Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal...

4
Mobilité connectée Bientôt les véhicules autonomes Bien entretenue et disposant de tous les éléments de repérage né- cessaires, l’autoroute est déjà prête à 90 % pour accueillir les véhi- cules autonomes, automobiles et camions. Si les constructeurs y réalisent des tests sur des longues distances, le principal défi des concessionnaires face au développement annoncé du véhicule autonome sera l’échange de données entre l’in- frastructure et le véhicule afin d’assurer toujours plus de sécurité et de fluidité. Outils digitaux, big data et réseaux communautaires au service du voyage Aujourd’hui, sites Internet, fils Twitter d’information trafic, et large palette d’applications développés par les sociétés d’autoroutes aident les clients à préparer leurs déplacements et les in- forment en temps réel des conditions de circulation. D’ores et déjà, l’enrichissement des données tra- fic grâce au big data et le déploiement de DMP (Data Management Platform ou plateforme de gestion des données), telles que celle de VINCI Autoroutes, capables d’agréger, d’analyser et de gérer les multiples données relatives aux clients, permettent de leur proposer une communication ciblée et personnalisée en temps réel avec, par exemple, des alertes trafic prédictives sur leurs trajets favoris, répondant ainsi aux attentes sur les services digitaux exprimées par les Européens dans l’étude IPSOS-BCG sur la mobilité*. Expertes en gestion de données, certaines sociétés ont rejoint le programme « Connected Citizens » de Waze, basé sur l’échange d’informations de trafic anonymes, gratuites et en temps réel. D’un côté, le réseau communautaire partage les informations signalées par ses utilisateurs, de l’autre les socié- tés transmettent à Waze celles issues de leurs systèmes de gestion du trafic (accidents, ferme- ture d’échangeurs, obstacles, zones de travaux, etc.) pour des partenariats gagnant/gagnant. À noter que Sanef a équipé les tunnels de l’A14, à proximité de Paris, de balises de géolocalisation Bluetooth dans le cadre d’un programme proposé par Waze (Waze Beacons Program). Désormais, dans ces tunnels, le guidage, l’information tra- fic et les alertes communautaires fonctionnent comme à l’extérieur. ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES SOCIÉTÉS FRANÇAISES CONCESSIONNAIRES OU EXPLOITANTES D’AUTOROUTES OU D’OUVRAGES ROUTIERS Numéro 10 Juin 20 17 Alors que les Français, comme les Européens, restent attachés à leur voiture*, incontournable au quotidien, et que 70 % des transports en Europe et plus de 80 % en France se font sur route ou autoroute, les besoins en mobilité augmentent et de nouvelles pratiques émergent. Décidées à accompagner ces évolutions, ainsi que l’essor des nouvelles technologies, les sociétés d’autoroutes pensent et conçoivent l’autoroute et les services de demain, se préparent aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement. Autoroutes, cap sur le futur !... Selon IHS Automotive, la croissance mondiale des ventes de véhicules autonomes serait de 45 % par an entre 2025 et 2035 pour atteindre près de 21 millions vendus par an. Véhicule autonome LA MOBILITÉ À L’AUBE D’UNE RÉVOLUTION QUI SUSCITE BEAUCOUP D’ESPOIRS POUR LES EUROPÉENS* 77% estiment que les innovations futures dans le domaine des mobilités auront des conséquences positives sur leur vie quotidienne. Dans 15 ans : 75% pensent rouler dans des véhicules électriques sur de longues distances sans problème d’autonomie. Pour 55% des Européens, ces véhicules se rechargeront en roulant. 70% considèrent qu’ils laisseront leur voiture à l’entrée de la ville et n’utiliseront que des transports en commun accessibles depuis leur stationnement. 57% sont également convaincus qu’ils pourront rouler sans risque de panne ou d’accident grâce aux nouvelles technologies numériques. 52% que l’on pourra circuler dans des voitures autonomes sur des voies réservées. *Étude IPSOS-BCG pour l’ASFA, mars 2017

Transcript of Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal...

Page 1: Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement. Autoroutes, cap sur le futur !... Selon IHS Automotive , la

Mobilité connectée Bientôt les véhicules autonomesBien entretenue et disposant de tous les éléments de repérage né-cessaires, l’autoroute est déjà prête à 90 % pour accueillir les véhi-

cules autonomes, automobiles et camions. Si les constructeurs y réalisent des tests sur des longues distances, le principal défi des concessionnaires face au développement annoncé du véhicule autonome sera l’échange de données entre l’in-frastructure et le véhicule afi n d’assurer toujours plus de sécurité et de fl uidité.

Outils digitaux, big data et réseaux communautaires au service du voyage Aujourd’hui, sites Internet, fi ls Twitter d’information trafi c, et large palette d’applications développés par les sociétés d’autoroutes aident

les clients à préparer leurs déplacements et les in-forment en temps réel des conditions de circulation.

D’ores et déjà, l’enrichissement des données tra-fi c grâce au big data et le déploiement de DMP (Data Management Platform ou plateforme de gestion des données), telles que celle de VINCI Autoroutes, capables d’agréger, d’analyser et de gérer les multiples données relatives aux clients, permettent de leur proposer une communication ciblée et personnalisée en temps réel avec, par exemple, des alertes trafi c prédictives sur leurs trajets favoris, répondant ainsi aux attentes sur les services digitaux exprimées par les Européens dans l’étude IPSOS-BCG sur la mobilité*.

Expertes en gestion de données, certaines sociétés ont rejoint le programme « Connected Citizens » de Waze, basé sur l’échange d’informations de trafi c anonymes, gratuites et en temps réel. D’un côté, le réseau communautaire partage les informations

signalées par ses utilisateurs, de l’autre les socié-tés transmettent à Waze celles issues de leurs systèmes de gestion du trafi c (accidents, ferme-ture d’échangeurs, obstacles, zones de travaux, etc.) pour des partenariats gagnant/gagnant.

À noter que Sanef a équipé les tunnels de l’A14, à proximité de Paris, de balises de géolocalisation Bluetooth dans le cadre d’un programme proposé par Waze (Waze Beacons Program). Désormais, dans ces tunnels, le guidage, l’information tra-fi c et les alertes communautaires fonctionnent comme à l’extérieur.

ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES SOCIÉTÉS FRANÇAISES CONCESSIONNAIRES OU EXPLOITANTES D’AUTOROUTES OU D’OUVRAGES ROUTIERS

Numéro 10Juin 2017

Alors que les Français, comme les Européens, restent attachés à leur voiture*, incontournable au quotidien, et que 70 % des transports en Europe et plus de 80 % en France se font sur route ou autoroute, les besoins en mobilité augmentent et de nouvelles pratiques émergent. Décidées à accompagner ces évolutions, ainsi que l’essor des nouvelles technologies, les sociétés d’autoroutes pensent et conçoivent l’autoroute et les services de demain, se préparent aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement.

Autoroutes, cap sur le futur !...

Selon IHS Automotive, la croissance mondiale des ventes de véhicules autonomes serait de 45 % par an entre 2025 et 2035 pour atteindre près de 21 millions vendus par an.

Véhiculeautonome

LA MOBILITÉ À L’AUBE D’UNE RÉVOLUTION QUI SUSCITE BEAUCOUP D’ESPOIRS POUR LES EUROPÉENS* 77% estiment que les innovations futures dans le domaine des mobilités auront des conséquences positives sur leur vie quotidienne.

Dans 15 ans :

75% pensent rouler dans des véhicules électriques sur de longues distances sans problème d’autonomie. Pour 55% des Européens, ces véhicules se rechargeront en roulant.

70% considèrent qu’ils laisseront leur voiture à l’entrée de la ville et n’utiliseront que des transports en commun accessibles depuis leur stationnement.

57% sont également convaincus qu’ils pourront rouler sans risque de panne ou d’accident grâce aux nouvelles technologies numériques.

52% que l’on pourra circuler dans des voitures autonomes sur des voies réservées. *É

tud

e IP

SO

S-B

CG

pou

r l’A

SFA

, m

ars

20

17

Page 2: Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement. Autoroutes, cap sur le futur !... Selon IHS Automotive , la

Retrouvez l’actualité des sociétés d’autoroutes sur notre page Facebook « Ma Belle Autoroute »

L’internet des objets devrait quant à lui bouleverser le recueil des don-nées. Au-delà de la série de capteurs équipant déjà la chaussée, VINCI Autoroutes a voulu tester gran-deur nature sur l’aire de repos de Boutroux (A10), en partenariat avec

Orange, des dispositifs connectés pour optimiser les opérations de maintenance. Des capteurs per-mettent d’automatiser la remontée d’informations sur, par exemple, l’usage des sanitaires, le taux de remplissage des conteneurs à déchets, ou encore la température de la chaussée afi n d’ajuster les interventions aux besoins réels sur place.

Le paiement sans contact au péage participe également de la mobilité connectée. Ce nouveau système de paiement, basé sur la norme interna-tionale NFC (Near Field Communication), a été testé avec succès sur des péages des réseaux VINCI Autoroutes et du groupe Sanef avant un déploiement progressif à plus grande échelle. Alternative au badge de télépéage, il permet de payer avec un smartphone, une carte bleue ou tout autre objet connecté, sans installation d’une application particulière.

Mobilité partagée Du covoiturage à la comodalité, le développement de nouveaux usages dans la mobilité va de pair avec celui de technologies innovantes qui, sous réserve de créer les conditions favorables à leur déploiement, sont de vraies promesses d’avenir, tant pour le quotidien de chacun que pour le dyna-misme économique des territoires.

Encourager le covoiturage Pratique en forte croissance, écologique et écono-mique, le covoiturage est parfaitement adapté à l’autoroute. Les sociétés l’encouragent en créant un réseau d’aires dédiées et sécurisées, dont une partie réalisée en partenariat avec les collectivités locales. Ainsi, près de 5 500 places se répar-

tissent sur 112 parkings aménagés, proches des accès autoroutiers. Des offres commerciales de télépéage sont proposées aux covoitureurs via des partenariats avec Blablacar ou encore idVROOM. Côté innovation, et pour automatiser les voies réservées aux covoitureurs, Sanef, par exemple, teste la caméra de détection automatique du nombre de passagers.

Soucieuse de résoudre les problèmes de satura-tion de ses réseaux aux heures de pointe, APRR expérimente avec IdVROOM, depuis fi n 2016, le concept « Pop&Vroom, ma ligne de covoiturage » sur l’A43, entre Bourgoin-Jallieu et Lyon. Cette application instantanée et dynamique propose un service fonctionnant comme une ligne de trans-port en commun, avec des points d’arrêts défi nis et permet d’optimiser l’utilisation des aires de covoiturage d’APRR.

Développer le transport publicsur les autoroutes urbaines La mobilité partagée, c’est aussi la mise en service en 2014, sur 5,5 km de l’A48 (AREA), d’une Voie Spécialisée Partagée sur le réseau concédé qui permet aux autocars

d’utiliser la bande d’urgence pour s’affranchir des bouchons quotidiens à l’approche de Grenoble. Accessible sous conditions aux autocars autorisés, elle est activée quand la vitesse de circulation descend sous les 50 km/h et a nécessité la mise en place d’une signalétique dynamique spécifi que pour la sécurité de l’ensemble des usagers.

D’autres expériences confi rment le potentiel d’un développement du transport public sur autoroutes urbaines. En Île-de-France, entre Dourdan et la gare RER de Massy-Palaiseau, une ligne express d’autocars emprunte l’A10 avec une voie réser-vée réalisée sur les derniers kilomètres. La gare autoroutière intermédiaire de Briis-sur-Forges permet aux autocars de marquer l’arrêt pour dépo-ser ou prendre des voyageurs, puis de rallier les

Le covoiturage induit une

économie de 12 % des émissions de

gaz à effet de serre sur les longs trajets, à l’échelle

d’un équipage de covoitureurs

(source Étude Ademe 2015).

Transportspublics

CONTENEURSÀ DÉCHETSUn capteur mesure le niveau de remplissage des poubelles.

ZONES PIÉTONNESLa température et le taux de sel de la chaussée sont mesurés afi n de prévoir les risques de verglas.

PLACES DE PARKINGDes capteurs dans le sol renseignent sur le nombre de places occupées.

SANITAIRESLes niveaux du savon, du papier toilette et du bactéricide sont transmis au centre de contrôle.

MAINTENANCE À DISTANCE DES AIRES DE REPOS

LE CENTRE DE CONTRÔLELes informations fournies par les capteurs sont analysées au poste d’exploitation, qui décide d’envoyer ou non une équipe d’entretien sur place.

Page 3: Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement. Autoroutes, cap sur le futur !... Selon IHS Automotive , la

… ou sur notre compte Twitter @ASFAutoroutes

pôles multimodaux de Massy et Courtabœuf. Des lignes de ce type existent aussi sur l’A14 reliées au pôle de la Défense, ou encore en région PACA avec des lignes Aix-Marseille Saint-Charles qui empruntent des sections de l’A51 et l’A7 sur des voies réservées.

Créer des nœuds intermodauxLes sociétés d’autoroutes se préoccupent de la façon dont elles pourront répondre au dévelop-pement de la comodalité et envisagent déjà la construction de hubs intermodaux qui serviront de jonctions entre les autoroutes et les différents moyens de transport pour rejoindre les centres-villes et des voies réservées, là où la congestion le justifi e. Le projet d’étude confi é par l’ASFA à des élèves ingénieurs, et présenté ci-dessous, illustre cette réfl exion sur les mobilités du futur.

Le quartier de lien urbainTrès accessible à tous les moyens de transport, il accueille piétons, mobilités actives, transports en commun et assure la connexion des réseaux de transport et de la ville avec l'autoroute. Ce « pôle » vit en osmose avec les grandes infrastructures qui le desservent. De nombreux nouveaux usages peuvent être développés pour les résidents et les usagers sur leur trajet « domicile-travail ».

Le “Start’Hub”C’est l’interface majeure et un nouveau centre urbain ; il intègre l’autoroute dans les nouvelles mobilités. Porte d’entrée vers le cœur de la ville, il favorise l’urbanisation des sections terminales de l’autoroute.

Les navettesSur une distance de 2 km environ, elles relient les hubs multimodaux et les connectent aux zones résidentielles et aux centres économiques de la ville.

Aire de services d'autoroute urbaine "nouvelle génération" : une interface de connexion avec de nouveaux moyens de transportSituée sur l'autoroute, cette aire de services « nouvelle génération », pôle de connexion intermodale, organise le covoiturage et constitue le point de départ de trajets locaux.

Une autoroute revisitéeLes nouveaux moyens de transport et les nouvelles technologies contribuent à réduire le nombre de véhicules et à optimiser la capacité routière. Ce nouveau concept autoroutier favorise de nouveaux usages sur des voies spéciales/réservées.

Le Mesnil-Amelot

Aéroport Charles de Gaulle T4

AéroportCharles de Gaulle T2

Parc des Expositions

Trianglede Gonesse

Le Bourget Aéroport

Le Bourget RERLa Courneuve« Six Routes »

Saint-DenisPleyel

Connecter l’autoroute à une grande agglomération : un modèle duplicableComment imaginer l’accès par autoroute d’une grande agglomération à l’horizon 2030-2050 ? L’ASFA a posé la question à un groupe d’élèves de l’École Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC) et de l’École Nationale Supérieure d’Architecture, de la Ville et des Territoires (ENSAVT) de Marne-la-Vallée qui ont travaillé pendant 6 mois sur le projet. L’axe autoroutier de l’A1, reliant l’aéroport Roissy-CDG au Carrefour Pleyel à Saint-Denis, une des futures gares du Grand Paris Express, a été retenu comme terrain concret de leurs réflexions. Cet axe structurant est propice aux innovations et à l’intégration des nouvelles pratiques de mobilité, facilement accessibles à tous, et non polluantes, qui pourraient se dupliquer sur d’autres axes et agglomérations. Ainsi, l’autoroute, en se rapprochant de Paris, se transforme au fil des « hubs de mobilité urbaine » en support de multimodalité : voies réservées au covoiturage, véhicules autonomes, navettes, mobilités douces…

Un projet sponsorisé par l’ASFA, réalisé par un groupe de 9 élèves de l’ École Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC) et de l’École Nationale Supérieure d’Architecture, de la Ville et des Territoires de Marne la Vallée (ENSAVT).

Page 4: Autoroutes, cap sur le futur...aux mobilités du futur et se positionnent comme leur principal support de développement. Autoroutes, cap sur le futur !... Selon IHS Automotive , la

Directeur de la Publication : Jean MesquiRédacteur en Chef : Florence Portelette

Conception : [email protected] la reproduction des textes est

autorisée, avec mention d’origine.

ASFA

3, rue Edmond Valentin 75007 ParisTél. : 01 49 55 33 00Fax : 01 45 55 84 88

Courriel : [email protected]

TOUTES NOSPUBLICATIONS

Mobilité durable Électromobilité Engagées dans l’essor de l’électromobilité hors des zones urbaines, composante essentielle du développement d’une mobilité durable et décar-bonée, les sociétés accueillent sur leurs réseaux, via le projet Corri-Door, un maillage très avancé de bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques. Ces bornes s’adaptent à tout type de véhicules et permettent un rechargement en moins de 30 minutes. À fi n 2016, 158 bornes étaient opérationnelles sur 143 aires de services. Sur les principaux axes, ce réseau permet désormais d’al-ler de Lyon à Paris ou Marseille en toute facilité, avec un point de recharge tous les 80 km environ.

En outre, d’autres innovations émergent avec, par exemple dans le cadre du projet européen Fabric, Sanef qui travaille sur la recharge du véhicule élec-trique en roulant, à travers des boucles d’induction installées dans la chaussée, ou encore ATMB qui réfl échit à l’autoroute électrique. Ce concept per-mettrait d’alimenter les poids lourds en électricité de manière continue le long de l’autoroute, grâce à plusieurs solutions technologiques qui existent pour le déployer (caténaires, ou rail au sol, ou induction), et permettent de pallier l’insuffi sance des batteries sur les trajets longue distance.

Préparer l’arrivée des STI coopératifs Le projet C-Roads (2016-2020) est un vaste pro-jet européen de déploiement des STI coopératifs, dans la suite du projet SCOOP, sur la commu-nication entre véhicules, et entre véhicules et infrastructure, en utilisant les réseaux sans fi l. Il vise à servir de catalyseur pour le développe-ment coordonné de l’autoroute et des véhicules connectés, en testant sur des sites pilotes répartis sur 8 pays, des solutions nouvelles interopérables préparant la mobilité de demain. Une plateforme européenne d’échange (C-Roads Platform) assure le pilotage politique, opérationnel et technique, ainsi que l’évaluation du projet.

En France, C-Roads, coordonné par l’État et fi nan-cé à hauteur de 14,4 M€, dont 7,2 M€ par l’Union européenne, fédère des acteurs privés et publics, des universités et instituts de recherche. Les so-ciétés concessionnaires y participent à hauteur de 4 M€, dont la moitié subventionnée par l’UE, avec notamment des tests et déploiements de nouvelles infrastructures de télécommunications. À partir de 2018, les sites pilotes Nord-Est (avec A4 et A31), Centre-Est (avec A6, A7 et périphérique de Lyon) et Ouest (avec A11, A81 et A85) seront équipés pour échanger des informations avec les véhicules qui recevront, à travers une interface ad hoc, des services et alertes personnalisés.

Un choc d’investissement pour la mobilité de demain Selon l’étude IPSOS-BCG réalisée pour l’ASFA en mars 2017, les Européens considèrent que c’est avant tout le développement des infrastructures intelligentes qui sera le facteur de changement le plus important en matière de mobilité, et plébis-citent un choc d’investissement. Dans les années à venir, l’enjeu sera donc de pour-suivre les investissements sur les infrastructures pour qu’elles puissent accueillir des véhicules de plus en plus autonomes et communicants, et offrir des services de grande qualité. Investissements d’autant plus importants que l’enjeu est aussi de mettre à un niveau de qualité homogène les infrastructures, l’exploitation et l’entretien, sur l’ensemble du réseau, concédé et non concé-dé, pour une continuité des services, que l’on habite en zone rurale ou à la périphérie d’une agglomération. Grâce au modèle concessif qui existe depuis 60 ans, l’État dispose, avec les sociétés conces-sionnaires d’autoroutes, d’un levier effi cace et équitable qui permettra de créer les conditions favorables d’investissement sur les infrastructures et de déploiement des technologies évoquées plus haut et qui, par-là, répondront aux besoins de mo-bilité des usagers français et européens.

Phot

os :

APR

R (

N. R

obin

- X

. Cha

bert

) /

D.R

. / In

fogr

aphi

e : w

com

mun

icat

ion

Avec C-Roads, les sociétés

d’autoroutes visent à optimiser le trafic

et l’information routière, avec en

particulier des systèmes d’alerte

ciblée à l’approche des chantiers et des zones d’inter vention.