AVEC MARIJO
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AVEC MARIJO
COGOLIN
Dans l’arrière-pays de St-
Tropez, au pied du massif des
Maures, se trouve ce village de
guère plus de 10 000
habitants qui a conservé toute
son authenticité provençale.
« Parti : au premier d'azur au coq contourné d'or sur une terrasse cousue de sinople mouvant de la pointe, au second d'argent à la plante de lin terrassée de sinople, fleurie de pourpre ».
La légende veut qu’alors que l’on rapportait d’Italie le corps décapité par les Romains du chevalier Torpès, un coq et un chien se trouvaient sur la barque. Ils ne touchèrent pas au corps malgré leur faim… A l’arrivée à St-Tropez, le coq s’envola et vint se poser dans la campagne au milieu d’un champ de lin d’où le nom de « Coq au lin » qui donna « Cogolin ». Mais encore aurait-il fallu parler Français en ce temps-là!!!
L’Hôtel de ville fut construit en 1853 et son horloge à cadran date
de 1920.
Un peu partout on retrouve le coq, emblème
du village, sur le monument aux morts comme sur l’Hôtel de
ville.
Le coq est encore à l’honneur pour cet hôtel avec la décoration de la
façade et les découpes dans les
volets…
Dans la principale rue commerçante…
Sur la rue principale on trouve ce cinéma-musée à la gloire de Raimu. On le doit à
la petite-fille de l’artiste. Cet espace Raimu est très
émouvant car les souvenirs sont nombreux témoignant
de sa vie d’artiste mais aussi de son amitié profonde avec
Marcel Pagnol. On y découvre aussi que, peu
habile en affaires, il signait des ententes à la va-vite sur
n’importe quel bout de papier, dans un café. Après sa mort, son épouse ne put
faire respecter ces contrats. On lui dit qu’ils avaient été
détruits par les Allemands… Sa succession fut donc
spoliée de tous les revenus que ses films continuaient
de rapporter…
Une petite rue de la vieille ville.
Une énigme pour la ville de Cogolin, cette inscription que l’on retrouve sur le mur d’une vieille demeure,
écrite semble-t-il à la plume d’oie, avec des caractères mi-grecs, mi-latins. On pense qu’ils seraient dûs à des
Templiers espagnols…
Ici était installée l’ancienne mairie
avant la construction du
nouveau bâtiment en 1853.
Une place bien agréable devant
l’église.
L’église Saint-Sauveur et Saint-Etienne, le monument le plus ancien de la vieille
cité, possède, bien sûr, son coq. Elle résulte d’une construction initiale,
romane, par les moines de St-Victor de Marseille puis de l’ajout au XVIe siècle, d’une nef et d’un transept
gothiques.
Un porche latéral renaissance en
serpentine (roche vert sombre) et celui gothique
de la façade en basalte (pierre de lave bleutée que l’on trouve dans la
région)…
Cette Annonciation m’a surprise : pourquoi l’ange
Gabriel est-il placé plus bas que la Vierge alors que
d’habitude c’est plutôt le contraire ?
L’église contient plusieurs œuvres d’art dont certaines
sont classées comme ce triptyque, en haut à gauche,
peint en 1540 par André Carton dit Hurlupin,
représentant Saint Antoine entre Saint Eloi et Saint
Paul.
La richesse des œuvres décoratives contraste
avec la simplicité extérieure…
Sur la place de l’église se trouve la maison qui abrita le colporteur
Esmieu. Il devint célèbre quand l’un de ses
descendants découvrit, dans un placard mural , un cahier où il racontait
sa vie de la moitié du XVIIIe siècle au début du XIXe! Ce document fut publié sous le titre « La vie pénible et laborieuse du colporteur Esmieu ».
Plus loin, nous découvrons ce mur
curieusement recouvert de carreaux de protection
en céramique.
Ci-dessous, la ruelle semble conduire tout droit à la
chaîne des Maures…
Une autre énigme de la cité est
constituée par ces signes et cette inscription au-dessus d’une
porte.
Quelques vieilles demeures
La tour de l’Horloge domine le village. C’est le seul vestige de l’enceinte
construite aux XIIIe et XIVe siècles.
On peut encore voir les traces d’insertion du pont-levis. En arrière, le château n’est pas
accessible.
Cachée par son arbre, la chapelle
Saint-Roch construite au XIXe siècle avec l’aide
des Pénitents blancs. Elle
remplaça l’ancienne chapelle construite au XVIe siècle et vendue
comme bien national au
moment de la Révolution,
devenant alors un bâtiment agricole.
L’ancienne chapelle dont on remarque encore les
contreforts à droite. Dans le cadastre napoléonien
de 1813, elle est qualifiée d’écurie avec jardin.
Vue sur la chaîne des Maures. Ci-dessous,
perché sur les hauteurs, on
aperçoit le vieux village de Gassin.
Les portes sont modernes mais ont conservé leur
encadrement d’origine…
Nous arrivons à une belle demeure bourgeoise du XVIIe siècle, la maison
Sellier. Elle abrite, outre une salle d’exposition temporaire, le musée
médiéval et des Templiers et, bien justifié dans ce village, le musée
du Coq! Pour moi qui collectionne les coqs, je
ne pouvais qu’être fortement intéressée!!!
Illustré par Lurçat, trônant au-dessus de la cheminée, ce coq est bien entouré!
Ces coqs de céramique, souvent utilisés en
carafes, furent nombreux dans la période d’après-
guerre…
Malheureusement, nous sommes arrivés à l’heure de la fermeture et le temps m’a manqué pour identifier les
coqs photographiés…
Cette porte haute est dite « Du Piquet ».C’est là que l’on prélevait la taxe nécessaire pour
permettre de moudre le grain.
En terminant, montrant l’attachement des
habitants à ce volatile, un coq photographié sur un
rebord de fenêtre…
Par manque de temps, nous n’aurons pu visiter le
hall d’exposition de la fabrique des tapis qui sont encore faits à la main, la poterie, la fabrique de
pipes de bruyère ni celle d’anches pour instruments
à vent. Notons que les plus belles pièces parmi les tapis se retrouvent à
l’Elysée, à la Maison Blanche et sur le paquebot
Normandie…
Musique : Les idées heureuses – Gigue à deux clavecins Gaspard Le Roux
Documentation : Office du Tourisme
Photos, conception et réalisation :M.J. Farizy-chaussé
Octobre 2010
AU REVOIR