Attentats du 11 septembre 2001 - encyclopediss.com · Attentats du 11 septembre 2001 Les attentats...

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Attentats du 11 septembre 2001 Les attentats du 11 septembre 2001 (communément appelés 11-Septembre, ou 9/11 en anglais) sont quatre attentats- suicides perpétrés le même jour aux États-Unis, à quelques heures d'intervalle, par des membres du réseau djihadiste islamiste Al-Qaida*, visant des bâtiments symboliques du nord-est du pays et faisant 2 977 victimes. L’opération Bojinka * est considérée comme un plan précurseur de ces attentats. Au matin du mardi 11 septembre 2001 , dix-neuf terroristes détournent quatre avions de ligne. Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center* (WTC) à Manhattan * (New York) et un troisième sur le Pentagone *, siège du Département de la Défense*, à Washington DC*, tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles. Les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant l'anéantissement de deux autres immeubles. Le quatrième avion , volant en direction de Washington, s'écrase en rase campagne à Shanksville *, en Pennsylvanie *, après que des passagers et membres d'équipage ont essayé d'en reprendre le contrôle. Plusieurs milliers de personnes sont blessées lors de ces attaques qui causent la mort de 2 977 personnes. La Commission nationale* sur les attaques terroristes* contre les États-Unis a été créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise. Dans son rapport publié fin août 2004 , elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaida*, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en étaient membres et que le commanditaire en était Oussama ben Laden*, qui les a revendiqués à plusieurs reprises. Khalid Cheikh Mohammed* a été désigné comme le principal organisateur de ces attaques et a reconnu les faits lors des interrogatoires préliminaires à son procès Certains contestent les explications couramment admises concernant ces attentats et en avancent d'autres, généralement qualifiées de théories du complot et considérées par certains comme des théories « révisionnistes * (révisionnisme *)», voire « négationnistes * », d'attentats qualifiés le 17 octobre 2001 de crimes contre l'humanité par Mary Robinson*, chargée du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme Les événements du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et ont provoqué un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du World Trade Center ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des deux tours du WTC ayant été diffusées en direct. Le gouvernement fédéral des États-Unis* et celui de nombreux autres pays ont réagi en renforçant leur législation antiterroriste. L'administration américaine a ensuite lancé une « guerre contre le terrorisme », notamment en Afghanistan dès octobre 2001 , dont le régime taliban favorable à Al-Qaida* était soupçonné d'héberger Ben Laden, et en Irak en mars 2003 , dont le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international et un détenteur d'armes de destruction massive. Le Pentagone *, a été réparé en un an et six nouvelles tours, dont le One World Trade Center* qui est la plus haute des États- Unis, un mémorial * installé sur l'emplacement des tours jumelles, un musée consacré aux attentats et une nouvelle gare sont en cours de construction, d'achèvement ou déjà construits sur le site du World Trade Center* Boeing 767 * d'American Airlines similaire à l'un des quatre avions détournés Avec leur charge (partielle) en carburant estimée à quarante-six mille litres chacun, les avions, deux Boeing 757* et deux Boeing 767* ont été utilisés comme bombes incendiaires volantes. Des quatre avions détournés, seul le Vol 93 United Airlines* ne put atteindre sa cible, s'étant écrasé en Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la capitale. Les 19 pirates de l'air exécutant les attentats étaient Mohammed Atta*, Fayez Banihammad*, Ahmed al-Ghamdi*, Hamza al-Ghamdi*, Saeed al-Ghamdi*, Hani Hanjour *, Nawaf al-Hazmi*, Salem al-Hazmi*, Ahmed al-Haznawi*, Ziad Jarrah*, Khalid al-Mihdhar*, Majed Moqed*, Ahmed al-Nami*, Abdulaziz al-Omari*, Marwan al-Shehhi *, Mohand al-Shehri*, Wail al-Shehri*, Waleed al-Shehri*, Satam al-Suqami*. Quelques passagers et membres d'équipage ont pu passer des appels téléphoniques, principalement du vol UA93 *, mentionnant la présence de pirates de l'air armés de couteaux à lame rétractable (Box cutter en anglais), qu'ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l'avion. Un témoin rapporte aussi l'utilisation d'un produit chimique de type gaz lacrymogène utilisé dans le vol American 11* pour tenir les passagers à l'écart de la première classe. La Commission nationale* sur les attaques terroristes contre les États- Unis a pu établir que deux des pirates de l'air avaient récemment acheté des couteaux multifonction Leatherman *. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l'American 77)

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Attentats du 11 septembre 2001

Les attentats du 11 septembre 2001 (communément appelés 11-Septembre, ou 9/11 en anglais) sont quatre attentats-suicides perpétrés le même jour aux États-Unis, à quelques heures d'intervalle, par des membres du réseau djihadiste

islamiste Al-Qaida*, visant des bâtiments symboliques du nord-est du pays et faisant 2 977 victimes.L’opération Bojinka* est considérée comme un plan précurseur de ces attentats.

Au matin du mardi 11 septembre 2001, dix-neuf terroristes détournent quatre avions de ligne. Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center* (WTC) à Manhattan* (New York) et un troisième sur le Pentagone*, siège du Département de la Défense*, à Washington DC*,

tuant toutes les personnes à bord et de nombreuses autres travaillant dans ces immeubles.

Les deux tours - dont les toits culminent à un peu plus de 415 m de hauteur - s'effondrent moins de deux heures plus tard, provoquant

l'anéantissement de deux autres immeubles. Le quatrième avion, volant en direction de Washington, s'écrase en rase campagne à Shanksville*, en

Pennsylvanie*, après que des passagers et membres d'équipage ont essayé d'en reprendre le contrôle.

Plusieurs milliers de personnes sont blessées lors de ces attaques qui causent la mort de 2 977 personnes.La Commission nationale* sur les attaques terroristes* contre les États-Unis a été créée en 2002 pour expliquer comment ces attentats ont pu se produire et pour éviter que cela ne se reproduise. Dans son rapport publié fin août 2004, elle établit la responsabilité du réseau Al-Qaida*, en affirmant que les dix-neuf terroristes auteurs de ces attentats-suicides en étaient

membres et que le commanditaire en était Oussama ben Laden*, qui les a revendiqués à plusieurs reprises.Khalid Cheikh Mohammed* a été désigné comme le principal organisateur de ces attaques et a reconnu les faits lors des

interrogatoires préliminaires à son procès

Certains contestent les explications couramment admises concernant ces attentats et en avancent d'autres, généralement qualifiées de théories du complot et considérées par certains comme des théories « révisionnistes* (révisionnisme*)», voire « négationnistes* », d'attentats qualifiés le 17 octobre 2001 de crimes contre l'humanité par Mary Robinson*, chargée du Haut-Commissariat

des Nations unies aux droits de l'homme

Les événements du 11 septembre ont été vécus presque en temps réel par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde et ont provoqué un choc psychologique considérable, les images de l'avion heurtant la deuxième tour du

World Trade Center ainsi que celles de l'effondrement complet en quelques secondes des deux tours du WTC ayant été diffusées en direct.

Le gouvernement fédéral des États-Unis* et celui de nombreux autres pays ont réagi en renforçant leur législation antiterroriste. L'administration américaine a ensuite lancé une « guerre contre le terrorisme », notamment en Afghanistandès octobre 2001, dont le régime taliban favorable à Al-Qaida* était soupçonné d'héberger Ben Laden, et en Irak en mars2003, dont le régime baasiste a été désigné par l'administration américaine comme un soutien du terrorisme international

et un détenteur d'armes de destruction massive.

Le Pentagone*, a été réparé en un an et six nouvelles tours, dont le One World Trade Center* qui est la plus haute des États-Unis, un mémorial* installé sur l'emplacement des tours jumelles, un musée consacré aux attentats et une nouvelle gare sont en cours de construction, d'achèvement ou déjà construits sur le site du World Trade Center*

Boeing 767* d'American Airlines similaire à l'un

des quatre avions détournés

Avec leur charge (partielle) en carburant estimée à quarante-six mille litres chacun, les avions, deux Boeing 757* et deux Boeing 767* ont été utilisés comme bombes

incendiaires volantes. Des quatre avions détournés, seul le Vol 93 United Airlines* ne put atteindre sa cible, s'étant écrasé en Pennsylvanie alors qu'il se dirigeait vers la

capitale.

Les 19 pirates de l'air exécutant les attentats étaient Mohammed Atta*, FayezBanihammad*, Ahmed al-Ghamdi*, Hamza al-Ghamdi*, Saeed al-Ghamdi*, HaniHanjour*, Nawaf al-Hazmi*, Salem al-Hazmi*, Ahmed al-Haznawi*, Ziad Jarrah*,

Khalid al-Mihdhar*, Majed Moqed*, Ahmed al-Nami*, Abdulaziz al-Omari*, Marwan al-Shehhi*, Mohand al-Shehri*, Wail al-Shehri*, Waleed al-Shehri*, Satam al-Suqami*.

Quelques passagers et membres d'équipage ont pu passer des appels téléphoniques, principalement du vol UA93 *, mentionnant la présence de pirates de l'air armés de couteaux à lame rétractable (Box cutter en anglais), qu'ils ont utilisés pour menacer ou tuer du personnel navigant et des passagers lors de la prise de contrôle de l'avion. Un témoin rapporte aussi l'utilisation d'un produit chimique de type gaz lacrymogène utilisé dans le vol American 11* pour tenir les passagers à l'écart de la première classe. La Commission nationale* sur les attaques terroristes contre les États-Unis a pu établir que deux des pirates de l'air avaient récemment acheté des couteaux multifonction Leatherman*. Des menaces de bombe ont été faites sur trois des avions (pas sur l'American 77)

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Le contrôle du trafic aérien des États-Unis est confié à la Federal Aviation Administration*, cette surveillance est assurée par vingt-deux centres de contrôle régionaux (Air Route Traffic Control Center) dont ceux de Boston, New York, Washington, Cleveland et Indianapolis au Nord-Est du pays. Les différents centres de contrôle sont placés sous la direction de Air Traffic Control System Command Center * chargé de centraliser les informations. La surveillance militaire de l'espace aérien nord-américain est, quant à elle, confiée au NORAD* (North American Aerospace Defense Command). Il est composé de plusieurs secteurs de surveillance dont le NEADS* (Northeast Air Defense Sector) pour le Nord-Est des États-Unis.En février 2002, le NTSB* publie les trajets effectués par les vols AA11*, UA175*, AA77* et UA93 *. Les trajectoires des avions se basent sur les données recueillies par les centres de contrôle régionaux, par les aéroports John-F.-Kennedy* et Washington-Dulles* et par le 84th Radar Evaluation Squadron. À cela s'ajoutent les informations enregistrées par les boîtes noires des vols AA77* et vol UA93 * retrouvées dans les décombres des crashs.Le matin du 11 septembre 2001, quatre avions de ligne, deux Boeing 767*. et deux Boeing 757*, furent détournés par dix-neuf terroristes dans le but de les faire s'écraser contre des lieux hautement symboliques des États-Unis. Les quatre avions de ligne devaient décoller entre 7 h 45 et 8 h 10, mais ils firent face à des retards allant de dix à quarante et une minutes. Ainsi le vol AA11* décolla à 7 h 59, le vol UA175* à 8 h 14, le vol AA77* à 8 h 20 et le vol UA93 * à 8 h 42.Après la prise de contrôle par les kamikazes, le vol 11 fut maintenu treize minutes durant dans une direction (le Nord-Ouest) qui l'éloignait de son objectif. Ce choix se retrouve pour le vol 175* avec son détour au-dessus du New Jersey* pour revenir sur Manhattan par le Sud. Ce trait est également partagé par les vols AA77* et UA93 * : le caractère tardif de la prise de contrôle des avions (après vingt-six et quarante-cinq minutes) résultait en un éloignement important de leur cible.

Détournements

Réactions de la défense aérienne

Les premiers chasseurs à décoller furent des F-15* de la garde nationale

aérienne*.

Les procédures de coordination entre l'aviation civile et le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord* (NORAD* ) sont en place depuis les années 1960. Au matin du 11 septembre, quatorze avions de chasse étaient disponibles pour protéger l'espace aérien des États-Unis contigus*. Ainsi le NEADS* (NORAD* Northeast Air Defense Sector) disposait de quatre avions de chasse, deux à la base aérienne d'Otis* à Cap Cod* dans le Massachusetts* et deux autres à la base aérienne de Langley* à Hampton* en Virginie*, prêts à défendre le Nord-Est du pays, les autres bases ayant besoin de temps pour préparer et armer des chasseurs

Selon la Commission Kean*, les premiers chasseurs, des F-15* du 101st Fichter Squadron* du Massachusetts ANG* décollèrent à 8 h 52, soit 38 minutes après le détournement du vol 11 AA*, , de la base aérienne d'Otis* , proche de Boston, éloignée de 240 km de New York.

Après avoir grimpé en altitude et volé à Mach 1,4 en direction de John F. Kennedy International Airport*, ils prirent un circuit d'attente au large de Long Island* en attendant de savoir où se trouvaient le ou les avions de ligne qu'ils devaient intercepter, car ceux-ci, transpondeur* débranchés, avaient disparu des écrans utilisés pour le contrôle du trafic aérien29. Ils se trouvaient à 114 km de New York lorsque le vol UA175* percuta la tour Sud. Après avoir atteint New York à 9 h 11, ils furent affectés à patrouiller l'espace aérien new-yorkais.

Pensant que le vol 11 * était toujours en l'air, le NORAD* faisait décoller à 9 h 30 trois chasseurs F-16* du 119th Fichter Wing du North Dakota ANG* de la base aérienne de Langley* , située à 210 km au sud de Washington. Mais après avoir été alerté du détournement du vol AA77* , les chasseurs furent dirigés vers Washington DC*. Lorsque l'appareil s'écrasa dans le Pentagone* à 9 h 37, les chasseurs étaient à 169 km. Ils arriveront sur le Pentagone 12 minutes plus tard

La base aérienne d'Andrews* située à quinze kilomètres de la capitale, dont trois chasseurs F-16* n'emportant que des munitions d'entraînement participaient à un exercice en Caroline du Nord* ce matin-là reçut de son côté l'ordre par les services secrets de préparer une patrouille armée. Mais une demi-heure plus tard, à la réception de l'ordre de la Présidence de faire décoller ces chasseurs à la suite de l'attentat contre le Pentagone *, ils n'étaient pas encore prêts. À 10 h 38, deux F-16* non armés du 121st Fichter Squadron du District of Columbia ANG* décollaient d'Andrews, 45 minutes après la mise en alerte.

Après le troisième crash, le directeur des opérations nationales de la FAA*, Ben Sliney*, ordonne à 9 h 45 la fermeture totale de l'espace aérien américain et le Transports Canada* déclenche l'opération Ruban jaune*, bloquant au sol les avions devant décoller et détournant vers le Canada* les vols internationaux en provenance d'Europe et d'Asie. Tous les vols commerciaux aux États-Unis sont annulés (et tous les vols internationaux volant en leur direction redirigés vers le Canada), et les aéroports de Los Angeles* et San Francisco* fermés. Les quatre mille cinq cents avions civils alors en vol sont forcés d'atterrir en urgence et l'aviation civile reste clouée au sol jusqu'au 14 septembre. Le secrétaire de la Défense Donald Rumsfeld* déclenche le DEFCON 3* à 10 h 43. Vers 11 h 0, le commandant du NORAD*, Ralph Eberhard* déclenche le plan d'urgence SCATANA* qui force tous les avions à atterrir et donne le contrôle militaire sur l'espace aérien. À 12 h 15, plus aucun vol commercial ou privé ne survole les États-Unis. À 13 h 4, Georges W. Bush* met l'armée américaine en alerte et déclenche le FPCON DELTA*, le plus haut niveau d'alerte terroriste.

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L'United States Navy* annonce à 14 h 51 le déploiement de deux porte-avions et d'autres navires venant de la base navale de Norfolk* au large de New York et de Washington et d'un groupe aéronaval au large de Los Angeles.Environ deux heures après le dernier crash, une centaine de chasseurs patrouillait dans l'espace aérien américain et, depuis le 14 septembre, une opération baptisée Noble Eagle* doit assurer la couverture aérienne des États-Unis 24 heures sur 24. Celle-ci a coûté quarante milliards d'euros pour ses sept premières années et « use » sérieusement personnels et matériel.Parmi les unités militaires déployées en renfort sur le lieu du désastre, une unité de guerre bactériologique* de la gardenationale des États-Unis* fut chargée d'analyser l'air afin de déterminer si des germes pathogènes avaient été répandus. Mise en alerte quelques minutes après le second impact, elle confirma à 20 h 30 l'absence de risques en ce domaine.Les attentats auront duré moins de deux heures, le premier détournement commença à 8 h 19 sur le AA11* et le dernier avion de ligne détourné s'écrasa à 10 h 03, soit 104 minutes plus tard. Les différents détournements auront duré entre 18et 43 minutes. Aucun des avions de chasse ayant été mis en œuvre ne réussit à intercepter les vols détournés. Le NORAD*déclara que cette faillite majeure du système de protection de l'espace aérien était due aux délais de transmission des incidents de vol (24 et 39 minutes pour les vols AA11* et vol AA77* ) ou à leur non-transmission. Reprenant les données du NORAD*, la Commission Kean* exposa que les militaires auraient été avertis quelques minutes seulement avant les impacts des vols AA11* et vol AA77* , et après les impacts pour les autres.Malgré la mise en évidence du non-respect des procédures d'alerte, il n'y eut pas d'enquête publique ni de sanction à l'encontre des responsables de la FAA* . L'échec du NORAD* n'empêcha pas non plus les hauts responsables, tels les généraux Eberhard* et Myers*, d'être confirmés dans leurs fonctions, voire promus. Cet échec était aggravé par le fait que le WTC* avait été reconnu comme cible privilégiée dès l'explosion du camion chargé d'explosifs de 1993*. En 1994, un expert commandité par le Pentagone* soulignait la valeur symbolique des tours et envisageait qu'une attaque terroriste consisterait certainement en « des actions multiples et simultanées ». Durant les deux années précédant les attentats, le NORAD* effectua des exercices dans lesquels des avions de ligne détournés étaient utilisés contre divers objectifs, dont le WTC*. Par ailleurs, les services de renseignements de plusieurs pays, européens entre autres, avaient plusieurs mois auparavant prévenu leurs homologues américains d'une préparation de détournements d'avions civils sur le territoire des États-Unis.

Impacts et dommages

Environ dix-sept mille quatre cents personnes se trouvaient dans les deux tours au moment des collisions et la plupart d'entre elles eurent la possibilité d'évacuer les lieux avant leur destruction. Il s'agissait du deuxième attentat touchant le complexe depuis sa mise en service, le premier attentat* datant de 1993.Les vols AA11* et UA175* qui furent détournés pour percuter les tours 1 et 2 du World Trade Center* de New York étaient deux Boeing 767-200ER*. La masse du vol AA11* fut estimée à 128,6 tonnes (283 600 lb) et transportait près de 38 000 litres (10 000 gallons) de carburant au moment de l'impact, le vol UA175* en transportait plus de 34 000 litres(9 100 gallons)

WTC1 *

Schéma montrant à quels étages les avions ont percuté

les tours jumelles du World Trade Center*.

WTC2 * Le Pentagone *

Shanksville

À 10 h 3, le vol UA93* s'écrasa sur le territoire de la commune de Shanksville*, en Pennsylvanie*, tuant les 44 personnes se trouvant dans l'avion. L'appareil se trouvait à environ 200 km de la capitale Washington DC*. (environ 20 minutes de vol) lorsqu'il percuta le sol à la vitesse de 933 km/h. L'appareil s'écrasa avec un angle de 44 degrés, laissant un cratère de 3 mètres de profondeur et 12 mètres de large.

Cratère formé par le crash du vol UA93

Incendies

Les tours duWorld Trade Center*

en feu après les impacts des vols

AA11* et UA175*.

Instantanément libéré par l'éclatement des ailes contre les façades des tours, le kérosène(autour de trente-cinq mille litres par avion) se répandit largement avec les débris dans la direction donnée par les impacts jusqu'à ressortir en partie par la façade d'entrée et celles opposées, s'enflamma à la suite de nombreux court-circuit électriques au sein des immeubles et des réacteurs eux-mêmes, formant d'énormes boules de feu (brûlant ainsi 20 % du combustible) allant du jaune à l'orangé, (dû à la combustion des particules de l'élément carbone engendrant des feux qui allaient se déplacer au fur et à mesure de l'épuisement des combustibles (selon le NIST* , le maximum d'échauffement résultant de la combustion d'une partie du kérosène — 40 % — et de l'ameublement était atteint vingt minutes après l'impact), et de l'embrasement de nouveaux matériaux. Cette combustion rapide provoqua une pénurie d'oxygène, les fumées, grises et légères à la suite des boules de feu, virant au noir au bout d'un quart d'heure.

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Nulle part ne fut constaté de rougissement de parties en acier (à partir de 700 °C), ni même d'éclatement de vitres (au-dessus de 600 °C), même à proximité des brèches de sortie des pièces d'avions où devaient s'être accumulés les débris de toutes sortes (meubles, équipement, etc.), témoignant de la relative faiblesse des incendies. Analysés par le NIST* , les échantillons de poutres externes des étages touchés indiquent pour la plupart une exposition à une température maximale de 250 °C, une faisant exception avec une température supérieure, mais en dessous de 600 °C. Les calculs réalisés par cet organisme ont indiqué des températures maximales d'environ 500 °C. Ces résultats sont cohérents avec les données d'expérimentations réalisées par l'industrie métallurgique où des feux d'hydrocarbures dans des parkings n'ont pas été capables d'échauffer les poutres d'acier non protégées à plus de 360 °C. La puissance de ces feux reste par ailleurs très inférieure à celle d'incendies de tours répertoriés, tel celui du One Meridian Plaza* (sur huit étages, pendant dix-huit heures) ou de la First Interstate Bank* (sur cinq étages, durant trois heures et demie). Quant aux effets de ces feux, il faut souligner que le rôle des protections passives anti-incendie est apprécié dans la perspective d'une « résistance au feu » qui n'indique pas le temps durant lequel un immeuble doit rester debout, mais celui durant lequel l'incendie doit être contenu dans l'espace où il a pris naissance.Malgré l'épuisement immédiat de l'essentiel du kérosène, la médiocrité des feux à l'effondrement et l'aspersion d'eau sur les gravats accumulés, des zones de hautes températures (au-dessus de 700 °C) ont persisté des jours durant d'après une étude de la US Geological Survey*. Cent jours après, ces foyers étaient encore actifs.

WTC1

Les feux restèrent contenus dans les espaces opposés à l'impact, à l'exception d'un surgissement au 105e étage qui exhiba l'unique émergence de flammes du bâtiment. L'effondrement de la tour Sud induit une réactivation des feux à l'intérieur du bâtiment (fumée plus volumineuse et plus grise). La béance laissée par l'impact, mettant « à vue » le cœur du bâtiment, resta en permanence un trou noir, signalant ainsi l'absence d'incendie au niveau de la cage des services.

WTC2

L'inclinaison de l'impact fit que le kérosène de l'aile droite ressortit par les façades en trois énormes boules de feu. Il s'ensuivit que l'incendie consécutif fut bien moindre que pour la tour Nord et resta très localisé au coin est avec cependant un phénomène inhabituel mentionné par le NIST* : peu avant l'effondrement fut enregistré un flash lumineux intense suivi, plusieurs minutes durant, d'un écoulement de métal en fusion. Au moment de l'effondrement, les feux donnaient des indications d'étouffement, seule une fumée noire étant visible, qui s'échappait du bâtiment. L'équipe de pompiers qui était arrivée au 78e étage avait signalé la présence de deux feux résiduels et demandé l'envoi de lances pour les éteindre. Quelques minutes plus tard, la tour s'effondrait avant que put être transmis l'ordre d'évacuation émis par le poste de commandement des urgences situé dans le WTC7*. Au moins dix-huit personnes qui étaient situées dans les étages supérieurs avaient pu entre temps traverser sans difficulté la zone sinistrée par l'un des trois escaliers du noyau de services (où sont groupées les colonnes de la structure interne de soutien).

WTC7

Atteint par des débris métalliques chauds projetés sur sa face sud (en son tiers oriental) lors de l'effondrement de la tour Nord, ce gratte-ciel de quarante-sept étages était la proie de quelques incendies, avec des flammes sporadiquement et partiellement visibles (niveaux 11 à 13 et 28 à 30). En août 2008, le NIST* a publié un rapport concernant l'effondrement de WTC7, concluant que le feu en était la cause principale.

Le Pentagone

L'incendie consécutif à l'impact fut relativement violent mais circonscrit à la partie nord de l'aile frappée (dans le sens de l'axe de vol). Les pompiers ne purent jusqu'à 13 h 0 approcher la zone d'impact en raison de son intensité et il était encore actif dix-huit heures plus tard. Il a été constaté que des vitres ont été liquéfiées du béton fendu et qu'un camion pompier, à poste face à l'héliport au moment de l'impact, eut l'arrière partiellement fondu, témoignages d'une température élevée (proche de 1 500 °C)

Effondrement des tours

Les rues de New York, en feu et couvertes de cendre, après la

chute des tours.

À 9 h 58, cinquante-six minutes après avoir été atteinte, la tour Sud s'effondrait. C'est la perplexité qu'exprimait le visage du chef de bataillon Joseph Pfeffer* dans son poste de commandement, au rez-de-chaussée de la tour Nord, filmé par les frères Naudet*. Cette incrédulité est également exprimée dans le recueil de témoignages de la Mairie. Étant déjà intervenus à l'occasion d'un incendie et d'un attentat aux explosifs, les pompiers new-yorkais possédaient une parfaite connaissance des immeubles et croyaient qu'ils étaient aptes à soutenir de tels impacts.

D'ailleurs, Leslie E. Robertson*, qui était l'un des concepteurs du plan initial de la structure des bâtiments du World Trade Center* dans les années 1960,

avait déclaré en 1993 que les tours jumelles avaient été calculées pour résister à la collision d'un Boeing 707* ou d'un DC-8*, en pleine charge et volant à 950 km/h (la vitesse de croisière maximale). Il avait ajouté que l'impact causerait « seulement des dommages locaux qui ne pourraient entraîner ni l'effondrement ni des dégâts importants à l'immeuble »

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Francis Albert De Martini* avait ses bureaux au 88e étage de la tour Nord et y périt à la suite de sa décision d'aider à l'évacuation des occupants piégés. Il avait commencé à travailler au World Trade Center* de Manhattan* après le premier attentat de 1993 qui avait frappé l'une des tours, en tant que superviseur d'une équipe chargée d'évaluer les dommages causés par l'explosion, de suivre les travaux de réparation et de veiller à leur conformité aux critères de l'ingénieur consultant du Port Autonome, Leslie E. Robertson*. Il avait précisé, dans un entretien en date du 25 janvier 2001 pour un documentaire sur le WTC* diffusé par la chaîne de télévision History*, que les tours pouvaient probablement soutenir plusieurs impacts d'avions de ligne grâce à leur conception--.À 10 h 28, trente minutes après la tour Sud, c'était sa jumelle qui s'effondrait détruisant le Marriott World Trade Center* fortement endommagé par la chute de la tour Sud et, à 17 h 25, la tour WTC7*.

Une caractéristique commune aux trois effondrements est qu'ils se firent, selon les indications données par la FAQ no 6 du NIST* , le rapport de la FEMA* ou les calculs du professeur Zdeněk Bažant* (11-12 s, 9-10 s et 6,3-6,5 s respectivement pour les tours WTC1*, WTC2* et WTC7*), en un temps légèrement supérieur à celui d'une chute dans le vide (8-9 s, 7,5-9 s et 6s), indiquant une absence de résistance des structures porteuses centrales, ce que l'ingénieur du génie civil Bažant* exprime en parlant de la chute des étages supérieurs dans un tube vide. Une autre est la production de jets de gaz et poussières jaillissant des façades, au moins dix étages au-dessous du front de destruction pour les jumelles, dans les étages pour WTC7*. Une troisième est la symétrie à peu près parfaite de ces destructions.Dans un rayon de cent trente mètres environ, quantité de vitres des immeubles furent détruites par l'onde de choc produite par la destruction des tours jumelles.

Opérations de secours

Lorsque le vol AA11* percuta le WTC 1* à 8 h 46, près de 8 900 personnes se trouvaient dans la tour. Environ 1 355 personnes furent tuées ou bloquées aux étages supérieurs à la suite de l'impact. Quand le vol UA175* percuta la deuxième tour à 9 h 3, environ 3 440 des 8 600 personnes se trouvant dans la tour avaient déjà évacué, mais 620 personnes furent tuées ou bloquées lors de l'impact. La quasi-totalité des personnes se trouvant dans les étages inférieurs aux impacts a pu être évacuée avant l'effondrement des tours à 9 h 58 (WTC 2*) et 10 h 28 (WTC 1*), soit 87 % des 17 400 personnes présentes dans les tours ce matin-là. Au total, près de 2 200 employés travaillant dans les tours 1* et 2* du WTC furent tués.

Secouristes du Fire department sur le site du

World Trade Center*

En moins de trois heures, plus de 200 unités de pompiers du New York City Fire Department* furent mobilisées sur les lieux des attaques, soit la moitié des unités de pompiers de New York. Ce fut la plus grande intervention de l'histoire des pompiers de New York avec près de mille pompiers mobilisés ce jour-là. Employés municipaux de la ville de New York et policiers du New York City Police Department* étaient également sur place.

L'effondrement des tours jumelles* entraina la mort de 343 pompiers du New York City Fire Department*, de 23 officiers de police du New York City Police Department* et de 37 officiers du Port Authority* Police Department. Parmi les personnes se trouvant dans les tours jumelles, seules une vingtaine de personnes survivront à leurs effondrements, dont 16 personnes qui se trouvaient dans l'escalier B de la tour Nord au niveau du 20e étage.

Un pompier demande 10 secouristes supplémentaires pour l'aider dans les gravats du World

Trade Center à New York*.

Après l'effondrement des tours, plus de dix-mille sauveteurs, secouristes et volontaires furent présents sur le site du World Trade Center* à la recherche de survivants. Vers 20 h 0 l'officier du Port Authority Police* Department Will Jimeno*est retrouvé vivant des décombres du WTC*, il se trouvait dans le corridor souterrain qui relie les tours jumelles. Il sera extrait vers 23 h 06. Le lendemain matin, un peu après 7 h 0, le Sergent John McLoughlin*, un second officier du PAPD qui se trouvait avec Will Jimeno*, est extrait vivant des décombres. Puis vers 12 h 30, Genelle Guzman-McMillan* est retrouvée vivante des décombres de la Tour Nord, soit 26 heures après son effondrement. Genelle * sera la dernière des personnes retirées vivantes des décombres du WTC7*.

Dans le cadre de l'Opération Noble Eagle *, l'US Navy* déploya durant le mois de septembre le navire-hôpital USNS Comfort* afin d'aider les secours présents sur le site du World Trade Center7*. Ainsi le navire fournit la nourriture et l'aide nécessaire aux dix mille sauveteurs, volontaires et ouvriers qui œuvraient à la recherche de rescapés. Bien que la mission principale du USNS Comfort* fût d'ordre logistique, le navire a accueilli près de 600 blessés.

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Témoignages

Entre octobre 2001 et janvier 2002 ont été recueillis les récits de cinq cent trois pompiers et sauveteurs grâce à Thomas Von Essen*, responsable du secteur incendies à la mairie de New York. Pendant trois ans, ces enregistrements sont restés inaccessibles malgré les demandes des familles de victimes. Traîné en justice par le New York Times*, le maire de la ville, Michael Bloomberg*, a été finalement contraint de les rendre publics en août 2005.

Bilan humain

Les attentats du 11 septembre 2001 sont les attentats les plus meurtriers jamais perpétrés depuis le début de l'histoire

2 996 personnes ont été tuées dans les attentats, dont les 19 terroristes.

Sur les 2 977 victimes des attentats, 310 étaient de nationalité étrangère, dont 67 Britanniques, 41 Indiens, 28 Sud-Coréens, 24 Canadiens, 24 Japonais, 4 Français et 1 Belge. La plus jeune victime avait 2 ans, la plus âgée avait 85 ans.

À la suite des attentats, on compte 6 291 personnes blessées. Parmi la liste des victimes, trois sont mortes après les attentats de maladies causées par le nuage poussières toxiques de créé lors des effondrements des tours du WTC*

Près de 1 360 personnes dans la tour Nord et 600 dans la tour Sud ont été bloquées au-dessus et au niveau des impacts. Confrontées à une situation désespérée due à la fumée, environ deux cents d'entre elles ont préféré sauter dans le vide, s'écrasant dans les rues et sur les toits des bâtiments adjacents. D'autres encore ont tenté d'atteindre le toit dans l'espoir d'un sauvetage par hélicoptère et se sont heurtées à des portes d'accès verrouillées. Seules dix-huit purent s'échapper de la tour Sud.Marsh & McLennan Companies* qui possédait des bureaux entre les 93e et 101e étages de la tour Nord perdit 295 employés tués sur le coup lors de l'impact du vol 11*. Cantor Fitzgerald L.P*. perdit 658 employés qui travaillaient entre le 101e et le 105e étage.

L'effondrement des tours tua 343 sapeurs pompiers du NYFD*, venant de 75 casernes différentes, qui portaient secours aux personnes bloquées dans les tours. Parmi eux se trouvait le chef de département Peter J. Ganci, Jr.* ainsi que 19 chefs de bataillon. L'autorité du port (PANY/NJ) perdit 84 employés dans les attentats dont 37 officiers de police. 23 agents de police du NYPD* ainsi qu'un agent du FBI et un agent du Secret Service furent également tués lors de l'effondrement des tours

Des 125 victimes du Pentagone, 70 étaient des civils et 55 étaient des militaires. Timothy Maude, lieutenant général de l'US Army, était le militaire le plus haut gradé tué dans les attentats.

Sur les 2 763 personnes ayant perdu la vie dans les tours jumelles ou près d'elles (dont 10 terroristes), seuls 293 corps ont été retrouvés. Près du quart des 20 000 fragments d'os et de tissus récupérés a pu être attribué, laissant sans tracequelque 1 151 disparus, rapportait l'agence Associated Press*. Ce travail d'identification était achevé au début 2005. En avril 2006, trois cents fragments osseux (de longueur inférieure à 2 cm) étaient découverts dans les débris accumulés sur le toit de l'immeuble de la Deutsche Bank*, situé à quelque cent trente mètres au sud de WTC2*. L'institution qui réalisa cette identification en utilisant les marqueurs ADN, le National Criminal Justice Reference Service*, avait rapporté « le degré incroyable de fragmentation [des corps], avec une moyenne de seulement sept fragments récupérés par victime ».Plus de 3 000 enfants ont perdu un ou deux parents

Les gigantesques nuages de poussière créés par ces destructions ont entraîné les plus grands mouvements de paniqueque la ville de New York ait connue. Ils ont en effet envahi tout le sud de la péninsule de Manhattan* et même traversé l'East River* pour atteindre Brooklyn*. Il y a eu de nombreux blessés et un certain nombre de disparus, peut-être même des morts (jamais confirmé).Dans le cadre de l'Air Transportation Safety and System Stabilization Act* signé par George W. Bush* le 22 septembre 2001, un fonds de compensation aux victimes des attentats est établi. Au total le fonds s'élève à 7,049 milliards de dollars destinés aux familles de 2880 victimes ainsi qu'à 2680 blessées dans les attentats.Les attentats simultanés les plus meurtriers ayant eu lieu dans le monde depuis les attentats du 11 septembre 2001 sont les attentats du 14 août 2007 à Qahtaniya* qui sont, avec 796 morts et plus de 1 500 blessés, les attentats plus meurtriers de la guerre d'Irak*.

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Le 6 WTC, l'un des immeubles partiellement effondrés.

Les effondrements des tours jumelles ont causé la destruction totale ou partielle des cinq autres immeubles composants le World Trade Center*. L'église orthodoxe grecque Saint-Nicolas*, qui se trouvait près de la tour Sud, fut totalement détruite. Les débris produits par les effondrements ont causé de lourds dommages aux nombreux immeubles adjacents. Le Structural Engineers Association of New York(SEAoNY) a dénombré au total 48 immeubles endommagés près du site du World Trade Center*.Au total, huit immeubles se sont partiellement ou totalement effondrés : le World Trade Center 1* (Tour Nord), le World Trade Center 2* (Tour Sud), le Marriott World Trade Center*, le World Trade Center 4*, le World Trade Center 5*, le World Trade Center 6*, le World Trade Center 7* etl'Église orthodoxe grecque Saint-Nicolas*.

Parmi les quarante-huit immeubles endommagés, onze ont subi de lourds dommages: le World Financial Center 2*, le World Financial Center 3*, le Winter Garden building*, le 120 Cedar Street, le 114 Liberty Street, le Deutsche Bank Building, le 130 Cedar Street, le 90 West Street, le Verizon Building, le 45 Park Place et le 30 West Broadway.

Thèses explicatives sur l'effondrement des tours*

Effondrement* des tours WTC1* et WTC2*

11 septembre 2001 : le film de la catastrophe -

Archive vidéo INA

Commission nationale

La Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis* fut créée en novembre 2002 à la suite d'une loi du congrès des États-Unis dans le but d'étudier les circonstances entourant les attentats du 11 septembre 2001. Après deux années d'enquêtes, la Commission remet le 22 juillet 2004, le rapport final de 585 pages concernant les attaques terroristes qui sera publié fin août 2004.La Commission conclut que les 19 terroristes étaient des membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda* dirigée par Oussama Ben Laden* *.Le Congrès américain a également établi une Commission d'enquête bipartite, the Senate and House Intelligence* Committee, qui a eu accès aux documents classifiés et qui a terminé ses travaux en décembre 2002. Dans une interview sur le résultat de l'enquête, le chef de cette commission, le sénateur Bob Graham*, a déclaré : « Un ou plusieurs pays a/ont directement aidé les terroristes ». En septembre 2012, il a demandé au président Obama de rouvrir l'enquête sur le 11 septembre, au sujet d'une éventuelle implication saoudienne, car, selon lui, des faits ont été cachés au public

Le Bureau de l'inspection général de la CIA* fut appelé à préparer un rapport sur la responsabilité des officiers de la CIA* concernant la non-prévention des attentats du 11 septembre. Le rapport de plusieurs centaines de pages fut terminé en juin 2005 mais resta classé secret. Le 8 août 2007, une décision du congrès force la CIA* à réaliser un résumé du rapport, ainsi le 21 août 2007, la CIA* publia une partie du rapport: OIG Report on CIA* Accountability With Respect to the 9/11 Attacks.Le rapport affirme qu'aucun officier de la CIA* n'a enfreint la loi mais souligne le manque de coopération entre la CIA* et le FBI*. Le rapport déclare qu'environ 50 officiers de la CIA* étaient au courant de la présence de Nawaf al-Hazmi* et Khalid al-Mihdhar* aux États-Unis, munis de passeports en règle, mais qu'aucun d'entre eux n'a informé le FBI de la menace qu'ils pouvaient représenter. D'autre part, le rapport accuse l'ancien directeur de la CIA*, George Tenet*, de ne pas avoir fait son possible pour démanteler Al-Qaïda* durant les années qui ont précédé les attentats de 2001

Enquête interne de la CIA

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Problèmes médicaux et environnementaux

Vue aérienne de Ground Zero publiée en

2004

Parmi les milliers de personnes affectés depuis de problèmes pulmonaires, déficience respiratoire, cancers (environ 300) , quelques centaines se sont adressées aux tribunaux pour obtenir réparation, estimant les institutions responsables de leur état par dissimulation de la pollution atmosphérique.Une étude conduite en 2002 en partie par le State department of health's office of managed care* a montré qu'à l'ouest de Brooklyn* les asthmatiques se plaignaient 2,4 fois plus d'asthme* aggravé que dans le reste de la ville après le 11 septembre. Et 1,5 fois plus se sont rendus à l'hôpital pour ce type de problème.

En 2006, un seul décès par fibrose pulmonaire* a été officiellement attribué à Ground Zero après autopsie (60 personnes seraient mortes à la suite de ce type d'affection selon le Dr Levin* du World Trade Center Médical Monitoring Programs au Mt Sinai Hospital*). À ce jour beaucoup de nouveaux cas de mésothéliome* (affection due à l'amiante), ou asbestose* sont détectés. Ils sont consécutifs à ce qu'on appelle localement « le syndrome du World Trade Center »

L'effondrement des tours a dispersé dans l'atmosphère de Manhattan* de nombreux polluants dangereux : de la dioxine*, du plomb (dans les 50 000 ordinateurs de chaque tour), de l'amiante*, du mercure* (dans les dizaines de milliers de tubes fluorescents), de l'américium* 241 (élément radioactif présent dans les milliers de détecteurs de fumée) et de la fibre de verre* dans des quantités importantes. Ainsi que des polycarbonates* dans une concentration 75 000 fois celle qui ait jamais été mesurée auparavant (dans un atelier du port) et des poussières ultra fines à un taux encore jamais constaté.

L'Environmental Protection Agency*(EPA) a enregistré des pics de concentration anormalement élevés d'autres composés organiques volatils* comme l'éthylbenzène*, le propylène*, le styrène*, et le toluène*, ainsi que du bisphénol A*. Des produits aérosols sous forme de particules inhabituellement fines, probablement associées à des hautes températures sous les débris, furent détectés par l'équipe de Thomas Cahill de l'Université de Californias Davis* comme le soufre*, le silicone*, l'aluminium*, le cuivre*, le nickel*, le fer*, le baryum*, et le vanadium*. Le niveau moyen de concentration de benzène*dans l'air enregistré par l' EPA * d'octobre à novembre 2001 était de 18 000 ppb* avec un pic à 180 000 ppb* début novembre.

L'Agence de protection de l'environnement (EPA*) était chargée d'évaluer les risques et la dangerosité de l'air, plusieurs mois après, elle enregistrait encore des taux élevés de dioxine*. Christine Todd Whitman*, administrateur de cet organisme, avait alors, avec cinq communiqués dans les dix jours qui suivirent, garanti le caractère sain de l'atmosphère de Manhattan, ainsi que de l'eau de la ville. Le 21 août 2003 cependant, l'Agence rendait public un rapport signé par l'Inspecteur Général Nikki Tinsley* exposant les modifications imposées par l'administration Bush aux énoncés de prudence rédigés pour prévenir du danger représenté par les poussières, complété par une étude de 2004 des documents par le Sierra Club* où l'Agence se voit reprocher de n'avoir pas d'office mis en garde le public, avant toute mesure de pollution, en raison de la connaissance qu'elle avait du danger présenté par certains matériaux constituant les immeubles. L'EPA* envisagea même de classer « secret » les documents relatifs à cette pollution. Les plaintes de malades ont été acceptées par les juges Deborah Batts* et Alvin Hellerstein* en février et octobre 2006.

Le 8 mars 2007, à la demande de Jerrold L. Nadler*, le 9/11 Heroes Health Improvement Act of 2007 devrait apporter 1,9 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros) pour financer l'évaluation et des solutions aux problèmes de santé induits par le 11 septembre.Par ailleurs, L'Association de la santé mentale de New York (The Mental Health Association of New York City*) indique début 2006 que 12 000 personnes ont sollicité une aide psychologique depuis 2002 à la suite de ce drame.En mars 2010, la municipalité de New York prévoit de débloquer un fonds de 657,5 millions de dollars pour dédommager dix mille pompiers, policiers et ouvriers se plaignant de problèmes de santé après avoir travaillé dans les ruines de Ground Zero, mais l'accord est rejeté par le juge. Finalement le 23 juin 2010, la justice approuve un nouvel accord qui prévoit un fonds d'indemnisation d'une valeur de 712,5 millions de dollars. Enfin le 19 novembre 2010, la quasi-totalité des dix mille plaignants acceptent les 712 millions de dollars proposés. Entre 2004 et 2010, 42 policiers sont décédés de maladies officiellement liées aux conséquences du 11 septembre

Adopté par le sénat le 22 décembre 2010 puis signé par Barack Obama* le 2 janvier 2011, le James Zadroga 9/11 Health and Compensation Act, prévoit un fonds de compensation évalué à 4,3 milliards de dollars afin d'aider les personnes souffrant de lésions résultant de l'exposition à la poussière et aux débris toxiques du site du World Trade Center.Le 7 janvier 2014 Cyrus Vance, procureur de Manhattan*, révèle une vaste fraude à la pension d'invalidité de la part d'anciens policiers et pompiers new-yorkais ayant simulé des traumatismes prétendument causés par les attentats du 11 septembre 2001 et annonce plusieurs dizaines d'inculpations au terme d'une enquête ayant duré deux années.

Mesures de sécurité