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pour rester Entrer Décembre 2012 Revue internationale des adventistes du septième jour pour rester Entrer dans le monde Le cancer 11 C roître grâce 27 en menteur , dément , ou S eigneur ? J ésus : 22 Former les nouveaux membres

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pour resterEntrer

Décembre 2012

R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

pour resterEntrer

dans le mondeLe cancer11 Croître

grâce27

en menteur, dément, ou Seigneur ?

Jésus : 22

Former les nouveaux membres

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 13 langues

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

E N C O U V E R T U R E

16Entrer pour rester

Benjamin D. SchounLe mandat évangélique implique non seulement de baptiser, mais aussi de discipuler.

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Appelés au ministère de la réconciliation

Ted N. C. Wilson Le Seigneur nous a ouvert le chemin de

la réconciliation.

11 A U P R E M I E R P L A N

Le cancer dans le monde Allan R. Handysides Comment le prévenir, comment le combattre.

14 M É D I T A T I O N

Le chien perdu Martin G. Klingbeil Comment un petit chien perdu dans une immense

forêt du Tennessee peut-il survivre ?

22 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Jésus : menteur, dément, ou Seigneur ?

Oleg Kostyuk Jésus était-il vraiment Dieu ?

24 À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

À la portée de tous Stefan Serena Les écrits d’Ellen White sont maintenant

disponibles dans plus de formats que jamais.

26 L A B I B L E R É P O N D

Un déluge universel27 É T U D E B I B L I Q U E

Croître en grâce

28 D E S I D É E S

À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

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D É P A R T E M E N T S

■ Après trois heures d’étude et de discussions qui se sont déroulées dans le respect, les dirigeants de la Conférence générale des adventistes du 7e jour ont voté d’approuver la « Déclaration sur l’administration de l’Église, les procédures, et les résolutions de conflits à la lumière des décisions récentes prises par certaines unions à l’égard de la consécration au ministère ». Ce vote s’est tenu le 16 octobre 2012, lors du Concile annuel des dirigeants de l’Église mondiale, lequel s’est tenu à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

À l’issue du scrutin, on a enregistré 264 votes en faveur de la déclara-tion, et 25 contre.

Cette décision est survenue après que trois unions de fédérations – l’Union des fédérations de l’Allemagne du Nord (Division intereuro-péenne), l’Union des fédérations de Columbia et l’Union des fédérations du Pacifique (Division nord-américaine) – aient voté cette année d’auto-riser la consécration au ministère « sans égard au sexe », ce que l’Église adventiste en tant qu’entité corporative a deux fois rejeté par vote lors des sessions quinquennales de la Conférence générale.

Cette déclaration exprime la désapprobation à l’égard de décisions unilatérales. Elle appelle toutes les entités de l’Église « à considérer sérieu-sement l’impact et les implications des décisions » prises indépendam-ment de la communauté de foi mondiale, tout en reconnaissant le rôle des femmes dans la vie et le ministère de l’Église. Ce document souligne aussi les études en cours sur la théologie de la consécration, dont on attend les résultats en 2014, peu avant la 60e session de la Conférence générale.

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Suite en page 4

Imaginez…

le Concile annuel passe au vote

Déclaration sur l’administration de l’Église : après les débats,

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À gauche : LECTURE OFFICIELLE : Lowell Cooper, vice-président de la Conférence générale, procède à la

lecture officielle de la déclaration. À droite : EXAMEN DE LA DÉCLARATION : Ici, lors du Concile annuel, les délégués lisent la déclaration sur l’administration de l’Église, les procédures, et la résolution de conflits.

Imaginez pendant un moment que toutes vos relations avec vos frères et sœurs adventistes disparaissent soudainement. Il ne vous reste ni souvenir, ni réconfort.

Imaginez qu’aucun sourire familier ne vous accueille à l’église, que personne ne prononce votre nom, qu’aucun bras n’entoure affectueuse-ment vos épaules.

Imaginez que personne ne vous invite à dîner, ou ne s’enquiert de votre famille, ou ne rigole avec vous des petites notes d’humour de la vie.

Après cet exercice, vous commencez tout juste à voir l’église telle que les néophytes la voient parfois – comme un corps imposant de vérité, certes, mais négligeant quant aux relations – comme une « com-munion fraternelle » organisée autour de grands idéaux et d’attentes plus grandes encore, mais que leur cœur trouve difficile à aimer. Rien d’étonnant, alors, à ce qu’un grand nombre de ceux qui ont suivi Jésus dans les eaux du baptême se retrouvent ailleurs en moins d’une année – convaincus de la vérité, mais privés de la chaleur humaine qui donne, plus que la doctrine, un sens à l’église.

Je vous propose, maintenant, un autre exercice.Imaginez pendant un moment que vous vous

tenez à la porte de votre église, là où Jésus se tien-drait, et que vous serrez dans vos bras tous ceux que Dieu appelle à goûter à la chaleur de son étreinte…

Imaginez que vous donnez votre nom – et votre cœur – à des « étrangers », que vous les invitez à dîner chez vous, que vous écoutez leurs histoires qui témoignent du triomphe de la grâce sur la souffrance…

Imaginez que vous les présentez à vos amis, que vous leur ouvrez les portes qu’un jour, quelqu’un vous a aussi ouvertes, que vous construisez des réseaux de prière et de jovialité…

Ce mois-ci, l’article de couverture traite de l’un des dilemmes les plus difficiles de l’adven-tisme – comment accueillir et retenir tous ceux que le Saint-Esprit touche et conduit dans la foi de l’Église du reste, au temps de la fin. Je pense bien que vous allez sourciller un peu, vous aussi, au cours de votre lecture, car vous et moi sommes loin de répondre parfaitement aux attentes du Sauveur à cet égard.

Et si vous êtes de ceux qui n’ont pas trouvé la communion fraternelle dont ils avaient besoin la

première fois, donnez-nous au moins une autre chance de ne pas rater notre

coup. Car, voyez-vous, nous nous sommes déjà imaginés en train de mieux vous accueillir la prochaine fois que nous vous verrons.

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Dans ce document, aucune sanction n’est suggérée ou appliquée.

« Cette déclaration traite de la structure et des procédures de l’Église, non des pratiques relatives à la consé-cration au ministère en soi, lit-on dans le document. La question centrale en est une d’administration – comment l’Église définit son organisation, sa gouvernance, et son fonctionnement.

« La prise de mesures qui s’opposent aux décisions de la Conférence générale lors des sessions de 1990 et de 1995 (en ce qui concerne la consécration au ministère) exprime non seulement de la dissidence, mais aussi un esprit d’indépendance. Le comité exécutif de la Conférence générale considère ces décisions comme de graves erreurs. »

Le texte continue : « L’Église mon-diale ne peut légitimer des pratiques qui contredisent clairement les décisions prises lors des sessions de la Conférence générale. […] Par conséquent, elle ne reconnaît pas les décisions autorisant la consécration au ministère sans égard au sexe, ni son exécution. »

Par contre, la déclaration est très claire à l’égard du rôle des femmes au sein de l’Église adventiste : « Le comité exécutif de la Conférence générale reconnaît spécifiquement les rôles importants que les femmes jouent dans la vie de l’Église. Leurs dons et leur engagement sont une bénédiction pour l’Église tout entière et constituent des éléments indispensables à sa mission. »

Le vote s’est effectué à bulletin secret au terme des débats, lesquels ont commencé suite aux commentaires de Ted N. C. Wilson, président de la Conférence générale. Ted Wilson a dit qu’il espérait que les entités de l’Église mondiale continueraient « de se focaliser sur la mission de l’Église, de s’unir en Christ, même lorsqu’elles font face à des divergences et à des désaccords. »

Lors d’une période prolongée de questions et d’observations, Daniel Jackson, président de la Division nord-

américaine (NAD), a cherché à rassurer les dirigeants de l’Église mondiale en leur disant que sa division soutient la mission de l’Église, malgré la question d’administration à laquelle se réfère le document.

Daniel Jackson : « Nous voulons que ceci soit clair : la NAD est toujours unie à l’Église mondiale. Nous ne sommes pas qu’une entité de l’Église ; nous sommes les frères et sœurs de tous ceux qui sont dans cette salle. »

Le lendemain du vote, lors d’une interview avec Adventist World, Barry Oliver, président de la Division Pacifique Sud, a dit que « de nombreuses personnes » de cette division « espèrent et prient pour que notre Église trouve bientôt un moyen de reconnaître pleinement les dons spéciaux que Dieu accorde à tout son peuple. Dans une Église mondiale, toutefois, il nous faut travailler ensemble et trouver un moyen de rencontrer les différents points de vue de façon satisfaisante. »

Audrey Andersson, secrétaire exécutive de la Division transeuropéenne, s’est aussi exprimée après le vote. Elle a dit que sa division « a mis en place un processus qu’elle s’engage à soutenir ».– Un reportage de Mark A. Kellner, rédacteur aux informations, et d’Edwin Manuel Garcia, Adventist News Network

Jonathan Duffy, nouveau président d’ADRA international

■ Les directeurs de l’Agence interna-tionale de développement et de secours adventiste (ADRA) ont élu Jonathan Duffy, l’actuel directeur d’ADRA/Australie, comme président de la branche humani-taire internationale de l’Église adventiste. Ainsi, le 10 octobre 2012, Jonathan Duffy a été élu à l’unanimité quatrième président de l’agence, laquelle est établie depuis maintenant 28 ans.

Selon Geoffrey Mbwana, président du comité d’ADRA international et

vice-président de l’Église adventiste mondiale, le processus de recherche « a été très transparent, très objectif. Des informations de tous les niveaux de l’organisation ont été recueillies. Elles nous ont permis de dénicher le meilleur candidat. Nous croyons qu’il amènera cette organisation au prochain palier. »

Geoffrey Mbwana : « [Jonathan Duffy] possède les qualités de leadership que nous recherchions. Cet homme est clairvoyant. En outre, il possède de l’expérience en matière de gestion et au sein de l’organisation. »

Jonathan Duffy : « Je suis extrême-ment honoré d’avoir été choisi comme président. Au cours des 28 dernières années, ADRA a été une force extrême-ment positive dans l’arène humanitaire en apportant l’espoir et la guérison à des millions de personnes. Je crois que grâce à son équipe consacrée et talentueuse répartie dans le monde entier, nous avons un potentiel suffisant pour produire un impact plus grand encore. Je me réjouis de pouvoir travailler aussi rapidement que possible avec le personnel d’ADRA international, le réseau d’ADRA, notre comité, nos partenaires organisationnels, et nos nombreux supporters. »

Jonathan Duffy est titulaire d’une maîtrise en santé publique de l’Univer-sité Deakin de Melbourne, à Victoria, en Australie. Avant de se joindre à ADRA/Australie en 2008, il était directeur du Département de la santé de la Division Pacifique Sud, où il a acquis une expé-rience considérable dans la promotion

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LE NOUVEAU PRÉSIDENT D’ADRA : Jonathan Duffy, directeur d’ADRA/Australie depuis 2008, a été élu président d’ADRA international, l’agence humanitaire mondiale de l’Église adventiste, le 10 octobre 2012.

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de la santé et le développement de la santé communautaire.– Un reportage de Mark A. Kellner, avec l’information de Crister L. DelaCruz, ADRA

Le Concile des publications de l’Amérique du Sud reconnaît le travail des éditeurs

■ Les éditeurs adventistes de deux maisons d’édition de la Division sud-américaine intègrent leurs ministères des communications.

Plus de 40 éditeurs de la Maison d’édition du Brésil domiciliée à São Paulo, et de la Maison d’édition espa-gnole de l’Amérique du Sud domiciliée à Buenos Aires, en Argentine, se sont rencontrés en septembre 2012 lors du premier Concile des publications de la région depuis plus de deux décennies.

Le Concile a reconnu le travail des édi-teurs. Il a aussi encouragé la collaboration entre les deux maisons d’édition, et fourni les ressources et les occasions de travailler en réseau, ont dit les dirigeants de l’Église.

Erton Köhler, président de la Divi-

sion sud-américaine : « Les éditeurs offrent toujours beaucoup aux gens, mais ils ne reçoivent pas toujours le sou-tien dont ils ont besoin en retour. »

De nombreux et éminents éditeurs adventistes ont dirigé les présentations lors du Concile. Ainsi, William Johnsson, ancien éditeur de Adventist Review et de Adventist World, a partagé les leçons qu’il a apprises lors de sa longue carrière d’écrivain et d’éditeur. George Knight, historien de l’Église, auteur et éditeur, a donné des exemples tirés de la vie des premiers pionniers de l’Église, lesquels ont donné le coup d’envoi au ministère adventiste des communications.

Alberto Timm, directeur adjoint du White Estate, et Wilmar Hirle, directeur adjoint du Ministère des publications de l’Église adventiste mondiale, ont parlé des défis culturels et ecclésiologiques majeurs auxquels l’Église fait actuelle-ment face, et ont expliqué l’aide que les éditeurs peuvent apporter au niveau de la clarification et du contexte.

Selon Almir Marroni, vice-président de la Division sud-américaine, le Concile a servi à motiver les éditeurs, lesquels jouent un rôle-clé dans la préparation du monde pour le retour de Jésus.

« L’Église adventiste reconnaît l’impor-tance du ministère de ceux qui ont été appelés par Dieu à communiquer l’Évan-gile par la parole écrite dans les derniers jours de l’histoire », a dit Almir Marroni.– Département des nouvelles de la Division sud-américaine, et Adventist News Network

Au Nicaragua, un étudiant adventiste remporte un test national

■ Un étudiant adventiste a été nommé « le meilleur étudiant » du Nicaragua après s’être mérité la première place lors d’un test national mesurant les compé-tences en maths et en sciences.

Nathon Leopold Hilton, 16 ans, a été reconnu par le ministre de l’Éducation du Nicaragua comme le meilleur étudiant

du pays lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au stade Chiquilistagua, à Managua, le 13 septembre 2012. Cet honneur lui a été conféré en raison de ses résultats lors d’un test national en maths, physique, biologie, et chimie.

Nathon, un étudiant de 11e année, est le premier étudiant de l’École adventiste professionnelle du Nicaragua à recevoir une telle reconnaissance, a dit Felipe Cordero, directeur de l’établissement.

« Nous nous réjouissons pour Nathon, et aussi de ce que cette reconnaissance nationale ait permis à notre école de se démarquer », a dit Felipe Cordero, ajoutant que le corps enseignant et le personnel de l’école s’engagent à poursuivre l’excellence académique et spirituelle.

L’école prévoit organiser une céré-monie pour honorer tous les étudiants qui se sont qualifiés pour les finales de district dans différentes matières, a dit Felipe Cordero.

Plus de 200 étudiants de niveaux primaire et secondaire sont actuellement inscrits à l’École adventiste profession-nelle du Nicaragua. La mission adventiste au Nicaragua, domiciliée à Managua, dirige l’école. Près de 3 000 étudiants fréquentent les 25 écoles primaires et secondaires adventistes au Nicaragua.

Dans ce pays d’environ 3,2 millions d’habitants, on compte 62 000 adventistes.– Un reportage de Javier Castrellon/équipe rédactionnelle de la IAD

RÉUNION ÉDITORIALE : Des douzaines d’éditeurs adventistes de deux maisons d’édition de l’Église domiciliées en Amérique du Sud se sont rencontrés au siège de la Division situé à Brasilia, au Brésil, pour intégrer leurs efforts et travailler en réseau avec leurs collègues.

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UN ÉTUDIANT HONORÉ : Nathon Leopold Hilton (au centre), un étudiant de l’École adventiste professionnelle du Nicaragua, a obtenu la meilleure note lors d’un test national. Le ministre de l’Éducation du pays l’a honoré lors d’une cérémonie qui s’est tenue au stade Chiquilistagua, à Managua, le 13 septembre 2012.

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R A P P O R T M O N D i A l

Depuis le siège de la Division sud-américaine situé à Brasilia, des jeunes de l’Amérique du

Sud ont passé huit soirées à l’émission Countdown (Compte à rebours). Cet effort d’évangélisation sur le Web s’est tenu du 20 au 23 septembre 2012 en portugais, et du 27 au 30 septembre en espagnol. Transmise sur les sites esperanca.com.br et esperanzabweb.com, cette double cam-pagne a été coordonnée par le Départe-ment de la jeunesse de l’Église adventiste en Amérique du Sud, et par Evangelism, Novo Tempo [Hope Channel] Network, et d’autres départements. Et pour la première fois, il a été possible pour des téléspectateurs d’échanger en direct avec le présentateur d’une campagne, en l’occurrence, Luís Gonçalves.

Au choix du publicAreli Barbosa, coordinateur général

de l’émission, a dit que les efforts d’évan-gélisation ciblant les jeunes nécessitent une musique et un langage différents, de même que la possibilité d’échanges entre participants et présentateurs. « Nous nous efforçons d’utiliser les médias les plus récents dont les jeunes se servent. Cependant, le message prophétique et biblique que nous prêchons, ce message qui a [déjà] transformé tant de vies, reste le même », a-t-il dit.

Selon Luís Gonçalves, cette cam-pagne a porté sur les sujets du temps de la fin pour deux raisons principales : « Cette année, les gens ne cessent de parler du calendrier maya et d’une présumée fin du monde ce mois-ci. Il est donc temps de clarifier les faits. De notre côté, nous avons effectué un sondage par Internet auprès du public. De toutes les options présentées, ce sont les sujets prophétiques qui ont retenu son attention. »

Ceux qui pensent que les jeunes ne s’intéressent pas aux événements du temps de la fin se leurrent. D’après un sondage effectué par le Département de la jeunesse, l’Apocalypse et la fin du monde suscitent le plus grand intérêt. Forts de ces résultats, les organisateurs ont choisi quatre sujets : « Les signes des temps », « S’il y a un seul Dieu, pourquoi y a-t-il autant de religions ? », « Le sceau de Dieu et la marque de la bête », et « 666 : un nombre énigmatique ».

Un autre impact important de la campagne d’évangélisation présentant les prophéties bibliques, c’est que le mot-clé (hashtag) #Compte à rebours s’est retrouvé à plusieurs occasions dans la liste des sujets de tendance actuelle de Twitter au Brésil – une liste en temps réel des phrases les plus publiées. Rogério Ferraz, coordinateur technique de

l’émission : « Au début de l’émission, nous avons atteint presque 2 000 tweets à l’heure, ce qui se traduit en 1,7 million de messages [le nombre de fois que les tweets apparaissent sur le fil d’actualité de l’utilisateur] à l’heure. »

En outre, au cours des quatre soirées en portugais, 43 000 ordinateurs étaient connectés pour un public estimé à 84 000 utilisateurs. En espagnol, il y a eu 23 000 ordinateurs connectés pour quelque 45 000 utilisateurs. Ces chiffres ont été calculés grâce à un échantillon d’utilisateurs Internet qui ont répondu à la question « Combien de personnes regardent l’émission avec vous ? » Cinquante-deux pour cent ont regardé la campagne avec une personne ou plus, contre 48 % qui l’ont regardée seuls.

La moyenne d’âge de ceux qui écou-taient Compte à rebours en portugais était de 25 à 34 ans, et en espagnol, de 18 à 24 ans.

Rogério Ferraz a indiqué que l’émis-sion nécessitait plus de 40 professionnels. Ils « ont travaillé dur et se sont donnés à fond pour s’assurer que le moindre détail des émissions soit traité de façon professionnelle », a-t-il expliqué.

Outre ces chiffres, on a remarqué que beaucoup de téléspectateurs désiraient en découvrir davantage sur les sujets pré-sentés par Luís Gonçalves. Des douzaines

l’évangélisation par le Web a le vent dans les voiles

Márcia Ebinger, Division sud-américaine

Pour la première fois, des téléspectateurs échangent en direct avec le présentateur d’une campagne d’évangélisation

En Amérique du Sud,

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d’utilisateurs en Amérique du sud et dans le monde entier ont envoyé des questions sur les signes du retour de Jésus-Christ, le millenium, le nombre de ceux qui seront sauvés, etc. Plus de 50 pays étaient branchés, y compris le Mexique, les États-Unis, l’Espagne, le Honduras, le Costa Rica, le Salvador, la Colombie, la Corée du Sud, les Fidji, la Slovaquie, et la République dominicaine.

Le vent dans les voilesErton Köhler, président de la Division

sud-américaine : « Le public qui utilise Internet grandit. En tant qu’Église, nous devons aller là où sont les gens. Sont-ils devant leur écran d’ordi ? Alors nous devons les atteindre par ce moyen et parler un langage qu’ils comprennent. »

Ce projet ne se terminera pas là, a-t-il ajouté. « Une fois par an, nous aurons une campagne d’évangélisation par le Web dans ce même format. De plus, nous mettrons sur pied des salles de tchat vidéo et lancerons d’autres initiatives. » Il a souligné que cette première émission continuera de s’amé-liorer. « En grandissant, en prenant de l’expérience, nous comprendrons mieux comment aborder le public d’Internet », a-t-il conclu.

Les dirigeants se sont réjouis de ce que 1 869 personnes aient répondu aux appels lancés à la fin de chaque émission. Cela prouve que la technologie nous permet d’amener des âmes à Christ. ■

Johnatan Elías Adarme Rodríguez, de la Colombie : « Compte à rebours a un potentiel incroyable, non seulement pour l’Amérique du Sud, mais aussi pour les autres régions. Ici, des jeunes se sont réunis avec leurs amis pour regarder cette émission. Pourquoi d’autres pays ne copieraient-ils pas cette idée ? »

Fabiana Büchert Lerch, Venezuela : « C’est une excellente initiative ! Il nous faudrait davantage d’émissions comme ça. »

Silvia Fulchignoni, Brésil : « C’était une très bonne émission. J’aimerais que nous ayons des études bibliques en ligne tous les jours. Je suis une femme d’affaires, et mon temps et très limité. »

Viviane Souza Paz, Brésil : « Toutes mes félicitations pour les [présentations]. Je suis d’une autre confession, et je n’ai jamais compris la Bible autant que [maintenant]. »

À Mogi das Cruzes, à São Paulo, Caroline Rodrigues do Prado, 17 ans, espère que Compte à rebours contribuera à promouvoir les projets d’évangélisation bénévoles tels que Tweet KM, un projet qu’elle a coordonné pendant deux ans. Il s’agit d’un groupe de 400 jeunes de différentes parties du pays qui se réunissent virtuellement pour prier pour des amis, de même que pour afficher des vidéos et des documents bibliques dans un langage utilisé par les jeunes. Sa mission : partager l’Évangile avec tous.

« Pour nous, Compte à rebours a été une émission très importante parce qu’elle nous motive à mettre nos talents au service de Dieu », a-t-elle dit.

Des membres se portent volontaires dans l’évangélisation par le Web

Ce qu’ils pensent de l’émission Compte à rebours

ÉVANGÉLISATION EN LIGNE : À gauche : Des jeunes adventistes participent à titre de bénévoles. À droite : Luís Gonçalves (centre), le présentateur de Compte à rebours, une campagne d’évangélisation offerte par la Division sud-américaine.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

L’année 2012 touche déjà à son terme. En cette période festive, de nombreux chrétiens du monde entier célèbrent la naissance du Christ. C’est une excellente occasion de

nous remémorer le grand sacrifice auquel Jésus a consenti en venant ici-bas. Prenons ensemble quelques instants pour nous pencher sur le don le plus extraordinaire jamais accordé – Jésus-Christ.

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » (2 Co 5.19)

Voilà un verset rempli de promesses ! Dieu était en Christ, nous réconciliant avec lui-même. Nous avons ici une image étonnante du plan du salut – une image d’un Dieu qui, de sa propre initiative, restaure la relation qu’il avait auparavant avec les êtres humains, et dont il ressentit vivement la perte lorsque l’humanité choisit de se séparer de lui.

Imaginez cette nuit, il y a fort longtemps, à Bethléem – une petite ville à flanc de coteau. Un bébé vient de naître, non dans une maison confortable, mais dans une étable. Des créatures qu’il a lui-même créées l’entourent. Là, cou-ché non dans un lit douillet, mais dans une mangeoire, il ressemble à n’importe quel autre enfant né au sein d’une humble famille juive. Et cependant, il est à la fois pleinement humain et divin.

Ted N. C. Wilson

réconcilia t ionNotre responsabilité sacrée

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Nous voyons Dieu en Christ à travers l’impuissance d’un bébé, l’innocence d’un enfant, la fidélité d’un jeune charpen-tier, la compassion d’un grand médecin, la sagesse d’un maître respecté, et l’humilité d’un homme innocent qui tend l’autre joue. Nous le voyons sur la croix, les bras étendus, cherchant à réconcilier le monde avec lui-même.

Jésus vint dans un monde qui le méprisa et le rejeta : « Elle [la Parole] est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue » (Jn 1.11). Mais quelle sorte de Dieu est ce Dieu qui cherche à sauver les per-dus, qui aime ses ennemis, qui reste calme en face des attaques féroces contre sa personne ?

C’est un Dieu qui cherche à nous récon-cilier avec lui-même. C’est ce qu’il désire plus que toute autre chose. Il lui tarde que nous soyons avec lui – non seulement dans l’avenir, mais maintenant.

La réconciliation dès maintenantL’œuvre de réconciliation de Jésus ne se

termina pas à la croix. Elle se poursuit encore, alors que notre souverain sacrificateur officie dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, plai-dant les mérites de son sang en notre faveur.

Le Christ participe activement à cet important ministère en ce moment même. Qu’il est merveilleux de savoir que le Dieu de l’univers qui a consenti à s’humilier pour faire l’expérience ici-bas de nos épreuves et de nos chagrins est aussi Jésus, notre avocat, notre souverain sacrificateur officiant pour nous dans le vrai sanctuaire céleste !

Voici ce que nous lisons dans Hébreux 4.15 (LSG) : « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » Notre Sauveur – ô merveille – nous comprend totalement. C’est peut-être pour cette raison qu’il pria il y a 2 000 ans non seulement pour ses disciples, mais aussi pour nous quand il fit à son Père la demande suivante : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. » (Jn 17.11)

Les clés de la réconciliationJésus savait que non seulement il nous fallait être récon-

ciliés avec lui, mais aussi que cette réconciliation ne serait complète qu’en nous réconciliant les uns avec les autres. C’est pourquoi il nous a confié « le ministère de la réconciliation » (2 Co 5.18). Nous sommes tous appelés à ce ministère spécial. Dieu nous rend capables de l’accomplir par sa « parole de réconciliation » (v. 19), c’est-à-dire, la Bible. C’est sa Parole qui nous donne les clés de la réconciliation – confession,

pardon, espérance, guérison. Quelles que soient les difficultés, les disputes et les frustrations auxquelles nous faisons face, le Seigneur nous a ouvert le chemin de la réconciliation en vue de l’unité parmi ses disciples.

Sa vie humble mais focalisée, son ministère désintéressé, son sacrifice étonnant sont de merveilleux exemples pour nous. Ils nous encouragent à mettre de côté tout ce qui nous empêche de nous réconcilier avec lui et avec les autres.

Un renouveau quotidienQuel amour étonnant le Christ nous a manifesté ! Et qu’il

est merveilleux ce temps où nous nous rappelons sa naissance et son don de réconciliation ! La chaleur de cette période de festivités nous enveloppe, certes, mais que se passera-t-il après les célébrations de la nouvelle année ? Jésus nous dit : « Voici, je fais toutes choses nouvelles. » (Ap 21.5) Ce miracle de recréation, ce don gratuit de réconciliation ne se limite pas au temps des fêtes. Dieu nous l’offre jour après jour. « Les bontés de l’Éternel […] se renouvellent chaque matin, dit le prophète Jérémie. Oh ! que ta fidélité est grande ! » (Lm 3.22,23)

Comment nous assurer que cette réconciliation constitue, pour chacun de nous, une expérience réelle, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, à l’année longue ? En étant branchés sur Jésus par sa « parole de réconciliation », la Bible, et en établissant une relation avec lui par la prière. Si nous prenons le temps de lire sa Parole et de l’étudier, nous connaîtrons davantage ses voies. Si nous suivons son exemple, nous lui ressemblerons de plus en plus et exercerons le ministère de la réconciliation.

Tout comme la prophétie indiquait clairement l’imminence de la première venue du Christ, nous savons, grâce à la parole sûre de la prophétie dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse, que le retour de Jésus est imminent. Les prophéties de ces livres ont annoncé avec précision des événements qui ne s’accompli-raient que des siècles plus tard.

« C’est sa Parole qui nous donne les clés de la réconciliation. »

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Attendre dans l’espéranceAujourd’hui, en 2012, tandis que nous

jetons un coup d’œil sur la façon dont ces prophéties se sont accomplies exactement au bon moment, nous pouvons attendre dans l’espérance et l’assurance que les dernières prophéties qui doivent encore s’accomplir se réaliseront sous peu. Si vous avez besoin de cette espérance et de cette assurance, je vous encourage à étudier ces prophéties et à lire le livre d’Ellen White intitulé Le grand espoir. Ce livre vous étonnera et vous édifiera. Pour en obtenir gratuitement une copie téléchargeable en anglais, espagnol, fran-çais, ou portugais, de même qu’un guide d’étude, visitez le site www.thegreathope.org. Pour les autres langues, consultez le site https://egwwritings.org et recherchez le livre La tragédie des siècles.

Unis en ChristBien que 2 000 ans se soient écoulés

depuis que Jésus a marché sur les routes poussiéreuses de la Palestine, les choses n’ont guère changé ici-bas. Des nations continuent d’oppresser d’autres nations. La maladie et la mort font encore des victimes. Le crime tourmente toujours la planète. Des gens font encore pression pour décrocher un poste avantageux. Amis, ennemis, bien-aimés se disputent encore et toujours. Malgré tout, Dieu ne change pas. Il est toujours en Christ. Il nous tend la main de la réconciliation, de la guérison, de la restauration, et nous offre l’occasion extraordinaire d’être unis en lui.

Et un jour, très bientôt, les anges ap-paraîtront à nouveau dans le ciel, comme ils l’ont fait il y a si longtemps au-dessus des collines de Bethléem – mais cette fois, non pour annoncer la naissance du Messie, mais pour accompagner le Roi glorieux qui vient pour ramener ses enfants à la maison. ■

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale.

Batoka, Zambie

Il n’y a pas d’église adventiste à Batoka. Un groupe de jeunes de l’église de Dambwa Main, à Livingstone, à 200 kilomètres au sud de Batoka, décident de changer ça. Encou-ragés par Webster Silingwe, leur directeur

de jeunesse, ils se rendent à Batoka, y tiennent une campagne d’évangélisation, et démarrent une église sous un arbre.

Maranatha et ASI ont formé un partenariat pour transformer autant « d’églises sous les arbres » que possible en Afrique. Ainsi, Batoka est l’une des premières églises construites en un jour en Zambie. La nouvelle église de Batoka, construite par de jeunes évangélistes, a ouvert ses portes en février 2011.

Le mercredi 29 août 2012, notre équipe de Maranatha s’arrête à Batoka pour voir ce qui s’est passé à cette église depuis son ouverture. Ce que nous découvrons est vraiment étonnant.

Même si l’après-midi est avancé, la directrice de Dorcas est déjà à l’église. Elle se prépare à y donner une formation Dorcas, en soirée. Quatre autres femmes sont aussi là, chacune aidant à organiser des parties du service à la communauté.

L’église a un nouveau plancher en ciment, des murs en briques rouges, des fenêtres cathédrales qui n’attendent que leurs vitres, et une plateforme supplémen-taire pour les panneaux en tôle du toit. Les membres se sont pleinement appropriés

le bâtiment et ont fait de leur église construite en un jour un centre de culte pour Dieu.À notre arrivée, nous rencontrons deux jeunes hommes qui déchirent le ruban

qu’ils avaient placé dans l’embrasure des portes de l’église. « Le plancher est enfin sec, et prêt pour la réunion de ce soir », nous disent-ils

avec fierté. « Ce sera la première réunion sur un plancher en ciment ! »Ces deux jeunes entrepreneurs en construction ne sont pas membres de la

congrégation de Batoka, mais ils sont venus « depuis le gros marché » pour aider les membres à poser les briques et à préparer le plancher.

L’église adventiste de Batoka, en Zambie, se dresse comme un phare sur la route de Livingstone-Lusaka. Cette congrégation « dirigée par des jeunes » grandit et brille de plus en plus chaque jour.

Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre l’Égliseadventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Des histoires comme celle-ci vous parviennent grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoires » de Maranatha.

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Uneéglise en un jour

DE L’ARBRE À L’ÉGLISE (en haut) : Grâce à une campagne d’évangélisation qui s’est

tenue sous un arbre, une congrégation adventiste est née. Aujourd’hui, les croyants de Batoka ont une église qui leur permet de

se réunir peu importe la température.DE L’AIDE QUI VIENT DE LOIN (en bas à gauche) : Des jeunes d’un autre village

contribuent aux projets de construction.PRÊTES POUR LA FORMATION (en bas à

droite) : Ici, les femmes de la société Dorcas se rencontrent pour planifier des projets de

service à la communauté – même avant que le bâtiment ne soit entièrement terminé.

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Le cancer est un fléau mondial. On estime qu’en 2008, il y a eu environ 13 millions de nouveaux cas

et 7,6 millions de décès. Il s’agit d’une augmentation depuis 2003. En effet, dans son Rapport sur le cancer dans le monde 2008, l’Organisation mondiale de la santé a rapporté environ 10 millions de nou-veaux cas et quelque 6 millions de décès1.

Le cancer n’épargne aucune région du monde. Les taux de cancer normali-sés selon l’âge permettent d’identifier des variations géographiques particulières, mais les bases de données ne sont pas toutes de la même qualité. On peut, cependant, généraliser avec un certain degré de fiabilité.

Les différences régionales dans les taux de cancer sont très apparentes. Les taux des États-Unis sont élevés, avec quelque 334 cas de cancer pour 100 000 hommes. Les taux de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande sont encore pire, soit 356,8 pour 100 000. L’Europe du Nord atteint 303,5 pour 100 000, et l’Europe de l’Ouest 337,4 – des taux aussi très élevés. Le risque de mourir du cancer est encore plus élevé dans le centre et l’est de l’Europe. Les femmes de ces mêmes régions ont aussi des taux élevés de can-cer, notamment de cancer du sein.

Les taux de cancer les plus faibles se retrouvent dans le centre et l’ouest de l’Afrique. Il en va de même chez les hommes du centre-sud de l’Asie, et chez les femmes du centre et du nord de l’Afrique2.

Les sociétés qui vivent dans l’abon-dance souffrent davantage du cancer en

raison du tabagisme et d’autres facteurs propres au style de vie occidental.

Dans les pays en développement, 25 % des tumeurs s’associent aux infec-tions chroniques telles que l’hépatite B (cancer du foie), les virus du papillome humain (cancer du col de l’utérus), et la bactérie extracellulaire H. pylori (cancer de l’estomac).

Dans certains pays occidentaux, on a constaté une baisse des taux de mortalité attribuables au cancer, parce que moins de gens fument. Mais à l’échelle mondiale, le cancer du poumon est le plus courant, talonné par les cancers du sein et du côlon.

Ce sont les cancers du poumon, de l’estomac, et du foie qui entraînent le plus de décès. L’augmentation de la population mondiale est responsable d’une partie de l’augmentation brute des statistiques sur le cancer.

Parce que certains cancers, tels que les cancers du sein, de la prostate, de l’utérus/du col de l’utérus répondent mieux au traitement, une minorité seu-lement en décède.

Les causes du cancerDe nombreux facteurs ont un impact

sur la fréquence du cancer humain. Ils se classent depuis les agents responsables du cancer, ou carcinogènes, jusqu’aux infections chroniques, en passant par le régime alimentaire, le style de vie, la consommation d’alcool, et la susceptibi-lité génétique. Quelque 20 % des cancers s’associent aux infections chroniques.

Les carcinogènes humains les plus

dangereux incluent le tabac, l’amiante, les aflatoxines, et la lumière ultraviolette.

Le tabacLa fumée de tabac est irréfutable-

ment associée au cancer du poumon. Bien que cela soit moins reconnu, le tabac s’associe aussi aux cancers du larynx, du pancréas, du rein, de la vessie, et – conjointement avec l’alcool – aux cancers de la bouche et de l’œsophage.

L’âge auquel une personne commence à fumer affecte l’incidence du cancer. Les adultes âgés de 55 à 64 ans qui fument de 21 à 39 cigarettes par jour et qui ont commencé à fumer avant l’âge de 15 ans triplent le risque de mourir d’un cancer du poumon, comparés avec ceux qui ont commencé à l’âge de 25 ans.

Certaines variétés de tabac (le tabac noir, par exemple) peuvent être plus dangereuses que d’autres. Toutefois, il n’existe pas de tabac inoffensif3.

L’alcoolDans son résumé des causes de

cancer, le Rapport sur le cancer 2003 a mis l’alcool au second rang. Une forte consommation d’alcool peut causer le cancer de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, et du foie. En outre, elle augmente le risque de cancer du sein et de cancer colorectal. Une rela-tion de cause à effet entre l’alcool et les cancers du côlon et du rectum est aussi fortement suggérée. Le risque de cancers de la tête et du cou chez les buveurs invétérés est d’environ cinq à 10 fois plus

Allan R. Handysides

mondeTouche-t-il aussi votre région ?

cancer

A U P R E M i E R P l A N

Le

dans le

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A U P R E M i E R P l A N

des vapeurs émanant de l’huile chaude peuvent contribuer à de tels cancers, de même que la fumée du combustible employé pour cuisiner et se chauffer7.

■ La pollution de l’eau. On peut dépolluer l’eau par chloration, et ainsi, réduire les problèmes bactériens et vi-raux. Le processus de chloration, cepen-dant, peut produire des sous-produits chlorés nuisibles. Des études suggèrent une relation de cause à effet entre l’eau chlorée et les cancers de la vessie8.

L’eau contaminée est une source d’exposition à l’arsenic, lequel est lié aux cancers de la peau, du poumon, et d’autres organes. Des taux élevés d’arsenic ont été découvert dans l’eau potable de plusieurs régions de l’Argentine, du Ban-gladesh, du Chili, de l’Inde, du Mexique, de la Mongolie, de Taïwan, de l’Alaska et d’autres parties des États-Unis9.

La contamination des alimentsOutre l’environnement, nos aliments

peuvent aussi être contaminés. Même les aliments naturels peuvent être infectés par des moisissures naturelles qui peuvent produire des toxines telles que les aflatoxines. Les pesticides résiduels

élevé que chez les abstinents.Le risque croît avec l’usage. Les nou-

velles tendances de consommation sug-gèrent une hausse dans les pays moins développés et une baisse dans les pays plus développés. Cependant, l’effet can-cérigène actuel chez le buveur modéré est vraisemblablement sous-estimé.

On estime que l’alcool cause 3 % de tous les cancers (4 % chez les hommes

et 2 % chez les femmes). Outre ses effets cancérigènes, l’alcool est associé, bien entendu, à des tas d’autres problèmes.

Risques professionnelsCertaines industries exposent leurs

employés à un grand nombre de produits chimiques. Les premiers cas de cancers professionnels furent identifiés au 18e siècle chez les ramoneurs de cheminée, lesquels avaient développé un cancer du scrotum4. Actuellement, il existe environ 25 produits chimiques ou groupes de produits chimiques qui présentent un risque de cancer pour ceux qui y sont exposés dans l’exercice de leur métier.

Dans les pays développés, la plupart de ces produits chimiques ont été éli-minés, en particulier l’amiante, la silice cristallisée, et les métaux lourds. Mais on compte encore près de 50 produits chimiques potentiellement cancérigènes. Il importe donc de s’assurer que les industries soient vigilantes et appliquent

les réglementations prévues par la loi.Certains agents tels que les virus

de l’hépatite B et C chronique, les aflatoxines, le radon, et le rayonnement solaire se retrouvent dans l’environne-ment général. Les gaz d’échappement des moteurs diesel jouent un rôle dans les cancers du poumon et de la vessie.

La pollution environnementaleLe sol, l’eau et l’air pollués sont

responsables jusqu’à 4 % de tous les cancers5. « L’environnement » que nous créons avec la cigarette, l’alcool, les fac-teurs alimentaires, le manque d’exercice, et l’exposition excessive au soleil peut jouer un rôle dans la majorité des can-cers humains6.

Les substances toxiques difficiles à éviter (non professionnelles) auxquelles nous sommes exposés dans l’environne-ment incluent :

■ L’amiante. C’est l’une des causes de cancer les mieux documentées, spécialement le mésothéliome. La poussière d’amiante peut contaminer non seulement le lieu de travail mais aussi les maisons des travailleurs lorsque transportée sur leurs vêtements.

■ La pollution de l’air. Celle-ci est due aux émissions produites par les matériaux industriels, et par les véhicules, notamment. Ces émissions peuvent contenir des carcinogènes bien connus, tels que le benzène, le toluène, les xylènes, l’acéty-lène. Le risque de développer un cancer est plus élevé chez les populations urbaines que les populations rurales. On a remarqué des taux très élevés de cancer du pou-mon même chez ceux qui ne travaillent pas en milieu industriel. Par exemple, des études montrent que les femmes chinoises non- fumeuses sont exposées à la pollution de l’air dans la maison à cause de leurs habitudes de cuisine et de chauffage. En effet,

millions de personnes dans le monde entier sont décédées d’un cancer en 2008, par rapport à

6 millions en 2003.

7,6

Nombre de cas de cancer par 100 000 hommes en 2008 :

356,8337,4

303,5334

Australie/Nouvelle-Zélande

Europe de l’Ouest

États-Unis

Europe du Nord

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peuvent aussi poser un problème.En Afrique et en Asie, le problème de

la moisissure et de la production d’afla-toxine est bien connu. Les animaux qui consomment des denrées contaminées deviennent, à leur tour, une source de problèmes. Les contaminants tels que les antibiotiques, les promoteurs de croissance hormonaux, les pesticides et les métaux lourds peuvent se concentrer dans la viande, le lait, ou les œufs.

Les organochlorés, tels que le DDT, ont été associés à un risque accru de cancers du pancréas et du sein, des lym-phomes, et de la leucémie. Des tentatives pour prouver que les biphényles poly-chlorés (PCBs) ont un lien avec le cancer du sein se sont montrées concluantes10.

Agents infectieux et cancerEn 1896, Ellen White a parlé dans

des témoignages non publiés des effets cancérigènes de la viande. En 1905, elle a écrit que la viande était « remplie de germes de la tuberculose et du can-cer »11. Ce n’est que lorsque Peyton Rous publia Transmission of Malignant New Growth by Means of a Cell-free Filtrate en 1911 qu’un lien infectieux avec le cancer fut documenté pour la première fois dans la littérature scientifique12. Et ce n’est que dans les années 1980 que des percées dans la biologie moléculaire ont permis de détecter de très petites quantités d’un agent infectieux dans des spécimens biologiques. Depuis, au moins huit virus différents, quatre parasites, et une bactérie ont été identifiés comme facteurs cancérigènes.

L’hépatite B et C et les virus du papillome humain sont transmis par les relations sexuelles et la contamination du sang. Le virus d’Epstein-Barr et le VIH ont une transmission interhumaine. Le virus humain T-lymphotrope cause le lymphome/la leucémie, et se transmet de façon similaire.

L’herpèsvirus humain type 8 (HHV-8) a été associé au sarcome de Kaposi. La bactérie extracellulaire H. pylori est asso-ciée au cancer de l’estomac. Les parasites

de la douve du foie, que l’on attrape en mangeant du poisson cru ou insuffisam-ment cuit, ont été associés au cancer du foie. À ce jour, il n’existe aucune preuve que des virus animaux peuvent causer le cancer humain. Toutefois, n’oublions pas que le concept d’un germe du cancer n’est reconnu que depuis quelques décennies dans la littérature médicale.

Régime et nutritionOn estime que quelque 30 % des

cancers humains sont liés au régime alimentaire. L’incidence des différents cancers varie selon la région du monde. De nombreuses causes potentielles expliquent cette variation. Toutefois, on remarque que les cancers du sein, colorectal, de la prostate, de l’endomètre, des ovaires, et du poumon sont généra-lement plus répandus dans les pays déve-loppés. Le cancer du système digestif, lui, est plus fréquent dans les pays en voie de développement.

La découverte la plus substantielle, c’est l’association d’une baisse de risque de différents cancers avec la consomma-tion de fruits et de légumes. Les études adventistes sur la santé soutiennent ces découvertes, et montrent particulière-ment que la consommation de viande augmente de trois à quatre fois le risque du cancer du côlon. Dans de nombreuses études, on a remarqué une association constante entre la consommation de viande (viande rouge – porc, bœuf, agneau – et viande transformée) et une augmentation du risque.

Le sucre simple (monosaccharides ou disaccharides) peut être associé à la hausse du cancer colorectal. Le contenu élevé en hydrates de carbone complexes du régime végétarien semble offrir un effet protecteur.

La plupart des hypothèses sur les facteurs diététiques associés au cancer se focalisent sur le gras. Jusqu’ici, les études portant sur les ratios de gras polyinsaturés et monoinsaturés n’ont pas fourni de données claires, bien que l’huile d’olive soit associée à une baisse de risque.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est directeur du Ministère de la santé de la

Conférence générale.

Un don de DieuLe message adventiste de la santé

préconise une alimentation saine, l’exer-cice, l’air pur, le repos, et la confiance en Dieu. C’est là un don de notre Créateur rempli d’amour et de miséricorde. Il nous aide à vivre une vie abondante et saine tandis que nous attendons son pro-chain retour. Remercions-le et louons-le pour ce don généreux. ■

1 Organisation mondiale de la santé, Rapport sur le cancer dans le monde 2008 (en anglais seulement), www.iarc.fr/en/publications/pdfs-online/wcr/2008/.2 International Journal of Cancer 127, n° 12, 15 décembre 2010, 2893-2917.3 Organisation mondiale de la santé, Rapport sur le cancer dans le monde 2003, p. 22-28.4 Éd. P. Pott, Chirurgical Observations, Londres, Hawes, Clark, and Collins, 1775.5 Harvard Report on Cancer Prevention, vol. 1, Cancer Causes and Control 7 (suppl.), S3-59.6 L. Tomatis, A. Aitio, N. E. Day, E. Heseltine, J. Kaldor, A. B. Miller, D. M. Parkin, E. Riboli, éd., Cancer: Causes, Occurrence, and Control, IARC Scientific Publication, n° 100, Lyon, IARC Press, 1990.7 « Carcinogens in Food: Priorities for Regulatory Action », Human Experimental Toxicology 15, p. 739-746.8 « Chlorination, Chlorination By-products, and Cancer: A Meta-analysis », American Journal of Public Health 82, 955-963 ; Drinking Water and Cancer. Cancer Causes and Control 8, 292-308.9 Drinking Water and Cancer.10 Relevance to Human Cancer of N-Nitroso Compounds, Tobacco Smoke, and Mycotoxins, IARC Scientific Publications, n° 105, Lyon, IARC Press, 1991.11 Ellen G. White, Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 464.12 Peyton Rous, dans Journal of the American Medical Association 56, 1911, 198.

des cancers sont liés au

régime alimentaire.

30 %

Australie/Nouvelle-Zélande

Europe de l’Ouest

États-Unis

Europe du Nord

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M É D I T A T I O N

Martin G. Klingbeil

La foi d’une famille

mise à l’épreuve

14 Adventist World | Décembre 2012

Bella, notre fidèle petit teckel, fait partie de notre famille depuis 15 mois. Cette adorable chienne joue avec les enfants

et aime particulièrement ma femme, Thandi, qu’elle considère comme la chef de la meute familiale.

Demain, nous partons en vacances pour une semaine. Une dame de l’église vient cher-cher Bella pour s’en occuper pendant notre absence – ce qu’elle a déjà fait par le passé. À notre surprise, le téléphone sonne une demi-heure plus tard. Nous apprenons que Bella vient de prendre la clé des champs. « Ne t’en fais pas, lui dit ma femme, j’arrive ! Je vais l’appeler. Elle m’écoute toujours quand je l’appelle. » Nous sommes loin de nous douter que ce n’est que le début de recherches aussi nombreuses qu’infruc-tueuses, de larmes, d’espoirs déçus, et que la foi de toute la famille sera mise à l’épreuve.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » (Mc 9.24)

Nous habitons à la campagne, au Tennessee (États-Unis), près de l’Université adventiste Southern. Le secteur où Bella a disparu est entouré de forêts qui s’étendent, ce me semble, à perte de vue. On y voit, éparpillés ça et là, de petites maisons, des fermes, des domaines.

Après trois heures de recherches, ma femme rentre, épui-sée, frustrée, anxieuse. Les moustiques lui ont fait la vie dure. Elle a ratissé les bois jusqu’après le coucher du soleil, évitant autant que possible l’herbe à puce et les gros chiens pas très sympas. Selon toute apparence, Bella s’est aventurée dans les bois sans laisser de traces. Que s’est-il donc passé ? Un tel comportement ne lui ressemble pas !

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »Le lendemain, Jonathan, mon fils aîné, et moi nous levons

de bon matin pour retourner là où Bella a été vue pour la der-nière fois. Nous marchons par monts et par vaux à la recherche de notre chien bien-aimé. Nous rentrons bredouilles, bien décidés à repousser notre départ s’il le faut. Nous téléphonons aux refuges pour animaux de la région et imprimons des affiches « Chien perdu ». Nous les fixons ensuite aux poteaux d’électricité et parlons aux voisins du secteur. Tout le monde est alerté et tout le monde prie, y compris nos trois fils âgés de 10, 8 et 4 ans. Si Bella est perdue à tout jamais, comment vais-je leur expliquer l’intervention pleine de sollicitude de Dieu en temps de crise ? Cette question ne cesse de me tourmenter tandis que nous nous engouffrons dans la voiture et partons

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Martin G. Klingbeil, sa famille, et une Bella complètement rétablie habitent à Collegedale, au Tennessee (États-Unis). Il enseigne l’archéologie et la théologie à l’Université

adventiste Southern.

finalement en vacances – un trajet de 10 heures. Tout le monde a perdu son entrain habituel.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »Bella est portée disparue depuis trois semaines maintenant.

Nous sommes rentrés de vacances. Comme la maison semble vide sans elle ! On ne voit plus ses oreilles voler dans tous les sens dans la cour, on n’entend plus ses aboiements amicaux quand je rentre du bureau. Il n’y a plus d’aspirateur permanent sous la table à manger, ni de copine marchant sur les talons de sa maîtresse autour de la maison. Les refuges pour animaux sont désormais habitués à nos coups de fil et à nos visites. À plusieurs reprises, nous revenons à l’endroit où Bella a été vue pour la dernière fois. Notre classe de l’École du sabbat prie pour que nous la retrouvions… Hélas, toujours rien. Quelles sont les chances de survie d’un petit chien de 3,4 kilos perdu dans cette immense forêt du Tennessee ? Cette question surgit sans cesse pendant nos cultes de famille. Nous parlons des moineaux qui tombent à terre, des cheveux comptés de notre tête, de la sollicitude de Dieu pour tout ce qui vient d’être mentionné (Mt 10.29,30). Mais après plus de trois semaines, je ne suis plus aussi sûr de savoir qui de notre famille se trou-vera le plus haut sur l’échelle de la foi – en tout cas, il est fort probable que ce ne sera pas moi. Je commence à me demander comment nous arriverons à accepter la perte de Bella.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »Le matin du 24e jour de la disparition de Bella, Matthias,

notre fils le plus jeune, prononce une prière toute simple. « Seigneur, aide-nous à trouver Bella. » Et quand ma femme me raconte cela, je suis touché – mais quelque peu alarmé des effets possibles d’une prière inexaucée sur cette âme si sensible. En soirée, le téléphone sonne, et ma femme répond. Incrédule, elle s’écrie : « Vous l’avez trouvée ? » Ses quatre hommes font un tel tapage qu’elle doit fermer la porte pour arriver à entendre son interlocuteur au bout du fil ! Quelqu’un, à environ un kilo-mètre du lieu de sa disparition, l’a vue en train de chercher de quoi manger autour d’un atelier dans la forêt, à flanc de coteau. Nous sautons dans la voiture et partons à toute vitesse à l’endroit mentionné. Sur place, on nous raconte tout : Bella avait rôdé là-haut presque tous les jours, et finalement, l’un des employés a fait le lien entre les posters sur les poteaux d’électricité près de sa maison et le petit chien désespéré. Notre enthousiasme est sans bornes. Est-ce vraiment elle ? La description correspond, en tout cas. Ma femme entre de nouveau dans les bois et l’appelle. Moi, je reste avec les enfants à la voiture.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »Jour 25. Bella n’est toujours pas à la maison. Après deux

heures de recherches nocturnes, nous rentrons chez nous,

trempés par l’orage. Un sentiment de déjà vu nous envahit. N’était-ce, une fois de plus, qu’un mirage ? Quelqu’un suggère de lui tendre un piège. Un bon ami et moi en fabriquons un. Dans l’après-midi, nos deux familles se rendent une fois de plus dans les bois. Tandis que nous essayons d’installer ce piège plutôt précaire, Thandi, avec le concours des enfants, passe les alentours de l’atelier au peigne fin en appelant Bella de toutes ses forces. Soudain, le ton de sa voix change. Dès que nous sommes à portée de voix, nous entendons ces paroles si longtemps attendues : « Je l’ai trouvée, j’ai trouvé Bella ! » Tout le monde se précipite vers cette petite boule de fourrure nichée dans les bras de Thandi. La pauvre bête est infestée de puces, de tiques, et n’a que la peau et les os. Sa poitrine est tachée de sang, ses yeux sont remplis de douleur – mais c’est bien notre Bella.

On ne peut s’y tromper, il s’agit là d’un miracle ! En cet instant, les larmes et les rires, l’anxiété et le soulagement, les doutes et une foi raffermie s’entremêlent. Notre petit chien est enfin à la maison.

« Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »Et soudain, l’emphase dans ce verset familier bascule :

Je crois ! Cette expérience édifiante pour mes enfants me remplit de joie. Ils commencent à cultiver une relation avec le Christ. Mais il ne s’agit pas que de pédagogie chrétienne. Je suis également concerné. Mes pensées passent des chiens perdus aux brebis perdues, et enfin, aux fils et aux filles prodigues de ce monde. Les éléments sont rassemblés : l’égarement dans un monde hostile, la recherche du Père, le désespoir de l’enfant, l’attente insupportable, le retour si longtemps attendu, et finalement, la célébration joyeuse des retrouvailles. La version canine de ces histoires se classe peut-être, sur l’échelle de l’importance, à 1 sur 10. Mais elle a maintenant une nouvelle signification pour moi, une signification qui se rapporte au Père. A-t-il passé 25 jours ou 25 ans à surveiller la route sinueuse menant à son domaine ? Au-delà de toutes les rationalisations réalistes et des compen-sations appliquées à mon manque de foi se profile l’image nette du Père qui se penche à la fenêtre, qui attend toujours le retour de ses fils et de ses filles : « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » ■

Je commence à me demander comment nous arriverons à accepter la perte de Bella.

La foi d’une famille

mise à l’épreuve

Décembre 2012 | Adventist World 15

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Le baptême est un événement marquant dans la vie spirituelle d’un individu et de sa communauté

de foi.Véritable témoignage public de

l’acceptation de Jésus-Christ comme Sauveur personnel et de l’engagement à suivre la vérité biblique, le baptême est aussi le symbole d’une vie nouvelle. En termes pratiques, le baptisé est mainte-nant membre de l’Église – le corps du Christ (Ep 1.22,23 ; 1 Co 12.13). L’Église a tout ce qu’il faut pour instruire, conso-lider, protéger et édifier les disciples de Jésus – afin qu’ils soient prêts à remplir

blème ? » Mais Paul ne le prend pas ainsi. Il sent que Patty s’intéresse vraiment à lui et souhaite son retour à l’église.

Depuis les cinq dernières années, je suis pasteur de l’église adventiste de Elmhurst, près de Chicago, aux États-Unis. J’ai observé les membres entre eux. J’ai posé des questions. Ils m’ont raconté où ils en étaient dans leur vie et expliqué pourquoi ils s’impliquaient ou ne s’impli-quaient pas dans l’église. Certains d’entre eux n’y vont plus. D’autres sont sur le che-min du retour après un temps d’absence.

À mon avis, nos églises devraient

« Qu’est-ce que tu es devenu pendant toutes ces années ? » demande Patty tout en regardant Paul droit dans les yeux*. Presque trois décennies s’étaient écou-lées. Autrefois, Paul avait été un néophyte enthousiaste. Il s’était beaucoup investi dans la vie de l’église. Mais pour une rai-son ou une autre, son engagement s’était affaibli, et finalement, l’église avait perdu sa trace. Certaines personnes seraient offensées par cette question apparem-ment indiscrète. Pour elles, elle est aussi arrogante que cette déclaration : « Je suis toujours fidèle, moi. C’est quoi ton pro-

apporter certains changements propres à favoriser le retour des absents. Cepen-dant, ce n’est pas si simple. Il est vrai que nous pouvons rendre nos églises plus accueillantes – suffisamment en tout cas pour que les gens désirent y revenir. Mais ce n’est qu’une partie de la solution. Chaque personne est différente. Ce qui en attire une repousse l’autre. Dans des conversations avec des membres absents, certains m’ont dit que c’était à cause de M. et/ou Mme Untel qu’ils restaient loin de l’église. Mais à ma grande surprise, d’autres m’ont révélé que c’était précisé-ment à cause de ces mêmes personnes qu’ils sont revenus à l’église !

Ceux qui reviennent s’entendent sur un point : l’intérêt sincère qu’on leur a manifesté personnellement. Par exemple, Chiquita mentionne un couple qui « ne l’a pas lâchée ». Elle n’oubliera jamais combien cet homme et sa femme se sont occupés

long chemin duretourGlenn P. Hill

Cherchons-les, et gardons-les !

Entrerpour

Le

16 Adventist World | Décembre 2012

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E N C O U V E R T U R E

la mission divine. Il ne s’agit pas d’un engagement « à l’essai », mais celui de toute une vie.

Qu’il est déconcertant alors d’ap-prendre que des membres du corps du Christ se refroidissent, décrochent, ou disparaissent carrément ! C’est pourtant ce qui arrive à un assez grand nombre de nos membres. Au cours des dernières années, l’Église s’est livrée à un processus de vérification de l’effectif, ce qui lui a permis de comparer l’effectif sur papier à l’effectif réel. Les résultats sont stupé-fiants : une division de la Conférence générale a dû retrancher de sa liste

initiative « Proclamer l’Évangile au monde » autour de trois éléments dif-férents : « Cherchons-le. Cherchons-les. Cherchons ensemble. » Premièrement, nous cherchons le Christ en mettant l’accent sur la croissance spirituelle, l’étude biblique et la prière. Deuxième-ment, nous cherchons ceux qui ne sont pas dans l’Église en témoignant dans le monde. Enfin, nous cherchons ensemble les nouveaux membres de l’Église en nous chargeant de les discipuler et de les retenir. Malheureusement, nous sommes trop souvent coupables de négligence à l’égard de ce troisième type

240 000 membres parce qu’un grand nombre d’entre eux ont disparu sans laisser de trace1. Nous louons Dieu de ce que de nouvelles personnes s’engagent pour Jésus-Christ et pour la vérité telle que révélée dans les Écritures. Cepen-dant, nous avons un besoin urgent de ministères pour garder ces brebis dans le troupeau – cette famille de Dieu où les membres communient avec Jésus-Christ et avec leurs frères et sœurs en la foi.

Une croissance saineRécemment, l’Église adventiste

mondiale a décidé de structurer son

d’elle : coups de fil, visites, cartes d’anni-versaire. Toutefois, aucun de ces gestes n’aurait réussi, à lui seul, à la faire revenir. Mais ensemble, ils ont eu un effet cumulatif.

Quand peut-on affirmer qu’une personne « est revenue » ? Difficile à dire. Dans mon église, ce retour revêt différentes formes. Certains qu’on ne voyait plus à l’église viennent occasionnellement main-

tenant. D’autres viennent assez réguliè-rement, mais ne s’impliquent que fort peu dans la vie de l’église. D’autres, après des années d’absentéisme, se dévouent corps et âme pour les nécessiteux. Ils trouvent que ce ministère met du baume au cœur. D’autres encore s’impliquent à fond – certains au point de devenir des diri-geants de l’église.

Une chose est claire : il n’existe pas qu’un seul chemin pour revenir à l’église. Le retour à l’église ne se produit pas après quelques ajustements ou contacts personnels. Aucun programme ne peut ramener à lui seul les gens à l’église. Il existe, toutefois, quelques réalités de base qui influencent fortement le résultat.

La plus grande de ces réalités, c’est sans doute un intérêt sincère pour l’indi-vidu ou la famille qui a quitté l’église. Im-possible de faire semblant à ce chapitre. Si je fais semblant de désirer votre retour,

vous ne serez pas dupe. Une autre de ces réalités, c’est le contact significatif, lequel s’exprime différemment selon les cultures. Dans notre église, il peut s’agir d’acco-lades, de bises, de coups de fil, de visites personnelles, de lettres, de courriels, ou de textos. Un tel contact constitue « l’arme secrète » de Dieu. Chaque jour, je prie pour les absents. Le Saint-Esprit va là où je ne le puis et purifie mes mobiles. Je n’ai donc pas à faire semblant. ■

* Noms fictifs pour la plupart.

Benjamin D. Schoun

Cherchons-les, et gardons-les !

Entrerresterpour

Glenn P. Hill est pasteur des églises de Elmhurst et de Naperville en Illinois, aux États-Unis. Il

prépare actuellement sa thèse de doctorat en ministère pastoral, laquelle porte sur la rétention et la reconquête des membres.

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d’activité. Ce problème ne se retrouve pas que chez nous, mais aussi dans les autres communautés chrétiennes, comme l’a remarqué Michael Green, professeur de théologie renommé et prêtre anglican : « Il existe peu de secteurs dans l’Église chrétienne où nous échouons plus lamentablement que dans le discipulat des néophytes2. »

Dès qu’une personne est baptisée, il faut commencer à la discipuler pour en faire un disciple solidement engagé. « Les gens, ajoute Michael Green, ont grand besoin d’aide à ce moment décisif de leur vie. Bien qu’ils se soient volontai-rement abandonnés au Christ, ils n’ont qu’une vague idée de leur engagement. Ils ne savent trop ce qu’il en coûte de vivre en disciples dans un monde qui ne se soucie guère de Dieu. Ils ont besoin d’être informés et encouragés, d’être intégrés dans la communauté de foi, de faire la connaissance des autres membres d’église, de développer une vie de piété grâce à l’aide de leur famille spirituelle. Ils ont besoin de prendre l’habitude d’adorer Dieu de façon éclairée, de

Malheureusement, le taux de croissance a ralenti au fil des années – mais pas celui de ceux qui quittent l’Église. Le défi de la rétention fait maintenant partie de la vie de la Division euro-asiatique (ESD).

Pourquoi s’en vont-ils ?De nombreux facteurs peuvent amener

une personne à apostasier aussi bien

qu’à rester. En 2007, l’Institut de missio-logie de la ESD a procédé, outre nombre d’études, à un sondage sur la rétention. Selon les pasteurs et les administrateurs interviewés, c’est le manque d’amis ou un nombre limité d’amis dans l’église qui constitue le facteur de perte le plus signi-ficatif. La préparation inadéquate au bap-tême, surtout lors des campagnes d’évan-gélisation, le manque d’implication dans la vie et le ministère de l’église se classent aux deuxième et troisième rangs. Les rai-sons suivantes ont aussi été mentionnées : l’influence ou la persécution de la part de membres de la famille et des amis ; le manque d’attention pastorale ; l’absence de temples ; le changement fréquent de salles louées ; les difficultés entraînées par l’observation du sabbat ; le retour en force des religions et des traditions locales ; la crise et l’instabilité économiques.

Au nombre des réponses à la question

découvrir la raison de l’espérance qui les anime, d’être nourris par la Parole. […] Ils ont besoin d’un mentor qui va veiller sur eux et les aider à franchir les premiers obstacles, besoin de marcher sur les traces des chrétiens authentiques. Mais par-dessus tout, ils ont besoin d’être aimés3. »

Lyle Schaller, un autre auteur qui fait des recherches sur cet important sujet, souligne qu’on retrouve souvent deux cercles dans les églises – le cercle des membres, et le cercle de la communion fraternelle. En se joignant à l’Église, les néophytes entrent automatiquement dans le cercle des membres. Mais cela ne veut pas dire qu’ils font automatique-ment partie du cercle de la communion fraternelle. Dans ce dernier, les membres se connaissent bien et ont un sentiment d’appartenance solide. La plupart des dirigeants sont issus du cercle de la communion fraternelle. Quand ils parlent de leur église, ils disent nous. Malheureusement, trop de membres ne sentent pas qu’ils font partie de ce cercle, et dans certains cas, même du cercle

des membres… Ils se sentent toujours des étrangers même si techniquement, ils sont membres. Quand ils parlent de l’église, ils disent ils, eux. Comment la transition du cercle des membres au cercle de la communion fraternelle com-mence-t-elle ? Souvent par une simple invitation à se joindre à des cercles plus petits où les membres s’impliquent di-rectement avec leurs frères dans l’étude, le partage, le service, ou le leadership. Selon les recherches de Lyle Schaller, il faut six ou sept groupes ou cercles pour chaque 100 membres à partir de 13 ou 14 ans4. C’est une importante façon d’intégrer les néophytes dans l’église, de les affermir, et de les garder.

Cherchons-lesParfois, des membres de longue

date se découragent à cause de paroles blessantes d’autres membres. Il peut leur arriver d’être en conflit avec un dirigeant, de faire face à une crise per-sonnelle importante, ou d’être vaincus par la tentation. Ils n’assistent plus régu-lièrement aux services et participent de

Galina I. Stele

Après l’effondrement de l’Union sovié-tique, des campagnes d’évangélisation se sont multipliées sur tout ce territoire. Des milliers de personnes ont été baptisées. Dans le contexte de ces changements politiques et économiques fulgurants, l’effectif de l’Église adventiste s’est accru considérablement – il est passé de 37 388 membres en 1990 à 109 889 en 19951.

rentrent à la maisonPrier

P H O T O : A D r i A n v A n l e e n

pour qu’ils

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puissance de la prière. La même puissance qui convertit les gens les aide aussi à rester dans l’église et à y être actifs, ce qui est une excellente nouvelle. ■

1 Galina I. Stele, « An Analysis of the Growth in the Euro-Asia Division (1985-1995) Leading to a Strategy for Developing Home Churches », thèse de doctorat en ministère pastoral à l’Université Andrews, 1996, p. 48.2 Idem, « Разве я сторож брату моему? » (« Suis-je le gardien de mon frère ? »), Alfa and Omega 2, n° 30, 2009, p. 21, 22.3 Interview avec B. G. Protasevich, « Opit Vostochno-Sibirskoi Unionnoi Missii » (« Expérience de la Mission dans l’est de la Sibérie »), Zhivaya Tzerkov (Église vivante) 2, n° 5, 2008, p. 15.

« Que faire pour retenir les néophytes ? », il y a les éléments importants suivants : le maintien d’un esprit missionnaire, l’impli-cation de l’église dans les activités évan-géliques, et un système de petits groupes bien organisé. D’autres facteurs importants mentionnés incluent la préparation au baptême, le développement d’amitiés dans l’église, et la qualité du culte. Certains des interviewés ont aussi mentionné les visites pastorales comme facteur contribuant au discipulat des nouveaux membres2.

Et la prière ?Il y a plusieurs années, plusieurs

églises en Sibérie (à Omsk, à Novokuz-netsk, et à Tumen) ont fait une expé-rience intéressante. Six mois avant une campagne d’évangélisation par satellite, chaque membre de ces congrégations a fait une liste de prière. Ensuite, toutes les listes ont été réunies en une seule.

Avant la campagne, ils ont organisé une chaîne de prière de 24 heures sur 24 pen-dant presque deux mois : un mois pour la campagne tenue par un évangéliste local avant l’événement, et un autre pour la campagne par satellite et les réunions de suivi. Grâce à de tels efforts, 90 % des gens sur la liste ont été baptisés. À Tumen, on a obtenu un résultat tout aussi éton-nant. Les membres d’église ont commencé leur ministère de prière neuf mois avant l’événement. À la fin des réunions, 46 personnes ont été baptisées, dont 42 figurant sur la liste de prière. Un frère était particulièrement heureux : les trois personnes figurant sur sa liste – son fils, sa femme, et sa mère – ont été baptisées ! Et la rétention ? Chose intéressante, des mois plus tard, 90 % des néophytes étaient toujours dans l’église3. Tandis que nous songeons à retrouver les absents ou à retenir les néophytes, n’oublions pas la

moins en moins à la vie de l’église. C’est là un signal d’alarme suffisant pour que l’on mette sur pied des ministères visant à reconquérir ces membres de la « famille ».

Les Écritures nous exhortent sans cesse à chercher ceux qui se sont éloignés de la communauté de foi. Les prophètes ne cessaient d’appeler le peuple d’Israël à retourner à Dieu. « Revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations ! » (Jl 2.12 ; voir Os 12.7 ; 14.2 ; Ne 1.9 ; 2 Ch 30.9). Jérémie écrivit : « Revenez, fils rebelles, je vous guérirai de vos inconstances. » (Jr 3.22) Le livre entier des Hébreux est un appel aux Juifs chrétiens à ne pas tomber dans l’incrédulité. « N’endurcissez pas vos cœurs ». « N’abandonnez donc pas votre assurance ». « Quant à nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui croient pour sauver leur âme. » (He 4.7 ; 10.35 ; 10.39) Au cours de son ministère ter-restre, Jésus raconta trois histoires qui se focalisent sur les perdus : la parabole

de la brebis perdue, de la drachme perdue, et du fils prodigue (Lc 15.1-32). Les deux premières soulignent l’urgence de chercher et de trouver ce qui est perdu. La troisième parabole souligne la joie sans borne suscitée par le retour du fils prodigue, et ce qui a été fait pour le réintégrer dans la famille. Le fils avait quitté délibérément le bercail spirituel de la maison de son père. Mais il revint – et il y eut de grandes réjouissances à son retour ! Nous avons là un mandat biblique clair : celui de trouver ceux qui ne marchent pas avec nous actuelle-ment, et de les recevoir à bras ouverts.

Quand j’apprends que des membres d’église ou des étudiants à qui j’ai ensei-gné au séminaire ont quitté la famille de l’Église, mon cœur se serre. Quelle perte douloureuse ! Combien je désire les supplier de revenir à Jésus ! Tout en reconnaissant la liberté de choisir que Dieu leur accorde, je me sens poussé à m’assurer qu’ils n’ont pas quitté l’Église par manque d’amitié ou de communion fraternelle, ou à cause d’un malentendu ou d’une blessure.

Paul Tompkins, directeur du Minis-tère de la jeunesse de la Division tran-seuropéenne, a effectué une recherche sur des jeunes qui ne sont plus actifs dans une église en particulier5. Selon sa recherche, c’est entre 15 et 20 ans que les jeunes restent dans leur église ou la quittent. Il a découvert que les jeunes aiment aller à l’église parce qu’ils y voient leurs amis. Certains ont indiqué que les critiques et l’étroitesse d’esprit de membres plus vieux les ont poussés à quitter leur église. Dans ses échanges avec ces jeunes qui ne s’impliquaient plus dans leur église, Paul Tompkins a découvert que 90 % d’entre eux se considèrent toujours comme chrétiens. Environ 50 % estiment qu’ils retourne-ront un jour à l’église de leur jeunesse. Seul un tiers de ces jeunes étaient bapti-sés, ce qui suggère qu’on a négligé de les discipuler correctement au cours de la période où ils s’impliquaient encore dans l’église. Paul Tompkins conclut : « Il est impératif de faire le suivi de ces jeunes, sinon, ils partiront sans que personne ne s’en aperçoive. »

Galina i. Stele, originaire de Russie, s’est récemment jointe au Bureau des archives, statistiques et

recherche de la Conférence générale en tant qu’assistante à la recherche et à l’évaluation de programme. Galina et Artur, son mari, ont servi pendant de nombreuses années dans la Division euro-asiatique.

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E N C O U V E R T U R E

Bill Knott, éditeur de Adventist World, s’est entretenu récemment avec G. T. Ng, secrétaire de la Conférence générale, pour parler du processus de vérification de l’effectif et de son importance pour la rétention des membres.

Pour beaucoup, l’effectif de l’Église est une affaire de statistiques, pas de ministère. Comment considérez-vous la mise à jour de l’effectif comme un ministère de l’Église qui nous aidera à mieux servir nos membres ?

D’abord et avant tout, il est très important de comprendre que la vérification de l’effectif et la rétention des membres ne s’excluent pas mutuel-lement. La vérification de l’effectif s’effectue avec une approche rédemp-trice pour retrouver la trace de ceux qui ont quitté l’Église. Nous perdons des membres pour trois raisons prin-cipales : l’apostasie, l’absentéisme, et le décès. Deuxièmement, la vérification de l’effectif est un processus rédempteur. Nous devons retrouver ceux qui ne viennent plus à l’église. Il ne faut rien négliger à cet égard. On peut, s’il le faut, faire circuler une liste des membres manquants au niveau de l’église locale et régionale, et même au niveau de la fédération et de l’union. Il faut chercher ces absents avec zèle. S’ils sont partis dans un autre pays, nous devons leur écrire. Comme vous le voyez, il s’agit d’un processus long et fastidieux parce que nous dépendons du réseau local des membres d’église. Troisièmement, nos anciens et nos diacres doivent rendre visite régulièrement à ceux qui se sont

L’heure est à l’actionLe Comité de développement et de

rétention de l’Église examine des idées pour aider les églises et les membres d’église à « chercher ensemble » plus efficacement ceux qui sont inactifs, ou qui sont en voie de le devenir, ou qui ne vont plus du tout à l’église. L’une des façons les plus simples mais les plus efficaces de les chercher ensemble, c’est de leur rendre visite. C’était là la stratégie de base de Fordyce Detamore – l’un de nos évangélistes les plus éminents. Il mettait toute son énergie pour atteindre les prodigues. Il visitait sans cesse ceux qui avaient quitté l’Église. Ses visites ont ramené beaucoup de brebis au bercail. Sa méthode n’exige ni formation spéciale ni études poussées. Il ne faut qu’une bonne dose d’amour, de patience, et d’écoute.

La communion fraternelle au sein des petits groupes est une façon plus contemporaine de cultiver l’interaction et les amitiés. Il peut s’agir de groupes d’étude, de partage, ou autres. Chaque nouveau converti a besoin d’au moins sept amis dans l’église pour pouvoir bien s’intégrer dans sa communauté de foi. Les petits groupes se proposent de déve-lopper des relations, de bâtir la confiance des néophytes et de ceux qui sont en voie de devenir inactifs ou qui le sont déjà.

Outre ces relations, il faut impliquer ces frères et sœurs dans la vie de l’église. Pourquoi ne pas leur confier une res-ponsabilité ? Leur participation dans un ministère de l’église leur permettra de développer leur engagement et de s’iden-tifier avec elle.

Il existe de nombreuses autres ressources disponibles pour discipuler les nouveaux membres. À ce chapitre, le Département de l’École du sabbat de la Conférence générale a mis sur pied un programme intitulé « Former des disciples féconds »6. En outre, le Centre pour l’évangélisation des jeunes a lancé l’initiative « Églises de refuge » pour développer des communautés spirituelles solides, aimantes et accueillantes pour les jeunes7. Le cours universitaire « Discipuler, développer, et retrouver » sera offert dans nombre de nos instituts d’enseignement

supérieur et de séminaires pour aider les futurs pasteurs, les dirigeants et les membres à prendre conscience des besoins, des stratégies et des ressources dans ce secteur8.

Alors que nous commençons à prendre note des absents de l’église, écoutons ces paroles d’exhortation et d’encouragement d’Ellen White : « Cherchez les [prodigues], ceux qui auparavant savaient ce qu’était la religion, et annoncez-leur le message de la grâce. L’histoire de l’amour du Christ touchera une corde sensible de leur cœur. Le Christ attire les êtres humains à lui avec la corde que Dieu a lancée du ciel pour sauver l’humanité9. » Quel privilège d’avoir un aperçu de la joie qui remplit le ciel tout entier lorsqu’un fils ou une fille prodigue revient à la maison ! ■

1 On retrouve dans ce nombre les personnes dont le nom n’avait pas été retiré des registres lors de leur décès. D’autres avaient déménagé et s’étaient jointes à une autre église adventiste par profession de foi ou en se faisant baptiser de nouveau, ce qui avait occasionné des enregistrements en double.2 Michael Green, Evangelism Through the Local Church: A Comprehensive Guide to All Aspects of Evangelism, Nashville, Thomas Nelson, 1992, p. 292.3 Ibid., p. 293.4 Lyle E. Schaller, Assimilating New Members, Nashville, Abingdon, 1978, p. 67-98.5 Paul Tompkins, « Never Give Up », Leadership Development Journal, Trans-European Division (mai 2012), dans un résumé des conclusions de sa recherche de D.Min. ; idem, « Bringing Home Our Adventist Prodigals: A Strategic Plan to Reclaim Youth in the Trans-European Division », projet de D.Min., Université Andrews, 2009.6 Pour plus d’information, visitez le site www.growingfruitfuldisciples.com.7 Consultez les sites Web suivants : www.cye.org/cor/about.html Pour l’Europe : www.churchofrefuge.eu/. Facebook : http://www.facebook.com/CYECOR.8 Au nombre des ressources additionnelles des ministères en faveur de ceux qui ont quitté l’Église se joignent les deux sites Web suivants, fondés indépendamment mais dont le personnel est adventiste : www.creativeministry.org/article/67/store/reconnecting-ministries, une branche de CreativeMinistry reflétant l’œuvre de Paul Richardson et d’autres encore. Operation Reconnect est un site Web dirigé par Mike Jones : www.reconnectnow.org. Mike Jones a lui-même quitté l’Église pour ensuite revenir. Sur ce site, on trouve des livres, des DVD, un blogue, et d’autres idées et ressources.9 Ellen G. White, dans General Conference Bulletin, 12 avril 1901. Ellen White utilise l’expression « les apostats » [ou « les égarés »] couramment employée à l’époque. Aujourd’hui, on évite d’utiliser cette expression car elle est considérée comme offensante.

Benjamin D. Schoun est vice-président de la Conférence générale. Benjamin et Carol, sa

femme, habitent à Laurel, au Maryland (États-Unis).

La vérification de l’effectif :

processus rédempteurun

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découragés afin de les sauver, car ils ont été perdus deux fois, en fait – avant de venir à Christ, et après s’être joints à son Église. Enfin, si après une année d’efforts soutenus, ils nous disent : « Ça suffit. Ne me dérangez plus », nous devons alors leur dire : « Mon frère, ma sœur, comme tu ne désires plus nos visites, nous respecterons ta décision et rayerons ton nom du registre des membres. Mais nous voulons que tu saches que les portes de l’église te seront toujours ouvertes. Ton Père t’ouvrira toujours les bras. Si jamais tu veux revenir à l’église, tu seras toujours le bienvenu/la bienvenue. »

Ainsi, le processus de vérification doit être conçu pour amener les membres d’église à chercher les absents ?

Oui. D’ailleurs, un grand nombre d’unions de fédérations dans le monde sont en train de découvrir cela. Et elles en viennent à ces conclusions : « Nos efforts d’évangélisation n’ont pas eu de suivi. Quel mauvais travail ! Voyez com-bien nous ont quittés ! Nous n’avons pas pris nos responsabilités, nous ne nous sommes pas occupés d’eux. Désormais, il faut faire mieux. »

Ce n’est pas qu’une affaire de registre, n’est-ce pas ? Ne s’agit-il pas, en fait, de motiver l’Église pour qu’elle évangélise de façon plus efficace et accomplisse mieux sa mission ?

Ceci fait partie du processus de réveil et de réforme.

Mais en quoi ce ministère est-il relié au réveil et à la réforme ?

Le processus de vérification nous fait prendre conscience que le suivi fait partie de l’évangélisation. Par le passé, combien souvent les efforts d’évangéli-sation n’ont été accompagnés d’aucun suivi ! Il est temps d’adopter une méthode meilleure et plus productive. Certains pays sud-américains ont décou-vert que le ministère des petits groupes entraîne un meilleur taux de rétention des néophytes parce qu’on les a intégrés dans l’Église avant même leur baptême.

Se pourrait-il que certaines églises redoutent les vérifications parce

qu’un tel processus pourrait ternir leur réputation ?

Dans certaines régions, oui. Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous ! Cette crainte diminue actuellement dans de nombreuses parties du monde. Les églises de l’Afrique de l’Ouest prennent le taureau par les cornes en présentant des rapports véridiques. Il est question d’éthique ici. Pouvons-nous garantir que les rapports statistiques que nous soumettons sont rigoureusement exacts ?

La vérification de l’effectif constitue-t-elle un processus en continu, ou ne se produit-elle qu’une fois aux trois ou cinq ans ?

Comme nous n’avons pas fait de vérification depuis les dernières 60 années, on parle d’un processus à long terme. Je pense qu’il faudra plus que trois ou cinq ans pour arriver à un rapport exact. En outre, je crois que ceux qui résistent le plus, ce sont les admi-nistrateurs eux-mêmes, parce que lors d’une constituante, le quota dépend des chiffres de l’effectif. Nous avons appris que des secrétaires se font dire par leurs présidents : « Ne faites rien, je ne veux pas de vérification de l’effectif pendant mon mandat de cinq ans. »

Peut-on dire que le processus de vérification a un impact positif sur l’église qui l’entreprend, et sur les membres qui cherchent les absents, les trouvent et les invitent à revenir à l’église ?

Oui, et c’est pour ça que ce proces-sus fait partie du réveil. Nous avons à cœur ces membres. J’ai bien peur que fréquemment, nous nous rendions coupables d’infanticide. Nous laissons les bébés spirituels nager tout seuls, et très souvent, ils se noient. Nous passons à côté de nos responsabilités, ce qui constitue un crime. Les Écritures nous appellent à « croître en Christ ». Cette croissance implique de nous aider les uns les autres, de prendre soin les uns des autres, de nous sentir responsables les uns des autres. ■

La vérification de l’effectif :

processus rédempteur

G. T. Ng

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Jésus n’a jamais existé. Ce concept a dominé l’Union sovié-tique tout au long du 20e siècle. Et le gouvernement du pays l’a tellement pris au sérieux que des arguments contre

l’existence de Jésus ont été inclus dans les manuels scolaires de tous les niveaux.

Aujourd’hui, ce concept est loin de dominer, étant donné que ni les sceptiques ni les biblistes critiques ne peuvent réfuter l’abondance de preuves de l’existence de Jésus1. Mais le débat portant sur la personne réelle de Jésus n’a jamais été aussi intense qu’actuellement. La dernière décennie a vu une augmentation particulière des controverses à l’égard de Jésus. En 2003 et 2005, il y a eu The Da Vinci Code (Le Code Da Vinci) de Dan Brown, en 2006 The Lost Gospel of Judas (L’Évangile perdu de Judas), en 2007 The Lost Tomb of Jesus (Le tombeau perdu de Jésus), et en 2012 The Resurrection Tomb Mystery (Le mystère du tombeau de la résurrection). Pour le croyant, il peut être facile d’écarter toutes ces controverses – ces folles

clameurs venant d’un monde incrédule. Cependant, il est crucial de comprendre jusqu’à quel point ces prétentions sont inexactes. Tandis que la plupart des gens et des érudits semblent s’accorder pour dire que Jésus a effectivement vécu ici-bas, on discute beaucoup sur la question-clé : qui était-il vraiment ?

Jésus est DieuPour les chrétiens, la question-clé est la suivante : Jésus

était-il vraiment Dieu ? Certains disent que c’était un sage2 ; d’autres sont d’avis que c’était un prophète apocalyptique3 ; d’autres encore estiment qu’il est le Sauveur4. Il y a même des biblistes qui prétendent que les Évangiles comportent des arguments qui s’opposent à la divinité de Jésus. Les sceptiques indiquent que dans les premiers Évangiles (Matthieu, Marc, et Luc), Jésus ne déclara jamais explicitement qu’il était Dieu. Ils prétendent que le concept de la divinité de Jésus était une invention chrétienne survenue plus tard, et qu’on ne le trouve

Dieu, le Fils éternel, s’est incarné en Jésus-Christ. Par lui, tout a été créé ; par lui, le caractère de Dieu est révélé, le salut de l’humanité est accompli et le monde est jugé. Éternellement et véritablement Dieu, il est aussi devenu véritablement homme, Jésus le Christ. Il a été conçu du Saint-Esprit, né de la vierge Marie. Il a vécu et a été soumis à la tentation en tant

qu’homme, mais il a donné l’exemple parfait de la justice et de l’amour de Dieu. Par ses miracles, il a montré qu’il avait toute la puissance divine et il fut confirmé qu’il était le Messie promis de Dieu. Il a souffert et il est mort de son plein gré sur la croix pour nos péchés et à notre place, il est ressuscité des morts et est monté exercer un ministère en notre faveur dans le sanctuaire céleste. Il reviendra en gloire pour apporter la délivrance finale à son peuple et la restauration de toutes choses. (Jn 1.1-3,14 ; Col 1.15-19 ; Jn 10.30 ; 14.9 ; Rm 6.23 ; 2 Co 5.17-19 ; Jn 5.22 ; Lc 1.35 ; Ph 2.5-11 ; He 2.9-18 ; 1 Co 15.3,4 ; He 8.1,2 ; Jn 14.1-3)

Oleg Kostyuk

menteur, dément, ou Seigneur ?

Fils

Jés�s :

le

N U M É R O 4

22 Adventist World | Décembre 2012

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caractéristiques de Dieu, et de Dieu uniquement.Dans son livre Mere Christianity, C. S. Lewis le résume

particulièrement bien : « J’essaie ici d’empêcher quiconque de répéter l’absurdité qu’on entend souvent à son sujet : “Je veux bien accepter Jésus comme un grand maître, mais certaine-ment pas sa prétention à la divinité.” C’est précisément ce que nous ne devons pas dire ! Un homme qui parlerait comme Jésus tout en n’étant qu’un homme ne pourrait être un grand maître. Il serait soit un dément – au même titre qu’un individu qui prétend être un œuf poché – soit le diable. Il nous faut choisir : cet homme était, et est, le Fils de Dieu, ou bien, c’était un malade mental, ou pire encore. Nous pouvons le traiter de dément, cracher sur lui et le tuer comme s’il était un démon ; ou nous pouvons tomber à ses pieds et l’appeler Seigneur et Dieu. Mais de grâce, n’allons pas dire d’un ton sentencieux qu’il était un grand maître humain. Il n’a jamais eu l’intention de nous donner une telle option6. »

Nous habitons dans un monde où les gens brillants et instruits prétendent que le Christ n’était qu’un sage instructeur, rien de plus, et que ses disciples ne l’étiquetèrent de « divin » que plus tard. Cependant, nous voyons que même le premier récit de la vie de Jésus compte des références claires et évidentes de sa divinité. Si Dieu (en Jésus) était disposé à venir nous secourir, nous ne pouvons, en échange, que lui donner notre cœur, nos tares, bref, tout. Son sacrifice expiatoire est notre seule espérance. Sa présence comble le vide laissé dans notre cœur après qu’Adam et Ève eurent écouté le serpent. Sa victoire est notre victoire. ■

1 Il existe au moins huit faits incontestables au sujet de Jésus : 1) Jésus a été baptisé par Jean-Baptiste ; 2) il était un Galiléen qui prêcha et guérit ; 3) il appela des disciples et en désigna 12 comme apôtres ; 4) il limita son ministère à Israël ; 5) il suscita une controverse à propos du temple ; 6) il fut crucifié en dehors des murs de Jérusalem par les autorités romaines ; 7) après sa mort, ses disciples poursuivirent son ministère en tant que mouvement identifiable ; 8) un certain nombre de Juifs persécutèrent certains membres du nouveau mouvement (Ga 1.13,22 ; Ph. 3.6), et il semble que cette persécution dura au moins jusqu’aux derniers jours de Paul (2 Co 11.24 ; Ga 5.11 ; 6.12 ; voir Mt. 23.34 ; 10.17) ; voir E. P. Sanders, Jesus and Judaism, Minneapolis, Fortress Press, 1985, p. 11.2 Au nombre des biblistes suggérant ce point de vue, mentionnons John Dominic Crossan, Robert Funk, Burton Mack, et Stephen J. Patterson.3 Bart Ehrman, Paula Fredriksen, Gerd Lüdemann, John P. Meier, et E. P. Sanders adhèrent à cette théorie.4 Au nombre de ceux qui soutiennent la théorie de Jésus le Sauveur, il y a Luke Timothy Johnson, Robert H. Stein, et N. T. Wright.5 Bart D. Ehrman, Jesus, Interrupted: Revealing the Hidden Contradictions in the Bible (and Why We Don’t Know About Them), New York, Harper Collins, 2009, p. 249.6 C. S. Lewis, Mere Christianity, New York, Macmillan, 1952, p. 40, 41.

Oleg Kostyuk, originaire de l’Ukraine, est l’auteur et l’animateur de CrossConnection, une émission qui se focalise sur les Évangiles du Nouveau Testament. Cette émission est

diffusée chaque semaine sur Hope Channel. Oleg et sa femme, Julia, habitent à Columbia, au Maryland (États-Unis). Vous pouvez regarder cette émission tous les mardis sur le site http://crossconnection.hopetv.org/. ■

menteur, dément, ou Seigneur ?que dans l’Évangile de Jean (Jn 8.58 ; 10.30 ; 20.28), lequel fut écrit bien après les trois autres Évangiles5. Alors, ont-ils raison ? Est-ce que la divinité de Jésus n’est qu’une simple invention des fondateurs de l’Église primitive ?

L’Évangile selon Marc est généralement considéré comme le premier récit écrit de la vie de Jésus. Dès son tout début, on y trouve des affirmations claires de la divinité du Christ. Marc 2 raconte l’histoire de Jésus guérissant le paralytique. Dans cette histoire, il est intéressant de noter que Jésus ne se contente pas de guérir l’homme : il pardonne aussi ses péchés. La réaction de la foule à cette déclaration est remarquable : « Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? » (Mc 2.7) Ceux qui furent témoin de cet acte savaient que le pardon des péchés est une prérogative strictement divine. Mais ici, Jésus démontra clai-rement sa divinité par ses paroles et ses actes. Dans le même chapitre, il poursuit en déclarant qu’il est « Seigneur aussi du sabbat » (Mc 2.28, DRB). Voilà une déclaration des plus audacieuses ! Même Dieu respectait le sabbat ; ainsi, par ces paroles, Jésus proclamait son égalité avec Dieu.

Au chapitre suivant, nous trouvons un autre exemple clair de la divinité de Jésus. Les scribes accusèrent Jésus de chasser les démons par Béelzébul, le prince des démons (Mc 3.22). Mais la réponse de Jésus présente une autre préten-tion à la divinité : « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ; alors il pillera sa maison. » (Mc 3.27) Satan est un homme fort de ce monde, mais Jésus est plus fort, et il délivre les otages de l’esclavage satanique. Or, seul Dieu a l’autorité de lier Satan.

Une lecture attentive des premiers chapitres du premier Évangile consigné par écrit suggère 1) que Jésus avait l’autorité de pardonner les péchés ; 2) qu’il était le Seigneur du sabbat ; et 3) qu’il avait l’autorité sur Satan. Ces trois points sont des

Décembre 2012 | Adventist World 23

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La vie d’Ellen White fut remarquable à bien des égards. Dieu lui révéla l’histoire de l’univers par des visions du ciel et de la terre, de la lutte entre le bien et le mal – depuis la

chute de Lucifer jusqu’à la fin du millenium, moment où la paix sera restaurée. Il la choisit pour transmettre ses conseils à un mouvement naissant dont la mission consistait à annoncer l’Évangile au monde entier. Malgré une carrière hors du com-mun, on se souvient surtout d’elle comme d’une femme qui mettait en pratique ce qu’elle prêchait.

Malheureusement, le retour de Jésus ne se produisit pas de son vivant, telle qu’elle l’espérait. Un sabbat de février 1915, elle tomba et se fractura la hanche en entrant dans son bureau – une fracture dont elle ne se remit jamais. Elle était alors âgée de 87 ans. Le 3 mars, Dieu lui donna sa dernière vision, laquelle soulignait une fois de plus l’importance de « sonder toujours plus profondément les choses de Dieu » (Advent Review and Sabbath Herald, 15 avril 1915, p. 3). Voici ce qu’elle écrivit tandis qu’elle achevait la rédaction de son dernier témoignage :

« Rien ne me garantit que ma vie durera longtemps, mais je sais que le Seigneur m’agrée. […] J’ai compris l’urgente

nécessité de manifester la vérité dans ma vie et d’adresser mon témoignage au public. Faites tout ce que vous pouvez pour rendre mes écrits accessibles dans les pays étrangers. » (Messages à la jeunesse, p. 287)

Un moment crucialTandis que nous approchons de la fin de toutes choses,

nous avons besoin de la sagesse divine plus que jamais. À ce moment crucial de l’histoire de la terre, l’interconnexion ne connaît plus de frontières grâce à Internet, aux smartphones, et à toute une gamme d’applications mieux connues sous l’abréviation « applis ». À la fin de 2011, un tiers de la popu-lation mondiale avait accès à la Toile – un taux de croissance en 11 ans de 1 000 à 3 000 % dans de nombreuses parties du monde telles que l’Afrique, le Moyen Orient, et l’Amérique latine. À l’échelle mondiale, on parle d’une hausse de 528 % (www.internetworldstats.com/stats.htm).

Malgré leurs dangers potentiels, ces développements récents dans le monde technologique nous permettent de suivre les instructions d’Ellen White beaucoup plus efficacement que

Stefan Serena

Les écrits d’Ellen White plus accessibles que jamais

tousportée

de

À la

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À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

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restrictions de l’écran et des limitations de largeur du canal des téléphones.

Un centre de ressources numériquesVous avez besoin d’un conseil divin ? Vous vous posez des

questions sur la vie et le legs d’Ellen White, sur l’histoire de l’Église adventiste ou sur la Bible ? Le Centre de ressources numériques du White Estate (http://drc.whiteestate.org) répond à toute une gamme de questions adressées au Ellen G. White Estate depuis 1920. En voici quelques exemples : « Que dit Ellen White sur le mariage ? la véritable observation du sabbat ? les événements des derniers jours ? le ciel ? » Ce site constitue une ressource inestimable de réponses aux nombreuses questions posées aujourd’hui.

Photos disponiblesRécemment, le White Estate a publié plus de 2 100 photos

téléchargeables de pionniers et d’importantes institutions adventistes sur le site http://photo.egwwritings.org. Elles rehaussent l’étude de l’histoire adventiste. En outre, on peut les utiliser gratuitement à des fins non commerciales, par exemple, dans les publications à but non lucratif*.

Votre contributionLe Ellen G. White Estate s’efforce de rendre les écrits d’Ellen

White accessibles « dans les pays étrangers », bref, à tout le monde. Vous êtes personnellement invité à soutenir ces efforts de différentes façons, dont la plus importante est la prière. Vous pouvez aussi en faire la promotion ou faire un don au http://partner.egwwritings.org, ce qui contribuera à la numéri-sation des livres et à leur accessibilité en ligne.

Tout au long de l’histoire, de grandes et nombreuses réa-lisations ont été rendues possibles grâce aux efforts collectifs de nombreux individus. L’accomplissement de la vision de Dieu pour son Église ne fait pas exception. Ellen White a écrit : « Nous n’avons rien à craindre de l’avenir, si ce n’est d’oublier la façon dont le Seigneur nous a conduits, et ses enseignements du passé. » (Événements des derniers jours, p. 59) ■

* Si l’usage est destiné à un but lucratif (une publication/un site Web/une production vidéo, etc.), un don de 60 $US est requis par le E. G. White Estate (redevances sur l’honneur).

Les écrits d’Ellen White plus accessibles que jamais

Stefan Serena, originaire de la Suisse, est coordinateur technique au Ellen G. White Estate à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

Décembre 2012 | Adventist World 25

jamais. Le Ellen G. White Estate fait de grands efforts pour exploiter ces nouvelles possibilités. Sur son nouveau site Web (http://egwwritings.org), quiconque a accès à Internet peut lire, écouter, et télécharger les écrits d’Ellen White actuellement disponibles en ligne dans plus de 60 langues, et ce, sans frais. Ce site Web n’est que le début d’un projet ambitieux : fournir en ligne tous les livres d’Ellen White dans 2 500 traductions différentes.

Un large éventail de ressources gratuitesSur ce site Web, on trouve un large éventail de documents

et d’outils : fonctions de recherches avancées, intégration aux réseaux sociaux, documents de recherche et ressources supplémentaires, index des sujets et des textes bibliques (pour trouver des citations par sujets ou références bibliques), pour n’en nommer que quelques-uns. Le site offre aussi la possibilité de sauter d’un paragraphe dans une langue au même paragraphe dans une autre, et de lire les deux en les faisant défiler simultanément, ce qui peut être particulière-ment utile pour un grand nombre de lecteurs qui ne sont pas d’expression anglaise.

Les livres peuvent être téléchargés dans une variété de formats, ce qui permet de les lire hors ligne. Plus de 120 livres audio, actuellement disponibles en ligne en neuf langues, sont disponibles gratuitement. Outre leur usage habituel, les livres audio peuvent être utilisés pour l’évangélisation des régions au faible taux d’alphabétisation. Pour améliorer l’accessibilité, une version simplifiée avec texte seulement sur le site Web (http://text.egwwritings.org) permet aux utilisateurs qui ont Internet à bande étroite de lire et d’étudier facilement les écrits d’Ellen White en ligne.

Les utilisateurs de smartphones qui fonctionnent sous iOS ou Android apprécieront les applis gratuites que proposent l’App Store et Google Play respectivement. Outre les applis qui rendent l’utilisation des plus satisfaisantes et offrent même un centre d’étude intégré pour souligner les passages et prendre des notes, on trouve aussi une version mobile du site Web (http://m.egwwritings.org) qui tient compte des

TECHNOLOGIE MODERNE : Les dispositifs de communication électronique rendent les conseils d’Ellen White disponibles pour plus de gens dans plus de formats que jamais.

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Une lecture impartiale de Genèse 6-8 démontre hors de tout doute que le Déluge fut universel.

Les raisons avancées pour son déni – par exemple, les

arguments scientifiques et la mythologie de l’ancien Proche

Orient – ne proviennent pas des Écritures. Ce sinistre universel ne peut

être ignoré plus longtemps. Par exemple, ceux qui soutiennent que la température de la planète s’élève

savent très bien que ce phénomène va entraîner des cata-clysmes universels. Si nous ne pouvons prouver hors de tout doute raisonnable que le Déluge fut universel, en revanche, nous pouvons attester que c’est ce que la Bible enseigne. Résu-mons donc ici certaines données bibliques.

1. L’universalité du péché. Les deux premiers chapitres de la Genèse s’intéressent principalement à la création de notre planète et de toutes les formes de vie qu’elle contient. Nous avons là un tableau clairement universel. Le péché qui se manifesta en Éden devint bientôt un phénomène universel (Rm 5.12). Aux jours de Noé, l’homme était désespérément corrompu. « Chaque jour son cœur ne concevait que des pensées mauvaises » (Gn 6.5). « La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. » (v. 11) Puisque les humains avaient corrompu leurs voies, le Seigneur n’eut d’autre choix que de « les détruire avec la terre » (v. 13). Cette emphase sur l’universalité du problème indique l’universalité des moyens utilisés par le Seigneur pour remédier à cette situation.

2. Tous les humains. Le langage utilisé pour se référer aux humains est tout aussi universel et global. « Mon Esprit ne restera pas toujours dans l’homme, car celui-ci n’est que chair » ; Dieu fut affligé « d’avoir fait l’homme sur la terre » (v. 3,6). Il est évident que l’expression « d’avoir fait l’homme » se réfère à la création des humains dans Genèse 1.26-28. En d’autres mots, Dieu mit un terme à la vie non de certains groupes ethniques, mais de l’humanité qu’il avait originelle-ment créée. Le fait qu’il ait préservé Noé et sa famille démontre que le reste de l’humanité périt dans le Déluge : « Il ne resta que Noé » (Gn 7.23).

3. Toutes choses vivantes. Le langage utilisé pour se référer aux animaux est également universel. Dieu décida de « détruire toute chair qui sous le ciel a souffle de vie ; tout ce qui est sur la terre » (Gn 6.17 ; voir Gn 7.22). Le langage utilisé ici se reporte au récit de la création (Gn 1.30). Dans d’autres passages, nous lisons : « Tout ce qui se mouvait sur la terre expira, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui pullulait sur la terre » (Gn 7.21). Le Seigneur dit : « J’effacerai de la surface du sol tous les êtres que j’ai faits. » (v.4) De nouveau, le langage nous ramène à la création (Gn 2.6 ; 1.25). Ce fut « la fin », la fin eschatologique de cette génération. Par le Déluge, Dieu jugea l’humanité. Il donna d’abord aux humains une période de probation (Gn 6.3). Il procéda ensuite à une enquête (v. 5 – « le Seigneur vit »), conclut que la terre était remplie de violence (v. 13), prononça une sentence (v. 7), et exécuta le jugement contre sa création (Gn 7.11-24).

4. Toutes les eaux. Le mot hébreu mabbul est utilisé exclu-sivement pour se référer au Déluge au temps de Noé, et non aux déluges locaux. Ses eaux détruisirent tout ce qui vivait, y compris les humains (Gn 6.17), et couvrirent les plus hautes montagnes de la terre (Gn 7.20). La pluie torrentielle et le jail-lissement des eaux souterraines durèrent 40 jours (v. 17). Noé dut attendre dans l’arche un an et 10 jours (v. 11 ; Gn 8.13,14).

Le Déluge est un acte divin que nous ne pourrons peut-être jamais expliquer par l’étude du monde naturel. Cet acte divin de « dé-création » ramena la terre presque à son état originel, et fut suivi de l’acte divin de « re-création » ratifié par une alliance éternelle avec les humains et la nature. Après que le péché eut apparemment conquis le monde, Dieu se garda un reste fidèle par lequel il accomplirait son plan pour la race humaine. Le Déluge – ce jugement universel contre le péché humain – devint un type du jugement universel au retour du Christ (Mt 24.38,39). En ce jour-là, Dieu préservera son peuple du reste du temps de la fin. ■

Angel Manuel Rodríguez est à la retraite. Il habite au Texas, aux États-Unis. Il a servi l’Église en tant que pasteur, professeur, et bibliste.

La Bible enseigne-t-elle que le Déluge fut

universel ?

délugeuniversel

L A B I B L E R É P O N D

Un

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É T U D E B I B L I Q U E

Jésus nous invite à venir à lui tels que nous sommes. Il n’est pas nécessaire de changer avant de venir ; tandis que nous

répondons à son invitation, la puissance convaincante du Saint-Esprit nous transformera. Nous venons à Jésus tels que nous sommes, mais nous ne restons pas dans cet état. Le secret, c’est la grâce ! La grâce qui pardonne nous remplit aussi de puissance. Elle nous rend capables de croître en chrétiens. Un chrétien authentiquement engagé est un chrétien qui grandit. Jésus nous accorde chaque jour la grâce qu’il nous faut pour grandir. Dans cette leçon, nous allons étudier comment croître en grâce jour après jour.

1 Lisez 2 Pierre 3.17, 18. Quel avertissement solennel et quel appel fervent l’apôtre Pierre adresse-t-il à chacun de nous ?

2 La chute d’Adam et d’Ève dans le jardin d’Éden plongea notre planète dans le péché. Lisez Romains 5.17, 20. Que nous offre Jésus pour neutraliser les conséquences ultimes de la chute ?Quelle nouvelle incroyable ! La grâce de Dieu est plus grande que notre péché. Là où le péché abonde, la grâce surabonde. Par la grâce, les chaînes du péché sont brisées. Par la grâce, Satan est un ennemi vaincu. Par la grâce, nous triomphons des ruses du malin. Jour après jour, notre croissance en grâce brise les chaînes de notre esclavage, quelle que soit l’emprise du péché sur nous.

3 Lisez Jacques 4.6. Quelle est l’une des condi-tions de base pour recevoir la grâce transformatrice de Dieu ?L’humilité est une condition préalable pour recevoir la grâce transformatrice du Christ. L’orgueil nous sépare de sa grâce. Pour nous préparer à la recevoir, nous devons reconnaître notre besoin fondamental de Jésus et de sa grâce.

4 Lisez Tite 2.11-14. Selon l’apôtre Paul, qu’est-ce que cette grâce manifestée à l’humanité tout entière accomplit dans notre vie ?

5 Lisez Romains 6.14 ; 8.14-17. Comment briser l’esclavage du péché ? Que signifie être sous la loi ? Sous la grâce ?La grâce de Dieu brise l’esclavage du péché. Nous ne sommes plus sous la condamnation de la loi que nous avons trans-gressée. Être « sous la loi » veut dire que nous considérons la loi comme moyen de salut. Si tel est le cas, nous sentirons jour après jour les tiraillements de la culpabilité qu’entraîne la transgression de la loi ; nous serons dans l’esclavage. Condam-nés, il nous semblera n’avoir aucun espoir de salut. Mais si nous sommes sous la grâce, c’est une tout autre histoire ! Être sous la grâce veut dire que nous considérons la grâce comme moyen de salut. Dieu, par sa grâce, nous pardonne, nous libère, et nous transforme.

6 Lisez 2 Pierre 1.2-4 et Jacques 1.21. Quand et comment la croissance en grâce se produit-elle dans notre vie de chaque jour ?C’est dans sa Parole que Dieu révèle sa grâce. Si nous remplissons notre esprit de sa Parole, il déversera sa grâce dans notre cœur. Si nous la méditons, nous aurons de nouvelles perceptions de Jésus et de sa puissance transformatrice.

7 Dans 2 Corinthiens 3.17, 18, quelle promesse l’apôtre Paul donne-t-il à ceux qui reçoivent la grâce transformatrice de Dieu ?En contemplant la gloire de Dieu dans le sacrifice désintéressé du Christ sur la croix, notre cœur sera changé. Nous ne pour-rons rester les mêmes à la lumière de l’amour de Dieu qui se déverse depuis le calvaire. La croissance en grâce se produira tandis que nous passons du temps avec Jésus. En contemplant notre Sauveur que nous admirons par-dessus tout, nous deviendrons semblables à lui. Pourquoi ne pas prendre la décision aujourd’hui de passer du temps avec Jésus tous les jours et de considérer ce qu’il fait dans votre vie ? ■

Croître

Mark A. Finley

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D E S I D É E S À P A R T A G E R

sentie soulagée du fardeau de ma misère. Depuis, ces mots sacrés retentissent dans mon cœur chaque fois que je fais face à une situation difficile. Jésus connaît tous nos problèmes. Si nous nous confions en lui, nous les surmonterons toujours.

Diane TatyanaBujumbura, Burundi

Prions pour nos trésoriersJe suis membre de l’Église adventiste au Bénin. J’ai beaucoup apprécié l’article intitulé « Alerte : détournement de fonds dans l’Église », de Robert Lemon (juillet 2012). Il aidera certainement nos tréso-riers à mieux s’acquitter de leurs fonc-tions. Prions le Seigneur de leur accorder son aide pour qu’ils soient fidèles dans leur service pour l’Église.

Thierry AhononDassa, Bénin

Un sentiment d’appartenanceJe suis né au sein d’une famille ad-

ventiste. Ma joie d’être adventiste depuis toujours augmente quand je lis Adventist World. Même s’il n’est pas facile d’en obtenir des exemplaires, et que je reçois ceux-ci tardivement, tout ce qu’il me faut, c’est un nouveau numéro pour sen-tir que j’appartiens à une grande famille qui croit en Jésus et travaille pour lui.

Priorité sur DieuLe titre « Priorité sur la famille » de la couverture du numéro de septembre de Adventist World est quelque peu mensonger. Pourtant, la Bible et l’Esprit de prophétie mettent la priorité sur Dieu. Je suis certaine que le contexte des articles de couverture donne la priorité à Dieu. Mais je ne présume pas que tout le monde lise les articles. Certains se contentent de jeter un coup d’œil sur la couverture pour avoir le message.

Il y a trop de familles dans notre Église qui ont fait de leurs enfants et des membres de leurs familles leurs idoles. Plus encore : ils répondent à leurs moindres caprices. Si les familles don-naient à Dieu la priorité, si elles tenaient compte de son appel à servir le monde dans un esprit de sacrifice, la malédiction qu’entraîne l’égocentrisme disparaîtrait.

Katarina StanicVisalia, Californie, États-Unis

Faire face à l’inquiétude et à la peur Dieu s’est servi de Adventist World de façon positive dans ma vie. Je lis cette revue depuis 2009. Je l’aime vraiment beaucoup. Chaque numéro a enrichi ma vie de façon extraordinaire grâce à ses merveilleux articles. Dieu utilise mani-festement cette revue pour transmettre ses messages à ses enfants bien-aimés du monde entier. Loué soit son nom !

Les premiers mois suivant mon bap-tême, j’ai traversé des moments difficiles. Par exemple, au lieu de m’émerveiller de la joie d’Israël quand il a retrouvé son fils Joseph (Gn 46.29,30), je me suis plutôt focalisée sur la souffrance qu’il avait endurée depuis la disparition de son fils bien-aimé (Gn 37.32-34). Je n’ai pu m’empêcher de me demander pourquoi Dieu avait laissé ses serviteurs souffrir de la sorte. J’avais si peur que le sommeil me fuyait.

L’étude biblique intitulée « Faire face à l’inquiétude et à la peur » (novembre 2011), de Mark Finley, m’a aidée à comprendre que Satan était l’auteur de ma souffrance. Il voulait certainement m’empêcher de me réjouir en Christ.

Je n’oublierai jamais le moment où je suis arrivée au point de l’article qui répondait à cette question : « Quelle invitation recevons-nous lorsque nous nous sentons accablés par les soucis, l’inquiétude et la peur ? »

Le verset proposé est devenu l’antidote à ma souffrance : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 P 5.7) Je me suis

Courrier

Je commence un ministère de soutien en tant que tuteur privé. Par conséquent, j’ai besoin des directives divines. Priez Dieu de diriger ce ministère.

Nkosilathi, Zimbabwe

Je suis mariée depuis 18 ans. S’il vous plaît, priez pour que mon mari se joigne bientôt à l’Église adventiste.

Nicole, États-Unis

Priez s’il vous plaît pour notre petite église. Nous avons perdu un bon pasteur, et à cause de problèmes économiques, beaucoup de membres ont déménagé. Il ne reste que quatre familles à notre église. Nous nous sentons impuissants, mais nous gardons à l’esprit que là ou deux ou plus sont réunis au nom de Jésus, il est au milieu d’eux. C’est ce qui nous garde unis.

J. B., États-Unis

LOUANGEPrière

Priez pour moi car il me faut trouver un bon emploi. Je veux être une femme chré-tienne qui s’épanouit à tous les niveaux afin de pouvoir transmettre aux autres l’espérance, la joie et l’amour du Christ.

Linda, France

S’il vous plaît, priez pour mon ami qui s’est inscrit à la formation des cadets.

Shirley, Kenya

28 Adventist World | Décembre 2012

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Au retour du Seigneur, je ne verrai pas seulement mes frères et sœurs grâce à une image, mais face à face. Je découvrirai ce qu’ils font directement, et non par écrit. Je louerai aussi celui que nous avons servi ensemble depuis si longtemps.

Persévérons ! Bientôt, notre Roi paraî-tra avec gloire sur les nuées.

Jonathan MobiaBangui, République centrafricaine

Des patients lisent Adventist WorldMerci pour Adventist World. D’autres membres d’église et moi, de l’église centrale de Coquimbo, aimons recevoir cette revue. Elle est aussi appréciée par les patients de l’Hôpital San Pablo de Coquimbo. Un groupe de femmes recueillent et distribuent des exemplaires de la revue une fois que les membres d’église ont terminé de la lire. C’est là une partie de leur travail missionnaire.

Dieu vous bénisse et fasse prospérer votre ministère.

Ana Luisa Vega PasténCoquimbo, Chili

Erratum : Dans l’histoire intitulée « Une passion, une vision, une mission » (rubrique « En couverture », octobre 2012), le nom de famille de Kim et Joyce Bisl comporte une faute d’orthographe. Toutes nos excuses pour cette erreur. – Les éditeurs.

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

topVoici les pays comptant le pourcentage le plus élevé de consommateurs qui téléchargent des livres numériques :

IndeAustralieRoyaume-UniÉtats-UnisBrésil

24 %

21 %

21 %

20 %

18 %Source : USA Today

Persévérons ! Bientôt, notre Roi paraîtra en gloire sur les nuées du ciel.

Jonathan MobiaBangui, République centrafricaine

Ma sœur a besoin d’un emploi. Aussi, priez pour que mon ami et moi puissions passer nos examens blancs.

Sandra, ZambiePrière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

RÉPONSE : À Madagascar, une femme est assise sur des pierres qu’elle vient de transporter d’une montagne à proximité. Ces pierres serviront de fondation pour une nouvelle église adventiste.

l A u r i e F A l v O , m i S S i O n A D v e n T i S T e

Décembre 2012 | Adventist World 29

D’oùvient cetteph to ?

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22%

Source : New England Journal of Medicine/Women’s Health

100 milliards

Source : Smithsonian

de neurones d’un cerveau humain peuvent stocker

100 téraoctets d’information. Un ordinateur de bureau standard peut stocker 1 téraoctet.

esprit de

Noël est un temps propice aux dons. Vous pouvez, vous aussi, aider vos semblables en donnant les choses en bon état dont vous n’avez plus besoin ou que vous n’utilisez plus. Voici quelques suggestions.

■ Livres■ Vêtements, chaussures■ Ordinateurs et

accessoires informatiques

■ Lunettes■ Nourriture, surtout

non périssable■ Articles ménagers

(aspirateur, vaisselle, batterie de cuisine, etc.)

■ Cellulaire■ Argent■ Temps

Vingt-deux pour cent de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité.

Dans lesténèbres

sucre Une cuillerée de

Source : The Rotarian

D E S I D É E S À P A R T A G E R

Un

générosité

30 Adventist World | Décembre 2012

Une cuillère à thé de sucre, avalée à sec, fait cesser le hoquet chez 95 % des gens.

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D I T E S - L E E N M O T S . . .5O

Mon personnagebiblique... préféré

■ J’aime David. Il me rappelle constamment de louer le Seigneur. Dieu le considérait comme « un homme selon son cœur », bien que David fût loin d’être parfait. Si nous nous repentons toujours de nos péchés et acceptons Jésus comme Sauveur, Dieu nous soutiendra malgré nos imperfections.

– Nicole, Brooklyn, New York, États-Unis

■ Moïse est mon personnage biblique préféré. Il fut sans doute le plus grand dirigeant ayant jamais vécu ici-bas. Cet homme doux et humble accepta son sort, même après avoir appris qu’il n’entrerait pas en Canaan. Il n’est pas étonnant qu’un jour nous chanterons au ciel « le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau ».

– Mishael, Caroline du Nord, États-Unis

■ Marie, mère de Jésus, était une femme remarquable. Vertueuse, elle enseigna les Écritures à Jésus. En dépit des difficultés, Jésus aima sa mère jusqu’au bout. Sur la croix, il demanda à Jean de s’occuper d’elle.

– Delysia, Perth, Australie

■ Jonas, le prophète en fuite, me rappelle la présence rassurante et patiente du Seigneur, et par-dessus tout sa bonté au cœur même de la tempête.

– Rose-Marie, île Maurice

La prochaine fois, nous vous invitons à nous parler, en 50 mots ou moins, de votre cantique préféré. Envoyez-nous votre commentaire à [email protected]. Inscrivez dans la ligne Objet : « Mon cantique préféré ». Assurez-vous d’inclure votre nom, la ville et le pays d’où vous nous écrivez.

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Chun, Pyung Duk ; Han, Suk Hee

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Pyung Duk ; Chun, Jung Kwon ; Park, Jae Man

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Coordinatrice technique et service au lectoratMerle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Adjointe à la rédaction Marvene Thorpe-Baptiste

Assistante du rédacteur Gina Wahlen

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 8, nº 12

Décembre 2012 | Adventist World 31

Page 32: AW French 2012-1012

Quand : du 28 au 31 août 2013 Où : Centre international des

congrès de Jeju, à Jeju, en Corée

- Rapports missionnaires puissants- Témoignages édifiants- Séminaire sur les missions- Ateliers culturels- Musique- Concert des Golden Angels- Aire d’exposition missionnaire

Un congrès exceptionnel pour un nouvel engagement envers les missions !

Ted N. C. Wilson G. T. Ng Jairyong Lee Derek J. Morris Cheryl D. Doss

ORATeURS

MISSION

Congrès international missionnaire 2013

Division asie-PaCifique norD

Congrès international missionnaire 2013 De la nsDJeJu, Corée

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