AVEC MARIJO SAINT-PAUL DE VENCE « Dazur à Saint- Paul de carnation, chevelé, barbé, auréolé et...
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Transcript of AVEC MARIJO SAINT-PAUL DE VENCE « Dazur à Saint- Paul de carnation, chevelé, barbé, auréolé et...
AVEC MARIJO
SAINT-PAUL
DE VENCE
« D’azur à Saint-Paul de
carnation, chevelé, barbé, auréolé et vêtu
d’argent, s’appuyant de sa main dextre sur une épée et tenant dans la
senestre un livre ouvert, le tout
du même ».
Le nom officiel de cette commune est Saint-Paul mais en raison de la proximité de Vence et pour éviter les confusions avec de nombreuses localités du même nom, on mentionne souvent Saint-Paul de Vence. Derrière ses remparts, ce village a conservé son aspect de cité médiévale telle qu’elle se présentait quand elle était frontière du Var jusqu’en 1870.Le village vit le jour au XIe siècle et peu après, le château Saint-Paul le dominant fut construit. Il n’en reste que le donjon. Durant la deuxième moitié du Moyen Age , la cité devient fief des comtes de Provence et grâce aux privilèges qui lui sont accordés au XIIIe siècle, ville de notables… Après le rattachement de la Provence à la France en 1482, Saint-Paul devient ville française.
Par sa situation géographique qui
lui garantit 300 jours
d’ensoleillement par an, Saint-Paul
est souvent qualifié de « plus
beau village du monde »! Bien
placé sur un éperon rocheux, il offre des vues
merveilleuses tantôt sur la mer
et le cap d’Antibes, tantôt sur les Alpes ou
le massif de l’Esterel.
Avant de pénétrer dans la vieille cité, l’hôtel de la Colombe d’Or est un lieu de légende à cause du nombre impressionnant d’artistes qui l’ont fréquenté. Il fut fondé par « Titine » et Paul Roux en 1931 à la place du café-restaurant « Robinson » dont ils étaient propriétaires depuis 1920.. Ce dernier sut s’attacher bien des gens de passage, beaucoup d’artistes qui devinrent des fidèles. Durant le tournage des Visiteurs du soir, Jacques Prévert y séjourna. En 1951, Yves Montand et Simone Signoret s’y rencontrèrent et leur mariage se fit à Saint-Paul. On peut aussi mentionner Lino Ventura, Serge Reggiani, Miro, Braque, Dufy, Signac, Picasso, Giono, Pagnol, Calder, César et tant d’autres… Marc Chagall y séjourna de 1966 à 1985.
C’est à la suite de cette façade que se cache la
Colombe d’Or. Paul Roux rassembla un nombre
important de tableaux de tous ces artistes qui
fréquentèrent l’hôtel, souvent offerts en guise de
paiement… Toiles de maîtres et sculptures
peuplent cette institution en lui donnant une âme
envahie par le souvenir! La table de la Colombe d’Or est célèbre. Toujours propriété
de la même famille, on y vient pour la qualité de la cuisine mais aussi pour le
mythe, l’ambiance, la magie des lieux.
La Colombe d’Or
Le lavoir avant de pénétrer dans la vieille cité.
Saint-Paul est un haut lieu de création contemporaine Dès l’approche, on retrouve cette
caractéristique…
La porte royale ou porte de Vence, construite en plein
cintre, remonte à l’origine des remparts. Elle donne accès,
côté nord, à la rue Grande peuplée d’une multitude de
galeries d’art. A ses côtés, le canon de Lacan, du nom du
capitaine qui servait François Ier, trophée de la bataille
remportée dans le Piemont en 1544.
La cité est encore complètement entourée par les remparts réaménagés à l’instigation de François Ier.
La porte nord vue de l’intérieur et ci-dessous un
échantillon du pavage de la rue
Grande.
Vitrine d’une galerie et poignée de porte d’une autre…
D’autres galeries…
Les ruelles sont souvent en escaliers!
Cette fontaine, emblème du village, date de 1850. A cette
époque, les sources étaient l’objet de convoitises et de discorde…
Les eaux servaient à abreuver les habitants et le bétail, à arroser les cultures ainsi que pour l’usage des
lavandières, d’où la proximité du lavoir.
Raffinement jusque dans une boîte à lettres!
La chapelle des Pénitents blancs fut érigée au XVIIe siècle.
L’église Collégiale des XIIe et XIIIe siècles a été restaurée au XVIIe. La tour carrée de son clocher fut reconstruite en 1740.
De nombreuses toiles anciennes ornent les murs. On y retrouve même un tableau du
Tintoret représentant Sainte Catherine
d’Alexandrie.
Ce donjon est le seul rescapé d’un château disparu. Il est surmonté d’un campanile construit en 1685 et abritant une cloche fondue en 1443 qui porte sur son mécanisme une devise en latin qui se traduit par« Il est l’heure de sortir du sommeil »Ce fut l’ancien hôtel des Villeneuve, gouverneurs de Saint-Paul . Depuis le XVIIIe siècle il est occupé par la mairie.
A travers la fenêtre…
Saint-Paul compte autour de 3000
habitants mais 350 Saint-Paulois vivent au cœur de la vieille
cité. Très attachés à ces vieilles pierres,
ils entretiennent pieusement des
demeures séculaires, les rénovent avec
soin, apportent une attention
méticuleuse à chaque détail, afin de leur
conserver tout leur caractère et leur âme pour les générations
futures.
Une autre décoration originale et sympathique…
De nombreuses demeures datent
encore des XVI et XVIIe siècles et l’on retrouve de multiples passages voûtés. Ci-dessous, le
Pontis date du XVe siècle
Fontaines variées…
Malgré l’exiguïté des
ruelles, de nombreux pots accueillent des plantes vertes
ou même fleuries.
Les remparts médiévaux, complétés par François Ier comme réplique à la citadelle de Nice furent édifiés entre 1537 et 1547. Ils devaient être détruits au XIXe siècle mais le maire obtint de les racheter à l’Etat pour les conserver dans leur état originel.
Vue côté mer
Vue sur les Alpes
La cloche du donjon.
En suivant les remparts…
La tour de l’Esperon, une
ancienne prison, date du
XIVe siècle. Elle faisait partie
des fortifications.
Après la promenade dans la vieille cité, dès que l’espace le
permet, les terrasses de café et
restaurants accueillent les
visiteurs…
Malheureusement, le temps a manqué pour une visite à la fondation Maeght située en dehors de la vieille cité, sur une hauteur voisine. C’est un temple de l’art moderne entouré d’un parc où les œuvres se disputent l’espace avec les grands arbres.Cette fondation possède une fabuleuse collection et doit la présenter par roulement… Tous les grands noms du modernisme y sont représentés!
Musique : Cinéraire Christian Cordemans
Documentation : prise sur place et sur le site de l’Office du tourisme.
Photos (sauf indication contraire), conception et réalisation :M.J. Farizy-Chaussé
Octobre 2010
AU
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