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URE Cécile commence sa journée avec Loulou, un croisé shitsu qui souffre de maux

d’estomac. © Aurélie Delvallée

La vétérinaire Cécile Havaux se prépare à accueillir ses patients de la matinée. © Aurélie Delvallée

Cécile Havaux,dentiste pour chiens et chats En Belgique, seuls cinqs vétérinaires ont choisi de se spécialiser dans la dentisterie canine et féline. Parmi eux, le vétérinaire Cécile Havaux, une Pipaisienne.

Quand on en-tend le mot «vétérinaire», on pense pre-m i è r e m e n t que ces méde-cins prennent en charge des

os cassés, la stérilisation des animaux de compagnie,...Mais sa-viez-vous que certains vétérinaires pratiquen aussi l’ostéopathie sur les

animaux, avec des méthodes leur étant spécialement dédiées ? Encore plus surprenant, saviez-vous que d’autres sont compétents dans la den-tisterie féline et canine ? Ils sont peu nombreux en Belgique, puisqu’ils sont au nombre de 5. Parmi eux, la vé-térinaire Cécile Havaux. Après avoir décroché son diplôme et s’être instal-lée dans son cabinet à Pipaix, Cécile a décidé d’élargir son univers médical. Elle a suivi une formation de 4 ans en soins dentaires à l’Ecole Européenne au Luxembourg, et a ainsi ajouté une spécialité à son CV. «C’est une plus va-lue professionnelle évidente» déclare Cécile, «mais aussi une satisfaction

personnelle. Je suis fière de faire par-tie de ces rares vétérinaires à pratiquer la dentisterie canine en Belgique ! Ca ne permet de faire des choses que je pensais impensables quand je faisais mes études. Aujourd’hui, j’utilise des appareils dentaires pour chien !». Une véritable révolution quand on sait que 80% des chiens de plus de 3 ans souffrent de problèmes dentaires*. «Encore faut-il les détecter à temps, c’est pour ça qu’un suivi régulier est essentiel» souligne la vétérinaire. En effet, selon une étude de Pedigree, 25% des propriétaires ne réalisent pas que leur chien connaît des problèmes dentaires.

Par AURÉLIE DELVALLÉEPhotos AURÉLIE DELVALLÉE

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Cécile débute la s’éance d’’ostéopathie du croisé shitsu en vérifiant si le mouvement de la boîîe crânienne et du bassin est fluide. Si le mouvement du bassin ne se fait pas naturellement, cela pourrait expliquer les maux d’estomac. © Aurélie Delvallée

Rien à signaler au niveau du bassin. Cécile fait pression sur l’estomac de Loulou avec ses doigts. L’organe est dur et le chien se plaint. Le croisé shitsu souffre d’un mau-vais ballonnement. Il faudra changer son alimentation. © Aurélie Delvallée

La vétérinaire termine la séance d’ostéopathie par l’utilisation de la méthode Ni-romathé. Une méthode qui consiste à diffuser des vibrations dans tout le corps en faisant des pincettes et des secousses sur la colonne vertébrale. © Aurélie Delvallée

Le deuxième patient de la matinée est Shana, une femelle chat dont certaines des dents sont en train de pourrir à cause d’une maladie autoimmune. Cécile lui avait déjà retiré plusieurs dents infectées mais la maladie persiste, et la chatte refuse de s’alimenter à cause de la douleur. Avant l’opération, elle endort évidemment Shana, mais aussi sa glotte pour empêcher le réflexe de régurgitation quand elle introduira l’embout du cathéter. © Aurélie Delvallée

L’opération durera en tout près d’une heure et demie. Cécile a d’abord du casser les dents infectées en morceau, tout en prenant garde à ne pas atteindre des faisceaux sanguins au niveau du nez. puis arracher ces morceaux un à un. La vétérinaire a fini l’intervention par la suture des plaies ouvertes à l’aide de points résorbables. La chatte pourra enfin recommencer à manger de manière normale. Elle fera l’objet d’un suivi obligatoire pour vérifier si les dents qui lui restent ne pourriront pas à leur tour. © Aurélie Delvallée

* Etude réalisée par l’association vétérinaire SAVAB

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Le dernier patient de la matinée est Pacey, un bull terrier de 4 ans.. © Aurélie Delvallée

Le problème dentaire de Pacey est que ses canines du bas rentrent trop vers l’intérieur de sa gueule. Ses canines blessent son palais et ses gencives, parfois jusqu’à sang. © Aurélie Delvallée

Lors d’une première visite, la vétérinaire avait appliqué une prothèse en résine sur les canines du haut de la mâchoire du bull terrier. Le but était de forcer les canines du bas à “sortir” vers l’extérieur pour reprendre une place normale. © Aurélie Delvallée

L’amélioration constatée par Cécile est très discrète, mais c’est déjà un début de souffrance en moins pour Pacey. Elle lui pose aujourd’hui un appareil plus sophistiqué en attendant l’appareil dentaire définitif. © Aurélie Delvallée

Voilà à quoi ressemblera l’appareil définitif de Pacey. “Ce genre d’appar-eils n’existe que depuis quelques années. La dentisterie canine progresse chaque année.” se félicite Cécile. © Aurélie Delvallée