Au revoir à nos étudiants de la promotion 2015-2016 ... · SURPAC qui a été mise en œuve pou...

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Au revoir à nos étudiants de la promotion 2015-2016 C’est avec plaisir que, le 6 Juillet 2016 nous avons remis les diplômes aux étudiants des deux Mastères Spécialisés CGE et aux formations spécialisées de MINES ParisTech : CFSG (Géostatistique appliquée à l'industrie minière), CESECO (Analyse technique et économique des opérations minières à ciel ouvert) et CESAM (Administration publique des mines). Toutes nos félicitations aux diplômés et bonne chance pour leur future carrière ! Une nouvelle rentrée difficile pour nos formations professionnelles Le mois de septembre est habituellement le mois de la rentrée pour les Mastères Spécialisés CESECO et CFSG. Mais cette année n’est pas comme les autres. Si le CFSG a démarré avec un effectif très réduit, c’est malheureusement avec regret que je vous informe que la session 2016- 2017 du CESECO n’aura pas lieu faute d’un nombre suffisant de participants. J’étais pourtant un peu plus confiant cette année en raison d'une reprise légère des demandes de l’industrie et des coopérations que nous avions développées ces dernières années avec certains ministères des mines en Afrique. Malheureusement la mise en place des financements a été plus complexe que prévu ou a nécessité plus de temps, et de nombreuses candidatures attendues ne se sont pas confirmées. La formation CESECO est donc suspendue pour la prochaine année universitaire, mais nous mettrons tout en œuvre pour être en mesure de redémarrer une nouvelle formation en 2017, certainement en coopération avec les Ecoles des mines et de Géologie de Nancy ou d’Alès dans le cadre du Réseau d'Excellence « Mine et Société » mis en place récemment avec ces différentes Ecoles. Les candidatures sont en tout cas ouvertes pour la prochaine session du CESAM, et nous espérons pouvoir accueillir un grand nombre de vos collègues. Nous comptons sur votre soutien pour nous permettre de poursuivre nos activités de formations au service des vos entreprises et institutions. Jean-Alain Fleurisson, Responsable de l’Equipe Formation FORMATIONS A VENIR… Modules indépendants : Géostatistique linéaire (en français), 6/03/17 au 31/03/17 CFSG : 05/09/16 07/07/17 19/09/16 14/10/16, géostatistique linéaire. 19/09/16 - 30/09/16, modélisation ; 03/10/16 - 14/10/16, estimation . CESAM : 09/01/17 07/07/17 09/01/17 17/02/17, contrats miniers et leur négociation. 09/01/17 - 20/01/17, industrie minière et conditions de son développement ; 23/01/17 - 03/02/17, Politiques publiques du secteur minier et législation ; 06/02/17 - 17/02/17, Contrats miniers et leur négociation . Les catalogues de formation 2016-2017 sont disponibles sur notre site web Septembre 2016 lettre d’information n°6 Abonnez-vous à la lettre d’information en envoyant un e-mail à : [email protected] Centre de Géosciences - Formation professionnelle spécialisée en ingénierie minière

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Au revoir à nos étudiants de la promotion 2015-2016

C’est avec plaisir que, le 6 Juillet 2016 nous avons remis les diplômes aux étudiants des deux Mastères Spécialisés CGE et aux formations spécialisées de MINES ParisTech : CFSG (Géostatistique appliquée à l'industrie minière), CESECO (Analyse technique et économique des opérations minières à ciel ouvert) et CESAM (Administration publique des mines). Toutes nos félicitations aux diplômés et bonne chance pour leur future carrière !

Une nouvelle rentrée difficile pour nos formations professionnelles Le mois de septembre est habituellement le mois de la rentrée pour les Mastères Spécialisés CESECO et CFSG. Mais cette année n’est pas comme les autres. Si le CFSG a démarré avec un effectif très réduit, c’est malheureusement avec regret que je vous informe que la session 2016-2017 du CESECO n’aura pas lieu faute d’un nombre suffisant de participants. J’étais pourtant un peu plus confiant cette année en raison d'une reprise légère des demandes de l’industrie et des coopérations que nous avions développées ces dernières années avec certains ministères des mines en Afrique. Malheureusement la mise en place des financements a été plus complexe que prévu ou a nécessité plus de temps, et de nombreuses candidatures attendues ne se sont pas confirmées. La formation CESECO est donc suspendue pour la prochaine année universitaire, mais nous mettrons tout en œuvre pour être en mesure de redémarrer une nouvelle formation en 2017, certainement en coopération avec les Ecoles des mines et de Géologie de Nancy ou d’Alès dans le cadre du Réseau d'Excellence « Mine et Société » mis en place récemment avec ces différentes Ecoles. Les candidatures sont en tout cas ouvertes pour la prochaine session du CESAM, et nous espérons pouvoir accueillir un grand nombre de vos collègues. Nous comptons sur votre soutien pour nous permettre de poursuivre nos activités de formations au service des vos entreprises et institutions. Jean-Alain Fleurisson, Responsable de l’Equipe Formation

FORMATIONS A VENIR… Modules indépendants :

Géostatistique linéaire (en français), 6/03/17 au 31/03/17

CFSG : 05/09/16 – 07/07/17

19/09/16 – 14/10/16, géostatistique linéaire.

19/09/16 - 30/09/16, modélisation ;

03/10/16 - 14/10/16, estimation.

CESAM : 09/01/17 – 07/07/17

09/01/17 – 17/02/17, contrats miniers et leur négociation.

09/01/17 - 20/01/17, industrie minière et conditions de son développement ;

23/01/17 - 03/02/17, Politiques publiques du secteur minier et législation ;

06/02/17 - 17/02/17, Contrats miniers et leur négociation.

Les catalogues de formation 2016-2017 sont disponibles sur notre site web

Septembre 2016 – lettre d’information n°6

Abonnez-vous à la lettre d’information en envoyant un e-mail à : [email protected]

Centre de Géosciences - Formation professionnelle spécialisée en ingénierie minière

Lancement du réseau d’excellence Réseau d’Excellence "Mine & Société"

C'est le 20 juin 2016, que les Directeurs de MINES Nancy, GEOLOGIE Nancy, MINES Alès, MINES ParisTech et ARMINES ont signé la convention du lancement du Réseau d'Excellence (REx) "Mine & Société". Les membres fondateurs ont rappelé les valeurs et missions de ce réseau qui a pour vocation de servir de portail d’entrée aux acteurs du secteur des matières premières minérales et leur permettre ainsi d’accéder à un réseau d’écoles et de laboratoires associés à même de répondre à leurs besoins. Cette cérémonie a réuni plus d’une cinquantaine de personnes représentant des entreprises et des fédérations professionnelles du secteur des industries extractives, des établissements et institutions publics, des bureaux d’études, des associations et des sociétés savantes, ainsi que la société civile. Elles ont confirmé leur intérêt pour cette initiative en s’engageant à adhérer au réseau. Elles ont également souligné le rôle stratégique que le REx sera amené à jouer et ont pu exprimer certaines de leurs attentes dans les domaines de la formation et de la recherche.

Pour plus d'informations, visitez le site www.mine-societe.org et n'hésitez pas à écrire à : [email protected]

A télécharger sur le site Mine & société : le catalogue de formation le bulletin d’information

Formation des cadres de l'administration publique de la République Démocratique du Congo (Kinshasa, 2016)

Du 11 au 15 juillet 2016, l’Équipe Formation du centre de Géosciences de MINES ParisTech a organisé un séminaire dans le domaine du droit et de la fiscalité des projets miniers pour une vingtaine de Hauts-Fonctionnaires de la Direction Générale des Impôts, du Ministère des Mines et des Services des Douanes de la République Démocratique du Congo. Il a été animé par des experts français de l’industrie minière et des spécialistes de la fiscalité minière avec le soutien financier de la Coopération Allemande (GIZ) et de l’Ambassade de France à Kinshasa. Les sujets suivants ont

été abordés : Introduction au contexte géologique des gisements, à l’industrie minière

et aux projets miniers, présentation de la fiscalité applicable à un projet minier, modélisation de l’évaluation économique et fiscale d’un projet minier type, négociation des projets miniers, le rôle des traités bilatéraux et des clauses de stabilité et d’arbitrage.

RESUMES DES MEMOIRES DES ETUDIANTS CESECO, CFSG ET CESAM

Sylvain Kouayep Lawou, CESECO 2016 Analyse de la stabilité de talus minier : approche méthodologique et application au gisement de fer de Nkout (Cameroun) L’approche méthodologique de l’analyse de stabilité et du dimensionnement des talus des mines et carrières à ciel ouvert s’appuie sur l’acquisition des connaissances géologiques, géomécaniques et hydrogéologiques du massif rocheux, la détermination des mécanismes potentiels de déformation et de rupture, la modélisation, les calculs de stabilité ainsi que la définition de méthodes de confortement et de surveillance à mettre en œuvre. L’analyse du massif rocheux et de son réseau de discontinuité nécessite des

levés de terrain, des sondages et des prélèvements d’échantillons. L’analyse de stabilité de talus se fait à différentes échelles : à petite échelle au niveau d’un gradin ou d’un ensemble de gradins, et à grande échelle au niveau du flanc de la fosse. Les coefficients de sécurité minimum retenus doivent garantir la stabilité à court terme pendant la durée de l’exploitation et à long terme après la fermeture de la mine. Le gisement de fer de Nkout situé au Sud du Cameroun a fait l’objet d’une étude de cas pratique. Le massif rocheux principalement est constitué d’itabirites, de gneiss, amphibolites, granites et schistes. Il est fortement altéré en surface et donc sensible à la présence de l’eau souterraine. Dans la partie saine, la stabilité des pentes est régie par le réseau de discontinuités. Les discontinuités structurales peuvent engendrer à l’échelle du gradin des ruptures dont les mécanismes peuvent être plans, dièdres, en escalier, bilinéaires ou des basculements de blocs avec des volumes non négligeables).

Mamane Na-Allah, CESECO 2016 Fragmentation des roches : approche méthodologique pour les exploitations à ciel ouvert La fragmentation des roches à l’explosif a évolué pour devenir un concept de grande envergure qui intègre le tir dans l’ensemble de la chaîne de production. Les retours d’expérience et le développement de nouvelles technologies ont joué un rôle important dans les progrès de cette discipline. En particulier, le couple explosifs-système d’amorçage doit être adapté aux caractéristiques du massif rocheux pour atteindre les objectifs de fragmentation tout en respectant la sécurité des personnes et le respect de l’environnement. Des avancées remarquables sur la maîtrise des paramètres de tir (choix du diamètre et du

type de foration, géométrie du tir, choix de l’explosif, choix de la séquence d’amorçage,…), ont permis un meilleur contrôle de la fragmentation, une meilleure prise en compte des

problèmes environnementaux et la diminution des effets arrière sur les terrains avoisinants. Ce travail a permis d’élaborer un document de référence décrivant les différentes étapes à mettre en œuvre pour améliorer le dimensionnement des tirs en fonction des caractéristiques du massif rocheux et des objectifs de fragmentation à atteindre.

Joseph Martial AKAME, CESECO 2016 Exploration simulée et modélisation géologique d’un gisement de cuivre stratiforme

Le développement de projet minier est un processus long, coûteux et incertain. L’application des techniques modernes d’exploration et l’utilisation d’outils sophistiqués de modélisation permettent une meilleure compréhension de la géologie des gisements et une réduction de incertitudes dans les projets. La première partie de ce rapport donne une vue d’ensemble des questions liées à l’exploration des ressources minérales. La deuxième partie

est consacrée à la simulation ainsi qu'à une approche de modélisation 3D à l’aide du logiciel SURPAC qui a été mise en œuvre pour évaluer les ressources d’un gisement de cuivre

stratiforme à géométrie complexe. Le logiciel Whittle a ensuite été utilisé pour définir la fosse optimale en fonction de différents scénarios d’exploitation et de déterminer la valeur économique du projet. L'étude bibliographique réalisée et les résultats de simulation montrent que la méthodologie d’exploration basée sur les modèles géologique et géophysique 3D est devenue courante dans l’exploration minière stratégique et tactique en raison, entre autres, des avancées en informatique et de la disponibilité d’outils de modélisation spécialisés.

Hassane Garba Barke, CESECO 2016

Analyse succincte et évaluation économique du projet d’uranium de Madaouela au Niger

L’accroissement démographique mondial et les besoins accrus pour la production d’énergie nécessite d’engager des réflexions sur la disponibilité et l’utilisation des ressources énergétiques et notamment celles de l’uranium. Face à la montée en puissance des technologies, de nombreux projets d’extraction d’uranium ont vu le jour, ou sont en cours comme celui de Madaouela, situé au Nord du Niger. Ce projet comprend cinq gisements développés : Marianne, Marilyn, Miriam, MSNE et Maryvonne. Le plan d’exécution du projet

prévoit une production annuelle de 2,69 millions de livres d’U3O8 par an sur 21 ans ainsi qu’une production moyenne de 592 t/an de molybdène (MoO2). L’analyse économique montre que ce projet ne commencera à être rentable que si le prix de la livre de U3O8 est supérieur à de 52 US$, donc largement au-dessus des prix actuels. Des études de sensibilité permettent de mesurer les impacts de la volatilité des prix des matières premières et fournissent aux acteurs du secteur minier des outils pour améliorer leur visibilité économique à long terme. Une meilleure organisation entre les producteurs d’uranium pourrait permettre de mieux contrôler le marché et de réduire les incertitudes sur les prix en particulier, ce qui pourrait les aider à asseoir une stratégie de croissance fiable et pérenne.

Abdoulaye Ngom, CFSG 2016 Comparaison d’estimation du gisement d’or de Gara (Mali) par les méthodes du krigeage et de l’écrêtage

Le gisement d’or de Gara au Mali se trouve dans une zone géologiquement complexe et profondément plissée. La minéralisation en or est associée à la présence de veines de sulfures, carbonates et quartz, en présence de l’altération principale (tourmalinisation). Comme usuellement dans les gisements d’or, la distribution des teneurs est très dissymétrique. Les valeurs les plus élevées atteignent 223,86 g/t alors que la moyenne n’est

que de 3,59 g/t. Ceci pose un problème de contrôle des hautes teneurs lors de l’estimation des ressources et réserves minérales. Une pratique fréquente est de rabattre les hautes teneurs et d’estimer le gisement avec ces teneurs rabattues. Avec cette méthode, l’estimation « perd » une partie du métal, aboutissant potentiellement à un biais (sous-estimation) sur l’évaluation des ressources. Le modèle d’écrêtages a été développé pour tenir compte des hautes teneurs, en assumant que pour ces hautes teneurs, la seule information significative est la géométrie. La teneur est modélisée à travers 3 variables : une teneur rabattue sur une coupure à choisir, l’indicatrice des teneurs au dessus de cette coupure et un résidu. Une étude comparative entre la méthode de l’écrêtage et le krigeage d’une teneur rabattue est effectuée sur le gisement de Gara pour l’estimation des ressources in-situ. L’étude est limitée à la partie de Gara où l’échantillonnage est le plus représentatif. La comparaison entre les deux méthodes montre un meilleur contrôle des hautes teneurs avec la méthode de l’écrêtage. La variance d’estimation (contrôlée par validation croisée) est plus basse pour l’écrêtage. Cette méthode prédit plus de métal pour la plupart des coupures minières considérées, supérieures à la coupure économique : pour une coupure de 2,46 g/t, l’écrêtage prédit 1,20 Mt de métal de plus que le krigeage de la teneur rabattue. La validation croisée montre également que pour le gisement de Gara, le biais conditionnel visible sur les hautes teneurs disparaît presque entièrement avec la méthode de l’écrêtage.

ABESSOLO Stève Franck, MINYEMECK Etienne Alain, CESAM 2016

L’exploitation minière au Cameroun : enjeux et défis

Début 2000, avec la reprise dynamisée par les économies en rattrapage de l’Asie du Sud-Est, le secteur minier s’est positionné comme un levier susceptible d’accélérer le développement des pays africains fortement dotés en ressources minérales. Ce boom a été suivi d’une expansion de l’investissement minier transnational. La redéfinition du rôle et des fonctions des États africains dans le secteur minier s’est avérée nécessaire, afin de capter des investissements. Mais, dans le cas du Cameroun, la multiplication des réformes et des projets ne semble pas avoir porté la dynamique attendue. La filière minière industrielle tarde à

démarrer, tandis que se développent de petites exploitations qui constituent plutôt des incubateurs de risques

environnementaux, sociaux et sécuritaires. Malgré les opportunités offertes par la globalisation du marché des matières premières minérales, l’attractivité du territoire camerounais, nourrie par la stabilité institutionnelle, les atouts géographiques et géologiques, n’est pas suffisamment discriminante pour décider de la localisation d’un projet minier majeur. La prise en compte de la compétitivité dans un environnement concurrentiel permet de constater que les ressources minérales du Cameroun constituent globalement des gisements d’avenir. Les économies locales développées par les petites exploitations restent inhibées par la trop grande attention portée sur la filière minière à grande échelle. Cela restreint des niches dont le potentiel pourrait déjà rehausser la contribution du secteur minier à l’économie nationale. Marginalisées, celles-ci évoluent davantage dans le cadre d’une économie souterraine dont les flux sont difficilement saisissables. A défaut d’une offensive des pays émergents (Chine et Inde) dont les logiques sont particulières, le scenario de développement du secteur minier camerounais semble donc être celui de la construction d’une offre territoriale différenciée, tout en accompagnant l’exploitation des minéraux de développement négligés, à travers un repositionnement proportionnel aux enjeux.

Ibrahima Sory Camara, CESAM 2016

Les Ressources Minières et Développement économique : comparaison entre la République de Guinée et l’Australie

La Guinée, qui dispose d’un potentiel minier important et inexploité, fonde beaucoup d’espoir sur ce secteur. Il représente environ 70% des exportations du pays et figure en bonne position dans les priorités de développement du gouvernement. Dans ces priorités, se retrouvent une meilleure répartition des revenus tirés de l’exploitation minière et un respect rigoureux des normes environnementales afin de permettre une meilleure perspective de développement durable. Pour mieux comprendre la situation du secteur minier en Guinée, ce

mémoire fait le diagnostic du cadre existant et des innovations apportées par les nouvelles réformes en comparaison avec l’Australie, un des pays le plus important du secteur minier dans le monde. Il montre que le cadre réglementaire de 1995 était à la fois inapproprié et surtout très peu appliqué sur le terrain par les autorités compétentes. Par contre le cadre réglementaire de 2011 contient d’importantes avancées comme la transparence dans le secteur minier ainsi que le partage équitable des profits et des mesures en matière de protection de l’environnement. Ce code minier est mieux adapté pour un développement durable. Mais pour cela, il faudrait un suivi régulier de la promulgation de textes d’applications, des mesures de renforcement de capacités des différents acteurs chargés de surveiller leur application. Néanmoins, ces changements demandent à relever des défis majeurs dans les années à venir afin de permettre une meilleure compréhension du secteur minier guinéen. Mohamed Bouba Traore, CESAM 2016

Dispositif fiscal du code minier 2012 du Mali : analyse et suggestions d’amélioration

Le Mali, quatrième producteur d’or en Afrique, apparait comme un Pays Pauvre Très Endetté (PPTE). Avec une production annuelle moyenne de 50 tonnes d’or brut, ce minerai est devenu le premier produit d’exportation du pays (environ 70% du PIB). Si la production aurifère ne semble pas promouvoir le développement de façon satisfaisante, la juste fiscalisation du secteur minier apparait néanmoins comme un levier important de mobilisation des recettes nécessaires. Si le Code Minier de 2012 a été adopté dans cette optique, l’opportunité de sa révision se pose déjà et ce mémoire apporte une modeste

contribution au processus de révision. La première partie fait un état de l’existant, une analyse critique du dispositif fiscal et de la mise en harmonie obligatoire des normes fiscales minières nationales avec les normes communautaires (Code Minier Communautaire (CMC) de l’UEMOA, Directive Minière CEDEAO). La deuxième partie est consacrée aux perspectives d’évolution des techniques et à la politique fiscale. Des suggestions ont pour but d’inscrire le Code Minier révisé dans la durée et dans la modernité, car inspirées des meilleures pratiques. Les risques fiscaux liés aux opérations internationales et intragroupes des sociétés minières ont été évalués afin de tendre vers l’imposition des plus-values réalisées à l’étranger sur des titres miniers détenus par des sociétés minières du Mali. S’agissant des prix de transfert, nous estimons que le droit positif doit s’enrichir des nouveaux concepts et des avancées proposées par le modèle OCDE tels que les accords préalables sur les prix de transfert et les régimes de protection. La révision du Code Minier devrait également entrainer des modifications substantielles du Code Général des Impôts et du Livre de Procédures Fiscales.

Merci aux anciens étudiants d’actualiser leurs coordonnées pour continuer à recevoir nos informations

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