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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1805 MARDI 20 AOÛT 2013 www.lesdepechesdebrazzaville.com 100 FCFA Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale dans la crise centrafricaine, le président De- nis Sassou N’Guesso a réuni les acteurs de la transition, di- manche, à Bangui, en marge de la prestation de serment de Mi- chel Djotodia. Question pour le chef de l’État congolais de faire le point avec les autorités de ce pays et les partenaires étrangers sur les avancées enregistrées dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel au bout de dix- huit mois de la période de tran- sition. Des progrès ont été ac- complis mais au nombre des défis à relever, Denis Sassou N’Guesso a évoqué, en premier lieu, « La cohésion des institu- tions et de leurs principaux animateurs ». Page 9 En dépit de l’existence de textes appropriés, la profes- sion de transporteur routier peine à être gérée le mieux qu’il faut. Bien que le secteur d’activités soit libéralisé, les citoyens, qui ne supportent plus d’être em- portés dans la tourmente des caprices des transporteurs pri- vés, pensent que si l’État « montrait l’exemple », en créant sa propre société de transport urbain, leur vécu quotidien dans ce domaine connaîtrait une sensible amé- lioration. Enquête. Page 5 Cités à comparaître à titre de témoins, les généraux des Forces armées congo- laises, Ambroise Mopendza, directeur général de l’administration et des fi- nances, Gilbert Bokemba, Commandant de la zone de Défense n°9-Brazzaville, et François-Xavier Ndongo Mokana, contrôleur général des armées, ont, cha- cun, tour à tour, mis en avant des dys- fonctionnements dans la répartition et l’attribution de certaines missions qu’ils exercent. Les accusés quant à eux, parmi lesquels le colonel André Joseph Sahouss et bien d’autres, ont déclaré ne pas reconnaître les faits qui leur sont imputés. Page 7 Les sapeurs pompiers sont vite intervenus hier pour maîtriser l’incendie qui s’était déclaré à la re- présentation diploma- tique d’Angola à Brazza- ville. L’origine du feu, dont les dégâts restent à évaluer, n’a pour l’instant pas été déterminée. ÉDITORIAL Au travail ! Page 2 BRAZZAVILLE Un incendie d’origine inconnue se déclare à l’ambassade d’Angola PROCÈS DU 4 MARS Trois officiers généraux témoignent TRANSPORT URBAIN Où est passée la loi réglementant la profession ? Centrafrique BAE EEC EEC FCDAFE FDBEAFACB

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1805 MARDI 20 AOÛT 2013www.lesdepechesdebrazzaville.com100 FCFA

Médiateur de la Communautééconomique des États del’Afrique centrale dans la crisecentrafricaine, le président De-nis Sassou N’Guesso a réuni les

acteurs de la transition, di-manche, à Bangui, en marge dela prestation de serment de Mi-chel Djotodia. Question pour le chef de l’État

congolais de faire le point avecles autorités de ce pays et lespartenaires étrangers sur lesavancées enregistrées dans leprocessus de retour à l’ordre

constitutionnel au bout de dix-huit mois de la période de tran-sition. Des progrès ont été ac-complis mais au nombre desdéfis à relever, Denis Sassou

N’Guesso a évoqué, en premierlieu, « La cohésion des institu-tions et de leurs principauxanimateurs ».

Page 9

En dépit de l’existence detextes appropriés, la profes-sion de transporteur routierpeine à être gérée le mieuxqu’il faut. Bien que le secteur d’activités

soit libéralisé, les citoyens, quine supportent plus d’être em-portés dans la tourmente descaprices des transporteurs pri-vés, pensent que si l’État« montrait l’exemple », en

créant sa propre société detransport urbain, leur vécuquotidien dans ce domaineconnaîtrait une sensible amé-lioration. Enquête.

Page 5

Cités à comparaître à titre de témoins,les généraux des Forces armées congo-laises, Ambroise Mopendza, directeurgénéral de l’administration et des fi-nances, Gilbert Bokemba, Commandantde la zone de Défense n°9-Brazzaville, etFrançois-Xavier Ndongo Mokana,contrôleur général des armées, ont, cha-cun, tour à tour, mis en avant des dys-fonctionnements dans la répartition etl’attribution de certaines missions qu’ilsexercent. Les accusés quant à eux, parmi lesquelsle colonel André Joseph Sahouss et biend’autres, ont déclaré ne pas reconnaîtreles faits qui leur sont imputés.

Page 7

Les sapeurs pompierssont vite intervenus hierpour maîtriser l’incendiequi s’était déclaré à la re-présentation diploma-tique d’Angola à Brazza-ville. L’origine du feu,dont les dégâts restent àévaluer, n’a pour l’instantpas été déterminée.

ÉDITORIAL

Au travail !Page 2

BRAZZAVILLE

Un incendie d’origineinconnue se déclare à l’ambassade d’Angola

PROCÈS DU 4 MARS

Trois officiers généraux témoignent

TRANSPORT URBAIN

Où est passée la loi réglementantla profession ?

Centrafrique

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2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

Les Dépêches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.adiac-congo.com

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AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C��������

L a Fête nationale ayant été célébrée digne-ment à Djambala pour la plus grande joie desCongolais, le temps est venu de s’attacher au

règlement des problèmes plus terre à terre qui seposent à eux, qui se posent à chacun de nous. Enprivilégiant l’un de ceux dont dépend pour une largepart la stabilité politique à venir de notre pays :le recensement administratif spécial.

Lancée officiellement il y a un mois, cette opérationa pris son rythme de croisière, l’État mobilisant sesforces dans toutes les villes, tous les villages afin deconvaincre les citoyens en âge de voter de se fairerecenser. Seule, en effet, cette opération leur per-mettra demain de figurer sur les listes électorales et,par conséquent, de choisir librement les femmes etles hommes qui seront appelés à gérer en leur nomles collectivités locales, les assemblées parlemen-taires, les institutions nationales. Un acte fonda-mental qui débute par ce geste aussi simple qu’es-sentiel consistant à se faire identifier là où l’on vit.

Le problème auquel se heurte l’État dans laconduite de cette opération est, pour l’instant entout cas, que la classe politique ne se mobilise guèrepour convaincre les citoyens dont elle briguera de-main les suffrages de se faire recenser. Elle discourt,gesticule, palabre en prenant soin d’être bien visi-ble mais ne fait rien ou presque pour expliquer à sesconcitoyens l’importance du geste simple, élémen-taire, qui consiste à prouver leur existence en mon-trant leur carte d’identité, puis en signant les for-mulaires préparés à cet effet par l’administration.Tout se passe, sur le terrain, comme si les forma-tions de la majorité et de l’opposition n’avaient au-cunement conscience de l’enjeu capital que consti-tue l’opération vérité lancée par les autorités.

Alors que s’éteignent les feux du cinquante-troi-sième anniversaire de notre indépendance et queles grands partis politiques, on l’a vu avec éclat lorsdu défilé civil de Djambala, s’attachent à démontrerleur existence, l’apathie dont ils font preuve par rap-port au recensement administratif spécial est ab-surde, profondément choquante. Elle traduit une sortede mépris à l’égard du peuple qui est tout sauf démo-cratique. Allons, allons camarades, ressaisissez-vousavant qu’il soit trop tard et que le corps électoral nevous désavoue collectivement en s’abstenant de voter !

Les Dépêches de Brazzaville

ÉDITORIAL

Au travail !

Le ministère de l’Équipement et destravaux publics a organisé, àl’intention des autoritésdépartementales, une journée portesouvertes en vue d’apporter unmeilleur éclairage sur la gestion desinfrastructures routières. Organisées sur le thème : « Les tra-vaux publics et le fonds routier faceau défi de désenclavement de l’ar-rière pays », cette journée qui a re-groupé cent cinquante délégués ve-nus des différents départements dupays a pour objectif de présenter auxbénéficiaires et aux usagers de laroute les solutions techniques misesen œuvre pour accroître la durée devie des routes. Véritable plate formed’échange et de partage, lajournée portes ouvertes aété une opportunité offerteaux autorités déconcen-trées (préfets, maires etprésidents des conseils dé-partementaux) de s’infor-mer sur l’état actuel du ré-seau routier, mais aussi desefforts consentis par le gou-vernement pour rendre via-ble le réseau routier congo-lais. «L’organisation de cettejournée portes-ouvertes a étéinitiée aux fins d’apporterun meilleur éclairage à l’opi-nion en matière de gestiond’infrastructures routières »,a précisé le ministre del’Équipement et des travauxpublics, Émile Ouosso.

1675 km de routes bituméesEn effet, avec un réseau routier na-tional de 17300km, soit 5445 km desroutes dites nationales tel que définipar le plan national des transports ;2333 km des routes départementaleset de 9522 km des routes dites d’inté-rêt local ou rural, la République duCongo ne dispose à ce jour que 1675km de routes bitumées. Déclencheur de développement, laroute favorise à la fois l’accroissementdes échanges économiques et facilitela mobilité des personnes et desbiens. C’est ainsi que conscient de son

importance pour les sociétés et les in-dividus, le gouvernement a placé laroute en première ligne des problé-matiques. « Connecter les différentsdépartements du Congo par la routed’une part, les bassins de productionaux grands centres de consommationd’autre part, est l’objectif principal del’action de notre gouvernement. Celui-ci s’y emploie avec méthode à traversun vaste programme d’ouverture,d’aménagement et de revêtement desdifférents tronçons routiers », a indi-qué Florent Ntsiba, ouvrant laditejournée. En vue d’y parvenir, un plan nationaldes transports a été mis en place parle gouvernement congolais. Grâce à

ce programme, plus de 5000 km deroutes en terre praticables, toute l’an-née, ont été, depuis 2010, ouvertes àla circulation dans différents départe-ments du pays.

Bitumer 1341 km à l’horizon 2015C’est l’objectif que se sont assigné lesTravaux publics pour densifier le ré-seau routier congolais qui aspire at-teindre près de 3000 km de routes bi-tumées. Cet objectif fera du Congoun des pays d’Afrique disposantd’un réseau routier bitumé quelquepeu satisfaisant soit 16% contre9,50% à ce jour. Dans cette perspective, la journée

portes ouvertes a permis aux partici-pants de s’informer sur les missions etl’organisation du ministère de l’Équi-pement et des travaux ; de se faireune idée sur les repères historiquesdes travaux publics et ses perspec-tives ; la mission et l’organisation dufonds routier sans oublier le contrôleet la surveillance des travaux par lebureau de contrôle des bâtiments etdes travaux publics. Ces présentations dont l’importanceest incontestable ont servi de rappelsur le rôle que les différents acteursdans la gestion des routes. D’où cettesérie de recommandations en vue derendre plus dynamique l’action destravaux publics sur le terrain. Celles-

ci appellent, entre autres, à la mise enœuvre des mécanismes de finance-ments nécessaires afin de permettreà la direction générale du Fonds rou-tier d’être à la hauteur de sa missionqui consiste à financer la constructiondes routes et à rendre plus visible etperformant le Bureau de contrôle desbâtiments et des travaux publics. Les autorités départementales, no-tamment les préfets, les mairesainsi que les présidents des conseilsdépartementaux ont été interpel-lées à élaborer un plan de dévelop-pement routier urbain pour leurzone de compétence.

Guy-Gervais Kitina

TRAVAUX PUBLICS

Une journée portes ouvertes pour éclairer l’opinion sur le réseau routier

Une vue des délégués

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POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C���������

Le vol inaugural (MA 60) de lacompagnie nationale NouvelleAir-Congo s’est posé le 16 aoûtsur le tarmac de l’aéroport deDjambala à 10 h 30 après 40minutes de vol. L’avion a été reçuà Djambala par le ministre desTransports, de l’aviation civile etla marine marchande, RodolpheAdada.Ce premier vol était pour le mi-nistre d’État Rodolphe Adada,un véritable défi à relever :« C’est tout un symbole ! AirCongo a déjà volé, nous avonsvu les premiers avions allerun peu partout au Congo.Mais cet appareil est tout neuf,nous venons de le recevoir. Il

était important, en cette pé-riode de fête nationale àDjambala, que nous voyionsles ailes du Congo. C’est pour-quoi nous avons fait des ef-forts (ministère des Trans-ports, des Finances…) pourque ce vol ait lieu. C’est unebonne chose de voir cet appa-reil aujourd’hui. »Selon le ministre des Trans-ports, ce vol sera régulier dansles jours à venir et desservira

tous les aérodromes construitsdans le cadre de la municipalisa-tion accélérée dans plusieurs lo-calités du pays. Parmi les pro-chaines destinations annoncées,on peut citer Ouesso et Pokoladans la Sangha, Impfondo dansla Likouala et Nkayi dans laBouenza : « On se pose souventdes questions sur la manièrede rentabiliser ces aéro-dromes, ce type d’appareilMA60 est totalement adapté àun pays comme le nôtre. Avecle réseau d’aérodromes quenous avons, nous allons es-sayer de mettre tout cela enœuvre pour que ce nouveaudépart soit définitif. »

Pointe-Noire ne retient pas notre attentionAu départ de Brazzaville, le volinaugural (53 à 60 places) d’AirCongo avait à son bord le direc-teur général de la société, Ro-drigue Nombo, le directeur desétudes et de la planification auministère des Transports, Chris-tian Ernest Makosso, la presseet quelques membres d’équi-page. Pour Rodrigue Nombo, ce

vol faisait office de reprise totaledes activités d’Air Congo.« Nous allons nous atteler ànotre tâche consistant à des-servir l’hinterland, c’est-à-dire tous les coins de notrepays. La ligne de Pointe-Noireétant déjà desservie par d’au-tres compagnies, elle ne re-tient pas notre attention. Nousavons trois appareils, maisaujourd’hui un seul a décollé,les autres vont suivre dans lesmeilleurs délais », a indiqué ledirecteur général, précisant queles tarifs ne seront pas chers.La reprise des activités d’AirCongo intervient après environtrois ans d’hibernation due, en-tre autres, au départ des parte-naires sud-africains. « Notrepartenaire nous ayant quit-tés, nous avons dû nous réor-ganiser pour lancer notre ex-ploitation », a expliquéRodrigue Nombo. Après, le payss’est doté depuis septembre2011 d’une autre compagnie aé-rienne, Equatorial Congo Air-lines (ECAir). Interrogé sur lesmissions assignées à chacune deces deux sociétés, le ministreRodolphe Adada a réponduqu’elles travailleront en complé-mentarité, d’autant qu’AirCongo n’avait aucune vocationinternationale. Il a toutefois pré-cisé que le gouvernement verrabien comment partager plus fi-nement leurs tâches respec-tives.La société Air Congo est née descendres de Lina Congo. D’aprèsRodolphe Adada, la garantied’une telle société est liée à labonne gestion. « Lorsque nousfaisons des investissementscomme celui-ci, la clé est dans

la bonne gestion. Nous devonstout faire pour pérenniser lesinvestissements. Il s’agit à lafois d’une compagnie com-merciale qu’il convient derentabiliser. Nous n’avons au-cune difficulté pour rentabili-ser une compagnie, on voitbien qu’il y a beaucoup de so-ciétés aériennes qui travail-lent au Congo, pourquoi pasune entreprise de l’État ? »

Réactions des passagers à Maya-MayaMartin Parfait Aimé CoussoudMavoungou, ministre déléguéchargé de la Marine marchande :« C’est très important non seu-lement pour les travailleurs decette compagnie, mais aussipour nous autres Congolais quidevons aller dans tous les en-droits de la République. »Gilbert Mokoki, ministre délé-gué chargé des Voies navigableset de l’Économie fluviale : «C’estun bon vol, je crois que noussommes en train de cheminervers la résolution d’une pro-blématique pour les aéroportssecondaires. Ce vol est unepreuve qu’on peut desservirmaintenant Dolisie, Nkayi,Impfondo, Pokola. C’est unesolution nationale. »François Tsimba, député sié-geant d’Abala : « Nous avonsfait un très bon vol. Ce sontdes avions que nous connais-sons bien puisqu’ils ont volédans notre ciel. Air Congo aainsi participé de la bonne fa-çon à la fête de l’indépen-dance à Djambala. C’est unetrès bonne contribution pourAir Congo. »

Parfait Wilfried Douniama

Le conseil fédéral de l’Unionpour la démocratie et laRépublique (UDR-Mwinda) deBrazzaville s’est réuni ensession extraordinaire le 17août à Brazzaville. Il a appelé ladirection nationale du parti àtenir le deuxième congrèsordinaire en mars 2014 ainsiqu’à la convocation de lasession extraordinaire duconseil national.Ouvrant les travaux de cette ses-sion, le président de la fédéra-tion de Brazzaville, BonaventureMatingou, a brièvement relaté lecontexte dans lequel s’est tenuecette session. Il a tout d’abord re-gretté le fait que c’est la pre-mière fois que le conseil fédéralse réunit alors que ce dernier de-vait se réunir trois fois en sessionordinaire depuis l’existence duparti.

Parmi les points ayant suscitédes débats, il y a eu le fonction-nement du parti au niveau de lacommune de Brazzaville. Ici, lesconseillers fédéraux ont unani-mement reconnu que pendantplus de trois ans la fédération deBrazzaville a traversé des pé-riodes difficiles faute de moyensfinanciers adéquats. Ils ont re-gretté le fait que depuis juillet2012 le parti a sombré dans unehibernation faute d’assistance.S’agissant des alliances que leparti a nouées avec certainsgroupements politiques, lesconseillers fédéraux ont déploréle ballotage auquel le parti estsoumis car, pour preuve, il passed’une alliance à une autre sansau préalable avoir fait le bilan despremières alliances, même si leparti se reconnaît à l’opposition.Autre sujet abordé, le recense-

ment administratif spécial encours sur l’ensemble du terri-toire national. Un appel à la par-ticipation a été lancé aux mili-tants et sympathisants. Il faut noter que l’UDR-Mwindatraverse une grave crise avec

l’exclusion des instances duparti, du premier vice-président,Dominique Basseyila, qui, au mé-pris des consignes de la directionnationale, a non seulement prispart à la concertation politiquede Dolisie mais continue à siéger

au sein des instances techniquesdu recensement administratifspécial alors que son parti se ré-clame de l’opposition dite « radi-cale ». Donc signataire de la dé-claration du 17 août 2012.

Jean-Jacques Koubemba

TRANSPORTS AÉRIENS

Air Congo de nouveau dans le ciel

Des passagers sortant de l’appareil à Djambala. (© Adiac)

VIE DES PARTIS

L’UDR-Mwinda : le deuxième congrès ordinaire envisagé en 2014

Le présidium des travaux

Les populations de Ki-bouendé-Baratier ont dé-ploré, le 19 août à Brazzaville,le retard dans la constructiondu tronçon routier Nguela-Ki-bouendé, long de trente-cinqkilomètres.Pourtant, les travaux deconstruction de ce tronçonNguela-Mbamou-Magneto-Kibouendé-Baratier font partiedes projets retenus à la faveur dela municipalisation accélérée dudépartement du Pool. Outre leretard d’exécution des travaux,ces communautés reprochent àl’entreprise le manque d’engins etd’autres matériels. Les commu-nautés Kibouendé-Baratier solli-citent que le ministère del’Aménagement du territoireet de la délégation des GrandsTravaux effectue une missionde contrôle sur le terrain. Unsouhait a été formulé pourque le chantier soit confié auxentreprises chinoises. Les tra-vaux de cette route ont étéconfiés à une entreprise ensous-traitance avec le Proder,bénéficiaire de ce marché. Lalocalité de Kibouendé-Bartierest à 58 kilomètres de Brazza-ville par chemin de fer alorsque par voie terrestre, cettedistance n'est que de trente-cinq kilomètres.

Fortuné Ibara

POOL

Retard dans la construction du tronçonNguela-Kibouendé

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4 | ANNONCES AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C��������

1.Objet et financementLa République du Congo a obtenu un prêt du Fonds Inter-national de Développement Agricole (FIDA) et de l’Organi-sation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) pourfinancer le Projet de Développement Rural dans les Dépar-tements du Niari, de la Bouenza, de la Lékoumou et duKouilou (PRODER SUD).Une partie des fonds du prêt seront utilisés pour effectuerles paiements prévus aux marchés relatifs au présent appeld’offres concernant les travaux de Réhabilitation de 12,800km de tronçons de la piste rurale Ingambélé-Massendzidans le District de Sibiti, Département de la Lékoumou. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à travers le Pro-gramme d’Appui au Développement des Filières Agricoles(PADEF), gestionnaire du PRODER SUD, invite les Petiteset Moyennes Entreprises (PME), éligibles aux présents mar-chés à soumettre leurs offres techniques et financières sousplis fermés pour les travaux en objet. 2.Composition du lot et localisationLes travaux concernés par le présent Appel d’Offres com-prennent un lot unique, il s’agit de:

DEPARTEMENT : LEKOUMOU DISTRICT : SIBITI

•NOM DE LA PISTE : INGAMBELE-MASSENDZIOuverture partielleReprofilage léger sur tout le linéaire+ DrainageReprofilage lourd sur les sections à fortes dégradationsRechargement

LINEAIRE CONTRACTUEL : 12,800 Km3.Conditions de participation Toutes les entreprises spécialisées en BTP peuvent pren-dre part au présent Appel d’Offres. L’Entreprise doit dispo-

ser obligatoirement de :-un conducteur des travaux de niveau technicien supérieurau plus;-un ou deux chefs de chantier expérimentés dans les tra-vaux de construction des routes en terre;N.B. : La main-d’œuvre non qualifiée sera recrutée stricte-ment sur le site du projet parmi la population bénéficiaire.•un matériel de terrassement adapté et performant com-prenant une niveleuse, un chargeur à Godet, un Bull-dozeret/ou une pelles retro, un compacteur, un camion citerne,etc.Toute offre qui ne remplirait pas ces conditions se verra re-jetée au cours de l’analyse des offres. Ne peuvent participerà cet appel d’offres, les PME :•en état de liquidation judiciaire ou dont la faillite est pro-noncée ;•condamnée pour infraction au Code Pénal ou au Code Gé-néral des Impôts prévoyant l’interdiction d’obtenir des com-mandes publiques ;•affiliées aux personnes ayant contribué à préparer le pré-sent Appel d’Offres ;•celles qui ont des marchés avec les PRODER et dont letaux d’exécution des travaux est inférieur à 80%. 4.Garantie de soumission Les offres doivent être accompagnées d'une garantie d’of-fres d'un montant de 1 500 000 FCFA. Cette garantie estconstituée soit sous forme de caution bancaire délivrée parune institution financière jugée acceptable par le Projet, soitsous forme de chèque certifié.5.Délai d'exécutionL'entrepreneur proposera un délai d'exécution qui nepourra en aucun cas dépasser trois (03) mois pour l’en-semble des travaux.6.Acquisition du dossier d’appel d’offres

Les candidats intéressés par le présent Appel d’Offres peu-vent consulter ou retirer un jeu complet du DAO, à comp-ter de la date de publication de l'avis, contre paiementd’une somme non remboursable de 100.000 FCFA, àl’adresse ci - dessous :

Unité National de Gestion du Programme 2057, rue LOUFOU Bis Batignolles Moungali - BrazzavilleTél. (242) 06 658 59 19Email : [email protected] ou [email protected] 7.Durée de validité des offresLes offres devront rester valides pour une période de centvingt (120) jours suivant la date limite de leur dépôt. 8.Remise des offresLes offres, à présenter conformément au Règlement Parti-culier d’Appel d’Offres (RPAO) devront être déposées àl’adresse ci-dessus citée, au plus tard le 20 septembre2013 à 12h 00. 9.Ouverture des offresL’ouverture des plis se déroulera le 20 septembre 2013 à 12h 30mn, dans la salle de réunions du PADEF, à Brazzaville.

Les entreprises soumissionnaires sont invitées à participerou à se faire représenter par une personne dûment man-datée à la séance d’ouverture.N.B : Le PADEF se réserve le droit de ne pas donner suiteou de ne donner qu’une suite partielle, au présent appeld’offres, s’il estime que les offres reçues ne lui paraissentpas acceptables. Dans ce cas, aucune justification nepourra lui être demandée, et une quelconque indemnité nepourra lui être réclamée par les soumissionnaires.

Le Coordonnateur National du PADEF Aurélien Evariste BABINGUI

Avis d’appel d’offres Nationaln° No: AON T01/PS/SI/2013

Travaux de réhabilitation de 12,800Km de tronçons de pistes rurales (Méthode HIEQ) Ingambélé-Massendzi dans le District de Sibiti, Département de la Lékoumou.

En un lot unique

1.La République du Congo a obtenu un prêt du Fonds In-ternational de Développement Agricole (FIDA) et un prêt duFonds de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole(OPEP) pour financer le Projet de Développement Ruraldans les Départements du Niari, de la Bouenza, de la Le-koumou et du Kouilou (PRODER SUD).

Une partie des sommes accordées au titre de l’accord deprêt sera utilisée pour effectuer les paiements prévus auxmarchés relatifs au présent appel d’offres concernant lestravaux de construction, des caisses mutuelles d’épargneet de crédit dans les départements du Niari, de la Lekou-mou et de la Bouenza.

2. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à travers leProjet de Développement Rural dans les départements duNiari, de la Bouenza, de la Lekoumou et du Kouilou (PRO-DER SUD) à Dolisie invite les entrepreneurs éligibles auxprésents marchés à lui soumettre des offres techniques etfinancières sous plis fermés pour les travaux en objet.

Les travaux sont répartis en trois (3) lots distincts:-Lot N°1 : Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargne etde Crédit de Loyo -Lot N°2 : Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargne etde Crédit de Mouzanga-Zaketé -Lot N°3 : Construction de la Caisse Mutuelle d’Epargne etde Crédit de Mossendjo

Le délai des travaux est de trois (03) mois.4.L’Appel d’offres se déroulera conformément aux procé-dures d’Appel d’offres national spécifiées dans la publica-tion du FIDA « Directives: passation des marchés financéspar le FIDA », et est ouvert à tous les soumissionnaires despays qui répondent aux critères d’éligibilité tels que définis

dans le Dossier d’appel d’offres.5.Les soumissionnaires intéressés éligibles peuvent obtenirde plus amples renseignements et examiner le Dossierd’appel d’offres à l’adresse ci-dessous à partir de 9 h 00jusqu’à 15 h 00.

6.Les spécifications de qualification comprennent : Les spécifications de qualification comprennent : a)Avoir réalisé un chiffre d'affaires annuel moyen, pour destravaux de construction, d'un montant équivalent à 9 000000 FCFA, au cours des trois dernières annéesb)Avoir réalisé avec succès en tant qu'entrepreneur princi-pal au moins deux (02) marchés de travaux similaires(construction ou réhabilitation des bâtiments en zone ruraled’un montant d’au moins 9 000 000 FCFA) au cours destrois (03) dernières années. (c) Le matériel essentiel que le soumissionnaire devra af-fecter aux travaux est de- 1 bâche à eau amovible ou bidons de 25 litres - 1 camion Benne ou 1 Pick up de liaison ;- 1 kit de chantier comprenant : Brouettes, pelles, piochesetc. ;

c)Proposer:-Un Technicien en génie civil ou TP, ayant au moins dix(10) ans d'expérience dans la réalisation de travaux de na-ture et de complexité comparables, y compris au moinscinq ans d'expérience en tant que Conducteur des travaux.-Un Chef de chantier ayant au moins trois (03) ans d’ex-périence dans la réalisation de travaux de nature et de com-plexité comparable

(e) disposer de liquidités et/ou présenter des pièces attes-tant que le soumissionnaire a accès, ou a à sa disposition,des facilités de crédit (après déduction des montants né-cessaires pour honorer ses autres engagements), d’un

montant au moins équivalent à au moins 10% du montantde son offre.

7.Le Dossier d’appel d’offres complet en français peut êtreacheté par les soumissionnaires intéressés à l’adresse ci-dessous contre paiement d’un montant non remboursablede Cinquante mille (50 000) Francs CFA. Le paiement seraeffectué en espèces ou par chèque certifié.

8.Les Soumissions devront être déposés à l’adresse ci-des-sous au plus tard le 19 septembre 2013 à 12 heures. Lesdépôts électroniques ne seront pas admis. Les soumissionsprésentées hors délais seront rejetées. Les Soumissions seront ouvertes physiquement en pré-

sence des représentants des soumissionnaires qui souhai-tent y assister à l’adresse ci-dessous le 19 septembre 2013à 13 heures.

9.Toutes les Soumissions doivent être accompagnées d’unchèque certifié ou d’une Garantie de Soumission de 180000 francs CFA pour chaque lot.

10.L’adresse (les adresses) mentionnée(s) ci-dessus est(sont):PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT DES FI-LIERES AGRICOLES , situé au n° 2057 de la rue Loufou bisQuartier Batignolles Moungali- Brazzaville, République duCongo, Tel : (242) 06 658 59 19/ 06 644 75 07, E-mail :[email protected].

Fait à Brazzaville, le 20/08/2013

Le Coordonnateur National

Aurélien Evariste BABINGUI

Avis d’appel d’offres Nationaln° AON 03/PS/DSRF-2013

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL DANS LES DEPARTEMENTS DU NIARI, DE LA BOUENZA, DE LA LEKOUMOU ET DU KOUILOUFinancement : Prêt N° 688 – CG FIDA /Gouvernement

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C’est l’un des secteurs les plusféconds dans le domaine del’emploi depuis que l’État l’alibéralisé. Pourtant, malgrél’existence de lois et textesappropriés pour mieux réguler letransport urbain, la profession detransporteur routier évolueencore dans la confusion et lesconséquences sont graves.L’accès à la profession de trans-porteur routier ainsi que l’exercicedes professions connexes autransport automobile sont, en ef-fet, réglementés par le décret pré-sidentiel n° 2011-491 du 29 juillet2011. Bien avant, un autre décretde 1990 dégageait les mêmesactes. La loi définit essentielle-ment les modalités d’accès au mé-tier pour les personnes physiquescomme pour les personnes mo-rales. Malgré une concertationréussie entre l’État et les syndicatsdes transporteurs (à l’issue desgrèves des transporteurs), le mé-tier peine à trouver de vraies fon-dations. On constate encorel'inexistence, ou presque, devraies sociétés privées de trans-ports en commun ainsi que l’exi-gent les textes, et une déposses-sion de cette profession au profitde sujets étrangers alors que la loi,notamment dans son article 3, estexplicite à ce sujet.Pour les personnes physiques,l’accès à la profession est réservéessentiellement aux Congolaistandis que la création de sociétésde transports routiers, de mar-chandises et/ou de personnes estouverte aux Congolais et auxétrangers.Qu’attend l’État pour réguler cesecteur dont les conséquencessont manifestes et se lisent au quo-tidien à travers les difficultés detransport dans les villes ? Certainsn’hésitent pas d’évoquer unlaxisme dans la mise en route destextes d’application devant ac-compagner le décret. D’autrespensent qu’il est l’heure pour lesecteur public de disposer d’unesociété de transport urbain afin decontrer les « lubies » d’un secteurprivé en situation de monopole etqui décide à sa guise au mépris descitoyens.

Créer de vraies sociétés et employerdes Congolais C’est en substance ce que proposela loi en vigueur au Congo. Au su-jet de la plus petite société detransports routiers, celle-ci de-vrait, au terme de la loi, en dehorsdu fait qu’elle doit être inscrite auregistre du commerce et du créditimmobilier et posséder un comptebancaire, avoir un parc automobilede trois véhicules au moins et desept au plus. Elle doit de ce faitemployer six salariés au moins etdix-neuf au plus. Bien planté, ce cadre juridiquen’est cependant pas respecté pourl’heure. Le collectif des syndicatsdes transporteurs du Congo re-connaît que plusieurs opérateursprivés du secteur ne sont pas enrègle. Outre la lancinante questiondes chauffeurs étrangers que ce

collectif pose avec acuité, du faitqu’ils renforceraient le chômagedans un secteur protégé et se-raient à l’origine de quelques casd’insécurité, le problème de la pro-fession du transporteur routierdoit trouver sa solution dans lacréation de véritables sociétés detransport où les droits des uns etdes autres seront connus et res-pectés.

Des difficultés dans la mise en œuvre des textesQuelle réglementation espérerlorsqu’il existe déjà un décret biendétaillé ? Les textes d’applicationmanquent, souligne Jean-PierreIbovi, chef de service de la régle-mentation du transport urbain à lamairie de Brazzaville. La régle-mentation du transport veille surles textes d’application qui ont étépris par le conseil municipal et lemaire. Le service propose des me-sures pour l’aménagement destransports dans la ville de Brazza-ville tout en suivant les activitésconnexes, explique t-il. « Au ni-veau local, jusqu’à aujourd’hui,il n’ y a pas de texte qui accom-pagne ce décret. Il faut que les ser-vices chargés de l’application desmesures travaillent ensemble, ycompris le nôtre. On se retrouveun peu en difficulté avec la policesur le plan de la communication.Je voudrais bien que la mesurelocale soit effective. Mais c’est ànous d’initier le texte pour que lemaire signe », reconnaît t-il.Un autre désordre viendrait de la

« complaisance » de l’Administra-tion dans l’obtention des docu-ments officiels même pour ceuxqui ne sont pas en règle. Le permisde conduire par exemple et d’au-tres autorisations sont, à en croirecertains professionnels des trans-ports, délivrés par des circuits ma-fieux. À la direction générale desTransports terrestres, on penseque chaque administration devraitassurer le rôle qui lui est attribuédans ce mécanisme. « S’il y a undécret qui réglemente la profes-sion du transporteur routier,cela veut dire qu’il y a eu un tra-vail qui a été fait pour régler ceproblème. Maintenant, il y a desadministrations qui doivent veil-ler à ce que les textes soient res-pectés. Nous ne sommes pas uneadministration répressive », pré-cise une source qui a souhaité gar-der l’anonymat. Aucun documentn’est délivré sans vérification,poursuit-elle en insistant par ail-leurs sur la responsabilité desauto-écoles qui méritent uncontrôle systématique. Toutefois,il s’agit pour elle d'appliquer desmesures de contrôle et de répres-sion pour que les automobilistessoient en règle.À la police, on évoque une « res-ponsabilité partagée ». La pre-mière condition est d’être en règle.« La police devrait interpeller

tout transporteur, qu’il soitCongolais ou étranger, en trainde conduire un véhicule detransport en commun », recon-naît le colonel Jean-Aive Allakoua.Mais, la difficulté repose sur le faitque lorsque les agents préposés àla police routière interpellent unautomobiliste, il leur est juste de-mandé les pièces de bord mais pasla pièce d’identité.Pour le porte-parole de la police, ilsuffit que chaque départementpuisse en tirer les conséquences,car la loi est précise. « Mais il fautque les conditions soient crééespour que la police aille un peuplus loin. Il faut qu’en amont leschoses soient reprécisées. Il fautune instruction particulière à cesujet, car maintenant il ne s’agit

pas seulement de la circulationroutière et des usagers de la voiepublique. Il s’agit d’une vaste opé-ration de contrôle », précise t-il.

Honorer les conclusions de la réunion du 23 janvier 2013Le 23 janvier 2013, à la directiongénérale des Transports terrestres(DGTT) se tenait une réunion dela commission mise en place pourexaminer les points contenus dansle cahier des charges du Collectifdes syndicats des transporteurs encommun du Congo. Les pointsconcernés n’avaient pas été traitésau cours des rencontres des 18 et19 janvier 2013 suite à l’avis degrève lancé par ledit collectif. Évo-quant l’accès aux professions detransporteur et de chauffeur desvéhicules de transport public ainsique les mesures de protection desemplois réservés aux Congolais,les participants avaient reconnuque « les textes sont clairs, maisleur mise en œuvre n’est pas ef-fective ». Cette situation « s’ex-plique entre autres par la sus-pension des contrôles desdocuments administratifs par lapolice et la gendarmerie, lesvides juridiques ou les insuffi-sances des textes d’application,les faiblesses dans la collabora-tion entre services », relevait-on.

La réunion avait décidé de fairerespecter les textes de l’Ohada surla création d’entreprises, ainsi quel’obligation de se présenter physi-quement et de subir une formationà la chambre de commerce. Demême, elle avait approuvé le prin-cipe d’organiser des opérations decontrôle ciblées par la police et lagendarmerie, simultanément surl’ensemble du territoire national.Elle avait par ailleurs relevé la né-cessité de créer un corps d’inspec-teurs à la DGTT, dont l’une desmissions devrait être le contrôle,sur le terrain, de l’exercice de laprofession du chauffeur. Un re-censement en urgence s’imposaitégalement afin d’établir les fichiersdes professionnels du secteur destransports terrestres.Ces décisions, semble-t-il, sontrestées lettre morte. Rencontré lasemaine dernière à son siège, leCollectif du syndicat des transpor-teurs en commun du Congo a si-gnifié son impatience et mijoteraitune grève illimitée d’ici fin août siaucune issue n’est proposée. « Legouvernement sera responsabledes désagréments que cela cau-sera. Nous exhortons les pouvoirspublics à faire appliquer ce décretdans un délai raisonnable », a dé-claré Patrick Milandou, président ducollectif des syndicats.

Et si l’État créait une société de transporturbain pour « montrer l’exemple » ?Entre menaces de grève et ca-prices des transporteurs, la déci-sion est attendue par les popula-tions abusées par un secteur privéqui n'en fait qu’à sa guise. Elle estégalement partagée par plusieursresponsables des administrationsconcernées. La question devientd’autant plus légitime en raisondes tracasseries de transports queconnaissent les deux grandesvilles, Brazzaville et Pointe-Noire,malgré le fait que l’État a réduit etannulé certaines taxes qui embar-rassaient l’activité.Quand ce ne sont pas des gens en-tassés aux arrêts de bus auxheures de pointe, à cause des fan-taisies des bus, ce sont des clientsde taxi qui ne s’accordent pas avecles chauffeurs sur le rapport entrel’itinéraire et le prix de la course. Àces désagréments traditionnels

que vivent les populations depuisquelques années s’en est ajouté unautre aux conséquences notoires :la double course de taxi. Désor-mais, se déplacer devient unequestion de rapport et de force. De700 FCFA, la course de taxi estpassée officieusement à 1 000FCFA pour les moyennes dis-tances. Les transporteurs évo-quent l’état des routes comme rai-son avec les embouteillagescomme corollaires.Pour la police, ces arguments peu-vent être vrais, mais le véritableproblème réside dans la précaritédu métier avec comme consé-quence sa spoliation et la haussedes prix des courses. « Le pro-priétaire du véhicule exige uncertain montant à verser chaquejour. Un emploi précaire. Donc ilfaut que le chauffeur prépare sapoche, ce qui accentue, au finish,le phénomène de demi-terrainset la hausse de la course de taxi »,souligne Jean-Aive Allakoua.« Il faut une société de transportstout en laissant la concurrenceavec le secteur privé », estimeJean-Pierre Ibovi. Il est difficile, se-lon lui, pour le secteur privé de gé-rer seul le transport urbain dansles grandes villes du pays en pleineexpansion. «La demande est là, etl’offre augmente. Comment ré-gler le problème du prix lorsqueles conditions ne sont pas ré-glées ? Voilà qui justifie même lesdoubles courses de taxi. Si vousdites aux taximen de mettre lacourse à 1 000 FCFA, ça va ex-ploser car le risque serait qu’ilsfassent grève. Il nous faut des busà Brazzaville pour tenter de ré-gler le problème. L’attroupementaux arrêts de bus est l’illustrationparfaite que le privé ne peut pasgérer ce secteur tout seul », pré-cise t-il.Même son de cloche chez lestransporteurs privés, qui ne sontpas hostiles à la création d’une so-ciété publique ou mixte de trans-port urbain. « C’est l’une desseules villes que je connais quin’a pas de bus pour desservirtoutes les liaisons. Et ce sont lespopulations qui en souffrent »,souligne Patrick Milandou. Avisaux décideurs donc !

Quentin Loubou

TRANSPORT URBAIN

L’urgence de réglementer la profession de transporteur routier

Des gens à un arrêt de bus aux heures de pointe

« La police devrait interpeller tout transporteur,qu’il soit Congolais ou étranger, en train de

conduire un véhicule de transport en commun »

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La réunion de restitution a regroupé les ONG de l’environnement dePointe-Noire et du Kouilou. Majep Obama, coordonnateur deREDD+ Kouilou et du Réseau développement humain durable(RDHD), assisté de Stéphane Zaou Mavinga, de l’ONG AAEPB, a in-formé l’auditoire sur les stratégies mises en place afin que le pro-cessus REDD+ touche toutes les couches sociales qui doiventconjuguer leurs efforts pour que le Congo consolide sa position demodèle dans la gestion durable des forêts.Les participants scindés en ateliers ont eu à répondre à la probléma-tique sur la stratégie à mettre en place pour permettre à la Républiquedu Congo de communiquer suffisamment et efficacement au plan na-tional et international pour attirer les financements internationaux auregard des énormes efforts que déploie notre pays en matière deconservation et de gestion durable de forêts. «Le processus REDD+ (Ré-duction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des fo-rêts) est une thématique qui relève des ONG ayant des activités sur le ter-rain, naturellement dans le domaine des écosystèmes forestiers et marinssinon s’occupant de la protection de la biodiversité. Nous sommes appe-lés à nous approprier ce processus qui est un gage sûr dans la lutte contreles changements climatiques, avec corollaire le dioxyde de carbone quimenace dangereusement le village planétaire en général et l’un de sesquartiers, l’Afrique, en particulier », a dit Majep Obama.

Hervé-Brice Mampouya

Le plastique semble décidémentun fléau pour l’environnement. ÀBrazzaville, les caniveaux sontencombrés de bouteilles enplastique alors que la bataille duplastique semble désormaisgagnée. Beaucoup doutaient de l’effica-cité de la mesure destinée àsupprimer les sacs plastiques,les fameux sachets, de l’usageau quotidien des ménagères. La

vérité commande de reconnaî-tre que si des problèmes d’envi-ronnement subsistent dansBrazzaville aujourd’hui, ils nesont plus le fait de ces mon-

tagnes d’immondices ultra-colo-rées auxquelles le plastique desachats ajoutait son caractère dedédaigneuse et inexpugnablerésistance.La bataille est d’autant pluscomplète qu’il n’est pas rare,dans les quartiers de la capitale,de susciter les regards réproba-teurs des passants lorsque, parmégarde ou par bravade, onvient à tenir en main un de ces

contenants plastiques. Il fautbien reconnaître que la substi-tution efficace n’est pas encorevraiment en place, mais des sacssont quand même proposés au-

jourd’hui dans les marchés,même s’ils n’ont ni l’imperméa-bilité ni, souvent, la résistancedes sacs plastiques d’antan.Mais la ménagère a su s’adapter,et l’opinion semble s’être pliée àla tendance.Toutefois l’urgence plastiquedemeure. Et elle est représen-tée par l’accumulation dans lesruisseaux de la ville, les cani-veaux et autres canalisations dejonction des bouteilles plas-tiques, résidus de la variété deseaux minérales dont les Congo-lais sont devenus des consom-mateurs effrénés. Bleus, blancs,verts, d'une capacité d’un litre,un litre et demi ou cinq litres,ces plastiques flottent et for-ment un bouchon dégoûtantprès des déversoirs pourtantopportunément placés auxconfluences des rivières de laville. Le spectacle le plus révul-sant est à voir sur la Madoukou,près de Jean-Viale. On y trouvedes bouteilles de toutes sorteset on comprend assez que lapluie qui tarde à tomber n’ar-range pas les choses. D’ailleurs,même si la pluie devait tomber,elle ne ferait que charrier tousces immondices dans le fleuveCongo : pas vraiment la poubellerêvée ! Comment recycler lesbouteilles d’eau minérale ? Ellesne peuvent pas être transfor-mées en papier biodégradable,pas plus que les sachets plas-tiques. Un véritable défi à l’in-telligence citoyenne.

Lucien Mpama

ENVIRONNEMENT

Après les sachets, les bouteilles en plastiqueFORESTERIE

Les ONG de Pointe-Noire et du Kouilouédifiées sur le processus REDD+Majep Obama, coordonateur du REDD+ Kouilou a fait la restitution àPointe-Noire, de l’atelier national de validation du plan decommunication du processus REDD+ qui s’est tenu le mois dernier àBrazzaville.

Des arbres coupés illégalement dans le Kouilou. (© DR)

Les débats du lundi 19 aoûtétaient axés sur les mesuressécuritaires compte tenu del’importante quantité d’explosifsqui se trouvait à l’Établissementcentral de réparation desarmements et munitions(Écramu). C’est pour connaître lesraisons de cette « négligence »que la Cour a convoqué certainschefs militaires à la barre enqualité de témoins. Les armes et munitions entrepo-sées dans de mauvaises condi-tions, les magasins de l’Écramudans un état de délabrement, etc.autant d’éléments qui nécessi-taient un éclairage de la hiérar-chie militaire en charge des fi-nances, du personnel, de lalogistique et du contrôle.En effet, depuis plus de deux se-maines, la Cour cherche les res-ponsables de cet incendie. Aucours de l’audience, les personnesqui se sont présentées à la barren’ont pas du tout apporté l’éclai-rage attendu. Autrement dit, à cejour, l’origine de l’incendie etmême l’identité des éventuels au-teurs de cet acte restent incon-

nues. S’exprimant devant lesjuges, le colonel André Joseph Sa-houss, chef de corps du bataillond’armes de guerre a éclairé laCour sur les charges qui lui sontimputées. Inculpé pour détentionillégale d’armes de guerre, l’ac-cusé André Joseph Sahouss a, aucours de sa déposition, indiquéqu’il voulait sauver son matérielqui se trouvait à l’Écramu. « Les300 armes sont restées pendanttrois jours à mon domicile. Cesarmes n’ont pas un lien direct avecl’explosion du 4 mars 2012. Lacommission doit remplir sa mis-sion au lieu de régler les conten-tieux personnels. Jusque-là, nousattendons les résultats de la com-mission sur l’origine du feu », a-t-il déclaré.Il était 10 heures 34, lorsque lecommandant Destin Noé Mpi-kinza Mandali est monté à labarre. Il a été arrêté pour avoir re-mis au colonel Marcel Ntsourouun rapport de service effectué parles Coréens, courant 2011, estam-pillé « secret défense » par la com-mission. «Le colonel Ntsourou étaithabilité à recevoir les documents

provenant de tous les services mili-taires en sa qualité de secrétaire gé-néral adjoint du Conseil nationalde sécurité ».Ensuite, le capitaineJules Emekoro ainsi que le lieute-nant Benjamin Okana, tous deuxinculpés pour atteinte à la suretéde l’État ont comparu sur les faitsqui leur avaient été assignés. LeLieutenant a porté un démenti surun coup de force qu’on lui a attri-bué. Le sergent Roland Okana a,quant à lui, été arrêté pour at-teinte à la sûreté de l’État, notam-ment pour avoir hébergé le ser-

gent Charly Fortuné NtsoumouNgoba.

Témoignages de trois générauxLe général Ambroise Mopenza, di-recteur général de l’administra-tion et des finances de l’armée, adéclaré, au cours de son audition,que le blocage des finances et lalenteur de l’administration ne dé-pendaient guère de sa volontémais du ministère des financesqui, seul, connaît les raisons de ceblocage. « Nous aurions pu évitercette situation. Ce drame restera à

jamais gravé dans notreconscience politique ». L’actuelchef d’état-major de l’armée deterre, Gilbert Bokemba, comman-dant de la zone militaire de dé-fense n°9, a fait savoir quel’Écramu relève d’une autrestructure, et qu’il n’a aucune au-torité sur cet établissementmême si, il est vrai, que l’Écramuse trouve dans sa zone de com-mandement. Au sujet de la dé-tention illégale d’armes deguerre imputée au colonel An-dré Joseph Sahouss, Gilbert Bo-kemba a répondu qu’il n’avaitété informé de cette situationqu’en octobre 2012 au momentde la reconstitution des faits. Lecontrôleur général des armées,François-Xavier Ndongo Mokanaa déclaré dans sa déposition queles textes ne l’avaient pas entière-ment investi dans ses fonctionsde contrôleur. « Je devais inter-venir dans les marchés d’État,mais il y a des dysfonctionne-ments car, les textes m’empê-chaient d’exercer pleinementma mission », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

PROCÈS DU 4 MARS

La hiérarchie militaire s’explique devant la Cour

Une vue de la salle d'audience

Entassement des bouteilles en plastiques sur la M’Foa

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8 | INTERNATIONAL AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C��������

« Concernant le soutien du Qatar aux Frères musulmans, il y a desconceptions erronées sur l’aide que fournirait le Qatar. Le Qatar n’a ja-mais aidé une partie égyptienne ou un parti politique égyptien. L’aide atoujours été fournie à l’Égypte. L’aide qatarienne a commencé immé-diatement après la révolution et continue aujourd’hui», a déclaré le chefde la diplomatie du Qatar. Il a assuré que son pays n'accordait pas d’aideà un quelconque parti politique en Égypte. La semaine dernière, les au-torités qataries avaient dénoncé l’intervention de la police égyptiennecontre les partisans du président déchu Mohamed Morsi, membre desFrères musulmans. Hormis cela, Doha n’a cessé d’affirmer sa solidaritéavec le camp de l’ancien président depuis son éviction par l’armée aumois de juillet. Pour plusieurs observateurs, hormis cette position duQatar et celles d’autres pays comme l’Iran, la plupart des dirigeants dumonde arabe soutiennent les autorités intérimaires égyptiennes dansleur coup de force contre les islamistes, sachant qu’ils y voient un coupd’arrêt opportun à la menace que représentent les Frères musulmanspour leur pouvoir. «Toutes les monarchies du Golfe, à l’exception du Qa-tar, ainsi que la Jordanie et d’autres pays arabes craignaient l’exporta-tion de la révolution des Frères musulmans chez eux. C’est pour celaqu’elles ont misé sur un retour au schéma classique d’un pouvoir fort enÉgypte, pays pivot du monde arabe », a fait remarquer par exempleKhattar Abou Diab, professeur à Paris-Sud.D’autres analystes de la situation dans ce pays estiment que les Saou-diens et Émiratis tireront profit de la chute de Morsi. « Ryad et AbouDhabi ont été ravis du coup d’État militaire qui profite à leurs intérêts ré-gionaux et qui porte un coup à leurs plus dangereux opposants que sontles Frères musulmans », a expliqué l’un d’eux. Et de poursuivre qu’endépit de la complexité de la situation dans ce pays, les gagnants serontsans doute l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, principaux par-rains du nouveau pouvoir en Égypte, au détriment du Qatar et desFrères musulmans. Selon certains experts, l’Arabie saoudite et les Émi-rats pensent que les Frères musulmans ont « une ambition régionalequi peut être un danger pour les monarchies du Golfe ». « Ces monar-chies estiment que leur intérêt est d’avoir plutôt des dictatures que des ré-gimes démocratiques qui sont trop instables et imprévisibles à leursyeux », a précisé Shadi Hamid, expert du Moyen-Orient auprès duBrookings Doha Center.Depuis la chute de Mohamed Morsi, les monarchies du Golfe se sontpressées au chevet de l’Égypte : l’Arabie saoudite, les Émirats arabeset le Koweït ont annoncé une aide de 12 milliards de dollars pour aiderl’Égypte à sortir de son état actuel de quasi-faillite mais aussi pour ysoutenir la transition.

Nestor N'Gampoula

Suite au bon déroulement de ladernière élection présidentielle, laCommunauté de développementde l’Afrique australe (SADC) a de-mandé à l’Union européenne(UE) de lever des sanctionscontre le Zimbabwe. Cette annonce a été faite le 18août à l’issue du sommet de la

SADC à Lilongwe (Malawi). Leschefs d’État et de gouvernementde la SADC ont fait part de leur sa-tisfaction de la manière dontl'élection s'est déroulée, souli-gnant qu’il n’y avait plus de raisonque ce pays continue à être sanc-tionné. «La SADC a pris note avecsatisfaction de la tenue d'une élec-

tion libre et apaisée le 31 juillet auZimbabwe, et réaffirme son appel àla levée de toutes les formes desanctions contre le Zimbabwe »,peut-on lire dans un communiquépublié à l’issue du sommet.Le Zimbabwe accueille le prochainsommet de la SADC en août 2014.

Noël Ndong

Le nombre de volontaires tués enmission ne cesse de croître dans lemonde. L’Union européenne (UE) etle Programme alimentaire mondial(PAM) appellent à plus deconsidération de leur actionessentielle.C’est ce lundi 19 août qu'a été célé-brée la Journée humanitaire mon-diale. L’Union européenne a lancéun appel pour que ne cessent pasdans le monde la prise en comptede l’action humanitaire et l’hom-mage au courage de ceux qui, sur leterrain, vont au secours de milliersde personnes dans le besoin. LaCommissaire à la coopération inter-nationale, Kristalina Georgieva, anotamment appelé à un hommageunanime aux hommes et femmesqui, avec courage, « apportent uneassistance indispensable aux vic-times des catastrophes naturelles etdes conflits du monde entier. Grâce àleur engagement quotidien, des mil-lions de personnes peuvent survivredans les situations de désastre ini-maginables et avoir la possibilitéd’espérer en un futur meilleur. »Mais l’appel de l’UE, tout commecelui du PAM qui prend aussi encharge un volet essentiel de l’aidedans les situations d’urgence, se fo-calise surtout sur un meilleur res-pect des engagés volontaires sur leterrain. L’UE rappelle ainsi que de-puis 2008, ce ne sont pas moins de

1 313 volontaires qui ont perdu lavie sur le théâtre des opérations,soit une moyenne macabre d’un tuépar jour. L'Afghanistan et la Syriesont les pays les plus dangereuxpour les humanitaires. Mais l’an der-nier, 7 membres des organisationshumanitaires internationales ontégalement perdu la vie en Afriquealors qu’ils venaient en aide aux po-pulations désemparées du Sud-Soudan, du Soudan et du Rwanda.Et des menaces sur la sécurité desintervenants ont aussi conduit àl’évacuation prématurée de person-nels humanitaires au cours de cesdernières années dans trois pays ducontinent : Centrafrique (Bangui),Côte d’Ivoire (Abidjan) et Répu-blique démocratique du Congo(Goma). L’UE insiste : les risquesencourus par les humanitairescréent un plus grand désastre en-core pour les populations locales.Rien que l’an dernier, « la Commis-sion européenne a fourni une aided’urgence à plus de 120 millions depersonnes dans 90 pays grâce à sonvaste réseau d’experts présents dansles camps»de réfugiés ou de dépla-cés. Pour chaque humanitaire tué,ce sont donc autant de chancesd’aide soustraites à de telles popu-lations dans des pays instables outouchés par les catastrophes detoutes sortes.Le PAM, basé à Rome, dénonce

l’anachronisme d’une situation quivoit des volontaires engagés dansdes opérations de secours devenir àleur tour des cibles des belligérantsou de personnes hostiles. Quand ilsne sont pas tués, « beaucoup de ceshumanitaires sont blessés, enlevés,traumatisés ou se voient interdired’une manière ou d’une autre lapoursuite de leur important travailde sauver des vies humaines », sou-ligne Ertharin Cousin, directeurexécutif du PAM. L’organisationrappelle bien volontiers l’émotionqui se saisit du monde en 2003lorsque 22 de ses membres furenttués dans un attentat à Bagdad, enIrak. « Mais dix années plus tard,nous continuons de déplorer la morten mission d’opérateurs humani-taires », relève-t-il.« Alors que nous œuvrons pour l’ob-jectif de libérer le monde de la faim etde la pauvreté, nous devons aussisoutenir et faciliter le travail difficilede ceux qui donnent leur vie pour at-teindre un tel objectif. Cela signifie :reconnaître et respecter les principeshumanitaires de simple humanité,de neutralité, d’impartialité et d’in-dépendance. Cela signifie aussi as-surer et faciliter la sécurité des dé-placements des personnels dansleurs tentatives d’atteindre les popu-lations les plus vulnérables », a en-core indiqué M. Cousin.

Lucien Mpama

La Cour électorale spéciale (CES)malgache a statué sur les listesdes candidats à l’électionprésidentielle de cette année,apprend-on du communiqué del’UA, reçu dimanche.« La présidente de la Commissionde l’UA, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma se félicite de la décision prisesamedi par la CES sur la liste descandidats au scrutin présidentieldevant marquer l’aboutissementdu processus de sortie de crise et larestauration de l’ordre constitu-tionnel », a indiqué le communiqué.«L’exclusion de la liste, par la CES,des personnalités dont les candi-datures ne répondent pas auxconditions prévues par la Consti-tution et la loi électorale malgachesou contreviennent aux décisionspertinentes de l’UA et de la Com-munauté de développement del’Afrique australe (SADC) telles quesoutenus par le Groupe internatio-nale de contact sur Madagascar –GIC-M), constitue une étape im-portante dans la création des

conditions requises pour l’ organi-sation, avec l’appui de la commu-nauté internationale, d’une élec-tion présidentielle libre,transparente et crédible », a-t-oncontinué.

La présidente de la Commissionespère ainsi que les personnalitésdont les candidatures ont étéécartées accepteront la décisionde la CES et elle a exhorté les can-didats concernés à tirer avantage

de la possibilité que leur offre lalégislation en vigueur pour pré-senter des candidats de substitu-tion au nom de leurs sensibilitéspolitiques respectives, afin quele pluralisme politique soit as-suré pour le libre choix du peu-ple malgache.Notons que samedi, 8 candida-tures à la prochaine élection pré-sidentielle dans l’ancienne listeont été annulées par la CES no-tamment les candidatures du pré-sident de la transition, Andry Ra-joelina, de l’ancien présidentDidier Ratsiraka, de l’ex- premièredame Lalao Ravalomanana, de Ra-falimanana Ny Rado, Kolo Chris-tophe Rolland Roger, JulesEtienne Rolland, RakotomalalaMarcel Fleury et RasolovoahangyRoseline Emma.La candidature de Rajoelina a étérejetée par la CES puisqu’ elle aété déposée au-delà de la date declôture du dépôt de candidaturedu 28 avril 2013 selon la décisionde la Cour. La résidence à Mada-

gascar inférieure à 6 mois avantla date limite fixée pour le dépôtde la candidature a été mise encause pour les candidatures deLalao Ravalomanana et de Di-dier Ratsiraka.Quant aux cinq autres candidats,la cour s’est appuyée sur l’anoma-lie résultant des pièces du dossier.Rappelons que le premier tour del’élection présidentielle n’a pas eulieu le 24 juillet à cause de la polé-mique sur la liste des candidatspubliée par la CES.L’ébauche du calendrier électoralde la Commission électorale na-tionale indépendante pour la tran-sition (CENIT) prévoit d’organi-ser le premier tour desprésidentielles entre le 8 et le 18octobre 2013, suivi du deuxièmetour ainsi que l’élection législativeentre le 29 novembre et la mi-dé-cembre 2013. Après la publicationde la liste définitive, vers jeudiprochain, la CENIT fixera le nou-veau calendrier électoral.

Xinhua

MADAGASCAR

L’Union Africaine se félicite de la décision prise par la Cour électorale

Dr Nkosazana Dlamini- Zuma

ÉGYPTE

Le Qatar dit aider le pays et non les Frères musulmansAlors que plusieurs capitales occidentales, voire arabes, accusentDoha d’aider les Frères musulmans, le ministre qatari des Affairesétrangères a jugé opportun de faire la lumière sur ce sujet. Lors d’uneconférence de presse organisée le 18 août à Paris, Khalid benMohammad al-Attiya a dit que son pays aidait l’Égypte et non laconfrérie.

JOURNÉE HUMANITAIRE MONDIALE

Les humanitaires payent un trop lourd tribut sur le terrain

ZIMBABWE

La SADC demande à l'UE la levée des sanctions

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INTERNATIONAL | 9AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C���������

L’information émane d’uncommuniqué de presse publiéle 17 août par le secrétariatgénéral de la Communautééconomique des États del’Afrique centrale (Cééac).« Considérant l’urgente néces-sité de l’amélioration desconditions sécuritaires en vuede faire face aux défis huma-nitaires, politiques et sociaux,les États membres de la Cééacont débloqué 25 milliardsFCFA et s’activent pour aug-

menter incessamment à 2 000hommes l’effectif de la Forcemultinationale d’Afrique cen-trale (Fomac) déployé en Ré-publique centrafricaine,conformément à la décision dela Conférence des chefs d’Étatet de gouvernement du 18avril 2013 », a indiqué NassourGuelengdouksia Ouaido. En ou-tre, il se félicite de l’apprécia-tion, par le conseil de sécuritéde l’ONU, des efforts déployéspar la Cééac et son médiateur

pour remédier à la situation.Après analyse du rapport de sareprésentation à Bangui, le se-crétariat général de la Cééac sedéclare optimiste quant à l’ave-nir sociopolitique de la Répu-blique centrafricaine. Il a tenu àsouligner que la Mission deconsolidation de la paix en Ré-publique centrafricaine (Mico-pax 2) contrôle autant que pos-sible la situation sécuritaire etque pour améliorer ses perfor-mances, celle-ci attend de

l’Afrique et de la communautéinternationale son renforce-ment en hommes et en moyenslogistiques et financiers dans laperspective de sa transforma-tion en Mission internationalede soutien à la Centrafrique(Misca) dans le respect de lasouveraineté de la Républiquecentrafricaine. À cet effet, le se-crétariat général attend la ve-nue d’une délégation de la Com-mission de l’Union africaine afinde poursuivre les consultations

sur le renforcement et la trans-formation de la Micopax 2 quiavaient été interrompues enjuillet. Le secrétariat général dela Cééac prend bonne note de ladéclaration du Conseil de sécu-rité des Nations unies en datedu 15 août 2013 sur la situationen République centrafricaine.Rappelons que dans cette décla-ration, l’ONU recommande dessanctions contre les coupablesd’exactions.

Yvette-Reine Nzaba

Le chef de l’État congolais aappelé, dimanche à Bangui, lesdirigeants centrafricains detransition à prendre la mesurede leurs responsabilités dans lasituation actuelle de leur pays.Médiateur dans la crise quisecoue la Centrafrique depuiscinq mois, Denis SassouN’Guesso s’exprimait au coursd’une rencontre qui réunissaitles animateurs des principalesinstitutions de la transition(présidence, gouvernement,parlement), ainsi que lespartenaires extérieurs du pays,en marge de la cérémonie deprestation de serment du chefde l’État de transition, MichelDjotodia.

Arrivé en fin de matinée dans lacapitale centrafricaine, le prési-dent Denis Sassou N’Guessoavait à cœur de faire le point desavancées enregistrées dans leprocessus de retour à l’ordreconstitutionnel en Républiquecentrafricaine (RCA), au termede la période de transition fixéeà dix-huit mois. Un processus en-cadré par les Accords de Libre-ville du 11 février, les déclara-tions de N’Djamena résultant dessommets successifs (21 décem-bre 2012 et 18 avril 2013) de laCommunauté économique desÉtats de l’Afrique centrale(Cééac), et l’Appel de Brazza-ville, lancé le 3 mai, à la suite dela réunion du Groupe internatio-nal d’accompagnement de latransition en RCA. À ce jour, une lueur d’espoir estconstituée par la mise en placeeffective d’un gouvernementd’union nationale, l’installationdu bureau du Conseil national detransition (CNT) et de la Courconstitutionnelle de transition.Mais, les défis restent immenses,les obstacles nombreux, à com-mencer par les efforts exigés desCentrafricains eux-mêmes.

Tenir parole« Tous les discours que nousavons entendus ce matin sontsur la trajectoire des décisionsque nous avons prises au nom

de la communauté internatio-nale », a constaté le présidentDenis Sassou N’Guesso, qui sa-luait les annonces faites par lechef de l’État de transition, Mi-chel Djotodia, lors de son inves-titure, mais également les décla-rations du président de la Courconstitutionnelle de transition,Zacharie Ndouba, dans son motde circonstance. Des annoncesconformes aux initiatives men-tionnées plus haut, a estimé lemédiateur : « Je voudrais félici-ter Djotodia pour cette cérémo-nie émouvante au cours de la-quelle il a prêté serment en prenantles engagements que nous avonspris par le passé à Libreville, N’Dja-mena et Brazzaville. »Denis Sassou N’Guesso a insistéauprès des nouvelles autorités cen-trafricaines afin qu’elles appliquent« rigoureusement, dans leur espritet dans leur lettre, les Accords de Li-breville et la Charte constitution-nelle [sorte de loi fondamentale dela transition, NDLR] sur laquelleMichel Djotodia a prêté serment ».Cela passe aussi par « la cohésiondes institutions de la transition etde ses principaux animateurs », aajouté le chef de l’État congolais. Desource proche du dossier, surplace à Bangui, les relations en-tre le chef de l’État de transition,le Premier ministre et le prési-dent du Conseil national de tran-sition sont empreintes de mé-fiance et de rivalités.Cette situation, conjuguée aumanque de moyens et à la ges-tion critiquée des aides reçuesde l’extérieur, retarde la repriseen main, par ce qui reste de l’ad-ministration publique centrafri-caine, des structures de l’Étatqui devraient un tant soi peu luiprocurer quelques recettes. À ti-tre d’exemple, indique-t-on, eneffet, les services des impôts etdes douanes sont investis pardes individus incontrôlés qui s’entirent à bon compte au détrimentdes caisses publiques. « Je de-mande à Dieu de faire en sorteque je sois le dernier à prendreles armes dans notre pays », dé-clarait Michel Djotodia qui, touten invitant ses compatriotes à se

serrer les coudes pour « bâtirune fondation de paix durable »,dénonçait « des gens qui secroient en période de cam-pagne électorale ».Évoquant à son tour les défis quiattendent son gouvernement, lePremier ministre, Nicolas Tian-gaye, a indiqué qu’il lui restait,

entre autres priorités, à présen-ter le programme de son équipedevant le CNT. Il s’agira, en prin-cipe, d’un programme de poli-tique générale chiffré de la tran-sition, qui sera également soumisau Groupe international decontact appelé à se réunir au moisd’octobre à Bangui. « Sans cettefeuille de route du gouvernement,nous ne pouvons pas tenir le délaiprévu par la charte constitution-nelle de transition qui va de 18 à 24mois», a expliqué de son côté le pré-sident du CNT, Alexandre Nguen-det, qui plaidait également pour une« collaboration sincère » des insti-tutions de la transition.

Visibilité Autant elle s’allonge, autant lacrise centrafricaine perd de sa vi-sibilité au plan international etraréfie les aides, surtout si les ac-teurs à l’intérieur du pays man-quent de volonté politique. L’ap-

pel à la responsabilité indivi-duelle et collective lancé par lechef de l’État congolais aux au-torités de transition centrafri-caine trouve aussi son intérêt auregard des classements que lesdiplomates, à l’extérieur, fontdes crises qui minent les États.C’est ainsi qu’évoquant un entre-

tien avec « une personnalité eu-ropéenne », qui lui déclarait que« le dossier de la RCA passe ina-perçu sur le plan internatio-nal », le président Denis SassouN’Guesso répondait qu’il n’étaitpas juste que la communauté in-ternationale laisse ce pays sedésagréger. Avec un taux decroissance de moins 11%, plusd’un million de personnes dépla-cées du fait du conflit (chiffrescommuniqués par le Premier mi-nistre), la Centrafrique mériteplutôt tout le soutien de ses par-tenaires extérieurs. « Il est tempsque la communauté internatio-nale ait le même regard vis-à-vis de tous les peuples », a plaidéle président congolais. Tiangayea annoncé que l’Union euro-péenne se proposait de décaisser20 millions d’euros, soit quelques13 milliards FCFA.Pour l’Union africaine, pourl’Union européenne, pour les Na-

tions unies et la Cééac, qui s’ex-primaient à travers leurs repré-sentants, le moment est venupour que la transition qui débuteparvienne à sortir la Centra-frique de la situation d’exceptiondans laquelle elle se trouve. L’en-jeu sécuritaire étant entier, tousont indiqué apporter leur appui à

la mise en place prochaine de laMisca (Mission internationale desoutien à la Centrafrique), leConseil de sécurité de l’Onu de-vant prendre une résolutiondans ce sens au mois de septem-bre. « Nous jugerons la qualitéde la transition à travers la re-forme de l’armée », a lancé le dé-légué de l’Union africaine.« La Misca aura pour socle lesforces de la Cééac qui agissenten ce moment dans le cadre dela Micopax (Mission de consoli-dation de la paix en Centra-frique) et qui seront renforcéessous peu », a souligné Denis Sas-sou N’Guesso qui, après avoir étéfélicité et encouragé par ses in-terlocuteurs à poursuive sa mé-diation, a conclu les débats ensoulignant : « Nous serons tousjugés aux résultats ». Les Cen-trafricains en premier, pourrait-on dire.

Gankama N'Siah

CENTRAFRIQUE

Denis Sassou N'Guesso face aux autorités de la transition

Denis Sassou N'Guesso et Michel Djotodia

La Cééac débloque 25 milliards FCFA pour améliorerles conditions sécuritaires

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10 | CULTURE / ANNONCES AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C��������

EN VENTE À LA LIBRAIRIE DES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

Dans le cadre du projet « Amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’as-sainissement de base, ainsi que des pratiques d’hygiène pour les po-pulations du plateau Batéké » avec le soutien financier de l’UnionEuropéenne et de l’Agence Française de Développement, la Croix-Rouge Française (CRf) et la Croix-Rouge Congolaise (CRC)souhaitentréaliser les travaux ci-dessous :

Trois (3) forages d’exploitation d’eau compris de profondeur estimativeentre 150 et 250 mètres-Forage d’exploitation d’eau potable sis à Nkouo, dans le district d’Ignié.-Forage d’exploitation d’eau potable sis à Ingah, dans le district de Ngabé.-Forage d’exploitation d’eau potable sis à Imvouba, dans le district de Ngabé.

Nous invitons les opérateurs économiques souhaitant soumissionner àce marché à venir retirer un dossier (moyennant la somme de 25.000FCFA contre reçu) à la Croix-Rouge Française au plus tard, le18/09/2013 à 16H à l’adresse ci-dessous :

Croix Rouge Congolaise/Croix-Rouge Française8, rue Lucien Fourneau (face le ministère de la fonction publique)BP 14888Brazzaville / République du Congo

La date limite de dépôt des dossiers d’appel d’offres est fixée au18/10/2013 avant 16h précises.

AVIS D’APPEL D’OFFRE OUVERT LOCALRéf : Appel d’offre CG/CRF/WF/Travaux/01

Quarante-cinq participants en prove-nance des États de la communautééconomique de l’Afrique centrale etde la Communauté de l’Afrique del’Est prendront part à cet atelier quisera placé sous les auspices du mi-nistre de la Culture et des arts, Jean-Claude Gakosso. Rappelons quecette charte a été adoptée par leschefs d’État et de gouvernement réu-nis les 23 et 24 janvier 2006 à Khar-toum (Soudan). Elle remplace lacharte culturelle de l’Afrique datantde 1976.Articulée en trente-neuf articles,cette charte est un vrai plaidoyerpour la promotion et la valorisationde la culture africaine. Elle poursuitles objectifs ci-après : promouvoir laliberté d’expression et la démocratieculturelle, intégrer les objectifs cul-turels aux stratégies de développe-ment, encourager la coopération cul-turelle internationale, et développertoutes les valeurs dynamiques du pa-trimoine culturel africain. Par ail-leurs, cette charte encourage la créa-tion d’un fonds africain du

patrimoine mondial et la création demaisons de l’Afrique dans les pays oùil existe une forte diaspora africaine.Le directeur général du Patrimoineet des Archives, Samuel Kidiba, se ditheureux de voir son pays organiserun tel atelier : « Nous sommes heu-reux que cet atelier de lancement dela campagne de la charte de la re-naissance culturelle africaine setienne dans notre pays, qui l’a si-gnée et ratifiée. Cet instrument ju-ridique vient se greffer aux conven-tions de l’Unesco que nous avonsratifiées également. À l’heure où onévoque de plus en plus les émergenceset les intégrations économiques despeuples africains, la charte qui varéunir les représentants des États desdifférentes sous-régions est un textequi doit inspirer tous les spécialistesen développement. Point n’est besoinde rappeler que le patrimoine cultu-rel est un facteur fondateur d’épa-nouissement pour assumer une res-ponsabilité accrue dans ledéveloppement des États. »

Bruno Okokana

COOPÉRATION

Une charte de la renaissanceculturelle africaine à BrazzavilleVrai plaidoyer pour la promotion et la valorisation de la culture africaine, cette chartesera lancée à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération aucours d’un atelier qu’organiseront l’Union africaine et le ministère de la Culture et desArts les 22 et 23 août.

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CULTURE I 11AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C���������

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II s’agissait de distinguer parmiles jeunes en compétition le plusgourmand (celui qui mange leplus), le meilleur grimpeur, celuiqui a le plus d’équilibre phy-sique, le plus habile en ayant lesyeux bandés, etc.S’expliquant sur l’intérêt de cesjeux à l’endroit de la jeunesse etsur l’effort gouvernemental pourle développement de la commu-nauté urbaine de Hinda, Élisa-beth Mangoko et la députée de lalocalité, Véronique Loembhet,ont indiqué que l’idée consistaità susciter la fraternité entre lesjeunes, à leur faire découvrir lesjeux des années passées et au-delà, à susciter chez ces jeunesdes valeurs nobles. « Ces jeuxtraduisent l’esprit de lutte, depersévérance, d’effort et deconfiance en soi et aux autres. »,a déclaré Élisabeth Mangoko.L’initiative a été bien appréciéepar les responsables des quar-

tiers de Hinda. Ils ont souhaitéque soient engagées d’autres ini-tiatives tels que des travauxd’adressage de la ville, de salu-brité afin d’utiliser les jeunesdans diverses tâches. « C’est àtravers l’initiation des jeunesaux jeux socioculturels et d’au-tres activités économiques queMme le maire pourra faire pas-ser un jour la communauté ur-baine de Hinda de la précom-mune en une commune à partentière. » Une dizaine de jeunesse sont distingués dans les diffé-rents jeux marqués par la remisede prix et divers gadgets. Notonsque ces jeux se sont déroulés enprésence des autorités civiles etmilitaires de la communauté ur-baine de Hinda. Hinda, localitésituée dans le département duKouilou, est séparée d’environ27 kilomètres de la ville dePointe-Noire.

Séverin Ibara

KOUILOU

Hinda organise desjeux socioculturelspour les jeunesEn rapport avec la fête nationale du Congo, Élisabeth Mangoko,maire de la communauté urbaine de Hinda, a organisé des jeux etconcours à caractère socioculturel mettant en compétition desjeunes de la localité.

Trois jeunes gourmands en pleine compétition. (© DR)

CHANGEMENT DE NOMMademoiselle Mayoulou Otoungou Murielle Alice prie toutes personnes

étant en possession de son passeport N° A0400622 perdu, de bien

vouloir contacter les membres suivants :

06 950 02 22/ 05 589 48 31 / 05 618 59 14/ 06 635 58 37

Initiée par la compagnie deconte Africa Graffitis, cette soi-rée vise à recueillir les témoi-gnages des Congolais de tous ho-rizons en vue d’une réécriture del’histoire dans tous ses contours.Une histoire qui laisse souventde nombreuses zones d’ombredues aux contingences spatio-temporelles de l’époque et à l’ab-sence d'écritures fiables et au-thentiques. Pour Nestor Mabiala,directeur de la compagnie AfricaGraffitis, chaque Congolais dé-tient une parcelle de l’histoire dupays pour avoir été témoin àquelque niveau que ce soit denotre histoire. Les témoignagesde tout un chacun sont impor-tants pour que nous écrivionsl’histoire du Congo vécue par lesCongolais.

« Kinouani Bar » : le berceau de la Sape au CongoEn ouvrant la soirée, il a fait unaperçu général de l’histoire duCongo, des différents régimespolitiques à l’éveil culturel enpassant par le symbole identi-taire actuel des Congolais : la So-ciété des ambianceurs et per-sonnes élégantes (Sape). Uneévocation revue et corrigée parKazis Kinouani, artiste musicienex-gloire du groupe Les Che-veux crépus qui a retracé, en té-moin oculaire et en quelqueslignes, la véritable histoire de laSape. Selon lui, cette histoire dela Sape commence en 1956 auKinouani Bar à Bacongo aveccomme précurseurs Bidzou-

kouta, Demapart, Molinar,Nkounka Célestin, etc. L’habitprisé à l’époque était le blousonréversible. Aussi, a-t-il rappeléen guise d’anecdote, que toutesles vestes de l’époque avaientcomme doublure la toile de jutecommunément appelée ngotoque les tailleurs extirpaient descartons de poisson salé importés! Molinar fut le premier Congo-lais à avoir apporté la veste cin-trée à Brazzaville, une mode qu’ila créée à Paris lors de son séjourdans la capitale française.Plusieurs autres aspects de l’his-

toire congolaise ont égalementété évoqués au cours de cettesoirée agrémentée par l’artistemusicien Kaly Djatou, qui achanté en trio avec Kazis Ki-nouani et Maxime Kibongui,deux doyens des Cheveux cré-pus dans les années 1960-1970avec Jacques Loubelo, Mounin-

POINTE-NOIRE

Des artistes prêts à réécrirel’histoire du Congo Une soirée culturelle dénommée « Il était une fois le Congo » a été organisée le 15 août à l’espace Posteavancé au quartier Longchamp dans le sixième arrondissement Ngoyo de Pointe-Noire.

guissa Rémy, Massamba de Cos-ter, etc.Interprétant les grands clas-siques de la musique congolaisecomme Nsagu za ya copa d’An-toine Mundanda, Munua wu diangombé de Franklin Boukaka,Welé, Soulard ou Ancien Com-battant de Zao, Kaly Djatou, quivient de faire récemment avecPhilippe Sita un tabac au Palaisdes congrès à Brazzaville, a rap-pelé bien des souvenirs au pu-blic resté nostalgique de cettemusique d’autrefois qu’on écou-tait avec enthousiasme et plaisir.

Dans un numéro humoristique,le comédien Ebakata a fait rirele public avec des saynètescomme J’ai fréquenté avec tousles présidents du Congo, LesToilettes impudiques, etc.Pour une première expérience,la compagnie de conte AfricaGraffitis a réussi son pari, celuide réunir les Congolais pour uneévocation de leur histoire cin-quante-trois ans après. Une ex-périence qu’elle va renouvelerprochainement par devoir demémoire.

Hervé-Brice Mampouya

Nestor Mabiala, directeur de la compagnie Africa Graffitis. (© DR)

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12 | RDC / KINSHASA AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C��������

Les conclusions du groupe decontact, censées permettred’avoir une idée sur ledéroulement des travaux, devrontbaliser la voie pour l’ouvertureimminente des assises attenduesdans les prochaines semaines.

La dynamique des concertationsnationales poursuit son petit bon-homme de chemin. Chaque jourqui passe, un élément nouveauvient s’ajouter aux acquis déjà en-grangés de sorte qu’aujourd’hui,l’ouverture solennelle des travauxest imminente. Presque la quasi-totalité des acteurs politiques etsociaux ont traversé le fleuvepour conférer avec le facilitateurpotentiel, le président Denis Sas-sou N'Guesso dont la qualité demédiateur met tout le monded’accord. En interne, un grandpas vient d’être franchi avec laconstitution de la commissionpréparatoire paritaire composéd’une trentaine des membres is-

sus de la majorité, de l’oppositionet de la société civile. C’est le 19août que cette structure était cen-sée présenter les conclusions deses travaux au présidium desconcertations nationales.Cogérée par Thomas Luhaka (op-

position) et Évariste Boshab (ma-jorité présidentielle) en qualité demodérateurs, ce comité prépara-toire ou groupe de contact est de-puis 72 heures de son installationà pied d’œuvre. Il est attendu decet organe des propositionsconcrètes en rapport avec le rè-glement intérieur, l’ordre du jouret le nombre des participants auxconcertations nationales. Il s’estagi pour le tandem Thomas Lu-haka-Évariste Boshab de dégagerun consensus autour de ces ques-tions dont le mode de décisionsavec, à la clé, des amendements àapporter aux cinq thématiques re-tenues par le présidium. Au dépôtdes conclusions du comité prépa-

ratoire suivra la convocationd’une plénière « pour écouter lesparties aux travaux afin d’enavoir une idée nette du déroule-ment des travaux », précisent dessources proches du présidium. Aupréalable, Léon Kengo et AubinMinaku vont s’accorder quelquesjours afin de s’imprégner des pro-positions et amendements décou-lant des conclusions du comitépréparatoire avant leur présenta-tion au président de la Répu-blique. Ce n’est qu’à l’issue de cesdifférentes étapes que le prési-dium pourra fixer la date de l’ou-verture solennelle des travaux,apprend-on.Entre-temps, des voix ne cessentde s’élever pour dénoncer la mar-ginalisation forcées de certainesforces sociopolitiques de la com-mission préparatoire des concer-tations nationales. Plusieurs regroupements poli-tiques et associatifs se disent ex-clus à l’instar de la société civiledu peuple regroupant cent cin-quante organisations. Dans la foulée, des associationsdes enfants des pionniers de l’in-dépendance, des anciens de Léo-poldville, des albinos, des per-sonnes vivant avec handicap, despygmées autochtones, des ven-deurs, des chauffeurs, etc. tien-nent également à prendre part àces assises qui risquent de neconcerner qu’une portion desCongolais.

Alain Diasso

Trois institutions n’ont pas communiquéles dossiers des marchés, tandis quevingt-sept autres ont violé lesdispositions réglementaires etinstitutionnelles.Le cabinet Grant Thorton Sénégal, au-dit et conseil, a réalisé sur demande del’Autorité de régulation des marchéspublics (ARMP) un audit pour vérifierla conformité du processus de passationet d’exécution des marchés publics enRDC. Dans un rapport publié dans lesite de l’ARMP, ce cabinet est arrivé à laconclusion selon laquelle la quasi-tota-lité des marchés publics, conclus pen-dant la période du 28 octobre 2010 au31 décembre 2011, n’ont pas respecté leprocessus de passation et d’exécutiondes marchés publics en RDC. Il ressortde ce rapport que seules trois institu-tions sur les trente-trois auditées res-pectent les procédures des marchés pu-blics. Il s’agit de la Cour suprême dejustice, le ministère de la Santé pu-blique et celui de l’Enseignement pri-maire, secondaire et professionnel. En-suite suivent sur la liste le cabinet duPremier ministre, le ministère duGenre, famille et enfant ainsi que celuide l’urbanisme et habitat qui n’ont pascommuniqué les dossiers de marchés.En conséquence, des rapports de ca-rence ont été établis à cet effet.Cependant, l’ARMP énumère égale-ment parmi les vingt-sept autres insti-tutions, celles qui ont gravement violéles dispositions réglementaires et insti-tutionnelles. Il cite le Bureau central de

coordination, la cellule des infrastruc-tures, la Congolaise des hydrocarbures(Cohydro) et l’inspection de la Policenationale congolaise et plusieurs autresministères.

Les autorités sous informés sur lesprocéduresDans ce document, des accusationssont portés à l’endroit des autoritéscontractantes de la commande pu-blique, des personnes habilitées à signerau nom de l’État congolais, un contratde prestation de service ou de fourni-ture avec une tierce partie. Car des in-suffisances sont constatées dans le chefde ces autorités en matière de procé-dure de passation et d’exécution desmarchés, des défaillances dans l’archi-vage des dossiers, des donnés statis-tiques non fiables, des lenteurs impor-tantes dans la mise en valeur desprojets, des dépenses effectuées en de-hors des procédures et l’incapacité decertains acteurs œuvrant dans le sys-tème de passation des marchés. En ou-tre, certains responsables procèdentmême aux paiements des travaux exé-cutés avant que les services rendus nesoient certifiés. Cette étude a porté surun échantillon de deux cent cinquante-cinq marchés conclus pour près de septcent cinq millions de dollars américains.Cependant, d’octobre 2010 à décembre2011, neuf cent cinquante-six marchésont été conclus pour une valeur de plusde sept cent quatre-vingt-huit millionsde dollars américains.

Gypsie Oïssa Tambwe

Organisé par la faculté de médecinede l’Université de Kinshasa avecl’appui de l’Organisation mondiale dela santé (OMS), ce séminaire de sixsemaines vise à renforcer lescapacités des acteurs dans la luttecontre le paludisme qui constitue unproblème de santé publique.Le ministre de l’Enseignement su-périeur et universitaire, Bonaven-ture Chelo, a ouvert cette sessiondu cours international de paludolo-gie, le 19 août, dans la salle deconférence du centre catholiqueNganda.Pour lui, durant six semaines, lespraticiens de terrain vont côtoyerles éminents professeurs, déten-teurs du savoir en la matière. Lesexercices de terrain ainsi que lesapports des experts internationauxvont permettre d’améliorer encorele contact que nous voulons cordialet sincère. C 'est la raison pour laquelle il ap-pelle à l’assiduité des participants, àl’engagement des facilitateurs et ladisponibilité des encadreurs «pourobtenir encore plus que ce qui est at-tendu par la plupart de nous : éra-diquer cette maladie qui nous har-cèle et nous guette tous».De son coté, le directeur adjoint duministre de la Santé publique, le DrFaustin Chenge, pense que cetteformation s’inscrit dans le cadre durenforcement des compétencestechniques et managériales des ac-

teurs sur les stratégies et les outilsdisponibles pour une nouvelle miseà échelle des interventions de lutteantipaludique. Durant six se-maines, ajoute-t-il en s’adressantaux participants, vous serez davan-tage informés sur les stratégies deprise en charge des cas de palu-disme, aux mesures préventives, àla lutte anti vectorielle, à la commu-nication pour le changement decomportement, à la planification dela lutte, à l’approche épidémiolo-gique du paludisme sans oublier larecherche opérationnelle et le par-tenariat dans la lutte contre cettemaladie endémique. De son coté, lereprésentant de l’Organisationmondiale de la Santé, le Dr JosephCabore, laisse entendre que la ma-laria ou le paludisme demeure unepréoccupation de premier ordrepour les individus, les ménages etles communautés. Mais la luttecontre cette maladie fait face à plu-sieurs facteurs dont l’insuffisancede ressources humaines, la fai-blesse des systèmes d’approvision-nement, l’accès limité des popula-tions au diagnostic… Pour réussirla lutte contre le paludisme, il fautdes ressources humaines suffi-santes aussi bien en qualité qu’enquantité, motivées et disponibles.Et cette formation en paludologies’inscrit dans cette optique, a indi-qué le Dr Joseph Cabore.

Aline Nzuzi

Des critères rigides seraientappliqués sur certains opposantsréputés pour leur bagout en vuede leur mise à l’écart au profit deceux considérés commemalléables.Dans l’opposition, c’est un peu lebranle-bas après la mise sur piedde la commission préparatoire pa-ritaire des concertations natio-nales, autrement appelée groupede contact.Plus le temps s’égrène et que l’ou-verture des travaux devient im-minente, les opposants parais-sent avoir perdu toute quiétude.Les uns et les autres militentpour leur participation à ces as-sises dans l’optique de signerleur retour aux affaires aprèsplusieurs années de galère.Ainsi voit-on ressurgir sur la scènepolitique plusieurs têtes couron-nées de l’opposition qui trouventlà une occasion propice pour seremette politiquement en selle.Mis à part quelques extrémistestels que l’Union pour la nation(UNC) ainsi que l’UDPS et leursalliés, la plupart d’opposants aurégime Kabila sont bel et bien par-tie prenante au processus. D’où labataille qui a cours pour figurerdans le comité préparatoire pari-taire composé d’une trentaine desmembres issus des partis poli-tiques, de la société civile, desinstitutions publiques et de la

diaspora. Les José Makila, Efole,Ingele Ifoto, Lisanga Bonganga,Bofassa Djema, Ruberwa, Mulun-gula, Kamanda, Clément Kanku etautres affichent de plus en plus unenthousiasme qui tranche avecleurs réserves du départ à partici-

per auxdites concertations. Pen-dant ce temps, d’autres opposantsse sont vus empêchés samedid’accéder à la salle de banquet oùse tenait la première réunion de lacommission préparatoire pari-taire. Au nombre de ceux-ci, Jo-seph Olenghankoy, président na-tional des Fonus (Forcesnovatrices pour l'union et la soli-darité) qui évoque la politique dedeux poids deux mesures appli-quée par le présidium pour justi-fier son refoulement. D’autres àl’instar de Jean Baptiste Bomanzadénoncent un critère d’équilibrerégional mis en place pour écartercertains opposants réputés pourleur grande gueule. Ce qui est na-

vrant dans tout ceci, fait-on re-marquer dans certains milieux del’opposition, est que le présidiumaurait opéré des choix arbitrairesen tamisant parmi les opposantsayant participé au dernierconclave de Limete pour ne gar-der que les plus malléables.Toute cette démarche visant àatomiser l’opposition à la veilledes concertations nationales pro-céderait, d’après certaines indis-crétions, du schéma Kengo. Cedernier, apprend-on, aurait déjàporté son dévolu sur certains op-posants parmi ses proches à qui ilaurait fait miroiter la perspectivede figurer au gouvernementd’union national qui se profile àl’horizon. Intervenant sur unechaîne de radio locale, ÉmeryOkundji, membre des Fonus,considère le fameux comité pré-paratoire paritaire comme un clubd’amis et doute de la volonté deparvenir à une cohésion nationaledans le chef du présidium au re-gard des actions jusque-là posées.Plus que jamais, l’opposition estdivisée par rapport à ces assisesavec, d’un côté, ceux qui ont re-noncé à leurs préalables au profitde leur participation à ce forumnational et, de l’autre, ceux quiont préféré se mettre hors courseen s’en tenant à la satisfaction deleurs revendications.

A.D.

CONCERTATIONS NATIONALES

Les préparatifs avancent à pas de géant

Thomas LuhakaÉvariste Boshab

COMMISSION PRÉPARATOIRE PARITAIRE

Une clique d’opposants dénoncent un choix sélectif

MARCHÉS PUBLICS

Seulement trois institutionsen règle de procédures

FORMATION

Troisième session du coursinternational de paludologie

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RDC / KINSHASA | 13AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C���������

Le président de l’Assistance auxpersonnes vulnérables et enfants duCongo (Apvec-ONGD), Maïck Lukadi,a évoqué des intimidations, desarrestations, des assassinats etautres traitements cruels que subisces activistes chaque jour.Maïck Lukadi a pris fait et cause, le 16août, pour une protection juridiquedes défenseurs des droits de l’homme(DDH). À l’en croire, le vote d’une loipar l’Assemblée nationale et sa publi-cation permettront de mettre fin auxdifférentes entraves posées dansl’exercice de la mission dévolue à cesactivistes et contribueront à la conso-lidation de la démocratie. Cet acti-viste a également insisté sur le res-pect, par la RDC, de tous les textesnationaux et internationaux en ma-tière de droits de l’homme auxquelselle a souscrit.Dans cet exercice, le président del’Apvec-ONGD a dénoncé des intimi-dations et autres pratiques imposées

aux membres de cette ONG et autresdéfenseurs des DDH par des per-sonnes qui se réclameraient des ser-vices de sécurité. À l’en croire, cesderniers les empêcheraient de rem-plir correctement leur mission. « No-tre association s’est assigné come mis-sion de protéger toute personne, sansdistinction de race, de religion ou denationalité. Et nous nous investissonsà protéger des personnes vulnérables»,a-t-il rappelé. Dans les faits dénoncés,le président de l’Apvec-ONGD a notéqu’il avait été personnellement ar-rêté, inquiété et intimidé le 16 juilletpar un groupe d’agents de ces ditsservices, au niveau de la premièrerue, dans la commune de Limete. «Ces policiers m’ont taxé d’un élémentgênant dans le fonctionnement deleurs activités sur terrain. Ils m’ont faitremarquer qu’ils m’observaient de-puis longtemps dans leur champ d’ac-tivités. Avant de me relâcher, ils m’ontintimé l’ordre de cesser d’exercer

comme défenseur des droits del’homme », a indiqué Maïck Lukadi.Il a été indiqué que le président decette ONG a également été interpelléau mois de février vers dix-neufheures au niveau de la station d’es-sence située sur l’avenue de l’Ensei-gnement, au Pont Cabu. Ces agentsl’auraient gardé pendant près d’uneheure trente pour le relâcher avec lesmêmes recommandations d’arrêterde déranger le déroulement de leurmission. Un autre membre de cetteONG, Patrick Ntete Mansanga, avaitété enlevé au mois de janvier aux en-virons de vingt-deux heures aux alen-tours de l’Université pédagogique na-tionale à Ngaliema.Pour le président de l’Apvec-ONGD,ces cas qui s’ajoutent à d’autres en-core, dont les morts et des emprison-nements, constituent des preuvessuffisantes sur la situation des DDHet leur mission en RDC.

Lucien Dianzenza

La conviction des victimes de la crise aété partagée par des travailleurshumanitaires et le gouvernementcongolais.Dans une déclaration conjointe du19 août, à l’occasion de la célébrationde la Journée mondiale de l’aide hu-manitaire, le ministère des Affairessociales, action humanitaire et solida-rité nationale, Ch a r l e s N a w e j i et l e coordonnateur de l’action huma-nitaire en RDC, Moustapha Soumaré,ont noté que la RDC a avant tout be-soin de paix. Pour eux, « sans la paix,il serait illusoire d’envisager les pos-sibilités de mettre un terme aux souf-frances des familles déracinées, àcelles des enfants qui ne vont plus àl’école et ont perdu leurs amis, auxcentaines de personnes déplacées detrouver une relative sécurité ». L’oc-casion a également permis de réitérerla conviction du gouvernement de laRépublique, par le biais du Ministèreen charge des Affaires sociales, actionhumanitaire et solidarité nationale,qui s’est joint à l’ensemble de la com-munauté internationale, que « la souf-france de tout individu où qu’il setrouve attend la solidarité de tous ».

Cela a également permis de soulignerl’engagement des humanitaires enRDC. Cette année, ont noté les signa-taires de la déclaration, la grande fa-mille de la communauté humanitairea décidé de tenter de répondre à laquestion «de quoi le monde a-t-il leplus besoin? ». « Une question difficileà répondre à l’échelle mondiale, maisnous, acteurs humanitaires travail-lant en RDC, avons une réponse, vis-

à-vis de la crise humanitaire qui n’aque trop duré dans le pays », ont-ilsrassuré. La déclaration a noté qu’unepaix durable en RDC est uneconstruction commune. À l’en croire,la communauté humanitaire contri-bue à la paix en étant présente auxcôtés des plus démunis. « Ils méritentnotre respect et notre reconnaissance», est-il recommandé. Pour les signa-taires de la déclaration, de la province

orientale au Katanga, des milliers detonnes de nourriture et de médica-ments sont distribués. Aussi est-ilmentionné des centres médicaux quisont érigés d’urgence pour assisterfemmes enceintes et allaitantes, desforages d’eau potable qui sont creu-sés, des kits scolaires d’urgence quisont fournis à des milliers d’enfants,des programmes de relèvement pré-coce qui sont mis en place pour des

familles dès que la situation se stabi-lise. « Toutes ces activités et bien d’au-tres visent à sauver des vies, à préser-ver la dignité des bénéficiaires etsusciter un espoir pour une vie plusprospère et paisible. Les agences et or-ganismes humanitaires le font dansle respect des principes humanitaireset continueront à le faire aussi long-temps que la RDC et ses populationsen auront besoin », ont rassuréCharles Naweji et Moustapha Sou-maré. Cette célébration a égalementété une occasion de rendre hommageà ceux qui, chaque jour, font face audanger pour aider des millions de per-sonnes vulnérables. « En cette jour-née, nous tenons à saluer tous les tra-vailleurs humanitaires, autant ceuxopérant sous les projecteurs des me-dias à Goma que ceux qui oeuvrentdans les hameaux les plus reculés.Nous les remercions pour leur dé-vouement et sacrifice- parfois au prixde leurs vies- pour porter assistanceaux Congolais dans le besoin », ontappuyé le ministère des Affaires so-ciales, action humanitaire et solidariténationale et le coordonnateur de l’ac-tion humanitaire en RDC.

Lucien Dianzenza

Situé dans la provinceecclésiastique de Mbandaka, lediocèse de Lolo qui compte plusde deux cent mille habitantssemble être oublié et abandonnéde tous au regard de la précaritéde vie de la population.Dans un communiqué de pressesous forme d’un plaidoyer, le coor-donnateur du Bureau diocésainde Caritas développement deLolo, l’abbé Roger Mangambu,vient de lancer un SOS pour quece coin de la République devienneviable. Il décrit dans ce communi-qué le calvaire des habitants deson diocèse: « Malgré la multipli-cité des produits agricoles, notrepopulation reste pauvre. l’habitatest mal construit et sous-équipé,l’habillement et l’alimentation sontvraiment sommaires. Le transportdes personnes et l’évacuation desproduits agricoles se font par voiesterrestres et fluviales. Cependant,toutes ces voies de communicationsont défectueuses. Situé à 67 km deBumba, le diocèse de Lolo est sanscouverture téléphonique.»Dans son plaidoyer intitulé «Lediocèse de Lolo : un diocèse ou-blié et abandonné», l’abbé RogerMangambu fait savoir que ce dio-cèse enclavé ne compte aucuncentre administratif important.L’activité économique de la régionest désarticulée. « On y trouve untaux de chômage très élevé alorsque son étendue verte offred’énormes potentialités et possibi-lités de devenir un pôle de déve-loppement au bénéfice de cette po-pulation », déplore-t-il.L’éducation n’est pas bien assuréepar manque d’écoles. Lesquelques écoles qui existent sont

dans un état de destruction dé-plorable. « Pour une populationestimée à plus de 200.000 habi-tants, il n’y a que treize écoles se-condaires catholiques qui sont peuviables, une cinquantaine d’écolesprimaires et quatre écoles mater-nelles. Toutefois, leur organisationmatérielle reste très déficiente :manque de bancs, portes et fenêtrescassées, salles de classes sans ta-bleaux noirs adéquats, toiturestrouées ou tout simplement nuesavec des salles de classes peu peu-plées. La plupart des cas, quand ilmenace de pleuvoir, les enfantssont tout simplement renvoyés à lamaison », a-t-il continué.La situation sanitaire est aussi aurouge. Le diocèse de Lolo, sur leplan des infrastructures sanitaireset hospitalières, n’a qu’un hôpitalqui fort heureusement bénéficiede façon sporadique de l’aide duProjet d’appui et de réhabilitationdu secteur de la santé en médica-ments, matériels et en personnel.À part l’hôpital, il y a aussiquelques centres de santé épar-pillés à travers le diocèse aussi ap-puyés par Parss, mais qui sontsous équipés. Le diocèse de lolo,puisque éloigné des centres admi-nistratifs, n’est pas connu et n’at-tire même pas les investisseurs.aucun projet important n’a encorevu le jour à lolo. Face à ce tableau,l’appel est lancé aussi bien au gou-vernement qu’aux institutions dedéveloppement pour contribuerau développement de ce diocèsequi se meurt. Car, de l’avis del’Abbé Roger, « le diocèse de lolon’est pas seulement à genoux maispar terre ».

Aline Nzuzi

DIOCÈSE DE LOLO

Abbé Roger Mangambu plaide pourl’amélioration des conditions de vie

Distribution des vivres à la population

JOURNÉE MONDIALE DE L’AIDE HUMANITAIRE

La RDC a avant tout besoin de paix

DÉFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME

Maïck Lukadi plaide pour une loi protectrice

Le stock estimé à 50 000 tonnes ex-pose particulièrement la régiond’Afrique subsaharienne à une me-nace d’une ampleur insoupçonnéetant les résidus provoquent descancers, des allergies, des troublesde la reproduction, des lésions dusystème nerveux et les dérègle-ments immunitaires signalés dansplusieurs pays en développementdont certains pami eux ont bénéfi-cié d'un programme d'éliminationde ces produits polluants. Selon lesprécisions de la Banque mondiale(BM), le programme en questionbaptisé «Programme d’éliminationdes stocks de pesticides» (ASP) n’apermis à ce jour que d’évacuer 3310tonnes de produits chimiques et de

sol contaminé dans 897 sites. En ef-fet, ces opérations financées à hau-teur de 25 millions de dollars amé-ricains par le Fonds pourl’environnement mondial (FEM)ont pu être menées en 2005 pouréliminer des stocks en Afrique duSud, en Éthiopie, au Mali, en Tanza-nie et en Tunisie.Le danger est tout établi et les effetsde plus en plus désatreux, à encroire les cas signalés dans lesécoles : troubles respiratoires, ma-laises et diverses maladies à causede la forte odeur des produits chi-miques toxiques. La crainte sejustifie avec le nombre de plus enplus important de pays en déve-loppement qui importent les pes-

ticides dans le but d’augmenterleur production agricole et de lut-ter contre les maladies vecto-rielles dont le paludisme. Après un certain temps, ces pro-duits polluants ne peuvent plus êtreutilisés et deviennent une menacetant pour l’environnement que pourla santé de l’homme. À son actif, leprogramme ASP a permis de viderdes dizaines d’entrepôts. EnÉthiopie, on a évacué 450 tonnesde pesticides. Au cours des quinzedernières années, les efforts ontabouti à l’élimination de 2500tonnes de pesticides périmés et1000 tonnes de sol contaminé surplus de 1100 sites.

Laurent Essolomwa

AGRICULTURE

Forte capacité de nuisance de pesticides périmés

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Le chantre a représenté lesmusiciens de la ville minière duKatanga aux obsèques d’AlainMoloto à Kinshasa. Et il s’estconfié aux Dépêches deBrazzaville.«Le décès du chantre Alain Mo-loto du Groupe adorons l’Éternel(GAEL) laisse un vide dans lecœur des chrétiens congolais».Ces mots sont ceux de ThierryT’Shaka, chantre et président del’Union des chrétiens musiciensdans le monde (UCMM) de Kol-wezi au Katanga. Il avait tenu àrendre un dernier hommage àAlain Moloto à Kinshasa au nomdes musiciens de la ville minièrekatangaise. « Je retiens d’AlainMoloto qu’il a été premièrementun révolutionnaire dans le re-gistre de l’adoration. Car enl’écoutant parler et chanter sestextes, on est instamment appeléà changer sa manière de faireles choses si l’on a la semence deDieu en soi. Alain Moloto a en-suite été, pour moi, un père del’adoration parce que c’est fran-chement à travers lui qu’on aappris les rudiments et les motsd’amour envers Jésus Christ. La

vraie paternité selon les Hé-breux, c’est la semence, et nousavons en nous la semence de cethomme de Dieu et nous croyonsque cela va germer après son dé-part. Enfin, Moloto a été un ins-trument que Dieu a puissam-ment utilisé pour larestauration de l’adorationdans l’Église corps du Christ dela RDC. Dans 80 % des cultesrendus à l’Éternel dans noséglises, on ne manque pas de re-courir aux cantiques de ce ser-viteur que Dieu vient de rappe-ler à lui », a déclaré ThierryT’Shaka. Et il a noté qu’un hom-mage mérité lui a été rendu avecces obsèques grandioses maisdans le respect et la dignité de laparole de Dieu. L’UCMM va orga-niser une grande célébration enhommage à Alain Moloto au stadede Kolwezi, a-t-il dit.À propos de la situation de la mu-sique chrétienne dans la ville mi-nière, Thierry T’Shaka a épingléles difficultés : « L’émergence destalents chrétiens en musique estétouffée par manque de soutiend’abord des pasteurs de la ville ;ensuite, le public semble être

moins intéressé à la musiquechrétienne locale, se contentantdes chansons des musicienschrétiens de Kinshasa et d’ail-leurs ; enfin, les mécènes ousponsors sont littéralementinexistants pour soutenir lamusique chrétienne locale ». Il aaussi dénoncé l’attitude des musi-ciens chrétiens locaux : « Ils seprennent pour des leaders degroupes musicaux chrétiens etsont pressés d’entrer au studiod’enregistrement, en dépit dumanque de travail artistique ».Cependant, a-t-il souligné, Kol-wezi est un vivier des talents enmusique chrétien.Thierry T’Shaka chante depuis satendre enfance : « Déjà à 6 ans,je chantais la voix ténor quiporte, dans une chorale del’école du dimanche d’une égliseméthodiste unie de Kolwezi. En-suite, j’ai intégré la chorale Jeu-nesse pour christ de l’Église mé-thodiste unie ». En 1996, il adébuté une carrière solo (chantet piano), avant de former sonpremier groupe, Holy Music, en1997. Après le départ des musi-ciens pour raison d’études etchangement de milieu, il a crééun autre groupe, Trompettes desadorateurs, en 2006, avec unequinzaine des musiciens. « YesuMwinda » est son premier opusen 2011, enregistré à Nairobi. Ony retrouve six titres : «Namelabonzambe », « Yesu mwinda»,«Mon cœur », « Lieu sacré », « Jene crains rien » et «Eza likamboya tango ». Thierry T’Shaka a ob-tenu le prix de la révélation en2008 au Festival Nzenze de DedeMopasa. C’est en 2009 qu’il a misen place l’UCMM avec la missionde mener des campagnes directe-ment au niveau de ces personnesqui peuvent propulser la musiquechrétienne de Kolwezi.

M.E.

Préfacé par le conseillerprincipal à la primature, Jean-Baptiste Ntagoma Kushinganine,l’ouvrage du professeur dessciences économiques et degestion intitulé «Économiepolitique, cours et exercicesrésolus» est sorti chezL’Harmattan RDC.Écrit en 364 pages, «Économiepolitique, cours et exercices réso-lus» se révèle un manuel pédago-gique qui s’emploie à la descrip-tion des « nouvelles théorieséconomiques dans leur conjonc-ture actuelle, caractérisée par unepluralité de discours exigeant unchoix sévère», nous renseignel’éditeur. Ce, en «recourant à l’his-toire, aux mathématiques et à l'al-gèbre », précise-t-il. Les exercicesproposés dans la nouvelle publica-tion de Beaujolais Bofoyo « illus-

trent les pistes de solutions à pren-dre pour des questions écono-miques se posant en société ». Lecaractère pédagogique du livreest d’autant plus perceptible queles solutions aux exercices sontindiquées à chaque étape du dé-veloppement théorique. Ce, de fa-çon à permettre une bonne assi-milation du lecteur. De la sorte, illui sera plus aisé de retenir lesconcepts et techniques mais ausside procéder au contrôle person-nel de ses connaissances. «Écono-mie politique, cours et exercicesrésolus», nous affirme la qua-trième de couverture, a l’avantagede se constituer en complémentvalable aux analyses approxima-tives offertes dans la plupart desautres manuels du genre. En effet,souligne-t-on encore, le nouveaulivre, « contrairement à l’approche

graphique et verbale utilisée dansbeaucoup d’ouvrages d’économiepolitique , apporte une précieusecontribution en utilisant l’outil

mathématique avec beaucoup d’à-propos ». Dès lors, « cette approchegarantit la rigueur de l’analyse etc’est, sans doute, la solution lamieux adaptée à la réceptivité desétudiants en sciences économiques». Et « les problèmes économiquesétant des problèmes de choix opti-maux, l’intérêt réel de l’analyseéconomique réside dans la résolu-tion quantitative de ces problèmesen faisant bon usage de l’algèbre etdes calculs mathématiques ».

Note biographiqueIl convient de signaler que Beau-jolais Bofoyo Komba est profes-seur à l’Université de Kinshasa.Du reste, il enseigne égalementdans plusieurs autres institutionsd’enseignement universitaire etsupérieur du pays. Il n’en est pas àsa première publication car bien

d’autres ouvrages ont précédé«Économie politique, cours etexercices résolus». Parmi ceux-cifigure «Statistiques pour écono-mistes» et «Modèles macroécono-miques» publiés en 2010 ainsi que«Finances publiques approfon-dies» sorti en 2011. Outre sescharges professorales, BeaujolaisBofoyo assume les charges deconsultant dans certaines institu-tions internationales dont la Banquemondiale, le Fonds européen de dé-veloppement, ou encore Bricks In-ternational. Et ce n’est pas tout car,après avoir été plusieurs fois conseil-lers dans différents ministères desgouvernements locaux, pour l’heure,il est conseiller principal ou senioradvisor du Premier ministre encharge du collège Économie, fi-nances et budget.

Nioni Masela

PARUTION

Un manuel pédagogique de Beaujolais Bofoya Komba

La sélection nationale composée des joueurs évoluant au pays doitpasser par le barrage pour prétendre à la participation à la phasefinale du Championnat

d’Afrique des Nations (Chan). Battu par le Congo Brazzaville, levainqueur de la première édition de ce tournoi africain en 2009 s’op-pose donc au Cameroun qui a été battu par le Gabon.La sélection A’ de football de la RDC est en pleine préparation de ladouble confrontation avec le Cameroun, en barrage pour la qualifi-cation de la phase finale de la 3e édition du Chan 2014 en Afriquedu Sud. Les poulains du sélectionneur Santos Muitubile ont battu,le 18 août, au stade des Martyrs la sélection des joueurs des clubsévoluant au championnat de l’Entente provinciale de football deKinshasa (Epfkin). L’unique but de la partie a été l’oeuvre de Ka-bamba Mukundji de Sanga Balende dès la 6e minute de jeu sur unservice du latéral Ebunga Simbi. Notons que vingt sur vingt-sixjoueurs convoqués par Santos Muitubile ont été présents au coursde ce match. Les joueurs de Mazembe ont manqué à l’appel, rete-nus en club engagé en Coupe de la Confédération, notamment JoëlKimwaki, Jean Kasusula, Éric Bokanga et Patrick Ilongo Ngasanya(blessés). Les deux autres absents de la liste de Santos Muitubilesont Emmanuel Ngudikama dit Kila de V.Club (blessé) et Djo Is-sama Mpeko également de V.Club. Sauf imprévu, les Léopards lo-caux rd-congolais quittent Kinshasa le 21 août pour Yaoundé, oùelle affrontera, le 25 août au stade Amadou Ahidjo, les Lions in-domptables du Cameroun. Le match retour se jouera le 30 août austade TP Mazembe de Lubumbashi. Le vainqueur de la double ren-contre entre les deux pays sera la troisième équipe de l’Afrique cen-trale qualifiée pour le troisième Chan en Afrique du Sud. Bourreauxrespectivement de la RDC et du Cameroun, le Congo Brazzaville etle Gabon ont déjà composté leurs tickets pour le tournoi en terresud-africaine. Vainqueur de la première édition du Chan en 2009 enCôte d’Ivoire et quart-finaliste de la deuxième édition en 2011, laRDC doit aujourd’hui passer par le barrage pour espérer une pré-sence en Afrique du Sud. L’on se rendrait ainsi compte de la rétro-grade position congolaise à l’échelle africaine.

Martin Enyimo

CHAN 2014

Les Léopards locaux préparent le match contre le Cameroun

Les Léopards locaux de la RDC

MUSIQUE CHRÉTIENNE

Thierry T’Shaka de Kolwezirend hommage à Alain Moloto

Le chantre Thierry T'shaka

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SPORTS | 15AF�����D�F��EF���C��C����F����������BC�E�����C���������

Allemagne, 3e journée, 2e divisionFrancky Sembolo, remplaçant au coup d’envoi, est entré en jeu à la 63e mi-nute du match nul concédé par l’Arminia Bielefeld face à Parderborn (3-3). Lors de son apparition, Bielefeld était mené 1-2. Avec 4 points en 3matchs, Bielefeld monte à la 11e place du classement.

Allemagne, 4e journée, 3e divisionSans Pitchou Mouaya, absent, Hallescher s’incline à Kiel (0-1). Etest plus que jamais lanterne rouge avec un zéro pointé.En retard dans sa préparation estivale, en raison d’une blessurecontractée en juillet, Bernard Itoua n’était pas dans le groupe d’El-versberg, contraint au nul à domicile par les Stuttgart Kickers (1-1). Dans la semaine, il a par contre joué avec la réserve lors de lavictoire face au SV Rossbach (3-0).

Angleterre, 1re journée, 1re divisionStoke City et Steven N’Zonzi, titulaire et averti à la 44e, s’inclinentsur le terrain de Liverpool (0-1).

Angleterre, 3e journée, 3e divisionSans Amine Linganzi, forfait après la blessure contractée en sélec-tion face à la Tunisie, Gillingham partage les points avec Brentford(1-1). Une nouvelle contreperformance à domicile qui permet tou-tefois au club du Kent, situé à quelques 60 kilomètres de Londres,de glaner son premier point de la saison. Enfin…

Arménie, 2e journée, 1re divisionPato Ngavouka, titulaire, et le FC Ulisses s’inclinent sur le terrainde Banants (1-2). Ulisses compte un point en deux rencontres.

Autriche, 6e journée, 2e divisionRemplaçant, Juhvel Tsoumou est entré à la 43e minute du matchdisputé par Hartberg à Anif (0-3). Dès la reprise, Hartberg concé-dait l‘ouverture du score, avant de s’effondrer aux 76e et 81e. Avec11 points en 6 matchs, Hartberg est 3e, à quatre longueurs du lea-der, Anif.

Belgique, 4e journée, 1re divisionPremière défaite de la saison pour Charleroi, qui s’incline à domi-cile face à Courtrai (1-2). Titulaire, Francis Nganga a apporté sonécot dans le secteur offensif avec des déboulés conclus par de bonscentres aux 11e, 12e, 22e et 41e. Dans les rangs de Courtrai, Blans-tel Koussalouka n’était pas retenu dans le groupe.

Ecosse, 3e journée, 1re divisionPremière titularisation de la saison pour Steven Mouyokolo, alignéen défense centrale lors de la victoire du Celtic Glasgow sur le ter-rain d’Aberdeen (2-0). Le Celtic compte six points en deux matchset une rencontre en retard à jouer face Saint-Mirren.

Estonie, 23e journée, 1re divisionKalju et Allan Kimbaloula s’imposent à Flora (3-0) et conservent latête du championnat en attendant le résultat de Levadia, quicompte le même nombre de points pour un match de moins. Titu-laire, Kimbaloula est à l’origine du deuxième but puis a été rem-placé à la 85e.Sans Prêche Mboungou, absent, Tammeka ne peut faire mieuxqu’un match nul sur le terrain de la lanterne rouge, Kuressaare (0-0). Tammeka est 6e sur 10 avec 24 points.

République tchèque, 5e journée, 1re divisionRemplaçant au coup d’envoi, Dzon Delarge est entré à la 75e mi-nute de la victoire du Slovan Liberec chez le Zbrojovka Brno (1-0).Le Slovan est 3e avec 12 points.

Roumanie, 5e journée, 1re divisionFodé Doré, ménagé après son match de sélection, n’était pas dansle groupe du Petrolul Ploiesti, tenu en échec à domicile par le FCCeahlaul Piatra Neamt (1-1).

Russie, 5e journée, 1re divisionChristopher Samba n’était pas dans le groupe de l’Anzhi, qui chutelourdement chez le Zenith-Saint-Pétersbourg (0-3). Sans que l’onsache s’il s’agit d’une blessure, d’un transfert imminent ou d’unesanction pour avoir été absent en sélection.

Camille Delourme

FOOTBALL

Le week-end des Diables rouges et desCongolais de la diaspora en Europe

Le trio des gymnastes congolaisa remporté la médaille debronze dans la catégorie danseaérobic lors de cettecompétition disputée en Afriquedu Sud.Les gymnastes Uriel Mokoua-béka, Aurore-Grâce Kaya et Ur-sula Mika-Gauthier n’ont pas faitpiètre figure dans cette pre-mière compétition internatio-nale. Les athlètes se sont pré-sentés en gymnastique aérobic.Leur chorégraphie était compo-sée de près de quinze élémentsde difficulté. Dans cette spécia-lité, les trois gymnastes ontréussi à améliorer le code depointage. Le trio a, par ailleurs, enchaînéles mouvements complexes surdes musiques différentes et ra-pides dans le but de décrocherune note appréciable sur lesplans technique et artistique. À en croire le président de la Fé-dération congolaise de gymnas-tique, François Bakana, les com-pétiteurs, tous venus du clubLes Anges adorables de Javou-hey, ont gagné leur pari d’autantplus que leur prestation a étécouronnée de bronze. « Lesathlètes dont l’âge ne dépasse

pas 14 ans nous ont fait hon-neur en décrochant la médaillede bronze devant des concur-rents plus expérimentés », a dé-claré François Bakana avant dequalifier cette prestation de pro-metteuse par rapport aux com-pétitions qui pointent à l’hori-zon.Du 8 au 12 septembre 2013, eneffet, les gymnastes congolaisprendront part au tournoi inter-national de la zone 2 de gymnas-tique aérobic. La compétition,qui connaîtra la participationdes athlètes de près de sept paysafricains, se disputera à Pointe-

Noire. En début d’année pro-chaine, les Congolais repartironten Afrique du Sud pour les dou-zièmes championnats d’Afriquede gymnastique artistique.Pour maximiser les perfor-mances dans ces compétitions,François Bakana a expliqué queles athlètes amorceront, souspeu, un travail de préparation endeux pôles. Un regroupement à Brazzavilleet l’autre à Pointe-Noire. Lesgymnastes seront ensuite inter-nés dans la ville océane pour lesréglages définitifs.

Rominique Nerplat-Makaya

TOURNOI INTERNATIONAL DE GYMNASTIQUE POUR TOUS

Le Congo sur la troisième marche du podium

Le trio congolais de gymnastique aérobic. (© DR)

En battant en finale le 18 aoûtl'équipe Bana-Fofo, l’équipe desépouses des agents Corafremporte pour la seconde foisconsécutive le championnatdépartemental de nzangomoderne de Pointe-Noire. Lafinale s’est jouée en présence deFernande-Marie-CatherineDekambi-Mavoungou,administrateur maire del’arrondissement 4 Loandjili,marraine de la discipline. Le championnat départementalseniors de nzango moderne a étélancé le 16 juin. Il a mis aux prisesquatorze équipes qui, pendant

trois mois, se sont affrontées pourremporter le graal. L’équipe desépouses des agents Coraf et cellede Bana-Fofo, les meilleures dela phase éliminatoire, se sont af-frontées en finale le 18 août austade municipal de Pointe-Noire.L’équipe des épouses des agentsCoraf s’est imposée sur le scorede 47 à 34 (22 à 19 pour Coraf àla mi-temps).Le tournoi de l’enfant africain enminimes lancé également le 16juin à l’occasion de la célébrationde la journée de l’enfant africain,qui a regroupé huit équipes, aconnu aussi son épilogue le

même dimanche. La Jeunesseunie de Tié-Tié (Jutt) a battu enfinale Light World School 27 à 22.Pour Guy-Noël Passy-Titov, prési-dent du comité départemental denzango moderne de Pointe-Noire,cette discipline renforce la cohé-sion sociale et contribue au déve-loppement de l’activité sportive.« La catégorisation des équipes denzango moderne en seniors, ju-niors et minimes est un signe dematurité. D’où la nécessité de met-tre en place une fédération de ladiscipline. »En remettant le trophée aux vain-queurs, Fernande-Marie-CatherineDekambi-Mavoungou a exhorté« les 488 joueuses en catégorie se-niors et les 122 joueuses en catégo-rie minimes ayant participé à cesdeux compétitions à maintenirleurs performances en éveil. » Lesquatre équipes seniors qui vont par-ticiper au championnat nationaldeuxième édition du 19 au 22 sep-tembre dans le département de laBouenza, à savoir Bana-Fofo,Épouses agents Coraf, FemmesMedia Plus, Balbain Sport, ont lamission de défendre le départe-ment comme l’avait fait l’équipedes Épouses agents Coraf lors dela première édition disputée àKinkala dans le Pool. Dans une se-maine, Pointe-Noire va abriter l’as-semblée générale constitutive de lamise en place de la fédérationcongolaise de nzango moderne.

Hervé-Brice Mampouya

NZANGO MODERNE

Les épouses des agents Corafchampionnes de Pointe-Noire

La capitaine des Epouses agents Coraf posant avec Fernande M.C. Dekambi M., marraine du nzango

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Alors que la plupart des jeunesjoueurs africains rêvent d’unecarrière en Europe, DalphinBassompa, gardien de l’En-Avant-Saint-Renan (division supérieureélite), souhaite, lui, rentrer auCongo pour y poursuivre sacarrière. Un choix dicté parl’envie de garder les cages d’ungrand club congolais et d’êtreéligible pour le Chan 2014. Legardien de but, âgé de 25 ans,revient sur sa situation sportive,tire le bilan de son passage enFrance et envisage une bellecarrière sur le sol africain.

Les Dépêches de Brazzaville : Dal-phin, le grand public vous avaitquitté, en décembre 2012, lors devotre élimination au huitième tour dela Coupe de France, avec Saint-Re-nan. Qu’en est-il depuis ?Dalphin Bassompa : Après notreépopée en Coupe de France, nousavons terminé à la quatrièmeplace de notre championnat. Noussommes actuellement en phasede préparation et avons desmatchs amicaux. Et nous débute-rons la saison le 8 septembre parun déplacement à Trégunc.

LDB : Vous repartez donc pour unetroisième saison avec Saint-Renan ?DB : Je suis très bien à Saint-Re-nan, où je suis titulaire et où je fais

chaque jour ce que j’aime le plus :jouer au football. Mais il est vraique j’ai un souhait : rentrer auCongo pour y poursuivre ma car-rière.

LDB : C’est un choix atypique. En gé-néral, les joueurs veulent plutôt fairele chemin inverse…DB : Oui, je sais. En fait, j’y songedepuis que je suis rentré à Brazza-ville lors des fêtes de fin d’annéeen décembre dernier. Je suiscontent de ce que j’ai accompli ici,avec quelques apparitions enéquipe première à Plabennec, enNational. Mais, j’ai quitté le Congoà 19 ans, sans avoir pu jouer dans

un club phare du pays. Au-jourd’hui, j’aimerai avoir machance au sein des Diables Noirsou de l’AC Léopards, connaîtrel’ivresse des compétitions conti-nentales de clubs et postuler pourjouer dans l’équipe nationale lo-cale, qui participera au Chan2014.

LDB : Mais les postes de gardien debut sont déjà pourvus dans les clubsque vous évoquez…DB :Oui, il y a déjà des gardiens, etmême de bons gardiens. Laconcurrence, ça fait partie de no-tre métier et je l’accepterai, bienentendu. Je ne demande aucun

passe-droit ou traitement de fa-veur, seulement que l’on medonne l’occasion de me battrepour gagner ma place.

LDB : Même si vous n’évoluez pasdans un club pro, vous bénéficiezde structures, notamment au ni-veau médical, que vous ne retrou-verez pas forcément au quotidien.Êtes-vous prêt à perdre ceconfort ?DB : Bien entendu. Et puis, j’aiquand même l’impression que lefootball congolais a bien évoluéces dernières années. De toutefaçon, l’envie de jouer au pays,de pouvoir partager ce que j’aiappris en France l’emporte surle reste.

LDB : Quel bilan tirez-vous de voscinq années passées en France ?DB : Je suis fier de ce que j’ai fait,même si je regrette de ne pasavoir pu signer à l’OGC Nice, oùj’avais passé un test à mon arri-vée en France. Ils étaientcontents de moi, mais cher-chaient un gardien de 18 ans.J’en avais 19, et ça ne s’est pasfait. C’est comme ça. Vous savez,ce que j’aime le plus, c’est jouer,c’est pour cela que j’ai fait lechoix d’aller dans des divisionsinférieures pour être titulaire.

LDB : Avant votre arrivée enFrance, vous pensiez que cela se-rait plus facile ?DB : Quand on est un jeune foot-balleur, on rêve de jouer en Eu-rope. Mais les grands, commeBarel Mouko, m’avaient prévenude la difficulté, surtout au postede gardien. La France a une trèsbonne école de gardiens de but,et il est difficile de se faire uneplace quand tu n’y as pas étéformé. C’est pour cela que lesparcours de Barel (Mouko) etmême de mon ami Mignon Ndin-gha, qui est titulaire en CFA,sont admirables. Parfois les sup-porteurs, au pays, ne se rendentpas compte à quel point c’est dif-ficile : ici, les clubs de divisionsinférieures sont plein de joueursqui sont passés par les centresde formation. Il y a tellement depostulants et tellement peu deplace à prendre chez les pros.

LDB : Avez-vous déjà des contactspour réaliser ce retour au Congo ?DB :J’ai pu compter sur le soutien deFrançois Mabiala, qui est un grandfrère pour moi depuis mon passageau CNFF. Je sais qu’il a évoqué le su-jet avec des dirigeants de clubs.Mais, désormais, c’est à moi de jouer: revenir, gagner ma place et êtrequalifié pour le Chan 2014.

Camille Delourme

FOOTBALL

Retour à la case départ pour Dalphin Bassompa

Lors de l'épopée de la Coupe de France 2013, Dalphin Bassompa a toujoursporté haut les couleurs du Congo. (© DR

Les Noir-et-Jaune sont venus àbout de Saint-Michel de Ouenzé(SMO) 2-1 lors de leur premièresortie dans cette dernièrephase de la compétition.La rencontre marquait la pre-mière journée de la phase retourdu championnat, soit la dix-hui-tième journée sur l’ensemble desdeux phases. La victoire de Dia-bles noirs sur SMO, à en croirel’entraîneur Parfait Malonga, apermis à l’équipe de se remettrede la finale de la Coupe duCongo, perdue le 14 août devantAC Léopards de Dolisie.Les Diablotins abordaient doncla phase retour, le 18 août austade Alphonse-Massamba-Débat, avec un esprit vengeur.SMO en a fait les frais. Dès la 28eminute de la rencontre, en effet,Hardy Binguila de Diables noirsouvrait la marque d’une frappeque le portier de l’équipe ad-verse n’a pu ni repousser nicontenir. La première période seterminait ainsi sur l’avantage deDiables noirs, 1-0. De retour desvestiaires, les Diablotins dou-blaient la mise grâce à Obassi àla 60e. SMO n’est pas resté lesbras croisés pour autant.L’équipe a sauvé l’honneur enréduisant la marque dans letemps additionnel. À l’issue de larencontre, l’entraîneur des Noir-

et-Jaune a souligné que sonéquipe avait accompli sa missiondu jour. Puisque Diables noirss’est fixé pour objectif d’éviterd’être rattrapé au classementpar les concurrents sur lesquelsle club a de l’ascendant.

Étoile du Congo et Nico-Nicoyé : 1-1Dans l’autre rencontre, Étoile duCongo n’a pas fait mieux queconcéder un match nul devantNico-Nicoyé. Les deux équipesse sont séparées sur un scored’un but partout. Le blanc Mikala de Nico-Nicoyéouvrait la marque à la 10e mi-nute. Les joueurs de Nico-Ni-coyé n’ont su conserver leuravantage au point de se faire rat-traper au score. Puisque troisminutes plus tard, Moïse Koun-kou permettait à Étoile duCongo de revenir à la marque.Par ailleurs, Cara et Interclubqui s’opposaient le 17 août ontégalement fait jeu égal, 0-0.À Pointe-Noire, l'AssociationSportive ponténégrine prenait ledessus sur Munisport 2-0 alorsque La Mancha courbait l’échinedevant FC Kondzo 1-3. Jeunessesportive de Talangaï a battu USSaint-Pierre 1-0. US Saint-Pierreenregistrait ainsi sa douzièmedéfaite en dix-huit matchs. Der-nière au classement, l’équipe a

six points pour avoir réalisé sixmatchs nuls. Cette formation n’apas goûté à la victoire jusque-là.Elle ne fait que multiplier les dé-rapages vers une relégation endeuxième division. FC Bilombé et Patronage sesont, quant à eux, séparés sur unscore de parité, 2-2. En ouver-

ture de cette dix-huitième jour-née, le 16 août dans la villeocéane, AS Cheminots a dominéCuvette FC 1-0. Le derniermatch de cette dix-huitièmejournée se jouera le 21 août. Ilopposera à Brazzaville Tongo FCà AC Léopards de Dolisie. LesFauves du Niari tenteront de

consolider leur place de premierau classement tandis que TongoFC essayera de déjouer les pro-nostics qui plaident en faveur del’équipe adverse. Seule l’issue dela rencontre dira la vérité au pu-blic le 21 août au stade Al-phonse-Massamba-Débat.

Rominique Nerplat-Makaya

FOOTBALL/CHAMPIONNAT NATIONAL D’ÉLITE 1

Diables noirs réussit son entrée dans la phase retour

Une contre-attaque des Diables noirs. (© Adiac)