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Barrage 1 Barrage Barrage Hoover, États-Unis Barrage de Limmern (canton de Glaris, Suisse) Évacuateur de crues du barrage de Matsumoto (préfecture de Nagano, Japon) Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné à réguler le débit du cours d'eau et/ou à en stocker l'eau pour différents usages tels que : contrôle des crues, irrigation, industrie, hydroélectricité, pisciculture, réserve d'eau potable, etc. Par extension, on appelle barrage tout obstacle placé sur un axe de communication et destiné à permettre un contrôle sur les personnes et/ou les biens qui circulent (barrage routier, barrage militaire). Toutefois, il n'existe pas de définition uniforme du terme « barrage ». Le seul recensement existant est celui des « grands barrages » régulièrement tenu à jour par la Commission internationale des grands barrages (CIGB). Quand le barrage est submersible, on parle plutôt de chaussée, seuil ou de digue ; ce dernier terme est également préféré à celui de barrage lorsqu'il s'agit de canaliser un flot et non de créer une étendue d'eau stagnante. Un barrage fluvial permet par exemple la régulation du débit d'une rivière ou d'un fleuve (favorisant ainsi le trafic fluvial), l'irrigation des cultures, une prévention relative des catastrophes naturelles (crues, inondations), par la création de lacs artificiels ou de réservoirs. Un barrage autorise aussi, sous certaines conditions, la production de force motrice (moulin à eau) et d'électricité - on parle alors de barrage hydroélectrique -, à un coût économique acceptable, le coût environnemental étant plus discuté ; voir à ce sujet la fragmentation écopaysagère, phénomènes d'envasement à l'amont du barrage, dégradation de la qualité de l'eau. Toutefois, plus un projet est ambitieux, plus ses conséquences sont lourdes : en noyant des vallées entières, la construction d'un barrage peut provoquer à la fois des bouleversements humains en forçant des populations entières à se déplacer, et avoir un impact écologique non négligeable en changeant fondamentalement l'écosystème local. Dans la plupart des cas, la loi ou le droit coutumier imposent un débit réservé (débit minimal réservé aux usagers de l'aval et pour le maintien de l'écosystème aquatique et des espèces en dépendant).

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Barrage 1

Barrage

Barrage Hoover, États-Unis

Barrage de Limmern (canton de Glaris, Suisse)

Évacuateur de crues du barrage de Matsumoto(préfecture de Nagano, Japon)

Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau etdestiné à réguler le débit du cours d'eau et/ou à en stocker l'eau pourdifférents usages tels que : contrôle des crues, irrigation, industrie,hydroélectricité, pisciculture, réserve d'eau potable, etc.

Par extension, on appelle barrage tout obstacle placé sur un axe decommunication et destiné à permettre un contrôle sur les personneset/ou les biens qui circulent (barrage routier, barrage militaire).Toutefois, il n'existe pas de définition uniforme du terme « barrage ».Le seul recensement existant est celui des « grands barrages »régulièrement tenu à jour par la Commission internationale des grandsbarrages (CIGB).

Quand le barrage est submersible, on parle plutôt de chaussée, seuil oude digue ; ce dernier terme est également préféré à celui de barragelorsqu'il s'agit de canaliser un flot et non de créer une étendue d'eaustagnante.

Un barrage fluvial permet par exemple la régulation du débit d'unerivière ou d'un fleuve (favorisant ainsi le trafic fluvial), l'irrigation descultures, une prévention relative des catastrophes naturelles (crues,inondations), par la création de lacs artificiels ou de réservoirs. Unbarrage autorise aussi, sous certaines conditions, la production de forcemotrice (moulin à eau) et d'électricité - on parle alors de barragehydroélectrique -, à un coût économique acceptable, le coûtenvironnemental étant plus discuté ; voir à ce sujet la fragmentationécopaysagère, phénomènes d'envasement à l'amont du barrage,dégradation de la qualité de l'eau.

Toutefois, plus un projet est ambitieux, plus ses conséquences sontlourdes : en noyant des vallées entières, la construction d'un barragepeut provoquer à la fois des bouleversements humains en forçant despopulations entières à se déplacer, et avoir un impact écologique nonnégligeable en changeant fondamentalement l'écosystème local. Dansla plupart des cas, la loi ou le droit coutumier imposent un débitréservé (débit minimal réservé aux usagers de l'aval et pour le maintiende l'écosystème aquatique et des espèces en dépendant).

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L'écologie des berges des plans d'eau artificielspeut être perturbée par variations brutales de

niveau.

Histoire

Le barrage romain de Cornalvo en Espagne esttoujours utilisé après deux millénaires.

Chapelets d'étangs créés par des barrages surpetits cours d'eau, du Moyen Âge au

XVIIIe siècle (France, d'après la carte de Cassini)

Les barrages existent probablement depuis la préhistoire (réserve d'eaupotable, d'irrigation, viviers, piscicultures).D'après N. Schnitter-Reinhardt, le plus ancien barrage connu serait unbarrage poids construit près de Jawa, en Jordanie, construit vers la findu 4e millénaire avant J.-C.[1] Hérodote cite un barrage construit par lepharaon Ménès, fondateur de la première dynastie, à Kosheish, pouralimenter la ville de Memphis. Un barrage d'une longueur de 115mètres fut construit dans la vallée de Garawi en Égypte vers 3000 av.J.-C.

La première rupture de barrage connue est celui de Sadd El Kaffara,sur le Wadi Garawi, 30 km au sud du Caire. Elle se serait produiteentre 2650 et 2465 avant J.-C. C'est probablement la rupture de cebarrage qui en a arrêté la construction pendant un millénaire[2].

En 560 ap. J.-C., l'historien byzantin Procope de Césarée faisaitmention d'un barrage-voûte en amont en maçonnerie (barrage deDaras).

Les Romains ont construit des barrages : par exemple, deux barragesen Espagne, dans la région de Mérida, les barrages de Proserpina et deCornalvo, d'une hauteur de 12 à 19 m, construits vers 25 avant J.-C., ouencore, au Portugal, le barrage romain de Belas.

Mais c'est au Moyen Âge qu'ils se sont fortement développés enEurope pour alimenter les moulins à eau. Il semble qu'ils aient parfois pu s'appuyer sur des sédiments accumulés enamont d'embâcles naturels, ou sur les lieux de barrages de castors dont la toponymie conserve des traces (parexemple en France avec le mot bief et bièvre (ancien nom de castor) qui pourraient être liés, ou avec des noms decommunes tels que Beuvry (un des anciens noms de castor) ou Labeuvrière (la « castorière »). Les cartes anciennes,de Cassini par exemple, portent témoignage des nombreux barrages de petites rivières faits par les paysans ou lesmoines locaux, pour conserver l'eau et y élever du poisson ou pour le rouissage du lin ou du chanvre.

En conservant des volumes d'eau et une hauteur d'eau plus importante en saison sèche, ces barrages ont également pu tamponner les fluctuations estivales des nappes (car toutes choses égales par ailleurs, c'est la hauteur d'eau qui

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contrôle la vitesse de percolation, cf. Loi de Darcy).Au XVIe siècle, les Espagnols réalisèrent de grands barrages en maçonnerie. Le plus remarquable fut celui de Tibi, à18 km au nord d'Alicante construit en 1594. Haut de 45 m, il est encore utilisé.Le premier barrage-voûte moderne fut construit par François Zola, père d'Émile Zola, entre 1843 et 1859 prèsd'Aix-en-Provence.

Quelques exemples de grands barrages dans le monde

Barrage sur la Toutle River (comté de Cowlitz,État de Washington (États-Unis), édifié en

1986-1989 par le génie militaire américain nonpas pour retenir de l'eau mais pour stocker une

partie des sédiments provenant de l'éruptionmajeure du volcan de Mont Saint Helens en 1980.

• le barrage Hoover aux États-Unis (1931-1935)• les barrages d'Assouan sur le Nil, en Égypte• le barrages d'Inga sur le Congo, en République démocratique du

Congo• le barrage d'Itaipu sur le Paraná, à la frontière entre le Brésil et le

Paraguay• la centrale Robert-Bourassa au Québec• le barrage de Kapanda sur le Cuanza en Angola• le barrage des Trois-Gorges en Chine• le barrage de la Grande-Dixence, en Suisse• le barrage Atatürk sur l'Euphrate en Turquie• le barrage Daniel-Johnson sur la Manicouagan au Québec• le barrage de Guri au Venezuela• le barrage de Nourek (300 m) au Tadjikistan est le plus haut du

monde.

Techniques de construction

GénéralitésUn barrage est soumis à plusieurs forces. Les plus significatives sont :• la pression hydrostatique exercée par l'eau sur son parement exposé à la retenue d'eau ;• les sous-pressions (poussée d'Archimède), exercées par l'eau percolant dans le corps du barrage ou la fondation ;• les éventuelles forces causées par l'accélération sismique.Pour résister à ces forces, deux stratégies sont utilisées :•• construire un ouvrage suffisamment massif pour résister par son simple poids, qu'il soit rigide (barrage-poids en

béton) ou souple (barrage en remblai) ;• construire un barrage capable de reporter ces efforts vers des rives ou une fondation rocheuse résistantes

(barrage-voûte, barrage à voûtes multiples…).

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Éléments de calculUn barrage est soumis à une force horizontale liée à la pression exercée par l'eau sur sa surface immergée. Lapression hydrostatique en chaque point est fonction de la hauteur d'eau au-dessus de ce point.

où est la masse volumique de l'eau, 1 000 kg/m³ ; est la pesanteur, environ 9,81 m/s² ; est la hauteur d'eauau-dessus du point considéré.La force résultante est l'intégrale des pressions hydrostatiques s'exerçant sur la surface immergée du barrage.

Cette formule ne s'intègre pas « à la main » pour les barrages à géométrie compliquée. En revanche, une expressionanalytique peut être obtenue pour un élément de barrage poids (un « plot », de largeur , et de hauteur immergéeconstante ) :

d'où :

On voit dans cette formule que la poussée exercée par l'eau sur un barrage augmente avec le carré de la hauteur de laretenue (ce qui est vrai pour tout type de barrage). Elle ne dépend bien sûr pas du volume d'eau stocké dans laretenue. Le point d'application de cette force se situe au barycentre du diagramme des pressions, soit généralementau tiers de la hauteur de retenue.Les calculs ci-dessus ne concernent que les barrages en matériaux rigides (béton, maçonnerie…), quel que soit leurtype (poids, voûte, contreforts…). En revanche l'intégration par plots n'intéresse que les barrages de type poids oucontreforts, qui sont régis par la statique du solide. Pour les voûtes, les efforts étant reportés latéralement par desmécanismes de flexion et de compression, un calcul par plots ne prenant en compte que les forces verticales n'est passuffisant et il est nécessaire de recourir à la résistance des matériaux (Déformation élastique) et souvent à desméthodes numériques avancées (méthode des éléments finis linéaires voire non-linéaires).En revanche, en ce qui concerne les barrages en matériaux meubles (sol, terre, enrochements, remblais…), lescalculs sont apparentés à des calculs de stabilité de pente des talus qui doivent prendre en compte l'état saturé ou nonde ces remblais.

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Études hydrauliquesEn hydraulique, le modèle réduit est très utilisé pour les études de mécanique des fluides des ouvrages tels que ports,digues, barrages, etc. On utilise dans ces cas-là la similitude du nombre de Froude. Des modèles numériques bi- outridimensionnels sont également souvent utilisés.

Types de barrages

Barrage poids

Un barrage-poids évidé : le barrage amontd'Aussois en Savoie

Barrage poids

Un barrage poids est un barrage dont la propre masse suffit à résister àla pression exercée par l'eau. Ce sont des barrages souvent relativementépais, dont la forme est généralement simple (leur section s'apparentedans la plupart des cas à un triangle rectangle. On compte deux grandesfamilles de barrages-poids, les barrages poids-béton, et les barrages enremblais (ces derniers n'étant d'ailleurs généralement pas qualifiés debarrage-poids, mais de barrage en remblais).Même si les barrages voûtes ou à contrefort nécessitent moins dematériaux que les barrages poids, ces derniers sont encore très utilisésde nos jours. Le barrage-poids en béton est choisi lorsque le rocher dusite (vallée, rives) est suffisamment résistant pour supporter un telouvrage (sinon, on recourt aux barrages en remblais), et lorsque lesconditions pour construire un barrage voûte ne sont pas réunies (cf.ci-dessous). Le choix de la technique est donc d'abord géologique : uneassez bonne fondation rocheuse est nécessaire. Mais il faut égalementdisposer des matériaux de construction (granulats, ciment) à proximité.La technologie des barrages-poids a évolué. Jusqu'au début duXXe siècle (1920-1930), les barrages-poids étaient construits enmaçonnerie (il existe beaucoup de barrages de ce type en France,notamment pour l'alimentation en eau des voies navigables). Plus tard,c'est le béton conventionnel qui s'est imposé.

Depuis 1978, une nouvelle technique s'est substituée au bétonconventionnel. Il s'agit du béton compacté au rouleau. C'est un béton

(granulats, sable, ciment, eau) avec peu d'eau, qui a une consistance granulaire et pas liquide. Il se met en placecomme un remblai, avec des engins de terrassement. Il présente le principal avantage d'être beaucoup moins cher quele béton classique.

Le barrage de la Grande-Dixence en Suisse, exploité par Alpiq, est le plus haut barrage-poids du monde (285 m).

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Barrage en remblais

Long de 2 123 m, le barrage KA-5 est un ouvrageen enrochement de 47 m de hauteur qui ferme lebras Ouest de la rivière Caniapiscau, dans le norddu Québec. Le barrage est formé d'un noyau de

moraine, de plusieurs filtres en pierre tamisée, letout étant recouvert d'une couche de blocs d'un

mètre. Son volume est 5 620 000 m3[3].

On appelle barrages en remblais tous les barrages constitués d'unmatériau meuble, qu'il soit très fin ou très grossier (enrochements).Cette famille regroupe plusieurs catégories, très différentes. Lesdifférences proviennent des types de matériaux utilisés, et de laméthode employée pour assurer l'étanchéité.Le barrage homogène est un barrage en remblai construit avec unmatériau suffisamment étanche (argile, limon). C'est la technique laplus ancienne de barrages en remblais.Le barrage à noyau argileux comporte un noyau central en argile (quiassure l'étanchéité), épaulé par des recharges constituées de matériauxplus perméables. Cette technique possède au moins deux avantages surle barrage homogène : (1) les matériaux de recharge sont plus résistantsque les matériaux argileux, on peut donc construire des talus plusraides et (2) on contrôle mieux les écoulements qui percolent dans lecorps du barrage.Le barrage en à noyau en moraine est souvent utilisé dans les régions marquées par le retrait des glaciers. Cesouvrages sont généralement constitués d'un noyau imperméable de moraine, récupérée à proximité du site, qui estprotégé par des filtres en granulaire. La coupe type d'un barrage en enrochement comprend également une zone detransition située entre le filtre et la recharge[4].

Quelques cousins des barrages à noyau : les barrages en remblai à paroi centrale étanche (paroi moulée en béton,paroi en béton bitumineux).Plus récente, la famille des barrages à masque amont. L'étanchéité est assurée par un « masque », construit sur leparement amont du barrage. Ce masque peut être en béton armé (il se construit actuellement de nombreux et trèsgrands barrages en enrochements à masque en béton armé), en béton bitumineux, ou constitué d'une membranemince (les plus fréquentes : membrane PVC, membrane bitumineuse).Le barrage de Mattmark en Suisse, celui de Šance en République tchèque sont de ce type. En France, le barrage deSerre-Ponçon (deuxième plus grande retenue d'Europe) est un barrage en remblai. Les barrages en enrochement sontles plus fréquents dans le parc de barrages d'Hydro-Québec. Ils représentent 72 % des 600 barrages exploités parl'entreprise en 2002[5].

Barrage voûte

Barrage voûte

La poussée de l’eau est reportée sur les flancs de la vallée au moyend'un mur de béton arqué horizontalement, et parfois verticalement (onla qualifie alors de voûte à double courbure).

La technique de barrage-voûte nécessite une vallée plutôt étroite(même si des barrages-voûtes ont été parfois construits dans desvallées assez larges, poussant cette technologie à ses limites) et un bonrocher de fondation. Même lorsque ces conditions sont réunies, lebarrage-voûte est aujourd'hui souvent concurrencé par lesbarrages-poids en béton ou le barrage en enrochements, dont la mise enœuvre peut être davantage mécanisée.Par le peu de matière utilisée, c'est évidemment une technique très satisfaisante économiquement.

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Un barrage-voûte : le barrage de Monteynard

Cependant, la plus grande catastrophe de barrage vécue en France(Malpasset, au-dessus de Fréjus, le 2 décembre 1959) concernait unbarrage-voûte en cours de mise en eau ; c'est la fondation (et non pas lebarrage lui-même) qui n'a pas supporté les efforts appliqués par laretenue.

Avant cet accident (et, pour certains, aujourd'hui encore), la voûte estconsidérée comme le plus sûr des barrages. Malpasset est le seul casconnu de rupture d'un barrage-voûte.On rencontre aussi des barrages avec plusieurs voûtes comme lebarrage de l'Hongrin en Suisse.

Barrage contreforts ou multivoûtes

Les voûtes multiples et contreforts du barrageDaniel-Johnson.

Barrage contreforts

Lorsque les appuis sont trop distants, ou lorsque le matériau local esttellement compact qu'une extraction s'avère presque impossible, latechnique du barrage à contreforts permet de réaliser un barrage àgrande économie de matériaux.Le mur plat ou multivoûtes (Vezins, Migoëlou ou Bissorte) en bétons’appuie sur des contreforts en béton armé encastrés dans la fondation,qui reportent la poussée de l’eau sur les fondations inférieures et sur lesrives.

Un des exemples le plus important de ce type est le barrageDaniel-Johnson au Québec, complété en 1968 dans le cadre du projetManic-Outardes. Haut de 214 m et large de 1 312 m, le barrage, conçupar André Coyne[6], est soutenu par deux contreforts centraux écartéspar 160 m à leur base. Les 13 voûtes latérales forment desdemi-cylindres inclinés qui ont 76 m d'entraxe. Au-delà desconsidérations esthétiques, Hydro-Québec a choisi de construire unbarrage en voûtes et contreforts pour des raisons économiques. Selonles études de conception, la construction de l'ouvrage a requis un peuplus de 2,2 millions de m³ de béton, soit cinq fois moins qu'un barragepoids[7].

Barrages mobiles à aiguilles

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Système Poirée : 1 = aiguille,2 = appui, 3 =passerelle, 4 = fermette, 5 = pivot, 6 = heurtoir, 7

= radier

Barrage à aiguilles de Givet - Dépose d'uneaiguille

Le barrage mobile ou à niveau constant, a une hauteur limitée ; il estgénéralement édifié en aval du cours des rivières, de préférence àl’endroit où la pente est la plus faible. On utilise généralement ce typede barrage dans l’aménagement des estuaires et des deltas.

Selon le type de construction le barrage mobile peut être :

Barrage à aiguilles, Fumay, Ardennes

• Le barrage à aiguilles, crée par l’ingénieur Charles AntoineFrançois Poirée en 1834, qui, s’inspirant des anciens pertuis, étenditle système sur toute la largeur du cours ; améliorantconsidérablement la navigation fluviale dès la moitié duXIXe siècle. Le premier fut établi par Charles Antoine FrançoisPoirée sur l'Yonne, à Basseville, près de Clamecy (Nièvre). Lesystème Poirée consiste en un rideau de madriers mis verticalementcôte à côte barrant le lit du fleuve. Ces madriers ou aiguilles d’unesection de 8 à 10 cm et longues de 2 à 4 m, selon les barrages,viennent s’appuyer contre un butoir (ou heurtoir) du radier (sur lefond) et sur une passerelle métallique constituée de fermettes. Ces

fermettes peuvent pivoter pour s’effacer sur le fond en cas de crue et laisser le libre passage aux eaux. Lesfermettes sont reliées entre elles par une barre d’appui qui retient les aiguilles et une barre de réunion, de pluselles constituent la passerelle de manœuvre. Les aiguilles à leur sommet présentent une forme qui permet unesaisie aisée. Néanmoins c’est un travail fastidieux, long et dangereux (il faut plusieurs heures et le travail deplusieurs hommes pour mener à bien la tâche). Bien que ce type de barrage soit remplacé par des techniques plusmodernes et automatiques ; sur certains barrages encore existants, les aiguilles de bois sont remplacées par desaiguilles en aluminium remplies de polystyrène (pour la flottabilité en cas de chute dans la rivière), d’un poidsbien moindre et plus facilement manœuvrable.

• À effacement sur le fond de la rivière (seuil (barrage)) pour permettre l’écoulement total ou en positionintermédiaire pour créer un déversoir.

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Barrages mobiles à battant

• À battant ou porte à axe vertical, comme le barrages moderne hollandais (Maeslantkering), ou les portes à laLéonard de Vinci fermant le port-canal de Cesenatico pour empêcher les fortes marées d’envahir les terres.

1 = battant, 2 = déversoir, 3 = vanne à volet, 4 =vanne à secteur

• À battant à axe horizontal avec possibilité d’échapper en aérienlorsque le débit devient critique, ce qui évite de constituer unobstacle à l'écoulement des eaux en temps de crue. Ce type debarrage est généralement employé pour empêcher l'eau salée deremonter l'estuaire, comme à Volta Scirocco en Italie.

•• La partie fixe correspond à une plate-forme (ou radier) étanche.• Une grande vanne à secteur, qui en position de fermeture totale

détermine un battant qui s’appuie sur la plate-forme, pendantqu'en position de soulèvement complet, il laisse l'écoulementcomplètement libre.

• Une vanne à volet, montée sur la génératrice supérieure de lavanne à secteur, qui permet de régler l’écoulement dans le déversoir et le niveau d’eau désiré en amont dubarrage. L'écoulement de l'eau peut se produire par le dessous du battant lorsque la vanne à secteur inférieureest soulevée (ce qui permet aussi de nettoyer la surface de la plate-forme), ou bien par le dessus en déversoir,lorsque la vanne supérieure à volet est abaissée.

Vanne par gravité : A = lagune, B = mer, 1 =socle béton, 2 = battant de vanne, 3 = air injecté,

4 = eau expulsée

• Barrage mobile à gravité, d’un fonctionnement théoriquement trèssimple, la vanne à gravité ne comporte que peu d’élémentsmécaniques. Il s’agit d’un battant, sorte d’enveloppe creuse articuléeautour d’une charnière fixée sur un socle de béton.

• En position repos l’enveloppe se remplit d’eau et descend de sonpropre poids sur le radier.

• En position active, de l’air injecté chasse l’eau et permet aubattant de remonter par gravité. La hauteur dépend de la quantitéd’air insufflée.

• Un tel procédé est en application dans le Projet MOSE qui doitprotéger la lagune de Venise des hautes eaux de l’Adriatique(Acqua alta).

Nouveau barrage à vannes-clapets en constructionà Givet.

• Barrage mobile à clapets, d’un fonctionnement comparable aubarrage à mobile à gravité ci-avant à la différence près qu'il est mûpar deux vérins hydrauliques[8] situés de part et d'autre du clapet. Ilrespecte parfaitement sa fonction : réguler l'écoulement de la rivièrepour maintenir un niveau sensiblement constant dans le bief amont.Son principal inconvénient est d'être excessivement dangereux pourle touriste nautique. Les poissons ne peuvent le remonter quelorsque la rivière est en hautes eaux et le clapet complètementbaissé[9].

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D'autres types de barrages

Un barrage fait à la main sur un ruisseau.

Il existe d'autres catégories de barrages, en général de taille plusréduite.Les barrages de stériles miniers sont des barrages construits avec desrésidus d'exploitation minière pour créer une zone de stockage de cesstériles. Les barrages sont montés au fur et à mesure de l'exploitationde la mine. Ils s'apparentent aux barrages en remblai.

Les barrages de montagne sont des ouvrages destinés à lutter contreles effets de l'érosion torrentielle. Ce sont des ouvrages construits entravers des torrents. Ils peuvent interrompre (partiellement oucomplètement) le transport solide ; ils peuvent également fixer le profil en long d'un thalweg en diminuantl'agressivité des écoulements.

Les digues filtrantes sont des ouvrages construits en pierres libres à travers un talweg ou bas-fond dans lequel deseaux de ruissellement se concentrent lors des grandes pluies. La digue sert à freiner la vitesse de l'eau des crues, etelle épand ces eaux sur une superficie au côté amont, action par laquelle l'infiltration est augmentée et des sédimentssont déposés. La superficie inondable constitue un champ cultivable sur laquelle sont obtenus de bons rendementsgrâce à une meilleure disponibilité en eau et en éléments nutritifs pour les cultures comme le sorgho. En mêmetemps, l'érosion de ravine dans le talweg est arrêtée ou évitée[10].

Éléments constitutifsSelon le type d'utilisation auquel il est destiné, le barrage pourra comprendre plusieurs éléments constitutifs parmi lessuivants :

Déversoirs de crue

Le déversoir du réservoir de Kangaroo Creek enAustralie-Méridionale, lors de la crue de

novembre 2005.

Le déversoir est une partie du barrage destinée à évacuer un débitdepuis le réservoir amont vers un canal de décharge. Il sera notammentutilisé en cas de crue qui pourrait mettre en péril le barrage en faisantaugmenter le niveau amont de manière excessive. Certains déversoirsde crue sont équipés de système de vannes permettant de contrôler ledébit restitué ; les autres déversoirs, dits « à seuil libre », sont plusfiables en regard des ruptures ou des pannes mécaniques. Le déversoirest l'un des principaux systèmes assurant la sécurité des ouvrages. Ilexiste plusieurs types de déversoirs parmi lesquels : le déversoirprincipal qui permet d'évacuer les crues les plus courantes, lesdéversoirs auxiliaires qui permettent d'évacuer les excédents de débitdu déversoir principal, le déversoir d'urgence qui est défini pourévacuer les crues exceptionnelles (pouvant aller jusqu'à des crues d'occurrence très faible, avec des périodes deretour de plus de 10 000 ans pour certains ouvrages). La conception d'un déversoir doit répondre à arbitrage entre :les dimensions du déversoir, la quantité d'eau stockée et la quantité d'eau évacuée. Plus cette dernière est grande,plus le déversoir doit être large ou profond. Le déversoir peut être confronté à des problèmes d'érosion, parfois liés àla cavitation ou à la turbulence, qui peuvent entraîner sa destruction.

La gestion de la crue est un arbitrage entre le débit envoyé en aval, et le risque de noyer l'amont de la retenue par lamontée des eaux retenues. La réglementation française impose de ne pas aggraver le débit maximum (pic) de la crue.

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Bassins dissipateur d'énergieSert à dissiper l'énergie présente dans l'eau circulant dans le canal de décharge. Le bassin dissipateur d'énergiepermet de prévenir l'érosion à l'aval.

Vie des barrages

Entretien des barrages

Accumulation de débris naturels et anthropiquescontre le mur d'un barrage.

Les restes du barrage de Malpasset, détruit le 2décembre 1959.

Un barrage n'est pas un simple mur plus ou moins solide. Il n'est pasinerte et fait l'objet surveillance sismologique et technique sousplusieurs critères. L'ouvrage vit, travaille et se fatigue en fonction desefforts auxquels il est soumis.Tout barrage peut être exposé à 4 types de risque :•• les défauts de maintenance et de contrôle, eu égard à l'obsolescence

des matériaux ;•• les crues ;•• les accidents de terrain, mouvements ou glissements ;•• les séismes, celui de référence se situant à 3,5 sur l'échelle de

Richter.L'obsolescence des matériaux est principalement liée à la dégradationdu matériau béton, qui peut être sujet à deux maladies : l'alcali-réaction(dont souffre le barrage du Chambon, en France) et la réactionsulfatique interne (dont souffre le barrage de Bimont, en France)[11].

Généralement, on estime qu'au cours du 20e siècle, 1 % des barrages àtravers le monde se sont rompus[11].

Pour des raisons de maintenance des ouvrages, les barrages sontrégulièrement inspectés. Chaque année, l'aspect extérieur du barrageest examiné, et périodiquement (tous les 10 ans en France) la retenued'eau est vidée afin de permettre l'accès à la fois à la partie inférieurede l'ouvrage et aux équipements (conduites d'eau, grilles, vannes, etc.).Les ouvrages intéressant la sécurité publique sont également auscultés,par des capteurs permettant de mesurer leurs comportements (mesuresde déplacements, de pression d'eau, de débit…). De son état dépend lasécurité des populations installées en aval.

Pour autant la probabilité de rupture est extrêmement faible :statistiquement, une rupture par an sur un parc mondial de 16 000barrages, Chine exclue. En Europe, la probabilité est encore plus basse. En fait le danger est le plus élevé au momentdu premier remplissage, le risque étant cependant bien moins élevé pour les ouvrages en béton que pour ceux enremblais.

En France, les dispositions réglementaires relatives à la sécurité et à la sûreté des ouvrages hydrauliques sontassurées par le décret 2007-1735 du 11 décembre 2007. Ce dernier a établi une nouvelle classification des digues etbarrages et a clarifié les mesures à prendre pour assurer leur contrôle, leur mise sécurité et leur maintenance.Les barrages construits dans les Alpes, dans les années 1950 et 1960, au plus fort de l'âge d'or de la houille blanche, sont aujourd'hui parvenus dans une phase de vieillissement qui nécessite des frais de maintenance de plus en plus élevés. EDF estime que la plupart des ouvrages hydrauliques atteignent seulement la moitié de leur espérance de vie

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mais a annoncé un important programme d'investissements pour la maintenance et la réhabilitation. Selon le rapportde l'OPCEST (office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) français du 9 juillet 2009,les principales inquiétudes résident moins dans les grands ouvrages que dans la multitude de petits barrages enFrance pour lesquels les niveaux d'entretien et de contrôle sont insuffisants.

CatastrophesUn défaut de conception ou d'entretien peut conduire à une catastrophe : si le barrage cède alors que la retenue d'eauest relativement importante, un raz-de-marée peut déferler sur les populations vivant en aval, plus ou moins canalisépar la topographie du cours d'eau sur lequel le barrage était implanté (voir l'article Catastrophe). En France, une tellecatastrophe a eu lieu en 1959 près de Fréjus, au Barrage de Malpasset.Le film La Folie des hommes (2001) relate les déboires du barrage de Vajont, en Italie, au début des années 1960.Tiré d'un fait réel, le film montre les causes et l'enchaînement des évènements qui conduisirent à un glissement deterrain de 270 millions de mètres cubes dans les eaux du lac de retenue du barrage. La vague gigantesque quis'ensuivit fit 2 000 victimes, le 9 octobre 1963.La principale catastrophe liée a un barrage est la rupture du barrage de Banqiao en Chine en 1975 qui causa la mortde 26 000 personnes directement à cause de l'inondation.

SéismesLes séismes font partie des événements susceptibles de nuire à la stabilité des barrages.Cependant, historiquement, les ruptures causées par des séismes sont très peu nombreuses comparées à celles dues àdes défauts de conception.En France, les grands barrages font l'objet d'une simulation informatique de comportement dans le cas du plus fortséisme historique connu dans la région (souvent estimé d'après des documents anciens, mais n'allant pas bien au-delàde 500 ans environ). Ainsi le séisme de référence dans les Pyrénées est celui du 21 juin 1660, de magnitude estiméeautour de 6 et dont l'intensité a été de IX à Bagnères-de-Bigorre). Un tel séisme causerait aujourd'hui des dégâtsimportants dans les Hautes-Pyrénées, mais serait néanmoins supporté par tous les grands barrages[réf. nécessaire].Les ruptures les plus fréquentes ont concerné des ouvrages en remblai de taille modérée, construits avec desmatériaux sableux ou silteux, ou fondés sur des sols de cette nature ; il peut en effet se développer dans ce cas unphénomène appelé thixotropie, qui fait perdre toute résistance au sable ou au silt saturé.

Le contrôle des barrages en FranceLa sûreté de fonctionnement des barrages est de la responsabilité civile et pénale de ses exploitants. Néanmoins,compte tenu du risque et de l'ampleur des conséquences potentielles, le domaine est contrôlé par des services d'État.Les barrages situés dans les concessions hydroélectriques font partie du Domaine Public Hydroélectrique. LesDREAL (ex-DRIRE, division Énergie) sont en charge de la tutelle de ces ouvrages appartenant à l'État et confiés parconcession à un aménageur / exploitant. Les MISE (Mission Interservice sur l'Eau, au sein des DDEA) sont encharge des ouvrages réalisés et exploités sous le régime de l'autorisation (petite hydroélectricité, et ouvrages sansutilisation énergétique).Après la catastrophe de Malpasset (2 décembre 1959), le Ministère des Travaux Publics a rédigé la circulaire n°70-15 du 14 août 1970, encadrant les missions des services de contrôles et les obligations des exploitants. Leministère de l'Industrie a complété la circulaire 70-15 par une circulaire BMI (barrages de moyenne importance) le23 mai 1995, applicable aux seuls ouvrages concédés. Parallèlement, a été créé le CTPB en 1963 (Comité techniquepermanent des barrages), réunissant les plus grands experts français, et depuis 1992 les plus grands barrages sontsoumis à un PPI (plan particulier d'intervention) où sont analysés les risques (dont les séismes et les glissements detype barrage de Vajont).

Barrage 13

Avec l'ouverture du marché de l'électricité et le changement de statut des principaux exploitants (EDF, CNR, SHEM)les circulaires devenaient inefficaces, et après réflexion commune une réglementation nouvelle a été définie par ledécret n° 2007-1735, reprenant en les accentuant les dispositions mises en place pour ausculter les barrages etanalyser leur comportement.En premier lieu, le début de l'année 2008 voit le classement de tous les barrages, hydroélectriques ou non, en 4classes :•• A pour les barrages de plus de 20 m de hauteur au-dessus du terrain naturel ;•• B pour les barrages de plus de 10 m et dont le rapport BMI est supérieur à 200 ;•• C pour les barrages de plus de 5 m et dont le rapport BMI est supérieur à 20 ;•• D pour les autres barrages de hauteur supérieure à 2 m.Ce rapport [Contradiction !] BMI = H2 . V1/2 [Contradiction !], où H est la hauteur maximale au-dessus du terrain naturel etV le volume (en millions de mètres cubes) retenu par le barrage, conjugue le risque (hauteur) et les conséquencesd'une rupture éventuelle (volume). Il a été introduit par André Goubet, ancien président du CTPB, dès 1995 pour unélargissement du classement de l'époque, dont décembre 2007 est le dernier développement.Les barrages de classe A font l'objet tous les 10 ans d'une étude de dangers (EDD), un examen technique complet(ETC, remplaçant l'ancienne visite décennale) et une revue de sûreté (RPS). Les barrages de classe B font l'objetd'une étude de dangers tous les 10 ans.Tous les barrages classés (A, B, C et D) doivent disposer :•• d'une consigne de crue ;•• d'une consigne d'auscultation et de surveillance (CSA) ;•• d'un dispositif d'auscultation adapté.Ils font l'objet :•• d'un rapport annuel de l'exploitant, incluant tous les faits notables pour la sûreté ;•• d'une analyse biennale des mesures d'auscultation ;•• d'une déclaration systématique de tout événement significatif pour la sûreté hydraulique (EISH).

Démantèlement des barragesLe démantèlement d'un barrage n'est pas affaire d'écologie, mais d'atteinte de la limite de vie du barrage, même sicela permet, en partie, aux écosystèmes fluviaux de fonctionner de manière plus satisfaisante. L'investissement initialréalisé par le constructeur, toujours pour satisfaire un besoin de service public (eau potable, irrigation, électricité)avec des moyens de développement durable, n'a pas vocation à être abandonné ou détruit. On notera l'absence definancement de ces démantèlements pour l'usage piscicole (essentiellement de loisir), et l'absence de planification demoyens durables de remplacement de la production d'énergie ainsi perdue.En France, le barrage de Poutès (Haute-Loire) pourrait ainsi être démantelé. Le premier barrage hydroélectrique àavoir été démantelé est celui de Kernansquillec à Plounévez-Moëdec dans les Côtes d'Armor. « En 1996, ladémolition du barrage hydro-électrique, une première en France sur une rivière à saumons, a permis au paysageenglouti de refaire surface »[12].De même, parce que ne satisfaisant plus aux obligations de sécurité publique, le barrage du Piney (eau potable,maîtrise d'ouvrage communale) à Saint-Chamond a été mis en sécurité en 2000 par percement d'un pertuis au pied dubarrage.

Barrage 14

Conséquences environnementales

Les grands barrages sont de puissants facteurs defragmentation écologique pour les poissons

migrateurs.

Impacts négatifs

Un barrage peut générer une fragmentation écologique, lorsqu'il est unfrein ou blocage à la migration d'espèces aquatiques. Il y a danscertains pays obligation depuis quelques années sur les ouvrages neufs(en France, sur les rivières classées « migrateurs » depuis la Loi «Pêche » n° 84-512 du 29 juin 1984) de créer des échelles à poissons.Celles-ci sont encore rares sur les ouvrages anciens ou sur les rivièresoù la présence d'espèces migratrices n'est pas identifiée.Réciproquement, certains ouvrages sont équipés sans obligation, par lavolonté de l'exploitant. Certaines échelles à poissons mal conçues oumal construites peuvent se révéler peu efficaces. Le transport despoissons en camion est parfois la solution alternative retenue, parexemple sur la Garonne entre Carbonne et Camon, où l'enchaînement de cinq barrages importants aurait nécessitédes équipements onéreux, et un trajet très éprouvant pour le migrateur. Les poissons sont donc « piégés » à uneextrémité de la chaîne, identifiés et transportés par camion-citerne à l'autre extrémité.

Un barrage peut générer des modifications hydrauliques, lorsqu'il bouleverse le débit naturel et saisonnier du coursd'eau, affecte le niveau des nappes et le transfert des matières en suspension et sédiments. Il a des effets différés surles écosystèmes d'une vaste zone en raison de l'inondation de la zone amont, et de la forte modification du régimed'écoulement des eaux de la zone aval, ainsi que de la modification de la qualité des eaux provoquée par la retenue.Un barrage peut générer une modification des structures écologiques et faciliter des « invasions biologiques ». Unécosystème sub-naturel et plus ou moins équilibré se reconstitue dans ces zones plus ou moins rapidement (enl'espace d'environ 30 ans, l'écosystème serait recréé à 99 %[réf. nécessaire], y compris en aval dans les anciennes zonesasséchées). Néanmoins, cet écosystème n'est jamais identique à celui d'origine : la disparition des courants en amont,et la très forte diminution du débit en aval, ainsi que la disparition ou le lissage des débits saisonniers provoquegénéralement la disparition de certaines espèces autochtones. De plus, une étude[13] publiée en septembre 2008 aconfirmé aux États-Unis que dans les bassins versants, les milieux artificiels que sont les lacs de retenues étaientbeaucoup plus propices au développement d’espèces aquatiques dites « invasives » que les lacs naturels, Cette étude acherché à corréler dans la région des grands lacs l’importance des invasions biologiques avec la physico-chimie de lamasse d’eau, l’intensité et la nature des activités nautiques avec la distribution géographique de cinq espèces nonindigènes[14]. L’étude a montré que le risque d’invasion biologique est (pour la région des grands lacs) de 2,4 à 300fois plus élevé dans les lacs de retenue que dans les lacs naturels (vers 2005/2008). Ce risque a augmenté avec lestemps, et la menace augmente pour les lacs naturels car l’augmentation du nombre de retenues touchées a presquepartout diminué la distance entre eaux « contaminées » et eaux naturelles. C’est dans ce cas l’homme qui joue le rôleprincipal de colporteur et en particulier selon Pieter TJ Johnson l'un des auteurs de l'étude, les activités de pêche etde nautisme qui favorisent la dissémination de nombreux organismes, dont la moule zébrée (accrochée sous lesbateaux), les myriophylles invasifs accrochés aux remorques porte-bateaux, et les éperlans arc-en-ciel et uneécrevisse invasive qui a été utilisée comme appât (aujourd’hui interdit).

Barrage 15

Impacts positifsUn lac de barrage peut être un accueil d'oiseaux migrateurs, lieux de reproduction de certaines espèces aquatiques,Un lac de barrage peut améliorer les conditions d'écoulement en étiage. De plus en plus, les barrageshydroélectriques participent à un soutien d'étiage, permettant une vie estivale de rivières par ailleurs affectées par denombreux prélèvements (autorisés ou non), d'améliorer le refroidissement des eaux, et la dilution des pollutions enaval. En France, depuis la même Loi Pêche de 1984, tous les obstacles sur les rivières françaises doiventobligatoirement laisser dans le cours d'eau 1/40 du module (moyenne de débit), et 1/10 pour tous les ouvrages neufsou dont le titre est renouvelé. Afin de mettre fin à cette situation inégalitaire (posant de nombreux problèmes devariation des débits sur un même cours d'eau), la nouvelle loi sur l'eau et les milieux aquatiques[15] a fixé au 1er

janvier 2014 la date limite de délivrance de 1/10 pour tous les ouvrages. Cette LEMA introduit cependant l'exceptiondes barrages de haute chute, assurant le soutien du réseau électrique, auxquels le débit réservé pourra être limité à1/20 (une liste devant être fixée par décret). De même, sur justification par une étude adaptée, le débit pourra êtremodulé sur l'année (régime réservé).Un lac de barrage peut être une source de production d'énergie renouvelable, lorsqu'il s'agit d'un barragehydroélectrique.Les barrages d'irrigation ou d'eau potable sont aussi construits pour apporter des bienfaits pour l'agriculture etl'alimentation en eau. Ces impacts doivent donc être pesés au même titre que les inconvénients portés au milieuaquatique ou à la pêche de loisir.

AlluvionsDans le cas de fleuves à fortes quantités d'alluvions (avec risque de stagnation des boues fertiles – cas du barrage desTrois Gorges), il serait nécessaire de redresser, réaménager toutes les pentes en amont en terrasses « format rizières »à talus arborés (à drain naturel des racines des arbres et croissances plus rapide de ceux-ci, tel que l'indique l'INRAAgroforesterie). Solution paysagiste et climatique tout à la fois, éliminant crues, érosions, pertes d'humus etsècheresses...En plus, en bas du barrage, de trouver le moyen de faire une chasse de ces alluvions (par turbine), sans affouillementpossible, assez haut au-dessus de l'embase (fondation) plus large de celui-ci, afin que les alluvions restantes partentsuffisamment en aval pour enrichir les berges en embouchure. La solution de ces chasses d'alluvions pourrait êtreconçue débouchant dans la conduite de sortie des turbines, afin de servir d’entraînement central du flot sortant,accélérant le débit et l'efficacité (rendement) de celles-ci, surtout si le fleuve en aval est à faible pente.

Annexes

Bibliographie• Rios, Jorge L. Paes - Études en modèles réduits du déversoir de l'usine de Tucuruí - in Congrès International des

Grands Barrages - ICOLD - San Francisco, 1986.• Un grand barrage démantelé en France ? article de Martin Arnould du WWF, L'Écologiste n°20, sept-oct-nov.

2006, p. 8 [16]

• La continuité écologique des cours d'eau [17]

• Guide pour la réhabilitation des moulins hydrauliques en vue de la production d'électricité, de Michel Heschung.Master en Architecture et Développement durable, 2007, 112 pages, FFAM 10 rue de l'Echarpe 31000Toulouse[18]

• Hydro-Québec, L'électricité, de la centrale à la maison, Montréal, Hydro-Québec, 2003, 46 p. (ISBN 2-550-40950-7)

• Christian Kert, La sécurité des barrages en question, Rapport de l'OPCEST, 9 juillet 2008• Dams and the World's Water [19], CIGB (Commission internationale des grands barrages).

Barrage 16

• Société d'énergie de la Baie James, Le complexe hydroélectrique de la Grande Rivière : réalisation de la premièrephase, Montréal, Société d'énergie de la Baie James / Éditions de la Chenelière, 1987, 496 p. (ISBN 2-89310-010-4).

Articles connexes•• Énergie hydraulique•• Lac de barrage•• Liste des lacs de barrage de France•• Liste des lacs de barrage de Suisse•• Liste des barrages hydroélectriques les plus importants•• Seuil (barrage)•• Débit réservé•• Projet de barrage de Belo Monte

Liens externes• Annuaire de photos aériennes des barrages [20]

• Liste région par région des 200 barrages français à risques [21] sur Capital.fr• Site sur l’hydroélectricité [22]

• Comité français des barrages et réservoirs [23]

• Comité suisse des barrages [24]

Notes et références[1] Patrick Le Delliou, Les barrages, conception et maintenance, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 270 pages[2] Jacques Bonnin, L'eau dans l'Antiquité. L'hydraulique avant notre ère, Paris, Éditions Eyrolles, 1984, 135-149 p. (ISBN 978-2-212-01580-5)[3][3] Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 328-329[4][4] Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 70[5][5] Hydro-Québec 2003, p. 14[6] (en) « Under the influence - 60 most influential people in the industry », dans International Water Power and Dam Construction Magazine,

6 octobre 2009 [ texte intégral (http:/ / www. waterpowermagazine. com/ story. asp?storyCode=2054314) ( le 2010-08-19)][7][7] Paul Paradis, Manic-Outardes, Montréal, Hydro-Québec, 1967, p. 16[8][8] Mû par des vérins hydrauliques ou éventuellement par deux treuils étant donné que les efforts sur le clapet sont toujours dans le même sens.[9] VNF : Barrage des quatre cheminées (http:/ / www. sn-nord-est. equipement. gouv. fr/ spip. php?article1829)[10][10] J. C. J. Vlaar, A. J. Wesselink, Aménagement de conservation des eaux et des sols par digues filtrantes; expérimentations dans la région de

Rissiam, Burkina Faso, 1986-1989. Tome I: Aspects techniques et agronomiques., Ouagadougou (BF), Comité Interafricain d'étudeshydrauliques, 1990, 93-90 p. : ill., tab., réf. p.

[11] Christian Kert, La sécurité des barrages en question, Rapport de l'OPCEST (office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques ettechnologiques), 9 juillet 2008.

[12] Démantèlement du barrage de Kernansquillec (http:/ / www. riviere-du-leguer. com/ leguer/ papeteries. htm)[13] (en) Pieter TJ Johnson, Julian D Olden et M Jake Vander Zanden, « Dam invaders: impoundments facilitate biological invasions into

freshwaters », dans Frontiers in Ecology and the Environment, vol. 6, no 7, septembre 2008, p. 357-363 (ISSN  1540-9295 (http:/ / worldcat.org/ issn/ 1540-9295& lang=fr)) [ lien DOI (http:/ / dx. doi. org/ 10. 1890/ 070156)]

[14] Espèces choisies parce que considérées comme très invasives en Amérique du nord et représentatives de quatre groupes d'organismesaquatiques (plante, crustacé, poisson, mollusque) ; ce sont un myriophylle eurasiatique, la moule zébrée, un crustacé spiny water fleas(Bythotrephes longimanus) qui est source d'une réduction de la diversité planctonique (N.D. Yan, R. Girard, S. Boudreau, « An introducedinvertebrate predator (Bythotrephes) reduces zooplankton species richness », Ecology Letters, 5, 2002, p. 481–485), l'éperlan arc-en-ciel etune espèce introduite d'écrevisse. Cette étude a porté sur 4 200 lacs naturels et plus de 1 000 lacs de retenue (dans le Wisconsin et le Michigan

[15][15] LEMA, loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006.[16] http:/ / www. ecologiste. org/[17] http:/ / www. eau-artois-picardie. fr/ IMG/ pdf/ continuite-ecologique_210x297. pdf[18] Les ouvrages molinologiques de référence (http:/ / www. moulinsdefrance. org/ ffam/ boutique. swf)[19] http:/ / www. icold-cigb. net/ images/ PDF_EN/ Dams%20& %20the%20World%20Water. pdf[20] http:/ / energies2demain. com/ eau/ hydraulique/ les-barrages-vus-du-ciel[21] http:/ / www. capital. fr/ actualite/ Default. asp?source=FI& Numero=62253& Cat=SOF[22] http:/ / www. hydroweb. fr

Barrage 17

[23] http:/ / www. barrages-cfbr. eu/[24] http:/ / www. swissdams. ch/

Sources et contributeurs de l’article 18

Sources et contributeurs de l’articleBarrage  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84479924  Contributeurs: (:Julien:), ABACA, Alain.becker, Alain843, Albins, Alchemica, Alexdan1, Alno, Anne Bauval, Anymora,Ardus Petus, Arria Belli, Astirmays, Atilin, Avvincent, Azzopardi, Badmood, Baiapersa, Balougador, Barsamuphe, Ben Siesta, Benjamin lebel, BlR33, Bluefairyturnedred, Bob08, Bouchecl,Bub's, Cantons-de-l'Est, CaptainHaddock, Cdiot, Chandres, Chouca, Chpoitou, Clou, CommeCeci, Complex (de), Copain1234, Coyote du 86, Criric, Céréales Killer, Dake, David Berardan,David.Monniaux, Dereckson, Dfeldmann, Dhatier, Didpuech, DocteurCosmos, Dojada, Déversoirlibéré, Efbé, Eiffele, Elisecoline, Elvire, Emirix, En passant, Erasmus, Eros16eden, Escaladix,Flo, Fm790, FredB, GL, Gab2000, Garfieldairlines, Gcottenc, Gemini1980, Gentil Hibou, Geraille, Geralix, Grossmann, Guigui33, Guimard, Guzenkov, Guérin Nicolas, Gzen92, Gédé, HAF932, Haypo, Helleborus, Hercule, Heureuxcalme, Horizon2300, Ingolll, JB, JLM, Jarfe, Jcco1, Jean-Baptiste Staebler, Jef-Infojef, Jeffdelonge, Jerome Charles Potts, Kelson, Kilith, KinashutKamui, Kiplantt, Klipper, Korrigan, Kropotkine 113, Kundin, Laddo, Lamiot, Lasserre, Laurent, Laurent Nguyen, Le pro du 94 :), Leag, Lesmatt, Lgd, Like tears in rain, Lionel Allorge, Litlok,Longfellow, Louis-garden, LouisAlain, Ludo29, Luk, MOSSOT, Maggic, Malta, Mampocomam, Mandrak, Maniak, Manuguf, Marc Mongenet, Markko, Mat33, Matrix76, Mayerwin, Mcgeorg,Medium69, Megateuf, Moose1122, Moulins, Moumousse13, Mutatis mutandis, Mycroft, Nananère, Nerijp, Neuceu, NicoV, Nknico, Nnemo, Noritaka666, Nouill, Nouq.M, Oblic, Okki,Padawane, Pano38, Pautard, Phe, Phillllippe, Pichasso, Pierre cb, Pingus39, Pj44300, Pld, PoM, Prométhée33, Ptyx, Pybsis, Pyerre, Reelax, Rhadamante, Rhizome, Riba, Rémih, S0l0xal,S23678, STyx, Salignac, Salsero35, Schadenfreude, Seb35, Sebleouf, Semicolon, Semnoz, Ske, Skiff, Skull33, Sonney, Stangman, Sum, Superjuju10, TKostolany, Tavernier, Toto Azéro,TwoWings, Urban, Utopies, VIEILLEFOSSE, VIGNERON, Valdor65, Valérie75, Vazkor, Vberger, Verbex, Vlaam, Wankh, Wikijoe, Xic667, Xlasserre, YSidlo, Yougo, Zedh, Zil, 310modifications anonymes

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