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AVANT-PROJET : LA BOÎTE À OUTILS DES DÉCHÈTERIES Étude ‘Nouveaux concepts de déchèteries en Gironde’ www.dechetsdemain.com

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AVANT-PROJET :LA BOÎTE À OUTILS DES

DÉCHÈTERIES

Étude ‘Nouveaux concepts de déchèteries en Gironde’

www.dechetsdemain.com

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LA BOÎTE À OUTILS DES DÉCHÈTERIES, C’EST QUOI DÉJÀ ?

La “boite à outils” des déchèteries est une gamme d’outils visant à optimiser la collecte, le tri et le ré-emploi

de matériaux et d’objets. Ces outils ont pour objectifs :

- de permettre un meilleur démantèlement par les usagers des objets déposés

- d’optimiser la signalétique et les différents éléments d’information sur les sites

- de garantir des installations de confort minimum aux agents

- de créer des zones de dépôt et de récupération d’objets en état d’usage

- de créer des zones de convivialité et d’échange

Plutôt que de proposer un nouveau concept de déchèterie qui viserait à faire table rase des équipements

existants, ce scénario propose de les équiper de manière légère afin d’accompagner des pratiques peu ou pas

développées au sein des centres de valorisation.

Les sous-projets de la boîte à outils sont les suivants :

- Sous-projet 1 : La table de démantèlement

- Sous-projet 2 : La zone de gratuité

- Sous-projet 3 : Le service de prêt et location

- Sous-projet 4 : Le kit agent

- Sous-projet 5 : La broc

CONTEXTE DE L’AVANT-PROJET :LA DÉCHÈTERIE DE LANGON

L’avant-projet “Boîte à outils des déchèteries” a été développé à la déchèterie de Langon, gérée par le Sictom.

La déchèterie de Langon est équipée d’un système modulo-béton, qui donne accès à 6 bennes (ferraille, bois,

tout-venant). Autour de ce système modulo-béton, une vaste zone au sol permet d’accueillir dans différents

systèmes de stockage une grande diversité de types de déchets : piles, ampoules, peintures, capsules de café,

pneus, bouteilles de gaz, électroménager, textiles, etc. Les déchets verts sont déposés au sol dans une zone dédiée,

puis chargés dans une benne par un Manitou, qui sert également à compresser les contenus des autres bennes.

Dans cette déchèterie, la récupération d’objets réutilisables par les agents est autorisée, et un service informel

s’est mis en place, dans lequel des usagers demandent à ces agents de leur mettre de côté des objets ou pièces

dont ils ont besoin.

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La plateforme modulo-béton n’est pas large et ne permet pas le dépassement des voitures, ce qui impose des

modes de fonctionnement spécifiques : les agents gèrent l’accès à la plateforme, et aident souvent les usagers à

vider leur véhicule pour qu’il n’y ait pas de ralentissement du flux. La déchèterie connaît, notamment les week-

ends, d’importantes problématiques d’affluence.

Globalement, la déchèterie est peu équipée en signalétique, l’orientation reposant largement sur l’intuition et

sur les agents.

Le travail sur le scénario de “Boîte à outils des déchèteries” a été mené à Langon avec en toile de fond un projet

de reconfiguration de la déchèterie, sur un terrain adjacent doté d’un hangar. Des esquisses de cette déchèterie

ont été réalisées par un consultant, dont le principe n’est pas à l’heure actuelle validé car différents points

doivent être affinés. Les premiers éléments de cahier des charges font notamment état :

- d’une zone de gratuité installée dans le hangar,

- d’un circuit dédié pour les déchets verts, indépendants des autres usages de la déchèterie,

- de la réutilisation du système modulo-béton (qui reste cependant en questionnement car elle est une contrainte

pour le projet).

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MÉTHODE DE TRAVAIL DE LA JOURNÉE

Présentation du principe de la boite à outils

des déchèteries.

Visite de la déchèterie, rencontre avec les

agents.

Temps de travail 1 autour de la zone de

gratuité : quel espace ? quelle circulation ?

pour quels usages ?

Temps de travail 2 autour de la table de

démantèlement : quels outils ? pour qui ?

avec quoi ?

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Temps de travail 3 autour du kit agent :

discussion avec un agent sur ses besoins.

Séance photo pour photomontage. Discussion

avec les agents.

Discussion et retour sur la journée. Échange

sur le projet envisagé à Langon.

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SOUS-PROJETS TRAVAILLÉS ET MISEN SITUATION

La zone de gratuité

Information en amont

> Comment informer les usagers en amont sur l’existence / l’ouverture de la zone de gratuité ? Le Sictom

a la particularité de “connaître” ses usagers (facturation, distribution des sacs à ordures ménagères…). Une

communication adaptée pourrait être jointe à la facture annuelle.

> Changement d’image de la déchèterie : un lieu où l’on dépose, mais aussi où l’on récupère, où l’on achète

(projet de récupération et remise en état de vélos avec une association bordelaise). La déchèterie doit être

identifiée comme un lieu proposant plusieurs espaces avec des fonctions et des ambiances bien spécifiques.

Dans ce cadre, la question de la terminologie se pose : doit-on garder le nom de “déchèterie” pour l’ensemble

du site ? Comment appelle-t-on la zone de gratuité ? (Par exemple, le Grand Lyon a nommé “Donneries” ses

espaces de dons d’objets : http://www.grandlyon.com/services/les-donneries.html)

Implantation

Le Sictom souhaite utiliser une partie du hangar présent sur le terrain de la future déchèterie pour y créer sa

zone de gratuité. Le groupe de travail a abordé ici la question de l’implantation, afin que la zone de gratuité

réponde à différents objectifs :

> Visibilité et identification de la zone de gratuité depuis la rue (travail sur la façade du bâtiment notamment).

> Séparation des flux et identification des différentes “zones de fonction” : zone de gratuité, circuit pour les

déchets verts, circuit déchèterie, etc. (aménagement des espaces, signalétique au sol).

> Zone de parking devant le hangar pour permettre une circulation piétonne dès l’entrée, et donner une

image de la zone de gratuité plus proche du registre de la boutique que de celui de la déchèterie.

> Préservation d’un maximum d’arbres plantés, création d’un espace paysager important sur la partie avant

du bâtiment.

> Facilité d’accès au hangar par une ouverture en façade imposante.

> Ambiance lumineuse du hangar proche d’un éclairage domestique (pluralité des sources de lumière +

ouvertures pour lumière naturelle).

> Conception du lieu facilitant le rôle de l’agent : le poste d’accueil du gardien est situé dans l’angle du

hangar permettant de gérer à la fois l’accueil, l’orientation et le conseil, tout en ayant une bonne visibilité sur

l’ensemble des flux à l’entrée.

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Principes de fonctionnement

> Dépôt simplifié : concevoir les lieux de manière à ce que les usagers en comprennent intuitivement le

fonctionnement. Zonages + signalétiques.

> 3 options de dépôt des objets : Je donne / Je propose en réparation / Je jette.

> Transmission d’informations sur les objets déposés : pour les dépôts “je donne” et “je propose en réparation”,

donner la possibilité à l’usager d’indiquer l’état des objets qu’il dépose (et autres informations utiles), par un

système d’étiquetage qui n’est plus une étiquette de prix mais une étiquette de don.

> Adaptation / customisation d’équipements existants : par exemple, transformer les cages “caddie” en étagères.

> Développement des cheminements piétons à l’intérieur de la déchèterie : un usager qui a peu de choses à

déposer, ou qui se rend à la zone de gratuité, pourrait accéder facilement aux espaces de la déchèterie à pied

en se garant à l’entrée. Également, créer des zones “apaisées” voitures / piétons.

Budget estimatif

Rénovation façade hangar : 15 000 euros / Signalétiques au sol : 4 000 euros / Éclairages intérieurs : 6 000 euros / Équipements de stockage : 10 000 euros

Soit un budget total pour la zone de gratuité de 35 000 euros (à affiner).

Illustration / scénarios d’usages

Mme C a acheté une nouvelle bouilloire,

plus grande. Comme elle a vu sur sa der-

nière facture du Sictom qu’une zone de

gratuité a ouvert à la déchèterie de Lan-

gon, elle décide d’y déposer son ancienne

bouilloire en allant faire ses courses. En

effet, elle n’en tirera pas grand’ chose sur

Le bon coin, et elle trouve le principe de la

zone de gratuité plutôt chouette !

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En arrivant à la déchèterie, Madame C

repère immédiatement la zone de gratuité

et se gare devant.

Sa bouilloire à la main,

elle parcourt les différents

espaces de la déchèterie

jusqu’à atteindre l’espace

« petit électro-ménager ».

Elle dépose sa bouilloire

dans une étagère « POSER

ou PRENDRE », puis

parcourt le reste de la zone

de gratuité à la recherche

d’une bonne trouvaille...

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La table de démantèlement

Implantation

> Variante 1 : Table mobile, déplaçable dans la déchèterie, aisément repérable grâce à un mat avec fanion. La

table est équipée d’un système de freins qui sont actionnés avant de travailler sur la table.

> Variante 2 : Table fixe installée en haut de la plateforme modulo-béton.

Principes de fonctionnement

> La table de démantèlement a un fonctionnement parallèle aux flux existants pour ne pas les ralentir. Elle

n’a pas de caractère obligatoire : elle est destinée à des usagers volontaires / qui disposent d’un peu de temps

/ qui sont intéressés par le principe.

> La table de démantèlement propose un nouveau parcours en déchèterie, un “parcours déconstruire”.

> La table de démantèlement est composée d’un établi muni d’un plateau vissé et d’une surface de rangement

des outils. L’ensemble des outils mis à disposition sont sécurisés grâce à un câble gainé. Elle peut également

être dotée de zones de rangement de petites pièces à récupérer (quincaillerie, visserie, charnières, équerres…),

et proposer la mise à disposition d’équipements de protection légers.

> La table de démantèlement peut être conçue comme un équipement mobile permettant d’aider au

déchargement des éléments lourds et encombrants. Elle peut aussi être conçue comme un stand fixe à proximité

d’une série de géoboxs de récupération. L’ensemble Géobox + table de démantèlement constituerait une zone

de déconstruction pour faciliter le recyclage des matières.

> La table de démantèlement complète des services et outils mis à disposition des usagers pour leur permettre

de trier plus et plus confortablement. Un point d’eau serait par exemple nécessaire sur l’ensemble des

plateformes.

> Cet équipement va dans le sens d’un usage piéton plus répandu en déchèterie.

> Listes d’outils qui pourraient être mis à disposition :

- Marteau

- Pied de biche

- Tournevis

- Scie à métaux + bois

- Pince

- Etc.

Budget

Test 1 « léger » : 1 000 euros. Test 2 avec prototypage : 5 000 euros.

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Illustration / scénarios d’usages

(Variante 1) Madame A a apporté un petit bureau à

la déchèterie. Elle a demandé à l’agent où le déposer,

car le plateau est en bois et les pieds en métal. Il

lui a indiqué qu’elle pouvait, si elle le souhaitait,

séparer ces deux matériaux à l’aide de la table de

démantèlement qu’il lui a installée près de sa voiture.

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(Variante 2) Ayant aperçu

un autre usager utiliser la

table de démantèlement,

Madame A entreprend de

retirer les parties plastiques

de son ancienne cocotte

minute.

Une fois ses objets démantelés,

elle dépose les matériaux dans

les bennes adaptées.

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Le kit agent

Le kit agent permet de garantir un minimum de confort de travail aux agents valoristes. Au delà de l’équipement

actuellement présent en déchèterie, le kit agent permet à ce dernier d’optimiser sa fonction d’accueil et de

conseil.

Guérite d’accueil de la déchèterie

À la déchèterie de Langon, les agents de la déchèterie ne disposent pas d’espaces abrités, ni près des bennes

(du fait du système modulo-béton), ni près de l’entrée des voitures. La guérite est une micro-architecture

qui permet un minimum de confort à l’agent d’accueil, marque l’entrée de la déchèterie, peut distiller des

informations ou des messages (y compris de bienvenue), etc. De cette manière, les agents conservent un local

qui leur est propre pour leurs temps de pause.

Kit signalétique

Le kit signalétique permet aux agents de construire et de faire évoluer la signalétique en déchèterie. Il s’agit

d’un système intermédiaire entre la signalétique “officielle” - pas toujours satisfaisante et peu réactive aux

évolutions du lieu - et une signalétique “fait maison” trop artisanale. Le principe du kit signalétique est

d’équiper les agents d’équipements pré-conçus et de tutoriels pour des signalétiques DIY (Do It Yourself)

esthétiques et efficaces. C’est un dispositif qui peut venir en complément des équipements de communication

existants.

> Le kit signalétique prolonge des pratiques existantes en déchèterie. Certains agents laissent par exemple

des objets “témoins” pour mieux identifier une zone de dépôt ou complètent la signalétique officielle par des

panneaux “fait maison”. Le kit signalétique permet d’outiller et d’officialiser ces pratiques efficaces et pro-

actives.

> Le kit signalétique comprend :

- Des pochoirs de lettrage ;

- Un équipement complet de peinture (bombes, rouleaux, pinceau, pot, scotch, bâche) ;

- Des exemples de réalisations existantes ;

- Un guide présentant les différentes méthodes de réalisation d’équipements signalétiques.

> Le kit signalétique intervient dans une démarche large d’accompagnement des usagers par les agents

d’accueil. Ces équipements de communication doivent permettre de mieux guider l’usager mais aussi de le

renseigner, par exemple sur le devenir des déchets. Parallèlement, il a également vocation à éviter que tous

les parcours usagers passent par l’agent, ce qui lui permet de se concentrer sur les tâches en lien avec les

nouvelles fonctions de la déchèterie.

En complément du kit signalétique, création d’un plan (axonométrique ou 3D) : permettre d’orienter facilement

les usagers dès leur entrée en déchèterie, voire en amont en affichant le plan là où les usagers font la queue.

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Monsieur J accueille un usager à l’entrée

de la déchèterie. Il en profite pour lui

donner un mini-plan 3D présentant les

principales zones de la déchèterie.

La future déchèterie intégrant plusieurs parcours possibles, l’entrée doit permettre de répartir rapidement les

différents flux d’usagers.

Uniforme des agents

L’uniforme des agents est un marqueur de leur(s) fonction(s). Leur uniforme actuel est une tenue « technique »

de rippeur, alors que l’agent gère de nombreuses fonctions dont l’accueil. Si de prime abord les agents ne

formulent pas de demandes en ce sens, une évolution de leurs uniformes pourrait accompagner l’évolution

de leurs métiers et l’arrivée progressive de nouveaux profils d’agents. Cette question des uniformes a ouvert

de nombreuses questions, face à une offre finalement limitée. Le manque d’alternatives et de réponses

satisfaisantes s’illustre par exemple dans l’absence de coupes femmes de ces uniformes qui, elles, en sont très

demandeuses. Ont été évoqués dans les discussions :

- Une mutualisation des achats entre collectivités pour diminuer les coûts sur l’achat d’uniformes plus originaux.

- Un possible travail avec des professionnels du stylisme et/ou des écoles de mode sur cette thématique.

Illustration / scénarios d’usages

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Monsieur J crée sa propre signalétique à

l’aide du ‘kit signalétique’. Il avait déjà

remarqué l’intérêt de toujours laisser un

objet pour « attirer » les autres... Grâce

au kit son intuition prend forme !

Dans le cadre du partenariat entre le Sictom, le Département de la Gironde et une école

de stylisme, Monsieur J choisit l’uniforme qui sera prototypé et testé dans sa déchèterie.

Exemples de parcours dans la déchèterie ayant mis en oeuvre les sous-projets :

Parcours 1 : Donner un/des objets

Parcours 2 : Déconstuire pour séparer les matières

Parcours 3 : Déposer des matières déjà séparées

Parcours 4 : Jeter un objet non-réutilisable

Parcours 5 : Acheter un vélo créé à partir de plusieurs vélos récupérés

Parcours 6 : Déposer ses déchets de jardin dans la zone déchets verts

Parcours 7 : Flâner dans la zone de gratuité à la recherche d’une bonne trouvaille

Etc.