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1 Laurence Delobette Université de Franche-Comté Dictionnaire des curés du diocèse de Besançon au Moyen Âge Laurence Delobette a publié en 2010 Trois mille curés au Moyen Âge, les paroisses du diocèse de Besançon, XIII e -XV e siècles, paru aux Éditions Cêtre. Elle offre ici une mise à jour de ce texte. Pour l'instant, seules les paroisses dont le nom commence par les lettres A, B et C sont disponibles. franche-bourgogne.fr Groupe de recherches historiques sur le comté de Bourgogne XIe-XVIIe siècles Les autres notices sont en préparation et seront rendues publiques sur ce site dans les prochains mois. N'hésitez pas à contacter Laurence Delobette pour plus d'informations. Paroisses dont le nom commence par les lettres A, B, C, et D. A

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Laurence DelobetteUniversité de Franche-Comté

Dictionnaire des curés du diocèse de Besançon au Moyen Âge

Laurence Delobette a publié en 2010 Trois mille curés au Moyen Âge, les paroisses du diocèse de Besançon, XIIIe-XVe siècles, paru aux Éditions Cêtre. Elle offre ici une mise à jour de ce texte. Pour l'instant, seules les paroisses dont le nom commence par les lettres A, B et C sont disponibles.

franche-bourgogne.frGroupe de recherches historiques sur le comté de BourgogneXIe-XVIIe siècles

Les autres notices sont en préparation et seront rendues publiques sur ce site dans les prochains mois.

N'hésitez pas à contacter Laurence Delobette pour plus d'informations.

Paroisses dont le nom commence par les lettres A, B, C, et D.

A

Abbenans (Doubs, canton de Rougemont)Abennas ; HabenansDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Ermenfroi. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Dames.

Une église existe déjà en 1143. L’église paroissiale figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-quatre sols ; elle en doit vingt selon le pouillé du XVe siècle. L’édifice est restauré au début du XVe siècle. La paroisse comprend aussi Fallon.

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Curés : Renaud dit Malechar de Champey, cité en 1322-1330. Famille noble ; frère de

Pierre dit Malechar de Champey, chevalier, sire d’Aroz, qui teste en 1322 et le nomme exécuteur testamentaire avec Jean de Montjustin, chanoine de Calmoutier, son cousin.

Jean Bertier, de Clerval-sur-le-Doubs, cité en 1418.

Curés originaires d’Abbenans : Gérard d’Abbenans, curé de Lyoffans puis de Grandvillars-la-Ville.

Abbévillers (Doubs, canton de Hérimoncourt)Aubert Villars ; Auberti Villario ; AbevelerDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’archevêque de Besançon.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Il existe un lignage d’Abbévillers ; par exemple, Annel, dame d’Abbévillers, fonde en 1311 un anniversaire à l’abbaye de Belchamp. Henri d’Abbévillers et son fils Pierre de Rocourt opèrent en 1316 une autre donation en faveur de Belchamp. En 1386 et en 1407, le village compte dix-huit feux (ou familles). Suite aux dégâts causés par les soldats de Charles le Téméraire, le sire de Rocourt, seigneur du lieu, est appelé en 1480 à diminuer le montant des tailles « jusqu’à ce que (les habitants) seront accrus et multipliés après les ruines des guerres ». La Réforme est introduite sur place en 1540.

Curés : Vuillermus ; cité en 1316 ; il est aussi le chapelain de Vuillermus de Presles

qui teste le 1er juin 1316 en faisant de nombreux legs en faveur de Sainte-Madeleine de Besançon.

Perrin, cité en 1326. Il est clerc. Guillaume Gelet, cité en 1349. Il fait exécuteur testamentaire Vuillemin de

Voujaucourt, écuyer. Pierre des Charmes, cité en 1427. Pierre Furnille, de Montagney, cité en 1437. Verner Micque, bourgeois de Porrentruy, prêtre, cité en 1471. Fils de Jehan

Micque et de Jehannette ; notaire de la cour de Besançon. Il élit sa sépulture à l’église Saint-Pierre de Porrentruy, devant la chapelle Saint-Michel où sont inhumés ses parents. Il fonde son anniversaire à l’église d’Abbévillers et donne pour cela des terres situées à Courtedoux. Il lègue sa maison de Porrentruy à l’hôpital de cette ville, pour aider à recevoir les pèlerins pauvres, « en mémoire qu’il fut pèlerin ».

Selon l’historien et archiviste du XIXe siècle Charles Duvernoy, un curé d’Abbévillers (sans date, au XIVe ou au XVe siècle) dit un jour lors du prône : « En cette ville je ne connais que deux ou trois paroissiens, car il n’y a que trois qui m’ayent apporté des miches ». Ce curé est réputé « tenir une ribaude avec lui ».

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Abelcourt (Haute-Saône, canton de Saulx)Doyenné de Luxeuil.Abelcourt dépend de la paroisse de Villers-lès-Luxeuil.

Curés originaires d’Abelcourt : Henri d’Abelcourt, curé d’Ailloncourt en 1416. Guy d’Abelcourt, curé de Pusey en 1464.

L’Abergement-Saint-Jean (Jura, canton de Chaussin, commune de Neublans-Abergement)Doyenné de Neublans.

L’Abergement-Saint-Jean apparaît dans les textes au XIVe siècle. Le village est fondé par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui desservent l’église.

Curés : Girard de Vienne, cité en 1373. Il est âgé de 60 ans à cette date. Chevalier de

Saint-Jean de Jérusalem, il réside à Epailly (Côte d’Or). Il célèbre le culte pour les paroissiens de quinzaine en quinzaine ou de mois en mois. Il est prieur de France en 1374, se trouve en Morée (Grèce) de 1378 à 1386. Il meurt vers 1386.

Aboncourt (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine, commune d’Aboncourt-Gésincourt)ArboncortDoyenné de Faverney.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon à partir du XIIIe siècle.

Une église existe déjà à Aboncourt en 1136. L’archevêque Guillaume de la Tour (1245-1268) la donne en 1256 à l’abbaye bénédictine Saint-Vincent de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols ; elle en doit trente au XVe siècle. L’édifice actuel a été construit au XIXe siècle ; le précédent était placé au centre du village, là où se dresse la statue de la Vierge. Parmi les clercs natifs de ce lieu se trouve Geoffroy, maître des écoles à Vesoul vers 1472-1476.

Curés : « Monsi Jehan curie de Aboncour », cité en 1307. Il scelle comme témoin un

acte par lequel Colin de Chalonvillars vend à l’abbé de Lure, Alard de Gouhenans, les droits de mairie à Chalonvillars, Frahier, Champagney et Mandrevillars.

Raymond, cité en 1316. Il reconnaît que l’abbé de Saint-Vincent de Besançon a droit aux deux tiers des offrandes aux trois fêtes de la Toussaint, Noël et Pâques.

Albert dit Allemand, de Fouchécourt, cité en 1415.

Accolans (Doubs, canton de L’Isle-sur-le-Doubs)

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AcoulansDoyenné de Luxeuil. Du patronage de l’archevêque de Besançon.Vocable : Nativité de Notre-Dame (aujourd’hui : Saint-Nicolas).

Une église est mentionnée depuis le XIIe siècle. L’abbaye des Trois Rois (Lieucroissant) y détient de nombreux droits. Guy de Granges, seigneur de Grammont, lègue cinq sols estevenants « és Iglise de Accolans » en 1336. L’église figure dans le pouillé du XVe siècle. Il existe un lignage noble portant le nom d’Accolans ; par exemple, l’abbé de Belchamp scelle en décembre 1277 une charte de Guyard d’Accolans, écuyer. Haymon d’Accolans est receveur de l’abbaye de Lieucroissant vers 1351 ; Othon d’Accolans élit sa sépulture en 1387 dans l’église de cette abbaye. En 1474, c’est le frère de Jeanne d’Accolans, Pierre de Hagenbach, bailli d’Alsace pour Charles le Téméraire, qui organise le siège de Montbéliard.

Curés : Hugues de Messey, cité en 1360.

Curés originaires d’Accolans : Hugues d’Accolans, curé de Moffans en 1367. Vauthier d’Accolans, curé de Melisey en 1425.

Aibe (Jura, canton et commune de Rochefort et Audelange)Aybe ; AilbeDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Martin (?)

Aujourd’hui disparu, le village d’Aibe était situé sur un axe antique menant de Chalon à Besançon. Les fouilles menées à l’emplacement de l’église peut-être vouée à Saint-Martin ont révélé la présence de constructions romaines. Cette église jouxtait le chemin menant à Baverans. Une fabrique est mentionnée en 1316. L’église existe encore au XVIe siècle, même si le village semble considérablement dépeuplé et appauvri. Le centre paroissial est transféré dans le bourg de Rochefort au cours du Moyen Âge.

Curés : Guy, cité en 1307.

Aigremont (Haute-Marne, canton de Bourbonne-les-Bains)AgramonteDoyenné de Faverney.Vocable : Saints-Michel-et-Sébastien. Du patronage du prieuré de Serqueux.

L’église paroissiale figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle est exonérée de la décime dans le pouillé du XVe siècle. Le lignage d’Aigremont figure parmi les grandes familles de la période. Par exemple, Willencus, évêque de Langres au début du XIIe siècle, en est issu. Hugues d’Aigremont, chanoine et sous-chantre de Besançon, est cité comme témoins en 1391 lors d’un différend entre la cité et le duc de Bourgogne. L’archevêque de Besançon Quentin ménard (1439-1462) donne un

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certificat attestant que la fille de maître Jean d’Aigremont, licencié en lois, lieutenant de la régalie,  a les qualités requises pour être reçue dame à Remiremont.  Les sires d’Aigremont sont les protecteurs de l’abbaye de Morimond et du prieuré de Serqueux.

Curés : Girard Dahi, cité en 1506. Il est dit « recteur des églises d’Aigremont et de

Franois ».

Aillevans (Haute-Saône, canton de Villersexel)Doyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Nazaire. Du patronage du prieuré de Marast.

Une chapelle existe déjà à Aillevans vers 1148 ; elle est alors donnée au prieuré de Marast avec celles d’Esprels, de Longevelle et de Villafans. L’église actuelle n’occupe pas l’emplacement médiéval : l’édifice était jadis placé au nord-ouest du village, légèrement en hauteur, là où se trouve aujourd’hui un cimetière.

Curés originaires d’Aillevans : Jean Gribolet, d’Aillevans, curé de Pont-lès-Vesoul en 1418.

Aillevillers (Haute-Saône, canton de Saint-Loup-sur-Semouse, commune d’Aillevillers-et-Lyaumont)AillevelerDoyenné de Faverney.Vocable : Décollation de Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil puis du prieuré de Fontaine à la fin du Moyen Âge.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle est exonérée de la taxe de la décime. L’édifice, reconstruit en 1450, est remanié au XVIIe siècle et de nouveau en 1855, à l’initiative de l’empereur Napoléon III.

Curés : Etienne, cité en 1238. Il scelle un acte avec le curé de Saint-Loup. Pierre, cité en 1277. Il reconnaît tenir sa cure de l’abbé de Luxeuil, à qui il

donne 20 livres estevenantes. Domnus Vido (Guy), cité en 1312. Il scelle comme témoin le testament du curé

de Jasney dont il reçoit 30 deniers.

Ailloncourt (Haute-Saône, canton de Saint-Sauveur)Doyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Eusèbe. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil.

Une église est mentionnée en 1136. Elle est nommée Ecclesia de Alaincour dans le pouillé du XIVe siècle et figure deux fois dans le pouillé du XVe siècle, sous le nom d’Ecclesia de Leoncourt et d’Ecclesia de Aillioncourt ; cette dernière doit vingt sols pour la taxe de la décime. Le village compte environ soixante-cinq feux (ou familles)

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à la fin du XIIIe siècle.

Curés : Huard, cité en 1357. Jean de Bancigny (Bassigney), cité en 1396. Barisius dit Raiguin, d’Ailloncourt, cité en 1409. Henri d’Abelcourt, cité en 1416. Jean Chapelet, de Luxeuil, cité en 1449. Simon Saunot, de Luxeuil, cité en 1464. Antoine Aymey, de la Villeneuve-lès-Saulx, cité en 1516. Il est aussi curé de

Brotte.

Ainvelle (Haute-Saône, canton de Saint-Loup-sur-Semouse)DainvillaDoyenné de Faverney.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil puis de Henri de Leugney, seigneur de Chalezeule, écuyer, au XVe siècle.

Une église existe déjà à Ainvelle en 1136. Elle est nommée dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle est exonérée de la taxe de la décime. Le village compte environ quatre-vingt dix feux (ou familles) à la fin du XIIIe siècle.

Curés : Humbert de Dampierre, cité avant 1208  Gérard, cité entre 1208 et 1213.  Jacques, cité en 1330. Guillaume des Bois, cité en 1458. Etienne Huguet, cité en 1470. Il s’accorde avec les habitants de Francalmont,

hameau d’Ainvelle, au sujet de la desserte de leur chapelle. Messire Loys Rousselot/Rousselet, prêtre, cité en 1501-1505.

Curés originaires d’Ainvelle : Nicolas d’Ainvelle, curé de Saint-André de Besançon en 1494.

Aisey (Haute-Saône, canton de Jussey, commune d’Aisey-et-Richecourt)Azeio ; Aze ; AzeyDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Julien. Du patronage de Saint-Vincent de Besançon.

Une église existe déjà en 1172. Elle appartient à l’abbaye bénédictine Saint-Vincent de Besançon, comme le confirment les archevêques Guillaume de la Tour en novembre 1250 et Eudes de Rougemont en 1290. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle doit seize sols ; elle est exonérée de la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. La cure est unie à celle de Villers-le-Pautel vers 1335 puis à l’abbaye Saint-Vincent par l’archevêque Aymon de Villersexel en 1364, à la condition que le monastère y acquitte les charges ordinaires et pourvoie à la desserte et à l’accomplissement du service divin. Il existe un lignage noble portant le nom

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d’Aisey ; par exemple, Dominique d’Aisey, chevalier, fait dresser son testament le 8 juillet 1361 et prévoit une offrande de pain, vin et chandelle pendant trois ans à ceux qui prieront pour son âme. Horry d’Aisey et son épouse, damoiselle Catherine des Monts, testent tous deux en 1400. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Jean d’Aizey, chanoine et chambrier du chapitre de Besançon à la fin du XIVe siècle.

Curés : Pierre, cité en 1172. Il est dit chapelain. Gallien Poleres, cité en 1250. Sans doute de famille noble. Il remet le droit de

patronage, d’oblation et de dîmes sur les églises de Raincourt et de Blondefontaine à l’abbé de Saint-Vincent ; il garde la moitié des revenus des deux autels.

Dominus Hugues, prêtre. Il est institué en septembre 1260 par l’archevêque Guillaume de la Tour (1245-1268), sur présentation de l’abbé de Saint-Vincent.

Garnier de Chantrans, cité en 1325. Il est dit « recteur » de l’église d’Azey. Il est chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon et sollicite une prébende de chanoine à Saint-Anatoile de Salins.

Dominus Jacques, cité en 1345. Il est aussi curé de Villars-le-Pautel. Les documents indiquent : rector ecclesie de Azeyo alias de Vilario le Potez ; curatus parochialis ecclesie de Azeyo alias de Vilario le potez. Il amodie les revenus de la cure, pour dix livres d’estevenants par an.

Aïssey (Doubs, canton de Baume-les-Dames)AysselDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-Nicolas. Aïssey relève de la paroisse de Saint-Juan. L’abbaye cistercienne de La Grâce-Dieu y possède une grange en 1196 ; le prieuré de Lanthenans y est également possessionné. Au XVIe siècle, les habitants sont autorisés à bâtir une chapelle, qui est vouée à saint Nicolas.

Curés originaires d’Aïssey : Jean d’Aïssey, curé de Saint-Juan d’Adam en 1377.

Alaincourt (Haute-Saône, canton de Vauvillers)Aleincort ; Alaincour ; LeoncourtDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Nicolas. Du patronage de Saint-Vincent de Besançon.

L’église d’Alaincourt figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols. Elle est exonérée de la taxe de la décime dans le pouillé du XVe siècle. L’édifice a conservé de nombreux éléments datés du XVe siècle, notamment un groupe statuaire figurant saint Nicolas avec les enfants au cuveau, et un personnage agenouillé dans l’attitude de la prière. Le saint a la tête couverte d’une mitre à forme basse ; le suppliant porte une tunique serrée à la taille par une ceinture et les cheveux coupés

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suivant la mode du XVe siècle. Une inscription se trouve au tympan, datée du XVe ou du XVIe siècle, en forme de supplique à la Vierge Marie.

Alaise (Doubs, canton d’Amancey, commune d’Eternoz)AlasiaDoyenné de Salins.Vocable : Nativité de Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de l’abbaye de Saint-Paul de Besançon.

Une église existe déjà vers 1085-1090 ; elle est alors donnée à l’abbaye Saint-Paul par Etienne, chanoine et sous-diacre de cet établissement. Un prieuré est établi sur place ; il devient une obédience au XIIIe siècle. L’église figure dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. Elle est exonérée de taxe dans le compte diocésain de 1275 mais doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Les curés d’Alaise résident le plus souvent à Myon ; il en résulte un certain nombre de procès.

Curés originaires d’Alaise : Jean d’Alaise, curé de Myon en 1389.

Alièze (Jura, canton d’Orgelet)Alesia ; AliuseDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de l’archevêque de Besançon.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est située en plaine. Alièze est incendié lors de la guerre de Dix ans en août 1639 ; un trésor monétaire enfoui à cette époque a été retrouvé au XIXe siècle.

Curés : En 1328, le curé d’Alièze reçoit la confession d’Etienne de Saint-Dizier,

seigneur de Saint-Laurent-la-Roche, qui finit étranglé dans la forteresse du lieu.

Alle (Suisse, canton du Jura)Alla ; AllesDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Jean l’Évangéliste. Du patronage du chapitre métropolitain et du pape, en fonction du mois auquel la cure est devenue vacante (le chapitre nomme en mars, juin, septembre et décembre).

Situé à proximité de Porrentruy, le ville doit son nom à la rivière Halle. Une église est mentionnée au début du XIIIe siècle : le 19 mars 1223, l’archevêque Gérard de Besançon la donne au chapitre Saint-Étienne. Plusieurs membres du lignage noble d’Alle entrent dans l’Église, tel Hugues d’Alle, moine de l’abbaye de Lucelle en 1212 et en 1221. Frère Vauchier d’Alle est l’abbé de Belchamp entre 1425 et 1437.

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Curés : Martin, cité en 1302. Il est nommé dans l’examen d’une affaire entre Alle et

Courgenay concernant les droits d’affouage et de pâturage dans la forêt.  Simon, cité en 1314. Louis, cité en 1328. Il fonde une chapellenie à l’autel Sainte-Madeleine de

Saint-Pierre à Porrentruy. Jean de Coubles, cité en 1368. Il est témoin à un acte de vente. « Mons. » Nicolas de Buratte, cité en 1377-1428. Il réside à Porrentruy et

participe à la fondation de la confrérie Saint-Michel instituée à l’église Saint-Pierre de Porrentruy. Il est témoin avec le curé de Courgenay à un acte de vente.

Allenjoie (Doubs, canton d’Etupes)Alonjoia ; AlenjoyeDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Léger. Du patronage du chapitre métropolitain de Besançon.

Une église existe déjà en 1148 ; une bulle pontificale en confirme alors le patronage au chapitre Saint-Jean de Besançon. Avec celle de Bavans, elle est laissée en novembre 1255 à titre viager au doyen de Montbéliard, moyennant un cens en argent et en cire ; le chapitre Saint-Maimbœuf s’engage à ce que ces églises retournent ensuite au chapitre de Besançon. Le village est dévasté en 1444 puis en 1465. La Réforme est introduite sur place vers 1540.

Curés : Vers 1230-1238, le curé est réputé devoir au chapitre Saint-Jean de Besançon

vingt sols à verser chaque année lors des deux synodes annuels ( au printemps et en automne).

Pierre, cité en 1324. Androuin, cité en 1349. Jean Vautherin, de Granges, cité en 1369. Girard dit Bégon, de Montbéliard, cité en 1385. Anthoine Rosselet ; il est vicaire en 1502.  Guillaume Du Vernoy, cité en 1532. Il est aussi chanoine de Saint-Maimbœuf

de Montbéliard. Il fait alors un traité avec les paroissiens concernant les droits curiaux.

Selon l’historien et archiviste du XIXe siècle Charles Duvernoy, un curé d’Allenjoie (sans date, au XIVe ou au XVe siècle) déclara au cours d’une messe célébrée le dimanche après la Pentecôte : « Pour cette heure, je n’ai pas le loisir de vous exposer l’Évangile, car j’ai ici un mien cousin qui m’est venu voir et me faut l’aller festoyer ».

Amagney (Doubs, canton de Marchaux)Amaignes ; AmaigneyDoyenné de Sexte.Vocable : Saints-Ferréol-et-Ferjeux. Du patronage du trésorier du chapitre métropolitain de Besançon.

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L’église figure dans le compte de 1275 pour vingt-trois sols ; elle doit vingt sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. Les dîmes font l’objet de nombreuses transactions ; entre 1240 et 1277, elles sont notamment rachetées par le chanoine trésorier du chapitre métropolitain. La paroisse comprend aussi les Longeaux, la Malmaison et Rufille. Il existe un lignage noble portant le nom d’Amagney. Par exemple, Jean d’Amagney  accomplit en 1230 avec le chevalier Hugues de Cicon un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. En 1233, un dénommé Bernard dit Bourgeois d’Amagney, désireux de se rendre au même sanctuaire, met en gage ses hommes de Thise auprès des religieux de Saint-Paul de Besançon.

Curés : Jean de Deluz, cité en 1383. Hugues Cusel, cité en 1403. Domnus André Bron, cité en 1410. Il est nommé dans le testament de Béraud

d’Andelot, chevalier, seigneur de Cressia, dont il reçoit dix écus d’or pour célébrer des messes.

« Mes sire » Hugues dit Vaugolet, cité en 1426. Il est témoin au testament de Guye, dame de Châtillon-Gyotte, dont il reçoit vingt sols, à charge de prier pour la défunte qui le recommande en ces termes : « et de ce (lui) ancharge (sa) conscience ».

Amance (Haute-Saône, ch.-l. de canton)Amalcia ; Emancia ; AmantiaDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage de l’abbesse de Remiremont jusqu’en 1491, puis de l’abbaye de Faverney.

Amance, placé sur la Superbe, un affluent de la Saône, porte l’ancien nom de la rivière. Une église existe déjà au XIIe siècle ; érigée au lieu dit « L’Aître », elle constitue avec le cimetière un enclos ecclésial. Elle figure dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. En 1238, un différend oppose les deux chapitres cathédraux de Besançon (ceux de saint-Jean et de Saint-Étienne) parce qu’un chanoine de Saint-Étienne, Jean de Vesoul, a défendu aux curés de la région d’Amance de recevoir les quêteurs dépêchés par Saint-Jean pour collecter des fonds, destinés à la réparation de leur église. L’église est tenue en fief de l’archevêque par l’abbesse de Remiremont, comme le reconnaît en mars 1240, Pierre, chanoine de Metz et clerc, représentant l’abbesse de Remiremont, devant le chapitre de Besançon. Dans le compte diocésain de 1275, l’église est mentionnée pour seize sols, ce qui la place au rang de Purgerot et de Saint-Remy ; elle en doit vingt au XVe siècle. Lorsqu’en 1276 une forteresse est édifiée sur place par la comtesse palatine de Bourgogne, Alix de Méranie († 1278), l’édifice religieux est intégré dans le bourg castral. Cette église a été déplacée au XVIIIe siècle ; à son emplacement se trouve le cimetière actuel. Il existe un lignage noble qui porte le nom d’Amance ; par exemple, Garnier d’Amance participe à la croisade de 1218. De retour de Rome, Guillaume Lançart, écuyer d’Amance, fait établir  le 22 avril 1400 un codicille à son testament alors qu’il se trouve à Viterbe ; il voyage en compagnie de Guillaume, seigneur de Mailleroncourt. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Pierre d’Amance, prieur de Jussey en 1415.

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Curés : Evrard, cité en 1282-1284. Il scelle plusieurs actes avec les curés de

Bourguignon et de Conflans. Nicolas Cordier, de Vesoul, cité en 1433. Jean Loys, cité avant 1535. Il est aussi curé de Menoux et Vésigneux. Famille

de notables bisontins. Jean Loys est aussi chanoine de Besançon et protonotaire apostolique. Il meurt le 28 décembre 1535 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon ; un fragment de sa plaque tombale, avec un écu figurant un chevron chargé d’une étoile, est signalé dans l’escalier du Front-Royal à la Citadelle de Besançon. Ce curé est probablement parent de Claude Loys, qui va plaider en cour de Rome en 1488 contre maître Guy de Fraisans ; il y acquiert un livre incunable, l’Italia illustrata, imprimé à Rome en 1474, sur lequel il appose son ex-libris : C. Ludovicus de Amancia Burgundus, ex civitate Bisuntina oriundus (…).

Curés originaires d’Amance : Hugues d’Amance, curé de Breurey en 1324. Geoffroy d’Amance, curé de Montigny en 1360. Pierre d’Amance, curé de Buffignécourt en 1399. Pierre d’Amance, curé de Jussey en 1422. Nicolas Jacobey, d’Amance, prêtre, curé de Magny-lès-Jussey en 1485.

Amancey (Doubs, ch.-l. de canton)Doyenné de Varais.

Au XIIIe siècle, les Templiers possèdent à Amancey une chapelle qui relève de la Commanderie de Salins. L’église est nommée dans le pouillé du XIVe siècle avec celle de Chantrans ; elle n’est plus mentionnée ensuite. Une école est attestée dans la première moitié du XVe siècle ; le cahier d’un écolier d’Amancey, nommé Jacques de Vegy, a été conservé ; il contient notamment la Rhétorique de Guérin de Vérone, les Synonymes de Cicéron et un commentaire de l’Achilléide (BnF, Nouvelles acquisitions latines, ms. 166). « Religieuse personne, frere Jehan d’Amancey », prêtre de l’hôpital du Saint-Esprit de Besançon, est cité comme témoin en 1391 lors d’un différend entre la cité et le duc de Bourgogne.  L’église actuelle, construite au XIXe siècle, abrite les stalles, les autels, les retables et des tableaux provenant du couvent des Minimes d’Ornans et la chaire de l’abbaye des Clarisses de Migette.Voir : Silley-Amancey. Curés originaires d’Amancey :

Pierre Millet, d’Amancey, curé de Fertans (1378-1409).

Amange (Jura, canton de Rochefort-sur-Nenon)AmengesDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Paul. Du patronage du chapitre métropolitain.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de

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taxe ; elle doit quarante sols au XVe siècle. Il existe un lignage noble portant le nom d’Amange. Par exemple, Simon d’Amange fonde dans l’église en 1361 une chapelle vouée à Notre-Dame et à saint Léonard. Guy d’Amange († 15 février 1441), chevalier, conseiller et chambellan du duc Philippe le Bon (†1467), bailli d’Amont, capitaine de Châtillon-le-Duc et gardien de Besançon, est inhumé dans l’église. Au nombre des prêtres se trouve en 1475 Guillaume Badoillier, notaire de la cour de Besançon demeurant à Amange ; il enregistre à Besançon le testament d’Odette de Semoutier, veuve de Jean d’Amange.

Curés : Hugues, cité en 1357. Poncet Valenchet/Valenchot, cité en juillet 1448. Ensuite : curé de Rochefort.

Famille de notables de Rochefort. Il est aussi prêtre familier de Rochefort. Henri Rognet, de Rochefort, cité en 1448-1459. Il est aussi procureur de

Notre-Dame de Mont-Roland et prêtre familier de Rochefort. Renaud Pluchot, de Rochefort, cité en 1462.

Curés originaires d’Amange : Jean d’Amange, curé de Goux en 1327. Pierre Pouget, d’Amange, curé de Longepierre avant 1466.

Amathay (Doubs, canton d’Ornans, commune d’Amathay-Vésigneux) Amesta ; Emeste ; Ameste Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1120 ; elle dépend duchapitre Saint-Jean l’Évangéliste de Besançon. En 1139, l’archevêque Humbert en confirme la possession au chapitre Saint-Étienne. Les dîmes restent longtemps aux mains des seigneurs laïques ; par exemple, en 1264, Isabelle de Montfort, dame de Château-Maillot, dont le mari Richard de Montbéliard se trouve en Angleterre, engage auprès de chanoines sa part des dîmes d’Amathay. Le lignage d’Amathay possède des droits sur les églises de Vésigneux et de Longeville. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel maître Pierre d’Amathay († vers 1253), fils d’Humbert et de Juliana, chanoine de Saint-Étienne de Besançon, choisi en 1241 comme exécuteur testamentaire par le comte Étienne de Bourgogne, père de Jean de Chalon l’Antique. Gauthier d’Amathay, clerc, est élu prud’homme à Besançon en 1313. Voir aussi : Vésigneux.

Ambre (Doubs, canton de Nancray, commune de Bouclans)EmbresDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Léger. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

Une chapelle existe déjà en 1092 lorsque les « revenus de l’autel » sont donnés à l’abbaye bénédictine Saint-Vincent de Besançon par l’archevêque Hugues III. Elle est nommée dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. En 1227, le chevalier Lambert de Naizey dit Pojax donne une partie des dîmes d’Ambre au reclus de

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Rivière ou de Saint-Léonard, qui vit près du chemin conduisant de Besançon à Morre. L’église est reconstruite au XVe siècle ; elle existe encore, sous le nom de Notre-Dame de l’Etang, et se trouve aujourd’hui dans le cimetière de Bouclans.Voir aussi : Bouclans.

Amoncourt (Haute-Saône, canton de Port-sur-Saône)AmoncuriaDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Martin.

L’église est mentionnée en 1230 lorsqu’elle est donnée au chapitre Saint-Étienne de Besançon par Aubri, chapelain de Port. En 1481, Guillemette de Saint-Aubin, dame de Chemilly et d’Amoncourt, épouse de Charles de Neufchâtel, lègue six francs pour la réparation de l’église paroissiale d’Amoncourt. Celle-ci doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Plusieurs membres du lignage d’Amoncourt entrent dans l’Église, telle Marguerite d’Amoncourt, moniale de Baume-les-Dames en 1348. Henriette d’Amoncourt († 1418), abbesse du chapitre noble de Remiremont, est mentionnée dans le testament du curé de Saint-Sauveur en 1406 ; celui-ci reconnaît avoir reçu en son nom trente écus d’or d’un rédacteur de lettres apostoliques nommé Jean Richard. Plus d’une dizaine de moniales de Remiremont sont issues de cette famille de la grande noblesse, dont Guillerme (1362), Jeanne (1367), Elisabeth (après 1373), Guiette (1381), Louise (après 1386) et Agnès (1500).

Curés originaires d’Amoncourt : Guy d’Amoncourt, curé de Provenchère en 1353.  Guy d’Amoncourt, curé de Buffignécourt en 1409.

Anchenoncourt (Haute-Saône, canton d’Amance, commune d’Anchenoncourt-et-Chazel)AncheroncortDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Brice.

Une église existe déjà en 1133 ; l’archevêque Anseri la donne alors au chapitre de Saint-Jean l’Évangéliste de Besançon. Elle est cédée au chapitre Saint-Étienne l’année suivante. En décembre 1257, le clerc Guillaume de Malans lègue au chapitre métropolitain (les deux chapitres Saint-Jean et Saint-Étienne ont fusionné en 1253) une rente annuelle de dix sols assignés sur l’église d’Anchenoncourt ; celle-ci est alors détenue par le chanoine Gérard de Bourbonne. L’église figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols au XVe siècle. Il existe un lignage noble portant le nom d’Anchenoncourt ; par exemple, Henri d’Anchenoncourt, chevalier, appartient à l’entourage d’Héloïse de Joinville († 1312), vicomtesse de Vesoul. Richard d’Anchenoncourt périt à la bataille de Nicopolis en septembre 1396, lors de la croisade de Hongrie. Parmi les clercs figure Renaud d’Anchenoncourt, clerc juré et envoyé de l’official de Besançon, cité dès 1277. Colin d’Anchenoncourt, notaire juré de la cour de Besançon en 1357, est official de la cour du grand archidiacre en 1382. Belin d’Anchenoncourt, maître des œuvres de charpenterie du duc de Bourgogne, est cité vers 1367.

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Curés : Richard, cité en 1218. Il donne avec le curé de Polaincourt un bien à l’abbaye

cistercienne de Clairefontaine. Regnier, cité en 1267. Il est aussi sous-doyen du doyenné rural de Faverney. Il

opère avec le curé d’Ormoy des transactions au sujet de plusieurs terres sises à Polaincourt.

Jacques, cité en 1291. Il scelle un acte de Jean de Senoncourt. Guy Pinguat, de Faverney, cité en 1460. Cornel, prêtre, cité en 1489. Il est aussi notaire.

Curés originaires d’Anchenoncourt : Jean Celley, d’Anchenoncourt, curé de Fontaine, près Luxeuil, en 1438.

Ancier (Haute-Saône, canton de Gray)Doyenné de Gray.Vocable : Nativité de Notre-Dame.

L’église d’Ancier est mentionnée au XIIIe siècle ; elle dépend de celle de Battrans.

Andelarre (Haute-Saône, canton de Vesoul-ouest)Ecclesia de AndelarreDoyenné de Luxeuil.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du chapitre Saint-Étienne de Besançon puis du prieuré du Marteroy.

L’église existe déjà en 1223 ; l’archevêque Gérard de Rougemont la donne alors au chapitre Saint-Étienne. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. L’archevêque de Besançon la cède avant 1277 au prieuré Saint-Nicolas du Marteroy. Sur ce territoire existe jusqu’à la dissolution de l’Ordre une Maison de Templiers, qui relève de la Commanderie de Sales (à Chantes) ; elle appartient ensuite aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Au nombre des clercs se trouve dès 1277 maître Hugues dit Panoillon, clerc d’Andelarre ; il reçoit en donation du prieur du Marteroy deux frères nommés Etienne et Gérard, qui étaient hommes taillables et exploitables du prieuré, avec leurs « meix » (ou exploitations), plus la redevance en poules, en pains et en argent due par le curé d’Andelarre, à la condition que tous ces biens fassent retour au prieuré au jour de sa mort ou de son entrée en religion. Parmi les prêtres originaires d’Andelarre se trouve Hugues, qui teste en 1314 et Jean, en 1361.

Curés : Le chapelain d’Andelarre est contraint en 1245 de payer annuellement six

émines de froment, cinq pains et cinq poules au prieur et à l’église du Marteroy.

Guillaume, cité en 1397. Il doit verser une redevance au prieur du Marteroy. Frère Antoine "Cothechant", curé d'Andelarre, cité en 1498.

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Angirey (Haute-Saône, canton de Gray)AngereDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye de Corneux.

L’église apparaît dans la documentation vers 1204/1207 lorsqu’elle est donnée aux chanoines de Corneux par Pierre et Hugues d’Angirey, chevaliers. Elle figure comme paroissiale dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est taxée à hauteur de trente-six sols ; elle en doit trente pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Evrard, chanoine de Corneux. Il est institué en avril 1232, à la demande

d’Othon, comte de Bourgogne et duc de Méranie. Jacquot ; il est cité en 1406 pour un pré qu’il possède.

Anjeux (Haute-Saône, canton de Vauvillers)Angluz ; Anjous ; AngeusDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Remi. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil.

Une église existe déjà en 1136. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-six sols ; elle en doit vingt au XVe siècle. Une fabrique est mentionnée en 1312 dans le testament de Thiébaud d’Anjeux, curé de Jasney, qui lui lègue dix sols. Le village compte environ quarante feux (ou familles) à la fin du XIIIe siècle ; trente-six maisons sont incendiées à la fin du XIVe siècle, lors d’un épisode de guerre dirigé contre l’abbé de Luxeuil.

Curés : Domnus Pierre, cité en 1312. Il est témoin au testament de Thiébaud d’Anjeux,

curé de Jasney, dont il reçoit 10 sols. Guillaume de Theulay, cité en 1380. Il lègue 5 sols à Pierre, recteur de l’école

de Ray. Demoinge Tisserand, de Luxeuil, cité en 1437-1457. Etienne Raison, de Menoux, cité en 1465.

Curés originaires d’Anjeux : Thiébaud d’Anjeux, curé de Jasney en 1312. Girard d’Anjeux, curé de Jasney en 1433.

Annoire (Jura, canton de Chemin)Noriis ; Annoriis ; NoiresDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Albin (puis : Nativité de Notre-Dame). Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend) puis du prieuré du lieu.

Annoire est situé dans la plaine du Finage, sur un axe antique qui mène de Besançon à Chalon. Une église existe déjà au XIIe siècle : elle est donnée en 1111 à l’abbaye de

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Saint-Claude par l’archevêque de Besançon Guillaume d’Arguel ; cette donation est confirmée par un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse en 1184. Les religieux de Saint-Claude y établissent un prieuré et font défricher les terres de l’église, dont dépendent Chemin et Beauchemin. Ce prieuré est ruiné, suite à l’usurpation de seigneurs laïques et notamment des sires de Longwy ; aussi l’église est-elle desservie par un prêtre séculier. Une familiarité de sept prêtres, dont le curé, est mentionnée au XIVe siècle. La cure est unie en 1320 à la mense abbatiale par une bulle pontificale. L’église paroissiale doit trente sols pour la décime au XVe siècle. Le territoire d’Annoire appartient à la famille de Vienne ; ainsi voit-on en 1315 Hugues de Vienne, seigneur de Montmorot, léguer dix sols à cette église. Certains membres de ce lignage font carrière dans l’Église, tel Jean alias Hugues d’Annoire († 1422), trésorier du chapitre métropolitain en 1410-1418, qui est inhumé à Saint-Étienne de Besançon. Guillaume Gavignet, originaire d’Annoire, chapelain de Saint-Jean-Baptiste de Besançon, est enterré en juillet 1464 dans son église.

Curés : En 1358, Alix de Courtenay, dame de Fretterans, lègue quarante sols au curé

et aux chapelains d’Annoire pour faire célébrer des messes. Jean Crapillet, cité en 1394-1407 ; ensuite : curé de Seurre. Il est le frère de

Guillaume († 1456), chanoine de Besançon et curé d’Apremont ; de Pierre, recteur de l’hôpital du Saint-Esprit de Gray puis de Dijon ; et sans doute de Jean Crapillet, de l’ordre des frères Mineurs, cité en 1438. Il est chanoine de Sainte-Madeleine (1394-1395) et du chapitre métropolitain (1396-1422) ; sous-collecteur apostolique (1394-1407) ; doyen rural de Neublans (1394) et de Lons (1407) ; chapelain de la chapelle Notre-Dame de Séchin (1394). Conseiller du duc de Bourgogne (1409). Il meurt en avril 1422 et est inhumé à Saint-Etienne de Besançon.

Maître Jean Courtois, cité en 1460. Il est chanoine de Besançon. Le 26 octobre 1460, il est le fondé de pouvoir de Pierre Crapillet, recteur de l’hôpital du Saint-Esprit de Dijon.

Curés originaires d’Annoire : Pierre d’Annoire, curé de Louhans en 1234. Pierre d’Annoire, curé de Jouhe en 1311.  Guillaume Crapillet, d’Annoire, curé d’Apremont avant 1458.

Anteuil (Doubs, canton de Clerval)Antoille ; AntuylleDoyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du chapitre Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

L’église est mentionnée en 1246 quand elle est donnée, en partie, à Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle est exonérée de la décime au XVe siècle. Le village est réputé en 1476, «  bruslé et destruit » suite aux dévastations commises par les troupes suisses.

Curés : Thiébaud, cité en 1305-1334. Il possède une maison sise Grande rue (in

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magno vico) à Besançon. Il est l’un des   prêtres de la familiarité de la cathédrale Saint-Étienne et teste en 1334.

Amiet Sauvaget, cité après 1454. Ancien curé de Contréglise. Il détient aussi la cure de Saint-Anatoile de Salins depuis 1441. Familier du pape (1435) ; doyen de Beaupré (1440) ; chanoine de Besançon (1444-1465). Il meurt le 15 mai 1465 à Besançon et est enterré entre les deux piliers de l’autel Saint-Théodule à Saint-Étienne.

Apremont (Haute-Saône, canton de Gray)Aspero Monte ; EspremontDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Barthélemy. Du patronage de l’abbaye d’Acey.

Placé sur le rebord d’un plateau dominant la rive gauche de la Saône, Apremont apparaît dans la documentation écrite vers 1120. Les seigneurs du lieu nouent des liens privilégiés avec les religieux de Montseugny et d’Acey. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit quarante sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est cédée aux moines d’Acey en 1280. Un prieuré, de fondation seigneuriale, est établi dans l’enceinte du bourg. Hugues de Bourgogne, frère du comte palatin Othon IV, fonde en 1312 un hôpital placé sous l’invocation de saint Nicolas ; cet établissement est par la suite confié aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La paroisse comprend Champvans. D’une importance stratégique, Apremont est dévasté par les troupes de Louis XI en juillet 1478. L’église actuelle date du XIXe siècle, mais elle a conservé certaines dalles funéraires de l’ancien monument ; on peut y lire par exemple : « Cy gist honorable ho(mm)e Jehan Alix Clement d’Aspremont qui trespassa le VI jour … mil quatre cent cinquante deux et Richarde sa femme. Dieu leur P(ardon)ne. Amen ». Il existe un lignage d’Apremont ; ainsi, Hugues d’Apremont, fils d’Eudes et seigneur de Moncley, participe à la croisade de 1239. Les sires d’Apremont appartiennent à l’entourage des comtes de Bourgogne au XIIIe siècle ; par exemple, la comtesse Alix lègue en 1278 à la « dame d’Aspremont » sa « robbe dou drap du duc de Bourgogne ».

Curés : Richard de Montigny ou Montagney, prêtre, cité en 1372-1376. Il exerce aussi

des fonctions civiles et militaires ; il est ainsi châtelain d’Apremont de 1366 à 1374. Il a pris Apremont en amodiation pour cent florins par an ; l’endroit se trouve alors dévasté, après plusieurs sièges et le passage des Compagnies de routiers. Il est chargé de faire réparer le château. Il est encore trésorier et receveur de la saunerie de Salins et gruyer du comté de Bourgogne (1370-1371). En 1376, il est désigné chapelain en l’église de Quingey par la comtesse de Bourgogne, Marguerite.

Guillaume Gavignet, cité en 1446. Maître Guillaume Crapillet, d’Annoire, cité avant 1456. Frère de Pierre,

recteur de l’hôpital du Saint-Esprit de Gray puis de Dijon ; de Jean, curé d’Annoire puis de Seurre ; et sans doute de Jean Crapillet, de l’ordre des frères mineurs (franciscains), cité en 1438. Official, chanoine de Saint-Étienne (1439-1456) et de Sainte-Madeleine de Besançon. Docteur en droit civil et en droit canon de l’Université de Bologne, régent de l’Université de Dole

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(1447). Doyen de Dole en 1442-1445. En 1438, partisan du cardinal de Venise François Condulmer, il est excommunié par Jean de Norry, archevêque élu et confirmé de Besançon. Il est député du chapitre bisontin aux Etats en 1442 et en 1445. Il réside à Dole in vico magno. meurt le 28 mai 1456 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon, dans la nef, devant l’autel de Sainte-Marie-Majeure.

Curés originaires d’Apremont : Hugues d’Apremont, curé de Beaumotte-lès-Pin en 1394. Jean Roland, d’Apremont, curé de Corcondray en 1400. Richard Perchet, d’Apremont, curé de Dambelin en 1409.

Arbecey (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine, commune de Purgerot-Arbecey)Arbucei ; AarbeceyDoyenné de Faverney.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Faverney.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; elle figure dans un compte de cire de cette période, pour une livre. L’église est nommée pour vingt sols dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du XVe siècle. Le village est comme toute la région convoité par les puissances voisines ; ainsi, le roi de France Philippe V rend en 1321 une sentence par laquelle il adjuge à Jeanne, sa femme, comtesse de Bourgogne, la garde d’Arbecey réclamée par les officiers de Champagne. En 1473/1474 et encore en 1483, chaque chef de famille donne douze deniers au duc de Bourgogne, qui prend en sa garde leurs personnes et leurs biens ; les veuves versent moitié moins. Un clerc d’Arbecey nommé Hugues est mentionné très tôt, dès 1209 et jusqu’en 1224.

Curés : Orry, cité en 1271. Il est témoin à un acte en faveur de l’abbaye cistercienne

de Cherlieu. Etienne de Pontarlier, cité en 1349. Girard Mitenet, de Lambrey, prêtre, cité en 1410. Messire Jean Vuillot/Villot, prêtre, cité en 1459-1476. Il a abandonné sa cure

vers 1476 ; selon un document contemporain, le curé « s’est absenté pour les guerres ».

Curés originaires d’Arbecey : Guy d’Arbecey, vicaire de Rurey en 1394. Jehan Noirot, prêtre, est institué curé de Rupt en 1519.

Arbois (Jura, ch.-l. de canton)Doyenné de Salins.Vocable : Saint-Just. Du patronage de l’abbaye Saint-Claude.

Arbois possède très tôt un prieuré et une église paroissiale, auxquels s’ajoute au XIVe

siècle une collégiale. Au début du XIIe siècle, le prieuré d’Arbois constitue avec les chapelles de la Châtelaine, Changin et Pupillin une possession de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend). Par une bulle donnée à Lyon le 3 juillet 1245, le pape

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Innocent IV place sous sa protection le prieuré et ses dépendances. En juin 1258, à la demande des comtes palatins de Bourgogne Hugues et Alix, le pape Alexandre IV unit cet établissement à l’église paroissiale Saint-Just ; cela permet au prieuré de contrôler les revenus paroissiaux. La paroisse est désormais desservie par un vicaire (dit perpétuel), présenté par le prieur, (dit curé primitif). L’église Saint-Just figure dans le compte diocésain de 1275  à hauteur de cinquante sols, une somme considérable. L’église collégiale Notre-Dame est établie à l’initiative de Philippe d’Arbois, évêque de Tournai, et de Marguerite de France, veuve du duc de Bourgogne Philippe de Rouvre. Le pape Clément VII fulmine la bulle d’érection le 23 mars 1382. L’église ne doit détenir aucun droit paroissial et échappe à la juridiction de l’archevêque de Besançon. La fondation est menée à bien par Humbert de la Platière, neveu de Philippe d’Arbois. Une école est mentionnée sur place de façon précoce ; elle existe au prieuré dès avant 1265, quand est mentionné un lieu dit « Fontaine de l’école ». Vers 1310, le maître se nomme Jehan. Un recueil de devoirs d’écoliers, provenant de cette école et daté du début du XIVe siècle est conservé à la Bibliothèque nationale (ms. latin 8653) ; il comprend aussi un lexique et un recueil de proverbes. De nombreux clercs sont originaires d’Arbois, tel Othenin d’Arbois, fils du bailli Jacques, cité vers 1280. Parmi les religieux natifs de ce lieu figure Ponce d’Arbois, prieur du couvent dominicain de Besançon vers 1294. Philippe d’Arbois, conseiller des princes, reçoit l’évêché de Noyon en 1344 puis celui de Tournai en 1351. Le pape Grégoire XI accorde en 1371 une indulgence d’une année et quarante jours aux fidèles repentis et confessés qui visiteront dans l’église paroissiale d’Arbois, le jour de la saint Martin (11 novembre) la chapelle vouée à ce saint, qu’a fondée l’évêque de Tournai Philippe d’Arbois. Humbert Henriet, d’Arbois, chanoine de Montbéliard, teste en 1347. Jean Bassand († 1405), d’Arbois, prieur de Bellefontaine et chanoine de Saint-Paul, entre dans l’ordre des Célestins à Paris dont le prieur Pierre Poquet est originaire de la même ville. Premier prieur des Célestins d’Amiens, il devient le directeur spirituel de sainte Colette avant d’être appelé en Italie.

Curés : Arduyn, cité en 1195. Il est témoin à une donation opérée par le comte Othon

en faveur de l’abbaye de Rosières. Evrard, cité avant 1233/1234. Frère d’Acelin, oncle de Pierre d’Arbois dit de

Rougemont. Guillaume, seigneur de Vaudrey, cède au prieuré d’Arbois les droits qu’il tenait de lui.

Arduyn, cité en 1249/1250-1286. Il scelle plusieurs actes avec le prieur de Saint-Just d’Arbois et avec Guillaume de Changin, chanoine de Besançon. Il est dit chapelain jusqu’en 1264 et ensuite curé ou « encuré ».

Hugues/Hugonin, cité avant novembre 1303. Il procure un vidimus (ou copie certifiée conforme) de la charte de franchises accordée par le comte Othon IV aux habitants d’Arbois.

Hugues, cité en 1305-1313. Oncle du clerc Odet de la Platière, d’Arbois. Il laisse pour son anniversaire 10 sols de cens sur un champ à Arbois ; le prieur d’Arbois appose son sceau à son testament.

Jacques, vicaire, cité en 1308-1327. Il est témoin à un acte pour Paris d’Arbois.

Guy, cité en 1315-1327. Il est cité dans le testament de Hugues de Vienne, chevalier, seigneur de Montmorot, dont il reçoit 20 livres d’estevenants. Il est choisi comme exécuteur testamentaire par Renaude, veuve d’Etienne de la

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Grange, écuyer d’Arbois. Il délivre plusieurs quittances à la comtesse palatine de Bourgogne, Mahaut d’Artois. Ses exécuteurs  testamentaires sont Odet de la Platière, Jacques de Grozon et le vicaire Jacques d’Arbois.

Guy/Guienet Boursier, d’Arbois, cité en 1328-1348. Il délivre plusieurs quittances à la comtesse de Bourgogne, Mahaut d’Artois. Il achète une vigne à Arbois.

Guy de la Platière, prêtre, cité en 1354. Son cousin, Philippe d’Arbois, évêque de Tournai, obtient pour lui un canonicat à Chalon-sur-Saône, mais cette décision est reportée.

Le curé amodie un « curtil » (jardin) de la cure en 1361. Humbert d’Ecrilles, d’Orgelet, cité en 1390-1407. Chanoine de Besançon

(1375-1407). Thiébaut Domo/Domos, prêtre, cité en 1413-1443. De naissance illégitime, il

est légitimé en 1407. Prêtre familier d’Arbois (1390) ; doyen de Notre-Dame d’Arbois (1413-1343) ; chanoine de Besançon (1418-1443) ; écolâtre (1418). Il meurt en 1443. A sa demande, le chapitre d’Arbois cède à l’église paroissiale la relique du bras de Saint-Just apporté de Saint-Just de Lyon par deux chanoines ; une autre relique de ce saint est donnée en 1445.

Curés originaires d’Arbois : Gauthier d’Arbois, curé de Charrette en 1291. Guillaume de la Platière, d’Arbois, curé de « Chavans » en 1306 ; il meurt

avant novembre 1306. Guillaume de la Platière, d’Arbois, prêtre, de Saint-Vincent d’Arlay en 1324. Vauchier d’Arbois, curé de Saint-Vit en 1297-1335. Pierre Loraite, d’Arbois, curé de Doubs avant 1343.  Jean d’Arbois dit Éniaudres, curé de Scye en 1344. Odet dit Galabon, d’Arbois, curé de Vaux-sur-Poligny en 1350. Girard Blant, d’Arbois, curé de Mathenay en 1430. Guy Maçon, d’Arbois, curé de Pupillin en 1451. Pierre Barradot, d’Arbois, curé de Lons-le-Saunier en 1472.

Arcey (Doubs, canton de L’Isle-sur-le-Doubs)Arceis ; Sainte Marie d’ArceyDoyenné de Granges.Vocable : Notre-Dame (aujourd’hui : Saint-Privat). Du patronage de l’archevêque de Besançon.

Arcey est célèbre par le siège que son église a soutenu lors de la conquête française en 1674. Cette église apparaît dans les textes vers 1230-1238 ; elle est réputée devoir au chapitre Saint-Jean de Besançon cent sols à verser chaque année au chapelain qui dessert l’autel de la Vierge dans la cathédrale. Il existe un lignage noble portant le nom d’Arcey ; l’un de ses membres est au XIVe siècle Pierre d’Arcey, inhumé en l’abbaye de Lieucroissant.

Arçon (Doubs, canton de Montbenoît)Doyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame.

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Arçon apparaît dans la documentation écrite en 1141 ; l’abbaye de Montbenoît y possède alors une grange. Le village qui se développe ensuite dépend de cette abbaye. Les habitants obtiennent en 1486 la création d’une chapelle vicariale, placée dans la maison que l’abbé de Montbenoît possède sur place. Le curé de Doubs, paroisse dont relève Arçon, donne son accord. Il est convenu que l’office soit célébré chaque vendredi.

Curés originaires d’Arçon : Jean d’Arçon, curé de Cromary en 1517.

Arc-sous-Cicon (Doubs, canton de Montbenoît)Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît.

Les habitants relèvent de la paroisse de Saint-Gorgon, mais ils disposent d’une chapelle qui existe déjà en 1148. A cette date, l’archevêque de Besançon la donne avec celles d’Aubonne et de Saint-Gorgon à Narduin, abbé de Montbenoît. L’église ne figure dans aucun pouillé médiéval mais cependant le curé d’Arc-sous-Cicon reçoit en 1382 dix sols estevenants légués par Alix, veuve de Jean de Montmartin, chevalier.

Arc-sous-Montenot (Doubs, canton de Levier)Doyenné de Salins.Vocable : Saint-Laurent (église paroissiale) ; Saint-Louis (prieuré).

Il existe deux églises à Arc-sous-Montenot ; l’une est paroissiale et vouée à saint Laurent et l’autre est un prieuré. Au XIVe siècle, le puissant seigneur Jean de Chalon-Arlay fonde en effet sur place un prieuré voué à saint Louis. Il s’y trouve la relique de ce saint. Un pèlerinage local a lieu à la fin du Moyen Âge le jour de la Saint-Louis, le 25 août.

Curés : Guillaume de Laperrière, de Salins, cité avant 1463. Il est aussi curé de

Boujailles. Il fonde une chapelle vouée à saint Laurent en l’église des franciscains de Salins : « empres et contre le pilier qu’est au bout de la tombe de fut Jeannot du Soulier et veut et ordonne que audit lieu et contre ledit piliez soit faict construi et erigé un alter de pierre pour la dicte chapelle ». Il dote cette chapelle d’une statue représentant saint Laurent, pesant au moins deux marcs d’argent : « une image d’argent fin et forme de sousdiacre ( …) pesant deux marcs pour le moins ».

Aresches (Jura, canton de Salins-les-Bains)Araiche ; Aresche ; ArchesDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Milan. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

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L’érudit Désiré Monnier rapporte au XIXe siècle une légende mettant en scène à l’époque moderne le fantôme d’un curé d’Aresches ; comme il le raconte, une messe est sonnée chaque nuit, ne réveillant que les fidèles des paroisses voisines, jusqu’à ce que les habitants fournissent un enfant de chœur à leur curé. Une église existe déjà à Aresches en 941-942 ; l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune la cède alors en fief avec celles de Dompierre, Chamblay et Usier au comte Aubry de Mâcon, ancêtre des sires de Salins. Dès 1086/1087, les revenus de l’autel, cédés par un chanoine nommé Guichard, appartiennent au chapitre Saint-Étienne de Besançon. L’église figure en 1275 dans le compte diocésain pour vingt sols ; au XVe siècle, elle en doit quarante. L’édifice a été remanié au cours de la période, notamment au XVe siècle. Une chapelle seigneuriale lui est alors adjointe. La paroisse comprend Pont-d’Héry. Il existe un lignage noble portant le nom d’Aresches ; par exemple, Étienne d’Aresches engage au printemps de 1258 ou 1259 pour deux cent cinquante livres d’estevenants son château d’Aresches et tous ses biens, terres et hommes. Le chevalier Girard d’Aresches et sa femme Gilles, ses parents, sont nommés en 1263 dans le testament de Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins. Certains membres de cette famille entrent dans l’Église, tel Hugues d’Aresches, frère franciscain, témoin en 1305 au testament du chevalier Jean de Bellevesvre, seigneur de Chay.

Curés : Le curé d’Aresches rend un arbitrage en juin 1262 avec les curés de Lemuy et

de Supt concernant le partage des redevances liées à la cure de Cernans. Bonaventure, cité en 1455-1458. Il est cité dans une bulle pontificale de

Calixte III, au sujet d’une difficulté avec ses paroissiens touchant les droits mortuaires.

Oudart de la Tour Saint-Quentin, cité avant 1473. Famille noble ; fils de Henri de la Tour Saint-Quentin. Il est chanoine de Besançon (1456-1473) ; familier de l’archevêque (1464) ; chanoine de Saint-Anatoile et de Saint-Michel de Salins (1471-1473). Il meurt à Salins le 27 février 1473 et est inhumé à Saint-Etienne ; son épitaphe porte la mention suivante : « Cy giet noble et circonspecte personne mre. Oudart de la Tour Sct. Quentin chanoine de Besançon de Sct Anathoile et de Sct Michel de Salins curé d’Aresches qui trespassa le XXVIIe jour de febvrier l’an M CCCC LXXII. Priez Dieu pour son âme ». 

Jean Carimelli, cité en 1494. Il est aussi chanoine de Besançon (1477-1504). Il meurt fin 1504.

Curés originaires d’Aresches : Pierre d’Aresche, curé de Saint-André de Besançon avant 1463.

Arguel (Doubs, canton de Besançon-Sud)Doyenné de Sexte.Vocable : Saint-Hippolyte.

Arguel occupe une position clef qui commande la route de Besançon à Salins et à Lons-le-Saunier. Une chapelle existe déjà en 1211. C’est une « fille » de celle de Velotte. Elle est dépourvue de cimetière ; aussi les habitants d’Arguel utilisent-ils celui de Pugey, qui se trouve sur la même rive du Doubs. La chapelle dite des Basaulx

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est fondée à l’époque moderne par la famille de Mesmay. L’église est par la suite unie à Saint-Jean-Baptiste de Besançon, comme Velotte et Beure ; elle l’est ensuite à la paroisse de Pugey. Après la Révolution, la communauté d’Arguel achète à la collégiale de Sainte-Madeleine de Besançon le retable de l’ancienne chapelle Saint-Claude. Au XIXe siècle, l’historien Jules Gauthier décrit une statue en bois conservée à l’église d’Arguel comme vêtue du « costume d’un seigneur de la première moitié du XVe siècle » et considère qu’elle figure Louis de Chalon, prince d’Orange. Il s’agit en fait d’une représentation de saint Thiébaud († 1066). Le lignage d’Arguel joue un rôle considérable dans le comté de Bourgogne au Moyen Âge. Parmi les clercs se trouve Gui d’Arguel, chanoine et sans doute official de Besançon en 1248-1251.

Curés originaires d’Arguel : Guillaume d’Arguel, curé de Velotte (près de Besançon) en 1312-après 1349. Pierre Corne, d’Arguel, curé de Pompierre en 1417 puis de Saint-Jean-

Baptiste de Besançon en 1421-1422. Gui Moine, d’Arguel, curé de Pugey avant 1400.

Arinthod (Jura, ch-l. de canton)ArinthoDoyenné de la Montagne.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Château-Chalon.

Arinthod constitue le point le plus méridional du diocèse de Besançon. Une église existe déjà en 1154 ; elle est alors nommée dans une bulle du pape Adrien IV qui en confirme la possession à l’abbaye de Château-Chalon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante-quatre sols, que le curé n’a pas réglés ; elle doit vingt sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. Parmi les prêtres et les religieux de ce nom figure en 1275 un chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon, J. de Herinto. Le prêtre Jacques d’Arinthod teste en janvier 1370 ; Johannes Boliers, prêtre d’Arinthod, est cité dans l’obituaire de Château-Chalon. Jean d’Arinthod, sacristain de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon, est actif au XIVe siècle ; cité comme témoins en 1391 lors d’un différend entre la cité et le duc de Bourgogne, il se dit âgé de 65 ans. Au nombre des clercs se trouve Humbert d’Arinthod, qui cède en 1282 le tiers de la dîme de Condes à l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend) ; en 1303, il arbitre avec le curé de Sarrogna, Bernard de Moirans, un différend opposant l’abbé Etienne de Saint-Claude aux chartreux de Vaucluse.

Curés : Discretus vir dominus Etienne, cité en mai 1300. Il est dit rector ecclesie de

Arinthoz ; il est témoin à un acte entre le chapitre de Besançon et l’abbaye de Saint-Paul, concernant la détention du prieur de Châtenois.

Girard Pelletier, cité en 1361. Pierre Chapuis/Chapusin, d’Arinthod, prêtre, cité de 1371 à 1394. Famille

noble. Chanoine de Besançon (1373-1391) ; il lègue à la chapelle Saint-Antoine de l’église d’Arinthod un Roman de la Rose, à vendre au profit de cette chapelle et 60 sols pour fonder son anniversaire, assignés sur sa maison canoniale. Il meurt vers 1394 et est inhumé à Saint-Etienne de Besançon ; sa plaque tombale porte l’inscription suivante :  Hic jacet d(omi)nus. Petrus Chapuis canonicus Bisun(tinus). et curatus de Arinto qui obiit anno Dni…

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Jean Aigneal, cité en 1430.

Curés originaires d’Arinthod : Jacques d’Arinthod, curé de Saint-Anatoile de Salins (1343-1370). 

Arlay (Jura, canton de Bletterans)ArslatumDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Vincent. Du patronage de l’abbaye de Château-Chalon.

Ce lieu est situé au nord de Lons-le Saunier, au débouché de la Seille sur la plaine de Bresse. Au cours de la période médiévale, il se structure en trois ensembles. Au sommet se trouvent le château et le bourg castral dit Bourg-Dessus, détruit vers 1479 par les troupes de Louis XI. En contrebas est établi un autre bourg, dit Bourg-Dessous ; il est traversé par le chemin qui longe la Seille en direction de Bletterans. Plus à l’ouest, sur la plaine, s’étend Arlay-la-Ville qui correspond au site occupé depuis l’Antiquité. L’église paroissiale vouée à saint Vincent y est située. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour cinquante sols ; elle en doit quarante au XVe siècle. Une chapelle dédiée à saint Nicolas, située au Bourg-Dessus, est attestée en 1165 ; elle dépend de l’abbaye de Châton-Chalon. L’église Notre-Dame est fondée en 1257 dans l’enceinte castrale, à l’instigation de Jean de Chalon († 1267), comte de Bourgogne et sire de Salins. Comme l’ensemble du bourg castral, elle est dévastée en 1479 et n’est pas reconstruite ; l’on utilise dès lors celle du bourg inférieur. Celle-ci, vouée à saint Claude, est mentionnée en 1267 ; elle n’a pas de cimetière avant 1552. Une familiarité de prêtres est attestée en 1442. Parmi les clercs natifs de la paroisse se trouve maître Girard d’Arlay, cité en novembre  1268. Certains membres du lignage d’Arlay entrent dans l’Église, tel Pierre d’Arlay, chanoine de Besançon (1255-1266), qui joue un rôle important au chapitre métropolitain.

Curés : Humbert, prêtre, cité en 1202-1234. Il est nommé dès 1190 comme clerc et

membre de l’entourage du comte Etienne († 1241), père de Jean de Chalon l’Antique. Il est témoin à plusieurs actes pour le comte Etienne ; par exemple pour les donations de montées de sel au puits de Lons-le-Saunier en faveur des abbayes de Château-Chalon et de Bellevaux et pour un accord entre les abbayes de Baume et de Balerne au sujet de plusieurs biens sis à Glénon et à Lons-le-Saunier.

Etienne de Posuel, d’Arlay, prêtre, cité en 1244. Famille noble ; fils de Guy de Posuel, écuyer, et d’Ermengarde, qui figurent dans l’entourage du comte Etienne entre 1197 et 1208 ; ils tiennent en fief une maison au château d’Arlay. Ce lignage est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon. Il est témoin à une donation par Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins, en faveur de l’abbaye de La Charité.

Maître Guillaume de Baume, de Salins, alias maître Guillaume de Salins, cité en 1286-1288. Ancien clerc au château de l’Etoile en 1263. Il appartient en 1270 à l’entourage de la comtesse Laure, veuve de Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins. Chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon dès 1266/1267. Il possède de nombreux biens et des rentes à La Rivière et à Salins. Avec Jean de Lorraine, il fait procéder au bornage des terres de Jean de

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Chalon-Arlay près de La Planée. Il scelle le avec le curé de Bletterans et Henri de Joux l’acte par lequel Colin, chanoine de Saint-Anatoile de Salins et curé de Cernans, donne tous ses biens meubles à Jean de Chalon-Arlay. L’un de ses sceaux est conservé. Il est déjà mort en 1288 quand est mentionnée sa maison de Salins « au bourg communal es hoirs [des héritiers du] le comte de Chalon ».

Pierre Desbois/le Bois/dit Boya, d’Arlay, curé de « Monseigneur Saint-Vincent et de Saint-Nicolas », cité entre 1288 et 1314. Appartient à une branche cadette de la Maison d’Arlay. Il est aussi notaire apostolique. Il reconnaît que les deux églises sont à la collation de Mahaut de Bourgogne, abbesse de Château-Chalon et qu’il doit quatorze livres de cire pour la « marguillerie » et cinq florins pour le patronage, chaque année, sous peine de sept sols d’amende. L’abbesse a les deux tiers de la dîme des grains, des vins et des chenèves (chanvre) ; elle a les deux tiers des droits mortuaires, du produit des sépultures, des offrandes et des oblations et est tenue d’entretenir le chœur de l’église et de fournir les vases sacrés et les ornements. Le curé reçoit le testament de Jean Galefin, d’Arlay, chevalier, qui donne un pré situé le long de la rivière à « Monsieur Saint-Vincent » pour fonder son anniversaire. Il assiste à l’hommage prêté par Henri de Bletterans. Il scelle comme témoin le dénombrement procuré par Guillaume d’Arlay à Jean de Chalon-Arlay ; sur le sceau est figuré saint Vincent. Il assiste à la reprise du château de Cosges par Guy Galefin ; il scelle plusieurs actes la même année.

Guillemin de la Platière, d’Arbois, prêtre, cité en 1324. Pierre, cité en 1339. Chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon. Il ratifie

l’accord concernant le partage de droits paroissiaux entre le chapitre et le curé de Sainte-Madeleine.

Aimon d’Arlay, cité en 1340. Cousin de Pierre du Bois. Il est témoin dans l’acte par lequel Guy de Desnans confirme la donation d’une vigne en faveur de l’hôpital du Saint-Esprit faite par son oncle Humbert de Desnans. Il lègue un lit à l’hôpital d’Arlay. La même année, il a à soutenir un procès contre l’abbesse de Château-Chalon, Guillemette de la Baume ; cette dernière prétend avoir droit aux deux tiers du casuel et entend inclure dans les produits à partager les offrandes pour les relevailles et pour les confessions. Les arbitres sont le curé de Bletterans et le prieur-curé de Ruffey, qui constatent que par délicatesse, le curé d’Arlay ne demande rien aux femmes en gésine et qu’il se contente de suspendre une bourse au confessionnal. L’abbesse en appelle devant l’official de Besançon.

Hugues dit Naymon, de Ruffey, cité en 1378. Jean Raymond, cité en 1403-1410. Il est aussi chapelain de Jean de Chalon,

prince d’Orange ; il est chargé par la comtesse de Flandre de remettre « certains assignaux à M. de Montbéliard ». Il est témoin à une donation en faveur de l’hôpital d’Arlay faite par Guy de Baume, chevalier.

Poly Tortelet, cité avant 1426.  Famille installée à Arlay ; fils de Jean Claude Tortelet, notaire, qui reçoit en 1390 la reprise de fief de Jean de Chalon envers le duc de Bourgogne pour la seigneurie d’Arlay. Oncle de Louis Torteret, chapelain d’Arlay et curé de Saint-Germain. Parent d’un prêtre d’Arlay, Jehan, qui est inhumé à Saint-Vincent. Il est lui-même notaire et reçoit comme notaire, chapelain et ancien curé d’Arlay un acte de fondation pour l’hôpital d’Arlay.

Jean de Domblans, cité en 1442. Famille noble de Domblans ; l’un de ses

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ancêtres, Perrin, défend pour le duc de Bourgogne le château de Domblans en 1365 contre les Anglais. Il est aussi chapelain de la chapelle castrale de la Vierge et aumônier du sire Louis de Chalon. Il est inhumé à Saint-Nicolas. Il est peut-être le même que le magister Johannes de Domblans, nommé dans l’obituaire de Château-Chalon.

Jean Jeannin, de l’Etoile, cité en 1442-1447. Il possède un fief à l’Etoile. Un traité avec les paroissiens concernant les droits curiaux est passé le 25 janvier 1447. La même année, il doit remettre sa paroisse entre les mains de l’abbesse ; on lui reproche d’avoir demandé pour l’enterrement d’un pestiféré, qui n’était accompagné ni de la croix ni du bénitier et qu’on portait de nuit à la voirie, les mêmes droits que pour un enterrement ordinaire ; et de plus, après voir levé la dîme sur les récoltes, d’exiger encore de chaque ménage la gerbe de « passion » (paisson).

Jean Bon-Vilain, cité vers 1450. Ancien premier aumônier la comtesse Blanche de Genève († 1429), veuve de Hugues de Chalon, seigneur d’Arlay ; aumônier de Marguerite de Bavière, dame d’Arlay, fondatrice du couvent de Clarisses de Poligny. Il est aussi l’un des douze premiers chanoines de Poligny nommés en 1431 par le duc de Bourgogne. Il offre aux religieuses clarisses un logement dans sa maison de Poligny en attendant que les bâtiments conventuels soient habitables. Il perçoit les revenus de la terre de Frontenay que Marguerite de Bavière destine à ces moniales. Par son entremise, le pape Nicolas V délègue Jacques Morel, doyen du chapitre de Poligny, conseiller du duc de Bourgogne, pour examiner les anciens règlements curiaux et en faire un nouveau. Un traité est conclu avec les paroissiens en octobre 1450 ; il est confirmé l’année suivante en cour de Rome.

Hugues Moureau, d’Arlay, cité en 1476. Fils de Pierre, détenteur du moulin d’En-Bas, dit moulin Moureau. Prêtre familier avant d’être curé ; l’un de ses neveux, Claude Moureau, est également un prêtre familier. Il est en procès avec l’abbesse de Château-Chalon au sujet des droits de patronage et de marguillerie. Par jugement du bailliage d’Aval rendu le 10 juin 1476, il est condamné à prêter à l’abbesse le serment accoutumé et à verser la redevance de quatorze livres de cire pour la marguillerie et de cinq florins pour le patronage.

Messire Charles du Vernois, de Sellières, cité en 1554. Il est aussi curé de Sellières. Famille noble ; fils de Claude du Vernois, seigneur de l’Etoile ; neveu du curé de Sellières, Charles du Vernois († 1529). Il est également protonotaire apostolique. Il est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon et donne dix sols de rente pour fonder son anniversaire et celui de sa sœur, dame Agnès du Vernois. Il meurt en 1569.

Curés originaires d’Arlay : Raymond d’Arlay, curé de Coldre en 1399. Philippe Freschet, d’Arlay, curé de Plainoiseau en 1400. Jean d’Arlay, curé de Bresilley en 1442.

Aroz (Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin)Aroch ; ArostDoyenné de Traves.Vocable : Saint-Martin (puis : Saint-Maurice). Du patronage du seigneur de

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Mailleroncourt aux XIVe et XVe siècles.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Au XIIIe siècle, la famille Malechar de Champey, qui possède des rentes sur le sel de Salins, détient des droits et des biens sur place. Certains membres du lignage d’Aroz entrent dans l’Église, tel Guillaume d’Aroz, moine de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon et fils de Pierre dit Malechar de Champey († vers 1322), chevalier et seigneur d’Aroz.

Arpenans (Haute-Saône, canton de Lure-sud)ErpenansDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Valère. Du patronage de l’abbaye de Lure.

Une église existe déjà en 1133. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-deux sols. Jacques Luresse, d’Arpenans, est écolier à l’abbaye Saint-Paul en 1404 ; il est l’une des victimes de l’incident nommé « le past des fèves » : l’abbé en proie à une violente colère se jette sur les étudiants pour les frapper en criant : « Sus ! De par le diable ! Sus ! Fuer ! Fuer ! ». Jacques Quedrol, prêtre d’Arpenans, est témoin en 1431 au testament de Jeanne de Gouhenans, veuve du seigneur de Neublans. Certains membres du lignage d’Arpenans entrent dans l’Église, tels Jean et Hugues d’Arpenans, chanoines de Calmoutier, qui testent respectivement en 1382 et en 1383. Pierre d’Arpenans, moine de Bithaine, s’enfuit de cette abbaye en 1425.

Curés : « Mes sire » Besançon Bourradon, d’Aynans, prêtre, cité en 1431-1439. Il

reçoit en legs « dix frans monnoye pour une fois », de Jeanne de Gouhenans, « tant en recompensacion des services qu’il m’a fait, comme pour ce qu’il prie Dieu pour les ames de mes predecesseurs et de moy ».

Curés originaires d’Arpenans : Pierre d’Arpenans, curé de Moncey avant 1349. Jean d’Arpenans, curé de Montjustin (1379-1404). Guy d’Arpenans, curé de Saulnot en 1410.

Asnans (Jura, canton de Chaussin, commune d’Asnans-Beauvoisin)Aenans ; AnensDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Victor. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

Une église existe déjà en 1089 ; elle est nommée parmi les possessions de l’abbaye de Baume-les-Messieurs dans une bulle confirmative du pape Urbain II. Elle occupe l’emplacement d’anciennes constructions romaines. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle ne doit rien pour la décime dans le pouillé du XIVe siècle et n’est pas nommée dans celui du siècle suivant. A la fin du XVIe siècle est utilisé dans l’église un antiphonaire bisontin en parchemin, noté, copié après 1320 par le copiste Iohannes Touzbiens. Parmi les clercs originaires de ce lieu se trouve maître Étienne d’Asnans, notaire de la cour de Besançon ; il rédige en mai 1307 la

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charte de franchise de Belfort et en 1314 le codicille du testament du comte de Montbéliard Renaud de Bourgogne, dont il reçoit dix livres estevenantes « por plusours servises » qu’il lui a rendus.

Curés : Le curé reçoit en 1319 de Mathilde, dame de Chaussin (seigneurie dont

dépend Asnans) le droit de faire paître ses porcs et le droit d’usage dans les bois de Chaussin.

Pierre de Mirebel, cité en 1358. Messire Jacques dit Maire, de Saint-Aubin, cité en 1373-1384. Il tient du

seigneur de Chaussin une petite exploitation (de 4 ha environ) ; c’était déjà le cas de son prédécesseur.

Athesans (Haute-Saône, canton de Villersexel, commune d’Athesans-Etroitefontaine)Doyenné de Rougemont.Au Moyen Âge, il se trouve à Athesans une chapelle vouée à saint Servais, située au hameau de Saint-Georges. Ses débris ont été réemployés au XIXe siècle pour la construction de l’église actuelle. Une enquête menée vers 1839 par la Commission d’archéologie de la Haute-Saône a relevé sur la cloche de l’église la date de 1500, écrite en lettres gothiques : « L’AN MIL CINQ CENT », suivie d’une inscription latine à la gloire de Dieu : Et verbum caro factum est Jesus. Laudate dominum omnes gentes, laudate dominum, laudate omnes gentes.

Athose (Doubs, canton de Vercel-Villedieu-le-Camp)Doyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît.

Une chapelle existe déjà à Athose en 1150. Ce territoire appartient au Bouchéage (la grande paroisse) de Pontarlier. Des textes signalent des conflits de bornage avec le prieuré de Mouthier-Haute-Pierre. L’édifice médiéval est incendié au début de la guerre de Dix Ans. Dans l’église actuelle est enchâssée la clef de voûte de l’ancienne chapelle, qui porte le millésime de 1301. Il reste la table de l’ancien maître-autel, consacrée en 1465. La cloche est l’une des plus anciennes conservées dans le diocèse de Besançon, avec celle de Tallenay, et date de 1453.

Aubonne (Doubs, canton de Montbenoît)AlbonaDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Antide. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît.

Ce lieu dépend de la paroisse de Saint-Gorgon, comme Arc-sous-Cicon. Il existe sur place une chapelle, placée au bord du Buhin. Pierre, prêtre d’Aubonne, est nommé dans l’obituaire de l’abbaye de Château-Chalon.

Audelange (Jura, canton de Rochefort-sur-Nenon)Doyenné de Dole.

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Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de Saint-Paul de Besançon.

Une église existe déjà en 1134 ; elle est donnée par Thiébaud, chanoine de Saint-Paul de Besançon, à son couvent. Cela est confirmé en 1148 par une bulle du pape Eugène III, en 1161 par l’archevêque Humbert de Besançon puis en 1177 par une bulle du pape Alexandre III. Audelange est sans doute l’église-mère de celle de Rochefort au XIIIe siècle. L’édifice est restauré en 1557. Parmi les clercs se trouve vers 1267 Jean, damoiseau, fils de Gérard dit de Broignon de « Chastenoy » et de Simonette de Rochefort.

Curés : Haymon ou Aymon, cité en 1250-1263. Il est aussi curé de Rochefort. Il

échange à titre viager avec Saint-Paul de Besançon ce qu’il détient des dîmes d’Audelange, contre celles de Rochefort.

Pierre de la Chaux/Chaul, cité en février 1407. Il reçoit de Humbert Lambelin d’Audelange 3 sols estevenants  « d’armonte », payables le lendemain du dimanche où l’on chante Invocavit me « vulgalment appellez les Bourdes (Bordes) » ; en échange, le curé et ses successeurs devront célébrer l’anniversaire du donateur.

Hugues Forgeot, cité en 1527. Il est aussi curé de Rochefort. il est nommé dans un différend avec l’hôpital du Saint-Esprit à Besançon, qui possède des biens à Audelange.

Audeux (Doubs, ch.-l. de canton)Audus ; AdoyaDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà vers 1140 ; elle appartient au chapitre Saint-Jean l’Evangéliste de Besançon. Cela est confirmé vers 1230/1238 ; à cette date, elle est tenue par le sous-chantre de ce chapitre, nommé Hugues. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols au XVe siècle. Il existe à l’époque moderne une chapelle vouée à saint Christophe.

Curés : Jacques, cité en 1295. Hugues de Larnod, cité en juin 1340. Il accense pour neuf ans une partie des

grosses et menues dîmes d’Audeux. Pierre de Bouhans, cité en 1349. Pierre de Vy, cité en 1384.

Audincourt (Doubs, ch.-l. de canton)AdincortDoyenné de l’Ajoie.

Une chapelle existe déjà en 1188 ; l’archevêque de Besançon Thierry de Montfaucon la donne alors aux religieux de Belchamp. Elle relève de l’église d’Exincourt. La Réforme est introduite dans le village en 1540.

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Augerans (Jura, canton de Montbarrey)AgeransVocable : Saint-Nicet. Du patronage du prieur de La Loye.

Une église existe déjà en 1087. Elle occupe l’emplacement d’anciennes constructions romaines. Le chapitre Saint-Jean de Besançon en conteste la possession à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon. En 1114, le chapitre bisontin la laisse à cette abbaye, à la condition de recevoir un cens de deux setiers d’huile de noix, à la mesure de Besançon. L’église est finalement acquise par l’archevêque Guillaume de la Tour (1245-1268) au milieu du XIIIe siècle. C’est l’église-mère de celle de La Loye. Les dîmes d’Augerans restent longtemps aux mains des seigneurs laïques ; par exemple, en 1264, Adeline, fille de Gui d'Augerans, sœur de Guillemin et veuve de Jean de Morimont, donne au monastère d'Ounans, pour fonder une messe anniversaire pour elle et ses ancêtres, deux émines de froment à prendre sur les dîmes d'Augerans. Parmi les ecclésiastiques se trouve Jehan Bonnat d’Augerans, sous-diacre, cité comme témoin en 1407 dans un acte en faveur du sire de Neufchâtel.

Augicourt (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine)Egegort ; Oigecort ; AgicuriaDoyenné de Faverney.Vocable : Saints-Jacques-et-Christophe.

L’église est mentionnée en 1229 ; elle est tenue en fief de l’archidiacre de Faverney (l’un des chanoines qui entourent l’archevêque) par Gauthier de Bourbonne, chanoine de l’église de Langres. Le 23 septembre 1253, l’archevêque Guillaume de la Tour (1245-1268) la donne au chapitre Saint-Étienne de Besançon afin de fonder une messe anniversaire en sa mémoire. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle est exonérée de la décime. Il existe un lignage noble qui porte ce nom. Par exemple, à la fin du XIIIe siècle, Jacques dit « Pieco » d’Augicourt, chevalier, est châtelain de Montaigu (Jura) puis de Port en 1293. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, telle Jacques, fille de Girard d’Augicourt, reçue en 1319 comme moniale du couvent de clarisses de Montigny-lès-Vesoul à la demande de son cousin  Jean de Faucogney, seigneur de Villersexel ; celui-ci promet de verser à l’abbaye cent livres de « bons estevenants ». Nicolas, fils d’Antoine d’Augicourt et neveu de Jeanne de Cléron, est nommé dans le testament de celle-ci en 1479 comme futur moine de Montbenoît. Hugues d’Augicourt est l’abbé de Saint-Vincent de Besançon au début du XVIe siècle.

Curés : Discretus vir et dominus Besançon (Bisuncius), cité en 1306. Il est dit

ecclesiae rector. Il scelle comme témoin le testament de Chalon, seigneur de Gevigney, chevalier.

Pierre Quiclet ; il est témoin au testament de l’archevêque Quentin Ménard rédigé à Gy en décembre 1462.

Simon Colin, de Jussey, cité en 1474.

Curés originaires d’Augicourt :

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Thierry « d’Ogicourt », curé de Vesoul en 1247-1260.

Aumont (Jura, canton de Poligny)Chamons ; Hamons ; Alto monteDoyenné de Salins.Vocable : Saints-Ferréol-et-Ferjeux. Du patronage de l’abbaye de Saint-Jean d’Autun.

Une église existe déjà en 1145 ; elle est alors donnée au prieuré de Colonne. L’édifice est placé sur une petite hauteur en position dominante. Dans le compte diocésain de 1275, l’église est taxée pour dix-huit sols. Elle en doit trente  pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Une confrérie du Saint-Esprit est attestée en 1414. L’abbesse de Saint-Jean d’Autun a le droit de patronage, le gîte chez le curé et perçoit la dîme. Il existe un lignage qui porte le nom d’Aumont. Certains membres de ce lignage font carrière dans l’Église, tel Jean de Poligny dit d’Aumont, chanoine et doyen de Faverney, qui teste en 1356. Jean d’Aumont, chanoine et official de Besançon, est mentionné en 1412 lorsque le curé de Poligny l’associe à sa fondation d’anniversaire.

Curés : André de Chatonnay, cité en 1339. Il appartient à la famille des prévôts de

Chatonnay, qui prit le nom de ce village. Gui de Platenco, cité en 1398. Il est témoin à Poligny au testament d’Oudette,

fille de Guy de Montrond, damoiseau de Poligny, qui le choisit pour exécuteur testamentaire et lui lègue 20 livres estevenantes.

Authoison (Haute-Saône, canton de Montbozon)Autoson ; AtesonDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Étienne. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

Authoison est situé sur un axe antique qui mène à Besançon. Une église existe déjà en 1092 ; à cette date, il s’agit d’une chapelle qui est donnée par l’archevêque Hugues III à l’abbaye bénédictine Saint-Vincent de Besançon. Cela est confirmé en 1140 par l’archevêque Humbert. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols. La cure est unie au début du XIVe siècle par l’archevêque Vital à l’abbaye Saint-Vincent, union confirmée en novembre 1364 par l’archevêque Aymon de Villersexel. Quelques informations permettent d’estimer la population de la paroisse : à la fin du XIIe siècle, le village comprend seize manses ou exploitations paysannes ; à la fin du siècle suivant, il compte environ cent vingt-cinq personnes. Guillaume d’Authoison et sa femme entrent en 1386 comme convers à l’abbaye Saint-Vincent ; ils vont résider à Villers-Pater et reçoivent trois vaches, une prébende de deux bichets de froment et deux robes de toile, celle de l’épouse étant de meilleure qualité.

Curés : Etienne de Montbozon, cité en 1259-1291. Il est aussi doyen de Granges

(1266-1295). Il donne à l’abbaye de Bellevaux tout ce qui lui appartient dans les dîmes de Montbozon, Montot et Thiénans. Il scelle comme témoin avec le curé de Rigney, doyen de Rougemont, un acte pour l’abbaye de Bellevaux. Il

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conclut un accord avec cette abbaye au sujet de biens sis à Montbozon. « Monsseigneur » Hugues, cité en 1301-1312. Il est témoin à un règlement

financier opéré entre le comte Renaud de Montbéliard et le banquier Jacques Scaglia de Florence.

En 1394, après plusieurs contestations, une sentence de l’officialité de Besançon reconnaît les droits de patronage de l’abbaye sur l’église ; l’abbaye de Saint-Vincent est en droit de percevoir les deux tiers des revenus de la cure.

Guillaume de Roche, cité en 1485.

Curés originaires d’Authoison : Viennot Minerre, d’Authoison, curé de Servigney en 1451.

Authume (Jura, canton de Rochefort-sur-Nenon)AuthumaDoyenné de Dole.

Une chapelle relèvant de la paroisse de Jouhe est mentionnée en 1315 ; à cette date, Hugues de Vienne, seigneur de Montmorot, lui lègue dix sols. Ce dernier donne tout le village en douaire à son épouse, Marguerite de Ruffey († vers 1330). Les habitants obtiennent en mai 1564 le droit de faire célébrer la messe dans la chapelle.

Authumes (Saône-et-Loire, canton de Pierre-de-Bresse)AutumeDoyenné de NeublansVocable : Nativité de Notre-Dame.

Authumes est situé à la limite entre le duché et le comté de Bourgogne. L’église figure dans le compte diocésain de 1275. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Un pèlerinage a lieu durant l’époque médiévale à la Fontaine des Rois Mages, pour obtenir la guérison des écrouelles et de maladies infantiles. Le chancelier Nicolas Rolin, époux de Guigone de Salins dite d’Authumes possède et agrandit le château au XVe siècle. En 1456, la muraille urbaine sert de modèle au prieur de Losne qui s’engage à fortifier sa ville « en la façon de la muraille d’Authumes ». Le 27 septembre 1471, le cardinal Jean Rolin, commissaire apostolique, y décrète les statuts capitulaires de Besançon. L’église a été reconstruite au XVIIe siècle avec des matériaux réemployés du château de Nicolas Rolin.

Curés : Guillaume, cité en 1303. Il est témoin à un acte passé à Dijon. En 1358, le curé de « Authuma en Broisse » reçoit 20 sols légués par Alix de

Cortevaix, dame de Fretterans, pour célébrer un anniversaire pour l’âme de la défunte.

Martin du Puys, de Frontenay-sur-le-Doubs, cité en 1468.

Autoreille (Haute-Saône, canton de Gy)Autonroille ; Alta Aure ; Alto StipiteDoyenné de Gray.

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Vocable : Sainte-Cécile. Du patronage de l’archevêque au XVe siècle.

L’église d’Autoreille est exonérée de la décime dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XIVe siècle ; elle doit vingt sols dans le pouillé du siècle suivant. En novembre 1484, l’archevêque de Besançon Charles de Neufchâtel réduit pour une durée de dix ans les impôts dus par les habitants d’Autoreille, « attendu que les guerres ont ruiné le village (…) dépeuplé d’habitants qui ne sont pas en état ni en pouvoir de payer leur taille annuelle ». Certains membres du lignage d’Autoreille entrent dans l’Église, tel Gérard d’Autoreille, chanoine de Notre-Dame de Dole  et médecin ou « physicien » des comtes palatins de Bourgogne au début du XIVe siècle ; il est aussi l’un des exécuteurs testamentaires du comte Othon IV. Pierre d’Autoreille, prêtre, teste en 1360. Guillaume d’Autoreille, fils de Jehannette dite la Pourcherate, chapelain de Gray en 1382, teste comme chanoine de Gray en 1417.

Curés : Domnus  Ponce de Folains/Filain, cité en 1368-1369. Il est inhumé à Saint-

Étienne de Besançon, devant le clocher, à côté de la porte de la chapelle Sainte-Madeleine. Il est mentionné en août dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin à Besançon.

Renaud de Fédry, cité en 1407.

Curés originaires de Autoreille : Simon Roze, d’Autoreille, curé de Gray avant le 21 septembre 1339.

Autrey-lès-Cerre (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Autrey-lès-Cerre dépend de la paroisse de Montjustin.

Auxange (Jura, canton de Gendrey)Assenges ; AusaingesDoyenné de Dole.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une chapelle existe déjà en 1120 ; elle dépend du chapitre Saint-Jean de Besançon. L’église paroissiale figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols ; elle en doit trente pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Pierre, cité en 1313. Hugues de Neuchâtel, cité en 1327. Le pape Jean XXII lui accorde une

expectative de prébende au chapitre de Sainte-Madeleine de Besançon. Ensuite : curé de Motey et chanoine de Gray.

Jean dit Monchant, de Saligney, cité en 1418.

Auxon (Haute-Saône, canton de Port-sur-Saône)AssoinDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-André. Du patronage du prieuré du Marteroy.

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Une église existe déjà au XIe siècle ; elle appartient alors au chapitre Saint-Jean de Besançon. En 1211, l’archevêque Amédée de Dramelay la donne avec ses dépendances au prieuré du Marteroy. En 1253, Thiébaud de Marteroy dit de Coulevon, fils du prévôt Hugues de Vesoul, et sa femme Béatrix de Pusey offrent au même prieuré tous leurs biens sis à Auxon et à Coulevon. L’église n’est pas nommée dans le compte dicésain de 1275 mais elle figure dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle ne doit rien pour la décime. Plusieurs prêtres d’Auxon ont rédigé leurs testaments : ainsi Guy, en 1349 et Girard, en 1358.

Curés : Le curé d’Auxon reçoit en legs cinq sols du prévôt Hugues de Vesoul en 1282. Humbert, cité en 1300. En janvier 1314, l’archevêque Vital de Besançon réclame cinq sols pour droit

de visite au curé d’Auxon ; la somme est estimée trop élevée, à la fois par le chapitre métropolitain et par le curé.

Jean de Moillet, cité en 1344. Nicolas Moillard, cité en 1423. Messire Guillem Cartarin. Il est déjà mort en 1458. Messire Jehan Clement, prêtre. Il est institué curé en 1458 sur présentation du

prieur du Marteroy. Il est aussi chapelain de Saint-Nicolas en l’église Saint-Georges de Vesoul.

Nicolas Clerc, cité en 1491.

Curés originaires d’Auxon : Guillaume d’Auxon, curé de Saint-Loup-lès-Seurre en 1480.

Auxon-Dessous (Doubs, canton d’Audeux)Auxon-Villa ; Assum ; Ausson villa ; Asson lou Chemin ;Doyenné de Sexte.Vocable : La Sainte-Trinité. Du patronage de l’abbaye Saint-Paul de Besançon.

Ce lieu est mentionné en 1098, sous le nom d’Auxon-Villa. Le vocable se rattache à une christianisation précoce, peut-être d’époque mérovingienne. En 1139, une bulle du pape Innocent II confirme l’église d’Auxon-Dessous parmi les possessions des chanoines de Saint-Paul de Besançon. Cette église figure dans le pouillé du XIVe siècle et dans celui du siècle suivant, dans lequel elle doit quinze sols pour la décime. Curés :

Guillaume, cité en 1254-1263 ; il a un fils, Hugues, avec lequel les chanoines de Saint-Paul conviennent d’un accord concernant la maison que Guillaume a construite, les dîmes, les droits sur des prés et sur des champs.

Lambert, cité en 1303. Il est aussi prêtre familier dans la cathédrale Saint-Jean l’Évangéliste de Besançon et possède dans cette ville une maison rue Saint-Quentin.

Pierre, cité en 1319. Il est aussi chapelain d’Étienne de Bourgogne en l’église Saint-Étienne de Besançon.

Jean Gadry, de Cernay, cité en 1422.

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Auxon-Dessus (Doubs, canton d’Audeux)AussunDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Pierre.

Une chapelle existe déjà en 1133. Elle est donnée en 1152 par l’archevêque Humbert de Besançon au prieuré de Bellefontaine, avec celles de Chaucenne, de Pelousey, du Pin et de Corcondray. En 1155, elle est disputée par un chevalier nommé Narduin à ce prieuré de Bellefontaine, qui finalement la conserve. La chapelle ne figure dans aucun compte ni pouillé de la période médiévale. A l’époque moderne, les paroissiens sont tenus d’amener une « voiture » de petits joncs verts à la cathédrale Saint-Jean de Besançon, pendant la grand’messe du 4 août, jour de la fête des saints Epiphane et Isidore ; le marguillier les met en petites bottes, les fait bénir puis les distribue aux chanoines qui les portent à la procession claustrale en guise de palmes.

Auxonne (Côte-d’Or, ch.-l. de canton)Aussona ; AusoneDoyenné de Dole.Vocable : Notre-Dame. Du patronage du prieuré Saint-Vivant de Vergy.

Une église existe déjà en 1178 ; elle est nommée avec celle de Labergement-lès-Auxonne parmi les possessions du prieuré de Saint-Vivant. Un accord conclu en décembre 1279 entre Yves, abbé de Cluny, et le comte de Bourgogne Othon IV accorde à ce dernier le droit de présentation à la cure d’Auxonne et à celle de Labergement ; le prieuré de Saint-Vivant lui est laissé à titre viager contre quarante livres par an. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quatre livres et huit sols ; elle doit six sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1475, les grâces du jubilé à Rome sont étendues sur la Bourgogne et l’église Notre-Dame d’Auxonne est désignée pour y faire « les stations, prières et autres dévotions prescrites ». Parmi les prêtres familiers est nommé en 1403 messire Vy Boillet ; suspecté d’être atteint de la lèpre, il est examiné par un médecin de Dijon dans la maison du curé et en sa présence. Un acte du mois d’avril 1405 suppose une excommunication prononcée contre un habitant d’Auxonne, qui doit solliciter son absolution : « Jehan Viart, d’Auxonne, doit à frère Jacques de Clerevaul, de l’ordre des Frères prescheurs de Besançon, XIII gros viels et demi, pour les missions d’une absolucion du pape que ledit frère Jacques ha impétrée et fait venir d’Avignon à ses missions et despens ». Parmi les clercs figure Guy d’Auxonne, étudiant à Bologne en 1269. Comme l’a écrit Roland Fiétier, « Auxonne (est la) grande pourvoyeuse en ecclésiastiques et religieux de Besançon ». Par exemple, Blanche d’Auxonne, béguine de Besançon, rédige en 1272 son testament par lequel elle nomme héritier « Jésus-Christ mort en croix ». Plusieurs frères dominicains du couvent de Besançon sont originaires d’Auxonne, tel Gérard d’Auxonne, inquisiteur de Besançon au début du XIVe siècle, cité dès 1296 comme légataire de dame Clémence d’Oiselay. Maître Denis d’Auxonne, curé de Châtillon-sur-Saône, puis clerc de l’archevêque de Besançon et chanoine de Lausanne, est l’un des « conseillours » du comte palatin Othon IV († 1304). Au nombre des prêtres de la paroisse figurent Pierre dit Saumitrez, Jean Arquier,

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Besançon Poutier et Etienne Bassand qui testent en 1347, 1377, 1438 et 1443.

Curés : Odo/Eudes, cité en 1188. Il est témoin à Auxonne  à une donation opérée par

le comte de Bourgogne en faveur de l’abbaye cistercienne de La Charité. Pierre, cité en 1255. Jean de Gillans, cité en 1301-1331. Diacre en 1289 ; ordonné prêtre en 1300. Il

est aussi chanoine de Besançon (1275-1331). Il lègue au chapitre métropolitain une rente de 60 sols de cens par an assignéé sur deux vignes et des prés sis à Grozon. Il est inhumé à Saint-Etienne de Besançon, dans la chapelle Saint-Nicolas.

Jehan de Rouvres vicaire, cité en 1306-1307. Guillaume de Villers-le-Duc, cité en 1337. Pierre Espercis, cité en 1397-1412. Le 28 octobre 1412. Vêtu d’une belle

« hopelande garnie de (v)air », il accueille le sainte Colette dans sa ville. Philippe Sauvage, cité en 1468. Il fixe le règlement de la familiarité

d’Auxonne publié par l’officialité de Besançon. Jehan de Maisoncelle, cité en 1403.

Curés originaires d’Auxonne : Barthélemy d’Auxonne, curé de Bucey en 1303. Jean Chauste, d’Auxonne, curé de Myon en 1348. Othon Roelet, d’Auxonne, curé de Vielverge en 1357.

Avanne (Doubs, canton de Boussières, commune d’Avanne-Aveney)AvennaDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Vincent. Du patronage des Hospitaliers de Jérusalem et du chapitre Sainte-Madeleine.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle en doit rien pour la décime au XVe siècle. La paroisse englobe le village d’Aveney. Certains membres du lignage d’Avanne entrent dans l’Église, tel Hugues d’Avanne, moine de Saint-Vincent à la fin du XIe siècle, qui donne à son abbaye un « meix » (ou exploitation) sis à Avanne. Guy d’Avanne détient le doyenné de Sexte en 1092-1123. Thiébaud d’Avanne, fils de Jean, chevalier, est actif comme chantre de la collégiale Sainte-Madeleine de Besançon en 1246-1255. Jean d’Avanne, chapelain de Saint-Jean de Besançon, teste en 1405. A l’époque moderne, une habitante nommée Marie Vilain, épouse de Bault, « dudit lieu », accusée de « sortilèges, vauldoiseries, genaulcheries, superstitions, imprécations, crimes et délictz », est condamnée le 8 mai  1610 au bannissement perpétuel.

Curés : Galmier, curé d’Avanne avant 1278 ; il est déjà mort à cette date. Richard. Il est institué curé en 1290 sur présentation du frère Simon, recteur de

l’hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. Bartho, cité avant 1310. Pour fonder l’anniversaire de ce curé, le chapitre

métropolitain reçoit le 3 février 1310 vingt-cinq sols de cens de rente annuelle assignée sur une vigne de Casamène à Besançon.

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Etienne de Pouilley, curé d’Avanne ; en 1353, il est témoin à l’achat par Jean de Corcondray d’un pré situé dans la prairie de Pouilley.

En 1443-1446, le curé d’Avanne a un pré sis au « Pritoire de Mgr l’Archevêque », proche d’un autre pré appartenant aux Dames de Battant.

Avilley (Doubs, canton de Rougemont)AvillexDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-Symphorien. Du patronage du prieuré de Marast puis en partie du chapitre Saint-Etienne de Besançon.

Une église existe déjà en 1187. Elle dépend alors du prieuré de Marast, puis relève en partie du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe. Hugues de Dampierre, prêtre familier de la cathédrale de Besançon, cède en 1300 au chapitre Saint-Jean ses droits sur l’église d’Avilley et sur celle de Dampierre-sur-Linotte. En 1476, le village est réputé « inhabitable et bruslé » suite aux dévastations commises par les troupes suisses. Il existe un lignage d’Avilley. Par exemple, Hugues d’Avilley donne en 1185 à l’abbaye de Bellevaux des biens sis à Argirey. Pierre d’Avilley, écuyer, époux d’Isabelle de Montbozon, fait dresser son testament en avril 1360 et choisit pour exécuteurs testamentaires les prieurs de Jouhe et de Jussa-Moutier. Parmi ses enfants, deux fils sont moines de Luxeuil et de Baume-les-Messieurs et deux filles sont religieuses de Montigny-lès-Vesoul. Une clause de ce testament prévoit la construction d’une chapelle dans l’église d’Avilley : quam quidem capellaniam fieri, instaurari seu edificari et conferri volo. Plus tard, le sire Jean d’Avilley, sur le point de partir pour la Terre sainte, fait connaître ses dernières volontés le 14 mars 1418.

Curés : Jean de Membrey, cité en 1349.

Avoudrey (Doubs, canton de Vercel-Villedieu-le-Camp)Voudrey Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Donat.

Une chapelle existe déjà au XIIe siècle ; comme le confirme en 1139 l’archevêque Humbert, elle appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon. Il s’agit peut-être d’une filiale de l’église de Loray. Un traité daté du 28 octobre 1431 précise les tarifs des droits curiaux. Il se trouve alors un vicaire résidant à Avoudrey. Parmi les religieux figure Jean « d’Avoudraul », qui est en 1400 le chapelain d’Alix de Granson, dame d’Annoire, qui lui lègue trente francs d’or. Le prieur des Dominicains de Besançon, Thiébaud de Vitreani, cède en mars 1364 ou 1365 une maison située près de son couvent à une béguine nommée Cécile d’Avoudrey.

Avrigney (Haute-Saône, canton de Marnay, commune d’Avrigney-Virey)AvreigneDoyenné de Gray.

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Vocable : Saint-Étienne. Du patronage de l’abbaye cistercienne de La Charité.

Avrigney est situé sur un axe antique qui mène à Besançon. En 1133, Thierry, chanoine de Saint-Paul de Besançon, remet l’église de ce lieu à l’archevêque Anseri, afin que le prélat en fasse don à Saint-Paul ; cette possession est confirmée en 1139 par une bulle du pape Innocent II. Les dîmes sont en partie restituées au XIIIe siècle ; par exemple, Jacques de Vellefaux, chevalier, cède en 1223 à l’abbaye cistercienne de Bellevaux  ses droits sur les dîmes d’Avrigney et de Beaumotte. En 1239, 1250 et 1251, les seigneurs de Moncley, d’Arpenans et de Virey renoncent successivement aux droits qu’ils possèdent sur l’église d’Avrigney. Celle-ci figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt-quatre sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.Une béguine de Besançon nommée Adeline d’Avrigney est attestée au début du XIVe siècle ; elle teste en 1329.

Curés : En 1239, le curé reconnaît que l’abbaye de la Charité possède le patronage de

l’église, avec la moitié des oblations mortuaires. En 1257, le curé conclut un accord qui partage avec le patron les revenus

paroissiaux. Jean Preux, d’Avrigney, cité en 1413. Jean Maire, de Gy, cité en 1428.

Curés originaires d’Avrigney : Jean d’Avrigney, curé de Colans en 1312. Huon d’Avrigney, curé de Laperrière-sur-Saône avant 1341. Jean d’Avrigney, curé de Longwy en 1406. Jean Giron, d’Avrigney, curé de Chambornay en 1439.

Aynans (Haute-Saône, canton de Lure-sud, commune des Aynans)Esnans ; DesnansDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Léger.

Au Moyen Âge existent deux ensembles : Aynans-Dessus, au nord, et Aynans-Dessous, au sud. Une chapelle existe déjà en 1134 ; elle appartient au chapitre de Saint-Étienne de Besançon. Elle ne figure pas dans le compte diocésain ni dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. Parmi les clercs natifs de ce lieu figure Gauthier Moffans, résidant à Besançon, qui rédige son testament en 1380.

Curés : Pierre de Flangebouche, cité vers 1299-1301. Il est un prêtre familier de

l’église Saint-Étienne de Besançon. Il teste le 23 janvier 1301 ; l’un de ses exécuteurs testamentaires est l’écolâtre de la cathédrale, Philippe de Scey.

Étienne de Venjardes, prêtre, curé de Esans ; il meurt en septembre 1323. Claude Petit. Il teste en 1439.  Claude Marlier. Il teste en 1454. 

Curés originaires des Aynans :

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Besançon Bourradon, prêtre, curé d’Arpenans (1431-1439). Jean Viemet ou Virey, curé de Sénargent en 1457.

Azans (Jura, canton et commune de Dole)Hahens ; Assens ; EssansDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Germain. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en avril 1092 : à cette date, les revenus de l’autel sont donnés au chapitre de Sainte-Madeleine par l’archevêque Hugues III de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour dix-sept sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Gérard, cité en 1246-1255. Clerc de Dole. Il reçoit l’usufruit de la maison que

possède le chapitre dans cette paroisse ; il doit pour cela un cens annuel de cinq sols. Il reconnaît tenir en viager de Sainte-Madeleine de Besançon les revenus paroissiaux de son église, contre un cens annuel de dix livres estevenantes.

Pierre, prêtre, cité en 1308. Il est aussi curé de Crissey. Fils de Besançon a Loichert de Rochefort. Il vend à Perrenot de Rochefort, clerc, des terres pour un montant de 24 livres estevenantes.

Jacques de Crissey, cité en 1361. Hugues Breton, de Besançon, prêtre, cité de 1395 à 1402. Ancien curé de

Jouhe ; en 1402, il demeure à Dole. Il donne une Bible aux Cordeliers (Franciscains) de Dole, pour le salut de son âme et de celles de ses prédécesseurs à la cure d’Azans. Cette Bible est conservée à la Bibliothèque municipale de Besançon (Ms. 6) ; sur le deuxième feuillet de garde se lit la mention suivante : Notum sit omnibus fratribus presentibus et futuris quod anno domini M° CCC° nonagesimo quinto venerabilis vir dominus Hugo Britonis, de Bissuncio, nunc curatus d’Essans, pro necessitate magna conventus Dole, pro remedio anime sue et omnium predecessorum suorum, dedit et legavitisti conventui istam partem Biblie, etc.

Hugues Verrier, de Dole, cité en 1439. Jean Coulon, de Dole, prêtre, cité avant 1442. Il est aussi curé de Crissey. Fils

de Jeannerot Coulon. Chanoine de Dole, il souhaite être inhumé dans la chapelle Saint-Jacques de la collégiale de cette ville, auprès de son père ; il institue héritiers son neveu Jacquot et ses petits-neveux Vuillemette et Jacques Coulon.

Jehan Carondelet, de Dole, prêtre curé d’Azans en 1442 ; il meurt le 25 décembre 1442.

Jacques Buchet, institué à la cure d’Azans le 20 janvier 1443. Guy Belin, de Dole, cité avant 1467. Il est aussi curé de Crissey. Guillaume Perrenot, cité en 1481. Il est vicaire. Avec Jean Pérussot, vicaire de

Saint-Martin de Séans, il déclare avoir délivré aux desservants de l’église de Dole « une tartre [tarte] à eulx dehue par les curez et recteurs desd(ites). cures chascun an, à cause des processions des trois jours des rogacions » ; les vicaires de Dole quant à eux ont « baillié » aux desservants les œufs, pain vin et beurre pour manger « au digné  avec lad(ite) tarte ».

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Curés originaires d’Azans : Jacques d’Azans, vicaire de Dole en 1321.

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B

Baignes (Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin)BaigneyDoyenné de Traves.

Baignes, placé à la source de la Baignotte, est peu renseigné par les textes au Moyen Âge. Seul un curé nommé Renaud est cité pour la période comprise entre 1255 et 1428. Il est nommé en octobre dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi à Besançon.

Curés originaires de Baignes : Georges de Baignes, curé de Bourguignon près La Charité en 1392. 

Bannans (Doubs, canton de Pontarlier)Vaning ; BanningesDoyenné de Varais.Vocable : Saint-André.

Bannans apparaît dans la documentation écrite vers l’an Mil. Le monastère de Romainmôtier y possède des hommes et des biens, convoités par le sire de Joux. Un établissement religieux existe déjà en 1084. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante-cinq sols, à peine moins que celle d’Ouhans. Bannans est l’église-mère de Sainte-Colombe et de Bulle (XVIIe siècle). Plusieurs membres du lignage de Bannans entrent dans l’Église, tel Gérard de Bannans, chanoine de Besançon de 1334 à 1341. Isabelle de Bannans, moniale du couvent d’Ounans, est citée en 1392. Pierre Artaud, de Bannans, prêtre, est choisi au XVe siècle comme chapelain par Perrin Guideval, du même lieu, pour desservir sa chapelle fondée à Saint-Bénigne de Pontarlier.

Curés : En 1278, le partage des revenus de l’église est fixé entre le curé de Bannans et

le prieuré de Romainmôtier ; les droits paroissiaux sont codifiés. Maître Gui, cité en octobre 1282. Il scelle un acte comme témoin avec l’abbé

Jacques de Mont-Sainte-Marie. Jehans, cité en 1283. Jean, cité en 1337-1340. Il est témoin à plusieurs actes concernant le partage

des revenus de cures relevant de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon ; en 1337, concernant la cure de Montussaint et en 1340, pour la cure de Servigney.

Henri de la Cluse, cité en 1360. Il est le frère d’un clerc nommé Guichard et de Pierre († vers 1360), avocat à la cour de Besançon

Antoine Faivre/Febvre, de Bulle, cité en 1466. Il fonde à Bulle une chapelle sacerdotale vouée à saint Antoine. Il réserve à sa famille la nomination du chapelain titulaire.

Jean Berdot, cité en 1499.

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Curés originaires de Bannans : Pierre Ratez, de Bannans, curé de Doubs en 1418. Hugues Doré, de Bannans, curé de Chaffois en 1449.

Bard-lès-Pesmes (Haute-Saône, canton de Pesmes)Barri Doyenné de Gray.Vocable : Saints-Ferréol-et-Ferjeux. Du patronage de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem.

Bard est mentionné dès le XIIe siècle, lorsque Ponce, archidiacre de Besançon et fils du seigneur Guillaume de Pesmes, donne à l’abbaye d’Acey des terres situées en ce lieu. Une église est mentionnée dans les textes au XIVe siècle. Par la suite y sont inhumés Jean d’Arguel († 1480), seigneur de Bard et de Chenecey, Girarde d’Amange son épouse († 1490) et Jean d’Arguel († 1522) leur fils. Richard de Bard-lès-Pesmes, archidiacre de Rougemont, est actif vers 1211 ; il est le frère du seigneur du lieu nommé Hugues. Isabelle de Bard teste en 1335 ; elle choisit pour exécuteur testamentaire l’abbé d’Acey, Humbert de Sermange.

Barésia-sur-l’Ain (Jura, canton de Clairvaux-les-Lacs)Barasiaco ; Barisie ; Barésia-lès-ClairvauxDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend).

Une église existe déjà en 1184 ; elle est nommée dans un acte de l’empereur Frédéric Barberousse en faveur de l’abbaye de Saint-Claude. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1361, les droits de patronage de Barésia ainsi que des redevances liées à l’église, nommées « marègles », sont attribués au religieux qui détient l’office de chambrier de l’abbaye de Baume.

Curés : Pierre de Barésia, cité en 1319. Le curé de Barésia conclut en 1402 un accord avec le chambrier de l’abbaye

de Saint-Claude, qui possède le droit de patronage de l’église, au sujet du partage des revenus paroissiaux.

Curés originaires de Barésia : Guillaume Robin, de Barésia-lès-Clairvaux, curé de Vy-le-Ferroux en 1495.

Barges (Haute-Saône, canton de Jussey)Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Valère. Du patronage des Templiers puis des Hospitaliers.

Les Templiers possèdent à Barges sur la Mance des biens qu’ils ont achetés aux religieux bénédictins de Droiteval. Cette possession leur est confirmée en 1181 par

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Béatrix de Bourgogne, épouse de l’empereur Frédéric Barberousse. L’église doit vingt sols selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jacques Gallot, de Barges, cité en 1520.

La Barre (Haute-Saône, canton de Montbozon)Doyenné de Baume-les-Dames.

La Barre est renseigné depuis le XIIIe siècle. Une chapelle vouée à sainte Anne est mentionnée en 1300. L’église actuelle, reconstruite au XIXe siècle, occupe son emplacement.

Curés : Jean Symon, cité en 1448.

Barretaine (Jura, canton de Poligny)Saint-Savin Doyenné de Salins.Vocable : Saint-Savin. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

En 1090, la possession des églises de Miéry, de Plasne et de Saint-Savin est confirmée à l’abbaye de Baume-les-Messieurs par le pape Urbain II. En 1133, l’archevêque Anseri de Besançon la confirme à son tour. L’église de Saint-Savin est ensuite citée avec d’autres possessions de Saint-Claude dans une bulle pontificale en 1154 et dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse en novembre 1184. La paroisse comprend jusqu’en 1458 une partie du village du Fied.

Curés : L’abbé de Baume-les-Messieurs transige en 1217 avec l’évêque d’Autun au

sujet de cette église ; les revenus sont partagés et un accord est trouvé concernant la nomination du curé.

Pierre Versé/de Vercel, de Poligny, cité en 1474-1476. Il est aussi chanoine et chantre dignitaire de la collégiale Saint-Hippolyte de Poligny et abbé de Saint-Pierre de Chalon. Il est promu évêque d’Amiens en 1482 sur l’intervention du médecin de Louis XI, Jacques Coitier, et meurt en 1501. « Mehu de devocion », il fonde le 18 février 1474 deux messes anniversaires, au couvent des Jacobins de Poligny et l’autre à hôpital du Saint-Esprit.

Bassigney (Haute-Saône, canton de Vauvillers)BancinelsDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Étienne . Du patronage de l’abbaye de Luxeuil.

Une église existe déjà en 1136. L’abbaye de Luxeuil détient des droits importants sur place. Le village compte environ quarante feux (ou familles) à la fin du XIIIe siècle. La fabrique de l’église est mentionnée en 1464 dans le testament du curé de

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Dampierre-lès-Conflans qui lui lègue vingt sols.

Curés originaires de Bassigney : Jean de Bassigney, curé d’Ailloncourt en 1396. 

Battrans (Haute-Saône, canton de Gray)Balterens ; Bauterans ; Baptrans ; Bautherans ; BatheransDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’archevêque de Besançon et de l’abbaye de Corneux.

Battrans est renseigné depuis 1133. L’église apparaît dans les textes au début du XIIIe siècle ; elle est donnée vers 1235 à l’abbaye de Corneux. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Pierre, cité en 1220. Adam, cité en 1251. Etienne de Gray, cité de 1284 à 1327. Il est nommé dans de nombreux actes

d’achat de biens sis à Gray, Cresancey, Villers et Battrans. Les vendeurs sont le plus souvent des femmes ou des veuves en situation précaire.

Michel, cité en 1413. Il est le fils d’Abriet de Mantoche. Guy Fauret, cité en 1456. Il est aussi chanoine de Gray. Etienne de Vannes, cité en juillet 1486. Il est aussi chanoine de la chapelle du

château de Gray et procureur du curé et des chapelains de l’église paroissiale.

Baulay (Haute-Saône, canton d’Amance)Baalarium ; Baylari ; Belex ; Baaler ; Balay ; BalléeDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Barthélemy. Du patronage du chapitre de Calmoutier.

Une église existe déjà au XIIe siècle : elle figure dans le compte de cire, pour une livre. En décembre 1256, elle est donnée au chapitre de Calmoutier par l’archevêque de Besançon Guillaume de la Tour (1245-1268) pour fonder son anniversaire. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols. Au XVe siècle, elle est exonérée de la taxe de la décime. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Jean de Baulay, prieur de Hautevelle vers 1352. Jean de Baulay, chanoine de Calmoutier, rédige son testament en 1360. Parmi les clercs natifs de la paroisse se trouve Guillemin Lambrey, de Baulay, cité en 1443.

Curés : Jacques, cité en 1258. Jean de Vesoul, cité en 1295. Jean. C’est peut-être le même. Il scelle en 1301 un acte de donation par Aubert

de Contréglise au profit de l’abbaye de Cherlieu. « Monsoignor Jaques », cité en 1302. Il est légataire du comte palatin de

Bourgogne Othon IV qui lui laisse la somme considérable de quarante livres

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tournois. Besançon de Faverney, cité en 1396-1405. Il est peut-être aussi curé de

Cendrecourt. Alexandre Richard, de Colombier, cité en 1439. Il est aussi chanoine de

Calmoutier. Maître Drouhat Carpet, de Luxeuil, cité en 1467. Oncle de Jacques Guillet,

bourgeois de Clerval. Il est déjà mort en 1482 lorsque Jacques Guillet fonde son anniversaire à Saint-Martin de Luxeuil

Vers 1475, le vicaire de Baulay a pris en amodiation la cure de Baulay contre un versement annuel 28 francs.

Curés originaires de Baulay : Simon Guillaume, de Baulay, curé de Pusy en 1476. Pierre Vuillont, curé de Saint-André de Besançon et de Saulx-lès-Vesoul avant

1517.

Baume-les-Dames (Doubs, ch.-l. de canton)Bame les NonainsSiège d’un archidiaconé jusqu’en 1253 ; siège d’un doyenné.

L’abbaye de Baume-les-Dames, de fondation très ancienne, détient le patronage de nombreuses églises. Une première église paroissiale est située à Cour ; elle est dédiée à saint Pierre et à saint Paul. Il s’y ajoute Saint-Léger, mentionnée jusqu’au XIIe siècle ; Saint-Martin, fondée au IXe siècle, et Saint-Sulpice, nommée en octobre 1040, au moment où l’archevêque de Besançon Hugues de Salins donne les revenus de l’autel et ceux de Saint-Martin et de Saint-Léger au monastère Sainte-Marie de Baume. La ville compte ainsi trois paroisses dès le XIe siècle, plus deux autres extra muros, situées à Cour et à Dampvaux. Saint-Sulpice figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols, soit deux fois moins que l’église Saint-Martin. Selon le pouillé du XVe siècle, Saint-Martin doit vingt sols pour la décime et Saint-Sulpice, trente. Quatre chapelains au moins, peut-être six, célèbrent les messes à Saint-Sulpice vers 1476. Cette église est détruite au cours du XVIIe siècle ; à son emplacement est érigée une chapelle vouée à la Sainte-Croix, devenue au XIXe siècle la « maison Blevalet ». Au nombre des religieux de ce nom figure Hugues de Baume-les-Dames, chanoine de Calmoutier, nommé comme témoin en 1189 dans un acte relatif à l’abbaye de Corneux.

Curés de Saint-Sulpice : Thiébaud, cité en 1265-1292. Avec le curé de Saint-Martin et Jean de

Neuchâtel/de Lorraine, chanoine de Bruges, il scelle comme témoin un acte de Pierre de Montferrand, vicomte de Besançon, et de Thiébaud de Rougemont.

« Monz. » Girart, cité en novembre 1306 dans l’acte qui met par écrit les coutumes du plaid général de Mathay.

Renaud Bulverd, de Baume, cité en 1427. En 1454, assignation est donnée devant le lieutenant général du bailliage

d’Amont au nom des habitants de Baume qui s’estiment mal desservis par les curés et chapelains des paroisses Saint-Martin et Saint-Sulpice.

Jean Petit, cité en 1482-1483. Il reçoit « trois sols estevenants à charge de prier Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ». Avec les chapelains

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de son église, il cède en 1483 à la ville de Baume 12 livres de capital en retour d’un cens de 12 sous.

Curés de Saint-Martin : Renaud, cité en 1265-1295. Il scelle avec le curé de Saint-Sulpice et Jean de

Neuchâtel/de Lorraine, chanoine de Bruges, un acte de Pierre de Montferrand, vicomte de Besançon, et de Thiébaud de Rougemont. Il teste en mentionnant Béatrix de Bourgogne, abbesse élue de Baume.

Jean de Provenchères, cité en 1305. « Monz. » Regnault de la Porte, cité en novembre 1306 dans l’acte qui met par écrit les coutumes du plaid général de Mathay.

Gérard de Pompierre, cité en 1348-1349. Il conclut un accord avec les moniales de Baume concernant les revenus de la cure et de la vigne du Tresor « qu’estoit du patrimoine de lad(ite) abbaye ».

Messire Jehan Joly, cité en 1424-1429. Il est aussi le receveur de l’abbaye ; il perçoit un salaire de 4 livres.

Messire Jehannot Belot, cité en en 1444-1445. Il est aussi le receveur de l’abbaye ; il perçoit un salaire de 7 livres.

En 1454, assignation est donnée devant le lieutenant général du bailliage d’Amont au nom des habitants de Baume qui s’estiment mal desservis par les curés et chapelains des paroisses Saint-Martin et Saint-Sulpice.

Pierre Page ou Paige, cité en 1458/1470. Il est le procureur de dame Agnès de Ray, religieuse professe du chapitre noble de Remiremont, au moment où celle-ci est élue abbesse de Baume-les-Dames.

Jacques Renaudin. Il teste en 1470. Messire André Montenot, cité en 1476-1478. Il est aussi le receveur de

l’abbaye ; il perçoit un salaire de 12 livres et 12 sous pour les deux ans. Messire Odat Bel, cité en 1482-1483. Il reçoit en legs trois sols estevenants à

charge de prier Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ». Il est aussi le receveur de l’abbaye en 1483 ; il perçoit un salaire de 9 livres.

Curés originaires de Baume-les-Dames : Jean Salvegroz, de Baume, curé de Deluz en 1406. Aimon Benoît, de Baume, curé de Verne en 1418. Jean dit Besançon, de Baume, curé de Villers-Saint-Martin en 1423. Jean Merregleret, de Baume, curé de Pompierre en 1460. Jean Coillet, de Baume, curé de Hyèvre en 1466. Etienne Baldemont, de Baume, curé de La Rivière en 1475.

Baume-les-Messieurs (Jura, canton de Voiteur)Doyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de l’abbaye de ce lieu.

L’abbaye de Baume-les-Messieurs, de fondation très ancienne (début du Moyen Âge), détient le patronage de nombreuses églises. L’église paroissiale est mentionnée en 1089 ; elle relève du monastère du lieu. Elle occupe l’emplacement d’anciennes constructions romaines. Elle ne figure pas dans le compte diocésain de 1275 mais elle est nommée dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, selon lesquels elle doit vingt sols

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pour la taxe de la décime. Parmi les ecclésiastiques de ce nom se trouve Aymon de Baume, abbé de Saint-Vincent de Besançon entre 1349 et 1352.

Curés : « Mon soignour » Humbert, cité en 1320. Il scelle comme témoin le testament

de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur. Jehan Russy, prêtre, cité en 1464. Il est témoin à un acte de Louis de Chassal,

abbé de Baume. Jean Lambert, cité en 1468.

Bavans (Doubs, canton de Montbéliard)Bavens ; BauvansDoyenné de Rougemont.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage du chapitre métropolitain, puis de Saint-Vincent de Besançon.

Une église existe déjà en 1133 ; l’archevêque Humbert la donne alors au chapitre Saint-Jean de Besançon. Avec celle d’Allenjoie, elle est laissée à titre viager en novembre 1255 au doyen de Montbéliard, moyennant un cens de trois livres estevenantes et de trois livres de cire ; le chapitre Saint-Maimbœuf s’engage à ce que ces églises retournent ensuite au chapitre de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 mais ne doit rien. Une chapellenie y est fondée vers 1326 par deux écuyers nommés Tholomé et Odat et par leur neveu Thiébaud. Certains membres du lignage de Bavans entrent dans l’Église, tel Girard de Bavans, fils du chevalier Renaud, cité en 1326 comme chanoine de Montbéliard. Pierre de Bavans, prieur de Froidefontaine, est en 1377 l’un des exécuteurs testamentaires de Richard de Berboutes.

Curés : Jean d’Epinal, cité en 1427. Il est témoin au testament du curé de Dampierre-

sur-le-Doubs, dont il reçoit 3 sols. Jacques Petitclerc, cité en 1481. Apparenté aux Berdot de Montbéliard. Il est

aussi chanoine de Montbéliard (1458-1499) et chapelain de Saint-Nicolas-hors-les-murs à Montbéliard (1458).

Jehan Berdot, cité en 1489. Il est aussi chanoine de Montbéliard (1488-1498). Claude Jobert, vicaire, cité en 1505.

Curés originaires de Bavans : Girard de Bavans, curé de Joulens (Suisse) en 1326 puis de Lomont (1352-

vers 1354).

Baverans (Jura, canton de Rochefort-sur-Nenon)Buvrans ; BavelensDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieuré de Jouhe.

Une église existe déjà en 1162 ; elle est alors nommée dans une bulle pontificale. Elle figure pour quinze sols dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du

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XVe siècle. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Etienne de « Bavenant », chevalier de l’Ordre du Temple, qui est interrogé lors du procès des Templiers.

Curés : Humbert de Rochefort, cité en 1273. Il est alors diacre et non ordonné prêtre. Le curé de Baverans reçoit 10 sols légués en 1358 par Alix de Courtenay,

dame de Fretterans. Simon de Voisey, prêtre, cité en 1370. Pierre dit Grant, de Chaussin, cité en 1400. Guy Brouhee, de Jouhe, cité en 1433-1453. Il est aussi chanoine de Notre-

Dame de Dole. En 1453, il conclut un règlement relatif aux dîmes avec le commandeur du Temple de Dole.

Thiébaut Patroignot, cité en 1518.

Bavilliers (Territoire de Belfort, cant. de Châtenois-les-Forges)Baveler ; Basvilliers ; Baivelier Doyenné de Granges.Vocable : Saint-Ambroise. Du patronage du chapitre Saint-Jean de Besançon.

Au Moyen Âge, l’église de Bavilliers occupe l’emplacement d’une villa romaine. Elle existe déjà au XIIe siècle ; vers 1140, l’archevêque Humbert la donne au chapitre Saint-Jean de Besançon. L’église figure deux fois dans le compte diocésain de 1275 ; elle est nommée parmi celles qui n’ont pas payé les décimes et aussi parmi celles qui ne sont pas tenues de les verser… Au XVIe siècle, la paroisse comprend Argiésans, Urcerey, la moitié d’Essert et Banvillars. L’édifice médiéval est aujourd’hui détruit ; seul subsiste le cimetière. Certains membres du lignage de Bavilliersmènent une carrière ecclésiastique, tel « Th. de Banveler », chanoine de Saint-Maimbœuf de Montbéliard vers 1275. Jacques de Bavilliers fonde en 1353 une chapelle dans l’église. Alix de Bavilliers († vers 1353), veuve de Pierre de Trestondans, y élit sa sépulture. Hugues, prêtre et chapelain de Bavilliers, est nommé dans le testament de cette dame ; la testatrice lui donne une vache « pour paier une debte que (elle) li ai ordenei ». Guillaume de Bavilliers, prêtre de l’église de Belfort, est en 1366 l’un des exécuteurs testamentaires de Marguerite, fille de la comtesse Jeanne de Ferrette, marquise de Bade, dame de Héricourt et de Florimont ; lui-même rédige son testament en 1381. Girard de Bavilliers est chanoine de Montbéliard en 1368.

Curés : Guillaume de Ferrières, cité en 1343. En décembre 1353, le curé de Bavilliers est nommé dans le testament d’Alix

de Bavilliers, veuve de Pierre de Trestondans, écuyer. Aymé Besancenet, de Chargey, cité en 1417. Il est aussi chanoine de Belfort.

Curés originaires de Bavilliers : Guillaume de Bavilliers, curé de Bermont (1349-1362).

Bay (Haute-Saône, canton de Marnay)Bay

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Doyenné de Gray.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’abbaye de Corneux.

Une large partie des terres de Bay est donnée à l’abbaye de Corneux au XIIe siècle par différents seigneurs. Une église existe déjà en 1143. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est la mère de celle de Sornay, à laquelle elle est unie en 1406.

Beaufort (Jura, ch.-l. de canton)Biaufort ; BelfortDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte. Du patronage du monastère de Gigny.

L’église de Beaufort est bâtie par les moines de Gigny, installés au prieuré de Maynal avant 1260. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente sols pour la taxe de la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1381, Renaud de Dramelay, écuyer, seigneur de Présilly, est condamné par Hugues de Chalon-Arlay à verser une amende de deux cents francs d’or, pour avoir dévasté les biens d’un vassal insoumis, Perret de Crèvecœur, époux d’Isabelle de Beaufort ; la chapelle de Crèvecœur est fondée l’année suivante dans l’église paroissiale. Parmi les clercs de ce nom se trouvent maîtres Gautier, Guillaume et Thierry de Beaufort, étudiants en droit civil à l’Université de Bologne où ils se procurent vers 1268 des copies du Code et du Digeste.

Curés : « Mes sire » Regnaut d’Espaterens, cité en 1390. Il est témoin au testament de

Hugues de Vienne, seigneur de Sellières. Pierre Avene, cité en 1419. Etienne Marion, de Lons-le-Saunier, cité en 1465. Jean Garnier, de Saint-Lothain, cité en décembre 1481. Il fonde dans l’église

une chapelle vouée à saint Antoine.

Beaujeu (Haute-Saône, canton de Fresne-Saint-Mamès, commune de Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur)Doyenné de Gray.Bello joco ; Belioyo ; Beljeu Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du chapitre métropolitain.

Beaujeu est situé au nord-est de Gray, sur la rive gauche de la Saône. L’église est construite en contrebas du château, hors du bourg castral. Elle existe déjà en 1148 ; elle appartient alors au chapitre Saint-Jean de Besançon. Vers 1230-1238, elle est réputée devoir à ce chapitre quarante sols, à verser chaque année au moment des deux synodes, au printemps et à l’automne. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-deux sols. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. Au cours de travaux de réparation dans l’église ont été retrouvées plusieurs monnaies du XIVe siècle. Les vitraux du chœur, qui représentent l’Annonciation, portent la date de 1481. Les sires de Beaujeu ont participé aux croisades ; Hubert de Beaujeu est par exemple « mort au-delà des

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mers », en 1147, pendant la Deuxième croisade. Certains de ces seigneurs élisent leur sépulture dans l’édifice ; c’est le cas de Marguerite de Seveux, épouse d’un sire de Beaujeu, morte en 1299 ; de Jeanne de Beaujeu († 1391) ; de Jean de Beaujeu et sa femme Mathiotte de Queutrey en 1419 ; des trois épouses de Jean de Beaujeu, fils du précédent : Catherine de Charmes, Marguerite « de Meyte » et Marguerite de Charmes, mortes avant 1477. Thierry (1189-1204) et Humbert de Beaujeu (1213-1248), font carrière dans l’Église ; l’un et l’autre sont chanoines de Saint-Jean de Besançon et archidiacres de Gray. Catherine de Beaujeu est moniale de Baume-les-Dames vers 1476-1483.

Curés : Simon, cité en 1189-1200. Il est dit chapelain. Il assiste comme témoin à

plusieurs actes.  Étienne Colombot, cité en 1260. Il prend alors possession du rectorat de

l’hôpital Sainte-Brigitte de Besançon. Simon, cité en 1307. Il est mentionné au mois d’avril dans l’obituaire de la

confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon. Simon, qui meurt en avril 1337, la semaine avant la Saint-Georges ; il lègue

ses biens fonciers sis à Beaujeu à ses neveux Étienne et Voignier, les fils de son frère.

En 1403, l’héritage de feu le curé de Beaujeu, « jadiz bastart advenue a Monditseigneur a cause de bastardaige », est vendue au plus offrant et dernier encherissant ; « et n’y avoit aucuns heritaiges pour le pris de 4 frans ». (Les biens des curés bâtards n epeuvent être légués mais vont à l’archevêque)

Benoît Relat, cité en 1418. Henri Rollot, de Gray, cité en 1425-1427. Il constitue une rente en faveur de

Regnaulde, fille de Jean Viéton. Guillaume, de Montbard-en-Auxois (diocèse de Langres), cité en 1481. Il est

licencié en droit civil et en droit canon. Il est aussi chanoine de Besançon. C’est lui qui fait réaliser le vitrail de l’église. Il a fait figurer ses armoiries avec l’inscription suivante : Hoc opus intemerate Virgini Marie dicavit canonicus Bisuntinus hujus parochialis ecclesie moderator salutifere Incarnationis MCDLXXXI. Il est inhumé dans la nef de Saint-Etienne de Besançon ; ses armes portent un chevron avec 2 moulettes (ou coquilles) en chef et un branchage.

André Rouseaul, cité en 1505.

Curés originaires de Beaujeu : Guillaume Salselet, de Beaujeu, curé de Mont-lès-Etrelles près Frasne-le-

Château en 1411.

Beaumotte-lès-Montbozon (Haute-Saône, canton de Montbozon, commune de Beaumotte-Aubertans)Balmeta prope Bellevallem ; Baulmotte ; Baumotte Doyenné de Rougemont.Vocable : Sainte-Cécile. Du patronage de Saint-Paul de Besançon.

A Beaumotte est établi un prieuré relevant de l’abbaye Saint-Paul de Besançon ; il est mentionné en 1120 dans une bulle du pape Calixte II. Cette possession est confirmée en 1139 par Innocent II. Le prieuré a constitué un centre économique qui a suscité la

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convoitise des seigneurs voisins ; Thiébaud de Rougemont est ainsi excommunié en 1155 par l’archevêque à cause des exactions qu’il a commises à Beaumotte-lès-Montbozon. C’est à l’abbaye cistercienne de Bellevaux que sont restituées les dîmes du lieu, de façon progressive. Par exemple, en 1223, le chevalier Jacques de Vellefaux lui cède ses droits sur celles de Beaumotte et d’Avrigney. En 1245, Cécile de Rignosot, fille de Henri, clerc de Rigney, met en gage auprès des moines le sixième des grosses dîmes (sur les céréales) de Beaumotte. L’église paroissiale est mentionnée dans le compte diocésain de 1275 mais elle est exonérée de taxe. Jean Caillet, de Roche-lès-Montbozon, demande en 1336  à ses héritiers et exécuteurs testamentaires de faire savoir dans l’église paroissiale qu’ils rendront droit justice à ceux qui ont des plaintes ou des réclamations vis-à-vis du défunt. Il existe un lignage portant ce nom ; par exemple, Jean, fils de Hugues de Beaumotte, se prépare en 1158 à partir pour Jérusalem et donne en aumône à l’abbaye de Bellevaux toute sa terre de Beaumotte, moitié en don, moitié reprise en fief des religieux. Henri de Baumotte, écuyer, fait le 8 janvier 1463 un legs à Philibert, son fils, religieux de Saint-Paul de Besançon, pour son entretien dans les écoles, jusqu’à ce qu’il soit pourvu d’un bénéfice. Jean de Baumotte est choisi par l’abbé de Lure Pierre de Montbozon pour lui succéder ; il participe en 1432 au concile de Bâle. Etienne de Baumotte, chanoine de Besançon, est recteur à l’Université de Dole en 1501.

Curés : Pierre, cité en mai 1300 dans le testament de Thiébaud de Faucogney ;

Beaumotte est associé à la prateria (prairie) de Cenans. Pierre, cité en 1393. Il donne à l’abbaye de Bellevaux deux portions de prés

situées à Cenans. Jean Guillaume, cité en 1411. Etienne de Thurey, cité en1489.

Curés originaires de Beaumotte : Pierre de Beaumotte, curé de Saint-Donat de Besançon avant 1338.

Beaumotte-lès-Pin (Haute-Saône, canton de Marnay)Ecclesia de Barmeta ; Baumotte sur l’OgnonDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de Saint-Vincent de Besançon.

Beaumotte compte probablement parmi les lieux de culte chrétien établis dès l’époque carolingienne. Une église est mentionnée en 1188 ; à cette date, elle est donnée à l’abbaye Saint-Vincent par l’archevêque Thierry de Montfaucon (1180-1190). Cette donation est confirmée en 1196. L’abbé de Saint-Vincent de Besançon en prend possession vers 1210, contre la volonté d’Aymon de Beaumotte. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Odon de Mussey, cité en 1338. Le prieur de Saint-Laurent-la-Roche, Etienne

de Toulongeon, scelle son testament. Hugues d’Apremont, cité en 1394.

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Le curé prend en amodiation le 23 avril 1446, pour six ans, les revenus du patronage, pour un montant de 3 florins et 3 sols par an.

Curés originaires de Beaumotte-lès-Pin : Euvrard de Baumotte près Marnay, curé de Bonnal en 1389. Jehan de « Baulmate », curé de Chambornay-les-Pin en 1477.

Beaurepaire-en-Bresse (Saône-et-Loire, ch.-l. de canton)Bel-repaireDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Château-Chalon.

Beaurepaire-en-Bresse relève du diocèse de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain en 1275. Le village, frappé par les épidémies de peste du XIV e siècle, connaît un recul démographique sensible et ne compte plus que neuf feux (ou familles) en 1400. La reprise intervient après 1460 ; Beaurepaire comprend dix-huit feux en 1476.

Belfort (Territoire de Belfort)Beaufort ; BellifortisDoyennés de Granges (pour la ville) et de l’Ajoie (pour le chapitre).Vocable : Saint-Denis (église collégiale).

L’église de Belfort figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols. Elle en doit trente pour la décime selon le pouillé du XVe siècle - cette somme concerne aussi le chapitre. C’est dans cette église que sont notamment échangés les serments lors de la concession des franchises en mai 1307. Jeanne de Montbéliard, comtesse de Ferrette, fonde en 1342 dans l’église « parochialle » une collégiale placée sous l’invocation de saint Denis et composée de douze chanoines. L’église paroissiale et le chapitre relèvent de deux doyennés différents. La chapelle Sainte-Catherine est fondée en 1359 par le curé de Romanusjustinus (?). Vuillemenot Menegot, curé de Chalonvillars et chanoine belfortain, lègue vingt sols bâlois en 1481 pour la réparation du cloître. Dans ce dernier est établi en 1482 par Guillaume Belhoste, membre d’une famille de notables belfortains, un autel voué à la Trinité. Les Morimont érigent vers 1543, à l’extérieur de Saint-Denis, leur chapelle funéraire vouée à Sainte-Marie-Madeleine. Une école est mentionnée en 1415. L’église, démolie au XVIIIe siècle, possédait deux nefs, sur le modèle des édifices des ordres mendiants. Au Moyen Âge, la paroisse de Belfort inclut les villages de Valdoie et d’Offemont. Parmi les chanoines se trouve Hugues Briat, conseiller entre 1415 et 1423, pendant ses années de résidence à Belfort, de « dame Catherine », fille du duc de Bourgogne Philippe le Hardi et veuve de Léopold dit le Superbe, duc d’Autriche.

Curés : Richard de Courchaton, cité en 1342-1359. Il est curé de Belfort avant la

fondation du chapitre et devient vicaire perpétuel et chanoine de Belfort après 1342.

« Mons. » Jehan Faution, cité en 1369. Il est témoin à un acte. Jean Dominique, cité en 1401. Il est chanoine de Belfort.

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Jean du Chaistel, cité en 1416. Il est chanoine de Belfort. Pierre Dudin, cité en 1425-1426. Il est chanoine de Belfort. Jacques Adate ou Audate, cité avant 1443. Il est chanoine de Belfort. Jean Baguesson, cité avant 1486. Il est chanoine de Belfort. Claude, de Botans, cité avant 1501. Il est chanoine et séchal de Belfort. Girard Noiret, de Danjoutin, cité en 1507. Il est chanoine de Belfort.

Curés originaires de Belfort : Henri de Belfort, curé de Longevelle en 1341.  Jean Senis dit Voillart, de Belfort, curé de Vézelois en 1369. Thiébauld de Belfort, curé de Damphreux en 1370. Girard Piguat, de Belfort, curé de Chaux en 1403  (il est aussi chanoine de

Belfort). Jean Roussel, de Belfort, curé de Loray (il est aussi chanoine de Belfort).

Bellevesvre (Saône-et-Loire, canton de Pierre-de-Bresse)Bella Vavra ; BellavesvraDoyenné de Neublans.Vocable : Notre-Dame. Du patronage du prieuré de Mouthier-en-Bresse aux XIVe et XVe siècles.

Situé dans la vallée de la Brenne, Bellevesvre est traversé par l’un des axes secondaires du trafic du sel. Une église existe déjà en 1078 ; elle dépend alors du monastère de Baume-les-Messieurs. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. Le clocher est érigé en 1372 et l’église est rebâtie en 1379. Une familiarité de dix-sept prêtres est mentionnée en 1389. En juillet 1372, Jacques de Vienne, seigneur de Longwy, oncle de l’archevêque de Besançon Guillaume de Vergy et l’un des plus grands seigneurs du comté de Bourgogne, fonde un chapitre de sept chanoines à l’hôpital de Bellevesvre. Son testament comporte une clause relative à leur église : les héritiers du défunt devront la pourvoir de cloches, de livres, de calices, de vêtements « et tos autres ornemens a lours appartenans et necessaires pour Deu servir ». Le bourg, frappé par les épidémies de peste du XIVe siècle, connaît un recul démographique et compte quatre vingt neuf feux en 1400. La reprise intervient après 1460 : Bellevesvre comprend quatre vingt treize feux en 1461 et cent quinze en 1470. Une école est mentionnée sur place en 1313 ; son recteur nommé Étienne rédige alors son testament. Parmi les prêtres résidant à Bellevesvre se trouve Jean de Saint-Martin, qui teste en 1440. Certains des membres du lignage de Bellevesvre entrent dans l’Eglise, tel Guillaume de Bellevesvre, évêque de Chalon-sur-Saône, qui teste en 1305. Jean de Bellevesvre est le prieur de Mièges avant 1310. Alix et Marguerite, moniales du couvent de clarisses de Lons-le-Saunier, sont citées en 1329 ; Béatrix de Bellevesvre est l’abbesse de ce monastère en 1336-1342.

Curés : Etienne Morel, cité en 1372. Jacques de Vienne, seigneur de Longwy, ordonne

dans son testament qu’un canonicat lui soit conféré au chapitre qu’il fonde à l’hôpital de Bellevesvre.

Etienne Ensaverre, de Bletterans, cité en 1428. Discrète personne messire Rebore. Il meurt en 1575. Son nom est inscrit sur

un pilier de l’église de Talant, avec ceux de ses parents, Claude Rebore,

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praticien à Talant, et dame Jannette, morts en 1577.

Belmont (Jura, canton de Montbarrey)Ecclesia de Belamonte ; BellomonteDoyenné de Dole.Vocable : Invention des reliques de saint Étienne. Du patronage du prieur de Jouhe.

Une église existe déjà en 1083 ; elle est acquise auprès d’un chevalier nommé Vivien par le monastère de Baume-les-Messieurs. Elle figure pour vingt sols dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du XVe siècle. Parmi les clercs de ce nom se trouve Amblard, fils de feu Arnaud de Belmont, étudiant en droit civil à l’Université de Bologne ; avec un autre étudiant, il y contracte en mai 1320 un emprunt et tous deux donnent en gage trois chevaux. Certains des membres du lignage de Belmont font carrière dans l’Église, tel Renaud de Belmont, abbé de Baume-les-Messieurs en 1273-1302 ; un homonyme est abbé de Favernay entre 1352 et 1374. Hugues de Belmont est nommé recteur des écoles de Saint-Oyend (Saint-Claude) en 1318 par le cellerier de l’abbaye. Pierre de Belmont, moine de Luxeuil, prend en amodiation les revenus du prieuré de Hautevelle en 1394 ; il devient le prieur d’Annegray vers 1399-1401. Guillemette (avant 1307), Béatrix (avant 1347) et Catherine († 1357) comptent parmi les moniales du chapitre noble de Remiremont.

Curés : « Mon sire » Etienne, cité en 1311. Il scelle comme témoin le testament de

Huguenin Gavein, de Salins. Jean de Saint-Jean d’Adam, cité en 1323. Il institue les pauvres absolument

héritiers. « Mon seigneur » Humbert de Quingey, cité en 1323-1328. Il scelle comme

témoin des lettres de franchises en faveur d’Odin de Mesmay et un acte de vente en faveur de Jeanne, reine de France et comtesse de Bourgogne. Il procure une quittance à la comtesse de Bourgogne Mahaut d’Artois.

Humbert dit Baichet, de Quingey, cité en 1363. Il est aussi curé de Busy. Etienne Grubilet, de Clerval, cité en 1412. Jean de « Laz » (Lays-sur-le-Doubs ?), cité en 1428. « Loyaultetj » ( ?), cité à la fin du XVe siècle. Son nom apparaît sur un recueil

de sermons imprimé à cette époque et conservé à la Bibliothèque de Besançon (n° 859).

Othe Bertet, de Champey, cité en 1500.

Curés originaires de Belmont : Odon de Belmont, curé de Calmoutier avant 1331.  Guillaume de Belmont, curé de Sainte-Madeleine de Besançon avant 1446.

Belrupt (Vosges, canton de Darney)BiauruntDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage du prieuré clunisien de Relanges (diocèse de Toul).

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Belrupt relève au Moyen Âge du diocèse de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du XVe siècle mais elle ne doit rien pour la décime.

Curés : Dominique, cité en 1401.

Belverne (Haute-Saône, canton de Héricourt-ouest)Beyverne Doyenné de Granges.Du patronage du chapitre Saint-Jean puis de la chapelle de Notre-Dame dans la cathédrale Saint-Jean au XVe siècle.

Belverne est placé sur un ancien itinéraire romain, reconnu au XVIIIe siècle par l’érudit François-Félix Chevalier. Vers 1230-1238, l’église de Belverne doit chaque année cent sols au chapelain qui dessert l’autel de Notre-Dame dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon. Elle ne figure pas dans le compte diocésain de 1275. Elle doit deux florins pour la décime selon le pouillé du XIVe siècle et cinq au siècle suivant, soit un peu plus que celle de Vyans. La Réforme est introduite sur place vers 1538 ; le village compte alors une dizaine de ménages.

Belvoir (Doubs, canton de Clerval)Ecclesia de Bello Visu ; Belvoer ; BealveoirDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Nicolas.

Belvoir, situé sur un éperon dominant le val de Sancey, dépend de la paroisse de Sancey-le-Grand. L'église du village a remplacé à dater de 1719 l'ancienne chapelle castrale vouée à saint Nicolas, qui était située dans l'enceinte du château et comportait un caveau dans lequel furent inhumés les sires de Cusance depuis le début du XVIe siècle jusqu'à Clériadus de Cusance et de Vergy en 1635. Le bibliothécaire de Besançon Charles Weiss note dans son Journal, à la date du 3 septembre 1836 : « La paroisse de Belvoir possède une cloche qui doit être la plus ancienne du diocèse. Elle est ornée de bas-reliefs représentant les principaux mystères ; et l’inscription (…) porte qu’elle a été fondue sous l’épiscopat de Vitalis (Vital de Maignaut) qui remplissait le siège de Besançon dans les premières années du XIVe siècle ».

Au XIIIe siècle, les sires de Belvoir sont parents des comtes de La Roche-Saint-Hippolyte et des sires de Rougemont. Ainsi Eudes de La Roche († av. 1264), comte de La Roche dès 1225 et seigneur de Châtillon en 1259, est-il le gendre de Thiébaud de Belvoir, lui-même frère de l’archevêque Gérard de Rougemont (1221-1225) et du vicomte de Besançon Humbert de Rougemont. Sa femme, dont le prénom demeure inconnu, est une sœur de l’évêque d’Autun Gérard de Belvoir († v. 1277) et du sire Hue de Belvoir, actif vers 1211-1239. Guichard de Belvoir, fils du seigneur du lieu, est chanoine du chapitre métropolitain vers 1420-1424.

Curés originaires de Belvoir :

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Guillaume de Belvoir, curé de Motey-sur-l’Ognon avant 1349. Thiébaud de Belvoir, curé de Dampierre en 1381. Jehan de Belvoir, prêtre, curé de Provenchères en 1403. Didier Liard, de Belvoir, curé de Chaux-les-Châtillon en 1468.

Bermont (Territoire de Belfort, canton de Châtenois-les-Forges)Belmont ; BellomonteDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage du prieuré de Châtenois aux XIVe et XVe siècles.

Une église existe déjà en 1147 ; elle dépend alors du prieuré de Lanthenans. Au XIVe siècle, ce rôle est tenu par le prieuré de Châtenois. Elle figure dans le pouillé du XIVe siècle et dans celui du siècle suivant, dans lequel elle doit vingt sols pour la décime. La paroisse, assez vaste, englobe plusieurs villages. Dans l’édifice actuel subsistent des vestiges médiévaux, telle l’abside qui témoigne de l’influence du style rhénan.

Curés : Albert, cité vers 1180. Il est dit chapelain. Guillaume de Bavilliers, cité de 1349 à 1362. Il est aussi chanoine de Belfort. Guillaume Estroitat, cité en 1427. Il est aussi chanoine de Belfort et peut-être

curé de Danjoutin.  Guy de Dorans, cité en 1432. Jeannenot, cité en 1456. Outhe Berthey, cité de 1483 à 1498. Jeannenet Marcoul. Sans date précise, au XVe siècle.

Besain (Jura, canton de Poligny)Doyenné de la Montagne.Vocable : Décollation de Saint-Jean-Baptiste. Du patronage par alternance du prieuré de Vaux et de l’abbesse de Château-Chalon

Besain apparaît dans les textes en 1069 ; ce territoire figure parmi les possessions du prieuré de Vaux-sur-Poligny. Une église existe déjà en 1116 ; elle a été donnée à ce prieuré par l’archevêque Hugues IV, avec celles de Glénon, près d’Arbois, et de Molain. La donation est confirmée par une bulle du pape Calixte II en 1120. L’église de Besain est cependant réputée dépendre de l’abbaye de Château-Chalon en septembre 1165. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour douze sols ; elle en doit vingt  pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est rebâtie au XIXe siècle, conservant son plan médiéval à trois nefs.

Curés : Renaud de Blandans, cité en 1376.

Besançon (Doubs)

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En 1557, des ambassadeurs suisses de passage dans la ville notent l’observation suivante : « Il y a beaucoup de chanoines, de prêtres et de moines à Besançon ». Sans doute cela était-il vrai à l’époque médiévale. Dès le début du XIIIe siècle, l’on compte huit paroisses intra muros ; c’est-à-dire celles de Saint-André, Saint-Donat, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Maurice, Saint-Pierre, Notre-Dame de Jussa-Moutier, Sainte-Madeleine et Saint-Marcellin (à Saint-Vincent). Il s’y ajoute trois autres églises paroissiales situées dans la banlieue, celles de Saint-Martin de Bregille, de Saint-Hippolyte de Velotte et de Saint-Ferjeux.

Saint-AndréSaint-André, placée sur le mont Saint-Étienne, constitue l’église de cette partie de la ville. Ses droits paroissiaux sont reconnus vers 1120, à un moment où s’apaise la rivalité opposant les deux chapitres cathédraux au sujet de la maternité des églises et du titre d’église-mère. L’église figure comme paroissiale dans le compte diocésain de 1275. Une confrérie est attestée en 1280. L’édifice est frappé par la foudre et incendié en mars 1350, en même temps que Saint-Étienne ; la reconstruction est achevée vers 1370. Une fabrique est mentionnée en 1359 dans le testament de Pierre de Crosey, chanoine de Montbéliard ; elle reçoit en 1375 un legs du chevalier Jacques de Clerval. L’église est démolie sur l’ordre de Vauban en 1668 pour permettre l’édification d’une citadelle.

Curés : Gérard de Vieilley, cité en 1280-1313. Prêtre familier de l’église

métropolitaine. Il est inhumé dans l’église Saint-André. Il est mentionné en septembre et en novembre dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin, attachée à Saint-Étienne de Besançon.

La taxe épiscopale pour droit de visite due par le curé est fixée à deux sols le 22 janvier 1314 ; cette somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé.

Simon, cité en juillet  1321. Guy de Chenevrey, cité en 1360. Il est inhumé dans le cloître de Saint-Étienne,

du côté de Saint-André ; il est mentionné en septembre dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin.

Richard Cybault, cité en 1412 ; maître des choriaux de Saint-Étienne. Ses biens ont subi des dommages durant le retrait du chapitre à Quingey (lors d’un conflit avec les gouverneurs de Besançon). « semblemment est estez dommaigiez jusques a l’extimacion de II cent frans, tant pour cause de biens que l’y sont estez pris en son hostel violentement par le fait et volunté desdis rees, come de XX muys de vin que l’y furent pris, sa vigne vandangiez. Et la vandange ou les rasins de sa dite vigne déperdée et pillié, par force et violence et les viz de sa vigne arachié et apres mise en desert, le hus de son hostel rompuz, les serrures, gons et pamelles emblées et son dit hostel détériorez par le fait et coulpe desdiz rees ».

Guy de Baume, cité en 1430. Richard Toitot, cité en 1443-1446. Il présente en février 1448 aux gouverneurs

de Besançon une requête tendant à l’élargissement de plusieurs individus détenus pour l’avoir battu et volé. Les agresseurs sont finalement condamnés à 10 livres estevenantes de dommages-intérêts. Son testament est publié le 4 juillet 1464. Il est inhumé dans l’église de Saint-André ; il est mentionné en janvier et en juin dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Martin.

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Pierre d’Aresches, cité avant 1463.  Renaud Corbillet, cité en octobre 1463. Le curé de Saint-André est cité au chapitre en novembre 1468 pour la

publication d’un moratoire demandé par l’archevêque. Jean Mareschal, cité le 23 février 1480. Le curé de Saint-André reçoit 40 sols en 1481 de Jacques de Clerval, évêque

d’Hébron, ancien évêque de Montbenoît ; c’est peut-être le même curé que le précédent. 

Nicolas d’Ainvelle, cité en 1494-1495. Il est banni de la ville le 30 avril   1494 parce qu’il est « suspecté de contagion avec la peste ». Le 11 septembre 1495, il reçoit l’autorisation donnée par les gouverneurs de vendanger sa vigne située sur la montagne Saint-Étienne. En mars 1497, il est nommé en remplacement de Nicolas de Vaulgrenant, décédé, comme reclus de Saint-Étienne, pour entendre les confessions. Il assiste le 14 mars 1503 comme confrère de Saint-Martin à la dédicace de l’autel voué à saint Martin en cette cathédrale.

Pierre Vuillont, de Baulay, qui meurt en 1517. Il est aussi curé de Saulx-lès-Vesoul. Frère de Simon Vuillont, reclus de Saint-Etienne († en 1512). Pierre Vuillont fonde par testament une messe de saint Barthélemy en l’église de Saint-André. Son neveu Jean Vuillont, prêtre familier de Saint-Étienne, offre à l’église Saint-André le manuscrit renfermant les offices fondés par ses oncles (Besançon, Bibliothèque municipale, Ms. 128, f° 7). 

Etienne Gibodon/Pibodon, prêtre, de Valence, cité avant 1521 ou 1523. Chanoine de Besançon et chapelain. Confrère de Saint-Martin et est mentionné en septembre dans l’obituaire de cette confrérie. Il est inhumé au cimetière Saint-André.

Guillaume Laurent, de Chaussin, prêtre, cité vers 1524-1548. Recteur de l’école de Saint-Étienne. Il est inhumé à Saint-Étienne, devant la porte de Saint-André. Il est nommé en mai dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin. Son nom figure sur trois des livres incunables de la Bibliothèque de Besançon. Il a acheté le premier (actuel n° 113) en 1499 sur la place publique de Besançon ; il s’agit d’un ouvrage d’Armandus de Bellovisu, De declaratione difficilium terminorum tam theologiae quam philosophiae ac logicae. Le 3 juillet 1510, il y porte des recettes et des proverbes. Le deuxième livre (actuel n° 310), acquis par lui avant 1500 à Besançon, est dû à Johannes Lapus de Castelho et est intitulé Allegationes subtiles. Le dernier (actuel n° 982) est un ouvrage de Francisco Ximenes, Le livre des sainctz anges, avec des notes de la main du curé concernant le baptême d’un de ses filleuls. Les n° 113 et 310 appartiennent ensuite à son successeur, Claude Gascon († 1569), natif de Saint-Lupicin, curé de Saint-André de Besançon. Pierre de Soye, professeur de théologie au collège Granvelle, possède quant à lui le n° 113.

Saint-DonatLa paroisse de Saint-Donat est créée à la fin du XIIe siècle, vers 1173, afin de desservir ceux qui habitent à Besançon dans la « terre » de Saint-Paul, qui constitue une enclave. Une petite église est construite parallèlement au flanc sud de l’abbatiale, séparée d’elle par un cimetière. Le 5 décembre 1193, une bulle du pape Célestin III autorise le prieur de Saint-Paul à confier à l’un de ses chanoines les fonctions curiales dans cette église. Une confrérie est mentionnée en 1304. La cure est attachée en 1413 à l’office de chantre de Saint-Paul. La paroisse est elle-même unie à l’abbaye en 1688 et l’édifice démoli en 1775.

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Curés : Gérard, cité en janvier 1241. Il est dit chapelain. Le curé de Saint-Donat est mentionné en 1250 dans le testament de

Hugues Rufus, citoyen de Besançon, qui lui lègue 20 sols estevenants. Pierre, cité le 9 novembre  1272. Guillaume de la rue Saint-Paul, cité en 1279-1304. Fils de Pierre de Cendrey

et d’Ameline ; frère d’Othon, curé de Courchapon, avec lequel il fonde en 1302 la chapelle Notre-Dame à Saint-Paul. Il est légataire en 1296 de Guy, curé de Naisey.

Renaud de Chalèze, cité en 1305. Famille noble ; frère de Pierre de Chalezeule, damoiseau. Dans son testament, il lègue 5 sols à la fabrique de Saint-Étienne, autant à celle de Saint-Jean de Besançon et des vignes situées à Pouilley à Saint-Paul.

La somme due par le curé de Saint-Donat à l’archevêque Vital de Besançon pour droit de visite  est fixée à trois sols le 22 janvier 1314 ; elle est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé.

Hugues, cité en 1319-1321. Il est exécuteur testamentaire de maître Milon de Vuillafans, clerc.

Renaud, cité en juillet  1333. Pierre de Beaumotte, cité en février  1338. Il est auparavant prêtre-notaire. Le curé de Saint-Donat reçoit, le 25 février 1339, 5 sols légués par Jean de

Cicon, chanoine de Besançon et curé de Saint-Jean-Baptiste. C’est peut-être le même curé que le précédent.

Richard de Saint-Paul, cité en juin 1340 ; il possède une vigne située à Besançon aux Chaprais.

Ponce, cité de 1356 à 1361. Il passe un accord en 1356 devant l’official de Besançon, selon lequel il sera tenu de loger à Saint-Paul, dans le lieu appelé « la chambre du curé » et d’assister aux offices. Ponce s’accorde en 1361 avec l’abbé au sujet du partage des droits paroissiaux.

Girard de Noroy, cité en 1366. Hugues Geloux/Jaloux. Il est institué curé et recteur de Saint-Donat le

25 octobre  1425. Il est aussi chanoine et chantre de Saint-Paul ; il est le premier qui détienne comme tel la cure de Saint-Donat ; il a fait unir l’office de chantre à la cure. Sa mort est signalée dans l’obituaire de Saint-Paul.

Guy Mugniaus. Il est institué curé de Saint-Donat en 1427. Le représentant du doyen de Sexte lui donne la clef de cette église, le baiser au grand autel, lui remet les channettes, les calices, le missel, les vêtements au son des sonneries des cloches.

Jean Bercenet, cité en 1451. Guillaume Mathei, prêtre et vicaire de Saint-Donat, cité en 1501. sans date : Jean de Vorgiis.

Saint-Jean-Baptiste Saint-Jean-Baptiste constitue l’une des plus anciennes églises paroissiales de Besançon, déjà attestée au XIe siècle ; elle dessert le quartier Saint-Jean. Au milieu du XIIIe siècle, le curé se trouve subordonné au chapitre cathédral. Le service qu’il doit à Saint-Jean consiste à y dire chaque jour non férié le Venite exultere aux matines, la messe de primes et à veiller à l’approvisonnement en eau bénite. Il est d’usage que le curé de Saint-Jean-Baptiste  administre le baptême dans la cathédrale

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Saint-Jean à tous les enfants de la ville nés pendant la semaine de la Pentecôte. En janvier 1314, cette église fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. Une confrérie Saint-Nicolas est attestée en 1318. Les gouverneurs accordent en mai 1468 une concession de lave à prendre au bois de Chailluz « pour recouvrir l’église ».

Curés : Hugues de la Paroisse, cité en 1258-1275. Il est chanoine de Besançon et

doyen de Chrétienté (doyen rural). Il meurt en 1275 et ses exécuteurs testamentaires demandent à le faire inhumer dans son église, devant l’autel qu’il y a fait construire.

Guy, prêtre et vicaire ; il est cité en juillet 1265. Apparenté au lignage des Saint-Quentin,.

Guy de Ruffey, cité en 1275-1291. Famille des Ruffey-Navarret, qui détient des droits sur le sel de Salins et joue un rôle politique important à Besançon. Il a un canonicat à Sainte-Madeleine dès 1245.

Pierre dit Peillon ; il teste en mars 1294 et meurt au mois de mai suivant. Le curé de Saint-Jean-Baptiste doit en janvier 1314 dix sols pour droit de

visite  à l’archevêque Vital ; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé lui-même.

Jean de Cicon, cité en 1318-1321. Peut-être ancien curé de Saint-Pierre de Besançon en 1304. Famille noble ; fils de Jean de Cicon ; frère de Gui de Cicon, chevalier, seigneur de Roche, et de Guillaume dit Reschat, chanoine de Besançon. Les Cicon forment une famille passionnée par la croisade, qui n’en manque aucune depuis l’ancêtre présumé, Geoffroy de Cicon, entré à Jérusalem avec Godefroy de Bouillon. En juin 1263, c’est un seigneur de Cicon, Eudes/Othon, qui remet à Cîteaux le reliquaire en argent contenant un bras de saint Jean-Baptiste qu’il a reçu  de l’empereur latin de Constantinople, Baudouin II de Courtenay. Jean est aussi chanoine du chapitre métropolitain (1297-1339). Il conclut un accord avec l’abbé de Saint-Vincent au sujet des droits qui se perçoivent à Saint-Jean-Baptiste pendant la semaine sainte ; ce texte stipule que les moines auront le sixième du produit des confessions opérées dans cette église et des oblations offertes le Vendredi-Saint ; le reste ira au curé. Jean teste en 1339 et meurt l’année suivante. Il fonde la chapelle Saint-Pierre à Saint-Jean de Besançon et la dote notamment de deux maisons sises rue Saint-Vincent.

Evrard de Vaudrey, cité en 1348. Famille noble ; fils de Philibert, bailli d’Aval. Il est reçu chanoine prébendé de Saint-Jean-Baptiste et archidiacre de Luxeuil  le 15 novembre 1348 ; la collation est annulée, le titulaire de la prébende et de l’archidiaconé n’étant pas mort, contrairement à ce que l’on avait cru d’abord.

Thomas Cochy, prêtre, cité de 1355 à 1362. Ancien curé de Bregille. Fils de Pierre Cochy, de Besançon. Il est auparavant notaire (1317) ; notaire  d’autorité impériale (1320) ; clerc de l’officialité (1334) ; procureur de l’archevêque (1338). Marié à Henriette, dont il a trois enfants ; l’une de ses filles épouse le cordonnier  Etienne Audriet ; son fils Simon est clerc. Devenu veuf, il entre dans l’Église. Il teste en juin 1357 et meurt le 6 avril 1362 ; il fonde son anniversaire  au chapitre métropolitain. Il est mentionné en septembre dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi à

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Besançon. Domnus  Guillaume de Sancey, prêtre, cité en 1357-1359. Il est vicaire. Il est

nommé dans le testament de Guillaume de Vienne, seigneur de Roulans, qui et dans celui de Pierre de Crosey, chanoine de Montbéliard demeurant à Besançon.

En 1361, il y a deux vicaires à Saint-Jean-Baptiste. Jean Belin, de Pontarlier, prêtre, cité en 1368. Famille de Pontarlier ; fils de

Guillaume Belin ; frère de maître Henri Belin, chanoine de Besançon (1362-1383) et archidiacre de Gray. Jean est d’abord « notaire de Besançon » et met en forme en 1349/1350 le testament de Marguerite de Monnet, épouse de Jean de Berne/de Beaune, citoyen de Besançon.  Il est chanoine de Besançon dès 1357.

Maître « vénérable et discret » Pierre de Gy, cité en 1369-1382. Fils de Jean dit François de Gy ; il a deux sœurs : Jeannette, qui teste le 1er mai 1359, et Béatrix, citée en 1376. Il a probablement échangé un bénéfice avec Jean de Saint-Maurice, chanoine de Besançon et curé de Gray ;  en 1376, il lui doit causa mutui 39 florins d’or. Il est l’un de ses exécuteurs testamentaires.

Jean Marchand, cité vers 1407-1421. Il est aussi chanoine de Langres (1412-1421) où il réside ; au service du roi à Langres (1413).

Pierre Corne, d’Arguel, cité en 1421-1422. Ancien curé de Pompierre (avant 1417-1421). Famille noble. Il est chanoine de Besançon dès 1416. Il teste en 1417 et meurt avant le 4 novembre 1422.

Etienne Garnier, cité en 1423-1435. Familier du pape et abréviateur des lettres apostoliques en 1418 ; chanoine au Puy en 1418. Chanoine de Carpentras en 1435. Il ne réside pas à Besançon.

Pierre Amiot, cité en 1435-1443. Bachelier en droit canon. Il résigne sa charge en 1443. Il est aussi chanoine d’Autun (1435) et archidiacre de Luxeuil (1435-1443).

Messire Etienne Martin, prêtre, cité en 1441. il est vicaire. Marc de Vaudrey, prêtre, cité en 1443-1465. Ensuite : curé de Gy. Famille

noble de Saint-Phal. Fils de Philibert de Vaudrey († 1453), bailli d’Amont. Avec Arthur et Jean de Vaudrey, « clercs du diocèse de Besançon », il est en 1441 étudiant à Heidelberg ; il a auparavant étudié à Cologne. Licencié en décrets, il est chanoine de Besançon dès 1439. Archidiacre de Luxeuil (1443-1467), il est délégué en 1463 à Rome par le chapitre pour présenter au pape les titres et les raisons du chapitre métropolitain de vouloir nommer le nouvel archevêque et faire confirmer l’élection de Charles de Neufchatel. Il est archidiacre de Besançon en 1473 et protonotaire apostolique. Il résigne sa charge en 1465 pour la cure de Gy qu’il détient en 1466. Les chanoines de Lirey en Champagne le chargent en mai 1473 d’une mission pour recouvrer le Saint Suaire, alors en possession de la famille ducale de Savoie.

Le familier de l’église métropolitaine desservant de l’église Saint-Jean-Baptiste, est privé en août 1455 de son office par les chanoines du chapitre. Il est possible que cette mesure fase suite à l’examen orgabisé par l’archevêque Quentin Ménard (1439-1462) de tous les vicaires, qui à Besançon, ont été recrutés par les curés de la ville pour les seconder ou les suppléer ; plusieurs d’entre eux sont interdits de fonctions pastorales.

Pierre Grenier, de Besançon, cité en 1465-1482. Grande famille bisontine ; frère de Jean Grenier, gouverneur de Besançon. Chanoine de Besançon dès 1464 ; archidiacre de Luxeuil (1467-1482) ; vicaire-général de l’archevêque

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Charles de Neufchâtel (1463-1471). C’est lui qui offre la chaire à prêcher de pierre blanche, ornée de sculptures gothiques, actuellement visible dans la cathédrale Saint-Jean de Besançon ; cette chaire est acceptée en 1469. Il teste le 3 juin 1481 et meurt le 17 mai 1482.

Jean de Palude ou de Varambon, cité en 1482-1494. Neveu de l’archevêque Charles de Neufchâtel. Il est chanoine de Besançon par grâce expectative en 1482 ; archidiacre de Luxeuil (1482-1494 ). Il réside peu à Besançon.

Gabriel Tondot, de Villersexel, cité en 1494-1523. Archidiacre de Luxeuil (1494-1523). Il meurt le 17 septembre 1523 et est inhumé à Saint-Etienne.

Notre-Dame de Jussa-MoutierAncien monastère féminin observant la règle de saint Donat et fondé au VIIe siècle, le prieuré de Jussa-Moutier est remis avant 1083 à l’abbaye de Baume-les-Messieurs par le comte de Bourgogne Guillaume le Grand. L’église paroissiale Notre-Dame garde le vocable de l’établissement prioral dont elle est issue. Elle dessert les habitants résidant hors des murs, notamment près du moulin de Tarragnoz. Par exemple, le prieur associé au procurateur de Besançon, tente en 1473 d’empêcher la construction par l’archevêque d’une écluse à Tarragnoz. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 comme dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. Des travaux de réparation sont opérés notamment en 1441. « La femme Malpertuz » reçoit en 1452 l’autorisation de vendre ses chandelles à l’intérieur de l’église, en temps de pluie.

Curés : Domnus  Aymon Gaydaz, cité en 1259-1275. Il est dit chapelain puis curé. Il

vend sa maison sise à Besançon sur « la montagne Saint-Étienne », devant l’église Saint-André, pour la somme considérable de 16 livres, 3 sols et 6 deniers ; l’acheteur est un un prêtre familier de Saint-Étienne. Il est inhumé à Jussa-Moutier. Il est mentionné en janvier et en juin dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin. 

Étienne, cité en 1304. La taxe due par le curé de Jussa-Moutier pour le droit de visite épiscopale est

fixée en janvier 1314 à deux sols ; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé lui-même.

Guillaume le Maigre ou Macri, cité en 1349. Étienne de Cendrey, prêtre, cité le 10 avril  1425 dans le testament du prêtre

Besançon Boitouset qui le choisit pour exécuteur testamentaire. Cusion/Tusion, curé de Notre-Dame, cité en 1465. Nicolas Morel. Il est vicaire et est reçu citoyen de Besançon le 3 octobre 1491. Eberard Cordier, cité le 1er mai 1502. Il célèbre sa première messe au grand

autel de l’église Notre-Dame, en présence de sa mère, de son parrain le chanoine Henri Garnier et de son parent le prêtre Renaud Cordier ; il note ce fait sur un Homéliaire imprimé en 1494, actuellement conservé à la Bibliothèque de Besançon (Catalogue des incunables, n° 567).

En octobre 1505 est prononcée par les magistrats de Besançon la mise sous séquestre des biens de la cure de Jussa-Moutier, à la requête des paroissiens, « pour ce que n’y avoit point de vicaire ».

Sainte-Madeleine

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Située sur la rive droite du Doubs mais englobant le quartier du Bourg sur la rive gauche, Sainte-Madeleine constitue tout au long de la période la plus grosse paroisse de la ville, par sa taille comme par le nombre de ses fidèles. L’église existe déjà lorsque l’archevêque Hugues de Salins érige une collégiale en 1063 ; celle-ci dépend du trésorier du chapitre Saint-Jean. La Bibliothèque de Besançon conserve un Missel à l’usage de l’église Sainte-Madeleine, daté de la fin du XIe siècle, après 1092. C’est dans le sanctuaire supérieur de cette église qu’est enseveli en 1066 le cœur d’Hugues de Salins. En 1221, un gigantesque incendie dévaste l’église et tout le quartier de Battant. L’édifice est reconstruit ; Eudes de Rougemont (1268/9-1301), archevêque de Besançon, consacre le grand autel en 1281 et bénit la chapelle Saint-Michel nouvellement fondée dans cette église. Une confrérie du Saint-Esprit est mentionnée en 1293 ; deux autres, dédiées à saint Nicolas et à saint Martin, sont attestées vers 1321 et vers 1391. D’autres travaux ont lieu après 1350 ; l’église est de nouveau consacrée le 3 octobre 1370, en présence de Clément, évêque auxiliaire de Domochus, par délégation de l’archevêque Aymon de Villersexel (1363-1370). Un accord passé entre le chapitre et le curé déclare que les curés seront dorénavant reçus comme chanoines à la Madeleine, comme cela a été décidé auparavant ; mais cet accord ne semble pas suivi d’application. En mars 1348 est prononcée par l’archevêque Hugues de Vienne (1333-1355) l’union de la cure et du chapitre de Sainte-Madeleine ; le curé de la collégiale dispose désormais d’une prébende canoniale, d’une stalle au chœur et d’une voix au chapitre. Il lui est possible de s’adjoindre, avec l’accord des chanoines, autant de vicaires que le service de la paroisse le nécessite. Les écoles du chapitre de Sainte-Madeleine sont achetées en mai 1511 par la municipalité de Besançon, pour en séculariser le fonctionnement ; l’enseignement est désormais dispensé dans un logis voisin de l’hôpital Saint-Antoine.

Curés : Pierre Patel, cité en 1243-1248. Il est dit chapelain en 1243 et curé en 1245.

En 1243, une enquête est menée à sa demande et à celle du chapitre de Sainte-Madeleine concernant le partage des droits paroissiaux entre le curé et les chanoines de l’église.

Etienne Blondat/Blondet, cité en 1249. Famille noble ; frère de Guy Greson, chevalier. Il est chanoine de Sainte-Madeleine (1221), de Saint-Jean (1231-1253) ; archidiacre de l’Ajoie en 1247-1261. Il tient à titre viager de l’archevêque une rente de vingt sols sur le doyenné de Sexte. Vers 1230-1238, il doit verser chaque année quatre livres estevenantes sur les revenus de Saint-Bénigne de Pontarlier au moment des synodes de printemps et d’automne. A cette époque, il tient l’église de Palise au nom du chapitre Saint-Jean. Le comte de Bourgogne et sire de Salins, Jean de Chalon, lui accorde le 8 décembre 1253 une rente viagère de cent sols estevenans à percevoir sur son puits de Salins. Il est mentionné en décembre dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Éloi.

Jean Potat, prêtre, cité en 1270. Une veuve de Besançon lui lègue des redevances sur la maison de feu Henri Medicus, sise rue du Petit-Battant à Besançon.

Besançon d’Ornans, cité en 1274. Il est vicaire. Il est témoin au testament de Pierre Quarré, un habitant de la paroisse.

Fulcon, cité en 1274-1279. Richard Apostaz ou Poostefs, cité après 1292-vers 1300. Famille noble, sans

doute de la paroisse. Ancien curé de Palise (1280). Il est prêtre seulement en

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1292. Il est aussi chanoine de Saint-Paul. Il est inhumé à Saint-Paul. Eudes de Maizières, cité en 1300. Il est aussi chanoine de Sainte-Madeleine

par nomination pontificale en 1294. Pierre, cité en 1310. Avec le chapitre de Sainte-Madeleine, il reconnaît les

droits de l’archevêque de Besançon sur la cure. Le 22 janvier 1314, le curé de Sainte-Madeleine  doit soixante sols à

l’archevêque Vital de Besançon pour droit de visite ; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé.

Guillaume, cité en 1321. Jacques de Saint-Vincent, prêtre, cité en 1334. Sans doute apparenté à Robert

de Saint-Vincent, notaire en la cour de Besançon. Ancien curé de Montcharvot et de Santans. Auparavant official de l’archidiacre de Besançon (1311) ; clerc (1318-1322) ; avocat (1321-1332) ; maître (1323) ; procureur de l’archevêque (1325). Curé et chanoine de l’église de Sainte-Madeleine en 1334. Il fonde une chapelle. Par la suite, sa nièce vend la vigne héritée de son oncle à Etienne de Chambornay, titulaire de la chapelle instituée par Jacques.

Humbert de Doubs, cité en 1339-1348/1349.  Ensuite : curé de Quenoche. En juillet 1339, un arbitrage règle le partage des droits paroissiaux avec le chapitre de Sainte-Madeleine.

Étienne de Chambornay, cité en 1348/1349. Déjà titulaire de la chapelle fondée par son prédécesseur Jacques de Saint-Vincent. Il est le premier curé de la collégiale à disposer d’une prébende canoniale ; c’est ensuite le cas pour tous ses successeurs.

Jacques de Monnes, cité vers 1370. Pierre de Saône/ Sone, cité en 1372-1402. Âgé de 60 ans en 1391, il est l’un

des témoins lors de l’affaire dite des « fourches patibulaires », un différend qui oppose les gouverneurs de Besançon au duc de Bourgogne.

Guillaume de Belmont, cité en 1446. Il fait dresser son testament qui comporte une fondation à Sainte-Madeleine.

Pierre Donzel, prêtre, cité en 1452-1460. Fils de Jean Donzel, licencié en droit, et de Perrenette de Clerval. Il est choisi comme exécuteur testamentaire par Isabelle Falquet, femme d’un notaire à Besançon nommé Guillaume Prévost. le 30 décembre 1452, il se soumet à correction et punition pour n’avoir pas fait certaines leçons en la cathédrale Saint-Jean, le jour de la fête patronale.

Philippe Maressandi, cité en 1484. Odet Fernod ou Ferneuf, de Montmartin, cité avant 1493-1506. Il est aussi

curé de Chamblay.

Saint-MarcellinEn 1595, une enquête sur droit de patronage  et les droits de « paroichage » de Saint-Marcellin enseigne que l’autel paroissial est situé à l’entrée du chœur de l’église abbatiale de Saint-Vincent, du côté de l’entrée et du cimetière.

En février 1375, Jacques de Clerval, un chevalier bisontin, lègue 5 sous au curé de Sancti Macellini pour faire célébrer des messes pour le repos de son âme.

Saint-MauriceL’église existe déjà en 1049. Depuis 1250 environ, le curé de Saint-Maurice est nommé par le chapitre métropolitain et en particulier par le chanoine qui détient la

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prébende de Tarcenay. Une émeute aboutit en 1281 à la destruction de la maison du seigneur d’Arguel, dite « tour de Chilley », du fief du chapitre métropolitain, située en face de l’actuelle église Saint-Maurice. Le testament de Jacquette Armenier, veuve de Perrin Boncœur, de Gy, est dressé en l’église Saint-Maurice de Besançon le 1er mai 1443. Louise de Montsaujon, fille d’Antoine de Montsaujon, écuyer, élit en 1482 sa sépulture devant le crucifix de l’église Saint-Maurice de Besançon.

Curés : Simon, cité en 1232. Il est dit « chapelain » et donne unevigne à l’abbaye

Saint-Vincent de Besançon. Hugues, cité en 1304. Gui Raites, cité en 1312-1324. Avec le curé de Rurey et le recteur des écoles

de Saint-Anatoile de Salins, il est témoin à décharge de Guillaume dit Botenier, prêtre et chanoine de Salins. Le 22 janvier 1314, il doit dix sols à l’archevêque Vital de Besançon pour droit de visite ; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé lui-même. L’un de ses exécuteurs testamentaires est le chanoine Jean de Varennes, sous-chantre de Saint-Etienne († décembre 1370).

Pierre, cité vers 1350. Il est prêtre familier de Saint-Etienne en 1304. Pierre de Cromary, cité en 1350-1353. Il fonde la chapelle de la Sainte-Croix

en l’église Saint-Paul de Besançon. Thiébaud de Vigniers, cité en 1355. Il permute sa cure avec Jean de Ménétru-

le-Vignoble, curé Frasne-le-Château. Jean de Ménétru-le-Vignoble, cité en 1355. Ancien curé de Frasne-le-Château. Jean des Monts, cité en 1432. Renaud de Guyans, cité en 1434. Le curé de Saint-Maurice est cité en août 1465 ; il doit réparer un dommage

causé aux religieuses de Battant en récoltant de l’avoine dans un champ leur appartenant.

« Discrète personne » Jacques Bourret, prêtre, cité en 1470. Il est vicaire. Il est témoin au testament de Jeannette, fille de Jean Vienochot et épouse du notaire bisontin Pierre Euvrard ; il doit célébrer un « trental » de messes (des messes 30 jours après le décès) pour  la testatrice qui fonde aussi son anniversaire dans cette église.

Claude Garret, prêtre, cité en 1479. Il est dit « vicayre et desservant la cure dudit Saint-Moris ». Il est nommé dans le testament de Jean d’Andelot, seigneur de Tromarey, qui lui lègue 4 « florins monnoye », tant pour les messes que pour « sa visitacion » pendant sa maladie. Le testament est dressé dans « l’ostel et habitacion » du testateur, près de l’église-Saint-Maurice, en présence du vicaire.

Etienne Perratte, de Passonfontaine, cité en 1511. Il est aussi notaire de la cour de Besançon.

Nicolas Martin, cité en 1523. Il est aussi chanoine de Besançon et curé de Saint-Hilaire.

Saint-PierreL’église existe déjà en 1049. L’archevêque de Besançon Hugues de Montfaucon  la donne en 1108 au chapitre Saint-Jean ; cette donation est confirmée en 1120. Un acte de donation du comte de Bourgogne Étienne au profit de l’abbaye du Tart en 1196 est

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passé en l’église Saint-Pierre. Celle-ci se trouve usurpée par différents lignages chevaleresques de la paroisse. Les droits sur cette église sont progressivement restitués ; le premier titre de patronage pour la cure date de 1217. L’archevêque Vital de Maignaut (1312-1333) conclut le 27 octobre 1313 un accord par lequel le prélat et le chapitre métropolitain nomment alternativement à la cure. Une fabrique est attestée en 1271, lorsque Comtesse, une habitante de Besançon, lui lègue vingt sols. Une confrérie est mentionnée en 1300 ; une autre, dédiée au Saint-Sacrement, en 1399. C’est devant cette église que prêche en juillet 1447 le dominicain saint Vincent Ferrier, dont la chaire est par la suite conservée au couvent des frères prêcheurs (dominicains) de Rivotte. Des travaux sont opérés vers 1461. Entre le « Dimanche de Reminiscere de l’an 1461 et le Jeudi avant Pasques dudit an », l’archevêque Quentin Ménard (1439-1462) fait couvrir le clocher « ou furent employés quinze douzaine de planches ou lavons en valeur de 14 frans, trois milliers de fer : 6xx frans et de clous 20 frans (…) ». L’église reçoit à cette époque des orgues et l’institution de plusieurs enfants de choeur. Les statuts de l’église et de la familiarité sont accordés en 1486 par l’archevêque de Besançon Charles de Neufchâtel. Derrière se trouve une Maison de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, attestée de façon sûre en 1235 et sans doute dès 1208. Saint-Pierre, placée à proximité de l’Hôtel de ville, joue un rôle dans l’histoire politique de Besançon ; au clocher se trouve la cloche communale qui sert à réunir l’assemblée générale de la commune. Elle donne par exemple le signal de l’insurrection de 1279, qui aboutit au pillage de la maison du chanoine de Cicon. Curés :

En 1220, le légat pontifical dénonce le fait que le chevalier Renaud de Saint-Pierre tient héréditairement cette église et la chapelle Saint-Laurent, qu’il a nommé son fils encore en bas âge à Saint-Pierre dont il perçoit les revenus curiaux.

Besançon de la Cour, cité en 1249-1293. Famille noble, originaire de la paroisse. Chanoine de Sainte-Madeleine et de Calmoutier. Il teste en 1291 et meurt vers 1293. Il est mentionné dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi.

Jean de Cicon, cité avant 1304. Il est peut-être ensuite curé de Saint-Jean-Baptiste (voir à ce nom).

Aymon de Vy, cité en 1304-1312. Il est prêtre de Besançon en 1318. Le 22 janvier 1314, le curé de Saint-Pierre doit quinze sols à l’archevêque

Vital de Besançon pour droit de visite ; cette somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé.

Hugues de Velotte, cité en 1321-1322. Il appartient à une grande famille de Besançon. Il est d’abord marié à N., fille de Gérard de Pontarlier ; père de deux enfants, dont un fils qui devient curé de Porrentruy, chanoine de Besançon et de Sainte-Madeleine. Il est ensuite doyen du chapitre de Roche-les-Beaupré (1311) ; chanoine de Sainte-Madeleine (1314) ; chancelier (1317) ; chanoine de Besançon (1325).

Pierre de la Borde, cité en 1340-1344. Il est chanoine de Besançon. Il teste en 1359.

Jean Maistrat, cité vers 1345. Grande famille de Besançon ; fils d’Etienne Maistrat, gouverneur entre 1291 et 1312 ; neveu de Renaud Maistrat, clerc et avocat, gouverneur de Besançon en 1292.

Messire Foucher, d’Arc-en-Barrois, cité en 1348-1356. Il est auparavant

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notaire public d’autorité impériale (1318) ; prêtre-notaire (1331) ; chapelain de l’Église de Besançon (1332), prêtre de Besançon (1342). Son frère nommé Demangin est fruitier rue du Grand-Battant et fonde une rente à Saint-Pierre.

Pierre de Herba, cité en 1364. Famille de notables dolois. Il est secrétaire de Jean  de Vienne, évêque de Metz [1361-1365] (ancien conseiller du duc de Bourgogne, archevêque de Besançon [1355-1361], évêque de Metz puis de Bâle)  puis chanoine de Besançon et de Saint-Ursanne en Suisse (1375-1377).

Messire François de Mathenay, prêtre, cité en 1402-v.1418. Licencié en droit civil. Il est chanoine de Besançon par collation apostolique (1373). Il reçoit en 1409 deux florins légués par le notaire de la cour de Besançon, Jean de Chassagne, qui souhaite être inscrit sur le livre en papier (in papiro) des anniversaires de cette église. Il teste en faveur du doyen et du chapitre de Besançon. L’archevêque Thiébaud de Rougemont conteste la validité de ce testament, parce que François de Mathenay était né de l’union illégitime d’un religieux séculier et d’une moniale ; or, selon la coutume, les archevêques héritent des biens des bâtards d’ecclésiastiques. L’héritage n’en est pas moins adjugé au doyen et au chapitre ; le procureur de l’archevêque fait appel de cette décision en février 1419.

« Discrete personne mes sire » Guillaume Tarevelot/Tarevelet, cité en 1425-1480. Frère de maître Jean Tarevelet, licencié « ès loix » et avocat à Besançon, lieutenant général du bailliage d’Amont (1441-1449), conseiller de Philippe le Bon en 1445 (qui possède en 1437 une maison près de l’hôtel de ville de Besançon). Guillaume Tarevelet est témoin le 22 février 1425 au traité passé entre l’archevêque Thiébaud de Rougemont et les gouverneurs dans lequel il est convenu de partager les frais contractés pour se rendre auprès du roi des Romains Sigismond, ou en cour de Rome, afin de garder les privilèges et franchises de la ville. Secrétaire de l’archevêque, il assiste le 10 février 1428 à la vente faite par ce dernier des seigneuries de Gouhelans et de Gy à Jean de Thoraise, seigneur de Torpes et de Lods. Guillaume Tarevelet joue un rôle actif dans le mouvement de révolte dirigé contre les gouverneurs de Besançon en 1451. Il est expulsé de la ville le 27 juillet 1453, pour être « rentré à Besançon sans permission ». Il bénéficie de la protection de l’archevêque Quentin Ménard ; en 1459, il est chanoine de Sainte-Madeleine.

Guillaume Garnot, cité en 1479-1491. Il est déjà curé de Saint-Pierre quand il est nommé par le chapitre sous-chantre de Saint-Jean en 1479 et séchal en 1494-1497. Il meurt vers 1499.

Jehan Bauldrain, vicaire en mai 1496. Claude Equitand, vicaire de 1498 à juin 1501. Il meurt en mai 1503.

Un « curé de « Bezançon », Claude Maillard, mort vers 1509/ 1510, donne un manuscrit intitulé Tractatus de vitiis et virtutibus à l’abbaye de La Charité ; (actuel Gray, Bibl. mun., ms. 4.

Curés originaires de Besançon : Nicolas de Besançon, curé d’Uzelle en 1279. Gérard Mouchet dit de Besançon, curé de Mièges (1293-1299). Etienne de Besançon, prêtre, curé de Cresancey en 1296. Hugues de Besançon, curé de Scey en 1333. Guillaume de Besançon, curé de Rans en 1360.

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Jean de Fouvent, de Besançon, curé de La Perrière en 1367. Guillaume du Clos, de Besançon, curé de Fontenois en 1382. Guy dit du Four, de Besançon, curé de Busy en 1394. Othe Coulon, de Besançon, curé de Fontain en 1457.

Besnans (Haute-Saône, canton de Montbozon)BaynnansDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

Une église existe déjà en 1140 ; il s’agit alors d’un prieuré qui est donné à l’abbaye bénédictine Saint-Vincent de Besançon, bien implantée en ce lieu. Les religieux du prieuré sont rappelés en 1250 au monastère par l’archevêque de Besançon Guillaume de la Tour (1245-1268), conformément aux prescriptions conciliaires ; l’archevêque fait valoir le fait que les revenus de cet établissement sont si faibles que même le prieur ne vit pas de façon décente et qu’il s’agit bien plutôt d’une cella. En 1322 sont mentionnés un chasal et plusieurs pièces de terre jouxtant l’église de Besnans. Pierre d’Avilley, damoiseau, lègue cinq sols à cette église en 1360.

Curés : Renaud. Date inconnue, située entre 1255 et 1428. Il est mentionné en octobre

dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon.

Betaucourt (Haute-Saône, canton de Jussey)BetacortDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Brice.

L’église de Betaucourt ne figure dans aucun des pouillés médiévaux, même si un curé à mentionné à la fin du XVe siècle. Le territoire dépend de la seigneurie de Bourbévelle ; en 1256 est mentionnée une « maisom fort » appartenant à Girard de Bourbévelle, fils de Barthélemy. L’église était peut-être construite à proximité. Les dîmes restent longtemps aux mains des seigneurs laïques ; ainsi, dame Marguerite, veuve de Guillemein dit Lardent, donne en 1265 à l’abbaye de Cherlieu le tiers des grosses dîmes de Betaucourt.

Curés : Messire Jehan Pratey, cité vers 1475. Il est aussi curé de Cendrecourt. La cure

vaut selon ses dires « par commune année avec sa desserte, environ, 3 fr ».

Bethoncourt (Doubs, canton de Montbéliard)BetoincortDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage du prieuré de Saint-Valbert, près de Héricourt, dépendant de l’abbaye de Luxeuil, puis de l’abbaye de Belchamp au XVe siècle.

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Une église existe déjà en 1136. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. L’abbaye de Luxeuil cède vers 1457 le patronage de l’église aux religieux de Belchamp. La Réforme y est introduite vers 1542.

Curés : Pierre de Lévigny, cité en 1353. Guillaume Beillenet, prêtre, cité en 1396. Chanoine de Montbéliard dès 1379. Pierre Perrenat, de Seloncourt, prêtre, cité en 1429. Il est témoin au testament

d’Étienne de Villers, chanoine de Saint-Maimbœuf de Montbéliard. Il réside à Montbéliard ; il possède un pré en la Vaivre, une maison en bois rue Saint-Martin à Montbéliard, un jardin (« curtil ») près de la Rochette. Il est ensuite chapelain de Saint-Maimbœuf et séchal du chapitre (1431-1465). Il a emprunté 38 livres estevenantes à la chapelle Saint-Léonard.

Viennet, cité en 1440. Étienne Rayot, de Saint-Julien, cité vers 1466-1471. Il est licencié en décret en

1469 et chanoine de Montbéliard. Hugues Galois/Galloy, cité en 1489. Ancien curé de Blussans. Deuxième fils

de Hugues Galois, maire de Sainte-Marie, receveur du comte de Montbéliard en 1466 et en 1478, maître de la corporation des bouchers de Montbéliard en 1478, reçu bourgeois de Montbéliard en 1479. Le fils aîné, Jean, est membre en 1473 du collège des IX bourgeois qui dirige la ville. Hugues est aussi chapelain de Saint-Maimbœuf, chanoine de Montbéliard (1468-1495) et aumônier (1486-1490).

Betoncourt-lès-Ménétriers (Haute-Saône, canton de Vitrey, commune de La Roche-Morey)BetoncortDoyenné de Traves.Vocable : Saint-Gengoux. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu puis l’archevêque de Besançon aux XIVe et XVe siècles.

L’église de Betoncourt-lès-Ménétriers figure pour vingt sols dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du XVe siècle. La terre appartient jusqu’en 1234 à l’abbaye de Cherlieu ; elle est échangée contre les dîmes de Fleurey cédées par Othon de la Roche. Le seigneur Guichard de Betoncourt donne en 1239, au moment où il s’apprête à partir pour la croisade, la moitié des revenus du lieu et un pré à l’abbaye de Cherlieu. Le village compte seize feux (ou familles) en 1396. L’église est pillée par les Ecorcheurs en 1444, comme l’ensemble des terres de Luxeuil et de Faucogney. Certains membres du lignage de Betoncourt entrent dans l’Eglise, tels Richard et Gui de « Botoncort », chevaliers de l’Ordre du Temple, qui sont nommés dans le procès des Templiers au début du XIVe siècle.

Curés : Guy, cité en 1304. Il traite avec l’abbaye de Cherlieu au sujet des dîmes ;

finalement, le tiers de celles-ci lui revient. Thierry de Saône, cité en 1353. Messire Etienne Labris, prêtre, cité vers 1476. Il est aussi curé de Villers-

Vaudey ; la cure vaut alors «  environ 20 fr ».

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Beure (Doubs, canton de Besançon-sud)Buro ; Boyrei ; BuereDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Hippolyte. Du patronage de la famille Despotots au XVe siècle.

L’église de Beure dépend de celle de Velotte ; elle obtient en 1410 le droit d’établir un cimetière et un baptistère, « dans et à côté de l’église ou chapelle ». Elle est située au quartier de la Ruotte, en face du four banal. Le curé perçoit un cens annuel de vingt-sept sols, payé par la communauté. Les fidèles sont tenus de contribuer à l’entretien et à l’ornementation de l’église de Velotte et d’entretenir une barque sur le Doubs en face d’Arguel pour l’usage du curé de Velotte. Le 14 janvier  1516, une bulle du pape Léon X prescrit une enquête au sujet de la question du patronage des églises unies de Beure et de Velotte près de Besançon. En 1552, la paroisse de Beure est unie, avec celles de Velotte et d’Arguel, à Saint-Jean-Baptiste de Besançon. Certains membres du lignage de Beure entrent dans l’Église, tel Gui de Beure, prieur de Dole en 1299.L’église actuelle, qui date du XVIIIe siècle, renferme les anciennes orgues de la cathédrale Saint-Jean ; l’ancien édifice est désaffecté.

Curés : Gérard, prêtre, cité en 1260-1271. Il est dit curatus de Buro. Il prend en

amodiation de l’abbé de Saint-Paul le four du Chateur à Besançon et la maison liée à celui-ci, moyennant le versement de 60 livres viennoises. Il cède ensuite ses droits au prieur de Saint-Paul, Thiebaud de Bergilles, pour 33 livres viennoises.

Jean, cité en 1328. Hugues, cité en 1349. Il est l’un des exécuteurs testamentaires de Nicolas de

Cromary, curé de Bregille. Jean Rossellet, de « Colombier-Savoureux » (Colombier-Fontaine), cité en

1433. Henri Mareschal/Mareschault, de Beure, prêtre, cité en 1470. Ensuite : curé de

Velotte. Il est l’un des exécuteurs testamentaires de Jeannette, femme du notaire bisontin Pierre Euvrard.

Le 15 octobre 1493, le curé est présenté par la famille Despotots qui détient le patronage de la cure.

Guillaume. Date indéterminée, comprise entre les XIIIe et XVe siècles. Il est nommé en juillet dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin à Besançon ; il est inhumé dans le cloître de la cathédrale de Saint-Étienne.

Curés originaires de Beure : Henri Mareschal, de Beure, curé de Velotte en 1482.

Beutal (Doubs, canton de Montbéliard)BertalDoyenné de Rougemont.Du patronage de l’archevêque de Besançon.

Beutal est mentionné en 1196 dans une bulle confirmative du pape Célestin III en

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faveur de Saint-Maimbœuf de Montbéliard. L’église apparaît dans la documentation au XIIIe siècle. Plusieurs membres du lignage de Beutal entrent dans l’Eglise ; par exemple, Guillaume de Beutal, abbé de Luxeuil, fonde au début du XIVe siècle un asile pour les pauvres  à proximité de son monastère. Nicolas de Beutal, abbé de Goailles, est cité vers 1451. La Réforme est introduite sur place au XVIe siècle.

Curés : Jean Telay, cité en 1437. Huguenin Gay, de Montjustin, cité en 1439. Roland Vaillant, cité en 1458. Il est aussi chapelain de Saint-Maimbœuf

(1440- 1464). Pierre Menecier, de l’Isle-sur-le-Doubs, cité en 1502.

Biarne (Jura, canton de Dole) BerneDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Jean-Baptiste. Du patronage du prieuré de Jouhe.

Une église existe déjà en 1111. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit trente sols selon le pouillé du XVe siècle. Il s’y trouve une statue de la Vierge, caractéristique du style bourguignon du XVe siècle. Certains membres du lignage de Biarne font carrière dans l’Église, tel Geoffroy de Biarne, chanoine de Montbéliard, qui rédige son testament en 1336.

Curés : Vuillaume, cité en 1251. Girart de Bart, cité en 1307.  Pierre, cité en 1314. Etienne Forestier, de Septmoncel, cité en 1414. Jehan Bardelot, curé, cité en 1425-1426. Besançon Vioche/Brouhée, de Biarne, prêtre, cité en 1453-1470. Il est aussi

procureur de la confrérie Notre-Dame de Mont-Roland en 1459. Aubry Noirot, cité en 1486-1506.

Billey (Côte-d’Or, canton d’Auxonne)Doyenné de Dole.Du patronage du prieuré de Jouhe.

Une église existe déjà en 1111, comme à Biarne. Elle appartient au monastère de Baume-les-Messieurs, sauf entre 1138 et 1148, période pendant laquelle elle relève du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols et dans le pouillé du XVe siècle pour vingt sols. Une fabrique est mentionnée en 1464. Othenin, fils de Denisot Demoingin, de Billey, demeurant à Besançon, assiste en 1477 comme témoin au testament de Renaude, veuve de Guillaume Cointet. Certains membres du lignage de Billey entrent dans l’Eglise, telle dame Claude de Billey, moniale du couvent de Baume-les-Dames entre 1444 et 1483.

Curés :

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Nicolas, cité en 1293. Messire Jean Huet, cité en janvier 1396. Il est aussi chapelain de Jouhe. Le curé de Billey assiste en 1419/1420 avec les curés de Flammerans et de

Labergement aux obsèques du duc Jean sans Peur célébrées à Auxonne. Messire Jacques Hombelet, cité en 1464. Il est vicaire. Il est mentionné dans le

testament de Henri de Doulx, écuyer, seigneur de Villers-Rotin et de Biarne, dont il est le confesseur.

Curés originaires de Billey : Maître Jean Paperel ou de Billey, curé de Jouhe avant 1478 puis de

Champvans.

Le Bizot (Doubs, canton du Russey) Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Georges. Du patronage alterné des seigneurs de Vennes et de Réaumont.

L’église du Bizot est fondée suite à un traité conclu le 9 décembre 1331 entre Henri de Montbéliard, seigneur de Montfaucon, et Louis de Neuchâtel. Cet accord confirme la possession du village au sire de Montfaucon et prévoit la fondation d’une église paroissiale sur place. Le patronage en est confié à titre viager à Henri ; il sera ensuite exercé de façon alternée par les familles de Neuchâtel et de Montfaucon. La paroisse reste longtemps très étendue ; elle comprend une grande partie de la seigneurie de Réaumont, aux mains des Montfaucon et aussi des villages possédés par les sires de Neuchâtel ; elle inclut La Bosse, Le Barboux, Le Bélieu, La Chenalotte, Grand Combe-des-Bois, Le Mémont, Narbief, Noël-Cerneux et Le Russey. La première église est sans doute incendiée par les Suisses en 1476 ; elle est restaurée vers 1508 sous la direction de l’architectecte Pierre Dard, issu d’une famille de constructeurs originaires de la paroisse. Elle est consacrée vers 1513, comme semble l’indiquer la date inscrite sur une clef de voûte au-dessus des orgues. De cette époque, il demeure la charpente et deux fresques figurant saint Christophe et la Visitation.

Curés : Jean de Lanans, cité en 1399. Alexandre Léon de Nozeroy, cité en 1421. Pierre Bourget, de Château-Chalon, prêtre, cité en 1427. Il est nommé au mois

d’avril dans l’obituaire de Château-Chalon. Jean Genevois, cité en 1491-1503. Nicolas d’Anzan, cité au début du XVIe siècle.

Blamont (Doubs, canton de Hérimoncourt)Ecclesia de AlbomonteDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Purification de Notre-Dame. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

Blamont entre dans la documentation écrite en 1282. Au siècle suivant existent deux

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bourgs, le « bourg dessus Blamont » ou « Blamont le Vieux » et le « bourg la hale » ou « bourg nouveau ». Thiébaud de Neufchâtel, seigneur de Blamont, fonde en 1351 un hôpital voué à saint Georges, en expiation de l’emprisonnement et des mauvais traitements dont il s’est rendu coupable sur le doyen du chapitre métropolitain Jean de Corcondray. L’église actuelle occupe l’emplacement médiéval de cet établissement, près de la porte du nouveau bourg. Sa direction est confiée par le fondateur au chapelain de la chapelle Saint-Georges du château. L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Après la guerre de Bourgogne, en 1477, il ne reste plus que quatre ou cinq habitants sur place. La Réforme y est prêchée vers 1540.

Curés : « Mons. » Pierre, prêtre, cité en 1306-1357. Il est dit « fils au Mercier ». Il

appartient à l’entourage des sires de Neufchâtel et est mentionné comme témoin dans de nombreux actes, notamment avec le curé de Montécheroux.

Vuillemin Dantechaulx, cité en 1371. Il est dit « incuré » de Blamont. Il est témoin à un acte de reprise de fief.

Jacques Flicque, de Neufchâtel, cité en 1424-1436.  Jehan Henry, cité en 1540.

Curés originaires de Blamont : Guillaume de Blamont, curé de Pont-lès-Vesoul en 1400. Richard de Blamont, curé de Chassey (de Chesseyo) en 1415. Renaud Quelet, de Blamont, prêtre, vicaire de Grandfontaine en 1486 puis

vicaire de Boncourt en 1501.

Bletterans (Jura, ch.-l. de canton)Blatherans ; BlecterensDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Conversion de Saint-Paul. Du patronage de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

Ce lieu est mentionné dans la Vie de saint Hugues, abbé de Cluny († 1109). Une église existe déjà en 1110 : à cette date, avec celle de la Chapelle-Saint-Sauveur, elle est donnée in articulo mortis à l’abbaye de Baume-les-Messieurs par le prêtre Aymon Malamusca (« Mauvaise Mouche »). Elle constitue une fille de celle de Villevieux. Pierre de Bourgogne dit le Bouvier, fils de Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins, lègue cent sols viennois en juillet 1272 pour faire acheter une chasuble d’autel destinée à cette église. Celle-ci figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente-trois sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Une nouvelle église est construite dans l’enceinte du bourg à la fin du XIIIe siècle. L’abbé de Baume Louis de Chassal cède en 1465 aux religieux de son monastère le patronage des églises de Bletterans et de Saint-Maur, moyennant deux cents écus d’or destinés à mener en cour de Rome un procès contre l’abbesse du Sauvement. Une confrérie Saint-Crespin est attestée au XVe siècle. Les archives de la ville, d’abord déposées dans une tour de l’enceinte, sont placées dans un coffre scellé dans le mur à l’entrée de l’église. Au XVIe siècle, une chapelle abrite une statue en bois, appelée Notre-Dame de l’Isle ou Notre-Dame Miraculeuse. C’est l’une des « Vierges à répit » devant laquelle étaient apportés les enfants morts-nés, pour qu’ils recouvrent la vie, le temps de recevoir le baptême.

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Plusieurs membres du lignage de Bletterans entrent dans l’Église ; par exemple le fils de Humbert de Bletterans nommé Gui ; sous-diacre et licencié en droit, il présente en 1371 une demande de grâce expectative pour un canonicat au diocèse de Langres. Maître Gérard de Bletterans, chanoine du chapitre métropolitain, archidiacre de Gray en 1389, est choisi comme exécuteur testamentaire par Hugues II de Chalon-Arlay. Parmi les prêtres de Bletterans est connu Paul Ravier, qui teste en juillet 1478. Jean Perrot alias Bernard de Bletterans, prêtre du Saint-Sépulcre à Salins, se montre actif comme copiste ; il acquiert plusieurs livres, dont un répertoire de droit canon, acheté en 1469 pour douze gros à un soldat de retour du sac d’Arbois.

Curés : Jean de Neuchâtel/de Lorraine, cité de 1270 1290. Ancien curé de Gray

(1266). Chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon en 1285, chanoine de Bruges et de Saint-Paul. Il bénit l’emplacement et pose en 1290 la première pierre de l’église située dans l’enceinte du bourg. Il appartient à l’entourage des comtes palatins de Bourgogne dès 1272, spécialisé dans les questions relatives à la fabrication et au cours des monnaies estevenants. Il est nommé dans le testament de la comtesse Alix, qui le charge avec un religieux de Saint-Paul de répartir ses bijoux. Il est ensuite le médecin et conseiller personnel de Jean de Chalon-Arlay. Il scelle avec le curé d’Arlay et Henri de Joux le testament de Colin, chanoine de Saint-Anatoile de Salins et curé de Cernans, par lequel ce dernier donne tous ses biens meubles à Jean de Chalon-Arlay. Il est inhumé à Saint-Paul.

Philippe de Rougemont, cité en 1316, date de son testament. Il est médecin, chanoine de Sainte-Madeleine et de Saint-Anatoile de Salins.

Jacques de Nevy (de Nuviaco), cité en 1321-1336. Il est aussi chanoine de Besançon (vers 1336). Il est nommé archidiacre de Faverney en avril 1336 mais doit abandonner la cure, parce qu’il a obtenu un canonicat à Besançon et l’archidiaconé de Faverney.

Girard de Nevy, clerc, cité en 1336. Il obtient la cure résignée par le précédent curé, auquel il est sans doute apparenté.

Le curé de Bletterans est en 1340 un religieux de Baume-les-Messieurs ; il est choisi comme arbitre avec le curé-prieur de Ruffey dans une affaire qui oppose le curé d’Arlay à l’abbesse de Château-Chalon, au sujet des offrandes pour les relevailles de couches et les confessions.

Jacques de Baume, cité en 1363/1364-1371. Il est le procureur de Hugues II de Chalon-Arlay, qui lui donne l’emplacement de l’ancien donjon pour y édifier un colombier, avec licence d’empoissonner les terreaux et fossés creusés à l’entour. En 1364, il obtient aussi une terre contiguë à ces fossés pour en faire un verger. Cet espace constitue au XIXe siècle le champ de foire de Bletterans.

Bernard Bardoillet, cité avant 1401. D’origine noble, il appartient à une famille de l’entourage des Chalon-Arlay. Il est aussi chanoine du chapitre métropolitain et archidiacre de Gray. Peut-être identique à Evrard Bardoillet, de Bletterans, licencié en décret en 1384.

Le curé de Bletterans est institué sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs en 1419. Pierre de Visen/Visan, cité en 1465-1466. Il est institué sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs. Il est le chapelain et le « serviteur bien familier et de longtemps » de Louis de Chalon, qu’il accompagne dans ses expéditions militaires du Languedoc. La famille de Visen détient par tradition la prévôté au village de Cosges.

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Le curé de Bletterans est institué sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs en 1486.

Curés originaires de Bletterans : Jacques Bernard, de Bletterans, curé de Sainte-Agnès en 1420. Humbert Arnaul, de Bletterans, curé de Saint-Etienne de Pontarlier en 1421. Jean Munier, de Bletterans, curé de Cesancey en 1424. Jean Lovet, de Bletterans, est nommé à la cure de La Chaux-en-Bresse en

1425. Hugues dit Bonvilain, de Bletterans, curé de Château-Chalon en 1427. Etienne Ensaverre, de Bletterans, curé de Bellevesvre en 1428. Pierre Coitot, de Bletterans, curé de Saint-Symphorien en 1477.

Blois (Jura, canton de Voiteur)BleyDoyenné de Lons-le-Saunier.

Blois dépend de la paroisse de Château-Chalon. Il s’y trouve une chapelle. Guillaume de Marigna, chevalier, lègue à « l’église de Bley » trois florins de Florence en 1356.

Blondefontaine (Haute-Saône, canton de Jussey)Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Martin.

L’église de Blondefontaine relève du diocèse de Besançon tandis que le territoire dépend du Barrois puis de la Lorraine et non du comté de Bourgogne. Elle existe déjà en 1092 ; le droit de patronage est alors donné avec celui de Raincourt, en terre de Jonvelle, à l’abbaye Saint-Vincent de Besançon. Blondefontaine et Raincourt sont distants de trois kilomètres environ. Les possessions de l’abbaye Saint-Vincent sont confirmées en 1250 par l’archevêque Guillaume de la Tour. L’année suivante, le curé d’Aisey donne à ce monastère ce qu’il possède sur les revenus des églises de Blondefontaine et de Raincourt. L’édifice médiéval était situé sur une hauteur, en dehors du village ; il a été détruit au XVIIe siècle. L’église actuelle, de plan à la fois octogonal et circulaire, date de la fin du XVIIIe siècle.

Curés : Pierre, cité en 1217. Bernard, cité en mars  1250/1251. Il est aussi curé de Raincourt. Il prend en

amodiation le droit de patronage des deux églises et reconnaît qu’il tient de Saint-Vincent de Besançon la moitié de l’autel de Blondefontaine et le tiers de l’autel de Raincourt.

Gauthier, cité en 1263. Il est aussi curé de Raincourt. Il doit chaque année à l’abbaye Saint-Vincent, à chaque synode (assemblée des curés auprès de l’archevêque, au printemps et en octobre) deux livres de cire et 40 sols estevenants ; la redevance due par le curé Bernard se limitait à une livre de cire.

Messire Jean Barbier, cité en 1475/1476. Il est aussi curé de Raincourt. Il réside à Blondefontaine « en Lorraine ».

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Blussans (Doubs, canton de L’Isle-sur-le-Doubs)Bloncens ; BlusensDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Léger. Du patronage de l’abbaye de Lieucroissant.

Le premier curé de Blussans est connu dans la première moitié du XIIe siècle. Une bulle pontificale donne en 1187/1188 l’église au monastère de Lieucroissant. L’église figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe. Détruite au XVe siècle, elle doit être restaurée ; deux contreforts portent les blasons des Neufchâtel, seigneurs du lieu. Parmi les prêtres de la paroisse est connu Girard de Blussans, qui rédige son testament en 1384.

Curés : Pierre, cité entre 1131 et 1150. Il est aussi doyen de Rougemont. Girard, cité en 1349. Jean Hennequin, prêtre, de l’Isle-sur-le-Doubs, cité en 1364-1390.  Il est

témoin à une reconnaissance de fief en faveur du seigneur de Neufchâtel. Il est informé par l’official de Bâle de l’excommunication du curé de Courchaton, avec ordre d’éviter ce curé excommunié.

Hugues Galloy, cité en 1482. Ensuite : curé de Bethoncourt. Deuxième fils de Hugues Gallois, maître de la corporation des bouchers de Montbéliard en 1478 ; le fils aîné, Jean, est membre en 1473 du collège des IX bourgeois qui dirige la ville. Il est aussi chapelain de Saint-Maimbœuf et chanoine de Montbéliard (1468-1495).

Etienne Voirin, de l’Isle-sur-le-Doubs, cité en 1501.

Blye (Jura, canton de Conliège)Blie ; BleDoyenné de la Montagne.Vocable : Assomption de Notre-Dame (église paroissiale) ; Saint-Germain (église priorale). Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend).

Une église existe déjà en 1111, quand l’archevêque de Besançon Guillaume d’Arguel en confirme la possession à l’abbaye de Baume-les-Messieurs. Dès 1113, elle fait partie des possessions de l’abbaye de Saint-Claude, ce qui est confirmé en 1184 dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse. Elle est placée dans le quartier appelé « ville » hors du bourg. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exempte de taxe ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le prieuré est uni en 1326 à l’office de pitancier de Saint-Claude. En 1400, Humbert Nicolot et sa femme Perrenete, de Binans, fondent des messes anniversaires dans l’église de Blye ; pour ce faire, ils donnent les prés « de la Madry et du Fresne » ; tout ceci est gravé sur une pierre de l’édifice au siècle suivant. Au nord du village se trouve un oratoire dédié à sainte Foy.

Curés : Ponce, cité en 1335.

Les revenus de la cure de Blye sont accensés en 1336 à un habitant de Moirans.

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Dominus Guillaume Charnage, prêtre, de Saint-Claude, cité en 1402-1405. Il est témoin à plusieurs actes. Il assiste notamment à l’accord passé entre le curé de Barésia et le chambrier de l’abbaye de Saint-Claude au sujet du partage des revenus paroissiaux.

Pierre Charnage, de Saint-Claude, cité en 1429-1432. Fils de Jean Charnage, notaire de l’officialité de Lyon et de l’abbaye de Saint-Claude. Jean est aussi prêtre et notaire juré de la cour de l’officialité de Lyon en 1429. Il teste le 9 février 1432 ; l’un de ses témoins est Etienne Vaillard, prieur de Clairvaux.

Pierre Mathie, de Nozeroy, cité en 1447-1458. 

Curés originaires de Blye : Hugues de Blye, curé de Coldre en 1394.

Bois (Jura, canton de Salins, commune de Saint-Thiébaud)Boiz ; BuxoDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Thiébaud. Du patronage du chapitre métropolitain.

Ce lieu est d’abord connu sous le nom de Bois ou Boys ; au XVe siècle, l’on commence à dire Saint-Thiébaud-de-Boys. Une chapelle est mentionnée en 1138 ; elle appartient alors au chapitre Saint-Etienne de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Parmi les clercs se trouve cité dès 1259 Renaud du Bois, chanoine de Besançon et clerc du comte de Bourgogne Jean de Chalon à Salins. Guillaume ou Willemme de Boys, prévôt de Mahaut d’Artois dans la même ville ou « prevoz du bort madame de Salins », délivre à cette comtesse une quittance en juillet 1325. Curés :

Jean, cité en 1305. Il reçoit 40 sols en legs de Jean de Bellevesvre, seigneur de Chay, chevalier.

Jean dit Bertholz, cité en 1380.

La Boissière (Jura, canton d’Arinthod)Doyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieur de Gigny.

L’église est mentionnée au XIIIe siècle ; elle est située hors du village. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Le curé de la Boissière est nommé en 1356 dans le testament de Guillaume de

Marigna, chevalier, qui lui lègue « trois florins de Florence de bon pois ». Jean Garnier, cité en 1395.

Curés originaires de la Boissière : Michel Cristin, de la Boissière, curé de Miéry près Poligny en 1411.

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Bolandoz (Doubs, canton d’Amancey)BolandosDoyenné de Varais.Vocable  : Saint-Georges. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon.

L’église est mentionnée en 1234 ; c’est une filiale de celle de Chantrans, desservie par un vicaire. Elle dépend du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Le chanoine Philippe de Scey fait savoir en décembre 1311 qu’il amodie au chapitre métropolitain de Besançon le droit de patronage de la chapelle de Bolandoz ; il en perçoit l’équivalent deux livres et dix sols, plus trois livres de cire. Le curé de Chantrans nommé Guillaume Grospain lègue en 1477 une livre de cire pour le luminaire. Une dalle funéraire figurant un ecclésiastique du XVe siècle se trouve dans le collatéral sud. Parmi les prêtres du lieu est connu Aimon de Bolandoz qui teste en 1360.

Curés : Jacques, prêtre, cité en 1276. Il scelle avec le prieur de Mouthier-haute-Pierre

un acte de donation en faveur du Saint-Esprit de Besançon  Jacques, cité en 1276 ; il est vicaire et, avec le vicaire de Chantrans, scelle un

acte de donation en faveur du Saint-Esprit de Besançon. Le vicaire de Bolandoz est cité en 1338 dans le testament d’Othon de Cléron,

chevalier, qui lui lègue cinq sols « pour chanter messes pour le remede de l’ame de moi, de mes ancessours et successours ».

Boncourt (Suisse, canton du Jura)Bononis curia ; Bonnecourt Doyenné de l’Ajoie.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; vers 1137, l’archevêque Humbert de Besançon la donne au chapitre Saint-Jean de Besançon. Parmi les clercs de ce nom se trouve Huguenin ou Hugues Jean de Boncourt, notaire impérial et juré de la cour de Besançon, résidant à Montbéliard puis à Porrentruy, qui est cité entre 1330 et 1349 ; c’est lui qui dresse l’acte de fondation de la chapelle saint Nicolas dans l’église de Grandfontaine.

Curés : Lambert, cité avant 1303. Il résigne la cure pour devenir moine à l’abbaye de

Bellelay, dont il devient l’abbé en 1316. Il meurt en 1320. Henri Baliat, cité en 1360. Il est nommé dans le testament du vicaire de Delle

Jean de Dampval/Damvant qui le choisit pour exécuteur testamentaire. « Discrettes personnes Monsgr » Jehan Chiquet, prêtre, cité en 1389. Il est

témoin à un acte de reprise de fief. Girard Chiquet, cité en 1420. Sans doute apparenté au précédent curé. Pierre Quenouille ou Quenoche, de Porrentruy, cité en 1443. Frère de

Jeannette, épouse de Ruedin de Berbier, bourgeois de Porrentruy. Renaud Briselance, cité en 1457-1468.  Il assiste avec le curé de

Courdemaiche à la prise de possession de la chapelle Saint-Nicolas de Bure par Jean Guille, curé de Chevenez.

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Renaud Quelet, de Blamont, prêtre, cité en 1501. Il est vicaire de Boncourt. Ancien vicaire de Grandfontaine.

Curés originaires de Boncourt : Symon de Boncourt, prêtre, curé de Courcelles en 1389.

Bonlieu (Jura, canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux)Doyenné de la Montagne.Vocable : La Sainte-Trinité, la Vierge et Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de la chartreuse de Bonlieu.

La chartreuse Notre-Dame de Bonlieu est fondée vers 1170 à l’initiative des sires de Montmorot et de Cuiseaux. Les chartreux sollicitent en 1298 de l’archevêque l’autorisation de construire une église paroissiale en dehors de l’enceinte du monastère. Malgré l’avis défavorable de l’abbé du Grandvaux et du prieur de Clairvaux, le prélat donne son accord. La nouvelle église est érigée en 1304. Elle figure dans les pouillés des XIVe et XVe siècles ; elle est imposée pour la décime seulement dans le dernier, dans lequel elle doit trente sols. Les droits de patronage sont amodiés à la fin du XVe siècle. La paroisse comprend Bonlieu, le château de l’Aigle, les Petites-Chiettes, Saugeot, Denezières, et plusieurs hameaux. A Denezières une chapelle vouée à Saint-Cloud existe déjà en 1416 ; Etienne Parlard du Puits prétend alors que le lieu où elle est bâtie lui appartient.

Curés : Etienne de Voiteur, cité en 1332. Vincent de Maigenz, cité en 1360. Jean Cuinet, de Rix, cité en 1423. Messire Estienne Janez, cité en décembre 1431 ; il est témoin à un acte donné

à Clairvaux.  Claude Piard, cité en 1483. Avec Guillaume Piard, de la Combe-d’Enchay, il

obtient de l’abbé de Saint-Claude et des seigneurs laïques l’autorisation d’établir une chapelle aux Piards.

Bonnal (Doubs, canton de Rougemont)Bonale ; Bona aula ; BonnauleDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Valère. Du patronage de l’archevêque puis de l’abbaye Saint-Paul de Besançon.

Des fouilles ont révélé la présence d’un éfifice religieux datant du début du Moyen Âge (VIIe siècle), entouré d’une nécropole. Placée sur la rive gauche du Doubs, l’église de Bonnal figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. Elle est imposée pour la décime seulement dans ce dernier compte fiscal, dans lequel elle doit vingt sols. L’archevêque cède en 1291 le patronage à titre viager ; en 1310, ce patronage est échangé à l’abbaye de Saint-Paul contre des droits sur l’église de Chalèze.

Curés :

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Hugues de Montbozon, cité en 1336. Jean, cité en 1338. Jean de Montbozon dit Baroille, cité en 1361. Jean Barbier, de Rougemont, cité en 1387 et nomme dans son testament

« noble et puissant seigneur » Humbert de Rougemont. Euvrard de Baumotte près Marnay, cité en 1389.

Bonnay (Doubs, canton de Marchaux)Boniacum ; Boennei ; BonayDoyenné de Sexte.Vocable : Saints-Etienne-et-Agapit (puis Saint-Lazare). Du patronage du chapitre métropolitain.

Bonnay est situé sur un axe qui mène à Besançon. Une église existe déjà au Xe siècle. Sa possession est en effet confirmée au chapitre Saint-Jean en 967 par un diplôme du roi Conrad ; elle l’est ensuite par une bulle du pape Léon IX en 1049. Vers 1230/1238, est mentionnée une obédience, qui doit chaque année quarante sols au prêtre desservant l’autel des saints Ferréol et Ferjeux à la cathédrale Saint-Jean. L’église figure pour vingt sols dans le compte de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle ; elle doit seulement dix sols au XIVe siècle. Une fabrique est mentionnée dans le testament de Vuillemin de Cromary qui lui lègue cinq sols en 1324. L’église dessert une vaste paroisse qui n’est pas démembrée avant l’époque moderne. C’est alors que Devecey par exemple se sépare de Bonnay. Certains membres du lignage de Bonnay entrent dans l’Eglise, telle Perrette, sœur d’Othon de Bonnay, moniale de Baume-les-Dames en 1307. Poinsard de Bonnay compte dans la première moitié du XVe siècle parmi les religieux de Vaux-sur-Poligny. Un prêtre nommé G. Maçon, originaire de Bonay, est mentionné au mois de mars dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon.

Curés : Thiébaud, cité en 1200. Il est dit chapelain. Guillemette de Velleguindry, épouse de Pierre de Bonnay, chevalier, élit en

1277 sa sépulture dans l’église de Bonnay et fait un legs au curé, à un prêtre de Bonnay nommé André et à la fabrique de cette église.

Le curé de Bonnay est cité en juillet 1282 dans le testament de Frédéric de Saint-Quentin, chanoine, chambrier et archidiacre de Gray ; le curé doit au testateur deux bichets de froment.

En 1314, l’archevêque Vital fixe à quinze sols le droit de visite dû par le curé, qui juge cette somme excessive.

Colin de Rosières, cité en 1352. Il fait un legs à Pierre de Rosières, recteur de l’hôpital Sainte-Brigitte à Besançon.

Guillaume de Boult, cité en 1360. Il est vicaire. Le curé de Bonnay est nommé en 1409 dans le testament du notaire Jean de

Chassagne. Il est aussi chapelain et réside à Besançon, rue du Clos. Pierre de Voray, cité en 1438. Guillaume Rigobert, de Charolles (diocèse d’Autun), cité en 1509. Il est aussi

curé de Coulans. Familier du pape (1487), prieur de Voisey, chanoine de Besançon (1494-1509) et doyen rural de Salins (1496). Il meurt le 9 avril 1509 et est inhumé à Saint-Etienne de Besançon, près du pilier des orgues.

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Bonnétage (Doubs, canton du Russey)BonestageDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Antoine-et-Sainte-Madeleine. Du patronage du prieur de Vaucluse et des comtes de La Roche, seigneurs de Châtelneuf-en-Vennes.

L’église de Bonnétage doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Même si la paroisse est constituée dès avant 1331, par démembrement de celle de Laval, elle ne figure pas dans le pouillé du XIVe siècle. Elle comprend aussi les Fontenelles, Cerneux-Monnot et une partie de Frambouhans.

Curés : Hugues Bouhelier, de Cernay, prêtre, cité en 1464. Fils de Huguenin Bohelier

de Cernay et de Sebille ; il a deux sœurs et quatre frères. Parmi eux se trouve maître Jehan Bouhelier, bachelier en décret, futur professeur de droit à l’Université de Dole, évoqué par Louis Gollut. Il est chanoine de Saint-Hippolyte et chapelain de la chapelle Saint-Jean-l’Evangéliste du prieuré de Cusance. Il élit sa sépulture dans l’église paroissiale de Maîche, « sub le pol des vote et la fenestre (qu’il lui) eu fait à faire », entre l’autel de Notre-Dame et le mur. Il lègue à son filleul nommé Huguenin de Varin, clerc, son lit garni de couvertures et de coussins, sa robe de gris, son « chappuron de voir [vair] » et un livre en papier des Exposicions des Euvangiles..

Messire P. Benoît. Il est institué curé le 20 mars 1466. Ancien curé de Neuchâtel (Suisse).

Guillaume Bourreleret, cité en 1480-1512. Il est chantre de la collégiale de Saint-Hippolyte et chapelain de Maximilien, roi des Romains. En 1492, ce dernier demande en sa faveur au chapitre de Besançon la première prébende vacante. Sa maison du quartier canonial à Besançon est vendue cent livres en 1512, date probable de sa mort.

Bonnevaux (Doubs, canton de Mouthe)Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Jean-Baptiste.Bonnevaux, situé dans la Chaux d’Arlier, est mentionné dès le XIe siècle. Une chapelle existe en 1439 ; l’on y baptise depuis 1533.

Bonnevaux-le-Prieuré (Doubs, canton d’Ornans)Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Marcellin. Du patronage de l’abbaye de Saint-Vincent de Besançon.

Ce serait dans le val de Bonnevaux que Gustave Courbet trouva le sujet de son tableau Le retour de la Conférence, refusé au Salon de 1863 « pour cause d’outrage à la morale religieuse ». Une église existe déjà en 1125. Elle appartient à l’abbaye Saint-Vincent, comme le confirment l’archevêque Humbert en octobre 1140 et une bulle pontificale en 1184. Les moines ont établi vers 1133 à Bonnevaux-le-Bas un prieuré voué à Saint-Marcellin. Au siècle suivant, s’y trouve un seul religieux appelé

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le « reclus de Bonnevaux ». Un légat du Saint-Siège concède en 1253 des indulgences à ceux qui aideraient ce reclus à réparer son église qui tombe en ruine. L’église priorale est unie en 1281 à celle de Bouclans. Les habitants s’opposent souvent au prieur qui refuse d’admettre que l’église soit aussi paroissiale. Les revenus sont donnés en amodiation pour quatre vingt sept florins en 1372. Le prieur Hugues d’Augicourt conclut en 1501 un marché avec le maçon Regnaudot Bardot pour faire réparer la maison priorale. Parmi les prêtres natifs de la paroisse se trouve Othe le Franc, qui obtient en 1412 du prieur le droit de posséder un « meix » (ou exploitation) sur place sans y résider.

Bonnevent (Haute-Saône, canton de Gy, commune de Bonnevent-Velloreille)Ecclesia de Benevento ; Bonnevans ; BoinovansDoyenné de Gray.Vocable : La Trinité.

Une église existe déjà en 1010. Placée au lieu dit Vauvenise, elle relève de l’abbaye de Baume-les-Messieurs, comme le confirment une bulle pontificale en décembre 1089, un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse en 1153 et une autre bulle du pape Adrien IV en 1155. Le comte de Bourgogne Étienne donne la garde du prieuré à son fils Étienne d’Oiselay en 1237 ; le lignage d’Oiselay conserve ce droit durant toute la période médiévale. L’église figure dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, mais elle est taxée pour la décime seulement dans le dernier compte fiscal, pour vingt sols.

Bonvillet (Vosges, canton de Darney)Abonveler ; BonvelletDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Evre.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols. Elle n’apparaît plus ensuite dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, même si un curé est mentionné en 1490.

Curés : Jean Michel, cité en 1490. Il témoigne dans une enquête relative aux droits

communaux que les habitants de Nonville contestent à ceux de Monthureux-sur-Saône.

Curés originaires de Bonvillet : Jehan Petit, curé de They sous Monfort en 1490.

Borrey (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Borre ; BorreyDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du prieuré de Marast.

Une église existe dès le XIIe siècle. Olivier, prieur de Marast, et Louis, abbé de

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Chaumouzey, ont vers 1233 un différend au sujet des églises de Borrey et de Pont-lès-Vesoul ; le prieur voit confirmées ses prétentions sur Borrey. L’église est exonérée de la décime dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XIVe siècle ; elle doit vingt sols pour cette taxe dans le pouillé du siècle suivant. L’édifice actuel, rebâti au XVIIIe siècle occupe l’emplacement de la construction médiévale. Il existe un lignage de Borrey ; par exemple, le damoiseau Gérard de Borrey élit sa sépulture en 1357 dans la chapelle Sainte-Catherine de l’église. Gauthier de Borrey, écuyer, fait de même en 1361. Certains membres de ce lignage font carrière dans l’Eglise, tel Hugues de Borey, chapelain de Saint-Jean-Baptiste de Besançon, qui rédige son testament en 1403.

Curés : Guillaume Merceret, des Prés, cité en 1427. Il est notaire de la cour de

Besançon.

Bornay (Jura, canton de Lons-le-Saunier)Bornaco ; de BoneioDoyenné de Lons-le-Saunier.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; il s’agit alors d’une chapelle qui relève de la paroisse de Saint-Maur. Elle est pourvue au XVe siècle de fonts baptismaux et d’un cimetière, sur autorisation de l’archevêque de Besançon. Cette église tombe en ruine au cours du XVIIe siècle ; les fidèles utilisent dès lors la chapelle castrale, desservie par le curé ou le vicaire de Saint-Maur. Il existe un lignage de Bornay ; par exemple, Marguerite de Bornay appartient vers 1256 à l’entourage d’Isabelle de Courtenay, épouse du comte Jean de Chalon l’Antique. Étienne de Bornay est étudiant à l’Université de Bologne vers 1265.En 1428, un habitant de Besançon nommé Étienne de Bornay, charpentier, meurt en tombant du toit du campanile du Saint-Esprit qu’il était en train de construire.

Bosjean (Saône-et-Loire, canton de Saint-Germain-du-Bois)Bosco Johannis ; Boz JehanDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Andoche. Du patronage de Baume-les-Messieurs.

Bosjean constitue une paroisse démembrée de celle de Mouthier. De cette paroisse dépend notamment Sottessard. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-et-un sols ; elle doit dix sols pour la décime au XIVe siècle et vingt sols au siècle suivant.

Curés : Le curé de Bosjean est cité en février 1305 dans le testament du chevalier Jean

de Bellevesvre qui lui lègue 40 sols. Jean de Silley. Il est institué curé en 1305. Jean de Sauvigney, cité en 1329. Il est légataire de Hugues de Bellevesvre,

seigneur de Bosjean, qui lègue vingt livres estevenantes à « son » curé. Guillaume Richer, de Poligny, cité en 1409.

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Bouclans (Doubs, canton de Roulans)BoclansDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Léger. Du patronage par alternance de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon et du sous-chantre de la cathédrale Saint-Jean de Besançon.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle pour vingt sols. En 1281, elle est unie à celle de Bonnevaux puis, en 1363, à celle d’Osse, qui est du patronage du chapitre métropolitain. Les deux patrons présentent désormais de façon alternée les desservants de la cure. L’église est restaurée au XVIe siècle par le baron de Bouclans, Jean Lallemand, seigneur de Vaite. Selon le bibliothécaire bisontin Charles Weiss, qui écrivait au XIXe siècle, des statues figurant Jean Lallemand, négociateur en 1526 pour Charles Quint du traité de Madrid, et son épouse, auraient existé dans l’église jusqu’à la Révolution. La dalle funéraire de ce seigneur subsiste encore. François de Saint-Loup, écuyer († 1549) et son fils Georges († 1569) sont également inhumés dans la nef. De ce bâtiment demeurent aujourd’hui un bénitier de pierre, daté de 1557 et placé sous le porche, et la piscine avec encadrement en bas-relief.

Curés : Guy, cité en 1260 ; il est aussi recteur de la maison de Bonnevaux. Le vicaire de Bouclans est légataire en 1296 du curé de Naisey, Guy. Pierre de Montfaucon, cité en 1317. Il lègue son bréviaire au prêtre Jean de

Bouclans, prêtre. Nicolas Maillars ou de Cromary, Il est institué curé de Bouclans en avril 1334,

sur présentation de l’abbé de Saint-Vincent. Ensuite : curé de Bregille. Jean de Clairegoutte, cité en 1390. Peut-être identique au clerc cité en 1349

dans le testament de Catherine de Ronchamp, épouse d’Étienne Mouchet, citoyen de Besançon ; il demeure à Besançon dans la maison de la testatrice qui lui lègue un « manteau ouvert devant » et 60 sols.

Jean Osane, cité en 1446. A l’issue d’un procès concernant un agneau reçu par lui à carnaval, une sentence de l’officialité de Besançon le condamne à accepter le principe selon lequel l’abbaye de Saint-Vincent dispose d’un droit de deux parts, (celle de l’abbaye et celle de l’abbé) des oblations de pain, de vin, de chandelles, d’argent, des mortuaires, des aumônes et de tous les revenus de l’église paroissiale de Bouclans ; ces droits sont perçus par le chantre de Saint-Vincent.

Curés originaires de Bouclans : Hugues de Bouclans, curé de Montfaucon en 1311. Jacques de Bouclans, curé de Toulouse en 1360.

Jean Priet, de Bouclans, curé d’Eysson en 1406.

Bougey (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine)Ecclesia de Bauges ; de Bugico ; BugeyDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu.

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Bougey n’est pas éloigné de la voie antique conduisant à Jussey. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de taxe. Elle est unie à celle d’Oigney dès avant 1308. Détruite en 1850, elle était construite à proximité de la forteresse. A la fin du XIVe siècle, la maison forte de Bougey appartient à Jeanne, fille de de Vauchier de Gouhenans, chevalier et héritier de Guillemette de Rupt ; des curés de la paroisse sont liés à cette famille. Certains membres du lignage de Bougey entrent dans l’Eglise, tel Etienne de Bougey dit Bougeroz, abbé de Faverney vers 1235. Geoffroy de Bougey, commandeur de la Maison des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Faverney, est cité en 1284. Jean de Bougey est abbé de Faverney en 1335.

Curés : Lambert, cité en 1202. Il est dit chapelain. Il est témoin à un acte concernant

Cherlieu. Discretus vir et dominus  Jobert, cité vers 1283-1306.  Il est aussi curé

d’Oigney. Il donne ses droits sur ses deux églises à l’abbaye de Cherlieu. Il scelle comme témoin le testament de Chalon, seigneur de Gevigney, chevalier.

Lambert de Jussey, cité en 1349. André Belourchier, de Messey, cité en 1407. Jehan Cabuet, de Gouhenans, prêtre, cité en 1431. Il est nommé dans le

testament de Jeanne de Gouhenans, femme du seigneur de Neublans Henri de Vienne ; il est dit mort à cette date. Ce curé avait lui-même légué des biens à Jeanne.

Messire Pierre Courdier, prêtre, cité en 1475/1476. Il est vicaire de Bougey et d’Oigney. La cure vaut alors, selon ses dires, «  environ, 8 fr ».

Curés originaires de Bougey : Jean de Bougey, curé d’Osselle en 1401.

Bougnon (Haute-Saône, canton de Port-sur-Saône)BuignonDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-André. Du patronage du prieuré de Port-sur-Saône.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIV e et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de la décime. Le village compte douze feux (ou familles) en 1396, soit environ soixante habitants.

Curés : Guillaume Mugnier, de Port-sur-Saône, cité en 1433. Pierre Jacquet, de Saint-Vallier, cité en 1452.

Bouhans-lès-Lure (Haute-Saône, canton de Lure-nord)BoevansDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Aubin. Du patronage de l’abbaye de Bithaine.

Une chapelle existe déjà au XIIe siècle ; en 1178, une bulle du pape Alexandre III la

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confirme parmi les possessions de l’abbaye de Lure. La moitié en est donnée en 1189 à Saint-Étienne de Besançon par l’archevêque Thierry de Montfaucon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 mais elle n’apparaît plus dans les pouillés des siècles suivants. Les abbés de Lure et de Bithaine procèdent en 1279 à un échange de biens concernant Bouhans et Malbouhans. L’abbé Thiébaud de Luxeuil transige en 1302 avec Hugues de Bourgogne à qui il cède notamment le tiers des villages de Bouhans, d’Amblans et de Velotte. Les habitants de Bouhans sont collectivement endettés en 1317 auprès du Lombard Odon de Curia, établi à Montjustin.

Curés originaires de Bouhans : Pierre de Bouhans, curé d’Audeux avant 1349. Hugues Moinin, de Bouhans, curé de Filain avant 1517.

Boujailles (Doubs, canton de Levier)Bujalia ; Bojalle ; Bougaille Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de Sainte-Madeleine de Salins puis de l’hôpital du Saint-Sépulcre de Salins.

Ce lieu est mentionné dès l’époque carolingienne. Il est placé à une altitude élevée, en bordure de la forêt de Joux, sur la voie qui relie Salins à Pontarlier par Chalamont et la Chaux d’Arlier. Au XIIIe siècle, Boujailles est situé comme toute la Chaux d’Arlier sur la grande route du sel, taillée en tranchée dans la montagne et pourvue d’ornières de guidage pour les roues des chariots. L’église est l’une des plus anciennes de la région, avec celles de Jougne, Pontarlier, Dommartin et Dampierre. Elle est sans doute antérieure à l’an Mil. Le vocable témoigne du rayonnement de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-cinq sols. Elle est l’église-mère de Couvières, mentionnée en 1486. L’édifice actuel, rebâti au XIXe siècle, a un plan à trois nefs qui était sans doute celui qui existait au Moyen Âge. Au nombre des clercs natifs de la paroisse se trouve Renaud dit Boujailles, qui teste à Besançon en 1297. Guillaume de Boujailles est clerc de l’archevêque  en 1312. Parmi les prêtres de ce lieu figure Bernard de Boujailles, qui fait une donation à l’abbaye de Goailles en 1232.

Curés : Hugues, cité le 13 juin 1329. Etienne de Nozeroy, cité en septembre 1329. Domnus  Hugues Chaigne, prêtre, cité en 1380. Guy de Montaigu dit de

Colombles, damoiseau de Salins, lui lègue cinq florins de Florence. Un règlement concernant les droits paroissiaux de la cure intervient en 1434. Guillaume de Laperrière, de Salins, curé de Boujailles et d’Arc-sous-

Montenot, cité en 1444-1458. Il achète à Jean de Montaigu, écuyer, un quart de muire (eau salée) sur la chauderette de Rosières à Salins. Il fonde une chapelle dédiée à saint Laurent en l’église des frères Mineurs (franciscains) de Salins, pour laquelle il ordonne de faire exécuter une « image d’argent » (une statue).

Un règlement concernant les droits paroissiaux de la cure intervient en 1481. Philippe Vauchart, de Salins. Il est institué curé de Boujailles en 1514. Il est

aussi le recteur de l’hôpital du Saint-Sépulcre de Salins ; l’année précédente, il a fait mener une enquête au sujet du droit de possession de cette cure. En

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1527, il s’oblige à desservir ou à faire desservir l’église d’Arc-sous-Montenot.

Curés originaires de Boujailles : Hugues Girardier, de Boujailles, curé de Rosey en 1349. Guillaume Girardin, de Boujailles, curé de Grandvaux (1374-vers 1415). Guillaume de Boujaille, curé de Frasne en 1321.

Boult (Haute-Saône, canton de Rioz)Bou ; Bul ; BoutDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

Une église existe déjà en 1092 ; l’abbaye Saint-Vincent reçoit alors la moitié des « revenus de l’autel ». L’autre moitié est acquise dès avant 1140. Saint-Vincent a sur place des paysans, dont la maison brûle en 1233, sans doute du fait d’un chevalier nommé Gui de Roche. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de la décime. L’édifice actuel qui date du XVIIIe siècle, a été construit à l’emplacement de l’église médiévale.Henri de Boult, prêtre résidant à Cromary, rédige son testament en 1360.

Curés : En 1475, le vicaire de Boult et de Chaux remplit son ministère moyennant une

toute petite somme, six francs par an ; comme il l’explique, « le curé son maistre lui a reqis et quitté la moitié de ses versements pour pitier et pour povreté de luy ».

Curés originaires de Boult : Guillaume de Boult, vicaire de Bonnay en 1360. Thiébaud de Boult, curé de Saint-Maurice-Colombier en 1520.

Bourbévelle (Haute-Saône, canton de Jussey)Vorberville ; BorbevilleDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du prieur de Jonvelle puis de l’archevêque de Besançon aux XIVe et XVe siècles.

Bourbévelle est situé sur un axe menant de Luxeuil à Langres. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt-quatre sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Certains membres du lignage de Bourbévelle entrent dans l’Église, telle Gertrude et Sarra de Bourbévelle, moniales du chapitre noble de Remiremont au XIVe siècle.

Curés : Lambert, cité en 1286-1290. Il arbitre avec le curé de Passavant un différend

opposant les habitants d’Ormoy à l’abbaye de Clairefontaine, au sujet du droit de paisson dans le bois de la Bouloye ; les habitants sont déboutés. Il scelle un acte règlant un conflit dans lequel s’affrontent les mêmes parties, au sujet de l’utilisation du four d’Ormoy.

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Pierre de Rougemont, cité en 1303. Famille noble. Il est prêtre en 1301/1302 ; peut-être familier de Saint-Jean de Besançon en 1302 ; chanoine et chantre (1313) de Sainte-Madeleine.

Bourbonne (Haute-Marne, ch.-l. de canton, commune de Bourbonne-les-Bains)Borbonia Doyenné de Faverney.Vocable : Assomption de Notre-Dame (église paroissiale) et Saint-Laurent (prieuré). Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent.

Situé dans le Bassigny, Bourbonne relève au Moyen Âge du diocèse de Besançon. Le prieuré Saint-Laurent, placé au sommet de la colline de Plainemont, est nommé en octobre 1140 parmi les possessions de l’abbaye Saint-Vincent. Cette abbaye reçoit aussi l’église, la chapelle castrale et les dîmes de Bourbonne, comme cela est confirmé en 1250 par l’archevêque Guillaume de la Tour. L’église paroissiale est desservie par un vicaire perpétuel, au nom de l’abbé de Saint-Vincent, prieur de Saint-Laurent et curé primitif. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour soixante sols, ce qui la place parmi les plus imposées du doyenné ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le 11 janvier 1320, l’archevêque de Besançon unit le prieuré de Martinvelle à celui de Bourbonne, à la requête de l’abbé de Saint-Vincent Guillaume de Quingey. En 1364, l’église de Bourbonne est unie à la mense abbatiale par l’archevêque Aimon de Villersexel, qui juge insuffisants les revenus de l’abbaye. Deux des chapelles sont dédiées à saint Nicolas et à sainte Catherine. Dans la chapelle du Rosaire de l’église est inhumé notamment le seigneur Bertrand de Livron († 1501). Le lignage de Bourbonne  figure au XIIe siècle parmi les bienfaiteurs de l’abbaye cistercienne de Morimond. Pierre de Bourbonne participe à la croisade de saint Louis, comme le relate le chroniqueur Jean de Joinville : « (…) un vieux chevalier, qui s’appelait messire Pierre de Bourbonne, vint me voir et je le retins pour être dans mon entourage ». A la fin du XIIIe siècle, Vichard de Bourbonne est nommé bailli du comte Othon IV de Bourgogne ; il teste en 1311 et choisit pour exécuteur testamentaire son fils Guillaume, prieur de Damparis. Hugues de Bourbonne rédige son testament en 1391 en présence de Miles, prieur de Bourbonne. Certains membres du lignage de Bourbonne entrent dans l’Eglise, tel Nicolas de Bourbonne, le premier official de Besançon, attesté en 1223. Maître Gérard de Bourbonne, chanoine de Saint-Etienne, est actif entre 1224 et 1257. Jacques de Bourbonne, doyen du chapitre de Rougemont, teste en juillet 1369. Chrétien de Bourbonne, chanoine du chapitre métropolitain, prête serment en février 1441 qu’il est bien de naissance légitime et de condition libre.

Curés : Pierre dit « li Barxals », cité au XIIIe siècle. Il lègue 100 sols au chapitre

métropolitain pour fonder son anniversaire. Nicolas, cité en 1230-1239. Il est aussi doyen de Faverney. Philippe de Seurre, cité en 1295. Famille noble ; apparenté à Pierre de Seurre,

archidiacre de Faverney en 1275-1295. Il est doyen de Luxeuil (1279-1312). L’archevêque de Besançon Eudes de Rougemont lui donne pouvoir en 1295 pour conclure en son nom un accord avec Jean de Chalon-Arlay au sujet de la vicomté et de la mairie de Besançon. Il  se rend à Rome où il conclut un traité

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avec ce seigneur. Symon de Seurre ou Mayerey cité en 1306. Ensuite : curé de Seurre (1341-

1346). Il est sans doute parent du précédent curé. Il représente l’official de Besançon pour assister au testament de Chalon seigneur de Gevigney, chevalier.

Vincent de Seurre, cité en 1349. Il est peut-être parent du précédent curé. Pierre de Châtillon, cité en 1360. Il est aussi chapelain à Bregille

(« Burgille »). Jacques d’Orgelet, cité en 1395.

Bourguignon-lès-Conflans (Haute-Saône, canton de Vauvillers)Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Georges.

Selon la Vie des saints Berthaire et Attalein un pêcheur retrouva à Bourguignon les têtes tranchées de ces deux martyrs. L’église dépend de celle de Dampierre. Sur place se trouve une annexe de la Commanderie de la Villedieu-en-Fontenette. L’édifice actuel a conservé des vestiges de la fin du Moyen Âge ou du XVIe siècle.

Curés : Jean, cité en 1282-1284.  Il scelle comme témoin un acte pour Jean de

Conflans, chevalier et un autre pour Huon de Bassigney. Avec les curés d’Amance et de Conflans, il légitime plusieurs vidimus (ou copies certifiées conformes).

Bourguignon-lès-La Charité (Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin)Burgignus ; BorgoignosDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbaye de La Charité.

Une église existe déjà vers 1170  ; elle est alors donnée par le comte de Bourgogne Étienne à l’abbaye de La Charité, avec les églises de Fretigney et d’Etrelles. En 1249, Étienne de Fondremand et sa femme cèdent le patronage de l’église à cette abbaye. Perrin, dit « René de Fondremand », effectue un don semblable en 1267 ; l’année suivante, il vend deux parts des grosses dîmes (dues sur les principales céréales, comme le froment, l’avoine, le seigle et l’orge) de la paroisse. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit quinze sols pour la décime dans le pouillé du XVe siècle. Certains membres du lignage de Bourguignon entrent dans l’Église, comme Marie de Bourguignon, moniale du chapitre noble de Remiremont, qui meurt en 1373 ; l’abbesse Isabelle de Demangelle lègue une somme d’argent pour faire chanter des messes à son intention.

Curés : Guillaume, cité en 1283-1284. Il accorde avec les curés de Pontcey et de

Traves un vidimus (ou copie certifiée conforme) concernant un fief de l’abbaye de La Charité et scelle comme témoin un acte de donation.

Vuillaume, cité en 1309. C’est peut-être le même que le précédent curé. Il

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scelle un acte pour Héloïse de Joinville, vicomtesse de Vesoul. Georges de Baignes, cité en 1392.

Bournois (Doubs, canton de L’Isle-sur-le-Doubs)BornayDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Nicolas. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil, puis du prieur de Vaucluse.L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lequel elle doit vingt sols pour la décime. Guy de Granges, seigneur de Grammont, lègue cinq sols estevenants « és Iglise de Bornois» en 1336. 

Bourogne (Territoire de Belfort, canton de Grandvillars)Ecclesia de Belonie ; BoloigneDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Située à l’emplacement d’anciennes constructions romaines, une église existe déjà au XIIe siècle. Elle est mentionnée le 19 mars 1223, lorsque l’archevêque Gérard de Besançon la donne au chapitre Saint-Etienne avec celles de Morvillars, Grandvillars et Alle. Cette église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe

siècle, dans lesquels elle est exonérée de la décime. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. L’édifice actuel date du XVIIIe siècle (1737).

Curés : Lambert, cité vers 1150. Il est dit chapelain. Il est aussi doyen de Granges. « Monssignour » Jehan l’Alemant, de Delle, cité le 24 février 1360. Jean de

Dampval/Damvant, vicaire de Delle, le choisit pour exécuteur testamentaire. Jean Dubois, cité en 1422. Simon Coulon, cité en 1464. Il est aussi chapelain de Saint-Maimbeuf de

Montbéliard (1448-1464). Renaud Vexault, cité en 1500-1501. 

Bousselange (Côte d’Or, canton de Seurre)BochelangeDoyenné de Neublans.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude.

L’église de Bousselange est une annexe de celle de Tichey. Elle est mentionnée en 1218 : à cette date une querelle oppose le chapitre de Saint-Étienne de Besançon à l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend) au sujet de cette église et de celle de Grosbois ; finalement, Saint-Claude garde « en toute liberté » l’église de Bousselange, et Saint-Étienne, celle de Grosbois.

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L’église de Bousselange. Tibériade, début XVIIe siècle (Photo P. Delsalle).

Bousseraucourt (Haute-Saône, canton de Jussey)Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Étienne. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil.

Une chapelle existe déjà en 1136. Elle relève de l’abbaye de Luxeuil. Le premier curé connu est cependant postérieur à la période médiévale. Il s’agit de messire Jehan Friand, prêtre, cité en 1573 ; il est aussi curé de Saint-Pierre de Jonvelle et de « Greignoncourt ».

Boussières (Doubs, ch.-l. de canton)Boyseyres près du château d’Abbens ; ecclesia de Busseriis supra Dubium ; Bosseres ; BoisseresDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en 1092 ; les « revenus de l’autel » sont alors donnés au chapitre de Sainte-Madeleine par l’archevêque de Besançon Hugues III. L’église, placée près du château d’Abbans, figure dans le compte de 1275 pour seize sols ; elle en doit trente pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le clocher procure un exemple des constructions romanes dans la région.

Curés : Le curé est nommé en 1335 dans le testament de Mahaut de Rougemont, dame

de Montmartin, qui lui lègue «  cinc solz por luy et seix solz por trois provoires (prêtres) visins que il convoqueray en s’englise pour faire le servise por moy, mon seignour et noz ancessours ».

Guillaume Petit, cité en août 1462. C’est un clerc du diocèse de Nevers, bachelier en décret et familier du pape.

Humbert de Lavans, cité en 1477.

Bouverans (Doubs, canton de Pontarlier)BovenensDoyenné de Varais.

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Vocable : Assomption de Notre-Dame.

Une chapelle existe déjà au XIe siècle. En 1414, Jean III de Chalon-Arlay († 1418), prince d’Orange, lui donne en aumône une rente annuelle de vingt-quatre pintes d’huile, destinées à l’entretien d’une lampe qui devra brûler jour et nuit devant la statue de Notre-Dame ; cette rente est assise sur les revenus du donateur dans le village.

Brainans (Jura, canton de Poligny)Breignans ; Breignant ;Doyenné de Lons-le-Saunier.

Brainans dépend longtemps de la paroisse de Colonne. Une chapelle y est établie en 1494 ; le curé ou le vicaire de Brainans y célèbre quelques offices moyennant la somme annuelle de huit livres. La chapelle Saint-Barthélemy n’est pas érigée en succursale avant 1773.

Branne (Doubs, canton de Clerval)Branna ; BrannesDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du prieur de Lanthenans puis de celui de Chaux-lès-Clerval.

Une église existe déjà en 1177. Saint-Paul de Besançon échange en 1225 avec le prieuré de Chaux, sis sur la rive gauche du Doubs, en face de Branne, les droits qu’il possède sur les églises de Branne et de Roche contre des droits à Chazelot et à Mailley. L’église de Branne figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle ne doit rien pour la décime ans le pouillé du XVe siècle. Certains membres du lignage de Branne entrent dans l’Église, tel Etienne de Branne, doyen du chapitre de Saint-Hippolyte en 1410-1420.

Curés : Vauthier, cité en 1364. Odet Courveret, de Clerval-sur-le-Doubs, cité en 1400. Le curé de Branne reçoit 3 sols en legs de Jacques Guillet, bourgeois de

Clerval, le 28 septembre 1482, à charge de prier Dieu pour l’âme du défunt, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ».

Brans (Jura, canton de Montmirey-le-Château)BraneDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’archevêque de Besançon.

Brans compte probablement parmi les lieux de culte chrétien établis dès l’époque carolingienne. La chapelle dépend de la paroisse de Pointre avant d’être érigée en église paroissiale. Le 15 octobre 1231, Aimon de Pesmes, archidiacre de l’Ajoie, se reconnaît débiteur d’un cens annuel de dix sols estevenants qu’il devra verser au

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synode de mai, la concession de l’église de Brans lui ayant été accordée à titre viager par l’archevêque de Besançon Nicolas de Flavigny. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Certains membres du lignage de Brans entrent dans l’Église, tel Gérard (ou Jean) de Brans, chapelain de la chapelle Saint-Théodule en la cathédrale Saint-Étienne de Besançon ; en 1326, la reine Jeanne le révoque pour défaut de résidence et nomme à sa place Henri de Besançon. Odot de Brans († 1465), écuyer et gruyer de la duchesse de Bourgogne, et son épouse, Jehanne de Vuillafans, élisent leur sépulture dans la chapelle Sainte-Catherine de l’église.

Curés : Guy Pectienet, de Gy, cité en 1388. Guillaume de Louvatange, cité en 1413. Guillaume Tangon, de Chenevrey, cité en 1447. Guillaume Bardelier, cité en 1457.

Curés originaires de Brans : Jean de Brans, vicaire de Chamblay en 1366.

Brasse (Territoire de Belfort, commune de Belfort)Ecclesia de BrecelesDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Christophe. Du patronage du chapitre Saint-Maimbœuf de Montbéliard.Une église existe déjà en 1196 ; une bulle du pape Célestin III en confirme alors la possession au chapitre Saint-Maimbœuf de Montbéliard. Amédée de Belfort, chapelain de l’église, rédige son testament en 1337. La fabrique est mentionnée en 1481 dans le testament de Vuillemenot Menegot, curé de Chalonvillars et chanoine belfortain, qui lui lègue dix sols bâlois. L’édifice, détruit en 1876, comprenait une nef centrale sans fenêtres et des bas-côtés ; le chœur et l’abside dataient du XVe siècle.

Bregille (Doubs, canton et commune de Besançon)Berzillias ; Burgeilles ; BurgillesDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Martin.

Selon Roland Fiétier, le village comprend vers 1300 une centaine de familles, ce qui fait de Bregille la plus importante des agglomérations suburbaines de Besançon. Vers 1450 en revanche, l’on ne compte plus que vingt-cinq habitants. Il s’y trouve dès le VIe siècle une abbaye royale vouée à saint Martin. L’archevêque y possède jusqu’à sa destruction au XVe siècle une demeure, qualifiée de domus ou d’hospitium, pourvue d’une aula. L’église paroissiale, attestée en 1049, a gardé le vocable de Saint-Martin. Une confrérie y est mentionnée en 1296. L’église est incendiée en même temps que le château et le village par les Bisontins en mai 1445, au prétexte que les Écorcheurs approchent de la cité. Une résolution des gouverneurs, le 5 juin 1445, ordonne d’abattre le chœur de l’église de Bregille. L’année suivante, lors de la procession de l’Ascension, la messe n’est pas dite à Saint-Martin, « l’église ayant été profanée ». Des débats s’étant élevés au sujet des droits et des revenus temporels de l’église

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paroissiale entre le curé et l’archevêque, la cure est supprimée par une bulle du pape Nicolas V en date du 26 septembre 1454 ; une autre bulle du pape Calixte III, du 22 mai 1455, confirme la suppression à perpétuité de cette cure et sa réunion à la mense épiscopale. L’arrêt est exécuté le 13 septembre 1455 par l’abbé de Saint-Vincent.

Curés : Erard, cité en 1250-1254. Hugues Emay/Enjays, cité vers 1269-1286. Chapelain de l’archevêque en août

1250 ; chanoine de Saint-Anatoile de Salins et de Sainte-Madeleine en 1256 ; doyen de Sexte en 1269. L’archevêque Eudes de Rougemont échange avec lui un « meix » dit « la cour de l’archevêque » à Bregille contre un autre « meix » voisin de l’église. Il meurt avant avril 1290.

Jean, cité en 1290-1295. Étienne d’Oiselay, cité en 1295-1323. Famille noble, alliée aux comtes de

Bourgogne. Fils de Guillaume d’Oiselay et de Marguerite de Vienne ; frère notamment de Clémence, abbesse de Remiremont ; de Thiébaud, chanoine de Besançon, archidiacre de Faverney et chambrier de Remiremont ; de Simon, chevalier du Temple et de Guy, chancelier du duc de Bourgogne. Étienne est aussi  chanoine de Sainte-Madeleine, chapelain de l’archevêque, scelleur de l’officialité (1293-1301) et doyen de Sexte (1295-1321). L’archevêque de Besançon Eudes de Rougemont lui donne pouvoir en 1295 pour conclure en son nom un accord avec Jean de Chalon-Arlay au sujet de la vicomté et de la mairie de Besançon. Il  se rend à Rome où il conclut un traité avec ce seigneur. Il est choisi en 1296 comme exécuteur testamentaire par l’official Eudes de Beligny. Il teste en 1312 et meurt vers 1323.

Jean de Gouhenans (Gonnens), cité en 1329-1338. Ensuite : curé de Velle-le-Châtel. Scelleur de l’officialité (1335-1336). Chanoine de Besançon (1336-1343)  et de Montbéliard (1338) ; sous-chantre du chapitre métropolitain (1341-1343). Doyen rural de Sexte  en 1338. Sous-collecteur apostolique (1342). Il rédige son testament alors qu’il se prépare à voyager ; il possède une maison et deux prairies aux Prés de Vaux à Besançon et des dîmes à Villers-Saint-Hilaire et lègue cent écus d’or au chapitre métropolitain pour fonder son anniversaire et des rentes assignées sur ses biens. Il meurt en mars 1343.

Humbert Baul, de Château-Chalon, cité en 1342. Ensuite : curé de Saint-Lamain et doyen de Lons-le-Saunier. Auparavant prêtre de Château-Chalon (1320). Il est témoin à l’acte par lequel l’archevêque de Besançon excommunie Philippe de Vienne, jugé coupable d’usurper le droit de frappe de monnaie. Il scelle comme témoin le testament de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur. Il teste en 1355. Il est nommé en mars dans l’obituaire de Château-Chalon et en octobre dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon.

Jean de Marnay, cité en 1343. Nicolas Maillars ou de Cromary, cité en 1349. Ancien curé de Bouclans. Il est

doyen de Sexte. Il teste le 7 octobre 1349 et fait un legs à Jeanne de Sancey, béguine de Besançon ; il lègue 20 sols à la fabrique de Bregille et autant aux prêtres de l’église pour célébrer des messes pour le remède de son âme. Son testament est publié peu après, le lundi avant la Saint-Luc.

Thomas Cochy, cité en 1351-1354. Ensuite : curé de Saint-Jean-Baptiste. Il est auparavant notaire (1317) et notaire  d’autorité impériale (1320). Il entre dans

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l’Eglise au moment de son veuvage. Gérard de Geneuille, cité en 1356-vers 1360. Il est chanoine de Besançon

(1356-1360), scelleur de l’officialité et chanoine de la Madeleine (1348). Il lègue au chapitre métropolitain sa maison située près du palais épiscopal « à côté de la porte qui mène à Saint-Vincent » pour fonder son anniversaire et 100 sols de rente par an.

Jean de Champvans, cité en 1407. Il est banni de Besançon pour avoir mis à exécution, contre l’avis des gouverneurs, une recommandation écrite de l’archevêque.

Étienne Bourbet, de « Frotier », prêtre, vicaire, cité en 1427. Il est le représentant du doyen de Sexte et met Guy de Mugniaus en possession de l’église Saint-Donat de Besançon.

Le curé de Bregille serait mort noyé dans le Doubs en février 1451 ; il y aurait été précipité par les gardes du pont de Battant, dans le contexte d’une révolte populaire à Besançon.

Curés originaires de Bregille : Gaucher de Bregille, curé de Corre en 1294.

Brémondans-Leugney (Doubs, canton de Vercel)Voir : Leugney.

Brery (Jura, canton de Sellières)Doyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Laurent.

Une église existe déjà en 1089 ; elle dépend de la paroisse de Saint-Lamain. Il s’agit d’une chapelle qui possède néanmoins un cimetière et des fonts baptismaux. Le curé de Saint-Lamain y célèbre les offices les dimanches et les jours de fête et y administre tous les sacrements. Les fidèles sont en revanche tenus d’assister à la messe de Pâques à Saint-Lamain. La chapelle est bâtie à côté d’un prieuré, dont la possession est confirmée au monastère de Baume-les-Messieurs en 1107 et en 1155. Il est attaché en 1208 à l’office de chambrier de Baume-les-Messieurs.

Bresilley (Haute-Saône, canton de Pesmes)BresileyDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Léger.

Bresilley dépend de l’ordre des Templiers, puis après 1309, des Hospitaliers de Saint-Jean. L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jean d’Arlay, cité en 1442. Pierre Magnin, cité en 1497.

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Bressaucourt (Suisse, canton du Jura)Ecclesia de Saucort ; Brisacourt ; Bresacour ; Bresalcourt es PourrentruyDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Il s’y trouve en 1371 une chapelle vouée à Notre-Dame.

Curés : Hugues, cité en 1312-1318. Jehan dit Sobant, cité en 1321. Richard dit Bruilla, de Courchaton, cité en 1406. Hugues Prévost, cité en 1481. Il est bourgeois de Porrentruy et confrère de

Saint-Michel de Porrentruy. Théobald Causoni, cité en 1483-1506. Il réside à Porrentruy.

Breurey-lès-Faverney (Haute-Saône, canton de Port-sur-Saône)Brueres ; BriureDoyenné de Luxeuil. Vocable : Saint-Laurent. Du patronage de l’abbaye de Remiremont au XIIIe siècle.

L’église de Breurey est mentionnée en mars 1240 lorsque Pierre, chanoine de Metz et clerc de l’abbesse de Remiremont, reconnaît devant le chapitre de Besançon que celle-ci la tient en fief de l’archevêque de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour dix-huit sols ; elle est exemptée de la décime dans le pouillé du XIVe siècle mais doit vingt sols pour cela au siècle suivant. Certains membres du lignage de Breurey entrent dans l’Eglise, tel Jean de Breurey, prieur de Bellefontaine ; il assiste en 1426 au testament de Henriette de Conflans, épouse de Girard Renard, du Pin, écuyer.

Curés : Hugues d’Amance, cité en 1307-1324. Nicolas, cité en 1336. Pierre de Dampierre, cité en 1375. Etienne de Mersuay, cité en 1449. Il est aussi doyen de Faverney. Jean Verjus, de Faverney, cité en 1497.

Curés originaires de Breurey : Jean Bavenet, de Breurey, curé de Tincey en 1467. Nicolas Cabol, de Breurey, curé de Menoux en 1468.

Brevilliers (Haute-Saône, canton de Héricourt-est)Ecclesia de Brunvelir ; de Brunvelier Doyenné de Granges.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye de Belchamp.

Une église existe déjà en 1199 ; elle est alors donnée à l’abbaye de Belchamp par Amédée de Dramelay, archevêque de Besançon. Elle figure dans les pouillés des

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XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de la décime. La paroisse comprend aussi Banvillars. La Réforme est introduite dans le village au cours du XVIe siècle.

Curés : Le curé de Brévillers s’accorde en 1353 avec l’abbé de Belchamp. Etienne Baillard, cité en 1482. Il est aussi chanoine de Montbéliard (1482-

1498). Frère Henri Blanc, cité en 1502. C’est un moine de Belchamp. Frère Guillaume Gentil, cité en 1522. C’est un moine de Belchamp.

Le Brey (Doubs, canton de Mouthe, commune de Brey-et-Maison-du-Bois)Doyenné de Varais.L’église est mentionnée à la fin de la période médiévale, en 1497 ; elle relève de l’abbaye de Mont-Sainte-Marie. Le prêtre qui la dessert ayant voulu se soustraire au patronage de l’abbaye, il est obligé le 10 novembre 1497, suite à une sommation, de le reconnaître et de se soumettre.

Brotte-lès-Luxeuil (Haute-Saône, canton de Saint-Sauveur)Brates ; Brattes Doyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Martin.

L’église de Brotte est confirmée en 1178 parmi les possessions de l’abbaye de Lure dans une bulle du pape Alexandre III. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de la décime.

Curés : Antoine Aymey, de la Villeneuve-lès-Saulx, cité en 1516. Il est aussi curé

d’Ailloncourt.

Broye-lès-Pesmes (Haute-Saône, canton de Pesmes, commune de Broye-Aubigney-Montseugny)Brohes selonc Pesmes ; Broies ; Broye-lès-PesmesDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieuré Saint-Sauveur (diocèse de Langres).

Broye compte probablement parmi les lieux de culte chrétien établis dès l’époque carolingienne. L’église et le cimetière sont implantés à l’écart des habitations. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; dans le pouillé du XVe siècle, elle doit quarante sols pour la décime.

Curés : Richard dit Vallotey, de Montagney, cité en 1400. Jean du Bois, cité en 1422. Jacques Vautherin, de Confracourt, cité en 1479. Il institue héritier Jean

de Mantoche, notaire de la cour de Besançon et tabellion général du duc-comte

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de Bourgogne. Il est représenté sur sa tombe vêtu de shabits sacerdotaux, chasuble, étole et manipule.

Antoine Berbier, de Loysie, prêtre, cité vers 1484- 1487. Notaire à Gy en 1466, notaire de la cour de Besançon en 1484. Il échange avec Regnault Petitpas, de Quingey, clerc demeurant à Gy acquis (puis religieux des Chartreux de Dijon), une pièce de vigne contre un cens annuel. Il est déjà mort en 1487. Ses héritiers nommés Jehan, Janot, Hugues et Pierre Berbier, de Loysie, s’accordent avec les habitants de Gy au sujet de ce cens payable sur des droits pesant sur les fours banaux.

Brussey (Haute-Saône, canton de Marnay)Bruciaco ;  BruceyDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en 1135 ; elle est alors donnée par l’archevêque Humbert au chapitre de Sainte-Madeleine de Besançon. Les sires de Ruffey, dont le château est situé face à Brussey, sur l’autre rive de l’Ognon, ont des droits sur place, de même que l’abbaye cistercienne de Bellevaux, l’abbaye Saint-Paul de Besançon et le prieuré de Bellefontaine. L’église figure dans le pouillé du XIVe siècle ; elle doit vingt sols pour la décime au siècle suivant.

Curés : Girard Braheur, de Montbéliard, cité en 1417. Messire Oudat de Montureux, cité en 1464. Il est l’un des exécuteurs

testamentaires de Philippe de Myon, curé de Dampierre-lès-Conflans.

Buc (Territoire de Belfort, canton de Châtenois-les-Forges)Bur ; Buz lès BelfortDoyenné de Granges.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église de Buc figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XIVe siècle ; elle doit vingt sols pour la décime au siècle suivant. Buc constitue le seul village de la paroisse ; la population est estimée à huit feux (ou familles) en 1425. Dans l’église, une chapelle vouée à Saint-Nicolas est mentionnée en 1472.

Curés : Pierre Jolyverdet. Sans date précise durant la période médiévale. Girard Besançon, de Montjustin, cité en 1474.

Bucey-lès-Gy (Haute-Saône, canton de Gy)Buicey ; BucyDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye de chanoines de Corneux.

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Une église est progressivement restituée, entre 1180 et 1189, par des membres du lignage de Bucey et notamment par Lambert de Bucey, le clerc Humbert de Bucey et son frère Guy, prêtre. Sibille de Bucey et ses fils cèdent en 1220 les « trois huitièmes » des dîmes à l’abbaye de Corneux. Le 14 août 1230, le comte Étienne de Bourgogne donne à ce monastère, en réparation de dégâts causés lors d’une guerre, ses droits dans l’église de Bucey. Cette dernière est unie à la cure de Gy vers 1253 ; l’union est confirmée par une bulle du pape Clément IV en 1265. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols, mais le curé jure qu’elle est exonérée de taxe ; elle doit la même somme pour la décime dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Humbert. Il est dit « ancien curé de Bucey » en 1252. Dominus  Girard, cité en 1249-1264. Famille noble qui a des droits sur l’église

de Bucey. L’archevêque de Besançon Guillaume de la Tour règle en avril 1252/1253 une querelle opposant l’abbé de Corneux au curé, au sujet des droits paroissiaux ; le curé disposera d’une partie des droits de patronage et l’abbé s’engage à nommer un marguillier pour l’assister. Le curé scelle un acte en faveur de l’abbaye de La Charité (règlement d’une querelle née entre cette abbaye et le seigneur Hugues de Maizières) avec les curés de Saint-Jean-Baptiste de Besançon et de Frétigney. Il reconnaît tenir en fief de l’abbaye de Corneux un tiers de l’église de Bucey, qui constitue un bien patrimonial.

Guillaume, cité avant 1298. Thiébaud de Rigny. Il est institué curé en 1298. Il est déjà mort en juin 1303. Barthélemy d’Auxonne. Il est institué curé de Bucey le 23 juin 1303. C’est un

clerc, fils de Humbert Moine. Gérard Viard, de Gy, est chargé par l’archevêque de présenter le nouveau curé à ses paroissiens et de le mettre en possession du bénéfice curial.

Jean Palot, cité en 1402. Discrète persone messire Henri de Merchaul/Marchault, prêtre, cité en 1407-

1411. Il conseille Jeannette Perrin, héritière du curé de Saint-Sauveur. Il est témoin à un acte de vente par Pierre François, de Gy, et au dénombrement procuré par Nicolas de Cenans pour ce qu’il tient à Gy.

Paris de Monsterey / Mosturello/ Montereu, cité en 1412-1426. Il assiste comme témoin le 12 septembre 1427 au testament de Jeanne de Rougemont, femme de Jean de Thoraise, seigneur de Torpes et de Lods. Il est témoin le 22 février 1425 au traité passé entre l’archevêque Thiébaud de Rougemont et les gouverneurs, dans lequel il est convenu de partager les frais contractés pour se rendre auprès du roi des Romains Sigismond ou en cour de Rome afin de garder les privilèges et franchises. Le 3 août 1426, il témoin avec Jean Garnier et l’official Pierre Rebrachien à la quittance de 1 000 écus de l’achevêque Thiébaud de Rougemont. Il est e.nsuite curé de Faucogney.

Jacques Garnier, de Gy, prêtre. Il est institué en 1432. Oncle de Henri Garnier, chanoine de Besançon, et de Jacques Garnier, recteur de l’hôpital du Saint-Esprit. Bachelier en droit canon. Chanoine de Besançon (1446-1480), sous-chantre et archidiacre. Il est destinataire en 1440 d’une lettre de l’archevêque concernant ceux qui ont fait écorcher les arbres et forêts de l’archevêque et le bois banal appelé le bois de Chassagne et ayant coupé et emporté plusieurs des arbres « en sorte qu’il sont essarté pour faire prés, champs à leur profit ». Il est cité comme vicaire de Gy en 1444. Il teste le 19 janvier 1481 et meurt en mars 1482. Il est inhumé à Saint-Étienne devant la chapelle Saint-Maimbœuf.

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Buix (Suisse, canton de Berne)Bus ; Boiz ; Bois ; Sancti Mauricii de BoscoDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de l’archevêque de Besançon au XVe siècle.

Une église est mentionnée en 1157 ; elle appartient alors à l’abbaye de Baume-les-Messieurs, comme le confirme un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse. Elle figure dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle ne doit rien pour la décime. Parmi les ecclésiastiques de Buix se trouve un prêtre nommé Adalbert, cité dès 1136 ; Pierre de Buix est chapelain de l’église de Bure en 1392.

Curés : Jehan, cité en 1324. Louis, cité en 1343-1359. Il lègue au chapitre Saint-Ursanne plus de 22

journaux de terre et 4 fauchées de pré « sur le Doubs », que l’église collégiale confie en emphytéose à deux cousins du défunt.

Buffignécourt (Haute-Saône, canton d’Amance)Bifineyculte ;   Bufignecort ; Buffigneicourt Doyenné de Faverney.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de Saint-Vincent de Besançon.

L’église figure dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. Les revenus du patronage sont donnés en 1250 à l’abbaye Saint-Vincent par l’archevêque Guillaume de la Tour, qui les lui-même reçus de Thierry de Buffignécourt. En échange de ce don, l’archevêque demande aux religieux de célébrer son anniversaire ; les droits de Saint-Vincent à Buffignécourt sont confirmés en 1290 par l’archevêque Eudes de Rougemont. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, dans lesquels elle est exonérée de la décime. Certains membres du lignage de Buffignécourt entrent dans l’Eglise, tel Pierre de Buffignécourt, prieur de Port-sur-Saône puis abbé de Faverney vers 1440.

Curés : Gérard, cité en 1301. Il scelle un acte de donation par Aubert de Contréglise

au profit de l’abbaye de Cherlieu. Pierre, cité en 1363. Henri des « Molins »/ des Moulins, cité en 1364. Pierre d’Amance, cité en 1399. Guy d’Amoncourt, cité en 1409. Messire Vairot, prêtre, cité en 1489-1494.

Bulle (Doubs, canton de Levier)MonstorisDoyenné de Varais.

Situé dans la Chaux d’Arlier, Bulle apparaît dans la documentation écrite vers 1073.

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Le monastère de Romainmôtier y possède des hommes et des biens. Une clause du testament d’un curé de Bannans prévoit la fondation à Bulle d’une chapelle sacerdotale dédiée à saint Antoine. En 1495, les habitants reçoivent des comtes de Bourgogne l’autorisation de construire cette chapelle ; ils peuvent réemployer les matériaux de la maison du four banal, lui-même détruit lors des guerres.

Bure (Suisse, canton du Jura)Bure près PorrentruyDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Amand.

L’abbaye de Bellelay possède des biens sur place ; par exemple, Hugues et Conon de Courtedoux renoncent en 1229 au profit de cet établissement à leurs prétentions sur une terre sise à Bure. Les habitants dépendent de la paroisse de Saint-Dizier ; le village forme avec Villers-le-Sec un vicariat desservi soit par le curé de Saint-Dizier, soit par un prêtre qui prend le titre de vicaire de Bure et loge au presbytère de Saint-Dizier. Au XIVe siècle sont connus les vicaires suivants : Johan (1334) ; Humbert (1372) et Pierre de Buix (1379). Parmi les prêtres figurent Pierre dit Chevalier « de Bure près Porrentruy » et Pierre de Boy « demeurant à Bure », qui testent respectivement en 1419 et en 1431.

Burgille (Doubs, canton d’Audeux)Burgille sur l’OgnonDoyenné de Gray.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye Saint-Paul de Besançon

Une église existe déjà en 1139 ; une bulle du pape Innocent II la confirme alors parmi les biens de Saint-Paul de Besançon. Elle est d’abord annexe de celle de Ruffey. Elle dessert les villages de Chazoy, Cordiron et Ruffey. Parmi les prêtres natifs de ce lieu se trouvent Aymon de Burgille et Richard Moine ou le Moine, qui testent respectivement en 1306 et en 1444. Girard de « Mercouhay », demeurant à Burgille, fait dresser son testament en 1355. Le chœur et le clocher de l’édifice actuel sont médiévaux.

Curés : Hugues de Chaux, cité en 1373. Il est l’un des deux commissaires chargés de

l’enquête demandée par le pape Grégoire XI, concernant les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Hugues Robinet, de Gy, cité en 1410. Jean de Champvans, cité en 1419. Jean Verjus. il est déjà mort en 1426. Un prêtre demeurant à Choye est accusé

d’avoir soustrait des meubles appartenant à sa succession ; un arrêt du conseil ducal de Bourgogne renvoie ce prêtre devant l’official de Besançon.

Bussières (Haute-Saône, canton de Rioz)Bosseres ; Boussières sur l’Ogno cité

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Doyenné de Sexte.

Vocable : Saint-Martin (puis Saint-Maurice). Du patronage de Jussa-Moutier.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour dix-huit sols et doit vingt sols pour la décime au XVe siècle.

Curés : Pierre Benoît, d’Orgelet, cité en 1521. Il est chanoine de Besançon et acolyte

du pape. Il est inhumé à Saint-Étienne de Besançon ; sa plaque tombale portait un écu figurant un branchage avec un hibou ; un fragment est signalé par Jules Gauthier dans l’escalier à droite du Front-Royal à la Citadelle de Besançon.

Busy (Doubs, canton de Boussières)Busico ; BusiDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du chapitre de Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

L’église paroissiale est mentionnée en 1219 lorsque, en présence de l’abbé Anselme de Saint-Vincent de Besançon, Willelmus de Lisle renonce en faveur du chapitre de Saint-Étienne à ce qu’il réclamait sur les églises de Quingey et de Busy et sur leurs dépendances. Maître Pierre de la Borde, chanoine de Saint-Étienne, offre en 1237 à la chapelle Notre-Dame de son église tout ce qu’il possède en dîmes et oblations à Busy. L’église figure dans le compte de 1275 pour soixante-six sols, ce qui constitue une forte somme ; elle en doit trente-six pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. La paroisse comprend aussi une partie de Larnod et de Thoraise. Il existe un lignage de ce nom. En 1320, Guy de Busy, damoiseau, « voulant passer au-delà des monts », laisse à l’abbé de Saint-Vincent de Besançon une somme d’argent destinée à édifier une chapelle pour le remède de son âme, s’il venait à mourir durant le voyage.

Curés : Le curé de Busy est nommé en 1335 dans le testament de Mahaut de

Rougemont, dame de Montmartin, qui lui lègue « cinc solz por luy et seix solz por trois provoires visins que il convoqueray en s’englise pour faire le servise por moy, mon seignour et noz ancessours ».

Humbert dit Baichet, de Quingey, cité en 1363. Il est aussi curé de Belmont. Guy dit du Four, de Besançon, cité en 1394. Jean Bonye, prêtre, cité en 1419 ; il est alors âgé de 50 ans ou environ. Jean Richard, de Bourbévelle, cité en 1487. Familier du pape, il présente une

grâce expectative et est reçu chanoine de Besançon (1487-1515) ; il est dispensé de résidence avant 1494. Il meurt le 9 avril 1515 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon, dans la nef, devant la chapelle Saint-Hippolyte.

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Buthiers (Haute-Saône, canton de Rioz)ButieDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Pierre. A la collation de l’abbaye de Baume-les-Dames.

Buthiers compte parmi les lieux de culte chrétien établis dès l’époque carolingienne. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Une fabrique est mentionnée en 1324 dans le testament de Vuillemin de Cromary qui lui lègue cinq sols. Il existe un lignage de Buthiers ; par exemple, le chevalier Étienne de Buthiers « du val d’Ognon » part pour la croisade du roi Louis IX, à l’hiver 1248, et gagne par la mer la Grèce où il se fixe le temps de la mauvaise saison.

Curés : Hugues de Cromary, cité en 1364. Il est inhumé à Saint-Jean-Baptiste, devant

le grand-autel. Il est mentionné en juillet dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon.

Henri Colombot, cité en 1480. Il est prêtre familier de la cathédrale Saint-Jean.

Buvilly (Jura, canton de Poligny)Buvliaci ; Beveiller ; BevillyDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Symphorien. Du patronage de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

Buvilly est associé aux débuts du christianisme dans la région ; saint Lothain y vécut entouré de ses disciples à la fin du Ve et au début du VIe siècle. La possession d’un prieuré est confirmée à l’abbaye de Baume par des bulles pontificales en 1089 et en 1155. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols. Elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Hugues Chonars, de Montagney, cité en 1422. L’abbé de Baume Amé de

Chalon lui amodie à titre viager le droit de de patronage ;  trois actes concernent cette affaire.

Hugues Lambert, cité en 1425. Il présente une grâce expectative au chapitre métropolitain, restée sans suite.

Renaud Mareschal, cité en 1467.

By (Doubs, canton de Quingey)Doyenné de Salins.Vocable : Assomption de Notre-Dame.

L’église constitue jusqu’en 1424 une succursale de celle de Ronchaux ; un curé de By est pourtant cité en 1305 ; il reçoit 20 sols légués par le chevalier Jean de Bellevesvre. L’église dépend ensuite de celle de Paroy, dont le curé est chargé de célébrer les offices. Une familiarité de prêtres est attestée au début du XVIe siècle. Le prêtre Girard de By est témoin en 1311 au testament de Hugues de Neublans, damoiseau. Renaud de By, prêtre familier dans l’église du lieu, teste en 1506.

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Byans-sur-Doubs (Doubs, canton de Boussières)BiansDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Désiré. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon ; du chanoine qui détient la prébende de Chambornay au XVe siècle.

L’église de Byans est mentionnée dans les textes en 1247, mais elle est probablement plus ancienne : le clocher-porche semble en effet antérieur à 1200. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle ; elle est exonérée de la décime. L’église de Fourg relève de cette église.

Curés : Colin, cité en 1321-1322. Il délivre en juillet 1321 une quittance à la comtesse

de Bourgogne Mahaut d’Artois. Odon Barbastre, de Quingey, cité en 1422. Le curé de Byans reçoit dix francs en 1439, légués par Henri de Doubs,

seigneur de Fourg ; le testateur fait noter la clause suivante : « et pour tant je vuis (veux) et ordonne que ledit curey soit contans de madicte amorne (aumône) ».

Amédée Barbaistre, de Quingey, cité en 1451. C’est peut-être un parent du précédent curé Odon Barbastre.

C

Calmoutier (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Colonmosterer ; Colummosteriis ; Columbe monasterioDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Martin (église paroissiale). Du patronage du chapitre de Calmoutier.

Calmoutier est situé dans la vallée de la Colombine. Une abbaye de ce nom figure en 1049 parmi les possessions de l’archevêque de Besançon Hugues de Salins. Vers 1133 se trouve sur place un chapitre de chanoines séculiers, probablement fondé par le prélat bisontin. Cette collégiale vouée à Notre-Dame possède le patronage de plusieurs églises. L’église paroissiale Saint-Martin est citée en 1275. Dans le pouillé du XIVe siècle, elle est taxée avec le chapitre : computatur cum capitulo, mais ce n’est plus le cas au siècle suivant. Il existe alors plusieurs chapelles fondées dans l’église paroissiale, en l’honneur notamment de saint Nicolas, de la Sainte-Croix, de Marie-Madeleine, de saint Étienne et de sainte Catherine. Plusieurs membres du lignage de Calmoutier entrent dans l’Église, telle Jacqueline de Calmoutier, moniale du chapitre noble de Remiremont, citée vers 1330.

Curés : Odon de Belmont, cité en 1331. Guillaume de Vy-sur-Saône, cité en 1349.

Curés originaires de Calmoutier : Jacques de Calmoutier, curé de Dampvalley en 1394. Othenin de Calmoutier, curé de Lioffans en 1400.

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Cemboing (Haute-Saône, canton de Jussey)Cemboy ; Sainct BoingDoyenné de Faverney.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du prieuré de Saint-Marcel-lès-Jussey au XVe siècle.

Une église existe déjà en 1053 ; elle est alors nommée dans un diplôme de l’empereur Henri III en faveur de Saint-Bénigne de Dijon. Elle doit vingt sols pour la décime dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, contre dix sols dans le pouillé du XIVe siècle. Les dîmes de la paroisse restent longtemps aux mains des seigneurs laïques ; par exemple, Jean de Cemboing vend en 1284 aux moines de Saint-Marcel sa part des dîmes du lieu, pour la somme considérable de cent vingt livres estevenantes. Parmi les prêtres de la paroisse figurent Garnier en 1172 et Renaud, qui teste en 1367. Plusieurs membres du lignage de Cemboing entrent dans l’Église, tel Humbert de Cemboing, moine templier de Saint-Jean de Jérusalem, témoin en 1162 à un acte en faveur de l’abbaye de Cherlieu. Un clerc nommé Richard de Cemboing est actif dès 1208. Pierre dit de Cemboing, prêtre de Jussey, mentionne un ancien prieur de Jussey, Guillaume, dans son testament dressé en 1303.

Curés : Besançon Chemaden, cité en 1304. Il règle avec le prieur de Saint-Marcel de

Jussey le partage des revenus curiaux ; le curé garde les offrandes pour les baptêmes, les confessions, les bénédictions de maison neuve et de pèlerin, celles qui sont nommées oblationes cassellarum, celles des relevailles, des visites aux malades, les deniers de charité, les quêtes de vin, les deux deniers et la poule de mariage, les cierges offerts à la fête patronale et pour sa pitance douze deniers pris sur l’offrande. Dans cette même fête, le curé aura alternativement la totalité ou le tiers des offrandes et, dans ce dernier cas, les prêtres assistants seront rétribués sur la part du prieur.

Guillaume de Jussey, cité en 1368. Jean Quoquet, de Jussey, cité en 1387. Laffourel, cité en 1402 comme prudhomme dans une affaire de justice. En 1419, un habitant de Saint-Marcel-lès-Jussey nommé Thomas Bassot,

partie prenante dans un procès concernant une terre, est requis de fournir à la justice des documents authentifiés par le curé de Cemboing : « ses letres per la forme quelle furent recehu per le curé de Cemboing (…) pour veoir la forme du contrat pour y pourveoir et faire raison aux parties ». Peu après, le curé lui-même dépose au procès : « li curé de Cemboing a deposey qu’il fuit present quant au premier contract qui fuit fait per maniere de vendaige ».

Jean dit d’Ovanches, de Jussey, cité en 1441. Messire Simon Baudot, de Jussey, cité en 1475-1493. En 1475/6, selon ses

dires, « ladite cure vault environ 100 sols ». Jean. Date inconnue, entre 1255 et 1428. Il est mentionné en juin dans

l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi à Besançon.

Cendrecourt (Haute-Saône, canton de Jussey)Sendrecor ; Sandricourt

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Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu puis du chapitre métropolitain.

L’église de Cendrecourt figure dans le compte de 1275 pour quarante sols, soit autant que celles de Raincourt et d’Aboncourt. Elle doit vingt sols pour la décime dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Hugues, cité en 1202. Il est dit chapelain. Il est témoin à un acte pour l’abbaye

de Cherlieu. Pierre, cité en 1266-1275. Il est doyen rural de Faverney en 1270-1277. Le

compte diocésain de 1275 mentionne les deux charges : decanus de Favarneio et pro ecclesia de Sendecor.

Michel Chibout, de l’Etang, prêtre du diocèse d’Autun, cité en 1390. Il est inhumé dans le cloître de Saint-Étienne de Besançon, près de la tombe de Philippe de Bouhans et devant devant la statue de saint Martin.

Besançon de Faverney, cité en 1399. Il est peut-être identique au curé de Baulay cité en 1396-1405.

Jean Boucher, cité en 1442. Jehan Pratey, cité en en 1475/1476. Il est aussi curé de Betaucourt. La cure de

Cendrecourt vaut alors, selon ses dires, « par commune année avec sa desserte, environ 3 fr ».

Cendrey (Doubs, canton de Marchaux)Sendre ; SendreyDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-Remi. Du patronage de l’abbaye Saint-Paul de Besançon.

Une église existe déjà à Cendrey en 1182 ; l’abbaye de Montjoux la cède alors à Saint-Paul de Besançon, en s’y réservant toutefois le gîte pour un équipage de trois chevaux, quatre fois par an. Saint-Paul doit aussi à Montjoux un cens de huit sols. En 1227, Aymon, fils de Bartholdus dit Clergey de Larians, restitue à Saint-Paul, en présence du chantre de Saint-Jean de Besançon et de l’archidiacre de Varais, ce qu’il possédait dans l’église de « Sendré ». Hugues, frère d’Étienne de Larians, cède aux chanoines de Saint-Paul en 1237 son droit sur cette église. Cette dernière figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-quatre sols. Elle ne doit rien pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.Jean Caillet, un riche marchand originaire de Roche-sur-Linotte, près de Montbozon, demande en 1336  à ses héritiers et exécuteurs testamentaires de faire savoir dans l’église paroissiale de Cendrey qu’ils rendront droit justice à ceux qui ont des plaintes ou des réclamations vis-à-vis du défunt. L’édifice est reconstruit en 1448, comme l’indique une pierre de dédicace encastrée dans le mur du chœur. De l’époque médiévale demeurent le chœur et le chevet, dont un meneau se trouve orné de trois salamandres.Il existe un lignage de ce nom, dont certains membres font carrière dans l’Église ; par exemple, Guillaume, fils de Pierre de Cendrey, est curé à Saint-Donat de Besançon à la fin du XIIIe siècle.

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Curés : Pierre, cité en 1241. Il est dit chapelain. Jean Medicus, prêtre, cité en 1304-1309. Peut-être parent de Henri Medicus,

un habitant de rue du Petit-Battant  à Besançon en 1270 et de maître Renaud Medicus, qui défend les intérêts de la collégiale Sainte-Madeleine de Besançon  en 1282-1311. Il convient avec l’abbé de Saint-Paul d’un partage des revenus de l’église de Cendrey : l’abbaye a les deux tiers et le curé, la part restante. Il fonde une chapelle à l’autel Saint-Lazare à Sainte-Madeleine.

Étienne Chenat, cité avant 1334. C’est le deuxième fils d’Etienne Chenat († vers 1315), gouverneur de Besançon. Il est d’abord connu comme clerc.

Jean Chesney, de Baume, cité en 1402. Jean Robert, cité avant 1415. Famille originaire de Besançon. Il est licencié en

décret ; chanoine de Besançon (1407-1415). Il réside de façon assidue à Besançon et ne dessert pas lui-même sa cure. Il meurt le 14 août 1415.

Étienne Clerget, cité en 1470. Il est vicaire. Il est témoin à Scey avec le curé de Vernierfontaine et le vicaire de Larians au testament de Huguenin de Vuillafans, seigneur de Scey.

Etienne de Belvoir, chanoine et archidiacre de Gray (1473-1479) Jehan Montavel, cité en 1485.

Curés originaires de Cendrey : Étienne de Cendrey, prêtre, curé de Notre-Dame de Jussa-Moutier à Besançon

en 1425.

Cernans (Jura, canton de Salins-les-Bains)Cernens Doyenné de Salins.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbaye de Goailles.

Une église existe déjà à Cernans au XIIe siècle ; elle appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon, comme le confirment un acte de l’archevêque Humbert en 1139 et deux bulles du pape Eugène III en 1145 et en mai 1148. Pierre de Cernans et son frère Hugues, prêtre, donnent en 1217 à l’abbaye de Goailles ce qu’ils possèdent du droit de patronage et des dîmes (« la moitié d’un tiers »). L’église est unie en 1257 au chapitre Saint-Anatoile de Salins ; la cure est attribuée pro prebenda à l’un des chanoines. Par un traité conclu en 1259, il est convenu que le patronage appartient à l’abbé de Goailles et que le chapitre Saint-Anatoile dispose du droit de présentation du curé. Les revenus de la cure sont attribués à un chanoine de Saint-Anatoile ; comme cette prébende curiale est de moindre valeur que les prébendes imputées sur la mense capitulaire, le chanoine-curé de Cernans perçoit en outre une rente de quatre livres. Il n’exerce pas lui-même les fonctions curiales et présente un vicaire à l’investiture épiscopale. Ces accords sont confirmés en 1281 par l’archevêque Eudes de Rougemont. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour cinquante-deux sols ; au XVe siècle, la décime se limite à trente sols. Le village compte vingt-cinq feux (ou familles) en 1514.

Curés : Le curé de Cernans est témoin en 1216 au règlement par l’archidiacre de

Salins, Baudin/Bannin Pisan, d’un litige opposant l’abbé de Goailles et une

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femme que l’archidiacre désigne comme sa « paroissienne ». Pierre, prêtre, cité en 1217. C’est peut-être le même que le précédent. Il est dit

chapelain. Il a deux fils nommés Lambert et Villerme. Jacques dit du Pont ou de Pontarlier, cité en 1257-1282. Famille noble ; cousin

des frères Étienne et Ferri de Bannans, chevaliers. Il est aussi chanoine de Saint-Anatoile de Salins. Un arbitrage est rendu par les curés de Lemuy, d’Aresches et de Supt concernant le partage des redevances liées à la cure de Cernans ; le curé garde le tiers des novales et menues dîmes, des absoutes, des cierges, des relevées de couches, des mariages, des enterrements, de toutes les offrandes et des confessions. Il vend à Laure, comtesse de Bourgogne et dame de Salins, « la cinquième partie du sixième du péage de Jougne », pour neuf livres et dix sols estevenants ; il consent aussi à la vente d’une partie de ce péage faite à Laure par Étienne et Ferri de Bannans, chevaliers. La prébende du curé est augmentée en 1281 de 4 livres estevenantes, attendu que ce prêtre est tenu de faire desservir sa cure par un vicaire, d’y exercer l’hospitalité, de payer le droit appelé cathédratique (cathedratum) et les autres prestations épiscopales (alia jura apiscopalia).

Colin, de Lons-le-Saunier, cité en 1286-1313. Chanoine de Saint-Anatoile de Salins. Il donne tous ses biens meubles à Jean de Chalon-Arlay, sauf ses robes et 80 livres d’estevenants qu’il doit à Haymonin Augustin ; Jean de Chalon doit payer sur cette somme Aubertin de Gibbe, marchand de Milan, et tout ce que Colin doit à Salins pour lui. Il détient aussi le tiers du droit de patronage. Dans le nécrologe, son décès est rapporté au 11 janvier 1313.

Le curé de Cernans reçoit 5 sols en 1322, légués par Pierre d’Estavayer, chevalier.

Seban, cité en 1334. Le curé de Cernans reçoit 15 sols en 1370, légués par Isabellette, fille

d’Etienne Paponet de Salins. Jean Pons, cité en 1375. Il est témoin à un acte. Patenet, cité en 1408. Il est témoin à un acte  en faveur de l’abbaye de

Goailles. Macheron, cité en 1412. Il est aussi chanoine de Saint-Anatoile et gouverneur

de la maladrerie ou léproserie de Pontamougeard. Jean Perrenet, prêtre, cité en 1423-1428. Il présente en 1423 une grâce

expectative au chapitre métropolitain, restée sans suite. Il résigne la cure  au profit d’un bénéfice à Montigny-lès-Arbois.

Rolin, cité en 1428. Chanoine de Saint-Anatoile de Salins. Il présente un vicaire à l’investiture de l’archevêque.

Humbert Berbier, de Salins, citéé avant 1438. Auparavant : vicaire de Saint-Anatoile de Salins. Il est présenté par le chapitre. Il résigne la cure pour le vicariat de Saint-Maurice de Salins.

Hugues Jaïau ou Jajean, de Montbozon, cité en 1441-1447. Il prend en amodiation pour 24 francs par an le tiers des revenus de la cure au prébendier, le chanoine Roland Noisau. Il achète 6 ouvrées de vigne à Salins pour 12 livres.

Jean Marmet, cité vers 1447. Il résigne sa charge pour une chapelle dans l’église de Melisey.

Pierre Mathey. Il est institué curé de Cernans le 25 décembre 1487. Il résigne ensuite sa charge.

Joannin / Joachim Vuillemenot, cité après 1488. Il résigne sa charge.

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Nicolas Pillard, prêtre, cité en 1494. Le chanoine prébendier de Cernans, nommé Merceret, lui amodie tous ses droits sur la cure (sauf ce qui regarde Pontamougeard) pour dix-huit francs et huit services de poisson.

Hugues Pillard, cité en 1528-1529. Il conclut un règlement des droits curiaux avec ses paroissiens. Il est témoin à un acte. Il meurt en juillet 1529.

Cernon (Jura, canton d’Arinthod)CernonsDoyenné de la Montagne.Vocable : Saints-Romain-et-Barula. Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend).

Une église existe déjà au début du XIIe siècle. Elle est construite sur une hauteur. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La terre de Cernon est achetée vers 1319/1320 par le sacristain de l’abbaye de Saint-Claude et unie à l’office de ce dernier. En 1361, les droits de patronage et les marègles (ou redevances) de Cernon sont attribués au religieux qui détient l’office de chambrier de l’abbaye de Baume. L’église a pour annexe la chapelle de Menouille.

Curés : Jean, cité en 1254. Il donne en aumône à l’abbaye Saint-Claude les hommes et

les droits qu’il possède à Martigna. Un accord intervient en 1296 entre le prieur de la chartreuse de Vaucluse et le

curé de Cernon, au sujet de leurs droits respectifs sur place.

Cerre-lès-Noroy (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Cerc devant Montjustin ; SercDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Martin (puis : Saint-Maurice). Du patronage du prieuré de Marast.

Ce lieu relève du temporel de l’archevêque de Besançon. En 1309, Jean de Faucogney donne au prieuré de Marast les grosses et menues dîmes qui lui appartiennent au territoire de « Cerc devant Montjustin ». L’église figure dans le pouillé du XIVe siècle et dans celui du siècle suivant, dans lequel elle doit vingt sols pour la décime.

Curés : Pierre Fauconat, de Noroy, cité en 1398.

Curés originaires de Cerre : Étienne de Cerre, curé de Désandans en 1416.

Cesancey (Jura, canton de Beaufort)Ecclesia Sisintiaci ; SysenceyDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Nicet.

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Une église existe déjà en 1083 ; l’archevêque de Besançon autorise alors l’abbé Bernard de Baume à l’acquérir auprès d’un prêtre nommé Ponce. Cette possession est confirmée en 1085 et en 1107 par deux bulles pontificales. La chapelle est érigée en prieuré desservi par des religieux de Baume. La maison priorale est bâtie à côté de l’église. Celle-ci ne figure dans aucun compte ni pouillé de la période médiévale. En juin 1301, les religieux de l’abbaye de Baume se plaignent à Jean de Chalon, seigneur de Saint-Laurent, « sur le fait que les gens dudit seigneur causent des troubles et profèrent des insultes à l’égard des hommes de Cesancey ». Le seigneur accorde alors des franchises aux habitants : « (…) en considération de ces faits, le seigneur de Saint-Laurent-la Roche, ne voulant qu’aucun tort ne soit fait aux gens d’Eglise, concède aux hommes de Cesancey, eux et leurs hoirs [héritiers], de n’être tenus de payer aucun service ni servitude ». Il retient pour lui et ses héritiers les droits seigneuriaux et les redevances liées à la banalité. L’année suivante, en 1302, les revenus du prieuré sont engagés par le monastère moyennant trois cents livres.

Curés : O., curé au XIIIe siècle. La matrice en bronze de son sceau, de forme ronde,

munie de la légende  « + S(igillum). O. CURATI DE CESANCE » a été décrite par l’historien Jules Gauthier au XIXe siècle.

Jehan dit Noyse, de Voiteur, cité en 1320. Il scelle comme témoin le testament de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur.

Jean Munier, de Bletterans, cité en 1424.

Cézia (Jura, canton d’Arinthod)Cézia dépend de Saint-Hymetière ; il s’y trouve une chapelle vouée à saint Didier où le curé de Saint-Hymetière célèbre trois messes annuelles.

Chaffois (Doubs, canton de Pontarlier)Caffeiacus ; Chafois ; ChaphaiDoyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage du chapitre Saint-Jean puis du chapitre métropolitain.

L’église est cédée au chapitre Saint-Jean en juin 1227. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols, comme celle de Landresse. Elle est nommée dans les pouillés des XIVe et XVe siècles, sans rien devoir pour la décime. En 1387, elle est entièrement à la collation du chapitre métropolitain. Plusieurs membres du lignage de Chaffois entrent dans l’Église, tel Étienne de Chaffois, prieur de Jussa-Moutier vers 1477-1478. Le prêtre Guillaume Vuyteney, de Chaffois, teste en 1481.

Curés : Garnier, cité en 1227-vers 1230/1238. Il est dit  chapelain. Sans doute de

famille noble. Avec ses frères, il donne ses biens, droits et revenus en cette église à Saint-Jean de Besançon. Vers 1230-1238, il doit cinq sols au chapitre Saint-Jean, à verser chaque année lors du synode de mai.

Jean de Foulain (Filain), cité en 1399.

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Hugues Doré, de Bannans, cité en 1449. Jean Travaillard, d’Usier, cité en 1483. Guillaume, de Frasne. Il résigne la cure de Chaffois le 11 avril 1502.

Chagey (Haute-Saône, canton de Héricourt-est)Chages ; ChargeyDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil puis du prieuré de Saint-Valbert.

Une église existe déjà en 1147. Elle est donnée à l’abbaye de Luxeuil qui l’unit ensuite au prieuré Saint-Valbert. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle, soit autant que celles de Héricourt et d’Onans.

Curés : Jean, cité en 1359.

Chalèze (Doubs, canton de Besançon-est)Chalesia ; Chalese ; Chalise Doyenné de Sexte.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de Saint-Paul de Besançon puis du chapelain de Notre-Dame de Roche.

L’église de Chalèze se trouve à l’emplacement occupé par d’anciennes constructions romaines. Elle existe déjà en 1181, lorsqu’elle est donnée avec celle de Chalezeule à l’abbaye Saint-Paul par l’archevêque de Besançon Thierry de Montfaucon, en présence de l’archidiacre Guy, du doyen de Sexte Odilon, du chambrier Jean et de plusieurs chanoines de Saint-Paul. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. À la demande de l’abbé Jean de Saint-Paul, l’archevêque unit en 1294 les deux paroisses de Chalèze et de Chalezeule, étant donné la modicité de leurs revenus. L’église dessert Montfaucon jusqu’en 1311. L’union des cures de Thise et de Chalèze est ordonnée en 1425 par une bulle du pape Martin V. Parmi les ecclésiastiques de ce nom se trouve Hugues de Chalèze, prêtre et notaire de Besançon, cité en 1339-1350. Berthod de Chalèze, prêtre bisontin, est nommé en 1359 dans le testament de son oncle et homonyme.

Curés : Bernard, cité en 1272. Il possède une maison sise rue Saint-Vincent à

Besançon (actuelle rue Mégevand) ; il y est le voisin de Pierre, chevalier et maire de Besançon, et de maître Renaud d’Ornans.

Richard, cité en 1286. Renaud, cité en 1288. Il reconnaît devoir 50 sols à l’abbaye de Buillon pour le

patronage de l’église de Saône qu’il possède à titre viager. En janvier 1314, le curé de Chalèze doit quinze sols à l’archevêque Vital de

Besançon, pour droit de visite ; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé lui-même.

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Gui Mortellus, prêtre, cité en 1371 ; il est aussi chapelain de l’église Saint-Jean-Baptiste et de la collégiale Sainte-Madeleine de Besançon. Il sollicite du pape Grégoire XI un canonicat au chapitre métropolitain et s’engage à résigner la cure.

Jean de Goux, près Vercel, prêtre, cité en 1373. Il est chanoine de Besançon et curé de Saint-Hilaire et lègue au chapitre métropolitain 40 sols estevenants, assignés sur sa terre de Chalèze et sur la maison qu’il a reconstruite dans le cloître de Saint-Étienne.

Guillaume de Bougey, cité en 1427-1428. Il est chanoine, gouverneur et receveur de l’église Notre-Dame de Beaupré.

Othe Blanchard, de Salins, cité en 1501. Il est prêtre familier de Saint-Jean-l’Evangéliste et de Saint-Jean-Baptiste de Besançon.

Jean de Fonte, d’Orchamps, prêtre. Curé à une date inconnue. Il est nommé en juin dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin de Besançon.

Curés originaires de Chalèze : Renaud de Chalèze, curé de Saint-Donat de Besançon avant 1305.  Hugues de Chalèze, prêtre, curé de Pin en 1350.

Chalezeule (Doubs, canton de Besançon-est)ChalesuelesDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Bénigne. Du patronage de Saint-Paul de Besançon.

L’église figure dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. Elle est donnée en 1181 avec celle de Chalèze à l’abbaye Saint-Paul par l’archevêque de Besançon Thierry de Montfaucon, en présence de l’archidiacre Guy, du doyen de Sexte Odilon, du chambrier Jean et de plusieurs chanoines de Saint-Paul. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est déclarée exempte de taxe. La paroisse est unie en 1294 à celle de Chalèze, à la demande de l’abbé de Saint-Paul. Plusieurs membres du lignage de Chalezeule entrent dans l’Eglise, tel Guy de Chalezeule qui détient le doyenné de Sexte en 1145-1173. Eudes de Chalezeule, chanoine de Saint-Paul, est cité vers 1198. Les sires de Chalezeule détiennent avant 1245 les droits paroissiaux de Valentin, qu’ils mettent en gage auprès de l’église Sainte-Madeleine de Besançon.

Chalonvillars (Haute-Saône, canton de Héricourt-est)Chalunviler ; ChalonvillersDoyenné de Granges.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Lure.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; elle appartient à l’abbaye de Lure, comme le confirme en 1178 une bulle du pape Alexandre III. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe.

Curés :

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En septembre 1304, le curé de Chalonvillars assiste le bailli de Montbéliard et de Héricourt, Thibaud, sire d’Essuel, dans un litige concernant le couvent de Belchamp.

Vuillemot Menegoz/Menegot, prêtre, cité en 1481. Il mentionne son frère Antoine, et une nièce, Henryate, mariée à Jean Horry de Chaux. Il est chanoine de Belfort (1481-1482). Il teste à Belfort le 18 juin  1481 et élit sa sépulture dans le cloître de l’église de Belfort, près de la chapelle de Guillaume Belhoste ; il laisse 20 sols bâlois pour la réparation du cloître de l’église de Belfort.

Chambéria (Jura, canton d’Orgelet)Chamberiacum ; ChambeyriacumDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Just. Du patronage du prieur de Gigny.

L’église de Chambéria est placée hors du bourg castral et du quartier en plaine, appelé « la Ville ». Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le 17 juillet 1518, des indulgences sont accordées par le cardinal Chritophe Numali aux fidèles qui fréquentent la chapelle des saints Nicolas et Antoine, en l’église Saint-Just de Chambéria. La même année est effectuée une donation de « mouches à miel » pour le luminaire de l’église. Humbert de Binans, seigneur de Chambéria et son épouse Alice/Elia sont inhumés dans l’église au XIVe siècle. Il existe aussi en dehors du village une chapelle vouée à saint Germain.

Curés : Gui de Rochefort, cité en 1317. Ensuite : curé de Voiteur. Il est chapelain de la

duchesse de Bourgogne (1317) ; chanoine de Bourges (1319), Autun (1324), Auxerre (1328-1330) ; il présente une grâce expectative pour un canonicat à Besançon en 1319 et est reçu chanoine en 1328, cité en 1328 et meurt en 1334.

Vaucher d’Orgelet, cité en 1334. Guillaume de Chantrens, prêtre, vicaire, cité en 1337 comme témoin au

testament de Jean de Binans, écuyer, seigneur de Chambéria. Pierre David, cité en 1379. Famille noble de Salins.

Chamblanc (Côte d’Or, canton de Seurre)Campo Albo ; Chamblens ; ChanblansDoyenné de Neublans.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

L’église de Chamblanc figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols. Elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La paroisse comprend soixante-cinq feux (ou familles) en 1490. Il existe un lignage de ce nom, représenté notamment par Huguenin de Chamblanc, écuyer ; il est l’un des vassaux de dame Marguerite de Saint-Aubin et teste en 1309.

Curés :

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Guillaume, cité en 1297. Guy Chevreau, de Seurre, prêtre, cité en 1361. Il élit sa sépulture en l’église

Saint-Jean-Baptiste de Besançon. Hugues Bondils, prêtre, curé de Chamblanc ; il fonde en 1450 une chapellenie

à Seurre où il possède une maison et un manse. Jean Ramasson, de Baume, cité en 1452.

Curés originaires de Chamblanc : Robert de Chamblanc, curé de Saint-Loup en 1320.

Chamblay (Jura, canton de Villers-Farlay)ChamblaisDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Étienne. Du patronage du chapitre Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Chamblay est situé dans la vallée de la Loue. L’église existe déjà en 941-942, quand l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune la cède en fief, avec celles de Dompierre, d’Aresche et Usier, au comte Aubry de Mâcon, ancêtre des sires de Salins. Au XIe siècle, c’est une propriété personnelle de l’archevêque Hugues de Salins qui la donne avant 1049 au chapitre Saint-Étienne de Besançon. En janvier 1314, l’église compte parmi les quarante-cinq qui sont unies au chapitre métropolitain. La paroisse comprend aussi Villers-Farlay, Ecleux et Fontenoy. Dès le début du XVe siècle, le curé semble résider de préférence à Villers-Farlay. L’église doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle, ce qui fait d’elle l’une des plus taxées du doyenné. Il existe un lignage de Chamblay ; par exemple, Girard de Chamblay († avant 1270), chevalier, cède en 1256 à la comtesse de Bourgogne tous ses droits sur le sel de Grozon. L’un de ses fils, Hugues de Chamblay, est clerc ; il échange en 1270 le tiers des dîmes de Vadans contre la jouissance viagère du patronage de l’église d’Ounans.

Curés : Jean de Moirans, cité vers 1314-1360. Jean de Brans, cité en 1366. Il est vicaire. Jean de Lescorez, cité en 1398. Il est aussi curé de Villers-Farlay. Jean Dupré, cité en 1451. Il est aussi curé de Villers-Farlay et chanoine de

Saint-Maurice de Salins. Oudot Ferneuf, de Montmartin, cité avant 1506. Il est aussi curé et chanoine

de Sainte-Madeleine de Besançon.

Curés originaires de Chamblay : Pierre de Chamblay, curé de Saint-Anatoile de Salins en 1335.

Chambornay-lès-Bellevaux (Haute-Saône, canton de Rioz)Chamborna Sancti Justi ; ChambournayDoyenné de Sexte.Vocables : Saint-Just et Saint-Germain. Du patronage de l’abbaye de Bellevaux.

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Les sources mentionnent une chapelle vouée à saint Just, donnée par l’archevêque de Besançon Hector († 1015) à l’Église métropolitaine ; cette chapelle est érigée sur une colline. L’archevêque Hugues de Salins l’offre avant 1049 aux chanoines de Saint-Étienne ; cette donation est confirmée par différents papes jusqu’en 1143. À la fin du XIIe siècle, l’église est liée à une prébende du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe : Ecclesia de Chamborna Sancti Justi non tenetur. Les habitants du village de Cirey, fondé en 1305, dépendent de cette église. Une autre église, dédiée à saint Germain, existe en 1140. Elle est nommée dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. La fabrique est mentionnée en 1324 dans le testament de Vuillemin de Cromary. Dans l’édifice actuel se trouve encastrée dans un mur une ancienne pierre d’autel, datée du XIIe siècle, dite la Rose de Chambornay. C’est aux confins du finage de Chambornay que s’établit en 1119 la première abbaye cistercienne fondée en Franche-Comté, celle de Notre-Dame de Bellevaux. Cet établissement ne tarde pas à contrôler l’église Saint-Germain, même s’il se contente dans un premier temps du droit de présentation à la cure, renonçant à détenir les autres revenus. Il existe un lignage de Chambornay ; il est représenté par exemple par Étienne, damoiseau de Chambornay, fils d’un chevalier nommé Guillaume ; il se prépare en 1238 à partir pour l’Empire latin d’Orient. Pour le repos de son âme et celui de ses parents, il donne à l’abbaye de Bellevaux, s’il ne revient pas, tout ce qu’il possède à Chambornay, au lieu dit « Li veizeney ».

Curés : Girard de Favernay, cité en 1360. Jean de Montjustin, prêtre, cité en 1393. Jacques de Chazelot, cité en 1400. Jean Bequet de Colombier, alias de Rigney, prêtre, cité en 1419. Jean Vaquine, de Quenoche. Il teste le 9 septembre 1456 et mentionne dans

son testament le prieur de Miserey, Humbert de Neufchâtel.

Curés originaires de Chambornay : Étienne de Chambornay, curé de Sainte-Madeleine de Besançon en 1348-

1349.

Chambornay-lès-Pin (Haute-Saône, canton de Marnay)ChambornaiDoyenné de Sexte.Vocable : Nativité de Notre-Dame (église paroissiale). Du patronage du prieuré de Chambornay.

Dans le compte diocésain de 1275, le prieuré-cure de Chambornay est déclaré exonéré de taxe ; selon le pouillé du XVe siècle, il doit quarante sols pour la décime. En décembre  1321, le prieur, prénommé Pierre, délivre une quittance à la comtesse de Bourgogne, Mahaut d’Artois. Il est l’un des exécuteurs testamentaires d’Étienne de Géziers en 1330. L’un de ses successeurs se nomme Pierre Berchenet, fils de Thiébaud, écuyer de Mathay, chanoine de Montbéliard à partir de 1469, chanoine de Besançon de 1471 à sa mort en 1499, bachelier en décret en 1476 et administrateur du prieuré. À l’époque moderne, le prieur Claude Menestrier († 1639), chanoine de

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Besançon, rapporte de Rome la Vierge à l’Enfant peinte par Domenico Cresti, vénérée à Besançon sous le nom de Notre Dame des Jacobins.

Curés : Jean de Rigney, cité en 1415. Il détient à titre viager deux étangs à Frasnois et

à Pouilley. Jean Coillate, cité en 1431. Jean Giron, d’Avrigney, cité en 1439. Jehan de Baulmate, cité en juillet 1477. Il est témoin au testament de Renaude,

veuve de Guillaume Cointet, de Baume-les-Dames.

Chamesol (Doubs, canton de Saint-Hippolyte)Chambuso ; Chamoissel ; ChamessolDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saints-Maximin-et-Ermenfroi. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Dames.

La réputation de Chamesol tient à son formidable château, dit de La Roche en Montagne, qui utilisait une excavation naturelle mais puissamment fortifiée par les comtes homonymes. Une église existe déjà au XIIe siècle. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : « M. » Jacques de Dole, cité en 1306-1353. Il est notaire public d’autorité

impériale et apostolique et scelle l’acte qui met par écrit les coutumes du plaid général de Mathay ; cet acte est rédigé en latin devant la maison du curé de Mathay.

Chamole (Jura, canton de Poligny)Doyenné de Salins.Vocable : Sainte-Agathe.

Au Moyen Âge, se trouvent sur place une chapelle bâtie sur une hauteur en l’honneur de saint Jacques le Majeur, mentionnée au XIIe siècle, et une chapelle castrale dédiée à sainte Agathe. C’est à Sainte-Agathe que sont célébrés les offices. Richard Chevalier, cité en 1522, est curé du « château de Grimont » et de Chamole. Il est aussi chanoine de Saint-Hippolyte.

Champagney (Haute-Saône, ch.-l. de canton)Campaniacum ; Chanpaigne ; ChampaigneyDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage de l’abbaye de Lure.

Une église est nommée en 1178 dans une bulle du pape Alexandre III qui la confirme parmi les possessions de l’abbaye de Lure. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle ne doit rien pour la décime.

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Curés : « Nostre signor » Renaut, cité en 1256. Il scelle comme témoin un accord

passé entre l’abbé Viard de Lure et le seigneur Vaucher de Plancher, au sujet de Champagney.

Pierre Gatoiley, de Lure, cité en 1439.

Curés originaires de Champagney : Pierre de Champagney, curé de Ronchamp en 1367. Jean Petit, de Champagney, curé de Dambelin (1400-1416).

Champagney (Jura, canton de Montmirey-le-Château)Campaingne ; Champagné ; Champaigney ; Champagney-le-Grand ; Champagney lès PesmesDoyenné de Dole.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en 1178. Elle est donnée en 1189 au chapitre de Sainte-Madeleine de Besançon par l’archevêque Thierry de Montfaucon, qui se prépare au départ « outremer pour le secours de la croix ». Au cours du XIIIe siècle, le chapitre de Sainte-Madeleine obtient que les seigneurs laïques du lieu renoncent à leurs prétentions sur l’église de Champagney. Par exemple, Étienne, diacre, Marie sa sœur et l’époux de celle-ci, Gérard, cèdent tous leurs droits en 1222 et de nouveau le 23 mai 1234 ; ils sont suivis en 1247 par Gérard dit Renevier de Champagney qui renonce au droit qu’il peut avoir sur cette église. Celle-ci figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Un clerc, Étienne, fils de Besançon de Champagney, est connu dès 1254. Le neveu du curé Humbert, également prénommé Étienne, est clerc en 1261.

Curés : Maître Humbert, de Champagney, cité en 1241-1284. Frère de Guy Soigniez

et de Besançon de Champagney. Il a reçu une formation juridique, probablement à Besançon ; il est aussi procurator, c’est-à-dire administrateur du chapitre de Sainte-Madeleine de Besançon et représente les chanoines dans un litige avec le curé de Vielvierge à propos du partage des revenus paroissiaux.  Il possède une partie des dîmes de Champagney et en acquiert d’autres (« deux parts de la moitié du cinquième » et « le tiers de la cinquième partie ») auprès d’Étienne, damoiseau de Champagney, de Simon de Cussey, chevalier d’Etuz, et d’Étienne Sordot et de sa femme Sibille, fille d’Eudes de Champagney. Avec son frère Guy, il donne ces dîmes au chapitre de Sainte-Madeleine. Il réside à Besançon où il conclut un accord concernant le paiement du cens de deux maisons contiguës, sises rue Battant. Il meurt en 1284.

Besançon, cité en 1283. Il prend en amodiation pour trois ans les dîmes, revenus et patronage de cette église et ceux de Marpain, moyennant treize livres estevenantes et vingt-deux livres de cire chaque année, gagées sur les églises de Vielverge et de Soissons (Côte d’Or) ; ses garants sont le clerc

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Haymon de Liesle et le curé de « Sahaim » (Séans). Jean Paigerel, de Pesmes, cité en 1385. Jean Pelletier, de Mouthier-Haute-Pierre, cité en 1472.

Champagnole (Jura, ch.-l. de canton)Campagnola in pago Scodiensium ; ChampaignoleDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte. Du patronage de l’abbaye de Balerne.

Une église existe déjà vers 1130 ; l’archevêque de Besançon Anseri en donne alors la moitié à l’abbaye de Balerne, qui détient l’autre moitié. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-huit sols. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La paroisse comprend aussi Ardon.Il existe un lignage de Champagnole ; par exemple, l’écuyer Jean de Champagnole compte au XVe siècle parmi les fidèles de Louis de Chalon, prince d’Orange. Il sert ce prince jusqu’en Hongrie où il est envoyé en ambassade auprès de l’empereur Sigismond.

Curés : Guillaume, cité en 1306. Il est témoin avec son vicaire au testament de

Marguerite de Bellevesvre, veuve de Gaucher de Cromari, le curé et le vicaire de Sirod, le chapelain de Châteauvillain, le vicaire de Saint-Germain et le curé de Crotenay.

Jacques, vicaire, cité en 1306. Il est témoin au testament de Marguerite de Bellevesvre, veuve de Gaucher de Cromari.

Étienne, prêtre, cité en 1308. Il est l’un des témoins de dame Marguerite de Bellevesvre, qui déclare tenir le château de Montrivel et la ville de Champagnole depuis au moins sept ans avant la mort de son mari.

Gaucher Bonard, de Champagnole, cité en 1398.

Curés originaires de Champagnole : Guillaume de Champagnole, curé de L’Etoile (1373-1383).

Champdivers (Jura, canton de Chemin)Campus Diversus ; Champdhivers ; ChandeversDoyenné de Neublans.Vocable : Sainte-Catherine. Du patronage de l’abbaye de Château-Chalon.

Placé à l’écart de la grand route qui relie Besançon à Chalon, ce lieu est mentionné dans les sources dès le XIIe siècle. Une chapelle est citée en septembre 1165 dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse, qui la confirme parmi les possessions de l’abbaye de Château-Chalon, avec l’église de Molay dont elle dépend et celle de Rahon. Le curé de Molay doit y célébrer la messe tous les quinze jours. Au XVIe siècle, un vicaire est cependant nommé à Champdivers. En 1584 est érigée en face du portail une croix de pierre comportant derrière le socle les armes de sires locaux, les Colard et les Camus.Il existe un lignage de Champdivers ; comme l’a écrit l’historien Jean Brelot, « Tout le monde a entendu parler d’Odette de Champdivers, cette jeune femme qui assista le

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pauvre Charles VI durant ses dernières années de démence. Si elle n’est sans doute pas née à Champdivers, Odette apartient fort probablement à la famille des seigneurs de ce nom ». Jeanne de Champdivers, épouse du seigneur d’Abbans Jean de Joux, teste en mars 1480 et nomme exécuteur testamentaire le frère Henri de Joux, commandeur de Saint-Jean de Jérusalem à La Villedieu près de Vercel. Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Pierre de Champdivers, prieur de la Motte ou d’Ilay en 1328 ; il traite en 1333 avec l’abbé de Balerne. Un Jean de Champdivers entra au couvent des Cordeliers de Dole ; à la Bibliothèque de cette ville est conservé un manuscrit (CGM n° 98) orné de son ex-libris : Iste liber ad usum fratris Johannis de Campo Diverso, provincie Burgundie. Parmi les clercs est connu en 1308 Renaud de Champdivers, notaire de la cour de l’officialité de Besançon.

Champey (Haute-Saône, canton de Héricourt-ouest)Champellis ; Champex Doyenné de Granges.

Champey est documenté depuis le XIIe siècle. La Réforme est introduite dans le village en 1562. Plusieurs membres du lignage de Champey entrent dans l’Église, tel Guillaume de « Champex », moine de Saint-Vincent de Besançon en 1329. Frère Renaud de Champey, moine de l’abbaye de Lieucroissant, proviseur de la chapelle de Soultz en Alsace, chargé de la procuration de l’abbaye de Lieucroissant, fait excommunier en 1383 le curé de Courchaton avec lequel il a un différend. Renaud de Champey est abbé de Belchamp entre 1367 et 1392. Un homonyme lui succède de 1403 à 1425. Jeanne de « Champel », moniale du chapitre noble de Remiremont, est citée en 1377.

Curés originaires de Champey : Renaud de Champey, curé d’Abbenans en 1330. Othe Bertet, de Champey, curé de Belmont en 1500.

Champtonnay (Haute-Saône, canton de Gray)Chantougnay ; Chantenai ; Chantonai ; ChantunayDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Médard. Du patronage de l’abbaye de Corneux et de l’archevêque.

L’église de Champtonnay existe déjà en 1223, lorsque l’archevêque de Besançon Gérard de Rougemont donne à l’abbaye de Corneux la moitié des revenus de cette église. L’église figure dans le pouillé du XIVe siècle ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du siècle suivant. Parmi les prêtres de la paroisse se trouve en 1407 messire Guillemin Carnillot qui vit avec son frère et sa sœur et qui est cité parmi les tenanciers mainmortables dépendant du seigneur du lieu. Il existe un lignage de Champtonnay. Par exemple, Aymon de Champtonnay rédige son testament en mars 1267 ou 1268,  au moment de partir pour la croisade de Tunis avec Louis IX ; il lègue son château à son fils et fait des legs notamment à l’hôpital du Saint-Esprit de Gray, à la léproserie de Champtonnay et à l’abbaye de Corneux, pour aider à la construction du cloître. Guillaumette de Chantonnay teste en 1306 ; elle choisit pour exécuteur testamentaire l’abbé Renaud de Corneux.

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Curés : Robert, cité en 1265-1270. Il scelle une sentence arbitrale entre l’abbaye de

Corneux et Perrenin, «  gendre Goant » concernant des biens à Saint-Broing. Il est témoin au testament de Colombate de Crésencey.

Thomas du Perrey, cité en 1415. Jean Boncœur, de Gy, cité en 1418-1420. Il a obtenu la cure de Champtonnay

par des lettres de provision. Jean, cité en 1468. Il est témoin au testament d’Alix de Molans, veuve

d’Étienne de Scey, seigneur de Champtonnay. Jean Rousseau, de Marnay, cité en 1497. Antoine Bleigney, cité en 1520. Il est chapelain de la chapelle du château de

Gray.

Champvans (Haute-Saône, canton de Gray)Champvans-lès-Gray

Champvans relève au Moyen Âge de la paroisse d’Apremont.

Champvans (Jura, canton de Dole-nord-est)Chanvaz ; ChanvantDoyenné de DoleVocable : Saint-Gengoul. Du patronage de Saint-Vivant de Vergy.

Une église existe déjà au IXe siècle ; elle est construite sur une hauteur. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est restaurée à cette époque. Selon la tradition hagiographique locale, la fontaine de Champvans est réputée jouir grâce à saint Gengoul d’une vertu particulière pour guérir les maladies de peau.En 1362, un habitant de Champvans nommé Valon dit « Baptiziez » accense au profit de l’église de Dole plusieurs vignes, une maison, le treuil et le cellier, presque ruiné.

Curés : Gérard, cité en 1225. Il donne à l’abbaye d’Acey le sixième des revenus de

l’église de Champvans, qu’il tient en fief du seigneur d’Apremont. Guillaume de la Platière, cité en novembre 1306. Le curé de Champvans reçoit en 1309 de la comtesse de Bourgogne Mahaut

d’Artois une aumône de cent livres estevenantes pour faire restaurer le monastère de Saint-Vivant, « desroichiez ».

Dominique dit  Prince, cité en 1406-1409.  Il bénéficie en 1397 d’une lettre de provision d’un canonicat dans l’église collégiale de Dole ; il est chanoine de Dole jusqu’en 1403. Au début du XVe siècle, il commande un manuscrit à Henri de Saint-Dié, clerc du diocèse de Toul. Il teste le 9 juin 1406 et fonde un anniversaire à Notre-Dame de Mont-Roland. Le 9 juin 1407, il achète à Guiot Basan, de Dole, 4 sols de cens sur un meix et une maison « rue de la Rosière » pour le prix de 4 francs d’or ; il les donne aussitôt au chapitre, à charge de dire le lendemain de la Nativité de Notre-Dame un anniversaire pour le remède de son âme et de celles de ses prédécesseurs.

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Jacques Ferrand, cité en 1419. Maître Jean Paperel ou de Billey, cité vers 1478.  Ancien curé de Jouhe.

Bachelier en décret. Il est chanoine de Notre-Dame de Dole. Aimé Michel, cité en 1500. Pierre Myot, vicaire, cité en 1503. Il reconnaît devoir un cens à l’église Notre-

Dame de Dole, sur un journal de vigne sis « en Barault » à Champvans.

Chancey (Haute-Saône, canton de Pesmes)ChanceDoyenné de Gray. Vocable : Saint-Barthélemy. Du patronage du prieuré de Besuche.

L’église de Chancey compte probablement parmi les premiers lieux de culte chrétien, établis dès l’époque carolingienne. En 1253, elle est donnée à Saint-Paul de Besançon. Une chapelle vouée à saint Nicolas et à sainte Catherine est fondée dans l’église à la fin du XVe siècle; des démêlés s’ensuivent en 1483 entre le curé et les paroissiens au sujet des rentes et des revenus de cette chapelle. Parmi les prêtres se trouve Jean Durand qui teste en 1410.

Changin (Jura, canton et commune d’Arbois)Ecclesia de Cambino ; Chengins ; ChainginsDoyenné de Salins.

Situé sur la rive droite de la Cuisance, Changin est incorporé à Arbois en 1645. Une église existe déjà au XIe siècle, quand sa possession est confirmée à l’abbaye Saint-Claude (Saint-Oyend)  ; en novembre 1184, elle est de nouveau citée avec d’autres possessions de Saint-Claude dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse. Elle est érigée en paroissiale en 1258. Elle figure dans le compte de 1275  pour vingt-cinq sols ; elle en doit trente  pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Une confrérie du Saint-Esprit est mentionnée en 1273.Plusieurs membres du lignage de Changin entrent dans l’Église, tel Guillaume de Changin († vers 1270), chanoine de Saint-Étienne de Besançon. Jourdain de Changin, chanoine de Dole, est témoin à un acte en septembre 1327. Guillaume, fils de Michel de Changin, lègue en août 1336 un livre écrit en grec à un certain Étienne Pâtre.

Curés : Guillermus, cité en 1233/1234  Il est dit chapelain. Guillaume de Changin, cité en 1253-1263. C’est peut-être le même que le curé

précédent. Il est chanoine du chapitre métropolitain (1250-1263) ; vicaire général (1250-1260) et prévôt de Saint-Anatoile de Salins (1261-1263). Il scelle plusieurs actes en faveur de l’abbaye de Rosières, avec les curés de Vadans et de Grozon, le vicaire de Grozon et le prieur d’Arbois.

Achard, cité en 1277. Il scelle un acte avec Jean, prieur de Saint-Just d’Arbois. Girart, cité en 1288-1309. Il assiste Aymonet, prévôt d’Arbois et Guyot de

Pupillin, procureur du comte, qui échangent avec l’abbaye Saint-Paul diverses pièces de vignes et de champs à Changin. Il possède une vigne « en Ratier » à Arbois. Il participe au règlement d’un traité concernant l’entretien des

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fortifications d’Arbois. Étienne, cité en 1331. Il intervient comme témoin dans un acte concernant les

héritiers de Jeham, maire de Changin et dans un autre acte, pour Girart, neveu de ce dernier.

Chantes (Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin)Doyenné de Traves.Vocable : Exaltation de la Sainte-Croix.

L’église de Chantes est mentionnée dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Sur ce territoire, à Sales, est implantée jusqu’à la dissolution de l’Ordre une Commanderie de Templiers dont relèvent les maisons d’Andelarre, La Laine, Autet, Chevigney, Sainte-Marie-en-Chaux, Melisey, Miellin, Ternuay et Montcey. En 1311, au cours du procès des Templiers est notamment interrogé un prêtre de Besançon nommé Pierre de Seveux, reçu neuf ans auparavant dans la chapelle de la commanderie de Chantes par le frère Richard de Betoncourt, chevalier, en présence de plusieurs autres frères. Au XIXe siècle a été découvert dans une vigne de Chantes un petit vase contenant diverses monnaies et des bijoux, enfouis probablement vers 1474.

Chantrans (Doubs, canton d’Ornans)Doyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon puis du chapitre métropolitain jusqu’en 1461.

L’église de Chantrans  est mentionnée en 1230, lorsque le seigneur Pierre de Scey donne au chapitre Saint-Étienne de Besançon la moitié des revenus curiaux ; le chapitre acquiert l’autre moitié en 1234. La paroisse comprend les villages de Bolandoz, Flagey et Silley. Les dîmes sont progressivement restituées ; par exemple, le chevalier Gui de Vuillafans offre en 1231 à l’hôpital Sainte-Brigitte de Besançon tous ses droits sur les dîmes de Chantrans. De la même manière, Ponce Rigaud, chevalier, donne à l'abbaye de Buillon en 1240 ce qu'il en détient. En janvier 1314, l’église fait partie des quarante-cinq qui sont unies au chapitre métropolitain. Au XIVe siècle, elle paraît liée à celle d’Amancey et doit dix sols pour la décime ; elle doit vingt sols au siècle suivant. En mars 1456, l’office de marguillier de Saint-Etienne est uni à la cure de Chantrans. La paroisse est unie en 1467 avec celle de Villersexel aux sous-chantreries du chapitre métropolitain. Le curé d’Eternoz Guillaume Courbet recommande vers 1525 d’orner par des peintures la chapelle Sainte-Catherine fondée en l’église de Chantrans. Il existe un lignage de ce nom, dont certains des membres entrent dans l’Église ; ainsi, Perrenette de Chantrans est-elle citée vers 1440-1460 parmi les dames religieuses du couvent de Battant, près de Besançon.

Curés : Gui, vicaire, cité en 1276 ; avec le vicaire de Bolandoz, il scelle un acte de

donation d’un bien sis à Salins en faveur du Saint-Esprit de Besançon. Le curé de Chantrans en 1301 est lié au lignage de Scey. Avec les chanoines

Philippe et Renaud de Scey, il achète, comme exécuteur testamentaire de

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Henri de Scey, archidiacre de Besançon, à Jean, fils de Cale de Foucherans, la huitième partie des grosses dîmes (dues sur les principales céréales, comme le froment, l’avoine, le seigle et l’orge) du Trépot pour un montant de 25 livres estevenantes ; cela est destiné à fonder des messes anniversaires.

Le curé de Chantrans est cité en 1338 dans le testament d’Othon de Cléron, chevalier, qui lui donne « pour chanter messes pour le remede de l’ame de moi, de mes ancessours et successours, dix soz d’estevenants ».

Jean de Chantrans, curé, teste en 1363 et fonde son anniversaire dans l’église du lieu. Il donne à la chapelle de Sainte-Catherine qu’il y a fondée ses dîmes « grosses et menues » sur le territoire de Déservillers, près Eternoz, et lègue pour le luminaire un jardin près du cimetière de Chantrans.

Jean d’Ornans, curé, lègue en 1378 pour son anniversaire 6 sols de rente sur un domaine lui appartenant à Etrey ; il institue exécuteurs testamentaires Jean de Bolandoz, curé de Coulans, et Antoine Bannelier, d’Ornans, prêtre.

En 1409, le curé et les chapelains de Chantrans reçoivent 5 sols estevenants de rente pour célébrer un aniversaire fondé par le notaire bisontin Jean de Chassagne.

Étienne de Coulans, cité en 1414. Maître Hugues des Moulins/Molinis, cité avant 1477. Il est inhumé à Saint-

Étienne de Besançon, devant la chapelle Saint-Martin située dans le cloître. Il est nommé au mois de mai dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Martin de Besançon.

Guillaume Grospain, d’Ornans, cité en 1477. Il est notaire et est anobli en 1454 par le duc de Bourgogne Philippe le Bon. Il est peut-être parent de l’écuyer Pierre Grospain, d’Ornans, et de Catherine Grospain, d’Ornans, veuve d’Antoine Desbiez, demeurant à Saules. Il fait légataire son fils illégitime, ou « nory », nommé Jean. Il lui donne son bréviaire, toutes ses robes et son lit garni muni du « ciel », six « linceulx » ou draps, deux pots de cuivre, deux autres d’étain, une douzaine d’écuelles et deux plats d’étain, deux courroies d’argent, un buffet et un banc « tourny » qui se trouvent « en l’ostel de ladicte cure » de Chantrans. Il lui laisse aussi son « papier des obietyeres [obituaires] et mortuaulx ensamble des debtes contenues en iceulx papiers ». Ceci en remerciement d’avoir desservi la cure de Chantrans pendant sa maladie.

Curés originaires de Chantrans : Guillaume de Chantrens (sic), prêtre, vicaire de Chambéria en 1337.

La Chapelle-d’Huin (Doubs, canton de Levier) Capella d’Huins ; Capella d’UhinDoyenné de Varais.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît.

La Chapelle d’Huin est situé au nord de la Chaux d’Arlier. Une église existe déjà en 1141. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle ne doit rien pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle abrite notamment une chapelle fondée en 1412 par les sires de Chalon-Arlay. Cette chapelle porte le nom de Guillaume Faguier, un officier du duc de Bourgogne dont Jean de Chalon-Arlay a commandité l’assassinat en 1390 ; un arrêt du Conseil de Bourgogne condamne ce dernier à fonder une chapelle dans l’église de La Chapelle-d’Huin, dotée d’une rente

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au capital de trois cents livres. L’église est restaurée au XVe siècle puis de nouveau en 1504.

Curés : Jean de Villers-Farlay, cité en 1297. Il lègue au chapitre métropolitain tous ses

biens sauf ceux de Villers-Farlay, pour la chapelle de Saint-Jean-l’Evangéliste à Saint-Étienne de Besançon ; il donne aussi 20 sols de rente par an.

Pierre Jeoffroy, de Besançon, prêtre, cité en 1437-1438. Il est évêque auxiliaire du siège de Besançon, sous le titre de Caorla. Il possède une maison rue des Granges, près de celle du gouverneur Étienne Despotots. Tous deux sont excommuniés par l’archevêque Jean de Norry en mai 1438, comme partisans de son rival François Condulmer. Il meurt avant 1450.

Nicolas Ladame, de La Chapelle-d’Huin, cité en 1450.

La Chapelle-sur-Furieuse (Jura, canton de Salins-les-Bains)CapellaDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1145. Le pape Honorius III confirme en 1218 que l’église de Capella appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1240, le comte de Bourgogne Jean de Chalon, sire de Salins, accorde au chantre de Saint-Étienne de Besançon les biens acquis sur ce territoire par l’archidiacre de Salins, Étienne Gocyn, chanoine de Besançon et de Saint-Anatoile de Salins. La paroisse comprend Ivrey et sa chapelle Saint-Jacques, et aussi Onnay où se trouve une chapelle vouée à Notre-Dame, à saint Jacques et à saint Roch.

Curés : Pierre Chambrier, cité en 1275. Pierre de Vile, de Salins, cité en 1447. Il est chanoine de Saint-Anatoile de

Salins.

La Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire, canton de Pierre-de-Bresse)Ecclesia Cappelle Monasterii en Bresse Doyenné de Neublans.Vocable : Saint-Nicolas (puis : La Trinité). Du patronage du chapitre métropolitain.

La Chapelle-Saint-Sauveur est située sur les axes qui mènent de Verdun-sur-le-Doubs à Bletterans et de Pierre à Louhans. Une église existe déjà en 1110 ; elle est donnée par le prêtre Aymon Malamusca ou « Mauvaise Mouche » à l’abbaye de Baume-les-Messieurs. En 1145, elle appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon, puis elle fait retour à Baume-les-Messieurs. L’église, vouée à saint Nicolas, est située hors du bourg. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quatre livres et treize sols, ce qui constitue une somme considérable. Elle doit vingt-cinq sols pour la décime selon le pouillé du XIVe siècle et vingt sols selon le pouillé du siècle suivant. En

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janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. Dévastée lors de la guerre de Dix ans, l’église paroissiale est transférée dans le bourg de La Chapelle-Saint-Sauveur.

Curés : Jean de Corcondray, cité en 1316-1318. Ensuite : curé de Saint-Hippolyte-lès-

Durnes (Doubs). Famille noble ; fils de Guillaume de Corcondray († avant 1312), lui-même fils du bailli du comte de Bourgogne Fromond de Montferrand ; petit-fils d’Héloïse de Joinville, vicomtesse de Vesoul ; frère du chanoine de Besançon Poinsard et de Fromond, curé de Jussey puis abbé de Luxeuil en 1315. Chanoine de Besançon (1304-1360). Ancien official (1315). Familier de l’archevêque Vital de Maignaut (1312-1333). Il est seulement sous-diacre en 1316 et doit se faire ordonner dans les cinq ans ; en 1318, il obtient un nouveau délai de cinq ans. Comme écolâtre du chapitre, il se trouve en avril 1321 en Avignon où il apprend de deux évêques grecs la signification des termes grecs gravés sur le reliquaire du chef de saint Jean Calybite, conservé dans l’église Saint-Etienne de Besançon. Il mène carrière dans l’Eglise et devient doyen du chapitre métropolitain (1334-1360) et cumule les bénéfices. En 1338, il est à la fois doyen et écolâtre du chapitre de Besançon et chanoine de Calmoutier. Il est excommunié le 25 août 1338 parce qu’il refuse de se défaire de ses bénéfices et dignités comme le lui ordonne le jugement du procès intenté contre lui par Jean Ogerii, collecteur apostolique dans la province de Besançon. En 1351, un grave différend l’oppose au sire Thiébaud de Neufchâtel qui n’hésite pas à l’emprisonner. Il meurt le 22 octobre 1360 et repose, comme l’écrit Jean-Jacques Chifflet au XVIIe siècle, « en la chapelle Saint-Martin dans un majestueux tombeau fort élevé au-dessus du sol ».

Guillaume Lollier, de Navilley, cité en 1400. Guy Cordier, cité en 1439. Jacques de Chappes (de Capis), de Flavigny (diocèse d’Autun), cité en 1460-

1473. Frère des chanoines Jean († 1536) et Hugues de Chappes, neveux de l’archevêque Quentin Ménard ; il est licencié en droit civil ; chanoine de Besançon (1461-1473) et d’Autun (1461) ; scelleur de l’official de Besançon (1462). Il refuse son élection comme écolâtre en 1471, meurt en janvier 1473 et est inhumé à Saint-Etienne.

Philibert Guyon, de Jusseaux, cité en 1497.

La Chapelle-Saint-Quillain (Haute-Saône, canton de Gy)Capella prope GyacumDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Quillain. Du patronage du monastère de Baume-les-Messieurs.

Sur ce territoire se trouve un prieuré qui dépend du monastère de Baume. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols ; elle en doit vingt selon le pouillé du XVe siècle.

La Chapelle-Voland (Jura, canton de Bletterans)Ecclesia de Capelle VolantDoyenné de Lons-le-Saunier.

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Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

Une église existe déjà en 1155 ; elle est alors mentionnée comme une obédience dépendant de Baume-les-Messieurs dans une bulle du pape Adrien IV. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Richard de Vuillafans, cité en 1324. Le sacristain de Baume, Hugues de

Maisières, lui cède en amodiation les revenus du droit de patronage. Girard de Saint-Lamain, cité en 1341. Henri Bellioculi, cité en 1373. Originaire de Saulieu (diocèse d’Autun). 

Notaire public d’autorité apostolique et impériale. Il est l’un des deux commissaires chargés par l’archevêque de Besançon de mener l’enquête demandée par le pape Grégoire XI concernant les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Révérend père seigneur et maître Philibert de Genley (de Jamleyo), cité en 1472. Il est protonotaire apostolique de l’église de Chalon. Un accord intervient le 23 décembre  1472 après une discordia ; le sacristain de l’abbaye de Baume lui cède en amodiation à titre viager les revenus du droit de patronage de la cure, moyennant 8 florins à payer chaque année.

Jehan Loretin, de Courlaoux, prêtre, cité en 1499. Il reconnaît devoir chaque année vingt francs à payer en deux termes pour le droit de patronage.

Chapois (Jura, canton de Champagnole)Ecclesia de Caponiaco ; ChappoyDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Mayeul. Du patronage du chapitre de Besançon.

Une église existe déjà en 1086 ; les revenus de l’autel appartiennent alors au chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exempte de taxe. Elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. L’édifice a été restauré à la fin de la période médiévale. Parmi les clercs de ce nom se trouve Jean de Chapois, étudiant en droit civil vers 1265-1268 à l’Université de Bologne, où il se procure une copie des Décrétales.

Curés : Jean de Lect ou de Leth, cité vers 1350. Famille noble. Frère de Jean (sic) de

Leth, chanoine de Besançon et de Saint-Anatoile de Salins. Jean Arbelz, cité en 1476.

Charcenne (Haute-Saône, canton de Marnay)Charcinus ; Chercenna ; CharssonnesDoyenné de Gray.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’archevêque de Besançon.

Le 14 août 1230, le comte Étienne de Bourgogne donne le droit patronal et les

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revenus des chapelles de Choye et de Charcenne à l’abbaye de Corneux, en réparation de dégâts causés lors d’une guerre. Charcenne n’apparaît pas dans le compte de 1275 ni dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. L’édifice médiéval, situé au nord-ouest, au milieu d’un cimetière, occupait un emplacement différent de l’église actuelle. Parmi les clercs natifs de la paroisse se trouve Jean Palat ; en 1373, il est l’un des clercs jurés de l’officialité qui assistent les commissaires chargés d’enquêter dans le diocèse au sujet des Hospitaliers. La chapelle de Charcenet, sans doute fondée au XIIe siècle sur le territoire de Charcenne, est unie par une bulle pontificale en 1231 à la cure de Gy. L’archevêque de Besançon Thiébaut de Rougemont diligente sa reconstruction en 1410, selon un plan en forme de croix grecque. Le sanctuaire devient par la suite un lieu de pèlerinage à Notre-Dame de Leffond.

Curés originaires de Charcenne : Jean de Charcenne, curé de Virey en 1400. Pierre de Charcenne, curé de Virey en 1444.

Charchilla (Jura, canton de Moirans-en-Montagne)Cherchillie ; CharchisaDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbaye Saint-Claude (Saint-Oyend).

Une église est citée avec d’autres possessions de Saint-Claude dès le début du XIIe siècle, puis dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse en novembre 1184. L’église est placée sur une éminence, au sud-ouest du village. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime, comme celle d’Onoz, selon le pouillé du XVe siècle. A l’intérieur se trouve une chapelle seigneuriale où sont inhumés Claude Bénétru de Chassal, grand pannetier du duc de Bourgogne († 1461) et son épouse Isabelle de Fétigny. La paroisse demeure très vaste jusqu’à l’époque moderne et comprend notamment Coyron, Garde-Chemin, Crenans et Coulouvre.

Curés : Gauthier, cité en 1291-1295. Il est témoin au testament de Pierre d’Arguel. Les

droits de patronage lui sont concédés à titre viager en 1295. Nicolas d’Orgelet, cité en 1301-1307. Il arbitre avec des représentants du

comte Jean de Chalon-Auxerre et de l’abbesse de Château-Chalon, Jeanne de Clairvaux, un différend entre les habitants d’Orgelet et ceux de Plaisia portant sur un territoire situé entre le grand étang d’Orgelet, la Tour-du-Meix et Ecrilles. Il appose le sceau de la cour d’Orgelet, en qualité de « gardeour à cel temps doudit seaul ».

Henri Oudry/Hudricus, prêtre, cité en 1385-1391. Il est témoin à plusieurs actes passés à Moirans, l’un des centres administratifs de la Terre de Saint-Claude ; par exemple, à un acte d’affranchissement et en février 1391 à l’acte par lequel l’abbé de Saint-Claude autorise les habitants de Longchaumois et Orsières à défricher et à cultiver des terres incultes.

Henri Gile, prêtre, cité vers 1529. Son nom est gravé sur une cloche de l’église de la Tour-du-Meix, fondue à cette date et prénommée « Pierrotte la Joyeuse ».

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Charcier (Jura, canton de Clairvaux)Doyenné de la Montagne.Charcier dépend de la paroisse de Mont-Saint-Sorlin. Il s’y trouve jusque vers 1750 une chapelle vouée à saint Loup. Au XIXe siècle, l’érudit Désiré Monnier écrit avoir vu le support du bénitier de l’église de Charcier utilisé comme borne pour délimiter les bois de Châtillon et de Mirebel.

Charentenay (Haute-Saône, canton de Fresne-Saint-Mamès, commune de Soing-Cubry-Charentenay)CharantaneyDoyenné de Traves.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieuré de Charmes-Saint-Valbert.

L’église de Charentenay existe déjà vers 1242. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jean de Rampont, cité en 1367. Il est aussi chanoine de Ray. Jean Poiret, cité en 1401.

Charette (Saône-et-Loire, canton de Pierre-de-Bresse, commune de Charette-Varennes)Charayta ; Charrate ; Charrette près Neublans.Doyenné de Neublans.Vocable : Saints-Remi-et-Germain. Du patronage de Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Charette est située à la limite occidentale du diocèse de Besançon Le pape Honorius III confirme en 1218 que l’église de Charette appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain.

Curés : Gauthier d’Arbois, prêtre, cité en 1290-1291. Il est aussi clerc juré de la cour

de Besançon.  Il est mandaté par la cour archiépiscopale de l’officialité dans un échange de biens entre le seigneur Jean de Chalon-Arlay et l’abbaye de Buillon. Il scelle comme témoin le testament de Pierre d’Arguel, chanoine et trésorier de Besançon.

Jean de Sacoy, cité en 1314-1339. Il lègue son bréviaire à son neveu Jean. Guillaume Chacedenier, cité en 1371. Paris Charbonnier, prêtre, cité vers 1474. Il est aussi doyen de Neublans. Il

réside à Seurre. Il fonde une messe matinale quotidienne à l’autel de la Vierge à Saint-Martin de Seurre, pour laquelle il donne 10 florins.

Claude Violet, cité avant 1500. Il est inhumé dans l’église de Bellevesvre.

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Chargey-lès-Port (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine)ChargeDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Didier. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu puis du prieuré Saint-Valbert aux XIVe et XVe siècles.

Une église existe déjà vers 1194-1200, quand l’abbaye cistercienne de Cherlieu en reçoit le patronage des mains de Eudes, archidiacre de Faverney. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, mais elle ne doit rien pour la décime. Dame Alix de Grenart, femme de Guillaume de Bretigney, écuyer, élit en 1460 sa sépulture dans la chapelle de Grenart en l’église de Chargey. Elle lègue un franc à la fabrique de cette église et quatre florins plus son lit au curé.

Curés : Brutin, cité en 1200. Il est dit chapelain. Sans doute de famille noble ; il fait en

effet don à l’abbaye de Cherlieu de ses droits sur l’église de Gourgeon. Il a un fils, Guy de Chargey, qui est clerc.

Arnoul de Pressigny, cité en 1380. Jacques Marsot, cité en 1505.

Curés originaires de Chargey-lès-Port : Aymé Besancenet, de Chargey, curé de Bavilliers en 1417.

Chariez (Haute-Saône, canton de Vesoul-ouest) Carye ; Chairie ; Chariey Doyenné de Luxeuil.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye cistercienne de La Charité.

Une église existe déjà au XIIe siècle ; elle est nommée dans le compte de cire, et doit une livre.  Les seigneurs de Chariez renoncent progressivement à leur droit de patronage sur cette église ; par exemple, Odon de Fertans, chevalier, second époux d’Adeline de Chariez, le cède en 1255 à l’abbaye cistercienne de La Charité. Adeline possède en 1268 une maison en pierre sise à côté de l’église, avec un cellier, un petit pré, des dépendances, plus un verger planté de noyers et d’autres arbres fruitiers, voisin du cimetière. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols, soit autant que celles de Mailley et de Vellefaux ; elle en doit trente pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La cure est unie en 1406 à l’abbaye de La Charité, ce qui provoque une polémique longue de trente ans, jusqu’à un règlement prononcé au concile de Bâle. Vers 1475, le clergé local comprend quatre séculiers. Un couvent de frères cordeliers est fondé à l’initiative de frère Benoît de Baume et de Marguerite de Bavière, duchesse-comtesse de Bourgogne ; il est autorisé par une bulle pontificale en 1410. Guillemette de Grammont, veuve de Perrin de Molans, lègue dix livres à ces religieux, « pour l’ouvraige de leur église ». dans l’église du couvent sont inhumés notamment Jean de Goux, seigneur de Rupt († 1509), chevalier, et sa femme Catherine de Vienne († 1513). Au nombre des clercs figure Pierre de Chariez, qui est notaire juré de la cour de

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Besançon vers 1388-1414. Viennot Racenet, de Chariez, notaire de la cour de Besançon, est nommé en 1431 dans le testament de Jeanne de Gouhenans, veuve du seigneur de Neublans, dont il a rédigé le traité de mariage. Plusieurs membres du lignage de Chariez entrent dans l’Église, tel Thierry de Chariez, frère du chevalier Hugues de Chariez, qui est successivement abbé de La Charité puis de Bellevaux ; il est ensuite promu auxiliaire de l’archevêque de Besançon, avec le titre d’évêque de Sude. Il scelle comme témoin en 1312 le testament de la vicomtesse de Vesoul Héloïse de Joinville ; il est aussi l’un des exécuteurs testamentaires choisis en 1315 par Guillaume de Chariez, curé de Champlitte et chanoine de Fouvent et de Calmoutier. En 1334, Jean de « Charriey », prêtre, institue héritier le seigneur Jacques de Rupt. Pierre de Chariez, chanoine de Belfort et de Montbéliard, est cité de 1390 à 1429.

Curés : Girard de Chariez, cité en 1235-1274. Peut-être noble ; il figure dans

l’entourage des seigneurs de Chariez. Il est dit chapelain et offre sa maison, en guise d’aumône, au prieur du Marteroy ; cette maison est sise devant l’église du lieu et devant le « meix » (ou exploitation) de Viennot dit Bernard, homme du Marteroy. Il fait aussi un don en faveur de l’abbaye de La Charité et scelle plusieurs actes au profit de cet établissement. L’écuyer Guyot de Chariez reconnaît en 1278 devoir au prieuré 2 sols de cens sur la maison et le chasal que tenait ce curé ; s’il meurt sans postérité, ces biens devront revenir aux religieux du Marteroy.

Hugues, prêtre, cité en 1280. Il déclare avoir été présenté à la cure de Chariez par l’abbé de La Charité auquel il a versé 20 livres estevenantes et un cens annuel de 3 sols estevenants.

Hugues, prévôt de Vesoul, lègue dix sols au curé de Chariez en 1282. Il s’agit peut-être du même que le précédent.

Hugues de Traves, diacre, cité en 1283-1284. L’archevêque de Besançon Eudes de Rougemont annonce au curé de Pontcey que l’abbaye de La Charité a présenté à la cure de Chariez le diacre Hugues de Traves et lui demande d’introduire ce dernier auprès du clergé et de la population de Chariez. Hugues de Traves scelle comme témoin un acte de donation  en faveur de La Charité.

En 1306, plusieurs habitants du village, dont Perrenet le Maire, Hugues le Baverel, Jehan, fils Perrenet « de Raise sus le Roge » et ses frères Vuillemin le Clerc et Humbercet, ont une amende pour avoir « batu le curef de Charriez et sa chamberiere [chambrière], de nuyt, en son hostel villenement et bleciez d’espées et d’autres armes ».

Le curé de Chariez opère le 16 mai 1314 une transaction concernant le partage des offrandes et des aumônes.

Pierre, cité en 1316. Félicie de Fallon, fille de Jouffroy de Chemilly, lègue en 1354 60 sols au curé

de Chariez. Richard Morel, de Poligny, cité en 1408. Le desservant est au début du XVe siècle le frère de l’abbé de La Charité. Pierre Midel, de Gy. Il teste en 1433. C’est lui qui se tourne vers le concile de

Bâle pour obtenir réparation contre les moines de La Charité. Le 28 septembre 1482, le curé reçoit en legs « trois sols estevenants à charge

de prier Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ».

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Nicolas Micard, cité à la fin du XVe siècle. Son ex-libris figure sur un exemplaire imprimé du Livre des saints anges de François Ximenes.

Curés originaires de Chariez : Guillaume de Chariez, curé de Champlitte avant 1315, chanoine de Fouvent et

de Calmoutier. Guillaume dit Vierdel, de Chariez, curé de Scye en 1381-1386. Pierre de Charriez, curé de Servigney en 1394. Jean Belin, de Chariez, curé de Port-sur-Saône en 1412. Pierre Son, de Chariez, curé de Quenoche en 1420. Jacques Sairon, de Chariez, curé de Quenoche en 1422. Jean Menestrier, de Chariez, curé d’Echenoz-le-Sec en 1482.

Charmes-Saint-Valbert (Haute-Saône, canton de Vitrey-sur-Mance)Ecclesia de CharmisDoyenné de Faverney.

L’église est à la fois priorale et paroissiale. Elle ne figure pas dans le compte diocésain de 1275 ni dans les pouillés des XIVe et XVe siècles. Dépendant de l’abbaye de Luxeuil, elle est unie au plus tard au XVe siècle à l’office de réfectorier. Un religieux de l’abbaye célèbre les offices aux fêtes principales de l’année, l’église étant desservie le reste du temps par le curé de Pressigny. L’édifice actuel occupe un emplacement différent de celui de l’église médiévale.

Curés : Jehan Marguel, prêtre, cité en 1475/1476. Il est aussi curé de Pressigny « en

France ». Selon ses dires, « ne vault riens ladite cure, oultre sa desserte, obstant les presentes divisions (guerres) ».

Charnay-lès-Chalon (Saône-et-Loire, canton de Verdun-sur-le-Doubs)Cherne ; CherneyDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Grégoire. Du patronage du chapitre métropolitain.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Pierre Verot, cité en 1472. Il fait une fondation rappelée par une inscription sur

une pierre, placée par la suite dans la sacristie. Robert le Blanc, cité en 1533. Il est aussi chanoine de Beaune.

Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône, canton de Montbozon)Chace ; ChaceyDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Gengoul. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Dames.

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Les découvertes archéologiques au lieu-dit Saint-Maurice et notamment celle d’une église paléochrétienne témoignent de l’existence de noyaux de peuplement dans la vallée de l’Ognon et des débuts de la christianisation de la région, aux VIe-VIIe siècles. La période suivante est mal connue mais une église existe déjà sur place à la fin du XIIe siècle. Lorsque les seigneurs Garnier et Galion d’Achey tentent de fonder une chapelle, les seigneurs de Montfaucon qui se comportent comme les véritables patrons de l’église s’y opposent et l’affaire dégénère ; une sentence d’excommuniction est même prononcée. Galion entre dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, auquel il donne tous ses biens. Cette donation est à l’origine de la Maison, ou grange, du Vau. L’église de Chassey figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-cinq sols, soit autant que celle de Villersexel ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Les seigneurs de Rougemont ont des droits dans la paroisse ; par exemple, l’abbesse de Baume-les-Dames, Nicole de la Roche, échange à la fin du XIIIe siècle avec Thiébaud de Rougemont tous les biens de l’abbaye à Chassey, sauf le patronage de la cure, contre la seigneurie de Trouvans. Humbert de Rougemont, chevalier, lègue à l’église de Chassey en décembre 1406 une torche de cire pesant trois livres. En 1417, le prieur de Marast vient réclamer son droit de gîte, en tant que seigneur, aux habitants de Chassey ; ces derniers refusent. Aussi le prieur décide-t-il d’aller avec toute sa suite loger dans la meilleure auberge de Rougemont, aux frais des récalcitrants : « en la taverne chiez Girart Galandat en ceste ville où est Humbert de Rougemont mon seigneur ; il n’a lieu en ceste ville où je me puisse aultre part logier que céans ; venez y veoir la despence que nous y ferons pour la paier et se vous n’y venez, nous nous y tanrons bien aise et compterons, mais vous le paierez »…

Curés : Gérard, cité en 1209. Il est dit chapelain. Famille noble. Il donne avec son

frère Guy de Montagney la moitié du droit de patronage de l’église de Montagney (Doubs).

Richard de Blamont, cité en 1415. Jean Conrault, de Genevreuille, cité en 1473. Il ne réside pas dans sa cure mais

à Baume-les-Dames. Il fait héritière l’abbesse de Baume, Aimée de Ray.

Curés originaires de Chassey-lès-Montbozon : Pierre de Chassey, curé de Pont (près de Vesoul) avant 1332.

Chassey-lès-Scey (Haute-Saône, canton de Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin)ChaceyDoyenné de Traves.

La chapelle de Chassey figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols, ce qui la place parmi les plus taxées du doyenné de Traves. Le village dépend au XVe siècle de la paroisse de Saint-Albin et l’église ne figure pas dans le pouillé de ce siècle.

Château-Chalon (Jura, canton de Voiteur)Castellum KaroliDoyenné de Lons-le-Saunier.

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Vocables : Notre-Dame (église abbatiale) et Saint-Pierre (paroisse).

La prestigieuse abbaye de Château-Chalon dispose du patronage de nombreuses églises. Les habitants reçoivent vers 1150 l’autorisation de construire à proximité de l’abbaye une église paroissiale vouée à Saint-Pierre. Celle-ci doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Notre-Dame garde les marques de sa primauté : le cierge pascal et les chandelles de la Purification y sont bénis et les offices les plus solennels y sont célébrés. La paroisse comprend notamment Blois et La Doye. Les prêtres, au nombre de quatre, sont appelés « quarts-fiefs » parce que leur dotation consiste en quatre fiefs mouvant de l’abbaye : le quart-fief Curé, le quart-fief  Arguel, le quart-fief  Caloz et le quart-fief  Badot. Parmi eux se trouve Antoine Marceret, mentionné dans l’obituaire de Château-Chalon pour deux fondations. Celle qu’il destine à l’église Saint-Pierre est rapportée en ces termes : « Messire Ant. Marceret, de Chastellon, prebtre, confrere de ceans, a fondé son aniversaire le mardy apres la saint Anthoine, et se dit à l’hautel saint Pierre, à diacre et soubz-diacre, et a donné cent francs en terre au couvent, seur quoy l’on donner neuf groz au confrere qui dit la messe, et à chascun diacre trois groz ». Il fonde aussi à l’église Notre-Dame une messe pendant le Carême : « Maistre Ant. Marceret de Chastel-Chalon, a donné au convent dudit lieu la somme de cinquante frans content pour la fondation du Stabat Mater dans le chappitre, tous les mercredis du saint temps de Caresme ».

Curés : Humbert, prêtre, cité en 1189. Il est témoin à l’acte par lequel le sire de

Monnet fait une donation à l’abbaye de Rosières. Elyas, de Plaisia, cité en 1208. Il est dit chapelain. Il est témoin à l’acte par

lequel le comte Étienne de Bourgogne restitue à l’abbesse les dîmes du lieu. Grégoire de Dompierre, cité en 1279-1293. Ensuite : curé de Saint-Aubin.

Clerc du diocèse de Tulle dès 1277, il appartient à l’entourage d’Alix, comtesse palatine de Bourgogne et à celui du comte Othon IV, dont il est le chapelain. Il procède à de nombreuses acquisitions ; par exemple, à Santans, auprès d’un damoiseau nommé Perrin, fils d’Hugon, et à Château-Chalon, auprès de la famille de la Grange. Tout cela est confisqué vers 1297, lorsque le roi de France Philippe le Bel mande à son bailli du comté de Bourgogne de remettre à la comtesse Mahaut les biens confisqués sur « le prêtre Grégoire », accusé de malversations : pro delicto seu maleficio. Il est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon, en janvier.

Hugues dit de Seigney/Sengney, de Poligny, cité en 1301-1324. Étienne dit Hospitalier, vicaire, cité en 1320. Il scelle comme témoin le

testament de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur. Guy Baudet, cité vers 1331-1332. Il mène une carrière à Besançon et à la cour

de France qui le consuit à l’évêché de Langres en 1336. Il cumule de nombreux bénéfices.

Guido. Curé dans la période médiévale, à une date inconnue mais après le XIIIe siècle. Il est dit nommé dans l’obituaire de Château-Chalon, en juin : Obiit frater Guido, curatus Castri-Caroli. Il s’agit sans doute de Guy, fils de Hugues Baudet, de Baume, apparenté à Guy Baudet.

Jacques dit de Saulx/Jake de la Sale, cité en 1377. Il est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon ; il a donné au couvent « ugne vigne et unz champ pour une provent de car à Kareme-entrant de Bourdes [Bordes] ».

Hugues dit Masson, de Château-Chalon, cité en 1425.

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Hugues dit Bonvilain, de Bletterans, cité vers 1426-1429. Il fait héritière l’abbesse de Château-Chalon, Catherine d’Andelot. Il est nommé dans l’obituaire de l’abbaye de Château-Chalon ; il lègue une vigne au couvent : «  A doner au convant chascun an I florin assis sus une veigne ceant en Mourtir, touchant ès hoirs [héritiers] de la dame d’Amour ».

Claude Wuillemin, prêtre. Curé dans la période médiévale, à une date inconnue. Il lègue vingt francs aux religieuses de Château-Chalon ; il est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon.

Gérard de Moffans. Curé dans la période médiévale, à une date inconnue. Il est aussi porte-croix de l’Église bisontine. Il est nommé au mois de mars dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin, attachée à Saint-Etienne de Besançon.

Curés originaires de Château-Chalon : Nicolas de Château-Chalon, curé de Crotenay en 1320. Hugues Plainchat, de Château-Chalon, curé de Saint-Germain-lès-Arlay en

1320.  Humbert dit Guichat, de Château-Chalon, vicaire de Voiteur en 1320. Humbert Baul, de Château-Chalon, curé de Bregille en 1342 ; curé de Saint-

Lamain et doyen de Lons-le-Saunier en 1355. Jean Gratard, de Château-Chalon, curé de Crotenay en 1384. Pierre Bourget, de Château-Chalon, curé du Bizot en 1427. Guy Tissot, de Château-Chalon, curé de Mantry en 1439. Etienne Puffy, de Château-Chalon, curé de Mirebel en 1458.

Château-des-Prés (Jura, canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux)Doyenné de la Montagne.

En 1383, l’abbé de Saint-Claude Guillaume de la Baume favorise le repeuplement du village dévasté par la peste en permettant aux nouveaux habitants de couper du bois dans toutes les joux (forêts) de sa châtellenie. Château-des-Prés dépend de Saint-Lupicin jusqu’au XVe siècle puis de l’église de La Rixouse. L’église actuelle est vouée à saint Georges et date du XIXe siècle.

Châteaurenaud (Saône-et-Loire, canton et commune de Louhans) Castrum Renaldi ; Chastelregnault ; Château-RenaudDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Laurent (puis : Saint-Denis). Du patronage de Saint-Pierre de Mâcon.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Antoine de la Marche, chambellan du duc de Bourgogne, est inhumé dans l’église en 1438. Guillaume de Thullière, dit Montjoie, et sa femme, fille de Jean Mairet, grand gruyer du Charollais, y élisent leur sépulture au début du XVIe siècle. Le village, frappé par les épidémies de peste du XIVe siècle, connaît un recul démographique sensible et ne compte plus que quatre-vingt un feux (ou familles) en 1400. Il se repeuple ensuite et comprend cent quatre feux en 1461 et cent seize en 1470.

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Curés : Pierre de la Chapelle, de Louhans, cité en 1387-1390. Il est aussi chapelain de

la chapelle seigneuriale en l’église de Louhans, où il doit célébrer trois offices par semaine, pour une rétribution annuelle de 10 livres estevenantes ou 13 florins un tiers. Il fonde une chapelle dans l’église de Louhans ; il nomme les prêtres Badefiel, Broysil et Goudron. Il est témoin au testament de Hugues de Vienne, seigneur de Sellières.

Richard Guillemin, cité en 1438. Il réside à Seurre.

Château-sur-Salins (Jura, canton de Salins, commune actuelle de Pretin)Voir : Pretin.

La Châtelaine (Jura, canton d’Arbois)Doyenné de Salins.Vocable : Saint-Just. Du patronage du prieur d’Arbois.

L’église de La Châtelaine est nommée en novembre 1184 avec d’autres possessions de Saint-Claude dans un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse. Il s’agit d’une chapelle, qui n’apparaît jamais dans les comptes ni les pouillés de la période.

Châtelneuf (Jura, canton de Champagnole)Doyenné de la Montagne.

Châtelneuf est fondé et peuplé à l’initiative de Jean de Chalon-Arlay († 1316) et de l’abbaye de Balerne, qui passent un accord d’association ou de pariage en 1285. Le château qui est construit à ce moment devient le centre d’une importante châtellenie. Le bourg castral dépend de la paroisse de Loulle jusqu’en 1398, date à laquelle il en est démembré.

Curés originaires de Châtelneuf : Jean de Châteauneuf, curé de Poyans en 1363.

Chateney (Haute-Saône, canton de Saulx)Chastenay ; Chastenel les SalDoyenné de Luxeuil.

Chatenay est lié au Moyen Âge à Chatenois. Parmi les prêtres du lieu se trouve Guillaume, qui délivre en novembre 1318 une quittance à la comtesse de Bourgogne, Mahaut d’Artois.  Jean de Chatenay est chanoine du chapitre métropolitain ; il meurt en juillet 1441 et est inhumé en l’église Saint-Étienne de Besançon, dans la nef.

Curés originaires de Chateney : Henri de Chatenay, curé de Loisia en 1374.

Chatenois (Haute-Saône, canton de Saulx)

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Chastenoiz ; Chestenoy ; Chastenoy selonc BytheinneDoyenné de Luxeuil.

Chatenois est documenté depuis le XIIIe siècle. L’église actuelle date du XIXe siècle ; elle a été rebâtie à l’emplacement d’une chapelle d’époque moderne. Un lignage de ce nom est mentionné au cours de la période. Par exemple, Ponce de Chatenois, chevalier, est nommé en 1248 dans une donation au profit du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Il est lié à l’abbaye de Luxeuil ; ainsi, lorsque Kales, abbé de Luxeuil, rend hommage aux comtes palatins, le 5 octobre 1271, il le cite comme garant de sa parole, avec Fromond de Montferrand, seigneur de Corcondray. Avec Alard de Chatenois, il prend acte en octobre 1269 à Ainvelle lors d’une enquête opposant Héloïse de Joinvile au comte Othon IV. L’une de ses filles, Isabelle dite Belote de Brates (Brotte-lès-Luxeuil), dame de Chambornay-sur-l’Ognon, épouse en 1289 l’un des fils du comte de Vienne.

Châtenois (Jura, canton de Rochefort-sur-Nenon)Chesteneto ; Chastenoy devant RoichefortDoyenné de Dole.Vocable : Saint-Vincent. Du patronage de Saint-Vincent de Besançon.

L’église de Châtenois occupe l’emplacement d’anciennes constructions romaines. Elle est mentionnée parmi les possessions de Saint-Vincent de Besançon, avec Authoison, Vennes et Vaux-les-Prés, dès le premier acte de dotation de l’abbaye, en 1092. Cela est confirmé par l’archevêque Humbert en 1140. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. L’abbé Jean de Saint-Vincent échange en 1277 les droits que possède son monastère à Châtenois contre une rente de vingt-trois livres d’estevenants que lui concède la comtesse palatine Alix de Bourgogne. Une fabrique ou groupement de fidèles est mentionnée en 1316. Le village est presque anéanti par la Peste noire ; en 1354, l’on rapporte que  « li diz habitans soient tuit mors par la mortalitez qui ha corru par le monde, jusques a trois qui y hont demorez ». Certains membres du lignage de Châtenois entrent dans l’Église, comme Hugues, fils de Philippa « de Chestenoy », moine de Saint-Vincent de Besançon en 1339 ; il est le filleul de Béatrix de Chevigny, veuve de Hugues de Cicon.

Curés : Girard de Gendrey, cité en 1270-1300.  Il est seulement sous-diacre (donc pas

encore ordonné prêtre) quand il est institué à la cure en mai 1270, sur présentation de l’abbé de Saint-Vincent. Il est choisi comme exécuteur testamentaire par dame Chrestienne de Rochefort, qui lui lègue 5 sols.

Jean de Jounans. Il est institué à la cure en 1336 sur présentation de l’abbé de Saint-Vincent.

Jean Beloiche, de Rochefort, cité en 1374-1386. Pierre Gay, prêtre, cité en 1452-1460. Il est aussi prêtre familier de Rochefort.

Notaire juré de la cour de l’officialité de Besançon (1436-1460) et est témoin au testament de Pierre de Binans, de Rochefort (en 1460). Il meurt avant 1475.

Jean Mugnier, cité en 1470-1492. Il est aussi prêtre familier de Rochefort.

Curés originaires de Châtenois :

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Étienne Bachet, de Châtenois, curé de Malange en 1449.

Châtenois-les-Forges (Territoire de Belfort, ch.-l. de canton)Chestenois ; Châtenois-lès-BelfortDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Étienne. Du patronage du prieuré de Lanthenans puis de celui de Châtenois.

Une église existe déjà en 1147 ; elle est nommée parmi les possessions du prieuré de Lanthenans. Un prieuré rural y est établi à la fin du XIIIe siècle ; un ou deux chanoines desservent la paroisse et gèrent les biens de Lanthenans sur place. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour six livres estevenantes qui ne sont finalement pas versées. Les biens et revenus du prieuré sont unis en 1435 à la mense capitulaire de Saint-Maimbœuf de Montbéliard. La paroisse de Châtenois comprend Banvillars et Villars-le-Sec (village aujourd’hui disparu).

Curés : Guillaume, cité en 1364. Aymé, de Montbéliard, cité en 1380. Fils d’Estevenin de Châtenois, mercier et

bourgeois de Montbéliard. Guy Tournemidi, prêtre, cité en 1463-1480.  Il est vicaire perpétuel. En 1444,

il  est déjà ordonné prêtre. Il est aussi chanoine de Montbéliard (1454-1480) et chapelain du comte Henri (1463). Neveu de Philippe Tournemidi, de Nommay, bourgeois de Montbéliard en 1455, propriétaire d’une maison rue des Fèvres ; oncle d’Alix, qui épouse Perrin Simon, receveur en 1472 et procureur en 1482-1483.

Curés originaires de Châtenois : Pierre de Châtenois, vicaire de Montbéliard en 1348.

Chatey (Doubs, canton et commune de Pont-de-Roide)Chatel Sainte-Marie ; ChâtelDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Nativité de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Dames.

Une église existe déjà vers 1040/1043. Elle occupe l’emplacement d’anciennes constructions romaines. L’abbesse de Baume-les-Dames Blandine de Cicon s’accorde en 1231 avec le trésorier du chapitre Saint-Jean de Besançon qui prétend posséder l’église ; il est convenu que le trésorier les reprendra d’elle en fief et que l’abbaye lui donnera soixante sols, à chaque synode (assemblée des curés auprès de l’archevêque de Besançon) d’automne. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle pour vingt-cinq sols. Selon le mémoire d’un curé du XVIIe siècle, Hugues Mattetaux, l’édifice demeure sans fenêtres jusqu’en juin 1516 ; des paroissiens obtiennent alors de faire percer deux ouvertures. L’église est déplacée à Pont-de-Roide en 1746 ; un bénitier de bronze du XVe siècle provient de l’ancienne église de Chatey.De cette paroisse dépendent Pont-de-Roide, Bourguignon, Neuchâtel, Les Orcières, Autechaux, Ecurcey, Vermondans, La Combe d’Hyans et Le Mont Pourrion.

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Curés : Jean de Montbozon, cité en 1336. Il est témoin avec le curé de Montéchéroux

à plusieurs actes rédigés pour le seigneur de Neufchâtel. Richard, cité en 1405. Il est nommé dans un acte d’Etienne de Villars,

gouverneur de Mandeure pour l’archevêque de Besançon. Messire Richard Degoy, cité en 1429. C’est peut-être le même que le

précédent. Jean Garny, cité en 1441. Jean Malrain ou Malrant, d’Ecot, cité en 1461-1484. Thiébaud de la Droye/Ladroye, cité en 1489-1491. Il est aussi curé de

Grandfontaine. Jean Dombale ou Dombelle, cité en 1492. Il est  aussi curé de Mathay. Pierre Marcoux, de Luxelans. Il est institué en 1513 comme curé de Chatey, de

Mathay et de Neufchâtel.

Curés de Châtillon (localisation indéterminée) : Pierre, curé de Châtillon, cité en 1389.

Châtillon (Jura, canton de Conliège)Cuttura ; Cortone ; Chasteillon en Montaigne ; Chastoillon en MontaigneDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Valère ou Saint-Vallier. Du patronage de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est placée dans la plaine, à Curtine. Une chapelle est fondée en 1414 dans le bourg castral de Châtillon. Vouée à la Vierge, elle est appelée la chapelle de l’Aigle, du nom du seigneur de ce lieu, Guillaume de Fromentes, son fondateur. L’église actuelle occupe l’emplacement de cette chapelle.

Curés : Jean, cité en 1324. Il s’accorde avec le sacristain de Baume-les-Messieurs,

Hugues de Maisières, patron de l’église, au sujet des droits de patronage. Hugues Julien/Juliain, de Clairvaux en Montagne, cité en février  1446. Il

lègue un livre intitulé L’eveque de Cens. Il souhaite que « les curez de ladite eglise soient tenus de demonstrer au peuple les bons enseignements qui sont contenus dedans ». Ce titre désigne peut-être le Doctrinal de Sapience ou Doctrinal aux simples gens, un texte du XIVe siècle attribué dans sa version courte à Guy de Roye (vers 1340-1409), archevêque de Sens (puis archevêque de Reims) et à un moine de Cluny dans sa version longue. La bibliothèque de Besançon conserve un manuscrit écrit au milieu du XVe siècle, qui contient aux folios 1-120 v° le Doctrinal de sapience, traduit du latin par Guy de Roye. Il débute par cet incipit « Ce présent livre en fransoys est de grant prouffit et édificacion, et examinez et esprouvez à Paris par pluseurs maistres en divinité, et l’a fait escripre révérend Père en Dieu monseigneur Guy de Roye, par la miséracion divine, humble arcevesque de Sens, pour le salut de son âme et des âmes de tout son peuple ».

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Châtillon-sur-Saône (Vosges, canton de Lamarche)Ecclesia de Castellione supra Sagonam ; ChestoillonDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Sulpice. Du patronage du chapitre métropolitain de Besançon.

Châtillon-sur-Saône est situé près de Jonvelle, à la limite septentrionale de la Franche-Comté. L’église relève du diocèse de Besançon. Elle est mentionnée en 1145 dans une bulle pontificale. Vers 1230-1238, elle est réputée devoir au chapitre Saint-Jean de Besançon cinq sols à verser chaque année le jour de Noël, pour le luminaire de l’autel majeur. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. Elle compte parmi les quarante-cinq églises qui sont unies en janvier 1314 au chapitre métropolitain. Elle doit cinquante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle, ce qui fait d’elle l’une des églises les plus taxées du doyenné. Elle est restaurée à la fin du XVe siècle ; en octobre 1497, une indulgence de sept années et de sept quarantaines est accordée à ceux qui visiteraient l’église de Châtillon dans les fêtes de Pâques, de l’Assomption, de Saint-Barthélemy et de Saint-Jean-Baptiste et par la même occasion contribueraient aux réparations ou aux décorations de l’édifice. Un clocher est érigé vers 1502.

Curés : Étienne, cité en 1252. Avec Thiébaud de Joncelle, seigneur de Châtillon, il est

cité comme témoin à l’acte par lequel Bérault de Gilley donne la terre de la Mothe au monastère Saint-Bénigne de Dijon.

Maître Denis d’Auxonne, cité en 1273. Clerc de l’archevêque de Besançon (mars 1275) ; chanoine de Lausanne (1285). Lorsque le comte palatin Othon IV et son frère cadet Jean, en conflit à propos du partage du patrimoine familial, s’engagent le 10 août 1292 à accepter l’arbitrage de leur frère Hugues, il est présent comme « conseillour du comte ». Il fonde son anniversaire au chapitre métropolitain, dont est redevable maître Guy Baudet, originaire d’Auxonne, professeur ès lois  et official de Besançon.

Geoffroy de Châtillon-sur-Saône, cité en 1353. Abraham Michel, de Châtillon-sur-Saône, cité en 1412. Il est évoqué avec

Jean d’Avrigney, prêtre. Jean Chasteniet, de Jussey, cité en 1454.

Curés originaires de Châtillon-sur-Saône : Jean Faivre, de Châtillon-sur-Saône, curé de Fouchécourt en 1449.

Chatonnay (Jura, canton d’Arinthod)Chantonai ; la BossereDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage du prieur de Gigny.

Le prieuré de Chatonnay existe déjà en 1191. À cette date, il relève de Gigny et est placé sous la garde du comte Étienne de Bourgogne. Vers 1231, l’église est à la fois priorale et paroissiale. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, de même que celle de La Boissière. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le prieuré est finalement détruit pendant la guerre de Dix ans.

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Au nombre des clercs figure Jean Guichard, de Chatonnay, notaire public d’autorité impériale ; c’est lui qui rédige en 1397 le testament de Guillaume de Beaufort, chevalier, seigneur de Beaulieu. Parmi les religieux se trouve Jean de Chatonnay, chanoine du chapitre métropolitain et sous collecteur apostolique vers 1413-1418 ; opposé à l’archevêque de Besançon Thiébaud de Rougemont, il n’ose plus bouger d’Orgelet, n’osant rien lever sur un clergé unanime avec son prélat à ne pas payer les droits du Saint-Siège.

Curés : Le curé de Chatonnay est nommé en 1356 dans le testament de Guillaume de

Marigna, chevalier, qui lui lègue 5 sols estevenants. Hugues Vuillermet/Vuillermod, cité en 1485-1486. Il est témoin à des actes

passés au château que possède l’abbé de Saint-Claude (Saint-Oyend) à la Tour-du-Meix et notamment à un acte d’affranchissement d’un habitant du Grandvaux.

Étienne Morel. Il résigne sa cure en 1554 et est remplacé par frère Gaspard de L’Aubepin.

Curés originaires de Chatonnay : André de Chatonnay, curé d’Aumont en 1339.

Chaucenne (Doubs, canton d’Audeux)Doyenné de Sexte.Vocable : Saint-Symphorien. Du patronage du prieur de Bellefontaine

L’église, mentionnée dès 1133, occupe l’emplacement de constructions romaines. Elle est donnée en 1152 par l’archevêque Humbert de Besançon au prieuré de Bellefontaine, avec celles d’Auxon-Dessus, de Pelousey, du Pin et de Corcondray. Elle ne figure pas dans le compte diocésain ni dans les pouillés des XIV e et XVe

siècles.

Curés : Belin, cité en 1387. Antoine Proudon, de Chailley, cité en 1419. Il est aussi curé de Pelousey.

Chaumercenne  (Haute-Saône, canton de Pesmes)Chamercennes ; Chamarcenis ; Chalmarcynes ; Chalmarcennes ; ChalmarcinesDoyenné de Gray. Vocable : Nativité de Notre-Dame.

L’église de Chaumercenne ne figure pas dans les comptes ni les pouillés médiévaux du diocèse, même si des curés sont mentionnés dès le XIIIe siècle. Il subsiste dans l’édifice actuel de nombreuses dalles funéraires, dont celle de Reygnald Gauthier, prêtre de Chaumercenne, mort le 12 septembre 1522 ; il est représenté habillé d’une chasuble et entouré de burettes et d’un calice.

Curés : Étienne, cité en 1284. Jean de Rupt lui permet d'acquérir jusqu'à trente

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journées de terre, sa vie durant, dans sa seigneurie. Simon de Tromarey, cité en 1376. Il institue pour héritier le couvent des

Cordeliers de Gray. Guy Gérard, cité au début XVIe siècle. Oncle de Balthazar Gérard, l’assassin

de Guillaume de Nassau. L’un de ses neveux, dit Jean le Jeune, est lui-même curé de Guiseuil puis de Vuillafans.

Chaumergy (Jura, ch.-l. de canton)Ecclesia de Calmargis ; ChermegeyDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de l’abbaye de Château-Chalon.

L’église, mentionnée en 1154, est construite sur une hauteur. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, selon lequel elle doit vingt sols pour la décime. Il existe un lignage de Chaumergy ; il est représenté par exemple par Jean de Chaumergy, écuyer, qui s’illustre au tournois appelé « Pas de Charlemagne » donné à Dijon en 1443. À sa mort, il laisse une fille, Marguerite, réputée l’une des favorites du roi Louis XI. Veuve, elle est ensuite remariée à Philibert de Salins, écuyer et seigneur de Nevy et de Villers-Robert.

Chaussenans (Jura, canton de Poligny)Chaussenans dépend de la paroisse de Chamole ; une chapelle vouée à sainte Anne y est érigée au XIVe siècle.

Chaussin (Jura, ch-l. de canton)Ecclesia de Calcino ; Chacin ; ChaucinDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de Saint-Bénigne de Dijon.

Placé sur l’une des routes du sel de Salins, Chaussin est occupé de façon ancienne. Une église existe déjà en 1092 ; l’archevêque de Besançon la confie alors à Saint-Bénigne de Dijon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, pour quarante sols. En 1386, il existe cinq chapelles dans l’église paroissiale. Le duc de Bourgogne Jean sans Peur est représenté sur l’une des verrières de la chapelle, confectionnée vers en 1412/1413 et dédiée à Saint-Nicolas ; le duc se trouve « à genoulz en son oratoire (en prière) », en dessous de l’image du saint. Par lettres patentes datées du 27 juillet 1458 le duc Philippe le Bon fait procéder à la réforme de la familiarité du lieu et l’unit à l’église paroissiale. Les motifs de cette décision sont exposés de la sorte : « (…) de long et ancien temps, aucuns, ses prédécesseurs, seigneurs et dames de sa ville et seigneurie de Chaussin, et qui pour lors se tenaient assez souvent au dit lieu, ont fondé en l’honneur et révérence de Dieu, de la glorieuse Vierge Marie et de monsieur saint Nicolas, une chapelle en l’église paroissiale de la dite ville de Chaussin, et que cette chapelle a été dotée de rentes et de redevances pour cinq chapelains, et munie de tous les objets nécessaires au culte. Mais (…) les dits chapelains, chargés de dire chaque semaine quatorze messes, ne résident pas dans le lieu et chargent de leur service des prêtres mercenaires ». Le duc transfère au curé et

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aux chapelains de l’église les cinq bénéfices, dont ils recevront la jouissance à la mort des titulaires. Il existe un lignage qui porte le nom de ce lieu. Par exemple, Gilette de Chaussin, fille du seigneur Simon de Longwy, est mariée avant 1288 à Hugues, seigneur de Pagny et de Montmorot, fils de Philippe de Vienne, seigneur de Pagny, et d’Agnès de Bourgogne. Le seigneur Matthieu de Chaussin participe en 1285 avec le comte palatin de Bourgogne Othon IV à « l’alée d’Aragon », une déviation de la croisade conduite par le roi de France Philippe III. La veuve de Gui de Chaussin, Falcotte de Mouthier-Haute-Pierre, teste en juillet 1348 et élit sa sépulture auprès de sa mère dans l’église de Chaussin.

Curés : Le curé de Chaussin reçoit en 1319 de Mahaut de Chaussin, épouse de

Gauthier de Montfaucon et dame de Vuillafans, le droit d’usage dans les bois du lieu [plantés de chênes] pour le presbytère et la cure et le droit de paisson pour ses porcs.

Hugues de Moussières, cité en 1353. Thierri de Longwy, cité en 1391-avant 1400. Il est aussi chanoine de

Besançon. En 1391, il est cité comme témoin à une reprise de fief par Jean de Savigney, sire de Beauregard, Guillaume de Groson et Estevenin de Seuz, du duc de Bourgogne. Il est inhumé dans la nef de l’église Saint-Étienne de Besançon.

Guillaume Martin, cité en 1421. Il présente alors une grâce expectative pour obtenir un canonicat au chapitre métropolitain, restée sans suite.

Pierre Martin, de Chaussin, cité avant 1471. Ensuite : curé de Souvans. Sans doute apparenté au précédent curé. Licencié en droit civil et en droit canon. Il est aussi chanoine de Besançon, par collation apostolique (1441) ; archidiacre de Salins (1455-1461) ; doyen du chapitre de Cuiseaux (1455-1461). Il meurt le 13 août 1476 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon, près des fonts.

Curés originaires de Chaussin : Pierre dit Grant, de Chaussin, curé de « Bavenans » (Baverans ?) en 1400. Pierre Martin, de Chaussin, curé de Souvans en 1472. Claude Barbier, de Chaussin, curé de Velotte (près de Besançon) en 1458 ; son

frère est Daniel Barbier, de Chaussin, abbé de Mont-Sainte-Marie († 1479). Hugues Estard, de Chaussin, curé d’Orchamps en 1460. Jean Robert, de Chaussin, curé de Rahon en 1467. Guillaume Laurent, de Chaussin, curé de Saint-André de Besançon

(vers 1524).

Chauvirey-le-Vieil (Haute-Saône, canton de Vitrey-sur-Mance)Chauvere ; Chavirey ; Chauvirey-le ViezDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu.

La limite entre les diocèses de Langres et de Besançon passe entre Chauvirey-le-Vieil

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et Chauvirey-le-Châtel. Chauvirey-le-Châtel relève du diocèse de Langres. La National Gallery de Londres possède notamment le « cor de saint Hubert », provenant de la chapelle de ce lieu ; cette relique aurait été donnée par l’évêque de Liège, Louis de Bourbon, au duc de Bourgogne Charles le Téméraire. L’église de Chauvirey-le-Vieil relève du diocèse de Besançon et figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe. Plusieurs membres du lignage de Chauvirey entrent dans l’Eglise, telle Marguerite de Chauvirey, citée en 1342 comme moniale de l’abbaye de Belmont au diocèse de Langres. Guillaume de « Chavirey », de famille noble, fils de Vaucher et de Béatrix de Nanton, licencié en droit canon et chevalier de l’ordre de Saint-Georges, est chanoine d’Autun en 1411, de Langres en 1423, de Lyon entre 1419 et 1460 et de Besançon de 1421 à 1467. Il est député au concile de Bâle en 1432. Il est peut-être le frère de Girard de Chavirey, abbé de Saint-Claude (Saint-Oyend).

Curés : N., cité en 1275. Il est aussi doyen de Gray. Hugues de Velleguindry, cité en 1283. Il est l’un des exécuteurs testamentaires

de Thierry de Vesoul, chevalier, seigneur de Velleperrot, Frotey, Colombier et fils du prévôt Hugues de Vesoul.

Richard dit de Ray, cité en 1304. Ensuite : curé de Vénère. Famille de la petite noblesse ; frère de Pierre et Jean, chanoine de Besançon ; neveu du chanoine Hugues de Vesoul, doyen de Calmoutier, qui lui lègue ses Décrétales le 28 mai 1304. Scelleur de l’officialité en 1303 et en 1312, il devient ensuite chanoine de Besançon (1308-1323) et de Calmoutier. Il scelle l’acte par lequel le curé de Cemboing s’accorde avec le prieur de Saint-Marcel au sujet du partage des revenus paroissiaux. Il teste le 22 août 1323 et donne trente livres annuelles de rente au chapitre métropolitain de Besançon pour célébrer son anniversaire.

Pierre Gillot, cité en 1475/1476. Curé de Chauvirey-le-Vieil, de Chauvirey-la-Ville et de Vitrey. Il jure par serment que la cure ne vaut rien.

Curés originaires de Chauvirey : Jean de Chauvirey, curé d’Orchamps-Vennes en 1468. Nicolas Simonet, de Chauvirey, curé de Chaux-les-Châtillon en 1485. Jean Millet, de Chauvirey, curé de Chaux en 1510.

Chaux (Territoire de Belfort, canton de Giromagny)Chaus ; ChaulxDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe probablement dès le XIe ou XIIe siècle ; le clocher conserve des éléments qui pourraient dater de cette époque. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, mais elle ne doit rien pour la décime. Selon la tradition de la vallée de Giromagny, Chaux est longtemps la seule église du pays ; l’on y venait depuis Belfahys.

Curés : Henri, cité en 1219.

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Girard Piguat, de Belfort, cité en 1403. Il est aussi chanoine de Belfort. Jean Demongenet, de Fleurey, cité en 1450. Jean Horry, de Froideval, cité en 1458. Il est aussi chanoine de Belfort et

ancien frère hospitalier de Froideval. Renaud d’Urcerey, cité en 1474.

Chaux-des-Crotenay (Jura, canton des Planches-en-Montagne)La Chaulx ; Chaux-en-Montagne ; Chaux de Crotenay Doyenné de la Montagne.Vocable : Sainte-Marguerite (puis : Sainte-Marie-Madeleine). Du patronage de Saint-Claude (Saint-Oyend).

La chapelle du château est fondée à la fin du XIIe siècle. L’église paroissiale apparaît plus tard dans la documentation. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En décembre 1400, Anne du Quar, dame de la Chaux et de Chateauvilain, lègue à cette église un calice de la valeur de dix florins. Aux XVe et XVIe siècles, l’édifice bénéficie du mécénat de la famille des Poupet, seigneurs de Chaux ; les écussons du lignage figurent à la clef de l’abside et dans les chapelles. Il s’y trouve une statuaire révélatrice de l’importance que lui accordaient les seigneurs du lieu, telle la Vierge à l’Enfant attribuée à Claus de Werve († 1439) ou les statues de Saint Christophe, Saint André et Sainte Marguerite (mutilée) inspirées par l’art rhénan. L’église possède l’un des rares tabernacles en forme de tourelle qui existent dans le comté de Bourgogne. Cette tourelle est offerte en 1475 par Richard Annel, châtelain de Chaux ; il fonde aussi une chapelle en 1488.

Curés : Hugues de Châtillon, cité en 1378 ; l’un de ses exécuteurs testamentaires est

Renaud de Trévillers, prieur de Dannemarie. Pierre Guy, cité en 1400. Ensuite : curé de Sirod (1414). Il est nommé dans le

testament d’Anne du Quart, dame de la Chaux et de Châteauvilain, veuve de Jacques d’Arbon († après 1392), fille de Henri du Quart et de Pentésilée de Saluces.

Étienne Barrait, vicaire, cité en 1400 dans le testament d’Anne du Quart. Étienne Rotent, vicaire, cité en 1425. Il assiste à une vente de biens à Châtillon

en Montagne. Étienne Perrodet, du Lac, cité en 1429. Jean Truffin, de Lanans, cité en 1478.

Curés originaires de Chaux-des-Crotenay : Pierre de Chaux-des-Crotenay, curé de Rurey en 1353.  Pierre Guy, de Chaux-des-Crotenay, curé de Sirod en 1414.

La Chaux-du-Dombief (Jura, canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux)Doyenné de la Montagne.

Une chapelle existe sur place avant le XIVe siècle ; elle dépend de la chartreuse de Bonlieu. En 1362, un marché est conclu pour la réfection de la charpente de l’édifice. Dans l’édifice actuel ont été placées les stalles du XVe siècle provenant de la

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chartreuse de Bonlieu.

La Chaux-en-Bresse (Saône-et-Loire, canton de Pierre-de Bresse)La ChauzDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Martin (puis : Saint-Paul). Du patronage du chapitre Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

L’église de la Chaux figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Hugues dit Aragon, de Voiteur, cité en 1363. Thierry de Longwy, cité en 1399. Il est aussi chanoine de Besançon. Jean Lovet, de Bletterans. Il est institué en 1425 à la cure. Licencié en droit

canon. Il réside à Rome en 1456. Il est scelleur de l’officalité de Besançon (1459-1461) ; vicaire général en 1459 ; doyen rural de l’Ajoie (1464) ; chanoine de Besançon (1457-1477) et de Cambrai (1477). Il meurt en août 1477.

Chaux-lès-Châtillon (Doubs, canton de Saint-Hippolyte)Chas ; ChausDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Léger. Du patronage de Saint-Paul de Besançon puis du prieuré de Lanthenans et des seigneurs de Sauvigney, par alternance.

La paroisse de Chaux-les-Châtillon est constituée dans la première moitié du XIIe siècle, entre 1120 et 1139, par démembrement de celle de Sancey. Elle est très vaste et comprend, outre Chaux-lès-Châtillon, Neuvier, Châtillon-sous-Maîche, Peseux, Courcelles-lès-Châtillon, Fleurey, Valoreille, Froidevaux et Blanchefontaine. L’église relève jusque dans la deuxième moitié du XIIe siècle de Saint-Paul de Besançon puis du prieuré de Lanthenans. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. En 1485 est promulgué un nouveau règlement des droits curiaux, dressé par Jean Bourdon, de Belvoir, clerc et notaire juré de la cour de Besançon. C’est aussi à cette date qu’est formée la confrérie vouée à saint Léger. Le reliquaire du saint patron de l’église, exécuté au XVe siècle pour la paroisse, est aujourd’hui conservé dans le trésor de la cathédrale de Besançon. Thiébaud de Sagey, écuyer, élit en 1487 sa sépulture dans une chapelle de l’église, où sa première femme nommée Jacquette de Laviron se trouve, dit-il, « intumulée ».

Curés : Henri, prêtre, cité en 1219. Il est nommé dans l’acte par lequel Bourcard de

Sancey renonce à ses prétentions sur un domaine situé à Courtemautruy en faveur de l’abbaye de Lucelle ; cet acte est ratifié en présence de nombreux témoins dont le seigneur de Châtillon-sous-Maîche et le doyen de Varais, Robert, chanoine de Sainte-Madeleine de Besançon, qui est aussi le frère de Bourcard. 

Etienne dit Simonnet, de L’Isle sur le Doubs, prêtre, cité en 1391. Il est vicaire. Il est cité comme témoin à un acte.

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Didier Liard, de Belvoir, cité en 1468. Nicolas Simonet, de Chauvirey, cité en 1485. Jean Millet, de Chauvirey, cité en 1510. Jean Duguez, cité en 1520.

Chaux-lès-Clerval (Doubs, canton de Clerval)Chaus ; Chaux-sur-le-DoubsDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieuré de Chaux.

Un prieuré bénédictin dépendant de Cluny est fondé vers 1120. Les prieurs exercent la fonction sacerdotale : l’église de Chaux est donc à la fois priorale et paroissiale. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols, comme celles de Bouclans et de Dammartin. Elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Les visites opérées par les supérieurs du XIIIe au XVe siècle montrent qu’il ne s’y trouve jamais plus de deux religieux, dont le prieur. Jean d’Ivory, prieur de Chaux, est cité en 1374 ; il est héritier par substitution de Marguerite, fille de Guillaume Georges, de Clerval sur le Doubs. Le village est réputé en 1476, « bruslé et destruit » suite aux dévastations commises par les troupes suisses. L’église de Chaux est ruinée au cours du XVIIe siècle ; c’est l’église vicariale de Clerval qui est dès lors utilisée.

Curés : Guy de Bretenières, cité en 1435.

Chaux-lès-Port (Haute-Saône, canton de Port-sur-Saône)Ecclesia de Chaulx supra Portum ; Chex les PortDoyenné de Luxeuil.Vocable : Notre-Dame (puis : Saint-Aignan). Du patronage du doyen rural de Luxeuil au XVe siècle.

L’église ne figure pas dans le compte diocésain de 1275. Elle est nommée dans celui du XIVe siècle et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle ne doit rien pour la décime.

Curés : Jean, cité en 1309. Il est légataire de damoiselle Annette d’Amoncourt, pour

dix sols, et est institué l’un de ses exécuteurs testamentaires. En 1312, le curé de Chaux-lès-Port est cité dans le testament de Hugues de

Bourgogne, frère du comte palatin Othon IV, pour dix livres qui doivent lui être restituées.

Pierre d’Ovanches près Traves, cité en 1360. Alexandre de Villers, près Port-sur-Saône, cité en 1410. André Mairet. Il meurt le 28 octobre 1505 ; sa pierre tombale se trouve dans

l’église actuelle.

Chaux-Neuve (Doubs, canton de Mouthe)

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Doyenné de Varais.Vocable : Saints-Jacques-et-Christophe.

Chaux-Neuve relève pendant longtemps de l’église de Mouthe. En janvier 1443, le pape Eugène IV autorise la création d’une chapelle, sans fonts baptismaux ni cimetière (il faut pour cela attendre 1534). Cette chapelle est construite à partir de 1445 et est consacrée en 1487.

Chavéria (Jura, canton d’Orgelet)Le lieu est attesté dans les textes à partir de 1089. La chapelle est au Moyen Âge une annexe de l’église de Céséria.

Chemaudin (Doubs, canton d’Audeux)ChemadeinDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Albin. Du patronage du chapitre Saint-Jean puis du chapitre métropolitain.

Chemaudin apparaît dans la documentation écrite vers 1170 : à cette date, les enfants du seigneur Girard d’Etrabonne cèdent leur corvée de Chemaudin au chapitre Saint-Jean de Besançon, à charge pour les chanoines de prier pour l’âme du défunt. L’acte qui rapporte cela a été retranscrit sur un Sacramentaire du XIe siècle, actuellement conservé à la Bibliothèque nationale (Fonds latin, ms. 10500, fol. 204). Vers 1230/1238, est mentionnée une obédience, qui doit chaque année une somme considérable au chapitre. L’église figure dans le compte de 1275 pour quinze sols. La paroisse comprend aussi Vaux. Une famille de ce nom réside dans le quartier de Battant à Besançon dès le XIIIe siècle. Une béguine, dite « li beguine de Chemadun », est mentionnée en 1298.Parmi les religieux de ce nom se trouvent vers 1334-1359 Henriette de Chemaudin, cistercienne du couvent de Battant près des murailles de Besançon et Gauthier de Chemaudin, chantre et chanoine de Sainte-Madeleine à Besançon, qui teste en 1375.

Curés : Le 22 janvier 1314, la taxe que doit le curé de Chemaudin à l’archevêque Vital

de Besançon pour droit de visite  est fixée à trois sols; la somme est estimée trop élevée par le chapitre métropolitain et par le curé lui-même.

Jacques de Menoux, cité en 1376. Germain, cité en 1426.

Chemin (Jura, ch.-l. de canton)Ecclesia de Chemino ; CheminsDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Georges. Du patronage du chapitre métropolitain.

L’église apparaît dans la documentation écrite vers 1250. Un acte de 1258 concerne la dîme des blés que doivent les sujets du chapitre métropolitain à Chemin. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols ; elle en doit vingt pour la

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décime selon le pouillé du XVe siècle. Il existe un lignage de ce nom; il est représenté notamment par Alix de Chemin, épouse de Renaud de la Tour et mère de l’archevêque de Besançon Guillaume de la Tour († 1269). Vauthier de Chemin, damoiseau, teste le 23 octobre 1377 ; l’un de ses exécuteurs testamentaires, Renaud de Pupillin, est connu comme recteur de l’hôpital de Saint-Jean de Jérusalem de Salins.

Curé : Martin Coillau, prêtre, cité en 1486-1490.

Curés originaires de Chemin : Simon de Chemin, curé de Serre près Gendrey en 1411.

Chenebier (Haute-Saône, canton de Héricourt-ouest)CherubinDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Léger. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église est mentionnée vers 1230-1238 ; avec celles de Belverne, Vyans, Sainte-Marie et Arcey, elle doit chaque année cent sols au chapitre Saint-Jean de Besançon, à verser au chapelain qui dessert l’autel de la Vierge dans la cathédrale. Elle ne figure ensuite dans aucun compte ni pouillé de la période médiévale.

Chenecey-Buillon (Doubs, canton de Quingey)Doyenné de Sexte.Vocable : Exaltation de la Croix. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà vers 1120 ; elle appartient à la collégiale Sainte-Madeleine de Besançon. Chenecey est le lieu où est fondée au XIIe siècle l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Buillon, fille de Clairvaux. Au XVe siècle, le seigneur de Chenecey Jean d’Arguel († vers 1453) possède une Bible copiée au XIIIe siècle pour un couvent de frères franciscains ; il a apposé son ex-libris avec la mention : « Jehan d’Arguel, vray possessour ». Cette Bible est aujourd’hui conservée à la Bibliothèque de Besançon. Certains membres du lignage de Chenecey entrent dans l’Église, tel Hugues de Chenecey, abbé de Saint-Vincent de Besançon de 1247 à 1268 ; c’est lui qui ceint de murs les jardins et les vergers de l’abbaye. Ysabel de Chenecey, moniale du couvent de clarisses de Montigny-lès-Vesoul, est citée en 1414.

Curés : Le curé reçoit en 1339 un legs en argent de Jeanne de Fertans, de même que

les curés de Fertans, de Scey-le-Châtel, de Scey-la-Ville et de Déservillers.

Chenevrey (Haute-Saône, canton de Marnay, commune de Chenevrey-et-Morogne)Chennevrey ; Chenevres ; ChinivreyDoyenné de Gray.Vocable : Saint-André puis au XVe siècle : Saints-Ferréol-et-Ferjeux. Du patronage de

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Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en 1101 ; à cette date, elle est cédée avec celle de Virey au chapitre Sainte-Madeleine par l’archevêque Ponce de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols. En août 1298, une enquête est diligentée à la demande du chapitre de Sainte-Madeleine au sujet des droits paroissiaux. Le notaire chargé de cette enquête se rend auprès d’un ancien curé de Chenevrey, Guy de Traves, devenu moine franciscain du couvent de Châtillon-sur-Seine ; très âgé et presque aveugle, il ne peut lire les documents qui lui sont présentés.

Curés : Hugues, cité en 1239-1256. Selon le règlement des droits du chapitre de

Sainte-Madeleine et du curé de Chenevrey passé devant l’official Eudes de Jussey, il est convenu que le curé a droit au tiers de tous les revenus ; le chapitre dispose de la marguillerie dans cette église et du manse qui en relève.

Gui de Traves. Il est institué curé en 1268 par Guillaume de la Tour, archevêque de Besançon ; il est alors si jeune qu’il ne peut être validement promu aux ordres sacrés. En 1298, il est dit « ancien curé de Chenevrey » ; il est devenu religieux cordelier à Châtillon-sur-Seine.

Pierre, cité en 1350. Aubry Poteret, de Gray, cité en 1374. Guillaume Boillet, de Villers-Vaudrey, cité en 1411.

Curés originaires de Chenevrey : Pierre de Chenevrey (« Chavereto »), curé de Colombier en 1316. Guy de Chenevrey, curé de Saint-André de Besançon avant 1361.  Jacques de Chenevrey, curé d’Hugier en 1380. Guillaume Tangon, de Chenevrey, curé de Brans en 1447.

Chevenez (Suisse, canton du Jura)Chavigney ; Chivini ; CheveneyDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage du chapitre Saint-Ursanne (diocèse de Bâle).

Chevenez est mentionné dans les sources dès le IXe siècle. L’église existe déjà en 1178, lorsqu’elle est confirmée dans une bulle du pape Alexandre III parmi les possessions du chapitre Saint-Ursanne. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. En 1343, les paroissiens et les religieux s’opposent au sujet de la dîme ; une journée est assignée aux deux parties par devant le bailli de Porrentruy, Bourkard Senn de Munsingen. Parmi les représentants de Chevenez se trouvent Voillemin dit Maigrat, Cuenin dit Chairlemaigne, Cuenin dit Lapostoilles, Jehannenat le Juglerat. Il est finalement reconnu que le chapitre doit avoir la dixième gerbe. Parmi les religieux natifs de la paroisse se trouve Henri Fusier, chapelain de Porrentruy, qui teste en 1444.

Curés : Hugues, cité en 1321. Pierre, cité en 1323.

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Pierre de Buix, cité en 1331. Henry de Corenot/Cornol, prêtre, cité en 1352-1360. Il est aussi notaire juré de

la cour de Besançon Jehan Riat, cité en 1367. Il est témoin à un acte de vente à Chevenez. Messire Hugues, cité en 1382. Il donne par testament son bréviaire au chapitre

Saint-Michel de Porrentruy ; pour ses obsèques, il prescrit de vendre son habit neuf appelé « opelande » (houppelande ou ample et longue robe de dessus) et ses caliges (ou chausses).

Etienne Joliat, de Delle, cité en 1404. Jean Guille, cité en 1468. Il est aussi chapelain de la chapelle Notre-Dame à

Porrentruy. Maurice Perret, de Loisia (Loysiaco). Il est institué curé en 1500. Jean Marut. Il résigne la cure de Chevenez en 1511 pour celle de Florimont.

Chevigney-lès-Vercel (Doubs, canton de Vercel-Villedieu-le-Camp)ChavigneyDoyenné de Varais.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît et du prieuré de Mouthier-Haute-Pierre par alternance.

Une église existe déjà en 1141 ; une bulle du pape Innocent II la confirme alors parmi les biens de l’abbaye de Montbenoît. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Le prêtre Claude Bernard, de Chevigney, possède vers 1550 un Doctrinal de Sapience imprimé à Lyon en 1500, sur lequel il appose son ex-libris.

Curé : Un curé est institué par l’archevêque le 26 mai 1495 ; l’abbé de Montbenoît ne

ratifie cette nomination qu’en 1502.

Chevigney-sur-l’Ognon (Doubs, canton d’Audeux)Chehuney ; ChevigneDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Léger. Du patronage de Saint-Paul de Besançon.

Une église existe déjà en 1133. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe. Elle doit huit sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le prêtre Girard renonce en 1219 au profit de l’abbaye d’Acey à ses prétentions sur les dîmes de Chevigney ; en contrepartie, l’abbé le reçoit pour fidèle et pour clerc, et lui accorde à titre viager le tiers des grosses dîmes (sur les céréales) et la moitié des petites (sur les légumes). Les religieux de Saint-Paul desservent le village de Chevigney par l’intermédiaire de leur dépendance de Franey. Ensuite, ils font dépendre l’église de celle de Recologne.

Chevigny (Jura, canton de Montmirey-le-Château)Chavigne ; Chevigney prope AuxonamDoyenné de Dole.

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Vocable : Exaltation de la Croix. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église de Chevigny existe déjà en 1120 ; elle dépend alors au chapitre Saint-Jean de Besançon. Ce dernier la cède à celui de Saint-Étienne en 1134.En 1209, Amédée, archevêque de Besançon, rend à ce chapitre Saint-Étienne la moitié de l’église de Chevigny, que tenait jadis en fief de ce chapitre un chevalier nommé Étienne, chevalier, et qu’il avait cédée aux Templiers sans le consentement des chanoines. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1480 est fondée par Claude de Champdivers une chapelle en l’honneur de Notre-Dame et des Trois-Rois. Il existe un lignage de ce nom, représenté notamment par Béatrix de Chevigny, qui teste en 1339. Elle élit sa sépulture dans l’église de Chevigny, à côté de son époux le damoiseau Hugues de Cicon et mentionne son frère Philibert de Chevigny et son filleul Hugues de Châtenois, moines de Saint-Vincent de Besançon.

Curés : Hugues, vicaire, cité en 1339. Dans son testament, Béatrix de Chevigny lui

lègue 30 sols « de monnaie faible ». Guy Vacherot, de Flagey, cité en 1413-1434. Il est procureur de la confrérie

Notre-Dame de Mont-Roland (1413).

Chevroz (Doubs, canton de Marchaux)ChevroxDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Nicolas.

Chevroz est documenté depuis le XIIIe siècle ; par exemple, Étienne d’Oiselay, demi-frère de Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins, cède en 1242 le tiers des grosses et menues dîmes de Chevroz à l’abbaye de Saint-Vincent de Besançon ; celle-ci possède déjà le four et le moulin du lieu. L’archevêque Guillaume de la Tour confirme à cette abbaye en novembre 1250 ses droits sur le tiers des dîmes. L’église de Chevroz est une chapelle qui dépend de celle de Bussières (actuelle Haute-Saône). L’édifice actuel date du XVIIIe siècle, avec des vestiges médiévaux tels le chœur et des chapelles.

Chilly-le-Vignoble (Jura, canton de Lons-le-Saunier-sud)Chilley ; ChilleDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Sainte-Catherine. Du patronage de Baume-les-Messieurs (puis du seigneur du lieu).

Une chapelle est mentionnée à Chilly en 1083 ; elle figure parmi les possessions de l’abbaye de Baume-les-Messieurs qui l’a reçue d’un chevalier nommé Constantin. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante-six sols. Une église est érigée à l’entrée du village au début du XVe siècle ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé. Le curé de Saint-Georges dont elle relève vient résider à Chilly. Une familiarité de prêtres se constitue à cette époque. Dans l’édifice actuel se trouve une

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statue de saint Georges provenant de l’église de Saint-Georges-des-Champs. Il existe un lignage de ce nom, représenté notamment par Hugues de Chilly qui participe à la Troisième croisade en 1189 à la suite de Ponce de Cuiseaux, sire de Clairvaux. Parmi les religieux se trouvent Humbert et Gaucher de Chilley, chanoines de Saint-Jean de Besançon et archidiacres de Granges dans la première moitié du XIIIe siècle. Jean de Chilley, abbé du Miroir, est cité à la fin du XIVe siècle.

Curés : Jourdain, prêtre, cité en juin 1286. Il fait un legs aux hôpitaux Saint-Lazare et

Saint-Antoine de Lons-le-Saunier ; Renaud, prieur de Lons-le-Saunier, scelle comme témoin son testament.

Christin Gormont, cité en 1399. Il est témoin au testament de Jean de Chilly, écuyer, demeurant à Chilly.

Le curé de Chilly est institué en 1419 sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

François de Chassal, cité en 1473. Ancien curé de Domblans. Ensuite : curé de Toulouse. Famille de petite noblesse connue depuis le XIVe siècle. Un mandement de nouvelleté contre le curé de Chilly François de Chassal est prononcé en 1473.

Curés originaires de Chilly : Jean de Chillie, curé de Louhans en 1380. Garrin dit Gautheron, de Chilly, curé de Vernantois en 1411.

Chilly-sur-Salins (Jura, canton de Salins-les-Bains)Chilly est démembrée de la paroisse d’Ivory au XIVe siècle.

Chisseria (Jura, canton d’Arinthod)Chisseria dépend de la paroisse de Saint-Ymetière jusqu’en 1790, avant d’être uni à celle d’Arinthod.

Chissey-sur-Loue (Jura, canton de Montbarrey)Doyenné de Dole.Vocable : Saint-Christophe.

Chissey apparaît dans la documentation vers 953 ; il correspond à un point de franchissement difficile de la Loue, ce qui rend compte du choix du vocable de l’église. Celle-ci relève du prieuré de Château-sur-Salins et dépend successivement du monastère de Gigny, du chapitre de Saint-Maurice de Salins (en 1498) puis du collège Saint-Jérôme de Dole (en 1512). Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Au XIVe siècle, Guy d’Orchamps, prêtre de Chissey et fils de Perrin Guaifot, fonde dans son église une chapelle en l’honneur de la Conception de Notre-Dame ; en 1384, il donne par son testament le droit de collation à cette chapelle aux détenteurs à venir du meix Guaifot à Orchamps. Il réévalue ensuite la dotation de cette fondation, « pour ce que les terres sont amoindries tan par les mortalités comme par les guerres qui ont été au Comté de Bourgogne, tant des compagnies estrangères que des

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seigneurs du pays ». Au tympan de l’église est sculpté un Christ lié à la colonne, saint Pierre et saint Paul, assis et revêtus de chapes. L’église possède une statue de La Vierge aux Avents et la célèbre corniche aux « Babouins énigmatiques ». La paroisse comprend notamment les villages du Chatelay et de Germigney. Les pèlerinages à Chissey avaient pour objet la guérison de la démence ; une pièce placée sous le clocher, nommée « la chambre des fous » servait à enfermer les déments. Hugues/Huguenin Bonet, de Chissey, clerc notaire juré de la cour de Besançon, est actif entre 1312 et 1324. Parmi les prêtres se trouvent Gérard Merquet, qui teste en 1364 et Guy Sejon, cité comme témoin en 1407 dans un acte en faveur du sire de Neufchâtel. Certains membres du lignage de Chissey entrent dans l’Église, tel Hugues de Chissey, prieur de Mouthier-en-Bresse en 1384 ; c’est chez lui, « en l’hostel et demeurance dudit frere Hugues de Chissey » qu’est dressé en 1468 le testament de Jean de Chissey, écuyer, seigneur de Buffard. Claude et Louis de Chissey sont moines de Baume-les-Messieurs au XVIe siècle.

Curés : Anthoine Badeae, cité en 1328. Jean Rochet ou Bouchet, de Poligny, cité en 1361. Il fonde une messe

d’anniversaire au couvent des Jacobins de Poligny. Hugues de Pretin, cité en 1463 ; l’un de ses exécuteurs testamentaires est

Pierre de Pretin, prieur de Frontenay. Jean Bricard, de Chissey, cité avant 1465. Ancien curé de Saint-Loup. Il meurt

le 26 septembre 1465 et est inhumé au cimetière de Saint-Étienne de Besançon, près de la croix, à côté du clocher. Il est nommé en septembre dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin, instituée à Saint-Étienne.

Maître Pierre Beugre, cité en 1498-1502. Sans doute apparenté au notaire Bernard Beugre, d’Arlay, licencié ès décret en 1453. Il est en procès avec le chapitre Saint-Maurice de Salins qui prétend que la cure de Chissey lui est unie. Une transaction intervient en 1507 : les chanoines promettent de le recevoir chanoine à la fin de ses études s’il renonce à ses prétentions sur la cure : «  de procurer par effect que led. maistre Pierre Beugre aura à tiltre canonique une chanonnye et prébende en lad. église de Sainct Moris pour en joyr au droit, prouffit et émolument telz et semblables que les chanonnes prébendez de lad. église en joyssent. Et pour ce qu’il est de présent à l’estude et désire converser les universitez, lui accourdent que après ce qu’il sera receu chanoinne et mis en possession réelle et corporelle de la prébende, dès maintenant pour lors, en faveur et contemplacion de ce que lad église en puisse estre bien servie, luy promectent et accourdent pour eulx et leurs successeurs pour les fruiz de sad. prébende la pension de trente livres estevenans que luy seront payés réalment et de fait à la fin d’une chascune année après ce qu’il sera reçeu et incontinant esd. chanoine et prébendé, sans sur ce luy en estre fait aucun empeschement (…) le tout toutefois tandiz et durant le temps qu’il sera estudiant en aucune université pour son bien et avancement ». Le curé se désiste dès lors de tous les droits qui peuvent lui appartenir sur la cure de Chissey et consent à ce que l’union de celle-ci à l’église Saint-Maurice sorte son plein effet.

Curés originaires de Chissey : Guillaume de Chissey, curé de Souvans avant 1333.

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Jean de Chissey, curé de Morvillars en 1390.

Choisey (Jura, canton de Dole-sud-ouest)Choysey ; ChosiDoyenné de Neublans.Vocable : Saint-Sulpice. Du patronage de Saint-Étienne de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1139. Le pape Honorius III confirme en 1218 qu’elle appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-six sols. En octobre 1313, l’archevêque Vital de Besançon l’unit en même temps que celle de Colombier au chapitre métropolitain. Antoine Rouhaut († mars 1404), seigneur de Choisey, est inhumé dans une chapelle de l’église. Il existe un lignage portant ce nom ; par exemple, Renaud, fils de Pierre de Choisey, chevalier, est étudiant en droit civil à l’Université de Bologne vers 1296. Parmi les prêtres de la paroisse se trouve Claude Desmoley, cité en 1492.

Curés : Étienne de Pouilley, prêtre, cité en 1359-1382. Il est chapelain du doyen du

chapitre de Besançon; il possède alors une vigne à Besançon. Gérard Bugnard, de La Loye, cité en 1465-1466. Il est chapelain d’une

chapelle fondée par sa propre tante, « feue Jehannete dicte Fernel, jaidis dud. Dole, en l’église Nostre Dame de Dole à l’aultel de la glorieuse Vierge Marie madame Saincte Magdelainne ». Il lègue à sa chapelle sa maison, une vigne au lieu dit « en l’Abre sac », une demi-soiture de pré, cinq sols, son missel confié à la garde des chanoines : « pourvu que messeigneurs de chappitre de Dole en seront garde, et que quant le chappellain dud. oratoire vouldra chanter, ilz luy bailleront sans danger, et s’en aideront lesd. seigneurs de chapitre en leurs neccessitez (…) ». Il donne encore une  « courroye [ceinture] d’argent sur un tissus pers [bleu], et cinq cuillers d’argent pour en faire afaire », un calice que le chapelain devra garder, et « trois touailles [toiles] neufves pour les convertir et mectre avecques les ornemens de l’aultel de lad. chappelle au divin service d’icelui oratoire ». Son successeur sera tenu de célébrer trois messes hebdomadaires en mémoire de lui et des siens. Il est membre de la confrérie Notre-Dame de Mont-Roland qui célèbre ses obsèques et fait dire plusieurs messes.

Pierre Piètre, cité en 1503. Il est vicaire. Il reconnaît devoir un cens au chapitre Notre-Dame de Dole sur une pièce de terre sise à Choisey.

Didier Morel d’Orgelet. Il est institué curé de Choisey le 10 mai 1510. Ensuite : curé de Coldre. Neveu du chanoine de Besançon P. Morel. Il est docteur en droit de l’Université de Bologne en août 1505 ; chanoine de Besançon (1494-1510) ; official de l’archidiacre d eBesançon ; archidiacre de Luxeuil. Il meurt le 23 juillet 1533 et est inhumé dans l’église Saint-Etienne de Besançon. C’est l’oncle de l’érudit Gilbert Cousin.

Curés originaires de Choisey : Guillaume Aubriot, de Choisey, curé de Saint-Ylie en 1450.

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Choye (Haute-Saône, canton de Gy)Chos ; Choix ; Chois Doyenné de Gray.Vocable : Saint-Didier. Du patronage du chapitre métropolitain.

Le 14 août 1230, le comte Étienne de Bourgogne donne à l’abbaye de Corneux, en réparation de dégâts causés lors d’une guerre, les revenus des chapelles de Choye et de Charcenne. La chapelle est unie cette même année à la cure de Gy par une bulle pontificale. Certains membres du lignage de Choye entrent dans l’Église, tel Odon de Choye, qui teste en 1297. Hugues de Choye, prêtre, donne en 1300 à l’abbaye de Corneux sa maison de Choye et plusieurs vignes. Maître Girard de Choye, chanoine de Gray, est nommé dans le testament du curé de cette ville en 1376. Poinsard de Choye, bachelier en décret, chanoine de Besançon et sous-collecteur apostolique, meurt vers 1394. Jean de Choye, prieur de Pesmes, est cité en 1396.

Curés : Herbert, cité en 1248/1249.

Curés originaires de Choye : Humbert de Choye, curé de Vorges en 1301. Poinçard de Choye, curé de Longepierre en 1394. Guy de Choye, curé de Cugney en 1400. Jean Mathey, de Choye, curé de Ruffey-sur-l’Ognon en 1493.

Cirey (Haute-Saône, canton de Rioz)CiriacoVocable : Saint-Étienne. Du patronage de Saint-Vincent puis de l’abbaye Notre-Dame de Bellevaux.

Cirey dépend à l’origine de la vaste paroisse de Saint-Justin. C’est aux confins de Cirey et de Chambornay que s’établit en 1119 la première abbaye cistercienne fondée dans l’actuelle Franche-Comté, celle de Notre-Dame de Bellevaux. Une église est nommée le 25 juillet 1131 ; l’archevêque de Besançon Anseri la confie alors à cette abbaye. Elle se trouve néanmoins confirmée en octobre 1140 par l’archevêque Humbert parmi les possessions de Saint-Vincent de Besançon. Saint-Vincent ayant donné en 1146 l’église de Cirey aux moines de Bellevaux, l’archevêque Humbert lui cède en compensation les églises de Servigney et de Valleroi. La population du village est peu nombreuse : on compte une famille en 1302 et vingt personnes en 1305. L’église est unie en 1306 par l’archevêque Hugues de Chalon-Arly à celle de Chambornay-lès-Bellevaux, tout en conservant le cimetière, le baptistère et l’eucharistie. Dans l’édifice actuel se trouve un sarcophage du XIIe siècle abritant les reliques de saint Pierre de Tarentaise. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, Jean de Cirey est abbé de Balerne avant d’être élu abbé général de Cîteaux en 1476.

Curés originaires de Cirey : Jean Druat, de Cirey, curé de Vieilley en 1416.

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Citey (Haute-Saône, canton de Gy)Citel ; CiteysDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Nicolas.

Citey est documenté depuis le XIIIe siècle. En 1239, Guillaume de Cicon et son frère Ponce renoncent aux dîmes de tout le territoire. L’abbé de Corneux vend en 1249 tous ses droits sur l’église de Citey. L’église ne figure pas dans les pouillés mais un curé est attesté en 1412.

Curés : Evrard Bonet, cité en 1412.

Curés originaires de Citey : Jean Terreboti, curé de Larians jusqu’en 1342. Jean de Citey, curé d’Echenoz-le-Sec en 1392.

Clairegoutte (Haute-Saône, canton de Champagney)Claraguta ; Cleregote ; Cleregnotte Doyenné de Granges.Vocable : Notre-Dame. Du patronage du chapitre de Calmoutier.

L’église médiévale de Clairegoutte correspond au temple actuel ; le monument conserve quelques éléments du XIIe siècle. Elle est mentionnée dans la documentation écrite en 1246 ; à cette date, Humbelin, chanoine de Calmoutier, renonce aux droits qu’il peut y posséder. L’archevêque Guillaume de la Tour les transmet au chapitre de Calmoutier et y ajoute le droit de patronage ; cette donation est confirmée en 1299 par l’archevêque Eudes de Rougemont. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle, dans lesquels elle ne doit rien pour la décime. Le protestantisme est établi à Clairegoutte en 1541.

Curés : Simon, cité en 1256. Il scelle comme témoin un accord passé entre l’abbé

Viard de Lure et le seigneur Vaucher de Plancher, au sujet de Champagney. Pierre, cité en mai 1293. Il scelle un acte.

Curés originaires de Clairegoutte : Jean de Clairegoutte, curé de Bouclans en 1390.

Clairvaux-les-Lacs (Jura, ch.-l. de canton)Clarevas de Soyne ; Clarevallis ; Clerevax ; Claresvaus ; Doyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Nithier (église paroissiale) ; Notre-Dame (prieuré). Du patronage du monastère de Gigny puis du prieuré du lieu au XVe siècle.

Vers 1230-1238, l’église de Clairvaux est réputée devoir au chapitre Saint-Jean de

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Besançon cinq sols, à verser chaque année au moment du synode (assemblée des curés du diocèse) de mai. Vers 1250, les revenus de la cure sont donnés en amodiation au prieur du lieu. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour soixante-quatre sols. Selon le pouillé du XVe siècle, elle doit six livres et dix sols pour la décime, le prieuré doit trente sols. L’une des chapelles de l’église est dédiée à saint Nicolas. La paroisse, très vaste, comprend notamment Châtel-de-Joux, Saint-Maurice, Crilla, Patornay, Uxelles, la Frasnée, Bissia, Boissia et Piételle. Les stalles historiées conçues au XIVe siècle pour l’abbaye de Baume-les-Messieurs se trouvent actuellement dans l’église. Les sires de Clairvaux participent aux croisades. Par exemple, Ponce de Cuiseaux, sire de Clairvaux, est croisé en 1189 ; avant de partir pour Jérusalem, il fait des dons à la chartreuse de Bonlieu et à l’abbaye du Grandvaux. A son retour, il entre en conflit à ce sujet avec ces établissements. Isabelle d’Avilley, épouse d’un sire également nommé Ponce de Clairvaux, est ensevelie en 1296 en la chapelle Sainte-Catherine de l’église. Humbert de Villersexel, fils du sire de Villersexel Jean de Faucogney et de Marguerite de Clairvaux, mort à Myrre en Cilicie (Turquie), est inhumé dans l’église de Clairvaux en 1345/1346, comme le rappelle son épitaphe : « … qui trepassa outre mer a Mierre et fu ci apporté le jour de sainte Luce, l’an MCCCXLV (…) ». Parmi les religieux natifs de la paroisse se trouve Gérard Voigner, chanoine de Besançon, qui décède sur la route de Rome en août 1424. Pierre Noblet, prêtre demeurant à Clairvaux, fait dresser son testament en 1447.

Curés : Ponce, cité en 1212-1214.  Il est dit chapelain. Il est témoin à l’acte de

donation par Michel de Charézier à Notre-Dame de Clairvaux du tiers d’un moulin situé au pont de la Douvraine.

Le curé opère en 1304 une transaction avec le patron de l’église au sujet du partage des aumônes et des offrandes.

Gilles de Montaigu, cité en 1317. Il est témoin à un acte.

Curés originaires de Clairvaux : Hugues Janoudet, de Clairvaux-en-Montagne, curé de Sarrogna en 1368 et de

Moirans en 1369. Aymon Bernard, de Clairvaux-en Montagne, curé d’Orchamps-Vennes avant

1443.

Cléron (Doubs, canton d’Amancey)Clarons ; Claron ; ClaromDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Siméon. Du patronage du seigneur de Cléron.

L’église de Cléron est renseignée depuis le XIIIe siècle. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle est alors déclarée exempte de taxe. Elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Guillaume de Maizières échange le patronage de l’église en novembre 1489 contre celui de la chapelle Saint-Michel de Scey, appartenant à la maison de Cléron. L’édifice actuel, reconstruit au XVIIIe siècle, conserve des éléments du XIVe siècle. Un trésor monétaire composé de cent quatre-vingts florins de Florence, émis vers 1360-1364, a été découvert près du

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château de Cléron à la fin du XIXe siècle. Les sires de Cléron ont participé aux croisades ; par exemple , Pierre de Cléron se croise pour la Deuxième croisade en 1147 ; avec Carbon de Bretigney, Raimbaud, Templier, et Garbilius de Scey, il est témoin à Jérusalem de la confession et du testament de Barthélemy de Cicon. Il revient d’Orient et assiste en 1154 à la restitution des biens que le seigneur de Cicon a promis de donner au prieuré de Mouthier-Haute-Pierre. En 1222, Vaucher de Cléron est relevé de la sentence d’excommunication qui pesait sur lui pour avoir extorqué, sous prétexte d’un droit d’avénerie, douze livres estevenantes aux habitants de Tarcenay relevant du chapitre Saint-Étienne de Besançon. Parmi les religieux se trouvent Bernarde et Toussainte, moniales du chapitre noble de Remiremont, citées vers 1333 ; ce sont les nièces de Catherine de Damas. Léonard de Cléron est le prieur de Vaucluse en 1417 et l’abbé de Cerlier (Suisse) l’année suivante. Jean de Cléron, fils de Simon, seigneur du lieu, est chanoine de Besançon à la fin du XVe siècle ; candidat du roi, il est reçu au chapitre sans prébende en 1481. Simon de Cléron, abbé de Montbenoît, est fait légataire en 1481 par son prédécesseur, Jacques de Clerval.

Curés : Nicole/Nicolas, cité en juillet 1271. Pierre de la Planée, cité en 1292-1299. Il fait une donation à l’abbaye de

Mont-Sainte-Marie. « Mon seignour » Anthoinne, cité en 1338. Il est exécuteur testamentaire

d’Othon de Cléron, chevalier. Jean Hoste, d’Epeugney, cité en 1393. En 1409, le curé de Cléron reçoit 5 sols légués par le notaire bisontin Jean de

Chassagne, pour fonder l’anniversaire de sa sœur Johanneta, épouse d’un habitant de Cléron nommé Vienet Prequet. Il devra faire mémoire de cela dans le Memento de son église.

Pierre de Chassagne, cité en novembre 1453. Il fait héritier son neveu Jean de Chassagne, fils de Pierre et de Claudine de Maizières, châtelain de Châtelneuf dans le val de Vennes.

Claude Bailli, cité en 1500.

Curés originaires de Cléron : Robert de Cléron, curé d’Osse avant 1287.

Clerval (Doubs, ch.-l. de canton)Clerevalx sur DoubzDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-André.

Le 10 avril 1357, l’archevêque de Besançon Jean de Vienne permet aux habitants de Clerval, paroissiens du prieuré de Chaux, de bâtir une chapelle, sans autel ni baptistère ni cimetière. Elle est vouée à saint André. Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, y élit sa sépulture en 1482 ; à cette date, il mentionne l’existence de deux confréries, vouées à Notre-Dame et à Saint Nicolas. L’autorisation est délivrée en 1505 de faire célébrer la messe à Clerval. Une école existe au XVe siècle ; deux de ses recteurs sont connus. En 1418, il s’agit

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de Pierre d’Auxon, dont le fils nommé Jean est le curé de Saint-Gorgon. Jacques Gargoilley, de Port-sur-Saône, est cité en 1482 ; Jacques Guillet lui lègue alors le meilleur des lits qu’il lui a prêtés, parce qu’il a instruit son fils Vuillemin.

Curés : Regnault Papay, cité en 1487 ; frère de l’abbé de Lieucroissant Pierre Papay.

Curés originaires de Clerval : Pierre Girardin, de Clerval, curé de Cour en 1387. Odet Courveret, de Clerval-sur-le-Doubs, curé de Branne en 1400. Etienne Grubilet, de Clerval, curé de Belmont en 1412. Jean Bertier, de Clerval-sur-le-Doubs, curé d’Abbenans en 1418. Jean Maître, de Clerval-sur-le-Doubs, curé de Saint-Georges, près Clerval, en

1418. Girard Vignier, de Clerval, curé de Maîche en 1423. Eudes de Clerval, curé de Seurre (1425-1450). Jean Briot, alias de Saint-Georges, de Clerval, curé de Montjustin en 1444.

Clux (Saône-et-Loire, canton de Verdun-sur-le-Doubs)ClusDoyenné de Neublans.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe : ecclesia de Clus non tenetur. Elle ne figure pas dans le compte du XIVe siècle ni dans le pouillé du XVe siècle.

Cognières (Haute-Saône, canton de Montbozon)Coignieres apud Montem Bosonem ; Cugnieres CongnieresDoyenné de Luxeuil.Vocable : Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste. Du patronage de Baume-les-Dames.

L’église existe dès le XIIe siècle ; elle figure dans le compte du XIVe siècle et dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Pierre de Cour-lès-Baume, cité en 1340. Jacquot de Huanne, cité en 1450. 

Coldre (Jura, canton de Conliège)Ecclesia Sancti Stephani ; Saint-Etienne-sur-PerrignyDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Étienne. Du patronage du monastère de Baume-les-Messieurs.

L’église mentionnée dès 1133, est érigée sur une hauteur En 1145, elle appartient au chapitre Saint-Étienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols ; elle en doit trente-huit pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Un règlement concernant les droits curiaux intervient en 1399. Une

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adjudication opérée en 1451 a pour objet de bâtir un presbytère. L’union de l’église à la mense de l’abbaye de Baume-les-Messieurs est autorisée par une bulle du pape Jules II, datée du 3 septembre 1512. Saint-Étienne est la mère d’au moins sept églises voisines, dont celle de Conliège ; au XVIIIe siècle, elle est décrite comme placée au milieu d’un très vaste cimetière : in medio cimeterii amplissimi.

Curés : Pierre de Rougemont, prêtre, cité en 1285. Il s’oppose au couvent de Baume

au sujet d’un manse qu’il dit être de la dotation du curé ; selon l’acord qui est conclu, le curé doit percevoir à la Saint-Martin d’hiver une rente de blé et de froment ; le texte évoque les moments où le curé réside personellement dans la paroisse ; l’acte est scellé du sceau du curé.

Hugues de Gy, cité en 1294. Il est aussi doyen de Lons-le-Saunier. Il devient ensuite curé de Gray.

Renaud de la Loye, cité en 1342. Hugues de Blye, cité en 1394. Raymond d’Arlay, cité en 1399. Jean Caussomel, cité en 1412. Il conteste le partage des oblations, dont les

deux tiers vont à Baume, au titre du droit de patronage. Hugues du Miroir. Il est institué en 1437 sur présentation de l’abbé de Baume-

les-Messieurs. Il reconnaît que le patronage de l’église et les revenus qui y sont attachés sont la propriété de l’abbaye de Baume.

Poly Nilier. Il est institué en 1465 sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs. Il engage en 1467 un procès avec l’abbaye de Baume au sujet des droits de patronage.

Le curé de Coldre est institué en 1486 sur présentation de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

Didier Morel, d’Orgelet, cité en 1510-1512. Ancien curé de Choisey. Famille noble ; neveu de P. Morel, chanoine de Besançon. Docteur en droit de l’Université de Bologne en août 1505 ; chanoine de Besançon (1494-1510) ; archidiacre de Luxeuil. Le 5 mai 1512, il résigne la cure entre les mains du pape Jules II. Il meurt le 23 juillet 1533 et est inhumé dans l’église Saint-Etienne de Besançon. C’est l’oncle de l’érudit Gilbert Cousin.

Colombe-lès-Vesoul (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Columba ; Colombe-lez-VesoulDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Denis. Du patronage du chapitre de Calmoutier.

Une église existe déjà en 1092 ; elle est alors donnée par l’archevêque Ponce à l’abbaye Saint-Vincent de Besançon, avec celles d’Authoison, de Chatenois et de Vaux-les-Prés. En 1282, le prévôt Hugues de Vesoul lègue cinq sols à l’église de Colombe. La paroisse comprend Essernay, Saint-Igny, les Belles-Côtes et les Belles-Baraques. Dans le cimetière est érigée une croix de pierre portant une Vierge à l’enfant accostée de deux anges musiciens, sans doute du XVe siècle. Parmi les prêtres de la paroisse figure Humbert de Colombe, témoin en 1162 à un acte en faveur de l’abbaye de Cherlieu.

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Curés : Jean de Frotey, cité en 1316. Il est autorisé par le sire Jean de Faucogney à

acheter divers domaines dans sa paroisse et déclare que ces acquisitions ne pourront aucunement être réclamées par les curés, ses successeurs.

Guy Lombard, de Jussey, cité en 1482.

Curés originaires de Colombe : Étienne de Colombe, curé de Vellefaux en 1396.

Colombier (Haute-Saône, canton de Vesoul-est)Ecclesia de Columbario ; Colombiers ; Colombier soubz MontaiguDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Geosmes. Du patronage du chapitre Saint-Jean de Besançon puis du chapitre métropolitain.

Colombier est situé dans la vallée du Durgeon. Le saint patron, saint Geosmes (de gemini : « jumeaux ») est un saint fictif provenant de la fusion en une seule personne de trois saint jumeaux originaires de Cappadoce, Speusippe, Eleusippe et Méleusippe. Leurs reliques étaient conservées à Langres. Une église existe déjà en 1148 ; elle est nommée dans le compte de cire du XIIe siècle, pour une livre. En 1215, elle relève du chapitre Saint-Jean de Besançon, auquel l’archevêque Amédée l’a donné après l’avoir reçue d’un prêtre nommé Pierre. Vers 1230-1238, elle est réputée devoir chaque année à ce chapitre trente sols à verser lors des deux synodes (assemblées semestrielles - au printemps et à l’automne - des curés du diocèse auprès de l’archevêque de Besançon). Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La cure est unie en 1314 au chapitre métropolitain. Plusieurs fondations sont opérées en sa faveur ; en 1373, par Jean de Bourgogne, seigneur de Montaigu et par Jacquette « la Boytouse » ; en 1379, par Girard le Quaigneté ; en 1380, par Guillemin Brullin ; en 1430, par Mathias Perreney et en 1463 par Jean Aymat.  Au XVe siècle, une familiarité de prêtres dessert dans l’église les chapelles vouées à Notre-Dame, saint Antoine, sainte Marie-Madeleine et saint Nicolas. Cognot de Colombier, clerc en droit de Besançon, est recruté pour un an en 1397 par le recteur des écoles de Vittel. Dans l’édifice actuel, reconstruit au XIXe siècle, est placée l’inscription funéraire de Thiébaut de Wilck, châtelain de Montaigu au XVe siècle, et de Huguette, sa femme, fondateurs de la chapelle vouée à la Conception de Notre-Dame.

Curés : Pierre, prêtre, cité en 1215. Pierre de Chenevrey (« Chavereto »), cité en 1316. Mons. Henri de Colombier, cité en 1358 ; il est témoin à un acte avec le

vicaire de Montcey. Henri de Colombier, cité en 1417. Pierre Petit dit Buretey, cité en 1472.

Curés originaires de Colombier : Aymon de Colombier, curé de Rioz en 1350. Thiébaud Hugard, de Colombier, curé de Pomoy en 1400. Huguenin Angelier, de Colombier, curé de Mollans en 1420.

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Alexandre Richard, de Colombier, curé de Baulay en 1439.

Colombier-Châtelot (Doubs, canton de L’Isle-sur-le-Doubs)Voir : Saint-Maurice-Colombier.

Colombier-Fontaine (Doubs, canton de Pont-de-Roide)Columbiers ; Ecclesia de Colombier SavoureuxDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Jean. Du patronage du prieuré de Lanthenans puis du sire de Neufchâtel.

Une église existe déjà en 1177 ; le prieuré de Lanthenans obtient alors la confirmation du droit de patronage, de même que pour la chapelle de Villars-sous-Ecot. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 mais ne doit rien. L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1316, Girard et Jacques de Guemouhans (Suisse), seigneurs de Dampierre-sur-le-Doubs, détiennent des droits sur l’église, et aussi sur celles de Dampierre, Lougres, Roches-lès-Blamont et Montécheroux. Ces droits passent aux sires de Neuchâtel, puis à l’hôpital de Blamont.

Curés : Pierre, cité en 1352. Il est témoin à une reprise de fief. Le 28 septembre 1482, le curé reçoit « trois sols estevenants à charge de prier

Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ».

Curés originaires de Colombier-Fontaine : Richard de Colombier-le-Savoureux, curé de Villars-sous-Ecot en 1400. Jean Rossellet, de Colombier-Savoureux, curé de Beurre en 1433.

Colonne (Jura, canton de Poligny)Colunna ; ColumpnaDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Louis (église priorale) et Assomption de Notre-Dame (église paroissiale). Du patronage de l’abbaye de Saint-Jean d’Autun.

Colonne est situé dans le « Bon Pays » de la Côte, selon l’expression de Louis Gollut au XVIe siècle. L’église est à la fois priorale et paroissiale et figure dans le compte diocésain en 1275. Un premier établissement religieux, relevant de Saint-Jean d’Autun, est détruit en 1346, au moment des guerres opposant Jean de Chalon et les Confédérés au duc de Bourgogne ; il est remplacé par un prieuré bénédictin voué à saint Louis. L’une des chapelles de l’église paroissiale est dédiée à saint Nicolas. L’église doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle, ce qui fait d’elle l’une des églises les plus taxées du doyenné. Elle est dotée d’une familiarité de seize prêtres au XVIe siècle, qui doivent être nés et baptisés dans la paroisse. Celle-ci comprend notamment les villages de Champrougier, Chateley et Biefmorin. Parmi les clercs de Colonne se trouve Jaquet Lanlelier, nommé dans un compte en 1328 ; Gilles de Colonne, prêtre, et Jean de Moirans, chapelain de Colonne, testent en 1369.

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Curés : Hubardus, cité en 1199. Il est témoin pour le comte palatin de Bourgogne

Othon I  à un acte de donation en faveur de l’abbaye de Balerne. Le curé de Colonne reconnaît en octobre 1317 que lui-même et ses vicaires

diront soixante messes pour le repos de l’âme de Robert, fils de la comtesse palatine de Bourgogne Mahaut d’Artois.

Jean, de Lons-le-Saunier, cité en 1325-1326. Il procure une quittance à la comtesse palatine de Bourgogne, Mahaut d’Artois.

Étienne Baubet, de Poligny, cité en 1330-1332. Il est aussi maître en médecine et chanoine en l’Eglise de Langres. Il obtient un canonicat à Besançon ; un autre canonicat, une prébende et la chantrerie de Saint-Pierre de Tonnerre lui sont alors contestés.

Humbert de Vuillafans, cité en 1408-1421. Famille noble. Oncle d’Antoinette de Vuillafans, épouse de Guillaume de Courlaoux. Il est choisi comme exécuteur testamentaire par Aimé de Montalbert, écuyer, seigneur de Montbel, par Antoinette de Vuillafans et par Odette de Montaigu, dame de Crissey et de Jousserot-sur-le-Doubs. Il est l’un des chapelains de la chapelle fondée par Nicole de Salins à Notre-Dame de Salins.

Curés originaires de Colonne : Jean de Colonne, curé de Grozon avant 1334. 

Combeaufontaine (Haute-Saône, ch.-l. de canton)Gaubaufontaine ; Gonbaut Fontaine Doyenné de Traves.Vocables : Assomption de Notre-Dame et Saint-Blaise. Du patronage du prieuré du Moutherot.

Une chapelle est mentionnée à Combeaufontaine dès le XIIe siècle. Elle figure comme église dans le compte diocésain de 1275, pour trente-quatre sols, soit plus que Scey-sur-Saône ; elle doit vingt-deux sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle appartient à Saint-Marcel de Chalon et relève du prieuré de Moutherot-lès-Traves. Parmi les prêtres natifs de la paroisse se trouve Jean de Combeaufontaine dit Baumotte, qui rédige son testament en 1362. Curés :

Richart, cité en 1282. Il est témoin au testament du prévôt Hugues de Vesoul. Jean Huguenel, cité en 1514.

Curés originaires de Combeaufontaine : Humbert Melenet, de Combeaufontaine, curé d’Oyrières en 1424.

Comberjon (Haute-Saône, canton de Vesoul-est)Combarion

Il est possible que l’ancien village de Comberjon ait occupé un emplacement différent

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de celui du village actuel ; des ruines ont en effet été retrouvées près du Drugeon, au lieu dit les Chenevières. Parmi les prêtres de la paroisse se trouve Richard Bel, témoin en 1431 au testament de Jeanne de Gouhenans, veuve du seigneur de Neublans.

Curés originaires de Comberjon : Besançon de Comberjon, curé de Pusy avant 1349. Jean de Comberjon, près Vesoul, curé de Pusy en 1402.

Commenailles (Jura, canton de Chaumergy)Cumunalle ; CamenaillesDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Sainte-Madeleine. Du patronage de l’abbé de Saint-Claude (Saint-Oyend-de-Joux).

Jean de Chalon, comte de Bourgogne et sire de Salins, permet en décembre 1255 aux religieux de Saint-Claude de construire une église dans son nouvel habergement de Commenailles, au-dessus de son étang ; il promet de défendre les droits de cette église. En juin 1256, un autre acte précise que le curé de l’église paroissiale aura la charge des âmes des habitants de cet habergement et aussi d’un autre, situé dans la terre des « Raschaz », situé entre Commenailles et le prieuré de Mouthier-en-Bresse : inter prioratum de Mostier en Breisse & predictum habergamentum. Le comte donne le droit de patronage et les dîmes du lieu au couvent de Saint-Claude, qui fera desservir l’église. A la demande de Jean de Chalon, l’abbé les confie à titre viager au clerc Philippe. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sous et neuf deniers ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Conflans-sur-Lanterne (Haute-Saône, canton de Saint-Loup-sur-Semouse)ConflensDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage de l’abbaye de Luxeuil.

Conflans, situé à mi-chemin entre les abbayes de Faverney et de Luxeuil, sur la rive droite de la Lanterne, apparaît dans la documentation écrite en 1107. L’église Saint-Maurice est mentionnée en 1144 et en 1179 dans des bulles pontificales qui la confirment parmi les possessions de Luxeuil. En 1238, cette abbaye achète les dîmes de Conflans et le patronage de la cure. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour cinquante sols, ce qui en fait l’une des plus taxées du doyenné ; le curé omet de payer cette somme. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Philippe de Myon, curé de Dampierre-lès-Conflans, élit sa sépulture en 1464 dans la chapelle Saint-Nicolas de l’église de Conflans, où repose déjà son père. Les sires de Conflans ont participé aux croisades ; par exemple, Gui de Conflans est du nombre des croisés de la Quatrième croisade en 1204. Parmi les clercs natifs de cette paroisse se trouve Mathiaz de Conflans, fils de Willemin le Gogenel ; cité en 1294, il est à même de prêter la somme considérable de deux cents livres tournois à l’abbaye de Clairefontaine. Richard de Conflans, chapelain à Cult, teste en 1424.

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Curés : Étienne, cité en 1275-1292. Il scelle plusieurs actes comme témoin ; par

exemple, à la demande de Pierre de Lomont, seigneur de Bourguignon ; avec les curés d’Amance et de Bourguignon, il procure des vidimus (ou copies certifiées conformes) de donations en faveur de l’abbaye de Clairefontaine.

Curés originaires de Conflans : Étienne Simonot, de Conflans, curé de Montdoré en 1477.

Confracourt (Haute-Saône, canton de Dampierre-sur-Salon)Gonferecort Doyenné de Traves.Vocable : Saint-Georges. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu puis du prieuré de Port-sur-Saône.

Une église existe déjà en 1138 ; Saint-Paul de Besançon possède alors le cinquième des revenus de l’autel, du cimetière et des dîmes. Cela est confirmé l’année suivante par une bulle du pape Innocent II. Un prieuré clunisien est mentionné dès 1198 ; à cette date, l’archevêque de Besançon notifie que le chapitre de Cluny l’a concédé à titre viager au prieur nommé Guibert, avec celui de Port-sur-Saône. Les deux prieurés de Port-sur-Saône et de Confracourt sont unis à la fin du XIIIe siècle. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols, l’une des plus faibles sommes du doyenné de Traves ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Certains membres du lignage de Confracourt entrent dans l’Église, tel le clerc Geoffroy de Confracourt, mentionné en 1190. Renaud de Confracourt, moine et procureur de l’abbaye de Cherlieu, est cité en 1322. Simon de Confracourt, prêtre demeurant à Besançon, teste en 1387.

Curés : Guibert, cité en 1198. Il est dit chapelain. Il est témoin à un accord entre

l’abbaye de Cherlieu et le prieuré de Confracourt. Jean, cité en 1360. Hugues Perrin, de Mont-Saint-Léger, cité en 1421. Jean Géliot, de Semmadon, cité en 1427. Jacques Verney, de Tullerot, cité en 1452. Messire Jacques Mouret, cité vers 1475/ 1476. L’on rapporte qu’il « a

habandonné sa cure par force des gens d’armes ».

Curés originaires de Confracourt : Crispin de Confracourt, curé de Gourgeon  avant 1330. Jacques Vautherin, de Confracourt, curé de Broye en 1478.

Conliège (Jura, ch.-l. de canton)Doyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Nativité de Notre-Dame.

Conliège dépend d’abord de la paroisse de Saint-Étienne de Coldre. En 1393 est

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érigée une chapelle vouée à Notre-Dame. Elle est desservie par un vicaire de Saint-Étienne. En 1485, l’archevêque accorde des statuts à une familiarité de prêtres. Parmi les ecclésiastiques natifs de la paroisse se trouve Ponce Allemand, archidiacre de Besançon ; il meurt en septembre 1404 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon, dans la nef.

Consolation-Maisonnettes (Doubs, canton de Pierrefontaine-lès-Varans)Doyenné de Varais.Vocable : Notre-Dame.

Une chapelle est construite à Consolation en 1432. Selon la légende, François de La Palud, comte de La Roche et seigneur de Châtelneuf-en-Vennes, aurait été miraculeusement libéré des Infidèles, à cette époque, après avoir imploré Notre-Dame de Consolation.

Contréglise (Haute-Saône, canton d’Amance)Gondrecgleyse ; ContreegliseDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Nicolas. Du patronage du chapitre métropolitain.

L’église est mentionnée en 1223 lorsque l’archevêque Gérard de Besançon la donne au chapitre Saint-Jean de Besançon ; cette possession est confirmée vers 1230-1238. Elle figure comme église paroissiale dans le compte diocésain de 1275. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. Les dîmes sont restituées de façon tardive ; par exemple, Odon, seigneur de Senoncourt, donne en 1270 à l’abbaye de Clairefontaine huit émines de blé à percevoir chaque année sur les dîmes de Contréglise. Dans l’édifice actuel se trouve une pierre sculptée représentant un calice et portant l’inscription en lettres gothiques « Jean de Moyenb… ». Il existe un lignage de ce nom ; il est représenté notamment par Jean de Contréglise, moine de l’abbaye de Clairefontaine, témoin en 1268 avec le curé de Fontaine-lès-Luxeuil  pour Héloïse de Joinville, vicomtesse de Vesoul. Clémence et Mathilde de Contréglise, religieuses du chapitre noble de Remiremont, sont citées respectivement en 1350 et en 1380.

Curés : Gérard, cité en 1224. Pierre, cité en 1272. Il est aussi sous-doyen de Faverney. Jean du Clos, cité avant 1436. Il est aussi marguillier de Saint-Étienne ; il

meurt en 1436 et lègue trente livres estevenantes pour célébrer son anniversaire et acheter des rentes.

Amiet Sauvaget, cité en 1454-1465.  Ancien curé de Saint-Anatoile de Salins (1441). Ensuite : curé d’Anteuil. Familier du pape (1435) ; doyen du chapitre de Beaupré (1440) ; chanoine de Besançon (1444-1465). Il meurt le 15 mai 1465 à Besançon et est enterré entre les deux piliers de l’autel Saint-Théodule à Saint-Etienne.

Jean Gros, prêtre, cité en 1491. Il donne des procurations à plusieurs notaires de Besançon et à des particuliers de Vesoul ; le motif de ces procurations n’est

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pas indiqué.

Corcondray (Doubs, canton d’Audeux)CorgundraDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Remy (puis : Saints-Pierre-et-Paul). Du patronage de Saint-Paul de Besançon.

Corcondray compte probablement parmi les lieux de culte chrétien établis dès l’époque carolingienne. Une église est confiée vers 1152 par l’archevêque Humbert au prieuré de Bellefontaine, qui dépend de Saint-Paul de Besançon, avec celles d’Auxon-Dessus, de Chaucenne, de Pelousey et du Pin. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle dessert une vaste paroisse qui n’est pas démembrée avant l’époque moderne ; c’est alors que Corcelles devient autonome par rapport à Corcondray. La limite entre la paroisse de Corcondray et celle de Dannemarie-sur-Crête traverse le village de Boismurie. Il existe un lignage de ce nom. Par exemple, en mai 1230, Renaud de Lantenne, ses fils et Blanche de Corcondray concluent un accord avec Saint-Paul de Besançon ; celui qui apportera le cens de l’église de Corcondray aura à dîner dans cet établissement pourvu qu’il vienne à pied et non à cheval. Renaud de Corcondray fonde en 1315 une chapelle castrale à Corcondray, dédiée à Notre-Dame et dotée des revenus du fourg et de l’hôpital du lieu. De nombreux membres de ce lignage entrent dans l’Église, tels les chanoines Jean, Poinsard et Fromond de Corcondray, fils de Guillaume de Corcondray († avant 1312) et de Clémence de Faucogney, petit-fils d’Héloïse de Joinville, qui jouent un rôle actif au XIVe siècle : Jean est chanoine de Besançon (1304-1360) et doyen du chapitre métropolitain (1334-1360) ; Fromond est successivement prieur de Jussey (1306) et de Fontaine avant d’être élu abbé de Luxeuil en 1345 ; il meurt en 1351. Leurs sœurs Héloïse et Doucette de Corcondray sont moniales au couvent de Montigny-lès-Vesoul au début du XIVe siècle ; Héloïse devient l’abbesse de ce monastère.

Curés : Hugues, prêtre, cité après 1150-1185. Il fait don au couvent de Corcelles des

dîmes de charrues. Il est nommé dans une bulle du pape Lucius III en avril 1185.

En octobre 1315, le curé de Corcondray reçoit trente sols  en legs de Renaud de Corcondray, chevalier : Item do et lego curato meo de Corcondray pro omnibus piis consuetudinibus sibi a me competentibus triginta solidos ; il reçoit aussi dix sols de rente annuelle et perpétuelle pour fonder une messe d’anniversaire le jeudi de la fête de la Résurrection du Seigneur, assignés sur les tailles de Corcondray.

Richard d’Aquile, prêtre, cité en 1324. Il est témoin à la reprise de fief par laquelle Jacques de Boult, damoiseau, reprend de l’abbé de Saint-Paul ce que le chevalier Jean de Fondremand tenait auparavant au cimetière de Rioz.

Jean Roland, d’Apremont, cité en 1400.

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Cornol (Suisse, canton du Jura)ChoronotDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Julien ou Saint-Gélin. Du patronage du prieuré de Lanthenans.

L’église existe déjà en 1139 ; entourée du cimetière, elle est placée à l’écart des habitations. Elle appartient à Saint-Paul de Besançon. En 1148, elle relève du prieuré de Lanthenans, avec la chapelle de Coronot. A la fin du XVIIe siècle, l’édifice, ruiné par les guerres, est transféré au centre du village.

Curés : Gérard, cité en 1212. Gilles, cité en 1302-1329. Etienne, cité en 1330. Guillaume dit Chadiron, vicaire, cité en 1347. Pierre Broigne, cité en 1400-1408. Bourgeois de Porrentruy et confrère de

Saint-Michel de Porrentruy . Jean Pery, de Maîche, cité en 1450. Pierre Primus, cité en 1486. Jean-Perrin Scelocer, de Porrentruy, cité en 1493. Claude Gaillard. Il meurt en 1528.

Curés originaires de Cornol : Henry de Corenot, prêtre, curé de Chevenez, en 1357. 

Cornot (Haute-Saône, canton de Combeaufontaine)Ecclesia de Corneto ; CornatDoyenné de Traves.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’abbaye de Cherlieu.

Cornot est fondé à l’initiative de l’abbaye de Cherlieu, dans la première moitié du XIIIe siècle. L’édification d’une église paroissiale est décidée en 1257 par l’archevêque de Besançon Guillaume de la Tour, à la demande de cette abbaye. L’entretien en est assuré par les revenus d’un « meix » ou manse. Le curé dispose également des revenus de l’autel ; les dîmes se trouvant déjà en possession de Cherlieu, l’archevêque instaure une redevance composée de neuf penaulx de froment, à la mesure de Traves, payable à la Saint-Martin d’hiver par chaque famille de la paroisse. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-deux sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Guy de Nozeroy, cité en 1341. Guy Jeannet, de Morey, cité en 1411. Pierre N., vicaire, cité vers 1475/1476, Selon ses propos, «  ladite cure vault

environ 4 francs ».

Corravillers (Haute-Saône, canton de Faucogney-et-la-Mer)Corraveler ; Le Plain-de-Corravillers

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Doyenné de Luxeuil.Vocable : Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste.

Corravillers constitue une immense paroisse située aux confins vosgiens. Elle correspond à une mairie et regroupe plus de trente hameaux. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols, soit autant que celle de Colombier. Elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle ; elle en devait dix au XIVe siècle.

Curés : Guillaume dit le Porc, de Faucogney, cité en 1441. Jehan de Quingey, cité en 1466-1467. Vers 1476, le curé refuse d’abandonner sa cure, alors même que du fait des

guerres, les localités qui la composent sont réputées « pour le présent tous inhabitables ».

Corre (Haute-Saône, canton de Jussey)Colra ; CorraDoyenné de Faverney.Vocables : Saint-Maurice (église priorale) et Saint-Pierre (église paroissiale). Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

Corre constitue le point extrême de la navigation sur la Saône. Une chapelle Saint-Maurice est mentionnée dès 894 ; elle occupe l’emplacement de constructions antiques. L’archevêque Hugues la détache en 1092 de la mense du chapitre Saint-Jean pour la donner à l’abbaye Saint-Vincent de Besançon, de fondation récente. L’achevêque Amédée de Dramelay cède par la suite à cette même abbaye la moitié d’une autre église, vouée à Saint-Pierre ; cette possession est confirmée vers 1200 par le doyen de Faverney et par l’archevêque Guillaume de la Tour en novembre 1250. L’église paroissiale de Corre figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1329, elle est unie à l’abbaye Saint-Vincent par l’archevêque Vital, à charge pour les moines d’y entretenir un vicaire perpétuel. En 1416, les revenus de l’église de Corre rapportent à ces religieux la somme de cinq livres huit sols estevenants. Un clerc natif de la paroisse, Arnulphe, est cité dès 1150. Le tableau dû à Pascal Dagnan-Bouveret intitulé Le pain béni, placé dans l’église actuelle de Corre, représente une cérémonie se déroulant au XIXe siècle dans l’une des chapelles.

Curés : Nochaire, cité en 1172. Il est dit chapelain. Il est témoin à une donation en

faveur de l’abbaye de Clairefontaine. Varin, cité en 1178. Il est dit chapelain. Il est témoin à une donation en faveur

de l’abbaye de Clairefontaine. Hugues ou Huon, cité en 1242-1275. Il donne à l’abbaye Saint-Vincent sa

maison située sur le cimetière de l’église Saint-Pierre. Il passe avec l’abbaye Saint-Vincent un accord au sujet des revenus curiaux ; le curé garde le denier de charité des dimanches, de baptême, de visite aux malades, les gerbes, les

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prestations, le trenténal et les aumônes dépassant six sols estevenants ; quant aux autres revenus, il en garde le tiers, le reste allant aux moines de Saint-Vincent. Il appose son sceau à un acte, à la demande de Barthélemy de Senoncourt.

Aimon dit Joseph, cité avant 1294. Ensuite : curé de Gray. Gaucher de Bregille, cité en 1294. Sur la présentation de l'abbé de Saint-

Vincent, l'archevêque Eudes le nomme à la cure, devenue vacante par la résignation d'Aimon dit Joseph. Il est institué curé avec dispense des ordres sacrés, non encore reçus.

Cosges (Jura, canton de Bletterans)Doyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Pierre-ès-liens. Du patronage de l’abbé et du chambrier de Baume-les-Messieurs.

Une église existe déjà à la fin du XIIe siècle : par une bulle datée de 1190, le pape Clément III confirme à l’abbé de Baume-les-Messieurs la possession de l’église de Cosges et de celle de Nance. La paroisse comprend aussi Visen, le Bourgeau, Jousseaux, les Piotelats et Champ-Flory. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, Marguerite de Cosges, abbesse de Château-Chalon, est nommée en 1387 dans le testament de Jean Lombard, de Château-Chalon. Elle figure au mois de février dans l’obituaire de Château-Chalon : Obiit domina Margarita de Cogis, monacha. Pie Deus.

Coulans-sur-Lison (Doubs, canton d’Amancey, commune d’Eternoz)Colans ; CoulhansDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieuré de Mouthier-Haute-Pierre et du chapitremétropolitain.

Une église existe déjà en 1086/1089 ; elle est nommée dans un document qui concerne un conflit avec la paroisse voisine d’Alaise, au sujet de la desserte de Saraz. Au XIIe siècle, Guillaume de Scey, chanoine et trésorier de Saint-Etienne de Besançon, donne à ce chapitre la moitié des églises de Coulans et d’Eternoz. L’église figure dans le compte de 1275 pour quarante-cinq sols. Elle en doit dix pour la décime au XIVe siècle et vingt  selon le pouillé du siècle suivant. Comme l’indique une note manuscrite sur une Bible imprimée en 1491, sans doute à Bâle, le grand autel de l’église et celui « de la chapelle » sont bénis en septembre 1527 par l’évêque auxiliaire de Besançon, le religieux dominicain Pierre Tassard.

Curés : Pierre, d’Echay, cité vers 1086/1089. Il revendique Saraz pour sa paroisse. Jean d’Avrigney. Il est présenté à la cure en 1312 par le prieur de Mouthier-

Hautepierre, Etienne de Fertans. Pierre Lochardet, de Salins, cité en 1340. Avec Guillaume de Nozeroy, abbé

de Mont-Sainte-Marie, il est nommé exécuteur testamentaire de Jean de Molpré.

Guy/Guyot d’Eternoz, cité en 1401-1429. Famille noble, mais bâtard ; il est

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légitimé en 1401. Il fonde une collégiale dans l’église d’Eternoz ; ce chapitre est uni en 1422 à celui de Nozeroy. Procureur des sires de Chalon-Arlay ; il rachète en 1416 leur château d’Eternoz, construit au XIVe siècle.

Guillaume Rigobert, de Charolles (diocèse d’Autun), cité avant 1509. Familier du pape (1487). Il est aussi curé de Bonnay, prieur de Voisey, chanoine de Besançon (1494-1509) et doyen rural de Salins (1496). Il meurt le 9 avril 1509 et est inhumé à Saint-Etienne de Besançon, près du pilier des orgues.

Curés originaires de Coulans : Pierre de « Coulhans », curé de Déservillers en 1359. Etienne de « Coulhans », curé de Chantrans en 1414.

Courbouzon (Jura, canton de Lons-le-Saunier-sud)Doyenné de Lons-le-Saunier.

Courbouzon depend au Moyen Âge de la paroisse Saint-Désiré de Lons-le-Saunier. En 1515, le prieur de Saint-Désiré, Jean Sanglier, autorise les habitants de Courbouzon à ériger la chapelle Saint-Roch. Les fidèles sont tenus de continuer à lui verser les redevances en argent et de lui donner à dîner après la messe, le jour de la fête patronale (16 août). La chapelle est pourvue de fonts baptismaux mais pas d’un cimetière. Le vicaire, nommé pour trois ans, est choisi par les habitants. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, Jean de Courbouzon, religieux de Saint-Claude, est cité en 1463.

Courcelles (Territoire de Belfort, canton de Delle)Curte de Curteles ; Corcellis ; Courcelles près FlorimontDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Sainte-Agathe. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

Courcelles apparaît en 1231 dans la documentation écrite. L’église figure deux fois dans le compte diocésain de 1275 ; elle est nommée parmi celles qui n’ont pas payé les décimes et aussi parmi celles qui ne sont pas tenues de payer. Au nombre des prêtres natifs de la paroisse figure Besançon de Courcelles qui teste en 1335. Il existe un lignage de ce nom. Par exemple, le curé de Fontenais lègue en 1427 à Jehan de Courcelles tous ses livres, une robe « de pars » [bleue] toute neuve, le meilleur de ses chapirons et des pots et ce « purement pour Dieu, pour ce que il puisse mieux havoir sa substance, son vivre et luy alimenter et qu’il puisse mieux estre promus ès saints ordres et qu’il soit attenuz de prier Dieu pour l’ame de moy ».

Curés : Pierre, cité en 1295. Il scelle comme témoin avec le curé de Courtelevant un

acte de donation (il s’agit de biens sis à Florimont) en faveur du prieuré de Grandgourt.

Richard, cité en 1311-1323. Il possède un pré à Courcelles. Jean, cité en 1328. Hugues, cité en 1329-1330. Jean, cité en 1343-1349. Jean Oison, cité en 1370. Il est témoin à un acte d’achat par le curé de

Courtedoux.

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Symon de Boncourt, prêtre, cité en 1389. Il est témoin à un acte de reprise de fief   à Boncourt.

Jean de Beurnevésin, cité en 1413-1418. Il est l’un des exécuteurs testamentaires de Pierre de Longeville, curé de Damphreux.

Hugues Portier, de Saint-Ursanne, cité en 1443. Richard Guelle/Galle, de Réchésy, cité en 1473-1483. Il teste en 1483 et meurt

avant le 20 décembre 1483. Nicolas Juif, de la Grande Résie, cité en 1508. Il meurt avant le 12 janvier

1509.

Curés originaires de Courcelles : Étienne de Courcelles, curé de « Larnay » en 1327. Hugues Verny, de Courcelles, curé de Rigney en 1509.

Courchapon (Doubs, canton d’Audeux)CorchapomDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Paul. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà vers 1109 ; avec celle de Marnay, elle est alors concédée par l’archevêque Guillaume au chapitre Sainte-Madeleine de Besançon. En 1120, elle relève de Saint-Paul. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Parmi les prêtres se trouve Aymonet de Courchapon, demeurant à Cult, qui teste en 1387. Matthieu du Chasne, de Courchapon, clerc et notaire juré de la cour de Besançon, dresse en 1457 le testament d’un écuyer de Marnay, Ansel Froissard.

Curés : Jean, cité en 1272. Il abandonne les deux tiers du revenu de l’église au

chapitre de Sainte-Madeleine. Othon, cité en 1302. Frère de Vuillaume, curé de Saint-Donat ; ils  fondent la

chapelle Notre-Dame à l’abbaye Saint-Paul de Besançon. Huguenin Maîtresse, prêtre, cité en 1457-1458. Il est témoin au testament

d’Ansel Froissard, écuyer, dressé à Marnay, « en l’hostel et domicille » du testateur.

Courchaton (Haute-Saône, canton de Villersexel)Corchaton ; eclesia de Curto cathone Doyenné de Luxeuil. Vocable : Sainte-Marie-Madeleine. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église doit vingt sols pour la décime dans le compte diocésain de 1275 comme dans le pouillé du XVe siècle. Parmi les clercs de ce nom se trouve Girard de Courchaton, notaire à Montbéliard, cité en 1332-1335. Au nombre des religieux figure Guillaume de Courchaton, prêtre familier de Sainte-Madeleine, qui teste en 1337. Jean de Courchaton est en 1358 le chapelain d’Alix de

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Courtenay, dame de Fretterans, qui lui lègue cent sols, « pour son mérite et pour qu’il prie pour le remède de son âme ».

Curés : Hugues, cité en 1301. Il scelle une quittance délivrée par le comte de

Montbéliard au banquier Jacques Scaglia de Florence. Le vicaire de Courchaton reçoit 5 sols légués par Guy de Granges, seigneur de

Grammont en janvier 1336. « Monsignor Willame la Ribe »/Guillaume, cité vers 1336-1351. Doyen de

Rougemont (1341). Il est nommé dans le testament de Guy de Granges, seigneur de Grammont : « Item je done et lais à mon curie de Corchaton, pour l’amosne et pour tout son droit qu’il porroit demander, quaitre livres, ensemble mes charitels que je vuils que on fasse toute l’année entièrement ». Il est témoin à un compromis entre le comte Henri de Montbéliard et les bourgeois de la ville ; l’accord est mis par écrit à Montbéliard, dans une salle du château.

Richard de Courchaton, prêtre, cité 1351-1356. Il fait une donation entre vifs à Huet de Pontailler, écuyer, de tous les biens qu’il possède en la paroisse de Foissey (actuelle Côte-d’Or).

En 1359, le curé de Courchaton tente de s’approprier les dîmes du lieu, qui appartiennent à l’abbaye de Lieucroissant ; celle-ci s’y oppose et dès l’année suivante le curé doit reconnaître son tort.

Guy, cité en 1383. Il est appelé à comparaître devant l’official de Bâle - chargé de la défense des droits de l’abbaye de Lieucroissant par subdélégation de l’abbé de Saint-Paul de Besançon - à la requête du procureur de l’abbaye de Lieucroissant, le moine Renaud de Champey ; il fait défaut à deux reprises et est excommunié.

Guillaume Delacroix, cité en 1435. Il est aussi notaire public. Il procure un vidimus (ou copie certifiée conforme) de l’approbation par l’abbé de Chaumousey (diocèse de Toul) concernant l’accensement fait en 1433 par le prieur de Marast de la grange de Melecey.

Girard Huguenard, cité en 1520.

Curés originaires de Courchaton : Richard de Courchaton, curé puis vicaire de Belfort (avant 1342-1359). Richard dit Bruilla, de Courchaton, curé de Bressaucourt en 1406.

Courcuire (Haute-Saône, canton de Marnay)CorcuireDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de la collégiale de Sainte-Madeleine de Besançon.

Une église existe déjà en 1178 ; elle est alors nommée dans une bulle du pape Alexandre III parmi les possessions du prieuré de Bellefontaine. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 ; le curé prête serment qu’elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Lambert, cité en 1275.

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Henri, cité en 1350. Il est témoin au testament de Renaude d’Oiselay, dame de Frétigney.

Girard Huad, de Virey, cité en 1475.

Courgenay (Suisse, canton du Jura)Corgenart ; Corgenay ; GenistorfDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de Saint-Maimbœuf de Montbéliard après 1189 puis de l’abbaye de Lucelle (diocèse de Bâle) depuis 1254.

Courgenay apparaît dans la documentation au XIIe siècle ; ce lieu est nommé dans une bulle du pape Innocent II en 1139. Une église existe déjà en 1189 ; le patronage en est alors donné à la collégiale Saint-Maimbœuf de Montbéliard par l’archevêque de Besançon, Thierry de Montfaucon (1180-1190), sur le point de partir pour la croisade. Une bulle du pape Célestin III confirme cette donation en 1196. En juin 1254, le pape Innocent IV voulant venir en aide à l’abbaye de Lucelle l’octroie à cet établissement, qui s’engage à faire desservir la paroisse par un vicaire de son choix. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Les chanoines de Montbéliard conservent cependant des droits à Courgenay jusqu’en 1327. Les revenus de la cure ne dépassent pas alors trois marcs d’argent. La justice est rendue au Moyen Age auprès de la « Pierre percée », un monolithe préhistorique ; un carcan destiné à retenir les coupables étant fixé au chêne voisin. A proximité de la pierre se trouve aussi un tilleul et plusieurs actes publiés sont datés de ce « tilleul de Courgenay » - sub tylia de Corgenne ; c’est le cas par exemple de l’accord concernant Porrentruy conclu le 4 septembre 1282 entre le comte de Montbéliard, Renaud de Bourgogne, et l’évêque de Bâle, Henri d’Isuy. Parmi les clercs natifs de la paroisse se trouve Wilhelmus de Corgenart, cité comme témoin vers 1221.

Curés : Wernerus, cité vers 1252. Humbert, cité en 1314. il est nommé dans l’examen de l’affaire concernant les

droits d’affouage et de pâturage dans la forêt entre Alle et Courgenay. Pierre Cordelier, prêtre, cité en 1322-1340. Fils d’un bourgeois de

Montbéliard. Il est aussi chapelain de Montbéliard. Hugues Matrot, cité en 1377-1399. Il réside à Porrentruy. Il est du nombre des

seize fondateurs de la confrérie Saint-Michel à l’église Saint-Pierre de Porrentruy en 1377. Il est témoin avec le curé d’Alle à un acte de vente.

Jean Blanchet, de Saint-Ursanne, cité en 1426. Jean Ruedin, de Porrentruy, cité en 1427. Hugues Bureulx, cité en 1471. Il est nommé dans le testament de Verner

Micque, bourgeois de Porrentruy, prêtre, curé d’Abbévillers. Georges Ferriat, de Porrentruy, cité en 1522. Jean Belleney dit le Jeune, de Porrentruy, cité en 1530-1544. Ancien curé de

Fontenais (1502). Il est aussi curé de Boncourt (avant 1540), notaire public et impérial de la cour de Besançon (1505) et prévôt du chapitre de Saint-Imier (1514 -1530).

Curés originaires de Courgenay :

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Hugues de Courgenay, curé de Courtemaîche en 1445.

Courlans (Jura, canton de Lons-le-Saunier-nord)CorlantDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Didier. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

Le site de Courlans a été occupé dès le début du Moyen Age, à l’époque mérovingienne. Une église existe déjà en 1162. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 mais est exempte de taxe ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Humbert Tournier, prêtre, cité en 1456. Il réside alors à Montmorot, avec cinq

autres prêtres. Jehan Fornelot, prêtre, cité en juillet  1464. Il est témoin à Baume-les-

Messieurs à un acte de l’abbé Louis de Chassal. Antoine de Roche, cité en 1479. Frère du prieur de Morteau, également

prénommé Antoine. Docteur en droit canon de l’Université de Dole (1440-1452) ; professeur de cette Université (1452-1475). Il est reçu chanoine de Besançon par collation apostolique (1468). Il teste le 5 juillet 1479 et meurt le 6 juillet 1479. Ses armes figure sur un ouvrage de théologie de Gregorius de Remini, conservé à la Bibliothèque municipale de Dole, intitulé Quaestiones theologicae morales.

Jean Jeanneret, cité en 1480-1493. Il est témoin au testament de Marie d’Esmars, veuve de Jacquot de Flammerans, à Nans-sous-Sainte-Anne, en « l’oustel de Pierre de Montrichard ».

Courlaoux (Jura, canton de Lons-le-Saunier-nord)Collaou ; CorlavorDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de l’abbé de Baume-les-Messieurs.

Courlaoux apparaît dans la documentation écrite en 1162, date à laquelle sa possession est confirmée à l’abbaye de Baume-les-Messieurs, avec celle de Nilly. L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, Antoine de Collaou est en 1449 chambrier du prieuré de Gigny, et vicaire général du cardinal Julien de la Rovère, le futur pape Jules II. Dans l’église sont inhumés Guillaume de Vaudrey, seigneur de Courlaoux, pèlerin en Terre Sainte en 1453 et son épouse Marguerite de Villers la Faye. La pierre tombale porte l’inscription suivante : «  Cy gisent Monsg. Guillaume de Vaudrey, seigneur de Courlaouz et du Pin, conseiller et chambellan de Mgr. le duc et son bailli d’Aval - et dame Marguerite de Villerz sa feme. Dieu, Notre-Dame, Monsg. saint Michiel, Monsg. saint Guillaume, Monsg. saint Claude et toute la cour du Paradis ayent mercy de leurs pauvres ames. Amen ». Selon Louis Gollut, Guillaume de Vaudrey, défenseur de Vesoul, aurait été décapité sur l’ordre de Louis XI.

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Curés : Barthélemy de « Noires » (Annoire), cité en 1333-1346. Il est témoin à un acte

d’hommage par Humbert de Courlaoux et son fils Perrin envers le seigneur de Chilly ; l’acte est daté « devant chiez Hugues le Ruyer de Corlavor, à heure de prime ». Il s’agit sans doute du prêtre mentionné dans l’obituaire de Château-Chalon : Bartholomeus, presbiiter de Nores.

Guillaume Rousselet, prêtre, cité en 1417. Il est témoin à Lons-le-Saunier, « en la chambre au bout de la salle de costé la chapelle » du château, au testament de Jean de Chalon-Arlay, prince d’Orange.

En 1447/1448, une courroie d’argent est dérobée chez le curé de Courlaoux ; le voleur, Benoît Caillié, est puni d’une amende.

Jehan Quaru/ Jean Quarreti, cité avant 1473. Chanoine de Besançon (1466-1473). Il meurt le 27 ou le 28 septembre 1473 et le sire Guillaume de Vaudrey, qui prétend détenir le droit de collation, fait réclamer les clefs de l’église dès le 30 septembre suivant.

Curés originaires de Courlaoux : Gui de Courlaoux, curé de Frangy avant 1313.

Cour-lès-Baume (Doubs, canton et commune de Baume-les-Dames)Curia ; CortDoyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du seigneur de Neufchâtel au XVe siècle.

L’église de Cour figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols. En 1398 sont mentionnés «  chascuun (des) chappellains de la chapellenie que fut Guiot de Court fondée en l’église de Court ». A cette date, l’église et le cimetière sont entourés de vignes : « les vignes appelez les clos devant et derriere le Mostier de Court (…) dez le cymetiere ». L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Girart, cité en 1306. Il est dit « fils Poncelin ». Il est nommé dans l’acte qui

met par écrit les coutumes du plaid général de Mathay. Pierre. Il est déjà mort en 1315 ; sa sœur Sibilette de Branne, vend à ce

moment une terre à un bourgeois de Baume-les-Dames. Hugues, cité en 1355. Il est témoin à l’acte par lequel l’abbesse de Baume

nouvellement élue, Alix de Montbozon, est contrainte de verser au seigneur de Neufchâtel le montant des dépenses ou « missions » effectuées par ce dernier durant l’élection. A la mort de la précédente abbesse, Sibille, c’est lui qui est allé quérir le sire de Neufchâtel dit le Grand.

Pierre Girardin, de Clerval, cité en 1387. Pierre Lavignet, cité en 1427. Il assiste le doyen et le sous-doyen de Sexte. Guillaume Tranet, cité en 1439. Il est aussi le receveur de l’abbaye ; il perçoit

un salaire de 4 livres.

Curés originaires de Cour-lès-Baume : Pierre de Cour-lès-Baume, curé de Cognières en 1340.

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Guillaume Trouvat, de Cour, curé de Dammartin en 1475.

Cour-Saint-Maurice (Doubs, canton de Maîche)Sanctus-Moricius in Montana ; Saint-Maurice-en-MontagneDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage du prieuré de Vaucluse.

Une église existe déjà en octobre 1040, au moment où l’archevêque de Besançon Hugues de Salins donne au monastère Sainte-Marie de Baume les revenus de l’autel, avec ceux de Saint-Sulpice, de Saint-Martin et de Saint-Léger de Baume-les-Dames. Il s’agit alors d’une chapelle. Elle devient paroissiale au XIIe siècle. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. Cour-Saint-Maurice est l’église mère de Chamésey, desservie par un vicaire. Un règlement du 23 février 1486 règle les droits curiaux ; le curé relève deux quartes annuelles de froment sur chaque feu, cinq sols sur ceux qui ont charrue entière et six blancs deux engroignes s’il s’agit d’une demi-charrue. L’église de Cour est en partie ruinée à la fin du Moyen Age et doit être consolidée. En 1475, Guillaumette de Blandans, épouse de Jean de Saint-Mauris, écuyer, et fille de Huguenin de Blandans, élit sa sépulture dans l’église, devant l’autel de Notre-Dame. Parmi les religieux se trouve Jean Mongent alias de Saint-Moris, moine du prieuré de Vaucluse ; sommé en 1388 de se présenter au chapitre général de Cluny pour rendre compte de sa conduite et recevoir le châtiment qu’il mérite, il se garde de s’y rendre ; il est déclaré contumace et est excommunié. Thiébaud Berchenet, de Saint-Maurice-en-Montagne, écuyer et seigneur de Mathay, mentionne en 1482 dans son testament l’abbesse de Baume, Alix de Montmartin. Son fils Pierre Berchenet, chanoine de Montbéliard (1469), chanoine de Besançon (1471-1499), bachelier en décret (1476), est administrateur du prieuré de Chambornay.

Curés : Pierre de Montandon. Curé au cours de la période médiévale, sans date précise

connue. Il est inhumé dans le cloître Saint-Etienne, devant le chapitre. Il est nommé dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin en août, en février et en novembre.

Etienne de Arnofonte, cité en 1360. Il est vicaire. Etienne Faivre, cité en 1427. Il reçoit un legs de Jeanne d’Auxelles, fille de

Jacquot d’Auxelles et de Jeanne de Sancey, et épouse de Guillaume de Saint-Mauris, écuyer.

Étienne Doyen, de Trévillers, prêtre, cité en 1467-1509. Famille noble qui détient la seigneurie de Trévillers. Neveu de Hugues Doyen, de Trévillers, curé et chanoine de Saint-Hippolyte, qui teste le 30 avril 1467. Il a apposé son ex-libris sur un livre incunable intitulé Auctores cum glosa octo (Catalogue, n° 125) et imprimé à Lyon en 1491, avec la mention suivante : Iste liber ad me spectat domino Hugoni Decani presbitero curato de Sancto Maricio (sic) in Montana. Nota « que jay delivrez es clerc de la Trinitez quatre frans et VIII groz petite monoye le sabadj apres pasque an l’am mil V cens et neufz ».

Etienne Perratte, de Passonfontaine, cité en 1511. Il est aussi notaire juré de la cour de l’officialité de Besançon.

Courtedoux (Suisse, canton du Jura)

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Curtis Udulphi ; Cortedon ; CurtedouDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Martin. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

Au XIIe siècle, l’église dépend de l’abbaye de Saint-Ursanne tout en relevant au spirituel de l’archevêque de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe. Elle est restaurée en 1389. Une fabrique est mentionnée au XIVe siècle. L’église doit vingt sols pour la décime selon le pouilé du XVe siècle. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, « noble messire Guillaume de Courtedoux », prêtre, chapelain de l’autel de Saint-Jean l’Evangéliste à Porrentruy, est cité de 1379 à 1416.

Curés : Renaud, cité en 1325-1339.  Il dote la chapelle Saint-Etienne dans l’église

Saint-Pierre de Porrentruy. Guillaume Chapuset, cité en 1359-1362. Il est aussi chapelain de l’autel

Sainte-Catherine à Porrentruy. Il lègue une partie de ses biens à la chapellenie Sainte-Catherine, érigée dans la chapelle Sainte-Marie, en l’église Saint-Pierre de Porrentruy ; il fait légataires la fabrique de Courtedoux, le chapelain Pierre Clerc, fils d’Ellin de Vendelincourt, le curé de Porrentruy, l’archevêque de Besançon et le doyen de l’Ajoie.

Ulrich ou Horry de Porrentruy, cité en 1362-1377. Fils de Henri de Beurnevésin et de Jehannatte ; il réside à Porrentruy. Il achète divers biens dont une terre située à Courtedoux, pour 12 livres stebelers ; deux prés à Porrentruy ; une rente de cinq sols et d’un chapon. Il participe en 1377 à la fondation de la confrérie Saint-Michel à Saint-Pierre de Porrentruy et offre deux rentes.

Jean Boillat, cité en 1378. Membre de la confrérie Saint-Michel à Saint-Pierre de Porrentruy.

Jean Fouchart, cité en 1389. Guillaume dit Mallate, de Porrentruy, cité en 1423. Humbert Belperin de Cornol, cité en 1429-1440. Bougeois de Porrentruy. Il

fait aussi fonction de prieur du chapitre Saint-Michel de Porrentruy en 1440. Henri Belleney, cité en 1472-1483.  Bougeois de Porrentruy. Ordonné prêtre

en 1471 et institué curé de Courtedoux le 2 décembre 1472. Il est nommé le 5 mai 1475 chapelain de Sainte-Magdeleine-des-Os en l’église Saint-Germain de Porrentruy, cité en 1483.

Jean Saulnerat, cité en 1501. Il fonde deux anniversaires aux fêtes de Saint-Jean qui doivent êtres célébrés chaque année par le chapitre Saint-Michel à Porrentruy.

Courtefontaine (prieuré) (Jura, canton de Dampierre)Voir : Villars-Saint-Georges.

Courtelevant (Territoire de Belfort, canton de Delle)Courtelevans ; CurtelevansDoyenné de l’Ajoie.

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Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275. Une chapelle vouée à Notre-Dame est mentionnée en 1357, desservie par un chapelain nommé Vernat. Au XVe siècle, l’église est unie à celle de Florimont, dont elle est l’église-mère.

Curés : Pierre, cité en 1294-1313. Il scelle plusieurs actes comme témoin ; par

exemple, avec Pierre, curé de Lupach dans le diocèse de Bâle, un acte de donation de Renaud de Cœuve en faveur de l’abbaye de Bellelay et avec Pierre, curé de Courcelles, un acte de donation de Renaud et Guillaume de Delle en faveur de l’église de Grandcourt. Il est dit vicaire perpétuel en 1308 et perçoit un droit de 8 deniers sur des terres sises à Courtelevant et à Réchésy.

Jean Marcerot, cité avant 1517. Il est aussi curé de Florimont.

Courtemaîche (Suisse, canton du Jura)Curtem Mietiam ; Cort de MacheDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saints-Timothée-et-Symphorien. Du patronage de l’archevêque de Besançon aux XIVe et XVe siècles.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. En 1313 Matthieu, résidant à Porrentruy, lègue à son épouse un moulin situé à Courtemaîche, en rappelant le fait qu’il le lui a déjà donné en morgengabe, le lendemain de leurs noces. Il ajoute que cela correspond à « la bonne coutume d’Allemagne », sa patrie, et que sa femme dispose de lettres confirmant ce don. Au nombre des prêtres natifs de Courtemaîche se trouve dès 1145 Rencilinus, presbyter de Cordemesche, témoin de la donation de l’église de Charmoille.

Curés : « Monss. Borguart lo curier de Courdemaysche »/Borguart, cité en 1266. Pierre, cité en 1324. Etienne, cité en 1329-1347. Pierre Volemat ou Vuillemat, cité en 1361-1365.  Pierre Chamon, cité en 1373-1388. Bourgeois de Porrentruy, fils de Bourkard

dit Chamon. Il est témoin à un achat par le curé de Courtedoux. Il figure parmi les fondateurs de la confrérie de Saint-Michel à Porrentruy.

Hugues de Courgenay, cité en 1395-1445. Bourgeois de Porrentruy, fils de Vernier et de Cathin. Il est aussi prieur de la confrérie Saint-Michel de Porrentruy (1419) ; il est choisi comme exécuteur testamentaire par le curé de Fontenais, Henri Belin/Quelain. Il lègue 50 florins d’or et une chape de soie verte pour fonder des messes pour lui, pour ses parents et pour son frère Henri. Le nécrologe du chapitre de Saint-Michel de Porrentruy inscrit sa mort au 2 avril 1445.

Richard Quarrendel, cité en 1457. Bourgeois de Porrentruy. Il assiste avec le curé de Boncourt à la prise de possession de la chapelle Saint-Nicolas de Bure par Jean Guille, curé de Chevenez.

Jean Salnerat, cité en 1476. Bourgeois de Porrentruy et confrère de Saint-Michel.

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Hugo Bossard, de Porrentruy, cité en 1508. Confrère de Saint-Michel. Jean Faivre, de Porrentruy, cité en 1514. Il est aussi chanoine de Saint-

Ursanne.

Curés originaires de Courtemaîche :Pierre Faivre, de Courtemaîche, curé de Grandfontaine près Blamont en 1442.

Cramans (Jura, canton de Villers-Farlay)Craimans ; Cremans ; CrémansDoyenné de Dole.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1139 ; sa possession est alors confirmée par l’archevêque Humbert au chapitre Saint-Etienne de Besançon. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jean Maçon dit Morel, prêtre, cité en 1267-1269. Parent d’Étienne dit Morel,

clerc, fils d’un citoyen de Besançon (Amicus ?). Il a un fils, Étienne  Maçon, clerc (1271-1309) qui vit au quartier Saint-Paul de Besançon.

« Nostre amez clers monseigneur Girar »/Girard, cité en mai 1283. Il assiste à la donation par le comte palatin de Bourgogne Othon IV aux habitants de Changin du four banal dans ce lieu, à condition de moudre dans ses moulins d’Arbois ; l’acte est donné à l’abbaye de Rosières.

Jean, cité en 1301. Hugues d’Andelarre, prêtre à Saint-Jean de Besançon, donne au chapitre deux maisons sises à Besançon  qui lui viennent de ce curé de Cramans. Il est peut-être identique à Jean d’Audeux (de Aduey), curé de Cramans avant 1428, mentionné dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon.

Bernard Bienvenant, de Poligny, cité en 1398.

Crançot (Jura, canton de Conliège)Doyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Etienne (Sainte-Marie-Madeleine en 1802).

Une chapelle existe déjà en 1089, date à laquelle sa possession est confirmée à Hugues, abbé de Baume-les-Messieurs ; elle dépend de la paroisse de Saint-Etienne de Coldre. A partir du XVe siècle, elle est desservie par un vicaire résidant.

Cresancey (Haute-Saône, canton de Gray)Cresencey ; Crisancey ; Cresencé ; CrysancéDoyenné de Gray.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage de l’abbaye de Corneux et de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église est mentionnée en 1213 lorsque Ponce, chevalier de Motey-sur-Saône, en cède la moitié à l’abbaye de Corneux. En 1235, cette abbaye acquiert de Renaud Frostier de Vezet ses droits sur le patronage de l’église. Celle-ci figure dans le

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compte diocésain de 1275, dans lequel elle est exonérée de taxe. La cure est unie en 1369 à celle de Noiron ; les abbayes de Saint-Paul et de Corneux exercent dès lors alternativement le droit de présentation du curé. L’église doit quinze sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, Colombate de Crésancay, épouse d’un chevalier du lieu, élit sa sépulture en 1270 dans l’église Saint-Etienne du village. Elle lègue six livres en aumône au curé et quinze sols à l’église ; elle fonde aussi une rente pour que le jour anniversaire de sa mort huit sols soient distribués « par tiers » au curé, au reste du clergé, aux malades et aux « menu povre ».

Curés : Besançon, cité en 1265. Il scelle une sentence arbitrale entre l’abbaye de

Corneux et Perrenin, «  gendre Goant » concernant des biens à Saint-Broing. Jean de Velesmes, cité en 1270. Il est témoin au testament de Colombate,

femme du chevalier Abryet de Mons dit de la Chaume alias de Crésancey. Il résigne ensuite la cure qui reste vacante jusqu’en 1282.

Pierre de Tromarey, cité en 1282- avant 1296. Il est institué en 1282. Il a un fils, nommé Etienne. Il est cité comme clerc en novembre 1253. Il est d’accord avec l’abbaye de Corneux en 1282 pour confier à Thiébaud de Nox, clerc de Besançon, le soin de trancher en qualité d’arbitre, leurs différends au sujet des dîmes de Cresancey, de Charrentenay et d’Onay. Il est déjà mort en 1296.

Etienne de Besançon, prêtre. Il est institué curé en 1296. La cure est vacante depuis la mort du dominus Pierre.

Besançon de Marnay. Il est institué curé en 1314. Pierre de Champvans, cité en 1381. Il dénonce trois curés voisins, religieux

prémontrés. En réaction, l’abbé de Corneux excommunie l’archevêque Guillaume de Vergy (1371-1391).

Etienne Bienestruz, cité en 1464. Pierre Saiguin, de Valay, cité en 1499.

Cressia (Jura, canton d’Orgelet)Cresey ; CresseiDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Maurice. Du patronage du prieuré du prieuré de Gigny.

Cressia est entré en littérature avec les Lettres de Madame de Sévigné, dont la nièce fut promise au sire de Cressia, « sur la frontière du Comté et de la Bresse ». Situé au nord de la vallée du Suran, ce lieu est mentionné dès 1226 : locu(s) qui dicitur Creysiacus ; il dépend alors du comte Etienne de Bourgogne et de son fils, Jean de Chalon, avec l’accord du prieur de Gigny. L’église est placée dans le quartier en plaine, dit la Combe, qui est distinct du bourg castral. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente sols que le curé omet de régler ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La dédicace de l’église est célébrée le 5 mai. Une statue équestre du saint patron est réalisée en 1547 pour l’église, dans un seul bloc de chêne. Remarquable par sa toiture de lave, l’église figure dans la collection photographique de l’ancien Musée national des Monuments français (l’actuelle Cité de l’Architecture). Jean de Coligny, dit d’Andelot, seigneur de Cressia, meurt en 1396 à la bataille de Nicopolis, au cours de la croisade menée contre les Turcs.

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Curés : Michel, cité en mai  1269. Martin, prêtre, cité en 1347. Il est vicaire. Il est témoin au testament de Jean

d’Andelot, chevalier, fils de Sybille de Présilly et de Béraud d’Andelot. Denis du Clos, de Poligny, cité en 1365. Jean Chavaney, prêtre, cité en 1458. Il mentionne dans son tstament sa sœur,

Benoite, épouse d’un mercier de Cressia. Il possède des biens situés à Cressia et à Durnes.

Crissey (Jura, canton de Dole-sud-ouest)Voir : Azans.

Croix (Territoire de Belfort, canton de Beaucourt)Cruce ; KrutzDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Nicolas. Du patronage de l’abbaye de Lucelle puis, en 1303, des Habsbourg.

C’est à Croix que furent assassinés l’évêque Dizier et son diacre Regenfroid/Rainfroi, à la fin du VIIe siècle. L’église est mentionnée en 1232 : à cette date, les paroissiens s’accordent avec l’abbé de Lucelle : ils lui cèdent pendant vingt-huit ans le droit de pâturage pour ses brebis, à la condition que le couvent fasse réparer leur église détruite et ruinée : ecclesiam de Cruce destructam et in solitudinem redactam. L’église relève de la paroisse de Saint-Dizier à laquelle elle est unie en 1509. Les abbayes de Murbach et de Bellelay possèdent des biens sur place.

Cromary (Haute-Saône, canton de Rioz)GromariDoyenné de Sexte.Vocable : Saint-Matthieu. Du patronage de l’abbaye Saint-Vincent de Besançon.

L’ex-libris d’un livre incunable du XVIe siècle (Bibliothèque de Besançon, n° 960) porte la mention suivante : « Vive Cromari sus l’Ougnon [Cromary-sur-l’Ognon] bourg bien assis et batis en Bourgogne le Roy des pais ». Un prieuré existe déjà en octobre 1140, lorsque sa possession est confirmée par l’archevêque Humbert à l’abbaye Saint-Vincent. Cromary appartient au domaine comtal ; en 1186, le légat de l’empereur germanique, justicier en Bourgogne, tient sa cour de justice sur le pont de Cromary ; la même année, ce pont sert aux abbés de Cherlieu, d’Acey, et de la Charité pour le même usage. En 1250, les religieux du prieuré sont rappelés au monastère par l’archevêque Guillaume, conformément aux prescriptions conciliaires ; l’archevêque fait valoir le fait que les revenus du prieuré sont si faibles que même le prieur ne vit pas de façon décente et qu’il s’agit plutôt d’une cella. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour seize sols. Un prieur est mentionné jusqu’en 1322, puis l’établissement cesse d’être conventuel et devient un prieuré rural. L’édifice actuel a été rebâti au XVIIIe siècle à l’emplacement de la construction

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médiévale. Il existe un lignage de ce nom ; par exemple, dame Marie de Cromary, c’est-à-dire Marie de Pol, épouse de N. de Cromari, et ses enfants Huguenin et Estevette appartiennent à l’entourage de la comtesse palatine Alix qui les fait légataires en 1278. Gui de Cromary sert la comtesse comme bouteiller. Par la suite, la comtesse de Bourgogne Mahaut d’Artois choisit le chevalier Hugues de Cromary pour exécuteur testamentaire. Au début du XIVe siècle, Béatrix de Cromary est abbesse de Baume-les-Dames et Eudes de Cromary, prieur de Fouvent. Plusieurs membres du lignage font carrière de l’Eglise. Perrette de Cromary, sœur converse de l’hôpital du Saint-Esprit à Besançon, est citée vers 1308. Parmi les prêtres natifs de la paroisse se trouve Adriain Joly, témoin de l’acte d’affranchissement des habitants de Lure en mars 1446.

Curés : Jean Cordier, de Poligny, cité avant mars 1373.  Il est aussi chanoine de

Besançon (1356-1372). Il meurt en mars 1373. Il est peut-être parent du chanoine de Besançon, Gui Cordier, de Poligny, qui teste en 1368.

Guillaume de Montjustin, cité en 1374. Guillaume dit Ragaz, de Cromary, cité en 1389. Jean Virolet, d’Ovanches, cité en 1475. Odet Bailli, de Faverney, cité en février 1497. Il est alors reçu reclus de Saint-

Etienne à Besançon. Jean d’Arçon, cité en 1517.

Curés originaires de Cromary : Nicolas Maillars ou de Cromary, curé de Bouclans en 1334, de Bregille avant

octobre 1349. Etienne de Cromary, curé de Pontcey (1339-1343). Pierre de Cromary, curé de Saint-Maurice de Besançon  avant 1353. Guillaume de Cromary, chapelain de Saint-Jean-Baptiste de Besançon en

1360. Jean de Cromary, curé de Séans (1345-1349). Hugues de Cromary, curé de Buthiers en 1364. Etienne de Cromary, curé de Rans en 1379. Guillaume dit Ragaz, de Cromary, curé de ce lieu en 1389.

Crosey-le Grand et Crosey-le-Petit (Doubs, canton de Clerval)CruseyDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage du prieuré de Cusance.

L’église de Crosey-le-Grand est donnée en 1212 à l’archevêque Amédée de Dramelay. Ce dernier la cède à l’abbaye de Saint-Claude et au prieuré de Cusance, pour fonder son anniversaire. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-deux sols, soit un peu plus que celle de Leugney. Elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En janvier 1314, l’église de Crosey compte parmi les quarante-cinq qui sont unies au chapitre métropolitain. Une fabrique (ou association de fidèles) est mentionnée en 1345 dans le testament du curé d’Orchamps-Vennes.

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Parmi les religieux de ce nom se trouve Pierre de Crosey, jurisperitus (juriste) et chanoine de Montbéliard, qui teste à Besançon en 1359 ; c’est le frère d’Etienne de Crosey, curé d’Orchamps-Vennes.

Curés : Guillaume, cité en 1212. Il est dit  chapelain. En présence de l’archevêche de

Besançon, il reconnaît posséder indûment et au péril de son âme l’église de Crosey-le Grand : in sue periculum anime.

Pierre de Saint-Hippolyte, prêtre, cité en avril 1322. Il achète avec le chanoine Jean de Corcondray une vigne dite « déserte », une terre dite « en planche » et un périer, le tout au mont de Merey à Vieilley , pour un montant de quinze sols estevenants.

Jean de Lanans, cité en 1407. Jean de Fédry (de Furdriaco), cité en 1414. Barthélemy Gourbauld, cité en 1427.  Le 28 septembre 1482, le curé reçoit « trois sols estevenants à charge de prier

Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ».

Curés originaires de Crosey : Etienne de Crosey, curé d’Orchamps-Vennes en 1345.

Crotenay (Jura, canton de Champagnole)CrotenayoDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbesse de Château-Chalon.

Une église existe déjà en 1184 ; à cette date est conclu dans le jardin du desservant un accord entre les religieux de Balerne et le seigneur Roger de Monnet, en présence et sous le sceau de Gérard de Vienne, comte de Bourgogne. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exempte de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. L’édifice actuel occupe un emplacement différent de celui de l’église médiévale.

Curés : Richard, cité en avril 1306. Il est témoin avec le curé et le vicaire de Sirod, le

curé et le vicaire de Champagnole, le chapelain de Châteauvillain et le vicaire de Saint-Germain, au testament de Marguerite de Bellevesvre, veuve de Gaucher de « Cromari ».

Nicolas de Château-Chalon, cité en 1320 . Il scelle comme témoin le testament de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur.

Philippe, cité en 1340/1341. Il est témoin au testament de Richard de Monnet, seigneur de Montsaugeon, qui lui lègue 60 sols et deux quartaux de blé.

Jean Gratard, de Château-Chalon, cité en 1384. Humbert de Malans, cité en 1408.

Curés originaires de Crotenay : Poncet Michel, de Crotenay, rector de Noiron et de Montigny, avant 1539.

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Les Crozets (Jura, canton de Moirans-en-Montagne)Doyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Antoine.En 1423, l’archevêque de Besançon et l’abbé de Saint-Claude autorisent les habitants des Crozets, qui dépendent alors de la paroisse de Saint-Lupicin, à ériger dans leur village une chapelle vicariale avec cimetière et fonts baptismaux.

Cubry (Doubs, canton de Rougemont)CubriDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Léger. Du patronage du prieuré de Marast.

Une église existe déjà en 1140, lorsque les revenus de l’autel, cédés par le prêtre Aimé, sont donnés au prieuré de Marast par l’archevêque Humbert de Besançon ; sa possession est confirmée en 1148 au même prieuré avec Villafans et Melecey.

Curés : Pierre d’Autrey, cité en 1387. Hugues, cité en 1416. Il est témoin au testament de Guillemette de Grammont,

veuve de Perrin de Molans, qui lui lègue 12 sols.

Cugney (Haute-Saône, canton de Marnay)Cuigney ; Cuigneyo ; Cuigne Doyenné de Gray.Vocable : Saint-Vallier. Du patronage du chapitre Saint-Jean puis du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1049 ; elle est alors mentionnée dans une bulle du pape Léon IX qui la confirme parmi les biens du chapitre Saint-Jean de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe. L’église doit vingt-quatre sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.En 1374, Catherine de Montmartin donne à la chapelle Sainte-Catherine de Cugney une rente annuelle de deux bichets de froment et de vingt sols assignés sur le moulin de Cugney.

Curés : Guillaume, cité le 25 décembre 1248. Hugues Tribolaz, prêtre, cité en 1258-1282. Frère de Barthélemy, clerc. Tous

deux mettent en gage pour 4 livres estevenantes « le tiers du quart » des grosses dîmes de Cult (Haute-Saône) et du finage de ce lieu. Ils répètent l’opération en pour 100 sols estevenants et encore une fois, auprès du procureur du chapitre de Sainte-Madeleine, Renaud Médecin.

Pierre de Scey, cité en 1311. Il est peut-être identique au dominus Petrus, curé, inhumé dans l’église Saint-Etienne de Besançon, à côté de la porte de la chapelle Sainte-Madeleine, sous le clocher. Il est nommé au mois de mars dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin de Besançon.

Guy de Choye, cité en 1400.

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Aimé Jarrotey, de Velesmes, cité en 1452. Philibert Millotet, cité en 1454.

Cult (Haute-Saône, canton de Marnay)CulDoyenné de Gray.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul.

L’église de Cult est longtemps desservie par les curés de Tromarey et de Voray. Elle relève de Saint-Paul de Besançon. Parmi les prêtres de la paroisse sont connus Jacques de Cul et Aymonet de Courchapon, prêtre demeurant à Cult, qui testent en 1313 et en 1387. Richard de Conflans, chapelain à Cult, fait dresser son testament en 1424. Il existe un lignage de Cult. Il est représenté par exemple par Jean de Cult ; en mars 1403, il s’apprête à partir pour la Terre sainte et ajoute en prévision de voyage un codicille à son testament. Antoine de Cul note sur un livre incunable, aujourd’hui conservé à la Bibliothèque de Besançon (Catalogue n° 158, p. 109) le jour et le montant de son achat : « Ce jour sainct george m CCCC xxxviiij [1439] fust achetez par antoine de culz de balomee six blancz tesmoings estienne barbier clerc tesmoingz aussi mon soing manuel cy mys A. DE CUL ». Il offre cet ouvrage, contenant la Vie de la Vierge Marie à son neveu Nicolas, chanoine de Saint-Paul de Besançon.

Cuse (Doubs, canton de Rougemont, commune de Cuse-et-Adrisans)CusaDoyenné de Rougemont.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà en 1140 ; elle appartient au chapitre Saint-Jean de Besançon. Les dîmes restent longtemps aux mains des seigneurs laïques. Par exemple, Guillaume de Cicon donne à l’abbaye de Bellevaux pour le repos de l’âme de sa mère, Clémence de la Roche, une partie des dîmes de Cuse ; l’archevêque de Besançon confirme cette donation en 1226. Vers 1230-1238, l’église doit vingt sols au chapitre Saint-Jean, à verser chaque année au moment du synode de mai. Elle figure dans le compte diocésain de 1275. Elle est redevable de vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1476, le village est réputé «  du présent inhabitable » suite aux dévastations commises par les troupes suisses. Au XVIIe siècle, c’est dans cette église que sont inhumés les sires de Precipiano : Ambroise († juin 1626), seigneur de Soye, son épouse Guillelma de Mandre et leur fils Achille ; puis Philibert, († 1695) et sa femme Eléonore.

Curés : Girard Gruat, cité vers 1230/1238-1249. Il est dit  incuratus. Il doit au chapitre

Saint-Jean vingt sols à verser chaque année au synode de mai ; il est nommé dans un document relatif aux taxes synodales. Il est aussi chanoine de Calmoutier. Il cède à l’abbaye de Montbenoît les droits qu’il possède sur l’église de Guyans dans le val de Vennes.

Jean Mugnier, de Romain, cité en 1439. Il lègue à son neveu Guillaume Cointet, bachelier en décret, une « courroie » (ou ceinture)

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d’argent. Ce dernier, qui s’est marié, est déjà mort en 1477. Etienne Robert, cité en 1449. « Discrète personne » Jehan Cuisin, cité en 1463. Il est témoin au testament de

Jean de Rye, chevalier, seigneur de Til-Châtel. Le 28 septembre 1482, le curé reçoit « trois sols estevenants à charge de prier

Dieu pour l’âme de Jacques Guillet, bourgeois de Clerval, « tous les diemanches d’ung an entiez, aux pronnes (de l’église) ».

Cussey-sur-Lison (Doubs, canton de Quingey)Cussiacus ; CuceDoyenné de Salins.Vocable : Saint-Christophe. Du patronage de Saint-Etienne de Besançon.

Une église existe déjà en 1135. Au XIIe siècle, elle est liée à une prébende du chapitre Saint-Etienne de Besançon. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 dans lequel elle est exonérée de taxe. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Pendant les guerres de la fin du Moyen Age, les villageois déposent leurs biens à l’abri dans l’église ; un dimanche de l’année 1477 ou 1478, des soldats conduits par le mercenaire allemand Ulric Traber les pillent en pleine célébration de la messe.

Cussey-sur-l’Ognon (Doubs, canton de Marchaux)Cursi ; CuisensDoyenné de Sexte.Vocable : Saints-Bénigne-et-André (puis Saint-André). Du patronage du chapitre Saint-Jean puis du chapitre métropolitain.

Une église existe déjà au Xe siècle ; elle est en effet citée en 967 parmi les biens du chapitre Saint-Jean. Au XIe siècle, l’archevêque Hugues de Salins la reprend aux seigneurs laïques qui l’ont usurpée et l’attribue au chapitre Saint-Jean. Cela est confirmé par une bulle du pape Léon IX en 1049. Vers 1230/1238, Cussey est mentionné comme une obédience qui doit chaque année six livres estevenantes à ce chapitre. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols. En janvier 1314, elle fait partie des quarante-cinq églises qui sont unies au chapitre métropolitain. Elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La paroisse comprend aussi Boulot et Etuz. Une chapelle vouée à saint Nicolas est établie avant le XVe siècle sur le pont qui enjambe l’Ognon.

Curés : Barthélemy, cité en 1291. Il scelle le testament de Pierre d’Arguel, chanoine

de Besançon. Le 22 janvier 1314, le curé de Cussey doit cinq sols à l’archevêque Vital pour

droit de visite ; la somme est jugée excessive par le chapitre métropolitain et par le curé.

Laurent d’Etalans, cité en 1318. C’est sans doute le même curé que celui de 1314. Il est mentionné en août  dans l’obituaire de la confrérie de Saint-Antoine et Saint-Eloi de Besançon ; il est inhumé à Saint-Jean-Baptiste de Besançon, devant l’autel de Saint-Nicolas.

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Jean de Mouthier-Vaucluse, cité en 1357. Aymon de Binans, cité en 1394. Renaud dit Vernal, cité en 1442. Jean, cité en 1477. Claude d’Amondans, cité en 1503.

Cuvier (Jura, canton de Nozeroy)Doyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Donat.

Cuvier dépend d’abord de l’église priorale de Mièges. Au XIIIe siècle, les habitants obtiennent l’autorisation d’ériger une chapelle, qui est desservie par un vicaire résidant. Cette chapelle est unie au XVe siècle au chapitre de Nozeroy. L’édifice porte les blasons des sires de Chalon, avec l’agneau pascal et une représentation du saint patron. L’église est érigée en paroissiale à l’époque moderne, en 1686.

D

Dambelin (Doubs, canton de Pont-de-Roide)Ecclesia de DampnobelignoDoyenné de Rougemont.Vocable : Saints-Bénigne-et-Desle. Du patronage de l’abbaye de Lure.

Dambelin constitue un hagiotoponyme, dérivé de saint Bénigne. Ce lieu est situé au cœur des montagnes du Lomont, sur la Ranceuse, un affluent de la rive droite du Doubs. Sur place est longtemps rapportée une tradition populaire, selon laquelle un religieux capucin, sans tête, apparaît la nuit et se promène devant les portes de Neufchâtel et auprès de la croix Saint-Grat à Dambelin ; il est possible que cette légende se rapporte au conflit sanglant qui opposa au XIVe siècle le sire de Neufchâtel au doyen du chapitre de Besançon, Jean de Corcondray. Une église existe déjà en 880 ; elle est donnée en 970 par le roi Lothaire à l’abbaye de Lure. En 1178, elle est nommée dans une bulle confirmative du pape Alexandre III parmi les possessions de cette abbaye. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour trente-deux sols, soit plus que celle de Rougemont. Un fragment d’une messe polyphonique, datée du XIVe siècle, d’origine peut-être comtoise, a été découvert à Dambelin ; il porte au milieu du Kyrie la signature de Iohannes Lambuleti, qui correspond sans doute au nom du copiste. Les premiers registres paroissiaux de Dambelin, datés de 1526, comptent parmi les plus anciens conservés dans le diocèse. Il existe un lignage de Dambelin ; il est représenté par exemple par le chevalier Renaud dit « Cles de fer » qui rédige en 1313 son testament et mentionne le prieur de Lanthenans, Renaud.

Curés : Jean, cité en 1308. Il est aussi tabellion. Jehan Odet, de Montbéliard, cité en 1367. Il est aussi tabellion. Jean Petit, de Champagney, prêtre, cité en 1400-1416.  En novembre 1400, il

détient des lettres de bourgeoisie, données par le sire de Neufchâtel pour un habitant de Neufchâtel. Il est membre du conseil du seigneur de Neufchâtel,

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avec des seigneurs laïcs, vassaux de ce sire, et des religieux du prieuré de Lanthenans, cité en 1416.

Richard Perchet, d’Apremont, cité en en 1409. Jean Regnard /Revard, de Mancenans, cité en 1491-1501. Il est nommé avec

les curés de Loray, Goux et Grandfontaine dans une sentence relative à des droits de pâturage que se disputent les habitants de Goux et ceux de Dambelin, cité en 1501.

Baillard, cité en 1518. Il est aussi chanoine à Besançon.

Curés originaires de Dambelin : Jean de Dambelin, curé de Montécheroux (1324-1336). Jean de Dambelin, curé de Lougres en 1419.

Dambenois (Doubs, canton d’Etupes)DampbenoitDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Benoît. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église est citée dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La Réforme est introduite dans le village au XVIe siècle.

Curés : Étienne de Villers, de Montbéliard, cité en 1429. Famille des Villers-Laviron.

Il a un fils naturel, Pierre, qui continue la lignée des seigneurs de Laviron. Il est aussi chanoine de Montbéliard (1397-1429) ; administrateur de l’hôpital de Montbéliard ; gouverneur de Mandeure au nom de l’archevêque de Besançon (depuis 1405), chapelain du Saint-Esprit (1429). Il lègue presque tous ses biens au chapitre Saint-Maimbœuf, soit un meix à Courcelles-lès-Mandeure, acquis de Guillaume d’Achey pour 50 florins, divers biens sis à Mandeure, Chasnans, Passonfontaine et une rente de 42 bichots, mi-froment mi-avoine, sur Jean Vaillon de Sancey, seigneur d’Allenjoie.

Étienne Peluet, de Montbéliard, cité en 1479-1499. Frère de Guillaume Peluet, bourgeois de Montbéliard. Il est aussi notaire, tabellion général du comté de Montbéliard (1486), receveur de Montbéliard (1478-1480) ; chanoine de Montbéliard, séchal du chapitre (1492).

Girard Félix, cité en 1494-1500. Thavel, cité en 1520-1524. Pierre Guillaume Courdier, cité en 1538.

Dambenoît-lès-Colombe (Haute-Saône, canton de Saint-Sauveur)Domno Benigno ; Damberain Doyenné de Faverney.Vocable : Saint-Bénigne. Du patronage du chapitre de Calmoutier.

L’église de Dambenoît apparaît dans la documentation écrite en 1230, mais elle est probablement plus ancienne. En 1262, le patronage en est donné au chapitre de Calmoutier. En 1311, les revenus du patronage sont cédés à titre viager par le doyen

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du chapitre, Hugues de Velleguindry, à Jean de Montjustin et à Thibaud de Noroy. Les dîmes font l’objet de transactions entre seigneurs laïques ; par exemple, Jean, chevalier, fils de Barthélemy de Saint-Julien, vend en 1286 à Aymon de Faucogney la moitié de ce qu’il possède, pour cent soixante livres, ce qui constitue une forte somme ; en 1291, Henri de Colombe, écuyer, cède une partie de ces dîmes pour quarante livres. Dambenoît est à l’époque moderne l’église-mère de celles d’Adelans et de Citers.Parmi les religieux natifs de la paroisse se trouve Pierre de Dambenoît, chanoine de Sainte-Madeleine, qui teste en 1411. Un moine de l’abbaye de Bithaine nommé Humbert de Dambenoît s’enfuit de cette abbaye en 1425. Le village compte trente-quatre feux (ou familles) en 1396.

Curés : Aubry, cité vers 1262-1271. Il appartient sans doute à une famille noble. Il

donne au chapitre de Calmoutier une terre à « Miserolles » et le patronage de sa cure. Il reçoit de Jean, chevalier et fils de Barthélemy de Saint-Julien, la moitié des dîmes, avec l’approbation du seigneur Aymé de Faucogney.

Jean, cité en 1291. Pierre d’Echenoz-le-Sec, cité en 1322. Le prieur de Châtenois, Hugues de la

Roche, scelle son testament. Étienne Henry, de Calmoutier, prêtre, curé et notaire d’autorité apostolique et

impériale, cité en 1388. Jean Feremal, de Noroy, cité en 1434.

Dammartin (Jura, canton de Montmirey-le-Château, commune de Dammartin-Marpain)Ecclesia de Dompno MartinoDoyenné de DoleVocable : Saint-Martin. Du patronage du prieuré Saint-Martin de Pesmes au XVe siècle.

Une église existe déjà en octobre 1040, au moment où l’archevêque de Besançon Hugues de Salins offre les droits de l’autel à l’abbaye de Baume-les-Dames, avec ceux de l’église de Falletans. Elle appartient avant 1178 au chapitre Saint-Jean qui la donne cette année-là au prieur de Saint-Léger. Cela est confirmé vers 1230/1238. A cette date, l’église est classée dans le doyenné de Sexte ; le desservant doit chaque année cinq sols à verser lors des synodes diocésains. L’église est exonérée de taxe dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Dans l’édifice actuel se trouve une pierre tombale datée de 1559 qui représente un religieux.

Curés : Amaudru Sapin, cité en 1326. Antoine Bartholomet/Bertholomet, de Pesmes, cité en 1452. Il mentionne

Hugues Bertin, prieur de Pesmes, dans son testament. Antoine Poncelin, cité en 1452-1467. Guillaume Trouvat, de Cour, cité en 1475.

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Dammartin-lès-Templiers (Doubs, canton de Roulans)Ecclesia de Domno MartinoDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du commandeur des Templiers de Besançon.

L’église apparaît vers 1120 dans la documentation écrite ; elle appartient alors au chapitre Saint-Jean de Besançon. Les Templiers possèdent une commanderie sur place, au lieu dit Fay. Saint-Jean de Besançon cède en 1211 « aux frères de la milice du Temple » les revenus paroissiaux de l’église de Dammartin, contre un cens de quinze sols mais refuse de céder les dîmes, malgré l’intervention du commandeur provincial. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt sols, comme celle de Bouclans ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est incendiée en 1441.

Curés : Pierre de Serre, cité en 1373. Il est prêtre de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-

Jean de Jérusalem ; à cette date, il est âgé de 50 ans et réside à Compaz en Bresse ; son procureur-vicaire se nomme Pierre de Serley.

Damparis (Jura, canton de Dole-sud-ouest)Abbatia Marsi Sancte MarieDoyenné de Neublans.

A Damparis, près de Dole et de Tavaux, un prieuré de chanoines réguliers augustiniens, le Meix Sainte-Marie, est fondé probablement par les sires de Vergy au début du XIIIe siècle. En 1243, Jean de Chalon est le premier comte de Bourgogne à concéder une rente au bénéfice de cet établissement. Il s’agit d’une église pauvre dont les chanoines sont porteurs d’un idéal réformateur. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour six livres et doit quarante sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est incorporée en juin 1305, au spirituel et au temporel, à celle de Saint-Vincent de Besançon. En 1334, les travaux de construction de l’église ne sont pas terminés et par exemple, la toiture manque. L’année suivante le prieuré est uni à la mense abbatiale avec l’approbation de Mathieu de Longwy, seigneur de Rans et gardien de cet établissement.

Damphreux (Suisse, canton du Jura)Ecclesia de Domno Friolo ; de Damfricul ; DanfrioulDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saints-Ferréol-et-Ferjeux. Du patronage du chapitre métropolitain.

Selon la tradition, l’église de Damphreux constitue le plus ancien sanctuaire du doyenné de l’Ajoie ; c’est l’église-mère des filiales de cette partie du diocèse de Besançon. Le toponyme dérive du vocable saint Ferréol. Une église est nommée en 1148 ; elle dépend du chapitre Saint-Jean de Besançon. Cette possession est confirmée vers 1230-1238. Pierre dit Moisson, archidiacre de Traves, doit alors verser chaque année pour cette église et pour celles de Bavans et de Boncourt huit

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livres estevenantes lors des deux synodes (ou assemblées de curés du diocèse) ; il est sans doute le frère du chevalier Renaud de Montbozon dit Moisson. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Elle figure parmi les quarante-cinq qui sont unies en 1314 à la mense du chapitre métropolitain par l’archevêque Vital. La paroisse englobe Lugnez, Beurnevésain, Bonfol et Vendelincourt. Le 20 août 1396, « en cymeterre de lesglise de Saint-Ferue », lecture est donnée d’un rôle en papier concernant la coutume de Damphreux. Certains membres du lignage de Damphreux entrent dans l’Église, tel Conon de Damphriol, chanoine de Saint-Ursanne en 1256. Un clerc originaire de la paroisse est cité dès 1268 ; il s’agit de maître Pierre de Damfriol qui réside alors à Bâle.

Curés : Richard, cité en 1278. Il scelle avec le chapitre Saint-Maimbœuf de

Montbéliard l’acte de donation du moulin de Glay, opérée par Henri de Beurnevésain, chevalier, en faveur de l’église de Grandgourt.

Jean, cité en 1314-1323. Il est le neveu du curé de Mandeure Guillaume, chanoine de Montbéliard, cité en 1284-1306. Il est comme lui doyen de l’Ajoie.

Hugues de Saint-Hippolyte, cité en 1330. Il vend à l’abbé de Bellelay, Pierre, différents biens situés à Saint-Dizier, Croix et Lebetain.

Richard, vicaire, cité en 1330. Vernier de Damphreux, vicaire, cité avant 1334.   Il fait plusieurs donations au

couvent de Bellelay. Pierre de Jouhe. Il meurt la semaine avant la Pentecôte 1339 et lègue à la

confrérie de Saint-Antoine de Besançon (établie dans la cathédrale Saint-Jean) sa maison sise dans cette cité.

Thiébauld de Belfort, cité en 1370. Il est aussi notaire. Pierre de Longeville, cité en 1396-1413. Il assiste à la lecture du rôle des

colongiers de Damphreux, dépendant de Mouthiers-Grandval. Il fonde une messe hebdomadaire à l’autel de la confrérie Saint-Michel à Porrentruy ; l’un de ses exécuteurs testamentaires est Jean de Beurnevésin, curé de Courcelles.

Girard Robaire, de Porrentruy, cité en 1420. Confrère de Saint-Michel de Porrentruy.

Pierre Farine, cité en 1440. Henri Vaquelin, dit Lochard, de Porrentruy, cité en 1449-vers 1488. Fils de

Jean Henri ou Holry Lochard, fondateur de l’hôpital de Porrentruy. Il est aussi chapelain de Montbéliard (1467) ; chapelain de la chapelle Saint-Nicolas dans l’église Saint-Germain de Porrentruy  (1472) ; chanoine de Moutier-Grandval et de Saint-Ursanne (1472) ; confrère de Saint-Michel de Porrentruy ; il est déjà mort le 2 décembre 1488.

Claude Grant, de Maîche, cité en 1505.

Curés de Dampierre (localisation indéterminée) : Pierre, cité en 1296 (cure située hors du doyenné de Rougemont). Il est aussi

doyen de Rougemont. Thiébaud de Belvoir, cité en 1381. Guillaume Habitelet, cité en 1447.

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Dampierre (Jura, ch.-l. de canton)Damparis ; Dampierre près Rans Doyenné de Dole.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du comte de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles.

Une église existe déjà en 1040 ; elle appartient alors à l’abbaye de Baume-les-Messieurs. En mars 1134, le chapitre Saint-Jean de Besançon la cède à celui de Saint-Étienne, avec neuf autres églises. L’église est de nouveau nommée parmi les biens de Saint-Étienne dans deux bulles du pape Eugène III en 1145 et en 1148. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-huit sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1291, le tiers des dîmes de Dampierre est attribué à l’abbaye Saint-Vincent de Besançon par Pierre d’Orchamps, bailli de Hugues de Bourgogne, le frère du comte palatin, et par le maire de Gendrey nommé Perrin ; tous deux rendent une sentence qui oblige le maire de Dampierre, Vuillemin, à accepter cette décision. Hugues de Bourgogne cède en décembre 1299 au chapitre métropolitain de Besançon son droit de présentation à la cure de Dampierre. Il subsiste de l’édifice médiéval un bénitier creusé dans un chapiteau en tailloir, orné de feuilles d’acanthe et de larmes, dites « larmes de saint Pierre ». A l’un des angles de l’ancien cimetière s’élevait une chapelle dédiée à saint Germain, qui attirait un pèlerinage fréquenté.

Curés : Gérard de Dampierre, cité en août 1259. Famille noble ; apparenté à Richard

de Dampierre qui donne à Pierre, curé d’Orchamps, tous les droits qu’il possède dans l’église et le patronage d’Orchamps. Il ratifie cette donation.

Étienne, cité en 1300. Thierry de Pirey, cité en 1333. Conon de Charmoille, cité en 1372-1378. Cousin de Conon de Bèze, chanoine

(1349-1377) et chambrier (1358-1377) du chapitre métropolitain, qui lui lègue en novembre 1777 quatre coupes d’argent. Il possède une vigne située à Liesle, achetée en 1372 à Pierre d’Arguel. Le 19 juillet  1378, il est cité comme doyen du chapitre de Notre-Dame de Dole.

Jean d’Ornans, cité en juin 1445. Le prieur de Vaux-sur-Poligny, Jean Blanchon, figure parmi ses légataires.

Jean Bon, cité en 1460. Michel Carrey, cité en 1506-1514. Son neveu par alliance (l’époux de sa

nièce), « Jaqe Fallon », est inhumé dans l’église devant l’autel de la Vierge.

Dampierre-les-Bois (Doubs, canton d’Etupes)Ecclesia de Dompna Petra ; ecclesia de Dompierre in nemoribus ; Dampierre oultre les BoisDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du prieur de Vaucluse.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

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Curés : Guillaume de Chavanne, cité en 1397. Hugues de Châtillon, cité en 1460. Quatel, cité en 1489. Il est peut-être parent de (ou identique à) Jehan Quatel,

curé de Dasle en 1493. Jehan Gressard, cité en 1544.

Dampierre-lès-Conflans (Haute-Saône, canton de Vauvillers)Donna Petra Doyenné de Faverney.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du chapitre métropolitain (de l’archidiacre de Faverney au XVe siècle).

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-cinq sols ; elle en doit vingt  pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jean Grivel, de Faverney, cité en 1439. Il est peut-être identique à

Jean Grivelet, de Faverney, qui présente en 1413 une grâce expectative au chapitre métropolitain, restée sans suite.

Le curé de Dampierre achète en 1458 à Jean de Bourgogne une « portion de seigneurie » aux lieux de Gevigney, Mersuay, Montureux-lès-Baulay.

Philippe de Myon, prêtre, cité en 1464. Famille noble ; frère d’Étienne, Hubert, Etiennette, Joffroy de Myon (décédé), Sibille, épouse de Jehan de Chargey, baron de Conflans. Il élit sa sépulture à l’église de Conflans, en la chapelle Saint-Nicolas, en la fosse de son père, Othenin de Myon, écuyer. Il destine au premier des fils d’Étienne de Myon qui sera prêtre son bréviaire, tous ses livres et sa meilleure « corroye d’argent »,  « afin qu’il soit tenu de dire messe et prier Dieu pour moy ». Il lègue « a doyen du diennay [doyenné] de Faverney, tant pour esmonne [aumône] comme pour tout le droit que il pourroit demander ne quereller a cause de esmonne et de mes funerailles, quarante sols pour une fois ».

Jean Chiquet, de Grammont, cité en 1505. Il est aussi prêtre familier en l’église Sainte-Madeleine de Besançon.

Dampierre-sur-le-Doubs (Doubs, canton de Pont-de-Roide)Domna Petra ; DamppiereDoyenné de Rougemont.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage du seigneur de Dampierre.

Une église existe déjà en octobre 1040, au moment où l’archevêque de Besançon Hugues de Salins donne les droits de l’autel à l’abbaye de Baume-les-Dames. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 mais elle est dispensée de la décime ; au XVe siècle, elle doit pour cela vingt-cinq sols selon le pouillé. Une confrérie vouée à Notre-Dame est mentionnée en 1427. La paroisse comprend Voujeaucourt et Etouvans. Une chapelle Saint-Barthélemy est fondée dans l’église avant 1381 ; Nicolas, écuyer, seigneur de Dampierre-sur-le-Doubs, y élit sa sépulture à ce

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moment. Vers 1427, l’église comprend aussi un grenier, construit à l’intérieur de l’édifice à l’initiative du curé du lieu.

Curés : Aymé, cité en 1381. Nicolas, seigneur de Dampierre-sur-le-Doubs, lui remet

les deux bichets de froment qu’il lui doit et « le remest en possession per maintenant dou deisme que ledict curié prenoit et havoit chascun an pour faire ung anniversaire en ladicte eglisse de Damppierre, par la forme et manere que l’on avoit acostumei dou faire dou temps çay en arriers ».

Girard Pillard ou Pilhard, de Navenne, cité en 1416. Il est notaire public d’autorité impériale et notaire juré de l’officialité de Besançon. Il réside à Rougemont.

Jean Barbier, prêtre, cité en 1427. Fils de Gérard Barbier, frère de Richard dit Quarrey, de Girard Barbier et de Jeannette, épouse de Perrin Genrot. Il élit sa sépulture devant le grand autel de l’église. Il lègue à son père sa meilleure jument et à sa mère une robe de couleur verte et doublée : vestem meam panni viridis dupplicatam fustanne. Il donne à ses successeurs afin qu’ils prient pour lui le grenier qu’il a construit dans l’église.

Étienne Bourgoin, cité en 1431.

Dampierre-sur-Linotte (Haute-Saône, canton de Montbozon)Dampna Petra ; Dompierre ; Dampierre-lès-MontbozonDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saints-Pierre-et-Paul. Du patronage du chapitre Saint-Étienne de Besançon puis de l’Hôpital Saint-Jean de Jérusalem au XVe siècle.

Une église existe déjà en 1160 ; elle appartient alors à Aymon d’Avilley. Huguenin de Dampierre et son frère Raymond cèdent avant 1229 au chapitre Saint-Étienne de Besançon leurs droits sur cette église et sur celle d’Echenoz-le-Sec. Un règlement intervient vers 1234 concernant les droits du prieur de Presle sur l’église de Dampierre. Celle-ci figure dans le compte diocésain de 1275 pour quarante sols, soit autant que celle de Port-sur-Saône et de Melisey ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Hugues de Dampierre, prêtre familier de la cathédrale de Besançon, cède en 1300 au chapitre Saint-Jean ses droits sur l’église du lieu et sur celle d’Avilley. Une fabrique (ou association de fidèles) est mentionnée en 1464 ; le curé de Dampierre-lès-Conflans lui lègue vingt sols « en recompensacion des biens » qu’il a reçus d’elle. L’église constitue à l’époque moderne la mère de celle de Presle. L’édifice actuel abrite une statue en pierre du XVIe siècle représentant saint Maimbœuf ; selon la Vie de ce saint, celui-ci aurait en effet été martyrisé près d’un lieu nommé Dampierre, à « huit milles » de Besançon.

Curés : Adon, cité en 1257-1266. Il rend une sentence avec Pierre, doyen de Granges,

à l’encontre du prieur de Presles. Odo /Eudes, cité en 1271 ; il est aussi curé de Presles. Il scelle avec Étienne,

doyen de Granges, une reprise de fief à l’abbaye de Bellevaux par Guillaume, fils du prévôt de Vesoul, Hugues.

Hugues de Charmoille, cité en 1372. Il est peut-être apparenté à Conon de

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Charmoille, curé de Dampierre (Jura), cité en 1372-1377.

Dampjoux (Doubs, canton de Saint-Hippolyte)DanjourDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Georges. Du patronage du prieuré de Vaucluse.

Une église existe déjà au XIIe siècle. Elle est nommée dans le compte diocésain de 1275 pour quinze sols ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. La paroisse de Dampjoux, très vaste, dessert Solemont, Montpreuvoir, la Chaux, Liebvillers, Montpravons, Nadan, Noireçure, Bief, Recet, Rosureux, Craz-de-Vaux, Villars-sous-Dampjoux, Rochedanne, Bonnet, Feule, Noirefontaine, Le Poset.

Curés : Pierre de Montandon, cité en 1387. Pierre Patroigne. Curé à une date inconnue au cours de la période médiévale. Il

est nommé en février dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin, une confrérie attachée à l’église Saint-Etienne de Besançon.

Dampvalley-lès-Colombe (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)DampvalierDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Laurent. Du patronage du chapitre de Calmoutier.

L’église est mentionnée en 1249 ; elle figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Paris de Vesoul, cité en 1276. Il a vendu au prieur du Marteroy un « meix » sis

au bourg de Vesoul, entre la chapelle de ce lieu et la maison de Claude du Durjon.

Jacques de Calmoutier, cité en 1394.

Dampvalley-Saint-Pancras (Haute-Saône, canton de Vauvillers)Donno Valerio ; DampvalierDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Etienne. Du patronage du prieuré Saint-Pancras de Fontaine-lès-Luxeuil.

Dampvalley apparaît dans la documentation au XIIe siècle ; ce lieu appartient au prieuré Saint-Pancras de Fontaine-lès-Luxeuil. Elisabeth, femme du maire de Faverney nommé Lancelin, donne au XIIe siècle  à l’abbaye de Clairefontaine la moitié de ses possessions de Dampvalley en hommes et en terres. Le sire Gaymard de Champois s’accorde en 1260 avec cette abbaye au sujet des dîmes de Dampvalley. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle.

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Curés : Rechaldus, cité en 1312. Il scelle comme témoin le testament de Thiébaud

d’Anjeux, curé de Jasney, dont il reçoit dix sols.

Dampvaux (Doubs, canton et commune de Baume-les-Dames)Ecclesia de Inval ; Dampvaulx Doyenné de Baume-les-Dames.Vocable : Saint-Michel. Du patronage de l’abbesse de Baume-les-Dames.

Comme l’a écrit l’historien Gérard Louis, « Qui n’a pas entendu parler de Damvaux proche de Baume-les-Dames, site qui aurait été rasé en 1637 et dont l’église subsistait encore trente ans plus tard ? ». L’église est nommée en 1143 dans une bulle du pape Célestin III. Placée hors les murs, elle constitue au XIIe siècle l’une des cinq paroisses de Baume-les-Dames. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-neuf sols ; elle en doit vingt pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Vers 1472, divers communaux voisins du chemin « conduisant aux église et villa de Dampvaux » sont accensés par la municipalité de Baume-les-Dames. Après la destruction de l’église à l’époque moderne, la paroisse est unie à celle de Hyèvre-Paroisse, sauf le hameau de l’Aigle qui est rattaché à Baume-les-Dames.

Damvant (Suisse, canton du Jura)DeinvalDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Germain. Du patronage du prieuré de Lanthenans.

Damvant relève du diocèse de Besançon jusqu’au XVIIIe siècle. L’église figure dans le compte diocésain de 1275, dans lequel elle est réputée exonérée de taxe ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Le prieuré de Dannemarie possède des terres et des droits sur place. La paroisse comprend Réclère.

Curés : Jehan de la Curline, cité en novembre 1306. Il est nommé dans l’acte qui met

par écrit les coutumes du plaid général de Mathay. Richard de Glay, cité en 1360. Il est témoin à un acte en faveur du sire de

Neufchâtel (une enquête au sujet d’un meix). Pierre de Hérimoncourt, cité en 1400-1432. Il est témoin à un acte ; il est l’un

des exécuteurs testamentaires de Simon Lapoy, curé de Porrentruy. Jean Belleney dit le Vieux, de Porrentruy, cité en 1458-1495. Il est confrère de

Saint-Michel de Porrentruy en 1495. Jean Charmot, cité en 1496-1522.

Curés originaires de Damvant : Richard dit de Dampval, vicaire de Delle en 1351. Jean de Dampval, vicaire de Delle en 1360.

Danjoutin (Territoire de Belfort, ch.-l. de canton)

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DampjustinsDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Just (aujourd’hui : Assomption de Notre-Dame). Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

Danjoutin constitue un hagiotoponyme, qui s’explique par le nom du saint patron. Il apparaît dans la documentation écrite vers 1170. L’église figure dans le compte diocésain de 1275. Elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Elle est restaurée à la fin de ce même siècle. Andelnans et Danjoutin forment une seule paroisse au Moyen Âge. Il existe à l’époque moderne une chapelle vouée à Saint-Beulle, où se déroulent des pèlerinages pour les enfants malades ; ces derniers sont lavés dans une fontaine proche de la chapelle avant d’être placés un moment dans une caverne d’où ils ressortent supposément guéris.Parmi les décimateurs se trouve Nicolas de Bero qui vend en 1468 à Louis de Grammont, seigneur de Vellechevreux et d’Essert, toutes les dîmes qu’il possède à Danjoutin.

Curés : Wéhard ou Girard ou Gérard Thorel, de Brognard, cité en 1334-1398. Il est

aussi chanoine de Saint-Denis de Belfort (après 1342). Guillaume Estroitat, cité en 1425. Il possède à Belfort un jardin (ou « culty »),

près de la maison de l’Etuve ; les magistrats de Belfort achètent cette maison pour y placer les archives et en faire l’Hôtel-de-Ville.

Jehan Noirat/Noirot, prêtre, cité en 1461-1466. Il est aussi chanoine de Belfort et chapelain de Montbéliard.

Jacques Doyeure. Curé au XVe  siècle. Jean Sebille ou Sabelli dit Chardoillet, cité en 1482-1497. Il fonde une

chapelle vouée à Saint-Adrien.

Curés originaires de Danjoutin : Girard Noiret, de Danjoutin, curé de Belfort en 1507. Jean Pequegnot, de Danjoutin, curé de Héricourt en 1507.

Dannemarie-sur-Crète (Doubs, canton d’Audeux)Ecclesia de Donna Maria ; de Dompna MariaDoyenné de Sexte.Vocable : Assomption de Notre-Dame. Du patronage de Saint-Jean de Jérusalem puis des Hospitaliers.

Une église existe déjà en 1111 ; elle appartient alors à l’abbaye de Baume-les-Messieurs. En 1120, elle relève du chapitre Saint-Jean de Besançon, puis de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. L’église figure dans le compte de cire du XIIe siècle, dans celui de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle.  La paroisse comprend Benusse et Pouilley-Français.

Curés : Hugues, cité en 1305. Girard Bassand, cité en 1458. Il est aussi curé de Villers-Buzon.

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Darbonnay (Jura, canton de Sellières)Ecclesia de ArbonayDoyenné de Lons-le-Saunier. Vocable : Saint-Philibert.Darbonnay est mentionné dans les textes dès le Xe siècle. Une église existe déjà en 1120. Elle appartient d’abord à l’abbaye de Tournus, ce qui rend compte du choix du saint patron. Le prieuré Saint-Lothain, l’abbaye de Château-Chalon et le prieuré de Vaux-sur-Poligny possèdent des droits sur le village. L’église figure dans le compte diocésain de 1275. Une confrérie du Saint-Esprit est mentionnée en 1342. L’église cesse d’être paroissiale au XIVe siècle et devient une annexe du prieuré de Saint-Lothain. En juin 1526, Philibert d’Arambon, curé de Saint-Lothain, fonde une chapelle dédiée à La Trinité, à droite du chœur. Certains membres du lignage de Darbonnay entrent dans l’Eglise, tel Poinsard de Darbonnay, prieur de Sirod en 1360.

Darney (Vosges, ch.-l. de canton)DarnayDoyenné de Faverney.Vocable : Sainte-Madeleine (église paroissiale) et Saint-Nicolas (église collégiale). Du patronage du prieuré clunisien de Relanges (diocèse de Toul).

Darney est placé à la limite septentrionale du diocèse de Besançon ; celle-ci suit la Saône depuis sa source jusqu’à cette paroisse. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Un chapitre collégial voué à saint Nicolas est fondé en 1308 par le duc Thiébaud. Certains membres du lignage de Darney entrent dans l’Église, telle Alix de Darney, sœur de Jean, moniale du chapitre noble de Remiremont en 1290 ; Alix et Félicité de Darney sont citées comme moniales du même chapitre noble vers 1422 et vers 1433.

Curés : Pierre de Gevigney, cité en 1386. Demenge ou Demoinge Quel, de Remiremont, cité en 1426-1434. le 18 août

1426, il achète à l’abbesse de Droiteval (diocèse de Toul) nommée Jeanne dite Bourgeoise de Besançon, la moitié des dîmes de Senonges, pour huit francs de Lorraine. Il est cité comme arbitre en août 1434 dans un conflit relatif aux dîmes et opposant le prieur et le curé de Senonges.

Jehan Henry, cité en 1545. Il est aussi doyen de la collégiale de ce lieu.

Curés originaires de Darney : Aubert de Darney, curé de Martinvelle en 1433.

Dasle (Doubs, canton d’Audincourt)Aule ; Daele ; DalleDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Jean. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

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L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle.

Curés : Barthélemy, cité en 1337. Pierre, cité en 1405. Il est témoin à un acte d’Etienne de Villars, gouverneur de

Mandeure pour l’archevêque de Besançon. Jehan Quatel, cité en 1493. Il est peut-être l’ancien curé de Dampierre-les-

Bois.

Delle (Territoire de Belfort, ch.-l. de canton)DaleDoyenné de l’Ajoie.Vocable : Saint-Léger. Du patronage du duc d’Autriche au XIVe siècle.

Le saint patron de Delle témoigne de l’influence de l’abbaye de Murbach, qui voue un culte privilégié à saint Léger. L’église figure dans le compte diocésain de 1275. Une fabrique est mentionnée vers 1351. L’église comprend un certain nombre de chapelles, fondées aux XIVe et XVe siècles ; notamment celles de Saint-Nicolas (citée en 1330) ; de la messe matutinale (1352) ; de Saint-Michel (1428) ; Saint-Eustache (1433) ; Saint-Georges (1479) ; Saint-Eloi (1491) ; Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-Evangéliste (1491). Parmi les prêtres figurent Jacques Bernardin, qui teste en 1359 et son contemporain Jean, fils de Bernardin de Delle. Aymon de Delle, chanoine de Montbéliard, rédige son testament en 1366. Un paroissien nommé Jehan Voillart Belchamp de Bure, bourgeois de Delle où il est maçon, choisit un peu avant 1437 de résider durant sa vieillesse à l’hôpital de Porrentruy, auquel il verse en contrepartie une somme d’argent. Certains membres du lignage de Delle entrent dans l’Église, telle Sibille de Delle, moniale du chapitre noble de Remiremont, citée vers 1379.

Curés : Henri, cité en 1302. Richard de Dampval, vicaire, cité en 1351. Fils de Jean de Dampval (qui suit) ;

il institue héritière sa sœur Iseline. André (Andrey), cité en 1360. Il est témoin au testament du vicaire Jean de

Dampval/ Damvant ; lui-même teste en 1360. Jean de Dampval/Damvant, vicaire, cité en 1360. Clerc, il a été marié et a eu

trois enfants : Félicité, déjà morte à cette date, qui est inhumée dans l’église de Delle ; Richard, qui teste vers 1351 ; et Iseline. Jean de Dampval teste dans sa maison le 24 février 1360. 

Nicolas, cité en 1377. Il est témoin à un acte relatif à l’héritage des frères Voirelin et Echement Nuss de Morimont, du diocèse de Bâle.

Jehan Farmel, prêtre, vicaire, cité en 1390. Il est témoin aux dernières volontés de Richard de Delle dit de Metz, écuyer, qui lègue ses biens à ses enfants nés de Jehannette de Frahier.

Thomas de Gors, cité en 1395. Pierre, cité en septembre 1405. Il est témoin à la quittance du gouverneur de

Mandeure, Etienne de Villars qui déclare avoir reçu 10 francs pour la

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chaudière et le surplis dus par le chapitre de Saint-Ursanne à l’archevêque de Besançon pour la dernière année bissextile écoulée.

Nicolas Fingerlin, cité en 1454-1467. Il est aussi chanoine de Belfort. Il est peut-être parent de Léonard Fingerlin, cité à Montbéliard vers 1466-1478/1479 et de Guillaume Fingerlin, de Châtenois, clerc de Saint-Maimbœuf de Montbéliard à la fin du XVe siècle.

Jean-Henri Faivre ou Fèvre, cité en 1481-1491. Il est notaire de l’officialité de l’archidiacre de Besançon en 1461.

Jean Faivre ou Fèvre, cité en 1500-1531.

Curés originaires de Delle : Henri de Delle, curé de Mandeure en 1344. Wernier de Delle, curé d’Essert en 1347. Jehan l’Apostoile, de Delle, vicaire perpétuel de Saint-Dizier en 1360. Jehan l’Alemant, de Delle, curé de Bourogne en 1360. Étienne Joliat, de Delle, curé de Chevenez en 1404. Jehan Ullat, de Delle, curé de Favrois en 1466. Jean Belchamp, de Delle, curé d’Essert  en 1502 ; Pierre Roy, de Delle, curé de Lure avant 1514.

Deluz (Doubs, canton de Roulans)Delui Doyenné de Sexte.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du prieuré de Vuillorbe au XVe siècle.

En juin 1256, le seigneur Amédée de Montfaucon reprend Deluz en fief de l’archevêque, réserve faite des dîmes et de l’église ; dès lors, les sires de Monfaucon s’implantent sur place de façon durable. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle.

Curés : Jean Salvegroz, de Baume, cité en 1406.

Curés originaires de Deluz : Jean de Deluz, curé d’Amagney en 1383.

Demangevelle (Haute-Saône, canton de Jussey)Dominica villa ; Dommegevile ; Demangeville ; DomangevileDoyenné de Faverney.Vocable : Saint-Remi. Du patronage de l’archevêque aux XIVe et XVe siècles.

L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Après les dévastations infligées par les Compagnies de routiers au XVe siècle, les habitants reconstruisent le village à l’écart des ruines mais l’église reste au même endroit. Cette dernière est de nouveau consacrée en 1493. Il existe un lignage de ce nom. Didier de Cicon-Demangevelle († 25 juillet 1458) est inhumé en l’abbaye de Cherlieu, à côté de son son épouse Béatrix de Villersexel († 25 juillet 1454). Catherine d’Haraucourt-Chauvirey, dame de Richecourt et épouse de

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Guillaume de Cicon-Demangevelle élit sa sépulture dans la chapelle seigneuriale de l’église en 1489.Certains membres de ce lignage entrent dans l’Église, telle Isabelle de Demangevelle, abbesse du chapitre noble de Remiremont vers 1444. Curés :

Hugues de Mesniz, cité en 1367. Jean Vautherin, de Vauvillers, cité en 1422. 

La Demie (Haute-Saône, canton de Noroy-le-Bourg)Ecclesia de la DemeeDoyenné de Luxeuil.Vocable : Saint-Germain. Du patronage de Sainte-Madeleine de Besançon.

La Demie apparaît dans la documentation écrite dès le XIe siècle. Au cours de la période médiévale se structurent trois ensembles nommés La Demie-la Côte, La Demie-la-Millotte et La Demie. Une église existe déjà vers 1073 ; elle est donnée au chapitre de Sainte-Madeleine de Besançon par l’archevêque Hugues II. Cette donation est confirmée en 1147 par une bulle du pape Eugène III. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 et dans le pouillé du XVe siècle. Il se trouve aussi sur place un couvent de religieux antonins.

Curés : Jean, cité en 1299-1309. Il scelle un acte pour Héloïse de Joinville, vicomtesse

de Vesoul. Jean de Veure, cité en 1311. C’est peut-être le même que le précédent. Il

accense des terres sises à Vaivre et appartenant au prieuré du Marteroy. Jean, cité en 1349. Il est l’un des fondateurs de la chapelle de la Trinité en

l’église Saint-Georges de Vesoul ; il donne 100 sols estevenants pour acheter des rentes destinées à doter cette chapelle.

Le curé de La Demie reçoit 20 sols légués en 1367 par Humbert de Montmartin, chanoine de Besançon et de Calmoutier.

Guillaume Corcelet, cité avant 1460. Il meurt à cette date; sa dalle funéraire est encore visible dans l’église.

Desandans (Doubs, canton de Montbéliard-ouest)Ecclesia de Esendens de Alongois ; Sandans ; DasendansDoyenné de Granges.Vocable : Saint-Michel. Du patronage de la collégiale de Sainte-Madeleine de Besançon.

Desandans apparaît dans la documentation écrite au XIIe siècle. L’église est mentionnée vers 1250 ; elle est alors donnée à Sainte-Madeleine de Besançon par l’archevêque Guillaume de la Tour. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 et doit vingt sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Vers 1260, le doyen de l’Ajoie enquête au sujet du partage des droits paroissiaux de Desandans ; l’église possède notamment quatre-vingts arpents de terre et « deux bonnes charretées » de foin. Les dîmes sont partagées en trois parts, dont l’une va au prieuré Saint-Valbert, établi sur la commune actuelle de Héricourt.

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Il existe un lignage de Desandans qui possède des droits sur l’église du lieu ; par exemple est nommé dès 1260 le clerc Guillaume, fils de Guillaume de Desandans, qui possède une partie du droit de patronage de l’église.

Curés : Haymon ou Aymon. Il est déjà mort en 1266. Il a légué sa maison sise sur le

cimetière du lieu au patron de l’église (celui qui choisit le curé). Étienne , cité en mai  1266. Il s’accorde avec le chapitre de Sainte-Madeleine

au sujet du partage des droits paroissiaux ; le chapitre lui accorde la jouissance de la maison du curé, moyennant un cens de deux livres de cire à payer chaque année lors du synode d’automne. Il est convenu que le curé fasse exploiter par un autre la porterie de l’église, avec les revenus habituellement donnés au marguillier. Les patrons et le curé auront chacun une terre exempte de dîmes.

Aimon, cité en 1269. Guillaume, cité en 1312. Guy de Nozeroy, doyen de Montbéliard (1311-1322)

et chanoine de Sainte-Madeleine (1312-1314), lui cède en amodiation son droit de patronage ; ce droit fera retour au chapitre à la mort du curé.

Guillaume Guaz, cité au XIVe siècle. C’est peut-être le même que le précédent.

Jean de Désandans, cité en 1391. Étienne de Cerre, cité en 1416. Famille noble. Il est aussi chanoine de

Montbéliard (1430-1433). Il est témoin à l’acte par lequel les bourgeois de Montbéliard et le comte se dessaisissent mutuellement des clefs de la ville.

Girard de Tressandans, de Valentigney, cité en 1439. Guillaume du Vernoy, cité en 1497 et en 1502. Il réside à Montbéliard. Il est

peut-être parent de Pierre du Vernoy, curé de Saulnot et chanoine de Montbéliard (1479-1497).

P. Cuiller, cité en 1526.

Déservillers (Doubs, canton d’Amancey)Deserveler ; ecclesia de DesertoVillarioDoyenné de Salins.Vocable : Sainte-Agathe. Du patronage de l’abbaye de Buillon jusqu’en 1250 ; ensuite, le droit est acquis par Saint-Etienne de Besançon ; du patronage du seigneur de Fertans au XVe siècle.

Déservillers existe déjà avec son église au XIIIe siècle, signe d’un peuplement ancien. Il est alors contrôlé, comme la région environnante, par les seigneurs de Scey. Ces derniers sont évincés en moins d’un demi-siècle par les sires de Chalon ; le village est en effet situé entre la forteresse de Montmahoux et Salins, qui fait la richesse des Chalon. L’église est mentionnée en 1243 ; Richard de Scey dit de Montbéliard restitue alors en aumône perpétuelle tous les droits (en oblations mortuaires, dîmes et droits de patronage) qu’il détient sur les églises de Déservillers et de Cléron ; la même année, le seigneur de Fertans Lambert dit Pépin agit de même, en échange de trente-trois livres estevenantes. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 ; elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. En 1407, Hugonin de Scey reconnaît tenir en fief de l’archevêque le droit de présentation à la cure. La paroisse comprend Labergement-du-Navoy, les hameaux de l’Ermitage, Palantin, la Broche et une partie des moulins de Rochanon.

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L’église est incendiée en 1446 ; une partie du clocher date de la fin du XVe siècle. D’autres travaux ont lieu au début du siècle suivant ; en 1519, un arbitrage fixe les parts proportionnelle que doivent verser les fidèles de Déservillers et de Labergement pour les frais de reconstruction du clocher et du portail de l’église. Parmi les religieux de ce nom se trouve Aymé de Déservillers, prêtre, qui donne en 1342 une maison et un terrain ou « chasal » sis à Levier au prieuré de Mouthier-Haute-Pierre.

Curés : Pierre, cité en 1282/1283. Il scelle un acte. Jean, cité en novembre  1294. L’abbaye de Buillon lui amodie le droit de

patronage de l’église de Déservillers,  à titre viager ; il doit pour cela verser 55 sols chaque année la veille de Pâques.

Le curé de Déservillers  est cité en 1338 dans le testament de Othon de Cléron, chevalier ; il reçoit « pour chanter messes pour le remede de l’ame de moi, de mes ancessours et successours, dix soz d’estevenants ». Jeanne de Fertans lui fait un legs en argent en 1339.

Pierre de Coulhans (Petrus de Colas), cité en 1359. Ses héritiers sont mentionnés en 1409 dans le testament de Jean de Chassagne, notaire.

Jean Saulcet, cité en 1531.

Desnes (Jura, canton de Bletterans)Desnans ; DanensDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du prieur de Mouthier-en-Bresse.

Une église existe déjà en 1089 ; une bulle pontificale la confirme alors parmi les biens de l’abbaye de Baume-les-Messieurs. Cela est répété en 1107 et en 1190. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols, soit autant que celles de Savigny ou de l’Etoile. Elle doit trente sols pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. la Révolution, la paroisse comprend Relans, Montfermier, le Vilarnier et le Vernois. L’érudit Désiré Monnier signale au XIXe siècle la présence d’une inscription tracée en caractères gothiques ; placée sur un contrefort, elle apprend que l’édifice fut reconstruit en 1544 à l’initiative de Michel Dunoyer, curé de la paroisse. L’écu de la famille de ce curé, où figure un noyer, est également représenté.

Curés : Pierre de Flangebouche, cité en 1299-1301. Ensuite : curé de Quingey. Prêtre

familier en l’église Saint-Étienne de Besançon ; il achète en 1299 à Jacques d’Ougney dit Ruche, damoiseau, trois bichots, mi-blé, mi-avoine, sur les dîmes de Glamondans. Il teste le 23 janvier 1301 ; l’un de ses exécuteurs testamentaires est l’écolâtre de la cathédrale de Besançon, Philippe de Scey.

Étienne de Noires (ou Annoire), cité en 1325 Jacques Charpy, de Vernantois, cité en 1401. Claude Petit, cité en 1439. Claude Marlier, cité en 1454.

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Dole (Jura)DolaSiège d’un doyenné.Vocable : Saint-Georges puis Notre-Dame. Du patronage de Baume-les-Messieurs.

Le nom de Dole apparaît dans la documentation écrite à la fin du Xe siècle. L’abbaye de Baume-les-Messieurs reçoit vers 1083 la chapelle des Perrons, cédée par le comte Guillaume de Bourgogne avec le consentement du desservant, un prêtre nommé Richard. Un prieuré et un cimetière sont mentionnés dans le bourg en 1120. Le prieuré est désigné comme une obédience dépendant de Baume dans une bulle du pape Adrien IV en 1155. Selon un document daté des années 1160, il est voué à saint Georges. Dès le début du XIIIe siècle est construite une seconde église vouée à Notre-Dame. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour soixante sols. Le comte palatin Othon IV la qualifie en 1290 dans un acte de donation de « grande église ». Sous la pression de la comtesse palatine de Bourgogne Mahaut d’Artois, un chapitre y est érigé. L’autorisation pontificale est obtenue en 1304 ; conformément à la bulle de Benoît XI, Robert, évêque de Chalon-sur-Saône, et Richard, abbé de Cherlieu, en l’absence de l’abbé de Bèze empêché, mandataires du Saint-Siège, règlent l’érection du chapitre et, le 16 novembre 1304, en nomment le doyen et les douze chanoines, sur présentation de la comtesse Mahaut. Les chanoines sont installés en 1308 ; le curé et le prieur reçoivent une prébende. Dès 1308, le chapitre et la familiarité de prêtres, mentionnée depuis 1278, forment donc le personnel de l’unique paroisse. En 1413 sont réunis la cure, le chapitre et le prieuré de Dole, ce qui ne va pas sans susciter des contestations jusqu’au règlement de l’affaire qui intervient en 1422. Les chanoines de Dole demandent en mai 1480 à ceux du chapitre métropolitain en aumône des livres et des calices pour le service de leur église. La collégiale Notre-Dame (actuelle basilique) est bâtie à partir de 1509 : la première pierre est bénie le 5 février 1509 par l’archevêque Antoine de Vergy. Parmi les ecclésiastiques natifs de Dole figure notamment Jean Renaud de Dole, chanoine de Saint-Étienne de Besançon, qui teste en 1303. Denis de Dole est à la même date chapelain de Hugues de Bourgogne. Le frère cordelier Pierre de Dole est actif comme copiste au couvent de Salins dans la seconde moitié du XIVe siècle ; deux de ses manuscrits sont conservés à la Bibliothèque de Dole et un autre à celle de Besançon. Étienne Garnier, bachelier en décret et prêtre de Notre-Dame de Dole, compose vers 1460 une prière dont l’incipit est le suivant : « Doulz Dieu Jhesucrist mon vray creatour et redempteur, je te prie que pour l’amour de ceste joye … » ; il ajoute que cette « oroison », chaque fois qu’elle est dite «  a genoillion devotement tout au long », fait « gaigner quatre vins mil ans ( ?) d’indulgence » et qu’elle « est escrite à Rome (…) en lettres d’or ». Son seing manuel et des mentions concernant diverses transactions opérées à son profit vers 1463-1468 apparaissent sur le manuscrit d’un ordinaire du XVe siècle, conservé aux Archives départementales du Doubs (ms. 70) 1.

Curés : Guillaume, cité en 1227. Il est dit chapelain. Il est témoin à un acte de

donation en faveur du prieuré de Jouhe. Erard, prêtre, cité en 1236. Henri de la Loye, cité en 1262-1271. Il meurt en 1271.

1 Tous mes remerciements vont à Jacky Theurot qui a bien voulu relire ce paragraphe. 205

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Bon de Dole. Il est institué à la cure en 1271. « Discret home maistre Renalt »/Renard/Renaud de Neufchâtel, cité en 1275-

1276. Il scelle plusieurs actes avec l’abbé de Damparis et le prieur de Jouhe ; notamment l’acte de vente du four de la Vieille Porte à Dole et l’acte de vente du moulin du reclus à Dole.

Donat, cité en 1308. Il est le premier curé connu de Notre-Dame de Dole ; il est présenté par la comtesse de Bourgogne Mahaut d’Artois.

Jean. Le chanoine Jean de Corcondray lui lègue une maison le 5 décembre  1311.

Jacques d’Azans, vicaire, cité en 1321. Il délivre en septembre 1321 une quittance à la comtesse de Bourgogne Mahaut d’Artois.

Othon de Moffans, cité en 1394. Il est nommé en septembre dans l’obituaire de la confrérie Saint-Martin et est inhumé à Saint-Etienne de Besançon, du côté de Saint-Michel, près du tombeau de Guillaume de Corcelles.

Guy de Faletans, cité en 1406-1447. Il meurt en 1447. Henri Belin et Jean Maistre, viciares, cités en 1481. Ils ont délivré aux

desservants de l’église collégiale de Dole les « eufz, pain, vin et burre pour mangier au digné avec lad. tarte » (celle que doivent les vicaires d’Azans et de Saint-Martin de Séans).

Curés originaires de Dole : Gérard, curé d’Azans (1246-1255). Jacques de Dole, curé de Jouhe avant 1289. Etienne de Dole, curé de Molay (« Moleyr ») au XIVe siècle. Pierre de la Ruette, de Dole, curé de Semmadon (1326-1353). Jean de Dole, curé de Pontcey avant 1339. Jacques de Dole, curé de Chamesol en 1353. Pierre de Herba, de Dole, curé de Saint-Pierre de Besançon en 1364. Jean Vurry, de Dole, curé de Montmirey  puis de Pointre (1407-vers 1410). Etienne Gelin, de Dole, curé de Séans en 1412. Hugues Verrier, de Dole, curé d’Azans en 1439. Jean Coulon, de Dole, prêtre, curé d’Azans et de Crissey en 1442.

Domblans (Jura, canton de Voiteur)DonblanDoyenné de Lons-le-Saunier.Vocable : Saint-Symphorien. Du patronage de l’abbaye de Baume-les-Messieurs.

Une église existe déjà en 1089 ; une bulle du pape Urbain II en confirme la possession à l’abbaye de Baume-les-Messieurs. Elle figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-sept sols. La paroisse comprend aussi Blandans, la Muire et le Louverot.

Curés : Étienne. Sans date. Il est dit chapelain. Il est nommé dans l’obituaire de

Château-Chalon. Vauchier, de Voiteur, vicaire, cité en 1320. Il scelle comme témoin le

testament de Guillemein de Charrin, écuyer de Voiteur. Pierre, cité en 1348.

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Guy dit Patron, de Nevy, cité en 1418-1424/1425. Il meurt vers 1424 /1425 et est nommé dans l’obituaire de Château-Chalon : « Messire Gui Patron de Nevi, prebtre, curez de Domblanz et quarfier de Chastel-Chalon, a donez aux religieuses de Chastel-Chalon unz champt vert la vil de Blet, pour faire celebrer chascun an III messes en leur euglise par III chapellains (…) de la paroisse dudit lieu, et se fera en la Karesme chacun an, et de ce k’en recevez par Guiot de la Saule et Jehan Ardiot, le XIXme jour du mois de mart, l’an mil CCCC XXIV ».

François de Chassal, cité en 1467-1470. Ensuite : curé de Chilly-le Vignoble puis de Toulouse.

Guillaume Petit, cité en 1474/1475-1481. Il est aussi chapelain de la chapelle Notre-Dame du château de Monnet ; (ce château, après avoir appartenu à la famille de Chassal depuis 1430, est confisqué par Charles le Téméraire en 1470). En 1481, il s’oppose au religieux cellerier de Baume-les-Messieurs, Jacques Sarrazin, relativement aux droits curiaux de l’église de Domblans ; le litige est tranché par l’abbé Louis de Chassal.

Curés originaires de Domblans : Jean de Domblans, curé d’Arlay en 1442.

Dommartin (Doubs, canton de Pontarlier)Domno Martino ; Danmartis ; Dommartin in AllyaDoyenné de Varais.Vocable : Saint-Martin. Du patronage du chapitre métropolitain.

L’église de Dommartin compte parmi les plus anciennes de la Chaux d’Arlier, avec celles de Dompierre et de Boujailles. Elle est sans doute antérieure à l’an Mil. La première mention dans les textes apparaît en 1141 : elle figure dans une bulle du pape Innocent II, qui la confirme à l’église métropolitaine de Besançon. En 1143, l’archevêque Humbert de Besançon la donne au prieuré de Mouthier-Haute-Pierre. La paroisse correspond à la seigneurie et inclut alors Vuillecin et Houtaud. L’abbaye de Montbenoît partage les dîmes de cette seigneurie avec le prieuré de Mouthier. L’église figure dans le compte diocésain de 1275 pour vingt-quatre sols. C’est seulement à l’époque moderne qu’apparaissent les églises vicariales de Vuillecin (1637) et de Houtaud (1703).

Curés : Guillaume, prêtre, cité en 1199. Il est témoin à un acte par lequel Henri de

Joux renouvelle l’autorisation donnée à l’abbaye de Montbenoît de percevoir les dîmes sur les habitants du Val d’Usier.

Le curé de Dommartin scelle en 1269 un acte de donation en faveur de l’abbaye de Mont-Sainte-Marie. 

Amadric, cité en 1295. Renaud Brunin, de Pontarlier. Il teste le 6 février 1381 et mentionne dans son

testament l’abbé de Montbenoît, Jean de Pontarlier. Hector Jantet, de Martigna, cité avant 1507. Il est maître ès arts de l’Université

de Paris ; chanoine d’Arbois (1481) ; sous-chantre de Saint-Jean (1481-1495) ; chanoine de Paris et de Besançon (1495-1507). Il meurt le 24 février 1507 et est inhumé à Saint-Étienne de Besançon, dans la nef.

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Dompierre-les-Tilleuls (Doubs, canton de Levier)Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de Baume-les-Messieurs

Dompierre-les-Tilleuls se trouve dans la Chaux d’Arlier, à plus de 852 mètres d’altitude. Une église est mentionnée dès 941-942 ; l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune cède alors en fief au comte Aubry de Mâcon, ancêtre des sires de Salins, l’église de « Saint-Pierre de la Chaux d’Arlier ». Cette église compte parmi les plus anciennes de la Chaux d’Arlier, avec celles de Dommartin et de Boujailles. Celles-ci sont situées aux deux extrémités de la plaine du Drugeon et encadrent celle de Dompierre, au centre. Lorsque le mouvement de restitution des biens ecclésiastiques se développe, l’église Saint-Pierre passe vers 1080 sous le contrôle de l’abbaye de Baume-les-Messieurs, avec une douzaine d’autres églises ; en 1083, l’archevêque de Besançon Hugues II confirme à cette abbaye la possession de l’église de Dompierre, acquise des sires de Salins et de Châtillon. Les religieux du prieuré desservent la paroisse de Dompierre et en gèrent les revenus. Le monastère de Mont-Sainte-Marie détient également des biens sur place ; ainsi, en mai 1243, maître Gérard de Bouverans, clerc et fils de Bernard de Albogna, donne à cet établissement religieux deux journaux de terre, dont une partie se trouve au territoire de Dompierre et le reste, à La Rivière. Dès 1245, Jean de Chalon l’Antique († 1267) impose son pouvoir et réclame par exemple aux habitants de Dompierre « en la cha d'Allié » un droit de gîte ; il y renonce contre le versement annuel de trente sols estevenants. Jean I de Chalon-Arlay († 1316) conforte ses positions sur place et procède en 1289 à un échange avec le couvent de Romainmôtier ; il obtient des religieux les biens que ceux-ci possèdent à La Rivière et à Dompierre, « hors ceux dépendant de Bannans ». Dompierre perd son titre paroissial avant la fin du XIIIe siècle au profit du nouveau village de La Rivière, qui devient le centre d’une importante seigneurie relevant des sires de Chalon. On voit ainsi comment la structure paroissiale s’adapte à l’évolution politique. À la fin du Moyen Âge existe aussi une chapelle, située en hauteur à l’écart du village et vouée à Saint-Claude ; détruite en 1793, elle est remplacée par l’actuelle chapelle Notre-Dame de Délivrance.

Curés : Jean, cité en 1275. Il fait une donation à l’abbaye de Mont-Sainte-Marie. Jean de Foucherans. Il teste le 11 novembre 1313 et mentionne le prieur de

Bonnevaux, Étienne.

Dompierre-sur-Mont (Jura, canton d’Orgelet)Domnus PetrusDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Pierre. Du patronage de l’abbaye de Saint-Claude (Saint-Oyend).

Une église existe déjà au début du XIIe siècle ; l’archevêque de Besançon Anseri (1117-1134) en confirme alors la possession à l’abbaye de Saint-Claude. En 1184, un diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse garantit au même monastère ses droits sur l’église de Domno Petro, avec le prieuré Saint-Georges situé à proximité. L’église

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figure dans le compte diocésain de 1275.Parmi les décimateurs se trouve Jacques de Savigna qui donne en 1249 ses droits sur les dîmes au prieuré de Saint-Georges près de Présilly. En 1267, les enfants de Guillaume de Dompierre cèdent à ce même prieuré toutes les dîmes qu’ils détiennent sur ce territoire.

Curés : Jean de la Baume, cité 1323-1326. Frère de Guillaume, chevalier, qui fonde

l’hôpital d’Orgelet. Il présente une grâce expectative en 1323 et est reçu en 1332 chanoine de Besançon par collation apostolique; il est archidiacre de Gray (1332-1341), puis archidiacre de Faverney (janvier 1343-1349). Il teste en juillet 1349.

Pierre Cassillionis, cité en 1417. Il présente une grâce expectative en 1413 et est reçu chanoine de Besançon en 1417. Il teste la même année.

Antoine de Crance, d’Orgelet, cité en 1438.

Domprel (Doubs, canton de Pierrefontaine-les-Varans)Doyenné de Varais.Vocable : Saint-Martin

Domprel apparaît dans les textes au XIIIe siècle. Il relève de la paroisse d’Eysson, mais une filiale est établie au XIVe siècle. Cette église est bâtie au sommet de la colline qui domine le village.

Curés : Henri Morel, cité en 1458.

Curés originaires de Domprel : Jean de Domprel, curé de Flangebouche en 1364. Jean de Domprel, curé de Flangebouche (1420-vers 1429).

Doubs (Doubs, canton de Pontarlier)DonDoyenné de Varais.Vocable : Ascension de Notre-Dame. Du patronage de l’abbaye de Montbenoît.

L’église de Doubs est mentionnée en 1208 : elle est alors donnée par l’archevêque de Besançon Amédée de Dramelay à l’abbaye de Montbenoît. Elle figure pour vingt sols dans le compte diocésain de 1275, comme celle de Longeville ; elle doit la même somme pour la décime selon le pouillé du XVe siècle. Avec celles de Chaffois, Bannans et Frasne, elle participe du réseau paroissial de la Chaux d’Arlier. Il existe un lignage de ce nom. Par exemple, dame Alix de Doubs, fille de Henri de Doubs, chevalier et seigneur de Fourg, est religieuse de Baume-les-Dames entre 1426 et 1460 ; sa sœur Marguerite est moniale de Château-Chalon.

Curés : En 1315, un traité conclu entre le desservant et l’abbaye de Montbenoît stipule

que les deux tiers des revenus de la cure iront à l’abbaye.

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Guillaume, cité en 1331. Pierre Loraite, d’Arbois, cité en 1343. Jean de Laperrière, cité en 1349. Guillaume Poncet, de Pontarlier, cité en 1368. Il est choisi avec

Hugues Fournier, curé de Notre-Dame de Pontarlier, par Jean des Dames, de Pontarlier, comme exécuteur testamentaire. Il choisit pour exécuteur testamentaire Nicolas, prieur de Laval.

Hugues Chavelet, de Montfort, cité en 1417. Pierre Ratez, de Bannans, cité en 1418. Jean Guillaume/ Vuillaume/ Vuillemin , de Lods, prêtre, cité en 1427-1429. Il

assiste avec Paris de Monsterey/ Montereux, curé de Bucey, Jean Garnier, curé de Gy, et Hugues Pucotey, curé d’Etalans comme témoin le 12 septembre 1427 au testament de Jeanne de Rougemont (sœur de l’archevêque), femme de Jean de Thoraise, seigneur de Torpes et de Lods.

Jean Roman, de Pontarlier, cité en 1462. Beuf de Besançon, cité en 1472. Il donne à son église un tableau figurant saint

Théodule, la Vierge, le Christ, saint Jean et saint Blaise. Jacques Perrin, cité en 1486-1500. Il donne son accord pour la création d’une

chapelle vicariale à Arçon.

Curés originaires de Doubs : Humbert de Doubs, curé de Sainte-Madeleine de Besançon (1339-1342) puis

de Quenoche ; il meurt en 1349. Jean de Doubs, curé de la Loye en 1353. Jacques de Doubs, curé de la Loye en 1374. Jean de Doubs, curé de Quenocheen 1390.

Doucier (Jura, canton de Clairvaux-les-Lacs)Deceu ; Douceu ; DoucienDoyenné de la Montagne.

Doucier entre dans la documentation écrite au XIIe siècle. En 1285, un traité de pariage est conclu entre Jean de Chalon-Arlay et l’abbé Guillaume de Balerne, par lequel l’un et l’autre sont associés à parts égales dans les terres de ce monastère. Doucier dépend dès lors de Châtelneuf, le nouveau centre de la seigneurie ; l’abbé se réserve le droit de percevoir les grosses et menues dîmes, avec le droit de patronage. Doucier dépend au Moyen Âge de la paroisse de Saint-Sorlin. Une chapelle vouée à saint Nicolas est fondée au début du XVe siècle ; une confrérie du Saint-Esprit est mentionnée en 1419. Parmi les religieux de ce nom figure en 1349, Guy de Doucier, frère prêcheur de Poligny, qui met en prose le Traité de la consolation de Boèce, déjà traduit du latin par un autre religieux du même couvent.

Dramelay (Jura, canton d’Arinthod)Tramelay ; Tremelay ; TrimolayDoyenné de la Montagne.Vocable : Saint-Martin.

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Dramelay est au Moyen Âge divisé en deux parties, le bourg et la ville. Le bourg, où se trouvent l’église et le cimetière, est situé sur une hauteur près du château. Les sires de Dramelay ont participé aux croisades. Par exemple, Gauthier de Dramelay se croise en 1239 ainsi que son épouse Sibille. À la suite de Gui de Dramelay qui participe en 1204 à la Quatrième croisade, une branche de ce lignage s’implante dans le Péloponnèse ou « Morée », sous le nom de barons de Chalandritza. Plusieurs membres de ce lignage entrent dans l’Église, tel Bernard de Dramelay, grand-maître de l’Ordre du Temple, qui meurt au siège d’Ascalon en 1153. Amédée de Dramelay, fils de Humbert de Dramelay, seigneur de Neufchâtel (Comté), parent et allié des Staufen, est archevêque de Besançon de 1194 à 1220 ; sa démission est acceptée après le 25 mai 1220. Regnault de Dramelay est le prieur d’Arbois en 1313.