au cŒur de l’enquête

Une histoire imaginée par :Soliman ABDALLAH

Cannelle CAGNOLO-FIEULAINEDjahane DOCIN-JULIEN

Baptiste DOGLIANIAndréa FUSCO

Mehdi PANTALACCIMikaëlla REGINA

Rosa STEGERCassandra TARQUINY

Louison UHL

Atelier d’écriture : Antonella FIORIAtelier de théâtre : Delphine blanc

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Présentation

Ils savaient déjà : ce serait un polar ! Une histoire de meurtre ! Un enlèvement ! Quelque chose avec des détectives ! Oui, c’est ça, des détectives qui mèneraient une enquête !Ils ont tous imaginé leur personnage, creusé la personnalité de ce personnage, fouillé dans son intimité, dans ses rêves, dans ses désirs les plus secrets. Après, qu’allait-il se passer entre tous ces personnages ? Une trame s’est esquissée et l’écriture allait pouvoir commencer. Dans un premier temps, je les ai fait travailler sous forme d’improvisation que j’enregistrais. Je découpais des petites scènes. Ils improvisaient. Je m’en servais pour écrire la pièce de théâtre. Puis, à partir de la scène 3, nous sommes passés à l’écri-ture. Ils ont écrit en groupe chaque réplique de leur personnage. Au fur et à mesure des ateliers, ils se sont immergés dans cette histoire qu’ils étaient en train d’inventer. Plus tard, nous avons posé le titre et ils ont commencé le travail des répétitions.

Antonella Fiori

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Le spectacle tiré de ce texte a été représenté le 19 juin 2013 au Badaboum Théâtre.

Avec

Rubena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mikaëlla REGINABenoît . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Baptiste DOGLIANIMarie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Louison UHLChouquette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rosa STEGERDavid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Soliman ABDALLAHRonaldo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Andréa FUSCOJeanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Djahane DOCIN-JULIENMiloud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Mehdi PANTALACCICléopâtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cassandra TARQUINYIrrédessa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mikaëlla REGINAClémentine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Louison UHLL’oracle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Cannelle CAGNOLO-FIEULAINE

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Scène 1

Rubena, la scientifique, est dans son laboratoire, concentrée derrière son ordinateur, elle tapote sur un clavier. Elle réfléchit.

Rubena :Alors, si E égale V prime plus X au carré : O égale EV prime sur X au carré ! Logique ! Bien sûr, suis-je bête, c’est ça ! C’est la formule ! Voyons voir !Elle saisit la formule sur son ordinateur et soudain elle se lève de sa chaise.Je fume ! Je fume ! Ça y est ! J’ai trouvé ! C’est pas possible ! (Elle regarde l’écran de son ordinateur) Mais si ! Mais si ! Elle est là !Ça y est ! (Elle fait le tour de la pièce en se massant les tempes) à moi le Prix Nobel ! À moi le Vent des Globes ! À moi le Guiness des Records ! À moi le César du scientifique ! À moi... (Elle s’arrête) Voyons, ne perdons pas de temps. Faut que j’appelle Benoît pour qu’il se mette au travail tout de suite. Elle prend un téléphone et compose le numéro de Benoît. On entend la sonnerie, puis Benoît qui décroche.Benoît :

Allo ! Rubena :Benoît, j’ai besoin de toi ! Viens vite au labo ! Ne me demande pas pourquoi ? C’est top secret !Benoît :Vous avez trouvé la formule ?Rubena :Top secret ! Je te dis !Benoît :Ok patron ! J’arrive d’ici une dizaine de minutes !Rubena fait le tour de son laboratoire en chantonnant. Benoît arrive.Benoît :C’est moi patron !Rubena :Benoît j’ai trouvé la formule !Benoît :Tu plaisantes ?Rubena :Regarde !Benoît regarde l’écran de l’ordinateur.Benoît :Trop fort !Rubena :Tu vas construire la machine. J’imagine qu’il va te falloir le matériel de base ? Benoît réfléchit.

Benoît :Silicone pour la cabine, convecteurs électriques et puces électroniques pour la télécommande. J’ai déjà tout ce qu’il faut dans le placard à balai du labo.Rubena :Pour combien de personnes ?Benoît :D’abord, le prototype pour une personne. Si ça marche, je peux aller jusqu’à six personnes. Tout dépend du budget.Rubena :Très bien, très bien Benoît. Et quelle forme ? Plutôt ovale ?Benoît :Plutôt ovale ! J’ai déjà le plan dans ma sacoche. (Il sort le plan et le montre à Rubena).Rubena :Toujours aussi efficace ! (un temps) Bon, on la construit cette machine ?Benoît :Allez, au boulot !Rubena :Je veux bien t’aider. Dis-moi ce que je dois faire ?Benoît :Passe-moi le silicone.

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Rubena :Oh la vache ! Ça pèse ce truc !Benoît :Fais attention à tes pieds ! Pose là ! Maintenant, va me chercher le marteau et les clous.Rubena :Je les vois pas.Benoît :Fouille dans ma sacoche, tout y est.Rubena :Ah voilà !Benoît :Tiens-moi ça et ne bouge plus. Benoît construit la machine.Ça y est ! C’est presque terminé. Tu peux lâcher.

Marie et Chouquette entrent.

Marie :Salut ! (Elle les regarde)Qu’est-ce que vous fabriquez ?Rubena et Benoît :Chut ! Top secret ! Ils continuent les finitions de la ma-chine. Marie les regarde en haussant les épaules et s’installe à sa table. Elle fait ses expériences avec des bassines différentes. Elle montre une sorte de petit poisson à Chouquette.Marie :Regarde ma Chouquette comme elle est petite la sirène ! Chouquette boude dans son coin. Tu me désoles, vraiment ! (un

temps) Je me demande pourquoi tu ne les aimes pas ? Tu es jalouse ? Chouquette mange la sirène.Marie :Tu exagères ! Benoît :Dis donc, ce chien, y’a longtemps que je m’en serais débarrassé !Marie :Benoît ! Chouquette est un chien de scientifique. Je lui ai mis une puce électronique et depuis, il parle ! (Elle se tourne vers le chien) Allez, montre-lui ce que tu sais faire !Chouquette (en articulant) :Les-chau-sset-tes-de-l’ar-chi-du-che-sse-sont-elles-sèches-ar-chi-sè-ches ?Benoît :On dirait un chihuahua qui vient de sortir du ventre de sa mère !Marie :Chouquette, viens par ici près de moi.Chouquette suit Benoît.Benoît :Arrête de te taper l’incruste ! J’ai pas que ça à faire moi ! J’suis pas une sirène !Chouquette ne s’en va pas et bave sur la machine.Benoît :Dis donc le chien ! Va au bout du monde et arrête de baver sur ma machine, tu veux ?Chouquette tourne autour de la

machine en disant sa phrase sur la duchesse. Benoît s’énerve, puis il a une idée.Benoît :Viens ! On va faire un essai. Allez monte dans cette machine. Très bien. Gentil chienchien. Plus vite que ça. Marie :Et si ça rate, que va devenir Chouquette ?Benoît :N’y pense pas tout de suite.Il pousse le chien dans la machine, prend la télécommande.Regardez tous ! Tout le monde regarde.Versailles !On entend de la musique baroque.Préhistoire !Le chien sort en cromagnon.J’ai installé une reconnaissance vocale. Il suffit d’appuyer sur la télécommande et c’est parti.Rubena :Fantastique ! Génialissime ! Benoît tu es fabuleux ! Fabuleux !Benoît fait sortir le chien de la ma-chine. Rubena :Moi aussi, je vais me coucher.Marie :Bonne nuit.Marie et Chouquette restent dans le laboratoire.

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Chouquette :C’est pas tout, mais j’ai faim, moi !Marie :Patiente encore quelques minutes, veux-tu ?Chouquette :Non, dépêche-toi, j’ai faim !Marie :Chouquette, si tu continues, tu vas aller à la niche !Chouquette :Tu as vu comme tu me traites ? C’est vraiment pas sympa de ta part !Marie :Bon ça va, ça va, tiens les voilà tes croquettes ! (Elle sert les croquettes et regarde autour) On aurait besoin d’un balai pour nettoyer tout ton bazar.Chouquette :Pfffft ! S’il n’y avait que le mien !Marie :Ça suffit ! Maintenant, je dois continuer mes expériences !(Bruit de sonnette de la porte d’en-trée)Marie :Qui peut bien sonner à une heure pareille ?(Re-bruit de sonnette) Je vais voir ! (Re-bruit de sonnette) Oui ! Oui ! J’arrive ! (Elle ouvre)David :Bonjour Madame.

Chouquette :Qui c’est celui-là ?David :Je vends des balais et des jolies petites bouteilles de jus d’orange.Marie :Vous tombez à pic ! On avait justement besoin d’un balai.David :Tenez, je vous conseille celui-là. Il est très bien.Marie :Non, je préfère le rouge.David :Voilà, voilà, c’est comme vous voulez. J’ai tout ce qu’il vous faut ! (Il lui donne le balai et elle le prend). Vous allez goûter à mon jus d’orange, je vous l’offre.Marie :Merci ! Je meurs de soif !(Elle boit et elle s’évanouit).David :Parfait ! Parfait ! Parfait !Chouquette :Marie, réveille-toi ! (Elle regarde David) Mais que lui est-il arrivé ?David :Hé le cabot, dégage ! (Il l’assomme et prend Marie sous le bras) Ne perdons pas de temps, quelqu’un pourrait arriver !(Il sort)

Rubena entre dans le laboratoire.

Rubena :Où est ma fille ?Chouquette (à moitié endormie) :Je ne sais pas...Rubena :Marie ? Où es-tu ? Réponds-moi ! Marie ?... Pas possible de la laisser seule une minute ! Faut toujours qu’elle fasse une bêtise ! (comme si elle sentait quelque chose) Quelqu’un est venu ? Ça sent une drôle d’odeur...

Le téléphone sonne. Rubena décroche. On entend l’enregistrement d’une voix masculine lui annoncer qu’elle reverra sa fille lorsqu’elle aura donné la formule. La voix lui laisse 48 heures pour réfléchir. Elle la rappellera passé ce délai.

Rubena (au chien) :Mais que s’est-il passé ? Allez, secoue-toi ! Dis-moi où elle est ? (le chien ne réagit pas) Bon, ce chien n’a jamais servi à rien ! J’aurais jamais dû l’acheter !(elle fait les cent pas dans le labora-toire) J’ai 48 heures ! Ce n’est rien 48 heures ! Pourquoi l’ai-je laissée toute seule ? Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? (elle s’arrête)

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Au fait, comment ont-ils pu savoir ?...C’était top secret !... Non, ce n’est pas Benoît ?... Peut-être que Benoît n’est pas si sûr que ça ?... Bon, je vais mettre cette possibilité

de côté pour le moment !... Allez, j’appelle les détectives... C’est trop urgent !... (elle prend le téléphone) Allo ! Oui, c’est moi ! C’est pour

un enlèvement ! Ma fille ! Venez le plus vite possible ! C’est un cas de force majeure !

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Scène 2

Le chien amorphe est seul dans le laboratoire. Un détective arrive : Ronaldo.

Ronaldo :Bonj... Ah ! Un chien !... Et en plus, il est un peu... euh... beaucoup sonné ! (chuchotant) Je hais les chiens !Jeanne, l’assistante détective arrive.Jeanne (à Ronaldo) :Heu... Salut Ronaldo... ça va ?Miloud arrive avec la démarche de quelqu’un qui a trop bu.Miloud :Désolé ! Hic ! Je suis ! Hic ! Un tout petit peu en retard ! Hic !Rubena, la scientifique, arrive en courant, l’air affolé.Rubena :Où étiez-vous pendant tout ce temps ?Ronaldo :Désolé.Jeanne :Oui, on est un peu en retard.Rubena :Mettez-vous au travail et tout de suite !Jeanne :Une seconde ! Quelles sont les personnes avec qui vous parta-

gez le secret de la formule ?Rubena :Euh... Voyons... Il n’y a que Benoît qui le sait. (un temps) D’ailleurs, vous venez de me le rappeler, je dois le contacter immédiatement. (Rubena sort son téléphone de sa poche et coïncidence, Benoît arrive).Benoît :Désolé d’arriver à l’improviste !Rubena :J’allais justement t’appeler !Miloud :Euh Hic ! Qui es-tu ? Hic !Benoît :Je suis Benoît, le constructeur de la ma... de rien ! (un temps)Et toi, qui es-tu ?Jeanne lui saute dessus.Jeanne :Avez-vous vendu la mèche de la formule ?Benoît :Calmez-vous ! Non, je n’ai rien fait ! Mais qui c’est celle-là ?Ronaldo :Bon, je peux parler maintenant ?Miloud :Non ! Hic ! Pas vraiment ! Hic ! Il est grand temps de mener cette enquête ! Hic ! Le blabla ça suffit ! Hic !

Jeanne :D’ailleurs, je crois que j’ai trouvé une pince à cheveux !Ronaldo :Tiens, moi aussi, je vais chercher des empreintes.Pendant que les détectives recherchent des indices, Benoît et Rubena discutent.Rubena :Tu es sûr Benoît que tu n’y es pour rien ?Benoît :Non ! Euh... Non ! Ce n’est pas moi ! C’est peut-être le chien ? Non ?Rubena :Benoît, j’ai confiance en toi. J’espère que tu ne m’as pas trahi.Benoît :Patron, après toutes ces années, comment aurais-je pu ?Miloud :Je crois que j’ai trouvé quelque chose ! Hic !Ronaldo :Ah ! Et qu’as-tu trouvé ?Miloud :J’ai trouvé quelque chose... Hic... qui appartient au voleur. Il montre un cheveu.

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Jeanne :Un cheveu ! Tu es de plus en plus nul ! Dans quelques temps on va être au bord de la faillite avec toi ! (Elle réfléchit) Mais le chien ! Il a tout vu, LUI ! On pourrait lui poser des questions !Jeanne s’approche du chien.Jeanne :Hé le chien ! T’aurais pas vu quelque chose qui pourrait nous intéresser ?Chouquette :… (muette)Ronaldo :Il ne sert à rien ce chien. Miloud :Tiens, j’ai une... Hic... idée !Jeanne :Pfffff ! Quoi encore ?Miloud :Si on... Hic... mettait le chien dans la machine... Hic... Il pourrait peut-être... Hic... retrouver ses

esprits... Hic... et nous mener sur la bonne piste ?Rubena :Oh oui ! Vous êtes génial Miloud ! C’est une très bonne idée ! (à Benoît) Dépêche-toi d’ouvrir la porte de la machine. (Benoît a du mal à le faire) Mais qu’est-ce que tu attends ! Va mettre le chien dans la machine ! Je te l’ordonne !Miloud (très fier de lui) :I am the Best ! Je suis le meilleur ! The détective number one ! Hic ! Personne ne peut m’égaler ! Hic !Jeanne :Miloud ! Arrête de te regarder le nombril ! Pas de temps à perdre avec ces âneries ! Maintenant il faut agir ! Ronaldo :Oui ! Dépêchons-nous ! Ce chien doit retrouver ses esprits ! (chuchoté) Bon débarras ! ça nous fera des vacances ! Je hais les

chiens ! Je les déteste !

Ils mettent le chien dans la machine. Rubena s’approche d’un clavier pour taper la formule. Mais Miloud à moitié saoul trébuche et tombe sur les touches du clavier. On entend un drôle de bruit et la ma-chine démarre.Rubena (à Miloud) :Mais qu’est-ce que tu as fait ? Mon dieu ! Mais où est-elle partie ? Miloud :Ben... Hic... Rien...Jeanne s’approche de la machine et regarde le petit écran.Jeanne :Oh non ! Quelle horreur ! La pauvre Chouquette, on l’a envoyée au temps des Pharaons !

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Scène 3

On voit Cléopâtre, Irrédessa la fille de Cléopâtre, Clémentine la joueuse de harpe. Autour, il y a des serviteurs qui agitent des palmes pour faire de l’air. C’est un moment agréable de la vie de la cour au royaume des Pharaons d’Egypte. Soudain, un chien débarque d’on ne sait où.

Cléopâtre :Beurk ! C’est quoi ce cabot ?Chouquette :Surveillez votre langage Madame !!!Irrédessa :Maman ! C’est quoi ce truc ?Cléopâtre :Voyons ma fille... C’est un petit chien-chien !Chouquette :Mais où suis-je ?Clémentine :à la cour des Pharaons ! Chouquette :La four des Caraons ???Irrédessa :Non ! La cour des PHA-RA-ONS !Mais d’où viens-tu ?Chouquette :Je viens du futur !Irrédessa :Il est fou ce chien ! Il nous raconte n’importe quoi !

Clémentine :Je sens qu’il va nous amener dans une drôle d’aventure !Cléopâtre :Quelle aventure ?Irédessa :J’ai hâte d’en savoir plus !Clémentine :Moi, je ne veux pas prendre de risque ! Je ne viens pas avec vous !Chouquette :En tout cas, je ne sais pas ce que je fais là !Cléopâtre :Mais il ne sait rien ce cabot ! Je vais appeler le garde pour le faire disparaître de ma vue !Chouquette :Vous avez terminé cette discus-sion qui ne mène à rien ?J’aimerais bien retrouver ma maîtresse MOI !Irrédessa :Sa maîtresse ?... Quelle maîtresse ?Chouquette :Oui ! Ma maîtresse ! Il faut que vous m’aidiez à la retrouver !Irrédessa :Qu’il est malpoli ce chien !Chouquette :Je me souviens... ma maîtresse a été enlevée...

Irédessa:Enlevée par qui ?Chouquette :Je n’en sais rien Moi !

Clémentine s’est levée. Elle inspecte les environs. Cléopâtre se met à appe-ler l’oracle avec ses mains qui passent et repassent au-dessus d’un vase. L’oracle arrive.

L’oracle :Iris Boiseum Quellum Cochonus... Que la vérité éclate !... Par Toribus Solamum Lactus Vachus... Que la vérité nous préserve de la ruine éternelle !... Protectum Poisonus démonium... Que la vérité protège les enfants dans les dangers spéciaux...Purificatum Subitum Espiritutum...Que la vérité procure la victoire !

Soudain, Clémentine se met à parler d’une voix bizarre.Clémentine :Je vois... Non, j’entends...J’entends une voix familière. Elle crie « Aidez-moi ! »...

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Mais, c’est Marie ?...Mais oui, Marie, la fille de la scientifique !... Je vois une maison blanche avec des volets verts... Une maison blanche près d’une fontaine... Je vois des poules qui pondent des oeufs d’or... Je vois Benoît qui parle avec quelqu’un... C’est un voleur... Un voleur qui s’appelle David... Il vole des sacs d’or... Il peut voler n’importe quoi pour de l’or... Chouquette :Mais pourquoi Benoît est-il chez le voleur ?Tout à coup, l’oracle se fâche.L’oracle :Cette fille ne sait rien ! Seul l’oracle sait lire dans les nuages !Clémentine ne l’entend pas. Elle semble complètement illuminée par ses visions.Chouquette :Je veux retrouver ma maîtresse par n’importe quel moyen !Irrédessa et Cléopâtre ne comprennent rien.Cléopâtre :On se croirait chez les fous !

Irrédessa :Qui est ce Benoît ?Clémentine a de nombreuses visions.Chouquette :C’est le constructeur de la machine à remonter le temps !L’oracle :Pfffff ! Ce chien raconte n’importe quoi ! Ça n’existe pas les machines à remonter le temps !Cléopâtre :Et ce chien vient du futur. De mieux en mieux !Clémentine :Je vois Benoît qui parle d’argent... Ils vont partager l’argent... Attendez ! Je dois écouter ce qu’ils se disent... On entend Benoît et David parler de la demande de rançon. Ils évoquent aussi le partage de la somme d’argent. Benoît parle aussi du chien qui a disparu et bon débarras...Chouquette :Incroyable ! Je sais maintenant où se trouve ma maîtresse ! Vite ! Il faut faire vite ! Je dois regagner le laboratoire avant qu’il ne soit

trop tard !Cléopâtre :Mais comment veux-tu faire ?Clémentine :L’oracle peut l’aider.L’oracle :Voyons le chien... Peux-tu avaler cette gélule qui va te permettre de te dissoudre dans l’univers...Chouquette :Mais... euh...L’oracle :N’aie crainte, je vais prononcer la formule qui va te renvoyer chez toi et te protéger.Chouquette :D’accord... Mais faites vite ! Ma maîtresse est en danger !

Chouquette avale la gélule et l’oracle prononce la formule.

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Benoît, Miloud, Jeanne et Ronaldo sont dans le laboratoire de Rubena qui est effondrée à cause de l’enlèvement de sa fille Marie. Soudain Chouquette arrive.

Chouquette :Ah enfin ! Me voilà revenue !Benoît :Non ! Pas le chihuahua !Jeanne :Chouquette, nous étions inquiets ! Maintenant que tu es de retour, tu vas peut-être pouvoir nous aider ?Miloud :Hic !Chouquette (montrant ses crocs à Benoît) :Oui je sais ! Je sais tout ! (fixant Benoît).Benoît :Heu... de quoi tu parles ?Ronaldo :Commence d’abord par nous raconter d’où tu viens, sale bête ! C’était comment chez les Pharaons ?Chouquette :Tout s’est bien passé à la four des Carahons.

Jeanne :Euh... à la cour des Pharaons.Chouquette :Là-bas, il y avait de l’or partout, des gens très riches et des esclaves. Les gens vivent à moitié nus. Il fait assez chaud. J’ai ren-contré une grande reine «Cléopâtre». Elle était laide et vulgaire. En plus, elle me parlait mal. Je ne l’ai pas trouvée sympa avec moi. Benoît :On ne se demande pas pourquoi.Chouquette :Tu devrais arrêter de faire le malin. J’ai tout un chapitre sur toi. Grâce à l’oracle, je sais le rôle que tu as tenu dans cette histoire !Jeanne :Chouquette, de quoi parles-tu ?Chouquette (à Jeanne) :Je l’ai vu commanditer l’enlèvement de ma petite Marie !Benoît :Quooooiiiii ?Ronaldo (à Benoît) :C’est vous le suspect ?Rubena :Benoît ?... C’est toi...Miloud :Allez ! Hic ! Avouez ! Hic !...

Vous ne pouvez plus faire marche arrière, ni vous échapper !Benoît :Oui, c’est moi ! Rubena ne me paye pas assez ! C’est une sale égoïste qui abuse de ma faiblesse ! J’ai contacté David, voleur professionnel et ami, avec qui j’ai déjà commis quelques crimes...Rubena :Benoît... Pourquoi me faire une chose pareille ? Moi, ta protectrice ! Celle qui veille sur toi et te donne du travail tous les mois ?Miloud :Comment... Hic... le contactez-vous ?Benoît :Par téléphone.Miloud : Certes... Hic... mais encore ?Benoît :Je l’appelle. L’heure et le lieu de rendez-vous changent chaque fois. Miloud :Quand devez-vous Hic l’appeler ?Benoît :Quand je l’appelle !Miloud :Appelez maintenant ! Hic !

Scène 4

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Benoît :Euh... Ok !

Benoît appelle David et lui annonce qu’il sera chez lui dans une dizaine de minutes. Jeanne :Allez ! On y va tous !

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Cette scène se passe chez David le voleur. Benoît arrive.

Benoît :Salut ! Où est-ce que tu en es ?David :Pas de nouvelles !Benoît :Comment pas de nouvelles ?David :Rassure-toi, j’ai l’habitude. Les 48 heures ne sont pas encore pas-sées ! On a le temps ! Ils doivent être en train de chercher le fric pour la rançon ! (un temps) Cette histoire, je la sens bien ! Ah oui, je la sens bien ! Je la sens vraiment bien !Benoît :Dis, mais on n’a pas toute la vie devant nous ! David :Cool voyons... tranquille... Tu veux boire quelque chose ? (Il fouille dans son bar) Gin ? Whisky ? Vodka ? Eau minérale ?...Benoît :Merci, je ne veux rien !David :Faut que tu te calmes ! Mets-toi dans la peau du chat qui attend la souris ! Ben oui ! Comme si de

rien n’était... Et vlan ! Coup de pâte et Bingo ! À nous les tunes !

Jeanne arrive en défonçant la porte.

Jeanne :Les mains en l’air ! Vous êtes démasqués !David :Non mais qui c’est cette meuf ?Ben oui, qui êtes-vous pour entrer chez moi comme ça ? Vous vous croyez où ? Vous voulez que j’appelle la police ou quoi ?Jeanne :Ne faites pas le malin ! David :Non mais attendez ! Vous savez chez qui vous êtes ? (Il commence à boxer dans l’air) Je fais des championnats, MOI !Jeanne :Vous savez très bien de quoi je cause !David :Allez lâchez cette arme ! Qu’est-ce que vous voulez ? Il n’y a rien à voler ici ?

Ronaldo entre.

Ronaldo :On sait tout ! Rendez-nous la fille !Sinon vous êtes cuit !

Miloud entre.

Miloud :Eh oui... Hic... Parfois la souris est plus forte que le chat... Hic !David regarde Benoît.David (à Benoît) :Qu’est-ce qu’il se passe ?Benoît :Trop tard, ce sale cabot nous a trahis !David :Tu peux m’expliquer là ? Je ne comprends pas bien, MOI !Benoît :Je te raconterai plus tard...David :Me raconter quoi ?Benoît :Trop tard, je te dis...David :Tu as fait tout ça pour me faire plonger ? (Benoît ne répond pas) Mais à quoi tu joues avec moi ? (Benoît ne répond toujours pas) Oh la vache ! Je me suis fait avoir comme un bleu !

Scène 5

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Ils entendent Marie crier.Marie :À l’aide ! À l’aide ! Venez me chercher ! Je sais que vous êtes là !Je suis attachée dans le grenier !J’ai froid ! J’ai faim ! J’ai soif ! Venez vite !(un temps) Maman !(un temps) Chouquette ! Miloud :J’y vais ! Hic !David :Bon, j’ai compris... Je me suis fait balancer... Je laisse tomber, c’est trop risqué ! (aux détectives) Vous !! Ne me dénoncez pas aux flics !! Je ne veux pas aller en prison !!Jeanne :Dites ! Pourquoi ne le ferait-on pas ?David :Je vous en supplie ! (un temps) Je

peux vous aider dans vos en-quêtes... Je connais pas mal de truands qui sont recherchés... Je peux vous aider... Vous irez plus vite... En échange, vous me lais-sez la vie sauve... Hein ?...Ronaldo :On verra ça plus tard, tu veux ?David :Mais puisque je laisse tomber, je vous dis... Je suis prêt...Ronaldo :Bon ça suffit maintenant ! Donne-moi tes poignets, je vais t’attacher avec cette corde. (il fait asseoir David et l’attache à la chaise)David :Je suis innocent... innocent... Je vous dis...Jeanne :Oh la la ! mais quel rasoir ! (à Ronaldo) Passe-moi ton foulard !

Faut lui clouer le bec aussi ! (elle met le foulard dans la bouche de David).

Ruben entre.

Ruben :Je vois que vous avez fait du bon travail ! Pas de doute, vous êtes les meilleurs détectives sur la place !... Où est ma fille ?

Miloud revient avec Marie. La mère et la fille se tombent dans les bras.

Marie :Merci de m’avoir sauvée. J’ai cru que j’allais y passer. (un temps) Mais où est Chouquette ?Ronaldo :Tiens, on l’avait oubliée celle-là !!

Badaboum Théâtre16, quai de Rive-Neuve 13007 Marseillewww.badaboum-theatre.com

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