Au Fil de Caux n°16

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Au fil de Caux n ° 16 Le magazine de la Communauté de Communes Caux Estuaire EPRETOT ETAINHUS GOMMERVILLE GRAIMBOUVILLE OUDALLE LA CERLANGUE LA REMUEE LES TROIS PIERRES SAINNEVILLE SUR SEINE SAINT AUBIN ROUTOT SAINT GILLES DE LA NEUVILLE SAINT LAURENT DE BREVEDENT SAINT ROMAIN DE COLBOSC SAINT VIGOR D'YMONVILLE SAINT VINCENT CRAMESNIL SANDOUVILLE Au fil de Caux Hiver 2014/2015 Agriculture » CULTURE ET ENVIRONNEMENT Brocant'art : et de deux ! 13 » PATRIMOINE L’orangerie du château de Filières fait peau neuve 5 » PISCINE Bientôt dans le grand bain 14 DOSSIER SPÉCIAL

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Le magazine de Caux Estuaire

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Au fil de CauxAu fil de Cauxn°16Le magazine de la Communauté de Communes Caux Estuaire

EPRETOT • ETAINHUS • GOMMERVILLE • GRAIMBOUVILLE • OUDALLE • LA CERLANGUE • LA REMUEE • LES TROIS PIERRES • SAINNEVILLE SUR SEINE • SAINT AUBIN ROUTOT • SAINT GILLES DE LA NEUVILLE • SAINT LAURENT DE BREVEDENT • SAINT ROMAIN DE COLBOSC • SAINT VIGOR D'YMONVILLE • SAINT VINCENT CRAMESNIL • SANDOUVILLE

Au fil de CauxHiver 2014/2015

Agriculture

» CULTURE ET ENVIRONNEMENT Brocant'art :et de deux ! • 13

» PATRIMOINE L’orangerie du château de Filières fait peau neuve • 5

» PISCINE Bientôt dans le grand bain • 14

DOSSIER SPÉCIAL

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SOMMAIRE

Didier SansonPrésident de Caux Estuaire

ÉDItORIAL

Le magazine de la Communauté de Communes Caux Estuaire

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À l’heure où votre magazine Au Fil de Caux s’invite dans les foyers, les réveillons se succèdent pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Je vous souhaite donc à toutes et à

tous d’excellentes fêtes.

Permettez-moi aussi de profiter de l’occasion qui m’est donnée pour vous adresser tous mes meilleurs vœux à l’aube de cette nouvelle année. Des vœux de prospérité, d’épanouissement et de bonheur.

Puisse l’année 2015 être généreuse avec chacune et chacun d’entre vous en favorisant la concrétisation de vos projets les plus chers.

Bien que cette période soit propice aux retrouvailles en famille, à la fête et aux bons repas - on ne l’appelle pas « trêve des confiseurs » pour rien - vous constaterez au fil de ces pages que la présente édition de votre magazine reste toutefois très sérieuse. Du moins aborde-t-elle des sujets qui le sont.

J’attire en particulier votre attention sur le dossier spécial consacré cette fois-ci à l’agriculture. Activité humaine fondamentale qui contribue au développement économique du territoire de Caux Estuaire et qui constitue, sur une terre d’équilibre, où ruralité et urbanité cohabitent, une composante essentielle de notre identité et du vivre ensemble.

Trouvons dans cette lecture de quoi imaginer un avenir meilleur. Un avenir plus solidaire, plus inventif et générateur de nouvelles formes de croissance.

Vive Caux Estuaire, Vive 2015 !

Belle et bonne année à vous !

Magazine trimestriel Caux Estuaire, Communauté de Communes Caux Estuaire5 rue Sylvestre Dumesnil, BP 117, 76430 Saint-Romain-de-Colbosc. Tél : 02.35.13.36.90 Fax : 02.35.13.87.79 - Mail : [email protected] - www.caux-estuaire.fr Directeur de la publication : Didier Sanson, Rédacteur en chef : Caroline Girodet. Rédaction : Jean-Christophe Blanc-Aubert, Caroline Girodet. Réalisation : BDSA Le Havre Crédits photos : Vincent Rustuel (angelssea.com), © Peggy Godreuil, © Drd Architecture images-box infographie , © Shutterstock / © Fotolia.com : ©Julien Eichinger, © Dario Sabljak. Imprimeries SNAG & Centrale sur papier PEFC. Tirage à 9.000 ex. ISSN 2118-4240. Dépôt légal à parution.

➜ ÉCONOMIE Le drakkar désormais sur sa lancée

➜ PATRIMOINE L’orangerie du château de Filières fait peau neuve

➜ TERRITOIRE SIG : la géographie du territoire en un clic

➜ DOSSIER SPÉCIAL : AGRICULTURE • FILA, 10 ans déjà • Mieux se comprendre pour avancer ensemble • Une photographie agricole du territoire

➜ PORTRAIT William Pina : “ L’envie de donner envie ”

➜ RUDOLOGIE Beau comme un camion !

➜ CULTURE ET ENVIRONNEMENT Brocant'arts : et de deux !

➜ ÉQUIPEMENT Piscine, bientôt dans le grand bain

➜ CULTURE Début d’année en beauté avec Ravel et Beethoven

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➜ LE SIROCO Au RythME DE KyO Retour gagnant pour Kyo après 8 huit ans d’absence. Les 750 spectateurs du Siroco plein à craquer ont accueilli avec beaucoup d’enthousiasme les 4 membres du groupe pour la deuxième date de leur tournée le Graal tour, le 4 octobre dernier. Entre les chansons du nouvel album « L’équilibre » et la puissance des tubes des années 2000, Kyo a conquis les amateurs de pop rock. Un concert organisé dans le cadre de la saison culturelle de Caux Estuaire, dont la volonté affichée est d’offrir l’accès à la culture pour tous en proposant une programmation de qualité à prix accessible.

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BRÈVES

➜ FEStIVAL Du FILM nAtuRE Et EnVIROnnEMEnt : unE DEuxIÈME ÉDItIOn RÉuSSIE

C’est un succès pour le Festival du film nature et environnement, organisé par l’association Eco-Choix du 31 octobre au 4 novembre, au SiRoCo à Saint-Romain-de-Colbosc. Ce rendez-vous cinématographique unique traitant de manière ludique la question environnementale a réuni de nombreux spectateurs lors des 14 films projetés gratuitement. Grace à ces films documentaires, de fiction, d’animation ou en encore de reportage ainsi qu’aux débats qui ont suivi, le public a pu prendre conscience des questions environnementales et sociétales et devenir spect’Acteur. La journée consacrée à la lutte contre le gaspillage alimentaire proposée par Caux Estuaire le 4 novembre, a notamment accueilli le collectif Disco soupe. Le public était invité à participer à l’épluchage, découpage et mixage de fruits et légumes rebuts ou invendus. Après les avoir cuisinés dans une ambiance musicale et conviviale, les soupes et jus de fruits produits ont été servis gratuitement entre les deux projections. Une manière concrète et participative de lutter contre le gaspillage.

Hiver 2014/2015 N°16

➜ ESPACE InFO EnERgIEL’Espace Info Energie vous accueille sur rendez-vous à l’espace Henri Odièvre et vous propose gratuitement conseils et solutions concrètes pour mieux maîtriser vos consommations d’énergie. La conseillère Info Energie répondra à toutes vos questions relatives à l’isolation de la maison, aux aides financières, aux matériaux, aux systèmes de chauffage, à la production d’énergies renouvelables, aux éco-gestes…

Rendez-vous le lundi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. 02 35 55 76 03 (lundi uniquement) 02 35 22 25 20 (du mardi au vendredi) [email protected]

➜ unE PREMIÈRE, L’ÉCOLE DE MuSIquE CÉLÈBRE LA SAInt PAtRICK LE 17 MARS 2015

A l’occasion de la fête Irlandaise, l’École de musique Caux Estuaire concocte une soirée mêlant danse et musique traditionnelles dont le mot d’ordre sera convivialité. La première partie sera assurée par élèves de l'École de musique, suivis par le Bagad Avel réunissant 25 sonneurs puis par le cercle Danserien Ar Vor composé de 25 danseurs en costumes traditionnels. La musique celtique étant faite pour danser, plus qu’un concert, cette soirée sera l’occasion pour tous de s’essayer aux envolées des pas de danse celtique.

➜ LES PEtItS MARMItOnS FêtEnt hALLOwEEn

Le mercredi 29 octobre, dans le cadre de la programmation touristique de Caux Estuaire, 28 enfants de 5 à 14 ans ont pu arborer une toque de petit chef pour un atelier cuisine sur le thème d ’Hal loween, dans les c ui s i nes professionnelles du Château de Gromesnil. Avec Régine, chef à domicile et animatrice d’ateliers culinaires, ils ont préparé studieusement mais dans la bonne humeur, cookies maléfiques au potiron, araignées au chocolat et dents de vampire à la guimauve et au beurre de cacahuète. Diaboliquement bon…

➜ SEMAInE DE L’ÉnERgIE DES COLLECtIVItÉS

A l’occasion de la semaine de l’énergie des collectivités, le réseau des CEP (Conseillers en Énergie partagés) haut-normand a organisé la visite d’une chaufferie bois dans la forêt de Montgeon qui alimente 5 bâtiments. Vingt-cinq élus et techniciens ont participé à cette rencontre thématique « Contrat de chauffage : comment trouver la meilleure performance au moindre coût ? ». Les participants ont ainsi pu échanger sur le sujet et profiter de l’expérience des intervenants pour savoir dans quels cas choisir l’énergie bois, comment adapter le contrat à la taille et à l’usage des installations…

➜ quI jEttE un œuF, jEttE un BœuF !

Caux Estuaire étant très impliquée dans la réduction des déchets, la Communauté de Communes a décidé de s’inscrire dans la campagne de sensibilisation du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Ainsi des affiches ludiques et pédagogiques ont été éditées et affichées dans les cantines des écoles du territoire et du collège mais également dans les supermarchés et superettes. Tous ensemble, disons stop au gaspillage alimentaire !

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Avec l’ouverture en septembre dernier d’un hôtel-pépinière d’entreprises sur le parc Éco-Normandie, la CCI du Havre complète son offre d’hébergement d’entreprises et favorise le développement et l’ancrage de nouvelles activités sur Caux Estuaire. Cette initiative, à laquelle l’intercommunalité est associée, témoigne de la vitalité économique du territoire.

Le Drakkar désormais sur sa lancée

Le bâtiment, situé à l’entrée du parc et doté d’une belle identité architecturale conçue par l'Atelier Bettinger Desplanques Architectes, a de quoi séduire. Il faut dire que ses atouts sont nombreux. La structure qui se déploie sur un espace de 1 000 m2 et un terrain de 3 750 m2 propose à la location 34 bureaux, de 15 à 37 m2, tous connectés à la fibre optique Très Haut Débit, dans un environnement favorable aux entreprises et un cadre de vie « empreint de sérénité ». Et Catherine Houssard-Pressard, responsable des hôtels et pépinières d’entreprises à la CCI du Havre de poursuivre : « le Drakkar présente aussi l’avantage de constituer une solution immobilière très compétitive tout en proposant un large bouquet de services et d’animations spécialement conçus pour répondre aux attentes des entrepreneurs et accompagner les créateurs ».

Autre point fort : la mixité de l’outil

« Le Drakkar est à la fois une pépinière destinée à accueillir de jeunes entreprises de moins de 5 ans d’existence et un hôtel qui

peut prendre ensuite le relais ou accueillir des entreprises plus expérimentées. Un tel outil est de nature à donner envie aux créateurs de choisir ce territoire pour donner corps à leur projet entrepreneurial et d’y rester durablement ». Depuis son inauguration à la rentrée de septembre, le Drakkar ne manque pas de faire parler de lui et « plusieurs chefs d’entreprises ont déjà manifesté leur intérêt ; 5 d’entre eux envisageant de rejoindre tout prochainement l’entreprise Calysoft qui s’y est installée voilà quelques mois ».

Pour plus d’informations, contacter le 02 35 24 76 00

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➜ xP LOg à LA LOuPEA l’occasion de la rencontre du réseau national des observatoires de l’immobilier d’entreprise, organisée par l’Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la Seine (AURH), 50 participants originaires de toute la France ont visité XP LOG situé à Saint-Vigor d’Ymonville, le 12 septembre dernier. Ainsi, les agences d'urbanisme, chambres consulaires et autres organismes produisant des analyses sur le marché immobilier ont pu découvrir les 80 000 m² de surface de stockage de cette entreprise qui propose des services de logistique et distribution selon les spécificités des produits de ses clients.

➜ RÉFECtIOn DES PARKIngS DE LA gARE D’EtAInhuS

Afin de rendre plus accessible la gare d’Etainhus et de favoriser l’emploi des transports en commun, Caux Estuaire continue d’améliorer les parkings existants. Réalisés au mois d’octobre, ces travaux ont consisté à mettre un éclairage provisoire sur le parking situé devant la gare, en complément des travaux déjà réalisés en octobre 2013, et à remettre en état le revêtement (reprofilage du support et gravillonnage) du parking nord. D’un montant total de 12 800 € TTC, ces travaux amorcent le projet global d’aménagement de la gare dans les années à venir.

BRÈVES ÉCOnOMIE

Une formule d’hébergement souple, toutes charges comprises, sans financement à mobiliser et qui inclut de nombreuses prestations : • des services mutualisés (accueil des

clients, réception courrier, salles de réunion, outils de bureautique, espace presse…)

• des espaces de convivialité et des animations régulières pour favoriser les rencontres, la mise en réseau et l’échange d’expérience.

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De la volonté et de la suite dans les idées, il en faut beaucoup pour préserver un bâtiment aussi exceptionnel que le château de Filières, site ouvert à la visite depuis 1966 et qui compte parmi les monuments les plus emblématiques du territoire. « Cet édifice, dans la famille depuis un demi-millénaire, est d’ailleurs l’un des tout premiers châteaux familiaux de France à avoir ouvert ses portes au public » fait remarquer Savine Calvet, la fille du marquis et de la marquise de Persan, propriétaires des lieux.

Malheureusement, volonté et persévérance ne suffisent pas. Pour qu’une demeure aussi prestigieuse et imposante puisse traverser l’histoire, il faut aussi lui consacrer des investissements importants. Et si, au cours des siècles, le château de Filières a connu bien des péripéties, il n’en est pas moins victime des outrages du temps. « Raison pour laquelle mes parents ont décidé en 2011, après d’imposants travaux destinés à réveiller les façades Henri IV et Louis XV du château, de restaurer et réhabiliter l’orangerie

XVIIIème qui jouxte les jardins. Pour par venir au résultat que nous connaissons aujourd’hui, il a fallu remettre en état tous les murs, refaire la toiture et restaurer le mur d’enceinte situé en prolongement ». Des premiers plans aux derniers coups de pioche, ce projet aura duré presque 3 ans.

La Fondation du Patrimoine et Caux Estuaire se mobilisent ensemble

Pour le mener à bien, la famille de Persan a pu compter avec le soutien de la Fondation du Patrimoine et de Caux Estuaire, tous deux partenaires depuis 2006 afin d’aider les particuliers dans la sauvegarde de bâtiments anciens remarquables non protégés. « L’intercommunalité participe ainsi à la préservation du patrimoine local dont la qualité mais aussi la vitalité contr ibuent au dé veloppement touristique du territoire », souligne Delphine Peres, chargée du tourisme à Caux Estuaire. « Depuis 8 ans, 7 propriétaires auront été soutenus dans le cadre de ce partenariat, ce qui correspond pour la Communauté de Communes à l’octroi de plus de 34 000 euros de subventions ». Pour bénéficier des aides accordées par la Fondation du Patrimoine qui se matérialisent par une déduction fiscale de 50% du montant de la partie des travaux retenue par la Fondation, voire de 100% si le propriétaire obtient une subvention

publique d’au moins 20% de ce même montant, il convient d’obtenir au préalable le label de la Fondation du Patrimoine. Subvention publique qui est, grâce à un partenariat de territoire, versée par Caux Estuaire et plafonnée, dans tous les cas, à 6 000 euros. « Pour cela, le projet doit répondre à plusieurs critères : le bâtiment concerné doit représenter un réel intérêt patrimonial, être visible depuis la voie publique et les travaux envisagés respectueux des caractéristiques originelles du bâtiment ».« Les habitants du territoire qui ont des projets de cette nature ne doivent pas hésiter à nous solliciter, nous les accompagnerons bien volontiers dans la démarche » indique Delphine Peres.En attendant, du côté du château de Filières, ce sera bientôt à la chapelle de subir elle aussi une très sérieuse cure de rajeunissement. Voilà comment se perpétue une longue tradition d’ouverture et d’accueil du public : en remettant constamment sur l’ouvrage et en se réinventant.

Pour plus d’informations sur le dispositif proposé par la Fondation du Patrimoine et Caux Estuaire, contactez la Communauté de Communes au 02 35 13 36 90

Étonnante que cette bâtisse construite en arc de cercle qui domine un ancien potager où devaient s’affairer d’antan bien des jardiniers. L’orangerie du Château de Filières a repris des couleurs. Pourtant, il y a peu, son avenir était menacé. Récit d’une renaissance.

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PAtRIMOInE

L’orangerie du Châteaude Filières fait peau neuve

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Romain Belloncle6

Dans le cadre de ses compétences, Caux Estuaire dispose d’un SIG (Système d’Information Géographique). Depuis 2008, l’intercommunalité met à disposition des communes du territoire un service de consultation des données géographiques : Webville. Présentation.

Un service facilitateur

« Avec Webville, Caux Estuaire propose aux communes une solution extranet spécialement conçue pour répondre à leurs besoins » indique Romain Belloncle, sigiste à Caux Estuaire. « L’outil permet aux élus et aux techniciens d’améliorer leur connaissance du territoire et de mieux appréhender ses réalités spatiales et ses enjeux. Il les aide aussi dans l’exercice quotidien de leur compétence Urbanisme ». Via un espace dédié, chaque commune peut consulter très facilement les plans du cadastre et les différents documents d’urbanisme qui la concernent : PLU (Plan Local d’Urbanisme) , POS (Plan d’Occupation des Sols), servitudes d’utilité publique et PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation). L’utilisateur visualise les données directement sur écran et peut ensuite les éditer.

L’outil permet aussi un accès direct aux données et documents associés aux couches cartographiques (données cadastrales, règlements d’urbanisme, règlement du PPRI, fiches de bâtiments remarquables…). « Grâce à cet outil et aux actions de suivi et de formation qui l’accompagnent, Caux Estuaire offre une vraie assistance aux communes ».Le SIG est aussi un précieux outil pour l’intercommunalité elle-même : « au sein de la collectivité, les différents services l’utilisent, qu’il s’agisse de gestion foncière , de réponse au x DICT ( D é c l a r a t i o n d ’ I n t e n t i o n d e Commencement de Travaux) ou aux demandes d’urbanisme ».

Partage et évolutivité

Comme toute solution numérique, Webville est en constante évolution : il s’enrichit très régulièrement de nouvelles données provenant notamment des communes, « à la fois utilisatrices et contributrices de ce service » tient à souligner Romain.« En 2013, nous avons enrichi les bases de données Voirie, Espaces verts et Ruissellement/pluvial, et finalisons pour fin 2014 l’installation d’une nouvelle version du logiciel. Elle offrira de nouvelles possibilités grâce, notamment, à une utilisation accrue des bases de données open source. Webville sera plus dynamique encore ».

tERRItOIRE

SIG : La géographiedu territoire en un clic

L’essayer c’est l’adopterCéline Roméo, secrétaire de mairie à Graimbouville, fait appel au SIG pour les besoins de la commune « depuis sa création ». Comme elle l’indique d’emblée, « Webville est devenu un réflexe, un automatisme ».

« Le s y s t è m e d ’ i n f o r m a t i o n géographique mis en place par Caux Estuaire m’apporte une aide très concrète. J’y trouve tout ce dont j’ai besoin. I l permet de prendre facilement connaissance des caractéristiques d’une parcelle et de consulter les règlements y afférant. Il offre un confort indéniable tout en générant un gain de temps et un gain de place appréciables ».

C’est un outil complet, « extrêmement bien documenté et qui intègre très régulièrement de nouvelles couches de données ». Et Céline Roméo de poursuivre : « l’autre aspect essentiel de ce service apporté aux communes, c’est la compétence et la disponibilité des équipes. Ils sont à nos côtés en permanence pour faciliter notre appropriation de l’outil ».

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DOSSIER SPÉCIAL : AgRICuLtuRE

« Le développement du FILA (Fonds d’Initiative Locale pour l’Agriculture) a toujours été considéré par nos deux collectivités comme une priorité » indique André Guéroult, Maire de Saint-Aubin-R o u t o t e t m e m b r e d u B u r e au Communautaire de Caux Estuaire, en charge de l’agriculture. « Raison pour laquelle ce dispositif a toujours été reconduit durant la décennie écoulée ».

Sa vocation ?

Aider les agriculteurs des communes du Pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire dans le développement de leur projet, dès lors que celui-ci peut contribuer à la diversification des productions ; à la valorisation des filières locales ; au développement de l’agriculture biologique et d’une agriculture respectueuse de l’environnement ; à la préservation du patrimoine et du paysage rural ; à

l’adaptation des exploitations aux contraintes liées à l’urbanisme ou aux risques naturels ; au développement des économies d’énergies ou au renforcement des relations entre agriculteurs et habitants.

« Si le projet présenté répond à l’une de ces orientations définies par Caux Estuaire et la CODAH, l’agriculteur pourra bénéficier d’une aide de 20 à 40% pour les investissements matériels et de 20 à 60% pour les investissements liés à l’accompagnement du projet » précise André Guéroult. « L’aide est toutefois plafonnée : elle ne peut excéder 10 000 € par exploitation ».

Depuis sa création, pas moins de 25 projets ont été soutenus par le FILA sur le territoire de Caux Estuaire, ce qui représente un total d’aides d’environ 120 000 €.

À noter que chaque collectivité finance les projets qu’elle soutient sur son territoire, tout en cofinançant à part égale l’animation générale du dispositif, aujourd’hui assurée par l’association Les Défis Ruraux. « Notre mission : faire connaître le FILA auprès de la sphère agricole, animer la réflexion du Comité de Pilotage composé d’élus des deux intercommunalités et aider les agriculteurs porteurs de projets dans le montage de leur dossier technique » indique Coralie Henke, chargée de projets aux Défis Ruraux.

En décidant, dès 2005, de mettre en place ce dispositif de soutien aux agriculteurs dans leurs projets, Caux Estuaire et la CODAH furent des précurseurs. Peu de collectivités locales se mobilisaient à l’époque autour de l’enjeu agricole. Et elles étaient moins nombreuses encore à s’unir pour agir ensemble. Retour sur une démarche exemplaire qui fête ses dix ans en 2015.

Fila,10 ans déja« Une aide décisive qui a permis à mon projet de se concrétiser »

Mathilde Maugard, Chèvrerie de l’oiselière. En 2011, Mathilde décide de racheter une petite exploitation à la Remuée, au cœur d’une hêtraie, pour se consacrer à l’élevage de chèvres. L’envie de partager sa passion et, notamment, de sensibiliser les plus jeunes à l’importance d’une agriculture de proximité et de qualité, la pousse à envisager la création d’une ferme pédagogique. « Pour accueillir les scolaires, dans les meilleures conditions, il me fallait toutefois engager des travaux importants. Sans les aides du FILA, je n’aurais pas pu donner vie à ce projet ». Grâce à ce soutien, Mathilde a pu effectivement entreprendre la construction d’un bâtiment d’accueil pour les groupes, restaurer la toiture de la chèvrerie et mettre en place un système de récupération écologique des eaux usées par filtres à roseaux.

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DOSSIER SPÉCIAL : AgRICuLtuRE

Point sur l’étude que vient de réaliser l’AURH (Agence d’Urbanisme de la Région du Havre et de l’Estuaire de la Seine) et qui a été présentée le 03 novembre dernier lors d’un séminaire à Saint-Romain-de-Colbosc. Son objectif ? Jeter les bases d’un dialogue renouvelé entre la sphère agricole et les collectivités de la Pointe de Caux pour faire avancer cette question, aujourd’hui à la croisée de nombreux enjeux économiques, environnementaux et sociétaux.

Penser autrement

L’étude menée par l’AURH est inédite. Non pas en raison du sujet traité - l’agriculture est depuis longtemps une composante majeure des réflexions qui animent les élus de la Pointe de Caux - mais plutôt par la manière de l’aborder. « D’habitude, la question agricole est explorée suivant des approches quantitatives » précise Boris Menguy, chef de projets à l’AURH. Pour aussi pertinentes qu’elles soient, « ces approches chiffrées ne donnent ni la parole à ceux qui font l’agriculture, ni la parole à ceux dont les activités sont en liaison directe avec la production agricole ». On se borne le plus souvent à dresser des constats - pas toujours partagés - et à décrire des tendances, en général plus anxiogènes que mobilisatrices.

En empruntant ces chemins traditionnels, difficile d’identifier les motivations et les freins, les ressorts et les espoirs qui animent la sphère agricole. Difficile également d’y

puiser matière à innovation. « Or, c’est de cela dont nous avons aujourd’hui besoin pour réduire les méconnaissances et les incompréhensions, améliorer la situation et dégager de nouvelles pistes de travail ».

À la rencontre des acteurs de la sphère agricole

L’AURH a donc décidé de lancer en 2014 une étude à dimension sociologique, intitulée « Regarder vers l’avenir avec les agricultures de la Pointe de Caux », dont elle a confié la réalisation à Thomas Andrieu, stagiaire en fin de cursus à Agro Paris Tech sous la responsabilité de Boris Menguy. Cet étudiant de Master a donc réalisé 32 interviews auprès d’exploitants agricoles, de coopératives et d’acteurs économiques situés en aval de la chaîne agricole.

« Pour amorcer le dialogue et favoriser la richesse des échanges, nous avons préalablement construit 3 scénarii d’évolution de l’agriculture qui ont servi de support aux entretiens. Pour ce travail

préparatoire, près de 15 experts et techniciens ont été mobilisés lors d’ateliers de prospective ».

Fort de ce matériau, Thomas Andrieu est donc allé à la rencontre des acteurs concernés pour engager le dialogue de manière ouverte et sans préjugé. « La masse des informations recueillies et la somme des idées formulées au cours de ces rencontres sont impressionnantes. De nombreuses pistes de travail ont émergé de ces entretiens et nous avons également constaté un réel désir de s’affranchir et de dépasser certains points habituels de blocage ».

Démarche collaborative de A à Z

Après s’être livrée à un exercice de synthèse, testé lors d’un séminaire réunissant à nouveau experts et techniciens, l’AURH a proposé à Caux Estuaire d’accueillir le 03 novembre dernier un séminaire élargi où se sont retrouvés de nombreux élus et techniciens ainsi que plusieurs personnes

Mieux se comprendre pour avancer ensemble

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DOSSIER SPÉCIAL : AgRICuLtuRE

ayant participé à la construction des scénarii ou aux entretiens individuels. Manière de partager un résultat collectif, mais aussi de prendre date.

« Toute cette démarche constitue effectivement la première étape d’un processus de réflexion et de dialogue et représente une porte d’entrée pour les ateliers de concertation qui seront prochainement organisés dans le cadre des travaux de révision du SCoT ».

Petit détour par le SCoT

Rappelons en effet que, depuis 2004, Caux Estuaire et la CODAH sont partenaires dans l’élaboration et la mise en œuvre du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) Le Havre Pointe de Caux Estuaire. Cet outil se concrétise par un document d’urbanisme à l’échelle du Pays qui précise les grandes orientations en matière d’aménagement du territoire.

Les travaux menés par les élus des deux intercommunalités ont abouti à l’élaboration d’un premier SCoT en 2008, enrichi en 2012 et aujourd’hui en application jusqu’en 2016.

Parallèlement, se prépare aujourd’hui une révision de ce SCoT afin que les futures orientations que contiendra le document puissent intégrer les perspectives nouvelles qu’offrent le développement de l’Estuaire de la Seine et la structuration de la Vallée de Seine. La construction de cette nouvelle mouture du SCoT nécessitera un travail préparatoire de deux ans. Une fois établi, le document permettra d'éclairer les élus dans leurs arbitrages.

Retour sur l’étude

Au cours de ce processus de révision du SCoT, de nombreuses thématiques seront à nouveau interrogées, qu’il s’agisse des mobilités, de l’organisation spatiale des territoires, du développement économique, de l’environnement, du paysage… ou de l’agriculture. « Et c’est là que l’étude réalisée par l’AURH prendra tout son sens, car elle vise justement à favoriser une meilleure prise en compte de la donne agricole au sein des débats et à jeter les bases d’un nouveau contrat entre la sphère agricole et les collectivités de la Pointe de Caux ».

PRÉSERVATION DES ESPACES AGRICOLES : LES ÉLUS MOBILISÉSDepuis longtemps, la question agricole est au cœur de l’agenda des deux intercommunalités, en témoignent les décisions structurantes qui ont été prises en 2012 afin d’assurer la préservation des espaces agricoles :

1/ Réduction du mitage (dispersion du bâti sur l’ensemble du pays) qui est préjudiciable à l’agriculture.

2/ Sanctuarisation d’espaces agricoles dans des zones géographiques sous forte pression foncière et situées à proximité des populations urbaines, de manière à favoriser le maintien et le développement de l’agriculture littorale (frange entre Octeville-sur-Mer et Cauville-sur-Mer), de l’agriculture de proximité (entre Fontaine-la-Mallet et Octeville-sur-Mer) et de l’agriculture liée au Saint-Laurent.

3/ Frein au développement linéaire le long des axes routiers principaux, afin de réintroduire des respirations et faciliter l’accès aux territoires naturels et agricoles attenants.

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DOSSIER SPÉCIAL : AgRICuLtuRE

« Nous avions effectivement besoin d’une photographie à l’instant T pour bien connaître la situation et projeter notre réflexion sur le moyen-long terme » rappelle André Guéroult en charge de l ’agr iculture au sein du Bureau Communautaire de Caux Estuaire. « Besoin aussi d’identifier les enjeux sur lesquels notre collectivité pourrait être amenée à se positionner, en menant à bien des projets collectifs au service de l’agriculture et des habitants du territoire ».

Le diagnostic qui a été réalisé au cours de l’année ne constitue donc pas seulement un état des lieux, il fait aussi apparaître plusieurs axes de travail, plusieurs leviers de développement susceptibles de contribuer au maintien et à un essor durable de l’activité agricole sur le territoire. « Pour réaliser ce travail, précise Annick Holleville, Directrice des Défis Ruraux, nous avons d’abord procédé à une étude statistique et ensuite rencontré une quinzaine d’agriculteurs ainsi que plusieurs experts connaissant bien les

questions spécifiques qui se posent à l’agriculture sur le territoire ».

Si l’état des lieux a permis de rappeler combien cette terre est propice, en raison de la fertilité des sols et des conditions climatiques, à un épanouissement des activités agricoles, il a également montré que le développement de l'agriculture intensive s’était traduit, comme dans de nombreuses régions, par la disparition des petites unités familiales au profit de grandes exploitations . L’état des l ieux a parallèlement souligné que la surface disponible dédiée à l’activité agricole avait diminué de 8,3% au cours des 20 dernières années, au profit de l’urbanisation. « Tout cela n’est évidemment pas sans conséquence sur l’accès au foncier qui constitue aujourd’hui un frein au développement de l’agriculture sur le territoire » tient à souligner Annick Holleville.

Les perspectives d’action

La préservation du foncier agricole apparaît, dans ce contexte, comme une

perspective d’action prioritaire qui doit en particulier mobiliser la puissance publique. Parmi les autres pistes de travail préconisées : le développement d’une agriculture durable, la promotion de la transformation locale des productions agricoles ainsi que la valorisation des produits locaux pouvant, notamment, trouver un débouché dans la restauration collective.

Première initiative

Pour prolonger le diagnostic, et notamment avancer sur cette question, une journée d’étude a été organisée le 4 novembre dernier, afin de permettre au groupe de travail Agriculture de Caux Estuaire « de découvrir les différents outils de valorisation des produits locaux mis en place dans les territoires voisins ». Après la visite d’un point de vente collectif à Epreville, « De la Ferme au Panier », qui réunit 5 producteurs associés, les élus se sont ensuite rendus à la cuisine centrale de Montivilliers, aujourd’hui alimentée par des producteurs locaux et qui confectionne les repas quotidiens des écoliers de Montivilliers, des personnes âgées en résidence et des agents municipaux.

Afin d’exercer pleinement sa compétence Agriculture dans les années qui viennent et d’orienter de façon pertinente ses actions, en particulier à travers le dispositif FILA, Caux Estuaire a souhaité disposer d’un diagnostic agricole du territoire, dont la réalisation a été confiée à l’association les Défis Ruraux. Résumé.

Une photographie agricole du territoire

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11Hiver 2014/2015 N°16

En jetant un œil au curriculum vitae du nouveau directeur de l’École de musique de Caux Estuaire, on comprend assez vite que la musique est bel et bien entrée dans sa vie par la porte et par la fenêtre. Et qu’il ne cesse, depuis, de conjuguer cette passion au pluriel en mariant les activités de musicien, d’enseignant, de manager et même d’étudiant.

Car si William Pina a effectivement enseigné au cours des dernières années la clarinette dans plusieurs établissements du département, il a aussi souhaité récemment retrouver les bancs de l’école pour suivre un Master 2 en développement des publics de la culture à l’Université de Rouen. « Un temps de recul précieux qui m’a permis de jeter un regard sociologique sur les pratiques artistiques, leur enseignement et leur rôle dans notre société contemporaine » indique-t-il.

Depuis 1998, William Pina a également occupé plusieurs postes d’encadrement et de direction, d’abord en prenant les rênes de l’École municipale de Sotteville-lès-Rouen puis en dirigeant la programmation et les pratiques collectives au Conservatoire Caux Vallée de Seine Musiques et Danses.

Quant à ses activités de musicien proprement dites, elles ont toujours été très présentes et éclectiques : « j’ai fait partie d’un octuor à vents pendant une dizaine d’années, avant de rejoindre l’Euphonium big band », une formation jazz qui a roulé sa bosse un peu partout en France en se faisant notamment remarquer pour son travail axé sur le ciné-concert. « Nous avons développé plusieurs projets autour du cinéma muet en créant des univers sonores pour des courts-métrages burlesques (Charlie Chaplin, Buster Keaton…) ».

Ouvrir l’école à de nouveaux publics

Depuis le mois d’août dernier qu’il dirige l’École de musique de Caux Estuaire, on ne peut pas dire que son emploi du temps se soit allégé, « il connaît même une belle accélération », précise-t-il, « et cela en raison des nombreux projets que nous voulons mettre sur pied ».

Des projets qui s’articulent autour d’un objectif : « ouvrir l’école à de nouveaux publics , en proposant une offre pédagogique qui soit accessible au plus grand nombre, en favorisant le développement de nouvelles formes de pratiques collectives, en faisant entrer à l’école la culture vivante sous toutes ses formes et en développant des actions hors les murs en direction d’un large public ».

« C’est ce que nous faisons aujourd’hui dans le domaine éducatif en participant à la mise en place des rythmes scolaires

sur le territoire, grâce au recrutement d’un enseignant spécialisé qui se rend chaque semaine dans les écoles. C’est ce que nous ferons demain en construisant des projets partagés avec le collège et en développant des actions d’éducation artistique en direction des personnes empêchées ». Voilà le sens du nouveau projet d’établissement. Quand William Pina en parle, le rythme, soudain, s’accélère. Le goût de transmettre sans doute. Ça doit être ça « l’envie de donner envie ».

Son cœur a longtemps balancé entre le sport et la musique. Pourtant, peu de points communs semblent a priori relier l’aviron, discipline où William Pina trouvera le moyen de décrocher un titre de champion de France, et la clarinette, dont il ne se sépare plus depuis l’âge de 12 ans. Mais un jour, il faut choisir. Et c’est la musique qui, finalement, l’emportera.

William Pina “ L’envie de donner envie ”

PORtRAIt

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Caux Estuaire assure un service public de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés depuis 2002. Dans le cadre de cette compétence, l’inter-communalité vient de renouveler sa confiance à l’entreprise qui assurera, au cours des 4 prochaines années, la collecte et le transport des déchets ménagers sur le territoire. En tant que prestataire de service public, l’entreprise s’attache, aux côtés de la collectivité, à améliorer en permanence la qualité de ce service à la population. Afin de répondre aux attentes des usagers et réduire son empreinte environnementale, l’entreprise a fait l’acquisition de nouveaux camions plus performants.

Des camions moins polluants que les voitures aujourd’hui en circulation

« Ces véhicules dernière génération multiplient effectivement les innovations », souligne Emmanuel Jourdain, gérant de l’entreprise et cadre référent auprès de Caux Estuaire. « Ils répondent aux dernières normes anti-pollution EURO 6 en vigueur sur les poids lourds et les futurs véhicules légers. Ce qui veut dire réduction des émissions polluantes. Les véhicules de collecte sont également équipés de bennes avec récupération d’énergie ».De nouvelles fonctionnalités embarquées vont permettre l’amélioration continue du service : « nous employons désormais un système de géolocalisation et de conduite par GPS pour suivre en temps réel la tournée et signaler, le cas échéant,

d’éventuelles anomalies ou difficultés de collecte ». Comme c’était le cas jusqu’à présent, ces nouveaux véhicules sont toujours munis d’une benne bi-compartimentée pour collecter séparément les emballages recyclables et les ordures ménagères résiduelles. « Raison pour laquelle, il est indi spensable que chacun tr ie correctement ses déchets » rappelle Emmanuel Jourdain.

Ces véhicules sont aussi de plus en plus silencieux, afin de réduire au maximum les nuisances sonores. Résultat, on ne les entend plus arriver. Impossible désormais de sortir ses bacs au dernier moment, à l’approche du véhicule. Rappelons aussi que les camions sont dotés de nombreux capteurs électroniques autour de la carrosserie qui ne supportent pas le contact avec les branches basses. Le règlement de collecte prévoit que, le long des voies de circulation, les arbres, haies et arbustes appartenant aux riverains doivent être correctement élagués pour permettre le passage du véhicule de collecte d’une hauteur égale à 4 mètres.

Un doute ? Une question ? Contacter le service déchets à ce numéro gratuit : 0800 474 167

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De nouveaux véhicules de collecte sont désormais en service depuis le début du mois d’août. Sans doute les avez-vous déjà croisé à l’occasion de leur tournée. Voyons un peu ce qui se cache sous le capot.

RuDOLOgIE

Beau comme un camion ! QUELQUES

CONSIGNES

Sortie des bacs : Vos bacs de collecte doivent être sortis la veille au soir, à partir de 18 heures, et non le matin même. La collecte peut être avancée de plusieurs heures en cas de travaux.

Le tri, à Noël aussi : Les sacs à sapin, papiers cadeaux, rubans, polystyrène et films plastiques des emballages, ainsi que la vaisselle jetable en plastique vont dans le bac gris. Les sapins de Noël et les gros cartons doivent être déposés en déchetterie.

Neige ou verglas : L’hiver, en cas d’intempéries (neige ou verglas), les opérations de collecte peuvent subir de courtes perturbations. Laissez les bacs sortis. Ne faites aucun dépôt sauvage, ils sont formellement interdits.

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« Nous nous réjouissons de l’accueil que le public a réservé l’année dernière à cet événement dont la portée symbolique et citoyenne est forte », indique Nathalie Dupas, responsable des relations culturelles de Caux Estuaire. « Brocant’arts est une opération à double lecture qui permet non seulement à l’art de s’exprimer dans l’espace public et aux artistes d’être au contact des habitants, mais aussi à la culture et au développement durable de faire cause commune pour délivrer un message de sensibilisation au réemploi des objets ».

Créer une œuvre d’art à partir de matériaux promis à la déchetterie

Cette année, pas moins d’une vingtaine d’artistes sont attendus pour participer à « ce travail de performance » souligne Fabrice Deperrois, directeur artistique de l’événement, « car il y a un côté spectaculaire dans cette rencontre entre

la matière et le créateur. L’artiste est dans l’immédiateté, il doit mobiliser beaucoup d’énergie et de réactivité pour apprivoiser une matière hétéroclite et faire œuvre en direct ». Même si le métal domine, une infinité d’objets du quotidien sont, en effet, exploités par les artistes. Objets qui auront ainsi l’occasion, après un détournement, une compression ou un encerclement, de vivre une seconde vie. À la différence de l’année dernière, les artistes auront cette fois-ci deux jours devant eux, les 02 et 03 avril, pour commencer à produire. Ils pourront

collecter objets, ustensiles et autres matériaux à la déchetterie de Caux Estuaire et, ensuite, rester sur place. Un espace de travail de 200 m2 à couvert est mis à leur disposition.Le 04 avril, installation Place Théodule Benoist. Toute la journée, le public pourra venir comme l’an passé à la rencontre des

artistes en action et des œuvres en train de se faire. « Ce moment est toujours très riche. En voyant l’artiste au travail, le lien qui s’installe avec le public est différent, ça rapproche » précise Fabrice Deperrois. Les créations seront également exposées toute la journée, dans un espace de 100 m2, et mises en vente à petits prix afin que l’art puisse être accessible et profiter à tous. De son côté, la Maison Pour Tous animera un atelier de fabrication de meuble en carton auquel chacun pourra participer. Et en point d’orgue - même s’il n’y a pas d’orgue - un concert aux accents hard-rock, jazz et musiques actuelles sera donné sur le parvis de la mairie. « Nous avons travaillé une programmation éclectique mais qui entrera en correspondance, en résonance avec le travail de la matière. Il y aura un côté métal, un côté garage ». Trois groupes au caractère bien trempé alterneront sur la scène entre 18 et 21 heures.

Brocant’arts : et de deux !

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Devant le succès rencontré l’an passé par cette manifestation, Caux Estuaire a décidé de renouveler l’opération Brocant’arts qui se tiendra cette année, les 2, 3 et 4 avril prochains, dans le cadre de la semaine du Développement Durable. Deux lieux sont mobilisés : la déchetterie et la Place Théodule Benoist de Saint-Romain-de-Colbosc.

CuLtuRE Et EnVIROnnEMEnt

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Un choix rationnel, une décision unanime

« Les élus communautaires ont décidé de se pencher sur le devenir de la piscine intercommunale, il y a 3 ans », rappelle Patrick Busson, membre du Bureau Communautaire, en charge du projet, « car cet équipement, dont la mise en service remonte à 1976, voit effectivement chaque année ses comptes se dégrader davantage depuis 10 ans ». Les coûts de fonctionnement sont très élevés, sans pour autant que la piscine ne réponde aux attentes les plus actuelles des usagers.

« Début 2012, nous avons donc confié à la société D2X la réalisation d’un diagnostic de l’équipement qui a confirmé son obsolescence et mis en évidence plusieurs carences techniques à l’origine des s u r c o û t s d e f o n c t i o n n e m e n t : consommation d’eau et d’électricité trop importante, utilisation du gaz de ville à

100% et nombreuses pertes thermiques liées à la toiture mobile ». « Compte tenu des choix architecturaux et techniques d’origine, le diagnostic a également montré que peu de solutions techniques s’offraient à nous pour aller vers une meilleure maîtrise des dépenses ». Le diagnostic a aussi confirmé que le potentiel de développement de l’offre de services au public demeurait limité en raison de la typologie des bassins. Pour arbitrer entre réhabilitation lourde et construction neuve, Caux Estuaire a fait réaliser ensuite une étude de faisabilité. Cinq scénarios différents ont été étudiés avant que le Conseil Communautaire ne décide à l’unanimité en juin 2012 d’opter pour la construction neuve et pour un nouveau site. « La seule solution qui permette de garantir un juste équilibre entre c ap ac it é é conomique de l’intercommunalité et satisfaction des nouveaux besoins des habitants du territoire ». Le nouvel équipement sera construit au lieu dit « la plaine de jeux » sur l’espace Henri Odièvre, à Saint-Romain-de-Colbosc ; la piscine actuelle pourra donc rester ouverte durant les travaux.

Vocation du futur équipement

Au cours de cette période d’étude, « nous avons également affiné nos objectifs et décidé ensemble de positionner la future piscine sur le créneau sport/loisirs ». Une piscine qui répondra aux attentes des différents publics (familial et scolaire) et cherchera à satisfaire tous ceux qui, petits ou grands, viennent pour le plaisir de l’eau.

Principales fonctionnalités

Composée d’un bassin de natation de 25 m de longueur, par 5 lignes d’eau (profondeur : 130 à 200 cm), d’un bassin mixte natation/loisirs/animation de forme libre de 125 m², d’une lagune de jeux sèche de 125m² pouvant accueillir les enfants de 0 à 9 ans et, enfin, d’un bassin extérieur nordique de 200m², « la piscine pourra renforcer son attractivité, grâce à ces équipements différents de ceux proposés dans les piscines des territoires voisins ».Une fois le programme défini, Caux Estuaire a pu lancer en mai 2013 un concours de maîtrise d’œuvre qui a suscité beaucoup d’intérêt : « près de 45 candidatures ont effectivement été déposées » se souvient Patrick Busson. Après analyse des offres, le jury de concours

Dans un an, les travaux ne seront pas loin de commencer. Pour être fin prêt, le cabinet DRD Architecture met actuellement la dernière main à l’avant-projet définitif. La configuration exacte de la future piscine communautaire se précise. L’occasion de revenir sur les temps forts de ce projet.

ÉquIPEMEnt

Bientôt dans le grand bain

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Hiver 2014/2015 N°16 15

ÉquIPEMEnt

a alors sélectionné 3 équipes de maîtrise d’œuvre, et c’est en février 2014 que la désignation du candidat a été prononcée par le Conseil Communautaire.

L’heureux élu ?

Le cabinet DRD Architecture, « choisi en raison de la qualité du projet architectural et de son intégration au site, de la qualité de l’organisation fonctionnelle et des espaces ainsi que de la qualité de l’approche économique ».

Mickaël Postel, architecte en charge du projet, revient sur le concept

CHIFFRES CLÉS

20 MOIS DE CHANTIERDémarrage potentiel des travaux : début 2016Ouverture prévisionnelle après l’été 2017

580 PERSONNESLa capacité d’accueil du futur équipement sera de 580 personnes au lieu de 350 aujourd’hui

10 MILLIONS D'EUROSCoût global de l’opération estimé à 10 millions d’€ H.T.

Mickaël Postel, architecte en charge du projet, revient sur le concept

« Nous sommes partis sur une forme simple et assez pure, fermée par une vêture bois dans l’esprit d’un clos masure » précise-t-il. « À l’intérieur, nous jouons sur les transparences et l’éclairage naturel, grâce à plusieurs percées visuelles. Elles guideront le regard et dessineront des parcours pour orienter le visiteur jusqu’au patio qui constitue l’épicentre de notre dispositif architectural. Là, il pourra découvrir le bassin nordique. C’est par le biais de ce patio que se fabriqueront les échanges visuels entre intérieur et extérieur ».

« Les équipements techniques retenus offriront une grande performance énergétique », ajoute l’architecte, « cela pour optimiser les coûts de fonctionnement et répondre aux nouveaux objectifs environnementaux ». Les matériels utilisés seront choisis pour leur tenue dans le temps et leur capacité à engendrer des économies d’énergie. « Plusieurs solutions techniques seront mobilisées, parmi lesquelles la mise en place d’une pompe à chaleur à absorption pour la déshumidification de l’air et le réchauffage des bassins, la récupération de chaleur sur les eaux grises et l’utilisation de matériels électriques basse consommation ».

Reste aujourd’hui au cabinet à finaliser la description détaillée du projet, étape essentielle qui prépare à la consultation des entreprises de travaux prévue pour le second semestre 2015. En parallèle, Caux Estuaire maintient le service proposé par la piscine Fernand Duboc en veillant à accueillir le public dans les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité. Il est à noter que la toiture mobile pourrait à présent demeurer fermée, compte tenu de sa vétusté et des coûts de fonctionnement induits.

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CuLtuRE AgEnDA

Début d’année en beautéavec Ravel et Beethoven

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Concerts➜ Concert : quatuor de l’Opéra de

ParisDimanche 25 janvier 2015 à 16h30Eglise de Saint-Romain-de-ColboscTarif : 15 € / gratuit pour les -16 ans

➜ L’École de musique Caux Estuaire fête la Saint Patrick

Mardi 17 mars 2015 à 20hLe SiRoCoTarif : 5 € (gratuit pour les élèves de l’École de musique)

Cinéma documentaire➜ Arménie, terre de culture et

d’émotionUn film de Marie-Dominique MassolMardi 3 février 2015 à 18h30Le SiRoCoTarif unique : 5 €

Iles Shetland, une autre EcosseUn film de Nadine et Jean-Claude ForestierMardi 24 mars 2015 à 18h30Le SiRoCoTarif unique : 5 €

Semaine du Développement Durable➜ Le circuit de l’eau potable, de la

source au robinetMercredi 1er avril 2015 à 14hSaint-Romain-de-ColboscGratuit, réservation au 02 35 13 36 90

➜ Brocant’artsSamedi 4 avril 2015 à partir de 10hPlace Théodule Benoist, Saint-Romain-de-Colbosc En accès libre

Sortie nature ➜ La Fête des amoureux…

des crapauds !Samedi 14 février 2015 à 20h30Les Trois-PierresGratuit, réservation au 02 35 13 86 49

Animation j'œufs de Pâques en familleDimanche 6 avril 2015 à 10hParc du Château de Gromesnil, Saint-Romain-de-ColboscGratuit, réservation au 02 35 20 00 16

Environnement que deviennent nos déchets triés à la maison ?Mardi 28 avril 2015Départ de Saint-Romain-de-ColboscGratuit, réservation au 02 35 13 36 90

Quel meilleur cocktail musical pouvait-on imaginer que ces deux chefs d’œuvre du répertoire pour célébrer ensemble la nouvelle année ? Surtout si leur interprétation est confiée à une formation aussi prestigieuse. « Nous avons effectivement beaucoup de chance d’accueillir ce quatuor de renommée internationale pour le quatrième concert de la saison musicale 2014/2015 proposé par Seine en musique » souligne Franck Lecacheur, le Président de cette association. « Et c’est d’ailleurs une grande première, puisqu’il ne s’est jamais produit sur le territoire ». Il faut dire que David Haroutunian (violon), Ana Millet (violon), Frédéric Peyrat (violon) et Marion Duchesne (alto), les quatre artistes qui composent cette formation, ne se réunissent que deux à trois par an, et le plus souvent aux quatre coins du monde.

un COnCERt DE quALItÉ ACCESSIBLE à tOuS

« Compte tenu de la réputation qui les précède, nul doute que ces artistes sauront conquérir le public. Tous les publics, devrais-je dire, car ce concert, organisé en partenariat avec Caux Estuaire, s’adresse vraiment à tous », et pas seulement aux amateurs éclairés. « Conjuguer en permanence qualité et accessibilité, constitue la priorité de notre politique culturelle » tient à rappeler Nathalie Dupas, responsable des relations culturelles de l’intercommunalité, « et cet événement musical l’illustre bien ». Ce n’est pas un hasard, en effet, si le choix s’est porté sur deux œuvres majeures du

patrimoine musical. « Avec le Quatuor de Ravel, c’est une œuvre de jeunesse qui nous est proposée, antérieure au célébrissime Boléro », précise Franck Lecacheur. « Le compositeur y a testé plein de rythmes et de couleurs, tout en structurant fortement son travail autour de 4 mouvements. Chacun d’entre eux a une vraie signature musicale et dégage un climat bien particulier ». À l’inverse, le Quatuor op. 95 de Beethoven s’apparente plutôt à une œuvre bilan. « Une œuvre courte, ramassée et pleine de maturité où nous retrouvons toutes les teintes mélodiques propres au style du célèbre compositeur allemand ».Bref, du travail d’orfèvre qui appelle une interprétation pointue. Et nous pouvons faire confiance à notre quatuor pour en restituer la pureté avec justesse et sensibilité ; révéler le bloc d’émotion brute qui sommeille dans chacune de ces œuvres. Décidément, l’occasion est vraiment trop belle...

Seine en Musique, saison 2014/2015Quatuor de l’Opéra de ParisDimanche 25 janvier 2015 – 16h30 en l’église de Saint-Romain-de-Colbosc Tarif : 15 € l’entrée - Gratuit pour les -16 ansRéservation au 06 10 99 75 67

Dans le cadre de sa tournée européenne, le Quatuor à cordes de l’Opéra national de Paris pose ses valises le 25 janvier prochain sur le territoire de Caux Estuaire pour un concert exceptionnel d’une heure en l’église de Saint-Romain-de-Colbosc. Au programme, deux œuvres bien connues du grand public : le Quatuor de Ravel et le Quatuor op. 95 de Beethoven.