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Élections législatives algériennes du 10 mai 2012 Tout ce qu’il faut savoir Page 11 Politique Québec : Parfum d’élections… Page 5 Page 27 Du bon usage du sport Le «Projet Contact» nº 179 du 26 avril au 9 mai 2012

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Journal Atlas.Mtl 179 du 26 avril au 9 mai 2012

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Élections législatives algériennes du 10 mai 2012

Tout ce qu’il faut savoir

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PolitiqueQuébec : Parfum d’élections…

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Du bon usage du sport

Le «Projet Contact»

nº 179 du 26 avril au 9 mai 2012

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Éditorial

Si la ligne de front de l’information est occu-pée par la grève des étudiants et l’opération Gravier, cela n’empêche guère le landerneau politique québécois de bruisser de mille et une rumeurs sur d’éventuelles élections législatives au printemps peut-être, au plus tard, plus prob-ablement à l’automne. Les désignations par la CAQ, chaque jours, de nouveaux candidats; tout comme l’annonce cette semaine par des figures de proue du gouvernement Charest - telles les ministres Raymond Bachand et Lise Thériault - de leur intention de briguer à nou-veau la confiance des électeurs; donnent encore d’avantage de corps à ces pronostics consultatifs.

Les actualités électorales ne s’arrêtent cepen-dant pas là.Scrutins d’ici et d’ailleursDeux autres scrutins se frayent en effet leur petit bonhomme de chemin dans l’attention des québécois et québécoises : les présidentielles françaises (premier tour le 22 avril et second tour le 6 mai 2012) et les législatives algéri-ennes (10 mai 2012).

Le suspens qui plane sur l’issue de la course Sarkozy - Holland ou l’impact d’une Assemblée Nationale renouvelée sur l’évolution institutionnelle de l’Algérie expli-quent certes cette attention, qui se manifeste avec plus ou moins d’intensité selon les origi-nes; mais d’autres facteurs, justifieraient une autre approche, et d’autres analyses.

Car ici se pose une infinité de questions aux-quelles beaucoup de pays du monde, sous la poussée des migrations humaines, ne réussis-sent pas à donner de réponse : quelle citoyen-neté doit être celle des «double nationaux»? Quelle participation politique doit accompag-ner cette citoyenneté? Citoyenneté d’origine ou citoyenneté de résidence? Participation aux consultations organisées dans le pays d’origine, dans le pays de vie ou double participation? À quel niveau de représentation, municipal ou législatif? Etc.

Certes, des réponses - plus ou moins nom-

breuses - ont été apportées dans les faits à ces questionnements; En Amérique du Nord, Canada et Québec compris, tout comme en Europe, des élus, aux plus hauts niveaux quelquefois, des personnalités issues de la diversité, souvent talentueuses, ont-elles fait leur choix, brigué et obtenu des charges pub-liques de haut rang. On n’en reste pas moins au niveau individuel, au niveau de l’exercice d’une liberté personnelle et civique à laquelle rien ne peut s’opposer.

Au niveau des États en revanche c’est, généralement, le non-dit et l’embarras qui pri-ment. L’implicite aussi. Un exemple.

Nationalité Vs citoyennetéLorsque, au Maroc, un débat national était engagé sur le réforme de la constitution du pays, parce que la citoyenneté marocaine est inaliénable, il à été question de la place et du rôle des originaires du pays vivant au-delà des frontières, un des gros problèmes posés à ceux qui avaient en charge la rédaction du projet de Loi suprême, consistait à trouver les mots for-malisant les droits des expatriés sans porter la moindre atteinte à la souveraineté de résidence (et souvent de citoyenneté) de ces mêmes expatriés. De ce fait, la réponse trouvée est que le droit de vote et d’éligibilité est garanti formellement; l’exercice de ce droit, s’il est revendiqué par les concernés est réglementé par les lois électorales adoptées pour chaque scrutin; les votes hors territoire marocain ne sont pas abordés mais il est évident qu’ils seront toujours exprimés en fonctions des lois des pays dans lesquels ils pourraient se déroul-er. On ne sort ici pas des pratiques courantes et des usages en vigueur.

En revanche un autre article de la constitution vient apporter des possibilités d’interprétation tout à fait intéressantes. La Constitution marocaine prévoit ainsi que les non-marocains vivant sur le territoire du Maroc peuvent parti-ciper aux élections municipales. Sous réserve bien sûr de réciprocité. Autrement dit, un cana-dien vivant au Maroc, même sans porter la nationalité du pays, pourra participer aux scru-

tins pour l’élection de ses édiles, si toutefois un accord entre Rabat et Ottawa est passé, autori-sant et cette participation et la participation des marocains vivant au Canada et non détenteur de la citoyenneté canadienne à voter aux municipales. On reste ainsi, au pied de la lettre, dans le respect de la souveraineté des pays tiers puisque cette disposition concerne essentielle-ment ceux qui, émigrés, conservent leur nationalité d’origine et elle seule, le tout aux termes d’un accord d’État à État.

Mais dans l’esprit, implicitement donc, cet arti-cle peut être considéré comme un «encourage-ment» aux double-nationaux à adopter, dans les scrutins législatifs, une citoyenneté de rési-dence et une participation civique dans les pays de vie. En toute bonne logique, un tel «encour-agement» en appelle aussi au bon sens des citoyens concernés pour le reste. Il a également le mérite de ne pas ignorer un problème réel, d’aborder une question difficile, d’y apporter un début de réponse.

Tout n’est cependant pas ainsi réglé. D’autres réflexions, dans d’autres pays (et le Canada n’échappe pas à cette nécessité), doivent être menés afin que «nationalité» et «citoyenneté cessent d’être confondus, afin que des attitudes liberticides (interdiction de la double nationali-té, interdiction des scrutins «étrangers» etc.) cessent d’être adoptées, afin que des mouve-ments rétrogrades ne profitent plus de lacunes normatives pour restreindre les libertés pub-liques de citoyens n’ayant que le tort d’être dif-férents.

Post ScriptumDans les dernières pages (pages 27 et 28) de ce numéro, vous lirez sans doute avec intérêt deux articles traitant de sport, du bon usage et du mauvais usage que l’on peut faire du sport : un outil de développement social et d’intégration, avec le «Projet Contact», ou un outil de pertur-bation sociale avec un nouveau cas de hooli-ganisme. Sans en avoir l’air, ces deux articles traitent du même sujet que l’éditorial ci-des-sus : la citoyenneté.

Ce que peuvent dire des urnes

Éditorial

Abdelghani Dades

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid Megherbi Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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(514) 994-9582Courriel: [email protected]

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Mea culpaArticle vedette de notre no 178, «280 000 can-didats à l'installation au Canada déboutés», paru en page 20 de nos éditions du 12 avril 2012, a été écrit par Mme Carole G. Chelhot, Avocate, membre du Barreau du Québec. Il a été publié dans les colonnes de notre grand confrère libanais L’Orient Le Jour, avant d’être

– compte tenu de son intérêt et de la qualité des informations et analyses qu’il recèle – repris par Atlas Mtl et proposé à ses lecteurs.

Une malencontreuse erreur a fait que notre reprise dudit article n’a pas respecté les exi-gences incontournables de l’éthique profession-

nelle et de la déontologie journalistique : cita-tion de la source et signature de l’auteur. Nous faisons ici amende honorable et prions notre consœur, Mme Carole Chelhot, d’accepter toutes nos excuses pour ce malen-contreux et regrettable incident.

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À la Une

Pour la troisième fois en huit ans, les canado-algériens seront conviés aux urnes pour élire leurs représentants au sein de l’Assemblée Nationale. Le scru-tin prévu pour le 10 mai 2012 comporte cependant un certain nombre de nou-veauté. En nombre de sièges tout d’abord, La future chambre basse du Parlement comptera 462 sièges au lieu des 389 actuels.

Autre nouveauté et non des moindres : une loi sur la représentation de la femme en politique, votée en novembre dernier, stipule que, en fonction de la densité de population locale, entre 20 et 40 % des sièges seront occupés par des femmes.

Pour ce qui est de la représentation des Algériens résidants à l’étranger, elle passe de 6 à 8 sièges; dont obligatoire-ment 4 femmes. En outre, le découpage électoral a été profondément modifié pour respecter les nouvelles réalités

migratoires algériennes. Ainsi, alors que dans le dernier scrutin, le Canada faisait partie de la Zone 6 (recouvrant l’Asie, l’Océanie et les Amériques), on se retrouve désormais en Zone 4, recou-vrant l’Amérique du Nord et l’Europe (hors la France) qui enverra 2 représent-ants au Parlement; contre un représent-ant auparavant, M. Mohamed Gahche, résident aux États-Unis et de nouveau candidat.

Mais le scrutin devrait être un peu plus couru, puisque ce sont 17 partis poli-tiques qui sont en lice pour les sièges en jeu, présentant 34 candidat (Chaque candidat(e) se présente conjointement avec un colistier pouvant le suppléer au besoin). 5 canadiens se présentent aux suffrages. Mohamed Nourredine Mahdadi qui se présente sous les cou-leurs du Front national pour les Libertés (F.N.L), Camel Boudjemline, qui se présente sous les couleurs de l’Union des Forces Démocratiques et Sociales

(U.F.D.S), Houria Gaceb du Parti Patriotique Libre (PPL), Saïd Midou du Parti du Renouveau Algérien (PRA) et Saïd Chohra, suppléant sur une liste du parti historique, le Front National de Libération (FNL).Nous les avons contactés pour recueillir

leurs idées et éclairer les électeurs sur leurs programmes et objectifs. Au moment de mettre sous presse, seul Camel Boudjemline avait répondu à nos questions. Voici l’entretien qu’il nous a accordé.

Élections législatives algériennes du 10 mai 2012 Tout sur la Zone 4

En prévision des élections législatives prévues, le 10 mai 2012, le Consulat Général d’Algérie à Montréal informe l’ensemble des ressortissants résidant dans sa circonscription consulaire, inscrits sur la liste électorale, que deux bureaux de vote seront ouverts au sein de la Chancellerie sise au 3415, Rue Saint Urbain H2X 2N2.Conformément à l’Ordonnance N° 12-01 du 18 Safar 1433 correspondant au 12 janvier 2012, relative au régime électoral, les bureaux de vote seront ouverts comme suit: - Du Samedi 05 mai au Mercredi 09 mai 2012 de 9h00 à 20h00.- Jeudi 10 mai 2012 de 08h00 à 15h00.

Source : Consulat Général d’Algérie à Montréal

Comment participer au scrutin

Dossier préparé par Wahid Megherbi

Wahid Megherbi : Quelle motivation peut animer un Algérien vivant au Canada à solliciter un mandat de député à l’Assemblée Nationale Algérienne?

Camel Boudjemline : Le souhait de participer à l’évolution politique que vit mon pays l’Algérie, le sentiment du devoir et l’envie de mettre toute mon énergie au service de mon pays et de ma communauté, qui m’ont tant donne. Les valeurs et les idéaux de la nation Algérienne sont les sources de mes actes politiques présents et futurs.

Comment allez convaincre les électeurs à voter pour vous ?

Lorsque je vivais en Algérie, j’ais réali-sé des projets importants, mené des actions concrètes au bénéfice des jeunes et notamment des sportifs du pays. Les électeurs de la circonscription dans laquelle je me présente le savent. Ils m’accorderont donc certainement leur appui ici car ils savent aussi que ce que je leur propose c’est de mettre aujourd’hui, mon expérience à leur ser-vice et au service de la communauté Algérienne établie à l’étranger. Nous devons travailler ensemble, dans la con-fiance, pour réaliser les projets énu-mérés dans mon programme. Dans cette tâche, ils savent aussi que je serais tou-jours disponible et présent à leurs côtés.

Justement, quelles sont les actions prévues dans votre programme ?Il y a tout d’abord des projets struc-turant et notamment une École interna-tionale Algérienne à Montréal qui est une nécessité pour les membres de notre communauté. Un centre sportif Algérien sera, aussi, parmi mes priori-tés. Je veillerais à mettre sur rail le chantier du Centre culturel international d’Algérie. D’autres projets d’infrastructures seront mis en route en fonction des besoins et aléas auxquels fait face notre communauté sur la voie d’une intégration réussie dans son pays d’accueil; ceci dans le respect bien sûr, des atouts que lui confèrent toutes les facettes de la culture et des valeurs Algérienne.

La question du rapatriement des corps et celle du Service national, retiendront également mon attention. Ainsi que l’élaboration d’une politique tarifaire adéquate dans le transport aérien vers l’Algérie. Sur ces points je ferais tout ce qui sera nécessaire pour obtenir des concrétisations rapides.

Votre dernier mot avant de retourner à votre campagne ?

Les Algériens résidant à l’étranger ont des préoccupations particulières ; qui doivent être prises en considération par

les autorités Algériennes car la dias-pora fait partie intégrante de la patrie. L’attachement des membres de notre communauté à ses racines Algériennes doit être accompagné par la prise de mesures concrètes et non pas de vaines promesses distillées par certains candidats au gré des rendez-vous élec-toraux.

J’invite chaque citoyen à exprimer son opinion en allant choisir le candidat ou la candidate le plus apte à tenir ses engagements et être fidèle à ses électeurs.

Camel Fouad Boudjemline en brefCamel Fouad Boudjemline, sportif pro-fessionnel de haut niveau vit présente-ment au Canada. L’homme qui brigue le mandat de député à l’Assemblée nationale Algérienne pour la zone 4 (Amériques et Europe) a été le plus jeune membre de l’équipe nationale Algérienne de Tennis dans différentes compétitions nationales et internation-ales.

Il a, également, à son actif la création de la première Académie de Tennis en Algérie. Il mit en place la première revue de Tennis en Algérie. Il a exercé son métier de Tennisman dans divers

pays d’Europe ou il a acquis une noto-riété qu’il a mise au service de celles et ceux qui l’ont eu comme Coach, Manager ou Professeur.

Ayant fait des études de Droit à la Faculté de Droit d’Alger, titulaire d’un diplôme en Hautes Études Internationales de l’Université de Nice (Master), Maitrise (Éducations physique -psychologie du sport) à l’Université de Montréal. Il est, actuellement, membre de l’Association Canadienne de Sophrologie.

Au service d’un pays, mais aussi d’une communauté

M Camel Fouad Boudjemline

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Hommage

Ahmed Ben Bella, le premier président de l’Algérie indépendante, est décédé le 11 avril 2012 à Alger à l’âge de 95 ans.Le président algérien, de 1962 à 1965, est décédé à son domicile familial à Alger, selon la même source. Il avait été admis à deux reprises, il y a plus d’un mois, à l’hôpital militaire d’Ain Naadja, après un malaise.

M. Ben Bella, présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l’Union africaine.Ahmed Ben Bella, devenu en septembre 1962 le premier président de l’Algérie indépendante, a été renversé en 1965 par son ministre de la Défense, feu le colonel Houari Boumediene que M. Bouteflika avait toujours soutenu.Ahmed Ben Bella s’est voulu l’incarnation du Tiers-Monde émergent, après avoir passé plus de 24 ans en détention pour des raisons politiques en France et en Algérie.

Il est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, à la frontière marocaine, où s’étaient installés ses parents, paysans pauvres du Sud marocain. Après des études secondaires à Tlemcen (ouest), Ben Bella fait son service militaire dans l’armée française puis adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA) du «père» du nationalisme algérien Messali Hadj.

En 1944, il est cité quatre fois à la

bataille de Monte Cassino (Italie) et décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle, chef de la France libre.

Dirigeant de l’Organisation spéciale (OS), créée pour préparer le soulève-ment armé du 1er novembre 1954 con-tre la France, il se distingue en organi-sant le vol à main armée de la poste d’Oran pour lui procurer des fonds.Arrêté et condamné à 8 ans de prison, il s’évade de la prison de Blida en 1950 et rejoint un premier noyau de dirige-ants nationalistes algériens installés au Caire.

Dans la capitale égyptienne, il se lie d’amitié avec le président Gamal Abdel Nasser, patron des «officiers libres», qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien.En octobre 1956, son avion est inter-cepté par l’armée française au dessus d’Alger. Il est emprisonné en France jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie, en 1962.

Il s’allie alors avec le chef d’état-major de l’Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari Boumediene, et se fait élire, en 1963, premier prési-dent de la République algérienne indépendante. Mais deux ans après, le 19 juin 1965, il est renversé par un

coup d’État militaire, arrêté et mis au secret sous haute surveillance de l’armée.

En 1981, gracié et libéré par le succes-seur de Boumediene, Chadli Bendjedid, Ben Bella s’exile pour un temps à l’étranger et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser.

Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique nationale et se consacre à des dossiers internationaux

(Palestine, Irak) et rejoint les «alter-mondialistes» dans leur lutte contre «la mondialisation capitaliste».

M. Ben Bella va prôner la «réconcilia-tion nationale» avec les islamistes algériens, en se réconciliant avec le pré-sident Abdelaziz Bouteflika, ancien bras droit de Boumediene.

Source : Agence France Presse

Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante

M Ahmed Ben Bella

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À la Une

Présidentielle françaiseSans surprise : Hollande - Sarkozy au second tour

François Hollande est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidenti-elle en France avec 27,6 % des voix devant Nicolas Sarkozy 26,6 %, selon les résultats partiels du ministère de l’Intérieur portant sur 56 % des électeurs inscrits.

Les deux hommes vont se disputer la victoire finale le 6 mai au second tour.La candidate de l’extrême-droite, Marine Le Pen, en troisième position (19,6 %) devant le candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon (10,6%) et François Bayrou (9,2%).

Le taux de participation a atteint 80,3 % selon l’institut IPSOS.François Hollande, vainqueur du pre-mier tour, a déclaré: « Le changement est désormais en marche, rien ne l’arrêtera. » Le candidat socialiste se rapproche de l’Élysée. « Les Français m’ont répondu ce soir en me permet-tant d’être aujourd’hui le mieux placé pour devenir le prochain président de la République. »

Marine Le Pen a obtenu des résultats qui la placent confortablement en troisième position. Elle s’est adressée à ses militants avec enthousiasme. « La bataille de France ne fait que com-mencer, rien ne sera plus jamais comme avant. » a-t-elle déclaré.

Les écologistes de la candidate Eva Joly n’ont réussi qu’à obtenir un faible 2 % des voix. Ils déclarent for-fait et demandent à leurs partisans de reporter leur vote, au second tour, à François Hollande.

Quelque 45 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes en France aujourd’hui pour le premier tour de la présidentielle qui oppose, essentielle-ment, le président sortant Nicolas Sarkozy au socialiste François Hollande.

«Si la tendance se maintient»…François Hollande est donné vain-queur au second tour alors que les sondages lui donnent 55 % des voix en moyenne. Si élu, il deviendra le premier socialiste à accéder à la prési-dence depuis François Mitterrand (1981-1995).

Les priorités de François Hollande, 57 ans, sont l’emploi chez les jeunes et la croissance. Il se dit déterminé à retrouver l’équilibre budgétaire en 2017. Nicolas Sarkozy a eu du mal à se dégager de son bilan impopulaire et de son image de « président des riches ». Il a axé sa campagne sur la sécurité et l’immigration, tout en se présentant

comme celui qui a sauvé la France d’une crise comme celle que vit la Grèce.

La campagne officielle pour le second

tour commencera le 27 avril pour s’achever le 5 mai.

Source : Radio-Canada, AFP, Reuters

Les 150 000 Français du Canada ont voté pour le premier tour de l'élection prési-dentielle française dans les différents bureaux ouverts à travers le pays.

À Québec, où près de 8000 Français sont inscrits sur les listes électorales, mais aussi dans cinq autres villes, Montréal (où ils sont environ 45 000), Ottawa, Calgary, Moncton et Toronto. Environ 170 000 ressortissants français sont instal-lés au Canada. À l’instar du million de leurs concitoyens d’outre-mer, ils peuvent depuis 2007 prendre part à un «vote avancé» qui leur permet de se rendre aux urnes une journée plus tôt que les électeurs qui résident en France, en raison du décalage horaire.

Les ressortissants français à l'étranger pourront également voter pour le deuxième tour le 5 mai, alors que sur le territoire français, le deuxième tour aura lieu le 6 mai.

Source : Presse canadienne

Les Français du Canada ont voté…

M François Hollande M Nicolas Sarkozy

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Politique

Québec : Parfum d’élections…

On est, incontestablement, déjà dans un climat d’élections législatives au Québec. Des signes avant-coureurs qui ne trompent commencent à éclairer la piste des urnes.

Devant un parterre de plusieurs cen-taines de supporters enthousiastes, réunis à l’occasion du brunch qu’il organise annuellement dans sa cir-conscription, Raymond Bachand, ministre des Finances et ministre du Revenu dans le gouvernement Québécois a ainsi annoncé qu’il sera à nouveau candidat dans Outremont.

Rencontrée au cours du même évé-nement, Lise Thériault, députée

d'Anjou, ministre du travail et autre poids lourd de l’équipe Charest, nous a pour sa part confirmé qu’elle avait annoncé officiellement, depuis une semaine déjà, son intention de briguer à nouveau les suffrages dans son comté.

Un seul facteur de suspens demeure : le moment que choisira le chef du gouvernement pour la tenue de l’élection.

Deux hypothèses sont avancées par les observateurs : la fin du print-emps ; mais plus probablement l’automne, soit septembre ou octo-bre prochains.

Quelque 500 délégués sont réu-nis à Victoriaville pour le con-grès fondateur de la Coalition avenir Québec. Ils doivent débattre des 59 propositions qui leur sont soumises en vue de la préparation du programme élec-toral du parti.

Ces propositions déclinent les thèmes suivants : l'éducation, la santé et les familles, les finances publiques et la gouvernance, le

développement économique, le développement des régions et de la métropole, le développement durable et l'identité, la culture et l'immigration.

La Coalition avenir Québec a déjà annoncé 36 candidats en vue des prochaines élections, alors que le Québec compte 125 circonscriptions

CAQ : Un programme et 36 candidats

M Raymond Bachand

M François Legaut

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Économie

Affaire Aveos Québec porte la cause en justiceInsatisfait de la réponse d'Air Canada, le gou-vernement québécois dépose une requête en Cour supérieure pour forcer le transporteur aérien à entretenir certains de ses appareils à Montréal, malgré la fermeture d'Aveos, fin mars.

Le ministre québécois de la Justice, Jean-Marc Fournier, souhaite que le tribunal statue sur le maintien des activités d'entretien des appareils dans la métropole québécoise en énonçant son interprétation de la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada. Depuis sa privatisation en 1988, cette loi oblige la société à « maintenir les centres d'entretien et de révision dans les villes de Winnipeg et Mississauga et à Montréal ».

Cette décision de Québec de faire appel à la Cour supérieure fait suite à une mise en demeure que le gouvernement avait envoyée à Air Canada au début du mois afin que le transporteur aérien respecte ses obligations et qu'il lui fasse part de façon détaillée de toutes les mesures qu'il compte prendre pour que les centres d'entretien et de révision de Montréal y demeurent.

Air Canada « entend contester vigoureuse-ment cette procédure », selon la porte-parole du transporteur, Isabelle Arthur. Elle estime

que l'entreprise se conforme à la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada.

Rappelons qu'Ottawa interprète cette loi dif-féremment de Québec. En mars, un avis juridique du ministère de la Justice fédéral avait été favorable à Air Canada. Le ministère de la Justice considérait qu'il n'était pas évi-dent de prouver qu'Air Canada ne respecte pas la loi parce qu'Aveos n'est plus en mesure d'offrir ses services d'entretien au transport-eur. Il soulignait entre autres qu'Air Canada effectue ses propres travaux d'entretien et de révision dans différentes villes, dont celles indiquées dans la loi.

Bientôt une relance pour Aveos?

Par ailleurs, selon le ministre du Développement économique, Sam Hamad, 23 entreprises souhaiteraient reprendre les activi-tés d'Aveos, dont plusieurs de calibre interna-tional.

Il affirme que le comité formé de la Ville de Montréal, de la FTQ, d'Investissement Québec et du ministère du Développement économique travaille toujours activement pour tenter de négocier cette relance. Quelque 2600 travailleurs ont perdu leur emploi au pays avec la fermeture du sous-

traitant d'Air Canada, dont 1800 à Montréal. Comme ils n'ont pas reçu leur relevé de ces-sation d'emploi ni leur dernier chèque de paie, ils ne sont pas admissibles pour l'instant à l'assurance-emploi.

La semaine dernière, une centaine d'ex-

employés d'Aveos ont participé à une deux-ième foire de l'emploi à Montréal. En tout, une vingtaine de personnes auraient trouvé un nouveau travail.

Source : Radio-Canada

Des indicateurs économiques sont sur le point de disparaître au pays. Statistique Canada prévient que les réductions de dépenses prévues au dernier budget fédéral vont limiter le portrait économique du pays qu'elle dresse chaque mois.

Afin de réduire ses dépenses, Statistique Canada annonçait la semaine dernière la fin de sa publication mensuelle sur les ventes de véhicules neufs au Canada. L'agence pourrait également suspendre la production de son indicateur avancé, qui permet de situer le pays dans les différents cycles économiques et qui est particulièrement efficace pour

déterminer les points d'inflexion de la crois-sance.

Dans une lettre interne rendue publique par le Globe and Mail, le statisticien en chef de l'agence, Wayne Smith, précise que les com-pressions du gouvernement fédéral auront un double impact sur ses finances. D'une part, Ottawa cible une réduction de 8 % des dépenses de Statistique Canada, soit 33,9 millions de dollars d'ici 2014-2015. Le statis-ticien précise que les autres ministères fédéraux, ayant un budget réduit, devront également restreindre leurs commandes d'études statistiques. En moyenne, ces études

réalisées pour les ministères représentent jusqu'à 20 % des revenus annuels de l'agence.

« En raison de la pression financière exercée sur nos clients, nous connaîtrons une perte de revenus additionnelle d'environ 20 millions de dollars d'ici 2014, ce qui est un change-ment sans précédent », précise M. Smith dans cette lettre. Il demande à tous ses employés de se préparer à une année de sac-rifices.

Les économistes s'inquiètent de ces compres-sions qui pourraient mener à la disparition

d'indicateurs essentiels. Statistique Canada mène annuellement 350 enquêtes sur plus-ieurs aspects de la vie au Canada.

L'agence elle-même plaide pour une informa-tion statistique complète et objective. Sur son site internet, Statistique Canada explique que cette information « fournit aux représentants élus, aux entreprises, aux syndicats et aux organisations sans but lucratif, ainsi qu'à cha-cun des Canadiens, une base solide leur per-mettant de prendre des décisions éclairées ».

Victime inattendue de compressions budgétaires Statistique Canada éclairera moins nos lanternes…

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Emploi

La retraite à 67 ans…Des économies de bouts de chandellesLa réforme du programme de Sécurité de la vieillesse annoncée dans le dernier budget fédéral, qui fera passer graduel-lement l'âge de la retraite de 65 à 67 ans dès 2023, n'en vaudrait pas vraiment la peine, selon certaines estimations.

Pour l'économiste Jean-Yves Duclos, de l'Université Laval, les économies que permettrait le report de la retraite à 67 ans seraient minimes. Le coût du régime passerait ainsi, en 2030, de 108 milliards à 97 milliards par année, une économie de 11 milliards de dollars, ce qui est l'équivalent d'un point de TPS à ce moment-là.

De plus, si on calcule ce que coûteront les gens qui bénéficieront de l'aide soci-ale deux ans de plus, de 65 à 67 ans, avant de recevoir leur retraite, on arrive à 2 milliards de dollars. Comme le gou-vernement fédéral a promis de rem-bourser cette somme aux provinces, l'économie réelle ne sera pas de 11 mil-liards, mais bien de 9 milliards de dol-lars.

Par ailleurs, la réforme ne semble pas plus attrayante quand on l'examine par rapport au PIB. Le programme de Sécurité de la vieillesse coûte actuelle-ment 2,4 % du PIB. Si on n'apportait

pas de changement au régime, cette pro-portion monterait à 3,1 % en 2030, tan-dis qu'elle serait de 2,8 % avec les changements proposés, un écart de seulement 0,3 %.

Âge d’or et pauvretéJean-Yves Duclos, qui affirme que la formule actuelle est très viable, ne con-sidère donc pas qu'il y aurait des avan-tages à repousser l'âge de la retraite. Il voit plutôt se profiler une augmentation de la pauvreté des gens de 65 à 67 ans. « Le taux de pauvreté des gens de 65 à 66 ans passera de 5 % à 25 % », déclare-t-il.

Cette idée est également reprise par la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ).

« C'est préoccupant parce que c'est la tranche ou le créneau qui est le plus démuni, qui a les emplois les moins payants et qui a aussi souvent les emplois les plus difficiles physique-ment. Ce qui fait qu'on aura de la diffi-culté à s'adapter jusqu'à 67 ans », indique le directeur général de la FADOQ, Dany Prud'homme.

La FADOQ rappelle que 40 % des aînés dépendent du supplément de revenu

garanti, qui s'ajoute à la pension de la Sécurité de la vieillesse des personnes à faible revenu.

Le gouvernement attend de voirQuant au gouvernement, il refuse, mal-gré les demandes répétées des média, d'indiquer combien d'argent il compte économiser avec la réforme. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, affirme que comme les changements n'entreront pas en vigueur avant 2023, les économies sont difficiles à prévoir.

Cet argument est réfuté par le chef de l'opposition officielle, Thomas Mulcair, qui souligne que le programme de sécu-rité de la vieillesse est le plus important programme social au pays. « Si c'était vrai qu'il n'y a pas de projections, ça voudrait dire que le gouvernement ne mérite pas la confiance des gens », dit le chef du NPD.

Source : Radio Canada

Le discours de nos dirigeants politiques qui affirment que les contribuables dev-ront se résigner à travailler plus long-temps pour disposer de revenus suf-fisants à la retraite commencerait-il à passer ?

Le dernier bilan du marché du travail au Québec pour l’année 2011, qui vient d’être publié par l’Institut de la statis-tique du Québec, laisse voir une ten-dance lourde : celle de l’emploi chez les personnes de 55 ans et plus qui est en hausse, peu importe l’indicateur que l’on examine.

Ainsi, uniquement de 2010 à 2011, les personnes de 55 ans et plus ont affiché un gain de 28 000 emplois, soit de 4,4 %. À titre de comparaison, pour la même période, l’emploi chez les 25 à 54 ans n’a crû que de 0,5 %, et celui des 15 à 24 ans a même diminué de 0,5 %.

Depuis les 35 dernières années, soit de 1976 à 2011, l’emploi des 55 ans et plus a crû de pas moins de 148,6 %, contre 68,7 % chez les 25 à 54 ans. Chez les 15 à 24 ans, l’emploi a même chuté de 14,4 % pendant cette période.

Cette donnée s’explique en bonne partie par le vieillissement de la population -

qui fait que les travailleurs dans les strates d’âge plus élevées sont plus nombreux qu’avant -, mais pas unique-ment par ce phénomène démographique, a expliqué en entrevue l’économiste Julie Rabemananjara, coordonnatrice de l’équipe de travail du Bilan de l’année 2011. « Il y a un effet du vieillissement de la population, il y a un effet démographique. Mais il y a l’autre aspect, aussi, le fait que ces personnes de 55 ans et plus ont tendance à partici-per plus sur le marché du travail qu’avant », admet l’économiste.

Les indicateurs à ce sujet sont significa-tifs. « Le taux d’activité et le taux d’emploi augmentent continuellement depuis 2000 chez les 55 ans et plus », indique-t-on dans l’État du marché du travail au Québec, bilan de l’année 2011. En 2011, ces taux ont atteint des sommets respectifs de 32 % et 29,6 %.Mme Rabemananjara avance plusieurs hypothèses pour expliquer ce phé-nomène : d’abord et avant tout le besoin de revenus suffisants. Elle ajoute que les personnes âgées de 55 ans et plus sont en meilleure santé qu’avant et peu-vent donc travailler plus longtemps et vivre plus longtemps.

Source; Presse Canadienne

TendancesLe taux d’emploi augmente chez les 55 ans et plus

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Sécurité

La direction du Centre d'opérations gouvernementales (COG), centre de surveillance créé par Québec il y a six ans, affirme qu'elle avait une bonne idée de l'ampleur des inondations à venir l'an dernier dans la vallée du Richelieu, et ce, sept jours avant la catastrophe annoncée. Radio-Canada s'est intéressée au fonctionnement de ce centre basé à Québec.

Le COG, en fonction depuis 2006, per-met au gouvernement québécois d'anticiper les événements pouvant compromettre la sécurité de ses citoy-ens. Sa mission est également d'informer et d'alerter les intervenants concernés, de coordonner les opérations lors de situations d'urgence, de crises ou de sinistres majeurs.

Grâce à une surveillance continue du territoire, ce centre est en mesure de répondre rapidement aux inondations, aux feux de forêt ou à tout autre cata-clysme.

Selon Éric Houde, directeur du COG, la Montérégie a été prévenue à temps des inondations à venir, en 2011, mais les maires n'ont pas pris toute l'information transmise au sérieux. « Toute l'information qu'on avait à avoir, on l'a eue », assure-t-il.

« On a dit : " Les inondations vont con-tinuer, ce n'est pas fini, la saison n'est pas terminée, et faites attention! On ne sait pas jusqu'où ça va monter, mais ça va monter! Si c'est très chaud le jour et la nuit, plus de la pluie, c'est probléma-

tique." [...] Nous autres, on donne l'information. Après ça, c'est à l'autorité municipale et aux citoyens de décider. On n'est pas en autorité sur le maire de Saint-Jean-sur-le-Richelieu », précise M. Houde.

Une surveillance constanteLe Centre d'opérations gouvernemental-es est en service 24 heures sur 24, sept jours par semaine. Un météorologue d'Environnement Canada est sur place et scrute les prévisions météo. Le centre est aussi en communication quotidienne avec son équivalent américain.

Le débit des cours d'eau est constam-ment surveillé par les experts du centre. « On prend les prévisions d'Environnement Canada, on mélange ça avec la neige qui reste sur le terri-toire, l'épaisseur du couvert de neige, on fait des calculs », explique David Pelletier, coordonnateur du COG.

Une autre partie du centre est réservée à l'accueil de personnel supplémentaire en temps de crise. Quelque 70 per-sonnes, entre autres des représentants de ministères et d'organismes, peuvent venir y travailler en situation d'urgence. Le centre peut aussi compter sur de l'équipement léger lorsque des sinistres surviennent en région éloignée. Une valise contenant le soutien de base pour les communications peut par exemple être transportée par avion lors d'événements comme des feux de forêt.

Source : radio Canada

Un centre québécois pour prévenir les sinistres

Le fisc scrutera à la loupe les 100 plus grands chantiers de construction du Québec, cette année.

Le président de l'Agence du revenu du Québec, Jean St-Gelais, en a fait l'annonce lundi, avec un train de mesures pour endiguer l'évasion fiscale. Revenu Québec double ainsi le nombre de chantiers ciblés par rapport à l'an dernier. En 2011-2012 plus de 900 vérifications ont été effectuées sur une cinquantaine de chantiers.

La fraude fiscale coûte 3,5 milliards de dollars par année au trésor québécois, selon les estimations. Le secteur de la construction est responsable de près de la moitié de ces pertes fiscales, soit 1,5 milliard de dollars.

Évasion fiscale Les grands chantiers sous surveillance

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Société

Dix-sept organismes québécois se part-ageront une enveloppe d’un million de dollars pour réduire les inégalités vécues par les femmes immigrantes.La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles du gouverne-ment du Québec, Kathleen Weil, l’a annoncé le 17 avril dernier à Montréal.

Retrouver des repèresDentiste en Algérie pendant une ving-taine d’années, Nadia Ogal a été désori-entée en arrivant au Québec. Elle s’est retrouvée sans repères sociaux, culturels et professionnels.

« En 2008, je cherchais où aller m’informer pour savoir comment m’intégrer. Je me sentais seule dans un endroit que je ne connaissais pas », se souvient-elle.

Au fil de ses recherches, elle s’est diri-gée vers un centre communautaire voué à briser l’isolement des immigrants. « Je sentais qu’il y avait finalement quelqu’un qui m’envoyait une bouée de sauvetage et ça m’a mis en confiance ».

Une nouvelle familleNadia Ogal fréquente par la suite un deuxième centre, où les gens présents deviennent une seconde famille pour elle.

Le personnel l’aide à s’ouvrir à son nouveau pays. On lui montre comment rédiger un curriculum vitae, elle qui n’avait jamais eu à s’en soucier. « C’est grâce à ces gens-là qu’on s’intègre », a-t-elle affirmé.

Mme Ogal y fait la rencontre de Najia Dounnajah, une Marocaine dans la même situation qu’elle. Institutrice dans son pays, cette dernière estime que les immigrants ont tout à gagner à solliciter les ressources mises à leur disposition. « C’est un choix. On est là pour réussir et il faut se prendre en main ».

« Les personnes immigrantes, et parmi elles les femmes, sont une richesse pour le Québec, a lancé la ministre de l’Immigration Kathleen Weil, lundi, en conférence de presse. Ces femmes sont les piliers de leur famille et donc les piliers de notre société. Nous avons

besoin de leurs talents ».

Cinq des projets sélectionnés par le ministère concernent la région montré-alaise. Ils ciblent principalement

l’isolement des femmes immigrantes, mais aussi la discrimination dont elles peuvent être victimes.

Source: Agence QMI

Un million de dollarspour venir en aide aux femmes immigrantes

La designer québécoise Cendrine Obadia et le célèbre acteur Jean Reno, tous les deux d’origine marocaine, ont décidé de s’unir pour la cause de l’Association Enfants du désert au Maroc. Tout au long du mois de septembre 2012, pour chacune des montures de lunettes griffées Jean Reno vendues au Québec, un montant de 5$ sera versé à cet organisme. Le budget récolté aidera à financ-er des lunettes à la vue des enfants.

"Les enfants, c’est l’avenir"Conscient du privilège d’être en santé et d’avoir accès à de multiples services de soins au quotidien, Jean Reno dit vouloir partager avec d’autres plus démunis, en l’occurrence ces enfants, le cadeau extraordinaire qu’est d’avoir une bonne vision. «Nos yeux nous permettent de voir, de lire, donc de nous cul-tiver. Avec Cendrine, nous voulons participer concrètement à donner une chance à des bambins pour qu’ils puissent suivre une sco-larité normale grâce à une vue adéquate», explique l’acteur.

L’association Enfants du Désert

Créée en 2005, cette association à but non lucratif permet la construction d’écoles et de blocs sanitaires dans le sud du désert marocain, tout en organisant le suivi péda-gogique des enfants qui s’y trouvent. Elle contribue également à l’approvisionnement en matériel médical et en fournitures qui favorisent considérablement les conditions de vie de ces enfants. www.enfantsdudesert.org

Le Trophée Roses des Sables (voir égale-ment Page 30) est un des événements majeurs sur lequel repose les actions d’Enfants du Désert. Cette année, plus de 150 Québécoises y participeront en achemi-nant chacune 50kg de matériel ! À l’occasion de la 12e édition qui aura lieu du 11 au 21 octobre prochain, les bénéfices de "L’opération Jean Reno" seront remis à l’association sous forme de chèque, le 13 octobre, pour célébrer la journée mondiale de la vue. www.trophee-roses-des-sables.net

Source : Alain Labonté Communications

L’acteur Jean Reno s’allie à une designer québécoisePour appuyer la cause Enfants du désert

Mme Kathleen Weil

M Jean Reno

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Actes

La 4e édition du salon de l’immobilier marocain à Montréal a attiré près de 10.000 visiteurs, qui ont pu s’informer d’une partie de l’offre immobilière propo-sée au Maroc.

Investir au Maroc est l’un des vœux les plus chers des Marocains du monde, dont ceux résidant au Canada, et ce, malgré la conjoncture économique difficile. Mieux encore, la crise mondiale les incite, davantage, à acquérir un pied-à-terre au Royaume, car cela s’est avéré être un investissement sûr malgré les zones de turbulences qu’a connues le pays.

D’après Hamza Idrissi, Commissaire du salon, près de 10.000 personnes se sont déplacées les 14 et 15 avril derniers pour profiter des opportunités offertes par ce salon baptisé «Morocco Property Expo», qui a res-semblé une dizaine de promoteurs immobiliers, grands, moyens et petits, en plus de la BCP, de Maroc Assistance internationale et d’autres organismes.Durant deux jours, les Marocains résidant au Canada et plus généralement en Amérique du Nord, ont pu s’enquérir de l’offre proposée dont les prix variaient de 200.000 DH et 9 millions de DH (projet de villas à Mazagan développé par le groupe Kerzner) en passant par les appartements du Vizir Center dont le coût démarre à partir de 990.000 DH ou encore les rési-dences secondaires à partir de 3 millions de DH (pro-posés par le pôle immobilier d’Holmarcom) et des vil-las à compter de 4,5 millions de DH (développés par Emaar).

Les visiteurs avaient, donc, l’embarras du choix, mais la grande majorité recherchait des logements dits

«économiques» dans des gammes de prix variant entre 200.000 et 500.000 DH. Résultat, le stand du Holding Al Omrane était pris d’assaut de même que celui de Manazil Développement. Les MRE, qui se sont déplacés à ce salon, affichaient leur préférence pour des maisons individuelles ou des lots de terrains plutôt que des appartements. Cela dit, ils étaient nom-breux à réserver les lots ou même les appartements sur place.

Une très forte demande a été observée sur les villes de Casablanca et Rabat et à moindre mesure sur le balnéaire (Agadir et région) et le touristique (région de Marrakech).

Le tout au grand bonheur de la majorité des exposants, évidemment satisfaits de leur présence à ce salon. Même si certains d’entre eux exprimaient une certaine déception du fait de la faiblesse de la demande sur les logements de haut standing. Quant à la clientèle étrangère, à peine quelques dizaines de personnes se sont déplacées en plus de ceux ou celles marié(e)s à des Marocain(e)s.Animation

Une conférence-débat a été organisée, durant le salon, par le groupe BCP, dont les responsables ont présenté plusieurs produits épargne-crédit-sécurité offerts par la Banque. Notamment les activités financement, assis-tance médicale, assistance en cas de décès et assis-tance juridique à l’étranger. A cette occasion, Maroc Assistance Internationale a dévoilé aux participants le contrat d’assistance Injad Assalama, pour le rapatrie-ment en cas de décès de l’assuré ou de son conjoint

même si ce dernier est un étranger. « Nous sommes ici dans le cadre d’une tournée que nous menons à Montréal, au Québec et qui se terminera le 20 avril à Toronto. Nous assisterons également au forum économique prévu au mois de mai pour présenter ce produit aux Marocains du monde », a indiqué Abdellah Hamza, directeur général adjoint en charge de développement de Maroc Assistance Internationale. Il a également souligné qu’il y a la possibilité de faire la promotion de ce contrat d’assurance, dont le coût est fixé à 900 DH/ famille/an, dans les mosquées du Canada.

Coté animation, la soirée de pré-ouverture du Salon a été animée par l’humoriste Abdelkhalek Fahid qui a été invité par les organisateurs et dont le spectacle a été applaudi par les MRE invités à ce show.

Source : Communiqué Morocco Property Expo

Salon de l’immobilier Marocain à Montréal10 000 visiteurs

Le Conseil d’administration du Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada (FCMRC), issu de l’assemblée générale qui a eu lieu le 31 mars 2012, a tenu sa première réunion le 19 avril à Montréal, pour élire son Comité exécutif.

En vertu des statuts du Forum, modifiés par les mem-bres, réunis en assemblée générale, le Conseil d’administration compte dorénavant 13 membres. Lors de cette rencontre, des membres du Conseil d’administration ont élu, parmi eux, les membres du Comité exécutif qui géreront les affaires du Forum au jour le jour. Il s’agit de 7 membres de l’exécutif et de 6 administrateurs.

Les administrateurs ont pour tâches de veiller, par le biais des commissions thématiques, à la réalisation d’activités et de projets qui mettent en œuvre les con-ventions conclues l’année dernière à Rabat avec les partenaires institutionnels.

Le nouveau Comité exécutif est composé de :- Mohammed Boukkouri (président)- Najat Boughaba (Vice-présidente et responsable

des partenariats)- Abdel-Adim Najem (Secrétaire général)- Bouchra Ayar (Secrétaire générale adjointe)- Hafid El-Idrissi (Trésorier)- Said Chayane (Trésorier adjoint)- Sidi Mohammed Rabii Debbi (Responsable des communications).

La composition du Conseil d’administration est complétée par les administrateurs :- Hachem Ben Essalah- Abderrahmane Sokri- Mohamed Bougouss- El Mostafa Slaoui- Mustapha Farram

Selon le communiqué de l’association publié à l’issue de cette réunion « Le Comité exécutif est déjà à l’oeuvre pour répondre aux attentes de l’assemblée générale qui lui a confié, en priorité de soumettre à son approbation, une charte révisée ainsi qu’un plan d’action détaillé assorti d’un budget. Ces éléments doivent être soumis aux membres du Forum à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire.

Les membres du Conseil d’administration entendent également se consacrer à la consolidation du site qui a déjà été mis en place pour répertorier les compé-tences et servir de base de données, ainsi qu’à la par-ticipation active aux festivités entourant le 50e anni-versaire des relations canado-marocaines qui se dérouleront au cours de 2012.»

Forum des Compétences Marocaines Résidant au CanadaÉlection du Comité exécutif

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Justice

Réfugié au Canada depuis janvier 2011, le beau-frère de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali devait comparaître lundi 23 avril 2012 devant la Commission de l'Immigration et du statut de réfugié. Il ne s’est cependant pas présenté devant Cour auprès de laquelle il conteste la révocation de son statut de résident permanent. Il a déposé trois requêtes :

- Requête de confidentialité à la Cour fédérale- Requête en sursis à la Cour fédérale de l’audition à la CISR prévue pour le 23 avril- Requête en révision judiciaire de la décision de la CISR

La Cour fédérale a déjà débouté M. Trabelsi à trois reprises. Elle a d'abord rejeté sa demande de huis clos, la semaine dernière, en prévision de son audience devant la Commission de l'Immigration. La Cour fédérale a égale-ment rejeté son appel, sur cette même question en plus de rejeter sa requête dans le but de surseoir à son audi-ence devant la Commission.Sur la troisième demande, la révision de la décision de retrait du statut de résident permanent, le beau-frère Ben

Ali doit prouver qu'il a résidé au moins deux ans au Canada au cours des cinq dernières années pour conserver son statut de résident permanent.

Acte de contrition?Pour l’heure, il semble que M. Trabelsi soit résigné à retourner en Tunisie puisqu'il a récemment écrit une lettre d'excuses aux citoyens de son pays.

Quinze mois après sa fuite, il se dit « rongé par le mal du pays » et prêt à retourner en Tunisie « volontairement, quel que soit le prix à payer » tout en sachant qu'il est considéré par plu-sieurs Tunisiens comme un criminel qui a pillé le pays.

Rappelons qu’il est sous le coup d’une demande d’extradition déposée par la Tunisie où il a été condam-né à 15 ans de prison et à une amende de 500 000 $, par contumace en septembre dernier, pour corruption, échanges illégaux de métaux précieux et transferts illé-gaux de devises étrangères.

Peu avant la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011, Belhassen Trabelsi avait fui le pays à bord de son yacht en compagnie de sa femme et de ses enfants. À l'instar de l'ancien couple présidentiel réfugié en Arabie saoudite et de plusieurs de leurs proches, M. Trabelsi fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.

Source : Radio Canada

Commission de l'Immigration et du statut de réfugiéBelhassen Trabelsi brille par son absence…

Pour paraphraser " Le monde à côté", ce beau récit du feu Driss Chraibi, dédié tout simplement au renouveau, je pro-jette quant à moi une certaine opinion sur ce "monde à côté" d’aujourd’hui, caractérisé non seulement par ses mutations incessantes, mais aussi à travers la "conjonc-ture" : ce mot à maux, modelé par les politiciens au gré des humeurs et des situations, embrigadant cette génération dans les espoirs sans lendemain, et des promesses à vau-l’eau! Ce "monde à côté" n’a pas juste cet un arrière goût de l’inachevé, il s’émeut dans une orbite ou le maître mot est désormais : AVENIR.

Ce "monde à côté " est tributaire de ce que fait la folie des hommes! Or, de ceux et celles qui réclament de la justice sociale, de ceux et celles qui militent pour des droits spoliés, de ceux et celles qui ne sont plus capables de dormir à force de crever de faim, il n’en demeure qu’une seule vérité, celle des intérêts des groupes qui bâtissent des fondations pour mieux générer des profits. Les vraies causes drainent à peine de l’intérêt par rapport à certaines causes, les revendications légitimes passent pour être une litanie aux yeux de ceux qui gouvernent ce monde. Heureusement qu’un certain réveil vient justement d’avoir l’effet d’une onde transmissible qui rase tout sur son pas-sage. Les crises économiques en Europe, les prix flamboy-ant du gaz, la dette excessive de certains états de plus en plus incapable de payer les rentes de retraites, l’effervescence citoyenne de par le monde sur la donne politique et la crise de confiance entre élus et citoyens, tout cela, se rejoint dans la force du rêve! Oui, tout le monde rêve à son printemps. Tout le monde rêve de plonger dru dans un bouquet de fleurs et de ne s’y réveiller que plus tard, pourvu de se tailler en primeur l’arôme de la sainte liberté!

Les arômes du printemps,Puis, vint le printemps arabe! Un réveil, on ne peut plus surprenant, et qui a pris de plein fouet le service de rensei-gnements occidentaux. Là-dessus, on continue de ramer sur les analyses, d’autant plus qu’on ne parle que très peu d’une renaissance arabe en regard de l’émergence de plus-ieurs mouvances islamistes qui prennent maintenant le relais à la tête de ces gouvernements. On parle d’un print-emps arabe libérateur, mais est-il à ce point digne de ces printemps aux matins splendides dans les sérails, de ces printemps générateurs d’une future démocratie? Tant qu’à faire, la vraie image des convoiteurs du pouvoir a circulé librement sur le Net, et ceux qui continuent d’utiliser les bas-fonds de la toile sont considérés comme des ennemies de la patrie! Le printemps ne resplendit pas juste avec des fleurs mais avec des ajoncs aussi.

Or, de par le désespoir de ceux qui se sont immolés par le feu pour protester contre leur situation, un débat a eu lieu

sur les éventualités de dresser un dôme en hommage à un certain Bouazizi, et il y a eu aussi les autres qui veulent faire pareil, et qui ne sont plus capables de vivre les déboires du chômage et de ce temps où la dignité est deve-nue une viatique dans le marché. Comme ce résident per-manent au Canada qui s’est fait molester par les services de sécurité américaines car il a osé dire le verbe (exploser) dans une communication virtuelle avec un autre vendeur, formule de marketing oblige, au sein d’une compagnie, innovatrice dans son domaine, et qui ne jure que par les explosions …de ses chiffres de vente! Comme ce vieillard grec qui s’est tiré publiquement une balle dans la tête, protestant contre la faiblesse de sa pension, arguant que le gouvernement de son pays le pousse à la pauvreté et bientôt à aller chercher de la nourriture dans les poubelles! Comme cet homme d’origine scandinave, extrémiste de la première heure, qui avait massacré à la mitraillette plus de soixante dix personnes pour des raisons de haine contre une minorité! Ce samaritain, en ayant plaidé la légitime défense, se voit gratifier par une contre expertise d’un tri-bunal qui le juge, par-dessus tout, saint d’esprit! Ou encore, ce jeune parachutiste militaire, né en France, d’origine arabe qui s’est déversé tout d’un coup sur la pop-ulation, excédé par les injustices de la marginalisation, ven-geance aussi au nom d’une identité palestinienne, toujours hypothéquée! Une mort digne a des arômes d’un printemps amer, une mort digne est désormais un tremplin nécessaire pour permettre aux générations futures d’espérer des sociétés meilleures.

Hallal , quant tu nous tiens!Puis, dans le magma des réveils, un détour au Québec s’impose dans cette aspiration commune des peuples à la liberté! Après les remous des accommodements raisonna-bles, des tentatives incessantes pour radicaliser la société québécoise ont pointé dans certains médias. La toute dernière, c’est une tentative désespérée de certains journali-stes sensationnalistes de faire croire qu’à travers l’affaire du Halal, le problème reste toujours au niveau de ces com-munautés qui le consomment et leur cruauté envers les ani-maux. Qui ne croirait pas ainsi que le Hallal est en phase de devenir bientôt un mot prohibé dans certains cénacles, déterminés par leurs gallons populistes à mener leur print-emps à eux, et tout à leur façon ?

Les prétendants à la tolérance citoyenne, et en sérieux détenteurs de la vérité, ont omis l’intérêt des chiffres sur l’économie du Québec, et sont allés jusqu’à maintenir que le problème avec le Casher et le Hallal c’est qu’on fait payer à la majorité les coûts de pratiques rituelles dés minorité. Le débat est néanmoins serein mais les quolibets vont leur train sur ceux qui tiennent mordicus à leurs val-eurs et qui refusent de retourner leurs vestes pour s’intégrer. Et enfin, certains partis politiques, en gueule de

loup, continuent de caresser au sens du poil ceux qui sont en butte à une certaine crispation identitaire, et continuent de jouer leurs cartes électorales en s’attaquant non seule-ment aux plus frileux, mais carrément à ceux qui ont fait de leur combat contre les minorités religieux leur cheval de Troie.

Bref, dans ce "monde à côté", l’étiquette de l’étranger, importé d’ailleurs, se susurre sur le dos. Les enfants des générations "double-citoyenneté" grandissent dans le tirail-lement de deux cultures, quant à leurs parents, ils végètent dans la résignation des insécures, blasés de butter contre ce rempart qu’est "l’intégration", ce mot fanfaron qui les dis-crédite au moindre faux pas. Quant à ceux qui, de par le monde, continuent de croire à l’interculturel comme issue salvatrice contre les maux de la xénophobie et de la mar-ginalisation, ils ont beau exprimé la fierté de leur double citoyenneté, mais cette fierté n’a décidemment pas le panache de certains autres types de fiertés qui défilent annuellement dans les rue de certaines métropoles, et ce dans la profusion des biceps à l’eau de rose.

Dans ce "monde à coté", faire sa part est devenu l’argument phare. Le statu-quo politique devient une victoire sur les bilieux de l’ordre mondial, et la rectitude politique, l’ennemie mortelle de la culture et ses consorts. Bref, un parterre à pomper ailleurs, dans une terre promise, a plus de valeur qu’un enfant qui pleure sous les bottes d’un sol-dat hargneux. Une condamnation juridique vite arrangée pour des intérêts politico-économiques a plus de con-tenance que de planter un jardin ou construire une école en Afrique.

N’allez pas croire, chers amis, que je verse dans une vision pessimiste qui risque de contaminer tout ce qui bouge, ma vision est juste dictée par "la conjoncture". Et si je fais Dont-acte, c’est tout simplement à l’honneur du renouveau, celui rêvé par des grands Messieurs, dont entre autres Driss Chraibi. "Le monde à côté" est celui d’une nouvelle génération qui veut faire les choses à sa façon, ne pas l’écouter est déjà une oppression à l’humanisme. Le droit à la vie n’ampute pas le droit au rêve, et comme disait Brel : Le seul fait de rêver est déjà très important, alors l’avenir n’appartient-il pas aux rêveurs?

Points de vueLe monde à côtéPar Kamal Benkirane

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Cultures

En prévision de sa 28e édition qui se déroulera à Montréal du 27 avril au 6 mai 2012, le Festival inter-national de cinéma Vues d’Afrique a convié différen-tes personnalités, organismes et collectifs influents du paysage cinématographique québécois à partager leur coup de cœur avec le grand public. C’est ainsi que sept films de la sélection ont été estampillés « coups de cœur » dans le programme officiel : une initiative originale qui favorisera certainement d’étonnantes découvertes.

TETCHENA BELLANGE ET ÉRIC M’BOUALa marraine de cette 28e édition du festival, Tetchena Bellange, a arrêté son choix sur le long métrage rwan-dais Matière grise, du réalisateur Kivu Ruhorahoza : « Ce film offre une réflexion dérangeante sur la puis-sance des mots qui justifient le meurtre, en plus de montrer les ravages de la guerre dans l’esprit des per-sonnages. L’œuvre douloureuse d’un cinéaste plein de promesses ».

Pour sa part, le parrain de l’événement, Éric M’Boua, a choisi d’élire Majid, du marocain Nassim Abassi, un long métrage racontant la vie difficile d’un jeune gar-çon orphelin. Éric décrit Majid comme « un film trou-blant et attendrissant, porté à merveille par deux petits garçons. On y découvre, en toile de fond, un drame social et familial qui nous fait réfléchir sur la respon-sabilité universelle d’aider les plus vulnérables et de les écarter du danger ».

KINOKino, le rassemblement d’artistes québécois de la vidéo et du cinéma, a pour sa part été séduit par deux courts métrages, soit le documentaire d’animation expérimental Manque de preuves, de la coréenne Hayoun Kwon, et le film Brûleurs, de l’algérien Farid Bentoumi. Témoignage absolument poignant, raconté un peu comme un conte, Manque de preuve a forte-ment retenu l’attention de Kino par son « style sobre et son utilisation créative de l’obscurité ». Pour sa part, Brûleurs s’est démarqué par sa façon de « décrire l’exil à la première personne, comme si on y était ».

Kino qualifie ce film de « criant de vérité ».

CATHERINE HÉBERT, ANDRÉ GLADU ET YVES LANGLOISLes cinéastes André Gladu et Yves Langlois ont respectivement eu le béguin pour les documentaires Ithemba, l’espoir et Gnawa Music, corps et âme, deux œuvres musicales brossant les portraits de musiciens zimbabwéens et marocains hors du commun. Pour reprendre les mots d’André Gladu au sujet d’Ithemba, l’espoir : « Baignant dans la musique joyeuse, ce film nous présente des talents qui s’épanouissent dans un contexte où on aurait pu s’attendre au contraire ». Yves Langlois rajoute à propos de Gnawa Music, corps et âme : « Il nous ramène avec intelligence au cœur de l’esprit de la musique africaine ».

De son côté, Catherine Hébert a préféré un long

métrage documentaire plus intime et personnel, Bons baisers de la colonie, dans lequel la réalisatrice belge Nathalie Borgers enquête sur le passé secret de sa famille, qu’elle découvrira étroitement liée à l’Afrique coloniale : « Un film marquant parce qu’il entrecroise habilement histoires troubles où se mêlent secrets de famille et passé colonial. C’est un récit personnel empreint d’une sincère humanité».

Le Festival international de cinéma Vues d’Afrique donnera son coup d’envoi le vendredi 27 avril à 19h au Cinéma Impérial, Centre Sandra et Leo Kolber, Salle Lucie et André Chagnon, avec le film d’ouverture 30 DEGRÉS COULEUR des réalisateurs français Lucien Jean-Baptiste et Philippe Larue.

Informations : www.vuesdafrique.org

Du 27 avril au 6 mai7 films «coups de cœur»au 28e Festival international de cinéma Vues d’Afrique

AVIS AUX AMES

CHARITABLESEnfant trisomique âgée de 08ANS…

Opérée du cœur à l âge d'un an et 4 mois, sœur de 05 autres enfants A besoin d'aide financière pour sa scolarisation dans une école spé-cialisée et soins médicaux Prière contacter le Numéro au Maroc 011 212 662243170 Pour envoi de don

DIEU vous protège et compense votre générosité.

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nº 179 du 26 avril au 9 mai 201226 Atlas.Mtl

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nº 179 du 26 avril au 9 mai 201227 Atlas.Mtl

Sports

Du bon usage du sportLe «Projet Contact»C’est une nouvelle façon de s’engager dans la com-munauté, de développer une police de proximité, à vocation préventive et éducative, qui vient d’être initié par le le Poste de quartier 30 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en collabo-ration avec l’Arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Cela s’appelle le «Projet Contact».

Pour procéder au dévoilement du projet, les per-sonnes suivantes prendront la parole : l’agent

Au titre de ce projet, au cœur même du Petit Maghreb, au Club Promartial, des hommes entre 18 et 30 ans et des filles entre 13 et 17 ans, issus de la communauté maghrébine, ont été choisis pour recev-oir des cours d’arts martiaux dispensé par des polic-iers, dont des «agents pacificateurs», avec l’aide de bénévoles. L’objectif : favoriser le rapprochement entre cette communauté, l’Arrondissement et les policiers, développer leur sentiment d’appartenance à leur milieu de vie et faire d’eux de bons ambassa-deurs dans leur communauté.

Piloté par l’agent Salvatore Serrao, du Poste de quartier 30, le projet a bénéficié d’un financement municipal mais également du concours financier du Programme Bon départ de Canadian Tire.

Il a été officiellement lancé le 21 avril 2012 au Club ProMartial en présence de Mme Anie samson, maire de l’arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, de M. Stéphane Lemieux, assistant-directeur du SPVM, de M. Marc Charbonneau, commandant et chef du Poste de quartier 30 ainsi que de Mme Diane Dupuis, directrice régionale de la

Fondation Bon Départ.

Vincent Richer, ancien chef du Poste de quartier 30 et

actuellement en charge des relations avec les commu-nautés au QG du SPVM était également de la partie.

Le 22e Rallye Aïcha des Gazelles s’est achevé le 17 avril 2012 à Foum-Zguid dans le sud du Maroc. Prédominance française oblige, les équipages tricolo-res ont accaparé le haut du classement. Côté québé-cois, les gazelles sont de retour au pays avec des for-tunes diverses. Il y a celles qui ont réalisé la meil-leure performance canadienne. Et il y a celles pour qui l’épreuve aurait pu s’avérer dramatique.

En terminant 17es (sur 129) du classement général de la catégorie Camions 4×4, Marie-France Bussière et Marie Tremblay ont été les meilleures Canadiennes. Leur performance est d’autant plus notoire qu’il s’agissait de leur deuxième participation seulement à ce rallye d’endurance et d’orientation. On peut leur souhaiter une victoire pour la prochaine fois puisque selon l’équipage, «à la première participation, on y va pour comprendre, la seconde pour essayer, la troisième pour gagner».

«Cela s’est super bien passé, on était super concen-trées. La navigation s’est plus faite en équipe, on s’arrêtait moins pour repérer le terrain, on a gagné en précision et en rapidité. On a joué un peu dans la cour des grands», commente la navigatrice Marie Tremblay.

Cinquantièmes de la première étape, les deux gazelles n’ont cessé ensuite d’améliorer leur classement. C’est lors des deux étapes marathon qu’elles ont obtenu leurs meilleurs résultats: 17es et 5es à l’arrivée, engrangeant les points nécessaires pour intégrer le top 20 final.

«Les étapes marathon se déroulent sur deux jours, il y a plus de balises à trouver, on dort dans le désert. Le parcours est fait de dunes et de terrain normal. On a eu une tempête de sable, de la pluie, de la boue. On a fait de gros progrès en navigation et en conduite», explique Marie Tremblay.

Si elles ont fait des progrès, il en est d’autres qui ont appris rapidement. Catherine Verreault et Karine Gilbert ont terminé 17es (sur 86) du classement Première participation. L’équipage saguenéen gardera un bon souvenir de l’épreuve.

Josée Roberge et Julie Vivier ne peuvent en dire autant. Victime d’un accident de la route à la fin de la deuxième étape, l’équipage est revenu à Montréal beaucoup plus vite que prévu. Les deux femmes ont heurté un camion sur une portion goudronnée. Un gros impact. Bilan: voiture cassée, quelques ecchy-moses et une grosse frayeur pour les passagères qui

s’en sont sorties indemnes.

«Cela aurait pu arriver n’importe où, j’aurai pu avoir un accident ici à Longueuil. Cela fait partie des ris-ques d’un rallye», dit la pilote Josée Roberge, déçue, mais philosophe.

Pour son équipage comme pour les autres, la tentation est grande de reprendre la route du désert. Il reste à trouver le temps et l’argent pour cela.

Source : Presse Canadienne

Trophée Aïcha des GazellesJoies et frayeurs Québécoises

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nº 179 du 26 avril au 9 mai 201228 Atlas.Mtl

Sports

Le football marocain, naviguant entre un profession-nalisme affiché et un amateurisme vécu, continue de jouer avec le feu en laissant la violence s’installer sournoisement à l’intérieur des stades.

Le dernier incident en date a eu lieu à Casablanca où un jeune supporter a trouvé la mort, à l’issue du match opposant les FAR de Rabat au Wydad de Casablanca.La violence dans les stades au Maroc est devenue un phénomène récurrent qui prend une ampleur alarman-te. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est la fréquence qui ne fait qu’augmenter alors que les délais séparant deux incidents consécutifs ne font que s’amenuiser.

L’absence de concertationComme pour tous les phénomènes touchant plusieurs acteurs à la fois, chacun rejette la responsabilité sur l’autre et les incidents de violence dans les stades du Maroc n’y échappent pas. Entretemps, le danger de catastrophe perdure et le football marocain finira, un jour, si rien n’est fait, par vivre un drame analogue à celui de Port Saïd qui vient, récemment, de faire 74 victimes.

De nombreux acteurs participent à l’organisation d’un match de football; même si l’importance de leur rôle est inégale, aucun d’eux ne doit être négligé. Chacun d’eux doit assumer pleinement ses responsabilités et l’idéal serait qu’ils puissent se concerter.

Pour éviter à notre pays de vivre des catastrophes

dans le futur, tous les acteurs : le ministère de la jeu-nesse et des sports, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la santé, les élus locaux, la fédération Royale marocaine de football(FRMF), les clubs, les associations de supporters doivent non seulement assumer leurs responsabilités propres mais aussi se concerter entre eux pour adopter des solutions collé-giales, certainement plus efficaces.

Mieux vaut prévenir que sanctionnerSuite aux incidents de Casablanca, pendant le match FAR-WAC, 44 personnes dont 19 mineurs, ont été arrêtés; ils ont comparu devant le tribunal pour hooli-ganisme, dégâts aux installations sportives, violence vis-à-vis des forces de l’ordre, dégâts aux biens de l’État, vols avec violence et détentions d’armes blanches.

Pour ces incidents, la commission de discipline de la FRMF a infligé au Wydad de Casablanca quatre matches sans public et 10.000 dirhams d’amende.

Rappelons que, quelques mois avant les incidents de Casablanca, la ville de Fès a vécu des débordements aussi graves suite à des jets de projectiles. Cette suc-cession de scènes de violence tend à confirmer que les mesures punitives, aussi sévères soient-elles, peuvent s’avérer inefficaces car pour résorber ce problème grave, il faut agir à la source en mettant le paquet sur la prévention.

Et, dans ce cadre, quatre mesures, au moins, semblent

inévitables et doivent être appliquées d’urgence :1. Doter les stades de caméras de surveillance et réor-ganiser l’accès au stade en étroite collaboration avec les autorités locales;2. Interdire l’accès au stade aux mineurs non accom-pagnés;3. Sensibiliser les supporters et les parents de mineurs sur les dangers de la violence sur les stades;4. Les médias doivent contribuer à l’éradication du problème en sensibilisant tous les acteurs.

Pour montrer à nos lecteurs l’ampleur et les risques graves de ces phénomènes de violence dans les stades, nous leur proposons une liste exhaustive des incidents les plus graves de violence qui ont entaché l’histoire du football dans le monde ainsi que les principales mesures prises, à l’échelle internationale, pour lutter contre le phénomène.

Du mauvais usage du sportViolence dans les stades

1- Pérou - 23 mai 1964 : 320 morts et un millier de blessés au cours d'un match Pérou-Argentine au stade Nacional de Lima, à la suite d'un mouvement de foule dans les tribunes. Les portes du stade étant fermées, les supporteurs ne peuvent pas s'échapper et meurent piétinés ou asphyxiés.

2- Écosse - 2 janvier 1971 : 66 morts au cours du derby Rangers-Celtic dans un mouvement de foule dans une tribune de l'Ibrox Stadium. Le choc est d'autant plus grand que le stade avait déjà connu une catastrophe avec 26 morts en raison de l'effondrement d'une tribune pendant un Écosse-Angleterre en 1902.

3- Angleterre - 11 mai 1985 : 56 morts dans l'incendie dans la tribune principale en bois au cours du match Bradford-Lincoln City.

4- Belgique - 29 mai 1985 : 39 morts dans le stade du

Heysel à Bruxelles. Avant le début de la rencontre entre Liverpool et la Juventus, des hooligans anglais envahissent une tribune où se trouvent de nombreux tifosi de la Juve. Des grilles de séparation et un muret s'effondrent sous la pression de la foule.

5- Angleterre - 15 avril 1989 : 96 supporteurs de Liverpool meurent dans une bousculade dans les tri-bunes vétustes du stade de Hillsborough à Sheffield, lors de demi-finale de la Coupe d'Angleterre entre Liverpool et Nottingham Forest.

6- Afrique du Sud - 13 janvier 1991 : 40 morts à Orkney dans des affrontements pendant un match Orlando Pirates-Kaizer Chiefs après l'annulation d'un but par l'arbitre.

7- France - 5 mai 1992 : 18 morts et plus de 2.300 blessés dans le stade Furiani à Bastia (Corse, sud).

Peu avant la demi-finale de la Coupe de France entre Bastia et l'Olympique de Marseille, une tribune provi-soire de 10.000 places érigée au mépris de nombreus-es règles de sécurité s'effondre.

8- Afrique du Sud - 11 avril 2001 : 43 morts dans une gigantesque bousculade au stade d'Ellis Park à Johannesburg au cours d'un match de championnat Orlando Pirates-Kazser Chiefs. Des milliers de sup-porteurs sans billet forcent l'entrée du stade déjà plein.

9- Ghana - 10 mai 2001 : 126 morts à Accra à la fin du match entre Hearts of Oaks et Kumasi quand des supporteurs de Kumasi, mécontents de la défaite de leur équipe jettent des projectiles et cassent des sièg-es. La police tire des grenades lacrymogènes. Voulant s'enfuir, les spectateurs trouvent les portes fermées.

Chronologie des neuf plus grands drames du football

Par Radouane Bnou-Nouçair

La lutte contre le hooliganismeL’expérience a montré que la police ne peut affronter seule ce fléau; la lutte contre le hooliganisme nécessite une démarche intégrée faisant intervenir l’ensemble des parties concernées.

Depuis l’incident du Heysel en 1985, de nombreuses mesures de prévention ont été mises en œuvre. Des mod-ifications ont été apportées à l'infrastructure des stades par la mise en place de grillages et de caméras et par la

systématisation des places assises; toutes ces mesures ont permis faciliter la surveillance.

D’autres mesures comme la séparation des supporters et l’amélioration de l'organisation de la billetterie ont ren-forcé l’approche sécuritaire.

Cependant, toutes ces mesures ne suffisent pas à se pré-munir contre d’éventuels incidents; elles doivent être

accompagnées d’une plus grande implication de l’ensemble des acteurs concernés.

Les joueurs, les entraîneurs et les officiels des clubs doi-vent surveiller leur comportement car il a une forte influ-ence sur l’attitude des supporters. Les associations de supporters doivent s’activer plus et beaucoup s’impliquer vu la grande importance de leur rôle.

www.atlasmedias.com

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Podium

Au cours de sa réunion du 18 avril 2012, le Conseil des ministres a procédé à plusieurs nominations au sein des commissions et conseils con-sultatifs tels la Commission d’évaluation de l’enseignement, le Conseil du statut de la femme, le Comité de retraite du RREGOP et d’autres régimes, la Commission québécoise des libérations condition-nelles et la Régie du cinéma.Notre concitoyenne R’kia Laroui a, à ce chapitre, été reconduite dans les fonc-tions, qu’elle exerce depuis 2004, de membre du Conseil du Statut de la Femme au sein duquel elle occupera dorénavant la fonction de Vice-Présidente.

Titulaire d’un Doctorat en sciences de l'éducation (Université de Laval), d’une Maîtrise en sciences de l'éducation (Université de Sherbrooke) et d’une Licence en Lettres (Université Mohamed V, Rabat - Maroc), Rkia Laroui enseigne à l’Université du Québec à Rimouski depuis 2002 après avoir exercé en qualité de Professeure invi-tée et associée à l’université de Laval, à l’ Université Hassan II de Casablanca et à l’École normale supérieure de Meknès

Possédant une vaste expérience en enseignement universitaire de la didactique du français, de langues et de littérature francophones, elle est membre de comités scientifiques reliés à son domaine, notamment de l’Association internationale pour la

recherche en didactique du français (AIRDF), a participé à plusieurs mis-sions d’études au Maghreb, en Europe, en Afrique et en Amérique, et a publié des livres et de nombreux articles scientifiques portant sur l’enseignement, la littérature, la lin-guistique, la culture et l'écriture fémi-nine. Engagée depuis longtemps dans le mouvement associatif féminin afin de travailler à l’amélioration des con-ditions de vie des femmes, elle siège au conseil d'administration et au comité exécutif de l'Université du Québec à Rimouski depuis trois ans et préside le conseil d'administration de l'organisme Accueil et Intégration du Bas-Saint-Laurent.

En 2006, R’Kia Laroui avait égale-ment été nommée au Comité-conseil sur l’intégration et l’accommodement raisonnable en milieu scolaire. Ce comité regroupe une vingtaine de par-ticipants (dont trois experts externes), provenant des milieux gouvernemen-taux et scolaires avait mis sur pied pour faire le point sur les situations délicates que pose l’intégration des jeunes issus de l’immigration dans les milieux scolaires québécois», expli-que Mme Laroui. Les écoles clandes-tines, le port du kirpan ou du voile, l’accès à un local de prière dans les écoles, le refus de suivre les cours de natation, la juxtaposition des cou-tumes culturelles ou religieuses: le comité a à réfléchir à toutes ces ques-tions qui font souvent l’actualité, pour dire ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas dans les milieux scolaire.

Vice Présidente du Conseil du Statut de la FemmeR’kia Laroui,

Mme R'kia Laroui

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