Autres Mondes - Zine n°1 - Automne 2009

8/14/2019 Autres Mondes - Zine n1 - Automne 2009

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Automne 2009 - 2

Edito

La couverture du ''Zine a t ralise par Sedenta avec des images de Flow et d'Alex.

Autres Mondes, c'est plus de 200 blogs sur la communaut d'overblog et des amis, membres

du forum.

Si vous aussi vous souhaitez participer la prochaine dition du Zine, l'issue de l'hiver2010, vous pouvez nous laisser un message cette adresse [email protected] sur le forum.

La proprit artistique des uvres prsentes ci-aprs appartient leurs auteurs. Merci de larespecter.

Le 'Zine de la communaut de blogs Autres Mondes, par ce premier

numro officiel, a trouv sa place et son caractre. Le prototype ayantenthousiasm les blogeurs les plus actifs, l'aventure continue de plusbelle.

Si par le pass j'ai t force de proposition, je me suis retrouve cettefois-ci en position de rceptrice d'ides et les premires candidaturesspontanes arrivent Chouette, le 'Zine s'toffe.

En nouveaut, vous verrez l'apparition d'un dossier thmatique.Nous y avons regroup les articles autour d'un thme dfini par lesmembres du forum. La majorit de ceux-ci ont t raliss par lesauteurs spcifiquement pour le 'Zine.

Un grand merci tous pour votre participation ce projet. Car enplus d'afficher se qui se passe par chez nous, le 'Zine a eu un effetfdrateur. J'ai vu de nombreux changes entre blogs. Nouscommuniquons peut-tre un peu plus. Et je nous en flicite ...

bonne lecture !

Alice
http://autres-mondes.forum-free.org/index.htmmailto:[email protected]://autres-mondes.forum-free.org/index.htmhttp://question-sf.overblog.com/http://autres-mondes.forum-free.org/index.htmmailto:[email protected]://autres-mondes.forum-free.org/index.htm


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Automne 2009 - 3

Les contributeurs(cliquez-les pour aller chez eux)

Adna Fal nous prsente la Citadelle des Rves Immortels. Galeries graphiques

des Cultures Oniriques et Fantastiques. Fantasy Arts - Infographie - Illustration -Cration numrique

Site professionnel d'illustrations friques d'Alex, et en bonus hrocs fantaisiesavec des cartes postales, des croquis, des couleurs et des publications chezOriflam, Cassus Belli, Oriande, Nouvelles Donne, etc.

Alice, rdactrice en pas chef du Zine, essaie de nous montrer une autrevision du comment aborder le monde de la science fiction, fantasy, ...

Faites un saut dans le nouvel univers de Caliope, cuisine, musique,photographie et litterature.

Fabrice, c'est un peu cornemuse irlandaise et fantasy au Japon.

Venez chez Flow dcouvrir diverses illustrations fantastiques,des portraits etautres gribouillis!

Chez Mo, c'est peinture, dessin, gribouilles, "bonhomme-bton", rouge, jaune,

noir, parfois vert, gris, vie, mort ( mort !), UFOs, monstres, parfois rvoltes ...oupas !

Littrature SF, Fantasy et fantastique illustre ! Deux romans de Malek tlcharger gratuitement ou lire en ligne, et diffrents textes !

Chez Nilumel, vous trouverez ses peintures, ses posies et les rcits desaventures de ses hrones prfres (contes et lgendes).

La Boule d'Awhan est le monde imaginairede Lud o les aventuriers les plusminables entrent dans la lgende par les petites portes drobes. De la fantasyavec un brin d'humour.
http://nilumel.over-blog.com/http://la-pupille-et-le-pinceau.over-blog.com/http://www.malek.hamadou.over-blog.fr/http://labouledawhan.over-blog.com/http://www.fantartiste.com/http://fchotin.over-blog.com/http://another-me.over-blog.net/http://question-sf.overblog.com/http://www.alex-illustrateur.net/http://www.annureve.com/


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Automne 2009 - 4

Les contributeurs(cliquez-les pour aller chez eux)

Les Plumeux Les CrayonneuxLes Plumeux et Crayonneux

Librairie Soleil Vert Herveline et Dom sont spcialises dans l'imaginaire, lascience-fiction(SF), le fantastique, la fantasy et le roman policier (polar).

Venez visiter ce merveilleux pays qu'est SAD's Land. c'est une sorte de tmointrange, dcrivant son univers rv ou cauchemard travers des dessins.

Amateurs de fantasy dcontracte de la hache, le site de Zordar est pour vous ! Unguerrier impulsif raconte ses aventures dlirantes.

Vous trouverez chez Spooky tous les articles du fanzine Ansible,concernant la science-fiction, le fantastique et la fantasy ; ainsi quel'antre du trublion aux pieds velus

Seleniah est un fan du Japon. Elle nous fait dcouvrir sa culture et surtout sesAnime. Allez-y et demandez-lui une bannire au passage ...c

Sylvain a un blog avec des histoires assez vite crites mais en gnral pas trop tropmauvaises.

Les aventures de Thorniol le Solitaire, dans le Seigneur des Anneaux Online.

Poussez les portes du Fantastique et entrez dans la Citadelle 2010 de Sedenta.
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La gardienne oublie(la suite sur leurs blogs)

Telle une desse dalbtre trnant sur son lot rocheux, la tour divoire pointait vers le ciel au

milieu dun lac dmeraude. Les falaises, les pics et les sommets rocheux se dressaient toutautour comme des gardiens titanesques. Au dessus, des nuages cotonneux se dplaaientlentement tandis que les cris stridents dun rapace se faisaient entendre. En ce lieu, le ventsoufflait sans cesse et son sifflement sinistre et lugubre ne sarrtait jamais.

Le seul accs tait un petit bois de cdres o on pouvait croiser quelques animaux sauvages,et il tait trs rare que des hommes saventurent jusquici.

Envelopp dans son manteau, la tte encapuchonne, Kinjas, le magicien sans ge, marchaitvers la berge o une barque vide et sans rame lattendait. Il monta bord, savana jusquaufond et leva la main dans un mouvement dlicat. Il se tenait debout et bien droit, les yeuxfixs sur llot.

Lembarcation se mit en mouvement, comme tire par une force invisible. Elle traversaltendue liquide et accosta sur une petite plage. L, deux arbres aux rameaux retombantssemblrent saluer linquitant personnage, les branches inclines en avant presquecrmonieusement.

Kinjas mit pied terre, fit quelques pas et gravit un escalier taill dans la roche. Les marches

taient jonches de pierres, de branchages et de feuilles mortes. Elles taient humides etglissantes, froides et luisantes.

Le magicien arriva devant lentre de la majestueuse tour. Il sarrta et marmonna des motstranges. Les deux lourdes portes sbranlrent et souvrirent lentement en grinant. Ilsengouffra dans ldifice, monta rapidement linterminable escalier et sarrta tout en hautdevant une paisse porte de bois. Il louvrit et avana de quelques pas.

La pice navait pas de fentre. Une ple lumire opalescente et surnaturelle inondait les

lieux. Au milieu, une femme nue se tenait assise sur le sol, le regard dans le vide.

Elle tait dune beaut trange, saisissante, un mlange de douceur et de tristesse dans les yeux. Ses cheveux tombaient en cascade, ses paules dlicates taient dgages, sa peaubrillait lgrement et ses lvres charnues semblaient rclamer un baiser.
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Automne 2009 - 7

Lorsquelle se rendit compte de la prsence de son visiteur, son visage se durcit.

- Tu peux repartir tout de suite, Kinjas ! lana-t-elle dune voix sche.

Le magicien savana de deux pas et rabattit sa capuche en arrire, rvlant son visage quisemblait comme taill dans la pierre. Il avait une longue cicatrice sur la joue gauche, unepeau burine, des cheveux longs, gris sombre, et des yeux noirs qui brillaient dune lueurmenaante. Il tait grand, costaud, et ne semblait pas avoir plus de soixante ans.

- Voyons, Mylna ! fit-il avec ironie. Tu devrais te rjouir de ma visite, non ? ... Je ne viensquune fois par an !

- Cest une fois de trop ! fit-elle mprisante.

Il sourit mchamment.


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Automne 2009 - 8

- Tsss, tsss, tsss Cest toujours pareil avec toi, rpondit-il. Nas-tu pas envie de revoir lesoleil, de sentir nouveau les parfums du printemps ? ... Cela fait combien de tempsmaintenant que je te retiens ici ?

- 70 ans, vieille ordure !- Je vois que tu nas pas perdu la tte ! rpondit-il avec sarcasme. Et tu es toujours aussi jolie !... Quelle chance de ne pas vieillir !

- Inutile de me narguer et dessayer de me travailler comme ton habitude, Kinjas. Je ne tedonnerai pas ce que tu veux !- Ta libert est cependant ce prix, gardienne des dragons ? Je veux la pierre !- Et tu ne lauras pas ! rpliqua-t-elle, une lueur de dfi dans les yeux.- Mais quelle importance cela a-t-il encore pour toi maintenant ? Ton peuple ne se souvientmme plus de toi. Le monde ta oubli, magicienne. Il tourne sans toi Pourquoi sacrifier talibert ? ... Dehors cest la guerre Les grandes nations se dchirent entre elles, et je suis leseul qui pourrait dsormais ramener la paix.

- Je devine que tu ny es pas pour rien, dans lorigine de tout a, nest ce pas ?- Comme tu me connais bien, Mylna ! rpondit-il en riant.- Espce de vieux cingl ! cracha-t-elle avec mpris.

Le visage de Kinjas sobscurcit. Une lueur de colre brillait dans ses yeux.

- O est-elle ? cria-t-il dbordant de rage et de fureur. - Tu nauras pas la pierre qui commande les dragons et tu ne rgneras jamais, vieuxmgalomane arrogant !

Le visage du vieux magicien sadoucit, puis il regarda sa prisonnire dun air amus. - Tu cderas tt ou tard. Je suis prt attendre encore plusieurs dcennies, gardienne desdragons.

A ces mots Mylna se leva et fit face Kinjas une lueur bleute irradiant dans les yeux. - Quy a-t-il, magicienne ? Tu veux encore maffronter ? ... Je suis plus fort que toi et lessortilges qui te retiennent dans cette tour sont inviolables, tu le sais Oh oui tu le sais ! Etcest ce qui te met en colre, nest-ce pas ?

La magicienne ne rpondait pas. Lair se mit crpiter autour delle. Elle tendit la main versle magicien et une puissante dcharge lectrique en jaillit. Lattaque neut cependant aucuneffet. Le corps de Kinjas avait absorb toute lnergie.

- Cesse donc, Mylna ! Cest inutile !

Oui, ctait inutile Et elle le savait. Lair redevint calme et elle se rassit sur le sol froid.

- Je reviendrai dans un an. Peut-tre auras-tu chang davis ! fit Kinjas en claquant la porte.

Une larme coula sur sa joue. Elle avait perdu sa libert depuis si longtemps maintenant. Quipouvait encore se rappeler delle ?Elle avait t Mylna, la gardienne et la protectrice des dragons, adule par son peuple etrespecte dans toutes les contres. Elle ntait aujourdhui plus qu'une magicienneemprisonne, une gardienne de la libert que l'oubli avait emporte.


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volution
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Les bougies du temps

Elle est morte la semaine dernire, assassine par un pauvre hre, manipul par je ne sais

quelle faction oppose nos travaux. Je nai mme pas le courage de remonter la piste. Quelintrt ? La vengeance ne me la rendra pas.

Je lai retrouve un soir avec une vulgaire flche plante de biais, sous son omoplate. Elleavait d entendre un bruit et commencer se retourner. La tche carlate qui maculaitlavant de sa robe montrait quelle avait probablement souffert, longtemps, stouffant dansson propre sang. Je ne peux mempcher dimaginer la scne sous tous ses aspects.

Je culpabilise. Si javais t prsent, jaurais peut-tre russi intervenir, bloquer le trait, la soigner temps. Les scenarii dfilent dans ma tte, encore et encore. Je pensais quemattaquer aux tches matrielles me permettrait de me changer les ides. Mais rien ny fait.

Je ressasse, je fulmine, je tourne en rond, j'approche de lexplosion.

Et l, finalement entr dans son sanctuaire, je meffondre. Je ne pntrais jamais dans sonatelier. Mais pouss par je ne sais quel espoir de retrouver un peu de sa prsence, jai ouvertla porte. Tout ici me rappelle Elanore : lamoncellement disparate dobjets tous aussiincongrus les uns que les autres sur le plan de travail, les bouquets de fleurs sches, unvieux chle sur le dossier dun fauteuil devant la chemine, les tagres remplies degrimoires aux reliures uses et de pots donguents soigneusement tiquets. Mme la picea son odeur. Ou est-ce elle qui avait lodeur de cette pice tant elle y passait de temps ?

Cest tout au fond, devant un prsentoir encadrant la fentre, que je manque dfaillir. Sur lalongue plaque dbne, sans un grain de poussire, de petites bougies reprsentant deuxpersonnages se tiennent, bien alignes. Aucune dentre-elles na la mme forme ni la mmecouleur. Au premier coup dil, je dirais que leur seul point commun est quelles nousreprsentent toutes, Elanore et moi.

Mes jambes ntant pas trs sres, je massieds mme le sol. La pierre des carreaux estencore chaude du soleil de cette journe dt. Le jour dcline lentement, mais la lumire estsuffisante pour que mes yeux, maintenant niveau, puissent en apprcier tous les dtails.

Aucun outil ne permet dobtenir une telle finesse de dessin. Elle avait d utiliser son donpour modeler les bouts de cire. Les personnages semblent si rels. Sil ny avait cette matireet la couleur uniforme, on pourrait croire de vrais individus miniatures. Ses capacits demagicienne mont toujours bahi. Elle navait pas cette nergie brute de llmentaliste que

je suis. Non, elle tait subtile, comprenait instinctivement la nature des choses et des gens,et savait influer sur leur tat.
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Automne 2009 - 12

Dans ces bougies, elle a su capturer lessence de nos tres. Et cest ainsi toute notre vie quistale devant moi. Les annes rouges de la passion des jeunes apprentis que nous tions.Lespoir vert de notre installation et de son unique grossesse. Le gris-noir des annes suivantla mort de notre fille sa naissance. Et enfin les nuances jaune-oranges de lautomne sansfin des annes dtudes et de travaux pour le compte de la Guilde.

Je pleure devant la reprsentation matrielle de ce que jai perdu. Je sanglote de ne pouvoirpartager plus avec elle. Et finalement, puis, je mendors, la tte pleine de souvenirsfuyants.

Je m'veille plus tard dans un rayon de lune, transi dtre rest si longtemps endormi sur lapierre nue. Du bout des doigts, jenvoie quelques tincelles vers ltre, allumant le petit boisqui sy trouve. Une douce chaleur se propage lentement. Je relve les yeux vers les bougies.Le reflet des flammes les fait danser. Elles semblent si vivantes. Je mattends chaqueinstant ce quelles virevoltent ou partent dans un clat de rire. Elle avait russi sculpterlimage de notre couple dans la substance de linstant donn.

Prenant une grande inspiration, jose briser le tabou, jamais exprim. Je tends la main vers latoute premire statue sur la gauche, celle o nous sommes les plus jeunes. Je la prendsdlicatement entre mes doigts peu confiants, presque tremblants. A ce moment, jenvisagede fuir, de partir loin, en serrant mon butin contre ma poitrine. Et puis je remarque quelquescaractres, sous le pied de la bougie. Cest la date de notre premier anniversaire.Fbrilement je la repose, me prcipitant sur les suivantes pour vrifier. Elles portent toutes lamme date, dannes en annes.

Elle gardait prcieusement ses bougies danniversaires, symboles des moments que nousavions traverss ensemble, avec leurs lots de bonheurs et de dboires. Je le comprendsmaintenant. Nous tions ce quelle avait de plus cher. Cette pense me rassure et merchauffe le cur.

Dun coup, toutes les bougies sallument simultanment. Non, mon amour, je ne doute plus.Nous resterons ternellement ensemble. Merci de continuer clairer mon chemin.
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Automne 2009 - 13

Manifestation, prison, pendaison

Jack

Jack long couteau,

Toutes les nuits,

De vils boyaux,

Fait une orgie.
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Automne 2009 - 14

Halloween, une soire bien tranquille

Il jette un coup d'il par la fentre. Il fait nuit depuis longtemps vingt heures, depuis quel'on est pass l'heure d'hiver. Malgr tout il peut apercevoir la forme des mausoles ainsi

que les ombres des ranges de pierres tombales alignes flanc de colline. Rien ne bougehormis une douce brise qui fait lgrement danser les branches du grand cdre. Satisfait,l'homme va s'asseoir devant la tl.

Depuis vingt ans qu'il a accept ce boulot de gardien de cimetire, la nuit d'halloween est uncauchemar. A chaque fois a lui prend des semaines avant de tout remettre en tat. Cetteanne pourtant les choses vont changer : il a pris les dispositions ncessaires et, il l'espre,radicales !

- H, h, h, mon petit Pierre, tu es un gnie ! Ils vont voir ce qu'ils vont voir !

Il suit d'un il distrait les informations qui dbitent leur lot quotidien de catastrophes et descandales. Il s'en fiche un peu, a passe au-dessus de son crne chauve. Lui, ce qu'il prfrece sont les documentaires animaliers. Il aurait aim tre explorateur plutt que de tournerentre les quatre murs du cimetire ; mais bon, on ne choisit pas toujours. En fait d'animaux, ilne ctoie que des chats, ici, c'est leur super terrain de jeu, un peu leur Disneyland eux.

Pierre termine sa boite de sardines l'huile et attaque le comt. Les programmes du soirdbutent. Ah ! Ah ! Une chane propose La nuit des morts vivants , Freddy ,Halloween2 S'ils savaient ces pauvres idiots ! Il pose son couteau sur la table basse dontla propret remonte quelques semaines ; il vit comme beaucoup de vieux garons : dansun joyeux bordel crasseux.

Il se lve pour aller chercher son gteau de riz dans le frigo et en profite pour passer devantla fentre. Toujours rien ! A la limite c'est mme trop calme. Bah, aprs tout il est seulementvingt et une heure.

Pierre somnole devant un documentaire de la BBC sur les protozoaires. Un peu chiantcomme animal, trop petit. Tout coup un coup sourd retentit dehors. Pierre se lve d'unbond. Un second coup suit le premier alors que le gardien va vrifier que le verrou est bientir. Il est bien en place, ainsi que la pelle quil a emprunt au fossoyeur, on ne sait jamais !

- Vous pouvez y aller, hurle-t-il, bande de zombies dbiles ! Vous ny arriverez pas parce que

contrairement a vous, Pierrot en a dans le ciboulot ! Allez, tapez, tapez, vous me faitesmarrer, tiens !
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Automne 2009 - 15

Il peut bien se marrer parce qu part le bruit denfer, proche dun furieux roulement degrosses caisses, boum, boum, boum, pas un mouvement dans le cimetire. Pas comme lesautres annes ou il assistait un ballet de zombies, sans tutu. Toujours ricanant, Pierredcide daller dormir. Il a tout prvu : un stock de bouchons doreilles et une verveine bientasse. Vu que son lit nest mme pas fait, il est vite couch. Cest en rvant des pripties

dune famille dopossums quil sendort, le sourire aux lvres.

Ren, le patron de la suprette se retourne encore une fois pour constater que le lopard serapproche. Il passe en trombe devant la poste, le flid au train et il file vers la rivire ou iltombe dans un grand plouf.

Plouf ? Pierre se redresse dun coup et sent un liquide froid sur sa main droite.

- Mais quest ceah, merde !

En fait pendant son sommeil il a renvers sa tasse de verveine moiti pleine. Il soupire. Il

ne saura jamais si Ren sest fait bouffer. Ralisant quel jour il est, il se prcipite la fentresans mme essuyer sa main. La vitre, bien que lgrement givre, lui permet de constaterque rien n'a boug, que dalle ! Pas de mort-vivant en vadrouille quil faut raccompagner sa tombe, pas de dalle fracasse ni de tombeau ouvert !

- Youhouhou ! Scrie-t-il en faisant une danse qui est un savant mlange entre les dansessioux et la bourre auvergnate. Je vais tre riche ! A moi le pognon ! A moi les grandsespaces ! Fini les zombies de merde ! (il ouvre la fentre) Je vous ai bien bais les gars !

Tout en dansant, il sautille vers une tagre de la cuisine. Il attrape un gros bocal quil semet embrasser goulment.

-Pierrot en a dans le ciboulot, Pierrot en a dans le ciboulot ! chante le gardien en folie. A moile brevet, moi les millions, les sous-sous, les sous-sous, les sous-sous !

Alors, il ouvre la porte et va continuer sa gigue dehors.

Le bocal est rest sur la table de la cuisine. Une grande tiquette en papier y est colle. Onpeut y lire : Colle spciale pour dalles de marbre et pierres tombales. Sche en quelquessecondes. Rsiste des pousses et des tractions de plusieurs tonnes. Inventeur : PierreSamain.


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Vargo Statten - L'hritage de la Lune (1951)

Rsum

L'X-Ray, une arme rvolutionnaire, invention d'un jeunechercheur, Cliff Saunders, tombe entre les mains d'undictateur. Alors que l'humanit est menace par la folied'un homme, une autre menace plane : une pluie demtorites est l'approche. Le salut vient d'un slnite,ramen de la Lune alors qu'il n'tait qu'un embryon parCliff et sa femme. Le couple dcouvre une vritable villesouterraine, amnage depuis des millnaires par lesslnites venus se rfugier sur Terre une poque o laLune tait elle-mme dvaste par des mtores.

Cela faisait un moment que je ne vous avais gratifi de la critique d'un vieux livre.Vieux par l'anne de parution, 1951, mais aussi vieux par son unique ditionfranaise en 1953 dans la collection Anticipation des ditions Fleuve-Noir. Si cettecollection runie une majorit d'auteurs franais, Vargo Statten, auteurbritannique, a fait les riches heures des annes "Fuse". Les trs recherchescouvertures de Ren Brantonne y sont aussi srement pour quelque chose.Quoi qu'il en soit, L'Hritage de la Lune est un roman d'aventures de science-

fiction qu'on a plaisir (re)dcouvrir. Une multitude de thmes y sont traits dansun enchanement d'action et d'vnements qui ne laisse pas le temps au lecteur des'ennuyer. On y croise un couple de savants : le mari, d'abord, vite dpass par lesconnaissances spectaculairement grandissantes de sa femme, un vaisseau spatialequi nous fait faire un aller-retour clair Terre-Lune, un slnite extrmementintelligent, un dictateur revanchard, une technologie de pointe (sans grandevracit scientifique, mais on s'en fiche), une cit souterraine qui ravira lesamateurs de terres creuses, tout a sans le moindre temps mort. Que demander deplus pour se dtendre ?
http://www.librairiesoleilvert.com/


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Automne 2009 - 17

Extraits du Bestiasadairegreen touch

Tertre errant Alien

Cernunnos Lutine
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Automne 2009 - 18

Brves de taverne

A la table voisine de celle d'Ambrosius, un fils demande son pre :- Qu'est-ce que ferait maman si elle tait toujours vivante aujourd'hui ?- Elle gratterait le couvercle de son cercueil avec ses ongles.

Un soir dans une famille orque :

- Papa, papa, mm a le dos tout rouge !- Tais-toi et tourne la broche

Gernidin le hobbit a beaucoup d'imagination pour les devinettes. Ce jour l, il demande Ambrosius :- Pourquoi les trolls ont-ils de grosses narines ?- Je ne sais pas.- Parce qu'ils ont de gros doigts!


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Automne 2009 - 19

Mutine Fline
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Automne 2009 - 20

Compassion

Deux hommes se rencontrent dans les rues de Bree :

- Alors vieux, a va?

- Ouais plus ou moins... Ma belle-mre est morte la semaine passe..

- Oh, c'est terrible, qu'est-ce qu'elle avait ?

- Pfff, m'en parle pas... Seulement 50 cuirs robustes et 3 fragments de saphirs...

Hobbits

Une hobbite trs en colre attend son mari derrire la porte avec un rouleau ptisserie.

L'homme rentre enfin. Il a ses vtements froisss et son haleine pue la bire.

- "Je suppose", dit elle, "que tu as une bonne excuse pour oser rentrer ici 6 heures du

matin ? "- "Oui bien sr", rpond-t-il, "le petit djeuner."

Festival d't

Une elfe blonde marche dans une rue de Bree accompagne d'un porcelet vivant. Un

passant lui demande:

- O avez-vous eu a ?

Et le porcelet rpond :

- Je l'ai gagne la loterie au festival d't...
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Automne 2009 - 21

Bannires en cadeaux
http://coeurdencre.forumactif.com/index.htmhttp://question-sf.over-blog.com/article-une-nouvelle-banniere-cadeau-de-seleniah-39800221.htmlhttp://labddemarie.boosterblog.com/http://mang-love.over-blog.fr/


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Automne 2009 - 22

La chanson du condamn

Je serai pendu demain laubeMa vie ntait pas faite

Pour les donjons.Cest arriv comme de la daube

Au creux de mon assiettePleine de morpions.

Dans un donjon de pierreLe plus grand de la Breizhie

Vivait un seigneur fier

A qui mieux valait dire ouiOu bien alors se taireEt se cacher l-bas derrire

Les hauts remparts de pierreQui protgeaient nos vies

Je serai pendu demain lheureO les bouchers se lvent

Dans les donjons.Pour avoir vol un petit beurre

A quelques mauvais lves

De ce donjon.

Dans un donjon de pierreLe plus grand de la Breizhie

Vivait un seigneur fierA qui mieux valait dire oui

Ou bien alors se taireEt se cacher l-bas derrire

Les hauts remparts de pierreQui protgeaient nos vies

Je serai pendu demain matinA la potence en chneDans le donjon.

Excut comme un simple vaurienUne pauvre me en peineQui hantera ce donjon.
http://labouledawhan.over-blog.com/


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Automne 2009 - 23

Dragon coloris
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Automne 2009 - 24

L'histoire sans fin pisode 1

C'est dimanche matin, le soleil brille, et Robert le zombie se demande ce qu'il a pufaire de son bras gauche...

Il le cherche un peu partout dans sa crypte, mais en vain. Il finit par se dire qu'il ad l'oublier quelque part. La veille au soir, justement, il tait de sortie pour fterpour fter quoi? Il a tellement picol qu'il ne s'en rappelle plus trs bien. Tout cequ'il sait, c'est que la fte a commenc chez Vladimir le Vampire. Il se met alors enroute pour le chteau

... enfin, chteau est un bien grand mot. Disons que de son "vivant" Vladimir taitpropritaire d'une casse de voitures et depuis son "petit accident" il s'est mis entte d'y construire un manoir mtallique...

... mais bon, comme il avait pas mal de ferraille et de temps, son bricolagecommenait avoir de la gueule. Robert dcide donc de s'y rendre, n'ayant pasgrand chose d'autre faire. Il pourrait pour cela avancer en trainant les pieds lebras tendu et la bouche bante en gmissant "houuuuaaaaa! " ou bien"ceeerrrveauuuuux!". Mais mme les zombies ont droit leur dimanche. Il y vadonc d'un pas plein d'entrain en sifflotant.Le problme avec un cerveau de zombie, c'est que comme il est en pleinedcomposition, certaine ides pourtant videntes n'arrivent plus en sortir, aussiRobert se trouve devant un problme pour lui insoluble lorsqu'il fait face lasonnette de la demeure de Vladimir. Il l'avait toujours actionn de la main gauche,et il n'arrivait pas avoir l'ide d'utiliser l'autre main

aprs de longues minutes de rflexion... il eut une rvlation et si je me servais dema tte...

... Alors qu'il tait en pleine concentration sur ses plans, Vladimir entendit untrange martellement qui venait de l'entre. Un peu comme si l'on cognaitfrntiquement un potiron pourri contre la porte. Il lui fallait vrifier la source dece vacarme mais voil, c'tait un dimanche matin... Ensoleill !

Ne voulant prendre aucun risque, il se contenta donc de hurler travers la portemtallique : "Y a quelqu'un ?!!".

Robert, qui avait maintenant pas mal de cervelle pourrie dans les oreilles,n'entendit bien sr rien du tout

...mais se dcida tout de mme cesser de marteler la porte avec sa tte. D'ailleurs,pourquoi le faisait-il dj ? Et o tait-il ? Il voulu se gratter la tte, mais... Mais ?!O est pass son bras gauche ?!

ah oui... mon bras gauche... je l'ai laiss Vladimir comme modle pour sonprojet... enfin je crois...
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Automne 2009 - 25

Il en tait l de ses rflexions quand il vit bouger un fourr cot de la portemtallique.Un homme en haillon en sortit, la main sur le front, le visage grimacant,

L'homme se releva et parla. Robert n'entendit rien. Il faut dire qu'il n'auraqit pasrat grand chose, l'homme se contentant de dire des banalits du genre "Houuu!casque en plomb. Qu'est-ce que j'ai picol hier soir pour tre dans cet tat l! Etpuis ce soleil, qu'est-ce qu'il a taper! Tiens ? c'est toi Robert, comment a va ? Etqu'est-ce qui est arriv ton bras ?Robert ayant oubli jusqu'au fait qu'on tait dimanche se fit un devoir d'attaquerl'humain. Il commena tituber vers sa victime en gmissant "Ceeeer..."Mais celui-ci lui atrappa la cheville, le souleva, et le secoua tte en bas en lui disant"Eh, Robert, c'est moi, Rex, le loup-garou! Je sais, on me reconnais mal en plein

jour, mais quand mme..."Ainsi secoue, la cervelle de Robert se remit en place, dbouchant ses oreilles par

la mme occasion...

- tu fais des heures sup??? on est dimanche... - et toi qu'est ce que tu glandes dans ce fourr d'abord, en humain en plus...humain??? humain!!! cerveauuuuuuuuuuuu...

Vladimir, reconnaissant cette fois les borborygmes de ses compres de l'autre ctde la porte, reprit sa harangue :"C'est quoi ce bordel, les gars ? Qu'est-ce que vousfoutez l ? Non mais vous avez vu l'heure qu'il est ! Vous pourriez au moins passerpar derrire que je puisse vous ouvrir ailleurs qu'au soleil !"

l'antre de vladimir est conue pour qu'il y fasse noir comme dans un four mme enplein soleil. Le problme, c'est que en ce beau dimanche ensoleill, il y fait aussichaud comme dans un four. Le seul endroit un peu frais tant la crypte creuse deVlad, qui lui sert aussi de cave vin. Robert et Rex s'y retrouvent, en compagniedu vampire_ Alors les gars, on dirait que la soire d'hier vous a pas laiss intacts. Vous voulezun truc boire ?_ Ah , merci, c'est gentil, dit Rex. Pour moi, ce sera un viandox et une aspirine part_ Pour moi ce sera un verre de liquide d'embaumement, dit robert.

- il fait une chaleur ici!!! viandox on the rock... meilleure ide!!! - Robert, je suis dsol mais ton bras a le fait pas et je ne sais mme pas si onpourra te le regreffer...suinta Vlad en remplissant un verre.

- tu voulais faire quoi avec mon bras dj... aprs l'orgie de hier soir, je ne saismme plus...

La suite, sans la fin, dans le prochain numro
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Automne 2009 - 26

Le dossier de l'automne

Bienvenue dans nos contres,Voyageurs intrpides.

Suivez le guide,

Et dcouvrez la multiplicitDe nos forts.
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Dcouverte : les forts de fantasy

Voici un endroit rcurent dans les rcits de Fantasy : la fort. Je ne vais pas ici mamuser vous rfrencer toutes les forts que les auteurs de Fantasy se sont amuss inventer. Ma

dmarche est plutt de comprendre pourquoi la fort inspire autant notre imaginaire. Maisavant, voyons les grandes dclinaisons de ces paysages forestiers.

Au cours de leur voyage, nos hros sont amens traverser diffrents genres de forts. Cepeut tre une fort ferique, peuple de fes, de nymphes, de lutins et autres bon voisins.Les cratures les plus farceuses peuvent samuser garer les voyageurs. En ce lieu, lesarbres parlent, les ruisseaux chantent, repris en chur par les oiseaux. Et nous trouverons coup sr des licornes, tres purs que seuls un enfant ou une vierge peuvent toucher. Cestlinstant de posie du rcit. Mais attention, ferique ne veut pas dire sans danger.En parlant de danger, nous pouvons aussi voquer les forts sombres, maudites, peuplesde cratures dmoniaques et sauvages. Dans ce cas de figure, le ton est donn ds le dpart.

Le lecteur est conscient que les protagonistes seront amens tt ou tard faire de mauvaisesrencontres. Quant savoir lesquelles cest une autre histoire. Les cratures comme leslycanthropes, les vampires, les trolls, les Mokel-Mbembe et autres cratures pas trsfrquentables sont les bienvenues.Nous pouvons galement croiser (faon de parler) des forts normales. a change, des fois.Mais une fort nest jamais dnue de toute vie. Ainsi donc ce genre de fort peut abriter unpeuple elfe, peuple qui tient gnralement les trangers bonne distance de leur territoire.Si vous navez pas envie davoir des elfes vous pouvez choisir les centaures, ou autre chose.
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Les forts sont vastes, denses, regorgent danimaux et dinsectes que nous ne connaissonspas encore et les paysages quelles abritent sont magnifiques ou terrifiants mme pour despersonnes cartsiennes. Dans un tel contexte, facile dimaginer quun lycan vous guette ouquun lutin vous effraie en faisant des bruits bizarres. Ou que des esprits viennent secouillervotre tente (toute rfrence Blair Witch est tout fait fortuite).

Vous laurez compris, par dfinition, une fort regorge de mystres, quils soientscientifiques ou chimriques, ils fascinent et inspirent. Lon peut y faire vivre nimportequelle crature, faire vivre nimporte quelle aventure : la fort se prte toutes nos fantaisies

et cest pour a quelle ne cesse de nous inspirer.Ou peut-tre est-ce parce que les dryades guident nos plumes ?

On en vient donc la question que je posais au dbut. Pourquoi la fort inspire-t-elle autantnotre imaginaire ?Pour comprendre le pourquoi du comment, nous devons nous mettre dans la peau de nosanctres, lpoque o la science ntait pas en mesure de fournir la moindre rponsepuisquelle tait quasiment inexistante. LHomme a besoin de donner une explication aux

choses qui lentourent. Dans linconscient collectif actuel toute chose qui se produit a uneexplication logique que la science peut prouver. Quand elle ne le peut pas, on parle alors deparanormal et la plupart des gens ny croit pas. Mais en des temps plus anciens, ce ntaitpas le cas. Ce que les hommes ne pouvaient expliquer par la logique ils lattribuaient desesprits, des cratures imaginaires qui peuplent aujourdhui les lgendes de nos folklores.

Avec notre recul, il parat difficilement imaginable quune personne saine desprit puisse parexemple croire aux licornes. Pourtant au Moyen-ge, les gens y croyaient dur comme fer etserait passe pour folle la personne qui aurait soutenu le contraire. Comme quoi les choseschangent Aujourdhui les gens ne croient plus rien mais notre mmoire est remplie deces cratures imaginaires rendues clbres par les livres, les jeux ou les films. Ajoutez cecile fait que les forts sont naturellement des endroits pouvant tre dangereux : risque de seperdre, de tomber sur des habitants pas commodes, etc.
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Le marcage de glace

La nuit enveloppait la fort dune nappe dencre noire, opaque et insondable. Le sol taitboueux, tremp par les pluies automnales. Des odeurs suaves, pices et agrables

emplissaient lair tide Des odeurs dcorce, de pin, de chne et de feuilles mortes.

Le jeune Reichart marchait doucement, prudemment, guettant le moindre bruit, seretournant chaque fois quun animal faisait craquer une branche ou poussait un cri.

Il savait que lenvironnement qui lentourait allait bientt changer, quen cet endroit o ilallait, tout tait gel. Il savait aussi quels risques il prenait, et que de nombreuses personnesntaient jamais revenu de l o il se rendait

Il poursuivit son chemin, nerveux et anxieux, marcha encore un bon quart dheure, puissarrta Sa qute touchait sa fin

Dans un silence touffant, le marcage de glace lui faisait face, envelopp dune lumirebleute, scintillante et surnaturelle. Le froid tait vif et piquant, le saisissant la gorge. Des

yeux brillants luisaient dans la pnombre. Un visage spectral semblait comme flotter labase du tronc dun norme arbre. Des cristaux de glace recouvraient les branches, lherbe etles lianes, partout autour de lui.

trangement, leau du marcage ntait pas gele, cette fameuse eau au pouvoir degurison lgendaire, cette eau pour laquelle il tait venu jusquici.


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Le cur de Reichart battait tout rompre. Des sueurs froides lui parcoururent lchine. Sesmains tremblaient et ses jambes taient comme du coton.

Il savana dun pas et sursauta la vue dune hideuse araigne, quelques centimtres deson visage, immobile sur sa toile Il se reprit, fit trois pas de plus et saccroupit au bord de

leau, guettant les yeux luisants et le visage spectral immobile.

Tout tait silencieux, rien ne bougeait Pas une brise, ni mme un souffle Pas unmurmure

Reichart sortit alors sa gourde et avana son bras. Le visage le fixait intensment,svrement. On aurait dit quil sondait son esprit. Reichart retint alors son geste et nosa plusbouger...De longues secondes scoulrent, lourdes et oppressantes

Soudain, le visage sourit lgrement. Alors, le jeune homme sempressa de prendre ce quiltait venu chercher. Il se releva doucement et repartit reculons, lentement, comme sil

avait peur de rveiller quelque chose de terrible, quelque chose de redoutable...

Lorsquil se trouva plus de dix mtres du marcage, il tourna les talons et se mit courir toutes jambes, manquant de tomber plusieurs reprises. Il courut pendant plus dune demiheure avant de sarrter pour reprendre son souffle, puis reprit sa course effrn, dsireuxde quitter au plus vite cette fort.

Lesprit du marcage avait laiss le jeune Reichart prendre leau et partir. Peut-tre avait il

jug que ses motivations taient justes ou peut-tre avait-il eu une autre raison ! Toujoursest-il que dans cette mme qute, plus dune personne avait disparu par le pass etqu'aujourdhui, peu nombreux taient les courageux qui osaient encore sy aventurer.


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Visite en fort noire(Seigneur des anneaux online)

Je m'tais pourtant dit que je ne m'aventurerai pas dans cette rgion mais la curiosit etl'envie de voir quels dangers y attendaient les aventuriers ont t plus fortes.

Je prparais donc consciencieusement mon quipement, les huiles pour mes flches,diffrentes potions de gurison, de la nourriture de voyage et hop ! me voila parti pour l'Est.

Aprs un passage trs rapide en Moria me voila de nouveau en Lothlorien.

L, sur les quais d'Imlad lalaith, un elfe me demande de prter main forte aux combattants l'Ore de la Fort Noire, de l'autre ct du fleuve. Craignant encore une fois de me mouiller,

je fus rassur lorsqu'il mt une barque ma disposition. A peine le fleuve travers me voilen pleine zone de combat...

Moi qui pensais juste faire du tourisme je fus vite du. Ici, c'est un peu comme en Lothlorieno son accs tait rserv ceux qui avaient dj atteint un certain niveau de rputation.Sauf que pour voir s'ouvrir les portes de cette rgion il nous faut accomplir des tches.

Deux sries de trois missions dont l'une d'entre elles est difficile effectuer en solitaire.

Mais il y avait tellement de monde dans cette nouvelle zone, les combattants n'ayant pas faitdfaut l'appel lanc depuis des semaines par les elfes, qu'aprs plusieurs tentatives j'airussi finir cette srie de 6 qutes.

Pour achever cela, j'ai d ensuite accomplir une instance o j'ai combattu aux cts des elfespour reprendre une place forte.

Et a y est ! Les portes de la Fort Noire s'ouvrent moi !


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J'ai pass plusieurs heures visiter l'ensemble de cette rgion. Je dis bien "visiter" car vula dangerosit de certains secteurs et le niveau de l'ennemi, je ne me suis point tropattard discuter avec les autochtones.

Quoiqu'il en soit j'ai pu prendre des notes et raliser une carte pour vous la prsenter.Et pour vous donner mes premires impressions, comment vous dire..., c'est un peucomme la Vieille Fort en 10 fois plus grand (d'ailleurs l'ambiance musicale est la mme certains endroits...), les monstres y sont 10 fois plus forts (normal...), c'est sombre sanstre aussi noir qu'en Angmar ou en Moria et un peu triste comme tout lieu ravag parle mal.

Voila, j'y retournerai peut-tre un jour mais j'avoue que ce n'est pas le genre de lieu queje choisirais pour mes vacances

Le soir, tard, je m'en suis retourn ma rsidence et j'ai peaufin ces croquis afin devous les prsenter. Demain, je sens que je vais retourner en Ered Luin....ha quelle bellergion que ma terre natale !!!


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L'antre de la Tisseuse(UNE AVENTURE DE POUGHKEEPSIE LARPENTEUR)

Poughkeepsie dcida dentrer seul dans la Vieille Fort. Il attendait ses camarades deconfrrie depuis plusieurs heures dj et il avait dautres qutes accomplir dans la journe.Celle-ci tait en gnral accomplie par des groupes, sil devait en croire les discussions quilavait pu avoir au Poney Fringant. Mais le Hobbit n'tait pas fait de la mme toffe que sescongnres, et sa qualit de Gardien lui confrait du courage et de la vaillance au combat.

Ds quil francht les premires frondaisons, il sentit sur son chine que de multiples yeuxlobservaient. Refusant de cder lintimidation, il se retint de lever la tte, se concentrantsur la carte que lui avait remis Janelle Fierbois proximit de lhtel de ville de Bree. Celle-ciindiquait prcisment en principe- quel chemin parcourir, larbre prs, pour parvenir sanscoup frir dans lantre de la Tisseuse. La direction gnrale de ses pas allait donc vers le sud,

mais il devrait faire plusieurs dtours, la Vieille Fort ntant pas exempte de piges. Ctaitla premire fois quil y pntrait, et les histoires darbres errants ou autres animauxterrifiants ntaient pas pour le rassurer.

Tandis quil contournait un frne de belle taille, il entendit un bruissement inhabituel. Sur sadroite un arbre semblait sagiter trangement. Devant ses yeux bahis, il le vit sarracher laterre, et se mettre se dplacer vers lui. Saisissant sa hache, il se dirigea dun pas dcid versle vgtal baladeur. Celui-ci balanait ses branches de faon presque comique, mais leHobbit se mfiait, car les branches taient de belle taille. Il essaya de trancher lune delles avec son arme, mais reut en reprsailles un norme coup sur la tempe. Lgrement sonn, malgr son casque en mithril, il parvint cependant battre un peu en retraite pourreprendre ses esprits. Il se sentait un peu lourdaud dans la nouvelle armure quil venaitdacqurir, ses mouvements ntaient pas aussi aiss quil laurait aim. Mais il neut pas letemps de pousser plus avant ses rflexions car larbre se dirigeait gauchement vers lui.Poughkeepsie dcida den finir. Ignorant les lianes et les petites branches qui commenaient leffleurer, il se jeta en avant, visant lune des grosses racines qui semblait tenir lieu de

jambes au vgtal. Son premier coup, maladroit, branla cependant son assaillant, et leHobbit profita de son avantage pour brandir puis assner plusieurs autres coups au mmeendroit, finissant par trancher la racine. Larbre laissa alors chapper un gmissementtrange, presque humain, tout en vacillant sur sa fondation tranche, qui laissait chapperdes flots de sve.

Aprs avoir achev larbre errant, le Gardien savisa de sa situation. Son combat ne lavait

pas trop cart de son chemin, et il put reprendre sa marche sans perdre beaucoup detemps. La sensation oppressante lui retomba dessus presque aussitt. La fort, dj asseztouffue, stait encore assombrie et de nombreuses ombres inquitantes semblaient le suivrederrire le rideau darbres. Mais curieusement, la Vieille Fort tait exempte des bruitshabituels des sous-bois : pas de grillons, aucun cri doiseau. Le vent, lui, tait bien prsent,mais sexprimait dans des tons inquitants, plus proches des murmures caverneux que descaresses zphyrines dont sa chre Comt tait coutumire. Renforant sa vigilance, ilcontinua son chemin dans les sous-bois obscurs.
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Sa progression dura plusieurs heures. Malgr sa prcision, la carte de Janelle Fierbois ne luipermettait pas dviter tous les obstacles, et la Vieille fort en reclait beaucoup. Il fut letmoin dtranges choses ; des animaux de belle taille capturs et momifis dans dnormestoiles daraigne, par exemple. Arachnophobe, il ne pouvait sempcher de frissonner en

essayant dvaluer la taille des arachnides ayant fabriqu ces piges soyeux et gluants. Il vitgalement des fleurs trs belles, peut-tre uniques, qui trouveraient sans doute preneurs Bree. Mais il ntait pas l pour a. A un moment son chemin lemmena en surplomb dunepetite retenue deau au pied dune cascade. Il sarrt pendant plusieurs minutes,promenant son regard sur les alentours. Il aperut une femme de haute taille, belle commele jour, qui semblait regarder le miroir aquatique avec mlancolie. Mais lorsquil descendit sa rencontre, il ne la trouva pas au bord de la mare. Il repartit donc en sens inverse,lascension tant moins aise que la descente avec son armure. Il fut attaqu plusieursreprises par des loups monstrueux, mais curieusement, jamais en bande, toujours desindividus isols. Il eut combattre dautres arbres errants, parfois aids par des racinesvindicatives.

Cest donc la tombe de la nuit, beaucoup plus tard que ce quil esprait, quil arriva en vuede lAntre de la Tisseuse. Il ne savait pas trop quoi sattendre, les rcits des aventuriers duPoney Fringant divergeant beaucoup. Ctait dans une clairire assez sombre, mais de petitesuperficie. Le regard tait automatiquement attir par des trames luisantes vers le fond.Sapprochant doucement, Pough se rendit compte que les trames en question taient toutsimplement des fils de soie qui cachaient en partie un norme chne mort. Lorsquil leva les

yeux, il ne put sempcher douvrir la bouche dmerveillement. La Tisseuse avait brod unrseau complexe entre tous les arbres de la clairire, les fils sentrecroisant frquemment etformant a et l des renflements. Certains dentre eux semblaient dailleurs palpiter, sagiterde faon inquitante Pough ne put sempcher de frissonner en imaginant les rejetons

monstrueux qui devaient se trouver l.Tandis quil parcourait des yeux cette toile complexe, un frmissement lui parcourut lchine.Malgr la pnombre qui recouvrait la clairire, il vit une ombre gigantesque savancer au-dessus de lui.Il se dplaa juste avant quun projectile latteigne. Se relevant, il vit une masse sombre,barde de nombreuses pattes, fondre sur lui. Et lavant de la masse, de multiples surfacesrflchissant les faibles clats de lumire encore prsents dans la clairire. Les yeux de laTisseuse. Pough se mit couvert, l o la Tisseuse aurait du mal latteindre cause de samasse prodigieuse. Lorsquelle atterrit en douceur sur le sol et sarrta pour lobserver, il puten faire autant. Il valua sa taille celle de sept ou huit Hobbits, et la longueur de son corps,entre ses crochets et la fin de son abdomen, une dizaine de mtres. Larachnide gant fitquelques pas sur ses fines pattes chitineuses, puis se dressa afin de mieux projeter soncrachat gluant. Le Hobbit se dplaa sur le ct, juste temps pour voir la place o il setrouvait prcdemment vritablement englue. Il prit alors son arc et une flche, et tenta detoucher la tte du monstre. Lanimal bougea, et le trait atteint tout de mme le ct de sonabdomen, provoquant un sifflement de douleur chez la Tisseuse. Le Hobbit profita de sonavantage pour tirer sa courte pe, abandonnant sa hache, trop lourde, sur le sol. Mais sonadversaire se ressaisit et recommena expulser de nouveaux crachats gluants tout enessayant de le faucher avec ses pattes antrieures.


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Automne 2009 - 35

Pough donnait quelques coups au hasard avec sa dague, et lun deux porta, puisquil sentitune rsistance, puis la lame rencontra nouveau lair libre : il avait tranch lune des pattes !

A nouveau la Tisseuse fit entendre son sifflement drangeant, et elle redoubla de frnsie,rendue folle par la douleur. Le Hobbit reut quelques coups, heureusement sansconsquence. Il se mit courir pour contourner la crature. Celle-ci eut du mal le suivre,

malgr la finesse de ses pattes. Cependant le dard situ larrire de son abdomen luieffleura la joue. Il ny prit pas garde, essayant de trouver un moyen dchapper savigilance. Il finit par monter, avec difficult cause de sa cotte de mailles, sur les branchesdun gros arbre ct de son antre, et se retrouva derrire la bte, momentanmentpanique lide davoir perdu sa proie dodue. Le Gardien nhsita quun instant,surmontant sa rpugnance, et dgaina nouveau sa courte pe, et se lana sur lchine deson adversaire. Ds quelle le sentit, elle lana aussitt des ruades sauvages. HeureusementPough put se saisir dune touffe de poils larrire de la tte pour se maintenir. Il manqua plusieurs reprises tomber de son norme monture. Lchant sa prise, il brandit son pe deux mains et lenfona profondment dans le cerveau de la Tisseuse, juste au-dessus de ses

yeux multiples. Le cri strident fut pouss son paroxysme, et le Hobbit lcha son arme pour

se boucher les oreilles. Une ultime ruade lenvoya bouler parmi les herbes hautes de laclairire. Le corps raidi de laraigne gante ne tarda pas suivre le mme chemin, etlcrasement fut vit de justesse.Le Hobbit rcupra ses armes parpilles dans toute la clairire, ventra non sansrpugnance- les rejetons de la crature dans leurs cocons (car ctaient bien des bbsTisseurs qui se trouvaient l) et contempla son uvre. Il noublia pas dextraire dlicatementlil de larachnide monstrueux, en guise de preuve de ses exploits. La Tisseuse n'tait plus.Le Maire de Bree allait tre content, et laccomplissement de cette mission allait lui permettrede renflouer ses finances.

Mais il sentit soudain une trange langueur semparer de lui. Laiguillon de la Tisseuse

contenait-il un poison ? Pough passa sa main gante sur son visage ; il avait saign, maiscurieusement il ne sentit pas sa main. Un lger vertige le prit, et il sut quil tait en grandpril. Il voulut repartir mais la dsorientation sempara de lui. De plus, il narrivait pas remettre la main sur la carte de Janelle Fierbois. Il savana donc droit devant, se souvenantvaguement quun cours deau coulait louest de lAntre de larachnide. Peu peu ses sensconnaissaient des faiblesses : sa vue devenait trouble, il entendait un bourdonnementtrange, sa bouche devenait pteuse. Ses pas aussi se firent hsitants, ses muscles peu peugagns par la paralysie. Il discerna entre les arbres un cours deau coulant en contrebas. Il sedfit lentement de sa cotte de mailles et de sa hache, ne gardant que sa tunique et sa dague,et jeta ses dernires forces dans un saut dans la rivire. Il saccrocha lun des vieux troncsdarbre qui descendaient le courant laide de la sangle de son carquois. Puis sombra danslinconscience.

Ce ne fut que quelques jours aprs quil recouvra ses esprits. Il se trouvait chez un pcheurde Chteau-brande, bourgade hobbite situe sur les rives du Brandevin, dans lequel se jetaitle ruisseau quil avait rejoint au sud de la Vieille Fort. Celui-ci lavait vu passer alors quilpchait paisiblement dans la rivire, et cest avec laide des bateliers de la rive oppose quilavait pu le sauver. Pough avait perdu nombre de ses possessions dans sa drive, mais avaitrussi conserver lil de la Tisseuse. Remis daplomb par les soins de la femme du pcheur,il pourrait bientt se remettre arpenter la Terre du Milieu


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Yggdrasil l'arbre monde
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Gardien d'Automne

La fort dAutomne Un lieu magique o nexistait quune saison Des arbres immenses, lesbranches noueuses et nues, comme sortis du cauchemar dun enfant Un lieu maudit etsans vie que lon dit gard par le plus terrible des dragons De mmoire dhommes, delfe oude nain, personne nen tait jamais revenu

Manid et son compagnon Nicks navaient plus le choix. Les gardes du roi taient presquesur eux, une vingtaine de cavaliers en armure, arms de lances, de boucliers et dpesacres Aucune chance dans laffrontement Soit ils entraient dans la fort, soit ilsfinissaient sur la potence.Une bien mauvaise ide quils avaient eu l de pntrer dans le palais royal pour drober lemanuscrit dAgneth. Mais lheure ntait pas aux regrets, ils taient des voleursexpriments, trs bons dans leur art qui plus est, et on leur avait propos une trop bellesomme pour refuser Ctait les risques du mtierLa lisire de linquitante fort se trouvait quelques mtres deux. Ils jetrent un dernierregard vers lpais nuage de poussire soulev par les sabots des chevaux de leurs

poursuivants, puis sengouffrrent entre les arbres.Le sol tait couvert dune paisse couche de feuilles mortes qui crissaient sous leurs pas. Lapnombre rgnait partout. Il ny avait aucun signe tmoignant dune vie quelconque : pasde piaillements doiseau, de cris danimaux, de bourdonnement dinsectes ou de craquementde branche.Ils marchrent des heures durant sans que le paysage ne change un instant, puis revinrentsur leurs pas, et marchrent encore et encore Ils ne trouvrent aucune sortie.Les jours se succdrent, tous aussi monotones les uns que les autres, de plus en plusangoissants, les amenant lentement au dsespoir.Ctait le cinquime jour quils taient prisonniers.
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Automne 2009 - 38

-Ny a-t-il donc pas de fin cette maudite fort ! hurla Manid, exaspr par la faim et lafatigue.

-Ce lieu est maudit ! Je crois que nous ne sortirons jamais dici ! rpondit Nicks la minedfaite.

A ces mots un grondement sourd se fit entendre, suivi dun grognement terrifiant qui

dchira le silence de la fort.-Quest-ce que cest ? Cria Nicks affol.-Je Je ne sais pas, bgaya Manid, la voix tremblante.La rponse ne se fit pas attendre longtemps. Un norme dragon surgit devant eux,renversant deux arbres au passage.

-Mon Dieu ! fit Manid dans un cri demi touff.La crature tait couverte dcailles normes. Elle avait une tte au pourtour cornu, larrireen collerette. Sa gueule bante laissait apparatre des dents grandes comme des poignards,tranchantes comme des rasoirs, un filet de bave gluante coulant sur le ct. Ses ailes brunes,largement dployes, couvraient le ciel. Sa longue queue frappa le sol, provoquant commeun tremblement de terre qui fit vaciller les deux malheureux.

Elle les fixait de ses petits yeux ronds, une lueur de gourmandise dans les pupilles. Elle taiteffrayante. Elle poussa nouveau un terrible grognement et approcha son norme gueule.Ils taient ttaniss, effrays, incapables de dgainer leurs pes ou de pousser un cri.Soudain, la bte engloutit Manid. Son corps fut dchir par les terribles dents, puis aval enquelques secondes.Nicks avait regard la scne sans bouger. Ses membres ne lui obissaient plus. Il eut le

temps davoir une pense pour son fils et ce fut son tour dtre happ, dchiquet et broypar les puissantes mchoires.

Le dragon dAutomne, gardien de la fort du mme nom, les avait observ depuis leurarrive. Il avait attendu patiemment cinq jours avant de prendre son repas. Il aimait laviande maigre, sans gras, et il avait beaucoup apprci ces deux amuse-gueules l.
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Course poursuite

Urul courait en perdre haleine travers les bois. Ses longues jambes foulaient les herbes etles fougres avec nergie et ses pieds le guidaient avec prcision. Les zbrures ocres et

rouges qui parsemaient son torse et ses bras exprimaient sa peur et sa colre. Sonpoursuivant approchait. Malgr le martellement de son cur et sa respiration haletante, ilentendait nettement le grondement du moteur se faire plus fort. Plus menaant. Plusproche. Urul n'osait pas jeter un coup d'il derrire lui. Cela lui ferait perdre du temps.

Soudain, il dboucha dans une clairire. Vite, bifurquer. Ou il fallait se faire tuer distance,comme ceux de son clan il y avait quelques minutes peine. Urul apprenait vite connatreles armes des Monstres. Il coupa droite vers un chemin qu'il connaissait bien. Bientt, ilarriverait un bosquet o les siens avaient amnag des caches dans les arbres. L'engin duMonstre qui le poursuivait pouvait se faufiler entre les arbres, cracher la mort, filer plus vite

que lui, mais pas grimper aux arbres. Quant au Monstre il ne savait pas ce qu'il valait.

Zam ! Urul vit une lumire jaillir d'un fourr et sentit ses jambes se drober sous lui. Il glissasur vingt mtres avant de s'aplatir sur le flanc. Levant la tte, il eut la vision d'un Monstremuni d'un de ces btons cracheurs de mort qui avaient dcim sa famille. Le chasseur ricanaet un rayon de lumire terrassa Urul.

- Tu l'as eu, s'exclama Jack en descendant de son air-moto. Sacr chasse !

- Ouais, rpliqua Tom. Gniale ! C'est rare ceux qui s'enfuient. Les autres restent toujours sur

place en faisant leurs gestes bizarres. Quels animaux dbiles

Les deux humains chargrent la dpouille de l'animal sur la moto, rangrent les lasers dansles rteliers, s'assirent confortablement et firent rugir la machine.
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Ctait le chef duvre du temps et de la nature, pourtant, il me sembla compter cinquanteet un visages. Le nombre des disparus me revinrent en mmoire : cinquante et un. Martin, le

gendarme effleura lcorce dun arbre et brusquement, suivit un bruit de succion, ses brassenfoncrent, disparurent dans le tronc. Il hurla, non pas de douleur mais de panique. Trsprofessionnel, je tournais autour de lui et prenais quelques clichs. Je lui demandais ce quilressentait. Rien. Avait-il mal ? Non. Je tentais de le dgager. Plus il bougeait, comme dessables mouvants, plus son corps entrait dans larbre. Il disparut rapidement et je meretrouvais seul.Le silence menveloppait. Jattendis. Je toquais mon appareil photo contre larbre, le touchertait trop risqu. Tandis que je mapprtais continuer la promenade, un visage simprimadans lcorce du tronc. Celui du gendarme. Il semblait crier mais aucun son ne sortait de sabouche brune. Sans vergogne, je le photographiais. Eh bien, que pouvais-je faire pour cepauvre bougre ?

Jentendis un bruit et je pris mes jambes mon cou. Des visages simprimrent sur les troncset semblaient hurler quelque chose. Je courais trs vite et soudain, mes pieds se prirent dansune racine, je basculais sur le sol, dvalais une pente et Lorsque je me rveillais, je dcouvrais que jtais dans une grotte. Jentendais un chanttrange, un refrain abrupt et une voix familire Je me relevais et dpoussirais mesvtements. Je me dirigeai vers les voix. Ils taient nombreux, des hommes et des femmes,dont les jambes et les bras taient ceux darbres Ils chantaient. Au milieu de leur cercle setrouvait Robartholom Une couronne recouvrait sa tte. Ses yeux taient braqus sur lesmiens

Je les montrais au gendarme. Rvions-nous ? Je prenais ces tranges formes humanodes enphoto.

Autres Mondes - Zine n°1 - Automne 2009

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