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Courriel: [email protected] Site Web: www.atlasmedias.com Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl : (514) 962-8527 II ème édition des Journées Citoyennes du Groupe Atlas Media Citoyenneté et participation politique Page 5 Canada – Maroc Cinquante ans Page 7 Page 19 Immigration Le premier salon pour les nouveaux arrivants nº 180 du 10 au 23 mai 2012

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dans le journal Atlas.Mtl: (514) 962-8527

IIème édition des Journées Citoyennes du Groupe Atlas Media

Citoyenneté et participation politique

Page 5

Canada – MarocCinquante ans

Page 7 Page 19

Immigration

Le premier salon pour les nouveaux arrivants

nº 180 du 10 au 23 mai 2012

2 Atlas.Mtl nº 180 du 10 au 23 mai 2012

3 Atlas.Mtl nº 180 du 10 au 23 mai 2012

Éditorial

1917; On est en pleine première guerre mondiale. En France se déroule une opération militaire d’envergure dont les États major des pays partie au conflit conviennent que son issue sera détermi-nante pour la suite des choses. La Bataille de Vimy. En première ligne, les contingents Canadiens des armées de l’Empire Britannique et les Goumiers Marocains des Armées Françaises. Ils mêlent leur sang dans la victoire et scelle ainsi une amitié qui, en 1962, débouch-era, naturellement sur l’établissement de relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et le Canada. Des relations qui se caractérisent depuis par leur excel-lence. Au service de la paix, puisque, lorsque le Canada sera à l’origine des opérations de paix à travers le monde (les «Casques bleus» sont en effet une idée canadienne), il trouvera toujours à ses côtés, sous l’oriflamme Onusien, le Maroc et son armée. Au service du développement aussi; en témoignent les accords bilatéraux de toutes natures signées depuis.

Mais il est également un autre facteur que l’on ne doit pas perdre de vue : Au cours du cinquantenaire écoulé, le flux migratoire entre les deux pays a connu une croissance constante. Aujourd’hui, l’effectif des membres de la communauté des originaires du Maroc – toutes appartenances confessionnelles confon-dues – frise les 150 000 personnes. Par ailleurs, le nombre de nouveaux arrivants provenant annuellement du Maroc s’établit autour de 5000; une tendance faite pour durer. La communauté maroco-canadienne a ainsi atteint un poids démographique conséquent dans la population du pays.

Le Maroc et le Canada possèdent ainsi un segment de population en commun, dont les qualités font un pont humain à même de pousser à la roue des relations bilatérales au moins autant que les diplo-mates et les décideurs. Une question est cependant permise : Ce segment de pop-ulation, doté de ce que les statisticiens appellent une «masse démographique

critique» profite-t-il réellement à la société de vie? Son influence est-elle per-ceptible dans la vie publique? Produit-il des restitutions utiles à la société d’origine?

Autant que les interpellations identitaires, ces questionnements se posent à la communauté. Ils ne rencontrent que des réponses partielles dans la mesure où les recherches sur le sujet restent rares.

C’est à la recherche de réponses à ces questions, qu’en parallèle aux manifesta-tions festives célébrant le Cinquantenaire, le tissu associatif organise, depuis le 20 mai et jusqu’au 24 juin prochain, une série de rencontres.

Le 20 mai en effet, aura lieu un colloque sur le thème «Citoyenneté et la participa-tion politique». Organisée par l’Association AFAK et le Groupe Atlas Media, l’idée de cette rencontre est partie du constat que, depuis 1994, à l’occasion des 14 consultations électora-les organisées aux niveaux municipaux, provinciaux et fédéraux, les canado-maghrébins sont restés quasiment absent de l’espace politique.

Le nombre des candidats d’origine maghrébine aux différents scrutins est de 21 personnes; le nombre des votants à oscillé entre 1200 et 1700 par votation. L’ambition de la rencontre est de mettre en présence des leaders d’opinion et des média communautaires d’une part, des leaders politiques et gouvernementaux d’autre part; afin d’identifier les raisons de la «léthargie» civique de la commu-nauté, identifier les obstacles à la partici-pation et des pistes de solution aux prob-lèmes posé; également de diffuser des messages forts aux communautés visées afin de les amener à assumer pleinement leur citoyenneté.

Deuxième étape, le 3 juin : l’Association Mémoires & dialogue met sur pied un colloque sur le thème «Canada-Québec- Maroc : Questions d’avenir». En raison de sa diversité, la

communauté canado-marocaine reste mal perçue. Tiraillées par les interpella-tions identitaires les plus diverses, elle est en outre soumise à un «regard de l’autre» qui produit des effets délétères à l’intérieur même de la communauté. Deux tendances se dessinent ainsi : soit la rupture avec le souvenir de la culture d’origine ou alors un repli crispé, sou-vent biaisé, sur les valeurs du pays-mère. En résulte une sorte d’«assignation à résidence culturelle», de ghettoïsation de la pensée qui, parce que l’on ne sait pas y répondre autrement que par le brico-lage identitaire, pervertissent les com-portements collectifs et handicapent structurellement autant la relation au pays d’origine que la relation – et l’intégration – au pays de vie. Ce sera le premier sujet débattu. Le Maroc et ses évolutions institutionnelles, et forcément ses relations avec le Canada, sera traité dans un second atelier, afin que cessent les regards biaisés sur sa culture et les malentendus qui pèsent dès lors sur ceux qui en sont originaires.

Le 14 juin, l’Association École 21 nous mènera sur les voies de la solidarité maroco-canadienne pour le développe-ment avec le dévoilement de son projet de bibliothèque au profit d’une école rurale marocaine.

Le 23 juin, ce sera la fierté canadienne qui sera célébrée avec une soirée en hommage aux originaires du Maghreb qui se sont distinguées durant l’année 2011 – 2012 par leurs apports à la société de vie, dans les domaines académique, industriel, artistique ou associatif.

Le 24 juin enfin, si tout va bien, une grande rencontre en plein air, réunira les originaires du Maghreb à l’occasion de la célébration de la Saint Jean baptiste.Toutes ces activités – une liste non exhaustive au demeurant – sont ouvertes, non seulement aux maghrébins, mais à toutes les communautés culturelles con-stituant le tissu humain montréalais, québécois et canadien.

Afin de mieux se connaitre …

Éditorial

Abdelghani Dades

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid Megherbi Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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Célébration

Le Maroc et le Canada célèbrent 50 années de relations diplomatiques riches et fructueuses Le Maroc et le Canada célèbrent, cette année, le cinquantenaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques, soit un demi-siècle de relations riches et fructueuses. Cet évé-nement d'envergure aspire à porter un regard rétrospectif sur les 50 années passées riches en coopération fructueuse et en échanges constructifs entre les deux pays, tout comme il ambitionne de hisser le niveau de cette coopération à de nouveaux paliers dans

tous les domaines d'activité. Le lance-ment officiel des commémorations dans la capitale fédérale Ottawa, prévu les 29 et 30 mai 2012, sera un moment fort pour donner une nouvelle impulsion aux relations maroco-canadiennes. Un programme riche en couleurs, aux saveurs et au rythme du Maroc réunira, des deux côtés de l'Atlantique, universi-taires, experts et médias pour un dia-logue et un échange d'expertise. Figure également au programme, l'organisation d'un forum économique qui représen-tera une occasion propice pour la com-

munauté des affaires des deux pays de découvrir les opportunités d'investissements et pour le ren-forcement des relations économiques et commerciales. La diaspora marocaine musulmane et juive, étu-diants, ONG et artistes des deux pays auront des espaces dédiés à l'établissement des passerelles de communication.

Source : Maghreb Arabe Presse

Canada – MarocCinquante ans

La signature de l'accord de libre-échange entre le Maroc et le Canada est prévue à la fin de cette année ou début 2013, a annoncé, jeudi 26 avril 2012 à Meknès, le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, M. Aziz Akhannouch. Dans une décla-ration à la presse en marge de la signa-ture d'un protocole d'entente entre le Maroc et le Canada, pays invité d'honneur de la 7ème édition du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM 2012), M. Akhannouch a indi-qué que les deux parties ont convenu d'approfondir les consultations et la réflexion en perspective du prochain

round de négociation devant être tenu en juin prochain. Étant donné les potentialités du marché canadien pour les produits agricoles marocains, des efforts devront être consentis en vue de diversifier les exportations marocaines en dehors des agrumes et conserves végétaux, notamment en matière d'exploration de niches de marchés pour les produits de terroir, a-t-il soutenu. Il est à souligner, à cet égard, que le Maroc s'inscrit dans une approche de "Liste positive", assortie d'une clause de rendez-vous alors que le Canada propose que tous les produits agricoles soient soumis, dès l'entrée en

vigueur de l'accord, à un schéma de démantèlement tarifaire progressif qui prévoit une libéralisation à terme. Cet accord de libre-échange a fait l'objet de discussions informelles, qui ont permis d'identifier des points de convergence et des flexibilités nécessaires pour garantir les intérêts économiques des deux pays. Il représente pour le Maroc un défi additionnel dans le processus d'ouverture progressive et équilibrée de son économie. Pour relever ce défi à même de promouvoir le développe-ment et la croissance attendus de cet Accord en matière d'échanges et d'investissement, une coopération

financière conséquente combinée à une assistance technique appropriée et une approche asymétrique en faveur du Maroc s'avèrent indispensables, soutient M. Akhannouch. Le Maroc et le Canada ont signé, ce jeudi à Meknès, un protocole d'entente avec pour objec-tif de promouvoir et d'encourager la coopération entre les deux pays dans les domaines d'intérêt commun tels que l'agriculture, l'agroalimentaire et leurs secteurs connexes, rappelle-t-on.

Source: MAP

Projet d’Accord de Libre Échange Enthousiasme bilatéral

Un Protocole d'entente a été signé, jeudi 26 avril à Meknès en marge du SIAM 2012, entre le Maroc et le Canada avec pour objectif de promou-voir la coopération entre les deux pays dans les domaines de l'agriculture et l'agroalimentaire ainsi que les secteurs connexes. Ce protocole d'entente, qui s'inscrit dans le cadre des tractations en perspective de l'accord de libre-échange devant être conclu entre les deux pays fin décembre 2012 ou début 2013, a été signé, côté marocain, par le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, et côté canadien, par le ministre canadien de l'agriculture, Gerry Ritz. L'accord cible ainsi plusieurs domaines de coopéra-tion prioritaires, portant notamment sur la santé des animaux, la protection des végétaux et la salubrité des ali-ments conformément aux priorités préétablies entre les Parties, le dével-oppement de la production agricole animale et végétale (conduite de pro-grammes d'amélioration génétique de l'élevage laitier, alimentation animale, production des semences certifiées, introduction de variétés végétales per-formantes, politique de qualité des

produits agricoles, agriculture durable, etc..). Il porte aussi sur la recherche, formation, transfert d'expertise et de technologie et échange d'information (recherche agricole, transfert de tech-nologies, échange d'informations sur les politiques agricoles et commercia-les, statistiques agricoles, le conseil et la formation professionnelle agricole, gestion du risque agricole, suivi et évaluation des programmes et projets agricoles), ainsi que sur la veille com-merciale et développement des marchés agricoles (Mise en place d'un observatoire de veille, régulation des marchés, mise en marché collective des produits agricoles). Les deux pays partenaires ont ainsi convenu d'entreprendre des actions de coopéra-tion pour dynamiser ce Protocole d'entente. Le choix a porté sur l'organisation des séjours au Canada portant entre autres, sur la concertation autour des projets de recherche à développer entre l'INRA et la Direction Générale de la Recherche en Agriculture au Canada.

Source: MAP

CoopérationPartenariats en agriculture et agroalimentaire

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Débats

La IIème édition des Journées Citoyennes du Groupe Atlas Media se tiendra le 20 mai 2012 dans les locaux de la Casa d’Italia à Montréal. 150 per-sonnes y prendront part, dont des leaders d’opinion communautaires, des journali-stes, des personnalités politiques (fédérales, provinciales et municipales), des représentants de partis politiques, d’Instituts de recherche, des universita-ires-chercheurs canadiens et étrangers et des membres d’associations ethnocul-turelles significatives.

À travers le thème retenu «Communautés culturelles, citoyenneté et participation politique», l’activité vise à sensibiliser les communautés culturelles (notamment maghrébine, dans ses segments juif et musulman) à l’importance de l’implication politique comme outil d’intégration sociale et partie de la solu-tion au problème de l’intégration économique.

Elle se donne pour buts d’identifier les raisons de la quasi absence des membres de cette communauté dans l’espace poli-tique et associatif, d’ouvrir des pistes de solution à cette question; également, de sensibiliser les membres de la commu-nauté à l’importance de valeurs démocra-tiques fondamentales (dont le droit de vote) et de l’expression pleine et entière de leur citoyenneté canadienne.

Réflexion citoyenneUne telle activité est assurément néces-saire du fait que selon les observations des organisateurs, depuis 1994, à l’occasion des 14 consultations électora-les organisées aux niveaux municipaux, provinciaux et fédéraux, les canado-

maghrébins sont restés quasiment absent de l’espace politique. Le nombre des candidats d’origine maghrébine aux dif-férents scrutins est de 21 personnes; le nombre des votants à oscillé entre 1200 et 1700 par votation.

Il importait donc, notamment à un moment où les consultations électorales des pays d’origine défrayent la chronique et provoquent des réactions aux plus hauts niveaux politique canadiens, de rechercher les raisons de la «léthargie» civique de la communauté, identifier les obstacles à leur participation et des pistes de solution aux problèmes posé; égale-ment de diffuser des messages forts aux communautés visées afin de les amener à assumer pleinement leur citoyenneté.

Déroulement de la rencontreLe colloque «Rencontres Citoyennes» 2012 consiste en un colloque d’une journée. Il sera ouvert par une séance plénière au cours de laquelle les person-nalités politiques présentes livreront des discours. L’atelier 1 s’intéressera à la participation politique des canado-maghrébins depuis 1994 (chiffres et faits, parcours de candidats, témoignages) et tentera de comprendre les raisons du déficit participatif. L’atelier 2 tentera de répondre aux questionnements des cana-diens d’origines diverses, les actions des partis politiques pour la mobilisation des communautés culturelles. La séance de clôture prendra la forme d’un débat général, autour des rapports des ateliers, sur le thème «Citoyenneté de résidence ou double citoyenneté- double participa-tion» qui aura pour objet d’évaluer la propension des communautés à voter au Canada versus dans les consultations

électorales des pays d’origine. Les actes du colloque seront publiés ultérieurement sous forme de Livre Blanc.

Objectifs de la rencontreLes objectifs assignés à l’activité consis-tent en :* La recherche des causes de la faiblesse de la participation civique d’un segment important de la population canadienne`* L’initiation d’un dialogue entre les acteurs politiques et les représentants signification de ce segment de popula-tion,* La diffusion dans la communauté con-sidérée, par le biais de ses leaders d’opinion et ses médias ethniques, de messages encourageant l’expression agissante de sa citoyenneté et son adhé-sion aux valeurs démocratiques partici-patives.

Ces objectifs rejoignent les préoccupa-tions des organisateurs, l’Association AFAK et le Groupe Atlas Media et,

notamment, leurs efforts pour* Faire connaître et reconnaître les apports des membres des communautés au développement du Canada et les efforts de personnes canadiennes pour l’intégration des membres des commu-nautés culturelles (9 galas depuis 2003) avec remise de trophées aux personnes distinguées;* Créer des interactions entre segments de religions différentes de la communau-té originaire du Maghreb (7 «Iftars du dialogue» ont été organisés depuis 2005; 5 éditions en partenariat avec le Congrès Juif Canadien et la Fondation Dworkin; l’édition 2011 a été co-présidée par Mme Katleen Weil et M. Tim Uppal)* Initier une dynamique citoyenne chez les membres de la communauté canado-maghrébine et inciter à sa participation civique (colloque en 2006 à Montréal en partenariat avec Droits & Démocratie; Rencontre des compétences maroco-can-adienne en 2009 à Montréal; «Journée Citoyenne 2011» à Montréal).

IIème édition des Journées Citoyennes du Groupe Atlas MediaCitoyenneté et participation politique

Les algériens expatriés participaient, du 5 au 10 mai, au scrutin pour les élections législatives Algériennes 2012. Les bureaux de vote, ouvert au Consulat Général d’Algérie à Montréal, n’a pas désempli. Wahid Megherbi y était. Ambiance et déclara-tions.

«Chaque vote compte, m’a-t-on dit; car c’est la voie du changement». La phrase n’est pas anodine, elle charrie bien des significations et biens des espoirs. Assez pour justifier une visite, un jour de vote, au bureau ouvert au Consulat Général d’Algérie à Montréal.

Ce dimanche 6 mai, on y fait des ren-contres bien intéressantes. Les candidats à l’Assemblée Nationale Algérienne sont tous présents : Saïd Chohra du parti FLN, Camel Fouad Boudjemline de l’UFDS, Saïd Midou du parti PRA et et Houria Gaceb du PPL. Ils ne rechigneront pas à répondre à nos ques-tions.

«Créer une dynamique»«C’était un devoir pour moi de particip-er à ce scrutin ; si je suis élu j’essayerai de rassembler les membres de la com-

munauté et de mettre en chantier des projets qui puissent profiter surtout à nos jeunes qui pourront, ainsi, trouver des ponts d’attache avec leur pays d’origine» répond M. Boudjemline à la question de savoir les motivations qui l’ont poussé à se porter candidat. Et d’ajouter: «Le but n’est pas de gagner l’élection mais c’est de générer une dynamique d’entrainement pour stimuler les nouvelles générations à se prendre en charge et ne pas délaisser le champ poli-tique. Nous ne devons pas démissionner devant l’inconnu».

«Une élection décisive»M. Saïd Chohra estime quand à lui que «Le citoyen doit être un militant pour la cause à laquelle il croit. Le prochain parlement sera décisif pour l’avenir poli-tique du pays dans les années avenir. La future Assemblée va légiférer pour que des changements importants aient lieu dans notre pays et que cela soit profit-able pour notre peuple ». « Je voudrais, également, interpeller les responsables quant au découpage des circonscriptions électorales. A-t-on donné assez d’importance à la diaspora Algérienne résidante à l’étranger ? » a conclu le représentant du parti FLN.

«De nouveaux défis»Pour M. Saïd Midou, «Voter est un gage de réussite démocratique. Ça sert à quoi d’être derrière la barrière et de critiquer? Il faut être dedans». « Moi j’accomplis mon devoir électoral et après on tirera les conséquences au moment voulu. » a répliqué M. Midou à ceux qui prédis-ent que les résultats soient connus d’avance et que les dés soient pipés.

« Le futur parlement aura entre les mains les destinées du pays étant donné qu’il devra affronter les nouveaux défis suite aux bouleversements que connait le monde et auxquels notre pays ne pourrait y échapper ».

«Pas d’idées préconçues»Mme Houria Gaceb Houria nous a sig-nifié l’importance du vote et la « belle ambiance qui prévaut sur les lieux de vote ». Elle nous a dit que : « c’était prématuré d’avoir des avis sur le futur parlement et son rôle et qu’il ne fallait pas précipiter les choses » La candidate a réaffirmé sa proche rela-

tion avec la communauté et les préoc-cupations de ses membres : « Je suis du peuple, je vis avec le peuple »

«Un droit constitutionnel»Nous avons rencontré M. Amara Abdelghani, Consul General d’Algérie au Canada pour avoir de plus amples informations quant à l’organisation et le déroulement de ce scrutin. « J’ai donné des instructions pour faciliter la tâche à tous les candidats et leurs représentants.

Une campagne de sensibilisation a été entreprise pour informer les électeurs des modalités requises pour l’accomplissement de leur droit constitu-tionnel » nous a affirmé M. Amara, qui a salué la convivialité qui a prévalu entre les candidats.

Élections législatives Algériennes 2012Jours de scrutinPar Wahid Megherbi

Said Chohra et Camel Fouad Boudjenline

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Débats

Association Mémoires & dialogueCanada-Québec-Maroc : Questions d’avenirLa communauté maroco-canadienne a ainsi atteint un poids démographique conséquent dans la population du pays. Elle demeure néanmoins, pour nos concitoyens de toutes origines, répartie en deux sous-groupes dis-tincts et irréductiblement antagonistes.

Outre d’exacerber les interpellations identitaires les plus diverses, ce regard de l’autre produit des effets délétères à l’intérieur même de la communauté.Deux tendances se dessinent ainsi : soit la rupture avec le souvenir de la culture d’origine ou alors un repli crispé, souvent biaisé, sur les valeurs du pays-mère. En résulte une sorte d’«assignation à résidence culturelle», de ghettoïsation de la pensée qui, parce que l’on ne sait pas y répondre autrement que par le bricolage identi-taire, pervertissent les comportements collectifs et handicapent structurelle-ment autant la relation au pays d’origine que la relation – et l’intégration – au pays de vie.

La similitude des défis et l’évidente communauté de destin des membres de la communauté, sans distinction aucune, comme la structure de la société de vie, plaident avec force

contre de telles errances. Mémoires & dialogue, association de fait depuis octobre 2009 formalisée en septembre 2011, qui avait consacré une première édition de son colloque bisannuel «Maroc du Souvenir; Maroc de l’avenir» au thème «Maroc, Nostalgie et nouvelles réalités», organisera, le 3 juin 2012 à Montréal, une deuxième édition de cette événe-ment. Le thème retenu est «Les dan-gers associés au bricolage identitaire».

Les débats qui auront lieu à cette occasion tenteront d’apporter, avec le concours de nombreux chercheur(e)s, leaders communautaires et décideurs, des débuts de réponses à des questions telles que «Comment concilier attachement aux valeurs du pays d’origine et respect des valeurs du pays de vie», «Quelle communauté pour quelle participation citoyenne?», etc.

Le colloque «Maroc du souvenir, Maroc de l’avenir» consiste en l’organisation de rencontres-débats, associant membres de la communauté autour de sujets tels que Société (inté-gration, citoyenneté); Économie (emploi, entrepreneuriat); Culture

(laïcité, identité); Communauté et relations Maroc-Québec (échanges économiques et coopération). Ces ren-contres sont également mises à profit pour favoriser les échanges sur la place du segment d’origine marocaine de la population montréalaise, québé-coise et canadienne (enjeux et défis, évolutions au cours des cinq dernières années, sensibilisation des déci-deurs…)

L’édition 2012 mettra l’accent sur la question identitaire et le développe-

ment de la citoyenneté. Elle s’interrogera également sur la nature des changements institutionnels en cours au Maroc et sur leur influence sur les relations bilatérales Maroco-Canadiennes. Elle sera également mise à profit pour rendre hommage à feu Mohamed Berdouzi (en présence de Mme Badia Berdouzi) et à l’annonce officielle de la création de la Fondation Mohamed Berdouzi.

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Droits

La Commission des droits de la per-sonne et des droits de la jeunesse vient de remporter une importante victoire judiciaire devant le Tribunal des droits de la personne qui a condamné un polic-ier du Service de police de la Ville de Montréal et la Ville de Montréal à verser 18 000 $ à un homme d’origine arabe victime de profilage racial.

La présidente du Tribunal des droits de la personne, madame la juge Michèle Pauzé, a conclu que le policier Dominique Chartrand a interpellé mon-sieur Milad Rezko sans motif raisonna-ble, a proféré des insultes racistes à son endroit, a fait des vérifications dispro-portionnées et a remis un constat d’infraction sur la base de préjugés, agissant ainsi de manière abusive et pra-tiquant du profilage racial.

Délit de facièsL’affaire remonte au mois de mars 2007. Au volant d’une voiture de marque Jaguar, un représentant des ventes dans le domaine du vêtement et d’origine libanaise, vient livrer en fin de journée, des échantillons de vêtements et des documents à son associé en affaires. Il se stationne en face de l’entreprise dans le quartier Chabanel de Montréal. Il lui téléphone et lui demande d’envoyer quelqu’un pour chercher les documents et les échantillons. Celui-ci envoie alors son frère, Milad Rezko, qui descend en t-shirt, malgré le temps froid, entre dans la voiture et s’assoit du côté passager pour discuter quelques minutes avec lui.Quelques minutes plus tard, le policier Chartrand, qui agit comme patrouilleur, aperçoit la Jaguar et les deux hommes dans le véhicule et décide de se ranger derrière ce dernier, avec ses gyrophares allumés. Il va à la rencontre des passag-ers et leur demande de s’identifier. Il soutient que monsieur Rezko n’a pas sa

ceinture attachée et une altercation s’ensuit car ce dernier n’a pas ses papiers d’identité sur lui.

Le Tribunal a retenu la version de Milad Rezko selon laquelle, il a dit au policier : « Je te jure, je n’ai pas mes cartes sur moi » en faisant un signe de croix. C’est alors que le policier Chartrand lui a dit : « Je m’en crisse de ton bouddhisme, ton catholique, tous les Arabes sont des menteurs. » Selon Milad Rezko, le pol-icier Chartrand parlait fort et plusieurs personnes s’étaient arrêtées pour voir ce qui se passait.Propos discriminatoires et acharnementLa juge Pauzé a statué que le policier avait non seulement proféré des paroles discriminatoires mais qu’il avait fait preuve d’acharnement en faisant une enquête de 53 minutes pour vérifier l’identité d’une personne n’ayant com-mis aucune infraction au Code de la sécurité routière et qui ne pouvait pas davantage être raisonnablement soup-çonnée d’avoir commis un crime, ce qui démontrait manifestement qu’il avait fait l’objet d’un traitement inhabituel et dif-férencié.

D’ailleurs le policier a admis lors de son témoignage, d’avoir menacé monsieur Rezko d’entrave à la fin de son interven-tion, en lui remettant un constat d’infraction, et il a reconnu qu’il for-mule cette menace lorsqu’il pense que la personne ment. Monsieur Rezko a con-testé sa contravention en Cour munici-pale qui l’a acquitté le 15 mai 2008. Entre-temps, il avait porté plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

Cas de jurisprudenceLa juge Pauzé a par ailleurs indiqué que le Tribunal avait pu apprécier la sincérité des témoignages de monsieur Rezko et

du représentant des ventes qui fut témoin de l’altercation. Par contre, le policier Chartrand n’a conservé qu’un souvenir « très flou » des événements et sa mémoire est aussi pour le moins « inégale. »

Le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, monsieur Gaétan Cousineau, s’est réjoui de cette décision qui fera jurisprudence. Il a noté qu’il s’agit de la première fois que le Tribunal des droits de la personne entendait les représenta-tions complètes des parties dans un dos-sier de profilage racial. Le jugement expose donc « les principes développés dans la jurisprudence et la doctrine rela-tives au profilage racial afin d’en circon-scrire les composantes pertinentes à l’appréciation de la preuve produite en l’espèce et les principales caractéris-tiques attribuées au profilage discrimina-toire en droit canadien.

Monsieur Cousineau a souligné que la juge avait noté le travail de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse qui a adopté en

2005 une définition du profilage racial et qui a rendu public, au mois de mai 2011, son rapport de consultation sur la dis-crimination systémique et le profilage racial des jeunes racisés.

Dans ses conclusions, le Tribunal a ordonné à la Ville de Montréal et au pol-icier Chartrand de payer 10 000 $ en dommages moraux. Le policier devra aussi payer 8 000 $ en dommages puni-tifs à monsieur Rezko.

Dans les circonstances, monsieur Cousineau a repris les commentaires de la juge en invitant les « autorités policières de travailler avec détermina-tion à la résolution de ces problèmes complexes » que constituent la discrimi-nation systémique et le profilage racial. Il a aussi a dit souhaiter que la Ville de Montréal accepte le verdict du Tribunal et ne porte pas la cause en appel.

Source : Commission des Droits de la Personne et des Droits de la Jeunesse

Profilage racialLa Commission des droits de la per-sonne obtient un jugement condamnant un policier de Montréal

11 Atlas.Mtl nº 180 du 10 au 23 mai 2012

nº 180 du 10 au 23 mai 201212 Atlas.Mtl

Droits

Visite du rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentationDeux millions et demi de canadiens vivent dans l’insécurité alimentaireLe rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter, est en visite au Canada où il séjournera jusqu’au 16 mai prochain. Le Canada est le premier pays du G8 à être visité par M. De Schutter, une visite qui crée un embarras international selon l'opposition qui l'attribue aux mauvaises politiques du gouvernement Harper. « Un échec pour les conservateurs », a affir-mé le chef intérimaire du Parti libéral, Bob Rae. Car les politiques du gouvernement conserva-teur ont empiré l'insécurité alimentaire au Canada, a-t-il jugé. Il a cité en exemple le refus des conservateurs d'adopter une stratégie nationale pour lutter contre la pauvreté et la mise au rancart de l'Accord de Kelowna qui prévoyait quelque 5 milliards de dollars pour améliorer les condi-tions de vie des peuples autochtones, dont leur alimentation.

Recours aux banques alimentaires : + 28 %Deux millions et demi de Canadiens vivent dans l'insécurité alimentaire, selon l'ONU. En point de presse à ce sujet, M. Rae a aussi rappelé les récentes compressions prévues au dernier budget, notamment en environnement et à l'Agence d'inspection des aliments, qui ne manqueront pas d'avoir un impact sur la sécu-rité alimentaire, selon lui.

« Toutes ces coupures ont tellement fait décliner la salubrité alimentaire au Canada que les Nations unies ont maintenant décidé d'enquêter », a déploré le chef libéral.

Il y a encore trop de pauvreté et d'enfants mal nourris, a indiqué le chef, précisant que le recours aux banques alimentaires a augmenté de 28 % au cours des trois dernières années.

Le Nouveau Parti démocratique a pour sa part interpellé le gouvernement en Chambre.« Presque 2 millions de Canadiens n'ont pas accès à de la nourriture saine », a souligné la députée néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau. « Pourquoi le gouvernement continue-t-il d'ignorer ce problème? »

La réponse du gouvernementC'est le ministre des Affaires autochtones qui s'est chargé de répondre. « Depuis 2006, notre gouvernement a investi considérable-ment dans des initiatives partagées avec les Premières Nations pour qu'elles aient accès à des aliments nutritifs et à prix abordable, à des logements, à l'éducation, à de l'eau et à des opportunités économiques », a détaillé John Duncan.

Il a aussi fait valoir que le Canada est le pre-mier pays du G8 à avoir déployé l'engagement du Sommet de L'Acquila en 2009 sur l'agriculture et la sécurité alimen-taire.

Les chefs du Parti libéral et du NPD vont ren-contrer le rapporteur spécial lors de son pas-sage à Ottawa.

Les deux partis ont d'ailleurs dénoncé qu'aucun ministre ne va discuter avec M. De Schutter. Le ministre Duncan a répliqué que de hauts fonctionnaires s'acquitteront de cette

tâche, et a promis qu'ils répondront à toutes les questions.

Comme le Brésil, le Nicaragua, la Chine et Madagascar

Lors de son voyage au Canada, M. De Schutter se rendra au Manitoba, en Ontario et en Alberta. Il a débuté sa visite au Québec dimanche. Son objectif est de notamment faire enquête sur l'accès à la nourriture, dont pour les plus pauvres de la société, l'organisation des chaînes alimentaires et son impact sur le droit à l'alimentation, ainsi que celui des politiques publiques.

Le rapporteur et son équipe vont rencontrer le gouvernement du Canada et des intervenants-clés dans le domaine du droit à l'alimentation, y compris des représentants des peuples autochtones et de la société civile. À l'issue de son séjour, un rapport sera rédigé et il fera partie du bilan international du Canada.

Les pays qui ont retenu l'attention dans le passé de M. De Schutter sont notamment le Brésil, le Nicaragua, la Chine et Madagascar.

Source : Radio-Canada

13 Atlas.Mtl nº 180 du 10 au 23 mai 2012

Immigration

Des transformations majeures sont en cours au sein du ministère de l’Immigration et des Communautés cul-turelles (MICC) depuis quelques mois déjà, dans le but de «moderniser le pro-cessus de sélection » des immigrants et d’en arriver à un «retour à l’équilibre budgétaire 2013-2014», selon des recom-mandations du dernier rapport du Vérificateur général du Québec.

Plusieurs bureaux d’immigration du Québec (BIQ) à l’étranger ont vu leurs portes fermer au mois de mars dernier, dont ceux de São Paulo et de Vienne. Leurs opérations ont été rapatriées à Montréal pour en arriver à une «mod-ernisation des processus de sélection qui mise notamment sur le recours accru aux nouvelles technologies de l’information et des communications», selon un rap-port du MICC.

Depuis les années 1980, les BIQ servent de premières instances dans l’analyse des dossiers des candidats à l’immigration. À partir de maintenant, la première étape du processus de sélection des nouveaux arrivants se fera de manière entièrement informatisée.

«Processus plus complexes» ?Le vice-président du bureau régional Montréal-Laval du Syndicat de la fonc-tion publique du Québec (SFPQ), Jean-François Sylvestre, croit que ces nou-velles procédures alourdiront le proces-

sus. «Avec les bureaux d’immigration du Québec, il y a une présélection et toute la documentation est examinée en détail avec les candidats et l’agent du gouver-nement, explique-t-il. Ces changements vont complexifier les demandes parce que si la documentation n’est pas com-plète, les demandeurs vont devoir recom-mencer le processus encore une fois, ce qui va rendre la chose encore plus longue. En rapatriant les postes, il n’y a plus personne qui fera un travail d’analyse et il y aura beaucoup plus de refus.»

Le syndicat s’inquiète aussi de cette pré-sélection qui donnera la priorité aux can-didats équipés des meilleurs outils infor-matiques. Selon son vice-président, ces nouvelles procédures vont «déshumanis-er» le service actuellement offert. «Il y aura des points de services, mais ça peut devenir l’équivalent d’un guichet automatique», dit-il.

Le ministère n’accueillera plus les nouveaux arrivantsÀ compter des prochains mois, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles lèguera son mandat d’accueillir les nouveaux arriv-ants à des organismes externes. Il y a actuellement un dialogue de sourds entre le syndicat et le ministère, qui n’a pas voulu révéler qui seront ces nouveaux «partenaires» qui donneront bientôt les séances de premières démarches.

Selon le site internet du SFPQ, «le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles débourse actuellement 67,50 $ pour une séance de 3 heures, soit le salaire d’une ou d’un employé affecté à cette tâche. À compter de juillet pro-chain, la facture pour la même séance en sous-traitance sera de 300 $», soit quatre fois plus cher. Le ministère n’a pas pu répondre sur à cette question, expliquant que le projet est prématuré et que plusieurs aspects sont en cours d’évaluation, notamment les coûts qui y sont reliés.

Un recul du français?Le Syndicat de la fonction publique du Québec a mis la main récemment sur d’autres documents qui expliquent que les organismes partenaires offriront des séances de premières démarches aux nouveaux arrivants dans la langue de leur choix. «Dans la fonction publique, on doit normalement accueillir les immi-grants en français, précise Jean-François Sylvestre. Les partenaires vont accueillir les immigrants dans plusieurs langues. Ça va faire reculer le français au Québec.»

Il s’inquiète aussi du sort des employés qui seront affectés et ne sait pas encore si des postes au ministère de l’Immigration seront abolis étant donné «le contexte connu de la réduction de la

taille de l’État», tel qu’écrit dans un doc-ument officiel portant entre autres sur cette réorganisation des opérations en matière d’immigration.Les séances de premières démarches sont données par les agents du MICC dans les cinq jours ouvrables qui suivent l’arrivée au Québec des nouveaux arrivants. Elles consistent notamment en des séances d’information sur l’assurance maladie, l’inscription à des cours de français, et les moyens de se trouver un logement. Elles ont aussi comme mission d’apprendre aux nouveaux arrivants les valeurs communes au Québec.

Source : Presse Canadienne

Québec veut moderniser le processus de sélection des candidats immigrants

La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, a annoncé le 23 avril 2012 l’attribution d’une aide financière de 575 000 $ à trois ordres profession-nels du Québec pour faciliter l’accès des personnes immigrantes formées à l’étranger aux professions de géologue, de physiothérapeute et de travailleur social. À cette occasion, la ministre était accompagnée de M. Robert Wares, président de l’Ordre des géo-logues du Québec, de Mme Lucie Forget, présidente de l’Ordre professi-onnel de la physiothérapie du Québec, et de M. Claude Leblond, président de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.

«Perspectives favorables»Cet appui financier s’inscrit dans la volonté du gouvernement du Québec de faciliter la reconnaissance des com-pétences des candidates et candidats formés à l’étranger. « Au cours des prochaines années, les domaines visés par les ententes annoncées connaîtront des perspectives professionnelles favo-rables ou très favorables dans l’ensemble du Québec. Il faut donc agir en concertation avec les ordres profes-sionnels pour faciliter l’accès des per-sonnes formées à l’étranger à ces pro-fessions et, ainsi, répondre aux besoins

du marché du travail. Je salue d’ailleurs la collaboration des trois ordres professionnels qui, grâce à ces ententes, pourront se doter d’outils d’évaluation et de reconnaissance innovants », a déclaré la ministre Kathleen Weil.

Des outils innovantsCes outils leur permettront de mieux évaluer les compétences des candidates et des candidats formés à l’étranger, notamment celles acquises par leur expérience. Ils les aideront ainsi à bien cibler la formation d’appoint que cer-taines personnes auront à suivre. Des outils d’autoévaluation permettront également aux candidates et candidats, avant même leur arrivée au Québec, d’être mieux informés des démarches à effectuer pour obtenir un permis d’exercice. Ces projets amélioreront le processus d’évaluation et de reconnais-sance des compétences des profession-nelles et professionnels formés à l’étranger dans un souci de clarté, de transparence, d’objectivité et d’équité.L’Ordre des géologues du Québec con-state que le Québec a besoin de plus-ieurs géologues pour combler ses besoins, particulièrement dans les secteurs des mines, de l’aménagement et de l’environnement. « Le nombre de personnes formées dans les universités québécoises ne permet pas de répondre

à la demande du marché. L’apport des personnes immigrantes est donc deve-nu primordial. Il convient de bien les évaluer et de leur offrir toutes les chances de s’intégrer au marché du tra-vail. Ces nouveaux outils d’évaluation sont essentiels », a précisé son prési-dent, M. Robert Wares.

La présidente de l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec, Mme Lucie Forget, a mentionné que « l’Ordre reçoit de plus en plus de demandes de reconnaissance d’équivalences en provenance de per-sonnes formées à l’étranger. Ces nou-veaux outils s’ajouteront à ceux que nous utilisons déjà pour évaluer et reconnaître leurs compétences. Nous voulons nous assurer de bien cerner les besoins de formation afin d’offrir au public québécois les meilleurs services possibles de physiothérapie et de théra-pie en réadaptation physique. »

De son côté, M. Claude Leblond, prési-dent de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et famil-iaux du Québec, a déclaré « que la pro-fession de travailleur social est présentement l’une des plus en demande au Québec. Pour répondre aux exigences de la loi et respecter nos critères professionnels, il importe d’établir un profil juste, précis et suf-

fisamment détaillé des compétences requises pour exercer la profession au Québec. Ainsi, nous pourrons mieux cibler les compétences manquantes des candidates et candidats formés à l’étranger, le cas échéant, et mieux cibler la formation qu’ils devront acquérir. L’idée est, bien sûr, d’accompagner adéquatement ces per-sonnes dans leur démarche d’intégration au Québec ».

30 ententes signées« Le Québec a besoin des talents et des compétences des personnes de toutes origines. C’est pourquoi, au cours des dernières années, le gouvernement du Québec s’est employé à faciliter l’admission des diplômés formés à l’étranger aux ordres professionnels. Ainsi, une trentaine d’ententes ont été conclues avec les ordres professionnels et plus de 60 projets ont déjà été mis sur pied afin de faciliter le processus de reconnaissance des acquis des per-sonnes immigrantes et favoriser leur intégration économique durable », a conclu la ministre Kathleen Weil.

Source : Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles

Intégration en emploiTrois ordres professionnels entrouvrent leurs portes…

nº 180 du 10 au 23 mai 201214 Atlas.Mtl

Points de vue

Le réveil des services de l’immigration canadienneL’immigration fait la manchette des jour-naux de façon quotidienne depuis plus-ieurs mois. Que l’on pense seulement aux cas spectaculaires d’expulsion ou de fraude de consultants en immigration.

Cependant, ces cas extraordinaires ne sont qu’une infime proportion des procé-dures entreprises par les autorités cana-diennes pour appliquer au pied de la lettre la Loi sur l’immigration et le statut de réfugié du Canada.

Cette nouvelle attitude des autorités can-adiennes a causé un choc à de nombreux résidents permanents canadiens ou même à des citoyens canadiens récemment nat-uralisés qui se croyaient à l’abri de toute procédure.

Le visa : «Donnant-donnant !»L’obtention de la Résidence permanente, « le Visa du Canada », constitue le droit pour des étrangers de venir s’installer au Canada, y travailler, y vivre, eux et leur famille.

C’est ce troc entre la présence des étrangers au Canada et leur implication dans la vie active qui fait que la Canada a acquis au cours des années une réputa-tion de terre d’accueil hautement désirée.

Les nouveaux arrivants qui s’installent au Canada n’ont pour toute obligation que celle de demeurer au pays pendant une période de 730 jours (l’équivalent de deux années) sur une période de cinq ans. En respectant cette structure, l’étranger conserve sa résidence cana-dienne indéfiniment et peut travailler, étudier, envoyer ses enfants étudier dans les meilleures universités du monde à des prix dérisoires, recevoir des traitements médicaux de la meilleurs qualité et ce presque gratuitement.

Naturellement, il faut travailler, payer des impôts et respecter les concitoyens.Par ailleurs, la citoyenneté canadienne n’est pas obligatoire. Nombreux sont les résidents permanents qui ne demandent pas la Citoyenneté canadienne. Ils se suffisent avec leur passeport du pays d’origine. Ils n’ont besoin que de la carte de résident permanent qu’ils peu-vent obtenir et renouveler régulièrement du moment qu’ils respectent les exigenc-es décrites plus haut.

Cependant s’ils veulent le « passeport

canadien » ils doivent demander et obte-nir la Citoyenneté canadienne.Passeport : Les exigencesLes exigences pour cette demande sont différentes : il faut pouvoir démontrer que le résident permanent est resté au Canada 1095 jours (soit l’équivalent de trois ans) dans une période de quatre années précédents la demande de citoy-enneté.

Cependant, depuis quelque temps, de nombreux résidents permanents qui reve-naient de voyage ont fait l’objet de procédures de Mesure d’interdiction de séjour au Canada, parce que les autorités avaient conclu que ces résidents n’avaient pas rempli les obligations aux-quelles ils étaient tenus en vertu de la Loi soit de résider au Canada pendant 730 jours sur une période de cinq ans. Cette mesure d’interdiction, si elle n’est pas contestée, entraine des procédures en expulsion quasi-immédiates.

Les infractions et leur sanctionLa plupart des informations utilisées par les autorités canadiennes sont obtenues à partir des informations reçues des rési-dents eux-mêmes. Certes, les autorités ont tous les moyens de faire les vérifica-tions additionnelles appropriées, cepen-dant elles laissent aux résidents le soin de leur fournir l’information sur laquelle des procédures pourront être éventuelle-ment intentées.

Les personnes soupçonnées de ne pas avoir respecté les prescriptions de la loi font l’objet de vérification immédiate à l’aéroport (entrevues et questionnaire à compléter sur place) et souvent des erreurs sont commises dans les réponses données, dans le calcul des absences ou pour expliquer les raisons des absences. Ceci a pour résultat qu’ en plus de l’infraction de ne pas avoir respecté le nombre de jours vécus au Canada, vient alors s’ajouter une autre infraction, celle des « fausses représentations » qui sera alors un autre motif pour attaquer la crédibilité des personnes visées et ainsi supporter la mesure d’expulsion ou d’interdiction de séjour.

Il en est de même vis-à-vis les citoyens canadiens récemment naturalisés. Certains ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que les autorités de l’immigration canadienne avaient entamé des procédures pour demander le retrait

de la citoyenneté canadienne sur la foi de renseignements obtenus de tierces par-ties. En effet, dans ces derniers cas, les autorités qui concluent que la demande citoyenneté était frauduleuse, procèdent à demander le retrait de la citoyenneté.

Donc après avoir fait la demande de citoyenneté et patienté de nombreux mois, après avoir fait l’objet d’un exam-en, après avoir participé à la cérémonie de citoyenneté en bonne et due forme, des citoyens canadiens se voient mainte-nant menacés de perdre leur citoyenneté canadienne.

Leur niveau d’ahurissement n’a d’équivalent que la crainte de con-séquences encore plus lourdes.Ainsi, si la décision est maintenue, c’est-à-dire, si le requérant principal est déclaré « coupable » de fausses déclara-tions et par conséquent privé de sa citoy-enneté canadienne, qu’arrivera-t-il de sa famille, généralement l’épouse et les enfants? Qu’arrivera-t-il de son épouse, de ses enfants dont certains sont proba-blement nés au Canada et ne connaissent peut-être pas le pays de leurs parents? Comment fait-il pour reprendre son anci-enne citoyenneté?

Le retrait de citoyennetéQuelles excuses, quelles explications, les autorités canadiennes ou les tribunaux canadiens sont ils prêts à accepter? Emploi, obligations familiales, nécessité économiques ?

Toute l’histoire, l’historique de la famille

doit alors être expliqué, analysé en regard des décisions récentes de juris-prudence. La quête de documents qui remontent à cinq, dix, voire même quinze ans, doit se faire sans relâche malgré les difficultés physiques et maté-rielles que cela impose.

Une préparation minutieuse est requise pour répondre aux objections, pour présenter une histoire réelle et substanti-elle qui supportera les explications des absences.

Certains ont l’impression que de telles procédures ne peuvent suffire pour déra-ciner des familles qui ont vécu de nom-breuses années au Canada. Comme ils se trompent!

Les autorités canadiennes ont décidé de relever tous les défis pour que la Canada soit perçu dorénavant comme une terre d’asile pour ceux qui la mérite, une terre d’avenir pour les étudiants qui réussis-sent, une terre d’espoir pour les travail-leurs qualifiés et un havre de sécurité pour des investisseurs.

Les autres, ceux qui pensent pouvoir contourner le système, ceux qui ont cru en la parole de vendeurs de « vent », ceux qui pensent qu’en prenant tel ou tel chemin ou ont perdu leur passeport plus-ieurs fois auront la désagréable surprise de voir la fin de la récréation sonner.

* avocat (Colby, Monet, Demers, Delage & Crevier s.e.n.c.r.l.)

Courriel: [email protected]

Par Armand Elbaz*

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Immigration

Rendez-vous les 18 et 19 mai au Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec (SIIQ) au Palais des congrès de Montréal et rencontrez directement les professionnels ! Présenté par Desjardins, ce Salon a pour but de regrouper les opportunités et les services adaptés aux immigrants. Le SIIQ est soutenu par des partenaires institutionnels tels que le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC), la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, la Table de concertation des organ-ismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et le réseau Accès Culture de la ville de Montréal.

Un programme sur mesure !4 zonesLe salon est divisé en 4 zones : les opportunités en région, l’emploi et la formation, les services commerciaux sur mesure et les services gratuits d’aide aux immigrants.

3 passeportsPour chaque profil de visiteur, un passeport personnalisé (de couleur dif-férente) vous sera remis. Résident per-manent (bleu), résident temporaire (vert) et étudiant (rouge) : vous serez guidé tout au long du Salon par un par-cours fléché et adapté avec près de 90 exposants présents afin de répondre au mieux à vos attentes.

Au programme- 5 conférences par jour autour des questions de la vie quotidienne et de l'emploi à Montréal ou en région : Trouver un emploi au Québec, la reconnaissance des acquis et des com-pétences, l’importance des codes cul-turels en entrevue …- Un grand réseautage, organisé en partenariat avec la Conférence régio-nale des élus (CRÉ) de Montréal, pour réunir les visiteurs du salon et vous ini-tier à la pratique du réseautage.- Un concert du groupe MAZ, en partenariat avec le réseau Accès Culture de la Ville de Montréal, dans le

cadre du grand réseautage.- Un spectacle de l'humoriste Neev sur le Québec interculturel.- L'avant-première de « Face à Face » du photographe Josias Gob qui présente des portraits d'immigrants en

format géant de 10 pieds de haut.- Un jeu concours « à la découverte du Québec », en partenariat avec le Petit Futé, pour gagner 3 escapades au Québec pour 2 personnes et une cen-taine de guides « 52 escapades au

Québec ».- Un cadeau offert aux 100 premiers visiteurs, chaque jour, à partir de 10h.Retrouvez toutes les informations sur le Salon sur www.salonimmigration.com

ENTRÉE GRATUITE

THÈMES DES CONFÉRENCES

VENDREDI 18 MAI11h00 : Les services d’accueil et d’intégration pour les personnes immi-grantes12h00 : Les carrières d’avenir au Québec : perspectives 201213h30 : Tirer son épingle du jeu en arrivant au Québec !14h30 : L‘importance des codes cul-turels en entrevue15h30 : Exercer une profession régle-mentée au Québec : y voir plus clair !16h30 : L’accès à l’immobilier pour les nouveaux arrivants

SAMEDI 19 MAI11h00 : Le passage de l’immigration temporaire à l’immigration perman-ente12h00 : Avoir recours aux services d’un avocat en immigration ?14h30 : Les malentendus interculturels au travail15h30 : Le programme Mentorat Montréal16h30 : La reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) en forma-tion professionnelle et technique sur l’île de Montréal

Guide « Trouver son premier emploi »

Ce guide sera remis gratuitement à chaque visiteur à la sortie de Salon (à l’espace Douane). Il vous aidera à répondre à vos questions : adapter votre cv aux normes québécoises, les secteurs qui recrutent, la meilleure manière de développer votre réseau de contacts, etc. Le tout illustré par des témoignages et ressources utiles …

Le premier salon pour les nouveaux arrivants

www.atlasmedias.com

nº 180 du 10 au 23 mai 201220 Atlas.Mtl

nº 179 du 26 avril au 9 mai 201221 Atlas.Mtl

Arts & Culture

Ahmed Takdjout est né à Alger le 4 Novembre 1966. Surnommé Hamidou par son père Hadj el Hadi Takdjout, joueur de mandole, pour son ‘regard intelli-gent’ dit-il. De la passion précoce de Hamidou pour la musique, son père raconte

Ses débuts

A peine sa première bougie soufflée, il ne se lassait pas d’écouter de la musique, il voulait tout le temps aller chez deux de nos voisines parce qu’elles ne fai-saient que chanter pour lui et lui faisaient écouter beaucoup de disques, les disques étaient ses jouets préférés. Il avait six ans quand il s’intéressa aux instruments de musique, il m’accompagna à la Derbouka suivant bien la cadence et avec un mizane bien adapté aux mélodies que je jouais au mandole. En 1975, lors d’une fête à l’occasion de la naissance de son unique sœur, alors qu’il n’avait que huit ans , sa première refda fut avec le regretté chanteur chaabi Brahim Kechabtia qui a été étonné par son talent

Poussé par sa passion pour la musique qu’il acquiert dès sa tendre enfance, Hamidou démarra très tôt sa carrière musicale. La prestigieuse association El Fakhardjia fût l’école qui a vu naître ce génie de la musique andalouse. Il fut un brillant élève de la classe supérieure dirigée par le feu Cheikh Abderezak Fekhardji. A 15 ans, Hamidou occupa déjà le devant de la scène lors des concerts donnés par El-Fakhardjia, par des interprétations en solo des istikhbarats et des chghalats de la nouba andalouse. De cette voix jeune et forte, Abdelouahab Nefil, actuel président d’El-Fakhardjia raconte « En 1983, lors du festival du Malouf au théâtre régional de Constantine, Hamidou interpréta un insiraf de la nouba Zidane, feu Mahieddine Bachtarzi assis à mes côtés dans la salle fût émerveillé par son talent et me confia que ce jeune avait un avenir bien prometteur devant lui ». En plus de sa voix majestueuse, il apprit à pratiquer avec un grand soin le violon et le mandole.

Hamidou et le Hawzi

Il excelle par la suite dans le genre Hawzi, dont il reste un incontournable interprète, qu’il avoue lui-même être sa musique préférée et sa source spirituelle. Il fût un honorable ambassadeur de la musique algéri-enne à travers le monde et fût souvent récompensé pour ces vibrantes interprétations du répertoire andal-ou. Cependant, avec sa vivacité et son dynamisme, Hamidou ne se limita pas à la musique classique algérienne, mais alla, avec toute la créativité et

l’ambition d’un jeune artiste, dans la recherche d’autres styles musicaux qu’il n’eut d’ailleurs pas tort de chatouiller puisque toutes ces expériences furent appréciées. Ainsi, Hamidou fût le premier à avoir chanté dans le rap algérien à travers « Jawla Fileil ». Aussi, il alla naviguer dans l’océan des cré-ations les plus originales, notamment, par sa chan-son ‘Seroual loubia’ qui fut un grand tube des années 80.

Hamidou et le kabyle

Il créa par la suite la surprise en montrant son talent dans l’interprétation de la chanson kabyle à travers son album ‘Thamaghra N-Kheloudja’ dont il fût le compositeur de plusieurs chansons, notamment ‘Ismim a yemma’ dédiée à toutes les mamans. Notons au passage que les origines de Hamidou s’enracinent dans la prestigieuse région kabyle d’Azzefoun qui a vu naître un grand nombre des grandes figures de la musique classique algérienne, notamment, el Hadj el Anka. De l’incommensurable universalité musicale de Hamidou, il est à ne pas oublier son passage très réussi dans le groupe ‘nomads’ à la fin des années 90 durant lequel la chanson ‘Yakalélo’ eût un grand succès au sein du cercle musical international de l’époque.

Ainsi, c’est avec l’expérience cumulée tout au long de plus de 20 années de carrière que Hamidou nous offre une magnifique œuvre, dans laquelle il inter-prète avec une voix douce et vibrante, les plus belles chansons du patrimoine arabo-andalou. Les quelques chansons que nous avons le plaisir de partager avec les amoureux de ce genre musical sont un échantillon de cette rarissime œuvre musi-cale.

Hamidou à Montréal

Au printemps 2011, Hamidou débarque à Montréal pour animer une unique soirée organisée par son ami artiste Djamel Lahlou, la salle était archicomble, le journal algérien EL WATAN, à grand tirage, titrait un article ‘Hamidou fait le bonheur des dames à Montréal’ et apparemment c’est le cas de le dire cette année. L’organisateur Djamel lahlou nous confie qu’il a réus-si à vendre tous les billets de la soirée prévue pour le 26 mai, quelques semaines avant le jour J. Il est, donc, en gestation, avec son équipe, en vue d’organiser une supplémentaire pour le samedi 2 juin, il nous confie

que la demande est forte pour une deuxième soirée, il veut d’abord s’assurer qu’il est capable de garder la qualité habituelle avant de l’annoncer. Les soirées qu’il organise ont du succès auprès des membres de la communauté Maghrébine et il veut garder la barre de qualité haute, chose qui n’est pas toujours facile. Il est à noter que les fans de Hamidou dans la capitale Québéc auront droit à une soirée qui se tiendra à l’hotel PLAZA le vendredi premier juin.

Pour plus d’information : facebook\djamel.Lahlou ou au 514 993 0023

Propos recueillis par Sara Thizatt

Hamidouet la musique Arabo-Andalouse

Djamel Lahlou et Hamidou

nº 180 du 10 au 23 mai 2012

nº 180 du 10 au 23 mai 201222 Atlas.Mtl

nº 180 du 10 au 23 mai 201223 Atlas.Mtl

Arts & Culture

"L'Amante du Rif" de Narjiss Nejjar et "Majid" de Nassim Abassi se sont vus décerner une mention spéciale lors de la cérémonie, à Montréal, de remise des prix de la28ème édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique.

Lors de cette édition, les festivaliers ont été transportés dans l'univers de person-nages autant troublants qu'attachants dans ces deux longs métrages: une jeune fille en quête d'émancipation (L'Amante du Rif) et un enfant de dix ans qui part à l'aventure vers Casablanca (Majid, film Coup de cœur du Parrain Eric M'Boua).

Les deux films ont reçu ces mentions dans la catégorie "Prix Notre Afrik de la meilleur actrice et du meilleur acteur". Planté dans un décor idyllique au sein du petit village de Chefchaouen au creux des montagnes de la chaîne du Rif, dans le nord du Maroc,"L'Amante du Rif" (2011) est un docu-fiction sur la condition féminine, les abus au sein du milieu carcéral, le chômage et la drogue, des enjeux que la réalisatrice voulait mettre en exergue en rapportant le témoignage d'une jeune marocaine Aya qui croise beaucoup de femmes se battant pour leur émancipation. La réal-isatrice Narjiss Nejjar et l'actrice princi-pale Nadia Kunda ont été sur place à Montréal pour présenter L'Amante du Rif. Aya (Nadia Kounda) a 20 ans. Et comme toutes les jeunes filles de son âge, elle ne rêve que de trouver l'amour, sublimé et fantasmé à souhait. Mais sa vie prendra un tournant dramatique à la suite d'une rencontre avec Le Baron, un trafiquant de drogue de sa région qui lui "volera" sa virginité et, du même coup,

sa liberté.

Dans son film "Majid" (2011), Nassim Abassi raconte lui l'histoire d'un enfant de dix ans dont les parents ont péri dans un incendie, et qui décide de trouver une photo de ceux-ci. Il demande de l'aide à son grand frère Driss alors que ce dernier ne pense qu'à une chose: quitter le pays. Majid découvre qu'il existe peut-être une photo de ses par-ents à Casablanca, il décide alors, avec la complicité de son nouvel ami Larbi, de partir à sa recherche. C'est la pre-mière fois que Majid va à Casablanca. Un voyage plein de péripéties et de sur-prises l'attend. Le long-métrage avait déjà reçu le Prix du meilleur scénario au Festival de Tanger et Faucon d'argent au Festival du film arabe de Rotterdam, 2011. Le parrain de Vue d'Afrique, Eric M'Boua, décrit le film de Nassim Abassi comme "un film troublant et attendrissant, porté à merveille par deux petits garçons. On y découvre, en toile de fond, un drame social et familial qui nous fait réfléchir sur la responsabilité universelle d'aider les plus vulnérables et de les écarter du danger".

En clôture de ce festival, la projection de "Sur la planche" de la réalisatrice marocaine Leïla Kilani a été précédée par la remise des prix de la 28 è édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique, où quelque 101 films venus de 36 pays, dont 26 d'Afrique et des régions créoles, ont été projetés lors de ce rendez-vous du cinéma africain qui s'est déroulé du 27 avril au 6 mai. "Sur la planche" montre Badia et ses amies, toutes petites délinquantes volant et mentant pour fuir leur quotidien

d'ouvrières à Tanger. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en 2011,"Sur la planche" est le premier long métrage de fiction de Leïla Kilani, journaliste indépendante, qui a aussi réalisé le documentaire "Tanger, le rêve des brûleurs".

Le cinéma marocain a été aussi à l'honneur, vendredi soir, lors d'une pro-jection documentaire de "Maroc-Marhaban Bikoum" (Bienvenue au Maroc), la grande série canado-marocaine coproduite par le Studio Via le Monde Inc. et la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT-Maroc). La grande soirée Via le Monde: le Maroc à l'honneur a été programmé dans le cadre du 45è anniversaire de la société canadienne de production Via le

Monde et de la 28 ème édition du Festival international de cinéma Vues d'Afrique, le plus grand rendez-vous, hors d'Afrique, du cinéma africain et créole. Cet événement, qui a été marqué par la présence notamment de l'Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni et de plusieurs personnalités du monde du cinéma et de la culture, a été l'occasion de mettre en lumière le cinéma marocain, "méconnu" du public québécois,et pourtant actuel-lement en plein essor, révélant de jeunes talent tant chez les cinéastes que chez les actrices et acteurs s'exprimant sous des formes diverses et audacieus-es.

Source : Maghreb Arabe Presse

Cinéma - Vues d'Afrique 2012Pleins feux sur le cinéma marocain

La cérémonie de clôture de la 28eme Éditions des Vues d’Afrique, qui mettait le cinéma marocain à l’honneur, s’est déroulée comme de juste, en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassa-deur du Royaume à Ottawa. L’ambassadeur à salué le festival dans un discours dont nous reproduisons ci-après la teneur.

«Il me fait grand plaisir d’être parmi vous ce soir pour fêter ensemble le 28e festival international du cinéma Vues d’Afrique. Je ne peux que me réjouir de me retrouver dans une atmosphère chal-eureuse et conviviale parmi un parterre d’artistes et de cinéastes dynamiques, enthousiastes et talentueux. Un parterre de cinéastes, qui malgré leurs différenc-es apparentes de couleurs, d’origines, de langues, de croyances et de cultures, sont tous porteurs d’un espoir et d’un rêve commun celui de bâtir, à travers le cinéma, un monde meilleur. En fait, la puissance de l’image est victorieuse de toutes ces différences.

En effet, depuis sa naissance il y’a 28

ans, Vues d’Afrique a déployé des efforts considérables en vue de promou-voir et de faire rayonner les films, la musique et les arts visuels africains et créoles. A travers ces arts, elle a mis tout en œuvre en vue de la consécration des valeurs et des idéaux de la diversité culturelle, de la tolérance, de la coexis-tence et de la reconnaissance de l’autre. Depuis vingt- huit ans, ce rendez vous culturel est également devenu un espace de dialogue, d’échange, de brassage et de la mise en valeur de la richesse, de la diversification et de la fascination des cultures africaines et créoles.

Le cinéma marocain est à l’honneur dans cette édition, il se porte bien. Il l’est par le talent de nos jeunes réalisa-teurs, par leur créativité et leurs approches novatrices mais aussi par la beauté naturelle du Maroc et par la richesse de son patrimoine culturel mil-lénaire.

Un fait peut-être peu connu, le cinéma au Maroc a connu ses débuts en 1897 par un très court métrage intitulé ``Le

chevrier marocain`` dont les réalisateurs ne sont autre que les Frères Lumières.Depuis cette date, le Maroc a inspiré bon nombre de réalisateurs sont Orson Welles dans ``Othello``, David Lean dans ``Lawrence d’Arabie``, Ridley Scott dans ``Body of lies`` et ``Gladiator``, Oliver Stone dans ``Alexandre`` et Peter Weir dans ``The way back``. Aujourd’hui, le Festival international de Marrakech est un ren-dez-vous incontournable des meilleurs réalisateurs internationaux et des actri-ces et acteurs des quatre coins de la pla-nète.

Claude Lelouche a dit que ``Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut``. C’est vrai que le cinéma nous ouvre des horizons sur d’autres cultures en nous permettant de nous transporter vers cet autre qu’on ne connaît pas ou pas assez. Il nous inter-pelle dans ce que nous savons et ce que nous ignorons de cet autrui qui partage avec nous notre humanité. Cette curiosi-té crée des liens, entretient des émotions et même quand l’écran s’éteint continue

de nous habiter longtemps encore.

Les films marocains que vous allez découvrir vous permettront de jeter un regard outre-Atlantique sur un pays ami du Canada avec lequel il a en partage l’appartenance à l’espace francophone. Si la francophonie est une communauté de langues, elle aussi richesse de valeurs partagées et destins croisés

L’Ambassade du royaume du Maroc, convaincue que le cinéma est un vecteur de rapprochement et de rayonnement culturel, s’est engagée à apporter son appui et son soutien à ce festival en offrant au public montréalais un voyage à travers l’une de ses belles vitrines, le 7ème art.

Pour conclure, je remercier tous les artistes, les cinéastes, les juges et les cri-tiques africains et créoles qui ont bravé les distances pour venir assister à ce fes-tival international. Je vous remercie toutes et tous et je souhaite à cette mani-festation culturelle le plein succès.»

Nouzha Chekrouni«Bâtir, à travers le cinéma, un monde meilleur»

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Arts & Culture

L’habitude m’a rendu sceptique concer-nant les films considérés comme chefs d’œuvre par les médias locaux surtout quant il s’agit d’un film québécois.Cependant, je dois reconnaître que j’ai été agréablement surpris par la qualité du film Incendies réalisé par le cinéaste québécois Denis Villeneuve.

Ce film, grâce à de très belles images, aborde des sujets tellement sensibles (la guerre et les conflits religieux) que rares sont les cinéastes qui ont su éviter les polémiques.

Denis Villeneuve évite, avec brio, cet écueil en exprimant sans ambiguïté que les croyances religieuses ne l’intéressent pas et qu’elles ne constituent qu’une toile de fond. Le récit est surtout axé sur la quête des origines et sur le courage des femmes.

Un scénario exceptionnelAprès le décès de leur mère, les jumeaux Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux lettres pour le notaire, Jean Lebel, qui leur apprend qu’ils ont non seulement un père mais aussi un frère. Leur mère, Nawal Marwan, les charge de les retrouver pour remettre une lettre au père et une autre au frère.

Les deux jumeaux se lancent alors dans une longue quête vers leurs origines, sur fond de guerre et de tension entre musul-mans et chrétiens.

Ils découvriront des événements excep-tionnels. Nawal Marwan, issue d’une famille chré-tienne, a été forcée d’abandonner son enfant à la naissance car né d’une union avec un musulman. Marqué d’un signe distinctif (3 points au talon), l’enfant est placé dans un orphelinat. Nawal, comme elle l’a promis à sa mère s’en va étudier à Daresh où des tensions finiront par éclat-

er. N’y tenant plus, Nawal décide d’aller retrouver son enfant. Elle commence par l’orphelinat mais elle arrive trop tard car les milices musulmanes l’ont déjà détruit. En chemin, elle échappe miraculeusement à un massacre grâce à une croix qu’elle portait autour du cou. Désespérée, elle intègre les groupes radicaux musulmans et finit par assassiner un leader politique chrétien de l’époque.

Pour ce meurtre, elle est enfermée pen-dant 15 ans à la prison de Kafr Ryat où est torturée puis violée par Abou Tarek, un ancien tireur d’élite devenu bourreau. Elle tombe enceinte de deux jumeaux.Auparavant, son fils, appelé Nihad «De mai», tireur d’élite, est recruté et formé par les milices musulmanes. Il cherche à devenir martyr mais finit par être capturé par le camp adverse qui en fait d’abord un gardien de prison puis un bourreau. Sortie de prison, «la femme qui chante» apprend que ses deux jumeaux sont encore vivants. Elle est envoyée au Canada et là, elle découvre avec horreur que son fils Nihad et son bourreau Abou Tarik sont la même personne. Le choc est si grand qu’elle en perd la vie.

Simon finira par apprendre cette vérité et, encore sous le choc, il confiera à sa sœur Jeanne : «Un plus un, ça peux-tu faire un?».

Les horreurs de la guerre et le courage des femmesCe film du cinéaste québécois Denis Villeneuve constitue une œuvre univer-selle sur les conflits qui ravagent les êtres humains,Reprenant la populaire pièce du drama-turge Wajdi Mouawad, Denis Villeneuve, après le touchant «Polytechnique», con-tinue de traiter les thèmes qui lui tiennent à cœur : le courage des femmes et le devoir de mémoire.

Le conflit entre musulmans et chrétiens, en arrière plan, n’intéressent pas Villeneuve; il sert juste de toile de fond à une réflexion sur les horreurs de la guerre et sur la nécessité de connaître son his-toire pour vivre en paix.

L’intrigue du film n’est pas située géographiquement même si les événe-ments semblent se dérouler au Liban.

Bénéficiant d’une superbe direction photo et de magnifiques interprétations, le film confirme la maîtrise de Denis Villeneuve.

La quête des deux jumeaux est un pré-texte solide à un véritable réquisitoire contre la guerre. Chaque plan est bien étudié et accompagné d’une musique amplifiant l’effet recherché pour la scène.

L’utilisation harmonieuse des ellipses est très réussi, notamment ce va et vient entre le passé et le présent ou entre le Moyen Orient, terre d’origine et le Québec, terre d’accueil.

Assurément, Incendies est un grand film québécois.

Fiche technique• Réalisation : Denis Villeneuve• Scénario : Denis Villeneuve,• adapté de la pièce Incendies de Wajdi Mouawad• Sociétés de production : Micro Scope Media• Musique : Grégoire Hetzel• Photographie : André Turpin• Direction artistique : André-Line Beauparlant• Pays : Canada• Lieux de tournage : Canada, Jordanie• Durée : 130 minutes• Sortie : septembre 2010

Distribution• Lubna Azabal : Nawal Marwan• Mélissa Désormeaux-Poulin : Jeanne Marwan• Maxim Gaudette : Simon Marwan• Rémy Girard : Notaire Jean Lebel• Abdelghafour Elaaziz : Abou Tarek• Allen Altman : Notaire Maddad• Mohamed Majd : Chamseddine

Cinéma - Coup de cœurIncendiesPar Radouane Bnou-nouçair

Le 3 mai a eu lieu un vernissage sous le haut patronage du Consul Général du Royaume du Maroc, dans les locaux de la communauté sépharade. Des person-nalités du monde artistique, ainsi que les Consuls Généraux de France, Égypte, Israël, du Japon et d'Haïtiont rendu un vibrant hommage à l'artiste Anne Marie Marrache AzoulayAprès un message élogieux de la pre-mière vice-présidente de l 'Assemblée

Nationale, Madame Fatima Houda-Pépin, les invités ont pu admirer une quarantaine de tableaux, débordants d émotions et de lumière. Dans une ambi-ance amicale et conviviale, les représent-ants des quatre coins du monde ont été plongés dans un univers chaleureux, par-fois nostalgique mais toujours émouvant. L'Exposition est ouverte de 13h à 18h jusqu'au jeudi 10 mai inclus

Arts plastiquesLes œuvres d’Anne Marie Marrache Azoulay sur les cimaises montréalaises

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nº 180 du 10 au 23 mai 201226 Atlas.Mtl

Carnets

La Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’UQAM est fière d'annoncer la nomi-nation de Sami Aoun, professeur titulai-re à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, au poste de directeur de l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Le parcours du professeur Aoun, Ph. D.Politologue spécialiste du Moyen-Orient, Sami Aoun est professeur titu-laire à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke. Il mène des recherches sur l’actualité et la politique internationale qui en découle, la légiti-

mité des systèmes politiques au Moyen-Orient, les enjeux et les conflits poli-tiques de cette région. En plus d’être directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le professeur Aoun est membre du Groupe de recherche société, droit et religions (SoDRUS) de l’Université Sherbrooke. Il est aussi analyste pour Radio-Canada et est régulièrement invité par différents médias pour commenter l’actualité au Moyen-Orient.

Ses plus récents ouvrages sont : - Le retour turbulent de Dieu, Éditions Médiaspaul, Paris, 2011; - Après le choc; Moyen-Orient : incerti-

tudes, violences et espoirs, Éditions de l’Université de Sherbrooke, 2009.

L’Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du NordInauguré en février 2011 et présidé depuis par Jean-François Lépine, ani-mateur d'Une heure sur terre sur les ondes de Radio-Canada, l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord rassemble un réseau de 27 experts québécois, canadiens et internationaux. Il développe ses recherches autour deux grands axes : la violence et la mondiali-sation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Sami Aoun nommé directeurde l'Observatoire sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand

Cette table ronde est organisée dans le cadre d'une recherche qui vise à com-prendre les stratégies d’attraction et de rétention des étudiants internationaux dans les universités francophones des régions du Canada. Les organisateurs veulent aussi saisir quelles sont les articulations entre les Universités et les instances locales (villes, organismes, ministère de l’immigration) dans divers cas de figure. Quatre études de cas ont été menées dont 3 hors du Québec (Moncton, Sudbury et Winnipeg) et le cas de Sherbrooke a été pris comme témoin d’une université francophone non Montréalaise en milieu franco-phone et québécois. Pour ces cas, des entrevues ont été menées avec des acteurs de l’Université, de la munici-palité et de divers organismes. Des synthèses ont été rédigées autour de ces cas et nous proposons ici une table ronde concernant la situation de Sherbrooke.

Participant.e.s :Madame Jocelyne Faucher, Secrétaire générale et Vice-Rectrice aux relations internationales, Université de SherbrookeClaude Belleau, Membre du Conseil d’Administration du Service d’Aide

aux Neo-CanadiensChedly Belkhodja, Chercheur princi-pal, Université de Moncton-Centre Métropolis atlantiqueYvon Boisvert, Coordonnateur à la vie communautaire, Ville de SherbrookeLaura Anson, Médiatrice interculturel-le. Ancienne étudiante internationale, Université de SherbrookeMichèle Vatz-Laaroussi, Animatrice et co-chercheure, Université de Sherbrooke

La table ronde sera suivie à 17 heures, du lancement de l’ouvrage «Immigration hors des grands centres. Enjeux, politiques et pratiques dans cinq états fédéraux» de Chedly Belkhodja de l'Université de Moncton et Michèle Vatz-Laaroussi de l’Université de Sherbrooke. Suivra une projection du film issu du congrès de l’ARIC 2011 «Les diversités au cœur de la recherche interculturelle : harmo-nies et dissonances».

Informations :Laura Anson, Laura.Anson@

USherbrooke.caou

Michèle Vatz-Laaroussi, Michè[email protected]

Table ronde"L’Université, la ville de Sherbrooke et les étudi-ants internationaux"

Les membres de l’Association École 21 ont le plaisir de vous convier à un cocktail-bénéfice pour soutenir la réus-site scolaire des enfants défavorisés au Maroc. Cette activité aura lieu le jeudi 14 juin 2012 à 17h au Centre d’archives de Montréal, 535, avenue Viger Est, Montréal (Québec) H2L 2P3

Au menu• NEEV, l’étoile montante de l’humour au Québec• Réseautage• Prix de présence

Les profits de l’événement serviront à soutenir l’initiative d’École 21 qui vise

à doter les écoles primaires de milieux défavorisés de bibliothèques modernesMerci pour votre solidaritéÉcole 21 est une jeune association vouée au soutien de la réussite scolaire par l’entremise du livre et de la lecture.

L’association réalise sa mission en établissant des partenariats avec les collectivités locales et régionales de pays en développement. Nous con-tribuons à la construction de biblio-thèques modernes dans des écoles pri-maires de zones défavorisées. Elle les aide, également, à se doter de livres et d’équipement informatique.

Les projets de l’Association École 21

L'association Pour un Maroc Meilleur organise son 1er évènement majeur de l’année 2012, ''Le Concert Bénéfice Carrefour des Cultures''. Cette 3ème édition propose un cocktail explosif de plusieurs styles et influences musicales. Les rythmes et percussions afro-brésili-ennes côtoieront les mélodies chaleu-reuses et entraînantes de la World Fusion à consonance arabe, en passant par une escapade en Espagne et son légendaire Flamenco, sans oublier les mélodies marocaines envoûtantes. Le tout animé par un zest humoristique qui décoiffe !

De nombreux talents locaux répondront à l’appel de PMM pour contribuer à l’amélioration du sort d’enfants dému-nis. En effet, tous les fonds récoltés lors de cet évènement serviront à financer

des projets de lutte contre l'analphabétisme et le décrochage sco-laire auprès d’enfants issus de familles nécessiteuses dans des régions rurales du Maroc.

Têtes d’affiche du gala:

* Le groupe Zuruba * La chanteuse/interprète Leila Gouchi* Le groupe Syncop * Irina Biamby & Jacques* Impulso Flamenco * Unclefofi, Couscous Comedy Show * Dj Dahmi

Le gala aura lieu dimanche 20 Mai 2011, à partir de 19h au Cabaret du Mile End (5240 Avenue du Parc - Montréal, H2V 4G7).

3eme Concert bénéfice ''Carrefour des Cultures''de l'association Pour un Maroc Meilleur

AVIS AUX AMES CHARITABLESEnfant trisomique âgée de 08ANS…

Opérée du cœur à l âge d'un an et 4 mois, sœur de 05 autres enfants A besoin d'aide financière pour sa scolarisation dans une école spécialisée et soins médicauxPrière contacter le Numéro au Maroc 011 212 662243170 Pour envoi de don

DIEU vous protège et compense votre générosité. www.atlasmedias.com

nº 180 du 10 au 23 mai 201227 Atlas.Mtl

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Sports

Les principaux championnats européens sont entrés dans leur phase finale. La plupart des prix sont déjà distribués mais le suspense continue pour les places européennes et parfois, des luttes acharnées continuent de s’exercer pour éviter la relégation.

ANGLETERRE: LE COUDE À COUDE ENTRE LES 2 «MANCHESTER»Le titre va surement aller à l’une des deux équipes de Manchester tant les deux équipes: Manchester City et Manchester United sont au coude à coude, loin devant le reste des équipes.

Les titulaires des places européennes sont pratiquement connus : Arsenal, Tottenham et Newcastle; Chelsea, déjà trop loin, mais qui va rejoindre les européens grâce à sa victoire en coupe d’angleterre. De plus, ce club a des chances, aussi minces soient-elles de remporter la ligue des champions, face au Bayern de Munich qui jouera à domicile.

Finalement, le suspens va concerner les 3 relégables; la lutte est très serrée entre des clubs au niveau comparable comme : QPR, Bolton, Blackburn, Wolverhampton, Aston Villa et Wigan.

FRANCE: CE SERA MONTPELLIER, PSG OU… LILLE? Le titre se joue maintenant entre trois clubs : le PSG, Montpellier et Lille qui s’est invité grâce à ses derniers résul-tats. Pour les places européennes, la compé-tition sera acharnée entre une panoplie de clubs prestigieux comme St-Étienne, Lyon, Toulouse, Rennes voire Bordeaux.En ce qui concerne la relégation, la lutte continue d’être serrée entre Auxerre, Ajaccio, Sochaux, Brest, Nice, Dijon, Lorient et Caen.

ESPAGNE : UN NOUVEAU TITRE POUR LE RÉALIl n’y a pratiquement plus de suspens concernant le titre puisque le Réal de Madrid n’est plus atteignable. Mourinho est en train de gagner son pari. Le Barça a perdu non seulement le champi-onnat et la coupe d’Europe mais aussi Gardiola qui vient de quitter le club.

À signaler le record de Messi qui, avec 50 buts vient de battre le record de mei-lleur buteur de la Liga. Avec ce chiffre de 50, Messi bat le record de 47 buts en une saison de championnat détenu jusqu'alors par le Roumain Dudu Georgescu avec le Dinamon Bucarest en 1976-77. Toute compétitions confon-dues, Messi en est à 72 buts et présente désormais un total supérieur de cinq unités au précédent record détenu par l'Allemand Gerd Müller lors de la saison 1972-73 avec le Bayern Munich. Et il reste encore un match à l'Argentin pour améliorer encore cet incroyable record...

Les places européennes seront occu-pées, en plus du Barça, par Valence, le surprenant Malaga, revigoré par les pétro dollars qataries, Levante et l’Athlético de Madrid. Même les relégables sont pratiquement connus; il s’agit de Santander et de Gijon. Cependant, un suspens demeure pour connaitre le troisième relégable et la lutte sera très serrée entre Saragosse, Rayo Valecano, Villaréal et Grenade.

ALLEMAGNE : BORUSSIA DORTMUND, CHAMPION! Le championnat allemand est pratique-ment fini. Outre le champion, Borussia Dortmund, les places européennes seront occupées par le Bayern de Munich, le Borussia M’gladbach, Bayern Leverkusen, VfB Stutgart et Shalke 04.

Les relégables sont également connus; il s’agit de l’Hertha Berlin, de Kaiserslautern et du FC Cologne.Le public allemand est aujourd’hui tourné vers la finale de la coupe d’Europe qui aura lieu à Berlin entre le Bayern de Munich et Chelsea FC. ITALIE : LA JUVE CHAMPIONL’Inter de Milan en prenant le dessus sur l’AC Milan a mis fin à la lutte ser-rée entre la Juve et l’AC Milan pour le titre. Les places européennes seront occupées par l’étonnant Udinise, la Lazio Rome, Naples et l’Inter de Milan.Deux relégables sont déjà connus; il s’agit de Cesena et de Novare tandis Genoa et Lecce continueront de lutter pour éviter d’être le troisième relégable.

PAYS-BAS : AJAX CHAMPION POUR LA 31 éme FOISL’Ajax compte en effet 6 points d'avance sur son plus proche poursuiv-ant, Feyenoord, 2e, et qui le restera, à l'issue de la 33e et avant-dernière journée. Ajax Amsterdam a été champion des Pays-Bas en 1918, 1919, 1931, 1932, 1934, 1937, 1939, 1947, 1957, 1960, 1966, 1967, 1968, 1970, 1972, 1973, 1977, 1979, 1980, 1982, 1983, 1985, 1990, 1994, 1995, 1996, 1998, 2002, 2004, 2011 et 2012. Il a remporté 18 fois la Coupe. Mais c'est évidemment son palmarès international qui fait sa fierté : 4 fois champion d'Europe (1971, 1972, 1973, 1995), la Coupe d'Europe des vain-queurs de coupes en 1987, et la Coupe de l'UEFA en 1992, 2 coupes interconti-nentales (1972, 1995) et 3 super-coupes de l'UEFA (1972, 1973, 1995). Feyenord et (PSV Heindhven ou AZ Alkmaar) joueront l’Europe.En ce qui concerne le bas de tableau, Excelsior Rotterdam et De Graafschep sont déjà relégués; VVV Verlo et ADO La Haye lutteront encore pour éviter la troisième place.

BELGIQUE : ANDERLECH, ENCORE CHAMPIONFc Bruges, deuxième, jouera la saison prochaine en coupe d’Europe tandis que

Westerloo, St-Trond et Louvain sont relégués en deuxième division.À signaler que le championnat de Belgique vient de s’achever.

QU’EN EST-IL AU MAROC?Le titre se jouera, à deux journées de la fin, entre le Fath de Rabat et le surpre-nant Moghreb de Tétouan qui présente cette saison un équipe séduisante prati-quant le beau jeu. Un seul point sépare les deux clubs. Le Raja, troisième,

après sa défaite dans le récent derby, est maintenant à 6 points du deuxième avec un goal average nettement inférieur, n’a plus aucune chance.

En ce qui concerne la relégation, la lutte pour la survie va se dérouler entre quatre clubs : Ittihad de Khémisset, JSM Laâyoune, le Wydad de Fès et le Hassania d’Agadir.

FootballDernière ligne droite dans les grands championnats européensPar Radouane Bnou-Nouçair

nº 180 du 10 au 23 mai 201229 Atlas.Mtl

Sports

Quinze jeunes canadiens du club montré-alais Hockey MRO (Mont-Royal/Outremont) prendront part à un tournoi de hockey sur glace qui aura lieu à la patinoire de Rabat, du28 juin au 19 juil-let, apprend-on auprès du coach du club, M. Yves Létourneau. "Ce voyage emmènera 22 personnes dont 15 enfants", a précisé à la MAP l'entraineur du club montréalais, soulignant que le programme prévoit aussi des visites tour-istiques et culturelles dans plusieurs villes marocaines au profit des jeunes hockeyeurs canadiens.

"Depuis plusieurs années, le club de hockey d'Outremont organise régulière-ment des échanges sportifs avec dif-férents pays, comme la France et cette année nous avons décidé de participer à ce tournoi disputé au Maroc et faire un peu de tourisme pédagogique", a-t-il ajouté. "C'est très important que les jeunes voient d'autres enfants et d'autres choses pour qu'ils aient le goût de voyag-

er. Il faut qu'ils entretiennent des rela-tions et rencontrent d'autres cultures", poursuit Yves Létourneau, qui participe à la coordination d'un spectacle-bénéfice d'humour le 20 mai à Montréal pour financer ce voyage. Selon lui, "ce type de voyage crée des liens durables entre les jeunes.

Depuis dix ans que nous échangeons avec Grenoble ou Monaco, les enfants ont grandi et pourtant on apprend qu'ils communiquent encore", a-t-il expliqué. "Notre voyage au Maroc s'inscrit dans le cadre du cinquantenaire des relations Canada- Maroc. C'est donc pour nos jeunes une chance rare, puisque ce sera la première fois qu'on fait un échange sportif avec le Maroc", a-t-il soutenu, émettant le sou-hait de recevoir les jeunes hockeyeurs marocains à Montréal une autre année. Pour le président de l'Association natio-nale marocaine de hockey surglace (ANMHG), Khalid Mrini, ce tournoi de

hockey sur glace, organisé sous le thème "Porte ouverte sur le hockey marocain", est une occasion pour les jeunes cana-diens de partager leur passion avec les jeunes marocains et inculquer la culture du hockey sur glace chez les plus jeunes. "Il est désormais question d'inscrire la pratique du hockey sur glace dans la durée, et d'en faire une discipline à part entière qui fera parler du Maroc au même titre que le football ou l'athlétisme", a ajouté le co-fondateur du premier club marocain de hockey sur glace, les Capitals de Rabat.

Depuis 2009, Rabat compte d'autres clubs dont les Ifis (lions en amazigh), les Falcons, et les Cobras, a-t-il rappelé. "La pratique du hockey sur glace au Maroc ne devrait prendre définitivement son envol qu'avec la construction de nou-velles patinoires modernes répondant aux normes internationales", a estimé le pré-sident de l'Association nationale marocaine de hockey sur glace, inscrite

depuis le 22 mai 2010 auprès de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) en qualité de membre asso-cié, lors du Congres annuel de l'IIHF à Cologne (Allemagne).

Selon M. Mrini, "le hockey sur glace marocain reste fortement marqué par l'apport de la diaspora. L'équipe natio-nale est ainsi majoritairement constituée depuis ses débuts, de joueurs évoluant et résidant à l'étranger, où le niveau de pra-tique du sport est beaucoup plus élevé". L'équipe marocaine de hockey sur glace, a-t-il rappelé, avait remporté la médaille de bronze du 1er championnat arabe des Nations à Abu Dhabi (juin 2008), qui avait réuni, outre le Maroc, les équipes des Émirats Arabes Unis (pays organisa-teur), du Koweït et d'Algérie.

Source : Maghreb Arabe Presse

Hockey sur glace15 jeunes canadiens à la découverte des arénas du Maroc

Les jeunes sociétaires de l’École des Champions olympiques ont à nouveau fait très bonne figure et laissé leur marque avec des médailles, lors de la 8ème édition du tournoi du Grand Montréal Métropolitain "Coupe Es Sabbar", disputé à Montréal.

Abdelilah Es Sabbar et son École des champions olympiques de Taekwondo ont marqué encore une fois l'histoire du taekwondo québécois en récoltant vingt-sept médailles, lors de ce tournoi devenu un événement sportif incontournable.

Organisée par l'Ecole des champions olympiques de taekwondo en collabora-tion avec l'Association canado-marocaine de promotion de taekwondo, cette édition a réuni des athlètes de dif-férents âges et grades provenant de la grande région montréalaise ainsi que de la province québécoise. Cet évènement tant attendu par le milieu sportif amateur a rassemblé 220 athlètes issus de 30 clubs de la grande région montréalaise ainsi que de la province du

Québec. Les jeunes athlètes marocains représentaient 20 pc des participants, selon Abdelilah Es Sabbar. Lors de ce tournoi, de jeunes athlètes marocains se sont distingués par leurs accomplissements sportifs. L'équipe de l'École des champions olympiques de taekwondo composée de 34 participants a gagné 7 médailles d'or, 10 d'argent et 10 de bronze.

L'école est affiliée aux fédérations québécoise, canadienne et panaméric-aine de taekwondo ainsi qu'à la Fédération mondiale de cette discipline.

Es Sabbar, ceinture noire gradée six-ième dan, a fait ses débuts au Maroc avant de fonder en 2001, une année après son arrivée à Montréal, l'école des champions olympiques de taekwondo qui compte aujourd'hui plus de quatre-vingt élèves.

Natif de Rabat, Abdelilah Es Sabbar est un ancien membre de l'équipe nationale marocaine de taekwondo qui fait actuel-

lement partie de la troisième génération de taekwondo au Québec, la première étant représentée par Maître Chong Lee (9ème Dan), fondateur de taekwondo auCanada, et la deuxième par Maître Guy Labatt (7ème Dan). Fondateur de l'Association canado marocaine de promotion du taekwondo,

Maître Es Sabbar se consacre particu-lièrement à la formation des jeunes au taekwondo et met également son savoir et sa compétence au service de pro-grammes municipaux de prévention de la violence et de ladélinquance juvénile.

Source : Maghreb Arabe Presse

Tournoi de taekwondo du Grand Montréal MétropolitainNouvelle moisson de médailles pour les jeunes de l’École des Champions Olympiques

nº 180 du 10 au 23 mai 201230 Atlas.Mtl

Votre argent

C'est le 4 mai 2012 qu'a été produit, par la Monnaie royale canadienne, le dernier sous noir. Par la suite, cette pièce de monnaie sera graduellement retirée du marché, au fur et à mesure que les pièces seront déposées auprès des institutions financières du pays. Dès l'automne, prochain, la société d'État cessera la distribution de cette pièce. Il est toutefois prévu que les consomma-teurs pourront continuer d'utiliser la plus faible dénomination disponible, et ce, pour une durée illimitée.

En agissant de la sorte, le gouvernement canadien emboîte ainsi le pays à plus-ieurs autres pays qui ont décidé d'abolir leur pièce ayant la plus petite valeur, dont la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Apprendre à arrondir…

Depuis cette annonce, qui a été faite lors du dernier budget fédéral, de nombreux canadiens ont manifesté leur inquiétude face à la façon dont seront traitées les transactions commerciales une fois cette mesure mise en application. La vérité à cet effet est que seules les transactions au comptant seront touchées; en 2012, avec la prolifération des transactions par carte de débit, cartes de crédit ou encore sur internet, force est d'admettre que de moins en moins d'échanges commerciaux nécessitent la présence d'argent liquide.

Pour les transactions restantes, la façon de faire prévue dans le budget, est de tout simplement arrondir les transactions au cinq sous le plus près. Ainsi, la fac-ture sera préparée de la même façon que

les factures actuelles, c'est-à-dire le total des achats plus les taxes applicables. C'est donc ce total qui sera soumis à l'arrondissement. Au final, lorsque le total de la facture se termine par 1 ou 2, ce dernier sera arrondi au cinq sous inférieur et lorsque le total se termine par 3 ou 4, l'arrondissement se fera au cinq sous supérieur.

Prenons donc l'exemple de Michel qui doit se procurer trois items à la quincail-lerie. Le total de ses achats se fixe à 54,76$. Une fois les taxes prises en compte, Michel devrait donc payer la somme de 62,96$. S'il décide de payer avec sa carte bancaire ou encore sa carte de crédit, la somme à payer restera tel quel. Par contre, s'il décide de payer en argent comptant, il devra débourser la somme de 62,95$, une fois l'arrondissement à la baisse pris en compte.

Au sujet de l'arrondissement, plusieurs personnes, autant chez les citoyens que chez les observateurs économiques dis-ent craindre des abus de la part des com-merçants, afin de faire en sorte de prof-iter, à leur avantage, des opérations d'arrondissement. Or, en pratique, il sem-ble plutôt difficile pour quiconque, de s'organiser de la sorte. En effet, puisque c'est le total après la prise en charge des taxes à la consommation, qui fait l'objet d'un arrondissement, il est difficile de voir comment un commerçant mal inten-tionné, pourrait organiser ses prix afin que l'arrondissement final se fasse à son avantage, et ce, sans savoir d'avance quels seront les articles en demande et de

combien de chacun d'eux, ce dernier aura besoin.

Roupie de sansonnet

Depuis de nombreuses années donc, plu-sieurs intervenants des milieux économiques et financiers ont plaidé en faveur de l'abolition du sous noir, que de plus en plus de Canadiens n'utilisent pra-tiquement plus. Les raisons invoquées sont nombreuses, à commencer par son coût de production qui se chiffre actuel-lement environ à 1,6 cent pour chaque sous noir produit, un coût donc nette-ment supérieur à la valeur nominale de la pièce en question. Les coûts de manuten-tion sont également cités parmi les argu-ments des détracteurs. En effet, selon certaines études, les différentes opéra-tions de transport et de classement de ces pièces coûterait, aux seules grandes insti-tutions financières du pays, pas moins de

20 millions de dollars annuellement. Ces coûts sont directement liés à la manipu-lation de plus de 9 milliards de ces pièces, annuellement.Par ailleurs, l'inflation et par conséquent, l'augmentation du coût de la vie, a fait en sorte que la valeur réelle d'un de ses sous ne représente aujourd'hui que le vingtième de sa valeur au moment de sa création.

Au final, le gouvernement fédéral compte économiser environ 11 millions de dollars annuellement avec cette mesure. Finalement, il est déjà prévu que la pièce de cinq cents devrait subir le même sort que son petit frère, et ce, dans un avenir rapproché.

Source : Presse canadienne

Chronique d’une disparition annoncéeLes derniers sous noirs…

nº 180 du 10 au 23 mai 201231 Atlas.Mtl

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