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Bercy, le 7 août 2008 LES ECHANGES DE PRODUITS AGROALIMENTAIRES AU 1 ER SEMESTRE DE 2008 Les exportations de biens agroalimentaires se sont élevées à près de 26 Mds€ au 1 er semestre de l’année 2008 1 , en hausse de 7,7 % par rapport au 2 ème semestre de 2007. Cette hausse semestrielle est la plus marquée depuis le redécollage des exportations observé en 2006. Nos importations de produits agroalimentaires ont crû à un rythme soutenu, mais légèrement moins rapide (+6,4 %), pour atteindre près de 21 Mds€. Partant, notre excédent commercial en produits agroalimentaires a progressé de près de 600 M€ sur le semestre, à 5,0 Mds€. Le secteur des produits agroalimentaires est constitué des produits agricoles, sylvicoles et piscicoles (25 % des exportations de produits agroalimentaires) et des produits des industries agro-alimentaires (IAA, 75 %). I/ Des exportations agroalimentaires dynamiques mais la situation est contrastée entre les produits agricoles et les produits des IAA - Nos ventes de produits agricoles ont été très dynamiques durant le 1 er semestre de 2008, avec une croissance de 11,1 %, en nette accélération. Une partie de cette augmentation est néanmoins à relier à la forte hausse des cours de certains produits agricoles (céréales en particulier) qui « gonflent » la valeur de nos exportations alors que, dans le même temps, les volumes exportés diminuent pour ces produits. Symétriquement, nos importations stagnent (-0,8 %, contrairement à la progression observée depuis début 2006 : +4,2 % par semestre). L’excédent commercial progresse donc, pour atteindre 1,6 Mds€ au 1 er semestre de 2008. - Les exportations de produits des industries agroalimentaires ont également connu une forte augmentation en 2007 (+6,1 %), également plus rapide qu’au cours de semestres précédents (en moyenne +3,6 % par semestre depuis début 2006). Cette hausse concerne aussi bien nos ventes de boissons 2 que celles des autres produits du secteur (environ +6 % dans les deux cas). Toutefois, parallèlement, les importations affichent une croissance particulièrement élevée (+10,4 %), largement supérieure à celle de nos exportations et en nette accélération par rapport aux semestres précédents (+3,8 % par semestre depuis début 2006), réduisant ainsi notre excédent, qui passe à 3,2 Mds€ au 1 er semestre de 2008. 1 Extrapolation à partir des chiffres des 5 premiers mois de l’année sur données CVS (gel sur juin). 2 Dans nos exportations de produits des IAA, le poids des boissons est de 33 %.

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Bercy, le 7 août 2008

LES ECHANGES DE PRODUITS AGROALIMENTAIRES AU 1ER

SEMESTRE DE 2008 Les exportations de biens agroalimentaires se sont élevées à près de 26 Mds€ au 1er semestre de l’année 20081, en hausse de 7,7 % par rapport au 2ème semestre de 2007. Cette hausse semestrielle est la plus marquée depuis le redécollage des exportations observé en 2006. Nos importations de produits agroalimentaires ont crû à un rythme soutenu, mais légèrement moins rapide (+6,4 %), pour atteindre près de 21 Mds€. Partant, notre excédent commercial en produits agroalimentaires a progressé de près de 600 M€ sur le semestre, à 5,0 Mds€. Le secteur des produits agroalimentaires est constitué des produits agricoles, sylvicoles et piscicoles (25 % des exportations de produits agroalimentaires) et des produits des industries agro-alimentaires (IAA, 75 %).

I/ Des exportations agroalimentaires dynamiques mais la situation est contrastée entre les produits agricoles et les produits des IAA - Nos ventes de produits agricoles ont été très dynamiques durant le 1er semestre de 2008, avec une croissance de 11,1 %, en nette accélération. Une partie de cette augmentation est néanmoins à relier à la forte hausse des cours de certains produits agricoles (céréales en particulier) qui « gonflent » la valeur de nos exportations alors que, dans le même temps, les volumes exportés diminuent pour ces produits. Symétriquement, nos importations stagnent (-0,8 %, contrairement à la progression observée depuis début 2006 : +4,2 % par semestre). L’excédent commercial progresse donc, pour atteindre 1,6 Mds€ au 1er semestre de 2008. - Les exportations de produits des industries agroalimentaires ont également connu une forte augmentation en 2007 (+6,1 %), également plus rapide qu’au cours de semestres précédents (en moyenne +3,6 % par semestre depuis début 2006). Cette hausse concerne aussi bien nos ventes de boissons2 que celles des autres produits du secteur (environ +6 % dans les deux cas). Toutefois, parallèlement, les importations affichent une croissance particulièrement élevée (+10,4 %), largement supérieure à celle de nos exportations et en nette accélération par rapport aux semestres précédents (+3,8 % par semestre depuis début 2006), réduisant ainsi notre excédent, qui passe à 3,2 Mds€ au 1er semestre de 2008.

1 Extrapolation à partir des chiffres des 5 premiers mois de l’année sur données CVS (gel sur juin). 2 Dans nos exportations de produits des IAA, le poids des boissons est de 33 %.

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II/ Forte croissance de nos exportations agricoles vers nos principaux clients ainsi que vers de nombreuses zones émergentes. - L’Union européenne Les exportations de produits agricoles ont augmenté de 12,8 % en glissement annuel3 vers nos voisins (Italie, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Belgique et Royaume-Uni), qui sont aussi nos six principaux clients et absorbent 68 % de nos ventes. Dans le détail, nos exportations ont principalement été soutenues par la Belgique (+16 %), l’Allemagne (+21,4 %) et les Pays-Bas (+42,3 %), mais ont été décevantes vers le Royaume-Uni (-8,4 %), l’Espagne (-5,4 %) et l’Italie (-1,2 %). Dans le reste de l’Union européenne, nos ventes vers les nouveaux Etats membres ont également été soutenues (+17,3 %). - Hors Union européenne Nos exportations ont été très dynamiques vers la CEI (+49 %), le Proche et Moyen Orient (+36 %) et l’Afrique (+34 %). Nos ventes vers l’Afrique (13 % de nos exportations agricoles, dont 9 % pour le Maghreb) ont été portées aussi bien par les pays d’Afrique Subsaharienne (+30 %) que par les pays du Maghreb (+33 %). Au sein des marchés matures, nos ventes vers les Etats-Unis ont crû de 15 % (contre -2 % entre le 1er semestre de 2006 et le 1er semestre de 2007).

III/ Nos exportations de produits des IAA ont été très soutenues vers les pays émergents - L’Union européenne Nos ventes de produits des industries agroalimentaires ont progressé de façon soutenue (+11 %) vers nos 6 principaux clients européens (plus de 60 % de nos exportations), encore plus rapidement qu’au 1er semestre de 2007 (+5 %). Nos ventes vers les nouveaux Etats membres de l’Union européenne ont été encore plus dynamiques (+26 %). - Hors Union européenne Nos ventes vers les pays émergents ont été dynamiques, particulièrement vers l’Afrique subsaharienne (+29 %) et le Maghreb (+27 %), la CEI (+17 %) et les pays du Proche et Moyen Orient (+13 %). Nos exportations vers l’Asie émergente ont également été soutenues (+13 %).

3 Les données géographiques disponibles étant brutes, les taux de croissance sont calculés en glissement annuel sur 5 mois.

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ANNEXE

Montants des exportations (en Mds€)

poids et taux de croissance en glissement annuel

Données estimées et brutes

Poids S2 2007 évolution S1 2008* évolution

Produits agricoles 26 % 6,1 3,8 % 6,7 11,1 %

Produits des industries agroalimentaires 74 % 17,7 3,5 % 18,9 6,1 %

ENSEMBLE 23,8 3,4 % 25,6 7,7 %

* Gel du dernier mois à partir du chiffre du mois de juin CVS-CJO

Montants des exportations de produits agro-alimentaires (en Mds€)

poids et taux de croissance en glissement annuel pour nos principaux clients

Données brutes et collectées

poids évolution évolution

2008

valeur S1 2007

S1 2007 2008*

Belgique 16 % 2,0 2,0 % 20,5 %

Allemagne 14 % 2,1 2,2 % 7,2 %

Royaume-Uni 11 % 2,1 5,9 % 6,4 %

Italie 11 % 1,6 3,1 % 3,9 %

Espagne 10 % 1,3 11,3 % 13,6 %

Pays-Bas 5 % 0,9 13,6 % 15,6 %

Etats-Unis 5 % 1,1 -12,6 % -25,3 %

Suisse 3 % 0,4 0,2 % 23,7 %

Japon 3 % 0,5 -0,3 % 6,1 %

Grèce 2 % 0,3 -4,7 % 5,1 %

Russie 1 % 0,2 39,6 % 13,4 %

Singapour 1 % 0,2 29,1 % 16,8 %

Canada 1 % 0,2 -4,0 % 8,2 %

Chine 1 % 0,2 111,6 % 1,0 %

Danemark 1 % 0,2 1,8 % 13,0 %

Portugal 1 % 0,2 11,5 % 1,7 %

Luxembourg 1 % 0,2 2,1 % 2,1 %

Pologne 1 % 0,1 28,3 % 42,4 %

Suède 1 % 0,1 13,7 % 19,4 %

Irlande 1 % 0,2 1,9 % 1,1 %

(*) en glissement annuel sur 5 mois

Sources : Douanes françaises, calculs DGTPE

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LES VENTES D’AIRBUS AU PREMIER SEMESTRE 2008

I/ Au premier semestre 2008, Airbus a continué à livrer plus d’avions que Boeing

Au premier semestre 2008, le constructeur européen a maintenu sa position de leader en termes de livraisons. Avec 245 appareils livrés, soit une augmentation de 6% par rapport au premier semestre 2007, Airbus conserve la première place en termes de livraisons, acquise depuis plus de 3 ans face à son concurrent américain Boeing qui a livré 241 appareils. Ces livraisons se décomposent en 201 appareils de la famille A320, 40 appareils gros porteurs A330/A340 et 4 A380.

L’assemblage des Airbus est réalisé sur les sites de Hambourg pour un certain nombre d’appareils (A318, A319 et A321) et à Toulouse pour tous les autres modèles. Les ailes et certains moteurs sont produits au Royaume-Uni, tandis que l’empennage provient d’Espagne. La part industrielle fabriquée en France des appareils Airbus varie entre 32 % et 51 % selon le type d’appareil et la motorisation.

II/ Les exportations françaises d’Airbus sont restées stables sur les 5 premiers mois 2008

Les statistiques douanières françaises ne comptabilisent comme exportations françaises que les ventes vers l'étranger d'appareils neufs assemblés en France. Leur montant comme leur nombre diffèrent donc des ventes totales de la société Airbus. Celle-ci effectue en effet une partie de ses ventes à partir de l'Allemagne, ou plus marginalement à partir de la France mais à destination de compagnies françaises (ventes « intérieures »).

Selon les douanes françaises, 117 appareils Airbus ont été exportés à partir de la France au cours des cinq premiers mois 2008, pour un montant, selon nos calculs, de 8,8 MdsUSD1 alors qu’Airbus avait exporté au total 118 appareils pour un montant de 8,6 MdsUSD2 sur les cinq premiers mois 2007.

Toutefois, en euros, les exportations d’Airbus ont baissé de 11 % en raison de la dépréciation du dollar, monnaie de référence dans l’aéronautique. Le cours euro/dollar s’est en effet déprécié de près de 20 cts entre juin 2007 et juin 2008 (1,34 USD vs. 1,56 USD), illustrant ainsi la nécessité pour Airbus de réduire de manière importante ses coûts de production en euros afin de rester compétitif vis-à-vis de Boeing.

1 Soit 5,7 Mds€ avec un taux de change de 1 € pour 1,55 USD.2 Soit 6,4 Mds€ avec un taux de change début juin 2007 de 1 € pour 1,34 USD.

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Ce montant représente, pour les cinq premiers mois 2008, 3 % de l’ensemble des exportations de biens de la France et 14% des exportations de biens d’équipement.

III/ Fin juillet, Airbus a dépassé ses objectifs de commandes 2008 et a confirmé le succès des programmes A380 et A350

Airbus a enregistré 487 commandes nettes au premier semestre 2008, contre 475 pour son concurrent Boeing. Ces ventes traduisent une légère diminution des commandes de monocouloirs par rapport à Boeing (331 vs. 355 unités) alors que fin 2007 Airbus détenait 52 % de part de marché sur ce segment. La famille A330-200/300 confirme son succès avec 94 exemplaires commandés face à la concurrence de la famille B777-200 (14 commandes) alors que la gamme des quadrimoteurs A340 reste pénalisée par l’augmentation des coûts du carburant.

Le niveau des commandes enregistré au premier semestre, en baisse de 28 % par rapport à 2007, est en partie biaisé par le report de la signature de contrats à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough, qui s’est tenu mi-juillet en Angleterre. Airbus a en effet conclu plusieurs contrats stratégiques qui traduisent le succès de l’A380 (10 nouveaux exemplaires commandés par Etihad) et du futur A350 dont près de 100 exemplaires ont été commandés (Asiana Airlines, Etihad, DAE Capital…). Le carnet de commande de l’A350 dépasse désormais 450 unités, cet appareil constituant une vraie alternative au B787 de Boeing et un successeur stratégique pour les appareils de la famille A340. Au total, l’avionneur a enregistré 247 commandes en une semaine pour un montant d’environ 40 Mds USD, dépassant ainsi son objectif de 700 appareils commandés en 2008.

Le maintien d’un niveau élevé de commandes, dans un contexte difficile pour le transport aérien (crise de liquidités, augmentation du prix du carburant) traduit la nécessité pour les compagnies aériennes de renouveler leur flotte avec des appareils moins consommateurs de carburant et permettra à Airbus de faire face à d’éventuelles annulations si les difficultés actuelles du secteur persistaient.

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LES ÉCHANGES AUTOMOBILES DE LA FRANCE AU 1ER SEMESTRE DE 2008

Nos exportations, qui se sont élevées à près de 25,9 Mds€ au 1er semestre de 20081, ont stagné par rapport au 2ème semestre de 2007 (+0,4 %). Symétriquement, les importations ont connu une augmentation marquée (+3,2 %), passant de 25,8 Mds€ à 26,6 Mds€. Partant, notre solde commercial est devenu négatif, ce qui ne s’était pas vu depuis plus de 10 ans. Il est passé d’un excédent de 100 M€ au 2ème semestre de 2007 à un déficit de 600 M€ ce semestre.

La détérioration de nos échanges automobiles remonte à 2005. Elle traduit principalement deux phénomènes :

- une stratégie des constructeurs français qui a consisté, au cours des années récentes, à implanter leurs nouvelles unités de production, en particulier pour les modèles de gamme dite « économique et inférieure », à l’étranger2, notamment l’Europe centrale et orientale.- sur la période 2005-2007, les modèles français étaient moins attractifs que les modèles étrangers, notamment les modèles allemands ou asiatiques. Ceci se révélait aussi bien sur nos marchés d’exportation que sur nos importations. Par ailleurs, au début de l’année 2008, la mise en place des écopastilles, favorisant les petites cylindrées, a permis aux marques françaises, spécialisées dans ce créneau, d’améliorer leurs positions sur le marché français3. Toutefois, ces modèles sont majoritairement fabriqués à l’étranger.

I/ Forte progression de nos importations à la fois pour la construction et pour les équipements

Les évolutions pour les deux sous-secteurs de l’industrie automobile sont les suivantes :

- Les exportations de la construction automobile (plus des deux tiers du secteur à l’exportation) sont stables (+0,3 %) ce semestre, après deux années de dégradation continue (-1,5 % par semestre depuis début 2005). Le renouvellement de gamme des marques françaises en 2008 a sans doute contribué à cette amélioration. En revanche, les importations ont été dynamiques (+5,4 %) ce semestre. Partant, le déficit commercial, apparu pour la première fois depuis 10 ans au 1er semestre de 2007, s’est creusé, le déficit passant d’environ 100 M€ au 1er semestre de 2007 à 700 M€ au 2ème semestre et 1,6 Mds€ au 1er semestre de 2008.1 Extrapolation à partir des chiffres des 5 premiers mois de l’année sur données CVS (gel sur juin).2 Plus d’un véhicule sur deux produits par les marques françaises est désormais produit à l’étranger.3 Contrairement à ce qui avait été observé au 1er semestre de 2007, où les ventes de marques françaises avaient fortement diminué (-6,8 %) alors que celles de marques étrangères avaient augmenté (+2,7 %), au 1er semestre de 2008, les ventes de voitures françaises ont crû plus vite que celles de voitures étrangères (respectivement, +5,5 % par rapport 1er semestre de 2007, contre +3,2 %).

Bercy, le 7 août 2008

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- La hausse de 1,3 % des exportations d’équipements automobiles (un tiers du secteur) s’inscrit en ralentissement par rapport aux semestres précédent (+3,6 % par semestre depuis début 2005). Compte tenu de la hausse de nos importations (+2,5 %), notre excédent commercial s’est légèrement dégradé, de près de 70 M€, pour atteindre 800 M€ au 1er semestre de 2008.

Au total, les exportations de produits de la construction automobile et d’équipements automobiles ont été relativement stables. Cependant, le dynamisme des importations, en particulier dans la construction, a pesé lourdement, détériorant ainsi le solde global de l’industrie automobile.

II/ Nos ventes ont légèrement régressé vers nos partenaires traditionnels mais ont été très soutenues vers les pays émergents

► Les cinq premiers marchés de la France pour les produits de l’industrie automobile : Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Belgique

- Les exportations vers nos cinq principaux clients, qui absorbent près des deux tiers de nos exportations, ont diminué de 2 % en glissement annuel sur les 5 premiers mois de 20084. On enregistre une stabilisation des ventes vers l’Allemagne (+0,5 %) et une progression sensible vers l’Italie (+3,8 %) et la Belgique (+4,4 %). En revanche, nos ventes vers l’Espagne (notre 1er client) ont fortement baissé (-7,6 %), en lien avec le net ralentissement économique dans ce pays.

- Dans le reste de l’Union européenne à 15, nos exportations sont également mitigées. Au total, vers l’UE15 (près des ¾ de nos débouchés), les ventes ont également baissé de 2 %.

► Les Nouveaux Etats Membres (NEM) de l’Union européenne

- Nos ventes vers les NEM (près de 10 % de nos exportations) ont connu une forte hausse (+14 %, après +16 % au 2ème semestre de 2007). C’est vers la Pologne (+24 %), la Hongrie et la République tchèque (+18 % chacune) que nos ventes ont le plus fortement augmenté (suivies de la Slovaquie et la Roumanie : +14 % chacune).

Au total, sur l’ensemble de l’UE27, la baisse de nos exportations est limitée à -1 %.

► Les marchés lointains

Nos ventes vers les pays du Proche et Moyen Orient (5 % de nos exportations au total) ont été très dynamiques (+37 %). Nos exportations vers le Maghreb (2 %) ont également fortement augmenté (+13 %). Vers les « BRIC »5, seules nos ventes vers le Brésil (+15 %) et vers l’Inde (+11 %) ont été soutenues. Enfin, malgré la vigueur de l’euro, nos exportations vers le Japon (+12 %) ont été bien orientées.

4 Les données géographiques disponibles étant brutes, les taux de croissance sont calculés en glissement annuel sur 5 mois.5 Brésil, Russie, Inde, Chine.

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ANNEXE

Montants des exportations (en Mds€), poids et taux de croissance en variation semestrielle

Données estimées et CVS-CJO

Poids S2-2006 évolution S1-2007* évolutionProduits de la construction automobile 68% 17,7 -0,1 % 17,7 0,3 %

Equipements automobiles 32% 8,2 5,0 % 8,3 1,3 %

ENSEMBLE 25,9 1,5 % 26,0 0,4 %

* Gel du dernier mois à partir du chiffre du mois de mai

Montants des exportations (en Mds€), poids et taux de croissance en glissement annuel

pour nos principaux clients

Données brutes et collectées

Poids

2008

valeurS1 2007

évolution s1 2007

évolution 2008*

Espagne 18 % 5,2 -5,5 % -7,6 %

Allemagne 16 % 4,2 -3,2 % 0,5 %

Royaume-Uni 10 % 2,9 1,4 % -5,6 %

Italie 10 % 2,5 1,7 % 3,8 %

Belgique 9 % 2,4 -4,6 % 4,4 %

Turquie 3 % 0,6 -13,7 % 43,1 %

Pologne 3 % 0,6 28,1 % 23,9 %

Pays-Bas 2 % 0,5 -2,9 % 8,1 %

Portugal 2 % 0,5 2,0 % -5,0 %

Suède 2 % 0,5 18,3 % -8,6 %

Slovaquie 2 % 0,4 273,6 % 14,3 %

République tchèque 1 % 0,3 -2,4 % 17,5 %

Algérie 1 % 0,3 -14,3 % 16,1 %

Autriche 1 % 0,4 3,4 % -7,6 %

Etats-Unis 1 % 0,4 -22,2 % -2,2 %

Iran 1 % 0,2 -23,0 % 56,3 %

Japon 1 % 0,3 39,5 % 12,3 %

Suisse 1 % 0,3 -5,1 % 6,8 %

Slovénie 1 % 0,3 -27,3 % 1,8 %

Roumanie 1 % 0,3 13,9 % 13,6 %

(*) Sur cinq mois

Sources : Douanes françaises, calculs DGTPE

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FACTURE ÉNERGÉTIQUE AU 1ER SEMESTRE DE 2008

Au 1er semestre de 2008, les importations de produits énergétiques ont crû de 23 % par rapport au 2ème semestre de 2007. A plus de 41 Mds€, les importations excèdent très largement les exportations (12 Mds€) qui ont cependant connu une très forte croissance (+39 %). La hausse des ventes françaises concerne l’ensemble des produits énergétiques, notamment des produits pétroliers raffinés, de l’uranium enrichi et de l’électricité. Partant, la facture énergétique atteint un pic à 29 Mds€ au 1er semestre de 2008 après avoir déjà atteint un niveau record au 2ème semestre de 2007, à 25 Mds€.

La hausse de la facture énergétique est directement liée au record historique atteint par le cours du baril de brent (celui-ci est passé de 82,0 $/bl en moyenne au S2 2007 à 109,5 €/bl au S1 2008, soit près de +34 %) malgré l’appréciation de l’euro1 qui a permis de contenir son renchérissement (en euros, le prix du baril a crû de 23 %).

Les volumes importés de pétrole brut ont, en revanche, pu être contenus (-2,5 % en glissement annuel sur les 6 premiers mois de 2008). Les températures clémentes de ces derniers mois ont certainement contribué à freiner les importations de produits énergétiques.

1 Le taux de change moyen €/$ est passé de 1,41 au 2ème semestre de 2007 à 1,53 au 1er semestre de 2008, soit une croissance d’un peu plus de 8 %.

Bercy, le 7 août 2008

20,8

29,1

24,7

0

10

20

30

40

00S1

00S2

01S1

01S2

02S1

02S2

03S1

03S2

04S1

04S2

05S1

05S2

06S1

06S2

07S1

07S2

08S1

0

20

40

60

80

Solde en pos itif Prix du baril de brent en euros (échelle de droite)

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LES EXPORTATIONS DE LA FRANCE VERS LES PAYS DU GOLFE

Nos ventes vers les pays du Golfe1 ont été parmi les plus dynamiques du monde émergent depuis 5 ans (+9 % de croissance annuelle moyenne). Dans le monde émergent, seules nos exportations vers l’Asie émergente (+13 %) ont été plus rapides2. Le poids de ces pays dans nos exportations est encore modeste (2,0 % en 2007), mais il s’accroît rapidement (1,2 % en 1998).

I/ Les pays du Golfe soutiennent la croissance des exportations françaises depuis 5 ans

La demande des pays du Golfe, portée par la hausse récente des prix des hydrocarbures, soutient notre commerce extérieur. Le taux de couverture des exportations vers les pays du Golfe dépasse en moyenne 138 % chaque année depuis 2003, contre à peine 54 % pour l’Asie émergente (92 % pour l’ensemble de nos exportations).

Nos principaux clients dans le Golfe sont les Emirats Arabes Unis (48 % de nos exportations en moyenne depuis 5 ans), l’Arabie Saoudite (26 %) et le Qatar (16 %), les autres pays couvrant chacun moins de 6 % des exportations vers la zone. Les ventes vers ces premiers clients ont été particulièrement soutenues depuis 5 ans, notamment vers le Qatar (+22 % par an) et les Emirats Arabes Unis (+10 %), les achats de l’Arabie Saoudite (+6 %) étant sur une tendance un peu moins dynamique.

II/ Nos exportations vers les pays du Golfe ont été portées par les ventes d’Airbus

Nos exportations ont été très soutenues dans la plupart des secteurs : +16 % en moyenne par an (sur les 5 dernières années) pour le secteur automobile, +12 % pour les biens d’équipement, +9 % pour les biens intermédiaires, +8 % pour les produits agroalimentaires (+8 %) et +7 % pour les biens de consommation courante.

Près de la moitié des biens exportés vers ces pays sont constitués des biens d’équipement3 et ces exportations de biens d’équipement sont principalement constituées de produits de la construction aéronautique (50 %), qui sont particulièrement volatiles d’une année sur l’autre. Sur l’ensemble de la période,

1 Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Oman et Qatar.2 +5 % pour l’Amérique latine, +3 % pour le Maghreb, +4 % pour l’Afrique subsaharienne. Ces chiffres sont à comparer à une augmentation moyenne de l’ensemble de nos exportations de 4 %.3 Nos exportations vers les pays du Golfe sont composées, en 2007, de 48 % de biens d’équipement, 22 % de biens intermédiaires, 17 % de biens de consommation courante, 7 % de produits agroalimentaires et 3 % de produits de l’industrie automobile.

Bercy, le 7 août 2008

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avec une croissance de +19 % en moyenne par an, les exportations de produits de la construction aéronautique ont été très dynamiques, les plus gros clients étant les Emirats Arabes Unis et le Qatar.

Nos exportations de biens d’équipement vers la zone du Golfe devraient être soutenues dans les années à venir par des grands contrats conclus de plus en plus importants (+66 % de croissance annuelle moyenne depuis 5 ans pour la zone Proche et Moyen Orient). Ces grands contrats ne concernent pas que l’aéronautique : en 2007, par exemple, des contrats signés dans les pays du Golfe pour la construction d’un satellite de télécommunication, la construction d’une centrale électrique ou encore la fourniture d’équipements pour une unité de dessalement d’eau de mer figuraient parmi les plus gros contrats de l’année.

III/ Les exportations ont été très dynamiques début 2008 mais moins que nos importations

Les premiers chiffres pour 20084 tendent à confirmer le dynamisme de nos échanges avec les pays du Golfe constaté ces dernières années. Au 1er semestre de 2008, nos exportations vers les pays du Golfe ont, en effet, été particulièrement rapides (+13,7 %) et marquent une accélération par rapport aux périodes précédentes. Notamment portées par nos ventes vers le Qatar, l’Arabie Saoudite et le Koweït, elles sont aussi beaucoup plus soutenues que vers les autres zones émergentes. Parallèlement, nos importations ont été plus rapides (+26,4 %). L’excédent français vis-à-vis de cette zone demeurerait toutefois proche d’1 Md€ au 1er semestre de 2008, comme aux deux semestres précédents.

4 Les éléments de la partie III portent uniquement sur le Koweït, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Qatar, seuls pays pour lesquels des données CVS-CJO sont disponibles.

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ANNEXE

Evolution des exportations vers les pays du Golfe, par pays de destination

2005 2006 2007

en milliards d'euros

croissance moyenne

03/07

Poids en 2007

Arabie Saoudite 1,7 1,8 2,0 5,6 % 25 %Bahreïn 0,1 0,1 0,1 18,5 % 2 %Emirats Arabes Unis 2,7 3,4 3,7 9,9 % 47 %Koweït 0,4 0,4 0,5 11,8 % 6 %Oman 0,2 0,2 0,4 31,2 % 5 %Qatar 0,7 1,5 1,2 22,0 % 15 %Pays du golfe 5,7 7,4 7,8 9,4 %

Evolution des exportations vers les pays du Golfe, par secteur

2005 2006 2007

en milliards d'euros

croissance moyenne

03/07

Poids en 2007

Agroalimentaire 0,5 0,4 0,6 8,3 % 7 %Biens de consommation 1,2 1,3 1,3 7,0 % 17 %Automobile 0,2 0,2 0,3 16,2 % 3 %Biens d'équipement 2,4 3,9 3,8 12,1 % 48 %Biens intermédiaires 1,3 1,5 1,7 9,1 % 22 %Produits énergétiques 0,1 0,1 0,1 69,1 % 1 %Pays du golfe 5,7 7,4 7,8 9,4 %

Sources : Douanes françaises, calculs DGTPE

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LES GRANDS CONTRATS DE BIENS D’ÉQUIPEMENT CIVILS DANS LES PAYS ÉMERGENTS AU 1ER SEMESTRE DE 2008

Au 1er semestre de 2008, les grands contrats de biens d’équipement signés par les entreprises françaises dans les pays émergents se sont élevés à 14,3 Mds€ et à près de 34 Mds€ en glissement annuel sur 12 mois. Ils atteignent ainsi le 2ème record historique, en glissement annuel, après celui de la fin 2007 (environ 38 Mds€).

Les grands contrats vers les pays émergents ont représenté environ 7 % de la valeur de nos exportations au 1er semestre de 2008 et près de 30 % des seules ventes de biens d’équipement1.

Les grands contrats dans les pays émergents se sont maintenus à un haut niveau

• L’ensemble des grands contrats signés dans le monde dans le secteur aéronautique au 1er semestre de 2008 sont stables par rapport au 2ème semestre de 2007 (à 10,5 Mds€ environ). Nos contrats signés dans les pays émergents se sont légèrement renforcés ce semestre, passant de 6,2 Mds€ au 2ème semestre de 2007 à 6,8 Mds. Les pays émergents ont représenté en moyenne 55 % du total des contrats signés dans l’aéronautique chaque semestre depuis 2005 (et même 65 % au 1er semestre de 2008) alors que cette part était de l’ordre de 30 % par semestre entre 2000 et 2004.

• Hors aéronautique , les grands contrats conclus dans les pays émergents (à 7,6 Mds€) sont en baisse par rapport au niveau record du 2ème semestre de 2007 (13,4 Mds). Ce niveau record avait cependant été permis par un contrat signé par AREVA en Chine, fin 2007, d’un montant exceptionnellement élevé. Le chiffre du 1er semestre de 2008 est, en revanche, stable par rapport au 1er semestre de 2007 (7,5 Mds€).

Grands contrats signés par la France dans les pays émergents chronique semestrielle (Mds€)

2004 2005 2006 2007 2008

S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1

Total aéronautique 3,5 7,8 7,3 19,4 4,0 13,7 16,0 10,4 10,5

dont pays émergents 1,1 4,5 4,5 10,2 1,6 6,3 10,5 6,2 6,8

Autres contrats civils pays émergents 3,1 5,5 6,3 7,7 7,3 5,7 7,5 13,4 7,6

Total pays émergents 4,2 10,0 10,9 17,9 8,9 12,1 18,0 19,6 14,3

1 Ces rapports sont fournis à titre indicatif : les livraisons afférentes aux contrats signés étant échelonnées dans le temps, elles ne sauraient stricto sensu être comparées aux exportations.

Bercy, le 7 août 2008

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Les grands contrats sont majoritairement signés en Asie émergente et au Proche et Moyen Orient : En cumul depuis 5 ans, l’Asie émergente a apporté 41 % des contrats remportés par les entreprises françaises au sein des zones émergentes, suivie de près par le Proche et Moyen Orient (34 %) puis, un peu plus loin derrière, par l’Afrique (18 %) et l’Europe centrale et orientale (11 %), puis enfin l’Amérique latine (9 %).

Le montant global des contrats signés en Asie et au Proche et Moyen Orient a fortement augmenté depuis début 2005 (respectivement à 5,5 Mds€ et 4,5 Mds€ en moyenne par semestre sur la période 2005-2007, contre 2,0 Mds€ et 1,5 Mds€ sur la période 2000-2004), ce qui leur a permis de confirmer leur place de premières zones clientes de la France. Les grands contrats signés en Asie sont majoritairement dans l’aéronautique alors qu’au Proche et Moyen Orient, ce sont les grands contrats civils qui dominent.

On notera l’importance prise par l’Afrique au 1er semestre de 2008, où de nombreux contrats ont été signés, lui permettant d’être la 2ème zone cliente (29 % des contrats signés), après l’Asie émergente (41 %) mais devant le Proche et Moyen Orient (16 %). Des contrats de grands montants ont également été signés en Amérique latine, 3ème zone cliente (16 %) ex-æquo avec le Proche et Moyen Orient.

Les plus gros contrats au 1 er semestre de 2008 : • Hors aéronautique.

Parmi les plus gros contrats hors aéronautique enregistrés au 1er semestre de 2008 dans les pays émergents, la plupart ont été signés au Proche et Moyen Orient et en Afrique.

- Au Proche et Moyen Orient, deux contrats importants ont été signés au Qatar pour la construction d’une centrale électrique et d’une unité de dessalement d’eau de mer par Suez et pour la construction d’un pont digue entre le Qatar et le Bahreïn par Vinci Constructions. Aux Emirats Arabes Unis, un contrat pour la construction d’un tramway a été remporté par Alstom.

- En Afrique, Technip et Acergy ont signé un contrat pour le développement d’un champ pétrolier en Angola. En Tunisie, un contrat pour la fourniture d’une turbine de centrale électrique a été conclu par Alstom. Au Nigéria, Saipem (filiale d’ENI) remporte un contrat pour la fourniture d'équipements sous-marins d’un champ pétrolier situé dans le Golfe du Niger.

- En Amérique latine, un gros contrat a été conclu en Argentine pour la construction par Alstom du 1er train à grande vitesse entre Buenos Aires et Cordoba.

• Dans l’aéronautique.

La Chine, le Vietnam et la Malaisie en Asie ainsi que le Brésil et la Libye ont été les principaux clients d’Airbus au 1er semestre de 2008.

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LA FRANCE ET L’INVESTISSEMENT DIRECT INTERNATIONAL

En 2007, la France a amélioré ses performances, tant en termes d’accueil des investissements internationaux qu’en tant qu’investisseur à l’étranger.

I/ L’attractivité de la France aux yeux des investisseurs internationaux a atteint un niveau record en 2007

Les investissements directs étrangers en France ont fortement progressé en 2007 à 115 Mds€, un niveau jamais atteint, très supérieur aux niveaux des années précédentes. La France a conservé le troisième rang parmi les pays de l’OCDE1

comme pays d’accueil des investissements directs étrangers (IDE)2, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Investissements directs étrangers en France (Mds€)

-100

102030405060708090

100110120

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Capital social Bénéfices réinvestisAutres opérations IDE entrants

Source : Banque de France

Toutefois, les « bénéfices réinvestis »3 mais surtout les « autres opérations » ont été en nette hausse, à respectivement 18 Mds€ et 76 Mds€ (après 10 Mds€ et 31 Mds€). L’augmentation des IDE s’explique donc essentiellement par l’accroissement des échanges financiers intragroupes, entre des maisons mères

1 Hors Luxembourg. Y compris Luxembourg, la France passe du quatrième au troisième rang entre 2006 et 2007.2 D’après le rapport annuel de la CNUCED “World Investment Report” paru en octobre 2007.3 Les flux d’IDE sont ventilés en trois catégories selon le type d’actifs détenus : 1/ capital social : quote-part du capital social détenu (à partir d’un investissement nouveau, d’un rachat de société …), 2/ bénéfices réinvestis : les bénéfices ou pertes des entreprises affiliées sont pour partie incorporés à leur capital social sous la forme de réserves, qui constituent les bénéfices réinvestis, 3/ autres opérations : flux bilatéraux de prêts entre l’investisseur et la société affiliée ou mouvements financiers entre sociétés affiliées.

Bercy, le 7 août 2008

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étrangères et des filiales françaises. En revanche, les « opérations en capital social » sont restées stables à 22 Mds€.

Comme en 2006, les pays industrialisés sont à l’origine de la quasi-totalité des IDE en France. Les emplois créés ou maintenus grâce à ces investissements se seraient élevés à près de 35 000 en 2007 selon une estimation de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII)4, soit un niveau relativement élevé au vu des dernières années.

D’après les résultats mensuels de mai 20085, les IDE entrants sur les 5 premiers mois de l’année seraient en retrait (à 22 Mds€, soit -19 Mds€ par rapport à la même période de 2007), après une année 2007 exceptionnelle.

II/ La France demeure l’un des premiers investisseurs internationaux en 2007

Les flux d’investissement directs français à l’étranger ont fortement progressé en 2007 à 164 Mds€, après 97 Mds€ en 2006. Avec ce niveau, le plus élevé depuis le record historique atteint en 2000 (193 Mds€), la France est le troisième investisseur de l’OCDE, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Investissements directs français à l’étranger (Mds€)

-200

20406080

100120140160180200

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Capital social Bénéfices réinvestisAutres opérations IDE sortants

Source : Banque de France

La très forte accélération des « autres opérations » (80 Mds€ après 14 Mds€ en 2006), qui correspondent aux prêts et flux de trésorerie des entreprises françaises à destination de leurs filiales, explique cette hausse, les deux autres postes étant relativement stables.

Sur les 5 premiers mois de l’année 2008, les flux d’IDE sortant de France atteignent 63 Mds€, soit + 16 Mds€ par rapport à la même période de 2007.

III/ 30 000 implantations françaises à travers le monde en 2006

4 Rapport annuel de février 2007 de l’AFII.5 Les statistiques mensuelles d’IDE sont très volatiles et fortement révisées. Ces résultats doivent donc être interprétés avec précaution.

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En 2006, d’après les résultats de la dernière enquête conduite en 2007 par le réseau des Missions Economiques à l’étranger, le nombre d’implantations françaises à l’étranger se serait élevé à environ 30 000, employant près de 6 millions de salariés, contre un peu plus de 28 000 en 2004 avec 5,5 millions d’employés.

Si près des deux tiers de ces implantations et de leurs emplois sont localisés dans les pays développés, leur progression entre 2004 et 2006 a été plus forte dans les pays émergents, notamment d’Asie.

Le chiffre d’affaires généré par les implantations en 2006 était de l’ordre de 850 Mds€, soit un peu plus du double du montant des exportations de l’année. Si les pays développés ont accueilli les 2/3 des filiales françaises à l’étranger, ils concentrent plus des 4/5èmes du chiffre d’affaires généré par ces filiales.

Les filiales à l’étranger génèrent des « retours sur investissement ». D’après la Balance des Paiements, les revenus issus de nos investissements directs étrangers ont atteint 49 Mds€ en 2007 (après 47 Mds€ en 2006). Sur ces 49 Mds, une moitié a été réinvestie sur place et l’autre est revenue en France sous forme de dividendes.

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LES ÉCHANGES DE LA FRANCE AVEC LA ZONE EUROPE-MEDITERRANÉE

En février 2008, le gouvernement avait identifié, dans sa liste de pays prioritaires pour la mise en œuvre des dispositifs d’appui au commerce extérieur, les pays de l’espace euro-méditerranéen. L’ensemble de cette zone constitue en effet un espace prioritaire pour l’activité à l’exportation des entreprises, de même que 20 pays plus lointains (les pays du « Grand Large ») qui avaient alors été identifiés.

La zone Europe-Méditerranée peut être vue comme une zone de proximité, bien adaptée pour des PME qui souhaitent amorcer une activité d’exportation ou qui n’ont pas encore acquis une expérience approfondie de l’exportation. Inversement, la zone « Grand Large » concerne plutôt des entreprises déjà aguerries à l’exportation.

La zone Europe-Méditerranée au sens des pays prioritaires pour le commerce extérieur comprend nos 26 partenaires de l’Union européenne, la Suisse, la Norvège et la Croatie, ainsi que les autres pays bordant la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte en Afrique du Nord, Turquie, Israël et Liban). La présente fiche fait le point sur le poids et l’évolution de nos exportations vers cette zone.

I/ Poids des différents pays dans nos exportations au sein de l’espace Europe-Méditerranée

L’Union européenne constitue la zone de destination privilégiée pour nos exportations. Il s’agit bien d’un Marché intérieur pour nos entreprises. En 2007, sur environ 400 Mds d’exportations, 260 Mds sont allés vers l’UE, soit près des deux tiers.Les autres pays de la zone euro-méditerranéenne telle qu’elle a été définie ci-dessus accueillent près de 33 Mds€, se répartissant de manière à peu près équilibrée entre trois groupes de pays : 1/ la Suisse, la Norvège et la Croatie (13 Mds€), 2/ les trois pays du Maghreb (11 Mds), 3/ les cinq autres pays de la Méditerranée (9 Mds), c’est-à-dire la Turquie, l’Egypte, la Libye, Israël et le Liban.Les « pays de la Méditerranée » (les 3 pays du Maghreb, la Turquie, l’Egypte, la Libye, Israël et le Liban) constituent donc 20 Mds€ de nos exportations, soit 5 % de nos exportations totales, mais 16 % de nos exportations extra-européennes.

Bercy, le 7 août 2008

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II/ Nos exportations vers les pays de la Méditerranée ont été plus dynamiques depuis 5 ans que vers l’Union européenne

Sur les 5 dernières années, la croissance annuelle moyenne de nos exportations vers les pays de la Méditerranée (+5,4 %) a été plus soutenue que vers les pays de l’Union Européenne (+3,6 %). L’évolution de nos ventes vers ces pays est cependant contrastée : la croissance de nos exportations vers les trois pays du Maghreb (+3,5 % en moyenne par an), qui représentent plus de la moitié de nos exportations vers la zone Méditerranée, a été nettement moins rapide que vers les autres pays méditerranéens (+8,1 %) et ce, malgré des ventes vers le Maroc bien orientées (+6 % en moyenne par an). De manière plus précise, le dynamisme de nos exportations vers la zone Méditerranée depuis 5 ans repose essentiellement sur nos exportations vers la Turquie (un peu plus du quart de nos exportations vers la zone Méditerranée), qui ont crû de près de 13 % en moyenne chaque année. L’ensemble des secteurs industriels ont porté nos exportations vers la Turquie, même si l’automobile (26 % de nos exportations vers la Turquie) se distingue plus nettement avec une croissance annuelle de 27 % depuis 5 ans.

III/ Les exportations vers les pays de la Méditerranée restent soutenues au 1 er semestre de 2008

Les premiers chiffres pour 2008 tendent à confirmer la bonne tenue de nos exportations vers les pays méditerranéens : nos exportations ont ainsi crû de 10 % au 1er semestre de 20081 alors qu’elles ont augmenté d’à peine 2,7 % vers l’Union Européenne. Les ventes vers les pays du Maghreb sont particulièrement soutenues (+13 %) et beaucoup plus dynamiques qu’auparavant. Celles vers les autres pays confirment leur très bonne tenue (+8 %).Parallèlement, les importations en provenance des pays de la Méditerranée ont été encore plus rapides (+16 %) que les exportations. Toutefois, cette hausse est presque entièrement imputable à nos importations en provenance d’Algérie et de Libye, en lien avec le renchérissement du prix des hydrocarbures qui représentent plus de 95 % de nos importations en provenance de ces deux pays. Hors Algérie et Libye, nos importations n’augmentent plus que de 3 %, soit beaucoup moins que les exportations.

1 Extrapolation à partir des chiffres des 5 premiers mois de l’année sur données CVS (gel sur juin).

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ANNEXE

Evolution des exportations vers la zone Europe-Méditerranée, par pays de destination

2005 2006 2007

en milliards d'euros

croissance moyenne

03/07Poids en

2007

Union Européenne 233,1 252,7 258,4 3,6% 88,9 %

Autres pays d'Europe (1) 12 12,5 12,6 0,6% 4,3 %

« Pays de la Méditerranée »

Maghreb 10,3 10,3 10,9 3,5% 3,7 %

Algérie 4,7 4 4,2 2,7% 1,4 %

Maroc 3 3,2 3,5 5,7% 1,2 %

Tunisie 2,6 3 3,2 3,0% 1,1 %

Autres pays de la Méditerranée 8,1 8,7 8,8 8,1% 3,0 %

Egypte 1,4 1,3 1,2 4,7% 0,4 %

Libye 0,3 0,5 0,5 15,5% 0,2 %

Israël 1 1,1 1,1 -0,4% 0,4 %

Liban 0,6 0,6 0,7 5,8% 0,2 %

Turquie 4,7 5,2 5,2 12,9% 1,8 %

Total Europe-Méditerranée 263,5 284,1 290,7 3,6% 100 %

(1) : Suisse, Norvège, Croatie

Sources : Douanes françaises, calculs DGTPE

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ÉVOLUTION DES PARTS DE MARCHÉ DANS LE MONDE

DE LA FRANCE ET DE SES PARTENAIRES DE L’OCDE DEPUIS 1990

Cinquième exportateur mondial de marchandises et au deuxième rang européen, la France subit un tassement régulier de sa part de marché depuis le début des années 1990, comme ses partenaires de l’OCDE à l’exception de l’Allemagne. Pour les pays développés, cette évolution est principalement due à l’augmentation du poids des économies émergentes dans les échanges de marchandises – avec la Chine accédant notamment aux premiers rangs –, mais elle peut refléter aussi l’évolution de la compétitivité ou la spécialisation géographique plus ou moins dynamique des exportateurs.

La part des échanges mondiaux en valeur détenue par la France s’est stabilisée en 2007. En volume, la part de marché par rapport à nos partenaires de l’OCDE se stabilise également au 1er semestre 2008, après l’érosion subie depuis 2002 sous l’effet de la dégradation de la compétitivité-prix.

1/ La part des échanges mondiaux en valeur détenue par la France, qui s’était érodée depuis le début des années 1990, s’est stabilisée en 2007.(cf. graphique 1 et tableau 1 en annexe).

Selon les données disponibles du FMI (année 2007), la part de marché mondial en valeur de la France s’est stabilisée en 2007, aux alentours de 4%.

Sur plus longue période, la part de marché mondial en valeur de la France (définie comme le ratio de ses exportations de marchandises sur le total des exportations mondiales) affiche depuis le début des années 1990 un fléchissement commun à la plupart de ses partenaires de l’OCDE. Sur la base de ce critère, la France occupe depuis 2002 le 5e rang des exportateurs de marchandises – après avoir occupé la 4e

place jusque là – derrière l’Allemagne, les États-Unis, la Chine et le Japon. La Chine, qui est entrée à l’OMC en 2002, a accédé en 2004 au 3e rang après avoir supplanté successivement le Royaume-Uni, la France puis le Japon.

L’érosion tendancielle des positions françaises par rapport à 1990 n’apparaît pas principalement liée à un problème de compétitivité vis-à-vis des autres pays de l’OCDE (cf. fiche ″Evolution de la compétitivité de la France″). La baisse tendancielle de notre part de marché en valeur résulte davantage de la part croissante des échanges mondiaux réalisés par les pays émergents, du fait de leur insertion progressive dans le commerce international. De fait, la plupart des pays industrialisés perdent tendanciellement des parts de marché, à l’exception de l’Allemagne qui enregistre de nouveau des gains depuis 2000.

De plus, l’interprétation de la part de marché en valeur est rendue délicate par les effets de valorisation. Les variations de la part de marché mondial en valeur d’un

Bercy, le 7 août 2008

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pays reflètent non seulement sa compétitivité intrinsèque et son engagement commercial vers les zones économiquement dynamiques, mais aussi la variation des prix des marchandises échangées. Par exemple, l’effet de valorisation des échanges, qui incorpore les fluctuations des différentes monnaies et l’évolution des prix mondiaux des marchandises échangées, réduit mécaniquement à court terme (avant que les effets compétitivité n’influent sur les volumes) la part de marché des pays dont la monnaie se déprécie, comme de ceux qui exportent plutôt des biens dont le prix relatif baisse.

Ainsi, outre l’évolution de la part de marché en valeur, il convient d’examiner l’évolution de la part de marché en volume, qui n’est pas affectée par la variation des prix des biens et services échangés et offre un meilleur diagnostic sur les évolutions des différents pays de l’OCDE, en plaçant la France par rapport à ses concurrents développés.

2/ La part de marché en volume vis-à-vis de nos partenaires de l’OCDE dans les échanges de biens et services se stabilise également (cf. graphiques 2, 3 et tab. 2)

On dispose ici d’un indicateur de part de marché relative, rapportant les exportations de biens et services en volume de la France à celles de ses 24 partenaires de l’OCDE. La part de marché relative de la France en volume suivait une décrue régulière depuis 2002, moins prononcée depuis 2004, principalement sous l’effet de la dégradation de la compétitivité-prix avec l’appréciation de l’euro. Elle se stabilise au premier semestre 2008 à 6,8%. Elle demeure inférieure au niveau moyen observé depuis 1990, soit 7,7%, autour duquel la part de marché de la France avait enregistré des variations d’amplitude relativement modérée jusque fin 2001.

Les évolutions pour les principales économies de l’OCDE apparaissent contrastées.

Parmi les principaux partenaires européens, l’Allemagne a connu une amélioration de sa part de marché en volume après une phase de vif décrochage entre 1991 et 1995, mouvements tous deux liés à la réunification et à son impact sur la compétitivité. L’Italie est affectée depuis plus de dix ans par une tendance au déclin prononcé et quasi continu de sa part de marché. La position de l’Espagne s’est améliorée au long des années 1990, conséquence de son intégration au sein de l’Union européenne à partir de 1986, mais a cependant marqué une inflexion en 2003, en lien avec la dégradation de la compétitivité. La part de marché en volume du Royaume-Uni enregistre une tendance baissière quasi-continue sur le long terme, et celle des Etats-Unis, en repli de 1996 à 2002 connaît une progression depuis. Dans le cas du Japon, la nette amélioration observée depuis 2001 traduit un retournement par rapport à la dégradation enregistrée continûment sur le long terme, reflétant le redressement sensible de la compétitivité japonaise depuis plus de six ans, qui repose sur le change mais également sur les efforts réalisés en matière de coûts salariaux.

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Parts de marché mondiales en valeur des principaux exportateurs(exportations de marchandises, en %) :

Gr. 1 et tab. 1 : principaux exportateurs OCDE et Chine

parts en % 1980 1990 1995 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

France 6,0 6,5 5,8 4,8 4,8 4,8 4,6 4,2 4,0 4,0

Allemagne 9,9 12,3 10,6 9,3 9,6 10,0 10,0 9,4 9,3 9,7

Italie 4,0 5,1 4,7 4,0 3,9 4,0 3,9 3,6 3,5 3,7

Roy.-Uni 5,7 5,6 4,9 4,4 4,3 4,1 3,8 3,6 3,6 3,2

Japon 6,7 8,6 8,9 6,6 6,5 6,3 6,2 5,7 5,4 5,0

Etats-Unis 11,6 11,8 11,8 11,9 10,8 9,7 9,0 8,7 8,6 8,6

Chine 0,9 1,9 3,0 4,3 5,1 5,9 6,5 7,3 8,1 8,4

Exportations de marchandises du pays ou groupe de pays concerné rapportées aux exportations mondiales en valeur.Source : données FMI, calculs DGTPE. OCDE : groupe de 24 partenaires (OCDE hors PECO)

Parts de marché relatives en volume vis-à-vis des partenaires OCDE(exportations de biens et services, en %) :

Gr. 2 : France et principaux pays OCDE Gr. 3 : France et principaux pays Zone euro

4

6

8

10

12

14

16

18

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

Etats-Unis

Japon

France

Roy.-Uni

derniers points : 2008 S12

4

6

8

10

12

14

16

18

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

Allemagne

France

Pays-Bas

Italie

Belgique

Espagne

Exportations de biens et services du pays rapportées à celles d’un groupe de 24 pays de l’OCDE, calculées en volume (en déflatant la valeur des exportations par un indice de prix d’exportation, se rapportant à une année de base)Source : données OCDE, calculs DGTPE.

Tab. 2 : France et principaux pays OCDE

parts en % 1980 1990 1995 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008S1

France 8,4 7,8 7,8 8,0 7,8 7,4 7,2 7,0 6,8 6,8

Allemagne 14,7 15,2 13,1 15,0 15,0 15,1 15,2 15,9 16,2 16,2

Italie 6,2 6,0 6,3 4,5 4,3 4,1 4,0 3,9 3,8 3,7

Roy.-Uni 8,2 7,1 7,0 6,7 6,6 6,4 6,5 6,6 5,9 5,7

Japon 12,2 11,8 10,4 9,2 9,7 10,2 10,3 10,4 10,7 11,2

Etats-Unis 15,8 16,6 17,6 15,3 15,1 15,3 15,4 15,4 15,7 15,9

Bercy, le 7 août 2008

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LES ÉCHANGES DE SERVICES DE LA FRANCE EN 2007

Comme en 2006, la France était le 5ème exportateur mondial de services en 2007 (derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon) avec 4 % de parts de marché. Les exportations de services représentent environ un quart des exportations de biens. En 2007, les exportations françaises de services ont atteint 106 Mds€ et les importations 95 Mds (voir la ventilation sectorielle en annexe).

L’excédent français en matière de services s’est renforcé dans les années 90 pour culminer à plus de 20 Mds d’euros en 2000, date à partir de laquelle il s’est détérioré rapidement, pour revenir en 2006 à 10 Mds€. De ce point de vue, l’année 2007 marque la première amélioration significative du solde depuis le début des années 2000, l’excédent passant d’environ 10 Mds€ en 2006 à 11 Mds en 2007. Cette amélioration a été permise par une augmentation des exportations relativement soutenue (+5,8 %), supérieure à celle des importations (+5,3 %).

Excédent en matière de services (en Mds d’euros)

Source : Banque de France

Bercy, le 7 août 2008

0

5

10

15

20

25

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

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I/ Amélioration sensible de l’excédent du poste « Voyages et Transports »

L’amélioration de l’excédent des services enregistrée en 2007 a été permise par le poste des voyages et transports (dont les exportations constituent 60 % des exportations de services). L’excédent de ce poste est en effet passé de 8,1 Mds€ à 9,7 Mds (+ 1,6 Mds). L’amélioration est assez générale, puisqu’elle touche à la fois les voyages, dont l’excédent passe de 12,1 Mds en 2006 à 12,8 Mds en 2007, confirmant l’amélioration déjà observée en 2006, et les différents types de transports, poste dont le déficit global se replie de -4 Mds en 2006 à -3,1 Mds en 2007.

II/ Léger tassement de l’excédent relatif aux activités de services destinées aux entreprises

L’excédent relatif aux autres catégories de services, qui regroupent essentiellement des services aux entreprises, s’était nettement détérioré en 2006, passant de 5,9 Mds€ en 2005 à 1,8 Mds en 2006. En 2007, il s’est légèrement tassé, à 1,3 Mds, la progression des exportations étant un peu moins soutenue que celle des importations.Peu de variations sont significatives. En positif, l’excédent des « redevances et droits de licence » est passé de 2,3 Mds€ en 2006 (2,5 en 2005) à 3,1 Mds en 2007, en raison notamment de l’accroissement des excédents dégagés par l’industrie pharmaceutique. Inversement, le solde des activités de services rangées dans la catégorie « divers » des services aux entreprises est passé de -2,3 Mds€ en 2006 à -3,7 Mds en 2007. D’après la Banque de France, cette détérioration s’explique essentiellement par celle du poste « frais de gestion » qui retrace le coût de l’exploitation de filiales ou d’autres établissements à l’étranger.

III/ Les premiers chiffres pour 2008 sont encourageants

Les premiers chiffres pour 2008 tendent à confirmer le mouvement d’amélioration du solde enregistré tout au long de l’année 2007. Au premier semestre de 2008, l’excédent se situerait en effet aux alentours de 8 Mds€, contre 4,7 Mds au second semestre de 2007 et 5,9 Mds au premier semestre de 2007.Cette amélioration provient d’une légère hausse des exportations, en particulier des services de transports, conjuguée à une forte diminution des importations généralisée à l’ensemble des postes de services.

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ANNEXE

Evolution des échanges de services de la France en 2007

En Mds€ données CVS

Exportations évolution Importations évolution Solde

2005 2006 2007 06/07 2005 2006 2007 06/07 2005 2006 2007

Services 98,4 100,4 106,3 5,8 % 85 91 95,3 5,3 % 13,3 9,9 11,0

En Mds€, ExportationsEvolutio

n ImportationsEvolutio

n Solde

données brutes 2005 2006 2007 06/07 2005 2006 2007 06/07 2005 2006 2007

Transports + Voyages 58,1 60,3 63,9 6,0 % 50,7 52,2 54,2 3,9 % 7,4 8,1 9,7Transports 22,7 23,4 24,4 4,2 % 26,1 27,4 27,5 0,4 % -3,4 -4,0 -3,1

Transports maritimes 6,4 6,4 6,8 5,4 % 9,6 10,4 10,3 -1,1 % -3,2 -4,0 -3,6Transports aériens 10,2 10,6 11,1 3,8 % 11,0 11,0 11,0 0,5 % -0,8 -0,3 0,0Autres transports 6,0 6,3 6,5 3,6 % 5,6 6,0 6,1 2,6 % 0,5 0,3 0,4

Voyages 35,4 36,9 39,6 7,2 % 24,5 24,8 26,8 7,8 % 10,8 12,1 12,8Autres types de services 40,3 40,1 42,3 5,5 % 34,4 38,3 41,1 7,1 % 5,9 1,8 1,3Services de communication 2,8 3,0 3,1 1,6 % 1,8 1,7 2,0 14,5 % 1,1 1,3 1,1Services de construction 2,9 3,3 3,9 17,3 % 1,3 1,4 1,5 8,8 % 1,6 1,9 2,3Services d'assurances 0,9 0,6 0,8 18,1 % 1,8 1,9 1,5 -17,7 % -0,9 -1,2 -0,8Services financiers 1,2 1,1 1,5 36,6 % 1,9 3,0 2,8 -4,8 % -0,8 -1,9 -1,4Services d'informatique et d'information 1,4 1,6 1,3 -15,2 % 1,4 1,6 1,6 1,6 % -0,1 0,0 -0,3Services, redevances et droits de licence 5,0 5,0 6,5 30,0 % 2,5 2,6 3,4 27,7 % 2,5 2,3 3,1Autres services aux entreprises 23,7 23,5 23,2 -1,2 % 20,6 23,2 25,0 7,9 % 3,1 0,3 -1,8

dont négoce international 5,9 6,2 5,7 -7,7 % 5,9 6,2 5,7dont commerciaux 1,8 1,5 1,6 2,8 % 3,9 4,0 4,3 7,2 % -2,1 -2,4 -2,7dont locations 0,6 0,6 0,6 -3,6 % 0,9 1,8 1,7 -3,2 % -0,2 -1,2 -1,1dont divers 15,4 15,1 15,3 1,2 % 15,9 17,4 19,0 9,2 % -0,5 -2,3 -3,7

Services personnels, culturels et récréatifs 1,7 1,4 1,4 2,4 % 2,3 2,1 2,3 7,5 % -0,5 -0,8 -0,9dont audiovisuels 1,1 0,8 0,7 -5,7 % 1,5 1,3 1,3 2,0 % -0,3 -0,5 -0,6dont autres 0,6 0,6 0,7 12,6 % 0,8 0,9 1,0 15,6 % -0,2 -0,2 -0,3

Services des administrations publiques 0,7 0,7 0,8 7,9 % 0,8 0,8 0,9 11,0 % -0,1 -0,1 -0,2

Evolution semestrielle

En Mds€, Exportations Importations Solde

données cvs

2007 S1

2007 S2

2008 S1*

2007 S1

2007 S2

2008 S1*

2007 S1

2007 S2

2008 S1*

Services 53,2 52,7 54,1 47,3 48,0 45,7 5,9 4,7 8,3Voyages 19,2 19,9 19,1 13 13,6 12,8 6,3 6,3 6,3Transports 12,4 12 13,5 13,6 13,8 13,6 -1,3 -1,8 -0,1Autres services 21,6 20,8 21,5 20,7 20,6 19,3 0,9 0,2 2,1

* estimation réalisée en reportant la valeur CVS du mois de mai au mois de juin

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Sources : Banque de France, calculs DGTPE