui poussèrent Guillaume II à construire l'ensemble de Monreale, une intervention de sa

mère n'est pas à exclure : la reine Marguerite de Navarre, jusqu'alors régente au nom de son

fils mineur. A la même époque, la reine fondait elle aussi deux monastères dans la province

de Messine qu'elle plaçait sous la juridiction de la nouvelle église de Monreale.

En outre, quelques années auparavant, le précepteur du roi, l'archevêque Gautier

Ophamil, avait lancé la reconstruction de la grande cathédrale de Palerme, un exemple pour le

jeune Guillaume qui commençait à émuler ses ancêtres en achevant le palais de la Zisa

commencé par son père. C'était le siècle des châteaux et des grandes cathédrales normandes

Page 16: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

auxquels la Sicile prit part en réalisant de splendides édifices originaux qui furent le recueil

syncrétique de l'art et de l'expérience structurale de l'Orient et de l'Occident.

Éduqué, tolérant et appréciant de nombreux aspects la culture et de l'art de l'Afrique du

Nord et du Moyen-Orient, Guillaume II employa les meilleurs artisans arabes et byzantins

(mai aussi Normands) pour travailler sur la cathédrale. Le résultat est un fabuleux et

fascinant mélange de styles architecturaux, de traditions artistiques et de symbolisme

religieux.

En 1566, le cardinal Farnèse est nommé archevêque de Monreale et c'est avec lui que

débuta la renaissance de l'église et de l'ensemble monastique, les couvrements et les

mosaïques figurant au nombre des ouvrages restaurés. A la fin du XVIe siècle, les dallages en

marbre des nefs seront achevés.

Au début du XIXe siècle, la foudre provoqua l'écroulement de la partie supérieure du

clocher sud et endommagea des colonnes dans la nef sous-jacente; par la suite, un incendie

éclata dans le presbyterium, détruisant les couvrements et endommageant les mosaïques ainsi

que d'autres ouvrages en marbre.

Les travaux de reconstruction et de restauration furent encouragés par le roi Ferdinand

III et commencèrent en 1817 pour s'achever vers 1860. En 1915, les dallages du chœur furent

eux aussi restaurés. En 1956, de grands travaux de restauration concernèrent les absides, les

bases des colonnes et les fenêtres. L'installation électrique fut réalisée et on installa un nouvel

orgue de style néogothique.

L’architecture

La façade asymétrique à deux tours de la cathédrale, donne peu d'indices quant à la

splendeur qui se trouve à l'intérieur. Le sol en marbre aux motifs géométriques, incrusté de

mosaïques du Moyen-Orient, supporte deux rangées de colonnes corinthiennes en granit qui

délimitent la large nef, élevée au toit en bois.

Des arcs en ogives passent de colonne en colonne, attirant l'œil vers la claire-voie

percée de fenêtres et son étonnante présentation d'œuvres d'art : plus de 6.500 m² de

mosaïques dorées tourbillonnent, animés de scènes bibliques et de représentations de saints,

de rois et d'anges, le tout entrecoupé de motifs dorés et de somptueux motifs décoratifs. Par

vagues successives, cette beauté éblouissante culmine à l'extrémité est dans le chœur à trois

absides, contemplée d'en haut par une représentation colossale du Christ Pantocrator.

En dehors de la cathédrale et jouxtant son côté sud, se dresse un autre chef-d'œuvre

artistique et architectonique : le cloître. Construit en 1200 dans le cadre de l'abbaye

cathédrale, le cloître comprend 108 paires de colonnes de marbre, une galerie couverte

d'arcades arabes et d'une cour centrale.

Chaque autre paire de colonnes est décorée de mosaïques uniques (il n'en existe pas

deux pareilles) et chacune est surmontée d'un chapiteau floral. L'effet général est une symétrie

pas tout à fait parfaite, mais la perfection absolue !

Source : http://www.thinksicily.com/fr et www.duomomonreale.it

Page 17: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

La grande synagogue de la Victoire

La Victoire, une histoire d’amour avec la

France

Depuis la Révolution qui accorda la

citoyenneté à la communauté juive française en

1791, et surtout depuis le Premier Empire au

cours duquel l’empereur Napoléon Ier a mis sur

pied les structures d’organisation du culte israélite en créant le Consistoire Israélite de France en 1808,

les juifs français ont voué un attachement profond à la patrie qui leur accordait l’égalité des droits avec

les autres citoyens.Pendant la Restauration de la monarchie de 1815 à 1848 et surtout sous le Second

Empire de 1850 à 1870, la communauté juive parisienne a plus que doublé passant de 12.000 à 25.000

membres.

Au cours du Second Empire les juifs ont très largement participé à la révolution industrielle de

la France ainsi qu’au rayonnement culturel de Paris. Le quartier de l’Opéra, restructuré par le Baron

Haussmann, est devenu le centre économique et culturel de cette époque en accueillant les sièges des

grandes banques et des compagnies d’assurances, ceux des grandes entreprises industrielles et

commerciales de l’époque, compagnies ferroviaires et grands magasins, mais aussi les grands théâtres

comme l’Opéra Garnier ou l’Opéra-Comique, et le Grand Hôtel.

L’empereur Napoléon III très reconnaissant pour le dynamisme qu’apportaient les grands

financiers et entrepreneurs juifs au rayonnement de Paris et de la France a voulu doter la communauté

israélite d’un lieu de culte digne de son importance. La première grande synagogue de Paris, celle de

la rue ND de Nazareth, créée en 1830, étant beaucoup trop petite et surtout située dans un quartier

moins prestigieux que celui de l’Opéra, où toute la bourgeoisie juive s’était installée.

Sous l’égide du Grand Rabbin Lazare Isidore et de Gustave de Rothschild les travaux de la

synagogue de la Victoire ont débuté en 1867, sur l’emplacement d’un hôtel particulier offert en cadeau

de noces par Napoléon Bonaparte à son frère Louis lors de son mariage avec Hortense de Beauharnais,

elle-même fille d’un premier mariage de l’impératrice Joséphine, Louis Bonaparte et Hortense étant

les parents de l’Empereur Napoléon III.

Le terrain a été offert à la Ville de Paris par la famille impériale et les travaux de la synagogue

ont été financés par la communauté juive et principalement par la famille Rothschild, d’où le surnom

de Rothschild Schule souvent donné à La Victoire

Initialement la Grande Synagogue devait ouvrir sur l’actuelle rue de Châteaudun, beaucoup

plus large que la rue de la Victoire, mais l’épouse de Napoléon III, l’impératrice Eugénie, espagnole,

ne partageait pas l’affection de son mari pour les juifs. Aussi a-t-elle refusé que l’entrée d’une

synagogue puisse se faire à mi-chemin entre les deux églises du quartier : La Trinité et ND de Lorette.

L’entrée principale de la synagogue est donc sur la rue de la Victoire, nom donné en mémoire de la

campagne victorieuse de Bonaparte en Italie ; la synagogue est, dès lors, orientée vers le nord et non

vers Jérusalem comme l’aurait exigé la tradition.

La guerre entre la France et l’Allemagne de 1870 puis la Commune ont interrompu les travaux

et ce n’est qu’en 1874 que la synagogue a été inaugurée, puis ouverte au public en 1875.

Traditions

A la suite de la défaite de la France contre les prussiens en 1870, la perte des départements

alsaciens et lorrains a entraîné un afflux de juifs à Paris qui, par attachement à la République,

refusaient la domination allemande. C’est pourquoi, la Victoire, siège du Grand Rabbinat de France a

perpétué le rite ashkenaze alsacien et donné une large part à la sauvegarde du patrimoine musical

consistorial.

Page 18: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

200 ans d’archives musicales sont conservées dans cette synagogue. Les plus grands

compositeurs ont écrit ou ont été adaptés pour le culte et pour les cérémonies synagogales, de Mozart à

Verdi en passant par Rossi jusqu’à Bloch et Milhaud.

La plupart de ces compositeurs sont encore interprétés par un chœur masculin soit pour les

offices de chabbat et des fêtes, soit lors des manifestations nationales ou lors de grands concerts

d’exception.

Vicissitudes

Mais La Victoire a connu dès son inauguration toutes les vicissitudes de l’histoire

contemporaine du peuple juif. On se rappellera que le colonel Dreyfus s’est marié dans cette

synagogue quelques années avant le déclenchement de l’ « Affaire » qui a bouleversé la fin du

XIXème siècle en France et en Allemagne, portant les germes des atrocités antisémites de la première

moitié du XXème siècle.

La première guerre mondiale de 1914-1918 a fortement affecté la communauté juive de Paris

comme en témoignent les tableaux de marbres situés près de la verrière de la synagogue qui portent les

noms de tous les militaires juifs parisiens tombés pendant ce conflit.

Avec la Seconde Guerre mondiale, et comme si elle était destinée à partager le sort de bon

nombre de ses fidèles, la Victoire a connu son lot d’épreuves pendant l’occupation nazie : explosion

d’une bombe devant l’entrée en 1941, profanation de l’Arche Sainte par les miliciens collaborateurs en

1942, contrôles d’identité organisés par la Police et la Gestapo à l’issue de l’office de Rosh Hashana

en 1943. Mais miraculeusement les rafles ont pu être évitées, les dirigeants de la synagogue ayant été

prévenus à temps pour cacher dans le bâtiment les fidèles en situation irrégulière. La synagogue a dans

l’ensemble été épargnée car elle a bénéficié de l’attachement que les troupes allemandes d’occupation

avaient pour Paris dont aucun monument n’a été détruit, pas même les synagogues.

Un monument édifié en mémoire des victimes de l’Holocauste est visible sous le porche

d’entrée de la synagogue.

Il a fallu attendre 1967 pour célébrer sa rénovation complète.

La Victoire aujourd’hui

La Victoire a aujourd’hui une double vocation, elle est une communauté dynamique de plus de

2.000 familles, dont certaines ont été à l’origine de sa création il y a bientôt 150 ans. Le rite ashkenaze

alsacien y est maintenu pour tous les offices de semaine, de chabbat et des fêtes. Elle se rattache au

courant orthodoxe moderne qui est en vigueur au sein du Consistoire Central de France.

Elle est un centre de culture et d’études tout au long de la semaine avec Talmud Tora pour les

enfants, cours de Talmud et de Guemara prodigués par le Grand Rabbin de Paris et le rabbin de la

Synagogue, Bet Midrach pour les dames, mais aussi conférences régulières et concerts de Hazanout.

Elle est jumelée avec la Grande Synagogue Hekhal Shlomo de Jérusalem depuis 30 ans. Mais

elle est aussi la synagogue officielle des Consistoires, siège du Grand Rabbin de France et du Grand

Rabbin de Paris. Dans ses locaux sont installés les bureaux du Consistoire Central de France et du

Consistoire de Paris, qui organisent la vie religieuse de plus de 200 communautés et synagogues en

France.

La Synagogue de la Victoire est celle des grandes manifestations nationales où sont invités les

personnalités du monde politique et c’est depuis toujours la tribune des grands débats de société.

Les rabbins

Depuis 150 ans, elle a été la synagogue officielle du Grand Rabbin de France, s’y sont

succédés des rabbins célèbres du Consistoire. Mais elle est également le siège du Grand Rabbin de

Paris et depuis 1950 elle est animée par un rabbin nommé par la communauté au sein des anciens

élèves de l’Ecole Rabbinique.

S’y sont notamment succédés depuis la fin de la guerre les Grands Rabbins Jacob Kaplan,

André Chekroun, Gilles Bernheim, et depuis 2009 le rabbin Moshe Sebbag

Source : www.lavictoire.org

Page 19: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Le temple de Minakshi

La ville de Madurai

abrite l'un des temples les

plus connus de l'Inde.

Incontournable chef d'oeuvre

de l'art dravidien du Tamil

Nadu, on passe facilement

une heure et demie à deux

heures à visiter cette " cité

dans la ville " , sans omettre

la visite le soir pour la

procession en musique à l'intérieur de l'enceinte du sanctuaire .

Pour la petite histoire, Meenakshi était la fille du souverain : elle avait trois seins et on

lui avait prédit que lorsqu'elle trouverait son mari, elle en perdrait un. Elle fut élevée comme

un garçon et rencontra Shiva dans la montagne. Elle perdit son troisième sein et Shiva se

transforma en homme.Ils se marièrent ici comme beaucoup de couples indiens maintenant.

.Quatre entrées permettent d'accéder au sanctuaire, mais il faut laisser absolument ses

chaussures en dehors de l'enceinte : parfois, on est obligé d'effectuer quelques centaines de

mètres sur la route pour laisser les chaussures à la consigne ; c'est le seul endroit sacré où on

est obligé d'enlever les chaussettes que les touristes ont tendance à vouloir enfiler pour

échapper à tous les désagréments provoqués par cette marche pieds nus.

Comme les entrées sont absolument identiques, il faut bien repérer la porte où on a

laissé les chaussures afin de ne pas avoir de problèmes pour les récupérer. Le temple est

ouvert tous les jours, généralement de 5h à 12h30 et de 16h à 21h30, car entre 14h et 16 h ,

c'est l'heure"des mauvais esprits " ; pour pouvoir prendre des photos, il faut demander un

ticket pour obtenir l'autorisation, moyennant une taxe de 30 rps ( 0,6 €)

Après avoir franchi l'une des portes d'entrée et avoir été contrôlé de manière

minutieuse par l'un des gardiens, nous atteignons la cour et là, nous sommes en face des

hautes tours, les gopuram qui jaillissent au-dessus des toits, hérissées de centaines de statues

de divinités . Ce temple offre un spécimen particulièrement exubérant de l'architecture

dravidienne avec ses gopuram recouverts d'une profusion de représentations de divinités,

d'animaux et de personnages sacrés.

Dans l'enceinte du temple, de longs couloirs mènent aux sanctuaires, couronnés d'or.

Quelle ébullition quand on accède aux cours innombrables du complexe et de ses halls

intérieurs, en voyant maints témoignages de religiosité professés par les Hindous ! C'est ainsi

qu'on observe de nombreuses divinités criblées de boulettes de ghee(beurre clarifié),

notamment les statues de Shiva et de Kali: aujourd'hui, on jette du ghee sur Shiva pour se

porter bonheur et sur Kali pour calmer sa colère.

On découvre un petit autel contenant neuf statuettes qui représentent diverses planètes

(Saturne, Mars, Jupiter... ) : c'est là qu'on aperçoit les fidèles qui, après avoir effectué leurs

Page 20: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

offrandes, en font neuf fois le tour pour s'assurer un bon avenir : c'est vraiment considéré

comme un bon présage pour eux .

Quelle effervescence quand on voit à l'intérieur du sanctuaire, un tas de marchands qui

proposent des bondieuseries habituelles et quelques produits de l'artisanat local ! On passe

devant le musée du temple qui délivre un ticket pour la visite : il occupe le mandapam aux

mille colonnes, la galerie la plus grandiose avec sa forêt de piliers sculptés qui offre une

fantastique perspective .. Une colonne égrène des notes de musique quand on la frappe. Ce

musée présente des frises, des effigies de pierre et de cuivre et une très belle collection de

divinités hindoues.

Dans l'une des cours, se tient le grand bassin du lotus d'or qui sert aux bains

purificateurs ; t c'est là que la foule vient pour participer à cette purification et s'entasse sur les

ghats, marches qui entourent ce bassin et qui mènent en bas, au réservoir permettant aux

fidèles de s'y baigner ou de se laver les pieds avant d'aller prier afin de ne plus être impur.

Pour s'imprégner de l'atmosphère de ce lieu si prestigieux et symbolique pour les

Hindous, il faut consacrer un temps suffisant à cette visite ; il est préférable d'arriver en début

de matinée ou en fin de journée pour éviter la foule. " Les guides du temple sont présents

partout, mais il faut négocier dur pour avoir un prix correct, car ils demandent rarement moins

de 200 rps ( 4 € ), ce qui est une somme importante par rapport au coût de la vie où, pour 100

rps, on peut manger correctement dans un restaurant.

Après avoir hésité, nous avons accepté d'entrer dans l'emporium, avons été menés par

l'ascenseur jusqu'au 4 ème étage, ce qui nous a permis de contempler du haut de la terrasse le

panorama du complexe cultuel, d'en voir toute l'étendue et d'admirer l'ensemble des gopuram.

Naturellement, la descente s'est effectuée par l'escalier où, à chaque étage, de l'artisanat varié

nous était proposé, mais nous avons été surpris, car la sollicitation était inférieure à celle

qu'on pressentait au départ.

Nous sommes repartis assez satisfaits de ce détour, car c'est de cet endroit, surtout à la

tombée de la nuit, que le temple quelque peu éclairé déjà, se dévoile dans toute sa

splendeur. C'est le soir aussi qu'il faut revenir pour assister à la procession en lmusique à

l'intérieur du sanctuaire et on peut se rendre compte de l'animation et de la ferveur religieuse

des fidèles à ce moment.

Au coeur de la vieille ville, de l'aube au crépuscule, le temple Sri Meenakshi draine en

permanence des foules considérables : des chiffres témoignent de cette affluence, car on

dénombre 10000 visiteurs qui y pénètrent chaque jour. C'est vraiment l'atmosphère médiévale

qui règne à l'intérieur de ce temple.

C'est à la fois pour la visite de ce temple que Madurai vaut le détour et aussi parce que

la ville est le point de jonction de l'ensemble des noeuds de communication routière et

ferroviaire.

Source : www.ciao.fr

Page 21: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Borobudur

Borobudur est l'un des plus

importants monuments bouddhiques

au monde. Fondé par un roi de la

dynastie de Saliendra, il a été

construit pour célébrer la gloire du

Bouddha, mais aussi celle de son

fondateur, qui était un véritable roi-

bodhisattva. On pense que le nom

de Borobudur dérive du sanscritvihara

Buddha uhr, qui signifie « le

monastère bouddhique sur la

colline ». Le temple de Borobudur se

trouve à Muntilan, Magelang, à environ 42 km de la ville de Yogyakarta.

Ce temple colossal a été construit entre 750 et 842 apr. J.-C., avant celui d'Angkor Vat

au Cambodge, et quatre siècles avant le début des travaux des grandes cathédrales en Europe.

Nous sommes peu informés sur son histoire ancienne, mais nous savons qu'une foule de

travailleurs s'est employée, dans la chaleur accablante et moite de la forêt tropicale, à tailler et

transporter ses quelque 60 000 m3de pierre.

Au commencement du XIe siècle, du fait de la situation politique dans la partie centrale

de Java, les monuments sacrés de cette zone, y compris le temple de Borobudur, furent

totalement abandonnés et commencèrent à se dégrader. Le sanctuaire subit d'importants

dégâts à l'occasion d'une éruption volcanique, et sous l'action de différents facteurs naturels.

Le temple ne fut redécouvert qu'au XIXe siècle. Une première campagne de restauration,

dirigée par Theodor van Erp, a été entreprise à l'extrême fin de ce siècle ; une seconde a été

menée plus récemment (1973-1982).

Fusion harmonieuse de stupas, du temple-montagne et du diagramme

rituel (mandala), ce complexe sacré a été construit sur différents niveaux autour d'une colline

qui forme son centre naturel. Le premier niveau au-dessus de sa base comporte cinq terrasses

carrées, dont la taille décroît progressivement vers le haut, et qui forment la base de la

pyramide. Au-dessus de ce niveau, trois plates-formes circulaires concentriques sont

couronnées par le stupa principal, accessible par des escaliers.

La base et les balustrades qui délimitent les terrasses carrées sont décorées de reliefs

en pierre sculptés qui illustrent différentes phases de la progression de l'âme vers la

rédemption, ainsi que des épisodes de la vie du Bouddha. Les terrasses circulaires sont

décorées de non moins de 72 stupas ouverts, dont chacun contient une statue de Bouddha.

Sur le plan stylistique, l'art de Borobudur est tributaire d'influences indiennes (styles

gupta et postgupta). Les murs de Borobudur sont sculptés de bas-reliefs qui couvrent une

longueur totale de 6 km. On le considère comme le plus grand et le plus complet des

ensembles de reliefs bouddhiques au monde ; son niveau artistique est inégalé, et chacune de

ses scènes constitue un véritable chef-d'œuvre. Les reliefs narratifs des murs principaux se

lisent de la droite vers la gauche, ceux de la balustrade de la gauche vers la droite, comme le

Page 22: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

veut le Pradaksina, la circumambulation rituelle effectuée par les pèlerins dans le sens des

aiguilles d'une montre, en conservant le sanctuaire sur leur droite.

Les reliefs karmawibangga sont consacrés à la loi du Karma. La série de Lalitavistara

ne présente pas une biographie complète du Bouddha : à partir du ciel d'Hushita elle se

termine avec son sermon dans le parc aux Daims, près de Bénarès. Les histoires jataka

racontent la vie de Bouddha avant sa naissance comme prince Sidharta. Les Awadana sont

semblables aux Jataka, mais la figure principale n'est par le Bodhisattva, et les épisodes de

sainteté sont relatifs à d'autres personnages légendaires.

Ces récits sont regroupés dans les Dvijavadana (Glorieux actes célestes) et

les Awadana Sataka (les cent Awadana). Les vingt premiers panneaux de la série inférieure de

la première galerie représentent le Sudhanakumaravadana. La série de reliefs qui couvre le

mur de la seconde galerie est consacrée à l'errance infatigable de Sudhana en quête de la

Sagesse éminemment parfaite. L'histoire se poursuit sur le mur et la balustrade de la troisième

et de la quatrième galerie. Ses représentations sur plus de 460 panneaux se fondent sur un

texte sacré nahayana, le Gandavyuha, tandis que les scènes finales dérivent d'un autre texte,

le Badracari.

L’ensemble comprend les trois temples incluant l’axe imaginaire qui les relie. Bien

que les liens visuels n’existent plus, la relation dynamique entre les trois monuments, le

temple de Borobudur, le temple de Mendut et le temple de Pawon, est préservée.

La principale menace qui pèse sur l’ensemble vient du développement, qui pourrait

compromettre l’extraordinaire relation entre le monument principal et son environnement au

sens large et pourrait aussi affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien. L’accès au

bien a déjà été dans une certaine mesure compromis par une réglementation foncière

insuffisante.

Le tourisme exerce aussi une pression considérable sur le bien et son environnement.

On constate une accélération de la détérioration de la pierre du monument, dont il faudrait des

recherches supplémentaires pour déterminer la cause. Quelques dommages sont aussi été

causés par les visiteurs laissés sans surveillance.

L’éruption du Mont Merapi est aussi considérée comme une des menaces potentielles

en raison de ses dépôts de cendres acides, comme cela est arrivé en 2010.

Les matériaux d’origine ont été utilisés pour reconstruire le temple en deux étapes au

XXe siècle : après le début du siècle et plus récemment (1973-1983). Ces matériaux sont ceux

qui ont essentiellement été utilisés, avec quelques ajouts pour consolider le monument et

assurer un drainage approprié, ce qui n’a pas eu d’impact néfaste sur la valeur du bien.

Bien que l’état actuel du temple de Borobudur soit le résultat de restaurations, il restait

plus de matériaux d’origine que nécessaire pour rendre possible la reconstruction.

Aujourd’hui, le bien pourrait servir de site de pèlerinage bouddhiste. Son atmosphère

générale est cependant compromise dans une certaine mesure par le défaut de contrôle des

activités commerciales et la pression résultant de l’absence de stratégie adéquate de gestion du

tourisme. Source : UNESCO/CLT/WHC

Page 23: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

L’Acropole d’Athènes

L'Acropole d'Athènes et ses monuments sont le symbole universel de l'esprit et de la

civilisation classiques, et forment le plus extraordinaire ensemble architectural et artistique

légué par la Grèce antique au reste du monde. Dans la seconde moitié du Ve siècle avant JC,

Athènes, suite à sa victoire sur les Perses et à l'établissement de la démocratie, prit un

ascendant sur les autres Cités-États du monde antique.

Durant cette période, alors que l'art et la pensée florissaient, un groupe exceptionnel

d'artistes mit en œuvre les plans ambitieux de Périclès, homme d'État athénien, et transforma,

sous la direction éclairée du sculpteur Phéidias, la colline rocheuse en un monument unique

d'esprit et d'arts. Les principaux monuments furent érigés à cette époque : le Parthénon,

construit par Ictinus, l'Érechthéion, les Propylées, l'entrée monumentale de l'Acropole,

dessinés par Mnesiclès et le petit temple d'Athéna Nikê.

L'Acropole d'Athènes est l'expression suprême de l'adaptation de l'architecture à un

site national. Cet ensemble grandiose de structures massives parfaitement équilibrées crée un

paysage monumental d'une beauté unique formé d'une série complète de chefs-d'œuvre du

Ve siècle av. J.-C.

Les monuments de l'Acropole ont exercé une influence considérable, et cela pas

seulement au cours de l'Antiquité gréco-romaine, alors qu'on les considérait comme des

modèles exemplaires dans tout le monde méditerranéen, mais aussi à l'époque contemporaine.

Depuis le stade du mythe jusqu'au culte institutionnalisé, l'Acropole, en vertu de sa

facilité de lecture et de sa diversité, témoigne de manière exceptionnelle des religions de la

Grèce ancienne. C'est le temple sacré qui a engendré les légendes fondatrices de la ville. Il

illustre les civilisations de la Grèce au cours de plus d'un millénaire.

Depuis le palais des rois du XVe siècle et les murs pélagiques de la première

fortification, jusqu'à l'Odéon construit en 161 apr. J.-C. par Hérode Atticus, une série unique

de monuments y a été construite et s'est conservée sur l'un des espaces occupés de la manière

la plus dense de toute la Méditerranée.

Page 24: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

L'Acropole occupe un promontoire rocheux situé 156 m au-dessus de la vallée de

l'Ilissos, d'une superficie de moins de 3 ha. Dès le IIe millénaire av. J.-C., c'était une forteresse

qui protégeait les lieux de culte et les palais royaux. L'accès au plateau était protégé par un

mur, le Pelasgicon, qui existait avant les invasions doriennes qui menacèrent Athènes à partir

de 1200. L'Acropole fut reconstruite après la chute des tyrans Hipparque, en 514, et Hippias,

en 510. Le Pelasgicon, qu'un oracle de Delphes avait déclaré maudit, fut détruit.

La ville supérieure, privée de remparts, fut ainsi affaiblie, si bien que les Perses menés

par Xerxès, s'en étant emparés en 480, pillèrent et brûlèrent ses sanctuaires. Paradoxalement

le pillage de l'Acropole assura alors la conservation de l'un des plus importants groupes de

sculptures archaïques du monde grec. Le rempart fut construit avant 472-471 av. J.-C., en

même temps que les « Longs Murs » qui reliaient Athènes à son port du Pirée.

Avec Périclès, le Ve siècle av. J.-C. marque l'apogée de la démocratie athénienne. Les

décennies comprises entre 447 et 406 virent la construction des quatre chefs-d'œuvre de l'art

grec classique : le principal temple consacré à Athéna, le Parthénon ; les Propylées, l'entrée

monumentale qui remplaça la porte de Pisistrate, construite à l'emplacement de l'une des

entrées de la citadelle des anciens rois ; le temple d'Athéna Nikê ; enfin, l'Érechthéion. La

désastreuse guerre du Péloponnèse et la capitulation d'Athènes en avril 404 av. J.-C.

entraînèrent la destruction des « Longs Murs », mais elles n'eurent pas de conséquence grave

sur les monuments de l'Acropole.

La colline sacrée d'Athènes, dont les monuments suscitaient l'admiration générale,

continua à être embellie par différents grands hommes, dont les souverains de Pergame, de

Cappadoce et d'Égypte, des empereurs romains comme Claude et Hadrien, et de riches

citoyens privés comme Hérode Atticus, le tuteur de Marc Aurèle. Les premiers dommages ont

été infligés à l'héritage monumental de l'Acropole lors du raid d'Hérulien en 267 apr. J.-C.

Depuis lors, et en dépit de longues périodes de calme relatif, les monuments et le site

ont été endommagés à différentes reprises. Les Byzantins transformèrent les temples en

églises et transportèrent leurs trésors artistiques à Constantinople. Après l'effondrement de

l'Empire byzantin en 1204, Athènes passa aux mains de souverains francs qui avaient peu de

considération pour ses ruines.

Lorsque les Turcs prirent la ville en 1456, le Parthénon devint une mosquée et

l'Érechthéion fut utilisé sporadiquement comme harem par le gouverneur turc. En 1687,

l'année la plus tragique, le siège de l'Acropole par l'armée vénitienne de Morosini aboutit à

l'explosion du Parthénon dont les Turcs avaient fait une poudrière.

Au XIXe siècle, avec l'autorisaiton officielle du sultan, lord Elgin, ambassadeur du roi

d'Angleterre auprès de la Sublime Porte, compléta le pillage en achetant des marbres qui sont

devenus, depuis 1815, l'orgueil du British Museum.

Après un siècle de fouilles et de restaurations effectuées sur le site, l'Acropole est

actuellement un laboratoire expérimental des techniques de conservation à ciel ouvert les plus

innovatrices, visant à sauvegarder les marbres endommagés par une grave pollution

atmosphérique. Source : UNESCO/CLT/WHC

Page 25: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Ensemble historique du palais du Potala (Lhasa)

Le palais du Potala symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans

l'administration traditionnelle du Tibet. Également fondé au VIIe siècle, le monastère du

temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhique exceptionnel. Norbulingka, l'ancien

palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art tibétain. La

beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur somptueux décor et leur

intégration harmonieuse au sein d'un paysage magnifique ajoutent à leur intérêt historique et

religieux.

Ceint de murs massifs, de portes et de tourelles construits en terre et en pierre, le

Palais Blanc, le Palais Rouge et les bâtiments annexes du palais de Potala se dressent sur la

Colline Rouge, au centre de la vallée de Lhassa, à une altitude de 3 700 mètres. Palais d’hiver

du dalaï-lama depuis le VIIe siècle après J.-C., le complexe symbolise le bouddhisme tibétain

et son rôle central dans l’administration traditionnelle du Tibet.

Le Palais Blanc comprend la grande salle de cérémonie avec le trône du dalaï-lama, les

appartements privés de ce dernier et la salle d’audience occupant le dernier étage. Le palais

comprend 698 peintures murales, près de 10 000 rouleaux peints, de nombreuses sculptures,

des tapis, des baldaquins, des rideaux, des pièces en porcelaine, en jade, des objets d’art en or

et en argent, ainsi qu’une grande collection de sutras et des documents historiques importants.

A l’ouest du Palais Blanc, plus en hauteur, le Palais Rouge renferme les stupas dorés

où se trouvent les reliques des précédents dalaï-lamas. Plus à l’ouest encore se situe le

monastère privé du dalaï-lama, le Namgyel Dratshang.

La construction du palais du Potala a commencé à l'époque de Songtsen, de la dynastie

Thubet (ou Tubo), au VIIe siècle apr. J.-C. Il fut reconstruit au milieu du XVIIe siècle par le

cinquième dalaï-lama grâce à une campagne de travaux qui dura trente ans, et prit sa

physionomie actuelle au cours des années suivantes, à la suite d'opérations réitérées de

rénovation et d'expansion.

Le Potala se trouve sur la Montagne Rouge, 3 700 m au-dessus du niveau de la mer, au

centre de la vallée de Lhasa. Son extension est de l'ordre de 130 000 m2 , sa hauteur de plus de

Page 26: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

110 m. Une route sinueuse mène à la place qui se trouve devant le Palais Blanc, dont la partie

centrale est occupée par la Grande Salle est, où se tiennent toutes les cérémonies principales.

Le trône du dalaï-lama est dans la partie nord de la salle, dont les murs sont décorés de

peintures murales qui évoquent des sujets historiques et religieux. La suite personnelle du

dalaï-lama se trouve au sommet du Palais Blanc.

Le Palais Rouge, qui renferme les stupas contenant les dépouilles des dalaï-lamas, se

trouve à l'ouest du Palais Blanc. Il contient aussi de nombreux bouddhas et des salles

de sutra . Le Namgyel Dratshang, le monastère privé du dalaï-lama, se trouve à l'ouest du

Palais Rouge. Parmi les autres importants éléments du complexe du Potala, on note les places

au nord et au sud, ainsi que les murs massifs du palais, construits en conglomérat de terre et

de pierres et qui présentent des portes à l'est, au sud et à l'ouest.

La construction du monastère du temple de Jokhang a débuté au VIIe siècle, sous la

dynastie chinoise des Tang. Dès son introduction, la cour impériale du Tibet se rallia avec

enthousiasme au bouddhisme.

Le site du monastère fut choisi, selon la légende, lorsque le chariot sur lequel Wen

Cheng apportait la statue de Sakyamuni s'enfonça dans la boue, près du lac de Wotang. La

divination permit d'établir que ce lieu était celui du palais du Dragon, dont l'influence

négative pouvait être combattue par la construction d'un monastère. La première pierre fut

posée en 647 et l'édifice fut restauré de manière importante, pour la première fois, au

XIe siècle. Au cours du siècle suivant, à la suite de la réunification du royaume tibétain sous

la dynastie des Sakya, au milieu du XIIIe siècle, de nombreux changements furent apportés au

complexe : notamment l'extension de la salle du Bouddha Sakyamuni, la construction d'une

nouvelle entrée et celle de la salle du Bouddha Dharmapala.

Le monastère se trouve au centre de la vieille ville de Lhasa. Il se compose pour

l'essentiel d'un porche d'entrée, d'une cour, et d'une salle bouddhique entourée de pièces

d'habitation pour les moines et de salles de stockage. Les constructions sont en bois et en

pierre. Le septième dalaï-lama, qui avait des problèmes de santé, venait s'y soigner.

La construction de Norbulingka commença en 1751 par le palais d'Uya. Les dalaï-

lamas successifs poursuivirent la construction de pavillons, de palais et de salles, et en firent

leur résidence d'été. Le site devint bientôt un autre centre religieux, politique et culturel du

Tibet, après le palais du Potala. Norbulingka (le jardin du Trésor) se trouve sur la rive de la

Lhasa, quelque 2 km à l'ouest du palais du Potala. Le site consiste en un vaste jardin occupé

par différents palais, salles et pavillons, sur une superficie totale de l'ordre de 36 hectares, qui

est divisée en cinq secteurs.

Source : évaluation des Organisations consultatives

Page 27: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

Thèbes antique et sa nécropole

Sur la rive occidentale du Nil face à la ville

moderne de Louqsor s’étend l’une des plus

importantes nécropoles de l’Égypte ancienne.

Durant cinq siècles, les pharaons du Nouvel

Empire (1550-1050 avant J.-C.) s’y firent enterrer

au cœur de la montagne désertique, dans la célèbre

Vallée des Rois.

Dominée par la pyramide naturelle de la

cime de l’Occident, la montagne thébaine abrita

aussi les cimetières des hauts dignitaires de

l’administration, de l’armée, du clergé, des

proches de la maison royale.

Réparties sur environ deux kilomètres en

bordure de la plaine alluviale, plus de quatre cents

tombes privées ont été creusées dans le calcaire et

décorées de peintures ou de reliefs, témoins

exceptionnels d’un moment d’apogée de l’art égyptien.

Capitale de l'Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu

Amon. Avec les temples et les palais de Karnak et de Louxor, avec les nécropoles de la Vallée

des Rois et de la Vallée des Reines, elle nous livre des témoignages saisissants de la

civilisation égyptienne à son apogée.

Thèbes renferme les plus extraordinaires témoignages de l'histoire, de l'art et de la

religion de l'Égypte ancienne dont elle fut la capitale à son époque de plus grande splendeur.

Des centaines de souverains, des pharaons aux empereurs romains, ont embelli la ville de

monuments, d'obélisques et de sculptures.

L'exaltation de la vie s'exprime dans la Thèbes des Vivants, le fabuleux site de

Louqsor et de Karnak, sur la rive droite du Nil, avec ses temples consacrés à la triade divine

formée de Mentou, d'Amon et de Mout, tandis que la célébration de l'au-delà se tenait dans la

Thèbes des Morts.

Depuis le Moyen Empire jusqu'à la fin de l'époque ancienne, la ville était consacrée au

dieu solaire suprême Amon, pour lequel on construisit des temples d'une splendeur et d'une

taille incomparables. Le temple de Louqsor, construit par Aménophis III et Ramsès II, était

relié au grand sanctuaire de Karnak par une longue voie triomphale bordée de sphinx qui

menait à son entrée, elle-même précédée par deux obélisques de granit rose.

L'entrée du temple est décorée de scènes des campagnes militaires syriennes et hittites,

et mène à la vaste cour de Ramsès II et à la chapelle qui servait de hangar à bateaux, dédiée à

Page 28: Basilique Saint-Pierre de Rome

Vicky Corich 2017-2018

la triade formée par Amon, le père, Mout, la mère, représentée comme un vautour ou comme

un lion, et Khonsou, leur fils lunaire. Le second complexe, aussi magnifique qu'immense,

comporte une entrée avec une colonnade, une cour et une salle entourée de hautes colonnes,

construites par Aménophis III.

Le complexe monumental de Karnak, situé à 3 km environ de Louqsor, se compose de

trois temples dont l'un est consacré à Mout, le deuxième au dieu guerrier Mentou et le

troisième à Amon.

L'édifice consacré au père des dieux résulte d'une série d'ingénieux projets

d'agrandissement et de rénovation conçus par des pharaons soucieux de laisser après eux de

magnifiques témoignages de leurs règnes : l'immense cour au centre de laquelle se trouve

l'énorme colonne de Taharqa ; le portique de Bubastis ; le temple de Séthi II ; les colosses des

pharaons Thoutmosis III et Ramsès Ier et II ; la grande salle hypostyle avec ses 134 colonnes ;

les six entrées monumentales ; les piliers et les obélisques de granit ; les salles décorées de

scènes religieuses et militaires et la salle du Jardin botanique ; le Lac sacré entouré par les

entrepôts ; le temple consacré à la déesse hippopotame, à l'emplacement où l'on pensait qu'elle

avait donné naissance à Osiris ; enfin, les propylées méridionaux, formés de quatre portails

décorés de bas-reliefs, de colonnes et d'obélisques, ainsi que les colosses qui flanquaient la

voie sacrée menant au temple de Mout.

La Thèbes des Morts se développa au fil des siècles sur la rive opposée du fleuve.

Pendant près de quinze siècles, de grands temples funéraires furent construits au pied des

collines. Ils se trouvaient tout à fait à l'écart des tombes correspondantes qui étaient creusées

dans les montagnes, à l'abri des profanateurs et des pilleurs de tombes. Le temple de Qourna

al-Djedida, consacré à Amon-Rê, et celui d'Hathor, la déesse de la douceur et de la joie, qui

était vénérée sous l'apparence d'une vache, se trouvaient au nord. La reine Hatshepsout les

construisit pour elle-même et pour son père Thoutmosis Ier.

Plus célèbre encore, le magnifique temple funéraire de Ramsès II est un édifice situé

au bout de champs cultivés. Ses cours, ses sacraria peuplés de statues et ses colosses lui ont

valu, dès l'Antiquité, de nombreux admirateurs. Les seuls restes du temple d'Aménophis III

sont les colosses de Memnon, deux impressionnants monolithes de quartz qui représentent ce

pharaon assis sur son trône, accompagné de sa mère et de sa femme.

En revanche, les tombes des pharaons et de leurs dignitaires, prêtres et princesses, sont

dissimulées au sein des montagnes et forment les grandes nécropoles d'al-Asasif, al-Khokha,

Qournet Mura, Deir el-Medineh, ainsi que les Vallées des Rois et des Reines. C'est parmi les

tombes de la Vallée des Rois que deux explorateurs britanniques, lord Carnarvon et Howard

Carter, découvrirent en 1922 une petite tombe qui devint bientôt la plus célèbre d'Égypte,

celle du jeune pharaon Toutankhamon.

Source : UNESCO/CLT/WHC