AVEC MARIJO
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AVEC
MARIJO
IMAGESDE
SICILE
Si l’ on voulait présenter la Sicile par une caricature, on pourrait prendre une feuille de papier, la froisser en boule, en étirer
trois cornes et cela donnerait une idée de la réalité… En effet, la Sicile, la plus grande
île méditerranéenne (25 708 Km2), présente une surface triangulaire, formée de montagnes et
vallons ce qui donne des paysages des plus agréables , jamais monotones, avec une
côte très découpée voire même déchiquetée par endroits…
Vue du site archéologique de Ségeste : collines et montagnes.
Près de Palerme.
Ci-haut, Céfalu ; à droite, la Baie de Trapani.
Taormine
Et bien sûr, qui dit Sicile, pense immédiatement volcans, ceux des îles éoliennes, Vulcano et Stromboli ,mais surtout, l’Etna. Mesurant 60 km sur 40, avec un périmètre de 200 km, il culmine à 3340 m. Il est possible de
monter de 1900 m à 2500 par téléphérique. Ensuite, des 4x4
prennent la relève et nous conduisent jusqu’à 2900 mètres.
L’Etna à travers la vitre du 4x4.
Après avoir grimpé par ce sentier, les 3000 m ne doivent pas être loin d’être
atteints. Et le sommet semble tout
proche !
Une maigre végétation sous le
téléphérique.
Les Grecs donnèrent le nom de Sikelia à l’île, alors que du temps des
Sicanes, elle s’appelait Sicania. Les marins prirent l’habitude de la
nommer Trinacrie, sans doute à cause de ses trois pointes, les caps Pelore, Passero et Lilibero et d’une monnaie de l’époque, la Triskele : une tête de Gorgone entourée par trois jambes.
C’est le symbole actuel du pays maintenant, Trinacria. Dans la
mythologie grecque, il faut noter que les Gorgones, au nombre de trois,
dont une seule mortelle, la Méduse aux cheveux constitués de serpents, étaient des créatures malfaisantes.
Le musée d’Agrigente présente le fond d’un
vase du VIe siècle av. J.-C., illustrant la Gorgone
aux trois jambes…
On la retrouve maintenant, avec la
tête de Méduse, dans tous les magasins de souvenirs !
L’agriculture représente 20% du PNB, en occupant 15% de la population active. C’est principalement la vigne, pour la
vinification, dont le célèbre Marsala, le blé comme du temps des Romains, les fruits, surtout les agrumes. Le citron représente 90% de la production italienne, la première
mondiale.La pêche est un secteur d’activités des
plus vivants.L’île possède aussi d’importants gisements
de minerai et, depuis une cinquantaine d’années, le pétrole est arrivé à Gela et à
Raguse.
Oliviers et vignes.
Dans le centre de la Sicile, il est une culture qui surprend… On peut observer de grands champs de figuiers de Barbarie que je n’ai malheureusement pas pu photographier.
Afin d’obtenir un meilleur
rendement des fruitiers, un
système d’arrosage
goutte à goutte, est installé.
Du côté de Trapani et de Marsala, on voit de merveilleux marais salants, avec leurs moulins
dignes d’un paysage hollandais !
Les routes, quoique quelquefois étroites, sont assez bonnes. Les grands axes ont même souvent
nécessité d’énormes travaux pour traverser monts et vallées…
Toutefois, seule la moitié nord est dotée d’autoroutes dont une qui longe la côte de Syracuse jusqu’à la pointe du nord -est puis se dirige vers l’ouest
en passant par Palerme.
Il est bien dommage que nous
n’ayons plus l’occasion de croiser sur les
petites routes, les magnifiques charrettes
siciliennes d’antan, passées dans le
domaine du folklore…
Difficile aussi, lors d’un voyage organisé, d’observer les gens du
pays dans leur vie de tous les jours… Pourtant, une fois, dans la petite
localité intérieure de San Michele di Gonzalo, au centre du pays…
Vers 19 heures... Juste à la tombée de la nuit…
Typiquement sicilien , car accroché à flanc de colline…
A travers rampes
pierreuses ou escaliers, j’erre dans les ruelles à la recherche
du centre…
Les adolescents se retrouvent dans le jardin public…
Et je découvre que toute la vie se concentre dans le centre… La
vie ? Du moins celle qui est visible, celle des représentants du sexe masculin. Les femmes, elles,
dans leur cuisine, préparent le repas… Pour les hommes, à eux le
repos entre amis ! Ils s’interpellent joyeusement,
bavardent auprès de la fontaine ou attablés à la terrasse des
cafés…
Si le centre est animé, les autres
rues sont désertes…
Et, en pleine semaine, un office célébré à l’église, réunit un assez
grand nombre de fidèles, des
femmes surtout, celles qui ont pu
échapper à la préparation du
repas sans doute!!!
Eux, me voyant photographier des peintures murales décorant les lieux, m’ont gentiment interpellée pour me montrer que
j’en oubliais une, la plus belle à leur
sens…
Pour terminer, je voudrais signaler la magnificence des
fleurs en Sicile, même en début d’arrière-
saison. Au printemps, ce doit être un
foisonnement!!! A droite, vous pouvez constater la force des
lauriers qui deviennent de véritables arbres que l’on plante en bordure des rues…
Le kapokier, faux-coton, bois-coton, etc.
Ainsi se termine le petit aperçu de ce pays que j’ai beaucoup aimé.
Et les ruines grecques, et le patrimoine artistique des Romains et des Normands ? me direz-vous…Ne craignez pas, ils ne seront pas
oubliés mais feront l’objet de diaporamas distincts. Il y a
tellement de beauté dans ce pays!!!
Musique : Mandolini a Taormini Orchestra a Plettro di Taormina A Barunissa di Carini (traditionale)
Documentation : Luca, guide accompagnateur
Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-ChausséOctobre 2007
AU REVOIR