Audience Papale

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Le Figaro. 29/05/1906. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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Page 1: Audience Papale

Le Figaro. 29/05/1906.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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Lu Numéroquotidien == SEINE&SEINE-ET-OISE15 centimes= DEPARTEMENTS20 centimes52' Année 3*Sérïe IT Î49 Mardi 29 Mai1908

Gaston CALMETTEDirecteur-Gérant

H. DE VILLEMESSANTFondateur

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c Louépar ceux-ci,blâmépar ceas-là, memoquantdes sots, bravant lesméchants,je me bâtede tire de«out.».de peard'être obligéd'enpleurer. >(Beauhaeghais.)

SOMMAIKE

tÛneaudience du Pape Duc DE LA SALLEDE

Rochemaure.

.Inaugurationdu Simplon GEORGESBOURDON.

Les récompenses du Salon.

.En Russie :.La Douma délibère X. DELACAR-

RIÈRE.

Figaro à Londres.

Le congrès d'assistance de Milan UN CONGRES-

6ISTE.

autour de la politique: André NANCEY.

Journaux et Revues André Beaunier.

Coulissesde la Mode CLAIREDEChancenat.

Gazette des Tribunaux Cour d'assises de la

L Gironde La mystérieuse grippe de M. Ca-

naby HENRIVARENNES.

La Vielittéraire Marcel BALLOT.

Les Théâtres Nouveau-Théâtre «l'Œuvre»

"Le Réformateur" Emmanuel ARÈNE.

'La Vieartistique Arsène ALEXANDRE.

UNE

AudienceduPape

M. LE DUC DE LA SALLE AU VATICAN

M. le duc de La Salle de Rochemaure, quivient de passer plusieurs semaines à Romeoù il a pu s'entretenir longuement des affai-

res de France avec les membres les plus émi-nents du Sacré Collège et avec le Pape a bienvoulu résumer pour les lecteurs du Figaro

l'impression que lui ont laissée ces divers en-

tretiens et leur raconter l'audience que le

Souverain Pontife a daigné lui accorder.On sait que le duc deLa Salle compte parmi

les plus hautes notabilités ecclésiastiques, enItalie et en France, on pourrait dire dans le

monde entier, de nombreux amis. Onn'ignorepas l'attention passionnée avec laquelle ilsuit la crise religieuse et le dévouement sidésintéressé qu'il a toujours mis au servicede l'Eglise et de la France. C'est dire quel'article qu'on va lire ne se recommande pasmoins du nom de son auteur que du sujetlui-même.

Je n'ai nullement la prétention, à monretour de Rome, d'annoncer les décisions

que le Souverain Pontife sera amené à

prendre au sujet de l'attitude que de-vront observer le clergé et les catho-

liques français vis-à-vis de la loi du 9décembre 1905. Ces décisions je les

ignore, et j'ai d'ailleurs la meilleure rai-son de les ignorer, n'étant ni prophèteni fils de prophète, puisque le Pape n'ena encore pris aucune, ainsi qu'il me l'adéclaré lui-même nettement et plusieursfois au cours de l'audience particulièreque Sa Sainteté m'a fait le grand hon-neur de m'accorder.

Je dirai tout à l'heure de cette audiencece que j'en puis dire sans manquer à ladiscrétion qui est toujours en pareil caset surtout dans les circonstances actuellesun devoir. Je voudrais d'abord résumeren quelques lignes les impressions quem'ont laissées de longs entretiens avec

quelques-uns des membres les plus émi-nents du Sacré Collège.

Il va de soi que les deux courantscontraires qui se sont manifestés enFrance dès le principe parmi l'épiscopat,le clergé et les fidèles existent égalementà Rome et que l'on trouve donc dans

l'entourage du Saint-Père des partisansde la résistance et des partisans de lasoumission à la loi. Les arguments desuns et des autres sont d'ailleurs les mê-

;mes que la presse française discute de-

puis de longs mois. Je n'ai pas à les

reproduire ici. Il en est un cependant quila moins cours dans notre pays, c'est ce-'lui que les partisans de la résistancetirent de la contagion de l'exemple. Si le

Pape, disent-ils, accepte ou paraît, en

quelque manière, accepter la séparationen France, j'entends la séparation telle

que l'a réglée le législateur, sans en-tente préalable avec le Vatican, n'est-ilpas à craindre que d'autres nations ca-

tholiques s'orientent à leur tour vers lalaïcisation complète des pouvoirs pu-blics, ne déchirent elles aussi leursConcordats et ne suppriment elles aussileurs représentants auprès du Saint-

Siège ?2Cet argument a plus de valeur peut-

être, au point de vue purement romain,que nous ne serions portés à lui en attri-buer de ce côté des Alpes.

Toutefois, si attristé que l'on soit au'Vatican de la crise grave que traverse

l'Eglise de France et du danger interna-tional qui en résulte, on l'y,envisageavec cette hauteur de vue et cette luci-dité calme, exempte de précipitation,qui sont l'enviable privilège de la diplo-matie pontificale. Il est donc permis decroire qu'avant de délimiter le terrainsur lequel devra se déployer le zèle du

clergé et des catholiques français, de tra-der les bases du nouvel édifice à éleversur les ruines du régime concordataire,le Pape et ses éminents conseillers ap-précieront comme il convient les pré-cieux éléments d'information que seront

pour eux les élections récentes, l'assem-blée imminente des évêques, l'attitudedu gouvernement et du pays nonpas,sans doute, que l'Eglise se plie au régimeparlementaire et admette la théorie du

plus grand nombre, mais sa prudente sa-

gesse n'a pas coutume d'en faire abs-traction là du moins où le dogme n'est

pas engagé.En tout cas, le devoir strict des catho-

liques français me paraît être, quelle quesoit d'ailleurs leur légitime anxiété, d'at-tendre avec une filiale confiance les ins-tructions du Pape. Et par ailleurs l'ac-cueil fait à la manifestation récente d'uneélite qui groupait cependant les person-nalités françaises les plus considérableset les plus autorisées sous un haut

patronage ecclésiastique, m'assure-t-on,les commentaires qu'a suscités la pu-

blication de la lettre aux évêques, si res-

pectueuse dans la forme et d'inspirationsi patriotiquement catholique, sont undécisif enseignement à quiconque seraittenté de plaider publiquement la solu-tion qu'il croit la plus opportune

Donc je me garderai bien d'entrerdans cette voie. Et je préfère m'en tenirdésormais aux notes d'audience que j'aiécrites, à l'intention des lecteurs du

Figaro, le soir même du jour où j'ai eu

l'insigne honneur et la grande joie d'êtreadmis pour la seconde fois aux piedsde Pie X.

#*#

Si, de la salle Clémentine à l'anticham-bre secrète, le Vatican est immuable-ment le même, les appartements privésdu Pontife ont subi une transformation

complète depuis l'avènement de Pie X.La salle du tronetto où recevait invaria-blement Léon XIII, sa chambre à cou-cher où il a expiré et la chapelle qui luiest contiguë sont devenus salons d'at-tente précédant la bibliothèque, piècefavorite du Pape régnant et où il donne

presque toutes les audiences privées.Quand je pénètre dans cette pièce,

Pie X est assis à son bureau, placé si

près de la porte d'entrée que je peux tout t

juste esquisser une seule génuflexionaux pieds du Souverain Pontife qui s'est

levé et me tend la main où je baise

l'anneau du Pêcheur. Le Pape se ras-

sied, m'indique un fauteuil tout auprèsdu sien; je prie Sa Sainteté de vouloir

bien me parler italien et m'autoriser à

m'exprimer comme je pourrai dans cette

même langue, l'italien à mon usage étant

d'ailleurs un vrai sabir fait de bribes dela langue de Dante, de latin et de fran-

çais. Le Saint-Père m'assure que puis-que j'entends l'italien, je peux très bien

user de ma langue natale.Je suis frappé du changement qui s'est

fait dans Pie X. Le Pape, au lendemainde son couronnement, à cette audience

où j'eus l'honneur d'être le premier Fran-çais reçu par le successeur de Léon XIII,avait l'air encore jeune, bien portant et

ingambe. Cette apparence s'était déjàatténuée à mon dernier voyage. Aujour-d'hui, le Pape me paraît s'être alourdi.

Tel un robuste campagnard déraciné sur

le tard, arraché à sa vie normale et

condamné, pour son plus grand dom-mage, à l'existence des citadins. Lestraits se sont accentués, accentuée aussicette note de mélancolie grave qui estla distinctive des yeux infiniment doux.Il semble que cet homme doive don-

ner un continuel effort pour se plieraux exigences de sa vie officielle. Il

en a pourtant réduit au minimum les

obligations. Il a renoncé à cet isole-

ment hiératique que l'étiquette impo-sait naguère au Pape. Léon XIII pre-nait toujours seul ses repas, sans quit-ter sa table de travail. Cette traditionest abandonnée. Aussitôt les audiences

terminées, Pie X remonte dans ses ap-

partements privés à l'étage supérieur,l'ancienne secrétairerie d'Etat du car-

dinal Rampolla, et y mange très simple-ment avec ses secrétaires, Mgr Bressan

et Mgr Peccini. Fini aussi le rigoureuxcérémonial des audiences, dont Léon XIIIne se départait jamais entièrement,même pour celles qui avaient le carac-

tère le plus intime.Le visage du Pape s'éclaire d'un sourire

qui s'éteint vite en un mélancolique re-

gret quand je Lui parle de Venise où jeviens d'assister aux solennités de la fête

de saint Marc la tristesse devient pro-fonde quand j'évoque la mémoire de monéminent ami le cardinal Callegari dont j'aivoulu aller saluerla tombe à peine scellée.

Sa Sainteté fait un éloge ému de l'évêquede Padoue qui fut son protecteur et son

ami, approuve du geste quand je dis

quelle perte fut. pour Lui la disparitionde ce conseiller toujours écouté qui m'é-crivait au Natale dernier une longuelettre avisée et pleine de prudente sa-

gesse sur les affaires de France.Tout naturellement la conversation

s'engage sur cet émouvant sujet. LeSaint-Père daigne me permettre de l'en

entretenir pendant près d'une demi-heureavec une filiale franchise. Rien ne sau-

rait peindre l'accent de foi profonde du

Pape montrant du geste le grand christ

qui domine son bureau et me disant à

plusieurs reprises au cours de cet entre-tien Ecco il solo medico, l'unico medicodella Francia-; io aspetto que mi parle.

C'est bien à cette source divine, plus

qu'à tout conseil humain, que le Papedemandera l'inspiration d'une décision

qu'il me déclare très nettement n'avoir

pas encore prise.Je ne peux m'empêcher d'en souligner

l'exceptionnelle gravité dans les conjonc-tures actuelles, de remarquer qu'aucunde ses prédécesseurs n'a eu à déciderd'une question plus formidable de consé-

quences depuis le jour où Pie VII ne re-cula pas devant d'immenses sacrifices,

lorsque sa foi éclairée, sa charité ardentene s'arrêtèrent à aucun obstacle pour re-

placer au soleil de France notre Eglise quipleurait depuis dix ans aux Catacombesla destruction de ses temples, la disper-sion de ses fidèles, le martyre et l'exil et

jusqu'à la partielle défection de ses prê-tres et de ses pontifes!

Et tout naturellement, incliné sous latrès affectueuse et paternelle bénédictiondu Pape qui me dit bénir mes efforts,mes pensées, mes désirs et mes actes,

j'exprime le souhait que la décision quele Pape m'affirme de nouveau n'avoir

pas encore prise procure à la France aumoins une aussi longue paix que l'actede Pie VII.

Duc de La Salle de Rochemàure,

DEMAIN

•* Par fil spécial

Dessins d' AlbertGUILLAUME

EchosLa Température

Nous avons eu hier une magnifique journéechaude, trop chaude même, car elle fait re-

douter l'orage. Cependant la pression baro-

métrique, qui a monté sur l'ouest de l'Europeet qui est en France partout supérieure à

765min, nous donne lieu d'espérer la continua-

tion du beau temps. Les îles Britanniquesseules ont à redouter les effets de la dépres-sion qui plane encore sur elles.

Le vent est faible ou modéré partoutd'entre sud et ouest sur la Manche, de l'ouest

sur l'Océan, d'entre nord et est en Provence.

La mer est belle.

La température devient très élevée sur nos

régions du Centre et et du Sud. A Lyon, il yavait le matin 20°, à Perpignan 220. A Paris,à sept heures du matin, 190; à trois heures,280. Baromètre, 766111118.

En France, un temps très chaud et orageux

est probable.(La température du 28 mai 1905 était A

Paris, le matin, 130; à trois heures, 23°. Ba-

romètre, 767mm. Très belle journée.)

Du New York Herald

A New-York Temps pluvieux. Tempéra-ture maxima, 12°; minima, ii°. Vent nord-

est (frais). Baromètre, sans tendance.

A Londres Temps beau. Températuremaxima, 22°; minima, 13°. Vent sud-ouest

(faible). Baromètre, 763mm.

A Berlin Temps pluvieux. Température160 (à midi).

--ouo--

Les CoursesAujourd'hui, à deux heures, Courses à

Saint-Ouen. Gagnants du Figaro

Prix de la Vienne: Hameau; Grace.Darling.Prix de la Gartempe: Titiano; Chrysalide III.Prix de l'Aunis Simonian; Menuet.

Prix Killarney Ecurie Clado Muntjàc.Prix du Gers Roi de Rome; Samsam.Prix du Limousin Sévillan Léon.

Travers ParisUne élection contestée.

Quand nous disons « élection contes-tée », c'est bien par manière de parler,.car on ne voit vraiment pas où pourraitêtre la contestation. Il s'agit de cetteélection de Lodève où, par un de ces

miracles comme on n'en voit que dans le

Midi, le candidat radical, qui n'était pasélu le dimanche, l'a été le jeudi, après les

opérations de la Commission de recense-ment. C'est évidemment la première fois

qu'un député est ainsi élu en semaine.

L'opération s'est faite de la façon la

plus simple, et elle est fort clairementracontée par M. Leroy-Beaulieu, la vic-time de cette aventure. Il y avait eu, danscertaines communes, des bulletins aunom de M. Clemenceau. Ils étaient nuls,naturellement, puisque M. Clemenceaun'était pas candidat, et on n'aurait dû les

compter ni à M. Pelisse ni à M. Leroy-Beaulieu. Mais les gens du Midi sont

pour que rien ne se perde dans la na-

ture, et ils ont songé à utiliser ces bulle-tins.

On y a donc, délicatement, inscrit lenom de Pelisse au-dessus de celui deClemenceau. Et, du coup, les bulletins

qui étaient à M. Clemenceau ont appar-tenu à M. Pelisse. Il est encore heureux

que M. Pelisse ne soit pas allé immédia-tement s'installer au ministère de l'inté-rieur. Il avait le même droit à prendre le

portefeuille ministériel que les bulletinsde M. Clemenceau « Cette malle doitêtre à moi, disait Bilboquet; elle est à

moi, Ainsi raisonne-t-on dans l'Hé-rault. Il ne reste plus qu'à savoir si l'onraisonnera de la même manière au Pa-lais-Bourbon.

II ne faut pas se méprendre sur la si-

gnification véritable des dernières élec-tions. Sans doute elles ont amené à laChambre une majorité toute différentede celle que nous aurions souhaitéemais ce n'est point à dire que la masseélectorale ait donné son assentiment àune politique de persécutions et de ré-formes violentes.

Si l'on veut la preuve du contraire, onla trouvera dans les professions de foides plus farouches radicaux et radicaux-socialistes. Le programme qu'ils ont of-fert à leurs électeurs est beaucoup plusmodéré qu'on ne le suppose.

Voyez, par exemple, M. Boutard, dé-puté radical-socialiste de Saint-Yrieix

Respecter la liberté de conscience,rendrel'indépendanceet, par cela même, conserversa dignité au clerge, laisser aux croyants lalibre disposition des églises pour l'exercicede leur culte, telle est la penseequi m'a faitvoter la loi de séparation.

Il est évident qu'il valait mieux, envertu de ces principes mêmes, ne pasvoter la loi séparatiste. Mais enfin, c'està ces principes que les électeurs ontdonné leur assentiment. Il est bien àsouhaiter que les élus se le rappellent!

Il y a des pseudonymes à la Chambre.Un certain nombre de députés ont libre-ment choisi le nom qu'ils désirent en-voyer à la postérité lointaine.

C'est ainsi que M. Jules Guesde nes'est pas toujours appelé Guesde. La na-ture lui avait donné le nom moins neufde Basile. Seulement, il lui a semblé,sans doute, que ce n'était pas un nomtrès heureux et convenable à ses doctri-nes intransigeantes. Alors, il a revendi-qué le nom de Guesde, moins significa-tif, mais qui avait l'avantage de ne pré-juger rien.

L'une des conséquences les plus in-commodes' de la grève des typographes,c'était le manque d'indicateurs pour leschemins de fer.

Les Compagnies étaient obligées de col-ler sur les murs de leurs gares de petits

manuscrits indiquant les modificationsdu service, les horaires nouveaux. A

l'approche des vacances et des voyages,quand il est agréable et opportun decombiner ses itinéraires, on aime avoir

chez soi ses documents, au lieu d'aller

lire des affiches embrouillées. Est-ce

cet argument sentimental qui a touchéles grévistes? Toujours est-il que, dès

aujourd'hui, les indicateurs reparaissentet qu'il redevient loisible de faire de

beaux projets de promenades à travers

champs et villes.

Le gouvernement vient de mettre à la

retraite le gardien de la colonne de laBastille.

François Geromini était un type très

parisien. Tout le boulevard le connais-sait.

Il quitta la Corse il y a une soixantained'années pour venir servir comme en-

gagé volontaire dans les grenadiers de la

jafarde impériale. Il avait combattu en

Algérie, fait la campagne de Rome, puiscelle de 1870 avec Bourbaki.

Il fut fait prisonnier et emmené à

Darmstadt, où la captivité, d'après ce

qu'il se plaît à déclarer lui-même, était

assez douce pour nos soldats, grâce à labonté de la grande-duchesse de Hesse,mèré de S. M. l'impératrice de Russie,

qui était aux petits soins pour eux.Comme il faisait sa valise pour retour-

ner en Corse, nous lui demandâmes s'ilne regrettait pas Paris où il vient de

passer vingt-six ans.Mon Dieu, fit-il, c'est un joli « pate-

'l|n », mais si vous connaissiez Bastia! 1

¡:

Lagrève des blanchisseurs, qui avaitété jusqu'ici fort paisible, commence à

s'agrémenter d'incidents belliqueux.Le président du syndicat ne répond de

rien. Il a répondu: « Je m'en lave les

mains. »

Les patrons aux réclamations de leurs

ouvriers ont répliqué « Il faudra re-

passer. »Toujours est-il que l'on craint la grève

générale. Les meneurs sont en train de

tuyauter leurs revendications et d'ami-

donner leurs griefs.En prévision des troubles possibles, le

27° dragons, arrivé de Boulogne, a été

cantonné hier à la galerie des Machines.Les blanchisseurs ne sont pas blancs

,Ne pourraient-ils être plus raisonnables:et laver sagement leur linge sale en fa-

mille? Sinon les « blanchis » eux aussi

pourraient bien se mettre en grève et

remettre à la mode la coutume de sefaire blanchir à Londres.

0 <DCI 0

Logique.Les radicaux Orléanais sont, paraît-il,

décidés à « se montrer » à l'occasion de

la procession traditionnelle de la Fête-Dieu. Un congrès va se réunir à la loged'Orléans et les convocations portent cetordre du jour Manifestation anticléri-cale à organiser à l'occasion de la Fête-Dieu.

Ces messieurs vont donc organiserquelque chose. On ne sait pas bien en-core ce que ce se sera.

On parle d'une. procession

La dernière de M. Magnaud.

M. Magnaud vient de faire tapisser lesmurs de la circonscription qui l'a élud'un joli lot de petites affiches roses,timbrées à douze centimes, et contenantses « remerciements ».

M. Magnaud cela va de soi- exulte.Il se félicite d'une élection qui « souf-flette les pusillanimes » (sig), et qui estdue à ce qu'il a « incliné la Justice versles humbles ». Comme la Justice «plane »

quoiqu'il l'ait inclinée « au-dessusde tous les partis », M. Magnaud tend lamain à tous ses adversaires. Il n'en veutà personne.

Il « plane », lui aussi.Comme signature, cette rose affiche

porte les mots suivants

« Président MAGNAUD,Représentant du Peuple. »

« Député », pour l'ancien bon juge, est

trop simple, sans doute. Mais ce n'est

pas la peine d'être un magistrat si« modern style » pour se donner un airsi «vieille barbe »!

Qui n'a pas le désir de visiter un deces beaux hôtels « modern life », quel'on voit s'élever çà et là dans Paris, encherchant à deviner son architecture in-térieure ?

L'hôtel de Rouvre, 11, avenue de

l'Alma, s'ouvre demain mercredi, dedeux heures à sept heures, au service dela charité.

Le syndicat de l'Aiguille, vieux déjàde quinze ans et comptant 1,800 mem-

bres, aura là une boutique tenue par ses

patronnes. Car c'est pour ses œuvresd'assistance et pour les restaurants d'ou-vrières qu'on ira. demainacheter à l'hôtelde Rouvre.

Mmes Arthur Meyer, Georges Rolland,de Rouvre, la comtesse Gabriel de Cas-

tries, la marquise deFlers vendront auxautres boutiques.

Il y aura là des chapeaux merveilleux,petits et grands, et des surprises dont onne doit pas trahir le secret.

C'est avec plaisir qu'on a pu voir ces

jours derniers la publication de certainsarrêts de la Cour, établissant très nette-ment les droits des consommateurs etles devoirs des commerçants à leur égard.On sait donc exactement aujourd'hui,grâce à ces arrêts, que le fait de deman-der un « Dubonnet » dans un café, bras-

serie, débit de vin, restaurant, etc., im-

plique pour le patron l'obligation'de ne

livrer.que le produit de la maisonMariusDubonnet et Cie, propriétaire de ce vin

tonique et réconfortant. L-o,o~~

Demain mercredi, à trois heures de

l'après-midi, aura lieu le sensationnel

concert organisé par Mme la comtesseJean de Castellane, au profit de l'œuvresi intéressante des Syndicats profession-nels féminins de la rue de l'Abbaye.

Le programme, fort bien composé,vaut surtout par la qualité des interprè-tes Mlle Bartet, toujours prête lorsqu'ils'agit de bienfaisance; Mlle Garden, l'ex-

quise Aphrodite de l'Opéra-ComiqueM. Plamondon, le ténor si légitimementen vogue, et les deux admirables maîtresLouis Diémer et.Ed. Risler, qui jouerontà deux pianos les Variations de Schu-mann, le Scherzo de Saint-Saëns et laSonate en ré de Mozart.

C'est aujourd'hui que commence àl'Hôtel Drouot la vente de la collectionVan Grote, sous la direetion de Me Lair-

Dubreuil, assisté de MM. Paulme, Las-

quin et L. Héliot, experts.

HorsParisDe Dieppe«L'heure est aux tapissiers et aux frot-

teurs, car voici la saison qui s'avance à

grands pas. Par l'entre-bâillement des

portes du Casino, on aperçoit toute unearmée d'employés avec le train des équi-pages tables de jeux, pupitres de musi-ciens, rocking-chairs, moelleux fauteuilset larges canapés.Encore quelques jours,et tout va se trouver prêt. Le soleil lui-même, entraîné par l'exemple, se passeau tripoli afin d'éclairer de rayons plusbrillants les premiers pourfendeurs demer. »

De Rome«La saison se prolonge à l'Hôtel Excel-

sior dont les installations se prêtent auséjour de printemps comme à celui d'hi-ver. Sur le registre

» Mr et MrsAssheton Smith, M. D.Nugent,docteur G. Barrie, prince et princesse deTrabia, sir George Newnes, sir Walther Fors-ter, sir Cumming Macdona, docteur HastingsStewart; marquis de Urquijo, Mr ElliottAlves, colonel Schebeko, général Gill, généralMe Lewee, consul général Halberstadt, etc. »

Nouvellesà la Main ÎEntre bohèmes, au café

Il ya des choses très justes dans lediscours du ministre des finances.

AhOui, quand il dit qu'il faut recourir

à l'emprunt."y'

" >V-'r '

Un électeur de Lodève rencontre unélecteur d'une circonscription voisine

Chez nous, lui dit ce dernier, lecandidat radical a été élu avec une majo-rité énorme.

Ce n'est pas bien malin, fait avecun certain mépris l'homme de Lodève.

Comment?Notre radical à nous n'a pas eu de

majorité du tout il a été élu tout demême!

La question du président, à la Cham-bre

Pourquoi Doumer ne se représente-t-il pas?

Parce qu'à une politique nouvelleil faut des hommes nouveaux.

Et qui allons-nous nommer?Brisson

Le Masquede Fer.

PETITES LETTRES

A Monsieur Dujardin-Beaumett, sous-secré-taire d'Etat aux beaux-arts

Monsieur le ministre,

Vous m'avez fait, dimanche, un très beaudiscours. J'étais là, ombre vague, à regarderma statue; et j'étais content, je l'avoue. Lesentiment que les esprits méticuleux appel-lent modestie n'est pas de ceux que j'éprou-vais durant ma vie charnelle et ce n'est pasaprès la mort pendant l'immortalité quedes mânes comme les miens s'amuseraient àdouter d'eux-mêmes. Je sais encore ce que jevaux. Cette cérémonie me plut; et votre ha-

rangue, entre les autres, me sembla digne de •;

son objet.

Tbutefois, laissez-moi vous dire, avec lafamiliarité qu'autorisent mes trois cents ans,

que vous m'avez fait plus républicain que jene fus. Vous avez raconté qu'en 1792 les re-

présentants du peuple, conduisant au combatles soldats, se souvenaient du vieil Horace.

J'aime à le croire, mais je n'en suis pas sûr.Vous avez vanté la haute portée de mes en-

seignements politiques et vous m'avez signalécomme l'éternel conseiller des hommes d'Etat.

Je le voudrais, monsieur le ministre. Mais,comme vous parliez au nom du gouvernementde la République, la loyauté m'oblige à re-

douter une confusion et à vous rappeler au

moins l'un de mes vers

Le pire des Etats, c'est l'Etat populaire 1.

Hé oui, monsieur le ministre, j'écrivaiscela de mon vivant et faut-il vous l'avouer P

ce n'est pas ce que j'ai vu depuis ma mort

qui m'inclinerait à beaucoup de complaisance

pour la démocratie. Je ne suis pas des

vôtres, excusez-moi

Il y eut ainsi, dimanche, plus d'un malen-

tendu. L'Académie est venue me compli-menter. Elle a donc oublié qu'elle me chi-

cana sur le Cid et me dénigra péremptoi-rement ? Je ne lui en veux pas les om-

bres sont longanimes et nonchalantes. Du

reste, je vois bien qu'elle a changé d'avis.

Mais, moi, je demeure fidèle à mes opinions« réactionnaires », comme disent vos contem-

porains, dans leur promptitude à créer debarbares néologismes.

J'ai l'honneur d'être, monsieur le ministre,

De Votre Excellence, '<

Lé très humble et très obéissant serviteur,

J^çmbre dé Pierre Corneille,

L'inaugurationduSimploa(Par dépèche de notre envoyéspéoial)

Lausanne, 28mai.

Aujourd'hui commencent à Lausanneles fêtes qui célèbrent l'ouverture duSimplon. Elles vont se poursuivre pen-dant plusieurs jours à Genève, à Mon-treux, à Territet, à Vevey, à Sion, puisen Italie à Domo-d'Ossola, à Milan et jus-qu'à Gênes.

Grand événement pour la Républiquehelvétique, que la terminaison de la gi-gantesque percée entreprise à travers lemonte Leone le 13 août 1898. Il cou-ronne un prodigieux effort de huit annéesoù la nature raidie contre la volonté del'homme lui opposa désespérément tou-tes ses énergies conjurées, se vengeantdes nouvea.ux cyclopes qui la violaient,quand ils avaient réussi malgré elle avaincre la dureté du roc, en leur proje-tant à la tête l'eau bouillante des sources,ou leur offrant des terres friables qui s'é-boulaient, ou écrasant, de toute la massede la montagne, les frêles armatures dela voûte, ou les enveloppant d'une atmo-sphère d'enfer dont la température dé-passa, par endroits 53 degrés.

Ta.nt de maux sont maintenant finis.Le triomphe dos ingénieurs est completf;t le roi d'Italie a franchi l'autre jour lenouveau tunnel que nous traverserons ànotre tour après-demain. Il a exactement19,729 mètres de longueur, soit près de5,000 de plus que le Gothard qui n'en aque 14,984. Il est la troisième trouée pra-tiquée dans le flanc des Alpes orgueil-leuses. Il rapproche Londres et Paris deMilan et de Home. Sous la montagne,une fois de plus vaincue, les hommes se'tendent les mains pour des œuvres fra-ternelles de labeur et de paix en dépitdes lignes, conventionnelles inscrites surune paroi, dans les ténèbres peuvent-ilsdiscerner des frontières dans les en-trailles d'un massif quand une épaisseurde -plus de 2,000 mètres de roc pèse surleurs têtes?

Les Lausannois ne songent pas à dis-simuler la joie qu'ils éprouvent de cegrand fait. Ils l'affichent avec une sincé-rité, une cordialité, j'allais dire une in-génuité, qui me sont infiniment sympa-thiques.

Toute leur ville, leur jolie ville pitto-resque, qui se précipite vers le lac Lé-man des hauteurs du mont Jorat, s'é-crase dans les vallons, remonte gaillar-dement les pentes, franchitles bas-fondssur des ponts colossaux et présentedans un désordre chaotique le spectacleextraordinaire d'une de ces architecturesd'enfant qu'un coup de pouce aurait sou-dain fait écrouler. Leur ville est parée,du haut en bas, avec une grâce magique.Elle se prête merveilleusement auxpavoi-sements. Ces petites rues tortueuses, quimontent, s'enchevêtrent, s'embrouillent,se nouent en une infinité de petites pla-ces et qui tout de mêmefinissent par se re-trouver le long des rampes de la monta-gne, sont décorées avec une guirlande, etil suffit de trois petits drapeaux pourque leur toilette de fête soit achevée. Oril y en a à profusion. Tous les cantons dela République, dont chacun à ses couleurset ses armes, se mêlent en d'harmonieuxensembles et cette diversité produit de

multiples effets décoratifs. Chaque quar-tier de la ville a imaginé sa petite fête etcombiné son pavoisement. Toutes lesadministrations se sont mêlées de la

partie. Les particuliers, à leur tour, dansles rues les plus éloignées ont fait,, avec

quelques drapeaux, des lampions et dela verdure, les arrangements les plusoriginaux.

La municipalité a décoré les voies

principales et entremêlé aux oriflammesde la Confédération les couleurs italien-nes et françaises. Et tout cela est déli-cieux. Comme les sapins couronnent les.

montagnes voisines, on en a taillé sans

compter des branches qui tapissent les

façades et font au-dessus de certainesrues des voûtes de verdure, et, commeon aime les fleurs en ce joli pays, on lesa prodiguées il y en a partout, aux fe-nêtres, aux seuils des maisons, autourdes fontaines et des églises. Oui,je le ré-

pète, Lausanne est charmante ainsi, toute

parée de verdure, enveloppée de grâceet de joie, frémissante d'un plaisir qu'ellene cache point, et depuis ce matin elle

promène nonchalamment sa satisfac-tion dans l'enchantement du soleil quil'inonde.

Car ceci est la grande nouveauté du

jour :le soleil inonde Lausanne. Ce matin

j'ai fait visite au très distingué syndic dela ville, M. Van Muyden, et il ne me dis-simulait pas ses angoisses des jourspassés.

Hier, il a plu, me disait-il; cettenuit, il a plu. Est-ce que tous nos prépa-ratifs allaient être noyés sous le déluge ?Nous redoutions un désastre, et nous

pensions anxieusement à nos huit centsinvités qui allaient venir.

C'est en causant avec M. Van Muydenque j'ai appris une particularité de la po-litique lausannoise, que je. livre aux mé-ditationsde notre nouvelle Chambre. Ici,après des luttes serrées, les conservateurset les radicaux, que gênaient les socialis-tes, ont pris le parti de s'allier contre eux,si bien queM. Van Muyden, conservateur,a pour collaborateurs directs à la muni-.

cipalité des radicaux, «et ma foi, ajoutait-il, nous nous entendons fort bien ». M.Van Muyden se montre heureux que leschoses semblent s'accorder si bien pourque les hôtes de Lausanne soient satis-faits de tout ce que l'on y prépare poureux, et, comme je quittais l'hôtel deville, je constatai que les poètes n'a-vaient pas voulu laisser aux seuls démo-crates l'honneur de la journée et qu'euxaussi s'étaient mis en frais. Au seuild'une petite rue, où deux mâts réunis

par des guirlandes formaient une façond'arc de triomphe,- je vis.de loin une

inscription qui se balançait à la brisé

entre deux cartouches, dont l'un, mi-par-

Page 3: Audience Papale

LE FIGARO>-ÎBAftOl9HAI:*SDi

!tie blanc et mi-partie vert, portait cettefière devise qui se répète aujourd'huisur tous les murs et qui est celle du can-

eton de Vaud « Patrie et Liberté »; et

'm'approchant, je vis à l'inégalité des li-

ignes que cette inscription était en vers.

C'jétâient cinqvers que voici

En notrevillequ'onpavoiseEnvotrehonneuravecentrain,Confédérés,d'uncœursereinDemeurez,manquezvotre train,

C'estl'heurevaudoise.

Cela est signé «E. Jaques »,mais je ne

vous dirai pas si c'est le nom du-poète oucelui du peintre sur calicot. D'ailleurscet amoureux des muses ne fut pas seul

à appeler l'inspiration pour la gloire decette journée et je puis vous dire que la

police a fait saisir hier ce quatrain qu'unrimeur facétieux avait affiché à sa porteentre des drapeaux

En six joursDieucréal'homme,Adam,Eve,la pomme

Puis il t les animauxde choix,Le cheval,l'âne,le Genevois.

On a jugé, avec un peu de raison, quel'heure d'une réjouissance nationale était

mal choisie pour réveiller ces petites ri-

valités entre cantons, qui jadis char-

geaient les arquebuses, mais qui parchance ne s'expriment plus maintenant

qu'en de mauvaises rimes.Rien d'autre au programme d'aujour-

,d'hui qu'un grand cortège historique, quiîs'est déroulé dans la journée à travers la

ville,et un banquet de près de huit cents

couverts, offertpar la Confédération dansce splendide palais de Rumine, que la

ville doit à la mùnificence d'un Russe

ayant longtemps vécu à Lausanne et

qui a laissé son nom à sa fondation,devenue le siège de l'Université, oui,rien que cela. Mais si vous saviez ce

qu'est ce banquet pantagruélique quidéroule les harmonies succulentes deses mets innombrables tandis que je

griffonne en hâte ces notes et queje n'ai même pas la consolation de l'o-

deur du festin, car c'est au-dessus de matête que s'accomplissent tant de mer-veilles ignorées Et si vous pouviez ima-

giner, par surcroît, quelle fut la splen-deur de ce cortège En vérité, je ne m'yessayerai point. Comment coordonner

des souvenirs, ordonner des notes, ten-ter d'exprimer en langage coloré et clair

les multiples images qui se mêlent à

cette heure dans ma mémoire, alors qued'innombrables gens, dans une agitationfrénétique, se précipitent incessammentà côté de moi, que les tonnerres furieuxd'une terrible fanfare déferlent sous les

voûtes, et que dans les rares accalmies

de ses mugissements, c'est le ryhtmedes assiettes entre-choquées qui fait lesintermèdes? Non, je n'ai point assez deliberté d'esprit pour vous raconter ce

défilé, mais, croyez-m'en sur parole, jen'ai jamais rien vu de semblable: du

pittoresque, de l'originalité, de la va-

riété, un sens étonnant, chez tous ceux

qui y participent, de l'effet à produire, unordre admirable, aussi rigoureux au mo-ment de la dislocation qu'à celui de lamise en marche, du sérieux dans la fan-taisie et comme une sorte de vanité na-

tionale à briller devant tant d'étrangersque l'on sait accourus.

Cette race est puissante, grave, et l'ondevine qu'elle aime la joie, qu'elle conçoitet qu'elle n'aime rien de pareil aux extra-

vagances des civilisés qui n'imaginentl'amusement que comme une contre-

façon de l'ivrognerie et ne pensent pointgoûter le plaisir à moins qu'ils n'aient

poussé des cris, fait mille gestes de folieet au besoin cogné sur quelques visages.Je regardais attentivement les visagesde ces hommes qui défilaient groupésen corporations et en sociétés! Certes, ils

étaient heureux, mais leur bonheur était

d'être à la parade, de le savoir et de s'ytenir avec toute la gravité qu'il fallait.Ils ont, on le sent, la tradition de ces

vastes cortèges que les Flandres et la

Suisse ont pratiqués dès le moyen âge et

qu'ils organisent avec un soin tel que1 on se demande pourquoi nos amateursde plaisirs populaires ne feraient pasvenir à la mi-carême quelques bons pro-fesseurs de Lausanne qui sauraient met-tre de l'ordre et du goût dans leurs mas-carades annuelles. h

Je ne vous dirai que deux mots de ce

cortège: qu'il comprenait deux parties,l'une historique, l'autre moderne. La

première, commençant au quatorzièmesiècle à l'époque de la Savoie, se pour-suivant au seizième à l'époque bernoise,au dix-huitième avec les intellectuels,

les patriotes et les landammans, s'ache-vait enfin avec les milices de 1798 à1850.La seconde comprenait les moyensde transport et les sociétés lausannoises.Elles sont nombreuses à l'infini. J'en ai

compté une cinquantaine, toutes pour-vues de costumes originaux et pittores-ques et précédées de leurs bannières

multicolores elles ont eu un succès

triomphal.Mais vous devinez si l'on a applaudi au

passage d'une des perforatrices du Sim-

plon, qu'escortait une équipe d'ouvriersen chapeaux de toile cirée et en longuesbottes. Entendez qu'il ne s'agissait pointd'une grossière imitation en carton, maisde l'une des machines qui ont effective-ment servi au grand œuvre dont on cé-lèbre l'achèvement, et le cortège se ter-minait par un char où était figuré un

tunnel aux orifices duquel on voyait lesouvriers debout. Celui-là aussi eut sonsuccès. Tout ici est au tunuel, et j'ai ou-

blié de vous dire que c'est une des formesdécoratives les plus répétées. Le tunnel,on ne pense à rien autre qu'au tunnel.Trouvons dans cette exaltaiion ingénueun juste hommage que les hommes serendent à eux-mêmes, à l'intelligence, à

l'énergie, à l'indomptable vouloir qui ont

permis que ces fêtes eussent pour occa-

sion l'accomplissement de l'une des mer-veilles dont l'homme a l§.droit d'éprou-ver le plus de fierté.

GeorgesBourdon.

..>~-'M;

fceJWae^fafilleSALONS

Hier, dîner à l'ambassade d'Allemagne,•«n l'honneur de la grande-duchesse Anastasie

Michaïlovna, grande-duchesse de Mecklem-

bourg-Sclrwerin. Les autres convives de

LL- AA- SS. le prince et la princesse de Ra-

dolin étaient

M. de Paltoff et Mlle Bartchoff, chambellan et

déwoigelje d'honneur de Son Altesse Impériale;comtôfcjei' comtesses Jean et Stanislas de Castel-

làne, coBate et comtesse Sierstorpff, comte et

comtesse Fersen, comtesse Piickler, comte et

comtesse de Moy, comtesse Elisabeth d'Oppers-dprfl, M. et Mme de Luoius, prince A. d Aren-

berg, M. de F^QtOW,LçomfljagdjnJ de: ||u$vi?,.

Çrjnçe $e*'Wiedtç.R~4~ ~$ ~u~ius,.

Le dîner a été suivi d'une réception res-

treinte.

Le grand-duc Paul Alexandrovitch etlftcomtesse de Hohenfelsen ont donné un dînerdont les convives étaient

Duc et duchesse de Rohan, prince et prin-cesse Louis Murat, comtes et comtesses Brevernde La Gardie, André de Ganay, Arthur de Vo-

güé, comtesse R. de Pitz-James, vice-amiral Du-

perré, comtes de Turenne et de Vauvineux.

Belle soirée musicale chez la marquise de

Polignac pour faire applaudir Mme Mysz-Gmeiner et M. Risler.

Parmi les invités

Vicomtesse et Mlle de La Rochefoucauld, ducet duchesse d'Harcourt, comtesses de Durfort et

Aimery de La Rochefoucauld, prince et prin-cesse L. de Polignac, princesse Edmond de Po-

lignac, comtes et comtesses Bertrand de Mun,de Montebello, de Murard, A. de Ganay, mar-

quises de Pracomtal et de Rochechouart, etc.

M. Boivin-Champeaux, président de l'Or-

dre des avocats au Conseil d'Etat et à la Cour

de cassation, a donné une brillante soirée à

laquelle assistaient toutes les notabilités de

la magistrature assise et debout.

Les interprètes du programme étaient: M.

Georges Berr, de la Comédie-Française Mlle

Chenal, de l'Opéra M. Henri Casadesus et

la Société des concerts d'instruments anciens.

M. Louis Masson tenait le piano d'accom-

pagnement. Grand succès pour tous ces re-

marquables artistes.

Mme Barrey a ouvert ses salons du bou-

levard Malesherbes pour l'audition des élèves

de Mme Gautier vau Donghen, l'éminent pro-fesseur de chant.

Prenaient en outre part au programmeM. Brémond, qui a eu un grand succès avec

ses adaptations musicales; M. Baron, le ténor

si apprécié, et M. Charles Launay, dans ses

chansons humoristiques si goûtées.

Dans les vastes et beaux ateliers de leur

hôtel de Neuilly, M. et Mme T. Chartran ont

donné, les trois derniers samedis de mai, trois

soirées particulièrement brillantes et réus-

sies. Dans ces ateliers, cadre merveilleux

pour des réceptions artistiques, a afflué tout

ce que Paris compte d'illustrations et d'élé-

gances. Chaque fois, la nombreuse assistance

a eu le régal d'un programme qui, pour être

improvisé, n'en était pas moins sensationnel.

On a eu le plaisir d'entendre successive-

ment et d'applaudir d'enthousiasme la com-

tesse de Maupeou, dont on connaît la science

parfaite et la voix délicieusement prenanteM. Bouvet, l'impeccable artiste Mme Henri

Cain-Guiraudon, qui a charmé l'auditoire parla pureté de sa voix et la grâce de sa diction;Mme Marguerite Carré, qui a soulevé l'en-

thousiasme en interprétant avec son charme

habituel plusieurs morceaux; Mlle Levallois,excellente élève de M. Jean de Reszké, très

applaudie pour l'interprétation d'oeuvres de

M. Bemberg accompagnées par l'auteur;Mlle Magdeleine Godard, au talent de violo-

niste si* sûr M. André Nonnez, un amateur

qui imite de façon étonnante les acteurs en

vogue et qui rendrait des points à tous les

professionnels enfin, M. Léon Jancey, qui a

lu avec un talent consommé une piquantenouvelle de M. Albert Carré.

Aujourd'hui, matinée musicale chez la

marquise de Torcy, qui fera entendre des

fragments d'un opéra- du comte Henri de

Sa.ussine, son gendre! .

Vendredi prochain, matinée musicale

chez la comtesse René de Maupeou.

-Le lundi 4 juin, musique chez Mme Pierre

Lebaudy.

Le vendredi 8 juin, soirée musicale, à

neuf heures et demie, chez Mme Duglé. Au

programme le bal de Béatrice d'_Mste, de M.

Reynaldo Hahn.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le prince et la princesse de Galles ont

quitté Paris hier, à midi et demi, se rendant

à Madrid par un train spécial qui est arrivé à

Irun à onze heures et demie du soir.

Leurs Altesses Royales, accompagnées de

sir William Carrington, du comte et de la

comtesse de Shaftesbury, de lord fincastle et

de M. Paoli, le très distingué commissaire

spécial, ont été saluées à leur départ par sir

Francis Bertie, l'Hon. Reginald Lister, sir

Henry Austin Lee et tous les membres de

l'ambassade anglaise.

Les médecins qui soignent M. le général

Dessirier, gouverneur militaire de 'Paris, ont

délivré, ce matin, le bulletin de santé suivant,

après leur visite de onze heures

Nuit assez calme, mais grande faiblesse.

Ajoutons qu'une légère amélioration a été

constatée dans la santé du malade.

Hier, les membres de la Société artisti-

que des amateurs se sont réunis en grandnombre au musée de Cluny, où M. Ed. Ha-

raucourt, l'érudit conservateur, leur fit une

magistrale conférence sur l'Histoire de

France au musée de Cluny. >» L'élégant et

nombreux auditoire n'a pas ménagé ses ap-

plaudissements au distingué conférencier.

La terrasse du Concert-Restaurant des

Ambassadeurs n'attendait que le bon vouloir

de Sa Majesté Soleil pour reprendre sa phy-sionomie si joyeuse, si animée des beaux

soirs. Dès dimanche, nombre de dîneurs de

haute marque y célébraient le vainquer du

Derby, et à travers les lueurs tamisées des lu-

mières, à travers les gerbes de fleurs nous

avons pu reconnaitre mondaines et clubmen

des plus sélect prince Murat, comtes Emma-

nuel de La Rochefoucauld, de Monterry, de

Dion, etc.

M. Casimir-Pfirier, ancien Président de

la République, président du Comité étrangerà l'Exposition de Milan, arrivé dans cette

ville samedi dernier par l'express du Go-

thard, a été reçu à la gare par le marquisPaulucci dei Calboli, qui représente l'Italie

au Bureau international du Comité perma-nent du congrès d'assistance publique et

privée.Etait aussi venu à sa rencontre le marquis

Pontj, maire de Milan, qui, après lui avoir

souhaité la bienvenue, l'a conduit à l'hôtel

Cavour, où le soir même M. Casimir-Perier a

donné un dîner de vingt-quatre couverts en

l'honneur du marquis Ponti et des membres

du congrès international.

Le lendemain, le maire de Milan a donné

un déjeuner intime en l'honneur de M. Casi-

mir-Perier, et le soir un banquet de cent cou-

verts lui a été offert par la municipalité mila-

naise.

La saison se poursuit très brillante au

Grand Hôtel des Thermes, a Salsomaggiore.Parmi les derniers arrivés

Mme Elmer, Mme Guido Liebman, M. Hector

Liebman; comtesse N. de Renesse, comtesse

Michieli marquise Antonini; baron de Korff

Sdimiûsin|

CERCLES

Reçus hier comme membres permanents

;au cercle de la rue Royale

Le vicomte Olivier de Reviers de Mauny, lieu-tenant au 8" hussards, présenté par le vicomte

d'Elva et le baron J. deL'Espée -r- M. Frédéric

Martel, présenté par M. Victor Martel et le njar-

quif de ï£V.nlay.

MARIAGES

M. l'abbé Binz, aumônier militaire, an-

cien compagnon de guerre du comte de Mar-

timprey, a béni hier, à Saint-Philippe du

Roule, le mariage de Mlle Louise de Martim-

prey, fille de la comtesse de Martimprey née

Brabant, avec le vicomte Alfred de La Barre

de Nanteuil, fils du comte et de la comtesse

de La Barre de Nanteuil née Le Flô.

La fiancée a été conduite à l'autel par son

frère le comte de Martimprey. Le fiancé don-*nait le bras à sa mère. Venaient ensuite

Marquis de Moustier et comtesse de Martim->

prey, comte de Nanteuil et Mlle Blanche de Nan-

teuil, comte de Chalus et Mme Legrand, vi-

;cQiû49ï'Aug..de Martimprey et oomtesse_de -Cha-v

lus, baron Joseph de Nanteuil et vicomtesse

Aug. de Martimprey, M. Caussade et baronne J.de Nanteuil, comte du Fort et Mme de Berno-

ville, M. E. Brabant et comtesse de Riancey,comte de Brecey et Mme de Puymory, comtesseGuil. de Montozon et Mme Lawrence, baron Aug.de Nanteuil et Mlle Lesseps, marquis de Beau-

champ et vicomtesse des Touches, vicomte Em.de Nanteuil et comtesse Guil. de Montozon, M.de La Motte et Mme Campbell, baron Am. deNanteuil et Mme Caussade, comte deBeauchampet comtesse de Nion, M. Lembine et Mme E.

Brabant, comte de Moustier et Mlle Ant. de

Nanteuil, marquis de La Jaille et marquisede Moustier, comte de Moucheron et miss

Lawrence, comte de Nion et Mmede La Motte,baron Elphège Baude et Mlle H. de Nanteuil,vicomte de Brecey et Mlle Andrée de Martimprey,baron Camille Baude et Mlle Louise de Nanteuil,M. Pierre de Montozon et Mlle Ant. de Martim-

prey, M. R. de Nanteuil et Mlle D. de Montozon,comte de Laurens-Castelet et comtesse de Mou-

cheron, M. de La Chapelle et Mlle de Beau-

champ, M. Louis de Montozon et Mlle M. Th. deNanteuil.

Les témoins étaient, pour le marié lecomte

de Chalus et le baron Joseph de La Barre de

Nanteuil, ses oncles pour la mariée le comte

de Martimprey et le marquis de Moustier, ses

frère et cousin.La quête a été faite par Mlles de Martim-

prey, Yvonne de Nanteuil, Madeleine de Mar-

timprey et Louise Caussade, avec le, baronB. de Nanteuil, le comte Pierre de Moustier,MM. Georges de La'Serre et Edouard de Ro-

dellec du Porzic.

On annonce les fiançailles -de miss Ka-

therine Garrison, fille de Mrs William R.

Garrison, avec le comte Francis de Castéja,second fils du marquis et de la marquise de

Castéja née de Fournés.

La fiancée est la plus jeune sœur de la

comtesse Gaston Chandon de Briailles et de

The Hon. Mrs Charles Maule Ramsay.

Lundi dernier a eû lieu à Madrid, en

l'église de San Andrès de los Flamencos, le

mariage de Mlle Aima Calzado, fille de M.

Adolfo Calzado, le financier espagnol bien

connu à Paris, avec M. Manuel Melgarejo,fils du comte et de la comtesse del Valle de

San Juan.Les témoins étaient le général Escanio,

MM. Luca de Tena, Martinez, le marquis de

Rozalejo, Alvaro Calzado et Joaqujn Melga-

rejo.Par suite du deuil de la famille du marié, la

cérémonie a été strictement intime.

DEUIL

Nous apprenons la mort De M.

Emile Garas, conseiller à la Cour de cassa-

tion, officier de la Légion d'honneur, décédé

à Paris, 2, rue Villebois-Mareuil, à l'âge de

soixante et un ans De M. Paul Espinas,conseiller à la Cour d'appel de Paris, cheva-

lier de la Légion d'honneur, décédé à Paris,

23, rue d'Hautevile, à l'âge de soixante-six

ans De M. Hippolyte Auboin, ancien né-

gociant, décédé à Paris. Ses obsèques seront

célébrées demain matin à neuf heures à Saint- `

Nicolas du Chardonnet.

On nous annonce la mort du marquisPierre de Gautier de Saint-Paulet, qui a

succombé le 26 mai, à l'âge de soixante-six

ans, aux suites d'une opération chirurgicale.Nous adressons à sa famille cruellement

éprouvée l'expression de nos douloureuses

sympathies'.

Le comte de Brye, général de divisionen retraite, est décédé hier matin, en son châ-teau de Rouville (Calvados). Président de la

section de la « Patrie française du Calvados,l'assemblée générale de cette association, te-

nue dimanche dernier à Caen, l'avait renommé

président.

Les obsèques de l'amiral Garnault ontété célébrées hier matin à Toulon. Toute la

garnison y assistait. Les amiraux Marquis,

Jauréguiberry, Krantz, Fort, Besson, les ami-

raux en retraite Godin, Boutet, Michel, Châ-

teauminois, Bellanger, le général d'Esclaibes,tous les chefs de service faisaient partie du

cortège, dans lequel on remarquait de nom-

breux anciens marins qui avaient combattu

sous les ordres de l'amiral Garnault en Tu-

nisie.Au cimetière, l'amiral Marquis, qui était

aux côtés de l'amiral Garnault à Sfax, a re-tracé comment, malgré l'opposition des mem-

bres du Conseil supérieur réunis à bord du

Colbert, l'amiral,Garnault décida que la ville

.serait prise.L'escadre de la Méditerranée arriva devant

Sfax le 14 juillet 1881 la fête nationale fut célé-

brée à bord de tous les navires, qui hissèrentle grand pavois le 15 juillet, l'amiral décidait

que la ville serait prise le lendemain, et le 16

au matin, Sfax tombait aux mains des Fran-

çais.« C'était, dit l'amiral Marquis, la première

journée de gloire qui rejaillissait sur nos ar-

mes depuis l'Année terrible. Nous la devons

à l'amiral Garnault. »

Ferrari*

.im-~ ..».<

.PETIT ÇARNET

C'est une concurrence contre laquelle lesmaisons similaires ne peuvent lutter, que celle

,de Mme Martin #ux joailliers en renom.

Lequel d'entre eux se résignerait à vendreles plus beaux diamants, les perles les plusrares, les corbeilles les plus luxueuses en se

contentant d'un simple bénéfice'de 5 p/p çomm.çcela a lieu, 8, rue Halévy ?

Ce serait, pour ainsi dire, faire de l'art pourl'art, et pour opérer dans ces conditions, ilfaut avoir les reins bien solides; ce qui n'est

pas à la portée de tout le monde. P. G.

LES

RÉCOMPENSESDUSALON

Le vote des récompenses accordées parles jurys de peinture, de sculpture, d'ar-chitecture et de gravure a commencé ce

mâtin, à neuf heures, au Grand Palais.

PEItfTUIiE

Le vote pour la section de peinture aeu lieu sous la présidence de M. Dawant

président du jury. On obtenu

Médailles dç 2' classe. MM. Paul-René-E. Sieffert, Henry-O. Tanner, Mme EugénieFaux-Froidure, MM. Jean-Pierre Laurens,Henri Marret, A.-G. Voisard-Margerie, PaulIvanovitch, Georges Scott, Georges-H. Dilly,Jean Rémond, Georges Maroniez. Eug,-Ben-jamin Selmy, Jacques Cancaret, Julius Ols-son, Aston Knight.

Médailles de 3e rlasse. MM. Henry Jac-quier, Antoine Ponchin, Théodore-AugustePesçh, Pierre-Victor Robiquet, Charles Denet,Mile Anna Morstadt, MM. Charles BertierGaston Guédy, Jules C.-C. Toupin, André-Félix Robert y, Henri G.-J. Cbartier, (A.Mar-tin-Gauthereau, Arnold-MarcGorler,Cyprien-Eug. Boulet, Robert Mac Cameron, LouisMoutagné, Henri Jamet, Hanns Fechner,Victor-Alfred Fournier, Henri Marchal, Per-ceval-L. Rosseau, Henri-Léon Jacquet, Mar-cel-Louis Sauvaige, MUe Jeanne Leyy, MH-ï$.eni Rousseau-Decelle, Cha§ Warren Éatpj}.

SCULPTURE

Le jury, sous la présidence de M.

Blanchard, a distribué les récompensessuivantes

Médailles de 4'" classe. MM. P.-M. Lan»dowski Aodré-C. Vermare, Albert Guilloux.

Médailles de 2e classe. MM-Henri Bou-

chard, Andrew O'Connor, Mme Fanny Marc,JIM. Emile Gaudissard, René Bertrand-

Poutée, Eugène-Paul Benêt.Médailles de 3e classe. MM* Eug.-E.

Moulin, Léon Lafauche, Aristide Jardella,Emile Nivet, Emile Lié,nard, Emile Peyron-

^net,.Albert- Combeseot,Alexandre-M. J?êçlpv

Marc Robert, Marius-Joseph Saïn, Edouard

Maugendre-Yillers.

GRAVUHEEN MÉDAILLESET SUR PIERRESFINES

Médaille de 2° classe. M. Pierre-Alexan-dre Morlon.

Médailles de Se classe. MM. Louis Pa-triarche et Charles Schneider.

ARCHITECTURE

"Sous la présidence de M. Daumet, le

jury a attribué les récompenses suivan-

tes

Médaille d'honneur. M. Jules-Alex. Go-

defroy.Médailles de i™ classe. MM. Louis-Jo-

seph Yperman, Adolphe-Augustin Rey.Médailles de 2e classe.- MM. André-Paul-

Jean Ventre, Henry-François-Gabriel Bans.

Médailles de 3e classe. MM. Pierre Ré-

maury, Georges Lefort, Henri Ebrard, Emile-Paul Boutin, Henri-Gabriel Piéron, Pierre-Emile Leprince-Ringuet, Bernard Haubold,Gustave Lansburg.

Le jury décide, en outre, de demanderau Comité une médaille de 3° classe sup-plémentaire qui serait attribuée a M. $.,Février.

GRAVUREET LITHOGRAPHIE

Le jury, sous la présidence de M.

Mongin, a décerné les récompenses sui-vantes

Médailles de 2° classe. MM. Pierre-Au-

guste Taverne (eau-forte), Charles Chessa

feau-forte), Georges Garen (eau-forte), Anto-nin-Jean Delzers (burin), LucienrEloi Pénat(burin).

Médailies de S" classe. MM. EugèneCharvot (eau-forte), Raoul-JeanSerres(burin),),Henry Cheffer (burin), Paul Baudier (bois),Mlle Alice Puyplat (bois), MM. Louis-Ed-mond Thibault (bois), Léon-Louis Mahélin(lithographie), Mme Louise Gérard-Bellair(lithographie), MM. Ernest Ménin (lithogra-phie), Eugène Delamain (lithographie).

Prix Belin-Dolet. M. Jean-Paul De-vaux. 1

VIENT DE PARAITRE

L'éditeur Fasquelle met en vente aujour-d'hui la remarquable pièce de notre colla-borateur Edouard Rod, le Réformateur,jouée hier soir à « l'Œuvre ».

EN RUSSIE

La Douma délibère

La situation tendue créée par le votede la Douma reste sans changement. Onn'a aucune indication des intentions dusouverain et quant à la Douma, elle adélibéré hier comme s'il ne s'était rien

passé, attendant patiemment la décision

impériale. Le récit de cette curieuseséance que nous apporte, Je télégraphevaut d'être reproduit

Saint-Pétersbourg, 25mai.

La séance est ouverte à deux heures qua-rante-cinq.

Le président annonce qu'il a deux proposi-tions du ministre de l'instruction publique

l'une sur le droit pour le ministre d'ouvrirdes cours privés d'instruction supérieure et

secondaire, sans leur accorder les privilègesdes institutions gouvernementales l'autre,sur une dépense de 40,000roubles pour l'uni-versité de Yourieff

Les deux propositions seront imprimées etdistribuées aux membres de la Douma.

A ce moment, l'attitude de la salle est,curieuse. Le président agite sa sonnette pourempêcher l'hilarité provoquée évidemment

par ces insignifiantes propositions.Le président lit ensuite un télégramme de

Khorol, dans le district de Poltawa, deman-dant la mise en liberté d'un maître d'écolearrêté sans inculpation définie.

La Douma décide d'interpeller le ministrede l'intérieur à ce sujet.

Le président fait ensuite connaître une

proposition émanant dé 78 membres, ayantpour objet la création d'une Commission spé-ciale, chargée d'étudier les actes illégaux de

^'administration afin que des mesures soient

prises contre de tels actes.La Douma décide de charger de cette ques-

tion la Commission déjà chai'gôe de l'élabo-ration du règlement de la Douma.

La Douma passe ensuite à la vérificationdes mandats de ses membres et sanctionnesans débat les élections de plusieurs gguyer-nements.

La Douma examine la question relativeau projet de loi sur l'inviolabilité person-nelle.

De nombreux orateurs dénoncent le régimearbitraire dont souffre la Russie entière.

M. Okouneff rappelle les désordres agrairesdu dictrict de Tamboff Il fait un tableau dela pacification au moyen des nagaïkas sousl'administration de l'ancien gouverneur, ac-tuellement préfet de Saint-Pétersbourg.

Le président rappelle l'orateur à l'ordre.Le comte Heydon propose un amendement

au projet dans le sens de l'établissement dela responsabilité des juges qui sont loind'avoir l'impartialité désirable dans les cir-constances actuelles.

Après des discours de MM. Rovalevsky et

Bnamson, le ministre de la justice monte àla .tribune. II dit que l'inviolabilité përson-nelle touche à d'autres questions. La libertéde la loi doit être assurée par la justice; ilfaut réformer, ajoute-il, la justice locale etdes projets dans ce sens sont déjà préparéspar le ministère de la justice, qui seront pré-sentés à la Douma.

Les députés de la Baltique succèdent auministre et donnent des détails sur le régimed'exception dont ils souffrent.

La Douma adopte la proposition d'élireune Commission de quinze membres qui sera

chargée d'examiner le projet de loi sur l'in-violabilité personnelle.

La séance est suspendue à quatre heuresquarante pour une demi-heure,

A la reprise, le président a donné lec-

ture d'une proposition signée par lli

membres, relative à la réforme généraledu régime sur la hase de l'égalité de

tous les citoyens devant la loi, sans dis-

tinction de classes et de nationalités, de

religions et de sexes.

Déclaration de M. Chipoff

Le Novoïe Vretnia publie une interviewde M. Chipoff, démentant l'existence

d'une combinaison selon laquelle il de-

viendrait premier ministre car ses vues

politiques ne répondraient pas aux des-seins de la majorité de la Douma. Or le

seul moyen de remédier à la situation

serait de créer un ministère composédes représentants de cette majorité. M.

Chipoff croit que le gouvernement finira

par le faire.M. Chipoff dément la bruit de son rai»

Jiement au parti constitutionnel démo-,

pratique, dont il critique les agissements.M. Chipoff pense que le Conseil d'Em-

pire devrait être, non. une Chambre

haute, mais un simple organe consul-tatif près de l'Empereur.

Les révolutionnaires

Mais la révolution çronde toujours.Bans les provinces baltiques des procla-mations ont été lancées, annonçant de

prochains assassinats de propriétairesfonciers et de pasteurs luthériens.

Des arrêts de mort ont été adressésaux fonctionnaires cantonaux et provo-quent une panique générale.

Trente-cinq bureaux de postes rurauxont dû renoncer à la transmission desenvois d'argent.

X. Delacamère.

A l'Etranger

Servies spéei$l d%*4Figaro

Le Reichstag intransigeant

Berlin, 28 mai.

Je vous ai dit hier le biais que le gouver-nement s'était résolu à prendre pour tournerla difficulté créée par le refus du Reichstagd'accorder les crédits nécessaires au nouveauministère des colonies. Onse contentait d'unsous-secrétariat d'Etat autonome dont le

prince de Hohenlohe aurait été le chef.Cette proposition a été faite aujourd'hui au

Reichstag, mais sans succèé.- Le sous-secré-tariat autonome a été repoussé commel'avaitété le ministère.

Ce vote a l'importance d'un blâme contrela politique coloniale du gouvernement. Le

Reichstag désapprouve en effet l'emploi dans

l'Afrique sud-occidentale, d'une armée de

14,000hommes pour combattre 500 sauvageset demande le rappel immédiat de 5,000hom-mes, que l'Empereur refuse. D'où le conflit.

Après le vote, le Reichstag, qui a terminéla discussion du budget, s'est ajourné auil3 novembre. BoNNEFON.

ke mariage royal

Madrid, 28 mai.

Les fêtes du mariage ont commencé aujour-d'hui d'une manière tout à fait agréable. Cent

quatre-vingt-cinq automobiles pavoisées aux

couleurs espagnoles et anglaises ont défilé

devant le palais royal, en dix groupes, puissont parties pour le Pardo, ayant en tête les

automobiles royales sur lesquelles avaient

pris place le Roi, la Reine mère, les prin-cesses de Battenberg, les infants Fernando

de Bavière et Carlos de Bourbon et les infan-

tes Maria-Teresa et Isabelle.

Le président de la Chambre des députés,M. Canalejas, a été reçu aujourd'hui, à la

jtête d'une délégation de la Chambre et du

Sénat, par la princesse Ena, § J,aqu$Ue U alu l'adresse suivante

Madame,

Nous sommes réunis devant Votre Royale Al-tesse, au nom de la Chambre des députes. C'est-à-dire au nom de la nation espagnole, bienconvaincus de pouvoir Vous assurer sans flat-terie que si le peuple eût eu à choisir une

épouse pour son Roi comme Notre auguste sou-verain a choisi une Reine pour son peuple, les

aspirations de l'amour do don Alphonse XIIIauraient coïncidé avec bonheur avec les vœuxdu peuple.

Sa Majesté a été le modèle des fils et desfrères cela nous inspire la confiance qu'il serale modèle des époux. Quant à nous; nous feronstous nos efforts pour que Votre Altesse soit heu-

reuse en Espagne et pour qu'elle n'ait point à

regretter son ancienne patrie; Votre Altesse, enfaisant la félicité du Roi, travaillera pour lébonheur de l'Espagne, qui mérite bien que" noustravaillions avec zele à sa prospérité.

Les missions spéciales, qui commencent à

arriver, seront presque au complet demain.

Vne nouvelle crise en Autriche

Vienne, 28 mai.

Le prince de Hohenlohe, en acceptant lasuccession du baron de Gautsch, a aussibien fait de conserver tous les collaborateursde son prédécesseur. Il est déjà démission-naire à son tour et sa démission a été ac-

ceptée par l'Empereur.On parle pour lui succéder du comte

Schosnborn, président de la Cour de justiceadministrative, de M. de Koerber, ancien

président du Conseil, du comte Toudenliove,gouverneur de la Bohême, et du comte Kiel-manseg, ancien président du Conseil, actuel-lement gouverneur de la Basse-Autriche lesuns comme les autres constitueraient un mi-

n^tère de jfpnctionnaires,

L.a crise italienne

Rome, 28mai.

La Tribuna confirme la liste du nouveauministère donnée hier et ajoute que M. Fusi-nato accepterait le portefeuille des finances,M. Fradeletto celui de l'instruction publique,M. Cocco Ortu l'agriculture, et M. Massinniniles postes et télégraphes. Le ministre de laguerre, d'après la Patria, serait le généralVigano. La Patria croit que le Parlementsera convoqué du 4 au 6 juin.

Le prince de Bûlow

Berlin, ?8 mai.

La Deutsche Tageszeilung annonce que leprofesseur Renvers a accompagné le princede Bùlow à Nordeney et qu'il fera dans quel-ques jours un rapport à l'Empereur sur l'étatde santé du prince. Bon^efo^.

Les élections belgesBruxelles, 2§ mai,

Les résultats officiels des élections législa-tives, dans l'arrondissement. de Bruxelles,viennent d'être proclamés. Les catholiquesfont passer 9 candidats, les libéraux 7 et lessocialistes 5.

Les libéraux gagnent le siège perdu parl'abbé Daims, chef des démocrates-chrétiens.Les indépendants n'ont pas atteint le quorumnécessaire pour faire passer un de leurs can-didats.

La nouvelle Chambre comprendra donc89 catholiques, 46 libéraux et radicaux, 30so-pialistes et 1 démocrate-chrétien.

Les libéraux gagnent 3 sièges et les socia-listes 2, soit en tout 5, dont 4 au détrimentdes catholiques et 1 au détriment des démo-crates-chrétiens.

Le gouvernement a. donc une majoritç de13 voix sur les partis d'opposition.,

La Banque du Maroc

Madrid, 28mai.

Le Comité créé en vertu de l'acte généralde la conférence d'Algésiras, et chargé d'éla-borer les statuts de la Banque marocaine, adécidé hier de tenir sa prochaine séance mer-credi a Paris, sous la présidence de M, Pal-lain.

Il a été également décidé, malgré l'opposi-tion des représentants allemands, que le siègesocial de la Banque serait établi à Paris.

Amérique du Sut|

DANSL'ARGENTINE

Buenos-AireS) 28 maU

Le commerce du bétail. La statistique

înjterjiatiopais atteste »a§ •àteiauîjç.g 4§

75,000,000 de brebis dans les bestiaux desprincipaux pays d'élevage, sauf l'Argentine.Cette nation poursuit un développement -denature à la mettre au premier rang, ainsiqu'il apparaît de l'exportation des viandescongelees.

Voici le tableau comparatif de cette expan-sion au cours des .dix dernières années

Porcssur pied, pour un montant de francs534,025en 1894et de fr. 7,125 en 1905; mou-tons, fr. 2,243,390en 1894et fr. 1,821,045 en1905 bœufs>fr. 32,700,800en 1894et francs25,802,415en 1905; moutons congélés, francs9,320,550 en 1894 et fr. 31,340,295 en 1905veau congelé, fr.,62,000«n1894et fr. 76,428,465-en 1905 langues en conserve fr. 895,895en1894et fr. 778,075 en 1905; langues salées,435,185 en 1894; viande salée, fr. 22,822,235e»1894et fr. 18,692,220en 1905; viandes conge-lées diverses, fr.28,225en 1894et fr.1,784,495;viandes en conserves, fr. 326,295en 1894etfr. 1,244,130en 1905;extrait de viande, francs671,965 en 1894 et fr. 4,354,750 en 1895bouillon concentré, fr. 610,830.

La République argentine est bien, en cemoment, le pays qui introduit le plus de bes-tiaux en Angleterre, ainsi qu'il ressort dumontant de fr. 76,428,465 par lequel s'estchiffrée, en 1905,son exportatiou au Royaume-Uni. G.

AUCHILI

Santiago-du-Chili, 28mai.

Emission de papier-monnaie. Le Pa rle-ment a voté une loi tendant à l'émission de40 millions de papier-monnaie, totalementgaranties.

20 millions seront employés au payementde diverses oeuvres.

Les autres 20 millions seront offerts auxbanqués et aux particuliers.

Les sommes qui ne sont pas destinées aupublic seront employées en constructionsscolaires, en.chemins de fer et autres tra-vaux publics productifs; elles seront garan-ties avec l'or provenant des revenus desdouanes.

Interviewé par le correspondant de l'Agence:Havas, M. Joachim Prieto Hurtado, ministredes finances, a affirmé que cette émissionn'était pas un billet à payer signé par un dé-rbiteur en retard, sans capitaux, mais unelettre de change signée par un capitaliste envue de faciliter les transactions exigées parle désarroi commercial et industriel des der-nières années. E. ,.i

AUBRESIL.j sy

Rio-de-Janeiro,28mai.

Dans un meeting qu'ils ont tenu hier, lesouvriers de Saint-Paul ont proclamé lagrève générale pour se solidariser avec les

grévistes des chemins de fer de l'Etat deSaint-Paul.

Les ouvriers de Rio-de-Janeiro ont adoptéaujourd'hui une résolution identique.

bQURTES DÉPÊCHE?

Le président Castro, du Venezuela, fait'annoncer qu'il se retire définitivement de <la,vie.pubfiqùe.

-On dit au Caire que les Allemands cher-chent à placer sous leur protection la 'coloniemarocaine d'Egypte qui n'a cessé d'entretenirde bons rapports avec la France.

La session du Riksdag suédois a étéclose hier. •

"

Un nouveau combat a eu lieu dans' l'A-

frique sud-occidentale allemande; les indi-

gènes ont été repoussés, mais les Allemands,ont eu quatre tués et seize blessés, dont un,officier.

Une dépêche de Pékin dit que l'empe-reur de Chine est réellement malade, mais

que' sa maladie, qui.date de pl,usieur| mojg,,n'est pas très grave. • "i

Un Français, M. Charbonnier, employéde la Banque algérienne, a été trouvé assas4sine sur la plage près de Tanger. La légationfrançaise au Maroc a ouvert une enquête.'

Figaro à Londres

(ServicespécialdenotrebureaudeLondres,8,NewCoventryStr.W)

Nouvellespolitique?'

LE RAPPROCHEMENTANGLO-RUSSELondres, 28mal.'

Au moment où il n'est question dans toutesles chancelleries et dans les milieux politi-ques des grandes puissances européennes quedes possibilités d'un accord anglo-russe, iln'est peut-être pas inutile de signaler quele nouveau ministre des affaires étrangèresde Russie, peu de jours avant d'accepter lasuccession du comte Lamsdorff, n'est passeulement allé à Paris, mais qu'il est aussivenu à Londres. Il a vu ici les principauxmembres du gouvernement libéral et plus par-ticulièrement sir Henry Campbell-3anner-mann, qui est un des plus chauds partisansd'un rapprochement anglo-russe, et M. As-

quith. Il s'entretint également à plusieursreprises avec les hauts fonctionnaires du Fo-

reign Ofcice, et sir Edward Grey lui manjrfesta la plus vive sympathie.

Je sais d'excellente source qu'au cours degconversations que M.Izvolslçy ept à Londres,,soit à l'ambassade de Russie, soit au ForeignOffice,soit dans les milieux officiels, onparla,beaucoup des avantages réciproques que pré-jsenteraient pour les deux pays une ententeamicale et des arrangements définitifs surcertains points précis sur lesquels il yaujmieux garder le silence pour l'instant.

M. Izvolsky, en parfaite communiond'idées avec le gouvernement anglais et le

gouvernement français assuré do la loyale.amitié de la France et de l'Angleterre, iriè-inera à bien les projets ébauchés par soa,prédécesseur. J. Coudurier.

Londres, 28mai.

Répondant, à la Chambre des lords, à mi»question relative au conflit de frontières en-tre la Turquie et la Perse, lord Fitz -Mauricerelève le fait que la Russie s'est jointe à l'An-gleterre pour contribuer à la solution du cOa-it, qui paraît devoir être amiable,

LE THÉÂTRE

ROYALOpf.ea Covisnt GARDEN Madama

Butterfly, de Puccini. On n'a pas oublié le

triomphe éclatant que remporta, la saisondernière, Madama Butterfly.' C&chef-d'œuvredu maître italien est maintenant aussi pp*pnlaire à Londres que la Bohème elle-même,Devant une salle comble, où se trouvaient leroi d'Angleterre et la princesse Christian,Mlle Destinn, admirablement secondée parCaruso, Scotti et Mme Gilibert-Lejeune,inter-préta à la perfection ce rôle tour à tour ten-dre et passionné dont elle a fait une créationinimitable. Il n'y a qu'à louer la mise egscène et les chœurs.

L'orchestre, conduit par le signpr Campa-nini, rendit pleine justice la belle partitionde Puccini. Le maître assistait à la représen-tation et dut venir, après le second acte, sa-luer le public enthousiasmé qui l'acclamaainsi que ses interprètes. J. Coudubiek.1.

Tandis que M. Geo. Edwardes fait ré-*

péter au Prince of Wales' la TroisièmeLune,de Fred Grésac et Paul Ferrier, transforméepar Charles Brookfield en une comédie musi-cale dont Sydney Jones a écrit la partition,une charmante actrice parisienne, Mlle Ma-riette Sully, va bientôt répéter, au Daly'sThéâtre, le rôle de Juliette qu'elle jouera, dans

jla reprise de la fiew/ta»

Page 4: Audience Papale

LE FÏGARO MARDI29 MA11906

' XiE ..

Congrèsd'assistancedeMilan

Le quatrième congrès international

d'assistance publique et privée, à Milan,a eu le plus grand succès, et son organi-sation fait honneur au Comité italien,

qui en était chargé.Cinq grandes questions étaient à l'or-

dre du jour. La première concernaitTassistance que les malheureux étran-t

gers doivent recevoir partout où les cir-

constances de leur vie les amènent. Cha-

que Etat sera-t-il tenu de traiter égale-ment, comme ses propres nationaux, encas de maladie et d'infirmités perma-.hentes, ses hôtes passagers, quelle quesoit la durée de leur séjour? Telle a étéla thèse soutenue par le professeur Buz-

zati, plus particulièrement préoccupé,on le conçoit, de la situation faite aux

.émigrants ses compatriotes.Le représentant de la France, M. Mir-

man, tout en proclamant la nécessitéd'accords internationaux conclus sur lesbases les plus larges, a fait les plusexpresses réserves en ce qui concerneune assimilation absolue. D'après lui, les

nations se distinguent suivant qu'ellesferment ou non leurs portes aux étran-

gers si les premières repoussent les in-

valides, les mendiants, les vagabonds,elles prennent implicitement l'obligationd'assimiler à bref délai les étrangersadmis à séjourner; les secondes, au con-

traire, dont l'hospitalité n'a pas de li-

mites, sont en droit de réclamer des

pays d'origine le remboursement desfrais d'assistance dont ont bénéficié des

malades ou des vieillards étrangers.Au lieu de se prononcer contre ces

deux opinions, le congrès a sagementadmis une prudente motion de M. PaulStrauss demandant la convocation d'uneconférence internationale gouvernemen-tale pour la préparation de conventions

diplomatiques.La seconde question, pour suivre l'or-

dre chronologique du programme, avaittrait à ces écoles de philanthropie dontnotre collaborateur Paul Strauss a parléici même et le premier en France à son

retour d'Amérique. M. le docteur Muen-

sterberg, directeur de l'Assistance publi-que de Berlin, Mlle Gahery, directricede l'Union familiale de Paris, M. Ferdi-

nand-Dreyfus, plusieurs oratrices ita-

liennes, ont présenté les plus intéres-santes observations sur ce sujet de l'édu-cation professionnelle des auxiliaires bé-

névoles de l'assistance publique et desdames patronnesses.

Sur la protection des jeunes filles etdes femmes isolées, Mme Pierre Fro-

ment et M. Ferdinand-Dreyfus ont natu-

Tellementété fort applaudis. Nos compa-triotes, M. Jean Hébrard et M. Arthur

Delpy, n'ont pas eu un moindre succès.Les plus aimables féministes ont tenu

l'assemblée sous le charme de leur parole.Là quatrième question, la plus pas-

sionnante peut-être, a été celle de lamortalité infantile et de la protection dela première enfance. M. le docteur Léon

Ragosine,de Saint-Pétersbourg, remplis-sait les fonctions de rapporteur général.

Deux séances ont été consacrées au

bambino-,si .cher aux Italiens. Les ora-teurs français qui ont pris la parole, M.

Poussineau, M. Ambroise Rendu, M. Ar-

thur Delpy, M. Cheysson, M. le docteur

Queirel, et surtout le professeur Pierre

Budin, le maître universellement estimé,ont été vigoureusement applaudis.Le docteur Lust, de Bruxelles, avait

préparé, d'accord avec les différents rap-porteurs, un ordre du jour d'ensemble

que le congrès a voté avec différents

amendements proposés par M. Pierre

Strauss et unanimement acceptés.La journée du samedi s'est passée

Agréablement sur le lac Majeur. Les

congressistes, avant d'achever leurs tra-

vaux, avaient bien acquis le droit de se

reposer et d'excursionner, surtout aprèsavoir travaillé le jour de l'Ascension.

La deuxième séance, celle de diman-

che, a été consacrée aux rapports del'assistance et de la prévoyance. Un ordredu jour de M. Casimir-Perier a eu les

jhonneurs de la journée.1 M. Casimir-Perier a présidé la réunionde clôture, très brillante; il a prononcéun discours unanimement et chaleureu-sement applaudi.

Un congressiste.

,,Autourde la politiqueConseil de cabinet

Les membres du cabinet, sauf MM. Bar-thou et Albert Sarraut qui n'étaient pas en-core rentrés à Paris, se sont réunis dans

l'après-midi d'hier sous la présidence de M.garrien.

La délibération a porté sur le programmede travail qui sera soumis à la Chambre nou-velle. La réforme fiscale figure, on le sait, surce programme, et M. Poincaré, ministre des

finances, a indiqué les grandes lignes du pro-Jet d'impôt sur le revenu qu'il prépare actuel-

lement..Ons'est enfin occupé du budget de 1907

les dépenses de la guerre et de la marine ontde nouveau suscité un assez long débat quidoit se poursuivre, paraît-il, dans un pro-chain Conseil de cabinet.

En attendant, les ministres tiendront ce

matin, à l'Elysée, leur Conseil habituel dumardi.

La nouvelle législature

M. Louis Passy, député libéral de l'Eure,ouvrira, comme président d'âge, la nouvelle

législature. Et pourtant M. Passy n'est pasJ'aîné des membres de la Chambre de 1906.

Le véritable doyen est M. de Mahy, qu'on acertainement réélu, avant-hier dimanche, à

la Réunion. Mais comme le vénérable députés'est rendu dans la colonie pour la périodeélectorale malgré les fatigues d'un si longvoyage, c'est M. Passy qui, de toutes ma-

nières, occupera le fauteuil vendredi pro-chain.• Par contre, les six plus jeunes membres de

l'assemblée ne sont pas encore exactement«onnus. On sait seulement que MM. JeanGrillon (Meurthe-et-Moselle), Auriol (Haute-Garonne) et René Besnard (Indre-et-Loire)seront au nombre des secrétaires d'âge.

Que M. Henri Brisson doive être élu prési-dent provisoire, puis, quelques jours plustard, président définitif, cela n'est douteux

ipour personne.Quant aux vice-présidents, deux des an-

ciens seulement ont été réélus MM.Lockroyet Guillain. On a donné comme possible lacandidature de M.Jaurès à l'un des quatrepostes vice-présidentiels mais n'était-ce pasoublier que le parti unifié a solennellementinterdit a tous les siens l'acceptation, sousun régime bourgeois, de toute fonction ou di-

gnité?Notonsenfin que si deux des questeurs

sortants, MM. G. Chapuis et Pajot,ont toutes

chances d'être maintenus, il faudra, donner

un successeur au troisième questeur, M. Ra-

got, qui n'a pas été réélu.

Puisque nous parlons de la questure rap-

pelons que M. Cornille, qui en était le se-

crétaire général, est décédé pendant les va-

cances. H appartiendra au bureau nouveau

de pourvoir au remplacement du regrettéfonctionnaire. C'est M. Launay, l'un deschefs de bureau de la questure; qui succé-

dera à M. Cornille dont il était le principalcollaborateur.

Interpellation et vérification des pouvoirs

Quand la Chambre se trouvera définitive-

ment constituée, c'est-à-dire vers le 11 ou le

1S juin, «Ile discutera une interpellation de

politique générale, tant intérieure qu'exté-

rieure, dont M. Gérault-Richard a décide,dès hier, de prendre l'initiative.

Puis viendra l'examen des élections contes-

tées celles qui ne font l'objet d'aucune pro-testation sérieuse auront été préalablement

expédiées dans les deux ou trois séances ap-

pelées à précéder l'électipn du bureau défi-

nitif.

La fameuse élection de Lodève paraîtde-

voir fournir matière à une discussion parti-culièrement suggestive. Les extraordinaires

combinaisons qui ont abouti à la proclama-tion de M. Pelisse, radical, sont en effet ex-

posées par l'émment candidat libéral, M.

Paul Leroy-Beaulieu, de la façon que voici

Les procès-verbaux des communes me don-

naient 18 voix de majorité sur mon concurrent,et cependant vous connaissez les fraudes énormes

accomplies contre nous dans la seule communede Paulhan. Vous savez que dans l'arrondisse-ment il y a eu 88 bulletins de plus que les émar-

gements, et tous, sauf 2, dans les communesdont les administrations appartiennent à nos

adversaires 10 bulletins de plus que d'émarge-ments dans la commune de Saint-Jean-de-Fos,11 dans la commune de Jonquières sur 82 vo-

tants, 15 dans la commune de Canet, 25 dans. lacommune de Saint-Félix-de-Lodez sur moins de130 votants.

La Commission de recensement a, cependant,proclamé élu mon adversaire à 55 voix de ma-

jorité.Voici comment s'est opérée cette transforma-

tion parmi les 149 bulletins nuls de la com-mune de Clermont-l'Hérault on en a pris 58 sur

lesquels on a inscrit le nom de Pelisse qui ne

s'y trouvait pas parmi les 94 bulletins nuls de

la commune de Nébian on en a pris également20 sur lesquels on a inscrit aussi le nom de Pe-lisse qui ne s'y trouvait pas davantage. Les piè-ces relatives au dépouillement dans ces deux

communes, dont les maires soutenaient la candi-dature de M. Pelisse, témoignent de la façon la

plus décisive que son nom ne figurait pas surces 78 bulletins déclarés nuls et qui, d'ailleurs,lors du dépouillement, n'avaient fait l'objet d'au-cune contestation.

Ces 78 bulletins ainsi falsifiés, on les a attri-bués à M. Pelisse, pour lui procurer une majoritéfactice de 55 voix, alors que c'est moi qui detiensla majorité réelle.

Et l'élection de Lodève n'est pas seule su-

jette à caution. Nous en verrons et nous en

entendrons bien d'autres

En attendant, les groupes se reconstituent.

Socialistes indépendants et socialistes uni-

fiés s'apprêtent déjà à former des groupe-ments rivaux. Les radicaux ne tarderont pasà suivre le mouvement.

André Nancey.

JBUMUUÏBSVUESM4~Le discours de M. Poinôapé

m\ C'est un bon signe la Lanterne

n'approuve pas le discours de M. Poin-caré.

La Lanterne désire l'impôt sur- le re-venu. Et, certes, M. Poincaré a bien

parlé d'un tel impôt. Seulement, par im-

pôt sur J«erevenu, M. Poincaré et la Lan-terne n'entendent pas la même chose.La Lai%te.rne.VQçïame.l'établissement dlunimpôt « progressif, personnel et global»,qui d'un coup remplace toutes les contri-butions directes.et, un jour, toutes lessortes d'impôt.

La Lanterne n'est point timide.Et elle trouve le projet de M. Poincaré

fort timide et très incomplet » elletrouve qu'un tel petit projet, M. Rouvierlui-même l'eût signé n'est-ce pas toutdire?.

M. Poincaré ne veut « ni inquisitionni vexation ». La Lanterne, elle, veut,« inquisition et vexation «, ou, du moins,ni l'une ni l'autre ne serait pour l'ef-

frayer. Et elle voit déjà le ministre desfinances qui tombe dans « l'ornière op-portuniste ».

M. Bérenger, de VAction,n'est pascontent non plusi II considère que le dis-cours de M. Poincaré «ressemble furieu-sement à une agression préalable contrela future délégation des gauches» or, ilaime, quant à lui, cette délégation-là.

Et il conclut

La nouvelleChambre sera plus à gaucheque l'ancienne,même si elle est obligéedesiégerplus à droite.

C'est bien étrange

^*# M. Souberbielle, dans V Aurore,regrette que le ministre des financesn'ait rien dit de la « socialisation des

grandes entreprises d'intérêt général »,etc., confusément.

Le Rappel est d'avis que le dis-cours de M. Poincaré « donne froid dansle dos» alors, il s'écrie: « Brr » etfait allusion au déficit endémique de nos

budgets.

m% « Al'œuvre » s'écrie M. Maujan,dans le Radical, avec une singulière im-

patience.

La délégation des gauches

Dans la.Petite République, M. J.-L.Breton vante cette délégation des gau-ches, qu'il appelle « outil de travail par-lementaire » et qu'il déclare indispen-sable à son bonheur.

Il félicite le parti radical et radical-socialiste, qui a eu l'aimable idée derafistoler cet outil; et il entend avec

plaisir « l'explosion de fureur et de

rage » des réactionnaires.Seulement, il se demande et il n'est

pas rassuré si les socialistes voudrontbien entrer dans la chère délégation qui,sans eux, ne vaudrait plus rien. Il secoueun peu les socialistes; il les conjure dene point se cantonner dans leur intran-

sigeance dogmatique.Les socialistes ont bien changé, depuis

les temps combistes. Ah qu'ils étaientalors aimables et qu'ils sont devenusdifficiles à vivre

Il serait vraiment trop commodepour lui(le parti socialiste)de se retrancher derrièred'immuables et intangibles dogmes, de sepermettre toutes les audaces sans tenir au-cun comptedes circonstanceset des incidents

parlementaires, puis de revendiquer impu-demment le bénéficede toutes les réformes

accomplies en laissant généreusement auxautres la responsabilité de tous les échecs

provoquéspar son abstentionou son intran-sigeance. •

Enfin, le Bloc essaye de seTaccommo-der. Il y trouve de grandes difficultés:c'est la mélancolie de M. J.-L. Breton.

A Clairvaux

Voici la. 'lettre. qu'a reçue-du cK

toyen Gustave Hervé le «citoyen direc-

teur de Y Humanité

' Prison*deClairvaiix.

Citoyen directeur,

Jeudi, midi, 24 mai, nous avons entendu,mes amis et moi, du quartier spécial des dé-tenus politiques où nous sommes isolés, unevoix qui venait d'une des cours voisines et

qui criait, avec des accents émouvants« Les politiques Faites savoir aux jour-

naux que nous sommes martyrisés ici. Onm'a martyrisé hier »»

Nous avons crié aussitôt- de toutes nosforces « Entendu Ce sera fait! »

L'Humanité nous semble toute désignée parson nom et par sa qualité de journal socia-

liste pour transmettre à qui de droit ce cride détresse, et pour réclamer une enquête,une enquête sérieuse.

Il ne faudrait pas laisser s'acclimater dansles maisons Centrales « le passage à tabac »,les sévices graves et les véritables tortures

qui se pratiquent couramment au Dépôt, à

Paris, après chaque manifestation ouvrière,et qui, un jour ou l'autre d'ailleurs, finiront

par provoquer contre la police de M. Lépinede terribles représailles.

Je vous vprie d'agréer, citoyen directeur,avec nos remerciements, l'expression de mesmeilleurs sentiments socialistes.

Gustave HERVÉ.

« L'expression dé mes meilleurs sen-timents socialistes » est une cordialité

qui supprime les autres les dogmati-ques n'ont pas de temps à perdre en

gentillesses.Le « citoyen directeur » espère bien

que cet « appel douloureux provoqueral'enquête demandée »; il l'espère bien,voilà tout.

André Beaunier.

UN TRIO PARFAIT

Trente conditions pour être belle! Voilàce qu'exigeait de la femme un poète duseizième siècle, Joachim Blanchon. Troissuffisent aux soins de sa beauté « l'Eaude toilette Lubin », « le Savon à l'Eau deLubin », « la Poudre de Riz à, l'Eau deLubin » forment, à cet égard, une tri-

logie faite de délicatesse, d'élégance etde raffinement. Ce trio parfait et désor-mais célèbre est l'un des triomphes dela Parfumerie Lubin, 11, rue Royale,au-quel ses concurrents eux-mêmes s'ac-cordent à rendre hommage.

Papisau joaple joapLÀJOURNÉE

Conseil des ministres A l'Elysée, sous la

présidence de M. .Fallières.

Mariages Comte Adolphe de Quinsonasavec Mlle Marguerite de Monts, de Savasse

(Saint-Augustin). Vicomte de Beaurepairêavec Marguerite de Bar (Saint-Honoré d'Ey-lau). M. Etienno Pinault avec Mlle Ma-thilde Evenas (Saint-Germain des Prés).

Obsèques: M. Henri de Ronseray (midi,Saint-Thomas-d'Aquin, où l'on se réunira).

M. Villain (dix heures, Saint-Lambert de

Vaugirard).

Au Grand Palais Réouverture, à midi, duSalon des Artistes français.

Au musée de Versailles Inauguration, parM. le ministre de l'instruction publique, desnouvelles eallcs-de la Révolution et de l'Eui^

pire (deux heures). Demain, ouverture pu-blique.

La charité Venté en faveur des Œuvres etde la Cité paroissiale de Saint-Honoré d'Ey-lau (pendant trois jours, de trois à six heures,avenue de Malakoff, 66).

Conférences Docteur Bérillon l'Hystérie,la neurasthénie, les psychonévroses » (cinqheures, rue Saint-André-des-Arts, 49). M.G. Laronze « le Syndicat obligatoire » (huitheures et demie, 157, faubourg Saint-An-

toine).

Divers Meeting des habitants de la rive

gauche, sous la présidence de M. Deville, au

sujet de l'achèvement du boulevard Raspailet du prolongement de la rue de Rennes (huitheures et demie du soir, mairie du sixième).

Réunion du « Lutzen » (neuf heures du

soir, 1, avenue de la République).

INFORMATIONS

L'ambassade de France au Japon. LeJournal officiel publie ce matin un décret

érigeant en ambassade la légation de la Ré-

publique française près S. M. l'empereur du

Japon et nommant M. Raindre, ambassa-deur. Il

Le président du Conseil municipal. Le

président du Conseil municipal, M.Chautard,élu député du quinzième arrondissement, nedonnera sa démission de conseiller muni-

cipal qu'à la fin de l'année, et conservera

jusqu'à cette époque ses fonctions de prési-dent du Conseil municipal.

L'Exposition Gustave Moreau. On sait

que l'exposition des œuvres de Gustave Mo-

reau, dont le succès fut si vif à la galerieGeorges Petit, de la rue de Sèze, a fermé hiersoir.

Les personnes qui ont fait des acquisitionsà la vente de charité qui a eu lieu samedi

dernier, à la suite de la conférence de M. lecomte Robert de Montesquiou, sont instam-ment priées de les retirer dans un délai dedeux à trois jours. Elles pourront le faire ens'adressant 8, rue de Sèze.

Le banquet de l'atelier Injalbert. Les« anciens et nouveaux » de l'atelier Injalbertont donné leur banquet annuel sous la prési-dence de Mathurin-Moreau, qui avait à sadroite M. Injalbert, membre de l'Institut,chef d'atelier à l'Ecole des beaux-arts.

Parmi les convives MM. Hugues; G. Ba-reau, Hannaux, A. Boucher, Cordonnier,Daillion, les frères Marioton, Max. Biondot,L'Hœst, Villeneuve, etc.

Un duel. A la suite de discussions d'or-dre privé, des témoins furent constitués parMM. Henry de Bruchard et de BeauvoirMM. Rouzier-Dorcières et de La Boissière,

pour le premier, MM. de Grandclos et de Lé-

pine pour le second.La position d'offensé fut reconnue à M. de

Bruchard, et comme les témoins de son ad-versaire présentaient un certificat de méde-cin' constatant que leur client, atteint d'une

grave maladie de cœur, ne pouvait se livrer àaucun exercice violent, l'arme choisie fut le

pistolet avec des conditions particulièrementsévères. Les adversaires, placés à vingt-cinqmètres l'un de l'autre, devaient faire feu deuxfois chacun, au visé, et non au commande-

ment, comme d'habitude.La rencontre a eu lieu hier matin. M. de

Beauvoir a tiré le premier, M. de Bruchard a

riposté. Aucun des deux adversaires n'a ététouché.

Les deux adversaires ont été alors remisen face l'un de l'autre, et deux autres ballesont été échangées sans résultât.

Les deux adversaires ne se sont pas ré-conciliés.

Pour la Pentecôte. Vous aurez encore

pour Pentecôte en les commandant de suitele costume tailleur pour dames avec jupe-corselet du prix de 135 francs, et le costume

complet pour messieurs à 65 francs, faits parParis-Tailleur, 3, rue du Louvre,

Les concours de tourisme. Le concours-de l'Automobile-Club de Touraine, trèsréussi,vient d'être l'occasion pour la maison Berlietde nouvelles victoires. La seule voiture Ber-

liet engagée, une 40-chevaux, a, dans l'é-

preuve de 450 kilomètres, dans le kilomètreen palier, fait un temps tout à fait remar-

quable.Un voyage à travers l'Europe. Les

jolies femmes gardent une vraie reconnais-sance à ceux dont le labeur est consacré toutentier à les rendre plus charmantes.

Aussi sauront-elles gré à Lenthéric lecréateur de l' « iEolian », de « Le Mien » etde tant de parfums incomparables du nou-vel effort qu'il accomplit actuellement pourleur être agéable.

Pour étudier personnellement le moyenpratique de mettre ses parfums à la portéedes élégantes du monde entier, aussi bien

quand elles sont au loin qu'à Paris, Len-théric vient d'entreprendre un grand voyageà travers l'Europe.

Il est allé à Cologne, Berlin, Dresde, Pra-gue, Vienne et Budapest; il revient parTrieste, Venise et Milan où l'Exposition at-tire maintenant tout le monde élégant dans

lequel il compte tant et de si fidèles clientes.

Coulisses de la mode

LES GRANDESJOURNÉES

AUTEUILET LONGCHAMP

Chantilly vient de fermer ses portes. Mal-heureusement tes réunions n'ont pas été favo-

risées par le printemps. A chacune des trois

journées, le temps a été indécis jusqu'à midi.Cela n'a pas encouragé à faire de grandestoilettes. On s'est 'habillée un peu en prévi-sion d'un accident. Cependant, avant-hier

journée du Derby, j'ai pu noter quelques jo-lies toilettes la toute blonde Mme D. H. en

serge blanche, bordée de larges galons de

soie blanche, gilet de taffetas bleu, incrusté au

bord de bandes de vieux jouy; la gentille et

pimpante comtesse de R. dans un ravissant

costume de drap lilas-mauve, jupe ronde,finement chaussée de suède blanc, chemisette

et tulle alençon écru avec col et pèlerine de

drap mauve, incrusté de venise, ton sur ton.

D'une simplicité exquise, Mme de B. portaitavec grâce une jaquette Louis XV en tussorde ton naturel, rehaussé de grosses broderies

de soie blanche au col et aux parements.Enfin, merveille de grâce, Mme S. D. en

jaquette ajustée à carreaux noirs et blancs,avec gilet cerise, orné de broderies japo-naises.

C'est là une partie 'des créations que la mai-

son Laferriére avait préparées pour Chan-

tilly. Une faible partie, car, ainsi que je l'ai

dit, beaucoup d'élégantes ont eu peur d'expo-ser au mauvais temps les chefs-d'œuvre quileur avaient été livrés et qui attendent une

meilleure occasion pour triompher. Et ce n'est

pas tout encore. Voici d'autres toilettes qu'onvient de terminer rue Taitbout et que M.

Poncet, l'intelligent et si 'moderne directeur

de la maison Laferriére, m'a autorisée à voir

et à signaler comme devant donner le ton à

Auteuil, dimanche pour le Grand Steeple,mercredi à la grande Course de Haies, ven-

dredi pour la journée des Drags. sans pré-

judice des surprises qu'il tient en réserve

pour le Grand Prix

Mme la comtesse de Ravenel, une robe en

gaze-linon blanche, garnie alençon. Le cor-

sage est un mélange de drap et d'alençonavec guirlandes de roses au passé. La jupe,avec haut plissé et volant d'alençon, a un se-

mis de bouquets de roses, également au passé.Mme Berny, tout en gaze blanche, avec

coquelicots peints. Le corsage est drapé sur

empiècement d'irlande, garni d'alençon, avec

cravate de tulle noir. Sur la jupe, deux grandseffets de coquelicots peints, sur les hanches,descendant en quilles, avec volants d'alençondans le bas.

Mlle de La Farge, robe en taffetas souple

pékiné rouge et blanc; corsage en drap, for-

mant pèlerine, avec gilet de toile rouge, bro-

derie anglaise sur le devant ainsi que sur les

manches. Jupe plissée du haut, avec quatrebiais dans le bas, rattrapés par de petits bou-

tons drapés.Mlle Renée Desprez, robe de foulard bleu à

pois blancs corsage drapé, festonné aux

bords, sur empiècement de valenciennes jupeavec'trois volants festonnés.

Mlle Maud Gautier, robe en drap et satin

souples, nuance havane corsage avec entre-

deux d'irlande et cravate de taffetas. Jupeen forme avec simple piqûre dans le bas.

Mme Dirys, robe de drap blanc; corsage

genre japonais jupe en forme avec trois

gros plis à la religieuse. Manteau pareil.Enfin Mme de Beer, robe en toile vieux

rouge habit Louis XV avec gilet jouy, re-

brodé jupe en forme avec quatre biais en

bas.

J'en aurai encore bien d'autres et de non

moins jolies à vous décrire la semaine pro-chaine. Car jamais on n'a vu activité et fièvre

comme on en déploie à la maison Laferrière,où affluent depuis le début de la saison les

commandes de tout ce que Paris compte

d'élégantes, de mondaines, depuis celles de

la haute aristocratie jusqu'aux artistes admi-

rées sur nos premiers théâtres. Sous l'impul-sion vibrante de M. Poncet, la maison Lafer-

riére, déjà si haut cotée, s'est placée au tout

premier rang et est devenue l'arbitre souve-

rain de la Mode parisienne.

C'ÉTAITPRÉVU

C'est bien ce que je prévoyais. Un journalillustré vient de publier, en regard l'une de

l'autre; deux planches représentant cinq mo-

dèles de petits chapeaux chiffonnés par des

grandes dames et cinq modèles créés par des

modistes de métier. D'abord, sans vouloir dé-

courager personne, je crois que les dames du

monde auront tout avantage à continuer à

faire l'ornement des salons et des réunions

aristocratiques et à laisser aux modistes le

soin de veiller à leurs parures. Nous ne

sommes plus au temps de la reine Berthe

dont le plus grand titre d'honneur était de

filer à merveille. De nos jours, une femme du

monde a à songer à autre chose qu'à faire elle-

même ses robes et ses chapeaux. Ensuite, on

peut remarquer, dans l'une et l'autre planche,

que plus le chapeau* diminue plus la coiffure

augmente de volume. Ce n'est plus à la mo-

diste que le spectateur, empêché de voir, en-

verra ses malédictions, c'est à Noirat, le coif-

feur sans pareil, qui trouve moyen de' grossirà l'infini la chevelure de ses clientes, en don-

nant toujours et quand même l'illusion du

plus parfait naturel. Grâce à Noirat, toute

Parisienne peut orgueilleusement se vanter

d'avoir dans sa chevelure, suivant l'expres-sion du poète, un véritable manteau de roi.

Noirat est un magicien dont l'antre coquet,rue des Capucines, est le rendez-vous de

toutes les élégantes, de toutes les femmes dé-

sireuses d'être à la mode du jour.

LES «SILHOUETSES PARISIENNES*:2>

Le Figaro d'avant-hier dimanche a consacré

son feuilleton axa. Silhouettes parisiennes, l'al-

bum typique de Mich sur les toilettes d'Aine-

Montaillé. Parles cinq vignettes qui y .étaient

reproduites, mes lectrices ont pu constater

que ce que je leur avais dit mardi dernier

n'était pas exagéré. L'album de Mich donne

bien l'impression non pas de la mode en ma-

gasin ou sur mannequins, mais celle de la

mode vécue, portée, de la mode qu'on voit

aux courses, au Salon, dans tous les milieux

mondains. Et encore ces dessins, faits sim-

plement au trait, sans les ombres, sans les

conleurs surtout, ne peuvent-ils donner qu'unetrès faible idée des estampes de l'album. Ces

estampes, fruit de la triple collaboration du

couturier Adolphe Aine, du dessinateur Mich

et de l'éditeur Charles Davis, qui y ont ap-

porté, chacun en ce qui le concerne, tout le

soin et toute la conscience possibles, sont d'un

intérêt puissant et méritent d'être conservées,

soit sous la forme d'album soit sous celle de

petits tableaux. Encadrées de blanc, parexemple, elles font merveille sur le fond gri-saille d'un boudoir Louis XVI. C'est touteune époque qu'elles .représentent et font dé-filer devant nos yeux.

J'engage donc encore et toujours celles demes lectrices qui ne l'ont pas fait jusqu'à pré-sent à écrire à M. Aine-Montaillé, place Ven-

dôme, pour lui demander les Silhouettes pa-risiennes, et ce qui vaudra mieux encore qued'écrire, à aller aux coquets magasins de MM.

IAine-Mo.ntaillé père et fils les chercher elles-mêmes. Elles y auront l'occasion 'de voir quelsavantages sérieux offrent pour elles les joliset riches costumes à 350 francs, spécialité dela maison, et de constater par 'xes chapeaux,les ombrelles, les corsages et tous les arti-cles élégants et délicieux préparés pour l'été,la grande impulsion

de modernisme que lenouveau codirecteur, M. Adolphe Aine fils,a donnée à cette maison déjà si estimée et siflorissante

Claire de Chancenay.

BOITEAUXLETTRES

La jeunesse et la beauté sont choses éphé-

mères, dit-on; cependant on peut les pro-longer et leur conserver tout leur charme ettoute leur attirance avec la «Véritable Eau de

Ninon », de la Parfumerie Ninon, 31, rue du

4-Septembre, qui embellit la peau et la pro-

tège. Pour compléter la séduction du visage,il est bon d'orner son sourire de dents im-

peccables grâce à l' « Elixir Dentifrice des

Bénédictins du mont Majella », qui fortifieles dents, les blanchit et purifie l'haleine. Le

demander à l'administrateur, M. E. Senet,

35, rue du 4-Septembre. C. DE C.

TEMPS OÏIA.C3-EXJ2S:

Le temps orageux provoque des mi-

graines, des étourdissements, des trou-bles de la digestion. Pour dissiper ces

malaises, prenez dix gouttes de «Ricqlès »

dans un verre d'eau sucrée.D'une saveur fraîche et exquise, le

« Ricqlès » calme immédiatement la soif,facilite la digestion et triomphe de la

migraine. C'est aussi un antiseptiquepuissant il assainit l'eau et préserve des

épidémies.

AFFAIRESMILITAIRES

Le successeur du général Gallieni.

Le général de brigade de Trentinian, de l'é-

tat-major particulier du corps d'occupationde Madagascar, est nommé au commande-

ment supérieur des troupes du groupe de

l'Afrique orientale a Madagascar, en rempla-cement du général Gallieni, précédemment

appelé à d'autres fonctions.

lazetted~s~u~M&e&M~

MEa

!HMM!!m!A

Cour D'ASSISESDE LA Gironde La mysté-rieuse grippe do M. Canaby (1).

Le verdict

(Denotre envoyéspécial)

Bordeaux, 28mai.

Le verdict est rendu. Un mauvais ver-

dict qui semble destiné à contenter tout1e monde. Mme Canaby n'a pas empoi-sonné son mari, mais Mme Canaby a fait

de fausses ordonnances avec lesquelleselle s'est procuré du poison. Voilà la

réponse du jury aux questions qui lui

étaient posées. Et la Cour, après ce ver-

dict transactionnel, a prononcé la peineinfime de quinze mois de prison avec ce

supplément dérisoire 100 francs d'a-

mende. Quinze mois que la libération

conditionnelle et l'imputation de la pri-son préventive, vont réduire à cinq ou

six mois, même avec les cinq louis addi-

tionnels c'est pour rien.

Le cours des maris est très bas à Bor-

deaux cette année. 1

Vous entendez bien en effet que cette

réponse biscornue en vertu de laquelleMme Canaby, faussaire, n'est point em-

poisonneuse, n'est destinée qu'à abaisser

jusqu'à ce minimum la peine du bagneencourue. Les jurés, gens intelligents,

parmi lesquels figuraient un éminent

chimiste, le docteur Denigés, ont consi-

déré l'accusée comme coupable, mais ils

ont voulu'réconcilier par leur indulgence

canabystes et anticanabystes; ils ont

donné' à ceux-ci la satisfaction d'un ver-

dict atténué jusqu'à l'excès et à ceux-là

le plaisir de pouvoir triompher de la

condamnation.Le procès qui se termine de cette façon

ambiguë a été intéressant jusqu'à la der-

nière heure. Le réquisitoire de M. le

procureur général Lénard a été écouté

avec le plus vif plaisir. Rarement l'or-

gane du ministère public se montra plus

équitable et plus convaincant, plusconsciencieux et plus sincère. Ne s'ap-

puyant que sur les faits indiscutés, il a

ramassé les éléments de l'accusation en

un raccourci saisissant. Et, tout en gar-dant à son réquisitoire la dignité néces-

saire, il a su se montrer plein de verve

et d'esprit.Le procureur général tout d'abord se

dit peu touché par la déposition du mari,venant innocentersa femme il fait là, se-

lon M. Lénard, un mensonge de galanthomme.

La morale et la loi réprouvent son témoi-

gnage devant lequel le magistrat, cependant,est forcé de s'incliner. M. Canaby ne veut

pas que ses enfants soient les filles de l'em-

poisonneuse. Il défend son foyer contre l'in-térêt public, il s'efforce de sauver la mère, ilfait bien. Mais la justice n'a pointàêtre dupede sa générosité.

Pour le magistrat du Parquet, le mo-

bile du crime c'est M. Rabot.

Quand Mme Canaby revit après quinze ansle jeune homme avec lequel elle avait jadisébauché un chaste roman, elle se dit qu'elleavait manqué sa vie. L'aime-t-elle ? Il avaitdû être le mari, il ne l'était pas. Deux rai-sons pour Qu'elle en fût éprise.

Le procureur général ne croit point

qu'il y eut adultère commis, mais, dit-il,

elle s'occupait de lui en amoureuse et

n'était point insensible à ce qu'ajoutaitaux plaisirs du ménage la présence opu-lente de M. Rabot dans leur intimité.

Le procureur général est sévère pourM. Rabot il le trouve antipathique. Il a

manqué, dit-il, au «secret professionnel »

de l'amitié en parlant des sommes qu'ilavait prêtées aux Canaby. Le magistratest choqué de le voir au chevet du ma-

lade empoisonné.

-Mme Canaby, un soir, lui envoie ce mot« Venez vite, le malheureux sent d'atroces

souffrances », et il accourt, et l'on se demande

(1)Voir le Figaro des 25, 26,27 et 83mai.

si l'accusée ne s'est pas jetée à son cou en lut-.disant « C'est pour vous que je le tue ».

Mais M. Lénard proclame qu'il n'y a',nulle charge contre l'ami des Canaby etque le crime peut n'être que le meurtred'une hystériqne se complaisant dans lavue des souffrances qu'elle" provoque etqu'elle feint de déplorer. Le procureurgénéral, tout en raillant avec beaucoupde tact les doutes des experts, accepteleurs conclusions. Il tient pour acquisque M. Canaby n'a pris ni digitaline, niaconitine. Mais il a pris d'énormes quan-tité d'arsenic. Les médecins ne saventpoint si sa polynévrite a eu pour origineune grippe infectieuse ou une intoxica-tion.

Soit, Mme Canaby a profité, dit M. Lé-nard, de ce que son mari était malade pourlui administrer le poison pendant qu'il estdans son lit, en train de mourir, elle achètetrois ou quatre fioles de liqueur de Fowler« C'estmoi qui les ait prises »,dit-elle. Etrangemoment à choisir pour commencer un régimeque celui où le mari est moribond. Et plusétrange chose des médecins viennent tousles jours dans la maison, pas un n'a conseilléce traitement à Mme Canaby, pas un n'a étéconsulté par elle.

A côté des constatations des expertises,le procureur général montre l'intèntiond'empoisonnement. Il la trouve écritedans les ordonnances qui émanent del'accusée, sans le moindre doute possible.Le procureur général, après un procèsdu secret professionnel (c'est la seulepartie de cet excellent réquisitoire queje n'aie point aimée et qui m'ait paru- unmoyen oratoire indigne de son éloquencetrès grande du reste), déclare qu'un ver-dict d'acquittement serait un verdict dedéfaillance.

Il n'y a, dit-il, nulle cause d'absolutiondans l'affaire. La santé de l'accusée, ses an-técédents pathologiques sont des causes d'at-ténuation, mais la sensibilité n'est pas de lajustice, et n'admettez pas que Mme Canabyn'a point fait de victime parce que son marin'est pas mort. Songez à ce qu'est ce procèspour l'avenir de ses filles et dites-vous que lepore, s'il est un homme de cœur, doit penserqu'il aurait mieux aimé mourir que d'assistervivant à l'affaire Canaby. (Long mouve-ment.)

Ce réquisitoire avait fait grand effetle groupement des preuves éparses hier

apparaissait des plus lourds contre l'ac-cusée.

MI Peyrecave a fait un admirable effort

pour les éparpiller à nouveau et pourdistendre les mailles du filet trop bientissé par le procureur général. De la cha-

leuv, de la bonhomie, de la bonne hu-meur, du sourire et des larmes. Une rarehabileté de discussion, doublée d'unehonnêteté absolue d'argumentationtels sont les caractères du talent de cetéminent avqcat d'Assises. Si j'avais plusde temps et de place je détacherais desmorceaux charmants de l'ensemble dela plaidoirie. Ce croquis de M. Rabotchez les Canaby n'est-il pas délicieux

M. Rabot revenait de Paris après quinzeans passés dans les milieux littéraires ou au-tres il était i l'âge où le célibataire sent lebesoin des joies familiales on a passé toutesa vie à proclamer son horreur du mariage,son horreur des enfants et puis voici qu'ontrouve des amis qui vous ouvrent leur foyer.On s'y installe, on y devient « l'oncle des

petits, on est fier de les faire grimper sur ses

genoux, on est radieux s'ils vous veulentbien aimer un peu et l'on se crée au. coeurune paternité.

-•,

Je voudrais pouvoir citer un nonmoins délicieux petit couplet sur lesbonnes entendues comme témoin, « cesfilles qui depuis trois jours ont ici toutle succès et s'amusent comme elles nese sont jamais amusées » et aussi le

couplet sur les graphologues, « ces auxi-liaires de la justice aussi inutiles qu'in-dispensables, aussi honorables que fail-libles », je voudrais surtout pouvoir re-

produire la péroraison de l'éloquentavocat

La société veut une condamnation, dit-il;la société, qu'est-ce donc, sinon l'ensembledes familles? Et quand un chef de famille'

qu'on nous présente comme la victime d'uncrime vient vous dire qu'il ne croit pas à ce

crime, qu'une condamnation ruinerait sonhonneur et son foyer, qu'il aime celle qu'on,accuse d'avoir attenté à sa vie et qu'elle est

innocente, est-ce votre droit d'avoir une autre

conception de son intérêt? Pouvez-vous ne

point partager sa foi ?

Et Mû Peyrecave -réclame l'acquitte-ment de sa cliente.

Mme Canaby, entrée très pâle et toute

brisée à l'audience, a écouté avec une at-

tention nerveuse, réquisitoire et plaidoi-rie, suivant des lèvres chaque phrasede son défenseur, et parfois souriant

à son père qui se tient debout dans

le prétoire, prè's du banc des avocats.

La plaidoirie finie, elle esquisse à peine.'un geste de dénégation en réponse au,

président qui lui demande si elle a quel-;

que chose à ajouter à sa défense. Puif

elle s'évanouit et on l'emporte, vé<ritable loque de chair aux mains des

gendarmes. La délibération dure une

heure et demie. Le verdict lu, après un

long moment d'attente, elle apparaîtdans la porte des accusés. Elle s'arrête

un moment, regardant la foule qui a dé-

bordé, innombrable jusqu'à son banc et

qui cruellement la dévisage. Puis elle

s'avance et prend place les yeux fixes,

grands ouverts en somnambule. Le pro-cureur demande à la Cour et ,M° Peyre-cave après lui, d'appliquer le plus large-ment possible les circonstances atténuan-

tes à l'accusée, « en raison de ses anté-

cédents pathologiques M, répète M. Lé-

nard. Quand Mme Canaby a entendu

qu'elle était acquittée du chef d'em-

poisonnement sa figure s'est épanouie.En entendant qu'elle était condam-

née pour les faux elle a fait une

moue d'indifférence et presque haussé

les épaules. Maintenant elle prend une

attitude extatique pendant toute la lec-

.ture, la longue lecture de l'arrêt elle

semble indifférente au quantum des mois

de prison et, quand l'audience est dé-

clarée levée, elle a repoussé le bras

du bon gendarme qui veut l'aider h'sortir. Elle se dresse, l'air méchant, et,d'un geste de commandement et de

colère, elle fait- signe au gendarme;de passer devant elle. Il y a tant de vio-

lence incohérente dans le geste, que la

brave soldat croit bon d'obéir. Mme Ca-

naby, d'un pas raide et rageur derrière

lui, suivie par les autres gendarmes, sort

transformée, aussi brutale à présent quedéfaillante tout à l'heure.

Le drame est fini. Quel sera l'épilo-

gue ? M0 Peyrecave disait, en sa plaidoi-rie, que sa cliente était atteinte d'une

maladie de cœur mortelle! Dans six

mois, quelle sera, chez elle, la.vie de la

libérée? Si elle résiste à ces épreuves,

que sera le foyer de cette famille? Mais.

Mais ce lendemain ne regarde pas ]^\

chronique judiciaire.Henri Varenjjes.

Page 5: Audience Papale

LE FIGARO MARDI 29 MAI1908

NouvellesDiversesIl 1V A PARIS

L'AGITATION OUVRIÈRE

D'après la statistique officielle, 4,294 ou-

vriers, dont la plupart appartiennent, à l'in-

dustrie du meuble, ont repris le travail

hier. Le chiffre des grévistes est actuelle-

ment de Si, &31. ••••.

Dans l'industrie du bâtiment, la situation

reste tendue. Trois réunions ont eu lieu hier

à la Bourse du travail. Les terrassiers ont

déclaré « qu'ils étaient résolus à intenter une

action à la Ville' de Paris, pour n'avoir pastenu compte du décret du 10 avril 1899».

Lès lithographes et typographes ont voté

la continuation de la grève.Upepaniques'est produite hier matin parmi

les chevaux'd'un peloton du 26edragons can-

tonné dans la cour de la mairie du dix-hui-

tième arrondissement. Quatre cavaliers ont

été renversés et piétines.A trois heures, 150 grévistes maçons ont

renversé un petit mur, rue de la Liberté. Des

dragons et des gardiens de la paix sont in-

tervenus. L'un 'des agents a été blessé au

visage. Trois cavaliers sont tombés de cheval

au cours de la bagarre. Quatre arrestations

'ont été opérées._-+.-

L'ACCIDENT DE LA RUE hérold

Deux ouvriers couvreurs, Maurice Siguretet Alexandre Legros, qui travaillaient hier

à la réfection d'un toit, 16, rue Hérold, sont

tombés dans la cour de l'immeuble où ils

se sont brisé le crâne.M. le docteur Richard appelé aussitôt n'aa

pu que constater la mort des deux ouvriers.

Maurice Siguret, marié et père de deux

enfants, demeurait 53. rue du Chemin-Vert;

Alexandre Legros, âgé de quarante et un

ans; célibataire, était domicilié, 11, passageCourtois.

Tous deux étaient employés de MM. An-

toine, Foret et Cie, entrepreneurs de couver-

> ture et plomberie, 18, rue Hérold.L'accident a été occasionné par l'étirement

des cordages qui supportaient l'échafaudagevolant sur lequel se trouvaient les deux cou-vreurs. L'échafaudage qui n'était pas munide garde-fou a basculé, projetant dans le

vide Siguret et Legros.

ÉTRANGE. INDUSTRIE

A ajouter à la liste des métiers inconnus.

M. Le Poittevin a interrogé hier huit indivi-

dus qui, montés à bicyclette, se faisaient vo-

lontairement renverser par des fiacres ou des

camions, afin de toucher une indemnité des

Compagnies d'assurances.Ils ont été pris parce que cela se renouve-

lait trop souvent. L'un d'eux, en effet, s'est

fait blesser cinq fois, deux autres quatre, unautre trois, dans l'espace de quelques mois.

UNE AFFAIRE DÉLICATE

Comme nous l'avons annoncé, le juge de

paix du deuxième arrondissement, assistéd'un notaire, d'un attaché de l'ambassade

d'Espagne et des deux héritières de Mlle Inès

Possé, s'est rendu hier au Crédit lyonnais eta procédé à l'ouverture du coffre-fort où M.G. B. nommé tuteur de Mlle Inès Possé,avait déposé la fortune de sa pupille.

Le coffre-fort ne contenait que des écrinsvides de bijoux.

Les héritières de Mlle Inès Possé ont im-médiatement déposé au Parquet une plaintecontre M. G. B. dont on ignore, ainsi quenous l'avons dit hier, la résidence actuelle.

VOL A LA RECOMMANDATION

Jacques B. garçon de café sans place,faisait connaissance, avant -hier, d'un indi-'vidu qui, se prétendant sommelier au café

Terminus, lui offrit de le faire entrer danscet établissement.

Vous tombez à pic, lui dit-il, hier un

garçon a emporté un billet de 500 francs'

qu'on lui avait donné à changer. Je vais vous

présenter à sa place. Seulement le patron estméfiant maintenant. Il exigera un cautionne-ment de 250 francs. Sans ça rien de fait.

On se donna rendez-vous pour hier au barde la Trinité. Le sommelier écrivit une lettrede recommandation dans laquelle il plaça os-tensiblement les 250 francs apportés par Jac-

ques B. Mais lorsque celui-ci arriva auTer-

minus, non seulement il apprit qu'il n'y avait

pas de place vacante, mais il constata que lalettre ne contenait que troismorceaux de jour-nal à la place des billets de banque. Il a portéplainte chez M. Tanguy, commissaire de po-lice.

.I

EXPLOSION DE PÉTARDS

Un engin composé de gros pétards, reliésentre eux par des cordes, a fait explosion,hier matin, sur le palier du troisième étagede l'immeuble portant le numéro 85 de la rueCardinet.

Personne n'a été blessé, et les dégàts sont

insignifiants.M. Michaud, commissaire de police du

quartier, a ouvert une enquête dans le but

Feuilleton du FIGAROdu 29 Mai

La Vie littéraire

l'ÉCOLIÈRE,parM. Léon Frapié.– LEDANGER,

par M. Laurent Evrajrp.

Ne maudissons pas trop la grève des

typographes, puisqu'en raréfiant quelque

peu l'actualité littéraire elle nous permetde donner place à deux de ces recueils

de nouvelles, ordinairement trop sacri-

fiés, et où se rencontre parfois plus de

talent, d'art et d'idées qu'en tel récit de

trois cents pages. L'Ecolière, volume de

contes que M. Léon Frapié, auteur de la

Maternelle et lauréat du prix Goncourt,

publiait assez récemment, suffirait à le

démontrer, comme aussi le Danger,

premier ouvrage, nous dit-on, de M. Lau-rent Evrard.

Avec la Maternelle, M. Léon Frapié

avait, on s'en souvient, réalisé ou peus'en faut, ce fameux roman social dont

tant d'autres cherchaient vainement la

formule. Seul, il s'était avisé d'y mettre,

non des théories humanitaires ou d'uto-

piques divagations, mais des faits plai-'dant par eux-mêmes, de la vie humble

et douloureuse, une entière bonne foi,

et du cœur. Les excès de souffrance

et de privation, les iniquités courantes,

et, en même temps, les obscurs dévoue-

ments, que nous révélait son œuvre si

sincère et si pittoresque, suscitaient au

fond de nous-mêmes je ne sais quel ma-

laisé moral, nous poursuivaient comme

un reproche inexprimé, comme un

blâme point agressif, mais singulière-ment obsédant; et ce trouble de nos

consciences; où l'auteur, tout à sa beso-

gné d'artiste, affectait de n'être pour rien,constituait, ce me semble, un des plus

nobles résultats, un des succès les plusflatteurs que puisse rêver un écrivain.

Depuis, M. Léon Frapié, en nous évo-

quant dans les Obsédés le prolétaire de

lettres qui lutte et qui peine avec sa

femme et sa nichée,, avait traité un sujet

de retrouver l'auteur de cette mauvaise plai-santerie.

k^_

L'ÉTÉ

Est-ce enfin l'été qui s'approche? Tout per-met de l'espérer, et cela donne un regain d ac-

tualité véritable à l'Exposition d'articles de

jardin, sports et voyages organisée aux Grands

Magasins L'ufayel. Dans cette grande maison

merveilleusement outillée on trouve aussi à

profusion de,s appareils et articles de photo-

graphie, des .objets de sellerie et carrosserie,des cycles et îles voitures d'enfants, etc. De

nombreuses attractions sont en outre offertes

au public.

BAGARRiERUE DES AMANDIERS

Dans un bar de la rue des Amandiers une

discussion s'élovait, l'avant-dernière nuit,entre un jeune homme d'une vingtaine d'an-

nées, Emile Faipeur, et d'autres individus

de son âge. Faipeur, un repris de justice,chef d'une bande d'apaches, qui est la terreur

du quartier, était ivre. Voyant que ses con-

tradicteurs lui tenaient tête, il prit un revol-

ver et fit feu sur eux. Un nommé Thieret fut

grièvement atteint à la main et au côté droit.

Un autre, Charles Dosser, fut touché à la

tête. Enfin, un passant qui rentrait tranquil-lement chez lui, M. Durat, eut les deux jouestraversées par une balle.

Le meurtrier, qui avait pris la fuite, a été

arrêté hier matin aux Buttes-Chaumont. Il a

été envoyé au Dépôt.Jean de Paris.

Mémento. Mlle Huron du Rocher, demeu-

rant, 110, boulevard de Grenelle, a été renversée

hier, rue Cambronne, par une fourragère du5e cuirassiers.

La blessée, dont l'état est grave, a été trans-

portée à l'hôpital Necker.

On a arrêté hier pour vols au préjudice de

ses maîtres une institutrice allemande, Johanna

A. qui était placée chez M. et Mme de X:dans le quartier du Parc-Monceau.

Maison Nouvelle, Modes, rue de la Paix, n° 1.

Chapeaux élégants, ombrelles haute fantaisie.

Un nommé Jean Meyer, âgé do quaranteans, glaisier, rentrait chez lui l'avant-dernière

nuit, rue Carnot, au Kremlin-Bicêtre, quand il aété atteint d'une balle de revolver que lui a tiréeun inconnu.

Jean Meyer est mort hier matin sans avoir re-

pris connaissance.

Un ouvrier serrurier, Jean Pucel, âge de qua-rante-cinq ans, qui travaillait, 6, impasse del'Orillon, s'est tué en tombant d'une fenêtre.

J. de P.

DANSLES DÉPARTEMENTS1ET .A.Xi'i3TB,A.3Sra-BR

LES DÉLÉGATIONS FINANCIÈRES

»~~»w»Alger. Le gouverneur général de

l'Algérie a offert aujourd'hui aux membresdes Délégations financières un déjeuner au-

quel assistaient tous les chefs de service etles membres des maisons civile et militairedu gouverneur.

M. Bertrand, président des Délégations, a

porté un toast au gouverneur général de l'Al-

gérie. M. Jonnart a répondu et s'est une foisde plus félicité de la cordialité des relations

qui existent entre lui et les membres des Dé-légations financières.

En terminant son allocution, l'éminent gou-verneur général de l'Algérie a déclaré que sidans ce pays, comme partout, il y a encoredes déceptions et des crises, « l'Algérie auratoutefois assez de ressort et de ressources

pour remplir.encore de belles pages de notrehistoire nationale ».

DÉCOUVERTE D'UN TRÉSOR ROMAIN

«~vwv~Evreux. M. l'abbé Brard, curé deCreton, a trouvé près de l'ancienne voie ro-maine Evreux-Chartres, enfouies à 30 centi-mètres de profondeur et renfermées dans un

pot en grès, 2,400pièces de monnaie romaineaux efllgies de Jules César, Auguste, Marc-Aurèle, Septime Sévère, Adrien, Gordien,Alexandre Sévère, Commode, et des impéra-trice Crispine, Lucille, Faustine, avec cent

exergues différentes, ainsi que des médaillescommémoratives de batailles. Toutes ces

pièces sont fort bien conservées. Voilà qui vamettre en émoi le monde des numismates.

BRULÉE VIVE

*vwwv»Limoges. Un commencement d'in-cendie s'est déclaré hier soir, vers minuit,dans la boulangerie Deschamps. Le feu a été

rapidement éteint par les pompiers. Quandon a pénétré dans le magasin, on a découvertsous les décombres le corps de Mme Des-

champs, complètement carbonisé.Mme Deschamps était âgée de quarante et

un ans. On suppose qu'elle aura fait tomberla lampe à pétrole qui aura occasionné uncommencement d'incendie.

Son mari et son fils, qui étaient montés secoucher, n'ont appris que quelques instants

après le malheur qui les frappait. Ils igno-raient que la victime était restée aussi tarddans le magasin.

-• EN MER

«~~« Brest. Une brume épaisse s'estabattue sur les côtes, rendant la navigationdangereuse. 1

bien spécial et fait, selon nous, une tropgrande part aux misères, aux manies, auxtics professionnels. Mais voici que l'Eco-

lière le ramène vers un plus vaste champd'observation voici qu'il reprend ses

modèles tantôt parmi cette populationfaubourienne dont il connaît à fond lefort et le faible, les stupéfiantes incons-ciences et les vertus parfois sublimes,si voisines d'ailleurs, si proches les unes

des autres, tantôt parmi ce petitmonde administratif de fonctionnaires

subalternes et de modestes employés quiont eu l'imprudence d'étaler devant lui

Ueurs férocités et leurs prétentions. Seu-

lement, si fidèles que soient croquis,

portraits et tableaux de mœurs, si comi-

ques ou si navrants qu'y apparaissentle ridicule noté au passage ou le stig-mate pris sur le vif, la manière du pein-tre n'est jamais cruelle partout elle s'é-

meut, elle vibre d'une bonté secrète,d'une frémissante compassion, fraternelle

aux déshérités, miséricordieuse aux dé-

chus, évangélique avec rondeur et sans

niaise sensiblerie.D'autre part, chacun de ces petits dra-

mes populaires ou bourgeois est com-

posé, oui, «composé», -mérite assez rare

de nos jours,- comme une menue tragé-die, sachant d'où elle part et où elle va,.

ayant, quoique adroitement dissimulésdans le détail de la vie ambiante, son ac-

tion et son dénouement; enfin, chacun

d'eux est écrit ou plutôt transcrit en un

style sobre, familier, vulgaire même

quand il le faut, en un style à la Courte-

line, classiquement moderne, dirai-je, et

qui ne tire ses effets que de la stricte

réalité.Discrètement naturaliste par l'exacti-

tude scrupuleuse de sa notation, M. Léon

Frapié se rapproche donc des Dickens

et des Daudet par le sens de la pitiéencore Dickens et Daudet, plus littéraires,

plus imaginatifs, ont-ils ausculté de

moins près la misère physiologique, l'af-

freux- dénuement des classes pauvres.Mais, comme eux, c'est pour les victimes

et non contre les bénéficiaires de l'ordre

social qu'il s'indigne. A ceux-là il compte

que la seule révélation de détresses in-

soupçonnées ouvrira le cœur et les yeux:

L'escadre du nord, qui devait appareilleraujourd'hui pour Cherbourg, a dû retarderson départ.

DOUBLE ASSASSINAT

•»^«« Pau. Des malfaiteurs restés in-connus ont pénétré dans la nuit de diman-che à lundi dans la maison des époux Feu-gas, cultivateurs à Morlanne.Ils ont étrangléles malheureux, dont les cadavres ont ététrouvés dans la cour. Les meubles de lamaison ont été forcés et tout leur contenubouleversé. Le Parquet est sur les lieux.

• Zermatt. -Avec le mois qui.vienton peut dire que la vraie saison commencepour la grande station du Valais et pour sesenvirons. Les établissements Seiler qui onttoujours eu le privilège de la bonne clientèleinternationale, voient venir à eux par le pit-toresque chemin de fer de Viège-Zermatt lecontingent annuel des visiteurs enthousias-tes, avec de nouvelles recrues faites danstoutes les parties du monde. Le beau tempssemble vouloir s'affermir, il devient favora-ble à ces belles promenades et à ces splen-dides excursions dont le Gornergrat demeurele type préféré. Voici également les longsjours propices aux ascensions.

ACCIDENT DE CHEMIN DE FER

»~» Louisville (Kentucky). Un trainde voyageurs ayant déraillé au moment oùil entrait dans, une voie de garage, il y auraiteu douze personnes tuées et quinze blessées.Neuf cadavres ont déjà été recueillis.

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LESTHÉÂTRESHfouveau-Tliéâtrc Première du spectacle

de «l'Œuvre», le Réformateur, comédie entrois actes de M. Edouard Rod.

Hélas, toujours les grands hommes

compromettront, par leurs faiblesses,l'avenir et la beauté de leurs idées

Quand on est secoué par le specta-cle dé leurs misères on ne peut que les

plaindre.Et les aimer quand même

Telles sont les trois dernières répli-

ques qui terminent la pièce de M..EdouardRod et qui en indiquent le caractère et la

portée. Le « réformateur » c'est, en effet,

Jean-Jacques Rousseau. Et l'auteur de

la Course à la Mort et du Sens de la Vie

s'est servi de cet illustre modèle, qui mit

en si complet désaccord ses principes etsa conduite, ses écrits publics et sa vie

privée pour rendre plus tangible ce grand

problème doit-on moins admirer les

idées d'un homme et ses théories parceque cet homme ne les a point lui-même

pratiquées? Vous le voyez, la questionest grave, élevée, et elle peut se poseren tous les temps. M. Edouard Rod,dans une préface pleine de sincérité etde modestie, nous déclare qu'étant don-nés le genre et la forme de sa pièce, iln'a jamais pensé qu'elle pût avoir une

grande fortune théâtrale. Il est en effet

certain que ce n'est pas là du théâtre

d'action, et qu'au point de vue purementscénique la critique aurait la partie facile.Mais que de belles et hautes pensées, quede fine et profonde psychologie, et quelenseignement dans ces trois actes à la

fois très sobres et très éloquents On araison de dire que tous les genres sont

bons, hors le genre ennuyeux. Il y a descomédies qui font rire, il y a des drames

qui font pleurer. Il y a aussi des piècesdont l'ambition est plus haute, quoiqueleur vogue soit moins grande et qui as-

pirent à faire penser. Celle de M.EdouardRod est de celles-là, et il a'raison de

dire, puisqu'aussi bien il voulait peindreun. caractère, qu'il n'aurait point déplu à

peut-être n'a-t-il pas tort et, n'eû-il donnéici que les deux lettres, deux courts

chefs-d'œuvre, échangées entre « l'E-colière » et sa déplorable « maman »,c'en serait assez pour nous faire dou-loureusement réfléchir. Oh cette let-

tre, d'une drôlerie si désolante, où la

mère incarcérée recommande à l'en-fant précoce, à la frêle aînée de dix

ans, ses trois petits frères en bas âgeSe peut-il vraiment que, sous la hautedirection d'une personne si mûre et si

sage, tout aille de travers au logiset qu'il n'y ait même pas moyen de« faire un mois de prison tranquille » ?Comment s'expliquer, par exemple, queLolo, seize mois ait déboulé deux

étages sur la tête et sur le derrière,

que, pour trouver de quoi manger, ilait traversé la rue et s'y soit ensuite

empiffré de cailloux sans modération?N'a-t-il pas, par surcroît, rapporté de

cette fugue une vilaine angine,- si bien

que sa grande sœur a dû lui badigeonnerla gorge avec une plume de poulet ramas-sée au rayon de volaille Heureusement,l' Ecolière » est aussi une.garde-ma-lade entendue, trop entendue, hélas, car,en la voyant vaquer aux soins de son

emploi, le médecin s'est écrié « Ah çà 1elle a au moins cinquante ans, cette en-

fant-là » Mais, maternelle malgré tout,la bonne détenue n'a pas senti l'atroceironie du compliment; elle en est même

flattée, que dis-je encouragée; et

le post-scriptum de sa lettre laisse es-

pérer aux quatre mioches affamés qu'elleleur donnera bientôt une petite sœur,« quoique, au fond, ils ne le méritent,

guère ».

Quant à la réponse de la fillette toute

pliée, toute étiolée sous le formidable

poids de ses responsabilités, quel poèmede merveilleux altruisme et de stoïque ab-

négation Quel étrange amalgame d'ex-

périence vieillotte et de naïf enfantillageen la façon de remettre à sa place l'igno-ble pochard du cinquième. « Oh mon

vieux, tu te trompes d'adresse » Quelfrisson d'isolement au retour de ce gui-gnol où les petits frères ont fait scan-

dale, excité Polichinelle à cogner sur le

commissaire qui avait emmené leur

Jean-Jacques de nous être présentécomme il l'a été dans cette œuvre.

La scène se passe dans le petit villagesuisse de Motiers, en 1765. Proscrit d'un

peu partout à cause de l'audace de ses

œuvres, Rousseau est venu chercher là,en compagnie de sa maîtresse et servanteThérèse Levasseur, une quiétude et un airfavorables au rétablissement de sa santé.Dans ce coin de campagne, Jean-Jacquesne jouit point de la considération detous. Tandis que certains admirent le

grand ami de la nature, d'autres, plusnombreux, le dénigrent, et, choqués du

costume baroque dont il s'habille, cho-

qués aussi que lui, le chantre de la vie

simple et rustique, reçoive si souvent les

grands seigneurs de la ville, ils le trai-tent de tartuffe et font circuler sur son

compte une foule de médisances et decalomnies. Chose plus grave, les pas-teurs eux-mêmes se déclarent contre lui,et l'un d'eux, le pasteur de Motiers, le

vieux de Montmolin, vient le chapitrerau nom de tous ses confrères. Il lui laisseentendre qu'on l'accuse de posséder en

Thérèse autre chose qu'une servante; il lui

présente force observations sur sa façonde vivre,sur le ton vraiment trop hardi de

ses livres, et, finalement, il lui demande

une lettre publique où l'auteur des Lett1'esécrites de la Montagne s'expliqueraitclairement sur le dogme et affirmerait

sa foi protestante. Si Rousseau veut avoir

la paix, s'il veut vivre tranquille en cet

exil, il n'a qu'à dire que ses ouvragesn'ont jamais été dirigés contre le chris-

tianisme, mais seulement contre l'Egliseromaine il n'a qu'à réprouver sa Confes-sion d'un vicaire savoyard. Rousseau re-

fuse avec indignation; de Montmolin le

quitte furieux et la guerre est ouverte-ment déclarée.

Guerre implacable, où Rousseau sera

vaincu, et vaincu, en quelque sorte, parlui-même, car ce seront ses propres actes

qui, exploités par ses adversaires, de-

viendront contre lui des armes terribles.

On apprendra, tout à coup, que l'austère

philosophe eut de nombreuses liaisons.

On saura que Thérèse est vraiment sa

maîtresse, qu'il a eu d'elle cinq enfants

et qu'il les a abandonnés à l'Assistance

publique. Ainsi, ce grand moraliste,

n'apparaîtra plus que comme un grand

pêcheur. Rousseau essaye en vain de se

raidir contre la tempête. Il veut faire face

à ces terribles attaques. Il déclare ques'il a beaucoup fait le mal, il n'a jamaisaimé que le bien et, devant la foule

ameutée il plaide, avec une éloquence

éperdue, sa propre cause. Mais on sent

qu'elle est perdue d'avance. Autour du

grand homme tombé de son piédestal, il

ne reste plus que quelques fidèles. La

populace, excitée par les pasteurs, s'a-

charne après Jean-Jacques et il est obligéde reprendre la route de l'exil, au milieu

des huées et des sifflets.Telle est cette pièce que le théâtre de

« 1' OEuvre » peut s'honorer à bon droitd'avoir montée et qui a été fort honora-

blement interprétée. M. Camille Bert nous

a donné de Jean-Jacques Rousseau une

incarnation très naturelle et très vraie.

M. Jehan Adès a été un Montmolin di-

plomate et sournois. M. Lugné-Poe a

montré son habituel talent, sobre et vi-

goureux, dans un personnage de monta-

gnard qui est comme le raisonneur de la

pièce. Mme Dasty s'est fait justement

applaudir dans le rôle de Thérèse etMlle Carmen Deraisy a déployé un

charme et une grâce qui n'étaient pas

superflus au milieu de tous ces person-

nages d'aspect plutôt sévère.

.••• Emmanuel Arène.

COURRIERDESTHÉATRESAujourd'hui:Salle Pleyel, 22, rue Rochechouart, à quatre

heures précises, festival Schumann-Wagnerdonné par Mme Félia Litvinne avec leconcours de MM. Louis Diémer et Alfred Ca-sella.

Ce soir

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, les

Effrontés.-A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Aphrodite

(Mlle Mary Garden, M. Léon Beyle, MlleClaire Friché).

A l'Odéon, à 8 h. 1/2, l'Etrange Aven-ture, précédée du Jeu des ans et de l'amour.

Au théâtre Antoine, à 8 h. 1/2, Disci-

pline, la Parisienne (M. André Antoine),A la Renaissance, à 9 heures, la Griffe

(M. Lucien Guitry, Mlle H. Roggers, Mlle

maman « Moi, je sentais un vide

noir, comme si, d'un côté,- il y avaitle monde entier, avec le commissaire,et, de l'autre côté, nous tout seuls. » En-fin « pour ce qui est d'une petite sœur,on aurait préféré un poêle en remplace-ment du nôtre qui est démoli », mais,évidemment, « on a une petite sœur plusvite qu'une paire de chaussures neuves ».

Relisez-les, ces lignes résignées et gami-nes qui d'abord vous ont amusés, reli-sez-les et, quand vous aurez entrevu ce

qu'elles, expriment, surtout ce qu'ellessous-entendent d'écrasantes fatalités,elles vous donneront, je vous jur,e, plu-tôt à penser qu'à sourire. De même,vous plaindrez, vous aimerez tout ce

cortège de braves gens, de généreuxsouffre-douleur, de pauvres héros mé-connus que nous évoque M. FrapiéVous ne pourrez oublier ni la blonde

Bouglé farouche petite mère de

cinq ans, qui, à l'asile, mendie bas-

sement des friandises en achète au

prix de horions ou vole, horreur!-un sucre d'orge pour gâter les deuxmarmots qu'elle a pris sous sa pro-tection, ni le mauvais « sergent de

ville », pitoyable aux trop faméliquesrôdeuses, ni la vieille giletière qui,croyant secourir sa nièce, expédiait de

l'argent chaque mois à une assistée

du même nom et qui sollicite des « Bu-

reaux » l'extrême faveur de continuer,ni Petit-Pierre, l'enfant abandonné, le

volontaire de toutes les corvées, le pom-pier bravement mort au feu, dont chacunse désintéresse « à cause qu'il n'est pasdu pays ».

Sans cesse, en effet, au cours de cesrécits qui tous vaudraient d'être cités,l'indifférence, l'ingratitude collective,

qu'elle soit villageoise, ouvrière, capita-liste ou bureaucratique, est atténuée, ré-

parée par quelque touchant sacrifice, parquelque modeste initiative individuelle;sans cesse, l'instinct sublime, presqueaveugle,vientdudévouement,y contrariercelui de la barbarie, et nous y ver-rons « Mana » elle-même, Mana, ter-rible chienne de bohémiens, renoncerà venger ses petits, hideusement massa-crés devant elle, plutôt que de laisser

Marthe Mellot, MM. Arquillière, H. Rous-selle, André Hall, Coquet, etc., etc.).

Aux Capucines, à 9. heures, 90e repré-sentation de Paris ou le Bon Juge, avec MmesGermaine Gallois, Alice Bonheur, MM. Char-les Lamy, Victor-Henry Potage bisque, pourles représentations de Mlle Marcelle Lender,de M. Pierre Magnier et de Mlle Marcelle

Bordo; la Peur des taches.

Au Grand-Guignol, à 9 heures, AprèsVOpéra How I becametha Editorof an agri-cultural paper, Renseignements; le Petit Ba-bouin, le Martyr de la rue Pigalle.

Au théâtre Déjazet, à 8 h. 1/2,11 ouElle?. 9 h. 5, 660ereprésentation de Tire-

au- flanc

Vifs applaudissements, hier, à l'Opéra,pour Mlle Lindsay et M. Muratore qui, pourla première fois, interprétaient dans les Maî-tres Chanteurs, l'une le rôle d'Eva, l'autrecelui de Walther. Avec M., Delmas, parfaitdans Hans Sachs, MM. Riddez, Nuibo,Chambon, Bartet, Mme Caro-Lucas, tous ex-

cellents, ils ont été longuement applaudis.

C'est dimanche prochain que commencerala Semaine de Corneille. Voici quel sera a la

Comédie-Française le spectacle de la soirée1° Corneille et Richelieu, à-propos en vers

d'Emile Moreau M. Leloir (Richelieu), M.Silvain (Corneille), M. Falconnier (Le P. Jo-

seph).2° Première représentation des Victoires, à-

propos en vers de M. Edouard Franklin

Mlle de Brienne Mmes GéniatMlle de Scudéry Mitzy-DaltiLe P. Joseph MM. Louis DelaunayCorneille FenouxMairet Hamel

Scudéry Ra,vetLe marquis d'Aubusson Dessonnes3<>Stances à Corneille, de M. Sully-Pru-

d'homme, dites par M. Mounet-Sully.4° Reprise de la Mort de Pompée.

Au cours de la Semaine de Corneille, M.Albert Lambert fils ne jouera pas moins de

cinq rôles celui de Rodrigue, du Cid; Sévère,dans Polyeucle Curiace, dans Horace An-

tiochus, dans Rodogune et Nicomède, dansNicomède. Ce sera, pour le jeune et brillant

tragédien l'occasion d'une série ininterrom-

pue puisqu'il jouera tous les jours debeaux succès.

Le Clos passera décidément salle Favartdans le courant de la semaine prochaine.

On a répété hier généralement, à l'Opéra-Comique, la Vivandière, qui sera, commenous l'avons dit, donnée en matinée demain

mercredi, au bénéfice du monument de Ben-

jamin Godard, avec Mme Delna dans le rôlede Marion.

La partition du regretté musicien a pro-duit, comme toujours, la meilleurs impres-sion.

Complétons notre information d'hier sur

l'engagement de M. Tarquini à l'Opéra-Co-mique. Le jeune artiste est le fils de Mme

Tarquini d'Or, une des meilleures Carmen

qui aient chanté l'œuvre de Georges Bizet.

Les Trente Ans de théâtre.L'affiche de la Damnation de Faust (après-

demain jeudi au Trocadéro), avec l'orchestreet les chœurs des Concorts-Lamoureux sousla direction de M. Camille Chevillard, etchantée par Mme Jeanne Raunày, MM. Bou-

vet, Plamondon etSigwalt, a provoqué detelles demandes qu'on a dû, en dehors du

Trocadéro, établir quatre 'bureaux de loca-tion supplémentaires chez MM. Durand et

fils, éditeur, 4, place de la Madeleine chezM. Grus, éditeur, place Saint-Augustin àâ

l'Orphée, boulevard Saint-Germain, et à l'A-

gence des théâtres, 38 avenue de l'Opéra.On sait que Mme Moreno dira ce jour-là

l'Hommage à Berlioz, par M. E. Reyer. L'il-lustre compositeur a tenu à indiquer lui-msme à l'excellente artiste les fragments dufeuilleton qu'il consacrait à Berlioz, il y aexactement trente-sept ans. Cet hommage àBerlioz ne sera pas un des moindres attraitsde cétte matinee pour laquelle le prix des

places (5fr., 3 fr., 2 fr., lfr.) a été maintenu.

Il y aura encore une matinée du Tour demain et de la Chance du mari, dimanche pro-chain, au Gymnase. Ainsi en a décidé M.

Franck, à la demande d'un grand nombre de

personnes.Cette matinée sera la dernière de la saison

au théâtre de Madame.

Aux Variétés.Le soir du Grand Prix, il sera donné une

représentation de gala.du Paradis de Maho-met. Le programme se trouvera corsé d'uneattraction «sensationnelle » sur laquelle nousreviendrons.

Pour cette représentation extraordinaire le

prix des places sera doublé, comme il l'est

chaque année-le soir du Réveillon.

Au Palais-Royal.M. Maurice Chariot, toujours désireux d'ac-

croître l'intérêt pourtant déjà si vif de son

périr sous ses yeux un enfant des hom-mes.

C'est pourquoi nous apprécions pres-que autant que la Maternelle ce livrede l'Ecolière où l'émotion et la bontése fondent si harmonieusement avecl'art le plus libre et le plus véridi-

que et, sans vouloir rabaisser les au-tres ouvrages de M. Frapié, je ne puism'empêcher de songer qu'à Pierre et

Jean et à Fort comme la Mort certainsconnaisseurs préfèrent les Nouvelles de

Maupassant.

Le Danger, « le Soupçon » et « le Ren-dez-Vous» ainsi sont désignés les trois

petits romans dont se compose le vo-

lume de M. Laurent Evrard. Tous trois

s'enveloppent de mystère et, bien quele merveilleux n'y ait aucune part, il s'en

dégage un tragique particulier, une sortede vague effroi qui a son charme et son

originalité.Ce n'est point le fantastique net et

hallucinant d'un Edgard Poe ce serait

plutôt, transposée dans la vie contem-

poraine, cette troublante interventiondu Subconscient et du Destin, des deux

puissantes forces cachées qui meuvent,hantent et terrifient les pâles acteurs deMaeterlinck. Un tel genre de littérature

est forcément un peu divinatoire; il ris-

que de s'égarer parfois en de téméraires

hypothèses, de prêter au moindre geste,au moindre jeu de physionomie des des-sous profonds, des impulsions bizar-res, compliquées et lointaines qu'il estmalaisé de contrôler.

Mais, cela dit, hâtons-nous de reconnaî-tre que l'auteur a pleinement réussi à

créer en ces trois nouvelles on ne sait

quelle atmosphère de malaise, d'épou-vanté et de philosophie fataliste où le

flegme flamand et le mysticisme espa-gnol semblent parfois entre-choquer leurscontraires électricités. Ainsi le cas deM. Auburtin, cet inoffensif érudit mis

au ban des salons de Venise, trahi,abandonné des siens parce qu'il a pluà un intrigant de lui attribuer « lemauvais œil », n'aurait en soi rien d'a-normal. Aubm'tin quand il découvre

spectacle, vient d'ajouter à celui-ci une

revue en un acte de MM. Rip et Paul Ardot.

On s'y est fort diverti hier et on s'y di-vertira longtemps, croyons-nous. La fantaisie

qui a inspiré la revue jaillit très agréable-*

ment en couplets tous bien venus et très spi-rituellement dits par M. Paul Ardot, qui a

quelques raisons de bien jouer Le bon inven-

taire, ô gué! par M. Saidreau, le comédien

toujours sûr et amusant, et par Mlle Lan-telme qui, de sa beauté mutine, de sa gràce

gavroche et de ses petites mines extrême-ments drôles, fait infiniment plus pour le

'.[succès de la revue que tout ce qu'en pour-rait y ajouter encore d'irrésistible.

• A. propos du Réformateur, de M. Edouard

Rod, on nous demande si M. Camille de

Sainte-Croix a donné suite 'a son projet d'é-

crire une pièce sur Jean-Jacques Rousseau,comme il en avait été question à la Comédie-

Francaise.Nous apprenons que M. Camille de Sainte-

Croix a, depuis près d'un an, renoncé à cette »

idée de pièce et qu'il travaille en ce moment <

à un drame historique, dont l'action se passe ];au temps de Louis XIV. Le titre provisoireest: les Précurseurs, et l'un des principaux i.

personnages est Spinoza. Contrairement à ceque semblerait indiquer la présence de l'au- `.teur de l'Ethique, ce ne sera pas un ouvrage phi-

losophique, mais une pièce d'ardente passion.On y retrouvera le même tempérament dra- `

matique et le même souci de la forme qui ont

fait d'Armide et Gildis, l'une des pièces les s

plus hautement littéraires dont ait pu s'ho-norer la direction de M. Paul Ginisty à

l'Odéon.

Plus de 6,000 francs, telle a été la recette •'

totale, pour la journée d'hier, à la Porte-

Saint-Martin. On sait que les Exilés est-ce

leur intrigue, leur interprétation, les ma-

gnifiques décors ? le tout probablement

prennent tout à fait les allures d'une pitesen vogue.

Une nouvelle qui réjouira les amateurs s.et ils sont nombreux à Paris de musique,pimpante et légère. La saison prochaine desBouffes-Parisiens sera tout entière consacréeà l'opérette.

Nous donnerons bientôt des détails com- ¡plets sur cette saison.

A l'occasion de la Pentecôte, le théâtre des `~

Nouveautés affiche pour dimanche 3 et lundi

4 juin, deux matinées consécutives du Mari '•

de Loulou, l'amusante pièce de MM. Maurice'''Soulié et Henry de Gorsse..

De même, les Folies-Dramatiques an.non-cent pour dimanche et lundi deux matinées

du Chopin, leur très grand succès du mo-ment.

Un habitué de l'Athénée nous fait remar- t

quer que ce théâtre devient décidément le

rendez-vous des étrangers de passage à Pa- i.ris. C'est ainsi qu'on a pu y voir, tous ces

jours-ci, la plupart des attachés aux ambas-sades extraordinaires délégués au mariage

d'Alphonse XIII.•

Du Conservatoirepopulaire de Mimi-Pinson

Les inscriptions pour le cours de chant do •

Mmes Marié de L'Isle, Maurice Jacquet, Giova-netti. Paoletti et de M. Ragneau, de l'Opéra, ont -/r

lieu le dimanche, de trois heures à six heures, à

l'école, 216 Lis, rue Lafayette..<En raison des prochains concerts, elles seront ·

closes le 10 juin. • l

L'Association des secrétaires des théâtres.et concerts (Mille Regrets) prépare pour le 7 '<

juin, au Pavillon de l'Elysée, une grande fêteavec souper, bal, représentation, clous, etc. t'

Cette fête est réservée aux seuls membresde l'Association et à un nombre très restreinti ·

d'invités. Il parait qu'on s'y amusera folle- iment et que le Comité a dépensé des trésors'

d'ingéniosité pour amuser les convives. ,•'Les «Mille Regrets » seront pour ceux qui'

ne pourront pas assister à cette fôte. aV.'ji

Au Théâtre de verdure, que l'on inaugureradimanche prochain à Versailles, dans le parcdu château, l'à-propos sera signé de MM.>

Pierre Bossuet et Jean de Coizard et aura

pour titre Trianon à sa reine.

D'Aix-les-Bains

Le bel éclectisme des concerts du GrandCercle ravit les dilettanti déjà fort nom-breux, qu'enchantent également les sélec-tions d'opéra et d'opéra-comique exécutées jau nouveau foyer du théâtre. Un des événe-ments les plus attendus de la saison lyrique,c'est d'ores et déjà la représentation de l'ou-vrage de Mme G. Ferrari, Sous le masque.

DeLudion M'Parmi les artistes engagés pour la série des

concerts qui seront, cette saison, de vérita-bles festivals, citons deux artistes d'une rér;

putation consacrée par les applaudissements 1}des dilettanti de Nice Mme Hélène Cassin,.i r

un soprano de grand talent, et l'excellent ba- ~tryton Valdi..

D'autres engagements vont encore être si-8nés- :: .- "r

De Vienne '•••

M. Van Dyck vient de faire une rentrée1

triomphale sur la scène du Théâtre impérial

les machinations de l'américain Wil-%

liamson, le pourrait renvoyer, d'une*

énergique voie de fait, à ses chères étudesoccultes. Mais voilà, précisément, ce ;-<

que l'auteur n'a pas voulu il s'est ingé- ?rnié à nous montrer la personnalité d'Au- J-burtin entamée, amoindrie peu à peu,frappée elle-même de la folle terreur

qu'elle inspire. On circonviendra sa, ,,ffemme, on terrorisera son petit garçon-sans que ce père et ce mari trouve lavi-,

gueur de réagir. Peu sûr de lui, croyant 7

déjà sentir le frôlement sinistre du Sort, il'différera de jour en jour la simple réso-'lution qui suffirait à l'écarter. Le « dan-1

ger » chimérique, imaginaire se ma-'

térialisera, se changera graduellement en

danger réel, déterminera l'horrible ca'-Jtastrophe où le fils d'Auburtin va mouriï! •brûlé vif et, à travers laVenisemondainericosmopolite, nous aurons suivi an-

goissés, ce conte étrange qui met des fi- ••;

gures très actuelles, des caractères très' "

logiquement posés aux prises avec l'é-,ternelle énigme de la Destinée.

« Le Soupçon », grâce auquel Ro-bert Clavel entrevoit tout àcoup enMme

d'Orgeril une empoisonneuse de profes- Msion, nous causera aussi d'assez_dramati-*ques incertitudes et, dans une certaine' •:

mesure, nous subirons l'irrésistible at-

tirance qui force cet amoureux trop lu-1'cide à vérifier par lui-même ou plutôtsur lui-même son effroyable conjec-ture. Au «Rendez-Vous», entin, un mari,possédant un don d'imitation presquesurnaturel, en usera pour parodier les.' 7-laideurs tant morales que physiques deson piètre frère et arrêter ainsi sa jeunefemme au bord d'une faute imminente

sujet de comédie, pensez-vous; et, en »

effet, le talent tout personnel de M. Lau- wrent Evrard pouvait seul nous faire fris-sonner avec une si mince anecdote.

Aussi j'imagine que son volume auraitune prodigieuse fortune s'il était mis àla portée des lecteurs anglo-saxons;'mais, pour tout dire, ce serait dommage, '"'car il est remarquablement écrit et la, jqualité du style n'est pas un de ses -5moindres attraits.

Marcel Ballot. .i

Page 6: Audience Papale

il^GARO MAftDI ^TVIAl 1906

dans Werther. Il a été longuement acclamé

par une salle comble et ravie de revoir le

grand artiste qui, dix années de suite, avait.été l'artiste préféré du public viennois.

De Vienne, on nous écrit encore

Au Lustspieltheater, M. Jarno a remporté-Un nouveau succès avec la Famille Bolérode MM. Hennequin et Bilhâud. Le publics'amuse et rit beaucoup aux situations bouf-fonnes de'ce vaudeville, et la direction fait

,salle comble. Il convient de citer les noms de

Mme Pohl-Meiser, de M. Marau qui sontd'excellents interprètes et dont le comique•intense, déçhajne. des, tempêtesde rire.

Serge Basset."

PETITESNOUVELLESVendredi dernier, un dînerde quarante couverts

réunissaitpour la 55e fois chez Julien, les mem-

bres du Dîner de Faveur dont le premier dîner

eut lieu le 25 mai 1900, il y a donc six ans.

C'est M. Alfred Moyne, le courriériste théâtral

du Courrier Français, qui présidait ce 55e dîner

avec Mmes Yvette Guilbert, Andrée Spinelly,Corciade, Marthe Knoth et Cernusco. Assistaient6xl Dîner MM. Tarride, G. Visinet, Jules Ro-

ques, Pierre Ginisty, Louis Ganne, Trébla, Eu-

gène Héros, Charles Lambert, Henri Dargès,André Lénéka, Toussaint, Justin Clérice, Lex-

cellent, Valles, Emile Codey, Jules Moy, Alfred

Ichac, Emile André, Jules Berny, Pierre Traut,Bannières, Lucien Poujade, Brouazin, Fabius de

Champviile, Widhopff, Moncousin, Nouzaret,Trémoulière, Ménessier, Henry Guloy, Ed. Go-

dot et Pierre Vidal. Au dessert, gros succès

pour les danses mimées de Mlle Corciade et

pour une débutante à la voix chaude et vibrante,Mlle Marthe Knoth. Enfin Yvette Guilbert prouva'une fois de plus qu'elle est encore la seule à

pouvoir impressionner et procurer une véritablesensation d'art avec quelques couplets de chan-

sons anciennes. Le menu, orné d'une intéres-

sante gravure, donnait la nomenclature des 55

,présidents et présidentes de ce Dîner depuis la

fondation.

SPECTACLES^CONCERTSA PARISIANA Reprise de la D'moiselle

de clie\ Maxim, folie-parodie de M. Gardel-

Hervé. M. Paul Ruez, qui ne saurait man-

quer une occasion de faire plaisir à son pu-

blic, a voulu lui donner comme pièce de fin

de saison un des plus grands succès de gaieté

de Parisiana, et il a remonté avec le déploie-ment de mise en scène qu'elle comporte la

joyeuse folie-parodie de M. Gardel-Hervé, la

D'moiselie de che\ Maxim, dont plus de qua-tre cents représentations n'ont pas diminué

le succès à en juger par les éclats de rire, les

applaudissements et les rappels qui ont ac-

cueilli la pièce hier soir.

L'interprétation est excellente, et la pièceest jouée dans un mouvement des plus gais et

des plus entraînants. Villot est un bon comi-

que dans le rôle de Virgile le balayeur, il a

•follement amusé le public. Leprince, en ami-

ral suisse, fait valoir ses qualités d'excellent

et distingué comédien. Max-Him est très drôle

dans le type du docteur. Quant à Antony, qui

'joue le rôle du petit duc, il s'y est montré très

(fantaisiste et d'une naïveté des plus réjouis-santes. Pascal, Choof, Brunw, Labry et Ba-

guel sont de bons .et consciencieux comiques.On n'est pas plus gracieuse et l'on ne dit

'pas avec plus d'esprit que la charmante Fa-

^yelli qui est une élégante amirale; Mme Dufaylest la joyeuse duègne que l'on connaît et que«l'on applaudit; Mlle Elynett,- une agréable et

jolie soubrette, porte le travesti avec une sug-

gestive crânerie. La réplique lui est donnée

dans une gentille scène de comédie par Mlle

Dina Vallière, une délicieuse petite artiste.

Enfin, Mlle Nys, la balayeuse, est très amu-

sante.Le rôle de la Môme Grenouille est joué par

Mlle Claire B. une toute jeune débutante

qui de suite a obtenu un grand succès. Elle

est vraiment l'artiste du rôle et a su en faire

ressortir toutes les nuances gaieté, colère,

gentillesse, émotion. Au physique Mlle Claire

B. est le sosie de Polaire dont elle possèdeaussi quelques-unes des grandes qualités scé-

niques.De jolies femmes complètent un parfait

ensemble et lorsque nous aurons dit que depuisle lever jusqu'au baisser du rideau, on s'amuse,on rit, on se tord, nul doute que, comme.tous les spectateurs qui se trouvaient à la ré-

pétition générale, et comme nous-même, vous

n'ayez le désir d'aller voir et revoir la D'moi-

moiselle de che\ Maxim certains de passerune délicieuse et joyeuse soirée.

Un gros succès de plus à Pansiana, et à

l'actif de' M. Ruez qui ne les compte plus.

RÉOUVERTURE DU JARDIN DE PARIS.

«– Favorisée par le temps, la fête d'hier au

Jardin de Paris, qui était la véritable soirée

de réouverture, fut tout particulièrementbrillante.

Tout ce que Paris compte de notabilités et

demondanités s'était donné rendez-vous dans

le bel établissement des Champs-Elysées dont

la vogue semble encore s'affirmer davantage

'chaque année.

Si le coup d'œil dans le jardin présentait un

'aspectvraiment féerique avec l'élégance des

toilettes, la gaieté, l'entrain de l'assistance,• le spectacle avait de quoi contenter les plusdifficiles. Citons, parmi les numéros les plds

applaudis Colombinette, jouée par la troupe

Adams c the Biseras musical Stars >, les

danses espagnoles de la Purita et de la Car-

.jnencita.Les danses du Jardin de Paris, les qua-

drilles excentriques, les cake walks, les matt-

chiches sont une des curiosités de la capitale

/'elles ont retrouvé tout leur succès. Quant au

'cirque, qui tend de plus en plus à remplacerle défunt Cirque d'été, nous y avons admiré

Blanche de Marcigny, montant en haute école

,et présentant un cheval en liberté les SaïdaCarmen et les huit Imperial Wrestling girls,lutteuses aériennes d'une adresse et d'une agi-lité prodigieuses. The Urbanora a fait défiler

devant nous des vues d'une attachante ac-

tualité l'éruption du Vésuve et le tremble-

ment de terre de San-Francisco.

Enfin, innovation qui a été très goûtée,

jc ridéal-Orchestre » de Marenghi, véritable

chef-d'œuvre de mécanique et d'Jiarmonie

dont le répertoire entraînant alterne avec

l'excellent orchestre sous l'habile direction de

,M. Colo Bonnet. C'est une trouvaille de M.

Oller dont l'esprit fertile dota Paris de tant

;d'attractionsBref, soirée réussie en tous points et qui,

selon la tradition, inaugure brillamment la

saison du Jardin de Paris ce Jardin duMonde UN M. do B.

Ce soirq cn n n

n

Aux Folies-Bergère, Chand d'habits! pan-tomime de M. Catulle Mendès, musique deM. J. Bouval (le mime Séverin, Mlle Chasles,«le l'Opéra; Volbert, Boutens); Attractions:

Amencan Military, les Vilands, acrobates;

The great Veyland,Ulps et miss Hella, ex-

cèntriques; Teddy trio, Marco Belly, Mlle

Dundee, etc.r- A l'Olympia 5 Cléopâlre, ballet-panto*'

jnime en trois tableaux de MM. Ch. Quinelet H. Moreau, musique de M. O, Cambon

(Mlles Louise Willy, J. Seale, Marg. Vincent,Abd-el-Kader, Mary Legall, M. Boutens).Attractions Company Klein, les Amaran-thos, les Berbères, Bpgany's Troupe, Foottitet ses fils, Tchernoff.

A Parisiana la Demoiselle de chezMaxim, folie-parodie de M. Gardel-HervéMM. Yillot, Antony, Leprince Mmes Clairep. Fpelly, Dufay, etc., etc.).

Partie de concert Esther Lekain, Spinelly,ijlesse, Jean Flor, etc., etc.

A la Lune Rousse, 35, boulevard deClichy (tél. 587.48) Dominique Bonnaud,Numa Blés, G. Baltha, Jehan Rictus, etc.lie Sphinx, de G. Fragerolle (avec EugèneArnaud). Couplets sur mesures (avec LucyPezet).

''.

Au Nouveau-Théâtre, à 9 heures, der-nier concert donné ar M. Jacques Thibaud,

javeç le concoure d'fiugèae Ysaye. L.eg deux

illustres virtuoses exécuteront notamment leConcerto pour deux violons de Bach.

L'admirable établissement qu'est Barras-ford's Alhambra nous donne sans disconti-nuer les plus beaux spectacles qu'il soit possi-ble de voir sur une scène de music-hall. Lesnuméros y sont d'une originalité toujoursnouvelle et les programmes composés avec

grande habileté .D'admirables divertissementsanglais font souvent les délices des habitués.Celui du moment est Harvest Home (la Fêtede la moisson), ballet-pantomime monté avecun luxe incomparable. Ne parlons pas desballets de l'Alhambra sans dire quelques motsau sujet de miss Dorothy Gould qui en estl'âme et le premier sujet.

Miss Dorothy Gould n'a que dix-sept anset a déjà remporté de nombreux succès sur

plusieurs grandes scènes du monde et aussisur celles des nombreux établissements deM. Barrasford en Angleterre. Cette gra-cieuse artiste est la fille d'un célèbre mé-decin, spécialiste des maladies de la gorge,qui fut tué pendant la guerre sud-africaine.Un jour que le docteur donnait ses soinsà Jean de Reszké, qui était son ami, lecélèbre ténor fit la prédiction qu'un jourDorothy serait une grande cantatrice, etainsi que nous avons pu le constater, cette

prédiction est en train de s'accomplir. Miss

Dorothy est non seulement gracieuse et char-

mante, mais encore sa voix est d'une fraî-cheur exquise et très sympathique; aussile public lui fait-il tous les soirs le plus cha-leureux accueil, son succès est aussi grandque mérité. Voici plus qu'il n'en faut pourengager les dilettanti à passer une agreablesoirée à l'Alhâmbra.V

En présence du très grand succès de son

programme actuel, l'Eldorado, qui devaitfermer ses portes jeudi prochain 31 mai, adécidé de ne faire de clôture annuelle qu'aprèsla fête de la Pentecôte.

Le Légionnaire et Justin ou l'Enfant de lanature auront donc encore une dizaine de re-

présentations.

Marguerite Deval chantera ce soir, dansla Revue de la Boîte, de nouveaux coupletsque vient de lui écrire Fursy, sur « les petitschapeaux au théâtre ».

Et ce sera un nouveau triomphe de pluspour la chanteuse et pour l'auteur qui ploientdéjà sous le poids des lauriers.

Demain soirAu Nouveau-Théâtre, neuf heures, con-

cert Ysaye-Pugno Sonate pour violon, deHsendel Sonate op. 31, ré mineur pourpiano, deBeethoven;Quintettesde C.Francket Schumann,avec le concours de MM.Ten-Have, Denayer et Salmon.

Aux Quat'z'Arts, allez applaudir commetout le monde Ah quel Potin. Félix H lanouvelle revue de Lucien Boyer et Paul Ma-rinier, dont les couplets etles scènes déchaî-nent des tempêtes de rire. Mlle MartheMar-tel et M. Antoine Lauff ajoutent à cette spi-rituelle revue le charme et l'entrain d'une

interprétation parfaite.Avant la revue Marcel Legay qui vient de

rentrer aux Quat'z'Arts avec des chansonsnouvelles ainsi que les chansonnniers Paul

Marinier, Victor Tourtal et Fernand Chezell.

Téléph. 547.39.11

Dimanche dernier le ^ucçès de Risler auNouveau-Théâtre fut énorme,. Il n'y a guèrelieu de s'étonner, puisque le grand pianisteinterprétait le Clatr de lune et ta Pastorale.Le programme du jeudi soir 31 mai (à neuf

heures, au Nouveau-Théâtre) permettra à tousles dilettantes non libres le jour d'assister au

cinquième concert qui présente cet énormeintérêt que Risler y jouera les trois Sonatesde l'opus 31.

Pour se procurer des billets, s'adresser auISfouyeau-Théâtre, 15, rue Blanche ,• çhezMIH,Durand,4, placé' de la Madeleine Gruss,116, boulevard Haussmann, et à l'adminis-tration de concerts A. Dandelot, 83, rued'Amsterdam. Tél.: 113.35,

Lé succès remporté par Mlle Mary Gardenau quatorzième Piano-iEolian Récital de lasaison, donné à la salle iEolian le samedi 10mai, a tellement ravi son brillant auditoireque la direction de la Compagnie iEolian avoulu s'assurer encore une fois le concoursde l'éminente artiste pour l'audition du sa-medi 2 juin, qui aura lieu à quatre heures

précises.- Ce Récital sera le quinzième et der-nier de la saison 1905-1906.

La Compagnie iEolian toujours désireusede mettre en relief et faire apprécier le carac-tère artistique de ses instruments, ne pouvaitmieux faire pour clôturer la brillante série deses auditions annuelles que de s'assurer le

précieux concours d'une grande artiste commeMlle Mary Garden, qui reconnaît n'avoir ja-mais trouvé d'accompagnateur plus fidèle et

plus parfait que le Pianola.L'admission aux Récitals est entièrement

gratuite et a seulement lieu par invitation

Quelques places seront réservées aux per-sonnes qui en feront la demande en tempsopportun.

C'est avec le plus grand plaisir que nous

apprenons, et que tous les Parisiens appren-dront, le retour de la célèbre cantatrice Té-résa Tosti, la créatrice des Visions musi-cales, qui allient si artistiquement les grandschefs-d'œuvre de la musique et ceux de lapeinture.

Térésa Tosti, qui donnera deux soirées,jeudi prochain et vendredi 8 juin, à neufheures, salle des Ingénieurs, 19, rue Blanche,arrive, justement précédée d'une énorme ré-

putation, acquise en Angleterre et en Alle-

magne. Elle interprète, dans leur langue,les grands maîtres français, anglais, alle-mands, russes, etc. D'ailleurs, les abonnésdu

Figaro, qui l'ont tant applaudie en juin 1904,ne peuvent lui faire que le reproche d'être.

trop rare.

Demain mercredi 30 mai, aura lieu à l'Ex-ternat du 14, rue de Madrid, un très beauconcert donné au profit dé l'Œuvre de la pre-mière communion des jeunes filles pauvres,sous le haut patronage de S. A. I. et R. Ma-dame la comtesse d'Eu; on y entendra desœuvres de Botrel, interprétées par l'auteur etMme Botrel, le grand chansonnier Domini-

que Bonnaud dans ses œuvres, et des chan-sons par M. J. Launày.

Ce soir, aux Concerts-Rouge de la rué de

Tournon, première audition de la Sonate enré mineur pour piano et violon de G. Aus-seill. M. Touche se fera entendre dans leConcerto de Saint-Saëns pour violoncelle etorchestre. Au même programme, la Sympho-nie Pastorale de Beethoven, les Impressionsd'Italie de G. Charpentier, et l'ouverture desMaîtres Chanteurs de R. Wagner.

Jeudi Symphonie Pathétique de Tschaï-

kowsty.

Voici le programme de l'audition d'aujour-d'hui à la Société nationale des beaux-arts

(Grand Palais):Sonate pour piano et violon (H. "Wo°llett)

Mlle Berthe Duranton et M, Paul Viardot.Deux mélodies extraites des Heures d'été (MlleA. Sauvrezis) a) Frêle comme une harmonie,b) Il pleut des pétales de fleurs Mme Bureau-Berthelot -et l'auteur. Adagio pour violon(Karl Valentin) M. Paul Viardot. Suite sym-phonie pour piano (Pierre Kunc)« M. Jean Ba-talla,

M. Plébins, l'artiste bien connu de Pari-

siana, vient d'avoir la douleur de perdre sa

mère, âgée de soixante-sept ans.Les obsèques seront célébrées aujourd'hui

mardi, à midi, en l'église Saint-Martin, ruedes Marais.

On se réunira à la maisoa ïnortuaire,40, bouleyarddu Temple.

Tous les jours, un spectacle différent est

donné au Cinématographe des Grands Maga-

sins Dufayel. A2 h. 1/2, 3 h. 1/2 et 4 h. 1/2,lundi et samedi, « le Voyage dans la Lune »,« Ala conquête du bonheur», « la Poule auxœufs d'or ». Mardi et vendredi, « lai Pouleaux œufs d'or », « la Fête des vignerons àVevey», « le Petit Poucet ». Mercredi, « le

Voyage à travers l'impossible », « A la.con-quête du bonheur ». Jeudi, à 2, 3, 4 et5 heures, Five o'clock tea servi dans le Pal-mariùm où se fait entendre la symphonie-Dufayel. >"Dufayeh

Alfred Delilîa. 1

"LE RÉFORMATEUR"

Donnons cet extrait du Réformateur, la piècecurieuse qu'a représentée hier « l'Œuvre »et où M. Edouard Rod a fait revivre, en destraits si précis et si justes, la physionomiecomplexe de J. J. Rousseau. '>

Dans le paisible village de Motiers,où,;s'estretiré le philosophe, on a appris les détailsde sa vie privée son ménage irrégulier avecThérèse Levasseur qu'il fait passer pour unegouvernante, les cinq enfants qu'il a eus-d'elle et qu'il a abandonnés. A la voix dupasteur de l'endroit, les habitants se soulè-vent et veulent chasser J. J. Rousseau du vil-lage. Quelques amis fidèles réunis autour delui le conjurent de démentir ces bruits fâ-cheux il ne le peut il avoue la vérité. Etdevant la stupeur et l'indignation de ses amis,J. J. Rousseau ajoute, dans un élan

Ecrasé par ma vie, guetté dès l'enfance

par la misère et le vice, poursuivi parmes adversaires, trahi par mes amis, jen'ai pas cessé de marcher vers la vérité.C'est ainsi que j'ai dressé mon œuvre:* eelle ne témoignera pas contre moiMes erreurs, mes fautes, mes faibles-ses. je suis un homme! Mais si j'ai >failli, je. n'ai jamais défendu le men-

songe. J'ai vacillé dans les ténèbresmes yeux du moins n'ont jamais nié lalumière. C'est vrai, nos enfants ne sont

pas là pour nous soutenir, pour nous dé-fendre. C'est ma faute, à moi seul. Et

j'en ai pleuré bien des nuits. Ah! vous,ne savez pas, vous qui me jetez la pierre,vous ne savez pas les atroces souffrantces qu'il y a dans mon erreur. L'unedes pires, allez! c'est de sentir, c'est de*savoir que mes actes feront douter demes pensées, aussi longtemps que vivramon nom. J'aurais pu, comme tant

d'autres, écrire pour les justifier, fausserdans ma conscience le sentiment du bien

pour mettre mes livres d'accord avec maconduite. Mais non, si mes mains sont

impures, j'ai voulu du moins qu'elles ne

jettent dans le sillon que de bonnes se-,mences. Si j'ait fait le mal, je ne l'ai

pas aimé, je ne l'ai pas défendu. Je l'aicombattu de toutes mes forces, au prixde ma santé, de ma tranquillité, de mon

bonheur, de ma réputation même, puis-que pour cela je suis traité d'imposteur.Le désespoir me prend, quand je penseà mesenfants à jamais perdus, que per^isonnene peut me rendre, que je ne retrou-verai pasi Mais je me redresse en pensantà mon œuvre qui jamais ne pervertira un

père, une mère, qui en ramènera peut-iêtre quelques-uns dans le bon sentier.Je vous ai montré le fond de mon âme,:mes amis. Quittez-moi, maintenant que!vous 1'avez tous vue; laissez-moi seul,!maudissez-moi! 1 m

LA VIE ARTISTIQUE

Petites expositions

Edouard Vuillard est un artiste des

plus personnels et des plus neufs parmiceux qui se sont révélés, en dehors,,des groupements: officiels, depuis une

quinzaine d'années. Il ne laisse pas in-différent ses admirateurs sont fidèleset enthousiastes, ses critiques, l'accusentformellement de ne savoir ni le dessinni la perspective, mais ils lui reconnais-

sent, en dépit de tout, des qualités de,charme intime et des dons d'harmonie.Il séduit. A la vérité, les reproches queje rapporte ne sont pas trop de miseVuillard a son dessin et sa perspective à

lui, qui ne sont ni le dessin des ateliers,ni la.perspective des architectes. Il évo-

que, avec autant de justesse et beaucoup,plus d'agrément, que par une banale cor-

rection, l'atmosphère intime de la vie

bourgeoise ou élégante. Il donne une

éloquence touchante aux bibelots, auxtentures, aux tapis, aux fleurs, et lessilhouettes qui apparaissent dans cetteambiance évoluent avec vérité et sou-

plesse. Savez-vous que cela est considé-

rable ? Vuillard fajtdes tableaux -où leschoses vivent. Que demander de plus ?7

Allez vous convaincre de tout cela à son

exposition de la galerie Bernheim, et jegagerais que même avec des réserves

(si vous jugez à propos d'en faire), vous

emporterez l'impression d'une distinc-tion rare et de l'absence de tout « déjàvu n>

En l'ancien atelier de Gérôme, boule-vard de Clichy, M. Tkatchenko, peintre

,de la marine impériale russe, exposetoute une série de paysages grands ou

petits et quelques études de mœurs. Lesmarines les plus grandes ont de la dou-*ceur et de la finesse, mais les petitesétudes de boîte retraçant les.paysagesles plus divers attestent beaucoup d'es-

prit et de verve en même temps qu'uneobservation précise.

Autre exposition du moment, digned'une visite les eaux-fortes et les des-sins de Dauchez à là galerie de l'Art dé-

coratif, qui fait une suite intéressante àcelle de Ch. Cottet.

Arsène Alexandre.

lia VieSportive

/ iESCOURSESHIER

COURSESA SAINT-OLOUD

La. chaleur seule est à signaler dans laréunion d'hier. Le sport a été tranquille.Sylvaire a gagné une course dans laquelle iln'avait rien à battre. C'est le seul favori quise soit bien comporté. La chance des autresa fondu au soleil.

Saint Elme, américanisé depuis peu, a en-levé facilement le prix des Rochers, battantUzbeck, son ancien compagnon de box. C'estle seul résultat intéressant à enregistrer.

Pria; des Marguerites (2,000 fr., 2;000 m.).1, Pénitent, à M. Léautey (Cormack). 2,

Tlemcen, à M. X. Balli (Marsom) 3, Silence,à M. E. Leigh (Sparkes) (3/4 de longueur,1 longueur 1/&)..Non placés La Lumineuse, Chinoiserie,

Ricaneuse, Palmyre.Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 51 fr. 50.

Placés Pénitent, 33 fr, 50 Tlemçen, 45 fr.

Prix âè Chapet (3;0p0 fr., £,200 m.),, lr.Sylvaire, à M. A. Barlen (Cottma'ck).;2, Tra-"

montane, à M. A. Léautey (M. Henry) 3,Framboisie, au baron de Menasce (G. Sauvai)(5 longueurs, 1/2' longueur).

Non placée Columbia. •-

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant,12 francs.Placés Sylvaire, 11fr.50; Tramontane, 15 fr.

Prix des Rochers (5,000 fr., 2,500 m.).1, Saint Elme, à M. Léonard' Joseph (MiltonHenry) 2, Uzbeck, au marquis de Ganay^G.Bartholomew); 3, Rodolfo, à M. R.Hennessy'(G. Stern) (encolure, 2 longueurs).

Non placés: Kouka,Drink, Organdi, Idylle.Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 37 fr. 50.

Placés Saint Elme, 21 fr.; Uzbeck, 15 fr.50.

Prix des Rocailles (2,000 fr., 1,400 m.).1, Montreux, à M. A. Veil-Picard (J. Reiff)2, Bouc II, au comte de Zogheb (Bellhouse);3; Pergratus, à M. A. Bonnet (R. Sauvai)(3/4 de longueur, 2 longueurs).

Non placés Rovney, Bidou, Bridesmaid,HoneyMoon, Gousse d'Ail.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 57 fr. 50.Placés Montreux, 22 fr. 50;Bouc II,17fr.5O;Pergratus, 24 fr. 50.

Prixde la Cité (5,000fr., 2,000 m.). 1,Islandais, à M. H.Ducuron (G.Bartholomew2, Fort-Dauphin, à M.J, Stern(E. Crickmère);3, Restée Seule, à M. P. Woodland (J. Lane)(encolure, 1 longueurl/2),

Non placés Albina, Orator, Vasilij Mu-rano, Saint Firmin, Douce, Etoile.

Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 116 fr.Placés Islandais, 19 fr. Fort Dauphin,13 fr. 50 Restée Seule, 14 fr. 50.

Prix des Gressets (4,000 fr., 1,400 m.).1, Polichinelle II, à M. R. Mills (MiltonHenry) 2, Chabraque, à M. E. Veil-Picard

(Cormack); 3, Matou, à M. A. Léautey (J.Reiff) (2 longueurs, l' longueur1/2), ;.r

Non placés Record, Boussole..

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 30 fr. Pla-cés Polichinelle II, 14 fr. 50, Chàbraque13 fr.50.

'• AJ»i-

LES ARMES

Trieste. Les premiers prix d'épée, desabre et de fleuret ont été remportés, au tour-noi de Trieste, par des escrimeurs italiens.M. Lucien Gaudin, toutefois, s'est classé se-cond dans le championnat d'épée.

MILAN. Le lieutenant Ismaël de Les-seps, du 40 régiment de hussards, et le maî-tre Rpchat, professeur du cercle d'escrime deBourgogne, invités à représenter la Francedans le jury du tournoi de Milan, viennentde partir pour l'Italie.

^ehan Septime:

AUTOMOBILISME

Le Grand Prix de l'A. C. F. (26 et 27juin).

Le coureur italien Lancia est parti diman-che matin de Milan pour se rendre par laroute dans la,Sarthe.

Il vient étudier le parcours de l'épreuvedes 26 et 27 juin Lancia restera plusieursjours au Mans; il ne s'en retournera quepour aller chercher sa voiture à Turin, pourla mettre au point sur le Circuit dé la Sarthemême.

Henry Fournier, directeur de Paris-Au-tomobile, accompagné de M. Biggio, admi-nistrateur de la Société Itala, est parti hieraprès midi pour Le Mans et le Circuit où ils'est ,rendu afin d'installer avec l'adminis-trateur de la grande marque italienne lespostes de ravitaillement des Itala.

»*» Onverra paraître dans le grand prix del'A. C. C. F., une jante nouvelle, une jantedémontable extrêmement ingénieuse et fort

pratique. Elle permet de changer un pnau-,matique crevé en deux ou trois minutes,sans le secours de personne, point capitalpour le grand prix de l'A. C. F. où les soinsa la voiture ne pourront venir que du bord.Sur des jantes de rechange sont montés desbandages gonflés à la pression voulue; ces

jantes ainsi prêtes sont fixées à l'arrière del'engin.

Crève-t-on vivement on desserre troisécrous à papillon, on arrache là jante pour-vue du pneu détérioré, à sa place on fixel'autre. quelques tours de papillon. et par-tez Plus loin, au ravitaillement, on prendracontré la jante avariée une jante neuve. etainsi seront évités lés ennuis et les difficultésdes pneumatiques à démonter et à monter,des chambres à air à gonfler. quand on neles crève pas en les coinçant dans. un mon-tage hâtif, fiévreux et maladroit.

Les voitures Panhard du Grand Prix serontmunies de cette jante démontable.

M.George Cavendish Bentinck vient deprendre livraison d'un ravissant landaulettrois quarts, moteur sous le siège, %ur châs-sis 20-chevauxCharron, Girar(lot,*ét Voigt.

Mr F. M. Sherwood a fait l'acquisitiona Paris-Automobile, 50, rue d'Anjou, d'uneconfortable limousine Panhard-Levassor 24-chevaux.

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»*, Nous avons annoncé que M. Van derLinden avait commandé dernièrement à'l'Univers Automobile, 24, rue Boccador(Champs-Elysées), une 15/20 HP de La Buire.M. Van der Linden a pris hier livraison desa voiture, et est parti à Reims par la route;il télégraphie à l'agence de la rue Boccador:•« Suis ravi, avons fait 56 de moyenne avec4 personnes dans la. voiture. »

LaSociété Parisienne, 10, avenue, de laiGrande-Armée, possède des ateliers de ré-parations pourvus des derniers perfectionne-ments des contremaîtres et ouvriers desusines Panhard-Levassor et Mors y mettentau pointles voitures de ces deux grandesmarques.

;»*.Avec les 'Samson plus de dérapages etaussi plus de ces aléas de route résultant des'silex; du verre, des clous, etc., surtout des'clous si fréquents en été durant les mois-sons.

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ACADÉMIE DES SPORTS

A l'Académie des Sports.Dans sa dernière séance tenue sous la pré-

sidence du prince d'Arenberg, et à laquelleassistaient MM. Paul Adam, duc Decazes,Hugues Le Roux, Reichel, Breyer, J:-JôsephRenaud, Serpollet, Mors, prince Mutat.comte.Clary, docteur Léon Petit, comtede La Vaulx,-comte de Cossé-Brissac, comte de Commin-ses, Dubonnet, Pierre Lafltte, vicomte deahzé, Henri Deutsch (de la Meurthe), duc de

Brissac, l'Académie des Sports a adopté leprogramme de là séance annuelle -publiquequi sera donnée aujourd'hui à rAutomobile-Club de France MM. le prince d'Arenberg,Paul Adam, marquis de • Chasseloup-iaubat,Hugues Le Roux, F. Reichel, comte de la

Vaulx, et le commandant Renard y pren-dront la parole.

Le règlement des trois prix offerts par MM.le prince Murât, H. Deutsch(de la Meurthe)etPierre Lafitte aux auteurs des meilleurs livres

sportifs "parus au cours des années 1905 et1906, est adopté. Ce. règlement paraîtra dans'les journaux spéciaux et sera envoyé à toute jpersonne en faisant la demande au secréta-riat, 6, place de la Concorde.

S. M. -Edouard.VII, le président Rooseveltet S. A/'IV. le! prince Georges de Grèce sontnommés membres correspondants d'honneurde l'Académie des Sports.

Lecture est donnée d'une lettre de S'. M.Alphonse XIII qui accepte le titre de.membrecorrespondant d'honneur.

Sur la proposition du prince Murat, deuxmédailles sont votées au capitaine Crousse,'recordman du saut en hauteur au Concourshippique, et au comte de Chabot, auteur denombreux ouvrages hippiques et pynégéti-ques.

Le duc Decazes lit une très intéressante'communication sur l'utilisation industrielleet pratique dans la navigation des moteursà explosion.

M. Dubonnet offre un prix de 1,000 francsdestiné à récompenser le ou les sportsmenqui se seront le plus distingués dans le sportde l'aviron. Le règlement de ce prix seraadopté dans la prochaine séance.

AÉROSTATION

Le Grand Prix de l'Aéro-Club de France.Le concours de distance, appelé Grand Prix

de l'Aéro-Club de France, est fixé au jeudi7 juin, à quatre heures il aura lieu, cetteannée, au Parc des Coteaux de Saint-Cloud et

comprendra dix ballons montés par les meil-leurs pilotes de l'Aéro-Club et des sociétésaffiliées (Académie aéronautique, Aéro-Clubdu Sud-Ouest, Aéronautique-Club, Club aéro-nautique de l'Aube, Société française de na-vigation aérienne).

Lesinscriptions sontreçuesjusqu'au1" juinau siègede l'Aéro-Club, 84, faubourg Suint-Honoré.

Frantz Beichel.

•-• LA CHASSE

LE SAINT-HUBERT-CLUBDE.France. AuPalais d'Orsay, a eu lieu rassemblée généraleannuelle du S.H-C.F. Comme l'an .dernier,un très grand no mbre de sociétaires étaientprésents.

M. Daubrée, conseiller d'Etat, directeurgénéral des eaux et forêts, remplaçant M.Ruau empêché, présidait assisté deM.le comteClary, le sympathique président du Saint-Hubert-Club de France de M. Cunisset-Carnot, président d'honneur des vice-prési-dents et des membres du Conseil d'adminis-tration.

Après les discours très applaudis de MM.Daubrée et Clary, la distribution des récom-penses décernées par le Club a eu lieu, vraiepluie de médailles et de diplômes remis auxgardes, gendarmes, instituteurs, etc. Nous no-tons 13 médailles de vermeil, 91 d'argent,47 de bronze, 164 diplômes d'honneur, sansoublier 500francs d'objets d'art offerts en prixaux différentes expositions canines et auxtirs

Plusieurs vœux concernant l'améliorationde -la citasse ët les peines à édicter contre lesbraconniers' récidivistes ont été soumis' àl'assemblée et votés par acclamation. Cinqcroix du Mérite agricole ont été enfin décer-nées:;

Le soir, à; 7 'h; 1/2, dans la grande salle desFêtes du Palais d'Orsay, la plupart des chas-seurs qui avaient assisté l'après-midi à l'as-semblée générale se sont réunis en un ban-quet.

Il y avait cent cinquante couverts, et Mmela duchesse d'Uzès a présidé, selon son ha-bitude, avec M. le comte Clary, cette réunionde la. grandefamille des chasseurs. ,

Àu"'champ.aghe,"différents toasts '.ont' été.'portés par. MM. Daubrée et Clary, et la réu-

nion s'est terminée par une représentation decinématographe, gaiement accompagnée desonneries de trompes..

Dans l'assistance, remarqué MM. Cunis-set-Carnot, Chenu, comte de Sabran-Ponte-vès, conseiller impérial Huber, Métivet, Mais-sen, Mérite, Bénardeau, Lafosse, baron deWulfen, baron de Ladoucette, comte Albertde Marcy, comtesse Czaykowska,Mmes Ro-geron, H. Philbois, comte et vicomte deMontsaulnin, Desormes, Juif, marquise deBeauvoir, etc etc.

Somme toute, journée bien remplie.

Paul Manoury.

BULLETIlfcmàiERCIALParis,28 mai 1906.

LAINES.A Londres, la troisième série d'en-chères de laines coloniales de l'année 1906,quis était ouvertele 8 mai, a été close le 23. V

Les quantités disponibles pouj! ces ventesétaient les suivantes

Nouvelles-Galles-du-Sud,28,000balles; Queens-land, 6,000; Victoria, 19,500;Australie Méridio-;nale, 6,300 AustralieOccidentale, 3,500; Tasma-'nie3J,700,; Nouvelle-Zélande, 91,000; total de1 Australasie 159,000Coloniedu Cap,7,000;totalgénéral, 166,000. -.ni

Sur ce chiffre les acheteurs ont prélevé 157,000galles, donj; 91,000-pourl'Angleterre, 57,000pourle continent et 9,000pour l'Amérique. Il est resté9,000balles qui seront représentées auxprochai-nes enchères lesquelles commenceront le 10juillet.-La plus vive compétition s'est exercée pen-dant la majeure partie de la série, puis une in-

tervention spéculative se produisit dont le ré-sultat fut de ramener les prix un peu au-des-sous de leur plus haut niveau.

Comparativement aux cours de clôture de lasérie de mars, les laines mérinos en suint ontbénéficié d'une plus-value de 5 0/0 et les lavées,d'uneavance de 7 1/20/0.. .<

Les croisées belles et ordinaires ont simple-jment'conservé leurs prix antérieurs, mais lessortes communesont progressé de 7 1/2 0/0.

Lemarché du Havre est très ferme. On coteBuenos-Aires ensuint, les 100kilos); courant,201; juin, 20150; juillet, 203; août, 204; sep^tembre, 20450; octobre, 20i 50.

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Vendredi Sigurd.

FRANÇAIS(Tél. 102.23). 8 h. 1/2. Les Ef-

frontés.

Mercredi, vendredi et samedi: Paraître tJeudi Les Effrontés.

OPERÂ-COMIQÙE (Tél. 105.76). 8 h. 0/0. -• •Aphrodite.

Mercredi Marip-Magdeleine; la Revan~che d'Iris. •

Jeudi La Vie de bohèmp; Ip Rod aveuglé.Vendredi Aphrodite.Samedi La Basoche.

ODEON (Tél. 811.42). –8 h. 1/2. rr- Le Jeu de*ans et. do l'amour; l'Etrange Aventure.

HEATRE SARAH-BERNHARDT. 8 h. 1/4.I L'Ajg-lon.

Demain, même.spectacle.

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Y'AR1'ETES. (Tél. 109.92). 8 h. 0/0. L'Habttde César; 8 h. 3/4, Lo Paradis do Mahoniet.

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Page 7: Audience Papale

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Félia Litvinne, Mme la comtesse de Laugier-Villars, M. Langlois, M. E. Luckemeyer, Mme

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MARCHÉS FINANCIERS

Mémento.– AParis, le. marchémanifeste, dansson ensemble; de lourdes dispositions. LesBourses étrangères se comportent plus oumoins bien.

Paris, 28 mai. 1

Le conflit qui vient d'éclater entre la

Douma et le Conseil des ministres de Russie

ne pouvait laisser la Bourse indifférente. La

spéculation croyait que satisfaction serait

promptement donnée aux principales deman-

des de l'adresse, et des positions avaient été

prises en conséquence.Ces positions devaient naturellement se li-

quider le jour où l'on serait certain quel'événement attendu ne pourrait se produireimmédiatement, et comme nous sommes à la

veille du règlement de fin du mois, cesventes

ont entraîné des allégements assez nombreux.

Une légère amélioration s'est bien produitevers le milieu de la séance, mais les cotes

de Pétersbourg et de Berlin sont venues

faibles et ce fait a déterminé un nouveau

recul.Bien que, dans leur ensemble, les cours

restent au plus bas, les conditions actuelles

du marché nous empêchent de considérer la

situation comme défavorable. Les ventes

effectuées depuis plusieurs jours ont telle-

ment assaini la place et avancé le travail de

la liquidation, que cette opération –un peu

appréhendée il y a quelque temps-pourraitêtre maintenant le signal d'une reprise, si

aucun événement fâcheux ne survenait.

Le 3 0/0 finit à 98 72 après 98 80, au lieu

de 98 85.L'Extérieure revient de 96 70 à 96 42.

Le Portugais s'inscrit à 71 10 contre 7:125.

Le Turc unifié est traité à 95 30 au lieu

de 95 35.L'Argentin Rescision se négocie à 95 50.

Le Brésilien se maintient à 90 60.

Parmi les fonds russes, le Consolidé A 0/0clôture à 80 05 au lieu de 81 25 le 4 0/0i901 se retrouve à 80 50 le 3 0/0 or 1891

est à 66 80; le 3 0/0 or 1896, à 65 25. Le

5 0/0 1906 arrive à 91 10 après 91 au plusbas. Le Bon du Trésor 5 0/0 190A finit à 488

après 485.Dans le groupe des établissements de cré-

dit, la Banque de Paris termine à 1,595,

après 1,594; le Crédit lyonnais revient de

1,170 à 1,164,après 1,163 au plus bas. Le Cré-

dit mobilier français se maintient aux envi-

rons de 138 la Banque française reste sans

changement, à 241. La Banque de l'Union

parisienne se traite à 874.

Dans le compartiment des valeurs indus-

trielles, la Thomson consolide sa dernière

avance, à 790.La Compagnie transatlantique se retrouve

à 211 les Messageries maritimes sont à 301.Le Métropolitain arrive à 533 après 531 le

Nord-Sud, à 229 après 228.Les Voitures bénéficient de 3 points, à 239.L'Association minière conserve son cours

précédent, à 200.La Société d'électricité de Paris s'inscrit à

371 après 370.L'action de la Société métallurgique de

Montbard est à 500.Nous avons annoncé que le Crédit mobilier

français émettait, pour le compte de la So-ciété métallurgique de Montbard, 6,000 obli-

tions41/20/0 de 500 francs chacune, formantl'empruntée 3 millions de francs autorisé le

I8 mai dernier par l'assemblée générale desactionnaires de cette Société. 1

Ces obligations, émises à 480 francs, sont

1remboursables en trente ans et portent jouis-

(sance du 15 mai 1906. Pendant les quatredernières années, la Société de Montbard avu sa situation grossir considérablement. Sonchiffre d'affaires a passé de 2 millions en 1902à 5 millions en 1900; ses bénéfices d'exploita-tion, de 389,780francs à 971,251 francs; ses

bénéfices nets, de 195,673 francs à 798,339ses amortissements, de174,310francs à 550,000.Le service des obligations, qui n'exige que183,000francs, est donc largement garanti.

Parmi les valeurs étrangères, la Banquecentrale, mexicaine clôture à 469 après 468;

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la Banque de Londres et de Mexico est à 671.La Banque d'Athènes se traitre aux envi-

rons de 151.Le Rio revient de 1,671 à 1,666.Dans le groupe des chemins espagnols, le

Saragosse s'inscrit à 403 contre 40y le Nordde l'Espagne est négocié à 249 au lieu de 253;les Andalous passent de 238 à 235.

Parmi les valeurs industrielles russes, laSosnowice se retrouve à 1,417 contre 1,435la Briansk, à 425 contre 428.

La Central Mining fait preuve de beaucoupde résistance, à 349. -1

Bourses étrangesI-t.. i

Londres, 28 mai, 5 h. 20. A la veille dela liquidation, acheteurs et vendeurs étaient

disposés à se tenir sur la même réserve. La

tendance générale aurait donc été très calmesi les commentaires défavorables sur la si-tuation en Russie n'avaient occasionné un

nouvel accès de faiblesse des fonds russes.Clôture indécise.

Berlin, 28 ïnai, 3 h. 10. Marché faiblesur des réalisations de fin de mois accentuées

par le recul des fonds russes..Les charbon-

nages et les valeurs sidérurgiques sont affec-tés bien que le bilan trimestriel de la Laura-hütte soit généralement jugé favorable. Edi-son 225 50, Lloyd 128 io, Hamburg Amerika,162 20. Russe 4 1/2 90, 80. Escompte privé,

3 3/8 0/0.

Bruxelles, 28 mai, 4 h. 20. La baisse desfonds russes survenue à Paris a produit uneforte réaction sur l'ensemble de la cote. Les

valeurs de charbonnages et de sidérurgie res-

tent fermes.

Vienne, 28 mai, 3 h. 37. Les questionsde politique intérieure continuent à exercerune fàcheuse influence sur la Bourse. De nou-veaux allégements ont été effectués aujour-d'hui.

Rome, 28 mai, 3 h. 30. Malgré les nou-

velles moins satisfaisantes de l'étranger, les

dispositions locales restent bonnes.

Madrid, 28 mai, 4 h. 4o. Intérieure faibleavec 5o cent. de report. Les autres valeurssont bien tenues. Change très ferme à io.

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BANQUED'ESPAGNE. Bilan du 26 mai 1906:Encaisse or, 378,334,382pesetas + 99,941pesetas;encaisse argent, 611,311.930pesetas + 4,622,282pe-setas chez correspondants étrangers, 86,847,341pesetas -f 1,464,806 pesetas escomptes et prêts,553,102,767pesetas 8,182,563 pesetas; compteset bons du Trésor, dette amortissable, 914,512,431pesetas + 85.577 pesetas billets en circula-tion, 1,541,248,500 pesetas 6,243,925 pesetas;comptes du Trésor, crédits sur valeurs, 588,424,091pesetas + 5,039,821 pesetas dividendes et inté-rêts à payer, 33,346,339pesetas 5,802,012pese-tas comptes du Trésor, réserve des contribu-tions, 150,143,655 1,094,600 pesetas.

LECOMMERCEEXTÉRIEURDE l'ESPAGNE. Pendantles trois premiers mois de 1906, les importationsde marchandises ont atteint 240,856,701 pesetascontre .225.573,493 pesetas pendant la périodecorrespondante de 1905, soit une augmention de15,283.208 pesetas. Les exportations se sont éle-vées à 220,353,478pesetas contre 191,644,883 pe-setas, soit uneaugmentation de 28,078,595 pesetas.

LESCHEMINSDEFERDEL'ÉTATAUTRICHIEN.Dansles quatre premiers mois de l'année, les cheminsde fer de 1 Etat autrichien ont encaissé 85,750,400couronnes, soit une augmentation de 7,028,045couronnes par rapport à la mêmepériode de 1905.

THEVANRYNGOLDMINESESTATE. L'agence deParis de la General Mining and Finance Corpo-ration, Limited, nous informe qu'elle a reçu deJohannesburg, à propos de la Van Ryn GoldMines Estate, le télégramme suivant

« Le directeur de la mine annonce, à la datedu 22 mai, qu'un nouveau filon a été mis à jourdans le puits n° 5 entre le premier et le cin-quième niveau et qu'il a été prouvé sur une lon-gueur de 2,300 pieds et une étendue de 50 piedsen profondeur.

« Jusqu'ici, on a analysé des échantillons pré-levés sur une distance de 1,500 pieds, et la te-neur moyenne obtenue aux essais donne 1 once4 dwts sur 36 pouces d'épaisseur ». v

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15 » Algérie 1002 3 » 45!i 50 458 +.1 5037 50 Indo-Cuine 1899 3 .»478 478 50 5015 » 1902 3%» 42!).. 426 50 –.2' 5020 » Ville de Paris 18654 %.» 352 25 555 +.2 7512 » 1800 3 .» 452 45150 5012 » 1S713%.» 408 50 406. .2 5020 » 18754 %.• 568 56520 » 1876 4%.» 56S 75 56610 » 3892 2^.» 383 50 384 ..+-.50 5010 • 3894.962"^» 385 388 +.310 » 3898 2%.» 440.. 442.- +.2..10 » JSUUMëtr.» 428 50 430.. +.15011 » 3805 2 .» 381 ..38112 »

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38 » Comp" Algérienne » 930 y20 io4 » Frano.Min.d'orT 70...' 70 ••

27 50 Compta nat1 d'Escompte» 05650 Crédit Lyonnais »1170 H64 613 12 Industl et Com'C 665 660 –.58 79 Mobilier Franc.T 140 138 •• –.2

12 50 Fonc. Egyptien.C 770.. 770.-» » Association minière ..T 200 200 •» » Central Mining »340 34'j +.3

15 62 Société générale »648• 647 • .1,27 » Crédit fonc actions » 700 700 ••13 » Oblig.com' 2.60% 1879C 401.. 492 +.i15 » 3% 1880. 505 505 ••12 » 3% 1891. 401.. 401 •13 » 2.60 1892» 479 50 480 +.. 5013 » 2.60%tpl890» 488 4S8••15 » Oblig.fonc<"3 1870» 505 75 506 • +.. 2515 » 3 1SS3» 447 50 447 .• 50l'f » 2.60 1885» 483 50 484 • +.. 5014 > 2.80%tpl895. 495 405 ..+.15 » 3% i9o;j» 4i).i 49i» » Bons à lots 100 fr. 1887» 70 50

15 » Obl.B.nypoth." 1,000 fr.» 579 570 •• –.915 » 3% » 436.. 430

ACTIONSCHEMINSDE FER3() » Bone à Guelnca C 700 685 •• –1520 » Départementaux 3 '» 690 69035 50 Est » 00015 50 Action de jouissance..» 410.. 401 –.930 «Est Algérien » 715.. 712 • .320 s Métropolitain de Paris» 531 5313% Nord-Sud. 227 230 •• +.3

50 ^Midi » 1144 1139•• –.525 » Action do jouissance.» 015 6'0 • + 565 .Word T1702 1775 •• –1749 »! Action de jouissance.C 134059 » Orléans » 1370 1350 -2044 »! Action do jouissance. %Q 977 .338 50,Ouest » 80521 » Action do jouissance. » 460 457 –.925 » Ouest-Algérien (r.ù600f.) «00 655 –.555 > Paris-Lyon-Méditerr..ï T1310 1290 –20» «Andalous .» 238.. 235 •• .3

27 » Àutrichiens-Hongrois-C 73210 » Congo supr aux g* lacs» :«)! 302.+.

» » Sud-Autrich' Lombar',» 140 145 .+.530 lir Méridionaux d'Italie..» 805.. 805..» » Nord de l'Espagne.T T2532,19 –.4» «Portugais C 362.. 355. 7..5 p. Saragosse 'ï 407.. 403. .4..

OBLIGATIONSCHEMINSDE FER15 » Bone à Guelma. c 446 4-12 50 3 5015 » Départementaux 3 %» 437 5015 Economiques 3 » «;>25 » Est 52-54-56, 5 %U.650).» 06S •. 667 –.115 » –3% 451.. 448.. 3..15 » 3 nouvelles » 444 44s.12 50 » 425.. 427.. +.2..15 » Est Algérien 3 » 442 50 440. .2 5015 Midi3 3 44550 445 .5015 » –3 nouvelles » 4-1050 441 + 5015 » Nord3% .» 4(M 46015 » 3 nouvelles » 455 453 -.3

12 50 2 %ir«ub. à 500,» 42025 418 --2 2515 » Orléans 3 % 452.. 447 –.515 » 3 nouvelles.» 440 "445 112 50 2 }4%(rem.à500)» 41115 Ouest 3% 443.. 443.15 » 3% nouvelles » 441 440 112&0 -2J4 54-" 406.. 407 +-112b0 2% ,> l~0.. 407

"1+,1..15 » Ouest- Algérien 3 %» 415.15 ». P-L.-M. Fus. anc3%.» 451 447 415 g Fas.nouv.3%j) 444'440.4.25 '.Méditer. 5 %(r.6Sj. G47.. (.47.15 3% 44(i50'445..f-.t56îE '4 parW&ra::

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DES VALEURS 1Coursdeclôtured'Mer| d'auj.

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)' ~1;1constat'

OBLIGATIONSCHEMINSDE FE%K » Sud de la Fraice C 430 5015 » AndalousS 1" scrio.» 32315

» 3 2" sério.» 326 327 +.1M « Asturies 1" hypothèque..» 374 50 370 –.4 5015 »iAutr.-Hong. 3%lrlhyp .» 447 455 +.81-t »!Damas-Hamah. 307.. 30715 » Ethiopiens 3 .» 201 198 • –.315 » Lpnjb.3%(Sud-Autr.)anc.» 341. 341 50 +'5015, « nouv.» 33S 50 339 75 +..5010 » Madrid-Sarag.3%l"hyp.» 409 50 412 +.25013 » -v- 3%2'hyp.» 40S 408 50 +..5015 » Saragosse-Cuenca 3" fi.» 403 40350 +.. 5015 » Nord-Espag. 3 hyp.» 3S4 75 381 . 3 7515 »

3 2- hyp.» 379 50 373 .6 5015 Pampelune Spécial 3%» 374 372 215 » Portugais 3 %>iriv.l"rang» 386 38620 » Russes 4 1903 » 40!)15 » Saloniq.-Constantinop.» 34220 .» Smyrne-Cassaba 189A..» «8 5020 >

1895..» 458 458 •

-ACTIONSINDUSTRIELLES& DIVERSES» » Aciéries de Frnce.C 550.. 549. .1..

45 » de Longwy ..» 1150 1130 2050 » deMichevûle.»,135I- 1350 465 » At. et Chant, deli Loire» 1U28 1605 -2335»Agence Havas » 758 758-15»Bateaux Parisiens »!325 323 -.2» » Briansk Tl 428 425 3

16089 Canal de Suez » 4625 4605 -207092 Part de fond t'C 2065 2075 ..+1012S89 Société civile. 3394 3389 50 :4 5025 1717 5« »! 67612j 89 Actions iouissance.» 372525 e

Compi-Franç.d.Métaux» 555 55545 » Société de Penarroya.. 1178 1166 -12Su » Comp'Génér. des Eaux» 2039 2035 –.47 50 Génér'« Transat.» 210 213 +.3

20 » Havraise » 388.20 » Charg" réunis..» 805.. 802 .315 » Wag.-Lits orcl.T 368 368

15 • priv..» 37567 50 Par'duGaz jouis.C 34840 » Cont1' Edison.» 835 • 820 15IS » In'" Téléphones» 355 •• •-17 50 Docks de Marseille.»! 34770 » Eauxtherm. de Vichy.» 1180040 » Etabliss'" Cusenier » 744 • 745 +.17 » Decauville.. » 140 •• 135. .5..

90 » Duval » 1745 • 1730 –15

22 » Figaroex-c.8,12f.j«mars06» 406» » Fives-Lille. » 356 • 352 -.4

50 » Forg.etAc.delaMarine» 1420 •• 1425 +.5S0 » duN.etdel'Est»'lS15 •• 1810 –.545 » F"etCh'>delaMéditerr.» 1230 1240 +1011 «GrandHôtel » 280» » Gd' moulins de Corbeil» 165 164 –.1

70 » Schneider C'° (Creusot » 9021 2024 +.3» »!Soc. met. de Montbard»i 504 500 –.4

60 » Gazcentral «4305

1395

» » Eclairage de Bordeaux»! 281 +-1 ••52 » Lits niiûtûires 2600 • 260028 50 Magasinsgen.de Paris»! 64040 » Mokta-el-Hadid 500 p..» 1355 1360 +.510 Messageries maritim"» 209 300 +.117 50 Malfldano 675.. 675» »Omnibus de Paris T J041 1049 +.8

10 » Tramvays-Sud .» 215.. 215.30 » Petit Journal » 524.. 522.. 2..

55 » Petit Parisien, part bon.» 926 925 –.112 50 Printemps • 488-. 485 .312 50.printe,mps,o

335 325 -.3..» » Rente Foncière »335 325 –10S7 72 Rio-Tinto. f671 1666 –.530 » Société c1" de dynamite 585 584 –.110 » S" Paris^d'Ind"0 électr.» 203 291 -.2

» » Sels gemm. Rus. mérid.n 461 4615 20 Sucrer"etRaffln<d'Eg"C 17 18 +.1

70 » Charb. de Sosnowice. T 1435 1417 –18 ••

5 » Thomson-Houston » 791 700 1

27 50 Tramways frsnc is ..C 62560 » Télégraphes du 'Nord. » 1070 1065 5••

42 50 Union des gaz, 1" sério.» 845 •- 84513 87 Voitures de P s. ris » 235•• 239 +.4

FONDSD'ÉTAT ÉTRANGERSS60Anglsis2~ -tuxo

-ï*jl5gffiSÊaiîx-è0 IBS45 99 55 +:: 10

"4 » Argentin 4 1806 (Resci)T 95 3535 95 50 +- 1515

4 » 4%19vM 97

4 » Brésil 4 1889 • 90 60 90 60

5 5%189S(Funding)C 105.. 105 25+.. 2525 »'Bulgar'\Princ.d«5%1896» 492 491 75 25

25 ,y' S%19D2T 502.» » Congo (Bons à lots) C 81

15 » Doman1" Autriche 18S6-» 309 50 310 +.. 504 » Emp. Chinois 4 lib

» 9r>2525

4 EevBte Unifiée » 10625 106 05– -.203 50 Privilégiée » 102 70 102 60 104 » Espagne Extérieur e4%T 06 70 96 42 28

25 » Espirito-Santo O480.- 48030 »HaitilS006% ••••» -460.. 4608 50 Hellénique 1881. •••. • 2754 »Italien4% ï 105 70 105 75 +• 054 » Japonais 4 1905 • 93 50 93 60 +•• 10

25 »Maroc5%1904 » 535.. 538 +-i •4 » Mexicain 4% 1904 » 97 55

25 Minas Geraes 5 1897. C 504,:i 50 ttorveiacu ;i iOui-05» 100 100 40¢U

·.

3 » Portugais3 T 71 2525 71 10 1522 50 Obl.TabacPortug.4K%G 515.. 515.4 » Hongrois4% or » 97. 97 05 +.. 054 » Roumain 4 %-1898 » 92 50 92 25– 255 » Russe 5 1822 » 104 50 104 50i » 4%1880 80 10 '"78" 2104 »- 4% 1889 » 79 B0 78 50–1104 » Consol.4%1"ei2<S"T 81 25 80 05 1 204 » 4% 1901 8180 80 50–1303 ->- 3%lS91-lS9-ior. » 87 65 66 80 •'• 85'.3 »(. 3%orl836. »| 6050) 65 25 -.1 25

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DÉSIGNATION

DES VALEURSCours de clôture

'd'hier | d'aui'l

1 FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

3 50 Russe V/ 1894T 71504 » 4%intérj 2f.66G7.G 76 30

25 » Bojisd.tTr6s'5%1904T 487 48S +.1» » -5% 1936. » 9250 9110–1404 » Serbie 4% 1895 » 85.. 84 62 3S

25 s 5% 1902 Monopol..» 4H2 493 +.13 50 Suisse 3 ch.f. 1899-1802. C 10150 101504 » Dette Turque conv.Unif.T 9,5 35 95 30 05

20 » Ottom. Consol.4%.» 48420. s Ottom. priorité 4 » 517 51720 » Oblig.Dou nes4% » 49S3 50 Urugu^y3% 1891 » 72 40

OBLIGATIONSDIVERSES» »P.n miBonsàlots C 119 118 –.1

25 »Suez5% » 611.. 610.. 5050

I15 »| 3% » 504 2525 »'PortduRosario 510.. 511 +.120 » C"desMét-iux » 505 25 505 •– ..2515 »(C"Transatl ntiquc. »360 36910 » Ci'GénérhdesE.ux3 %» 44825 .| 4%» 516 518.. +.2..27 »;Fives-Lille 6% » 476.. 472 .420 «GazetEaux. 502.. 500 50 15020 » Gaz Français et Etr-ing» 501 502 +.t25 Gaz Central 4 » 506 25 507 .• +.. 7524 » Lits militaires » 007 50 605.. 5017 50 Messager'" Maritimes.» 444 415 –.120 «Omnibus 4% » 502.. 50217 50; Voitures 3 » 434.. 433 75 -25». » Ld-B nkof Egypt 3K3 450 .20

= Wagons-Lits4°,ô.4'5920 » Wagons-Lits 4 » 505 506 + .1

MARCHÉEN BANQUE(28mai)Hier lAUjoura.jl Hi:r | Aujourd.

Argentin 4%T 91.. 90 75 CapoCoppir.T 155.. 154..Eresil5%1895 100 05 Tharsis nou. 155 50 154..

5% 1903 09 60 Synd. MinicrC117 50 118 504%Resci. 01 47 91 32 Elect Lille- » 305.. 303 50

Inter. espagn. 70 75 75 92 Uniond.Tramw SS 75 88 50Wexic.5%» 52 90 52 90 I Cercle Vichy .» 240Mexic.3%»0 37 20 37 27 Chai. Nécess.» 11145Roum.5%030 104 103 70 Cercle Monac»5000 5695Lots Turcs.. T 145 144 75 Cinq» 1150 1147DcBecrsord.» | 44S 50 447 50 0bl.4%» 310.- 312Harpcner.» 1665 Hellèn.deMine» 72Hartmann.» 994 967 Plaq. Lumière»765.'• 755Huançhaca..» 124 126 Tav.Pousset» 108 107Lauriumgrec» 70 25 69.. Zimmer » 82 50

Le malaise ressenti par le parquet s'est étenduau marché en banque. Certains acheteurs ontcru devoir alléger leurs, positions et leurs offresont difficilement rencontré les contre-parties né-cessaires.

Parmi les fonds d'Etat étrangers, le plus at-teint a été l'Intérieure espagnole gui a subi unenouvelle dépréciation de 82 centimes à 75 92.L'Argentin mixte a abandonné 25 centimes à90 75. Les' deux Brésiliens 5 0/0 n'ont donné lieuà aucune opération à terme le Rescision 4 0/0est revenu de 91 57 à 91 32.

Les Machines Hartmann ont payé un lourdtribut à la baisse qui a sévi sur toutes les va-leurs russes de 994 elles ont reculé à 967. ,LaCape Copper et la Tharsis ont été défendues': lapremière à 155 et 154, la seconde entre 154' et155 50. La Huançhaca a réussi à s'affranchir dela lourdeur générale; elle a même bénéficié d'unereprise de 2 francs à 126.

Au comptant, le Syndicat minier a, fait l'objetde bonnes demandes qui l'ont porté à 118 50.

MINES D'OR A PARIS (28 mai)Buneisaoorn.. 5 50 7 75j LanglaagtoEst 66 25Cassinga 20 j MayConsol. 66 25Chartered. 42 4150 New Goch. 36 36 25Consol Goldf. 111.. 111

NewStsyn Est3S 38

CrownDesp. 304 305 RandfoEst.G 43 43EastRand. 126. 127 RandIfcs. 15S 50 159..FerreiraGold- 473 475 RobinsonDeep 124..FrsnchRand.. 25 75 Gold 20550 205 50GoduldProp.. 80 81 50 i RoodeportC.D. 15 75Geldenh.Dsep. 171 160 | RoseOeep. 09

Estate 95.. 95 50; SimmerandJ. 33 25 33 75Gen.Min.Fin.Fin. 42 7575 43 50 S.Af.GoldTr. 70 75 71.GoerzA 37.. 37 Transv.Land. 59 75 60..GeldenHorseS145 50 144.. Goldf). 29 50 28 50Johannesb.lnv. 3150 31 Van DykPr. 36 35 50LaRCaster. 13 25 13 251 Villag,M.R.. 104 105..

Les mines d'or sud-africaines sont demeuréescalmes,mais soutenues.

Nous disions, dans notre précédent bulletin,qu'une douzaine :dc coolies seulement avaientdemandé leur rapatriement aux conditions énon-cées dans la proclamation dn gouvernement bri-tannique il .s'ensuit que le marché se trouvedébarrassé d'un des sujets d'inquiétude quil'avaient si durement éprouvé depuis quelquesmois. Il n'est peut-être pas inutile d'ajouter, àce propos, que le haut commissaire du Trans-vaal, lord Selborne, a visité samedi les bara-quements chinois de la Glen Deep. de la Jum-pers Deep et de la Simmer, et qu'aux questionsqu'il a posées aux coolies, ces derniers ont ré-pondu qu'ils étaient satisfaits de leur sort etqu'ils gagnaient plus qu'en. Chine. AJa.JumpersDeep, ils auraient même déclaré qu'ils ne de-mandaient pas à retourner en Chine et que, si onles obligeait, ils réclameraient la différence desalaire qui -leur serait tiir'err raison; de leur en-'gagement de trois ans.

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DÉPARTS

DE MARSEILLE9 juin

30

DE GENES17 juin24

GÊNESENEXTRÊME-ORIENT!Bayern Juin GPrinz Regent Luilpold 20

CHERBOURGANEW-YORKAOMer~t~e<Mîttc)*(rroMe.Mai30Aaiser wutielm der U-rosse. Mai 30

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Différ.

constat.Qoupses étpangèpes;

LONDRES, 28 mai (Clôtura)I Hiar I au|O-jm.:|I, ,| Ho;1 UibiM

Consolidé*.80 11/10 80 1-2 iTurcj unili. i Qi.l ni 1/SFranc. 3%. 98 9S Japon'< X02 101

1/3 111 1/2

ftr/jan. ISSii. 103. 103- Bani|.Otto.n 1G3/4 llj 5/SBrésiLSi 80 3/4 sfl 3/4 |»naconJj.. 13 7/S.13 i 1/lliEgypt3)£%| 100 100 1, 2 Rio I. GO.1/S | Mi 'SExtçr'-Esp. U6 OU1/s! Thareis- I r, lô/K; ir./lfiItajien5%. 105. 10.")./ llCImuris' P'" 1253? l/2!25 :!7 HtPortugais..1 711/4 71 3/-SJi Eso.i't. Bsni 3 0/lfil liu/ii;Russe 4 SI 1/4 81 l/îliArgjiH-mJt. • i 31 1/4! 311/4

BERLIN,38 malAllemand 3%. 83 23 SS 25 Disca.ito Cru. | 18530 1 18583Prussien 3%. SS 20 SS lODeulsCi; Bjh'i | 23 7 101 238 10Russecon3i% 80 25 S'J 10" BjrlinHinJ. ,172 70 1/2 50Hongrois. OGDO UG40 .Boc.'iu.nî. 2j:i GO; 252 11)

Itall:n5% 105 50 105 50 Laurj 2tS 50 21-7 31)Turc unifie. 35 30 il» 30ilGolS3n'«iro!i3ii. 225 50 221- 50Ch.Autrichiens 145 .145 jHarponip 21S 70 217Ch. Lombards. 24 GO 24 (10 Dirait Trust 18» GO 70217Drestfner Bault ICO 70 lliO 30jCh3n:rjr Paris 8125 Si 35

BRUXELLES,28 mai.Brésil 4% 80 87, 89 G2:Rio Tinto. 1072 IGG9Extêrieu"4% 96 06! '05 S7; |SaragosMaiï 40$ 25 iJ5Extérieu"4% 96

.01)1'9,>87,iSaragosJ,' » 4DS2;

?JOTurcunifié. 95 OG !>5 06 (NordEsp. » 255 50 250;.BanquoOttom. 671. Métrop. Paris. 534. 534.

LotsTurcs.145 251 H5 50 Railwayî Qlaot 1G150

10)75LotsConjo-. 80 50| 80 25i!Pdrirolectri;l 295.. 293..

VIENNE,28 maiAutrichlenOr. 117 90 IIS 25 ;LœnJepj.M! 43G 70: 437 H

Couron. OU 75 99 90 Alpi:i.;s 572 50: 575 7iHongroisOr.. 114 10 113 95 -TaaacîoUo.n. 411 50: -111 7,

Couron. 95 GO 05 50 CMut'-idijiH (i75 80 G75 2tB'Autr.-Hong. 1G>;9 1GG8 i j Lombards 131 l XiCrèd' Autrich. '«74 40 U7i 50, i Lots Turc; 153.. ir.3Cred' Aut"Ch_¡ b74 b7. ;,0"Lot3 Tur~¡. 10:' 40 I";¡,, rlCréd.F«Autr. 1050 •. 104!) .j.Clianj. s'Pirij 95 40 95 4(

ROME,28 mai MADRID,28 mai.Renteltal.5% 105 75 105 05 Intimur {%. SI 15 S0 95

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!)!):*)BanqNationale1320 1320..iJBanq.d'Espjj. 437 430Cli Msriiiion.. SOG 802 50; Bainj hypotùèo 215

Ch-Kléditenr.. 470 50 4!>S 50; Explosifs. 29150 28950

Cnang.s'Paris. 90 90 9980l|Clia,ij. s' Parts 7 30 10..

NEW-YORK,28 maiAtcliison Top.]

88 3/4] 80 nNorCW.pnv. 90 .] 90CanadaPacillc. ;159 3/SI159 )/4i|Pensjl»anio 134 1/8 li î- 1/8CanadaPacific'115V 3/8 1,,9

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45 7/8; West. Un. Tel. | 92 5/8 1 92 1/4Erié gén.obl. Oî 921 ,'2 i, Argent-Uljtal. 67 1/2 G7 5/8Illinois cent.. 174 1/2 174 Anialgain.Cop. IlOS 1/S; 103 1/i.Louisv. Nash. 145 1/2 146 ,Anaconda |2GG 3/4i2liii 1/2New-ïrHuds. 133.1/2 139 1/S i: Calumet Hèc. G85 G75New-Y"Huds.1381/- 1.39

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MINESD'ORA LONDRES28 maiAfr.Eur.lnv. 13/8 1 3/S. Jumpjrs. 1 3/t T 3/4

Angelo 3 15/10 3 7/S Jump.Dîop. 1 3'4 13/4Angl-Fran- 111/16 1 11/16 ungl. Est.. 2 11/10 2 11/18AuroraW.0/32 0/32 «dey&Char. 4 1/4 4 1/4Chartered.. 1 19/32 1 la/32 Moddcrfo.it. 6 5/8 6 5/8Cinderjl.O.D. 2 3/16 2 3/10 NowGocli.. 1 7/16 17/16CityandSub 41/16 4 1/1G NewStjyn. 11/2 1 i/»CrownDîep 12 12 .• Nours'aBi.i. '2 3/4 '•> 3/4CrownRîef. 10 3/4 10 3/4 RandGolliar. 15/16- 15/K.iDeBeers. 17 3/4 17 3/4 RandMinss. 6 11/32 6 11/32Oriefontoin. 2. 1 15/lG RobinsonD- 4 7/8 4-7/8Durb.Rood. 3 3/8 3 3/S Rood.U « R 111/16 1 13/igEastRand.. 5 1/32 5 1/S2 -RoséDeop.. 3 15/16 3 15'IGEastR.Blin. 113/16 1 13/16 Swaz. Corp..1/2 i/2Ferreira. IS 3/4 18 3/4 Trans. CLd 2 5/16 2 5/16Geduld. 3 1/8 3 3/16 Tr. Delagoî 2 5/3 2 5/8Geldenh.Dp. 6 3/4 6 3-' 4 Trans. G. M 11/2 l r/2Geldenh. Est 3 13/i6 3 13/16 -Trans.Prop..9/16 .1/2Gen.Min.F. 123/32 1 23/32 Traasury. 1 1/S lisGoerz. 17/16 1 7/16 i VânDyk 17/16 1 7/isGold.Hors.S. 5 3/4 5 3/4 iVanRyn. 3 1/8 3 1/4Goldfields.. 4 13/32 4 13/32iVerjeniqi.i] .7/S .7/SGr.EastColl..3/8 3/8 jyïllagsM.R. 4 1/8 4 1/8Jagersfont.. 8 5/8 8 3/8 jWest Rand..5/8 .5/8Jubilee 2 5/8 2 5/8 IWolhuUr 3 3/S 3 3/3

procnaincréponsedesprimes,9 juin.– Reports, 11 juin.

Londres; 28 mai, S h. IS soir,.

Liquidation calme et échanges restreints. Va-riations de cours à peu près nulles.

Hausse de 1/16 sur la Geduld et la Randfon-tein, de 1/32 sur la South African Breweries, laSimmer and Jack. Baisse de 1/1G sùr'l'Angelo, laDriefontein, la French Rand, la Jupiter. CrownReef, Crown Deep; Ferreira, Goldfields, Modder-

fontein, Rand Mines, Robinson, etc., sans chan-gement.

La Durban Roodepoort a déclaré un acomptede dividende de 3 shillings.

Dans le groupe diamantifère, la Premier Dia-mond gagne 1/16 à 1 3/4 De Beers, 'Jagersfon-tein, Frank Smith, comme samedi.

La South African. Breweries est à 2 9/32.Au dernier moment, à 5 h. 5, tendance calme.

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