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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 Page 5 n0 216 du 24 oct au 6 nov 2013 Le réveil politique de la communauté canado- maghrébine a-t-il sonné? Page 7 Entreprises Nouvelles menaces sur l'industrie du Taxi Page 31 Autour du projet de Charte des valeurs Québécoises Jeux de mots et dérives en tous genres Page 25 Forum des compétences marocaines résidant au Canada Appel à idées citoyens Page 33 Municipales 2013 La dernière ligne droite

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Atlas.Mtl 216 du 24 octobre au 6 novembre 2013

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n0 216 du 24 oct au 6 nov 2013

Le réveil politique

de la communauté

canado-maghrébine a-t-il sonné?

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EntreprisesNouvelles menaces

sur l'industrie du

TaxiPage 31

Autour du projet de Charte des valeurs Québécoises

Jeux de mots et dérives en tous genres

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Forum des compétences

marocaines résidant

au CanadaAppel à idées

citoyensPage 33

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Éditorial

On a beau résister de toutes ses forces à l'envie - voire au besoin - taraudante, de commenter les (faux) débats engagés autour du projet de Charte piloté par Bernard Drainville, rien n'y fait. On fini toujours par retomber dedans. Car, hélas!, les effets inattendus du texte à prétention légale qui pourrait être déposé à la fin de l'automne, surpassent tous les effets qui, dans le discours de ses pro-moteurs du moins, pourraient justifier la démarche.

Ainsi, loin de renforcer la cohésion soci-ale, l'initiative du gouvernement n'a fait que diviser un peu plus le Québec. Pire encore : elle a libéré la parole de tous ceux qui, sensibles au retour en force de la pensée de droite conservatrice n'osait pour autant pas se lever pour défendre leurs convictions rétrogrades et large-ment xénophobes.

Et voilà comment on en est arrivé à traiter la différence comme un symp-tôme de maladie mentale; à agresser des femmes, dans l'espace public, devant des témoins systématiquement indifférents, au seul motif qu'elles n'étaient pas vêtues «comme tout le monde»!

De tout cela, ceux qui nous gouvernent ne semblent avoir cure. Ils continuent comme si de rien n'était, à défendre leur lubie du moment; allant jusqu'à se livrer à des exercices de rhétorique répudiant toute logique, faisant passer une sorte de «courrier des lecteurs» pour une consul-tation nationale pour pouvoir se prévaloir d'un chimérique «appui popu-laire massif», comme si l'opinion public était un supermarché aux rayon duquel on pouvait prendre ce que l'on considère comme une «bonne marchandise» et ignorer tout le reste de l'étalage. Heureusement que dans la démocratie électorale le résultat des urnes ne peut faire l'objet de telles manipulations et vivement des élections provinciales anticipées!

Voilà; C'est dit. Ouf!, passons aux cho-ses sérieuses.

Passons aux choses sérieuses!

Est d'importance. Les choses sérieuses, c'est l'échéance du 3 novembre 2013, l'élection municipale.

La campagne entre dans sa dernière ligne droite. Bientôt nous devrons aller dans les isoloirs pour choisir celles et ceux qui vont gérer notre vie quotidi-enne pendant quatre années.

L'événement est d'importance; car la fonction d'édile a été bien mise à mal au cours de ces dernières années. Par la faute de quelques brebis galeuses, élus ou chefs d'entreprises malintentionnés, mais surtout par la faute de tous ces électeurs qui n'ont pas pris leur respon-sabilité citoyenne au sérieux.

Ce triste épisode devrait rappeler chacun à ses devoirs. De sorte que les taux de participation au scrutin dépassent de manière conséquente ceux enregistrés en 2005 et en 2009.

C'est de cette manière seulement que nous pourrons nous donner la garantie que nous aurons les élus municipaux que nous méritons et que méritent nos villes et arrondissements.

Les choses semblent prendre ce cours. Et, satisfaction additionnelle, même des communautés culturelles dont la marque principale semblait être la léthargie civique, démontrent depuis quelques semaines une volonté de participation quasiment inédite.

Dans la course

Premier signe de cet engouement inédit : le nombre de candidats issus de la com-munauté, la diversité de leurs ambitions municipales et la répartition de ces can-didatures à travers la Province.

À la clôture de la période des candida-tures en effet, on comptait plus de vingt candidats - chiffre au demeurant non exhaustif - à la fonction d'édile, dont 18 en sont à leur première participation à ce niveau. Ce nombre multiplie par plus de 2,5 le score enregistré lors de la consul-tation municipale de 2009 à l'occasion de laquelle, la communauté ne comptait que 7 candidats parmi les siens.

Nouveauté également : tous les seg-ments de la communauté (sépharades, algériens, tunisiens et marocains; hom-mes et femmes) sont représentés.

Troisième caractéristique inédite : ces candidatures sont réparties à travers tout le territoire québécois. À Montréal essentiellement, ce qui est normal compte tenu de la forte concentration maghrébine dans la Métropole, mais aussi à Longueuil, Chateauguay, L'Assomption, Lorraine, Laval et aussi loin qu'à Roberval.

Quatrième caractéristique inédite : la variété des ambitions des candidats, qui

vont de l'aspirant conseiller d'arrondissement à la fonction de maire, en passant par la conquête de la fonction de conseiller de ville.

Partie au débat

La montée des candidatures n'est pas un phénomène isolé. Elle s'accompagne de la manifestation d'un réel intérêt pour la chose publique à deux niveaux : les par-ticipations de bénévoles aux campagnes de candidats de bon nombre des partis en présence et l'organisation, par plus-ieurs associations communautaires, de véritables campagnes de sensibilisation des électeurs à la participation au vote.

Pour n'en juger qu'à travers ce qui se fait à Montréal, un nombre sans précédent de bénévoles dans les équipes de dif-férents candidats, appartenant aux prin-cipales équipes en lice, a été observé. Ces bénévoles sont dans les bureaux électoraux ou ils contribuent aux travaux d'organisation ou passent des appels téléphoniques aux électeurs pour faire sortir les votes; ils sont aussi sur le ter-rain, avec des candidats n'appartenant pas forcément à leur groupe ethnique, pour le porte-à-porte.

À ces actes individuels, il faut joindre les démarches collectives, initiées par le tissu associatif maghrébo-montréalais - y compris les associations à référent reli-gieux - qui organise, sans relâche depuis près d'un mois, rencontres avec les chefs de partis et les candidats et rencontres de sensibilisation du public à l'importance de la participation politique.

Un réveil bienvenu

Ce réveil civique est plus que bienvenu. On aura ainsi sans doute trouvé à travers lui le «chaînon manquant» dans la ligne vers l'intégration effective de cette com-munauté, riche d'un potentiel jusque là largement sous exploité, souffrant plus que toute autre - de manière fort injuste - de chômage et de sous emploi, confinée dans la précarité et cible de tous les préjugés.

En participant au vote du 3 novembre, elle démontrera qu'elle a compris que tous les bons changements passent obligatoirement par la participation et par les urnes et elle aura démontré que désormais, elle compte prendre la place qui lui revient dans sa société de vie et qu'il faudra dorénavant la prendre en ligne de compte.

Que parlent les urnes!

ÉditorialEditeur :

Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula

Publicité : Agence OdysséeHassan Boulal

Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

(514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

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Depuis 2002

Atlas.Mtl paraît une fois aux deux semaines, distribué gratuitement dans la grande région de Montréal (Montréal, Laval et rive sud) et rejoint environ 25 000 lecteurs additionnel via son site web www.atlas-medias.com, essentiellement dans la communauté maghrébine et arabe du Canada.

Abdelghani Dades

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Municipales 2013

CandidaturesUn net regain d'intérêt pour la chose publique à travers le QuébecLes élections municipales du 3 novembre 2013 se dérouleront dans 1103 circonscriptions ter-ritoriales. D'une manière générale, dans ce scrutin, à travers un «portrait» réalisé par le Directeur général des élec-tions du Québec (DGE) au terme de la période de mise en candidatures, le 4 octobre dernier , il apparait que plus de candidats mais moins de partis politiques qu'en 2009 cherch-ent à obtenir le vote des électeurs. De ce bilan, traitant particulièrement des munici-palités où résident plus de 5 000 personnes (soit 184 munic-ipalité, représentant 88% de la population du Québec), il res-sort que les candidatures fémi-nines représentent moins de 30 % de l'ensemble des candida-tures. On note également qu'une majorité de candidates et de candidats ont plus de 50 ans.

Les partis politiques

En date du 11 octobre dernier, 180 partis politiques munici-paux détenaient une autorisa-

tion du Directeur général des élections, la première condition nécessaire à leur existence. 194 partis étaient autorisés lors des élections générales municipales de 2009. Il y a donc moins de partis autorisés en 2013 qu'il y a quatre ans et ce, malgré que la présente année ait vu dou-bler le nombre de demandes d'autorisations, si l'on compare à celles reçues durant l'année 2009. Le nombre de partis politiques a donc baissé signifi-cativement durant les trois années précédant la présente année électorale et se situait à 119 à la fin de 2012. En ce moment, il y a des partis poli-tiques dans 85 des 184 munici-palités de 5 000 habitants et plus où il y aura des élections le 3 novembre. La durée de vie moyenne d'un parti politique au niveau municipal est de six ans et la plus ancienne autori-sation accordée par le DGE l'a été à l'Équipe Robitaille, à Terrebonne, qui est autorisée depuis 1985.

Les candidatures

Les partis politiques autorisés présentent un total de 1 728 candidates et candidats en vue des élections générales. 1 767 candidats de parti étaient en lice en 2009, ce qui veut dire que l'on en dénombre environ 2 % de moins cette année. Toutefois, pour l'ensemble des municipalités où résident plus de 5 000 personnes, on note une augmentation de 13 % du nombre total de candidats, si l'on compare aux élections de 2009. 4089 électrices et électeurs ont déposé une décla-ration de candidature cette année, comparativement à 3 616 il y a quatre ans. Le nom-bre de candidat(e)s indépendant(e)s autorisé(e)s a pour sa part augmenté de 30 % par rapport aux dernières élec-tions générales municipales.

Les hommes et les femmes

Pour l'ensemble des 184 municipalités, on compte 1 163 candidatures féminines, ce qui représente 28 % de l'ensemble des candidatures pour ces municipalités. On dénombre

dans les faits 91 candidates à la mairie et 1 072 candidates à un poste de conseiller. Par com-paraison, en 2009, 75 femmes avaient sollicité le poste de mairesse et 865 se sont présen-tées comme conseillère de leur municipalité, soit une propor-tion de 26 % du total des can-didatures. En 2013, 35 % des candidatures de partis sont féminines, alors que les femmes représentent 24 % des candidat(e)s indépendant(e)s autorisé(e)s.

L'âge des candidates et can-

didats

Dans les municipalités où rési-dent plus de 5 000 personnes, plus de la moitié (55 %) des candidates et candidats sont âgés entre 50 et 70 ans. Les 35-50 ans représentent 30 % des candidatures, alors que 10 % seulement des candidates et candidats ont moins de 35 ans. Six candidates et candidats qui sollicitent le vote des électeurs le 3 novembre ont moins de 20 ans.

Ceux et celles qui n'auront pas à attendre le verdict des urnesDes dizaines d'élections par acclamationDans des dizaines de municipalités, l'échéance de la date de mise en candidature se traduit par l'élection par acclamation de candidats qui se présentaient sans opposition.

C'est notamment le cas à Dollard-des-Ormeaux, sur l'île de Montréal, où le maire Edward Janiszewski, en poste depuis 1984, sera être réélu sans opposition.

Plusieurs maires des villes défusionnées de Montréal devraient aussi voir leur mandat renouvelé, faute d'adversaire. Il en va ainsi à Westmount, dans Côte-

Saint-Luc et Mont-Royal.

Dans la catégorie des villes de 10 000 habitants et plus, le maire de Sainte-Anne-des-Plaines, en banli-eue nord de Montréal, n'a aucune opposition. Sur la Rive-Sud, les villes de Delson et Candiac sont aussi dans cette situation, tout comme La Prairie, Sainte-Julie et Sainte-Catherine, où les maires et mairesses reprendront leur siège sans opposition.

Mais il n'en va pas de même partout. À Longueuil, où la mairesse sortante, Caroline Saint-Hilaire, se

dirigeait vers une victoire sans opposition, la candi-dature du candidat indépendant Prado Chiocchio, en toute dernière minute, obligera la ville à tenir des élections.

Si dans plusieurs villes l'opposition se fait rare, dans d'autres municipalités, les candidats à la mairie se bousculent littéralement, comme c'est le cas notam-ment à Saint-Jean-sur-Richelieu, où pas moins de neuf candidats briguent la mairie.

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Municipales 2013

Pour leur part, les Montréalais auront l'embarras du choix le 3 novembre. Selon les données finales du bureau des élections, 485 candidats se présentent à l'un des 103 postes d'élus, que ce soit au conseil municipal ou dans l'un des 19 conseils d'arrondissement. Ils étaient 398 en 2009, soit une hausse de 22%. Du nombre, 183 bul-letins de candidature ont été déposés avant vendredi 4 octobre 2013 à 16 h 30 par des femmes, soit 37,7% de toutes les candidatures. En 2009, elles n'en représen-taient que 33%.

En ce qui concerne l'âge des candidats, 19% ont moins de 35 ans - ils étaient 17% il y a quatre ans. Le candidat le plus jeune a 21 ans : il s'agit d'Artur Adam Urbanowicz, qui se présente pour le Groupe Mélanie Joly comme conseiller d'arrondissement dans le district de Cecil- P. Newman, à LaSalle. Le plus âgé, Maurice Cohen, a 78 ans. Recruté par l'équipe de Denis Coderre, il est le conseiller d'arrondissement sortant dans le district Côte-de-Liesse à Saint-Laurent

Par ailleurs, 330 des 485 candidats ont accepté de donner plus de précision sur leur appartenance à un groupe particulier. Ainsi, trois candidats (0,9%) sont

considérés comme «personne handica-pée», 54 (16,45%) font partie d'une minorité visible et 61 (18,5%) d'une minorité ethnique

En ce qui concerne le niveau de scolarité, le contingent le plus important, soit 130 candidats (41,3%) ont obtenu un diplôme universitaire de pre-mier cycle. Cent

autres candidats, soit 31,7%, ont fait des études uni-versitaires de deuxième cycle. Il s'agit d'une propor-tion nettement plus élevée que dans le reste de la population. Selon les données de Montréal en statis-tiques, 30% des habitants de l'île de Montréal ont fait des études universitaires.

En ce qui concerne les partis, seul Projet Montréal, de Richard Bergeron, présente des candidats aux 103 postes. Denis Coderre en a recruté 101 - il lui manque un candidat maire d'arrondissement et un conseiller d'arrondissement. La Coalition Montréal de Marcel Côté présente 97 candidats et Mélanie Joly, 58. Michel Brûlé, quant à lui, a attiré 24 candi-dats au sein de son parti, Intégrité Montréal. Les indépendants, enfin, sont au nombre de 55.

Montréal485 candidats pour 103 postes à pourvoir182 femmes et 105 membres de minorités visibles parmi les candidats

Selon un sondage CROP/Radio-Canada dont les résul-tats ont été rendus publics le 15 octobre 2013, 54 % des Montréalais ont l'intention de voter aux élections munic-ipales du 3 novembre. Mais 62 % d'entre eux estiment que leur ville se dirige dans la mauvaise direction. À deux semaines des élections, Radio-Canada a demandé à 1001 internautes montréalais âgés de 18 ans et plus de se prononcer sur différentes questions touchant leur municipalité.

Alors que le taux de participation aux élections munici-pales de 2009 avait été de 39 %, 54 % des Montréalais disent avoir certainement l'intention de se rendre aux urnes cette année. Quelque 21 % d'entre eux ont répon-du «probablement»,13 % sont indécis et 11 % ne compt-ent pas aller voter.

Irez-vous voter?

Reste à voir si cette majorité ira voter, mais selon le vice-président de la maison de sondage CROP, Youri Rivest, ce résultat de 54 % «est faible», car générale-ment «la moitié des personnes qui répondent "certaine-ment" vont vraiment» se rendre aux urnes.

Montréal va-t-elle dans la bonne direction?

Confrontée au cours de la dernière année aux révélations de la commission Charbonneau, qui a mis au jour un système de collusion et de corruption dans le processus d'attribution des contrats de travaux publics, Montréal va-t-elle bien à l'heure actuelle?

D'après le sondage, 62 % des répondants affirment que les choses vont dans la mauvaise direction, contre 38 % qui estiment le contraire.

Participation54 % des Montréalais comptent voter

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Municipales 2013

Les candidats à la mairie de Montréal ont raison de tenter de séduire l'électorat en promettant un grand ménage, car la lutte contre la corruption arrive en tête des priorités des Montréalais, selon le sondage CROP commandé par Radio-Canada.

Ce sondage révèle que pour 29 % des répondants, il s'agit de l'enjeu le plus important auquel la nouvelle administration municipale devrait s'attaquer.

Suivent la croissance économique et la création d'emplois à Montréal (17 %), le réseau routier (9 %), le niveau de service que les citoyens reçoi-vent compte tenu des taxes qu'ils paient (9 %), les finances pub-liques (8 %) et le transport en commun (8 %).

Lutte contre la corruptionLes allégations de corruption et de collusion dans le monde municipal inciteront d'ailleurs 42 % des Montréalais à aller voter le 3 novembre prochain.

Près d'un tiers de répondants affirment toutefois être découra-gés de la politique municipale et disent avoir «beaucoup moins l'intention d'y participer ».

De plus, 28 % des gens interro-gés soutiennent quant à eux que toutes les histoires de collusion et de corruption n'ont rien chan-gé à leur intérêt envers les politiciens municipaux.

Peu importe quelles sont leurs priorités, deux tiers des Montréalais disent avoir « beau-coup » ou « assez » d'intérêt à l'égard de la campagne électora-le, alors qu'un tiers affirment suivre « un peu » ou carrément « pas du tout » la campagne.

Conseillers municipaux et arrondissementsUne très forte majorité de Montréalais est favorable à l'idée de réduire le nombre d'arrondissements et de con-seillers municipaux à l'hôtel de ville, selon le dernier volet du sondage CROP réalisé pour Radio-Canada.

Neuf répondants sur 10 se disent « très en faveur » ou « plutôt en faveur » de la réduction du nom-bre de conseillers municipaux, et 73 % d'entre eux ont la même opinion à l'égard de la diminu-tion du nombre d'arrondissements dans la métro-pole.

Les résultats de ce sondage mené auprès de 1001 internautes montréalais du 11 au 15 octobre vont à l'encontre de la position du meneur dans la course à la mairie, Denis Coderre. Ce derni-er a déjà indiqué qu'il n'était pas question de toucher aux 103 postes de maires et de con-

seillers à Montréal, ni de réduire la taille de ses 19 arrondisse-ments.

Marcel Côté a lui aussi promis de ne rien changer pour le moment, tandis que Richard Bergeron se penche sur la possi-bilité de revoir la gouvernance des arrondissements.

Finances publiquesAlors que la dette nette de la Ville de Montréal s'élève à près de 5 milliards de dollars, com-ment peut-on améliorer la situa-tion des finances publiques? Un peu plus de la moitié des Montréalais estime qu'il faut maintenir le statu quo et qu'il ne faut ni augmenter les taxes ni diminuer les dépenses.

Un répondant sur 10 affirme qu'il faut hausser les taxes pour investir dans les infrastructures et améliorer les services, alors qu'à l'inverse 36 % des Montréalais jugent qu'il faut diminuer les dépenses en coup-ant dans les services et les inves-tissements.

Transport en communProlongement du métro, tram-way, système rapide par bus... Le transport est l'un des princi-paux enjeux pour lequel les can-didats ne semblent pas s'entendre, et chacun y va de son propre projet. Mais qu'en pensent les Montréalais?

Selon 59 % des répondants, le prochain maire de Montréal devrait privilégier le prolonge-ment du métro. Les autobus à voie réservée récoltent 29 % des voix, tandis que le tramway ne récolte que 12 % de la faveur populaire.

Peu importe le moyen choisi, 54 % des Montréalais estiment que le prochain maire devrait investir davantage pour améliorer le sys-tème de transport en commun, contre 46 % qui affirment qu'on devrait plutôt financer le réseau routier existant.

Financement du transport en communMais de quelle façon devrait-on financer le transport collectif? 57 % des répondants jugent qu'on ne devrait pas augmenter les taxes et les tarifs pour financer

davantage le transport en com-mun, tandis que 43 % croient que le péage (29 %), la taxe sur l'essence (9 %) ou la hausse de l'impôt foncier (5 %) devraient servir à ce financement.

Cyclistes et automobilistesMontréal est considérée comme la meilleure ville cycliste en Amérique du Nord, avec plus de 900 000 adeptes du deux-roues. Le nombre de vélos dans les voies cyclables de l'île a fait un bond spectaculaire de 58 % depuis 2008, selon les chiffres de la Ville.

Près des trois quarts des Montréalais se disent favorables au développement du réseau de pistes cyclables, contre 28 % qui y sont opposés. Quant à la réduction du nombre d'automobiles au centre-ville, les opinions sont plus partagées : 55 % sont en faveur, contre 45 %.

Depuis 2008, la Ville a ajouté 186 km de voies cyclables au réseau, qui totalisait 602 km en 2012. Elle crée une trentaine de kilomètres de voies cyclables par année, au coût de 10 mil-lions de dollars.

De 2006 à 2011, la population de la région métropolitaine a connu une croissance de 5,7 %. Or, durant la même période, la Société de l'assurance automo-bile du Québec a enregistré une hausse de 10,9 % du nombre de véhicules.

MéthodologieCe sondage a été effectué auprès de 1001 internautes montréalais âgés de 18 ans et plus, du 11 au 15 octobre 2013, par l'entremise d'un panel web. Les données ont été pondérées afin de refléter la distribution de la population de la ville de Montréal selon la répartition au sein des arrondissements, le sexe, l'âge et la langue mater-nelle des répondants. Étant donné le caractère non probabi-liste de l'échantillon, la marge d'erreur ne s'applique pas. Puisqu'on choisit arbitrairement des unités, et non aléatoirement, il n'existe donc aucune façon d'estimer ou de mesurer la fiabilité de l'échantillonnage.

Priorités MontréalaisesLa lutte contre la corruption arrive en tête

BaromètreÀ la hausse

Denis Coderre

41% (+5)

Entre deux sondage, Denis Coderre est passé de 36 à 41 % d'intentions de vote ; soit une progression de 5 points ; 16 points de plus que son challenger surprise, 20 points devant le vétéran Richard Bergeron et 30 points de mieux que Marcel Côté.

Cote de popularité : 70% des montréalais disent connaître Denis Coderre

Mélanie Joly 24% (+7)

C'est Mélanie Joly qui semble avoir fait la meilleure affaire de la première quinzaine de campagne. Créditée de 17% d'intentions de vote lors du premier sondage, elle créée une sur-prise en grimpant à 24% ; soit un bond de 7 points.

Cote de popularité : 36 % des montréalais disent connaître Mélanie Joly

À la BaisseRichard Bergeron

21% (- 3)

Le vétéran Richard Bergeron glisse au troisième rang à 21 % ; soit 3 points de moins que son précédent score. Un recul qu'il attribue au contre effet des appels téléphoniques hostiles dont lui et son parti ont été la cible.

Cote de popularité : 59 % des montréalais disent connaître Richard Bergeron

Marcel

Côté 11% (- 5)

Aux prises avec l'affaire des appels automatisés au moment où le sondage a été réalisé, Marcel Côté dégrin-gole de 5 points et arrive loin derrière à 11 %.

Cote de popularité : 40 % des montréalais disent connaî-tre Marcel Côté

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Municipales 2013

Une consultation électorale se juge essentiellement à travers deux critères : le nombre des candidats et le nombre des électeurs qui participent effective-ment. Au-delà de ces éléments quantifi-ables, des aspects qualitatifs peuvent entrer en ligne de compte; notamment l'intérêt manifesté à la campagne dans les préoccupations quotidiennes des citoyens et la participation aux débats auxquels elle donne lieu.

Partant de ces hypothèses, que dire de la présence de la communauté cana-dienne des originaires du Maghreb dans ces Municipales 2013?

De prime abord, contrairement à ce qui semblait être une tradition bien ancrée de paresse civique, on notera un regain de ferveur pour la chose publique chez cette communauté.

Un nombre inédit de candidatures

Premier signe de cet engouement inédit : le nombre de candidats issus de la communauté, la diversité de leurs ambi-tions municipales et la répartition de ces candidatures à travers la Province.

À la clôture de la période des candida-tures en effet, on comptait plus de vingt candidats - chiffre au demeurant non exhaustif - à la fonction d'édile, dont 18 en sont à leur première participation à ce niveau. Ce nombre multiplie par plus de 2,5 le score enregistré lors de la con-sultation municipale de 2009 à l'occasion de laquelle, la communauté ne comptait que 7 candidats parmi les siens.

Nouveauté également : tous les seg-ments de la communauté (sépharades, algériens, tunisiens et marocains; hom-mes et femmes) sont représentés.

Troisième caractéristique inédite : ces candidatures sont réparties à travers tout le territoire québécois. À Montréal essentiellement, ce qui est normal compte tenu de la forte concentration maghrébine dans la Métropole, mais aussi à Chateauguay, L'Assomption, Lorraine, Laval et aussi loin qu'à Roberval.

Quatrième caractéristique inédite : la variété des ambitions des candidats, qui vont de l'aspirant conseiller d'arrondissement à la fonction de maire, en passant par la conquête de la fonc-tion de conseiller de ville.

Une réelle présence dans le débat

La montée des candidatures n'est pas un phénomène isolé. Elle s'accompagne en effet de la manifestation d'un réel inté-rêt pour la chose publique à deux niveaux : les participations de bénévoles aux campagnes de candidats de bon nombre des partis en présence et l'organisation, par plusieurs associations communautaires, de véritables cam-pagnes de sensibilisation des électeurs à la participation au vote.

Pour n'en juger qu'à travers ce qui se fait à Montréal, un nombre sans précé-dent de bénévoles dans les équipes de différents candidats, appartenant aux principales équipes en lice, a été observé. Ces bénévoles sont dans les bureaux électoraux ou ils contribuent aux travaux d'organisation ou passent des appels téléphoniques aux électeurs pour faire sortir les votes; ils sont aussi sur le terrain, avec des candidats n'appartenant pas forcément à leur groupe ethnique, pour le porte-à-porte.

À ces actes individuels, il faut joindre

les démarches collectives, initiées par le tissu associatif maghrébo-montréalais - y compris les associations à référent religieux - qui organise, sans relâche depuis près d'un mois, rencontres avec les chefs de partis et les candidats et rencontres de sensibilisation du public à l'importance de la participation poli-tique.

Des personnes relais

Autre élément inédit : la présence maghrébine dans la campagne n'est pas le fait de membres de la communauté seuls. Les préoccupations de ce seg-ment de la population semblent prises en compte par les partis (ou équipes) en course, comme par bon nombre de can-didats. Peut-être même que cet intérêt, qui est dicté par des raisons plus nobles que la seule volonté de «grappiller des voix», est en partie à l'origine du regain de ferveur pour les municipales de la communauté elle-même…

C'est, pensons-nous, notamment le cas

pour l'Équipe Denis Coderre pour Montréal, dont le programme spécifique pour les Communautés d'origines diverses, a fait grand effet.

Et les électeurs?

Tous ces faits laissent présager une par-ticipation conséquente de la commu-nauté à la consultation du 3 novembre 2013.

Pour pousser à la roue de cette dynamique, assurément de progrès, comme en guise de reconnaissance de leurs mérites à ceux d'entre nous qui ont eu le courage de faire acte de candi-dature, nous vous proposons de décou-vrir les candidates et candidats qui nous ressemble. Mais aussi, d'autres traces maghrébines dans cette campagne, notamment le projet Petit Maghreb, situé dans Saint Michel - Villeray - Parc Extension, second arrondissement le plus peuplé et plus forte concentration de population maghrébine au Québec et la promotrice du projet, la mairesse Anie Sanson.

Les canado-maghrébins face à la consultation du 3 novembreDes candidats partout à travers le Québec

Le vote maghrébinUn moyen d'affirmation d'une communauté dynamiquePar Hassan Karzazi*, P.H.D.

Parmi les défis de la présente campagne électorale, celui de la participation massive des montréalais et des montréalaise est peut-être le plus grand indi-cateur du sens civique de tous et de toutes. Les raisons de se rendre aux urnes le 3 novem-bre prochain sont si nombreus-es qu'aucune excuse ne peut être invoquée sérieusement.

La communauté maghrébine est souvent décrite à tort comme désintéressée des

affaires politiques de la société d'accueil à cause notamment de son manque de participation aux divers processus élector-aux . En vérité, la communauté maghrébine comme l'ensemble de la communauté arabe compte parmi les plus politi-sées et les plus éprises de jus-tice et de démocratie. D'aucuns reconnaissent cependant que cette connaissance ne se traduit pas en poids politique con-séquent à cause du manque de participation électorale.

L'argument statistique est de

taille. Les listes électorales établies après chaque scrutin montrent un fait incontestable. La communauté arabe ne compte pas pour la politique québécoise et canadienne parce que ses membres ne prennent pas le temps de se rendre aux bureaux de scrutin. Les maghrébins s'offusquent certes de la corruption et de la collu-sion mais quand vient le temps de le dire haut et fort par les urnes et peser de tout leur poids démographique sur l'élaboration des politiques publiques, ils se déclarent

inexistants.

Cette situation est intolérable. Ce pays comme cette Ville sont aussi à nous, à nos enfants et petits enfants. La politique ici se fera avec nous et doit tenir compte de nos besoins comme citoyens payeurs de taxes. Aujourd'hui plus que jamais, la participation de tous les membres de la communau-té est recommandée au plus haut point. Les résultats du scrutin du 3 novembre seront scrutés à la loupe. Les listes des participants selon leur

communauté d'appartenance seront mises en évidence suiv-ant les présences. Elles mon-treront les forces de chacune et le degré de leur citoyenneté. Au nom de nos enfants et petits enfants à qui nous vou-lons léguer cette ville et ce pays et qui ne peuvent voter à cause de leur âge, nous devons répondre présents.

*Hassan Karzazi, P.H.D.

Débat sur la participation politique organisé par l'Association Badr, le 5 octobre 2013 à la bibliothèque municipale de Saint Léonard.

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Municipales 2013

Belgacem Rahmani, originaire d'Algérie, habite le Québec depuis trente-six ans. Il est responsable du pro-fil B.A.A. au sein du service de l'enseignement des affaires internation-ales de HEC Montréal et enseigne au sein de ce même service, le commerce et Marketing international, la Gestion et l'environnement international des affaires. Il enseigne également à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à des étudiants de 1er et 2e cycle au module interna-tional et a enseigné et encadrer des étu-diants de la M.Sc, de 2003 à 2008, du programme d'études internationales du département de science politique de l'Université de Montréal. Belgacem Rahmani a aussi été, de 1996 à 2006, chargé d'enseignement à l'École Nationale d'Administration publique (ENAP) et enseigné à des étudiants du module international de la maîtrise et du diplôme de 2e cycle destiné, essenti-ellement, aux fonctionnaires des deux paliers gouvernementaux. M. Rahmani a œuvré durant plus de vingt ans dans le secteur des services et occupé plus-ieurs postes de responsabilité et de direction avant de s'orienter vers le secteur de l'enseignement, au milieu des années 1990.

Militant associatif de toujours, il a été, entre autres, membre fondateur du Regroupement des Algériens universita-ires et chercheurs au Canada (RAUC) et président durant deux mandats, soit après le premier mandat de feu le pro-fesseur Si Azzedine Amara membre fondateur de l'Association des compé-tences algériennes à l'étranger (ACA). Il a été également de 2000 à 2004 et de 2008 à 2011, membre du Conseil d'administration du Réseau des diplô-més HEC Montréal, un réseau de plus de 60 000 membres et président du

Comité international de ce même Réseau. Il est depuis 2009, Secrétaire générale de la Fondation Club Avenir. un organisme, philanthropique sans but lucratif, dont la mission est d'encourager l'excellence au sein de la communauté maghrébine et algérienne en particulier, en reconnaissant l'innovation et la réussite des ses mem-bres. Lors de la séance extraordinaire du Comité exécutif de la Ville de Montréal du 22 novembre 2010, il a été désigné membre du Conseil d'administration du Conseil interculturel de Montréal et nommé, 11 mai 2011, à la vice-présidence de ce même Conseil. Le Conseil interculturel de Montréal est un organisme indépendant dont le man-dat est, entre autres, de conseiller et de donner son avis au conseil de la Ville et au comité exécutif sur les politiques municipales à mettre en œuvre pour favoriser l'intégration et la participation des membres des communautés cul-turelles à la vie politique, économique, sociale et culturelle de la Ville. Belgacem Rahmani est également mem-bre d'honneur du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et univer-sités françaises (REAGE); il est candi-dat à Outremont aux élections munici-pales avec l'équipe Denis Coderre. Dans l'entretien qui suit, il nous parle de ses motivations et objectifs dans la course à l'édilité

Atlas.Mtl : Vous êtes candidat à la fonction municipale. Qu'est-ce qui vous motive dans cette démarche, sachant le peu d'estime que les électeurs semblent accorder à leurs édiles?

Belgacem Rahmani : Je dois confesser que je fais partie de ces citoyens dont la confiance envers les élus s'est effritée

un peu après tous ces scandales de ces dernières années. Nous ne pouvons toutefois afficher du mécontentement et rester passifs. Le dernier scandale qui se déroule encore sous nos yeux, m'a poussé à m'impliquer en qualité de candidat au poste de conseiller d'arrondissement dans le district Joseph-Beaubien à Outremont. C'est ma façon à moi d'apporter des changements. Je peux vous confirmer que dans l'arrondissement d'Outremont, 80% des candidats de l'Équipe Denis Coderre plongent pour la toute première fois en politique.

Vous êtes originaire d'une commu-nauté culturelle qui n'a pas toujours bonne presse. Êtes-vous satisfait de la place faite par votre parti, dans son programme, à la diversité ?

À date je dois répondre par l'affirmative et donne pour preuve que dès l'annonce du projet de la charte des valeurs en septembre dernier, j'étais aux côtés de Denis Coderre, Anie Samson et Lionel Perez pour réagir, le jour même, contre cette charte qui, à mon avis, brime tout citoyen pratiquant et le pénalise économiquement en lui inter-disant l'accès aux emplois de l'État.

Personnellement, quelle action comptez-vous mener pour combler le déficit d'image de la communauté montréalaise des originaires du Maghreb?

La seule manière à mon avis de réduire le déficit, voire l'éliminer tient à des choses simples, mais qui doivent être pérennes : sérieux, probité et engagement dans ce que nous entrepre-

nons. Ceci étant dit, comme on dit chez nous une seule main ne peut à elle seule applaudir. Il faut nous impliquer et jouer notre rôle de citoyen, c'est non seulement notre pays d'adoption, mais c'est également le pays de nos enfants.

Plus largement, quel programme pro-posez-vous aux électeurs?

En qualité de candidat dans le dis-trict de Joseph-Beaubien, ce sont quelques dossiers tels que le campus d'Outremont de l'Université de Montréal, le 1420, la sécurité et la recherche de bon voisinage avec la communauté hassidique qui préoccu-pent les citoyens de ce district. Je compte travailler sans relâche pour trouver les solutions.

Comment défendrez-vous ces idées à l'intérieur de votre parti comme au sein du prochain conseil municipal?

Les préoccupations sont locales et les dirigeants de l'Équipe Denis Coderre sont non seulement conscient, ils insis-tent et encouragent pour que les con-seillers s'y intéressent, face un travail de proximité et trouvent les solutions qui s'imposent.

Belgacem RahmaniCandidat conseiller d'arrondissement; Outremont; district Joseph-Beaubien«On ne peut pas rester passifs!»

Belgacem Rahmani, candidat au poste de conseiller d'arrondissement pour le district Joseph-Beaubien, Arrondissement d'Outremont

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En 2009, Lionel Perez a été élu comme conseiller de ville du district de Darlington dans l'arrondissement Côte-des-Neiges--Notre-Dame-de-Grâce avec plus de 1 200 voix de majorité sur son principal adversaire. Il a été élu, par acclamation, maire de l'arrondissement le 23 novembre 2012. M. Perez siège au conseil d'agglomération et préside la Commission sur l'examen des contrats. M. Perez s'est notamment illustré en intervenant contre le langage abusif utili-sé sur Twitter durant les sessions du con-seil municipal, ce qui a entraîné des changements au niveau des politiques du conseil. Entretien Atlas.Mtl : M. Perez, Vous êtes candi-dat au renouvellement de votre man-dat dans l'arrondissement de Côte des Neiges - Notre Dame de Grâce. Qu'est-ce qui vous motive dans cette démarche, sachant le peu d'estime que les électeurs semblent accorder à leurs édiles?

Lionel Perez : Je crois fondamentale-ment à l'engagement politique et civique. C'est la seule manière pour qu'une démocratie de proximité puisse fonction-ner. Il y a des raisons d'être cyniques, j'en conviens, mais, excusez-moi, il est facile de rester dans son coin à regarder notre ville sombrer tout en laissant cer-tains agir et prendre les coups. La bataille contre la corruption et la collu-sion sera gagnée par l'ensemble de la société. C'est pourquoi, j'en appelle à la responsabilité de tous les Montréalais afin d'aller voter le 3 novembre prochain. Depuis 2009, je m'engage contre la résignation et contre les amalgames qui sont faits pour diminuer l'action des hommes et des femmes engagés sincère-ment dans la vie politique montréalaise. Tous les jours, je lis des nouvelles sur des incivilités de certains de nos citoy-ens. Notre collectivité en est-elle respon-sable ? Non. Eh bien c'est la même chose en ce qui concerne les quelques moutons noirs qui sévissent en politique.

Par ailleurs, je suis persuadé que la par-ticipation tous les 4 ans au choix des décideurs politiques locaux ne peut être suffisante mais doit reposer sur la con-certation sans cesse renouveler et la démocratie de proximité afin de mainte-nir le lien entre la population et ses représentants. C'est ce que je fais en me concentrant, tel que je m'étais engagé en novembre dernier, sur les enjeux qui préoccupent les citoyens de mon district.

Je crois que la volonté et l'action poli-tique peuvent améliorer la vie de conci-toyens. C'est ce que j'ai fait en soutenant toutes les formes de pratiques sportives et culturelles - par un investissement de 3,5 M$ - avec la nouvelle patinoire Bleu Blanc Bouge ou le futur centre culturel Benny, en facilitant l'accès aux espaces verts et aux quartiers verts, avec le lance-ment du programmes des ruelles vertes, développant de nouvelles mesures d'apaisement de la circulation et, bien entendu, en travaillant avec l'ensemble des acteurs de l'arrondissement sur le « scandale » des appartements insalubres. J'ai d'ailleurs présenté un plan

d'inspections préventives en juin dernier. Être responsable c'est dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit, mais c'est égale-ment assumer une responsabilité budgé-taire afin de renforcer l'attractivité de notre arrondissement tout en assurant une capacité d'investissement future nécessaire à son dynamisme. C'est porter une attention particulière à des d'infrastructures de qualités, modernes et adaptées aux besoins (investissement de 2,3 M$). Être responsable c'est aussi agir en faveur des plus fragiles d'entre-nous. C'est pourquoi, 2,7M$ ont été distribués aux organismes partenaires qui luttent contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

Vous êtes originaire d'une communau-té culturelle qui n'a pas toujours bonne presse. Êtes-vous satisfait de la place faite par votre parti, dans son programme, à la diversité?

Votre question est révélatrice, hélas, de l'état de notre société. A cet égard, comme je l'ai exprimé à plusieurs repris-es, le projet de charte des valeurs de cer-tains Québécois va dans la mauvaise direction. Rare sont les autres démocrat-ies où l'on s'étonnerait qu'en 2013 un acteur politique puisse avoir des identités multiples. Il ne s'agit pas faire le procès des uns ou des autres, mais nous devons constater qu'en matière d'accès aux fonc-tions électives ou d'engagement politique il reste du chemin à parcourir pour faire reconnaître un fait : une identité est d'abord la somme des identités, c'est une construction permanente. Une évidence doit finir par s'imposer : dans le Québec d'aujourd'hui, il y a des Québécois catholiques, musulmans, protestants, juifs, bouddhistes, pratiquants ou agnos-tiques. A cet égard, et à la suite de cer-taines polémiques déplaisantes, j'aimerai simplement rappeler ceci : être canadien, québécois et montréalais n'est pas une affaire de parti, mais de cœur.

Et puisque vous faites référence à mes origines, elles sont une source de fierté parce qu'elles sont québécoises - je suis né à Montréal de parents juifs marocains qui m'ont transmis le goût du dialogue des cultures. De mon point de vue elles sont à l'image de notre arrondissement, de Montréal et du Québec. Elles sont le démenti à ceux qui tiennent pour inexo-rable le choc des civilisations. Elles sont les meilleures des antidotes à l'ignorance et à la frustration des fanatismes. De ce point de vue, Denis Coderre a une vision parfaitement claire de ce que la diversité des Québécois apporte au renouveau de Montréal et de la réalité démographique et historique de notre ville.

Personnellement, quelle action compt-ez-vous mener pour combler le déficit d'image de la communauté montréal-aise des originaires du Maghreb?

Je crois qu'il faut s'inspirer de l'exemple de l'association Mémoire & Dialogue qui, au-delà d'ouvrir des perspectives dif-férentes dans les relations judéo-arabe, démontre par ses membres et ses activi-tés que l'on peut être parfaitement intégré et vivre les différentes facettes d'une identité. Je continuerai ainsi de participer

aux activités de participer aux événements de Mémoires & Dialogue tout comme je continuerai de me rendre régulière-ment dans les mosquées pour porter les messages des communautés maghrébines mais aussi pour les encourager dans leur démarche profession-nelle. Récemment, grâce au soutien d'un organisme financé par notre arrondissement, la CDEC Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, j'ai visité un commerce spécialisé dans la vente en gros d'olives marocaines en plein essor. Voilà un exemple remarqua-ble de réussite et d'intégration. C'est ce type de démarche que je souhaite encourager.

Au niveau politique, vous l'avez vu, j'ai pris une position très ferme sur la charte des valeurs de certains Québécois. C'est un sujet qui me tient à cœur et que je continuerai à défendre, au nom de toutes les communautés, la laïcité inclusive.

Enfin, dans le cadre des compétences municipales, je travaillerai pour faciliter l'intégration des professionnels maghrébins dans le marché du travail, en particulier ceux qui évoluent dans le milieu de la santé, pour faire en sorte qu'ils restent chez nous au Québec, je continuerai de promouvoir la diversité dans les services publics québécois, ainsi que dans l'ensemble du réseau d'entreprises parapubliques. Enfin, il fau-dra bien lancer un débat la reconnais-sance des diplômes et des compétences par des partenariats entre les différents ordres professionnels comme cela a été avec la France.

Plus largement, quel programme pro-posez-vous aux électeurs?

Comme je vous l'ai dit, plusieurs initia-tives ont été prises ces derniers mois malgré les difficultés rencontrées. J'avais axé mon action autour de six grands thèmes.

1) Assurer un leadership en matière de sécurité avec l'augmentation et l'amélioration des mesures d'apaisement de la circulation pour rendre les rues plus sécuritaires ainsi que l'amélioration des infrastructures : réfection des voiries et des puisards; reconstruction de plusieurs dizaines de tronçon de rues et de trot-toirs.

2) Assurer une gouvernance éthique et responsable : président de la Commission des examens des contrats : rapport de 24 recommandations pour améliorer le pro-cessus d'octroi de contrats et combattre collusion et corruption.

3) Un environnement de qualité avec la mise en place du Programme de dével-oppement durable et politique arbori-coles; la création du Programme des ruelles vertes; la mise en place d'un pro-jet pilote de service véhicule en libre ser-vice…

4) Une plus grande transparence démocratique à travers la diffusion des séances des conseils d'arrondissement sur le web en direct, l'amélioration de l'accès de à l'information pour tous les citoyens avec la publication des sommaires de toutes les décisions sur le web, une plus grande accessibilité aux séances des Comité consultatif d'urbanisme pub-liques…

5) Assurer une meilleure qualité de vie en encourageant des pratiques sportives et culturelles par l'aménagement et réno-vation d'infrastructures culturelles et sportives.

6) Représenter et défendre l'ensemble des communautés par le renforcement des inspections préventives de lutte con-tre la salubrité de logements (2000 vis-ites annuelles et plus de 500 inspections additionnelles annuelles; une centaine de logements sociaux sont sortis de terre et plusieurs dizaines d'autres sont en chanti-er ou encore la présentation d'une motion pour une laïcité inclusive qui respecte les convictions de tous et adoptée à l'unanimité au conseil municipal.

Il faut poursuivre ce qui a été entrepris depuis un an. Et je compte favoriser un arrondissement à échelle humaine, défen-dre la réduction des congestions pour les résidents affectés par les travaux du CUSM ou encore l'accélération du dével-oppement du chemin de la Côte-des-Neiges de mettre en valeur le patrimoine d'un arrondissement vieux de 315 ans.

Comment défendrez-vous ces idées à l'intérieur de votre parti comme au sein du prochain conseil municipal?

Denis Coderre est d'abord une personne qui est à l'écoute de ceux et celles qui ont des idées et qui souhaitent faire bouger les choses. La notion de ligne de partie est absente de sa conception de l'engagement politique. Notre équipe est par ailleurs soudée et a parfaitement con-science que l'urgence commande des ini-tiatives rapides. De mon côté, j'aime con-vaincre et trouver des solutions. Cela tombe bien. Il n'y a jamais rien d'insurmontable lorsqu'on est de bonne foi et prêt à accepter les différentes opin-ions. Je crois que c'est une qualité qui m'a été reconnue par mes paires au sein des autres partis, comme le montre le vote à l'unanimité de ma motion en faveur d'une laïcité inclusive ainsi que ma capacité à avoir assurer la cohésion du travail des élus dans l'arrondissement. Bref, la cohérence dans la différence.

Lionel PerezCandidat Conseiller de ville, district Darlington, CDN-NDG«Pour que la démocratie de proximité puisse fonctionner»

Lionel Perez, candidat au poste de conseiller de la ville pour le district Darlington, arrondissement Côte-des-Neiges - Notre-Dame-de-Grâce

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Municipales 2013

Le futur maire de l'arrondissement de Verdun*, à Montréal, pourrait être le Tunisien, Mourad Bendjennet, qui se présente aux élections municipales sous la bannière du nouveau parti, Le Vrai Changement pour Montréal.

Né à Val-d'Or dans l'ouest du Québec dans les années 1970, ce fils de profes-seur de mathématique quitte cette prov-ince à l'âge de deux ans pour la Tunisie. Il ne s'imaginait pas qu'un jour il se présen-terait pour le poste de maire de Verdun, une localité de plus de 66.000 habitants.

«Dans la famille, on s'intéresse depuis toujours à la politique, mais aucun de nous n'a été vraiment actif dans ce domaine», précise l'architecte.

Il y a 12 ans, Mourad revient au Québec avec en poche une maîtrise en architec-ture obtenue à l'Université de Carthage en Tunisie. Il poursuit ses études à l'Université de Montréal, où il obtient une maîtrise en gestion de projet d'aménagement. Quelques années plus tard, il travaillera auprès de grandes firm-es d'architectures dans la métropole cana-dienne.

Implications associativesEn parallèle de son travail, Mourad servi-ra dans plusieurs associations. «J'œuvre auprès de divers organismes pour assurer

un meilleur avenir aux générations futures. J'étais impliqué au sein l'Association des familles de mon quarti-er. Je me suis intéressé, par la suite, à l'échange intercommunautaire, essentiel-lement entre la communauté musulmane à L'Île-des-Sœurs** et la collectivité locale. Je dirige également un groupe d'architectes bénévoles pour le développe-ment social à Montréal», raconte Mourad Bendjennet.

L'architecte est également bénévole au sein du Collectif Tunisien au Canada depuis sa fondation. «J'ai cumulé une expérience grâce à mon activité au sein du collectif, où j'ai appris beaucoup de choses. Ma candidature à cette élection est donc une suite naturelle», explique-t-il.

Des batailles à menerLes différentes polémiques qui ont défrayé la chronique politique à Montréal ces derniers mois, sur la corruption ou sur la communauté musulmane au Québec, ont donné le goût, voire la rage, à cette architecte de 38 ans de s'impliquer dans la politique de proximité. «Je suis tellement dégoûté par la corruption et la collusion au niveau municipal. J'ai donc le devoir de participer à un mouvement de change-ment qui amène de nouveaux visages et de nouvelles idées», explique le candidat de Verdun.

Mis à part les projets d'urbanisation et d'économie sociale qu'il souhaite mettre en place, Mourad veut également ouvrir le dialogue entre musulmans et non-musulmans. Pour démontrer sa bonne volonté, il a rencontré la semaine dernière le curé de Verdun avec lequel il a eu un échange sur la question de la communau-té musulmane. «Il a été très content de ces discussions et en a même parlé durant la messe de dimanche», relate Mourad. C'est donc en tant que «trait d'union» entre les deux communautés qu'il souhaite représenter l'arrondissement de Verdun.

Un représentant pour la communauté musulmaneMarié et père de deux enfants, l'architecte a le soutien, dans cette nouvelle aventure, de son épouse, Dora Douik. «Je n'ai pas été surprise lorsqu'il m'a annoncé sa déci-sion. Mourad est engagé depuis long-temps dans plusieurs causes en tant que bénévole. Souvent ce sont les autres qui viennent le chercher pour lui demander de l'aide dans un projet, et au final il s'en retrouve à le leader», explique Dora.

En tant que Tunisien d'origine, musulman de religion et Canadien de naissance, Mourad souhaite, à travers sa candidature, contribuer à l'amélioration de l'image de la communauté musulmane au Canada. Et son épouse est aussi fière de voir en

Mourad Bendjennet le représentant d'une minorité qui n'a pas toujours voix au chapitre. «En tant qu'Arabes, Maghrébins et musulmans nous avons besoin de nous impliquer dans la scène politique cana-dienne. Beaucoup d'immigrants arrivent ici et ne réagissent pas aux décisions importantes qui sont prises et qui les touchent de près. Je ne dis pas que Mourad sera juste un candidat pour notre communauté, non ! Je veux juste dire que si une personne de notre communauté nous représente, cela nous apportera quelque chose de plus», souligne Dora Douik.

Source : kapitalis.com - Sarra Guerchani

Mourad BendjennetCandidat Maire à Verdun«Apporter quelque chose de plus !»

Mourad Bendjennet, candidat à la Mairie de Verdun

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Municipales 2013

Élue maire de l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension depuis 2005, à la Ville de Montréal depuis 1994, Anie Samson était conseillère du district Villeray. Membre de l'exécutif de la Ville en 2007, Anie Samson est détentrice d'une maîtrise en communi-cation et d'un baccalauréat en science politique. Au cours de mandats qu'elle a réalisés, Anie Samson a occupé plus-ieurs fonctions : conseillère associée au bureau du maire, responsable de l'implantation du programme Éco-quartier et de la mobilisation des citoy-ens; présidente fondatrice du comité consultatif d'urbanisme dans l'arrondissement; membre fondatrice de la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse; et leader de l'Opposition officielle. Elle figure dans ce dossier consacré aux candidatures maghrébines du fait qu'elle est l'initiatrice et l'animatrice principale du Projet Petit Maghreb, un projet visant à l'intégration pleine et entière, non seulement dans l'arrondissement, mais à la dimension de la grande Métropole montréalaise. Dans cet arrondissement, le second plus populeux et celui qui présente la plus forte concentration de canado-maghrébin au Québec, sa popularité n'est plus à démontrer. Dans l'entretien qui suit, rendu bref par la force des cho-ses, Anie Samson menant à la fois sa campagne et celle de son équipe, elle nous présente ses ambitions pour l'arrondissement où elle brigue un troisième mandat consécutif. Entretien.

Atlas.Mtl : Vous êtes candidate au

renouvellement de votre mandat à la tête de la mairie de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Qu'est-ce qui vous motive dans cette démarche, sachant le peu d'estime que les électeurs semblent accorder à leurs édiles?

Anie Samson : Faire de la politique pour moi est une passion. De plus, j'aime la proximité que l'on a au niveau municipal. C'est sûr que nous subissons les conséquences de la Commission Charbonneau, mais si je me suis jointe à l'Équipe Denis Coderre pour Montréal c'est parce que nous voulons changer les choses. Notre formation politique n'a qu'une ambition : celle de remettre Montréal sur la route de la prospérité.

Quel programme proposez-vous aux électeurs?

Notre programme local touche quatre axes bien précis qui sont :

1- Les Infrastructures

- Pour poursuivre suivre la mise aux normes de nos parcs ainsi que l'ajout de jeux d'eaux.

- Pour augmenter nos investissements dans la réfection de nos rues et de nos trottoirs par nos cols bleus.

2- L'Habitation

- Pour soutenir les projets de logements abordables en favorisant les unités de 3

chambres et plus pour nos familles.

- Pour intensifier nos actions en matière de propreté et de salubrité.

3 - L'Environnement :

- Trois « Quartiers verts » pour un arrondissement vert afin de lutter contre les îlots de chal-eurs, en suscitant la participation citoy-enne dans la mise en place de ruelle verte tout en favorisant la plantation d'arbre.

- Augmenter les pistes et liens cyclables notamment en favorisant les déplace-ments par des liens Est-Ouest.

4 - La Sécurité :

- Notamment la mise en place des mesures d'apaisement de la circulation aux abords des parcs et des rues dan-gereuses par:

- La mise en place d'afficheur de vitesse et l'ajout de plusieurs signalisations;

- La mise en place de dos d'âne et autres mesures.

Anie SamsonCandidate à la mairie de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension«Remettre Montréal sur la route de la prospérité»

Anie Samson, candidate pour un troisième mandat au poste de maire de l'arrondissement. Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Les priorités du troisième mandat* Augmenter l'investissement dans la réfection de nos infrastructures et des aires de jeux de nos parcs * Soutenir les projets de logements abordables et intensifier nos actions sur la propre-té et la salubrité * Prolonger le réseau de pistes cyclables en favorisant les liens est-ouest * Favoriser l'apaisement de la circulation aux abords des parcs et des intersections dangereuses * Faire de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension un arrondissement Vert dans les 3 districts

Maurice CohenCandidat Conseiller d'arrondissement à Côte de liesse, Saint Laurent31 ans d'expérience au service des citoyensDoyen des candidats au Québec : Maurice Cohen a été élu, pour la première fois à Saint-Laurent en 1982 et il est au service des résidants de Saint-Laurent depuis huit mandats consécutifs. Il représente la Ville de Montréal à la Fédération canadienne des municipalités depuis 2001. Impliqué dans sa communauté, il a été membre fondateur de l'école Maïmonide de Montréal. Maurice Cohen est candidat au poste de conseiller

d'arrondissement pour le district Côte-de-Liesse

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Municipales 2013

Marié et père de trois enfants, cet origi-naire du Maroc résidant au Canada depuis 1968, soit 45 ans entièrement passés dans l'arrondissement de Côte des Neiges. Raphael Assor est diplômé en Sciences commerciales de l'école des Hautes Etudes Commerciales de Montréal. Il a aussi obtenu un diplôme de l'École supérieure de commerce et d'administration des entreprises de Toulouse.

Depuis 2008, il est responsable des rela-tions gouvernementales et du développe-ment du Festival Sefarad de Montréal pour la Communauté sépharade unifiée du Québec. Il est aussi vice-président des Relations gouvernementales et respon-sable de l'organisation des campagnes de différentes levées de fonds pour Corégraph Communications Inc. Il parti-cipe activement à plusieurs conseils d'administration. Il est, entre autres, vice-président de la Régie régionale de la Santé et des Services sociaux de Montréal, président du comité de vérifica-tion de l'Hôpital Sainte-Justine.

Atlas.Mtl : Qu'est-ce qui vous motive dans cette démarche sachant le peu d'estime que les électeurs accordent à leurs édiles ?

Raphael Assor : J'ai toujours résisté, et cela pendant 45 ans aux appels des partis politiques provinciaux et fédéraux à me présenter en politique. Mais aujourd'hui, je crois que c'est un devoir de relever le défi de sauter dans l'arène municipale après tous les scandales dont nous avons

été témoins.

Je ne vois pas ma démarche comme une nouvelle carrière, mais plutôt comme une étape logique à l'engagement communau-taire de toute ma vie. Mon travail vient baliser le chemin pour la jeunesse qui doit prendre la relève après moi.

Vous êtes membre d'une communauté culturelle qui n'a pas toujours bonne presse. Êtes-vous satisfait de la place faite par votre parti dans son pro-gramme, à la diversité ?

Le parti de Mélanie Joly est jeune et ouvert. J'y ai trouvé la fraicheur et la tolérance qui caractérisent la jeunesse. Les acteurs principaux du parti viennent de tous les horizons et reflètent bien la diversité de Montréal.

J'adore vivre à Côte Des Neiges où Je suis arrivé, il y a 45 ans et où j'ai habité dans presque toutes les rues. J'ai retrouvé à Montréal l'ambiance de Casablanca où juifs, arabes et chrétiens ont grandi avec un certain bonheur. J'ai en moi cette enfance merveilleuse qu'Albert Camus a si bien décrit. Je suis heureux de mon passé au Maroc et de mon vécu à Montréal. J'ai aimé toute l'équipe de Mélanie Joly qui fait honneur à la tradi-tion d'accueil du Québec qui me permet de m'épanouir à Montréal.

Quelle action comptez-vous mener pour combler le déficit d'image de la com-munauté montréalaise des originaires du Maghreb ?

Je crois que les Montréalais apprécient les gens originaires du Maghreb à quelques excep-tions près. Cependant, nous dev-ons faire des efforts pour aider nos compatriotes maghrébins à mieux s'intégrer sur le marché du travail où ils éprouvent actu-ellement des difficultés. Cependant, ils ont toutes les compétences requises. Il y a là un cap à dépasser. Je voudrais en faire une priorité et lancer un programme avec des incitatifs pour débloquer cette situation où je crois qu'il y a plus d'ignorance que de mauvaise volonté.

Plus largement, quel programme pro-posez-vous aux électeurs ?

Pour le quartier C.D.N., j'ai des grandes ambitions et j'ai raison d'en avoir. Nous avons sur ce territoire exceptionnelle-ment nanti, les meilleures universités, les meilleurs hôpitaux et le miracle de la jeu-nesse.

a) Je rêve d'un grand développement de l'axe économique « Queen-Mary/ C.D.N. et de ramener les meilleurs restaurants et boutiques qui ont déserté le quartier ces dernières années. Il existe seulement un petit hôtel dans le quartier, est-ce normal ?

b) Je rêve de développer le tourisme qui voit chaque année plus de cinq millions de visiteurs (dont seulement deux mil-lions viennent à l'Oratoire St-Joseph),

transiter dans C.D.N. sans qu'on exploite cette manne.

Je souhaite créer un vrai office du tour-isme qui s'appuierait sur la créativité des organismes culturels déjà installés et aussi sur le dynamisme des jeunes provenant des universités de notre quartier.

Comment défendrez-vous ces idées à l'intérieur de votre parti, comme au sein du prochain conseil municipal ?

Au sein du parti de Mélanie Joly, je ne vois pas d'obstacles majeurs à défendre mes idées et mes convictions. Au sein du conseil municipal, je crois que mes idées sur Côte Des Neiges, peuvent enrichir la ville et élever le niveau des débats. Je pars de l'idée que grâce à mes diverses identités québécoises, canadienne d'origine marocaine, cette ville m'appartient pleinement. La diversité que je représente est un bonheur pour cette société fraternelle que je veux aider à construire.

Raphael AssorConseiller de la ville, Côte-des-Neiges«Donner une suite à l'engagement commu-nautaire de toute une vie»

Raphael Assor,Conseiller de la ville, Côte-des-Neiges

Yassir MadihCandidat Conseiller d'arrondissement District électoral de Saint-Léonard-Est Indépendant, déterminé et dévouéMe Yassir Madih, candidat Conseiller d'arrondissement - District électoral de Saint-Léonard-Est, se présente comme indépendant. Avocat de profession, exerce notam-ment dans le domaine du droit immobilier et commercial. Sa pra-tique en droit immobilier touche principalement aux litiges concer-nant le droit du courtage immobilier, le droit de la construction, les vices cachés, les transactions et le droit hypothécaire.

Me Madih agit aussi dans des litiges touchant le droit commercial, le droit corporatif, le droit de l'assurance, le droit municipal et le droit des autochtones.

En plus du litige, il agit également à titre d'avocat conseil auprès de sa clientèle pour l'élaboration de plans d'investissements, achats-vente de sociétés et la réorganisation des dif-

férentes structures corporatives. Il conseil à ce titre au quotidien les dirigeants de PME et PMI qui sont le moteur essentiel de notre écono-mie. Sa disponibilité, son expérience en tant qu'entrepreneur et sa capaci-té d'écoute font de lui un partenaire efficace pour cette clientèle.

Doté d'un esprit juridique hors pair, il est reconnu dans le barreau pour son habileté stratégique, sa détermi-nation et son dévouement.

Formation

Me Madih possède un Diplôme d'Études Approfondies (DEA) de l'Université de Perpignan (France), ainsi qu'un Diplôme d'Études Supérieures Spécialisées (DESS) de l'Université de Clermont Ferrand (France). Il a par la suite réussit le Certificat d'aptitudes à la profession d'avocat (CAPA) du Barreau de

Clermont Ferrand en plus de com-pléter celui du Maroc, où il a exercé la profession d'avocat d'affaires pen-dant deux ans, avant de décider de s'installer à Montréal. D'ailleurs Me Madih, agit toujours à titre d'avocat conseil auprès de plusieurs Étude d'avocats à Casablanca.

En 2007, il obtient un baccalauréat en droit auprès de l'université de Montréal et obtiendra par la suite sont titre d'avocat auprès du Barreau de Montréal.

Parmi ses distinctions académiques, on peut citer un Certificat d'excellence pour la meilleure pres-tation en demande dans le cadre du Concours international d'arbitrage en ligne, où il a pu démontrer sa capacité à répondre à des probléma-tiques juridiques complexes axées sur le droit international des affaires et la fiscalité internationale.

Yassir Madih, candidat Conseiller d'arrondissement Saint-Léonard-Est

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Déjà un long parcours…Résident à Châteauguay depuis une tren-taine d'années, Nour RAZIK est un Criminologue, détenant une Maitrise en sciences humaines de l'Université de Montréal.

Œuvrant depuis 25 années au sein du réseau des services sociaux, notamment en protection et réadaptation juvénile, il occupe un poste de cadre en tant que coordonnateur des services de réadapta-tions.

Commissaire aux Libérations

Conditionnelles, il est membre de la Commission Québécoise des libérations conditionnelles depuis 2008.

Auteur de plusieurs articles et conféren-cier invité, il est impliqué sur le plan communautaire à titre de conseiller social, et un vulgarisateur des lois cana-diennes et québécoises

Sur le plan local, M RAZIK a occupé le poste de coordonnateur à Polydium dès son ouverture, durant ces deux années, il s'est distingué par la promotion du condi-

tionnement et des activités physiques.

Orientant sa carrière professionnelle vers la Criminologie, il fut chargé en 1995 par le maire Jean Bosco Bourcier, afin de procéder à une enquête criminologique, suite à un incident à caractère racial sur-venu à proximité de la maison des jeunes.

Dans ses recommandations M. RAZIK proposait la création d'une police jeu-nesse à Châteauguay, et une orientation interculturelle Dans la programmation

des activités de la maison des jeunes.

À la veille de sa préretraite, M. RAZIK dit vouloir offrir son temps, et son expérience par son implication dans l'administration municipale de la ville de Châteauguay.

Écoute, rigueur et éthique sont les quali-tés, qu'il offre à ses concitoyens qu'il invite à le rejoindre à son local électoral sis au 276 Avenue Brahms (à côte de l'école Harmony) à Châteauguay, tél 514 730 5615 [email protected]

Municipales 2013

Commissaire aux Libérations condition-nelles, nommé pour un deuxième mandat, par le gouvernement du Québec, Nour Eddine Razik, originaire du Maroc, crimi-nologue de formation, se lance en poli-tique municipale a Châteauguay.

Résident de cette ville depuis une tren-taine d'années, M. Razik était un candidat officiel aux élections fédérales de 1988.

Consacrant sa vie depuis, à sa carrière professionnelle, ce natif de Casablanca, ne fait pas que prêcher l'implication, il est membre actif de la communauté marocaine, donnant des conférences sur la prévention de la délinquance, il offre aide et assistance en médiation interculturelle.

Auteur de plusieurs articles, N. Razik a participé en 2007 sur invitation du

CCDH, au processus d'élaboration du projet de Conseil de la Communauté Marocaine à l'étranger CCME, lequel a été institué par Dahir en décembre 2007, et constitutionalisé à l'occasion de la réforme constitutionnelle approuvée par le référendum du 1er juillet 2011.

Questionné au sujet de la charte des val-eurs, que le parti Québécois veut mettre de l'avant Nour Eddine Razik répond :

Ma position se traduit tout simplement, par mon implication, et mon engagement communautaire, la charte des valeurs existe déjà à l'échelle universelle.

Concernant son programme au Conseil de la ville de Chateauguay, il explique : Les citoyens et citoyennes , ont besoin d'entendre parler de développement

économique pour la ville, de gestion saine des fonds publics, de transparence, de reddition de compte… La commission Charbonneau a mis à nu la collusion et la corruption qui sévissent dans le monde municipal , maintenant, il faut tout rebâtir y compris la confiance des citoy-ennes et citoyens .

Il ajoute : Une saine gestion de l'administration municipale, a besoin de rigueur, et de mœurs politiques irréproch-ables.

Concernant son district, M Razik parle de : revitalisation du parc industriel, en atti-rant des investisseurs, pour alléger le fardeau fiscale des résidents, et améliora-tion des infrastructures, pour offrir une certaine qualité de vie …

Il conclut que : La communauté maghrébine de Châteauguay qui a connu une augmentation significative au cours des dix dernières années, constitue une force démographique, et économique pour la ville, sans parler de son potentiel d'intégration grâce au fait francophone.

Noureddine RazikCandidat à Châteauguay«Rigueur et mœurs politiques irréprochables»

Noureddine Razik, Candidat à Châteaugauy

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201317 Atlas.Mtl

Le changement selon MaxLe candidat à la mairie de Lorraine, Max Mahi, propose des mesures afin de rétablir la confiance du public envers les élus municipaux, en demandant l'appui du gouvernement et de l'Union des municipalités du Québec.

Il propose sept changements en politique municipale, dont le financement public à 100 % pour éviter les systèmes dénoncés devant la Commission Charbonneau, en rappelant que déjà 50 % des dépenses sont remboursées, l'instauration d'un pla-fond de dépenses électorales et des limit-es de la publicité en campagne électorale

(réduction des coûts et de la pollution environnementale), l'interdiction de partis politiques au niveau municipal afin de mieux assurer la représentation de la population plutôt que la ligne du parti, la diffusion obligatoire des séances pub-liques et des caucus des élus sur le web, la limitation à deux mandats pour les maires et les conseillers, et des mécanismes de destitution des élus pour des manquements et des condamnations graves.

Sur des sujets plus locaux, le candidat indépendant approuve le projet de réamé-

nagement de la Place Lorraine. «C'est un investissement dont la Ville a besoin, aux endroits où de tels projets ont été faits, les retombées ont été positives pour la collectivité. Lorraine n'a pas de sources de revenus supplémentaires et le dével-oppement de ce site commercial, dans le respect de l'environnement, sera béné-fique», a commenté Max Mahi.

Dans cette perspective économique, Max Mahi souhaite la fusion des villes de Lorraine et de Rosemère. «Nous avons déjà beaucoup de services en commun, la police, la sécurité incendie, l'eau potable,

etc. On ne peut plus vivre tout seul, si les gens de Rosemère refusent, j'irai voir d'autres villes voisines, Bois-des-Filion, etc. », a déclaré le candidat.

Max Mahi veut également imposer un gel des taxes pour la durée de son man-dat, et installer des caméras de surveil-lance sur le territoire. «La limite de vitesse serait à 40 km, et être respectée à cause de la présence caméras de surveil-lance», propose-t-il.

Municipales 2013

Il avait été défait par l'équipe de Boniface Dalle-Vedove, en 2005, mais Max Mahi sera de retour à l'élection du 3 novembre afin, dit-il, de ramener l'intégrité à Lorraine et réinstaurer l'imputabilité envers les firmes fautives.

Sans équipe, le politicologue de forma-tion, qui est aussi directeur de SCMM Canada International, revient à la charge pour briguer la mairie, en prenant la regrettée mairesse Boucher pour exemple alors qu'il entend «rétablir un leadership rassembleur à Lorraine».

Sollicité par les citoyens de sa ville, Max Mahi projette notamment de combattre la collusion, tout en établissant un fonds d'indemnisation avec un pourcentage sur les contrats de firmes fautives depuis

1997.

Il exultait par ailleurs à entendre le témoin Roger Desbois, de la firme de génie-conseil Tecsult, venir déclarer avoir remis la somme de 22 000 $ à Boniface Dalle-Vedove, en 2005 et 2009, une pra-tique que lui-même avait décriée bien avant la commission Charbonneau et qui lui avait valu des poursuites judiciaires sans lendemain.

«C'est fini l'absence d'imputabilité; ce sera la loi du retour», proclame celui qui revient en politique active avec la même énergie, après avoir été écarté de l'arène par le Directeur général des élections, un détail technique pour avoir lui-même signé un chèque afin de payer ses gens, mais sans l'avoir fait passer par son agent

de campagne.

Et il entend questionner le maire Ramez Ayoub, qui fut autrefois de l'équipe Dalle-Vedove, sur le mur antibruit qui stagne en cours et surtout les surplus bud-gétaires qu'il voit plutôt comme des défic-its.

Et notre homme propose même une fusion entre Lorraine et Rosemère qui partagent les mêmes services de police, d'incendie et d'eau potable. Alors, pour-quoi ne pas y ajouter les loisirs et les sports qui se recoupent souvent à travers les associations?

Son intention n'est pas encore officialisée, mais Max Mahi évalue à 50/50 les proba-bilités qu'il revienne avec une équipe

complète pour briguer les six sièges de conseillers, en plus de celui de maire de Lorraine qu'il convoite à nouveau. «Et ce ne sera pas une campagne reposante», ter-mine-t-il.

Max MahiCandidat à la Mairie de Lorraine«Ramener l'intégrité et réinstaurer l'imputabilité»

Max Mahi, Candidat à la Mairie de Lorraine

Yosef AzzouniCandidat, Conseiller de ville, Arrondissement Lasalle«Une meilleure qualité de vie pour les LaSallois»Yosef Azzouni a vécu la majorité de sa vie à LaSalle. Il a fait ses études secondaires au Catholic Comprehensive High School à LaSalle pour ensuite obtenir son diplôme en sciences politiques à l'Université Concordia.

L'implication communautaire a tou-jours été une priorité pour M. Azzouni. Il a commencé comme entraîneur de l'équipe locale de soc-cer des garçons alors qu'il avait 15 ans et a continué pendant cinq ans, réussissant à mener l'équipe vers deux victoires de championnat. Être entraîneur lui a permis d'aider les jeunes joueurs tant sur qu'à l'extérieur du terrain.

Il travaille présentement à la Banque de Montréal, mais sa passion pour l'apprentissage et l'esprit communau-taire est toujours aussi forte. D'ailleurs, grâce à son héritage et sa soif pour diversifier ses connaissanc-es culturelles, M. Azzouni parle cinq langues et cherche toujours à élargir ses horizons et ses connaissances du

monde.

En tant que candidat de Projet Montréal, M. Azzouni souhaite faire partie d'une administration ayant un dialogue honnête et transparent avec ses citoyens. Il croit que cette ouver-ture mènera à une meilleure qualité de vie pour les résidents de LaSalle.

À Roberval, au Saguenay-Lac Saint-Jean, un candidat au poste de conseiller municipal se dit victime d'une campagne de déni-grement à cause de sa reli-gion. Moulay Abdellah Aber est marocain d'origine et musulman. Il est le pre-mier candidat immigrant dans la petite municipalité.

Selon lui, plusieurs Robervalois lui ont indiqué qu'un de ses opposants, Marcel Lachance, les incite à ne pas voter pour lui en raison de ses croyances religieuses.

Un résident, qui souhaite garder l'anonymat, par peur de représailles, affirme avoir reçu la visite de Marcel Lachance. Selon lui, il s'en serait directement pris à M. Aber. « Il a nommé M. Aber en spécifiant qu'il est musul-man. Je lui ai dit : “qu'est-ce que ça me fait? Ça ne me dérange pas”. Il a dit : ”ils veulent rentrer partout, même au parlement.” »

Radio-Canada a parlé à Marcel Lachance. Il a démenti toutes les allégations, mais n'a pas voulu accorder d'entrevue.

Moulay Abdellah Aber demeure positif et espère que ces événements malheureux ne nuiront pas à sa campagne.

Source : Radio-Canada

Yosef Azzouni, Candidat, Conseiller de ville, LaSalle

Abdellah Aber,Candidat conseiller municipal, Roberval ( Saguenay)

Abdallah AberCandidat conseiller municipal, Roberval (Saguenay - Lac Saint Jean)Vaincre les préjugés et vivre sa citoyenneté

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Municipales 2013

Barek est établi au Québec depuis 30 ans et habite Laval depuis 23 ans. Il est origi-naire du Maroc et il a 3 enfants nés à Laval. Barek enseigne les mathématiques de niveau secondaire à la Commission scolaire de Montréal depuis 1992. Il a également participé au projet Allo Prof entre 1995 et 1996. Entre 2002 et 2003, au sein de la commission scolaire de Montréal, il a aussi contribué à la forma-tion des enseignants pour l'accueil de sta-giaires. Barek est titulaire d'un Baccalauréat en Mathématiques appli-quées de l'Université de Montréal et d'un certificat en Science de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal. Barek a toujours été actif et engagé dans son milieu. Barek souhaite maintenant s'impliquer en politique municipale pour défendre les intérêts des citoyennes et citoyens de Laval. Parmi les défis qu'il compte bien relever, on retrouve en pre-mier lieu : rebâtir la confiance des citoy-ennes et citoyens envers les élus munici-paux. Pour cela, son intégrité, son dyna-misme et sa vision de la participation politique citoyenne seront des atouts cer-tains. Comme il le dit souvent, la vraie démocratie est celle qui implique l'ensemble des citoyens.

Barek s'engage à mettre toute son énergie et ses compétences pour servir les Citoyennes et Citoyens du district de Renaud. Entretien.

Atlas.Mtl : Vous êtes candidat à la fonction municipale. Qu'est-ce qui vous

motive dans cette démarche, sachant le peu d'estime que les électeurs semblent accorder à leurs édiles?

Barek Kaddouri : C'est justement là où réside le défi. Il faut montrer aux électeurs qu'un vent de renouveau va souffler sur l'Hôtel de ville. Il faut mon-trer aux électeurs, par notre intégrité et notre honnêteté, par notre travail, notre transparence et par notre respect des prin-cipes démocratiques, qu'ils peuvent reprendre confiance envers les élus du monde municipal. La tâche sera difficile. Nous avons le fardeau de la preuve si je puis dire et c'est justement cela qui me motive avec bien sur le désir profond de servir les citoyens. «Dans les épreuves décisives on ne franchit correctement les obstacles que de face» disait François Mitterrand

Vous êtes originaire d'une communauté culturelle qui n'a pas toujours bonne presse. Êtes-vous satisfait de la place faite, jusque-là, à la diversité culturelle dans les politiques de votre arrondisse-ment?

Je ne suis pas prêt à dire que ma commu-nauté culturelle d'origine n'a pas bonne presse. C'est vous qui le dites. À Laval, il y a plusieurs communautés culturelles qui se côtoient et qui vivent en bonne har-monie avec l'ensemble des citoyens.

Si je suis élu, je serai le représentant inclusif de tous les citoyens peu importe

leur origine et communau-té culturelle et le promo-teur du bien vivre ensem-ble.

Personnellement, quelle action comptez-vous mener pour combler le déficit d'image de la communauté montréalaise des origi-naires du Maghreb?

Mon but est de représenter tous les citoy-ens et de travailler pour ma ville. S'il y a déficit d'image comme vous dites et bien c'est par l'exemple - l'intégration-le tra-vail, l'intégrité, l'ouverture aux autres - que je vais le combler.

Plus largement, quel programme pro-posez-vous aux électeurs?

Je vous répondrais par mes engagements comme conseiller. Mon point de départ : La citoyenne et le citoyen, par l'écoute et l'action.

Au service de ces objectifs, je mettrais toutes mes connaissances du fonc-tionnement du conseil municipal et des organismes paramunicipaux, en gestion et d'analyse financière, des indicateurs comptables d'une municipalité.

Le tout dans la transparence et intégrité des élus et des employés, la reconnais-sance, la considération et la valorisation des employés et un service à la clientèle

communicant, interactif et imputable.

Comment défendrez-vous ces idées, sachant que vous vous présentez comme indépendant?

Les données ont changé, Laval ne retrou-vera la place qui lui revient que par le passage d'un conseil formé par des indépendants, au moins pour un mandat. Les partis votent régulièrement contre les idées des autres partis, tandis que les indépendants voteront pour les bonnes idées des autres. Ils ne sont soumis col-lectivement à aucune ligne de partis ni à un groupe de pression

Le renouveau passe peut-être par un nom-bre plus élevé d'indépendants. Il faut peut-être changer cette tradition politique classique des partis et des lignes à suivre parce qu'imposé par le parti. Cela peut mener à des dérapages. Au niveau municipale il n y a aucune idéologie poli-tique donc voter indépendant n'est pas incompatible avec les valeurs des autres partis. Ai-je besoin de vous donner des exemples ? Est-ce vraiment ça la démocratie ?

Barek KaddouriCandidat dans le district Renaud (Laval)«Favoriser l'intégration par l'emploi et la promotion du bien vivre ensemble»

Barek KaddouriCandidat dans le district Renaud (Laval)

Abdelilah EssabbarCandidat dans le District 6, l'AssomptionLa tête et les muscles au service de la communautéAbdelilah Essebar, connu pour son pal-marès sportif exceptionnel (il est ceinture noire 7eme dan en Tae Kwon do) et son engagement au service des jeunes des quartiers défavorisés de Montréal, est également un «fort en thème». Directeur du développement des affaires dans un cabinet d'avocat de la Métropole, il est titulaire d'une Maîtrise en administration publique (ENAP, 2003) et d'un Baccalauréat en marketing, il a frayé avec la chose municipale de 2003 à 2006 en qualité de Conseiller administratif à la Direction de la culture, des sports, des loisirs et du développement social. Depuis, Abdelilah Essebar, en marge de ses fonctions de Directeur exécutif de la Fédération Québécoise de Taekwondo ( depuis 2011) met sa spécialité en préven-tion d'agression, taxation et intimidation à contribution pour l'amélioration de la qualité de vie de très nombreux jeunes et de très nombreuses femmes.

Résident de l'Assomption où sont nés ses deux enfants, il souhaite contribuer au développement de la municipalité qui l'a

accueilli depuis son arrivée au Québec et s'engage à ce titre dans la course locale à l'édilité.

Engagement

Il compte contribuer, lorsque les électeurs lui auront exprimé leur confiance, à la réalisation des 9 objectifs que s'assigne l'équipe municipale dans les rangs de laquelle il s'est engagé, à savoir :

1. Emploi : moderniser et agrandir le parc industriel2. Construire la caserne3. Diversifier l'offre culturelle 4. Emploi : faciliter la construction d'une école et d'une garderie5. Emploi : maintenir et bonifier la recherche en Agriculture (relocalisation de C.I.E.L.)6. Construire le garage municipal à coût nul7. Améliorer la fluidité sur la route 341 et la route 343 (phases 1 et 2)8. Conserver un équilibre sain entre l'agriculture et le développement

9. Gel de la taxe foncière

À titre personnel, il s'engage à œuvrer sans relâche à la réalisa-tion de 6 projets :

En Sports

* Travailler afin qu'un terrain de pratique de ballon-panier soit installé sur le territoire du dis-trict 6;

* Travailler afin qu'un terrain de tennis soit installé sur le ter-ritoire du district 6;

Au profit des jeunes

* Favoriser l'organisation de cours d'autodéfense afin de min-imiser l'intimidation et le taxage;

En matière de sécurité routière

* Voir à l'installation de signalisations supplémentaires en zone résidentielle;

* Voir à l'installation de signalisations adéquates en zone agricole afin que les cultivateurs puissent circuler plus sécuri-tairement.

Abdelilah Essabbar, candidat dans le District 6, l'Assomption

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Par Hassan Karzazi *

Tout naturellement, notre choix pour cette élection s'appelle Équipe Denis Coderre pour Montréal. Et les raisons de ce choix sont nombreuses. Monsieur Coderre a été le premier à dénoncer l'Islamophobie lors du débat sur la charte de la division. Il faut rappeler aussi qu'en septembre 2001, au lende-main de l'attaque contre New-York il avait fait de même. En effet, comme Ministre de l'immigration à l'époque au gouvernement fédéral, Denis Coderre en avait fait une déclaration publique contre les pourfendeurs de l`Islam. Dans le contexte actuel, les montréal-ais et les montréalaises ont besoin en urgence d'un tel homme et ce pour:

Son leadership fort et son intégrité

…POUR UN LEADERSHIP MENANT AU VÉRITABLE CHANGEMENTLe constat posé par le Chef Denis Coderre sur les maux qui affligent Montréal durant les onze années du règne dés-astreux de G. Tremblay et F. Zampino ne diffère guère de celui de tous les montréalais et des montréalaises sinon du Québec tout entier. L'absence de leadership et des principes élémentaires d'intégrité ont eu des effets catastrophiques sur la gestion des deniers publics, et sur la réputation de Montréal et de la grande majorité de ses arrondisse-ments. Mais, plus encore que les institutions, les montréal-ais et les montréalaises se sont sentis trahis et honteux de voir la réputation de leur Ville salie au pays comme à l'étranger par la corruption endémique et la col-lusion de l'ère Tremblay.

Il serait fastidieux d'énumérer ici tous les effets désastreux sur les plans économique, financier et fiscal, aux-quels il faut ajouter l'affaiblissement du poids politique de Montréal auprès du gouvernement du Québec notamment. À elle seule, la marginalisation de notre ville comme institution à cause de la perte de toute crédibilité de l'ex maire, a eu pour effet de mettre un frein à de nombreux programmes dits nationaux et d'autres à frais partagés ce qui a privé ainsi nos concitoyens de services auxquels ils ont droit. Des villes de moindre importance ont pu bénéficier de revenus sans commun rapport avec leur propre contribution économique et fiscale aux finances de la province.

… POUR UNE VISION RÉPONDANT EFFICACEMENT AUX

BESOINS DE LA VILLE ET DE SON DÉVELOPPEMENTRedresser la situation en réaffirmant la place qui revient à Montréal comme la métropole du Québec et son moteur économique, culturel et technologique exige de confier la tâche de premier décideur de la Ville à une personne connue et reconnue pour son engage-ment fort auprès de la communauté, un visionnaire du 21 è siècle, qui dit d'emblée qu'il se reconnaîtra respon-sable ultime de tous les actes posés par l'équipe politique et administrative de la Ville. Denis Coderre s'engage auprès de tous les montréalais et les montréal-aises à ne jamais dire «excusez-moi, je n'étais pas au courant».

Veiller en bon père de famille sur les affaires de sa Ville et de ses citoyens est la qualité première d'un maire, et Denis Coderre en fait un engagement personnel. Une qualité qui, malheu-reusement a fait trop longtemps défaut à l'ex maire G.Tremblay. De plus, le future maire de Montréal s'engage à créer un poste nouveau d'inspecteur général de la Ville qui aura droit de regard sur l'octroi de tout contrat de travaux publics, du début à la fin.

Denis Coderre invite, par ailleurs, les montréalais et les montréalaises au rééquilibrage du rapport de force poli-tique avec le gouvernement Marois. Il affirme haut et fort la spécificité multi-culturelle de Montréal et la politique inclusive de la Ville de toutes les minorités. Dans le contexte actuel des propositions contenues dans la charte des valeurs cela sonne comme une pre-mière salve contre la marginalisation de Montréal qui a eu cours durant les derniers onze ans.

Sur le plan du partage de la richesse, `Montréal Is back' est le mot d'ordre lancé par le chef. Car si les montréalais et les montréal-aises, par leur nombre et leur économie, sont les principaux contributeurs aux finances de la province, le retour sur investisse-ment est complètement en leur défaveur actuellement. Le pro-gramme des projets en partenariat avec le gouvernement québécois doit tenir compte de la réalité de notre apport propre aux finances publiques. ce prin-cipe pourtant si simple a été mis sous le tapis à cause notamment de l'affaiblissement du poids politique de Montréal sous le couple Tremblay-Zampino. Négocier un nouveau pacte de partenariat avec Québec en tenant compte du poids dominant de Montréal ne doit pas être vu comme simplement

une occasion d'affirmation du nouveau leadership à Montréal, mais aussi comme une nécessité de nature économique et financière.

De la même façon, À Villeray-St-Michel-Parc-Extension., la mairesse Anie Samson est connue de ses conci-toyens de l'arrondissement comme à l'échelle de la Ville par ses qualités humaines et sa bonne gestion des res-sources de l'arrondissement. Elle a mené tout au long du règne du couple Tremblay-Zampino une lutte acharnée pour l'obtention des ressources propor-tionnelles au nombre d'habitants dans V.S.M.P.E.. Lors de chaque discussion du budget de la Ville, son crédo est que la même règle d'octroi appliquée pour Outremont et les autres arrondisse-ments identifiés au parti de l'ex maire devait être appliquée pour combler les besoins de ses concitoyens. Comme porte-parole de l'opposition, elle était reconnue comme la bête noire du pou-voir corrompu de l'ancienne adminis-tration. Défendre les intérêts de ses

concitoyens est la motivation première, un engagement fondamental vis-à-vis du citoyen.

En veillant sur les finances de son arrondissement en bonne mère de famille, Anie Samson veillait elle-même à ce que tous les travaux publics locaux soient libres de toute influence du milieu des affaires. C'est en veillant soit même sur une saine gestion des finances publiques que l'on évite tous

les vautours vous dira-t-elle.

En parfaite harmonie avec cette vision de l'efficacité, madame Samson est la première mairesse à avoir mis fin au règne des messieurs trottoirs de ce monde en mettant ses propres ressourc-es et ses cols bleus à l'ouvrage. Dans V.S.M.P.E., la réfection se fait locale-ment à même les ressources existantes de l'arrondissement.

Pour toutes ces bonnes raisons et d'autres relatives au développement social et communautaire audacieux, de même que pour le repositionnement de Montréal à l'échelle internationale comme une ville du savoir et de créa-tivité où il fait bon vivre, le 3 novem-bre, nous voterons pour l'équipe Denis Coderre. Une équipe digne de confi-ance qui s'engage à l'inclusion de tous et à la défense de la diversité culturelle de notre ville.

*Hassan Karzazi, PH.D.

LE DIMANCHE 3 NOVEMBRE 2013, JE VOTE ...Comment voter utile

Autorisé et payé par Normand Bergeron , Agent officiel de l’équipe Denis Coderre

M Denis Coderre, Candidat à la mairie de Montréal

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Municipales 2013

« Montréal compte plus de 120 commu-nautés culturelles différentes, a déclaré, le 28 septembre 2013, Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal. Ces communautés culturelles sont confron-tées à divers problèmes, qu'il s'agisse de discrimination, d'accès à certains niveaux d'emploi, d'accès au logement ou de pro-filage racial. Ce sont plus de 600 000 ayant élu domicile sur l'île de Montréal qui sont concernées; ce sont des citoyens à part entière. Il est temps que quelqu'un se met à leur écoute.»

Sur la base de ce constat, dans son programme, l'Équipe Denis Coderre pour Montréal mettra en place un volet spécifique, prenant en compte les besoins, souvent pressants, des communautés d'origines diverses (COD).

Voici les grandes lignes de ce pro-jet.

ENGAGEMENTAssurer une représentation des communautés d'origines diverses (COD) à la mairie et dans les arrondissements

* Nommer un conseiller à la diversité au sein du cabinet poli-tique du maire; son rôle consistera à conseiller le maire pour les ques-tions liées aux communautés d'origines diverses et aux poli-tiques portant sur la diversité;

* Dans chaque arrondissement, désigner un conseiller municipal responsable des COD et du programme d'accessibilité universelle,

* Créer un comité consultatif afin de faciliter leur intégration.

ENGAGEMENTFaciliter l'intégration des per-sonnes issues des COD et des minorités visibles

* Respecter les objectifs du programme d'accès à l'égalité en emploi de la Ville de Montréal en embauchant les per-sonnes issues des COD et des minorités

visibles et faire en sorte que les effectifs de la Ville reflètent la diversité ethnocul-turelle du Québec; valider les tests d'évaluation en conséquence;

* Mettre en place un groupe de réflexion multidisciplinaire et multisectoriel sur le profilage racial, au sein duquel seront représentés la Commission scolaire de Montréal, l'Office municipal d'habitation

de Montréal et la Commission des droits de la personne;

* Investir dans le logement social afin d'aider les familles à faibles revenus, qui comptent une forte proportion de nou-veaux arrivants, à avoir un logement décent et une qualité de vie minimale;

lutter contre toute forme d'exclusion dans la gestion des listes d'attente et dans l'attribution des logements sociaux.

ENGAGEMENTSoutenir les initiatives et programmes qui s'adressent plus particulièrement aux COD

* Optimiser, avec des parte-naires, l'offre de services pour encourager l'entreprenariat et accompagner les nouveaux arriv-ants dans leur projet d'entreprise;

* Faire reconnaître la contribu-tion des associations et des organismes communautaires de Montréal qui offrent des services d'accueil, de soutien et d'intégration aux personnes issues des COD et des minorités visibles et les appuyer dans leurs demandes de fonds;

* Améliorer le programme d'attribution des terrains de sport

de la Ville aux diverses associations sportives afin d'encourager les jeunes à demeurer actifs, ce qui est garant d'une bonne santé.

LE DIMANCHE 3 NOVEMBRE 2013, JE VOTE ...

Du programme aux actesContre l'islamophobie et pour le respectAvant de participer à la prière du ven-dredi, le27 septembre 2013 à la Mosquée Assalam de Saint Michel, Denis Coderre a tenu une conférence de presse sur le parvis de la mosquée. Objet : dénoncer les actes islamo-phobes en recrudescence ces derniers temps, tant à Montréal que dans le reste du Québec. Cette dénonciation a été précédée par un acte : une demande d'enquête adressée conjointement par Frantz Benjamin, conseiller de Ville et Anie Samson, mairesse de Saint Michel-Villeray- Parc Extension, au Président de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec. Inquiets devant l'apparition de gestes xénophobes dans un arrondisse-ment qui jusque là en était exempté

malgré la très grande diversité de sa population, les deux élus rappellent, à l'appui de leur demande que «les val-eurs d'égalité des droits, de respect de la dignité humaine, et du respect des libertés religieuses sont importantes pour nous et nos concitoyens».

Voici le texte de cette lettre :

«Montréal, le 17 septembre 2013.

À Monsieur Jacques Frémont, Président Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec OBJET : Demande d'enquête en matière d'islamophobie

Monsieur Frémont,

Par la présente, à titre de maire de l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension et con-seiller municipal du district de Saint-Michel, nous demandons à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse d'ouvrir une enquête sur les atteintes aux droits de la per-sonne dont ont été victimes plusieurs citoyennes et citoyens de confession musulmane. Au cours des derniers jours, seulement dans le quartier Saint-Michel, trois citoyens se sont adressés à notre bureau après avoir été victimes de propos injurieux ou de menaces à cause de leur confession. Comme élus dans un des arrondissements les plus diversifiés de la ville de Montréal et de la société québécoise et où se côtoient

plus de 130 communautés ethnocul-turelles, vous comprendrez que les val-eurs d'égalité des droits, de respect de la dignité humaine, et du respect des libertés religieuses sont importantes pour nous et nos concitoyens. Ces val-eurs ne sont pas que micheloises. Elles sont montréalaises et québécoises. Et c'est en ce sens que nous invitons les membres de la Commission et vous à agir. Recevez monsieur Frémont, nos saluta-tions toutes montréalaises.

Anie Samson, Maire d'arrondissement Frantz Benjamin, Conseiller de Saint-Michel »

POUR UN PROJET DE VILLE RÉELLEMENT INCLUSIF

Mme Anie Samson, Mairesse de Saint-Michel-Villeray-Parc Extension, M Frantz Benjamin, conseiller de Saint-Michel, M Denis Coderre, Candidat à la mairie de Montréal et M Claude Bricault candidat dans le district François-Perrault de l’arrondissement de Villeray– Saint-Michel–Parc-Extension. (Photo: Atlas Media)

Autorisé et payé par Normand Bergeron , Agent officiel de l’équipe Denis Coderre

M Denis Coderre, Candidat à la mairie de Montréal

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201325 Atlas.Mtl

Débats

Dans un document rendu public le 17 octo-bre 2013, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse est d'avis que plusieurs propositions contenues dans le document Orientations gouverne-mentales en matière d'encadrement des demandes d'accommodement religieux, d'affirmation des valeurs de la société québécoise ainsi que du caractère laïque des institutions de l'État, sont contraires à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et portent atteinte aux libertés et droits fondamentaux.

La Commission estime notamment que l'interdiction du port de signes religieux « ostentatoires » par les employés de l'État ne passe pas le test de la Charte québécoise et que la proposition de formaliser les accom-modements dits « religieux » risque de restreindre la portée des accommodements accordés en vertu des autres motifs de dis-crimination, entre autres pour les personnes en situation de handicap.

Dans ses commentaires sur le document, rendus publics aujourd'hui, la Commission constate que les orientations gouvernemen-tales vont à l'encontre de l'esprit et de la lettre de la Charte, qui a pour objet la pro-tection des droits de tous et toutes.

Vives inquiétudes

« Les orientations gouvernementales soulèvent de vives inquiétudes. Elles sont en nette rupture avec la Charte, cette loi quasi constitutionnelle adoptée par l'Assemblée nationale en 1975. Il s'agit de la proposition de modification de la Charte

la plus radicale depuis son adoption », a précisé aujourd'hui le président de la Commission, Jacques Frémont.

Ainsi, les propositions relatives à l'interdiction du port de signes religieux « ostentatoires » par les employés des organ-ismes publics, si elles étaient adoptées, seraient manifestement en violation des dis-positions de la Charte et ne résisteraient pas à l'examen des tribunaux dans l'état actuel de la jurisprudence. Elles ne pourraient être valides sans le recours à une clause déroga-toire, un recours qui ne peut se faire sans respecter d'importantes exigences de fond et de forme.

La Commission rappelle que le droit de manifester ses croyances religieuses est pro-tégé par la Charte, qui garantit la liberté de religion et la liberté de conscience. Cette interdiction aurait donc pour effet d'exclure des personnes d'un nombre important d'emplois, en fonction de leurs signes reli-gieux et des perceptions qu'on leur infère, portant ainsi atteinte aux droits à la liberté d'expression et à l'égalité en emploi.

La proposition d'interdiction de signes reli-gieux témoigne d'une mauvaise conception de la liberté de religion telle que protégée par la Charte ainsi que par le droit interna-tional. Elle traduit également de manière erronée l'obligation de neutralité de l'État. En effet, cette obligation s'applique aux institutions de l'État, mais non à ses agents, sinon par un devoir de réserve et d'impartialité.

« Il n'est pas raisonnable de présumer de la

partialité d'un employé de l'État du simple fait qu'il porte un signe reli-gieux », explique la Commission dans ses commentaires. Le fait de lier le port de signes religieux « ostentatoires » à la définition du prosélytisme (tenter de convaincre l'autre d'adhérer à sa religion) sans tenir compte du comportement de la personne, fausse de manière importante l'approche développée en matière de protection de la lib-erté de religion et ouvre la porte à une restriction qui serait contraire à la Charte québécoise.

Égalité femme-homme

De plus, la Commission s'interroge sur la volonté annoncée dans les orientations gou-vernementales de modifier les balises qui encadrent actuellement les demandes d'accommodement raisonnable en définis-sant la notion de la contrainte excessive. L'une des modifications proposées viserait à « renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes » et à faire de ce principe la pre-mière condition d'acceptation des demandes d'accommodement.

La Charte québécoise offre déjà une protec-tion contre la discrimination fondée sur le sexe et garantit le droit à l'égalité entre les hommes et les femmes depuis 1975. Qui plus est, la disposition interprétative de l'article 50.1, ajoutée à la Charte en 2008, réitère que les droits sont garantis égale-ment aux hommes et aux femmes.

La Commission rappelle qu'il existe déjà

des balises à l'accommodement et qu'un accommodement qui porte atteinte au droit à l'égalité, y compris à l'égalité des femmes et des hommes, ne doit pas être accordé.

Les orientations gouvernementales propo-sent d'encadrer les accommodements en ayant aussi recours aux notions de « valeurs communes » et de « valeurs collectives fon-damentales », des notions imprécises, selon la Commission. De plus, la volonté gouver-nementale de formaliser les accommode-ments raisonnables uniquement en matière religieuse comporte plusieurs difficultés d'ordre juridique et pratique. Ces éléments sont susceptibles d'entraîner des effets néga-tifs sur l'exercice concret des droits et liber-tés, dont ceux des personnes en situation de handicap, des femmes enceintes et des per-sonnes âgées.

Source : Commission des droits de la per-sonne et des droits de la jeunesse Informations complémentaires : www.cdpdj.qc.ca/droits-pour-tous www.cdpdj.qc.ca/Publications/Commentaires_orienta-tions_valeurs.pdf

Charte des Valeurs QuébécoiseUn projet inutile, injustifiable et liberticideestime la Commission Québécoise des droits de la personne et des droits de la jeunesse

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201326 Atlas.Mtl

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201327 Atlas.Mtl

Débats

Sur la base de 26 305 «réflexions» reçues par son département au sujet du très con-troversé projet de Charte des Valeurs Québécoises, Bernard Drainville, affir-mant que «68 % des commentaires sont favorables», conclue au «franc succès« de la «consultation populaire ainsi menée.

Le ministre responsable des Institutions démocratiques précisait dans un point de presse organisé le 22 octobre 2013, admettait toutefois que seulement «47 % sont d'accord en général avec le projet » et que «21 % (5606 commentaires) ont proposé des modifications».

Le plus grand nombre de modifications proposées (2974) vise le retrait du cruci-fix à l'Assemblée nationale. L'opposition au droit de retrait (1425) est également une des questions qui reviennent le plus souvent dans les commentaires affirme-t-il.

Même si c'est le sujet qui a soulevé le plus de controverse depuis le dévoile-ment du projet, le port de signes reli-gieux visibles ne vient qu'au troisième rang des préoccupations des personnes ayant pris part à la consultation (1127).

«Le projet de loi sera modifié»

Bernard Drainville a souligné qu'il pren-drait en compte les commentaires et que des changements seraient apportés lors de la rédaction du projet de loi.

« La balle est maintenant dans notre camp », a déclaré M. Drainville, à la suite de sa présentation. Il n'a pas voulu entrer dans le détail des modifications prévues, mais il a réitéré que les enjeux qui revenaient le plus souvent étaient la clause de retrait et la question du crucifix à l'Assemblée nationale.

Quelque 18 % des commentaires ont été classés par le gouvernement comme défavorables, 7 % portaient sur des points particuliers et ne pouvaient être classés comme en faveur ou en défaveur, et 7 % étaient hors sujet.

26 305 commentaires peuvent-ils représenter tout le Québec ?…

Au lendemain de la présentation du pro-jet, le ministre Drainville avait mis en ligne le site nosvaleurs.gouv.qc.ca afin d'expliquer le projet et recueillir des commentaires. Quelque 26 305 commen-taires, par courriel et au téléphone, ont été reçus entre le 10 septembre et le 1er octobre.

Toutefois, Québec refuse de les rendre publics. En réponse à la demande d'accès à l'information formulée par Radio-Canada, le ministre a répondu qu'il dévoilerait « un résumé », mais qu'il ne voulait pas rendre publics des courriels « envoyés en toute confidentialité ».

Le débat sur la Charte des valeurs con-tinue de susciter les débats et les mani-festations, alors que les Québécois sont

fortement divisés sur la question. C'est l'interdiction du port de signes religieux visibles qui soulève le plus la contro-verse. M. Drainville a admis qu'il s'agissait d'un des sujets les plus abordés par les internautes, tout comme la présence du crucifix au Salon bleu de l'Assemblée nationale et la prière lors de certains conseils municipaux.

Méthode Coué ou manipulation d'information ?

De la part de M. Bernard Drainville que nous avons connu plus circonspect, de telles affirmations sont décevantes.

D'abord, parce que 26 305 avis spon-tanés, pour une population de 7,5 mil-lions de Québécois, cela ne représente même pas cet «échantillon aléatoire, non probabiliste» qui permet aux statisticiens et aux spécialistes des sondages de justi-fier par avance leurs erreurs d'appréciation dans leurs exercices de mesure d'opinion.

Ensuite, parce que M. Drainville ne tient aucun compte de tous les avis qui se sont exprimés, dans les média ou durant des manifestations publiques mais qui n'ont pas été formalisées dans des écrits form-els, adressés au ministère en charge des Institutions démocratiques.

Puis parce que sa lecture des chiffres résultants de cette «consultation» manque pour le moins d'objectivité puisqu'il con-sidère vraisemblablement que tous les

commentaires qui ne sont pas explicite-ment «contre» sont automatiquement «pour» le projet.

Enfin, parce que, quel que soit le contenu réel des «commentaires» reçus, ils ne seront pas rendus public ; ce qui oblige tous les citoyens à le croire sur parole.

De ces quatre éléments que peut-il résult-er sinon de la méfiance et de la suspicion ?

En pareille situation, comment e pas accorder crédit à ceux, et ils sont nom-breux, qui considère la sortie de M. Drainville soit comme «un parfait exem-ple de méthode Coué», soit comme «une tentative de maquillage de la réalité, de manipulation de l'information et de l'opinion publique».

Charte des Valeurs QuébécoiseLa «Consultation Drainville» donnerait 68% d'appuis au projetMéthode Coué ou manipulation d'information ?

Contre - projetLa Charte de la laïcité de Québec Solidairepour « Raffermir un vivre ensemble cohérent et convivial»,Par Réda Benkoula

« Raffermir un vivre ensemble cohérent et convivial», c'est sous ce thème que Québec Solidaire a organisé une assem-blée publique qui était animée par Madame Françoise David, Madame Asmaa Ibnouzahir et Monsieur Michel Seymour dans le but de favoriser l'échange autour du débat sur la laïcité.

En effet, alors que le débat autour des valeurs québécoises continue à susciter moult critiques de la part des opposants au projet, le parti de Madame Françoise David préfère centrer le débat sur les points de concordances entre son projet de la « Charte de la laïcité » versus « le projet de Charte des valeurs Québécoises ».

Selon la députée de Gouin, le port de signes religieux par des employés de l'Etat est le point qui pose problème dans le Projet de Charte des valeurs en ce sens où « Á Québec Solidaire, nous ne recul-erons pas, et nous ne permettrons pas que l'ensemble des employés de l'Etat soient interdits de signes religieux, pour toutes sortes de raisons y compris celles que la commission des droits de la personne a

expliqué cette semaine » dixit Madame David.

Á la question de connaître le sentiment de la député de Gouin par rapport au cli-mat de tension que vit la communauté musulmane dans le contexte actuel, Madame David a répondu que : « Je pré-sume que pour beaucoup de gens dans la communauté maghrébine, les temps doi-vent être dur. Il y a des gens dans la com-munauté maghrébine qui sont d'accord avec la Charte présentée par le gouverne-ment ; des femmes en particulier qui dis-ent qu'on a tant souffert de l'islamisme militant chez nous ; qu'on ne veut pas le retrouver ici et puis il y a plein d'autres gens dans vos communautés et entre autre d'autres femmes qui disent laissez- nous un peu tranquille, laissez-nous vivre ; ce que nous demandons, c'est de nous intégrer, c'est de travailler et si on nous ferme les portes du secteur public, c'est six cent mille emplois qui nous échap-pent et la crainte aussi que le privé emboîte le pas un moment donnée. Donc j'imagine que ce doit être déchirant y compris au sein de la communauté ».

Madame David a aussi voulu transmettre un message que ce soit à la communauté

musulmane ainsi qu'aux québécois de souche en disant que « ce qui menace les insti-tutions démocratiques dans des états comme le nôtre, oui, c'est la montée des fondamen-talistes religieux ; des fonda-mentalistes parce qu'il y en a plusieurs ; chez les évangé-listes c'est pas mal non plus ; et le danger ce n'est pas la femme qui porte le voile ; ça c'est vraiment de bien mal comprendre la situation complexe de ce voile. Je voud-rai encourager les gens à se dire que c'est un débat difficile et que l'on va en sortir. Il faut que le Québec inclus tout le monde !! »

Était aussi présent lors de la conférence, le Professeur Michel Seymour qui a apporté son soutien au projet de loi de la laïcité de Québec Solidaire et invité le gouvernement actuel à retirer son projet de Charte des valeurs Québécoises, car c'est une « Charte qui ferme les portes ».

De son coté, Mme Asmaa Ibnouzahir, membre de la Collective des féministes musulmanes du Québec a précisé dans sa communication que les clivages actuels

autour de la question du port du voile dans la société québécoise est instrumen-talisé par la classe politique sans tenir compte de la réalité des femmes musul-manes.

Une chose est sur ; l'initiative de Québec Solidaire en présentant sa vision de la société avec son projet de loi de la laïcité, vise selon Monsieur Amir Khadir à « ne pas dramatiser et d'essayer de trouver des terrain de compromis pour que plus de gens s'agrippent et se coalisent à ces espaces de compromis que dans la polari-sation qui bénéficierait seulement à ceux qui veulent pécher le poisson en eaux troubles », une allusion aux compagnes de clivages créatrices de polarisation à l'égard de la communauté musulmane.

Bernard Drainville, ministre responsable des institutions démocratiques

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201328 Atlas.Mtl

Débats

Une mauvaise pièce de théâtre

La FolieDe Denise FilatraultDans son intervention à l'émission « Puisqu'il faut se lever », de Paul Arcand, ce mardi 15 octobre 2013 Denise Filiatrault a fourni sa pire performance des cinquante dernières années. À la question «Qu'est-ce que vous dites aux femmes qui disent avoir choisi de porter le voile?», elle répond :

«Fuck off, c'est pas vrai, ça. C'est des histoires de bonhommes. Quand elles ne le portent pas, elles se font réprimander quand ce n'est pas pire, et au bout, quand ça ne marche plus, on les sacre dans le lac. C'est notre choix ? Voyons donc, ce sont des folles.»

«Elles portent le voile et se maquillent outra-geusement. Ça sert à quoi de se cacher les cheveux pour se peinturer la figure comme un clown ? Voyons ! ».

Et celles qui disent que le port du voile est de leurs seuls fait et décision ? Pour Mme Filiatrault «Ça, ce sont des folles!».

Une si piètre prestation ne pouvait que déclencher un tollé de protestations.

Elle a fini par se rendre compte du caractère outrancier, injurieux et diffamatoire de ses jugements de valeur. Aussi, dans un message figurant sur le site Facebook « Les Janette », elle affirme que certains mots qu'elle a utilisés pour décrire les femmes voilées étaient «claire-ment inappropriés et dépassaient sa pensée» et elle s'en est excusée «auprès de ceux et celles qu'elle aurait pu offenser»; c'est-à-dire tout le monde.

Mme Filiatrault a eu beau expliquer «qu'elle a toujours été très colorée dans sa façon de s'exprimer et avoue que le débat sur la laïcité de l'État nécessite un choix de mots plus mesu-rés», cela venait trop tard. Le mal était fait et va générer des effets durables compte tenu de sa célébrité et de son influence dans nos incon-scients collectifs.

Une mauvaise pièce de théâtre s'oublie en effet bien plus difficilement que n'importe quel suc-cès de scène…

Lors du débat télévisé présenté à Radio-Canada, mercredi 9 octobre, les candidats Richard Bergeron et Marcel Côté ont tous deux déclaré qu'ils étaient opposés à la charte. Mélanie Joly et Denis Coderre sont allés plus loin en s'engageant à contester le pro-jet de charte québécoise des valeurs devant les tribunaux si elle est adop-tée sans changements majeurs et s'ils sont élus le 3 novembre.

Le ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, s'interroge sur la légitimité de cette promesse électorale et croit que les candidats devraient davantage tenir

compte de l'électorat.

« On voit que les quatre can-didats à la mairie sont una-nimes dans leur opposition à la charte. Mais les électeurs de l'île de Montréal ne sont pas unanimes. Le quart des anglophones, le tiers des allo-phones, les deux tiers des francophones de l'île de Montréal sont favorables à plusieurs des dispositions proposées dans ce qui sera la charte. Ce qui fait que le maire qui sera élu le 3 novembre ne pourra pas dire qu'il a un mandat des

Montréalais, puisque, comme ils sont tous sur la même position, il n'y aura pas de choix », dit-il.

Jean-François Lisée, Super-maire de Montréal, aux candidats à l'Hôtel de Ville :«Fermez vos G…!»

Charte des Valeurs QuébécoiseDérives en tous genres

Jean-François Lisée, ministre responsable de la région de Montréal.

Campagne publicitaire du gouverne-ment autour de la «Charte des valeurs québécoises»: du nouveau dans les détails relatifs au budget! Si plus d'un savait qu'un montant avoisinant les 2 millions de dollars a été décaissé pour promouvoir le document controversé, on se fait désormais une petite idée de la répartition de cette somme.

En effet, grâce aux documents sollici-tés par MAT Communication en vertu de la Loi sur l'accès à l'information auprès du ministère piloté par Bernard Drainville, le mystère est enfin révélé sur la stratégie communicationnelle du gouvernement péquiste et le profil des groupes médiatiques bénéficiaires.

Québécor, principal bénéficiaire

La part du lion est allée à Postes Canada qui a empoché plus d'un tiers du pactocle. Quebecor est le deux-

ième plus grand bénéficiaire avec environ 6%, un montant qui n'inclut pas nécessairement la portion allouée aux différents supports dudit empire médiatique, selon les chiffres commu-niqués par MAT Communication.

Bouazza Mache de MAT Communication dit ne pas compren-dre cette logique qui prétend vouloir sensibiliser les minorités à adhérer aux «valeurs québécoises» alors qu'aucun média ou entreprise les rejoignant au quotidien (voire issu de ces milieux) n'a été engagé par le gouvernement.

«Vu la grosse part accordée aux heb-dos régionaux, y a-t-il lieu de parler de stratégie électoraliste, ciblant essentiellement les régions au détri-ment de Montréal où est concentrée la diversité?», s'interroge l'organisme dont la firme associée MarkEthnik a

réalisé récemment un sondage sur les pro et anti-Charte dans les Communautés.

Selon M. Mache, qui remet en ques-tion l'efficacité des canaux choisis par les péquistes pour publiciser ladite Charte, le publipostage était inutile, en particulier, pour les régions, étant donné que ce supporta consommé plus de 33% du budget.

À noter que, plus de 20% du montant décaissé est allé à Lg2 la firme con-tractée par le gouvernement pour con-cevoir ladite campagne promo autour de la «Charte des valeurs québécois-es». Voir en haut et en bas les tab-leaux illustratifs fournis par MAT Communication.

Source : Agence Médiamosaïque

Gabegie?Deux millions d'argent public pour financer une controverse

Dégâts collatéraux?La violence faite aux femmes voilées…D'après un reportage de Akli Aït-Adballah

Plusieurs incidents visant des femmes voilées ont été rapportés dans les médias ces dernières semaines. Une situation qui pose aussi la question du rôle de chacun face à cette situation.

Au centre des femmes de Verdun à Montréal, Carole, Annie et Danielle, trois travailleuses sociales, sont en première ligne face à la détresse des femmes du quartier. Elles s'inquiètent de la situation des dernières semaines. Danielle se remé-more un incident survenu sur la rue Wellington. Une dame qui en insulte une autre, voilée.De cet incident, il lui reste le doute. « On fait quoi dans ces situations? », s'interroge-t-elle.

L'R des centres de femmes du Québec, regroupement de ces organismes, sonne

l'alarme. « Les impacts du débat autour de la proposition de la Charte sont indéniables. Déjà plusieurs dizaines d'incidents ont été rapportés, bien que la Charte soit encore au stade de projet. »

Invectivée dans le busMajda, elle, a été la cible d'invectives. Un matin, dans le bus, quelqu'un lui a dit qu'elle ne pourrait bientôt plus utiliser ce moyen de transport avec son voile. Arrivée au Québec il y a trois ans, cette professeure d'anglais au secondaire n'a pas su quoi faire sur le coup. « Ça me fait mal, je trouve que c'est une agression. »

Dans le café où nous rencontrons Majda, un dame nommée Ghislaine vient spontané-ment la voir en l'entendant raconter cela pour lui témoigner son soutien. « Ça brasse les idées, c'est correct. Mais les gens du peuple entendent plein de choses et ne font pas la différence. »

À la table de droite, Raymonde et Huguette ont aussi entendu Majda raconter sa més-aventure. Elles ne cachent pas leur senti-ment de rejet vis-à-vis du voile.

« Le foulard, je suis allergique à ça », lance la première. « Quand j'en vois une voilée, ça m'agresse », abonde la seconde. Mais aucune n'irait jusqu'à invectiver quelqu'un qui le porte, affirment-elles.

Québec appelle au respect, mais…Le ministre péquiste Jean-François Lisée s'est ému de la situation sur le plateau de Tout le monde en parle dimanche dernier. « Je demande à tous les Québécois d'être extrêmement respectueux en particulier de nos concitoyens qui portent des signes reli-gieux parce qu'évidemment, ils sont au cen-tre de ce débat ».

Il soutient toutefois qu'il faut « faire la part des choses » et avance qu'un crime haineux fondé sur des motifs religieux se produit

chaque jour au Canada. Non sans préciser qu'il s'agit d'« un crime de trop ».

Sur le même plateau, l'ancien porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, relatait un incident dont il a été témoin. Une femme a pris une autre à parti après un discours.

D'autres incidents ont été rapportés dans les médias. Par exemple, une femme d'origine musulmane, qui vit à Québec depuis 14 ans, a été invectivée le 31 août dernier devant un centre commercial. Ou encore une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qui montre un homme se disputer avec une femme voilée dans un bus de Montréal. Les passagers regardent en l'air, l'homme finit par sortir.

*Source : Radio-Canada

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201329 Atlas.Mtl

Politique fédérale

C'est un discours du Trône axé sur les thèmes traditionnels du gouvernement Harper qu'a prononcé le gouverneur général David Johnston ce 16 octobre 2013.

En plus de l'emploi, de la croissance économique et de la lutte contre la crimi-nalité, il y a tout de même des ajouts: la protection des consommateurs et l'annonce d'une entente imminente de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne.

Le discours d'une heure a présenté une série de mesures que le gouvernement Harper veut déposer d'ici les prochaines élections. Par exemple, afin d'assurer la « protection des intérêts des consomma-teurs canadiens », les conservateurs entendent prendre des mesures pour éliminer ou réduire l'écart des prix des produits au Canada par rapport aux États-Unis.

Ils veulent aussi ordonner l'abolition des frais exigés par plusieurs entreprises pour envoyer des relevés papier. Le gouverne-ment a aussi dans sa mire la réduction des frais d'itinérance de téléphonie cellu-laire au Canada.

L'économie au centre des priorités

Les questions économiques occupent une

place de choix dans le plan de match du gouvernement. Celui-ci fait miroiter un accord économique global avec l'Union européenne, qui pourrait selon le dis-cours du trône créer 80 000 emplois au pays.

En fin de journée, le Bureau du premier ministre a annoncé que Stephen Harper se rendra à Bruxelles dès jeudi pour scel-ler la conclusion d'une entente. Il pourrait toutefois s'agir d'un accord de principe et certaines questions pourraient demeurer en suspens.

Une nouveauté, par ailleurs: le gouverne-ment Harper entend déposer un projet de loi qui exigera des budgets équilibrés après l'atteinte du déficit zéro en 2015. Il répète aussi son intention de supprimer les obstacles commerciaux entre les provinces. Parmi les autres mesures annoncées, on note une déclaration des droits des victimes et des politiques pour contrer la cyberintimidation. En matière d'environnement, le gouvernement entend enchâsser dans la loi le principe du pollueur-payeur.

Avant la présentation du discours, les parlementaires et les dignitaires ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la tragédie de Lac-Mégantic. La feuille de route que présente le gouvernement offre toutefois

peu de détails sur ce qui sera fait en ce qui concerne le transport de marchandises par train, sinon des mesures ciblées pour le rendre plus sécuritaire. Le fédéral entend néanmoins exiger que les com-pagnies ferroviaires contractent une assurance additionnelle afin de pouvoir répondre de leurs actes en cas d'accident.

Les compteurs à zéro

Le gouvernement conservateur, qui est à mi-mandat, espère avec de telles mesures, remettre les compteurs à zéro après les contro-verses des derniers mois comme le scan-dale des dépenses au Sénat. Une question qui n'a d'ailleurs été traitée que briève-ment, à la toute fin du discours du Trône. Selon le gouvernement, la Chambre haute devra soit subir une réforme, soit être abolie. Les conservateurs attendront toutefois que la Cour suprême se soit prononcée sur les pouvoirs d'Ottawa en la matière avant d'agir.

L'opposition «déçue»

Sans surprise, les partis d'oppositions se disent déçus. Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair note que le gouverne-ment n'annonce aucune mesure pour pla-fonner les taux d'intérêt des cartes de

crédit, ni pour limiter les frais de transac-tion exigés par les banques et les institu-tions financières. Selon lui, « les conser-vateurs veulent corriger beaucoup des choses, mais plusieurs problèmes qu'ils ont eux-mêmes créés vont demeurer ». Le chef libéral Justin Trudeau est quant à lui sceptique face aux négociations économiques avec l'Europe: « Je suis en faveur de plus de libre-échange, mais le bilan du gouvernement en matière de commerce international n'est pas très fort ».

La table est donc mise en vue des débats des prochains mois et éventuellement du prochain scrutin: Il doit se tenir dans deux ans, presque jour pour jour, soit le 19 octobre 2015

Discours du Trône 2013Une saveur électorale certaine…

La Loi 99 Québécoise soumise à la Cour supérieure du Québec pour invalidationSouverainisme contre fédéralisme : le débat ressurgitLe gouvernement Harper vient de demander à la Cour supérieure du Québec d'invalider la loi provinciale qui accorde aux Québécois le droit de décider seuls s'ils veulent se séparer du Canada.

La requête a été déposée en toute discrétion, alors que tous les yeux étaient tournés vers Ottawa pour le discours du Trône. Elle n'a été rendue publique que par voie de presse.

Ottawa a décidé d'intervenir dans ce dossier dans le cadre d'une cause pilotée par Keith Henderson, qui a dirigé le Parti égalité de 1993 à 2003. Elle sera entendue quelque part en 2014.

Le procureur général du Canada conteste plu-sieurs aspects de la loi 99, adoptée par le gouvernement péquiste de Lucien Bouchard en 2000 en réaction à la « loi sur la clarté » du gouvernement libéral de Jean Chrétien. La requête demande notamment au tribunal d'écarter le passage affirmant qu'un résultat de 50 % plus une voix serait suffisant pour déclarer l'indépendance du Québec.

C'est la première fois que le gouvernement de Stephen Harper s'engage sur le front con-stitutionnel depuis 2006. Cette année-là, le premier ministre avait fait adopter une motion reconnaissant que les « Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ».

DivergencesLe ministre québécois délégué aux Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, a

affirmé sur Twitter qu'il était « désolant » que « le fédéral tente à nouveau de nier aux Québécois le droit de disposer seul de son avenir politique ».

« Nous nous défendrons avec les meilleurs juristes », a-t-il ajouté. Le ministre a annoncé qu'il tiendra un point de presse à ce sujet, dimanche, à l'Assemblée nationale.

C'est à la nation québécoise de décider de son avenir politique. Nous nous défendrons avec les meilleurs juristes.

De son côté, le Bloc québécois dénonce le geste d'Ottawa qui veut « nier encore une fois le droit à l'autodétermination de la nation québécoise ».

En entrevue à RDI, le député et ancien minis-tre libéral Stéphane Dion, à qui le gouverne-ment de Jean Chrétien avait confié le soin de gérer le dossier de la loi sur la clarté, a main-tenu sa position. « Sur le fond, je suis sûr que si ça avait été un gouvernement d'une autre couleur politique, libéral, on serait aussi intervenus, comme on l'a fait en 2002 », a-t-il affirmé. Il a déclaré que l'indépendance ne peut pas être décidée unilatéralement par le gouvernement québécois et que s'il se don-nait un tel droit par une loi, cette loi serait anticonstitutionnelle. « Le gouvernement du Québec n'a pas le droit de nous enlever le Canada, à nous les Québécois, à moins qu'on l'ait voulu clairement et que cela ait été négo-cié dans le cadre constitutionnel canadien », a fait savoir M. Dion

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Économie

CoopérationUn projet canado-marocain en matière céréalièreLe Canada vient d'annoncer un soutien financier de 6,6 millions de dollars qui sera accordé au Maroc dans le cadre d'un programme de for-mation qui permettra aux bénéfici-aires de bénéficier d'une formation professionnelle spécialisée sur le ren-forcement de la capacité de la mou-ture de cultures de blé dur et de légu-mineuses à grains.

Ce montant sera versé sur cinq ans à l'Institut international du Canada pour le grain (Canadian International Grains Institute/CIGI) pour la mise en œuvre de ce programme qui sera initié en collaboration avec le ministère marocain de l'Agriculture et facilitera l'application du Plan Maroc Vert, en ce qui concerne la formation professionnelle, indique un communiqué du ministère canadien des affaires étrangères, du commerce et du développement, dont la MAP a obtenu copie.

Le CIGI travaillera ainsi en collabo-ration avec la Fédération nationale marocaine des meuniers et le Mécanisme de formation de l'industrie de la mouture au Maroc pour mettre en œuvre ledit pro-gramme qui contribuera à la mod-ernisation et à l'amélioration des méthodes de mouture grâce à une

formation professionnelle qui générera des possibilités d'emploi pour les Marocains.

Dans le cadre de ce programme, les bénéficiaires recevront une formation professionnelle spécialisée sur la mouture et l'utilisation finale du blé dur et des légumineuses, et enrichi-ront leurs connaissances relatives à la qualité du blé dur canadien et à l'emploi novateur des légumineuses, ajoute la même source.

Cette initiative permettra entre autres une productivité accrue dans le secteur de la mouture du blé dur (sept millions de tonnes addition-nelles de blé dur seront moulues chaque année au Maroc alors que la production s'établit actuellement à 50 millions de tonnes), une utilisation accrue des légumineuses moulues dans les préparations commerciales (trois nouveaux produits intégrant des légumineuses moulues seront mis au point) et une augmentation du nombre de femmes embauchées dans le secteur de la mouture du blé dur (cinquante femmes obtiendront des emplois techniques et de gestion dans l'industrie de la mouture).

Source : Maghreb Arabe Presse

La ministre Élaine Zakaïb vient de lancer la politique industrielle du gouvernement du Québec, qui complète le programme économique annoncé quelques jours auparavant.

Ce projet de développement de l'industrie manufacturière est doté de 1 milliard de dollars d'investissements sur 4 ans et se développera en trois axes.

Québec instaurera des crédits d'impôt pour la modernisation, l'innovation et la numéri-sation des entreprises. Cela se traduira notamment par un crédit d'impôt de 25 % sur les dépenses d'intégration des technol-ogies de l'information dans les PME man-ufacturières.

Un nouveau programme, ÉcoPerformance, sera mis en place et géré par le ministère des Ressources naturelles dans le but d'aider les entreprises à réduire leurs émis-sions de gaz à effet de serre.

Le projet «Nouveaux fleurons»

Le deuxième axe consiste à créer des grappes pour voir émerger « de nouveaux fleurons », c'est-à-dire un programme qui prévoit pour chaque région du Québec un plan d'action de développement des entre-prises. Québec identifiera ainsi 300 « petites entreprises » pour en faire des moyennes.

Le troisième axe mise sur l'innovation. Il prévoit des regroupements sectoriels pour que la recherche se fasse en fonction des entreprises, notamment dans le monde de la mode, du design industriel et de l'électrification des transports.

Une nouvelle politique industrielle QuébécoiseÉcoPerformance 1 milliard d'investissements sur 4 ans

Mme Élaine Zakaib,

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nº 216 du 24 octobre au 6 novembre 201331 Atlas.Mtl

Entreprises

Marié et père de deux enfants Mohamed Sbaihi tente l'aventure de l'émigration en 2002. À cette date en effet, il s'installe à Montréal.

Mais il n'arrive pas les mains vides. Titulaire alors depuis neuf années d'une licence en sciences économiques (obtenue en1993), il est également armé d'une volonté de fer et d'une feuille de route professionnelle riche de huit années d'une expérience pra-tique.

Car, contrairement à bon nombre de ses camarades d'université, il a consi-déré ses études en droit non comme un chemin obligatoire vers les professions juridiques ou l'enseignement, mais plus comme l'acquisition d'une compétence faite de rigueur et de capacité d'organisation, devant lui permettre d'acquérir une expertise concrète, pra-tique et rémunératrice.

De ce fait, son premier emploi le plon-gera dans les activités commerciales et la grande distribution.

En 1994 en effet, il intègre les rangs de

la grande chaîne de distribution Métro Maroc, tout près du bas de l'échelle, en qualité de chef de rayon Épicerie. Beaucoup d'efforts plus tard, on le retrouvera, en 1998, chef de départe-ment produits frais et, consécration, en 2000, pour l'ouverture de l'un des fleu-rons de la chaîne, Métro Agadir, c'est lui qui est chargé de lancer cette unité prestigieuse.

À la force du travail

Deux ans plus tard, on le retrouve à Montréal. Dans une université, celle de Sherbrooke, où il entame la préparation d'un MBA et, parce qu'il faut bien vivre, dans un emploi qui n'est pas sans lui rappeler ses débuts au Maroc : assistant gérant au département fruits et légumes chez Provigo.

Pas pour longtemps. Car sa compé-tence est vite remarquée par ses supéri-eurs. Très rapidement, il est promu gérant du département. Avec un égal succès puisque 4 ans plus tard, en 2008, il est promu directeur adjoint ; deux ans plus tard co-directeur et en 2011, directeur.

Une telle carrière aurait comblé n'importe qui. Pas Mohamed Sbaïhi. Qui veut aller encore plus loin et qui, dès que l'occasion se présente, fin 2012, décide de passer du salariat à l'entreprenariat et devient ainsi proprié-taire de franchise.

Dorer l'enseigne

Cet accomplissement, il ne le considère cependant pas comme une fin en soi. Pour M. Sbaihi en effet, gérer sa pro-pre entreprise est un nouveau défi. Son objectif, même s'il ne le dit pas, c'est de relever chaque jour un nouveau défi. Le défi du moment consiste à améliorer encore la qualité du service offert à la clientèle, de gagner de nou-veau client, de dorer un peu plus l'enseigne sous laquelle il évolue.

Sa première démarche de proprié-taire ? Faire reluire l'outil.

Pour ce faire, il lance un plan de réno-vation de son acquisition. Il procède à ce titre au renouvellement de l'ensemble des équipements des départements frais. Nouvelles tables fruits et légumes,

nouveaux réchauds pour les repas préparés, nouvelles tables pour la bou-langerie, nouveau four, (re)mise au point de tous les systèmes de réfrigéra-tion et installations pour produits con-gelés ; tout y passe.

Le magasin sent le neuf et la qualité totale. Et il reste encore du travail, en cours, avec des études sur l'offre, les attentes et demandes de la clientèle, le service aux clients etc.

La voie du succès Il est certes difficile de se distinguer lorsque l'on travail sous enseigne, avec des normes précises. Mais gageons que l'ensemble des démarches entreprises par M. Sbaihi fera, dès le lever de ride-au de son Provigo «Nouvelle gestion», un lieu ou faire les courses devient un plaisir et un commerce autant de prox-imité que de destination.

Au-delà de cette réalisation, il aura aussi contribué à relever le niveau des métiers de la distribution et assuré une intégration et une réussite profession-nelle pouvant servir d'exemple à bien des aspirants entrepreneurs.

Mohamed Sbaihi, franchisé ProvigoÀ la force du poignet…

Nouvelles menaces sur l'industrie du TaxiCar2Go, autos libre-service et deux «intermédiaires virtuels» prennent leurs quartiers à Montréal alors que la Ville n'a pas fini d'en débattreCar2Go va offrir à compter du 2 novembre une flotte de 250 voitures de marque Smart sur le même principe que la location de Bixis. Il y aura des Smart en libre-service dans au moins trois arrondissements et au centre-ville. Les arrondissements Plateau-Mont-Royal, Rosemont-La-Petite-Patrie et Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Gâce viennent d'autoriser la compagnie Car2Go, une société allemande, à opérer sur leur territoire. Pour y accéder, il faut acheter une carte de membre au coût de 35 dollars. La location coûte 38 cents la minute ou 14 dollars l'heure, tout compris.

Par ailleurs, la compagnie Hailo, dont l'application d'appel aux taxis est déjà utili-sée dans une quinzaine de villes dans le monde, a récemment ouvert un bureau sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal, afin de recruter des chauffeurs de taxi. L'application permet aux chauffeurs d'entrer directement en contact avec des clients. Une fois la course terminée, le cli-ent utilise sa carte de crédit pour régler la note, par l'intermédiaire de l'application.

Le directeur général de Hailo Montréal, Jeff Desruisseaux, explique que sa com-pagnie a déposé une demande au Bureau du taxi et de remorquage de Montréal (BTRM) afin d'obtenir un « permis d'intermédiaire en services de transport par taxi ». Hailo recrute des chauffeurs indépendants qui utilisent notamment les services d'intermédiaires pour trouver leurs clients.

La compagnie Uber est aussi à pied d'œuvre afin de recruter des chauffeurs de taxi à Montréal. La porte-parole d'Uber n'a pas été en mesure de dire si la compagnie avait déposé une demande d'autorisation auprès du BTRM. Toutefois, Uber est déjà en phase d'essai à Montréal, et certains peuvent utiliser le service. L'application montre qu'une demi-douzaine de chauf-feurs sont disponibles présentement pour répondre à la demande. Uber a récemment engagé des lobbyistes à Washington afin d'assouplir notamment la réglementation entourant les taxis, rapportait le site Politico, en septembre. Plus tôt ce mois-ci, la branche d'investissement du géant de

l'Internet Google, et la firme TPG ont injecté 258 millions de dollars dans Uber, afin d'aider cette entreprise à se développer.

Inquiétudes dans la profession

Dory Saliba, le président du Comité pro-vincial de taxi, une organisation qui représente les compagnies de taxi au Québec, estime que l'arrivée de ces appli-cations va faire baisser la qualité du ser-vice. Contrairement aux compagnies tradi-tionnelles, Uber et Hailo n'ont pas de « comité de discipline » pour sanctionner les chauffeurs qui auraient commis des fautes, dit M. Saliba. Il estime aussi que le travail des chauffeurs recrutés par ces deux com-pagnies ne fera pas l'objet d'une surveil-lance semblable à ceux des entreprises de taxi traditionnelles.

Des décisions intempestives

Toutes ces «nouveautés», intervenant à un moment où l'industrie du taxi souffre énor-mément des effets d'une conjoncture économique défavorable, pourrait compli-

quer d'avantage l'exercice de la profession et en réduire la qualité.

De surcroit elles interviennent alors que la Ville de Montréal est en pleine réflexion sur la question du transport urbain.

Dans le cas des autos libre service par exemple, la question était à l'étude depuis environ deux ans, avec entre autres démarches, une large consultation pub-lique, menée durant l'été 2012. Le dossier avait été mis en veille pour cause d'élections municipale. Les candidats à la mairie et aux mairies d'arrondissement, en majorité, considèrent que «de telles démarches ne peuvent être entreprises que dans le cadre, et si elles se justifient alors, d'un programme global de développement des transports».

C'est dire que même si «ça roule» pour l'instant, le dossier est loin d'être clos et le débat pas épuisé.

M. Mohamed Sbaihi. (Photo: Atlas Media)

M. Mohamed Sbaihi. (Photo: Atlas Media)

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Actes

Le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC) a tenu, samedi 19 octobre 20013 à Dar Al Maghrib à Montréal, sa 2ème Assemblée générale ordinaire, sanc-tionnée par l'élection de son nouveau conseil d'administration pour les deux prochaines années.

Au début des travaux de cette assem-blée, un comité d'éthique a été désigné pour veiller au bon déroulement de l'assemblée générale, superviser le scrutin et proclamer les résultats.

Un comité d'éthique composé de

Messieurs Bendahmane,El Alaoui et Lahlou, a été désigné pour veiller au bon déroulement de l'assemblée et pour superviser le scrutin et proclamer les résultats.

L'assemblée générale a par ailleurs décidé de nommer les trois membres du comité d'éthique comme membres du conseil de sages du Forum.

Par la suite, le président du conseil d'administration sortant, Mohammed Boukkouri, a présenté le rapport moral portant sur les réalisations au cours du précédent mandat, les grandes orienta-

tions du plan d'action 2014 ainsi que sur les amendements à apporter à la Charte du Forum.

Les participants à cette assemblée ont aussi suivi le rapport financier présenté par le trésorier du FCMRC, qui a four-ni des chiffres sur les finances de cet organisme, le soutien dont il a béné-ficié ainsi que ses diverses charges. Ces rapports et docu-ments ont été discutés et enté-rinés par l'assemblée générale.

Une mission et des per-sonnes ressource

Après démission du conseil d'administration sortant et déroulement de l'opération de vote, le comité d'éthique a annoncé les noms des 13 membres élus (sur 18 candi-dats) du nouveau conseil d'administration, qui ont tenu une réunion pour élire, parmi eux, les membres du comité exécutif qui vont gérer les affaires du Forum.

Créé en mars 2011, le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada s'assigne pour mission de consolider et de créer des liens entre les individus, les entreprises et les institutions canadiennes et marocaines, en vue

d'encourager l'investissement et le transfert de savoir-faire économique et scientifique, réaliser des projets cul-turels et sociaux ciblés au Maroc et au Canada et renforcer le dialogue entre les cultures et les peuples des deux pays.

Source : Maghreb Arabe Presse

Forum des compétences marocaines résidant au CanadaUne équipe renouvelée

Le nouveau comité exécutifHachem Ben Essalah , Président

Soumya Tamouro, Président adjoint

Noufissa Abarbach, secrétaire général

Reda Bensouda, secrétaire général adjoint

Said Chayane, Responsable des communications

Hafid El Idrissi, Trésorier

Abdeladim El Hanchi, Trésorier adjoint

Farram Mustapha, administrateur

Bachir Boukherouaa, administrateur

Fatiha Chandad, administrateur

Malika Ech-chadli, administrateur

Mohammed Boukkouri administrateur

Mohammed Saadi , administrateur

Appel à idéesCertes, le Conseil D'Administration du Forum a bien été élu, ce samedi 19 Octobre ! Une élection somme toute sereine, de laquelle est sorti un CA équilibré, avec 4 administratrices au milieu de leurs 9 pairs. De bons gabarits aussi, une concentration de compétences au sens stricto-sensu variée et des tranches d'âges représentant toutes les générations de notre électorat.

Je note aussi et en même temps, une conti-nuité de l'ancien conseil, ce qui est normal, compte tenu qu'il a réussi sa mission de mettre notre Forum en orbite, et souhaitable pour l'expérience et la clarté de perception des enjeux ; et un renouvellement avec l'apport de sang nouveau. Au fait, avez-vous remarqué que l'essentiel des nouveaux élus avaient déjà contribué à des actions du Forum ? Une manière sans doute de leur dire combien leurs contributions ont été appréciées et les inviter à poursuivre leur effort.

Ainsi, sur papier en tous cas, la main des électeurs n'a pas tremblé et nous devrions avoir les soldats à même d'exécuter l'essentiel de nos ambitions, même si celles-ci, maintenant que la machine est rôdée, augmentent en nombre et que leur niveau

d'exigence ne laisse aucun espace au tâtonnement.

Autre facteur favorable, même si le Forum n'est pas riche et qu'il doit gérer avec parci-monie ses finances, il n'en demeure pas moins que les caisses ne sont pas vides, et on a appris à faire affaire avec le sponsor-ing, malgré des résultats décevants, jusqu'à présent. Mais bébé a grandi et les comman-ditaires ont de plus en plus en face une cible intéressante quantitativement et quali-tativement, et nous prochains événements ne devraient pas avoir trop de difficulté à drainer des sponsors….Pourvu que!!!

Pourvu que, de manière aussi insistante que l'ennui, maintenant que les droits d'entrée au Forum ont été réduits à une val-eur symbolique, nous harcelions les sym-pathisants pour les transformer en mem-bres, et que nous nous échinions à dénicher d'autres candidats et les persuadions à nous rejoindre. Au-delà de leur cotisation ils con-tribueront à renforcer notre crédibilité, et aussi à augmenter notre force de négocia-tion. Je ne m'érigerais pas en donneur de leçons, mais au sein du CA, un poste per-manent devrait être créé pour cette cause, et les moyens les plus larges alloués. C'est LA

priorité.

Mais maintenant que notre « dream team » prend ses fonctions, avez-vous remarqué que son plan d'action 2014 n'a pas été vali-dé par l'AG ? Loin de moi l'idée qu'ils ne voulaient pas le soumettre à l'AG ! Il avait d'ailleurs été mis en ligne et tout le monde pouvait en prendre connaissance. Il man-quait samedi dernier du temps pour le dis-cuter, mais était-ce seulement le temps?

Je crois surtout que le plan soumis reprend un certain nombre d'opérations, comme la maintenance du site web, ou des actions sur lesquelles le CA a pris des engagements qui ont permis la collecte des subventions, ou encore des

activités comme la défense de notre cause nationale pour laquelle le financement est possible et n'interfère nullement avec notre mission, au contraire elles la complètent.

Mais ce plan, quand bien même il s'inscrit dans cette mission, il ne la magnifie pas, il était le produit d'un CA réduit en nombre, pauvre en ressources (les budgets n'ont été débloqués que récemment), et dont les pri-orités étaient autres, plus organisationnelles

et de survie!

Nous sommes dans une configuration de conquête, de développement, et nos armes sont disponibles, affutées, prêtes à entrer en action !

De plus, pourquoi faire endosser au CA seul la responsabilité de nos actions. Il est certes notre émanation, notre exécutif, mais il est tributaire de la volonté des membres ! Que veulent ces membres, quelles sont leurs priorités? Sont-elles en phase avec le plan précédent ou avec celui que ne man-quera pas d'élaborer l'actuel ?

J'invite donc l'ensemble des membres du forum à émettre leurs idées pour orienter, suggérer, et débattre de leurs idées, d'abord dans un forum que je demande aux honora-bles membres du CA de nous créer sur le site web, puis lors d'une rencontre que je laisse à la discrétion de la nouvelle équipe, mais que je suis convaincu qu'elle organ-isera pour confirmer que ces idées corre-spondent bien aux vœux des membres , force restant à la démocratie.

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Actes

Poursuivant son riche programme d'activités, l'association des Marocaines et des Marocains de l'Université Laval (AMMUL), entité à but non lucratif ayant pour vocation de promouvoir l'intégration et le soutien des étudiant(e)s marocain(e)s de l'université Laval, a mis à profit la célébration de Aïd al Adha pour mettre sur pied son gala d'excellence 2013. Dans cette activité de promotion de la culture festive marocaine, l'association a réussi à joindre l'utile à l'agréable. L'agréable en apportant une expérience marocaine dans toute sa splendeur et en faisant décou-vrir une culture millénaire aux étudiants de la Capitale

nationale et l'utile, à travers une levée de fonds au bénéfice de l'association Maroc Générations pour son projet « Dar Sadaka ». L'association Maroc Générations est un acteur associatif actif développant un concept, « Dar Sadaka », du genre Restos du cœur à Marrakech. L'AMMUL soutient Maroc Générations qui, depuis 2009, est très active dans le développement durable à travers des actions sociales, culturelles et autres dans la région de Marrakech.

Brassage interculturel

Le Gala Marocain d'Excellence de l'AMMUL a eu lieu le vendredi 18 octobre 2013. Il faisait suite à une série d'activités entamées les 4 et 5 Septembre 2013 avec des Journées d'Accueil , consacrées à répondre aux interrogations de nouveaux étudiants marocains et maghrébins sur leur cursus universitaire, l'ambiance à Québec.« Ze BBQ Intégration », le 21 Septembre 2013, a été la seconde activité de l'association, à l'invitation de laquelle plus de 50 personnes, tunisiennes, algériennes, canadiennes, françaises et marocaines, ont répondu présent,«Un Ftour comme chez soi» et un «BBQ Aïd El Fitr», le 8 Août 2013, ont suivi. Et le programme est loin d'être épuisé.

Gala marocain d'exellence à QuébecL'agréable et l'utile

Aïd al adha à l'AMMN1000 personnes en fêteDimanche 20 octobre, à l'occasion de la fête Aïd Al-Adha, Le Centre Communautaire Annour a organ-isé une grande fête à l'École Gerald McShane à Montréal-Nord et qui a rassemblé plus de 1000 personnes dont plus de 600 enfants.

Cette fête inscrivait à son pro-

gramme un spectacle de magie, du chant, des jeux gonflables, du maquillage du Henné pour les filles en plus d'un atelier de callig-raphie.

L'invité d'honneur de la fête, Gilles Deguire, maire de Montréal Nord, venu en compagnie de son équipe, a tenu a sensibiliser les

adultes présents à l'importance de la participation aux consultations politiques dans la société d'accueil. "Je vous propose un échange: donner mois 30 minutes de votre temps le 3 novembre en votant pour moi et je travaillerai pour vous pendant les 4 années à venir" M. Deguire

L'association des Marocaines et des Marocains de l'Université LavalL'AMMUL est une entité à but non lucratif ayant pour vocation de promouvoir l'intégration et le soutien des étudiant(e)s marocain(e)s de l'université Laval et ce, depuis leur arrivée jusqu'à la fin de leur cursus à travers des activités parascolaires. De même, notre objectif est de faire connaître la cul-ture marocaine, ses traditions et coutumes, ses potentialités et ce, à travers plusieurs événements tels que des conférences, des 5@7, des soirées tradi-tionnelles, des tournois sportifs et des activités de réseautages.

Bureau 2013-2014 Pésidente: Nada Diouri Secrétaire général: Idriss Zerghouni Trèsorier: Mohammed Bentahar VP Communication: Larbi Gharib VP Relations externes: Bennis Omar VP activités culturelles: Bennis Zineb VP activités sportives: Abdellatif Amani Si Mellah Mohamed Nizar Bouslama

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Cultures

Le prix Nobel de littérature a été décerné jeudi 10 octobre 2013, pour la première fois, à une Canadienne. Originaire de l'Ontario, l'écrivaine Alice Munro, 82 ans, a ainsi ajouté cette distinction inter-nationale à une carrière déjà célébrée dans sa terre natale.

La « maîtresse de la nouvelle contempo-raine », telle qu'on la décrit, est aussi la 13e femme à recevoir le Nobel de littéra-ture, assorti d'une bourse d'environ 1,3 million de dollars.

Le premier ministre Stephen Harper a envoyé ses félicitations sur Twitter à l'écrivaine : «Au nom de tous les Cananadiens, félicitations à Alice Munro, « maîtresse de la nouvelle contemporaine », pour son prix Nobel de littérature.»

La nouvelle a été reçue avec euphorie

par nombre de ses pairs. Entre autres, l'écrivaine Margaret Atwood a crié « Hourra! » sur Twitter, et elle a affectueusement dit à Alice Munro de répondre à ses appels. D'ailleurs, même l'académie suédoise n'a pas réussi à la joindre pour lui annoncer qu'elle avait gagné le prix :

« La Tchekhov canadienne »

« Certains critiques la considèrent comme la Tchekhov canadienne », écrit l'académie suédoise sur son site web. « Munro est appréciée pour son art subtil de la nouvelle, empreint d'un style clair et de réalisme psychologique », indique-t-elle.

« Ses textes offrent souvent des descrip-tions d'événements de tous les jours, mais décisifs, sortes d'épiphanies, qui

illuminent l'ensemble de l'histoire et lais-sent surgir en un éclair des questions existentielles », ajoute-t-elle.

« Ses histoires se déroulent généralement dans de petites villes, où le combat des gens pour une existence décente aboutit souvent à des problèmes relationnels et des conflits moraux - question qui est ancrée dans des différences de génération ou des projets de vie contradictoires », poursuit-elle.

Auteure notamment des recueils La danse des ombres heureuses, Les lunes de Jupiter et Du côté de Castle Rock, Mme Munro a reçu trois prix du gouver-neur général du Canada et deux prix Giller. Elle a commencé à écrire des his-toires dès l'adolescence, mais ce n'est qu'en 1968 qu'elle a publié son premier recueil de nouvelles. Sa dernière oeuvre,

Dear Life, a été publiée en 2012.

Prix Nobel de littérature 2013Alice Munro, nouvelliste et canadienne

La poésie à l'honneur à Dar Al Maghrib à MontréalGeorges Amsellem présente “Nomad's Land”La poésie a été récemment mise à l'honneur, à Dar Al-Maghrib à Montréal, avec un récital du poète d'origine marocaine, Georges Amsellem, à l'occasion de la présentation de son nou-veau recueil intitulé “Nomad's Land”.

Lors de cet événement auquel a assisté un public avide de l'art littéraire en général et de la poésie en particulier, Georges Amsellem a fredonné, dans une ambiance conviviale, un florilège de poèmes extraits de son nouveau recueil où les mots, habilement utilisés de manière à servir le sens et la poétique du texte, se sont mêlés aux notes et perfor-mances musicales du compositeur et pia-niste Anthony Rozankovic et de la violo-niste Eve Renquinha, gratifiant ainsi l'auditoire passionné d'une prestation

inédite.

De “Secrets murmurés” à “Québec à la croisée des chemins”, en passant par “Ballade ethnique”, “Funambule”, “Nomad's land”, “Jardin de nuit”, “Une nuit vaut bien une vie”, “Québec vu de…”, “Les singes de Gibraltar”, “Nomade à la terrasse”, “De Babel à Varsovie”, “La guerre”, “Le temps ne s'arrête pour personne”, “Les nomades immobiles” et “Le départ des nomades”, le poète a réussi avec brio l'exercice déli-cat de l'écriture poétique et démontré à l'auditoire sa parfaite maîtrise tant du fond que de la forme de ce genre littérai-re dont les difficultés inhérentes ne sont méconnaissables par personne.

Georges Amsellem

Né à Midelt en 1947, Georges Amsellem immigra à Montréal en 1968 en passant par Israël et la France. Il s'occupa d'écriture et de production de films.

Son propre itinéraire le sensi-bilisa à la condition des immi-grants et au déracinement des minorités écartelées entre l'exil et l'espoir.

Il poétisa sans nostalgie ni complaisance sur l'espace, le temps et les sables du désert qu'il fait éclater pour ensuite nous en restituer la quintessence.

Il compte à son actif deux autres recueils

de poèmes, “le cœur en voyage” paru en 1999 et “l'amour en face” paru en 2004.

Maghreb Arabe Presse

Driss Chraïbi au Salon de la Culture du FMAà l'initiative du RACMALe RACMA (Regroupement des auteurs CanadoMarocains) organise en collaboration avec le Festival du Monde Arabe, Salon de la culture 2013, une rencontre littéraire sous le thème : «Driss Chraibi, le sage révolté» suivi d'un débat.

Cette rencontre littéraire, dédiée à Driss Chraïbi, met les lumières sur une figure de proue de la littérature marocaine d'expression française, auteur du Passé sim-ple qui défraya la chronique dans les années 50, cet écrivain, ayant déjà vécu au Canada, auteur entre autres de (Mort au Canada), qualifié de « sage révolté » n'a jamais cessé de poser cette question dans ces oeuvres « Aurons-nous un jour un autre avenir que notre passé ? », et de ce fait, il est toujours judicieux de se demander à quel point peut-on transposer cette question dans le contexte actuel de notre monde contemporain.

Cette rencontre, ponctuée en alternance par les airs de la musique andalouse marocaine du regroupement JAM, verra la participation de Majid Blal, Mostafa Benfares, Gypsy Fayrouz Fawzi, Kamal Benkirane, et Taoufik Chraibi, le neveu de Driss Chraibi

Cette rencontre est prévue au Centre Culturel du Royaume du Maroc-Dar Al Maghrib à Montréal le 29 octobre 2013 à 18h

Arts plastiquesUn marocain à l'expo concours Babill'Arts 2013Suite à un appel de dossier lancé interna-tionalement pour l'expo concours Babill'Arts 2013, dont le vernissage aura lieu le 9 nov prochain à la sympatique galerie de quartier L'ARTiste située au 1121 de Bellechasse à Montréal, nous aurons le plaisir d'accueillir et de présenter deux des oeuvres du peintre marocain Ali Hakkouni.

L'art n'a pas de frontières et pour sou-ligner la participation de M. Hakkouni, qui ne pourra être présent sur place mais qui s'est quand même donné la peine de participer à l'évènement, nous souhaitons lancer l'invitation aux marocains de Montréal et aux journalistes d'origines marocaines qui souhaiteraient couvrir la participation de M. Hakkouni à venir nous rencontrer le soir du vernissage.

Les artistes ont définitivement besoin de support, il me semble que c'est encore plus vrai à l'étranger. Michèle Parent

ProjetsRecherche 4 jeunes blogueurs issus de l'immigration et des communautés culturellesTu as moins de 30 ans?Tu es issu de l'immigration et des communautés culturelles?Tu aimerais profiter d'un blogue pour témoigner de ton regard sur la vie de la métropole?Tu te passionnes pour la vie urbaine, les activités culturelles, les actions citoyennes, et plus encore?Tu aimes écrire?

Un nouveau blogue regroupant 4 jeunes sera mis en ligne en novembre pro-chain et sera diffusé par le Voir. Le projet se déroulera entre novembre 2013 et mars 2015. En plus de bénéficier d'une expérience des plus enrichissantes, 3 à 5 de tes textes seront publiés chaque mois, contre rémunération!

Soumets-nous ta candidature et profites de cette opportunité incroyable! Pour ce faire, nous attendons ton curriculum vitae, une lettre de motivation et un texte de 500 mots qui nous en dira plus sur un enjeu montréalais qui t'anime. Un comité de sélection se penchera sur les candidatures reçues pour choisir les quatre blogueurs qui deviendront les têtes d'affiche de cette nouvelle ini-tiative.

Fais-nous parvenir ton dossier de candidature avant le 29 octobre 2013 ou contacte-nous à l'adresse: [email protected]

Ce projet est réalisé par le Forum jeunesse de l'île de Montréal, en collabora-tion avec la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, dans le cadre du Plan d'action de la région de Montréal en matière d'immigration, d'intégration et de relations interculturelles (PARMI). Il bénéficie également du soutien financier du ministère de l'Immigration et des Communautés cul-turelles. Le Voir est partenaire de diffusion du projet.

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Sports

Les frères Adam et Sami (Samuel) Lamhamedi, des skieurs de Québec membres de l'équipe nationale marocaine, pourraient bien représent-er, tous les deux, leur pays d'origine aux Jeux olympiques (JO) de Sotchi dans quelques mois.

Adam, 18 ans, a obtenu son laissez-passer pour les JO l'hiver dernier. Ses résultats des derniers mois sont même au-delà des attentes.

Le jeune athlète est effectivement par-venu à se classer parmi les 500 meil-leurs skieurs au monde. Si Adam con-serve ce classement jusqu'au 19 jan-vier, le Maroc permettra à un autre

athlète de s'envoler pour Sotchi, et cet athlète pourrait bien être son jeune frère, Samuel.

« C'est vraiment incroyable! C'est sur-tout que mon frère, il s'améliore aussi, puis un jour on pourra peut-être skier à un autre niveau et faire des meilleurs résultats », lance Adam.

Samuel, 16 ans, doit toutefois faire ses preuves et compléter cinq courses de la Fédération internationale de ski (FIS) sous les 140,6 points. Il en a déjà deux en poche.

« Ce n'est pas nécessairement un objectif qui est difficile à atteindre.

Par contre, ce qui peut être un défi, c'est que, étant donné qu'il commence sa carrière FIS, il part dans les derniers », note le frère cadet de Samuel.

Même s'il ignore si Samuel parviendra à gag-ner les trois courses néces-saires pour participer aux JO de Sotchi, Adam est déjà enthousiaste à l'idée de dévaler les pentes avec son frère.

« Je suis loin de me dire : “Je cours contre mon frère, je suis stressé”. Je suis plus vraiment excité. Puis s'il me

bat, tant mieux. C'est toujours une compétition qui est vraiment saine », philosophe-t-il.

Source; Radio-Canada

Ski : Deux maroco-canadiens en route pour SotchiLes voies de l'Olympe

Les fréres Lamhamedi

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