Atlas participatif des paysages de chaussan

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1 Diagnostic partagé et propositions d’actions pour l’amélioration du cadre de vie communal Atlas participatif des paysages de Chaussan

description

Cet atlas répertorie les richesses et les potentiels paysagers de la commune de Chaussan, dans le but de les préserver et les mettre en valeur dans les projets d'aménagements. Son contenu s'est enrichi grâce aux 5 ateliers participatifs réalisés avec élu-es et habitant-es au cours de l'année 2014.

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Diagnostic partagé et propositions d’actionspour l’amélioration du cadre de vie communal

Atlas participatif des paysages de Chaussan

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SOMMAIREPréambule 3

- première partie: APERÇU1. La topographie... 5...Et les masses végétales comme premières clés de lecture 72. Un territoire d’une richesse exceptionnelle 8...Qui le doit en grande partie à son agriculture 93. Un bourg dense au coeur de la campagne agricole 10...un cadre de vie singulier dont les particularités s’estompent 114. un cadre de vie que vous pouvez changez 12Deux scénarios imaginaires pour 45 nouveaux logements d’ici 2030 13

- deuxième partie: LES LIEUX D’ACTION1. Des ateliers pour répertorier les connaissances et les problèmes 152. Les atouts du cadre de vie: entre grands paysages idéalisés 16 ...Et potentiels immédiats des micro-lieux 173. Un centre bourg attractif, structurant et ouvert sur les environs 184. Pinloup: Un belvédère qui domine le village 205. La grange / pré Maillard: une entrée pour le village 226. Les ménestrels: La première image de chaussan en arrivant 247. Le pré meunier: une volonté de renouer le lien avec le centre bourg 26

- troisième partie: CONCLUSION

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A qui s’adresse ce document?Ce document s’adresse en premier lieu aux habitant.e.s de Chaussan car c’est vous qui fabriquez le cadre de vie.

Qui sont les auteur.e.s de ce document?Ce document est le fruit d’un travail collectif mené entre les habitant.e.s de Chaussan, les élu.e.s et moi-même, étudiant à l’école de Paysage et d’Architecture de Bordeaux.. Nous avons mélangé nos compétences et nos connaissances afin de réaliser ce document collaboratif.

Pourquoi travailler sur le cadre de vie à Chaussan?Comme dans beaucoup de villes et villages en France, les paysages chaussanais connaissent des bouleversements importants ces dernières décennies: nouvelles habitations, nouvelles infrastructures, changement des pratiques agricoles,...Nommer ces changements, les rendre visibles, les débattre, c’est la première étape pour ne pas les subir, et pouvoir les influencer.

Pourquoi vouloir travailler avec les habitant.e.s, les travailleur.se.s, les agriculteur.ice.s, les élu.e.s...?Le cadre de vie et les paysages sont le reflet des relations entre les hommes, les femmes et leur environnement: une équipe municipale qui étend la commune, un particulier qui dépose un permis de construire, un agriculteur qui produit, un entrepreneur qui s’implante, un particulier qui plante sa haie... Chacun impacte sur le cadre de vie, il est donc légitime que chacun puisse partager son expérience personnelle, et participer aux débats et décisions concernant le cadre de vie. Mais il est également intéressant que chacun soit le relais, à sa manière, d’une volonté collective d’agir sur celui-ci.

Quel est le contenu de ce document?Ce document reprend le contenu des ateliers de paysage menés avec les habitant.e.s et les élu.e.s de mars à mai 2014 ainsi que les observations de terrain et les recherches que j’ai effectuées depuis novembre 2013. C’est un inventaire des principaux enjeux territoriaux ainsi que les pistes de projets qui pourront être mis en oeuvre dans le futur.

Quel est l’objectif de ce document?Ce document est une porte d’entrée pour la réalisation d’actions de votre part en faveur de votre cadre de vie. Il propose une démarche pour améliorer tous ensemble le cadre de vie à Chaussan: maintien d’une agriculture génératrice de richesses, réflexion sur la forme et le nombre des nouvelles constructions, création d’espaces publics favorisant la vie de quartier, fleurissement favorisant la biodiversité et des économies de moyens...En faisant des propositions concrètes, ce document vise aussi à faire réagir, à débattre des intérêts divergents, à exprimer des accords ou des mécontentements et envisager des moyens d’agir. Bref, de permettre à tou.te.s de partager la dimension politique de votre cadre de vie.

Ce document de synthèse est divisé en 3 parties:

- la première partie est un état des lieux général qui reprend et analyse le territoire «de loin», avec un certain recul historique. Cette partie provient majoritairement d’un travail personnel de paysagiste réalisé après les ateliers.

- la seconde partie est le fruit des 5 ateliers menés sur la commune de février à mai 2014, des rencontres et des interviews effectués sur cette période. Il s’agit d’un travail beaucoup plus fin et localisé, émanant des habitant.e.s, des agriculteur.ice.s, des élu.e.s... Ces ateliers nous ont permis de pointer des questions et des problèmes que je n’aurais pas vus en tant que spécialiste.

- la troisième partie est une ouverture sur les actions possibles de la part des habitant.e.s, de la mairie, des services techniques...

Le paysage et le cadre de vie, quelle différence?

Nous avons constaté que dans l’esprit des personnes ayant participé à cet atlas, le paysage fait référence à des grands sites naturels, exceptionnels et idéalisés (les montagnes, la nature sauvage, les ruisseaux), alors que le cadre de vie évoque quelque chose de plus proche et plus quotidien (le trajet pour aller au travail, l’ambiance de son jardin ou de son quartier...)

Dans l’atlas nous nous intéressons aux deux aspects: l’exceptionnel et le quotidien. D’ailleurs, pour les spécialistes, le paysage englobe ces deux dimension.

PRéAMbULE

PAYSAGE SUbI

AGIR INDIVIDUELLEMENT SANS CONSTRUCTION COMMUNE

PAYSAGE CHOISIDISCUTER

CONNAÎTREDÉCIDER

AGIR COLLECTIVEMENT

> projet de paysage

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hauteurs

panorama général depuis la route de St Sorlin

première partie: APERÇU

milieu de pente

fond de vallée humide

La Roche

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panorama général depuis la route de St Sorlin

1. LA TOPOGRAPHIE...La topographie est l’un des éléments majeurs pour comprendre l’organisation générale du territoire. En effet l’altitude varie de plus de 400m entre la Piasse (380m) et les Moussières (800m). La qualité des sols, l’exposition aux vents, la température varient beaucoup en fonction de l’altitude.

On remarque ainsi que, historiquement, les villages

et hameaux, mais aussi l’activité agricole se sont concentrés à une altitude intermédiaire, fuyant les froides hauteurs et les fonds de vallée humides privilégiant les versants bien exposés et les terrains les plus plats.

Église de Chaussan

Pinloup

La Saignette

Le Pré Meunier

Les Ménestrels

Le Charmay

Le Richoud

Garennes / Piraudes

Pré Maillard

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la Piasse

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fond de vallée humide

milieu de pente

hauteurs

CARTE DE DIAGNOSTIC GéNéRALpanorama général depuis la route de St Sorlin

LÉGENDE

- LES MASSES VÉGÉTALES

espaces ouverts

forêt de feuillus

vergers

ripisylve

arbres de jardin

les cours d’eau

et points d’eau

- LES FORMES URBAINES DU BOURG

centre bourg

hameaux

pavillonaire récent (<1970)

habitat dense récent

siège d’exploitation agricole

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5

l igne de crête

limite communale

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Les espaces ouverts apparaissent en clair sur la carte car ils apportent de la lumière, des respirations, des vues.

Nous les définirons plus précisément en seconde partie, car derrière l’appellation commune d’«espaces ouverts», il existe une grande variétés de forme et d’usages (prairies, céréales, maraîchage...)A noter que ces espaces ouverts sont souvent délimités par des haies, des clôtures, des chemins...

ARBRES DE JARDIN

Arbres isolés ou en groupe, utilisés comme ornement dans les jardins. Ils forment des masses végétales relativement clairsemées.

Ces arbres aux allures exotiques témoignent de l’engouement populaire

pour les végétaux qui sortent de l’ordinaire. Les plus jolis sujets se retrouvent dans les jardins vieux de plus de 30 ans.

RIPISYLVES

Boisements plus ou moins larges et opaque situés le long des cours d’eau.

Quasiment tous les cours d’eau de Chaussan sont soulignés par une ripisylve ancienne, formant des cordons de

grands arbres très reconnaissables car les ripisylves soulignent tous les points bas du territoire. Elles forment également des réseaux très importants sur le plan écologique.

VERGERS

Arbres de petite taille (h<5m) destinés à la production de fruits (cerises, pommes, poires). Le regard traverse facilement et les rangs soulignent la topographie du site

Ils se retrouvent surtout à l’Ouest de la commune, sur les parties hautes et relativement pentues.

...ET LES MASSES véGéTALES COMME PREMIèRES CLéS DE LECTURE

LES GRANDES MASSES ARBORÉES FORÊT DE FEUILLUS

RIPISYLVE

VERGERS

maraîchage

prairie

LES ESPACES OUVERTS ET LEUR DÉCOUPAGE

labour

VERGERSprairie

prairie

VERGERS

FORÊT DE FEUILLUS

Végétation arborée dense avec sous-bois souvent épais. Dominance des chênes et châtaigniers.

Elle occupe principalement les zones d’altitude 222 les versants mal exposés

222 ou les terrains très en pente 222. Elle témoigne d’une gestion pragmatique du territoire, produisant du bois d’oeuvre et de chauffe ainsi que de la nourriture (châtaignes, gibier, champignons...) sur des parcelles difficiles à exploiter autrement. Aujourd’hui, elle peut être le signe d’un recul de l’agriculture également (la forêt s’installe sur les friches agricoles).

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Versant Sud en dessous du hameau de la Roche.

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A Chaussan, nous sommes en présence d’un territoire aux milieux très diversifié: prairies, forêts, céréales, vergers, zones humides, coteaux secs...Une autre manière d’appréhender la qualité d’un territoire est d’en étudier les lisières, ces zones de contacts entre 2 milieux différents.

Les limites entre 2 milieux sont en général d’une grande richesse écologique et paysagère. Ces lisières peuvent être de différentes natures, plus ou moins épaisses, plus ou moins linéaires, entre milieux «naturels» ou artificiels... On pourrait décrire des centaines de lisières différentes sur le territoire communal. Je propose ici de donner quelques grands types de lisières qui peuvent se retrouver un peu partout et dont vous connaissez sûrement des exemples.

2. UN TERRITOIRE D’UNE RICHESSE EXCEPTIONNELLE

FORÊT / AGRICULTURElisière entretenu par le bétail

FORÊT / FRICHES AGRICOLESLa forêt gagne du terrain, la lisière se déplace

HABITATIONS / JARDIN / AGRICULTURElisière échancrée

HABITATIONS / JARDIN / AGRICULTURElisière nette

HABITATIONS / HAIE MONO SPÉCIFIQUE / AGRICULTURElisière aveugle

FORÊT / COURS D’EAU / AGRICULTURE

AGRICULTURE / HAIE / CHEMIN / AGRICULTUREMicro-milieux créés par la haie

AGRICULTURE / HAIE / ROUTE / MURET / AGRICULTUREMicro-milieux créés par la haie et le muret de pierre

FORÊT

PRAIRIE

CHEMIN MURET

BROUSAILLE

De nombreuses lisières entre différents milieux

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...QUI LE DOIT EN GRANDE PARTIE à SON AGRICULTURE

Nous venons de le voir, les paysages de Chaussan sont extrêmement diversifiés. S’ils peuvent paraître naturels à première vue, ils sont la plupart du temps le fruit des activités humaines, et plus particulièrement de l’agriculture.

Regardons le territoire d’une manière un peu particulière, faisons abstraction des espaces urbanisés et des forêts pour nous intéresser uniquement à l’agriculture. La carte ci-contre représente justement le territoire de Chaussan sans les espaces urbanisés ni les forêts. Comme on peut le voir, l’agriculture est de loin l’usage qui domine pour l’utilisation du territoire. Si l’on considère les différents types de cultures, les prairies, les céréales, les vergers, le maraîchage, les cultures sous serres, on comprend que l’agriculture gère et construit les paysages de la majorité du territoire (supérieur à 75%). Ce qu’on appelle «nature» par abus de langage correspond très souvent à des espaces agricoles, donc sous très forte influence humaine.

Certains de ces espaces ou équipements agricoles sont moins bien acceptés que d’autres par les non-agriculteurs. Il s’agit surtout des tunnels en plastique (serres) ou des nouveaux hangars de stockage. Si il est vrai que ces équipements peuvent paraître disgracieux, il ne faut pas oublier qu’ils sont démontables facilement et constituent des outils modernes permettant aux agriculteurs de maintenir leur activité. Cette activité qui, rappelons-le, modèle la grande majorité de l’espace communal.

Panorama général depuis Arfeuille. Cet espace qui peut paraître naturel est en réalité sous forte influence humaine (agriculture essentiellement)

L’IMPORTANCE DE L’AGRICULTURE DANS LA CONSTRUCTION DES PAYSAGES Seuls les espaces agricoles sont représentés sur cette carte. Urbanisation et forêts en blanc.

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3. UN bOURG DENSE AU COEUR DE LA CAMPAGNE AGRICOLELa forme que prennent les lieux d’habitations et les activités sur le territoire témoignent d’une certaine organisation de la société. Si les formes évoluent, cela veut dire que la société évolue également. Regardons ce qui s’est passé à Chaussan ces 40 dernières années.

env.1960

ESPACE AGRICOLE

ESPACE D’HABITATION

Comme on peut le voir sur la photo ci-contre, le centre bourg faisait office de point de repère dans le paysage, de lieu de concentration pour le bâti et les activités. Malgré une densité assez élevée (40-50 lgmts/ha), le village reste intégré et tourné vers la campagne environnante; signe que densité du bâti et intégration au monde rural peuvent se conjuguer harmonieusement. Nous avons d’ailleurs noté que l’agriculture pénètre le village grâce aux jardins privés qui prolongent les champs ou les vergers, créant un lien et une transition entre 2 mondes qui sont liés (les agriculteur.ice.s travaillent et vivent sur le même lieu).

Tout d’abord, les lieux d’habitation se répartissent sur le territoire entre un centre bourg et des hameaux régulièrement répartis. Ces hameaux étaient autrefois le siège unique des exploitations agricoles, tandis que le centre bourg accueillait également les populations et activités non-agricoles.

UN bOURG QUI DOMINE LES ENvIRONS, POINT D’ATTRACTION FACILEMENT IDENTIFIAbLE DANS LE PAYSAGE

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Le centre bourg est un lieu de vie et d’activités au centre du monde rural agricole. Son importance et sa centralité se lisent dans le paysage: un point dense et concentré qui domine les alentours sur un replat du versant.La lisière entre le village et la campagne est très échancrée et irrégulière. L’espace agricole et l’espace d’habitation se trouvent en contact au travers d’une multitude de lisières précises, ouvertes et irrégulières.Tous ces éléments et leur agencement sont caractéristiques du terroir, ils témoignent d’une société rurale agricole et participent à son identité.

A partir des années 70, on voit se construire un nombre important de nouvelles habitations sur la commune. Elle correspondent à un accroissement naturel de la population, mais aussi à la venue de nouveaux arrivant.e.s. Ces nouvelles constructions peuvent être isolées, proche des hameaux existants, ou plus généralement en lotissement. Au même moment, la perte de vitesse de l’agriculture et l’absence de politique régulatrice autorisent la vente de très grands terrains pour la construction. Il en résulte la création d’un tissu urbain très lâche et très étendu qui se développe à côté du centre-bourg.

Aujourd’hui, la superficie des lotissements a largement excédé celle du bourg historique. Ces nouvelles maisons à l’architecture et l’aménagement universel véhiculent leur propre identité qui vient «se poser sur le territoire», développant très peu de lien avec celui-ci. Si l’on regarde la lisière de ces lotissements, elle est souvent très brutale, linéaire et aveugle, témoignant du repli du quartier sur lui même, et du peu de connections avec la campagne environnante, ou même avec le bourg. Le village de Chaussan a subi beaucoup de changements depuis 40 ans, et sa forme urbaine n’a plus grand chose à voir avec celle qu’il avait jusqu’en 1960.

201219911971le centre-bourg... ...perd petit-à-petit de sa lisibilité... ...à mesure que les alentours se construisent en

pavillons isolés

...UN CADRE DE vIE SINGULIER DONT LES PARTICULARITéS S’ESTOMPENT

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DANS QUEL vILLAGE - vIvONS-NOUS ? - vOUDRIONS-NOUS vIvRE ?

Afin de répondre à ces questions, nous avons réalisé 5 ateliers de paysage de mars à mai 2014. Ils visaient à récolter les informations permettant de construire un diagnostic critique et bigarré. Ce diagnostic est la première étape pour la construction d’un projet de paysage visant l’amélioration du cadre de vie et des paysages à Chaussan. Ce projet pourra se matérialiser au travers d’actions émanant de personnes privées (habitant.e.s, agriculteur.ice.s, collectifs...). ou publiques (Pays Mornantais, mairie de Chaussan...)

4. UN CADRE DE vIE QUE vOUS POUvEz CHANGEz

Ce photomontage permet de mesurer l’impact paysager que peuvent avoir nos choix individuels et collectifs. En haut le CHOIX de construire dense autour du village, en bas LAISSER CONSTRUIRE comme chacun.e souhaiterait, en pavillons individuels avec un grand jardin.

Discuter et débattre de ce que nous voulons pour Chaussan, trouver des solutions pour que nos souhaits se réalisent, c’est décider de l’avenir de la commune en terme de paysages. Se désengager, rester inactif, c’est aussi accepter que le cadre de vie change sans avoir de prises sur ces changements.

NOTE:Ces deux scénarios sont purement imaginaires, et illustrent simplement les différentes options possibles pour l’installation de nouveaux logements sur la commune, et leurs conséquences sur le paysage

La mise en lumière des dynamiques en cours nous amène naturellement à questionner nos choix en terme d’urbanisme et de cadre de vie. Dans quel village vivons-nous aujourd’hui? Et dans quel village voudrions-nous vivre? Les élu.e.s portent habituellement la responsabilité des décisions concernant le cadre de vie, mais chacun est acteur ou actrice du paysage dans lequel il vit.

LES ORIENTATIONS DU PLU ACTUEL (Plan Local d’Urbanisme)

PLU: Plan Local d’UrbanismeC’est le principal document de planification pour la commune. Il permet de définir les zones constructibles, les zones naturelles à préserver, les zones agricoles...Le PLU est un document dont le contenu est discuté et approuvé en conseil municipal, et qui peut être mis à jour pour rester en adéquation avec le cadre légal, les documents de planification d’un niveau supérieur ou simplement avec les ambitions et les perspectives d’aménagement de la commune.

ESPACE NATUREL (inconstructible)ceinture verte

ZONE À URBANISER EN PRIORITÉ

ZONE À URBANISER

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DEUX SCéNARIOS IMAGINAIRES POUR 45 NOUvEAUX LOGEMENTS D’ICI 2030

HAbITAT DENSE AUTOUR DU bOURG (cela demanderait la révision du PLU pour supprimer la bande inconstructible)

Habitat pavillonaire isolé en lotissement

DéCIDER

LAISSER FAIRE

45 logements (maisons de village)

15 logements (pavillons isolés)

10 logements (pavillons isolés)

15 logements (pavillons isolés)

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deuxième partie: LES LIEUX D’ACTION

Église de Chaussan le pré Meunier

Pinloup

les Ménestrels la Grangepré Maillard

GAEC Caillot

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Puisque les paysages se modifient au fil des ans sous l’influence des politiques et des activités humaines, il apparaît important de connaître ce qui collectivement a de la valeur afin de le préserver. Les ateliers de paysage que nous avons réalisés au printemps étaient là notamment pour répondre à cet objectif.

LES ATELIERS DE PAYSAGELes ateliers se sont déroulés de mars à mai 2014 et couvraient chacun une thématique particulière: - les paysages de l’eau (15 mars) - les formes urbaines existantes ( 19 avril)- les nouvelles constructions (26 avril)- paysages et agricultures (17 mai)- le fleurissement (24 mai)

Les 2 ou 3 jours précédant l’atelier étaient l’occasion pour moi d’arpenter le territoire en relevant les informations en lien avec le thème abordé, rencontrer les habitant.e.s, les agriculteur.ice.s, les techniciens, l’équipe municipale et ainsi préparer la séance de travail à venir en éclaircissant le sujet.Puis venait le temps de l’atelier qui consistait le plus souvent en une balade commentée sur le terrain. Les participant.e.s étaient invitées à partager leur vision du cadre de vie, échanger nos connaissances, mettre en avant ce que nous considérions comme un atout ou au contraire ce qu’il faudrait changer... Chaque prise de parole était l’occasion de débattre, d’argumenter ou de tomber d’accord sur certains points. Un compte-rendu a été rédigé à la fin de chaque séance afin de consigner ce qui avait été dit par écrit. Et j’ai finalement repris ces comptes-rendus pour construire le document de synthèse que vous tenez entre les mains.La structure par thème (eau, forme urbaine...) a été abandonnée au profit d’un découpage par lieux, qui semblait plus pertinent pour les habitant.e.s (le centre-bourg, Pinloup, les Menestrels...)

Utilisation expérimentales d’outils variés pour comprendre le territoire: maquette, photos aériennes géantes, cartes géantes...

Essai de mix entre une balade sur les plantes médicinales

et un atelier sur les paysages agricoles. (à améliorer)

Discussion avec les élu.e.s autour du PLU (Plan Local

d’Urbanisme), le principal outil pour réglementer l’urbanisation de la commune (où et comment

construire).

Rencontres et échanges avec les habitant.e.s croisé.e.s lors des balades

Balades commentées pour recueillir des connaissances et des expériences de terrain. Discussions, clarification et mise en forme des problèmes rencontrés et des solutions à apporter. Travaux effectués par les participant.e.s.

1. DES ATELIERS POUR RéPERTORIER LES CONNAISSANCES ET LES PRObLèMES

DES ATELIERS EXPéRIMENTAUX QUI ONT PERMIS LA COLLECTE DE PRéCIEUSES CONNAISSANCES HAbITANTES.

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A la question: qu’est ce qui a de la valeur dans le paysage (plusieurs réponses possibles), 25 chaussanais.e.s ont répondus:

- la nature (13x) dont les arbres et forêts (4x), les montagnes (x10), dont les Alpes (4x), le Mt Blanc (4x), le Pilat (1x), les Mts du lyonnais (1x)- le village (7x) dont l’église 3x) la place de l’eglise (1x)- l’agriculture (4x) dont les vergers (1x), les enclos (1x), les champs cultivés (1x)

Ce montage reprend brièvement le résultat du questionnaire en matérialisant les éléments qui ont de la valeur dans le discours des chaussanais.e.s. On remarque que le village «historique» (7x), et particulièrement l’église (4x), y occupent une place prépondérante alors que les nouvelles constructions sont totalement absentes des discours. Les éléments faisant référence à la nature et aux montagnes sont également très nombreux (23x) , alors que l’agriculture qui construit + de 75% du territoire communal est quasiment absente des discours (4x).

Il y a visiblement un écart conséquent entre le territoire tel qu’il est perçu et tel qu’il est en réalité. En faisant la différence entre les paysages sublimes et les paysages quotidiens, vous, les habitant.e.s, vous excluez de ce sublime. En effet, les activités quotidiennes, les nouvelles constructions, les jardins des lotissements n’apparaissent quasiment jamais dans les discours. Vous faîtes pourtant bien partie de ce territoire et de ces paysage. Et vos actions modèlent ce paysage malgré tout. Il est donc urgent de vous rendre la place qui vous revient: celle de concepteur.ice et de constructeur.ice du paysage.

LES GRANDES vALEURS PAYSAGèRES POUR LES CHAUSSANAIS.E.S

- Pourquoi vous ne parlez jamais des lotissements comme des paysages que vous appréciez?- Pourquoi les beaux paysages sont souvent lointains ?

- Dans votre maison, dans votre jardin, dans votre quartier, ne faites-vous pas partie du paysage ?

- Comment agir pour que les lotissements et les nouvelles constructions produisent un cadre de vie de qualité auquel nous soyez fier.e d’appartenir et de participer ?

2. LES ATOUTS DU CADRE DE vIE: ENTRE GRANDS PAYSAGES IDéALISéS

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...ET POTENTIELS IMMéDIATS DES MICRO-LIEUX

Lors des balades commentées réalisées avec les habitant.e.s, une multitude d’éléments, de lieux et de problématiques ont été repérés sur le terrain. Ils sont remarquables pour leurs qualités, leurs dysfonctionnements, ou leurs potentiels.

J’ai repris tous ces éléments sur «la carte des possibles à Chaussan». Cette carte générale se décline en plusieurs zooms par quartier afin de traduire pleinement la finesse d’analyse que nous avons développée sur le terrain.

Dans le temps des 5 ateliers, il n’a pas été possible de couvrir la totalité de la commune, mais ce travail peut se répéter dans le futur sur d’autres lieux. Il s’agit là d’un travail expérimental en cours de réalisation, chacun.e est invité à le compléter.

INvENTAIRE DES éLéMENTS ET MICRO-LIEUX DU CADRE DE vIE DES CHAUSSANAIS.E.S

PINLOUP

CENTRE bOURG

LES MéNESTRELS

LA GRANGE / PRé MAILLARD

PRé MEUNIER

CARTE DES POSSIbLES à CHAUSSAN

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3. UN CENTRE bOURG ATTRACTIF, STRUCTURANT ET OUvERT SUR LES ENvIRONS

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« Le bas de la place est souvent squatée par les jeunes, j’aime bien quand il y a du monde ici»

« Ce n’est pas un espace public, c’est un parking»

« Les jardins au milieu des maisons s’ouvrent sur la campagne, il y a de très belles vues cadrées»

«Si on ne sait pas que ce bâtiment à moins de 20 ans, c’est impossible de faire la différence avec certaines fermes qui ont été rénovées».

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école

mairie

église

PINLOUP

PRé MEUNIER

« C’est dangereux pour les enfants de traverser le village par la route principale, ils passent par derrière pour aller à l’école»

mairie église

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famille Gavot

famille Wasson

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ÉLÉMENTS ET LIEUX

Terrain de sport: Revêtement en stabilisé inapproprié pour le foot et les jeux des ados en général. Il existe déjà un terrain de boule en stabilisé sur la commune. Respect des usages des uns et des autres.

Toillettes publiques: question de la qualité architecturale du bâti et intégration avec le bâti existant.

Le bâtiment de l’école et les platanes sont des éléments forts du patrimoine.

Le fleurissement autour de l’école se fait beaucoup dans des jardinières alors que la terre autour du pied des pruniers rouges reste nue. Fleurissement économe en énergie et en ressources?

Le jardin ouvert sur la rue. Un arbre isolé et un banc offre un tableau très poétique dans le village.

Fleurissement «spontané» de la rue de la Forge et rue de la Belette. Appropriation de la rue par les habitant.e.s.

Certains jardins sont séparés de la maison par la route. Cette curiosité est une solution efficace pour palier le manque de place autour de l’église et permettre de cultiver un bout de jardin même en centre bourg

Il y a de nombreux espaces inutilisés derrière l’église, et qui pourraient devenir des espaces publics de proximité, tout en offrant des circulations uniquement piétonnes (sécurité)

Les 2 places devant l’église servent énormément au parking des voitures, au détriment de la vie de quartier, de la fonction d’espaces publics

La route principale fait souvent office de parking provisoire. L’absence de trottoir contraint les piétons à slalomer et marcher directement au milieu de la route

Le cheminement des piétons est parfois dangereux à cause de l’absence de trottoir. Cela est particulièrement vrai sur le chemin de l’école

La transition entre jardins privés et espace agricole se fait souvent par l’intermédiaire d’espaces enherbés, de buissons ponctuels ou d’un muret bas, ne créant pas de frontières brutales autour des habitations.

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L’étang de la Saignette avec son petit pont de pierre est une petite pièce d’eau privée utilisée pour la pêche, et qui offre un paysage très bucolique entre le centre bourg et le hameau de la Saignette.

Les 4 platanes du terrain de boules offrent une ombre bienvenue, mais leur état sanitaire est moyen, et leur superficie ne couvre qu’une petite partie du terrain.

Des logements collectifs HLM ont été construits par l’OPAC en 1998 dans le centre. Aujourd’hui, on ne remarque pas que c’est une construction récente car la forme et les matériaux employés s’intègrent à l’existant.

Le petit parc situé derrière la mairie est souvent plus vivant que la place centrale car les jeunes s’y réunissent.

Une prairie humide très riche se situe en amont de l’étang de la Saignette

Le désherbage des espaces publics se fait encore grâce à des pesticides chimiques. Le gouvernement a fixé au 1er mai 2016 l’interdiction totale d’utilisation des produits phytosanitaires par les collectivités. Nouvelle gestion des espaces publics?

Présence de nombreux équipements: mairie, école, bibliothèque, terrains de sport, salle des fêtes, locaux techniques... qui amènent de la vie dans le village

A COMPLéTER PAR vOUS...

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ACTION POSSIBLE

QUOI? ESPACES PUBLICSOÙ? TOUR DE L’ÉGLISE, PLACE DE L’ÉGLISEQUI? LA MAIRIE, LES HABITANT.E.S

Aménager les places publiques autour de l’église afin d’en faire un espace public chaleureux et fonctionnel: pouvoir s’asseoir et se rencontrer, pouvoir se garer, pouvoir se promener en sécurité, pouvoir accueillir un marché, une terrasse de bar ou un événement festif...

La mairie ou l’intercommunalité portent la maîtrise d’ouvrage tandis que les habitant.e.s partagent le pouvoir de conception lors d’ateliers de co-conception.

CALENDRIER A DéFINIR AvEC vOUS- semaine 1: construction d’une cabane de chantier, ouvrir le débat sur le réaménagement des places. Organisation d’un événement festif.- mois 1 à 6: tenue d’ateliers de co-construction du nouvel espace public. Avancé de la conception pas à pas.- mois 6 à 12: formalisation du projet.- mois 13-18: réalisation- mois 18: inauguration, repas de fête

la maîtrise d’ouvrage: c’est la personne pour qui on réalise le projet. Elle porte un besoin (un particulier veut refaire son jardin, une mairie veut construire une salle des fêtes...). Elle définit l’objectif du projet, son calendrier et le budget consacré.

la maîtrise d’oeuvre: c’est la personne choisit par la maîtrise d’ouvrage pour réaliser un projet. Elle est souvent engagée par le biais d’un contrat.

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4. PINLOUP: UN bELvéDèRE QUI DOMINE LE vILLAGE

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«Aujourd’hui j’aime bien m’occuper de mon jardin. Mais ca prend beaucoup de temps, qu’est ce qui va se passer quand je serai vieux?»

«On se protège de quoi? Avec ces grandes haies, les cambrioleurs sont bien cachés et font ce qu’ils veulent une fois qu’ils sont entrés»

cimetière

«Avant que les haies poussent, nos enfants et ceux des voisins n’arrêtaient pas de voyager d’un jardin à l’autre»

CENTRE bOURG

famille Toniolo

famille Bail

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famille Forest

famille Cougnardfamille Tavernier

famille Chillet

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éLéMENTS ET LIEUX

Faire du cimetière un endroit plus accueillant? Végétalisation des abords extérieurs, le végétal comme apport vivant à l’intérieur (désherbage de la réserve, des allées...)

Le verger en friche comme réservoir de biodiversité sur les hauteurs.

Transition entre les champs, le chemin et la maison: la plantation d’une haie champêtre pour concilier les enjeux d’usage (intimité, passage), écologiques et esthétiques.

Une haie mono spécifique taillée fragmentée qui préserve l’intimité de l’habitation tout en préservant des vues pour les passants.

Des haies mono spécifiques libres qui coupent les vues sur le paysage.

Des haies mono spécifiques taillées qui créent un réseau de barrières visuelles. Fermeture sur le quartier à l’arrière des habitations, ouverture sur les grands paysages lointains.

Ici un ancien chemin muletier qui permet toujours de pénétrer et se déplacer à pied dans le quartier. Mise en réseau avec les autres chemins piéton à l’échelle communale?

L’espace commun des Garennes. Un lieu aujourd’hui inutilisé qui peut facilement se transformer en espace public grâce à la volonté des riverains.

Les haies champêtres donnent une impression de «campagne» et favorisent la biodiversité.

Les haies d’ornement diversifiées offrent des couleurs, des formes et des odeurs différentes tout au long de l’année. Elles sont plus vivantes que les haies mono spécifiques, et forment des écrans moins opaques.

Certains jardins n’ont pas de haie sur le côté donnant sur les champs voisins. Cela donne l’impression que le jardin continue au delà des limites de propriété et créé une transition harmonieuse entre espace agricole et espace d’habitation.

Il existe des sources et puits inutilisés, dont l’eau pourrait servir à des fins sanitaires ou d’arrosage.

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13 Dans d’autres cas, les anciens puits sont exploités grâce à une pompe électrique. Il y aurait à 65 à 70 puits sur Chaussan.

Certains chemins ont gardé un caractère très rural et participent à se sentir «à la campagne».

A COMPLéTER PAR vOUS...

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ACTION POSSIBLE

QUOI? LOTISSEMENTOÙ? ESPACE COMMUN DES VIGNES, À PINLOUPQUI? LES HABITANT.E.S, LA MAIRIE

Aménager l’espace commun du lotissement des Vignes pour en faire un lieu accueillant ou peuvent se retrouver les familles.

Les habitant.e.s endossent la maîtrise d’oeuvre (def p19) ainsi que la maîtrise d’ouvrage (def p19). Ils financent, décident et conçoivent leur espace. Ils peuvent également prendre part au chantier, s’appropriant ainsi toutes les phases du projet de paysage.

La mairie peut apporter une aide logistique ou humaine pour un projet qui vise l’amélioration du cadre de vie communal.

CALENDRIER A DéFINIR AvEC vOUSmois 1: conception du nouvel espace avec les familles. 4-5 ateliers in-situ pour penser et dessiner un lieu accueillant, et trouver des solutions techniques adaptées.Dans le même temps, recherche de partenaires et de financeurs. Aménager un espace commun de lotissement est une action qui devrait intéresser les institutions.

début mois 2: formalisation du projet

mois 2: réalisation du chantier avec les habitant.e.s

début mois 3: repas de quartier pour fêter le travail accompli.

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5. LA GRANGE / PRé MAILLARD: UNE ENTRéE POUR LE vILLAGE

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LES MéNESTRELS

PRé MEUNIER

«Je n’avais jamais remarqué ce massif alors que je passe là tous les jours».

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«C’est très agréable de traverser un village fleuri»

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famille Furnion

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éLéMENTS ET LIEUX

Le fleurissement de l’entrée de village est très soignée, mais parfois un peu anecdotique. Certains massifs le long de la route ne se voient pas, alors qu’ils réclament beaucoup de travail d’entretien.

Il n’y a pas d’espaces publics. La rue -privée- est le seul espace de rencontre.

Comme à Pinloup, il existe des espaces communs qui sont inutilisés, mais qui pourraient être approprié par les riverains pour en faire des lieux de vie.

La division des grandes parcelles: moyen de densifier pour les collectivités, de rentabiliser le terrain pour les promoteurs. L’occasion d’une réflexion sur le devenir des tissus pavillonnaires? L’invention d’une nouvelle forme urbaine qui réintroduise des espaces publics?

La charrette et le pressoir sont des éléments importants du patrimoine, mais leur position dans le virage n’est peut-être pas la meilleure. En effet, ils sont peu visibles, voire même complètement caché pour le pressoir. Comment les mettre en valeur?

L’espace vert autour du pressoir et de la charrette pourrait mettre en avant le patrimoine agricole de la commune en plantant un petit verger. Il permettrait de mettre en avant les compétences des 2 employés municipaux, tout en créant une entrée de village pertinente.

Les haies et les arbres le long de la route créent des situations paysagères diversifiées avec un jeu d’ouverture et de fermeture sur les alentours.

Certaines haies autour des habitations ont un côté très champêtre et se fondent de ce fait très bien dans les paysages alentours. De plus, elles offrent des refuges de qualité pour toute sorte d’espèces animales et végétales.

Des haies mono spécifiques taillées qui créent un réseau de barrières visuelles. Fermeture sur le quartier à l’arrière des habitations, ouverture sur les grands paysages lointains.

Des arbres isolés remarquables

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ACTION POSSIBLE

QUOI? ENTRÉE DE VILLEOÙ? VIRAGE DE LA D34 ENTRE LE PRÉ MEUNIER ET LES GRANGESQUI? LES 2 TECHNICIENS MUNICIPAUX, LA MAIRIE

Utiliser le savoir-faire des techniciens pour concevoir une entrée de village qui mette en valeur le patrimoine de la commune (pressoir, charrette, paysages...) tout en offrant une gestion simplifiée et économe.

Les techniciens sont au coeur de ce projet, puisqu’ils sont en charge de l’entretien de tous les espaces communaux. Trouver avec eux les pratiques adaptées et les aménagements facile d’entretien pour donner à l’entrée du village encore plus de panache et mettre le patrimoine de la commune en valeur sans augmenter la charge d’entretien.

CALENDRIER A DéFINIR AvEC vOUSmois 1: état des lieux de l’entrée de village. Quelles charge financière pour les plantations? Quel entretien? Quels problèmes? Quels désirs?

mois 2 à 6: trouver des solutions en s’inspirant d’expériences qui ont marché ailleurs. Selectionner des méthodes, dessiner le nouvel espace.

mois 7: chantier

mois 8: inauguration de la nouvelle entrée de village. Fête du pressoir et de la charrette

A COMPLéTER PAR vOUS...

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6. LES MéNESTRELS: LA PREMIèRE IMAGE DE CHAUSSAN EN ARRIvANT

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éLéMENTS ET LIEUX

Le conseil municipal a voté un accord de principe pour la vente et construction de la parcelle D130 (2000m²). Comme toute nouvelle construction, il y a un enjeu fort d’intégration à l’existant.

Le chemin a gardé son caractère champêtre à proximité des habitations. Il offre un bel exemple de compromis entre un lieu de passage qui préserve néanmoins l’intimité des riverains et la création d’une lisière entre espace agricole et lotissements.

Cet espace commun a servi aux jeux des enfants quand ils étaient petits. Aujourd’hui, quels usages? Se retrouver entre voisins?

La façade «sud» du lotissement est l’une des première image de Chaussan quand on arrive à proximité. Il y a donc des enjeux particuliers quand à la forme, aux couleurs et aux impressions que véhicule cette «façade».

L’espace commun central est relié directement aux terres agricoles. Il pourrait participer à la diversification de la lisière du lotissement en faisant pénétrer l’agriculture à l’intérieur de celui-ci.

Comme à Pinloup, certaines haies dessinent des barrières visuelles, isolant visuellement l’arrière et les flancs de l’habitation, et laissant une large vue sur les alentours à l’avant.

La forme de l’ancien chemin agricole a été conservé dans le lotissement, et débouche au nord sur l’impasse Maillard. Au sud, faute d’utilisation, la végétation a poussé rendant le passage impossible. Mais il existe un potentiel très intéressant pour la réalisation d’une entrée piétonne à Chaussan depuis Mornant.Malheureusement, la route constitue un danger pour la traversée des piétons. Le projet a été soulevé plusieurs fois à la mairie.

Il existe quelques droits de passage qui permettent de pénétrer et se déplacer à pied dans le quartier. Mise en réseau à l’échelle communale?

Le ruisseau de la Saignette disparaît sous la route, canalisé dans une large buse. La visibilité de l’eau permet pourtant de se rendre compte de son existence, de ses cycles, et de sensibiliser aux problématiques qui lui son liées.

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ACTION POSSIBLE

QUOI? EAU OÙ? LE MALVAL EN DESSOUS DES MENESTRELSQUI? LES HABITANT.E.S, LA MAIRIE

Aménager un chemin qui relie le lotissement des Menestrels au ruisseau de Malval. Repérage avec les habitant.e.s sur le terrain des passages possibles et des jolis coins du ruisseau. Contact de M.le propriétaire du terrain traversé.

La mairie peut apporter une aide logistique ou humaine pour un projet qui vise l’amélioration du cadre de vie communal.

CALENDRIER A DéFINIR AvEC vOUSmois 1 à 6: 4-5 ateliers in-situ avec les habitant.e.s pour penser et dessiner un lieu accueillant, et trouver des solutions techniques adaptées.Quelles solutions légales? Droit de passage? Contact des propriétaires des terrains traversés.

mois 7 à 8: chantier, balisage du parcours, éventuellement quelques aménagements légers (bancs, chemin de passage, taille des arbres gênants...)

mois 9: ballade découverte du nouveau chemin. Fête de la rivière.

A COMPLéTER PAR vOUS...

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7. LE PRé MEUNIER: UNE vOLONTé DE RENOUER LE LIEN AvEC LE CENTRE bOURG

CENTRE bOURG

LA GRANGE / PRé MAILLARD

«C’est sympa ces venelles entre les maisons, c’est sécurisant pour les enfants et puis on peut rencontrer ses voisins»

«Le sens unique est une bonne solution car on a besoin de surveiller qu’un seul côté quand les enfants jouent dans la rue»

«la place de l’église se trouve à 2min, et la circulation ne gène pas pour se réunir»

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«Ca gâche un peu l’entrée du village»

«Le changement dans le paysage a été brutal»famille Bas

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éLéMENTS ET LIEUX

20 maisons individuelles accolées de style contemporain. 17 maisons individuelles mitoyennes ou très proches de style classique. (opération achevée en 2012)

Des maisons accolées qui cadrent des vues sur les alentours depuis la rue du Meunier.

Il n’y a pas d’espace entre la rue et les habitations, ce qui donne un aspect plus chaleureux.

La densité du bâti est importante, mais chaque maison bénéficient néanmoins d’un espace extérieur privé. Ceux-ci sont de petites tailles (surface max 40m²).

Des venelles permettent de faire la transition entre la rue et l’habitation en créant un espace «moins public», mais qui le demeure tout de même. Elles permettent de circuler librement entre les maisons et de relier les jardins entre eux.

Sur le reste de l’opération, les maisons individuelles ne donnent pas directement sur la rue, mais ne sont pas non plus lointaines de celle-ci.

La rue décrit une boucle en sens unique, ce qui permet le passage tout en préservant un certain calme.

Il existe 1 droit de passage qui permet de relier le quartier au pré Maillard par un itinéraire uniquement piéton

La route départementale qui se trouve en contre bas avait le statut d’une route de campagne jusqu’à maintenant. Elle se trouve désormais entre 2 quartiers d’habitations. Réflexions sur son statut, sur la cohabitation des voitures et des piétons,...

Le vieil arbre isolé est le seul du nouveau quartier. En attendant que les autres grandissent, il possède une valeur toute particulière. Les vieux arbres créé des événements chaleureux dans les villes et villages.

Quel est le statut de cette prairie? Elle est idéalement située entre le Pré Meunier et le Pré Maillard, et pourrait être un espace de vie pour le village (manifestations temporaires, fêtes...)

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ACTION POSSIBLE

QUOI? CHEMINS PIÉTONOÙ? DROIT DE PASSAGE DU PRÉ MEUNIER À LA D34QUI? LES HABITANT.E.S, LA MAIRIE

Végétaliser les entrées du droit de passage pour le matérialiser. Végétaliser les limites dans l’esprit des chemins champêtres (végétaux locaux).

Les habitant.e.s dont la propriété supporte le droit de passage sont à priori les plus concernés, mais les utilisateur.ice.s le sont également. La mairie peut apporter son soutien logistique et les techniciens leurs connaissances en terme d’entretien.

CALENDRIER A DéFINIR AvEC vOUSmois 1: 1-2 ateliers avec les habitant.e.s pour la réflexion et le dessin des plans de plantation.

mois 2: plantations

mois 3: Inauguration, fête des piétons.

A COMPLéTER PAR vOUS...

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troisième partie: CONCLUSIONLa réalisation des ateliers de paysage avec les habitant.e.s, la discussion et la co-construction ont permis d’élaborer:- un état des lieux des problèmes et potentiels du territoire. - des actions possibles pour améliorer le cadre de vie à Chaussan.

Ces actions pensées collectivement répondent directement à des besoins et des envies communes, et peuvent se concrétiser grâce à l’engagement d’un groupe d’habitant.e.s ou de la municipalité. Ces actions sont pour vous, habitant.e.s, le moyen de prendre part et agir sur votre cadre de vie. C’est l’occasion de construire collectivement un projet de paysage qui témoigne de votre engagement en faveur de la biodiversité, de l’économie locale, d’une vie de quartier...

Une question? Vous vous mettez à l’action?Contactez-moi: [email protected]

Pour la municipalité, engager une politique de paysage, c’est réfléchir à l’avenir de la commune et se donner des moyens pour agir sur le plan du logement, de l’eau, des espaces agricoles, des transports, de l’activité économique... Le faire au travers d’une politique participative, c’est démocratiser les décisions et offrir aux habitant.e.s l’opportunité de s’engager dans la vie politique locale.

L’exemple qui suit nous apporte la preuve qu’un projet de paysage participatif et économe en moyens est une solution efficace pour agir sur les paysages, améliorer le cadre de vie, créer des espaces de rencontre, et pour sensibiliser les habitant.e.s aux enjeux paysagers sur la commune.

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COMMENT EST Né LE PROJET?Les habitant.e.s du lotissement des Garennes possèdent un terrain en copropriété à l’entrée du lotissement. Illes désiraient l’aménager pour en faire un lieu de rencontre et de repos.L’Atlas participatif des paysages de Chaussan a pointé cet espace comme un lieu potentiel de projet. J’ai donc proposé aux habitant.e.s de les accompagner dans la démarche de projet de paysage.

QUI FAIT QUOI?Les habitant.e.s endossent quasiment toutes les casquettes dans ce projet. C’est elleux qui portent la commande et qui financent (maîtrise d’ouvrage), qui conçoivent et réalisent l’aménagement (maîtrise d’oeuvre) et qui l’utiliseront par la suite. Le paysagiste est là pour aider et orienter les habitant.e.s durant toutes les phases, de la commande jusqu’au chantier.

COMMENT SE CONSTRUIT LE PROJET?Les habitant.e.s et le paysagiste se sont réunis lors d’ateliers participatifs pour co-construire le projet (ponctuellement aidé d’une architecte). Illes ont réfléchis à leurs besoins, leurs envies, leur budget, leur energie et leur temps disponible. Le paysagiste a proposé un aménagement en accord avec la commande des habitant.e.s et les enjeux pointés par l’atlas. La proposition a été discuté, testé sur le terrain et modifié jusqu’à convenir aux habitant.e.s. Le paysagiste a également aiguillé les habitant.e.s sur des enjeux locaux révélés par l’atlas: réfléchir au rôle des haies, créer un espace de rencontre qui soit public, réfléchir à l’avenir urbain du lotissement... Le temps de projet est l’occasion de réfléchir au rôle de tou.te.s dans la construction du paysage.

L’ESPACE COMMUN DES GARENNES, L’EXEMPLE D’UN PROJET DE PAYSAGE QUI S’EST CONCRéTISé GRâCE AUX HAbITANT.E.S

L’espace commun avant les travaux, en septembre 2014 Le chantier a commencé le 12 octobre, 1 mois après le premier atelier de conception

les souhaits des habitant.e.s:- pouvoir se réunir dans un lieu agréable- concevoir et réaliser les travaux eux-mêmes- construire en matériaux locaux ou de récupération

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NOTES à vOTRE DISPOSITION

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CARTE POUR ANNOTATIONS / LOCALISATION à vOTRE DISPOSITION

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