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VENISE, miracle posé sur l’eau depuis 1 000 ans, rayonnante dans son écrin de marbre, avec ses
121 îles reliées par 435 ponts à travers les différents « sestieri », quartiers.
Toujours menacée, toujours sauvée !
Le “Ponte della Libertà”
ouvre le Musée à ciel
ouvert de Venise,
sur un labyrinte composé
de 177 canaux
Datant de 1931 ce pont de 3 850 m relie
la capitale de la Vénétie à la terre
ferme.La voie du chemin de
fer du « Pont des Lagunes » qui lui est parallèle donne accès
à la gare Santa Lucia
Partis en « vaporetto », le bus
sur l’eau, de notre hôtel, c’est sur un quai noir de monde que nous
nous frayerons un passage pour rejoindre
la place St Marc
Vue sur le « Ponte dei Sospiri » construit en 1602 pour relier le Palais
Ducal à la prison.Corridor double séparé par un mur, fermé comme un coffre, les cris et soupirs des condamnés disant au revoir à la vie et
menés aux « plombs », y étaient étouffés.
Embouteillage sous le « Ponte de la Paviola », pont de la poupée, près de la
place St Marc
Le Palais des Doges
peint par Monnet en 1908
Situé sur la place St Marc, le Palais Ducal
fut la résidence du Doge de la République de Venise
de 1340 à 1797
Le Palais des Doges par
Auguste Renoir en 1881
La place du Palais Ducal où nous avions rendez-vous
sous la colonne dominé par le grand lion ailé de
St Marc, symbole de Venise
De l’autre côté la colonne où San Teodoro, 1er patron
de la « Sérénissime » terrasse le dragon
Sous le ciel bien bâché
on pourrait chanter
« que c’est triste Venise »
mais pas du tout,
le charme est permanent sous
la voix enjôlée des gondoliers
L’aspect de la gondole actuelle date de 1562 où un décret dogal imposa sa couleur noire et ses dimensions de 10,80 m de long pour 1,38 m de
large
Le gondolier debout à
l’arrière gauche, rame du
côté droit pour corriger
l’asymétrie de la gondole
gracile glissant sur
le saphir miroitant du canal
Dans le « sestiere », quartier du Castello, la place de l’église Santa Maria Formosa, dont le nom provient
d’une prétendue apparition de la Vierge
Marie, déguisée en femme voluptueuse
La statue du « condottiere », mercenaire du 15°s.,
Bartholomeo Coleono, commandant l’armée
de la Sérénissime
Une fois les douze coups
de midi sonnés
le Vol de l’Ange ouvre le Carnaval de Venise avec cette acrobate se lançant
du haut de San Marco pour atterrir au centre de la
place où l’attendent plus de 70 000 « curieux »
La place des « Procuraties » bordée
de bâtiments aux arcades et fenêtres étroites où
travaillaient les procurateurs gérant les biens de l’église.
C’est là que se passe l’atterrissage de l’ange
Ils sont venus,
ils ont tout vu,
la marée humaine se dirige
vers les restaurants
Sortie de la Cathédrale
St Marc où les costumes
rappellent les fastes
de la Sérénissime
Ici au 18°s. princes et
membres des élites de
l’Europe se donnaient
rendez-vous à l’occasion
du Carnaval
Proche de la Piazetta et du bassin San Marco, gentes dames et jolis damoiseaux revêtus de leur costume
Renaissance avec le « tabaro », longue cape noire, la « larva », masque blanc et
le tricorne ou le masque d’Arlequin
Ici tout ce petit monde vit pour le paraître
C’est en compagnie de la guide vénitienne Carla que nous
visiterons le Palais des Doges avec sa surprenante « Boca di Leon », la boîte à lettres des
dénonciations anonymes indiquant dans la pierre:
« Dénonciations secrètes contre toute personne qui dissimule des faveurs ou des services, ou qui
cherche à cacher ses vrais revenus ».
L’escalier des Géants est surmonté par une arcade décorée d’une fresque du Titien représentant la « Vierge à l’enfant ». Le
portique est orné des bustes des plus illustres citoyens vénitiens dont celui de Marco Polo
Le fameux corridor
intérieur du
Pont des Soupirs
Ce « sarcophage volant » conduisait les prisonniers
dans leurs geôles « I piombi », pour les mettre au secret dans des cellules
dont la couverture était faite de plaques de plomb.
Le séducteur Giacomo Casanova y fut emprisonné en 1755 et sera le seul à s’en
évader un an plus tard avec la complicité du prêtre Marino Balbi
La Basilique « di San Marco » fut reconstruite en 1063 après l’incendie de
976 qui la ravagea avec le Palais des
Doges attenant
Cette église à coupoles suit le modèle byzantin, elle recèle
dans un sarcophage les reliques de St Marc.
Le lion ailé de St Marc couronne le portail
Une palette chromatique de costumes vénitiens
Balade en « vaporetto » sur le Grand Canal avec passage sous le pont de
« l’Academia » menant au Musée de l’Académie
Pont métallique construit par l’armée autrichienne occupant Venise en 1854,
il fut remplacé par un pont en bois en
1933
Ancien Palais d’un richissime commerçant vénitien du 18°s., le « Palazzo Grassi », racheté en 2001 par
l’homme d’affaires français François Pinault fut reconverti en Musée d’Art Moderne
Non loin de la gare Santa Lucia, le « Ponte degli Scalzi », le pont des Déchaussés, bâti en fer en 1858 par les Autrichiens et refait en
pierre en 1934 avec une portée de 40 m sur le Grand Canal. Son nom fait référence aux moines déchus qui l’empruntaient pour rejoindre
l’église toute proche
Grosse circulation sur le Grand Canal où sur ses rives la richesse de l’ancienne République de Venise
resplendit à travers ses palais datant du 13° au 18 °s.,
posés sur une couche de briques et de pierres
reposant sur des pieux en bois de mélèze
Direction le
« Ponte di Rialto »
datant de 1590, il est le
plus ancien pont de Venise
Tableau du Pont du Rialto par Canaletto en 1740, avec les gondoles éparpillées sur le canal et les cheminées à cloches
renversées sur les toits
Du 14° au 19° s., le Pont piéton du Rialto, long de 48 m sur le Grand Canal,
constituait l’unique liaison entre les
« sestieri » de San Polo et de San Marco
Reconstruit en pierre d’Istrie en 1590, ce pont
à arche unique offre 3 passages piétons, un au centre installé le long des 12 arches entre 2
rangées de boutiques, et 2 de chaque côté des échoppes à souvenirs,
menant au « souk » à ciel ouvert
Le « Canalazzo », en forme
de S inversé, long de 3,8 km
relie le Pont de la Liberté
à la lagune du bassin St Marc
A l’extrémité du Grand Canal, la Basilique Santa
Maria della Salute, surmontée d’un grand dôme, fut construite à
partir de 1630 et dédiée à Marie pour vaincre la peste
qui ravageait Venise
Tableau de la Place St Marc par Canaletto datant de 1740,
peintre vénitien faisant partie de l’école du
« védutisme », peintures de paysages urbains
italiens
Régate sur le Grand Canal
par Canaletto en 1740
Datant de 1514, du haut de ses 100 m la tour campanaire en briques domine la place St Marc, près de la façade de la
basilique
Les 6 cloches équipant le campanile avaient chacune des fonctions précises,
La Marangona ou Campanon, la plus grande, sonnait le début de la journée de travail et le midi,
La Nona sonnait le terme de l’expédition des lettres au Rialto, la rive haute où se situait le marché,
La Renghiera sonnait quand les condamnés étaient conduits au supplice,
La Trattoria appelait les membres du Mazor Consejo, le Grand Conseil,
La Mezza Tersa appelait les fidèles aux fonctions religieuses,
La Maggiore ou Campanon de Candia sonnait à la volée avec les 5 autres à l’occasion des fêtes ou lors des victoires remportées sur mer
par les galères de la Sérénissime
Pour le repas de fête à l’hôtel, les masques étaient de rigueur pour les invités de l’ARIÉ….JOIE
Pour rejoindre les îles de Murano et Burano nous passerons devant la Basilique San Giorgio Majore située sur une île du bassin St Marc. Construite en 1566 elle est célèbre par la toile de Léonard de Vinci représentant la Cène, fresque de
8,80 m sur 4,60 m, réalisée vers 1495
Les poètes de la Renaissance chantaient Murano comme « un séjour de nymphes et de demi-dieux »,
dans cette « île des jardins » aux odeurs enivrantes de jasmin
Située à 1,5 km de Venise,
Murano est la patrie
de l’orfèvrerie du verre
depuis un décret
du Sénat datant de 1201
Dans le mugissement sourd de la flamme des vastes fournaises, de ce verre brûlant, rouge, pâteux,
roulé en baguette, puis soufflé et modelé, naîtra
une pièce unique
Le maître verrier a réalisé en quelques
minutes l’emblème des voitures de course de
Enzo Ferrari, le « cavallino
rampante » ou cheval cabré
Célèbres dans le monde entier ces perles « A lume », réalisées à la
flamme de chalumeau, sont assemblées en colliers Dans ce monde de
prestidigitateurs, l’Aventurina à la
fabrication aventureuse et imprévisible, invoque la
quête de la pierre philosophale
Datant du 12°s. la Basilique
Santi Maria e Donato,
moitié romaine, moitié byzantine
avec son superbe pavement
en mosaïques polychrome
et son Christ de verre
Plus au nord dans la lagune, la petite île de pêcheurs
de Burano compte environ 3 000
habitants.
Au dessus des maisons on peut apercevoir
« l’altana », cette terrasse permettant de se
dorer au soleil pour obtenir la chevelure du « blond
vénitien »Burano, réputée pour ses maisons colorées digne des
décors d’une comédie de Goldoni.
A l’origine les marins peignaient leurs habitations de
différentes couleurs pour les reconnaître en cas de brume qui règne en
maître à partir de novembre
L’importance de Burano s’est accrue au 16° s. lorsque les femmes de
l’île se font dentellières, exportant leurs dentelles
dans toute l’Europe
Bon doigt, Bon œil pour la doyenne âgée de 90 ans, spécialiste du « punto en aria », le point en
l’air
Sur le « Campo del Centro Civico », place de la mairie, trône Baldassare Galuppi, dit
« Buranello », l’enfant du 16° s. de Burano, devenu un des génies
musiciens de Venise, considérée à l’époque comme l’une des capitales
artistiques de l’Europe
Au loin le campanile de l’église San Martino date
du 17°s.
Mesurant 53 m de haut, son sommet est écarté de sa base de près de 2 m, rivalisant ainsi avec
la Tour de Pise
La lagune est un corps vivant dont les canaux sont les veines et les îles les poumons. Pour sauver Venise de « l’Aqua alta » un
barrage contre l’Adriatique est en cours de mise en place à l’entrée des 3 passes du Lido, de Malamoccio et de Chioga, une
sorte de mur sous marin constitué de 21 digues mobiles dont le fonctionnement est prévue pour 2017
Venise sera-t-elle sauvée par le projet MOÏSE ?
Lors de la consécration du Doge Sérénissime Luigi Mocenigo, en Août 1570, Luigi Groto conclut ses
propos ainsi :
Qui ne loue Venise est indigne de sa langue Qui ne la contemple est indigne de la
lumière Qui ne l’admire est indigne de l’esprit Qui ne l’honore est
indigne de l’honneur
Veni etian ou Venetia Reviens encore
Conception de l’ ARIÉ….JOIE Photos personnelles et du Net
Musique : Charles Aznavour Tao triste é Veneza
Réalisation Février 2014
