Auscultation de3 lci bahloul
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Auscultation pleuropulmonaire
Dr BAHLOUL Dr DELCI
SERVICE DE MEDECINE INTERNE CHU TIZI OUZOU
Rappel anatomophysiologique
Poumon Droit:• ÷ en 3 lobes : Lobe supérieur droit
Lobe moyen droit Lobe inférieur droit
• Assure 55 % de la ventilation pulmonaire
Poumon gauche:• ÷ en 2 lobes : Lobe supérieur gauche Lobe inférieur gauche• Assure 45 % de la ventilation pulmonaire
Trachée :• S’étend du larynx aux bronches principales
(repère antérieur angle manubrio-sternal, repère postérieur quatrième vertèbre thoracique)
Bronches :• Droite plus courte, large et inclinée que la
gauche ( pneumonie d’inhalation + droite )
• Bronches principales – lobaires – segmentaires – bronchioles – bronchioles terminales et respiratoires débouchant sur les sacs alvéolaires (zone respiratoire)
• Alvéoles: composées de pneumocytes (produit le surfactant) et des macrophagocytes.
• Plèvre : - Feuillets (pariétal et viscéral) recouvrant
poumon et cavité thoracique, glissant l’une sur l’autre à l’aide du liquide pleural ( ↓ friction)
Les bronches
Définition de l’auscult
• Consiste à écouter les sons produits par le poumon et la plévre transmis à l'oreille de l'examinateur à travers la paroi.
• se fait par l'intermédiaire d'un stéthoscope biauricu-laire . Il permet la transmission claire des sons et l'élimination des bruits extérieurs.
Régles de l’auscul - Buts: - évaluer les bruits normaux - rechercher les bruits anormaux - comment?Sur la peauDe haut en basFace ant,post et laterales ,comparativeRespiration par la bouche( lente et profonde )Demander de tousser si présence de bruits surajoutés
Sites de l’auscultat
Bruits normaux
- Le murmure vésiculaire est produit par le mouvement de l'air dans l'arbre respiratoire : trachée, bronches et alvéoles
- inspiration : il est doux, humé. - expiration : il est plus intense, mais
s’épuise rapidement
Etat pathologique
- Inversion du rythme respiratoire- Modifications du murmure vésiculaire- Bruits surajoutés - Modifications à l'auscultation de la voix et
de la toux.
Une inversion du rythme respiratoire : - expiration prolongée plus longue que l'inspiration → BPP Obst
(emphysème ,crise d'asthme) Des modifications du murmure vésiculaire : -Diminué: → emphysème pulmonaire,
traduisant l'hypoventilation alvéolaire
- Aboli : a- arrêt complet de la ventilation
dans un territoire donné ( atélectasie ) b- interposition aérique (ép pleural
aérien) c- interposition liquidienne ( ép
pleural liquidien) d- masqué par des bruits surajoutés
(condensation pulmonaire )
Bruits surajoutés
I- Les souffles : - Etat normal: le souffle glottique ou laryngo-
trachéal est entendu à l'auscultation sur la ligne médio-sternale, mais il n'est pas entendu à l'auscultation des deux hémithorax.
- Etat patholo: souffles glottique est transmis anormalement dans des zones du thorax où il n'est pas habituellement entendu, en raison d'une anomalie du poumon ou de la plèvre.
- caractères : le souffle est conditionnés par la nature de l'atteinte pulmonaire ou pleurale
- temps respiratoire - intensité - tonalité - timbre
S tubaire S pleurétique S emphorique S cavitaire
Temps inspiratoire expiratoire expiratoire inspiratoire
Intensité intense Doux , lointain faible intense
Tonalité élevée élevée élevée basse
Timbre rude aigre métalique creux
Valeur sémiologique
Condensation pulmonaire
ép pleural liquidien
Ép pleural aerien
Caverne tuberculeuse
II- Les râles : - Sont intermittents, en rapport avec la
mobilisation des sécrétions pathologiques dans les bronches ou dans les conduits bronchio-alvéolaires; ils sont d'origine bronchique ou d'origine parenchymateuse.
1- Les râles bronchiques : sont les plus fréquents (râles ronflants et râles sibilants). - Ils sont dus à la vibration de la colonne d'air
traversant une bronche rétrécie ou enflammée. - Leur timbre dépend du calibre des bronches où ils
prennent naissance- caractères communs : secs, entendus aux deux
temps de la respiration mais ils sont plus nets à l'expiration.
- Les râles ronflants ( ronchus ): - timbre : grave - gros troncs bronchiques - Les râles sibilants : - timbre aigu, sifflements ressemblant au miaulement d'un chat. - bronches de petit calibre. - Les râles ronflants et les râles sibilants peuvent être associés,
ils sont entendus sur l'ensemble des deux hémithorax à la phase catarrhale de la crise d'asthme réalisant « un bruit de pigeonnier » caractéristique.
2- Les râles parenchymateux : - râles crépitants - râles sous-crépitants.• Les râles crépitants : tradiusent un comblement alvéolaire - crépitations sèches, très serrées - ressemblant au bruit de froissement d'une mèche de
cheveux ou au bruit que font les grains du sel mis sur le feu. - fins, secs, égaux entre eux, régulièrement espacés, - s’entendent à la fin de l'inspiration - plus nets après la toux et lors de l'inspiration profonde.
- localisés : en foyer, au centre duquel on peut parfois entendre un souffle tubaire et sont alors caractéristiques d'une condensation pulmonaire(PFLA )
- généralisés : envahissant les deux hémithorax en marée montante (OAP )
• Les râles sous-crépitants ( râles bulleux ): sont lles plus fréquents ,
- traduisent l'existence dans les alvéoles et les bronchioles de sécrétions fluides
- humides,donnant la sensation des bulles éclatant à intervalles plus ou moins serrés.
- aux deux temps de la respiration, plus nets à l'inspiration, ils sont modifiés par la toux.
• Les râles consonants ou râles caverneux : - variété particulière de râles sous-
crépitants - timbre fort, humide et métallique. - retrouvés dans les condensations pulm
creusées d'une cavité . - râles consonants + un souffle cavitaire =
un bruit de gargouillement ( cavernes tuberculeuses).
Rales sibilants
Rales ronflants
Rales crépitants
Rales sous crépitants
Rales consonants
Caratérist SecExpiratoireAigu
SecExpiratoireGrave
SecFinInspiratoire
HumideInspiratoireBulleux
HumideInspiratoireMétalique
Valeur sémiolo
Crise d’asthme
Crise d’asthme
- OAP- Condensat pul
-Suppuration pulm
Caverne tuberculeuse
III- Frottements• Les frottements pleuraux : - dus au frottement des deux feuillets
de la plèvre lorsqu'ils sont le siège d'une inflammation( absents à l'état normal, grâce à un film de sérosité entre les deux feuillets)
- se produisent lors des mouvements respiratoires, disparaissant en apnée.
- entendus aux deux temps de la respiration, non modifié par la toux,,
- intensité, timbre variables - peuvent être perçus à la palpation
lorsqu'ils sont très intenses. - entendus à la phase de début de la
pleurésie, ils disparaissent lorsque l'épanchement liquidien est de moyenne abondance
IV- autres bruits surajoutés :• le « Wheezing » : - ressemble au sifflement du vent
qui souffle à travers un orifice étroit; - inspiratoire - perçu en un point fixe du thorax - sténose trachéale ou d'une
bronche de gros calibre
• la succussion hippocratique : - bruit de clapotage - ausculté la base thoracique lorsque
simultanément on imprime une secousse au thorax du malade;
- traduit la présence d’un ép pleural aéro-liquidien
Modefi de l’auscultation de la toux et de La voix
• bronchophonie : est la transmission de la voix haute selon une intensité accrue, mais souvent confuse( condensation pulmonaire).
• La pectoriloquie : est la transmission nettement articulée de la voix haute qui devient plus distincte et prend un timbre grave à tonalité renforcée( cavité creusée au sein d'une condensation pulmonaire →caverne tuberculeuse).
• La pectoriloquie aphone : est la transmission nettement articulée de la voix chuchotée (épanchement pleural liquidien)
• L'égophonie : est la transmission de la voix haute selon un mode chevrotant (voix de chèvre) et nasillard à timbre plus ou moins aigu( ép pleural liquidien).
En conclusion :• étape très importante de l’examen du patient. • apporte des informations irremplaçables en l’absence
de radiographie pulmonaire et même en présence d’une radiographie.• + procéder étape par étape (recherche des bruits
normaux, recherche de modifications des bruits normaux, recherche de bruits surajoutés)
• ausculter l’ensemble du thorax, faire tousser le patient
• parfois difficille.